DYLHAN Lawrence ▬ « Let's make this moment worth the while »

Certains diraient que Lawrence est plutôt beau, d'autres diraient que non. Tout les goûts étant dans la nature, il est assez difficile de donner une description réelle de ce point là ; disons simplement que lui se trouve plutôt beau. Pas de là à dire qu'il est parfait où encore qu'il est vraiment beau, mais le fait est qu'il n'a pas une basse opinion de son apparence extérieure. Il n'est en tout cas pas de ceux qui vont se plaindre, ou bien encore chercher quel genre de vêtement le met le plus à son avantage ; il met ce qui lui plait, se coiffe comme il lui plait, et voilà tout. Le jeune garçon à l'air assez commun du point de vue de sa carrure et de son gabarit ; loin de quelqu'un qu'on remarquerait de loin par sa taille, sa forte musculature ou au contraire sa maigreur ou quoi que ce soit de ce genre là. Non, il est plutôt dans la moyenne avec son mètre soixante dix-huit et sa soixantaine de kilos. Le jeune homme n'est pas franchement musculeux, mais est loin d'être maigre et squelettique pour autant ; non, il est juste mince. Il a de la force même si elle n'égale pas celle de ceux qui ont été naturellement pourvus d'un gabarit plus imposant que le sien. Curieusement, contrairement à d'autres, il n'a jamais voulu être très grand. Il trouve sa taille très correcte, et trouve qu'au-dessus d'un mètre quatre-vingt, un garçon commence à être vraiment trop grand. Et plus on est grand, plus on se fait remarquer ; quand on est trop petit aussi, en fait. C'est pour ça sans doute qu'il trouve qu'à deux centimètres du mètre quatre-vingt il n'est pas si mal loti. Sa silhouette en générale ne fait pas tant que ça penser à un guerrier, mais plus à un artiste : il n'a pas les mains abîmées, pas l'air fatigué ou blasé pour un sou et n'a finalement aucune caractéristique récurrente aux guerriers endurcis. On pourrait même se demander s'il a quelque chose à faire parmi les soldats.
Beaucoup de personnes de sa carrure, minces et souples, miseraient leur techniques de combats dans la rapidité et l'agilité uniquement, laissant quelque peu la force de côté ; pour sa part, il mise aussi beaucoup là-dessus. Pour manier une faux il faut bien sûr être rapide ou agile, mais du fait que cette arme est assez grande et plutôt encombrante, il est hors de question de sans cesse se glisser à droite ou à gauche. Il n'est pas peut-être pas si fort que ça, mais il manie sa faux avec dextérité.
Son visage est pour sa part assez long, et ses traits ont fini de s'affiner en même temps qu'il est sorti de l'adolescence. Son teint est plutôt pâle, mais mis à part ce détail-commun à beaucoup d'habitants d'Hatès-on pourrait presque penser que c'est un Humain et non un métissage avec un Démon. Il n'a gardé des caractéristiques de sa mère que son teint de peau diaphane et une faible possibilité de faire de la magie. Pour le reste, il a bien plus les traits qu'on pourrait donner à un humain. Il a un nez droit et une bouche plutôt droite même si encline à sourire. Ses iris sont quant-à eux bleu violacés, comme il se complait à le dire. Plus simplement, c'est une couleur entre le bleu foncé et le violet ; tantôt ils paraitront l'un, tantôt ils paraitront l'autre, et parfois on arrive à distinguer ce curieux mélange. Ils sont surmontés par des sourcils d'un bleu assez foncés, qui est la couleur originelle de ses cheveux. Ceux-ci ne sont pas longs sans pour être vraiment court pour autant, et tombent au niveau de sa nuque. Sa frange est assez sommaire, puisqu'en fait elle est formée de plusieurs mèches qui encadrent son visage, et qui ont la fâcheuse manie de lui retomber devant les yeux. Généralement elles se placent naturellement de manière à ce qu'il voie, mais il lui arrive de devoir les remettre en place-particulièrement quand il pleut, là il n'y voit plus grand chose. Il a donc quand on le voit la première fois l'air de quelqu'un d'assez sympathique sans pour autant passer pour un joyeux luron. Non, l'air plutôt calme et posé s'il n'adopte aucune expression en particulier, l'air de quelqu'un de mature et d'assez sympathique dans l'ensemble. Quand il sourit, Lawrence a parfois l'air un peu plus 'idiot' qu'il ne l'est à l'accoutumée ; à contrario lorsqu'il est agacé, il a l'air profondément sérieux et un brin effrayant.
