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 Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]

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Mathilde Leylani
villageoise
Mathilde Leylani

Messages : 39
Inscrit depuis le : 09/01/2010
Age : 29
Localisation : Dans une rue quelconque.

Feuille de personnage
Nom/prénom: Leylani Mathilde.
Arme: Son sale caractère et ses banana splits faits maison.
fonction: Femme.

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mer 17 Fév - 3:51

{Woopa Loo~}

C'était une journée parfaite pour se promener.

C'était tout du moins ce que Mathilde s'était dit en se levant, ce matin là. Elle avait pour habitude de toujours se lever très tôt, partant du principe simple qu'elle n'aurait de toute façon pas le temps de faire tout ce qu'elle aurait aimé durant cette nouvelle journée ; alors oui, se lever dès que possible était le mieux qu'elle pouvait faire en ce sens. Et puis de toute façon la jeune fille n'était pas du genre à aimer se prélasser des heures durant dans son lit, à observer le plafond ou à fermer les yeux, trichant pour essayer de gagner encore quelques petites heures d'un sommeil bien mérité. Non, ça ne servait à rien qu'à perdre du temps. Non pas qu'elle était hyperactive, mais elle aimait avoir à s'occuper : et ce que ce soit à marcher, à parler, à travailler, à s'entrainer ou à ne rien faire. Mais tout cela elle tenait à le faire bien éveillée. Alors oui, pourquoi ne pas sortir en ville ce matin là? Cette idée lui paraissait excellente, à la vérité. Et puis dès qu'elle avait posé ses deux pieds par terre, sortant tout juste du sommeil, la demoiselle aux longs cheveux blonds s'était sentie d'une bonne humeur inexplicable. Pas forcément de bonne augure pour le reste du monde, mais en tout cas elle, elle se sentait terriblement bien. Il y avait des jours avec et des jours sans, comme on disait ; et ce jour là devait être un jour avec. En règle générale elle ne sortait de toute façon pas, quand elle se sentait fatiguée ou énervée, ou simplement abattue sans raison apparente. Elle trainait ses pieds jusqu'au rez-de-chaussée et s'asseyait dans un coin pour lire, ou allait tout bêtement réveiller son frère ou ses parents. Pourquoi? Aucune raison, juste pour faire partager sa mauvaise humeur à toute la maisonnée. Alors que quand elle se sentait bien, elle ne restait jamais à l'intérieur. Et puis surtout pas quand il faisait si beau : ç'aurait été un crime que de rester enfermée quand le soleil brillait si fort derrière les fenêtre de sa grande maison. Après, sortir..., il y avait pleins d'endroits où elle pouvait aller pour se dégourdir les jambes, restait à savoir où aller. Ce jour là, à court d'idée fantaisiste, elle avait simplement choisi d'aller marcher dans les rues. Ce n'était pas innovant, elle connaissait presque par cœur la plupart des petites rues près de sa demeure ; mais il n'en restait pas moins qu'en poussant un peu la marche on pouvait voir de très jolies choses. Et puis dans tout les cas, ça ne pourrait que lui faire du bien d'aller prendre l'air. En théorie, tout du moins.

Alors elle avait enfilé ses chaussures,une robe blanche qui tombait au niveau de ses genoux, avait attaché ses cheveux comme à son habitude et était sortie. Elle aurait bien attrapé Matthew pour faire un bout de chemin avec lui, mais elle doutait qu'il soit très réceptif si elle le réveillait 'juste' pour sortir alors elle avait franchi la porte seule. Et maintenant qu'elle marchait dans les rues plus ou moins animées d'Eloria, Mathilde se félicitait d'avoir eu la brillante idée de sortir. Il faisait beau, il n'y avait pas trop de bruit-ou du moins était-ce supportable, en tout cas-et elle pouvait marcher en toute tranquillité. Elle regarda autour d'elle un instant, se demandant si elle devrait aller frapper à la porte d'une de ses amies, ou d'une de ses 'amies'. Dans les deux cas elle était presque sûre qu'elles seraient descendues, ne serait-ce que pour voir ce qu'elle voulait ; la seule différence aurait été que les unes auraient pu refuser poliment de venir pour telle ou telle raison, et que les autres non. Ce n'était pas à proprement parler ses amies, ce n'était que ses 'amies' : des personnes qu'elle disait aimer, qu'elle aidait de temps à autre, mais voilà tout. Et ceci dans l'unique but d'obtenir quelque chose d'elles, bien sûr ; ces personnes étaient en général timides, effacées, trop gentilles. Ou seules, aussi. Communes. A partir de là il n'était guère compliqué d'en faire ce qu'elle voulait, c'était la loi de la nature. Elle était quelqu'un avec un fort caractère, jolie et avec une autorité naturelle évidente. Et tirer profit des plus faibles qu'elle n'était pas quelque chose qu'elle trouvait abject, loin de là. Ça lui semblait presque normal, aussi atroce cela pouvait-il sembler aux yeux de personnes plus avenantes et généreuses. Après tout l'égoïsme était naturel, au contraire de la générosité : les être vivants dotés d'une conscience et de suffisamment de matière grise pour pouvoir réfléchir convenablement ne pensaient pas naturellement à donner ce qui leur appartenait à quelqu'un qui, selon toute vraisemblance, en avait plus besoin que nous. Ce qui était notre était notre, ce qui ne l'était pas pouvait le devenir : c'était malheureusement comme ça que pensaient la majeur partie des personnes sur cette terre, et Mathilde ne faisait pas exception à la règle. Alors oui, ça l'aurait amusé d'aller réveiller un de ses connaissances et de la forcer à descendre parce qu'elle avait besoin de quelqu'un pour la conseiller sur telle ou telle robe qu'elle hésitait à acheter. Pourtant, elle ne le fit pas. Non pas par pur altruisme ou dans un élan de gentillesse soudaine, mais simplement parce qu'elle n'avait pas envie de se coltiner quelqu'un ce jour là. Elle était de bonne humeur, et si elle voulait de la compagnie alors elle la trouverait en chemin ou n'en aurait pas, tout simplement. Les personnes intelligentes manquaient cruellement à l'appel dans les environs, s'en était désespérant. Même en regardant les passant autour d'elle, certains lui semblaient aussi creux que l'expression niaise et insupportable qu'ils arboraient. Et elle? Et bien elle, elle laissait flotter un vague semblant de sourire sur son visage fin. A moitié factice, à moitié sincère.

Au bout de quelques minutes de marche, Mathilde avait finit par s'installer à la terrasse d'une sorte de petit restaurant-café-troquet-taverne-elle-ne-savait-trop-quoi, histoire de reposer ses jambes et ses pieds. Elle n'avait presque pas de talons, mais il n'empêchait qu'au bout d'un certain temps à marcher sur les pavés elle sentait toujours le besoin irrépressible de s'assoir et d'observer les passants. De sa chaise, en l'occurrence. Ils n'avaient franchement rien d'intéressant, ils ne faisaient que passer, discuter, rire, s'énerver, regarder autour d'eux, chercher leur chemin..., rien qui sortait de l'ordinaire, en sommes. Non pas qu'elle s'attendait à voir quoi que ce soit lors de sa petite promenade de santé ; la demoiselle aux longs cheveux clairs se voyait simplement marcher, se reposer, repartir marcher quelques temps puis rentrer chez elle. Très concret, très simple : parfait pour ce matin. Et au bout d'un certain temps, son regard fut attiré par deux personnes, qui venaient de s'installer sur la terrasse, donc par définition près d'elle. Elle leva vaguement le nez de la 'carte' qu'elle tenait, cherchant ce qu'elle pourrait bien boire pour se désaltérer, posant ses deux yeux bruns sur les nouveaux arrivants. Un garçon et une fille, brun et blonde, l'air galant et l'air timide. Oh. Un sourire sarcastique apparut sur son visage pâle, tandis qu'elle détournait le plus naturellement du monde son regard vers la rue pour ne pas avoir l'air de les dévisager. Un couple. Ce fut la seule pensée concrète à leur propos qui lui vint à l'esprit, ne pouvant donner plus de détail que cela sur eux simplement en les regarder de là où elle était. D'ici elle pouvait voir le visage de la jeune fille, mais pas celui du garçon, qui lui tournait le dos. Pour autant ça n'avait rien de bien embêtant en soit, puisqu'elle était certaine de ne jamais l'avoir vu auparavant. Ce genre de coiffure tout sauf soignée, non..., elle s'en serait souvenu, ça ne faisait pas un pli. La demoiselle non plus, il ne lui semblait pas l'avoir déjà vue. Bien sûr elle savait qu'elle était loin de connaître chaque habitant de la capitale dans laquelle elle résidait depuis sa naissance, mais chaque fois qu'elle voyait de nouvelles tête elle avait l'impression que c'était des étrangers, allez savoir pourquoi. Elle se désintéressa assez vite du couple qui venait d'arriver, pour reposer ses yeux sur le papier qu'elle tenait toujours entre ses mains. Hm hm..., elle n'avait pas vraiment envie de boire ça, mais ça non plus, ça ne la tentait pas vraiment..., ça, pourquoi pas. Au pire. Mathilde leva de nouveaux les yeux de ce qu'elle lisait, haussant un sourcil perplexe. Oh. Parce qu'en plus, ils faisaient dans le gnangnan? Mon Dieu..., la jeune fille ne put réprimer une légère grimace, heureusement en partie cachée par sa carte. Non pas qu'elle se sentait coupable ou quoi, mais elle ne tenait pas non plus particulièrement à ce que la jeune fille aux yeux bleus ne remarque qu'elle les dévisageait. Quoi qu'à la réflexion, elle aurait pu lui grimacer ouvertement qu'elle ne l'aurait pas remarqué, à coup sûr ; elle avait l'air complètement dans son monde. Loin, loin..., Mathilde soupira, et secoua doucement sa tête de gauche à droite. Eh bien..., c'était vraiment quelque chose. Rougissements, sourires gênés..., la demoiselle avait l'air plus timide que timide, plus gênée que gênée. Niaise? Ah, oui! Niaise. La jeune fille sourit, visiblement fière d'avoir trouvé le mot qu'elle cherchait, puis se concentra de nouveau sur ce qu'elle pouvait boire. Donc finalement, ça? Elle n'aimait pas devoir choisir par défaut, d'un autre côté...

Et ça recommençait..., imperturbables, ceux-là. Et pourtant terriblement agaçants. Ils parlaient, parlaient, disaient des niaiseries...

Noblesse? Noblesse, hm? Alors qui des deux pouvait bien être de la Noblesse? Si elle avait bien compris, le garçon. Et en même temps, il n'avait ni l'allure ni la prestance des Nobles. Elle fronça les sourcils un instant, puis se remit à sourire en haussant les épaules. Après tout elle, elle avait bien la prestance d'une Noble : et pourtant elle n'en était pas une, alors il pouvait bien en être un sans en avoir l'air. Il y avait des exceptions partout, dans un sens comme dans l'autre. Et, soudain, elle posa sa carte et soupira doucement, avant de ne faire le vide dans son esprit et de ne laisser un léger sourire fleurir sur ses lèvres. Doux et amical. Exactement ce qu'il lui fallait, doux et amical. Puis elle se leva, et se dirigea vers la table du brun aux cheveux en bataille et de la blonde aux grands yeux bleus, attrapant une chaise près d'une autre table au passage, qu'elle tira doucement jusqu'à la mettre entre eux deux.

«Oh, bonjour, dit-elle d'une voix avenante et aimable, regardant tour-à-tour les deux adolescents mais insistant plus sur la jeune fille, qu'elle devinait plus gentille. Ça vous dérange si je m'assoie ici?»

Disant cela, Mathilde s'assit, ce même sourire gentil, presque timide sur son visage. Après quoi elle se mit à tortiller machinalement une mèche de ses cheveux. Gênée, en somme, même si elle ne l'était en vérité pas le moins du monde. Elle était naturelle, et c'était l'important. Ils l'énervaient à roucouler comme deux imbéciles ici, et les déranger était bien le moins qu'elle puisse faire.

«Oh, je vous dérange?(C'était évident, mais qu'importe...) Je suis vraiment désolée, mais j'étais toute seule, et..., et vous avez l'air sympathique, et je n'aime vraiment pas rester seule...»

Mathilde arqua légèrement ses sourcils, l'air désolée. Oh non, elle ne voulait pas les déranger, qu'elle pouvait être impolie! Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure avant de n'ouvrir plus grand ses yeux auburn, posant sa main droite sur sa bouche. Ses grands yeux posés clairement sur leurs deux mains posées l'une sur l'autre. Oh. Oops?

«Vous êtes en rendez-vous?»ajouta-t-elle, l'air encore plus désolée qu'auparavant, mais curieuse à la fois.
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Magalie Raindwall
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Magalie Raindwall

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mer 17 Mar - 2:03

Magalie le savait, beaucoup de gens la regardaient de travers lorsqu'ils connaissaient sa situation familiale. Chuchotements, rumeurs en tout genre pouvaient la suivre lorsqu'elle marchait dans la rue et qu'elle croisait là un groupe de femme se rendant au marché. Des murmures, qui se voulaient discrets mais qui parvenaient tout de même à ses oreilles avec une clarté déconcertante. Les femmes ne savaient pas parler bas, c'était ce que tous les hommes qu'elle connaissait disaient, et elle devait avouer qu'ils avaient sur ce point-là bien raison. Une mère seule, arrivée ici avec sa fille unique encore toute jeune seize ans auparavant, originaires du Royaume des Vents en vérité, et de Xatha'lia pour l'entourage et les voisins trop curieux, ce n'était pas quelque chose qui passait inaperçu. Très souvent, l'on demandait à la jeune Raindwall qui était son père, où il se trouvait, pourquoi il n'était pas avec elle et sa mère, à travailler afin d'augmenter sensiblement leur niveau de vie. Sa tristesse et sa rancune cachées derrière un sourire, elle se contentait de leur répondre ce mensonge préfabriqué servant à atténuer les rumeurs suscitées par l'absence du père. Mensonge que malheureusement, certains ne semblaient pas prêts à avaler, et chacun y allait de sa petite interprétation, et les rumeurs se déformaient, s'assemblaient au fil du temps. Oh, bien évidemment, elle et sa mère étaient loin d'être les personnes les plus touchées par les insatiables pies bavardes de son quartier, juste qu'elles étaient un bon sujet de conversation quand dans la discussion venait de façon inopinée un blanc. C'était désagréable, certes, mais elle se contentait de sourire, baissant la tête, en répétant en boucle ce mensonge qu'elle haïssait plus elle avait à le répéter. C'était faux, faux, faux. C'était complètement faux, et cela lui écorchait la langue de le prononcer devant ces indiscrètes personnes. Son père n'était pas mort avant que sa mère ne la mette au monde. Il n'était pas cordonnier de son vivant, ils n'avaient jamais habités à Xatha'lia. Elle avait promit à sa mère de ne jamais dire la vérité, et c'était bien uniquement pour cette raison qu'elle continuait de mentir. Personne ne l'aurait cru, de toute manière, n'est-ce pas? La fille du Roi de Moria et d'une servante...Quelle blague. Tout le monde aurait rit d'elle, et ça aurait été encore plus douloureux pour elle, mais surtout sa mère. Magalie le voyait bien, dans ses yeux, chaque jour, la douleur du passé, ce qui hantait toujours son esprit malgré les années. Elle l'avait vu pleurer, le jour où l'on avait annoncé la mort du souverain de la contrée orientale de Lysandre. Elle l'aimait toujours, malgré ce qu'il lui avait fait, elle le savait, et elle serrait les poings sans rien dire. L'amour faisait souffrir, et avait de désastreuses conséquences. Ce qu'elle en savait ne lui donnait pas envie d'aimer ou d'être aimée, elle avait trop peur de souffrir, comme sa mère avait souffert et souffrait toujours. Et pourtant...Ce n'était pas quelque chose qui se contrôlait, non?

En plongeant son regard bleu dans celui marron de Lloyd, la jeune fille blonde se rendit soudain compte à quel point elle était ridicule et égoïste. Elle se lamentait en permanence sur sa vie, sur ses problèmes, s'attardant sur les pires moments de son existence, les repassant sans cesse en revue, oubliant les bons moments, les rires et les sourires. Sa vie n'était p as si horrible qu'on aurait pu le penser en l'écoutant, bien d'autres étaient dans de bien pires situations qu'elle, et ne se plaignaient même pas. La différence était que certaines personnes étaient fortes, et d'autres ne l'étaient pas. Ou l'étaient moins, dans une moindre mesure. Certains étaient capables de prendre d'énormes responsabilités sans trembler, certains étaient capables de faire face aux aléas de la vie avec une force étonnante, sans jamais lâcher prise. Elle, Magalie Raindwall, stagnait, faisant régulièrement le compte de ses soucis, s'allongeant sur son lit, fixant le plafond, passive, en se demandant si un jour tout pourrait aller bien. Mais si elle ne faisait rien, pourquoi quelque chose changerait? Le monde ne s'arrêterait pas de tourner pour ses beaux yeux, le cercle vicieux du malheur n'arrêterait pas sa course folle seulement car elle le désirait. Lloyd sans doute devait avoir son lot, plus ou moins important, de problèmes dans sa vie, et il ne semblait pourtant pas être le genre de personne à se plaindre. Il lui souriait, lui parlait avec gentillesse, et la main qu'il avait reposée sur la sienne irradiait son corps d'une agréable chaleur. C'était réellement rassurant, et c'était comme si, en un instant, une vieille masure s'était transformée en un somptueux palais décoré d'or et de pierres précieuses. Magalie sourit de sa comparaison, peut-être pas la plus élégante, mais elle avait au moins le mérite d'exprimer avec une certaine justesse ses sentiments. Les paroles de Lloyd continuaient de résonner dans sa tête, douces, et elle chercha une phrase par laquelle elle pourrait lui répondre sans bégayer. C'était incroyable, il lui semblait qu'il trouvait toujours les bons mots. Son sourire s'agrandit, et elle ouvrit la bouche, prête à répondre, jusqu'à ce qu'une petite voix fluette se fit entendre près d'eux. Au départ, Magalie cru que c'était pour d'autres occupant une table près de la leur, mais en voyant une jolie jeune fille à la robe blanche prendre une chaise et s'asseoir à leur table, elle fut bien forcée de se rendre à l'évidence que c'était à eux qu'elle parlait. La blondinette ferma immédiatement sa bouche, ne pouvant décemment plus répondre à Lloyd, à présent. Ses deux orbes bleus fixés sur la nouvelle arrivante, la détaillant avec insistance sans réellement s'en rendre compte, elle chercha à déterminer si oui ou non elle connaissait ce visage, et pourquoi diable...Elle s'était installée là. Il y avait nombre de places libres tout autour d'eux, si elle avait voulu s'asseoir là pour boire quelque chose, elle n'aurait eu aucun mal à trouver une table. Or, elle s'était mise à côté d'eux. Magalie ne voyait pas trente-six solutions à cette interrogation, et eu tôt fait de réduire sa liste. Quant à son visage, elle était certaine qu'elle ne l'avait jamais vu auparavant. Cette jeune fille n'avait pas un visage ou une silhouette banale, elle s'en serait souvenu, si elle l'avait déjà croisée dans la rue ou n'importe où ailleurs en ville. Quand elle parla pour la deuxième fois, l'hypothèse de Magalie fut confirmée, et elle secoua légèrement sa tête en se rendant compte qu'elle l'avait fixée tout ce temps. Elle allait répliquer une formule de politesse pour lui signifier qu'elle ne les dérangeait absolument pas (en vérité, peut-être un peu, mais elle n'allait pas lui dire, ça n'aurait pas été poli), lorsque Dieu, ayant apparemment décidé de s'amuser avec elle, n'intervienne une seconde fois.

Un...Rendez-vous?

A peine la blonde aux yeux foncés eu-t-elle prononcé ces mots que Magalie se leva brusquement, manquant de renverser sa chaise derrière elle, ses deux mains plaquées sur sa bouche, aussi rouge qu'une tomate bien mûre sur les étagères d'un marchand. Elle resta à peine quelques secondes ainsi, puis ses mains vinrent vivement s'agiter devant elle, alors qu'elle laissait un petit rire nerveux passer le cap de ses lèvres, cherchant mentalement les mots correctes pour exprimer sa gêne sans buter sur chaque mot qu'elle tenterait en vain d'aligner:


« Non, non, ce n'est pas ça du tout! Ce n'est pas ça! Vous vous trompez, c'est juste, enfin, nous sommes...Nous sommes amis, c'est...! »

Elle se stoppa net en sentant plusieurs regards étonnés et curieux braqués sur elle. Prenant encore plus de couleurs, si toutefois c'était possible, elle replaça convenablement sa chaise, et se rassit avec précipitation sur cette dernière, avec un petit 'désolé' au passage. Quelle idiote elle faisait, quelle idiote...Elle s'était fait remarquer pour rien, et s'était emportée trop rapidement, de manière exagérée. Tout ça à cause de cette remarque...Elle n'osa pas relever son regard vers les deux autres, trop honteuse pour cela, se contentant de dire, murmurant à moitié ces dernières paroles:

« Hum...Je m'excuse, réellement, je ne sais pas ce qui m'a prit. Vous ne nous dérangez pas du tout, mademoiselle. »

Et elle resta immobile, ne sachant pas quoi dire par la suite. Elle releva finalement ses yeux bleus vers Lloyd, très légèrement, lui jetant un regard suppliant, pour l'inviter à prendre le relais. Elle voulait qu'il l'aide, peut-être que s'il commenceait, elle pourrait continuer sans trop de peine.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mer 17 Mar - 18:13

Souvent,parfois,très rarement,voir même toujours,rien ne se passait comme on l'avait espéré ou planifié.Rien.Ou alors,c'etait fondamentalement très rare qu'un plan puisse se dérouler sans anicroches.C'est la tout le truc des plans,dailleurs.Un plan est toujours parfait,sauf si un imprévu se manifeste.Dans ce cas,il faut passer a ce que les autres personnes apellent un "plan B" mais le "plan A" etait déja si parfait qu'il aurait été inutile de s'encombrer d'une solution de secours.Ainsi,le plan connaissait un imprévu,et tout partait en sucette,malgré la perfection apparente de tout ce qui avait put se dérouler jusqu'alors.Lloyd savait bien qu'un plan ne se déroulait jamais vraiment comme prévu.Il etait plutôt bien placé pour le savoir.Ses parents voyaient en lui le successeur parfait de sa famille,un brave garcon,qui assumerait les responsabilités familiales,qui se marierait amoureusement avec une belle dame de la cour,assez riche et influente pour se permettre d'épouser quelqu'un comme lui,et pére d'une heureuse famille unie.Il ne pouvait pas dire que cet avenir le rendait malheureux,mais il fallait recconaître qu'il placait très peu d'espoir dans le fait qu'une telle chose finisse par se produire dans le monde.Dans son monde.Il avait déja vut beaucoup de jeunes femmes,très séduisantes,mais n'en avait jamais vraiment aimé une seule,ou alors c'etait très rare et cela ne se passait jamais très bien.L'amour,Lloyd l'avait déja ressenti,mais jamais de maniére "légitime" ou de maniére "réciproque".En effet,si lui avait le pouvoir de repousser les différentes prétendantes que ses parents cherchaient a lui faire épouser,les femmes pour qui il avait accepté de devenir un possible prétendant avaient également le droit de le repousser.Ca lui était déja arrivé a vrai dire,il faut croire que le physique etait loin de tout faire.C'est ce qui l'avait convaincu qu'il devrait finalement épouser une personne qui l'aimait,non pas pour son statut de Noble ou parce que son physique aurait put lui paraître avantageux,mais bien plus pour l'être gentil et attentionné qu'il etait.Oh bien sur,i ne pouvait décemment pas se voir comme un être gentil et attentionné,cela aurait mit en déroute tout les principes de modestie qu'on lui avait inculqué dans sa jeunesse,mais il savait que,vis a vis d'un tas d'autres membres de la Cour du Roi,il etait quelqu'un de nettement plus agréable que d'autres.Il avait souvent discuté avec des Nobles imbuvables,le genre de personnes qu'il aurait préféré voir se débrouiller dans le bas-peuple plutôt que dans les hautes sphéres de la societé.A l'inverse,il aurait largement préféré voir des gens biens mais pauvres,connaître le bonnheur qu'ils enviaent chaque jour.Car il savait que tout être sans le sou rêvait,tôt ou tard,de devenir aussi riche que ces Nobles fringuants qui paradaient dans la ville dans leurs vêtements luxueux.Il le savait,il aurait aimé donner a quelqu'un le méritant,un peu de ce bonnheur qu'il méritait.Même si ce bonnheur ne comportait pas que des avantages.Bon,il etait vrai que Lloyd n'etait pas apte a comparer objectivement les points négatifs des deux modes de vie qu'étaient la vie de Noble,et celle de villageois,mais il savait que les deux avaient des facettes guéres enviables.Lloyd,ainsi,n'avait que très peu de liberté,même si ses parents lui en laissait le plus possible.Il avait une réputation a défendre,il ne pouvait pas se permettre de ternir le nom de sa famille,il se devait de se rendre a des événements politiques importants,il n'avait pas le droit de frequenter le bas peuple...Si il passait outre ces interdictions,cela ne voulait pas dire qu'il n'eprouvait aucune contrainte,bien au contraire.Le fait que ce genre de choses,qui lui soit spécialement interdites dailleurs,ne faisait que le rendre bien plus coupable qu'il ne l'etait déja.Il ne respectait pas les limites qui auraient dut lui être imposées,et cela ne le rendait pas fier.Mais il n'en avait cure,parce que ces limites s'appliquaient justement a ce qu'il aimait le plus au monde.La vie qu'il aurait adoré mené aurait sans doute été de pouvoir jouir du statut de Noble,et de tout ce qui va avec,en ayant le plein droit de pouvoir se mêler a la population locale sans contrainte.Oui,ca c'etait le genre de vie qu'il aurait vraiment adoré vivre.Il faisait donc de son mieux pour rendre sa vie normale,le plus proche possible de cet idéal.Mais quoi qu'il fasse,il n'en aurait toujours pas le droit.Parce que cela ne devrait pas se passer comme ca.Au final,il savait qu'il serait sans doute obligé d'épouser une Noble,pour avoir des enfants avec elle,et fonder la branche suivante de la famille Ana'nké.Oh certes,le mariage n'etait qu'une étape,de maniére a pouvoir associer une génitrice a ses enfants.Peut être l'adoption lui serait enviageable.Il préférait avoir un enfant a lui,plutôt que de devoir en elever un qu'il aurait fait avec une personne qu'il n'aime pas.Bien sur,le mieux aurait été de pouvoir se fiancer a une Noble qu'il aime,mais le probléme etant que le jeune Noble etait sur que son âme soeur n'etait pas parmis la Noblesse,cette option lui paraissait hautement compromise.Le fait d'avoir rencontré Magalie,ne faisait qu'accroitre ce sentiment,dailleurs.En fait,il se pouvait très bien qu'elle soit bien plus proche de l'idéal de la femme que Lloyd se faisait,plutôt que toutes les jeunes filles que Lloyd avait fréquenté jusque la.C'est pourquoi,sa main sur la sienne,la voyant un peu hésiter avant de répondre,il l'avait regardé droit dans les yeux,avec un air de prince charmant.Ou tout du moins,c'est l'air qu'aurait donné une jeune fille a ce genre de regard.Pour sa part,il la regardait avec un air bienveillant,gentil,et l'air de dire qu'il sera toujours la pour elle.


