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 ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]

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Takeshi Wilhelm
bourgeois
Takeshi Wilhelm

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Age : 29
Localisation : Juste derrière toi. Je te tourne la tête, que tu me voies?==*

Feuille de personnage
Nom/prénom: Wilhelm Takeshi
Arme: lames
fonction: bourgeois (orfèvrerie)

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] - Page 4 Icon_minitime1Dim 19 Aoû - 19:36

Le garçon ne comprit pas la réaction des deux gamines. Tout juste se souvenait-il de ces quelques mots qu’il venait pourtant de lancer ; vous n’avez jamais su vous faire obéir, maman. Il exécrait ces souvenirs grotesques qui venaient sans cesse se mêler à sa vision, danser dans la pluie, danser sous le soleil, hurler des mots ridicules à ses oreilles. Il les détestait, il en était certain –et si cette certitude était suffisamment forte pour rester arrimée à son cœur en dépit des vagues successives d’indifférence de l’océan Impavide, rien n’aurait su la remettre en cause.
Petit, Takeshi avait aimé sa mère mais, du plus loin qu’il se souvînt, il ne l’avait jamais respectée en tant que telle. D’aucuns adoraient leurs parents, lui entretenait de sains rapports avec les siens, des êtres usés mais capables croyait-il. Il n’avait pas grand-chose à admirer chez eux, et eux ne trouvaient pas grand-chose à admirer chez lui que la distance qui les séparait n’aurait rendu
de facto moins brillant. A la mort de son père, la figure décatie de cette pauvre femme sans cesse en pleurs, aux traits tirés ne lui avait plus inspiré qu’une antipathie teintée d’une écœurante pitié. Ce n’est plus l’heure de jouer, il va falloir rentrer, disait-elle souvent. Il est l’heure, souriait-elle chaque jour après avoir remercié la gouvernante, plus tôt dans l’année. Sauf que lui ne s’exécutait jamais, qu’elle élevât la voix ou le fixât, silencieuse et implorante.

Il ne parviendrait jamais à se souvenir s’il en éprouvait des regrets, avant d’aller se coucher.

La petite brune avait usé des mêmes mots, les avait formés avec ces mêmes lèvres qui n’espéraient plus, cette même voix qui ne demandait jamais trop mais n’obtenait jamais rien. L’une s’était substituée à l’autre dans l’esprit du pauvre garçon. Ses yeux ne le trompaient pas, son cœur se leurrait. Takeshi conciliait les deux du mieux qu’il pouvait, mais ces dernières années écouter ce battant Fourvoyé avait été d’une simplicité monstrueuse. De fait, nul ne lui aurait reproché de suivre ses indications à la lettre : il n’en donnait aucune. Sa liberté était aussi vide qu’elle était sans taches. Contrairement à sa main boueuse et à son pantalon. Il n’en fallut pas plus pour que son attention convergeât derechef vers ces salissures. Tout le monde les fixerait, tout le monde s’en moquerait. Wilhelm ne se rendait pas compte qu’il leur donnait trop d’importance, et comment l’aurait-il pu ? La pluie qui s’écrasait sur lui tendait à les faire disparaitre, mais le tissu n’était pas uniforme. Les brillants à son cou, à ses poignets attiraient le regard comme une flamme les papillons, éclatants de beauté sous l’averse. Ce n’était pas suffisant.


« Viens. Il faut qu'on rentre, et... »

A nouveau la femme ramassée qui s’était usé les mains pour rien prit la place de la brunette chétive. Takeshi, les muscles toujours roides, tourna son regard voilé vers Angelina. Pourquoi ne disait-elle rien ? Pourquoi était-elle d’accord avec elle et pas avec lui ? Pourquoi personne ne le soutenait-il ? Ils sont tous trop stupides pour te comprendre, lui dit le reflet dans la flaque d’eau, les faibles s’assemblent tandis que les forts, eux, restent seuls. Ils peuvent survivre. Ils sont une pierre, un roc et ne s’étiolent pas. Les autres ne sont que les miettes d’une ridicule miche de pain, les débris de quelque roche trop calcaire. Puis le reflet se tu pour de bon, à nouveau écrasé par Wilhelm. Avait-il donc besoin d’être seul avec lui-même ! Seul tout court sonnait plus mélodieusement à ses oreilles.

Il fallait rentrer mais lui n’en avait pas envie. Quelque chose le perturbait, et il était convaincu de ne pas aimer ça. Pas un sentiment ni une impression, ni quoi que ce fut qu’il pût identifier clairement. C’était vaporeux, c’était dans l’air et ce n’était pas la pluie.