Du côté de ses vêtements, le jeune homme n'est pas tant compliqué ; pour autant, il n'aime pas non plus tout et n'importe quoi. Il n'a pas été habitué à pouvoir choisir entre mille et un habits, mais il a ses goûts tout de même. Ainsi il préfère les choses de couleurs sombres comme le noir ou le bleu, et des couleurs plus neutres comme le gris ou le blanc. Il déteste par dessus tout les couleurs criardes et un peu flashies, comme le orange, le jaune ou le rose bien sûr. Il n'a pas d'avis sur le vert, le bleu pâle ou des couleurs telles que celles-ci. Pour ce qui est de la coupe, il déteste les vêtements trop amples qui selon lui le gênent dans ses mouvements. Sinon il préfère nettement les bottes, et n'a pas de préférences pour les chemises, les vestes ou quoi que ce soit dans ce genre. Il porte aussi toujours sur lui un collier assez serré auquel est accroché un pendentif en forme de croix.

Lawrence est un jeune homme bien dans sa peau. C'est sans aucun doute ce qui est le plus flagrant quand on a l'occasion de lui parler, de discuter quelques instants avec lui ; Il n'a aucune sorte de complexes, et s'il lui arrive de se plaindre il apprécie tout de même la vie qu'il mène. C'est un garçon qui donc dégage une certaine joie de vivre dans à peu près tout ce qu'il fait : à moins que ce ne soit quelque chose qui le rebute profondément, il préfère faire ce qu'il a à faire avec le sourire. De même il essaie en général de trouver un côté positif aux choses contre lesquelles il ne peut rien. Certains se lamentent dans ces cas-là, et bien lui essaie justement d'en tirer partie et de voir ce qu'il peut en faire de sorte à ce que ce soit le moins dérangeant possible. Pour autant, le jeune homme est loin d'être quelqu'un qui va rire de tout et de lui-même, il ne faut pas s'y laisser prendre. Certes il sourit et a l'air pour le moins sympathique, mais il y a certaines choses qu'il en cautionne pas le moins du monde et ça se voit. Quand quelque chose ne lui plaît pas, il a la fâcheuse tendance de le faire savoir à son interlocuteur, que ce soit par la parole ou quoi que ce soit d'autre. Il n'aime pas laisser les choses en plan, c'est même quelque chose dont il a une sainte horreur ; s'il a un problème, il préfère le régler immédiatement et en être débarrassé. Le jeune homme applique cette règle pour un peu tout et tout le monde, ce qui pourrait parfois lui poser problème. Il n'a pas vraiment de problème avec l'autorité, mais oublie parfois que même si quelqu'un n'est pas ce qu'il appellerait 'quelqu'un de bien', s'il est haut placé il n'a rien à lui dire. Bien sûr il n'est pas idiot et ne se montre jamais vraiment irrespectueux envers qui que ce soit de Haut-rang, mais il lui arrive d'être tout de même à la limite de l'insolence. C'est autre chose qu'il adore faire : aller juste devant les limites, et s'en aller avant de ne la franchir. Parce que de un ça a le don d'agacer ses interlocuteurs la majeur partie du temps, et que de deux on ne peut pas vraiment dire quoi que ce soit tant qu'il ne l'a pas franchie, ladite ligne. Et si vous voulez le marquer où le 'punir' de manière à ce qu'il ne recommence pas, il faut savoir trouver les points sensibles ; sinon il s'en fichera sans doute assez largement.