Tout aurait put décidement très bien se passer pour le jeune "couple".Lloyd et Magalie venaient de sceller leur amitié,et Lloyd etait décidement très heureux de voir la tournure que prenait la suite des evenements.Il la protégeait,la défendait,avait envie de prendre soin d'elle...Le probléme venait soudainement d'une jeune fille,blonde et un peu moins agée que Magalie au premier coup d'oeil,même si Magalie avait vraisemblablement le corps d'une femme,qui avait décidé d'occupper sa journée en venant déranger les deux jeunes gens.Lloyd lui en voulut un peu,a cette jeune fille.Pourquoi venait t-elle près d'eux,et pas plutôt près de personnes que visiblement,elle n'aurait pas dérangé?Après tout,cela l'aurait lui même considérablement géné d'interrompre une telle discussion,avec pour simple motif de l'ennui.Mais il faut croire que la jeune fille n'avait pas vraiment la même vision des choses que lui.Toutefois,Lloyd savait que montrer un visage enervé ne serait pas la bonne solution.Il etait gentil,peut être que cette jeune fille n'etait pas si méchante,après tout.Même si il en doutait un peu,après ce qu'elle venait de faire,vraisembablement par pur envie d'enerver son monde.Enfin,il ne pouvait rien prouver,rien déduire pour l'instant,ce fut pour cela qu'après un court instant désemparé,il retrouva son sourire,néanmoins moins sincére que celui qu'il offrait a Magalie,pour regarder la nouvelle venue.Il ne la connaissait pas,ce fut la premiére chose qui lui vint a l'esprit.Elle aurait put être Noble,ou Bourgeoise,au vut de son attitude,c'etait même un peu l'archétype des jeunes filles de bonne naissance.Mais il ne la connaissait pas,il avait donc le droit d'emettre des doutes sur sa classe sociale.Lui même ne ressemblait guére a un Noble de la Cour doté d'une fortune importante,il se pouvait très bien que cette jeune fille soit une paysanne qui n'avait pour objectif que de bien se faire voir de son entourage,au moins par son comportement global.Pas vraiment pour ce qu'elle faisait,en l'occurence,interrompre ce genre de discussion.Elle les dérangeaient.Même Magalie aurait répondu oui,si il avait fallut être sincére a ce genre de question,en fait,Lloyd l'aurait parié.Cela n'etait pas poli,mais c'etait vrai.Elle les dérangeaient,et Lloyd avait une mauvaise opinion de départ sur elle pour commencer.Mais bon,la premiére impression étant rarement la bonne,le jeune homme en rouge préféra écouter la suite.Quand il vit le regard,étrangement rouge,de cette jeune fille se poser sur les mains jointes de Magalie et lui même,il se mordit la lévre.Le fait qu'elle regarde a cet endroit ne pouvait que lui donner des préjugés,et pour être honnête,Lloyd ne savait plus très bien si Magalie comptait pour lui en tant qu'amie,personnes qu'il avait déja en assez bonne quantité,ou en tant que plus qu'une amie,personne qu'il n'avait pour ainsi dire jamais connue.De ce fait,quand la petite blonde lanca une question sur un "rendez vous",Lloyd eu un rougissement aux joues assez soudain.Un rendez vous?Non,ils n'avaient pas rendez vous,ca au moins,c'etait clair,mais....Le reste dépendait,en fait.Le jeune homme n'avait pas rencontré Magalie avant aujourdhui,il aurait donc été absurde de penser qu'ils auraient put se donner rendez vous.Mais ce n'etait pas pour autant qu'il ne s'agissait pas d'une rencontre amoureuse,et cela,ca le faisait rougir.Le Noble regarda Magalie se lever assez brusquement,affichant un visage un peu surpris,et décu du fait que la paysanne aux yeux bleux ai retiré sa petite main de la sienne.Il la regarda agiter ses mains devant elle,l'air génée et assez honteuse.


« Non, non, ce n'est pas ça du tout! Ce n'est pas ça! Vous vous trompez, c'est juste, enfin, nous sommes...Nous sommes amis, c'est...! »

Le jeune homme la regarda,avec un air un peu etonné.Une telle réaction lui semblait un peu disproportionnée,mais il remplaca rapidement ses orbes marrons curieuses par un air attendrit.Il trouvait vraiment cette maniére d'agir adorable,un peu comme si elle refusait absolument que l'on suspecte qu'elle etait en train d'eprouver quoi que ce soit.Lloyd cligna un peu des yeux,tournant la tête pour voir que des gens venaient de regarder la jeune fille blonde avec un air plus étonné que lui.Il ne pouvait pas vraiment les en blâmer,elle venait de faire quelque chose qui se remarquait,c'etait évident.Quand la jeune fille en bleu reposa son arriére train sur la chaise,en murmurant un petit désolé,Lloyd lui souria,en murmurant a la même tonalité faible un léger "ne vous en faîtes pas".Il ne savait pas si cette excuse lui etait adressé,mais il tenait a la rassurer,en tout cas.Après quoi,Magalie tourna sa tête blonde vers la jeune fille aux yeux étranges,avant de lui répondre,visiblement toujours aussi stréssée.


« Hum...Je m'excuse, réellement, je ne sais pas ce qui m'a prit. Vous ne nous dérangez pas du tout, mademoiselle. »

Après quoi,elle releva le regard,qu'elle dirigea d'un air suppliant vers Lloyd.Ce dernier ne se le fit pas dire deux fois.Ce genre de regard vallait pour quelqu'un comme lui,toutes les demandes du monde,elle avait besoin d'aide.Ce fut donc avec un sourire bienveillant qu'il hocha la tête en direction de Magalie,et tourna doucement la tête,l'air le plus décontracté possible,vers la jeune fille qui venait d'interrompre leur discussion precedente.Il lui fit un sourire sympathique,avant de pencher doucement sa tête sur le coté.


Non,si elle vous dit que vous ne nous dérangez pas,c'est que c'est vrai.Et si vous n'aimez pas rester seule,je pense que vous avez frappé a la bonne porte,comme on dit.

Il ferma un court instant ses yeux,avant de se gratter rapidement l'arriére de son crâne,plus pour se donner une contenance que parce que l'endroit le grattait vraiment.Après quoi,il reprit,plus serein.


Et nous sommes amis,oui,nous venons de le devenir.Nous ne pouvons donc pas être raisonablement en rendez vous,si nous nous sommes rencontré a l'instant.En tout cas,je suis ravi de voir que mon amie et moi même avons des visages assez avenants pour attirer les personnes a notre table.

Il reporta son regard sur Magalie,lui faisant un nouveau sourire,tout en regardant furtivement la main qu'il avait serré dans la sienne quelques minutes plus tôt.

Dailleurs,puisque nous sommes amis,je vous propose de nous tutoyer,a présent,non?Qu'en dîtes vous?
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Mathilde Leylani
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mar 20 Avr - 18:33

Mathilde n'avait rien contre ces deux personnes, honnêtement.

Elle se contentait de les trouver agaçant, et les faisait payer à sa manière pour ça. Ils n'avaient pas à se plaindre de son point de vue : sa présence pouvait se considérer comme un cadeau, en soit. Bien qu'évidemment, elle doutait fort qu'ils le prennent dans ce sens là. Peu importe, elle ne comptait de toute façon pas les faire l'adorer, ce n'était pour l'instant pas le but de la manœuvre. Tout allait dépendre de la manière dont évoluaient les choses, et elle-même n'étant pas devin elle n'aurait su dire ce qui allait se passer ensuite. D'ailleurs lorsqu'elle avait attrapé cette chaise et qu'elle s'était assise près d'eux, elle n'aurait pu dire comment ils allaient réagir. Peut-être que ce garçon était méchant et impoli, peut-être timide, peut-être nerveux..., elle ne le connaissait pas, et même si elle avait tendance à juger sur l'apparence, tout ce qu'elle avait vu de lui avant de ne venir s'assoir était son dos, et sa coiffure à en tomber par terre. Donc en sommes, pas grand chose. La demoiselle aux cheveux blonds, elle, il lui semblait l'avoir déjà tout-à-fait cernée. Mademoiselle timide, je rougis pour un rien, mademoiselle forte poitrine, mademoiselle est amoureuse...Rien de bien intéressant non plus de ce côté là. A première vue donc, ces deux personnes n'avaient rien du genre de personnalités qu'elle pouvait apprécier, et il était donc fort peu probable qu'après quelques minutes de discussion elle les adore et veuille en faire ses nouveaux meilleurs amis. Pas réellement, en tout cas. Faire semblant, pourquoi pas..., les personnes timides étaient facilement influençables, ça pouvait en soit toujours être utile d'en avoir qui vous appréciait. Et puis la jeune fille aux longs cheveux blonds détestait-c'était le cas de le dire-qu'on la déteste, c'était insupportable. Elle aimait être apprécié, comme tout le monde, et ne supportait pas que sa côte de popularité descende. La demoiselle avait une certaine image qu'elle tenait à conserver, et ne voulait pas être mal vue. Elle portait une assez forte attention aux apparences et aux on-dits, et ne tenait pas à être la cible d'une quelconque moquerie. Oui, elle y faisait très attention. Ses yeux presque rouges passaient de l'un à l'autre des adolescents assis près d'elle, ce petit sourire désolé toujours posé sur ses lèvres fines. Ce n'était pas bien dur de jouer la comédie, elle avait toujours excellé dans ce domaine, d'aussi loin qu'elle se souvenait. Petite déjà elle avait le don d'attirer l'attention sur elle quand elle voulait quelque chose, de manière à ce que ses parents le lui achète. C'était des techniques testées et approuvées, et son visage adorable ne pouvait que l'aider, dans ce genre de cas. C'était pratique d'être mignonne, elle en convenait : avoir un visage disgracieux ne lui aurait pas plu le moins du monde, elle ne parvenait en fait pas à imaginer sa vie en tant que laideron du quartier. Ça aurait été tout bonnement horrible, horrible. Bon..., ce garçon était loin d'être magnifique, et pourtant il avait l'air de ne pas le vivre trop mal. Tout le monde ne pouvait pas avoir de la chance de ce côté là, n'est-ce pas..., s'il n'y avait pas eu de personnes plutôt moyennes, il n'y aurait pas non plus eu de personnes réellement jolies. Ça aurait été embêtant, elle en convenait. Donc moralité, elle admettait que ce garçon était utile à la société, finalement. Ah, elle lui aurait bien fait part de ses conclusions, mais d'abord elle doutait qu'il les apprécierait à leur juste valeur, et puis ensuite elle n'avait pas envie de lui expliquer tout cela. Non pas qu'elle doutait de son intelligence flagrante, bien entendu : il avait bien l'air d'être quelqu'un qui savait réfléchir, qui prenait toujours les bonnes décisions. Avec son air..., ehm..., non, il avait l'air idiot. Elle continua de sourire gentiment, et détourna doucement son regard vers la jeune fille, retirant sa main de sa bouche après avoir posé la question qui lui brûlait les lèvres. Et là ce ne fut pas ses lèvres qui brûlèrent, mais plutôt les joues de la demoiselle-ou sa chaise, étant donné qu'elle se leva d'un mouvement brusque. Un bref coup d'œil du côté du jeune homme lui confirma que lui aussi avait pris de jolies couleurs, et cela lui arracha un rire intérieur. Ridicules, ils étaient ridicules. Et ils allaient lui prétendre que ce n'était pas le cas, bien sûr? S'ils n'étaient pas en rendez-vous c'était tout comme, elle en avait à présent la certitude. Pour autant elle ne rit pas, ne prit pas l'air suffisant qui aurait traduit toutes ses pensées, mais plutôt un air étonné, désolé. Comme si elle savait qu'elle venait de poser la question à ne pas poser, indiscrète, terrible-ce qui était le cas, même si elle l'avait fait en toute connaissance de cause. Oh, ce qu'elle était désolée..., voilà ce que disait son visage alors que la jeune fille lui répondait, laissant s'échapper un petit rire qu'elle devinait aisément nerveux.

« Non, non, ce n'est pas ça du tout! Ce n'est pas ça! Vous vous trompez, c'est juste, enfin, nous sommes...Nous sommes amis, c'est...! »

Que c'était stupide! Maintenant, tout le monde les regardait. Évidemment, si elle se mettait à gesticuler de la sorte il ne pouvait décemment en être autrement, la demoiselle aux yeux foncés ne le savait que trop bien. Elle arqua légèrement ses sourcils, gênée, et mordit assez violemment sa lèvre inférieure-autant pour exprimer son embarras que pour s'empêcher de lui dire de se rassoir immédiatement. Oh, elle allait le faire de toute façon, elle avait visiblement remarqué le bruit qu'elle avait fait, ses petites mains agitées devant elle. La pauvre, elle avait l'air pire que gênée par sa faute. Ça n'avait rien d'étonnant, ça prouvait simplement que oui, c'était une sorte de rendez-vous, et ce quoi qu'elle en dise. Comme c'était mignon. Rien qu'à les observer de là où elle était il y avait quelques minutes la demoiselle l'aurait parié, de toute façon. Elle n'était pas devin, mais ils étaient pire que transparents, ces deux-là. Elle remit sa main droite devant sa bouche, l'air embarrassée pour la jeune fille qui venait de se rassoir. Ça ne devait pas être agréable d'attirer toute l'attention ainsi, comme elle compatissait. D'autant plus que finalement, c'était de sa faute, non? Alors oui, elle s'en voulait terriblement. Qui ne s'en serait pas voulu dans pareille situation..., pas elle, en tout cas. C'était quelqu'un de bien, après tout. Était-ce sa faute si elle avait cru qu'ils étaient en rendez-vous quand ils étaient assis seuls à une table, leurs mains jointes en son centre? C'était assez équivoque pour qu'elle le formule à voix haute, en tout les cas. N'importe qui d'un peu observateur aurait pensé qu'ils étaient en rendez-vous, si ce n'était ensembles. Oui, à peu près n'importe qui.

« Hum...Je m'excuse, réellement, je ne sais pas ce qui m'a prit. Vous ne nous dérangez pas du tout, mademoiselle. »

Ah? Elle ne dérangeait pas? Tant mieux, alors! De toute façon elle ne comptait pas partir, c'était mieux qu'ils soient d'accord. Il était rare que, quand quelqu'un faisait ce qu'elle venait de faire, il se fasse chasser aussi vite qu'il était venu. Parce que ça aurait été impoli, n'est-ce pas? Elle savait que quand quelqu'un faisait quelque chose d'impoli, on avait tendance à renvoyer l'ascenseur, jugeant que s'il ne l'était pas on n'avait pas à l'être non plus. C'était pour cela qu'elle avait été polie et respectueuse, et pour cela aussi qu'elle s'était justifiée. On a toujours tendance à accepter plus facilement les requêtes des autres quand ils ont une raison pour cela, c'est universel. Et, de plus, elle avait directement amené sa chaise et s'était assise avant même de n'avoir leur accord : de fait, il était plus difficile de lui demander de partir sans se sentir un minimum coupable ou impoli. La jeune fille ne s'en était donc pas trop fait, mais il existait toujours des exceptions qui ne faisait rien comme les autres, alors sait-on jamais...
Mathilde sourit au garçon aux cheveux bruns quand il lui appuya les paroles de son amie, l'air rassurée. Elle avait frappé à la bonne porte? Tiens, elle ne s'en serait pas doutée. La jeune blonde doutait fort qu'il soit heureux de la trouver là, il devait être même très contrarié d'avoir été dérangé dans sa tentative de..., de 'socialisation' avec son 'amie'. Elle l'aurait été, en tout cas. S'il n'en laissait rien paraître, tant mieux : elle ne pouvait pas en être sûre, ne pouvait pas savoir s'il avait des aprioris envers elle ou s'il la détestait déjà, rien qu'à la regarder. Et si elle ne le savait pas, même en le devinant, c'était parfait. Ainsi elle pouvait agir de manière gentille et délibérément avenante envers lui, ce serait encore mieux. Ce ne serait jamais elle qui serait désagréable, de toute façon. Et quand bien même ce garçon aurait vu qu'elle se moquait de lui, qu'aurait-il pu en dire? Rien, elle était adorable. Ce serait lui qui serait en tort, pas elle.

Et nous sommes amis, oui, nous venons de le devenir. Nous ne pouvons donc pas être raisonnablement en rendez vous, si nous nous sommes rencontré à l'instant. En tout cas, je suis ravi de voir que mon amie et moi même avons des visages assez avenants pour attirer les personnes a notre table.

Mathilde acquiesça doucement, souriant toujours chaleureusement. Quels visages avenants? C'était leurs niaiseries qui l'avaient empêchée de se concentrer et d'être tranquille, pas leurs visages avenants qui l'avait incitée à venir les voir pour leur parler..., s'il croyait avoir un visage avenant, il se trompait. En revanche, elle était sûre que son air stupide devait attirer les marchands en tout genre, voyant dans cet homme le pigeon idéal. Elle se tourna ensuite vers la jeune fille aux grands yeux bleus, faisant passer son regard de l'un à l'autre. Elle, elle n'avait pas l'air stupide, c'était encore autre chose. Peut-être un peu..., elle ne savait pas trop, vraiment. Timide et réservée, en tout cas. Elle n'avait jamais compris ce genre de caractère, mais savait le reproduire à la perfection. Surtout qu'elle n'était pas si laide que ça, cette jeune fille était tout à fait dans la moyenne. Sauf à un certain niveau, évidemment..., comme elle la plaignait. Et sincèrement, cette fois. Ce devait être lourd, c'était disgracieux et les garçons ne devaient regarder que ça. Mathilde admettait volontiers ne pas en avoir beaucoup, mais elle n'en aurait jamais voulu à ce point. En revanche, elle avait une jolie couleur d'yeux, ça allait. Moins belle que la sienne, cela étant, mais il ne fallait pas demander la lune, n'est-ce pas? Elle ne releva pas sa dernière phrase, jugeant par le mouvement de ses yeux qu'elle ne lui était pas vraiment destinée. Ils n'étaient pas amis, de toute façon.

«Hm, d'accord, répondit-elle avec un grand sourire, l'air soulagée et heureuse d'être tombée sur des personnes aussi crédules compréhensives. Je suis vraiment désolée, je vous ai regardé, et..., je suis partie trop vite en conclusion, excusez moi..., c'est vrai que maintenant que j'y pense, ça ne ressemblait pas tellement à un rendez-vous.»

Même si c'en était un, et elle n'en démordrait pas. Peut-être pas prévu, mais ça n'y changeait rien. Elle reposa sa main sur sa robe blanche, prenant garde à ne pas la froisser, et serra machinalement le nœud papillon noir qui décorait sa ceinture. C'était un peu gênant d'être entourée d'inconnus, tout de même.

«Enfin, si ce n'est pas un rendez-vous, tant mieux! Ajouta-t-elle finalement dans un petit soupir, sans perdre son sourire amical. Si ç'avait été le cas je serais partie, mais..., si vous êtes amis, tout va bien! Et ne t'excuse pas, c'est de ma faute. Je suis désolée de t'avoir gênée, je ne pensais vraiment pas à mal.»

Partons sur de bonnes bases, les tutoyer était plus chaleureux. La jeune fille balança un instant ses chaussures blanches sous sa chaise, bien droite contre le dossier, puis sembla se souvenir brusquement de quelque chose. Elle fit claquer ses trois centimètres de talons sur le sol, ouvrant grand ses yeux bruns.

«Oh! Excusez moi, je ne me suis pas présentée! Je m'appelle Mathilde Leylani, j'habite à quelques minutes de marche d'ici. Et vous, comment vous appelez vous?»