« Il fait froid. Personne... Ne se moque. Je veux juste rentrer. »

Takeshi songea qu’il avait en effet froid. Le vent, additionné aux gouttes qui tombaient dru de l’éther, lui donnait la chair de poule sous son pull trempé. Il courait le risque de tomber malade, de glisser sur la glaise et de tomber de l’à-pic, il risquait de perdre sa tête s’il perdait, mais que tout ça lui semblait intangible ! Quant à ce que personne ne se moquait, il fut pris au dépourvu. Il le voyait dans ce sourire qu’elles n’arboraient pas, ces garces, il le voyait aussi sûrement qu’il voyait ce rideau translucide tomber devant eux. Leurs railleries silencieuses lui vrillaient les oreilles, et ni l’une ni l’autre ne l’en protégeraient. Takeshi songea à les tuer, à tout le moins courir sa chance. Mais ces traits changeants l’en gardèrent –pourquoi n’avaient-elles pas qu’un seul visage ?

Il laissa retomber son bras, prêt à le relever en une fraction de seconde s’il le fallait pourtant. Il se rendit alors compte que ses doigts commençaient à s’engourdir, et la sensation que de minuscules fourmis lui dévoraient les phalanges ne lui plut pas.


« Tout le monde se moque, répondit-il d’une voix où aurait presque pu percer un pic de détresse. Si vous rentrez je ne gagne pas ; et si je ne gagne pas ça sera pire. »
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Angelina Reilly
villageoise
Angelina Reilly

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Localisation : Ca ne te regarde pas.

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Arme: Omocha, ma peluche. Je l'anime avec ma magie, et elle me défend.
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] - Page 4 Icon_minitime1Ven 5 Juil - 0:31


...

Une petite fille de son âge n'aurait pas dû s'éloigner autant de chez elle; debout sur des jambes douloureuses dont elle n'avait qu'à peine conscience, Angelina le savait parfaitement. Elle avait treize ans, elle était petite, loin d'être encore adulte. On aurait dû lui ordonner d'enfiler un manteau par dessus ses affaires légères, juste au cas où le ciel ne se montre pas clément. On aurait dû lui demander de ne pas s'éloigner, de ne pas jouer près des falaises, de ne pas parler aux inconnus. Et surtout, surtout, on aurait dû formellement lui interdire de se battre. Elle le savait, elle le savait parfaitement. Là dans sa tête, juste entre deux éclats acérés, c'était clair comme l'eau qui courait entre les rochers. Tout ce qu'elle faisait du matin au soir était mal, mais personne ne l'avait retenue par le bras pour l'en empêcher. Elle devait trouver cette étreinte qui manquait, cette voix dont le silence répondait toujours absent chaque fois qu'elle élevait la sienne. Trop de poussière sur les meubles, on ne l'avait jamais obligée à faire le ménage ailleurs que dans sa chambre... Et Omocha sur les genoux, c'était toujours froid qu'elle prenait son repas. Pourquoi ? Pourquoi ? Elle se souvenait – pensait se souvenir – que ça n'avait pas toujours été comme ça. Si rien n'avait cloché, elle n'aurait même pas cherché ce qui manquait. Rien n'aurait dû manquer, alors...

Le monde est tellement mal fait.

Il la contrariait beaucoup, et même un peu trop en ce moment-même. Il fallait rentrer, maintenant ou plus tard, et rentrer où ? Même l'allée en désordre, roses fanées et graviers envahis par les mauvaises herbes, ne lui semblait plus suffisante depuis bien longtemps. Angelina avait beau dire et clamer, avec le regard absent et la fermeté qui disparaissait de temps à autre de sa voix quand un doute importun l'assaillait, c'était elle qui était la plus laide. Elle posait les pieds sur un parquet vieux et mangé par le temps, dans un jardin dont personne ne s'occupait plus. N'importe qui aurait pu le voir, n'importe qui aurait pu lui dire.
Semblait-il, ses yeux à elle voyaient un tout autre spectacle. Assise sous l'auvent, elle avait attendu tellement longtemps que la pluie passe que les couleurs et les formes étaient restées gravées dans son esprit, profondément immuables. Elle ne voyait rien d'autre, ne se préoccupait de rien d'autre.
Son temps à elle s'était arrêté ce jour-là. Crac. Plus de tic-tac dans l'horloge.

Tellement inutile.

« Il fait froid. Personne... Ne se moque. Je veux juste rentrer. »

Rentrer.
Ses forces la lâchèrent comme un signal de détresse inaudible. Dans un bref frisson qui remonta le long de ses bras, sa magie cessa de faire effet et Omocha tomba à terre, poupée de chiffon alourdie par la pluie. Angelina posa ses genoux dans la terre humide, se souciant peu de souiller ses bas noirs. Sa jupe traina elle aussi dans la boue, et ses souliers demandaient un brossage rapide et efficace. Les talons râpés par la marche priaient pour s'arrêter là et ne pas faire le chemin inverse; les mains blanches et fatiguées se saisirent de la peluche pour la ramener contre le torse fluet, son visage masqués par les mèches roses qui lui tombaient devant les yeux. Elle ne savait même pas quelle heure il était.
Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait froid et qu'elle devait aller vérifier sur la plage. Elle ne pouvait pas mourir là. Elle devait encore chercher.