Lawrence a toujours été quelqu'un d'assez social. Pas timide ni renfermé, pas si extraverti pour autant ; finalement, il est assez équilibré. Il n'a pas peur de parler aux gens qu'il ne connait pas ou qu'à peine, mais pour autant il n'ira pas leur sauter au cou en leur assurant qu'il les adore déjà. Il a tout de même une certaine retenue, et n'agit pas comme un adolescent en crise. Non, il prend souvent le temps de réfléchir et de se poser les bonnes questions-ou ce qu'il croit être les bonnes questions, tout du moins. Cela étant, il y a bien sûr des moments où il ne voit pas l'utilité de s'en poser, et où il fait simplement ce qu'il pense être le mieux ou bien encore ce qu'il a envie de faire, tout bêtement. Plus impulsif que passif tout de même, il lui arrive de faire des choses qu'il peut aller regretter par la suite. Pour autant, il a une certaine fierté et admettre qu'il s'est trompé lui est parfois difficile, surtout s'il doit présenter des excuses à quelqu'un qu'il ne peut pas voir. Si c'est auprès d'un ami ou d'une personne qui lui est chère, il finira toujours par accepter le fait que l'autre ait pu avoir raison et lui tort. Mais comme dit précédemment, s'il n'apprécie pas l'autre il préférera bien souvent faire preuve d'une mauvaise foi totale plutôt que de donner raison à l'autre. Peu importe qu'il ai des arguments ou des preuves valables voire évidentes de ce qu'il dit, il s'en moquera et les enverra promener à grand renforts d'un peu tout ce qui lui passe par l'esprit, qui à ce que l'autre ne le prenne pour un imbécile. Curieusement, il se fiche bien de passer pour un imbécile auprès des gens qui ne le connaissent pas vraiment. Il hait le contraire, en revanche : il attend de ses amis un minimum de respect. Rire oui, mais sans se moquer. Sans pour autant donner une valeur sacrée à l'amitié, il attend de ces derniers qu'ils le considère comme tel. Il n'a pas de mal à se faire des amis dans la mesure où il n'est pas d'un naturel froid et cassant avec ceux qui lui parlent gentiment ou sans aucune forme d'agressivité. Lawrence ne deviendra certes pas ami avec la première personne qui lui parlera, mais ce n'est pas bien difficile de le devenir tout de même. Il aime bien avoir plusieurs personnes qu'il ne connait pas seulement de vue ou de nom, et apprécie aussi de pouvoir parler d'un peu tout et n'importe quoi avec quelqu'un qui ne vas pas prendre tout ce qu'il dit au premier degré, ou qui s'en ficherait très nettement.