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Magalie Raindwall
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mar 18 Mai - 0:18

Magalie n'était pas en colère contre la jeune fille qui venait de s'asseoir à leur table. Sérieusement, elle ne lui en voulait pas du tout. N'aurait est-ce pas été puéril et malpoli de lui faire la grimace alors qu'elle venait simplement auprès d'eux pour avoir de la compagnie? Magalie ne savait que trop bien ce que cela faisait que d'être rejeté sans raison, et c'était si désagréable qu'elle ne souhaitait pareil traitement à personne. D'autant plus que cette demoiselle aux longs cheveux blonds avait l'air gentille et polie, et si au début la villageoise aux yeux bleus avait plutôt vu son arrivée comme une nuisance, elle la voyait, avec du recul, sous un tout autre jour. Trop timide pour aller d'elle-même vers les autres, et traumatisée par ce que tout le monde pouvait penser d'elle en la voyant, Magalie n'avait jamais su se faire d'amis, restant en permanence seule, ne brisant la glace du silence qu'en compagnie de sa mère. Elle enviait ces personnes extraverties, qui allaient vers les autres sans aucunes difficultés, et qui riaient avec elles après seulement quelques minutes de conversation. Ça devait être plaisant, de posséder une telle aisance à s'entendre avec les autres, n'est-ce pas? Elle ne pu empêcher une pointe de jalousie de venir piquer son cœur en regardant la jeune fille à la robe blanche, tentant tant bien que mal de maintenir sur son visage rond ce sourire gêné et chaleureux. Elle devait être riche, à n'en point douter. Bourgeoise? Noble, peut-être? Sans qu'elle sache pourquoi, Magalie pensait qu'elle devait être plus Bourgeoise que Noble. Peu d'habitants du château se rendaient dans ce genre d'endroits, sans l'ombre d'un doute malfamés à leurs yeux habitués à l'or et aux diamants. Une riche villageoise ou une bourgeoise, voilà les deux options entre lesquelles sont cœur balançait. On avait beau dire que l'origine sociale de la personne à laquelle vous parliez importait peu, Magalie n'était pas de cet avis: Afin de bien comprendre la personne qui vous faisait face, il fallait pouvoir déterminer au préalable différents paramètres, et l'origine sociale en faisait partie. Un Noble, Un Bourgeois ou un Villageois ne réagirait pas de la même manière, n'aurait pas les mêmes centres d'intérêts, et vous pourriez l'ennuyer sans même vous en rendre compte. Magalie en avait peur, d'ailleurs, d'ennuyer cette jeune fille; Elle n'avait pas reçu de cours visant à lui faire tenir une conversation, ni à aborder des sujets intéressants et d'actualités. La seule raison pour laquelle elle était un minimum rassurée sur ce dernier point, c'était grâce à la présence du jeune homme vêtu de rouge, juste devant elle. Étant Noble, il devait avoir apprit à mener une conversation, non? Mieux qu'elle, en tout cas. Si elle avait des problèmes pour suivre, il pourrait l'aider, elle l'espérait ardemment. La jeune fille aux longs cheveux blonds n'avait guère envie de se faire détester d'une nouvelle personne aujourd'hui, la liste était bien trop longue pour qu'elle ai d'une quelconque manière envie de l'allonger. Et de toute façon, songea-t-elle dans un discret soupir, qui aimait à se faire haïr? Personne de sain n'aimait se faire des ennemis. Passant son regard bleu de la jeune fille à Lloyd, alors que ce dernier donnait la réplique, elle se demanda où cette discussion allait au final les mener. Elle avait heurté par mégarde le Noble dans la rue, il y avait un petit moment de cela, Noble qui l'avait par la suite invitée à boire et manger dans une taverne non loin de l'endroit où ils s'étaient rencontrés. Une gentillesse que Magalie avait beaucoup apprécié, mais qu'elle se mettait à regretter à présent. Elle se sentait mal en présence d'étranger, et avait retrouvé cette attitude soumise, les joues peintes de rouge, qu'elle avait commencé peu à peu à perdre avec Lloyd. Mince, mince...! Ne pouvait-elle pas y arriver, faire un effort, vaincre sa timidité? Ces mots semblaient si simples, mais les appliquer était si compliqué...Entre ce que l'on désirait et ce que l'on obtenait, il y avait un gouffre dont-on ne voyait pas le fond, elle le savait. Elle avait beau se pencher autant qu'elle le pouvait, elle ne voyait que du noir. Un noir intense, profond, qui l'empêchait de voir le fond.

Et le noir n'était pas comme le brouillard. Même avec du vent, même avec du beau temps, il ne s'en allait jamais, jamais, jamais.

Néanmoins, Magalie avait fait l'effort de redresser son regard, ne regardant plus cette fois-ci la table comme elle le faisait si souvent, mais le visage des deux personnes qui l'entouraient. Elle ne connaissait pas la jeune fille, source de son stresse, mais regarder le visage de Lloyd la rassurait quelques peu. Dès qu'elle croisait son regard de la couleur du chocolat, elle ne pouvait empêcher un petit sourire de faire son chemin jusqu'à ses lèvres, et son cœur semblait tout à coup plus léger, comme s'il s'était débarrassé d'un poids gênant. Ce sentiment lui redonnait un peu plus confiance en elle, et son sourire se fit plus naturel et détendu sans qu'elle s'en rende réellement compte. Le rouge qui hantait habituellement ses joues était toujours présent, mais au moins, celui occasionné par son cri avait totalement disparu, et les curieux qui l'avaient regardée quelques minutes plus tôt s'étaient tous replongés dans leur discussion, certains rires et exclamations arrivant parfois jusqu'aux oreilles de la blonde aux yeux bleus. Bien, elle n'était plus le centre d'attention de toutes ces personnes, cette jeune fille semblait tout à fait gentille et disposée à devenir leur amie, Lloyd était là...Tout allait pour le mieux. Elle se le répéta en boucle dans sa tête, comme pour ne pas l'oublier, jusqu'à ce que la voix de l'autre blonde ne s'élève de nouveau à ses côtés, dans laquelle elle perçu une intonation soulagée:

«Hm, d'accord. Je suis vraiment désolée, je vous ai regardé, et..., je suis partie trop vite en conclusion, excusez moi..., c'est vrai que maintenant que j'y pense, ça ne ressemblait pas tellement à un rendez-vous.»

Magalie ne trouva rien à redire à ses propos, se contentant de légèrement incliner la tête, signe qu'elle lui pardonnait cette conclusion trop hâtive dont-elle avait tellement rougie. Oui, ils étaient simplement amis, ni plus, ni moins. Elle ne savait pas ce qui avait pu lui faire penser qu'ils étaient en rendez-vous-Les mains enlacées, peut-être? A cette pensée, la jeune Raindwall du se faire violence pour ne pas prendre une énième fois la couleur d'une tomate trop mûre. Si c'était à cause de cela qu'elle s'était méprise, alors ce n'était trois fois rien, mais qu'est-ce que c'était embarrassant! Magalie se laissa à penser que maintenant, elle prendrait bien garde aux personnes qui l'entouraient, et plus jamais ne se croirait seule sur son petit nuage, surtout si elle se trouvait alors dans un lieu public comme cette taverne. C'était embarrassant, comme c'était embarrassant...

«Enfin, si ce n'est pas un rendez-vous, tant mieux! Si ç'avait été le cas je serais partie, mais..., si vous êtes amis, tout va bien! Et ne t'excuse pas, c'est de ma faute. Je suis désolée de t'avoir gênée, je ne pensais vraiment pas à mal.»

Cette fois-ci, Magalie agita doucement sa main droite devant elle, la gauche crispée sur sa jupe bleue, ce geste accompagné d'un petit 'ce n'est rien'. Elle le pensait, elle était la seule en tort. Même si cette question avait été indiscrète, peut-être, elle avait réagit bien violemment, et avait attiré l'attention sur eux, les gênant eux aussi au passage. De son avis, elle aurait été la seule qui aurait du s'excuser d'une telle impolitesse, mais...Elle resta silencieuse, reposant sa main droite sur ses genoux, laissant son regard dériver vers la ruelle et les personnes qui y passaient parfois. Il faisait toujours aussi chaud, et le vent venait doucement agiter ses cheveux dorés, ne lui offrant pourtant pas pour autant de fraicheur. C'était une belle journée pour se promener, mais aurait-elle du sortir, au final? Le sourire que Lloyd lui adressait finit de la convaincre. Oui, sortir avait été la meilleure chose qu'elle aurait pu décider de faire.

Retournant brusquement sa tête vers la jeune fille lorsqu'elle s'adressa à eux de nouveau, se présentant, Magalie eu tout juste le temps d'entendre son prénom; Mathilde, Mathilde Leylani. C'était un joli prénom, pensa-t-elle. Cette Mathilde qui était si polie, en plus d'être belle, avait un très joli prénom. Vraiment, elle ne pouvait s'empêcher de l'envier.

« Je m'appelle Magalie Raindwall, fit la jeune fille aux yeux bleus, après quelques secondes de silence, Je n'habite également pas très loin d'ici. Ravie de faire votre connaissance, Mathilde. »

Elle pencha légèrement sa tête, ne pouvant décemment pas s'incliner en étant assise. Comme elle ignorait si oui ou non Mathilde était une Bourgeoise, elle avait opté pour un salut plus distingué que la normale. Au moins, comme cela, on ne pourrait pas lui reprocher de lui manquer de respect. Elle regarda ensuite alternativement Lloyd, puis Mathilde, et demanda, d'une voix plus basse et timorée que précédemment:

« Ah...Puis-je vraiment vous tutoyer? Je veux dire, votre rang... »

La question s'adressait plus à Lloyd qu'à la deuxième demoiselle, mais si elle y répondait également, ce serait ça de prit. Magalie ne se sentait pas capable de les tutoyer, toutefois. Ils paraissaient tellement éloignés de son monde que le faire lui aurait semblé être grossier, être un manque de respect. Mais s'ils le voulaient bien...Oh, puis elle verrait. S'affoler maintenant ne servait à rien, ils n'avaient encore rien dit.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Mar 18 Mai - 13:52

Pour sa part,on ne pouvais pas dire que Lloyd avait quelque chose contre cette nouvelle venue,ou même qu'il ne l'appréciait pas particuliérement.En fait,il n'etait pas sur que Lloyd Ana'nké ai quelqu'un sur terre envers qui il en voulait véritablement assez pour qu'on puisse dire qu'il le detestait.Non,Lloyd ne detestait réellement personne,et si il avait un peu plus de mal avec certaines personnes que d'autre,il ne pouvait pas dire avoir un jour véritablement haït un être humain.Donc non,même si la nouvelle petite blonde le dérangeait,et que il aurait préféré qu'elle ne vienne pas s'en mêler,Lloyd ne lui trouvait pas matiére a lui en vouloir.Après tout,si elle cherchait de la compagnie car elle se sentait seule,ca aurait véritablement été vers lui qu'elle se serait tournée,voir même cela aurait été lui qui serait venu a sa rencontre.Ca n'etait pas dans le genre de Lloyd de laisser quelqu'un dans le besoin,surtout le besoin affectif.Il aurait eu le coeur déchiré de partir sans un regard pour un pauvre bougre qui ne demandait qu'un peu de compagnie.Même pour ce qui etait materiel,Lloyd etait quelqu'un de plutôt généreux,alors pour ce qui etait des sentiments,il pouvait bien en distribuer a la pelle.C'etait gratuit,ca ne faisait de mal a personne,et ca lui faisait plaisir.Aucun mal a cela.Dailleurs,il agissait aussi de cette maniére avec Magalie a la base.Elle lui avait sembler si pure et si innocente sans réellement personne sur qui compter,lorsqu'elle l'avait percuté qu'il n'avait pas put s'empêcher de l'inviter a passer un peu de temps avec lui.Et il l'avait fait sans aucune arriére pensée,que ce soit bien clair.Si a présent qu'il se rendait bien compte de la situation et que la douceur des mains de Magalie etait gravée dans son crâne,le jeune Noble en rouge devait recconaître avoir des espoirs de séduire la jeune fille blonde,a la base il n'en etait rien.Il l'avait simplement rencontré,comme il venait de rencontrer cette nouvelle petite aux yeux bruns,et l'avait invité parce que c'etait dans sa nature.Ca avait ensuite évolué d'une certaine maniére,dirons nous.Une maniére qui semblait intimer a un observateur,ou une observatrice en l'occurence,que Lloyd et Magalie etaient en rendez vous.Et pourtant,ca n'etait pas le cas.Pour ca,même lui qui devait recconaître qu'il commencait sans doute a avoir un faible pour la jeune Magalie,devait avouer que c'etait faux.Lui et elle n'etaient en aucun cas en rendez vous,ils prenaient simplement une boisson voire un repas ensembles,après s'être rencontrés il y'a quelques temps.Aucune forme de rendez vous.C'etait plutôt le premier pas d'une rencontre,mais littéralement parlant,il ne s'agissait effectivement pas d'un rendez vous.Toutefois,le jeune garcon aux cheveux en batailles devait bien avouer que la jeune fille a peine arrivée avait eu matiére a se poser des questions.Lui même en se remémorant ce qu'ils avaient échangés comme mots,lui et Magalie,il y'a a peine quelques minutes,recconaissait qu'il aurait exactement dit la même chose a sa place.Après,les apparences sont parfois trompeuses.Ca,Lloyd n'en avait que rarement été aussi convaincu.Il suffisait de voir les deux jeunes filles avec lesquelles il se trouvait a présent.Magalie avait clairement l'exact contraire physique de son caractére.Elle qui etait timide et introverti,n'aurait t-elle pas mieux fait de naître en petite brune,discréte et avec peu d'atouts mit naturellement en valeur?Il n'en etait rien,Magalie avait des cheveux d'un blond doré,des yeux pas franchement faciles a oublier,et une silouette particuliérement féminine,qui devait attirer de nombreux regards.A l'inverse,la nouvelle blonde,elle semblait plus affirmée,moins timide que Magalie.Sinon elle ne leur aurait pas adressé la parole aussi facilement,c'etait évident.Mais la couleur de ses cheveux mise a part,la nouvelle venue n'avait rien de particuliérement marquant.Du moins,pas aux yeux de Lloyd.Si il avait croisé les deux filles dans la rues marchant côte a côte,il ne se serait pas retourné vers la fille aux yeux bruns.Ca n'etait pas vraiment qu'elle semblait du genre facile a se faire discréte,mais disons qu'a coté de Magalie,Lloyd la classait plus dans la catégorie des vagues personnes.Sans compter qu'il n'avait pas encore de nom a mettre sur ce visage.Un visage somme toute féminin,assez classique.Pas comme le visage poupon de Magalie,en tout cas.Cela dépendait des goûts,il faut croire.Mais on ne pouvait toutefois retirer une chose a cette nouvelle blondinette,c'etait qu'elle etait belle,objectivement parlant.Oui,elle etait plutôt jolie.Lloyd devait bien l'avouer.Pourtant,même si elle etait jolie,elle n'en restait pas moins bien plus banale que Magalie a ses yeux.Pourquoi?Lloyd n'en savait trop rien.Simplement son esprit trouvait que la blonde aux yeux bleux etait plus importante a retenir que la blonde aux yeux quasiments rouges.Ce qui ne signifiait pas pour autant qu'il n'appréciait pas cette derniére.C'etait assez dur a dire,en tout cas.Le jeune Noble aux vêtements pour le moins étranges préféra couper court a ce débat cerebral.Après tout,la nouvelle etait la,Magalie ne semblait pas décidée a réellement faire quelque chose pour cette situation,alors il estimait que ce serait a lui de prendre les décisions.


De leur coté,les deux jeunes filles avaient visiblement toutes deux adoptées une technique totalement différente.Magalie semblait de plus en plus renfermée sur elle même,le rouge revenant sur son visage a la vitesse grand V.Certes,Lloyd la trouvait particuliérement charmante quand elle rougissait ainsi,mais pour autant il se demandait si elle avait vraiment raison d'ainsi se laisser aller a la timidité.Elle ne l'agacait pas le moins du monde,attention,simplement il la trouvait un peu trop coincée.Il ne detestait pas cela,pas du tout.Mais quand même,quand il comparait avec la nouvelle venue,il ne pouvait s'empêcher de se dire que Magalie etait décidément quelqu'un de très timide.La nouvelle,elle,etait particuliérement décontractée.On aurait dit qu'elle n'avait aucune réelle morale a les interrompre,bien qu'elle ai l'air désolé peint sur son visage.C'etait assez étonnant,le contraste que la blonde aux yeux bruns pouvait afficher entre son expression et ses actes.Elle agissait gestuellement comme si elle avait d'ores et déja été invitée a s'asseoir a leur table,et parlait comme si elle etait véritablement désolée d'interrompre ainsi une discussion évidemment privée.Vraiment,c'etait assez étrange,comme contraste.Et voila qu'a présent Lloyd se retrouvait plus ou moins coincé entre une jeune fille n'osant pas ouvrir la bouche,et une autre qui venait pour on ne sait qu'elle raison,avec un aplomb incroyable.Très étrange,certes,mais pas désagréable comme situation pour autant.Après tout,Magalie etait toujours la,et il n'etait jamais contre avoir une nouvelle amie dans son entourage.De toutes maniéres,vut comment sa conversation avec Magalie avait continué avant l'intervention de la nouvelle,il etait quasiment certain qu'ils chercheraient a se revoir.Lloyd avait envie de faire plaisir a Magalie,de l'aider a surmonter sa timidité sans s'en défaire pour autant.Car il aimait ce trait de caractére chez elle.Oui,Lloyd avait envie de revoir Magalie,une fois qu'il devrait repartir au château.Aurait t-il envie de revoir la jeune fille aux yeux foncés?Peut être.Ca restait a determiner selon la conversation qui allait suivre,en réalité.Le jeune homme aux yeux marrons constata que la jeune fille désormais assise a leur table venait de prendre la parole.Probablement pour s'excuser de s'être ainsi fourvoyé,même si Lloyd eprouva quelques doutes pendant quelques instants.C'est ce qu'elle fit,au grand soulagement de Lloyd qui s'insulta mentalement pour avoir craint une possibilité d'autre réponse.La nouvelle venue n'en avait toutefois pas terminé,et elle poursuivit la conversation,en tournant la tête vers Magalie.


«Enfin, si ce n'est pas un rendez-vous, tant mieux! Si ç'avait été le cas je serais partie, mais..., si vous êtes amis, tout va bien! Et ne t'excuse pas, c'est de ma faute. Je suis désolée de t'avoir gênée, je ne pensais vraiment pas à mal.»

Mensonge.Lloyd ne savait pas vraiment pourquoi,mais elle mentait en disant qu'elle serait partie si ils etaient vraiment en rendez vous.Si c'etait vraiment le cas,elle ne leur aurait même pas adressé la parole,c'etait tellement évident...Après tout,lui même l'avait admis,sa situation d'il y'a quelques instants ressemblait véritablement a un rendez vous galant.Elle même,la fille aux yeux quasiment ecarlates,avait cru qu'il s'agissait bien de cela.Si vraiment elle serait partie une fois sûre que c'etait bien un rendez vous,et qu'elle ne voulait que de la compagnie,elle serait aller voir une autre table.Eux,ils étaient occuppés,elle les dérangeaient.C'etait la vérité,pourquoi la nier,de toutes maniéres?Elle les dérangeaient,et elle ne serait pas partie si il s'etait avéré qu'il s'agissait bien d'un rendez vous.Il ne savait pas pourquoi elle mentait comme cela,ou proférait une parole aussi illogique dans l'esprit de Lloyd,il ne savait pas non plus ce qu'elle voulait réellement,si elle ne cherchait effectivement que l'aimitié des deux personnes.Il ne savait vraiment rien,au final.Simplement qu'il devrait a présent s'occupper de Magalie,ce qu'il aimait beaucoup faire,tout en prenant garde a cette nouvelle venue.Pourquoi avait t-il autant de soupcons a son égard,a celle la,tient?Si elle avait menti une fois,ca n'etait pas une raison pour lui en vouloir pour autant.Il devait au moins lui laisser sa chance,après tout.Elle etait peut être sincére depuis le début.Peut être le "mensonge" etait juste une bêtise de sa part?Elle n'avait pourtant pas l'air propre a parler sans reflechir,pas plus qu'elle n'avait l'air d'une idiote.Mais les apparences sont parfois trompeuses.Il vallait mieux éviter d'y reflechir.Lloyd préféra plutôt se concentrer sur le tutoiement employé par la jeune fille blonde.Elle tutoyait Magalie?Ca,c'etait bien la preuve qu'elle n'avait aucune gêne ou véritable pudeur,dans l'êtat actuel des choses.Ca pouvait être un bon point comme un mauvais.Le fait est que lui,alors qu'il avait déclaré être ami avec Magalie la vouvoyait encore,et elle,alors qu'elle n'etait qu'une illustre inconnue,la tutoyait sans problémes.Heureusement,Magalie ne sembla pas relever la différence,et bafouilla un leger "ce n'est rien" en agitant sa petite main.Après quoi,la nouvelle déclina enfin son identité.Mathilde Leylani.Bon,une chose d'acquise,elle n'etait pas d'origine Noble,déja.Aucune famille de la cour d'Oria ne portait le nom de Leylani,de ce qu'en savait Lloyd,et il etait prêt a parier qu'une Noble pure souche ne se serait jamais trouvée dans cette taverne avec ces vêtements.Lui même etait un Noble et frequentait réguliérement cet établissement,mais toujours en vêtements normaux.Elle,elle avait les vêtements typiques des bourgeois dans une taverne du peuple.Donc,elle devait être bourgeoise?Ou riche tout du moins.En tout cas,Lloyd ne la connaissait pas.Elle n'etait pas Noble,et n'etait pas pauvre,ca c'etait acquis au moins.


« Je m'appelle Magalie Raindwall. Je n'habite également pas très loin d'ici. Ravie de faire votre connaissance, Mathilde. »

Une voix timide et reservée.La voix de Magalie,quand elle etait génée.Même si Lloyd ne la connaissait que depuis aujourdhui,il avait compris que quand elle parlait avec aussi peu de forces,c'etait qu'elle etait trop génée pour oser hausser un peu la voix.Après quoi,il constata que Magalie le regardait,avant de reporter son regard bleu sur Mathilde.Puis,elle reprit la parole,encore plus timidement.Elle etait adorable,cette jeune fille,oui.Vraimant charmante.Ca n'aurait pas étonné Lloyd qu'elle ai plusieurs courtisans,même si il doutait qu'elle en ai vraiment conscience.En général,plus on est timide,plus on as tendance a se rabaisser.Magalie devait avoir une vision altérée négativement d'elle même.A l'inverse,les personnes décontractées comme Mathilde avaient tendance a se voir meilleures qu'elles ne l'etaient.Vraiment,ces deux la etaient deux filles tout a fait opposés,c'etait le moins que l'on puisse dire.


« Ah...Puis-je vraiment vous tutoyer? Je veux dire, votre rang... »

Lloyd sourit de nouveau,tournant sa tête brune vers Magalie.Il la regarda un instant,alors qu'elle semblait tenter d'enfoncer sa tête et de se faire le plus petite possible,puis il posa doucement sa main sur l'épaule de Magalie,en hochant doucement la tête.

"Bien sur que vous le pouvez.Si j'en ai également l'autorisation,bien entendu."


Il avait dabord répondu a Magalie avant de répondre a Mathilde,probablement parce qu'a ses yeux,Magalie etait tout de même plus prioritaire que la nouvelle venue.Ca ne signifiait pas pour autant qu'il ne donnait aucun droit a Mathilde,loin de la.Il se tourna ensuite vers la blonde aux yeux bruns,lui adressant également un sourire.


"Et bien mon nom est Lloyd Ana'nké,et j'habite au château.J'imagine que ca vous donne une idée de la distance par rapport a ici..."

Il eu un léger rire suite a cela,avant de doucement caresser l'épaule de Magalie et reposer sa main sur la table.Son regard alternant entre Mathilde et Magalie,l'air un peu hésitant.

"Dîtes moi...A la base,nous ne devions pas être ici pour nous restaurer...?"
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Mathilde Leylani
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Dim 13 Juin - 19:48

La Mathilde qui parlait et celle qui pensait étaient deux personnes assez différentes.