« Tout le monde se moque. Si vous rentrez je ne gagne pas ; et si je ne gagne pas ça sera pire. »

Avec sa carrure, la fatigue était fatale. Ses jambes faillirent plier sous elle quand elle se redressa, et il subsista une hésitation, un léger vacillement une fois qu'elle fut de nouveau debout. La peluche pesait dans ses bras, ses cheveux n'étaient plus que de longs fils roses, mouillés et emmêlés. Elle y passa une main distraite, une goutte au bord de ses lèvres pâles.
Elle avait utilisé trop de magie, bêtement et pour rien. Le couteau avait beau être baissé, il pouvait lui arriver dans le cœur en une fraction de secondes, maintenant qu'elle était sans défense. Seulement, ses muscles endoloris ne laissaient pas de place au doute; à trop forcer, son cœur allait lâcher avant que la pointe de fer ne le transperce.

Elle devait se reposer.

« Je vais partir. »

Une affirmation, volée au vent qui soufflait et à la pluie qui ne s'arrêtait jamais. Il pleuvait toujours énormément à Sal'ahë, et Angelina n'avait jamais vécu ailleurs...
Pourtant, chaque goutte avait le goût et l'amertume d'une première fois.
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Allyriane Kaylee
villageoise
Allyriane Kaylee

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Localisation : Dans une rue.

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Nom/prénom: Kaylee Allyriane.
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fonction: Riche villageoise.

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] - Page 4 Icon_minitime1Dim 14 Juil - 19:39

Qu'espérait-elle, à rester debout là ? Son bras tendu n’attrapait que du vent, la pluie glissait entre ses doigts. Il n'y avait rien à faire, rien à espérer. Rien à attendre. Ce garçon, cette fille, cet endroit, rien n'avait plus d'importance : elle voulait simplement rentrer chez elle. En avait besoin. Sa robe était trempée. Tout son corps était humide, gelé, grelottant. L'eau s'accrochait à sa tenue avec la force du désespoir ; pour ses bras et ses jambes frêles, c'était déjà un poids trop difficile à supporter. Elle était trop petite, trop faible pour se battre par ce temps. Alors il n'était plus l'heure de jouer. Tout simplement.
De ses grands yeux bruns dirigés vers le sol, accrochée à un cil, une goutte d'eau solitaire entama une chute vertigineuse ; dans un 'plic' inaudible, elle vint heurter la terre humide, ajoutant au vacarme de la tempête. Ce n'étaient que des gouttes. De ridiculement petites gouttes de pluie. Minuscules. Frêles. Chétives. Et pourtant, lorsque le ciel leur ordonnait de se laisser tomber au sol, elles le faisaient avec une force inimaginable – avec une violence telle que, à la merci des éléments, Allyriane commençait à en avoir mal à la tête. Sa joue la piquait encore un peu. Elle allait avoir une marque. La pluie, malheureusement, ne nettoyait que le sang ; pas les cicatrices. Un peu d'eau ne suffirait pas à guérir sa peau. Si seulement elle avait gardé son parapluie...

« Tout le monde se moque. Si vous rentrez je ne gagne pas ; et si je ne gagne pas ça sera pire. »

Pire que quoi ? Le visage de la jeune fille, cheveux devant les yeux, se redressa vers le garçon. Il avait baissé son bras. Elle se demanda si c'était une bonne chose. En conclut que oui, sûrement – et que ça n'en était pas une mauvaise, en tout cas. Elle voulait rentrer. Devait rentrer. Son bras tendu plia doucement, implorant un peu de clémence de la part de sa propriétaire et du temps. Elle ne savait vraiment pas pourquoi elle tenait tant à le laisser tendu, main ouverte sur une étreinte que personne n'accepterait. C'était stupide. Les grains de sable tombaient dans le sablier, un à un : il fallait se dépêcher.
Elle ne pouvait pas finir enterrée. Pas maintenant. Pas encore.

« Je vais partir. »

Son bras retomba le long de son corps.
La peluche de nouveau inanimée, tout ces yeux qui se croisaient sans se regarder – et cette indifférence qui flottait, lancinante, avaient finalement couvert l'odeur de la pluie et du sang. Il n'y aurait pas de têtes coupées. Elle était fatiguée. Il fallait s'en aller. Garder ces visages et ces erreurs en mémoire ; ne rien oublier, ne pas être idiote, ne pas faire de faux-pas, parce qu'en-dessous la mer et les rochers ne connaissaient rien aux secondes fois. Avec eux, la première était la dernière. Il ne fallait surtout pas se rater.
Il n'était plus question de gagner, pas plus que de perdre. Juste d'abandonner.

« Tu n'as pas perdu. C'est l'important. »

Ce n'était pas une question ; un pas en arrière, bras serrés contre sa poitrine, elle en était persuadée.

Tant qu'on n'a pas perdu, ne pas avoir gagné ne fait pas mal. Tant qu'on n'est pas perdu, on finit toujours par retrouver le chemin de chez soi.
Parce que c'était comme ça.
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