Le jeune homme n'est pas particulièrement menteur, mais il ne prétendra jamais qu'il n'a jamais menti dans sa vie, qu'il ne le fait pas ou qu'il ne le fera pas dans telle ou telle situation. Il ne ment d'habitude pas dans le but unique de blesser, à moins qu'il ne soit vraiment énervé ; en revanche si ça peut l'arranger, un petit mensonge de temps en temps ne le dérange pas plus que ça. Il en va de même pour les secrets ou les promesses. Il fait de son mieux pour les garder et les tenir, mais il arrive que ceci ou cela lui échappe, ou qu'il ne puisse ou ne veuille plus faire ce qu'il avait dit qu'il ferait. D'autre part, il n'apprécie pas qu'on le fasse pour lui. S'il vous confie un secret ou vous fait promettre quelque chose, il n'aimera pas que vous vous dérobiez à votre parole. Et oui, il peut s'énerver pour ça. Pour qu'il s'énerve, il y a deux scénarios majeurs possible. Soit vous ne le connaissez pas vraiment, et vous avez simplement fait quelque chose qui a pu porter atteinte à ses nerfs. Dans ce cas précis, le jeune Métisse peut en effet s'énerver assez facilement, surtout si on titille les points sensibles. Soit vous le connaissez bien, et dans ce cas en revanche il aura vraiment fallu vouloir pour l'agacer. Il est beaucoup plus souple et 'cool' avec ceux qu'il apprécie, et aura tendance à laisser passer beaucoup plus de choses de leur part de ce côté là comme sur beaucoup d'autres points. Côté cœur il ne tombe pas non plus dans les extrêmes. Il est bien entendu qu'il ne vas pas parler sans cesse de l'amour comme de quelque chose d'unique et merveilleux avec des yeux brillants, mais il trouve cela assez important tout de même pour que ça trouve une place assez conséquente dans sa vie. Il n'est pas vraiment aventure d'un soir, il préfère très nettement vivre une relation plus ou moins stable ; après, qu'elle soit compliquée ou pas c'est une autre histoire. Contrairement à d'autre il n'a aucun mal à tomber amoureux de personnes qu'il ne connaît pas complètement, et sans pour autant 'flasher' sur la moitié des personnes qui croisent son chemin, on peut dire que comparé à d'autres il tombe tout de même amoureux assez facilement. Après, il arrive bien sûr qu'il ait le coup de foudre pour quelqu'un qui ne l'appréciera pas le moins du monde, ou tout du moins dans ce sens là. Et s'il n'aime pas n'importe qui n'importe comment, Lawrence n'est pas non plus du genre à s'acharner des années durant sur quelqu'un qui ne semble pas éprouver pour lui ce que lui ressent pour cette personne. Si vraiment il voit qu'il n'y a rien à faire au bout d'un certain temps, alors il abandonnera. Quand il aime quelqu'un en revanche, il aura plutôt tendance-sans en faire des tonnes-à vouloir se faire remarquer. Aimer quelqu'un en silence, l'observer de loin et tout ce qui peut ressembler à ce genre d'actions, ce n'est pas lui. Il ne voit pas l'intérêt, s'il ne le fait pas savoir il n'aura jamais aucune chance, alors autant essayer.
S'il y a une chose que Lawrence déteste par dessus tout, c'est les personnes qui se croient au-dessus des autres et qui ne lui semblent pas intéressantes le moins du monde. C'est sans doute pour ça en partie qu'il est parfois à la limite du respect envers certaines personnes ; il déteste qu'on juge sur le rang et non sur la personne. Les gens qui ne voient que la fonction et pas la personnalité, il trouve ça des plus déplorables. De même que ceux qui disent du mal des personnes qu'il apprécie sans les connaître, ou quoi que ce soit dans ce type là.

Lawrence est né un 14 Février il y a de cela dix-huit ans, dans le royaume enneigé d'Hatès. Sa mère était une Démone, et elle eut son fils assez jeune ; son père quant-à lui était de quelques années plus jeune, et était un humain. Si le couple dans lequel le jeune homme vit le jour n'était pas un couple exemplaire ils s'aimaient pourtant, et on ne peut pas dire qu'il grandit dans un contexte malheureux. Le sel bémol sans doute fut que les jeunes mariés n'étaient pas riches, c'est le moins qu'on puisse dire ; c'est la principale raison qui fit qu'ils n'eurent qu'un fils et un seul. Contrairement à ce que put penser le garçon durant son adolescence ce n'était nullement parce qu'un leur suffisait amplement, mais tout bonnement parce