Le seul problème était bien entendu de pouvoir les différencier, ou tout du moins de comprendre qu'il y en avait deux. La Mathilde qui leur parlait était sympathique, mais intérieurement elle n'en pensait pas moins. C'était ainsi qu'elle fonctionnait, comme beaucoup de personnes dans ce bas-monde : en étant hypocrite. Elle n'était pas stupide, et savait qu'il était très mal vu de faire preuve d'hypocrisie, de parler sans penser ce que l'on venait de dire ou de penser quelque chose sans l'exprimer à voix haute. C'était un terrible défaut, les personnes qui en usaient et abusaient étaient cataloguées comme 'mauvaises' et 'méchantes'. Et là encore, c'était de la p.u.r.e hypocrisie. C'était même plutôt quelque chose de bien, dans son cas et dans celui de bien d'autres personnes! Oui, parfaitement, elle savait ce qu'elle disait et maintenait. C'était bien, d'être hypocrite. Enfin, pas pour tout le monde. Mais pour les personnes comme elles, ça l'était. Dans la vie, soit on était gentil, soit on ne l'était pas. Si on l'était, tant mieux : on allait vers les autres avec le sourire, on pensait le meilleur de tous et on les aidait sans rien avoir derrière la tête. Si on ne l'était pas, il restait deux possibilités : l'assumer et se mettre au banc de la société, soit on le cachait et le minimisait d'une manière ou d'une autre. Mathilde avait choisi la deuxième possibilité, et de fait était hypocrite. Il fallait dire que la jeune fille faisait partie intégrante de cette société dont elle se moquait parfois, et que pour rien au monde elle n'aurait abandonné cette place ; elle aimait avoir beaucoup d'amis, elle aimait être riche, elle aimait être jolie et avoir une bonne réputation. Qui aurait détesté telle situation? Mais pour cela, elle devait taire ce qu'elle pensait des autres parfois. Et pour être honnête, elle ne voyait pas ce qu'il y avait de si mal à sourire à quelqu'un qu'elle trouvait stupide. Parce que lui dire qu'elle la trouvait idiote et sans intérêt aurait été gentil, peut-être? Non, évidemment. D'ailleurs la jeune blonde doutait fort que dire à quelqu'un qu'elle était stupide l'aurait rendue plus heureuse qu'un mensonge, rien qu'un petit. Mentir était mal, mais seulement dans certains cas ; et ceux qui osaient dire qu'il fallait toujours dire la vérité étaient soit stupides, soit complètement hypocrites une fois de plus. Comme quoi l'hypocrisie faisait partie intégrante de la société, n'est-ce pas? Enfin. Il était clair que tout le monde dirait qu'il préfèrerait être au courant que son amant le trompe, par exemple. Tout du moins n'avait-elle croisé que peu de personnes qui avaient clairement dit qu'elles voudraient ne rien savoir. Parce qu'on pensait qu'on nous devait la vérité, et que de fait on devait la connaître si on en avait la possibilité. Mais peut-être qu'il vous aimait réellement, non? Et peut-être qu'il regrettait réellement, après tout? Peut-être que si vous ne le saviez pas vous pourriez vivre heureux, vous marier. Et si on vous le disait et que cela brisait la confiance entre vous? Non, ce n'était pas la meilleur des solutions. Mentir était bien souvent une meilleur option, seulement la plupart des êtres vivants intelligents-ou censés l'être, tout du moins-aimaient jouer au plus gentil et au plus honnête, et de fait condamnaient les autres pour ce qu'ils cachaient ou déformaient. Mathilde continuait de sourire, observant ses deux interlocuteurs de ses grands yeux bruns. Était-ce sa faute si elle était née avec un sens critique plus élevé que la moyenne, avec un caractère parfois pire que détestable et des habitudes désagréables? Non, elle n'avait strictement rien demandé à personne, elle était simplement comme ça. Et ça ne changerait pas, c'était impossible. De toute façon elle ne se sentait pas particulièrement malheureuse, tout cela lui convenait très bien. Seulement elle détestait, elle détestait profondément quand de stupides idéalistes déclaraient qu'il fallait être gentil envers son prochain et ne penser que du bien du monde entier. Quand on ne pouvait pas, on ne pouvait pas : et elle défiait qui que ce soit de trouver un remède contre cela, elle était curieuse de savoir ce qu'ils auraient proposé. Être totalement naturelle et dire ce qu'elle pensait de tout et tout le monde serait revenu à se faire détester du plus grand nombre. Or elle ne tenait pas à être pénalisée dans quoi que ce soit pour quelque chose qu'elle ne pouvait, de toute façon, pas contrôler. Donc être hypocrite était la meilleur des solutions pour elle et les autres, même si le cas échéant ça lui retomberait dessus-et c'était déjà arrivé, après tout. Ils étaient vraiment gonflés, tout de même. Elle ne devait pas dire le contraire de ce qu'elle pensait, mais elle ne pouvait pas non plus dire du mal d'eux! Comme si c'était possible! Ils étaient si stupides que ça lui en donnait la nausée.

Eux aussi, d'ailleurs, pensa-t-elle en remettant en place une mèche de ses cheveux qui était déjà très bien là où elle était. Ils étaient stupides, ils avaient l'air stupides, et ils l'énervaient. Voilà. Elle qui était de bonne humeur en se levant ce matin-là, la voilà qui se trouvait en de fort mauvaises dispositions. Tant pis pour eux, ils n'avaient pas qu'à venir se conter fleurette près de SA table. Quelle idée, c'était agaçant..., et puis pourquoi il fallait que tout les couples se promènent gentiment près d'elle, en se racontant des niaiseries pures et sans intérêt? Comme s'ils se sentaient le besoin de la narguer, elle, alors qu'elle ne leur avait pas fait le moindre mal. Elle se fichait bien de savoir que l'amour était la plus belle chose au monde, elle n'en avait pas besoin. Donc ça ne servait à rien de venir la titiller de la sorte en se lançant des regards langoureux ou en décidant-comme par hasard, tiens-de s'embrasser près d'elle. Il y avait des ENDROITS pour faire ce genre de choses, merci bien. La jeune fille à la robe blanche remua légèrement sur sa chaise, cherchant la position la plus confortable qui soit. Bien, là c'était parfait. D'ailleurs, elle était certaine qu'ils étaient en rendez-vous, qu'ils le nient ne changeait strictement rien à ses intimes convictions. Elle garda ses mains sur ses genoux-parce que, par habitude, c'était là qu'elle les mettait-et laissa son regard dériver un court instant. La petite demoiselle aux cheveux blonds et aux grands yeux bleus avait l'air gênée rien qu'à cette idée, aussi était-ce possible qu'elle lui dise la vérité. Oui, sans doute que la jeune fille n'avait aucune intention de ce genre, ça l'aurait grandement étonnée. Elle en connaissait, des demoiselles timides et gênée plus vite que de raison, et elles n'étaient pas du genre à aller chercher l'amour de leur vie dans les rues de la capitale. Le garçon..., son regard se déplaça sensiblement sur Lloyd, naturellement, comme cherchant quelque chose à regarder en attendant de pouvoir fixer un éventuel interlocuteur. Dans ce cas, l'impression de rendez-vous venait principalement de lui. Elle déplaça de nouveau son regard, le portant sur ses mains, toujours sagement posées sur ses genoux. Peut-être était-il du genre pervers? Ah, ça n'aurait vraiment rien d'étonnant. Le trois-quart des garçons de cet âge là-donc entre..., quinze ans et l'heure de leur mort-étaient portés sur ce genre de choses. Ce qui l'énervait une fois de plus plus que de raison. On pouvait bien être avec quelqu'un sans tout de suite devoir s'allonger, c'était incroyable ce qu'ils pouvaient être stupides! Si ce garçon était comme ça, elle plaignait sincèrement la jeune fille à côté d'elle. Pauvre, pauvre petite. Ce n'était pas de chance, vraiment.


« Je m'appelle Magalie Raindwall. Je n'habite également pas très loin d'ici. Ravie de faire votre connaissance, Mathilde. »

Ravie de même, bien entendu. Mathilde eut l'air étonnée un instant, puis eut un sourire embarrassée et lui fit un petit signe de tête. Elle n'était pas Noble, ni même bourgeoise ; nul besoin d'être si formelle, en somme. C'était assez embarrassant, d'être traitée comme telle quand elles venaient du même milieu social, sans aucun doute. C'est pour cela qu'elle lissa sa jupe déjà parfaitement lisse du plat de la main, n'osant pour autant rien redire à cette présentation. Parce qu'il aurait vraiment fallu être quelqu'un de suffisant pour se dire qu'il était normal de se faire saluer ainsi par une simple villageoise, et que ce n'était pas son cas. Non non. Magalie Raindwall habitait près d'ici, alors? Pas loin de chez elle non plus, donc? Pourtant elle ne la connaissait pas. Ça n'avait rien d'étonnant, c'était une simple remarque ; elle ne la connaissait pas, mais au moins maintenant pouvait-elle mettre un nom sur son visage. Raindwall, Raindwall..., uh..., ce ne devait pas être une famille très connue de leur voisinage, à priori. Ils ne devaient pas sortir souvent, alors. Ou dans ce cas se faisait-ils très discrets? Elle chercha dans sa mémoire si on lui avait un jour parlé d'une Magalie Raindwall ou d'un de ses probables parents, concentrée à fixer ses mains qui pianotaient sur ses genoux. Raindwall..., elle connaissait beaucoup de noms, pourtant. C'était important de savoir à qui on avait affaire, histoire de ne pas parler avec ceux qui étaient mal vus. Elle abandonna le lissage de sa jupe quand elle décréta qu'elle n'avait rien entendu sur elle, et écouta d'une oreille distraite la suite de sa phrase. La jeune Magalie les regardait tout deux, tour à tour, puis demanda si elle pouvait vraiment le tutoyer. Ou les tutoyer, mais Mathilde n'était pas bien sûre d'être incluse dans la question alors elle ne la prit volontairement pas pour elle. Rang? Elle n'avait aucun rang qui aurait pu la pousser à la vouvoyer, aussi décida-t-elle qu'elle la reprendrait simplement si elle la vouvoyait de nouveau. Ce serait aussi bien comme ça. Ainsi, si éclaircissement sur sa situation il fallait, elle les donnerait à ce moment là. Son regard brun se posa sur Lloyd, attendant de même sa réponse-qui ne tarda, bien entendu, pas à venir. Ses yeux suivirent la main de Lloyd, qui se posa sur l'épaule de la demoiselle aux yeux bleus, et elle les en retira bien vite, comme gênée. Ça ne la regardait pas, donc elle ne devait pas regarder par là, elle devait même montrer que ça la dérangeait vaguement. Puisqu'ils étaient AMIS. C'est vrai, ils avaient l'air si stupides adorables tout les deux, à roucouler comme des idiots amants coincés timides n'osant pas s'avouer leur amour au moins pour une des deux parce que l'autre, ce n'était pas forcément cela qui l'intéressait mais après tout ça ne la regardait pas alors elle ne dirait rien et ne ferait pas même la moindre allusion à cela aha, ce serait trop impoli. Lloyd n'était pas énervant, non : il avait cet air bizarre gentil qu'avaient tout les pervers amoureux quand ils voyaient pour la première fois leur future victime âme-soeur. C'est pour cela qu'elle ne dit rien en constatant qu'il avait littéralement zappé sa question-qui était plus formelle qu'autre chose, il fallait se présenter quand on rencontrait quelqu'un, mince!-se contentant d'attendre qu'il ait finit de reluquer regarder tendrement Magalie et sorte de ses fantasmes rêveries pour se souvenir qu'elle existait attendait une réponse. Qui finit par venir, miraculeusement évidemment. Lloyd Ana...,nké. Ananké? Anna Nké? Lloyd-Anna Nké? Nkai? Elle ouvrit de grands yeux et se retint de mordre sa lèvre inferieur. Uh, quel nom atroce..., et trop compliqué. C'était quoi, déjà? Magalie Raindwall, c'était simple. Ananké..., Anannké..., c'était plus compliqué. Mathilde chercha à se représenter comment ça pouvait s'écrire, balançant doucement ses jambes devant elle, prenant garde à ne heurter ni celles de Lloyd, ni celles de Magalie. Oui, son prénom devait être Lloyd. Le nom de famille, tant pis. Ce n'était pas si grave, après tout.

"Dîtes moi...A la base,nous ne devions pas être ici pour nous restaurer...?"

Mathilde sourit de nouveau, relevant son visage fin vers le seul garçon présent à cette table. Se restaurer? Ah, maintenant qu'elle y pensait elle était venue ici pour boire, à la base, et devait repartir immédiatement ensuite. Rester plus longtemps n'avait rien de grave, mais elle tenait à boire, pour sa part. Manger, certainement pas. Elle ne mangeait presque jamais dans ce genre d'endroit, la nourriture qu'ils y faisaient ne lui convenait pas, pas du tout.

«Oh, je voulais simplement boire, pour ma part» répondit-elle en regardant autour d'elle, comme si elle cherchait quelque chose.

Elle reposa son regard sur Magalie, et lui sourit.


«C'est étrange que je ne t'ai jamais vue, dit-elle d'un air intriguée, mais toujours souriante et amicale. Je sors souvent, pourtant...(elle se retourna vers Lloyd, l'observa de haut en bas-mais pas de manière condescendante, simplement curieuse-puis arbora un nouveau sourire.)Oh, je vois parfaitement, oui. Mais dites-moi, je me disais, que faites-vous au château? Serviteur?»
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Magalie Raindwall
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Magalie Raindwall

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Localisation : Dans une rue que je ne connais pas... J'ai peur de faire des mauvaises rencontres... ç___ç

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Nom/prénom: Raindwall Magalie.^^
Arme: Des nunchakus...Mais heureusement, je n'ai pas à m'ener servir souvent!^^'
fonction: Villageoise, rien de plus, rien de moins.^^

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Ven 23 Juil - 1:26

Magalie était hélas, et pour son plus grand malheur, une personne que l'on pouvait parvenir à manipuler assez facilement. Elle était, et l'avouait s ans protester d'une quelconque sorte, une fille que l'on pouvait amener à penser de telle ou telle manière, ou inciter à faire telle ou telle chose en prenant seulement bien garde à utiliser les bons mots. Elle n'en avait pas honte, elle avait depuis longtemps apprit à vivre avec ses défauts, mais elle s'en désolait chaque fois qu'elle se faisait avoir. La méfiance qu'elle avait apprit à développer envers les autres au fil des années, méfiance qui s'était peu à peu transformée en une vraie peur, venait en principal du fait qu'à chaque fois que quelqu'un avait été gentil avec elle, elle s'était retrouvée démunie et déçue à la fin, prostrée à terre, à se lamenter sur son malchance qui semblait la poursuivre partout où elle allait. Elle n'avait pas de chance, elle n'allait pas prétendre en avoir quand c'était évident qu'elle n'en avait pas, mais sa vie n'était pas horrible non plus. Elle pouvait regarder autour d'elle, dans la rue, elle croiserait le regard de centaine de personnes sans aucun doute bien plus malheureuses qu'elle. On trouvait toujours plus malheureux et moins riches que nous en ce monde, il n'y avait pas de limite au malheur ou à la pauvreté. Ces personnes qui mendiaient parfois dans les rues, le regard lourd de plusieurs années de détresse et l'air de porter toute la souffrance du monde sur le dos, ou les enfants qui faisaient n'importe quoi, vraiment n'importe quoi pour ne serait-ce que quelques misérables pièces qui leur permettraient de subsister un jour de plus en ce monde qui les avaient rejetés...Peut-être la jeune fille aux couettes blondes était-elle pessimiste, mais la pauvreté se voyait au moins autant que la richesse, et pourtant, personne ne se préoccupait de ces personnes réduites à accepter n'importe quel travail, humiliant parfois, pour pouvoir se payer à manger. Tous ces riches qui se prélassaient dans leurs luxueux appartements, sans avoir rien à faire de leur journée, et qui gagnaient des montagnes d'or sans lever le petit doigt...Elle trouvait cela injuste. Elle se rendait bien compte que certains essayaient tant bien que mal de faire changer les choses, que tous les Nobles et les Bourgeois ne se fichaient pas du sort de ceux qui ne possédaient pas même un tiers de leurs richesses. Il y avait des exceptions, et si elles étaient rares, elles existaient néanmoins, et cet lueur d'espoir, aussi ténue qu'elle puisse être, pouvait donner naissance plus tard à une aveuglante lumière dorée. Magalie ne perdait pas espoir, non, un jour, tout le monde serait à égalité, et la pauvreté aurait quasiment entièrement disparue de la surface de la terre. Beau rêve, n'est-il pas? Belle chimère que nombre d'écrivains se complairait à écrire à l'encre noire sur des feuilles d'une blancheur blessante. Magalie était trop naïve. On pouvait tirer de sa naïveté beaucoup d'avantages si l'on choisissait les bons mots. Elle se désolait sans cesse d'être ainsi, mais n'avait guère d'autres solutions que faire avec ça toute sa vie. Ah, elle se plaignait beaucoup, tout de même...Passant timidement son regard bleu de Lloyd à Mathilde, elle se dit, avec une pointe de culpabilité, qu'eux aussi devaient avoir des problèmes dans leur vie, car l'argent ne faisait pas le bonheur, c'était bien connu. Et elle était là, à se plaindre mentalement de sa vie si petite et si peu extraordinaire, alors que ceux qui l'entouraient pouvaient avoir des problèmes bien plus gros que les siens. De vrais problèmes. Esquissant à cette pensée un semblant de sourire, Magalie laissa ses mains se crisper sur le tissu bleu de sa robe, tentant tant bien que mal de donner à son faciès une expression calme et détendue. Certaines personnes arrivaient avec une facilité déconcertante à lire les pensées des autres rien qu'aux expressions du visage, et la dernière chose que voulait Magalie était que le gentil brun et la jolie blonde ne remarque qu'elle était tracassée. Être préoccupée et mélancolique était un état constant chez elle, et il n'y avait nul besoin que quelqu'un le remarque et s'en occupe d'une quelconque manière. Sourire, parler sans que sa voix ne tremble, ne pas baisser les yeux, éviter de rougir...La villageoise aux grands yeux bleus connaissait par cœur la recette qui lui aurait permit de paraître normale et enjouée, mais encore fallait-il réussir à l'appliquer. Et ça, quoi qu'on puisse en dire, c'était bien plus difficile qu'il n'y paraissait.

Poussant un petit soupir discret, Magalie laissa son regard se poser sur Mathilde, et ce visage qu'elle lui enviait décidément beaucoup. On pouvait être timide et introvertie et vouloir être belle, l'un n'empêchait pas l'autre, et la villageoise aux grands yeux en était la preuve vivante. Si elle avait été aussi belle que cette dite Mathilde, alors sûrement les choses auraient-elles été différentes pour elle, et n'aurait-elle pas subit à l'école toutes les brimades dont elle avait été la cible des années durant. Oh, Magalie ne voulait pas dire par là qu'elle était laide, loin de là. Mais elle n'était pas immensément belle pour autant, et ne possédait pas ce petit 'plus' qui faisait se retourner les hommes sur son passage. A part peut-être un élément de son anatomie, mais franchement, elle s'en serait bien passée! Mathilde, elle, au moins, de son côté, n'avait pas ce problème, et comme Magalie aurait désiré être à sa place...Riche, probablement, jolie, polie, et gentille...Elle était tout à fait, de son point de vue, le genre de personne que les autres admiraient, et sans aucune doute devait-elle avoir un nombre impressionnant d'amis. Tout son contraire, en somme. L'espace d'un instant, d'un tout petit instant, Magalie baissa ses yeux, honteuse de se retrouver à côté de personnes aussi fabuleuses que Mathilde et Lloyd. Ils étaient si aimables, si compréhensifs...Elle avait eu l'occasion de vérifier ces vertus chez Lloyd, avec lequel elle avait parlé un moment, mais elle était intimement persuadée que la deuxième jeune fille présente à cette table partageait les mêmes qualités que le Noble aux cheveux châtains. Après tout...Lorsque l'on s'excusait aussi sincèrement et parlait aussi doucement, on ne pouvait qu'être aimable et compréhensif, n'est-ce pas?


"Bien sur que vous le pouvez. Si j'en ai également l'autorisation, bien entendu."

Magalie sursauta, non pas tant à cause de la réponse de son compagnon, mais plutôt de la main qui était venue se poser sur son épaule, sans qu'elle s'y attende. Les joues de la demoiselle aux trop longs cheveux dorés se colorèrent de nouveau, et elle ne pu que presque imperceptiblement hocher la tête en guise de réponse. Comme lorsqu'elle s'était posée sur la sienne, la main du Noble en face d'elle était chaude, et incroyablement rassurante. C'était un étrange sentiment que d'être rassurée ainsi par la présence d'une personne que l'on connaissait depuis seulement une demi-heure, trois quart d'heure tout au plus, mais Magalie se fichait bien sur le moment de ce qui était étrange et ce qui ne l'était pas, pour parler franchement. Lloyd la faisait se sentir en sécurité, et c'était tout ce dont-elle avait besoin. Surprenant toutefois le regard de Mathilde, que cette dernière venait de soudainement détourner, elle senti une nouvelle vague de chaleur remonter jusqu'à ses joues, et ses mains se crispèrent plus que jamais sur le tissu qui recouvrait ses jambes. Ah, mince, ils devaient l'ennuyer, à continuellement se parler entre eux, et peut-être pensait-elle qu'ils étaient des amis de longue date. Peut-être que la jeune fille à la robe blanche se sentait rejetée de la conversation? Soucieuse de ne pas embarrasser les autres, Magalie ouvrit la bouche, comme pour répliquer quelque chose, rassurer cette fille dont-elle aurait voulu qu'elle soit son amie, mais fut coupée par Lloyd avant même d'avoir pu prononcer un mot. Elle ferma alors immédiatement sa bouche, regrettant déjà le contact de la main de Lloyd, qui venait de se retirer de son épaule. Ah, heureusement qu'il l'avait coupée, en fin de compte. Qu'aurait-elle pu dire à Mathilde, de toute façon? Elle ne savait pas même si son hypothèse était la bonne, et elle n'avait pas vraiment besoin de se ridiculiser de nouveau. Une fois, c'était déjà bien trop. Relevant légèrement la tête à la question de Lloyd, un sourire nerveux vint étirer les lèvres de la jeune villageoise. Ah, oui, en effet, ils étaient là pour se restaurer. Ou boire, tout du moins, car Magalie ne se sentait pas réellement l'envie de prendre un repas maintenant. Un nœud douloureux tordait son estomac d'une manière tout à fait désagréable, et elle avait peur d'être malade en avalant un quelconque aliment solide. Une boisson, par contre, devrait passer. Et puis, elle n'avait pas envie de faire dépenser trop d'argent à Lloyd, même si la monnaie, et il lui avait bien fait comprendre, n'était pas un problème. Mathilde approuva son choix quelques secondes plus tard en répondant qu'elle ne prendrait pour sa part qu'une boisson, et avant même d'avoir pu donner son propre avis, elle sentit le regard brun de la jeune fille posé sur elle, et ce fut une paire d'yeux à la lueur anxieuse qui rencontra celle intriguée de sa compagne, alors qu'elle posait la question suivante:

«C'est étrange que je ne t'ai jamais vue. Je sors souvent, pourtant...Oh, je vois parfaitement, oui. Mais dites-moi, je me disais, que faites-vous au château? Serviteur?»

Si la première partie de la phrase, qui lui était adressée, la fit sourire, la deuxième partie, celle adressée à Lloyd, en revanche, fit disparaître son sourire aussi vite qu'il était venu, et Magalie reporta sa pleine et entière attention sur Lloyd, sa tête légèrement penchée sur le côté. Elle ne resta cependant pas muette longtemps, et après quelques instants seulement de silence, elle secoua doucement sa tête, se retournant vers Mathilde, retrouvant dans le même mouvement son habituel sourire gêné, répondant à la jeune fille en blanc avec la voix la plus calme et posée qu'elle pu adopter:

« Oh, je pense que c'est normal, voyez-vous, je ne sors que très rarement, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez jamais vu. »

Suite à cela, elle posa ses deux grands orbes bleus sur Lloyd, attendant avec appréhension la réponse du jeune homme tout de rouge vêtu. Oups, elle espérait qu'il n'allait pas prendre mal la réflexion de Mathilde, qui ne pensait certainement pas à mal en avançant cette possibilité. Après tout, Lloyd ne lui avait pas dit qu'il faisait partit de la Noblesse, et elle avait très bien pu ne pas comprendre ou faire attention à la réflexion qu'elle avait faite à Lloyd concernant son rang. Vraiment, elle espérait qu'il prendrait cette erreur avec le sourire. Ce serait vraiment trop bête de gâcher une amitié pour si peu, n'est-ce pas? Magalie aurait elle trouvé cela affreux, pour sa part.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Ven 23 Juil - 2:38

Lloyd Ana'nké était,par nature,un être humain qui avait ce qu'on pouvait apeller "le rire facile".C'était quelqu'un qui se trouvait être constamment de bonne humeur,même si la situation lui déplaisait de maniére plus qu'évidente.Il suffisait de voir son sourire constamment plaqué sur son visage pour comprendre que,quoi qu'il arrive,ce jeune homme sera a même de conserver ses lévres étirées pour longtemps.Bien sur,il y'avait certaines exceptions,comme par exemple une situation particuliérement innaceptable.Un meurtre se produirait sous les yeux marrons du jeune Noble aux vêtements rouges,il perdrait,bien evidemment son sourire.Il avait beau recconaître ne pas être quelqu'un de très évolué sur le plan intellectuel,Lloyd n'était pas une personne stupide pour autant.Non,il avait une intelligence dans la moyenne dirons nous.Quelqu'un d'assez credule,sans pour autant être un imbécile fini a qui l'on pourrait faire avaler n'mporte quoi.Il n'était pas stupide,et savait quelle attitude adopter dans la plupart des cas.Dans une situation grave,on prenait une expression grave,c'était la moindre des choses.Mais les situations graves,dans la vie de Lloyd il n'en existait pratiquement aucune.Lloyd avait beau vivre aisément et avoir grandit dans un milieu privilégié,il n'avait jamais eu vraiment de...D'événements notables au cours de sa vie.Il n'avait jamais vraiment vécu quelque chose de fondamentalement exceptionel,sa vie était tout ce qu'il y'a de plus banale si il en est.Banale pour un Noble en tout cas.Après,il se distinguait des autres Nobles de la cour par son attitude,ses vêtements et son allure générale.Il le recconaissait volontier,Lloyd avait une apparence plus proche du garçon de ferme que celle du Noble riche qu'il était en réalité.Mais cela n'était t-il pas mieux,au final?Lloyd n'appréciait pas vraiment être traité comme un Noble dans la majorité des cas.Bien sur,de temps en temps c'était utile et agréable d'être considéré comme une personne de haut rang.Mais dans la plupart des cas,Lloyd préférait vraiment donner de lui une image plus simple,plus proche du petit peuple.Une image comme il en avait de ces gens.Lui n'avait pas ces problémes que eux avaient sans cesse.Lui,il avait de l'argent.Et si l'argent ne faisait pas le bonnheur,il y contribuait tout de même fortement,il fallait être honnête.Pour s'en convaincre,Lloyd n'avait qu'a regarder les deux jeunes blondes qui partageaient actuellement sa table.L'une,Mathilde Leylani,était une villageoise visiblement riche.Ses problémes devaient se limiter a ne pas savoir quoi se mettre aujourdhui,parce que la semaine passée,elle avait déja porter sept tenues différentes,et que toutes les autres dans son armoire sont horribles.Des problémes de femme riche,en gros.Le genre de probléme que Lloyd deteste par dessus tout,car quand on entendait parler une Noble ayant ce genre de désagrément,on avait l'impression que l'armée de Sal'ahë était aux portes du pays du Soleil.Une catastrophe majeure.Et puis,il y'avait Magalie Raindwall,jeune fille de la ville,issue d'un milieu probablement assez modeste.Elle,ses problémes devaient être d'une autre ampleur,comme par exemple trouver de l'argent afin de subvenir aux besoins de sa famille,ou encore de réussir a avaler la nourriture sans doute infecte,mais necessaire,pour ne pas mourir de faim.Des problémes autrement plus graves que le manque de robes dans la penderie d'une bourgeoise,ou l'incompatibilité de cette couleur de cheveux avec cette couleur d'yeux pour la sortie a la cour.Et pourtant,Magalie ne se plaindrait pas.Elle n'en avait pas le droit,moralement parlant.Si elle se plaignait,personne ne l'écouterait de toutes maniéres.Mathilde,elle se serait sûrement plainte.Oui,l'argent ne faisait peut être pas le bonnheur,mais il y contribuait tout de même,et Lloyd le concédait volontier.Il admettait avoir quelques problémes dans sa vie,mais il préférait nettement être forcé de manger proprement que ne pas manger du tout.C'était évident,et il aurait parié tout ce qu'il avait dans son porte monnaie que Magalie aurait préféré avoir autant d'argent que Mathilde en cet instant précis.


Enfin!Le sujet n'était de toutes maniéres,en aucun cas celui auquel il pensait actuellement.C'est vrai après tout,Lloyd se trouvait en agréable compagnie dans un endroit tout aussi agréable,et avait une agréable conversation avec ces deux agréables jeunes filles.Pourquoi s'embêter le ciboulot avec des histoires traitant de l'injustice du systéme actuel dans le pays de Lysandre?Il ne pouvait pas y changer quoi que ce soit de toutes maniéres.Et puis,au fond,il n'avait pas vraiment envie de le changer.Il était une personne gentille certes,mais estimait que si les pauvres étaient en général plus méritants que les riches,partout dans l'espéce humaine les coyotes existaient.On donnait de l'argent a un mendiant,et il mangerait alors a avoir le souffle coupé.Puis,il réaliseras après qu'il pourra manger autre chose que du pain.Des ordures,il y'en avait a foison dans les pauvres,comme dans les riches,et si jamais le systéme était plus équitable,une de ces ordures tenterait de faire basculer cet équilibre en sa faveur.Non,il y'avait des pauvres qui méritaient de l'être.Lloyd le pensait sincérement.Mais quand il voyait Magalie,il se disait aussi qu'il y'avait des pauvres qui ne méritaient absolument pas de l'être,eux.Magalie Raindwall était une jeune fille timide,parfaitement normale,avec ses qualités et ses quelques défauts,une jeune fille que Lloyd trouvait belle et interessante.Elle n'était en aucun cas méchante,n'avait absolument aucune pensée qu'on aurait put qualifier de négative.Elle était...Gentille.Une jeune fille gentille et agréable.Elle aurait mériter de vivre dans un endroit plus luxueux qu'une masure de paysan.Bon,en même temps,Lloyd ignorait totalement la description de l'endroit ou habitait Magalie,mais vut qu'elle n'était pas très riche,sans doute son domicile n'était pas un endroit respirant le luxe et le confort.Le jeune Noble soupira un instant,songeant qu'il aurait vraiment préféré poursuivre sa conversation avec Magalie en tête a tête sans que l'autre petite blonde ne s'en mêle.Il ne lui en voulait pas vraiment,a cette jeune fille,simplement il doutait fortement qu'elle soit aussi sympathique que son visage le laissait entendre.Oh oui,elle était assez jolie,avait un sourire peint sur le visage et parlait sans timidité.Mais....Mais elle agissait en contradiction avec un fait totalement avéré,et cela sonnait faux.Lloyd n'était pas aussi bête qu'il en avait l'air,et il avait parfaitement compris que,si Mathilde n'était sûrement pas quelqu'un de méchant,elle n'était certainement pas la gentille petite fille bien élevée qu'elle montrait actuellement.Bien élevée sans doute.Petite fille,indéniable.Gentille,c'était déja plus discutable.Après tout,elle avait dérangé Lloyd et Magalie de maniére tout a fait explicite.Pourquoi?Le Noble n'en savait rien,mais le fait est que Mathilde savait pertinemment qu'elle les dérangeaient.En cela,Lloyd lui en voulait un peu,de continuer a agir ainsi,en mentant ouvertement.Mais bon,il ne lui en voulait pas particuliérement.Il ne comprenait simplement pas ce qui avait poussé Mathilde a agir de la sorte,c'est tout.Et honnêtement,il s'en fichait un peu.Les raisons en général,Lloyd n'en avait pas grand chose a faire.Il n'était pas le genre de personne a se demander "pourquoi" quand quelque chose se passait.Il préférait plutôt agir en conséquence.Peu importe comment c'est arrivé,le fait est que c'est arriver,et qu'il faut donc faire avec.Il chercherait le pourquoi du comment après,pour l'instant il vallait mieux "agir en conséquence" comme dit plus tôt.Enfin bref,toujours est t-il que,même si Mathilde les dérangeaient,elle était d'une compagnie elle aussi agréable.Peut être n'était-ce là qu'une facade,mais elle restait une agréable facade.Une chose était sûre,Mathilde savait comment se tenir dans une conversation.Naturellement ou artificiellement,au final peu importait.Après tout,tant qu'elle était agréable,tout allait bien.Si elle avait simplement besoin d'amis,il pouvait parfaitement remplir ce rôle.Lloyd serait toujours l'ami de quelqu'un dans le besoin,quel qu'il soit.Et puis,même si c'était artificiel comme comportement,elle faisait quand même l'effort d'être agréable.Rien que pour cela,elle méritait que l'on s'interesse a elle.


Le jeune homme entendit la réponse a sa question précédente,constatant que les deux jeunes filles ne désiraient vraisemblablement que boire quelque chose.Enfin,Mathilde l'ayant très clairement signaler,Lloyd l'avait aisément compris pour sa part,en revanche pour Magalie,ce fut un peu plus ardu.Elle finit par répondre,toujours de cette maniére timorée,qu'elle ne prendrait elle aussi qu'une boisson.Lloyd sourit,avant de décider également de son coté de ne prendre qu'une boisson pour sa part.Il n'allait pas déguster un repas alors que ses deux compagnes de fortune ne faisaient que boire quelque chose,non?De toutes maniéres,il n'avait pas si faim que cela.Enfin...Bon,Lloyd avait toujours plus ou moins faim c'est vrai,mais bon.Il pouvait très bien se retenir.Il avait déja mangé quelque chose,de toutes façons.Il avait encore un petit creux,mais il le comblerait une fois rentré au château,cela ne serait pas un probléme.Il hocha la tête donc,apellant un membre du personnel de service qui se promenait sur la terrasse avec un signe de la main.En attendant de prendre les commandes,Mathilde sembla vouloir poursuivre la conversation.Conversation qui portait sur le théme des habitations respectives aux personnages présents a la table.


«C'est étrange que je ne t'ai jamais vue. Je sors souvent, pourtant...Oh, je vois parfaitement, oui. Mais dites-moi, je me disais, que faites-vous au château? Serviteur?»

Si Lloyd avait écouté la premiére partie de la phrase d'une oreille distraite,comprenant dès les premiers mots qu'elle était adressée a Magalie,la seconde le laissa sans voix pendant quelques instants.Serviteur?Il était assez étonné d'une telle réponse sur le moment.C'était presque comme si tout avait été calculé depuis le début.Mais bon.Il recconaissait volontier ne pas avoir l'attitude ou l'allure d'un Noble,ni même d'un bourgeois.Mais pour autant,est ce qu'il ressemblait a un serviteur?Daccord,ses habits n'étaient pas des plus luxueux,mais il doutait qu'un simple serviteur pouvait se payer les deux sabres présents a sa ceinture.Ni même ses vêtements en fait,il n'étaient peut être pas très Nobles d'apparence,mais ils avaient tout de même pas mal de valeur,de par la complexité de leur conception.Mais bon,a part des Nobles,seuls les servants logeaient au château.Si Lloyd n'avait pas assez l'air d'être Noble pour Mathilde,il était tout a fait normal qu'elle emette cette hyppothése.Il ne lui en voulut donc pas.Pas le moins du monde.Il était simplement surpris que la conversation tourne sur ce sujet aussi vite.


« Oh, je pense que c'est normal, voyez-vous, je ne sors que très rarement, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez jamais vu. »

Magalie.Elle répondait d'une voix assez posée a la phrase que Mathilde lui avait adressée precedemment.Le jeune Noble secoua legerement sa tête,sortant de son êtat un peu hébété par la réplique de Mathilde pour automatiquement porter son regard marron sur le visage de poupée de Magalie.Elle était toujours gênée,avec ce petit sourire et ces joues roses.Ah!Elle était vraiment une jeune fille attirante.Une jeune femme qui rougit était toujours très attirant,selon Lloyd.Et Magalie était belle,il ne pouvait dire le contraire.Une belle femme qui rougit,c'était vraiment un spectacle adorable a regarder.Mathilde aussi était belle,c'est vrai,mais...Elle n'était pas vraiment tout a fait comme Lloyd imaginait la jeune fille parfaite.Elle était trop sûre d'elle,trop ....Ah!Il ne savait pas vraiment.Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas Mathilde,mais...Elle lui laissait trop d'impressions étranges pour qu'il la contemple avec le même air admiratif que celui qu'il prenait pour Magalie.Enfin bref.C'était a son tour de répondre,maintenant.Il eu un sourire,avant de rire en tapant légérement de la main droite sur la table de bois.Oui,il vallait mieux en rire,de cette parole.En rire,c'était toujours mieux que de s'enerver a cause de cela.Et puis elle ne l'avait pas fait exprès.Non?


"Serviteur....J'avoue que personne ne m'avait jamais comparé a un serviteur!"

Il continua de rire pendant quelques secondes,avant de se calmer,portant sa main droite avec laquelle il avait doucement frappé la table quelques instants plus tôt a son front pour se le frotter doucement.Son sourire était toujours présent sur ses lévres.


"Non,je ne suis pas ...Serviteur.En fait,je suis un Noble du château.Je sais que je n'en ai pas l'air,mais c'est la vérité."

Il essuya doucement une minuscule larme sur le coin de son oeil gauche avec sa main,larme qui avait perlé suite a son rire d'il y'a quelques minutes.Tout de même,serviteur....C'était vraiment drôle,dans un sens.Oui,au moins Mathilde l'aura bien fait rire avec cela.Lloyd regarda ensuite alternativement deux jeunes filles a ses cotés.La commande n'étant pas encore prise,il fallait encore un peu patienter.


"Et vous?dit t-il en s'adressant autant a Magalie qu'a Mathilde.Je ne crois pas savoir quelle est votre occupation dans la vie...Pourriez vous me la donner?Ainsi nous seront tout trois a armes égales,si je puis dire."

Il laissa son sourire prendre un peu plus de surface,avant de successivement passer son regard de Mathilde a Magalie,s'attardant quelques instants de plus sur Magalie.Tout de même,il faudrait qu'il parvienne a savoir si elle se sentait bien,elle devait être assez gênée de se retrouver dans une telle situation,la pauvre.Quand tout cela sera terminé,Lloyd se promis de s'excuser pour le déroulement de la situation.Magalie n'avait peut être aucune envie de se retrouver embarquée dans les événements actuels.Peut être.
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Mathilde Leylani
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Mathilde Leylani

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Feuille de personnage
Nom/prénom: Leylani Mathilde.
Arme: Son sale caractère et ses banana splits faits maison.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Jeu 12 Aoû - 19:04

Ahlala, que c'était difficile d'être parfaite.

Remarque qui lui aurait valu bon nombre de regards noirs ou condescendants, de rires ou de figures intriguées. Et bien oui, personne n'était parfait : et alors? Elle, elle se complaisait à se dire qu'elle comptait parmi ces personnes qui en étaient assez proches. Certes, elle n'était pas Noble. Mais au fond qu'est-ce que cela pouvait bien changer? Elle n'avait pas toutes leurs robes et leurs titres, elle n'habitait pas au château ou dans un immense Manoir. Mais tout de même, elle avait une très jolie maison et une domestique qui s'occupait de tout nettoyer, de ranger, de l'aider elle ainsi que son frère-et ses parents, évidemment. Elle avait l'argent ; elle était tellement loin d'en manquer que le jeter par la fenêtre ne lui semblait pas être un crime. Et de plus, aucun problème de mariage forcé et de ce genre de choses grotesques et agaçantes. Moralité, elle était dans une des catégories de la population qui avaient le plus de chance dans la vie, selon elle. Qui plus est, elle était intelligente. Être stupide aurait été, elle en était sûr, un fardeau très difficile à porter. Alors que pour l'heure, elle suivait des cours dans une grande école et obtenait des résultats plus que satisfaisant, se classant dans le groupe de tête. Elle travaillait, certes, et restait néanmoins assez sérieuse à ce sujet. Cela étant, elle savait pertinemment que même si elle ne travaillait pas réellement tel ou tel sujet, elle n'aurait aucune difficulté pour avoir un score plus qu'honorable. De quoi dégoûter toute personne devant réfléchir pour rester dans la moyenne, certainement. La jeune fille savait que sa capacité de réflexion était au-dessus de la moyenne, et elle s'en félicitait grandement. De la même façon, la demoiselle aux longs cheveux blonds était jolie. C'était indubitable, on le lui avait déjà dit des dizaines et des dizaines de fois, et elle le voyait bien quand elle se regardait dans la glace. Pas la plus jolie, mais jolie. Et puis elle avait des manières, savait se tenir, avait un langage approprié, savait jouer la comédie et mentir sans mal, avait beaucoup d'amis, aucun mal à s'en faire de nouveaux, n'était ni totalement extravertie ni timide et complexée. Elle savait s'amuser et travailler, était coquète et souriante..., oui, elle ne voyait pas ce qu'il y avait à améliorer dans sa vie-si ce n'était que sa famille devienne Bourgeoise sous peu, ça aurait été une sorte de consécration. Ses parents étaient sympathiques mais ne laissaient pas tout passer, son frère..., et bien, son frère était bruyant et sans gêne, mais ni cruel ni totalement insupportable pour autant-en général. Et, en somme, elle s'entendait plutôt bien avec l'ensemble de sa famille. Oui, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Mathilde, et si son point de vue n'était pas partagé par les autres ça lui était égal. Elle continuait de donner une bonne image d'elle à ses proches et même aux inconnus qu'elle croisait dans la rue, et c'était de toute façon le principal. La jeune fille crispa légèrement ses mains sur ses genoux, gardant ses jambes bien serrées l'une contre l'autre. Ça, c'était le seul problème à déplorer dans toute sa vie, de son début jusqu'à ce jour précis, où elle était assise avec Lloyd et Magalie. Le seul maudit problème qu'elle ne pouvait bien entendu pas résoudre-et pour lequel il n'y aurait jamais aucun remède, mais ça elle le savait. Ça ne se voyait pas, elle ressemblait en tout point à une jeune fille, portait constamment des corsets pour marquer sa taille-et elle devait dire que les résultats étaient tout à fait satisfaisant, d'ailleurs. Ça ne se voyait pas. C'était l'important, après tout, que ça ne se voit pas et qu'elle-même évite d'y penser. Elle ne pouvait certes pas effacer totalement ce petit détail de son joli tableau, mais elle pouvait le couvrir et peindre par dessus, se débrouiller pour qu'il disparaisse le plus possible, qu'on ne le soupçonne même pas. Et elle était assez fière d'y être parvenue, par ailleurs. Parce que clairement, personne ne soupçonnait même la vérité, de son côté. Elle savait que son frère en avait parlé à ses amis proches-Pete ou Peter quelque chose et une fille avec des cheveux atroces-et que, fatalement, ils étaient aussi au courant pour elle, mais ça n'avait pas trop d'importance. Elle ne les voyait de toute façon jamais, et elle doutait fort que Matthew aille s'amuser à le raconter à tout va-il n'était pas assez stupide, cruel et masochiste pour faire ça. Son sourire resta accroché sur son visage, passant de l'un à l'autre des deux personnes assises avec elle à cette table. Eux, se dit-elle, avaient sûrement moins de chance qu'elle dans la vie. Elle ne les connaissait pas assez pour être sûre, mais elle s'imaginait qu'ils devaient eux aussi avoir leurs problèmes. Différents des siens, certes, mais des problèmes tout de même. Elle pouvait le voir à l'air trop timide de la jeune fille ou au fait même que le Noble parle à une villageoise.

Mathilde balança ses jambes dans le vide de nouveau, retournant cette dernière pensées dans sa tête. Hm..., un Noble qui parle avec une villageoise. Ce n'était guère commun, elle devait bien l'avouer. En général les Nobles qui passaient en ville restaient entre eux, ne parlaient presque à personne d'autres-si ce n'était quelques grands marchands, mais c'était bien tout. Ou alors c'était parce que quelqu'un les avait bousculé et qu'ils demandaient des excuses à l'importun. Oh, non pas qu'elle trouvait cela injuste ou déplacé ; c'était simplement des constatations. Pour sa part elle comprenait tout à fait que deux mondes si différents ne tiennent pas à se rencontrer, mieux valait rester chacun dans son coin puisque tout fonctionnait très bien comme ça. Même la haute bourgeoisie, en général, n'avait que peu de relations avec la Noblesse. Il arrivait que, quand un couple avait plusieurs fils, l'un d'eux soit marié à une Bourgeoise. Un une de leur fille à un Bourgeois, mais cela étant elle pensait bien que c'était un peu plus rare-puisque la Demoiselle aurait perdu des avantages à faire cela, c'était un fait. Elle-même pouvait parler aux villageois, pauvre ou riches, et aux Bourgeois qu'elle connaissait. Tout ses amis et amies venaient d'un milieu aisé, et si la plupart étaient comme elle de riches villageois, certains avaient été élevés au rangs de la bourgeoisie. C'était un système de classe qui se mettait en place sans même que l'on s'en rende compte, finalement. Mathilde était née dans une certaine richesse, et avait donc fréquenté des écoles chères, réservées à ceux qui avaient les moyens. Elle s'était bien entendu fait des amis là-bas, ce qui expliquait qu'ils soient riches. Quant-aux amis de leurs parents, il en allait de même. Les personnes de haute conditions avaient tendance à se reconnaître entre eux, aussi stupide que cela puisse paraître. Et puis ensuite il y avait la réputation, et puis les centres d'intérêts, les moyens..., tout cela faisait qu'elle ne parlait qu'à peu de villageois lambda-comme Magalie, parce qu'elle n'avait pas l'air particulièrement riche. Alors que Lloyd, qui était Noble, de ce qu'elle en avait compris, aille prendre un verre avec elle..., ça cachait quelque chose, non? Ou bien était-il très peu au courant des codes de la Noblesse. Ou se fichait-il qu'on le regarde de travers parce qu'il se sentait mieux avec les manants que ses pairs. Elle ne savait pas, et lui poser la question, se dit-elle en souriant à ce dernier, aurait été très impoli et mal venu. Tant pis, elle allait devoir jouer aux devinettes.

« Oh, je pense que c'est normal, voyez-vous, je ne sors que très rarement, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez jamais vu. »

Mathilde se tourna avec Magalie, pris un air vaguement désolé et lui sourit de nouveau. Oh. Elle ne sortait pas beaucoup? Très rarement, même. Ceci expliquait cela, effectivement. Elle ne risquait pas de remettre son visage si elle restait cloîtrée chez elle, à..., à quoi, d'ailleurs? Qu'est-ce qu'on pouvait faire, enfermé chez soi? La jeune fille aux grands yeux presque rouges ne comprenait pas ceux qui passaient leur journée seuls, dans leur maison, à lire ou a..., coudre? Mon Dieu. Elle devait vraiment s'ennuyer, cette jeune fille. Extrêmement timide, peut-être? Complexée? Tout son contraire, en tout cas. Ça, c'était certain. Et la demoiselle aux cheveux blonds savait de vécu que quand on était renfermé et solitaire, les moqueries pleuvaient et on était définitivement exclu par les autres. C'était peut-être cruel, mais ça arrivait tout le temps. Et dans ce cas de figure, Magalie était de celles qui étaient exclues quand Mathilde, elle, était de celles qui se moquaient. Ça, elle s'en serait doutée. Elle fut néanmoins interrompue dans sa réflexion par Lloyd, qui se mit à rire-très gracieusement, de plus. Pourquoi diable riait-il? De sa question, peut-être? Elle haussa un sourcil, l'air de se demander ce qui lui arrivait. Eh bien, il réagissait quelque peu en retard. Mais bon, elle était trop gentille pour se permettre la moindre remarque, n'est-ce pas...

"Serviteur....J'avoue que personne ne m'avait jamais comparé à un serviteur!"

Oh, vraiment? Et bien, ils devaient être trop polis pour lui avoir posé la question, voilà tout. Elle arqua légèrement les sourcils, inquiète. Elle n'avait pas dit une bêtise, si? Si. Elle savait que c'était un Noble. Mais ça, aucun des deux autres ne le savait. Moralité, elle se demandait si elle avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas, parce que le vexer n'était pas son but, loin de là. Elle voulait devenir amie avec lui et Magalie, pas l'insulter. Voyons. Elle n'était pas comme ça, enfin.

"Non, je ne suis pas ...Serviteur. En fait, je suis un Noble du château. Je sais que je n'en ai pas l'air, mais c'est la vérité."

Mathilde ouvrit de grands yeux, portant sa main gauche devant sa bouche. Aurait-elle pût faire comparaison plus vexante et loin de la vérité? Honnêtement, elle en doutait-et s'en réjouissait intérieurement. Elle mordit sa lèvre inférieure, regardant Lloyd d'un air confus et gêné. En effet, il n'en avait pas l'air. C'était bien de regarder la vérité en face, ne serait-ce qu'un court instant. Elle reposa doucement sa main, qu'elle posa sur la table, la crispant légèrement contre le bois, balançant doucement ses jambes sous elle. Elle se mordit de nouveau la lèvre et fit une grimace embarrassée.

«Oh, non, je ne voulais pas dire que vous..., je suis vraiment..., je suis désolée, vraiment, je n'ai pas voulu vous offenser d'une quelconque manière...»

Mathilde laissa s'écouler un court laps de temps, puis détourna son regard de son interlocuteur.

«J'aurais dû faire plus attention, je suis désolée.»

Mathilde retint un soupir, pinçant ses lèvres, et baissa les yeux sur ses genoux. Parce qu'elle était embarrassée et que, malgré le rire de Lloyd, elle était persuadée qu'il lui en voulait et qu'il l'avait mal pris-parce que personne ne l'aurait bien pris, c'était évident. Enfin, elle imaginait que si elle avait dit ça sans le vouloir et qu'elle avait été la gentille demoiselle qu'elle mimait, elle se serait sentie ainsi et aurait agit comme cela. Donc elle se sentait ainsi et agissait comme cela. C'était ça, la clef du succès que beaucoup oubliaient : suivre son rôle dans les plus stricts détails. Personne ne pourrait remarquer qu'elle balançait ses jambes, gênée, et qu'elle serrait sa main droite sur ses genoux. Mais elle le faisait tout de même, parce qu'il fallait soigner son rôle dans les détails, et que même ce que les autres ne verraient pas devaient coller à ce qu'elle tenait à faire. Et Mathilde Leylani était une personne extrêmement méticuleuse. Une excellente menteuse, une actrice sachant s'adapter à un grand nombre de cas de figure.

"Et vous? Je ne crois pas savoir quelle est votre occupation dans la vie... Pourriez vous me la donner? Ainsi nous serons tout trois à armes égales, si je puis dire."

Mathilde releva doucement le regard vers Lloyd, tâchant tant bien que mal de remplacer sa gêne et son embarras de s'être ainsi trompée par un sourire, même s'il restait crispé et désolé. Est-ce qu'il lui parlait à elle? Elle se retourna rapidement vers la demoiselle aux longs cheveux blond et aux grands yeux bleus, l'air de se demander si elle était concernée par la question autant qu'elle. L'autre, oui. Mais elle? Comme il avait dit vous, sûrement. Elle laissa cependant à Magalie le soin de répondre avant elle, lui faisant un léger signe de tête. Magalie était prioritaire, c'était évident. Quand Magalie eut répondu à la question, Mathilde laissa s'échapper quelques instants puis reprit :

«Hm, et bien..., pour ma part, je ne fais rien en particulier, je suis une simple villageoise, répondit-elle en reposant son regard sur sa main, toujours posée sur le bord de la table. Mais mes parents tiennent une entreprise de vêtements qui marche plutôt bien. Si c'était bien la question...»

Mathilde avait baissé la voix sur la fin de sa phrase, décidant que dans ce cas de figure il valait mieux arrêter de parler pour ne pas dire une bêtise de plus. Même si elle n'avait dit aucune bêtise et que tout cela était aussi feint qu'intentionnel. Elle s'en fichait, parce que eux, à côté d'elle, croyaient vraiment à ce qu'elle montrait. C'était tout ce qui importait, quand on jouait un rôle : que les autres s'y laissent prendre. Et pour l'instant, elle avait bien l'impression que tout allait bien. Comme d'habitude. Donc elle s'en fichait.
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Magalie Raindwall
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Sam 18 Sep - 0:46

Si Magalie n'attendait rien de plus dans la vie que ce qu'elle avait déjà, c'était sans doute qu'elle ne se jugeait pas assez douée pour obtenir ce qu'elle voulait. Il fallait voir la vérité en face, elle n'était ni très intelligente, ni immensément riche, ni dotée d'une beauté à en faire se retourner les garçons sur son chemin. Elle n'était qu'une banale jeune fille, qui s'enfermait des heures durant dans sa chambre ressassant ses regrets et ses échecs, fixant son plafond dans l'espoir saugrenu qu'une solution à tous ses problèmes y serait entre temps apparu. Elle n'avait aucune confiance en elle, et n'entreprenait par conséquent rien, ayant bien trop peur de tout rater à peine son projet commencé. Aux yeux de la jeune femme aux grands yeux bleus, c'était évident, chaque chose qu'elle entreprenait ne pouvait qu'être vouée à l'échec, il ne pouvait pas en être autrement. C'était stupide, stupide. Cela faisait maintenant seize ans, seize longues années qu'elle se torturait l'esprit et se serrait inutilement le cœur dans un étau de fer par la faute d'un étranger, d'un fantôme auquel elle n'avait jamais pu adresser la parole, qu'elle n'avait jamais connu. Un étranger censé être son père, et dont pourtant elle n'avait apprit le visage que par les descriptions de sa mère. Sa mère...Elle arborait toujours sur son visage un grand sourire, avait de l'énergie à revendre, et ne se laissait jamais décourager. Elle était tombée plusieurs fois, des centaine de fois, et ses chutes avaient sans aucun doute été bien plus dures que les siennes. Et pourtant, elle ne se plaignait jamais. Magalie ne l'avait jamais entendu se plaindre de leur modeste train de vie, ni de sa famille qui la croyait morte, de ce petit-frère et cette grande soeur qu'elle ne reverrait jamais de sa vie, de cette moitié de vie qu'elle avait laissée dans la Contrée où le vent soufflait en permanence. Sa mère était forte, et cette force, c'était ce que Magalie, avec sa gentillesse, admirait le plus chez elle. Elle était belle, et malgré ça, elle ne s'était jamais remariée, n'avait jamais eu aucun petit-ami ou en tout cas, Magalie ne l'avait jamais vu au bras d'un homme. La jeune fille aux cheveux blonds devinait aisément que ses sentiments pour cet homme à présent six pieds sous terre étaient aussi forts qu'il y avait seize ans de cela, la passion qui animait sa voix emprunte d'émotion chaque fois qu'elle lui en parlait témoignant de cet amour qui n'était toujours pas parvenu à se ternir, et ce malgré le chagrin, l'éloignement et les années. Magalie aurait voulu posséder cette miséricorde dont faisait preuve sa mère, car elle, elle ne pouvait pas pardonner à cet homme de les avoir toutes deux abandonnées. De s'être joué de sa mère ainsi, et de s'en être lassé une fois qu'elle ne lui avait plus servie à rien. C'était immonde, totalement immonde. Et chaque fois qu'elle pensait qu'il s'était fait assassiné, elle souriait. Elle songeait qu'au moins, il y avait une justice en ce monde. Pour sa femme, qu'il avait laissée inconsolable derrière lui, elle n'éprouvait que du dédain, et était bien heureuse de la savoir alitée quelque part dans le pays, incapable de penser de façon cohérente. Elle ne méritait que ça. Et pour cette fille qui commandait le pays à la suite de son père, ce n'était que de la haine qu'elle éprouvait. Une haine sourde, qu'elle ne parvenait pas à maîtriser, malgré tous ses efforts. Cette fille, c'était elle qui leur avait tout volé, et si elle n'était jamais venue au monde, elle et sa mère n'auraient pas eu à passer à travers toutes ces épreuves. Elles auraient pu être heureuses, sans doute. Mais elle...Elle avait tout gâché. Magalie savait bien qu'Amy n'avait jamais voulue ça, qu'elle ne savait pas même qu'elle et sa mère existaient, mais...Elle voulait la voir morte. C'était plus fort qu'elle. Elle ne savait pas qu'elles existaient...Cette simple pensée faillit la faire pousser une exclamation agacée. Oui, son père les avaient tout simplement éjectées de sa vie, il les avaient reléguées au placard, leur avaient interdit d'exister. Et il n'y avait aucun moyen pour prouver qu'elle était réellement la fille de cet homme. Oh, comme elle l'aurait désiré, pourtant, que tout le monde sache. Ça aurait fait une parfaite vengeance. Pour l'instant, elle ne voyait aucun moyen d'y parvenir, mais elle en trouverait un jour un, elle se le promettait. Un jour, la Princesse de la contrée du vent serait bien obligée de reconnaître leur existence. Le pouvoir, la gloire, rien de tout cela ,n'intéressait Magalie, elle voulait simplement être reconnue. Peut-être que lorsque ce serait chose faite, elle pourrait se surprendre à penser à un avenir plus radieux. Être moins négative, plus ambitieuse, plus positive. S'améliorer, en somme.

Mais pour l'heure, rien de tout cela n'était même envisageable. Passant son regard bleu de Lloyd à Mathilde, elle ne pu encore une fois s'empêcher de mentalement formuler le désir d'être quelqu'un d'autre. Être plus jolie, être appréciée, la richesse, elle n'en avait pas besoin, elle pouvait aisément s'en passer. Ce n'étaient pas des jolis diamants et de beaux rubis qui feraient son bonheur. Mais un plus joli visage et beaucoup d'amis, une réputation qui à défaut d'être excellente serait bonne...Si un génie lui avait permit d'exaucer ces trois vœux, elle l'aurait fait volontiers! Peut-être se serait-elle malgré tout passée d'une de ces caractéristiques pour souhaiter à la place offrir du bonheur à sa mère, qui le méritait plus que n'importe qui, mais dans les grandes lignes, c'est ce qu'elle désirait vraiment. Si, si...Avec des si, on referait le monde, se dit-elle avec amertume, songeant que toutes ses aines plaintes ne changeraient pas sa vie. On ne modifiait pas son passé,n son présent et son futur d'un claquement de doigt, ça se saurait, dans le cas contraire. Magalie enviait ceux qui avaient la chance de posséder une vie d'ores et déjà parfaite et qui n'avait besoin d'être embellie d'aucune sorte. Ça devait être agréable, de se promener dans la rue et se faire amicalement saluer par bon nombre de passants. Quand tout le monde vous connaissait et vous aimait bien, la vie était nettement plus simple. La jeune femme aux longs cheveux blonds avait déjà essayé, tellement de fois, de se faire accepter, mais jamais personne n'avait voulu d'elle, à l'exception d'une ou deux personnes, et elle était restée en retrait toute son enfance et son adolescence. Elle n'avait que seize ans, mais dans deux ans, quand elle en aurait dix-huit, elle serait considérée comme une adulte à part entière. Grandir angoissait quelque peu la villageoise aux grands yeux, car elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle allait pouvoir faire dans sa vie. Quoi qu'elle entreprenne, tout se cassait irrémédiablement la figure, alors à quoi bon essayer de s'élever à un rang plus élevé...Ne possédant de plus pas une intelligence remarquable, le mieux pour elle serait de rester à sa place, continuer d'enchainer les petits travaux afin d'aider du mieux qu'elle le pouvait sa mère, et attendre patiemment qu'un jour un homme vienne lui demander sa main, se marier avec lui, avoir des enfants, et s'occuper d'eux ainsi que de la maison. Magalie ayant l'habitude des tâches ménagères, ce ne serait ni dur ni étranger pour elle, elle s'en sortirait admirablement, elle le savait. Au moins, elle était bonne à quelque chose. Et puis n'était-ce pas le sort commun à pratiquement toutes les jeunes femmes du peuple? Elle devrait arrêter de se plaindre, si elle se mariait et avait des enfants, ce ne serait pas si mal...

Ce ne serait pas si mal.

La jeune fille, qui s'était encore plongée dans ses nombreuses et hétéroclites réflexions, sursauta légèrement en entendant Lloyd se mettre à rire, tournant vers lui un regard curieux et surpris à la fois. Elle l'écouta répondre à Mathilde, et poussa un discret soupir de soulagement en s'apercevant qu'il ne lui en voulait pas pour son erreur. Mathilde ne l'ayant pas fait exprès, ça aurait été dommage qu'il s'énerve contre elle. Magalie n'aimait guère lorsqu'un conflit se déroulait sous ses yeux, sans qu'elle puisse rien faire pour le faire cesser. Mais elle imaginait que c'était le cas de la majorité des personnes en ce monde. Il fallait être sadique pour aimer voir les gens se disputer et se crier dessus. C'était tout simplement insupportable. A ses yeux, tout du moins. Attentive à la conversation malgré ses nombreuses réflexions, Magalie écouta avec une attention soutenue la suite de l'échange entre Mathilde et le Noble aux yeux bruns, ne voulant pas perdre une miette de ce qui était dit. Si elle manquait une question lui étant adressée, qu'elle aurait l'air bête! Elle avait déjà une fois fait son, intéressante, et il était hors de question de se ridiculiser plus. Elle avait eu son compte de bêtises pour aujourd'hui. Finalement, sentant de nouveau le regard de Lloyd posé sur elle, elle releva complètement sa tête, écoutant ce que le Noble avait à dire avec un visage toujours légèrement rouge, témoin de sa gêne d'être entourée de deux personnes qu'elle ne connaissait que depuis peu:

"Et vous? Je ne crois pas savoir quelle est votre occupation dans la vie...Pourriez vous me la donner? Ainsi nous seront tout trois à armes égales, si je puis dire."

Magalie fixa Lloyd quelques instants, l'air de se demander s'il s'adressait à elle et Mathilde, ou seulement à Mathilde. Posant son regard sur la jeune fille aux yeux foncés, justement, elle vit cette dernière lui faire un petit signe de tête, et Magalie ouvrit en grand ses yeux bleus. Ah, c'était à elle de prendre la parole en premier? Toussotant une ou deux fois pour se donner une contenance (chose inutile, elle l'avait depuis longtemps perdu, et le savait pertinemment, mais tout de même...), et haussa sa voix, qui paraissait toujours aussi hésitante, mais elle n'y pouvait strictement rien, elle trouvait déjà assez bien comme ça d'avoir arrêté de bégayer:

« Oh, et bien, je ne fais rien d'extraordinaire...Je travaille de ci de là, pour aider ma mère, qui travaille comme assistante d'une pâtissière...Rien de bien glorieux. »

Quelques instants de silence suivirent sa réponse, durant lesquelles elle fixa nerveusement le bois de la table, attendant que Mathilde réponde à son tour. En l'entendant évoquer la profession de ses parents, Magalie ouvrit sensiblement ses yeux, admirative. Wah.. Une entreprise de vêtements, qui marchait plutôt bien? Elle était décidément entourée de personnes extraordinaires, aujourd'hui! Face à Lloyd et Mathilde, elle ne faisait pas le poids, c'était évident. Pour un peu, elle en aurait presque eu honte d'être assise à la même table qu'eux. Chassant toutefois cette pensée de son esprit, la jugeant ridicule au possible, elle tourna sa tête blonde vers Mathilde, lui adressant ces quelques mots, toujours de cette intonation timide et faible qu'elle prenait en présence d'étrangers:

« Une entreprise de vêtements? Ça a l'air vraiment bien, fit-elle, se giflant mentalement pour cette phrase qui faisait plus que stupide, se reprenant ensuite, étirant un peu plus son sourire, vous devez être fière de vos parents, non? »

Après avoir dit cela, elle reposa ses yeux sur Lloyd, les détournant presque immédiatement, rougissante. Uh...Ça ne s'était pas arrangé, visiblement! Lui aussi était-il fier de ses parents? Se demanda-t-elle, désireuse de chasser cet importun rouge ses joues. Elle n'aurait jamais osé lui demander. Parce que curieusement, la Noblesse...Elle avait plus de mal, avec tous ces mariages forcés, et tout et tout! Elle avait trop peur de dire une bêtise. Avec Mathilde, ce n'était pas la même chose. Sa famille devait être comme toutes les autres, mis à part le fait qu'ils devaient avoir...Une très grande maison. Il n'y avait pas tellement de différence, au final, aussi se sentait-elle plus à l'aise pour poser des questions. Les Nobles...C'était décidément un univers à part. Inaccessible, tellement lointain. Un rêve pour tous les villageois qui peuplaient la grande capitale d'Oria. Et pourtant...Depuis qu'elle avait rencontré Lloyd, elle se prenait à les trouver moins inaccessibles qu'elle l'avait au début pensé.

Étrange, non? Qu'elle était stupide, tout de même...Vraiment stupide. Les Nobles ne s'intéressaient pas aux villageois, c'était tout, fin de l'histoire. Elle devrait arrêter de se faire de faux espoirs, ça ne faisait que l'attrister un peu plus.


[Je l'ai fait, mes amis! Applaudissements! En espérant maintenant que je n'ai fait aucune bêtise, parceque moi et les c*nneries, on s'entend bien. Trop bien.X'D]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Sam 18 Sep - 18:21

Lloyd n'avait décidément pas une vie qu'on pouvait qualifier de désastreuse. Si il lui arrivait de se plaindre de quelques petites inconvenances, propres à chaque vie de Noble, dans le quasi-ensemble son existence était tout a fait paisible et pratiquement sans défaut. Après tout, il avait ce que la plupart des gens demandaient a la naissance, non? Il avait de l'argent, beaucoup d'argent. Des parents attentionnés avec lui, et qui s'aimaient d'une passion qu'il trouvait fort admirable. Il n'était pas un garçon laid, et n'avait pas trop d'intelligence pour s'attirer des problémes, ni trop de stupidité pour passer pour un imbécile. En l'occurence, Lloyd avait une vie tout a fait enviable, et ce par beaucoup de gens. Tout au plus pourrait t-on dire qu'il avait les rares inconvénients de la Noblesse qui lui collaient au derriére, quand même. Par exemple, le fait d'avoir une réputation a tenir, cela n'était vraiment pas quelque chose qu'il appréciait. Il s'en sortait, plus ou moins, mais il savait très bien qu'il était fréquent que l'on jase de lui dans les hautes sphéres de la cour. On ne pouvait pas ne pas attirer les rumeurs quand on était quelqu'un qui préférait descendre en ville acheter des fruits a l'étalage, plutôt que de venir dîner avec dignité dans la salle a manger du château. Lloyd appréciait son statut de Noble, qui lui conférait un mode de vie tout à fait correct, mais il detestait cette obligation de toujours devoir se plier a des règles complétements idiotes. Pourquoi devait t-il en permanence être a l'heure au moment du repas dans la salle à manger? Pourquoi diable était t-il obligé de suivre tout ces cours de danse et d'histoire, et de ces autres matiéres dont au final, il n'avait cure? Pourquoi diable ne pouvait t-il pas rester dans les rues de la ville, tout simplement, et essayer de faire fructuer un peu plus l'entreprise de sa famille? La famille Ana'nké était riche. Pas autant qu'une famille royale bien sûr, mais elle était tout de même l'une des plus riches de la Noblesse d'Oria, et cela grâce a l'entreprise de produits divers qu'ils dirigeaient. Lloyd avait beaucoup d'Oncles dans le pays, chacun dirigeant une branche différente de ladite entreprise. Et bientôt, ça serait son tour de diriger une partie de cette source de revenus, afin de garantir pour encore longtemps la marge de richesse de sa famille. Cela l'effrayait quelque peu, mais il se savait capable de prendre les rênes d'une simple branche d'entreprise. Ce n'était pas comme si il était totalement ignorant, non plus. Et puis, il y'avait beaucoup de domaines dans lesquels il pouvait s'investir. Par exemple, s'occupper de la branche gastronomique de l'entreprise était loin de le déranger, bien au contraire! Lloyd n'était pas un chef cuisinier d'exception, mais il était quelqu'un qui appréciait beaucoup les moments du repas, quelqu'un qui était un grand amateur de haute cuisine. Quelqu'un pour qui la nourriture était quelque chose de presque sacré. Il n'était peut être pas le plus qualifié de la famille pour cela, mais il n'était certainement pas le plus incompétent. Et il n'y avait pas que cela, il y'avait aussi la branche du bâtiment dans laquelle il pouvait s'engager. Il était plutôt doué pour les diverses constructions personelles en général. Quand il était encore un enfant, il passait plus de temps a construire des cabanes dans les arbres plutôt que d'assister a des cours d'économie, comme la majorité des garçons de son âge et de sa classe sociale. Bien sûr, être capable de constuire des petites maisons de bois n'était pas du tout une preuve de compétence dans le domaine de construction d'habitats, mais c'était tout de même mieux que de ne rien savoir du tout. Et puis, Lloyd n'était pas un mauvais guerrier non plus. Il savait se servir de ses épées, et dans ce domaine là, il était a peu près sûr d'être le plus doué de sa génération dans sa famille. De ce qu'il savait, aucun de ses cousins enfantés par ses Oncles n'avait autant de talent une arme au poing. Bon, il faut dire aussi que le plus âgé de ses cousins avait a peine environ quinze ans, et le plus jeune atteignait ses deux ans d'ici quelques semaines, mais.... C'était déja mieux que rien! Le jeune Noble aux vêtements rouges songeait que, puisqu'il était l'aîné de cette génération, il se devait de montrer un certain exemple a ses cousins. Autant exceller comme il le pouvait dans le secteur qu'il dirigerait d'ici peu. Pour l'instant en tout cas, le jeune garçon aux yeux marrons était encore totalement libre. Il comptait bien encore profiter du peu de temps qui lui restait pour mieux comprendre les villageois. Lloyd aimait beaucoup le petit peuple. Il trouvait injuste que ce dernier soit forcé de vivre dans la pauvreté. Il aurait aimé pouvoir les comprendre, mais savait que ce n'était pas possible. Ayant grandis tout de même dans le luxe et possédant assez d'argent pour le prochain siécle a venir, Lloyd ne pouvait pas comprendre la situation d'un paysan banal. Pourtant, il voulait leur venir en aide, leur montrer que dans la Noblesse, certains ne sont pas de la même catégorie que les autres. Il voulait leur prouver que même au château, on savait apprécier les plaisirs simples, et qu'on avait aussi ses propres problémes, même si ils étaient d'ordre totalement inférieurs. Bon, c'était plutôt mal parti... Lloyd avait beau être assez apprécié par une assez belle quantité de personnes en ville, il restait quasiment le seul Noble a ainsi se rendre fréquemment dans les rues d'Eloria. Tout les autres... Restaient au château. Parfois, Lloyd se demandait comment ils pouvaient bien faire, pour ne jamais sortir de ces remparts qui les emprisonnaient.


Le jeune homme aux katanas s'étira légérement, sortant de ses pensées un peu a coté de la situation présente. C'était le probléme des autres Nobles, si ils ne voulaient pas sortir des limites imposées. Lui, il aimait vraiment être au contact des gens qualifiés comme "pauvres" par la société, et il appréciait réellement leur compagnie. Il apprenait des choses, comprenait des situations, passait du temps agréable et de maniére simple, profitait des joies de la vie, les joies qu'elle offrait au naturel... Il allait de soi que c'était grâce a son argent qu'il pouvait autant profiter des diverses distractions de la capitale sans réelle interruption, mais cet argent, il aurait put le dépenser en distractions "dûes a son rang". Hors, il ne le faisait pas. Il préférait nettement aller manger un sandwich au jambon dans le restaurant où il se trouvait, plutôt que de déguster petit à petit une assiette remplie d'une sorte de substance noire sans réelle consistance. Hum, c'était bon, certes, mais ça ne valait pas une bonne aile de poulet bien cuite. Décidément, Lloyd ne comprendrait jamais les goûts culinaires de sa classe sociale. Comment pouvait t-on préféré une coupe de vin frais a un fruit naturel et rempli de vitamines? Il ne comprenait pas, non. Mais il avait renoncé à le faire, de toutes maniéres. Lui, il préférait le contact des personnes de la ville, alors il restait avec elles. Et tant pis si cela pouvait lui faire avoir une réputation entâchée, il préférait quand même procéder ainsi. Parce qu'au final, c'était la vérité, et qu'il n'aurait pas apprécié qu'on dise de lui la même chose qu'on disait des autres Nobles. Il n'aurait vraiment pas apprécié être considéré comme quelqu'un qui plaçait les gens de classe sociale inférieure au même rang que des insectes, il aurait detesté être considéré comme un Noble corrompu. Parce qu'il en était l'exact opposé, et il voulait vraiment en convaincre les gens de la ville. Pour certains, c'était chose faite. Pour d'autres, moins. Il espérait que Magalie ferait parti de la premiére catégorie. Il n'avait vraiment pas envie que la demoiselle aux cheveux blonds pense de lui qu'il était quelqu'un de sans coeur. C'était un peu idiot, non? Après tout, il ne la connaissait pas vraiment, il ne savait même pas quel âge avait t-elle exactement.... Mais il ne voulait pas qu'elle le deteste, en tout cas. Cela, il le trouvait normal. C'était humain, de chercher a ne pas se faire haïr, non? Il était extremement rare qu'on ait une envie subite de se faire detester par son interlocuteur... Cela pouvait arriver, mais pas à quelqu'un comme Lloyd. Lloyd Ana'nké était une personne gentille et altruiste. Quelqu'un a propos de qui on ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas de coeur. Quelqu'un de bien, en clair. Il l'espérait, tout du moins. Si il n'était pas totalement certain d'être quelqu'un de bien, il était en tout cas absolument sûr qu'il n'atait pas quelqu'un de mauvais. Non, ca c'était sûr. Quelqu'un de mauvais n'aurait pas chercher a devenir quelqu'un de bien, et cela valait toutes les preuves du monde selon lui. Il n'était pas quelqu'un de mauvais. Peut être était t-il naïf et un peu tête en l'air, mais il n'était pas quelqu'un de mauvais. Et très honnêtement, il en était pleinement satisfait. Ne pas être quelqu'un de mauvais était en quelque sorte un véritable soulagement pour lui. Mais a bien y réfléchir, personne ne devait vraiment se considérer comme mauvais, dans le fond. Lloyd se doutait bien que peu de gens portaient sur eux un regard totalement objectif. Quelqu'un de mauvais ne pouvait porter sur lui qu'un regard subjectif, non? Quelqu'un de mauvais se trompait forcément sur son compte. Parce qu'au final, tout dépendait d'une question de point de vue, et que selon Lloyd, l'homme était une créature qui tendait naturellement vers le bien. Peut être était-ce une vision assez optimiste de l'espéce humaine, elfique et démoniaque, mais selon lui, il vallait toujours mieux avoir une vision optimiste qu'autre chose. Si jamais Lloyd sombrait dans le pessimisme.... C'était qu'il y'avait un probléme, oui. Autant voir Melfia Hider distribuer des fleurs a Moria.... Ca ne serait pas très crédible. A cette pensée, le jeune homme étouffa un petit rire. La vision imaginaire de la reine des Antarrs en train de distribuer des fleurs avait de quoi balayer toutes ses idées noires. C'était une vision fort amusante.


Lorsque Lloyd avait répondu a la question du serviteur a Mathilde avec un sourire, celle ci commenca a se rendre compte de son erreur. Lloyd trouvait tout de même qu'elle en faisait un peu trop, surtout prenant en compte le fait qu'il avait prit ça avec le sourire, mais il ne s'agissait aucunement d'une critique, bien au contraire. Il était sûr que Magalie aurait agi de la même maniére. Platement s'excuser était toujours bienvenue, même quand la faute n'était pas si grave. Cela donnait un air sincére et cela rendait la personne plus attachante. Lloyd trouvait cela très mignon, ce sentiment de culpabilité. Mathilde semblait de plus, réellement désolée. Cette jeune fille n'était peut être pas la personne en qui Lloyd aurait le plus confiance, mais il lui accordait sans probléme beaucoup de crédits. Après tout, il était quelqu'un de gentil, et même si Mathilde n'avait pas la plupart des critéres que Lloyd appréciait chez une jeune fille, elle restait quand même sincére a premiére vue. Pourquoi doûtait t-il autant, dans ce cas? Il aurait simplement dût la ranger dans la catégorie des personnes en qui avoir confiance et puis c'est tout... Non? Pourtant il n'y arrivait pas vraiment, il continuait d'avoir une sorte de pressentiment. Bien sûr, il ne le montrait absolument pas, et continuait de sourire. Et puis surtout, il n'y faisait pas attention. Sans parler du fait que ce pressentiment était totalement infondé. Mathilde Leylani avait beau avoir eu un comportement quelque peu incohérent au début de la conversation, elle n'en restait pas moins quelqu'un de poli et de visiblement bien éduqué. Donc, aucune raison d'être suspicieux. Pourquoi cet arriére goût, alors? Pourquoi diable ne pouvait t-il pas définitivement se dire que Mathilde était quelqu'un de bien? Peut être parce qu'elle l'avait dérangé, finalement. Lloyd ne l'avouerait jamais, mais il aurait vraiment préféré rester seul avec Magalie. Parce que quoi qu'on en dise, Magalie était une jeune fille qu'il trouvait vraiment très belle et très interessante, et qu'un garçon préférait toujours rester seul avec une jeune fille très belle et très interessante. Mathilde l'avait dérangé, et sans doute son pressentiment était basé sur la rancune qu'il avait de cet évément. Mais cela voulait t-il dire pour autant que Lloyd n'appréciait pas la petite blonde aux yeux encore plus foncés que les siens? Que nenni. Il la trouvait charmante. Pas la plus désagréable compagnie. Peut être qu'ils pourraient tout trois devenir amis? Cela ferait en tout cas, très plaisir au seul élément masculin du trio. Même si il espérait tout de même se rapprocher un peu plus de la jeune fille aux yeux bleux.... Oh, qu'est ce qu'il pensait a présent? Il vallait mieux se concentrer sur la conversation plutôt que de.....Oh. Ca n'était vraiment pas son genre de penser a cela, non pas du tout son genre. Se concentrer sur la conversation, vite. Il souria encore une fois, faisant un signe a Mathilde signifiant que ce n'était pas grave. Elle s'était trompée, c'est tout. Ca n'était pas très crédible, mais.... Oh, encore ce sentiment.... Elle s'était trompée, voilà tout. Ca n'était pas grave, et fin de la discussion.



« Oh, et bien, je ne fais rien d'extraordinaire...Je travaille de ci de là, pour aider ma mère, qui travaille comme assistante d'une pâtissière...Rien de bien glorieux. »

Assistante pâtissiére? Il faut dire que cela n'était effectivement pas ce qu'il y'avait de plus glorieux.... Lloyd s'attendait à ce que Mathilde réponde quelque chose d'assez impressionant, mais Magalie venait de faire tirer à Lloyd une petite moue gênée. Simple assistante pâtissiére... Même pas pâtissiére tout court. Cela devait être assez dur pour la mére de Magalie de vivre ainsi. La jeune fille aux yeux azures ne devait pas rouler sur l'or. Elle était sans doute loin d'être aussi riche que l'était Mathilde, et ne parlons même pas de la fortune que Lloyd possédait de son coté. Pourtant, le Noble en rouge ne fit que trouver Magalie d'autant plus interessante. Si elle n'était que la fille d'une apprentie pâtissiére, et qu'elle arrivait à être aussi remarquable sans argent, c'était qu'elle avait quelque chose de naturel. Oui, sans vêtements spéciaux, maquillage ou ce genre de chose que l'argent peut acheter, Magalie avait un air naturel qui attirait fondamentalement Lloyd Ana'nké. Et il venait d'avoir la confirmation que ce qui l'attirait, cela ne pouvait pas être acheté par de l'argent.


«Hm, et bien..., pour ma part, je ne fais rien en particulier, je suis une simple villageoise. Mais mes parents tiennent une entreprise de vêtements qui marche plutôt bien. Si c'était bien la question...»

Oui, c'était bien la question. Il avait demandé le statut social des deux jeunes filles, répondre simplement "villageoise" aurait été trop général. Il y'avait tellement de classes de villageois... De ceux qui étaient proches de la bourgeoisie a ceux qui labouraient des champs sans aucune rémunération... Enfin, Mathilde n'avait pas l'air de sortir de la deuxiéme option, de toutes maniéres. Ses parents tennaient donc une entreprise de vêtements... Si c'était le cas, Lloyd devrait connaître cette entreprise. La sienne avait également une branche sur les textiles servant a s'habiller, et il était sûr que la concurrence était rude. Il n'avait pas la moindre intention de s'approprier cette branche là, quand viendrait son tour mais il avait appris quelques rudiments du métier tout de même, pour l'image. Et naturellement, le nom de la plupart des diverses entreprises de vêtements qui pouvaient faire concurrence a celle ci. Si l'entreprise des parents de Mathilde marchait "plutôt bien" il devait la connaître, au moins de nom. Pas que c'était vraiment important, après tout il n'avait pas vraiment l'intention d'aller y faire un tour, mais... C'était juste histoire de relever l'anecdote. Donc, Mathilde était riche, ou en tout cas, nantie d'un assez gros paquet d'argent. Pas autant que Lloyd, mais elle devait bien avoir un septiéme de sa fortune au moins. Ce qui n'était pas rien, en tout cas.


« Une entreprise de vêtements? Ça a l'air vraiment bien, vous devez être fière de vos parents, non? »

Lloyd tourna une nouvelle fois son regard marron vers Magalie, qui venait de prononcer cette phrase sans doute dans le but d'entretenir la conversation. Il allait de soi qu'elle s'adressait à Mathilde, mais elle regardait Lloyd a présent. Sans le faire réellement exprès, Lloyd planta son regard dans celui de Magalie. Oh, c'était loin d'être désagréable, mais il pariait sa chemise que d'ici quelques minutes, elle détournerait la tête gênée de la situation. Cela ne le dérangeait pas vraiment, il trouvait cela très attirant de toutes maniéres. Alors d'autant qu'il le pouvait, autant profiter de ces yeux magnifiques. Le bleu, c'était vraiment une couleur très jolie. Dommage qu'elle ne lui allait pas, à lui. A Lloyd, tout ce qu'il pouvait aller, c'était du rouge et du noir. A la limite du blanc. Il n'avait pas le physique pour porter du bleu, a la différence de Magalie. Ce qui ne faisait que décupler son admiration pour la couleur.


"C'est vrai, c'est assez rare pour une famille villageoise de percer dans le métier d'entrepreneurs. Ma famille posséde aussi une entreprise de ce genre, mais.... Comme nous sommes Nobles, c'est un peu une autre histoire."

Il eu un sourire faible, en baissant le regard. Il était évident que sa famille à lui était nettement plus avantagée pour le domaine des entreprises. Être Noble, et par conséquent avoir l'argent et la renommée ne pouvait qu'aider a la formation du projet. Il préféra détourner la conversation assez rapidement.


"Je dois dailleurs vous avouez que..., je ne trouve pas ma situation des plus méritantes. Je suis assez admiratif que Tu travaille a ton âge Magalie, moi je n'en serais pas été capable. A premiére vue ce n'est peut être pas très glorieux, mais je suis tout de même impressionné. Vraiment."

Il eu un sourire après cela, en se grattant légérement la joue esayant d'y masquer le léger rouge qui s'était formé. Hum.... Peut être devrait t-il songer a commander les boissons, non? Où était-ce déja fait? Zut, maintenant qu'il s'était a nouveau perdu dans les yeux de Magalie, le sens des réalités lui échappait....La vue du serveur non loin le ramena a la réalité. Il devait encore passer la commande. Il le ferait sans doute d'ici peu, pour l'instant... Cela ne se faisait pas d'interrompre une conversation.


[Oh, ça faisait un moment que j'avais pas mit autant de niaiserie dans un post, moi....-__ô']
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Mathilde Leylani
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Mathilde Leylani

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Jeu 14 Oct - 19:54

{Mathilde est tellement gentille, j'en pleurerais presque. Mais vous êtes habitués, maintenant! Puhuhuhuhu.X]

Et puis..., voilà. Rien à ajouter, si ce n'est que je vous donne ce poste d'une valeur encore non éstimée, mais sûrement inéstimable. Her her.XD}

Note mentale pour les années à venir : pour se sentir mal, parler avec un couple. Enfin, si on n'était pas aussi intelligente et magnanime que Mathilde l'était, en tout cas, on pouvait vite se sentir mal. Et quand on était seule, cela allait de soit. C'était incroyable ce qu'avoir juste à côté de soi ce qu'on désirait sans pouvoir l'obtenir était..., frustrant. Voilà, frustrant. Enfin, ça devait l'être, la jeune fille n'en savait rien ; après tout, elle était au-dessus de tout cela. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle n'éprouvait même pas la plus petite pointe de jalousie parce que, en y réfléchissant bien, elle était mille fois plus heureuse qu'eux. Seule ou pas. Et puis elle n'était pas vraiment seule, c'était simplement qu'elle avait des critères très précis, et qu'elle ne pouvait décemment pas aller offrir son cœur au premier venu qui aurait fait mine de s'y intéresser. Non, elle n'était pas comme ça, bien entendu. Et puis de toute façon, si elle voulait être avec quelqu'un, ce n'était pas le problème : elle connaissait plusieurs garçons qui auraient acceptés sur le champ, si elle le leur avait proposé. Quels idiots..., mais il en fallait bien, alors la jeune fille ne disait rien. Elle se contentait de leur sourire en penchant sa tête sur le côté, l'air amusée alors qu'intérieurement chacune de leur phrase l'ennuyait profondément. C'était tout un art, l'hypocrisie, attention! Il ne suffisait pas d'avoir un mauvais fond et de vouloir le cacher au monde, il ne suffisait pas de vouloir faire du mal aux autres en parlant dans leur dos. Être bon hypocrite, c'était être bon menteur, bon comédien, et cela demandait bien d'autres qualités qu'on n'aurait sûrement pas soupçonnées pour une attitude que l'on qualifierait d'aussi peu recommandable. Évidemment, à force de parler sans connaître, ce genre de méprises et d'idées préconçues étaient inévitables. Enfin. En tout cas, la demoiselle aux grands yeux bruns n'était jamais jalouse, il fallait le savoir. Elle avait tout ce qu'elle voulait, sa vie était parfaite et ce en tout point. C'étaient les autres, au contraire, qui devaient l'envier. Et à chaque fois qu'elle souriait ou qu'elle passait le plus naturellement du monde sa main dans ses cheveux, l'air gênée ou tout simplement aimable, Mathilde savourait leurs regards envieux qui en disaient plus long que tout les mots blessants qui auraient pu passer le cap de leurs lèvres sèches. Certes, elle avait une haute opinion d'elle-même : mais quoi de plus normal? Elle avait toutes les raisons de l'être. Cet idiot à peine bien habillé, avec une coiffure ridicule, elle n'avait rien à lui envier. Cette pauvre fille avec ses formes trop généreuses et son air idiot, elle n'avait rien à lui envier non plus. S'il y avait eu matière à discuter, et bien ç'aurait été sur des détails sans importance. Des détails qui n'avaient pas la moindre importance, non, à moins qu'un imbécile sans cervelle ne décide de leur en accorder. Mathilde était une jeune fille raffinée, jolie comme tout, avec un sens certain de l'esthétique, une démarche gracieuse et ce peu importe la hauteur de ses talons et une aisance dans tout ce qui pouvait toucher à l'intellect ainsi qu'une fortune non négligeable dont ses parents lui faisaient profiter. Voilà pourquoi ses critères en matière de vêtements tout comme de garçons étaient très élevés, c'était aussi logique que de voir une fille comme Magalie s'éprendre d'un garçon comme Lloyd. Elle n'avait pas beaucoup de goût, premièrement, et ne devait pas en attendre beaucoup de la vie. Complexée, certainement. Alors si un garçon s'intéressait à elle, qu'il était gentil et qu'il lui promettait tout ce dont elle était certaine que la vie la priverait, évidemment qu'elle allait tomber dans le panneau et se forcer à l'aimer! C'était naturel, complètement naturel. Aussi naturel que le fait qu'un Noble visiblement aussi peu respectueux de l'étiquette et des coutumes que ce Lloyd ne s'éprenne d'une jeune femme timide et facile à épingler, avec de surcroit un physique avantageux, bien que son visage n'avait rien d'extraordinaire. Ils étaient fait pour s'entendre, ces deux là. Ils se complétaient dans leur médiocrité. Eh bien, tant mieux pour eux! Qu'ils roucoulent jusqu'à ne plus en avoir de voix ou qu'ils fassent ce que bon leur semble pour en parvenir à ce résultat, ça lui était égal. Ils seraient tristes, de toute façon. N'était-elle pas une villageoise, et lui de Noble naissance? Voilà, tout était dit. Les dés étaient cloués à la table, et même s'ils y mettaient toute leur conviction et leur hargne, ils ne pourraient pas les en enlever. Et le résultat de cette équation si basique, Mathilde le connaissait par cœur : tristesse, déception et retour brutal sur terre qui pouvait coûter aussi bien la fierté que la vie. Qu'est-ce que c'était stupide, l'amour! Stupide et inutile, par dessus le marché. Elle même n'était pas amoureuse, et elle s'en sortait le mieux du monde. De toute façon elle ne voulait pas souffrir, elle ne comptait pas souffrir et ne tenait jamais à être confronté à une douleur qu'elle ne saurait gérer. Alors elle ne tomberait pas amoureuse, voilà tout. Ni d'un prince, ni d'un roturier, ni d'un marchand ni d'un voleur à l'étalage. Jamais. Jamais. Au moins n'aurait-elle pas de la peine quand elle devrait fatalement le quitter. Elle ne s'y était bien entendu toujours pas résolu, mais dans un cas aussi compliqué et..., bizarre que le sien, elle doutait pouvoir trouver l'amour. Mais qu'importe. Quand elle regardait des idiots comme ceux à qui elle tenait compagnie-ou plutôt qui lui tenaient compagnie, en l'occurrence-cela balayait en elle tout rêve de Prince Charmant.

Son sourire aimable et réservé ne quittait pas ses lèvres rosées, et ses pieds restaient sagement vissés sous sa chaise. Pas trop tendue, il fallait rester naturelle ; pas trop détendue non plus, elle tenait à faire attention à ce qu'elle faisait. C'était peut-être fatiguant, mais avec la force de l'habitude elle passait automatiquement en mode 'marionnette' quand elle était en public. Elle tirait elle-même ses ficelles, mais dans l'ombre, là où personne ne pouvait même imaginer sa présence ; ainsi elle paraissait être réellement ainsi, et seule elle savait que cette jeune fille avec qui ils discutaient n'était qu'une des nombreuse facette à laquelle elle pouvait faire appel si besoin était. Une jolie facette, s'il en était, alors qu'ils ne viennent pas se plaindre! Pour Lloyd et Magalie, cette Mathilde serait la seule et unique Mathilde qui existait. C'était faux, et alors? S'ils ne le savaient pas, quelle importance? Qu'ils le croient en faisait une réalité, dans une certaine mesure. Et si elle voulait mettre en avant son côté généreux et désintéressé, elle pouvait aussi dire qu'elle ne tenait pas à infliger une présence aussi désagréable que la sienne à des personnes aussi courtoises et gentilles qu'ils l'étaient en ce moment avec elle. Après tout, elle n'était plus à un mensonge près. Ses yeux foncés se fermaient et s'ouvraient au rythme régulier des battements de ses cils blonds, et dans le même temps elle prenait sagement le temps d'observer ses interlocuteurs. Ça pouvait toujours être utile, après tout. Croyaient-ils qu'elle ne voyait pas les regards qu'ils se lançaient? Ils la pensaient bête, complètement ahurie, peut-être? Uh! Quel manque de politesse, franchement. Encore..., venant d'une villageoise lambda, elle comprenait, mais la plupart du temps c'était de ce charmant jeune homme que venaient les œillades tout sauf discrètes. Pervers sans aucunes manières, tch. D'un certain côté, elle avait de la peine pour cette pauvre jeune fille toute timide et rougissante ; être confronté à un homme aussi..., aussi, ce devait être une véritable plaie. Si elle s'en rendait compte, parce qu'elle en doutait franchement. N'aurait-elle pas dû se rendre compte qu'il était intéressé? Même la dernière des imbéciles aurait compris que lui offrir un verre n'était qu'une manière détournée de lui parler plus longtemps et ainsi apprendre à mieux la connaître. Et enfin, ils étaient amis maintenant! Et comme tout ami digne de ce nom ayant apprécié sa compagnie rafraichissante et adorable, il tenait à la revoir. Si si, il insistait. Dans quelques jours, peut-être pouvaient-ils convenir d'un lieu de rencontre? Eh bien pourquoi pas cet endroit proche de là où ils s'étaient rencontrés, ou bien encore cette même taverne d'où ils venaient de sortir? Il tenait vraiment à la revoir. En toute amitié, cela allait de soit. Il la trouvait si gentille, et puis elle était charmante. Il ne fallait pas rougir de la sorte enfin, il était sincère. Mathilde leva rapidement les yeux au ciel, se mordillant doucement la lèvre inférieure. Ils étaient t.o.u.s p.a.r.e.i.l.s. C'en était pitoyable, vraiment. Ils n'auraient pas pu innover un peu? Bande de sales..., garçons.

Mathilde écouta attentivement la réponse de Magalie avant de ne répondre elle-même, mais ne fut pas franchement étonnée. Rien de surprenant. Elle vivait donc seule avec sa mère? Le père était-il mort ou bien parti, les abandonnant derrière lui? Ça l'aurait bien fait rire de savoir, tiens. Enfin non, ce n'était pas drôle, mais qu'importe : elle était claire avec elle-même, et personne n'entendait ses pensées. Elle ne gagnait pas beaucoup d'argent, alors bien sûr qu'elle devait l'aider. Si elle avait été dans le même cas, la jeune blonde aurait sûrement dû faire pareil. Heureusement, ce n'était pas le cas. Quelle chance, n'est-il pas.

« Une entreprise de vêtements? Ça a l'air vraiment bien, vous devez être fière de vos parents, non? »

Mathilde se retourna assez brusquement vers Magalie, surprise, puis laissa un sourire réchauffer son visage hâlé par le soleil d'Oria. Oh oui, elle était fière de ses parents. Tiens, pour une fois elle ne mentait même pas : elle était vraiment fière d'eux. Elle les aimait, et elle était fière de ce qu'ils avaient réussi à accomplir dans la vie et de ce qu'ils faisaient encore chaque jour pour assurer à leurs enfants unique un train de vie plus que confortable et une solide réputation dans le monde de la petite bourgeoisie. Oui, elle était fière d'eux, mais qui ne l'aurait pas été à sa place? A part son frère, bien entendu, qui peinait encore à apprendre à écrire et à lire les mots de base. C'était des choses que l'on ressentait sans vraiment s'en rendre compte ou y faire attention, mais Mathilde espérait que malgré ses fréquents-voire omniprésents-accès d'humeur, parfois à l'encontre de ses parents, ils savaient malgré tout qu'elle les aimait. Oh, ça devait se savoir, ces choses là. C'était tout à fait comme entre elle et son frère jumeau. Elle ne lui dirait jamais-ô grand jamais, plutôt mourir!-qu'elle tenait à lui, et la réciproque était, elle le savait, tout aussi valable ; pourtant c'était le cas. Et ils le savaient, de toute façon. Comme ça, ils pouvaient continuer à se pourrir la vie sans culpabiliser, ce qui était un avantage non négligeable.

"C'est vrai, c'est assez rare pour une famille villageoise de percer dans le métier d'entrepreneurs. Ma famille possède aussi une entreprise de ce genre, mais.... Comme nous sommes Nobles, c'est un peu une autre histoire."

Mathilde se tourna cette fois vers le garçon aux cheveux bruns, haussant un sourcil étonné, sans pour autant perdre son expression amicale et touchée. Et bien, ce n'était tout de même pas si rare que cela : que faisait-il de la bourgeoisie, ce brave homme? Un bourgeois n'avait en aucune façon un titre, comme les Nobles, ils n'en étaient là que grâce à leur persévérance, et étaient en général parti de très bas pour arriver si haut. Mathilde était de cette catégorie. Ses parents avaient eu une bonne base et avaient fait fructifier de manière plus que satisfaisante la petite entreprise qu'on leur avait confié. Une question de maitrise et de mérite, oui. Pas comme les Nobles, que l'on pouvait tout au plus féliciter d'être né. Très glorieux, en effet.

"Je dois d'ailleurs vous avouez que..., je ne trouve pas ma situation des plus méritantes. Je suis assez admiratif que Tu travaille a ton âge Magalie, moi je n'en serais pas été capable. A première vue ce n'est peut être pas très glorieux, mais je suis tout de même impressionné. Vraiment."

Ooooh. Encore? Il ne se lassait pas, à force? Ce n'était pas comme s'il avait besoin d'en dire beaucoup pour charmer la jeune fille, elle devait déjà être tout à fait comblée, vraiment. S'il insistait, il allait juste passer pour un homme bizarre avec des intentions pas tout à fait claires, il devrait vraiment faire attention à ce qu'il disait. Mais il avait dû suivre bien plus de cours d'éloquence qu'elle, était-elle sotte ; il devait savoir parler à la perfection. Pour l'instant il devait simplement s'adapter, ce devait être cela. Elle n'en plus, elle 'n'en serait pas été capable', aucun doute là-dessus. Quelle misère. Ou alors c'était le plus parfait imbécile qu'elle ait croisé osant déclamer qu'il vivait au château sans penser qu'il allait attirer une honte indicible sur ses parents. Ce qui devait déjà être le cas, après tout. Mathilde acquiesça doucement, légèrement gênée et mal à l'aise, mais adressa un sourire chaleureux à Magalie.

«Oui, évidemment que je suis fière d'eux. Je serais fière d'eux peu importe leur métier, de toute façon, dit-elle en détournant son regard, observant ses mains un court instant avant de ne relever les yeux vers Lloyd, puis vers Magalie, alternativement. Quelle importance, dans le fond?»

Mathilde acquiesça en silence, pianotant avec ses doigts sur ses genoux.

«D'ailleurs Magalie, ta mère travaille en ville? Je pourrais peut-être passer la voir, un jour. Je dois dire que j'adore les gâteaux! (Elle laissa s'écouler quelques secondes, puis rit doucement.) Tiens, c'est amusant, nous sommes tout trois de conditions vraiment différentes, maintenant que j'y pense! Ce qui ne nous empêche pas de discuter, comme quoi.»
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Magalie Raindwall
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Magalie essaya de s'imaginer, pour quelques instants seulement, ce que la vie aurait pu être si elle avait été quelqu'un comme Mathilde Leylani, ou même Lloyd. Quelqu'un, en somme, de plus décidé et agréable physiquement, de plus riche et chanceux. La jeune fille aux cheveux blonds savait fort bien qu'il y avait des milliers de personnes plus malchanceuses qu'elle en ce monde, et que se plaindre alors qu'elle avait un toit au dessus de sa tête était cracher sur ces personnes qui n'en avaient parfois même pas. Mais qu'y pouvait-elle? Si elle trouvait sa vie pitoyable en comparaison de celles de ses voisins, ce n'était pas sa faute. Si Magalie avait été riche, alors certainement n'aurait-elle pas eu, en quelque sorte, honte d'être assise en compagnie de Mathilde et Lloyd. Car dans ce cas de figure, ils auraient tout trois été riches et donc sur le même pied d'égalité. Certes, les deux personnes avec lesquelles elle était assise en ce moment-même ne faisaient aucunement étalage de leurs richesses et leurs origines pour se rehausser à travers la conversation, et elle leur en était reconnaissante, d'un certain côté. Qui se serait senti à l'aise à parler avec deux personnes ramenant sans arrêt sur le tapis pour l'une ses Nobles origines, et pour l'autre le commerce prospère de ses parents? Elle se serait senti comme rabaissée s'ils l'avaient fait. Magalie voulut pousser un petit soupir, mais se retint de justesse, songeant avec raison qu'il pourrait être mal interprété aux vues des circonstances. Ce n'était la faute, au final, ni de Lloyd ni de Mathilde si elle se sentait mal à l'aise à parler en leur compagnie. La jeune blonde aux grands yeux bleus avait toujours été quelqu'un de particulièrement timide et renfermée, pour qui parler à des inconnus relevait toujours du défi plutôt que du plaisir de faire de nouvelles rencontres et voir de nouveaux visages. Pour avoir été mise à l'écart par les autres toute son enfance, elle avait cette sale habitude de penser que si quelqu'un venait lui adresser la parole en souriant, c'était pour plus tard mieux pouvoir se moquer et profiter d'elle. A ce niveau-là, Magalie avouait sans mal être devenue légèrement paranoïaque, car c'était impossible que toutes les bonnes âmes de cette capitale lui veuillent du mal, c'était ce qu'elle se forçait à penser. Mathilde et Lloyd, elle ne savait pas trop quoi en penser pour l'instant, ils ne s'étaient pas parlés assez longtemps pour qu'elle puisse se forger d'eux un avis définitif et juste à ses yeux. La seule chose dont-elle était certaine à leur sujet, c'était qu'elle les admiraient beaucoup et que sans aucun doute, ils devaient avoir une vie magnifique. Après, de là à penser qu'ils se fichaient d'elle...Elle ne voyait pas pourquoi ils auraient fait une telle chose. C'était ça, le point faible de Magalie; Elle pensait que tout le monde lui en voulait de prime abord, mais elle ne résistait à aucun sourire et aucune parole gentille, et résultat, elle se faisait piéger en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Si elle se méfiait de vous, mais que vous insistiez et étiez tellement sympathique avec elle, elle laissera trop rapidement tomber sa garde et se laissera aller à penser que vous êtes honnête avec elle. Ça lui était déjà arrivé plusieurs fois, et plusieurs fois elle avait été déçue. Bien entendu, Magalie s'était jurée de ne pas recommencer, mais sa mère lui avait dit que se méfier de tout le monde et repousser chaque ami potentiel n'était pas non plus la solution à son problème. Que devait-elle faire, alors? Réponse: Rien. Continuer de marcher en espérant que cela ne se reproduirait plus. On pouvait peindre une barrière grise en vert, elle aurait beau paraître verte, elle restait toujours grise en dessous. Magalie pouvait tenter de paraître différente, elle resterait toujours la même à l'intérieur. Changer une facette de sa personnalité était impossible, elle ne le savait que trop bien pour avoir essayé des millions de fois de corriger ses défauts. On pensait avancer, mais on se rendait bien vite compte que l'on faisait du sur place. Le fait même qu'elle ne cesse de se plaindre-intérieurement, cependant, elle n'en parlait jamais aux autres- était la preuve accablante de son incapacité à changer. Si seulement, si seulement...Elle vivait d'illusions qui resteraient des chimères à jamais. Elle aurait tant voulu ressembler à Mathilde Leylani.

Sans qu'elle sache trop pourquoi, elle pensait que la jeune fille devait être très heureuse dans sa vie privée. Pas parce qu'elle était belle et riche, non, on pouvait très bien être triste en étant tout cela et bien plus encore. L'argent contribue seulement au bonheur, et ne le construit en aucun cas. Mais...Elle avait l'air heureuse. Elle pouvait se tromper, bien entendu, mais elle trouvait que son sourire reflétait une gaité non feinte. Passant son regard d'azur de Mathilde à Lloyd, Magalie se dit que Lloyd aussi devait être heureux. Il avait le même sourire emplit de sympathie et de gentillesse. C'était vraiment agréable à voir. La bonne humeur était communicative: Elle aussi se prit à sourire davantage que d'habitude. Au final, peut-être qu'elle pouvait oublier son malaise. Puisqu'ils étaient tous trois là à discuter, autant faire preuve de bonne volonté! Ou au moins essayer. C'était, se disait Magalie, la moindre des choses.

"C'est vrai, c'est assez rare pour une famille villageoise de percer dans le métier d'entrepreneurs. Ma famille possède aussi une entreprise de ce genre, mais.... Comme nous sommes Nobles, c'est un peu une autre histoire."

Euh...Ah bon? Le visage rond de Magalie prit une expression intriguée l'espace d'un instant, avant de se fendre d'un nouveau sourire. La jeune femme aux longs cheveux blonds n'était une experte de la Bourgeoisie ou de la Noblesse, mais ce que venait de dire Lloyd fit 'ting' dans sa tête. Les Bourgeois n'étaient-ils pas des villageois à la base qui, à force de travail, étaient parvenus à construire à leur entreprise une grande renommée? Magalie avait toujours pensé que le terme Bourgeois désignait une famille à la tête d'une entreprise qui était connue de tout le Royaume, ou d'au moins une grande partie. En somme, des riches villageois plus riches et célèbres que les autres riches villageois. Le fait d'être Bourgeois ne tenait-il pas uniquement à la renommée de l'entreprise et l'argent amassé? La jeune fille habillée de bleu avoua être un peu perdue sur le coup. Puis, elle avait toute sa vie pensé que les Nobles n'avaient pas d'entreprises, que c'était là le travail des Bourgeois. Ne vivaient-ils, eux, pas des impôts prélevés sur chaque être habitant ce pays? Elle ne comprenait plus rien. S'était-elle à ce point trompée durant toutes ces années? S'efforçant cependant de ne pas montrer son trouble, elle rougit de nouveau aux mots de Lloyd, posant son regard sur la table de bois avec un 'merci' prononcé tout bas. C'était gentil, ce qu'il disait, vraiment. Mais, honnêtement, Magalie pensait que c'était à sa mère qu'il aurait fallu faire tous les compliments, et non pas à elle. Elle ne travaillait pas beaucoup en comparaison, et ce n'était jamais un travail fixe. En ce moment, par exemple, la jeune fille aux longs cheveux blonds ne travaillait pas. Elle se contentait d'entretenir la maison en l'absence de sa mère, et parfois sortir, comme elle l'avait fait aujourd'hui. Mais c'était plutôt rare, sauf quand elle décidait d'aller voir sa mère à son travail. La patronne de cette dernière était une femme un peu forte qui approchait de la quarantaine, très vive et bavarde, toujours très gentille. Magalie pensait qu'elle avait prit sa mère en affection; De ce qu'elle avait entendu, elle avait perdu sa petite soeur lorsqu'elle était encore jeune, et sans doute sa mère lui rappelait-elle cette soeur perdue. Peut-être. En tout cas, c'était une femme très gentille, aucun doute là-dessus.

«Oui, évidemment que je suis fière d'eux. Je serais fière d'eux peu importe leur métier, de toute façon. Quelle importance, dans le fond?»

Magalie approuva cette remarque de Mathilde d'un mouvement de tête, sans vraiment s'en rendre compte. Oui, c'était vrai, on devait être fier de ses parents, et ce quel que soit leur métier. La villageoise aux yeux bleus était très fière de sa mère bien que cette dernière ne soit qu'assistante d'une pâtissière, même si ce n'était, comme elle l'avait dit elle-même, pas bien glorieux, sa mère était-elle une femme remarquable et qu'elle ne cesserait d'admirer tout au long de sa vie. Elle qui s'était démenée à presque dix-neuf ans pour élever seule sa fille, allant de petit boulots en petits boulots avant de ne trouver un travail permanent, Magalie ne pouvait qu'être fière de cette femme qui avait préférée se sacrifier plutôt que l'abandonner. Et puis, elle pensait que même si sa mère avait été une femme tout à fait normale qui n'avait jamais eu à passer à travers toutes ces épreuves, elle aurait tout de même été très fière d'elle. C'était sa mère, après tout, et elle l'aimait. Quoi de plus naturel?

«D'ailleurs Magalie, ta mère travaille en ville? Je pourrais peut-être passer la voir, un jour. Je dois dire que j'adore les gâteaux! Tiens, c'est amusant, nous sommes tout trois de conditions vraiment différentes, maintenant que j'y pense! Ce qui ne nous empêche pas de discuter, comme quoi.»

Magalie laissa s'agrandir son sourire, cessant pour un instant de tordre ses mains posées sur ses genoux. Sa mère serait sans doute ravie de la voir, elle adorait discuter avec les autres, surtout quand il s'agissait de personnes aussi gentilles et polies que Mathilde! Et en effet, comme elle venait de le faire remarquer, ils étaient tous trois issus de milieux très différents, ce petit détail qui faisait tant stresser la jeune villageoise. Mais comme elle l'avait dit ça ne les empêchaient pas de discuter, alors...

« C'est vrai, fit Magalie, en référence à la première phrase de Mathilde, je pense qu'on devrait toujours être fier de ses parents, quel que soit leur métier. Moi je suis très fière de ma mère, même si elle n'est pas riche ni rien de ce genre. »

Laissant s'écouler quelques secondes de silence, elle reprit, et même si ses joues étaient toujours aussi rouges, sa voix semblait, d'une certaine façon, plus assurée qu'auparavant:

« Ma mère travaille en ville, oui. Elle aime beaucoup voir du monde, alors elle serait ravie de vous voir aussi, j'en suis sûre. J'ai longtemps pensé que les personnes les plus riches étaient toutes condescendantes et méprisantes, mais vous deux, vous semblez différents. »

Elle reposa son regard bleu sur la table de bois, les joues plus rouges que jamais. Elle essayait de faire des efforts, elle le jurait. Et même si ça ne se voyait pas forcément, elle venait déjà d'en faire un énorme en parlant de la sorte aux deux autres assis près d'elle. Respirer, respirer...Elle devait arrêter de prendre tout le temps cette couleur rouge, ça l'ennuyait bien, tout de même.

[My post is awful. Dites moi si j'ai fais des...Vous savez bien...Des bêtises dans le poste.8D]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 3 Icon_minitime1Sam 27 Nov - 16:09

Lloyd était très heureux de pouvoir discuter avec ces deux charmantes jeunes filles. Oh bien sûr, il ne niait pas avoir la furieuse envie de demander à Mathilde de partir tranquillement afin qu'il puisse... Lloyd faillit rougir à la pensée qu'il avait presque eue à l'égard de Magalie. Rien d'impur ou de non conforme aux régles de bienséance, pas du tout! Simplement il avait envie d'être seul avec la jeune blonde aux yeux bleux, et il avait envie de briller pour elle. Dans l'êtat actuel des choses, il avait assez l'impression d'être quelqu'un d'important pour Magalie, mais avait aussi la désagréable sensation que la jeune Mathilde venait en quelque sorte prendre la place qu'il aurait aimé avoir. Magalie semblait très encline à parler avec elle, et au vut de la maniére dont les deux jeunes demoiselles se comportaient, il semblait évident qu'elles allaient rapidement devenir amies. Il n'avait absolument rien contre, attention! Simplement, l'héritier des Ana'nké ne voulait pas vraiment être mit sur le banc de touche. Se contenter d'un rôle secondaire, d'être simplement le vecteur de l'amitié entre Mathilde et Magalie. Il aurait voulut avoir une place plus importante dans le coeur de la petite blonde aux yeux clairs. Et bien évidemment, il n'avait rien contre de l'amitié envers l'autre blonde aux yeux bien plus foncés cette fois ci. Lloyd était plutôt quelqu'un qui encourageait l'amitié en général. Il n'était jamais contre la perspective de se faire un nouvel ami dans sa vie, même si il ne connaissait cette personne que depuis ce matin. C'était un de ses plus grands défauts dailleurs. Il était naïf, et le recconaissait volontiers! Qu'on le drogue afin de l'accuser d'un crime quelconque, il sera en prison mais vous remercieras tout de même pour lui avoir offert sa derniére boisson. Il accordait trop souvent sa confiance au premier venu, en réalité. Tiens, si Mathilde se mettait soudainement à lui demander d'aller chercher un article très important dans le magasin au bout de la ville, Lloyd pensait sérieusement qu'il y serait allé en souriant et en sifflotant. Idem si Magalie lui faisait une demande ce genre, il s'éxécuterait immédiatement. Parce qu'il aimait rendre service, parce qu'il aimait faire confiance, parce que vivre simplement sans se soucier des régles qui régissaient ce monde était bien plus amusant que de vivre avec la menace constante de Melfia et ses Antarrs ou de la politique dangereuse, ou de la guerre avec Hatès... Lloyd n'aimait pas ces sujets d'actualité. Pour lui, rien ne valait le bonnheur simple, et il souhaiterait pouvoir en profiter eternellement. Aux cotés de tout les amis qu'il avait put se faire dans sa vie, depuis le chien de ses parents qu'il avait rencontré à peine sorti du berçeau, jusqu'a Mathilde et Magalie, les deux derniéres personnes qu'il avait rencontré jusqu'alors dans sa courte vie. Il aurait volontier organisé une fête générale, tiens. Avec toutes les personnes qu'il considérait comme ses amis. Autant dire qu'il y'en avait un paquet. Il avait donné son nom à tellement de monde, avait échangé des poignées de mains et des accolades avec tellement de personnes que lui même ne se rapellait pas avec exactitude le nom et le visage de chaque personne qu'il pouvait prétendre apeller son "ami". Et il aimait ça. Quand on avait tellement d'amis qu'on n'arrivait plus à se rapeller de tous sur le moment, n'était ce pas le signe qu'on était heureux? Qu'on tenait à suffisament de personnes pour pouvoir aimer la vie? Lloyd le pensait en tout cas. Il ne prétendait pas comprendre les gens qui avaient des envies de suicide, mais pensais que si la vie ne les interessaient plus, ils devaient être bien tristes dans leur existence. Lloyd n'avait pas envie de finir comme cela, pas du tout. Il refusait de se morfondre et de se déprimer sur lui même. Les régles de ce monde n'étaient pas parfaites, les personnes méritantes comme Magalie étaient obligées de travailler dans la pauvreté, tandis que lui et sa famille n'avaient aucunement besoin de lever le petit doigt pour récolter de l'argent. Pour un peu, Lloyd se serait mit à redistribuer ses biens à la population d'Oria, dans un chariot, pour ensuite partir en bâteau et découvrir le monde. Ah, ca devait être formidable ça, non? Découvrir le monde à bord d'un bâteau, c'était le rêve d'enfant de Lloyd. C'était sans doute pour cela que la plupart de ses cabanes qu'il construisait dans les arbres ressemblaient parfois à de petits navires. Oui, Lloyd rêvait secrétement de parcourir les océans afin de découvrir les mystéres du monde. Mais il avait beau être naïf, il n'était pas complétement stupide pour autant. Il savait très bien que de part son statut, jamais il ne pourrais prendre la mer, jamais il ne pourrait redistribuer ses biens. Son destin était de reprendre les rênes de la famille Ana'nké, et rien d'autre. A cette pensée, il se demanda presque comment il parvenait à être toujours heureux. Prendre les rênes de la famille n'avait rien d'amusant ou d'interessant. Le Noble en rouge trouvait même cela barbant et sans interêt. Mais c'était le prix à payer pour vivre. Quelle blague! La vie n'avait pas à être payée selon lui. C'était comme reserver la lumiére du soleil à une certaine catégorie de gens, qui devaient payer pour en obtenir... Le jeune homme trouvait vraiment cela injuste, et ce sentiment se renforça lorsqu'il observa Magalie.


Elle qui était toujours aussi timide que depuis leur tout premier échange, il y'a à peine quelques temps de cela, elle travaillait déja à son âge. Lloyd se souvint que de son coté, tout ce qu'il révisait lors de ses seize ans c'était le maniement de l'épée... Il n'avait guére envie de travailler, c'était un fait avéré. Il n'y était pas habitué de toute maniéres. Si il avait fallut qu'il travaille dans sa vie, il aurait dût apprendre cela depuis sa plus tendre enfance. Or, sa dite tendre enfance n'avait été que le théatre d'amusement et de diverses ecapades pour échapper à des cours organisés par ses parents. Il n'avait jamais vraiment travaillé, même si il savait tout de même manipuler des piéces. Il n'était pas manchot de toutes maniéres, et pour un Noble il passait beaucoup de temps à l'exterieur. Si jamais il avait besoin d'aider quelqu'un, ou que quelqu'un ai besoin de son aide, il pourrait la lui fournir dans la mesure de ses moyens. L'aider à vendre ses jarres, l'aider à polir son miroir, l'aider à fabriquer cette porte en bois... il aurait sût le faire. Pas aussi bien qu'un professionel, mais il aurait sût se débrouiller. Et il en était fier, car il était bien placé pour savoir qu'il y'avait une bonne partie de la Noblesse qui n'avait jamais apprit ne serait-ce que se servir d'une cuillére en bois. Par peur d'avoir des échardes sur les gants, sans doute... Dailleurs, c'est vrai qu'ils avaient la manie de tous porter des gants. Même lui en avait... C'était peut être une sorte de gênome communs aux Nobles. Un coup d'oeil sur les mains de Magalie et Mathilde lui assura qu'aucune des deux jeunes filles, et par conséquent aucune des représentantes des autres catégories sociales actuellement en sa compagnie, n'avait de gants sur leurs mains. Il faut croire que c'était vraiment propre à la Noblesse de porter ce genre de vêtements. Lloyd ne pouvait pas vraiment dire que cela lui déplaisait de porter cet accessoire. Il adorait le rouge, et ce gant s'accordait à merveille avec le reste de sa tenue ecarlate. Après, il était vrai que ce type de tenue pouvait facilement attirer les regards dans la rue. Même si il était loin d'être un homme excentrique, il admettait volontier que ses goûts vestimentaires étaient loin d'être très clairs. Il aurait préféré pouvoir porter du bleu, comme Magaliele faisait. Ou même du rose, comme Mathilde? Lloyd ne savait pas pourquoi, mais il imaginait bien la jeune fille aux longs cheveux blonds vêtue de rose. Il trouvait que cela lui irait bien, de plus c'était une couleur très féminine. Le rouge, le bleu et le rose... Un poéte en aurait facilement tiré quelques vers, dans l'occasion. Lui, Lloyd Ana'nké, n'était pas un poéte. Il n'était qu'un jeune garçon un peu plus chanceux que les autres, qui voulait passer du temps avec ses deux nouvelles amies. Plus avec Magalie qu'avec Mathilde, il ne fallait pas mentir, mais c'était sans doute parce qu'il la connaissait depuis théoriquement plus de temps. Ou pas, il connaissait aussi plusieurs hommes depuis bien plus longtemps que Magalie, et pourtant il préférait de loin rester à parler avec elle plutôt que d'échanger sa place et d'aller serrer la main d'une de ses autres connaissances. Il admettait que ce genre de pensée pouvait sembler un peu déplacée, mais que pouvait t-il y faire? Magalie était... Charmante, envoûtante. Pas seulement parce qu'elle avait une silouette bien dessinée, non. En fait, Lloyd trouvait même ce détail bien pâle comparé au regard qu'elle pouvait avoir. Ah, ces yeux si bleux... Lloyd avait presque l'impression de voler quand il la regardait dans ses immenses globes azurs qui lui tenaient lieux d'yeux. Elle avait vraiment un regard magnifique. Mathilde avait de beaux yeux, elle aussi non? D'un rapide coup d'oeil, le jeune homme constata une nouvelle fois qu'ils étaient bel et bien bruns, marron-rouge en quelque sorte. Un peu comme lui, en fait. Sauf que sa couleur d'yeux à lui se rapprochait plus de celle du chocolat. Il n'avait rien contre, surtout qu'il adorait le chocolat, mais devait tout de même recconaître qu'avoir une paire d'yeux d'une couleur un peu plus originale ne lui aurait pas déplut, loin de là. Mais bon, il avait déja de l'argent, de l'adresse et du charisme. Il ne pouvait pas non plus demander la lune.


«D'ailleurs Magalie, ta mère travaille en ville? Je pourrais peut-être passer la voir, un jour. Je dois dire que j'adore les gâteaux! Tiens, c'est amusant, nous sommes tout trois de conditions vraiment différentes, maintenant que j'y pense! Ce qui ne nous empêche pas de discuter, comme quoi.»

Lloyd hocha la tête, pas vigoureusement mais avec suffisament de conviction pour pouvoir montrer à ses deux interlocutrices qu'il était également très emballé par l'idée d'aller manger les gâteaux de la mére de Magalie, ainsi que sa joie de part le fait qu'ils discutaient en étants issus de milieux sociaux très différents pour chacun d'entre eux.

« C'est vrai, je pense qu'on devrait toujours être fier de ses parents, quel que soit leur métier. Moi je suis très fière de ma mère, même si elle n'est pas riche ni rien de ce genre. »

Une nouvelle fois, le jeune homme hocha la tête, plus poliment cette fois ci. Lui même était fier de ses parents, même si honnêtement il n'y avait pas vraiment de quoi... Ils étaient Nobles, et avaient donnés à la famille Ana'nké une réputation solide dans la Cour d'Oria. Oui, il admirait beaucoup ses géniteurs, mais admettait tout de même qu'ils ne travaillaient pas à la sueur de leur front, comme beaucoup d'autres. Toutefois, ca n'était pas parce qu'on était riche qu'on était non-méritant. Il pensait oeuvrer dans ce but dailleurs. Il avait beau avoir de l'argent et un rang social, cela ne l'empêchait pas de travailler pour aider ceux qu'il aimait lorsqu'ils le lui demandait, et de participer aux festivités avec les villageois.


« Ma mère travaille en ville, oui. Elle aime beaucoup voir du monde, alors elle serait ravie de vous voir aussi, j'en suis sûre. J'ai longtemps pensé que les personnes les plus riches étaient toutes condescendantes et méprisantes, mais vous deux, vous semblez différents. »

Lloyd afficha un air ravi par les paroles de Magalie, s'étirant quelque peu car il commençait à avoir des crampes dans les membres, il reprit la parole à son tour.

"J'espére que tu pourras me conduire à la boutique de ta mére, je suis sûr que ses gâteaux sont succulents!"

Après quoi il fit un signe à la serveuse qui venait de rentrer sur la terrasse. Celle ci, souriante car elle connaissait bien le jeune homme aux cheveux bruns, lui fit un sourire et le signe d'attendre. Lloyd se retourna vers Magalie et Mathilde, afin de poursuivre l'échange, en attendant que son autre amie n'arrive dans l'optique de prendre les commandes des trois personnages assis là.

"Je suis content que tu pense ça de nous. Je ne voudrais vraiment pas que tu me juge sur mon statut. Dailleurs Mathilde, je me demandais si je pouvais vous tutoyer? Je ne crois pas que nous avons encore passé cette étape..."

Il eu un léger rire, alternant son regard marron entre le visage rougit de Magalie et celui bien plus assuré de Mathilde. Deux charmantes jeunes filles étaient avec lui, il s'apprêtait à consommer quelque chose dans une taverne qu'il aimait beaucoup... Que demander de plus?



[Je me sens visé par ce que tu dit, Never...XD]
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