qu'ils n'auraient pas pu subvenir au besoin d'un autre enfant en plus de Lawrence et d'eux-même. Il est bien des enfants qui se plaignent d'avoir des frères et des sœurs, qu'ils soient proches d'eux ou pas, qu'ils soient plus vieux ou plus jeunes, plutôt différent ou terriblement complice : mais on peut dire sans aucune forme de doute que le jeune homme aux yeux bleus a souffert de son statut d'enfant unique. Il a toujours voulu avoir un frère ou une sœur avec lequel discuter, jouer ou faire quoi que ce soit qui aurait occupé ses journées. Certains diraient que s'il en avait eu il se serait plein de l'inverse, mais lui n'a jamais pensé de cette manière. Étant donné qu'il était le seul enfant de la maisonnée, il apprit très vite à se faire des amis. Il ne souffrit en tout cas jamais du fait d'avoir des parents de races différentes, et quelque part a-t-il sans doute toujours été fier d'avoir un peu de sang démoniaque qui coule dans ses veines. D'autre part, il a très vite remarqué que cela le démarquait de ses camarades humains. Il a aussi très vite vu le problème avec ses parents. Le fait qu'il soit un métisse réduisait de moitié la vie qu'il aurait eu avec un père démon, mais allongeait de moitié celle qu'il aurait eu avec deux géniteurs humains. En soit, il n'a jamais trouvé à s'en plaindre ; on ne l'a jamais repoussé pour ça, et on ne peut dire par son  physique qu'il a du sang de démon. Quant-à ses parents, il s'y est vite habitué. Au fait que sa mère ne vieillisse que peu, quand son père lui semblait subir les aléas du temps. Il y eut bien sûr des moments où la différence d'âge lui sembla plus flagrante qu'à d'autre, d'un point de vue physique ; d'un point de vue moral, il n'a jamais réussi à accepter le fait que sa mère ne soit plus vieille que son père.
Mis à part ces quelques détails, l'enfance de Lawrence se déroula tranquillement, bien que parfois il eut à se plaindre de leur sommes toute pauvreté. Il n'est pas agréable de ne pas être aussi riche que d'autre, surtout quand on est adolescent. Durant son enfance, il n'eut aucun problème à déplorer avec ça. Petit garçon dynamique et relativement extraverti, il n'avait pas le moins du monde de mal à se faire des amis. Amis avec lesquels il passait ses journées à jouer et à rire paisiblement, malgré le contexte dans lequel était plongé son 'pays'. Difficile de juger, à cet âge là. Le jeune homme aux cheveux bleus grandit donc doucement, entouré de ses parents et des personnes qui lui étaient proches. Il ne fut pas difficile durant son enfance, aidant ses parents et essayant au possible de ne pas trop les déranger. Il était bien entendu qu'il ne pouvait aider son père dans son travail   puisque ce dernier était dans l'armée, mais il faisait ce qu'il pouvait pour épargner à sa mère du travail dès qu'il le pouvait. Gentil et quelque peu capricieux tout de même, Lawrence ne manquait pas une occasion de faire parler de lui. Il allait faire l'idiot dans la rue, ou alors trouvait amusant de se faire remarquer à l'école. Un garçon comme les autres, finalement ; oui, il a eu une enfance tout à fait normale, comme tant d'autre enfant. Pas d'événement dramatique durant cette période, pas de morts, pas de drames, pas grand chose. Adolescent, il eut bien entendu sa période où il ne voulait plus entendre qui que ce soit, et où ne serait-ce que discuter avec lui devint difficile. Cela dura environ  entre ses quatorze et seize ans principalement, sans doute les pires années de sa vie bien que beaucoup disent d'elles le contraire. Il partit de chez lui, revint, repartit, et finalement revint. Il ne fut pas présent à la mort de son père, l'année de ses seize ans ;  c'est sans doute un de ses plus grand regret.  Malgré tout et même s'il s'était beaucoup éloigné de ses parents durant cette période-principalement de sa mère-il est resté en bon termes avec elle. Pendant les années durant lesquelles il est parti de chez ses parents, il en a profité pour s'entraîner au maniement de sa faux, à la fois pour s'occuper et peut-être pour se prouver à lui-même qu'il était capable d'être un aussi bon guerrier que l'était son père. En effet ce dernier était lui-même soldat jusqu'à l'heure de sa mort, et si on peut dire qu'étant enfant il était terriblement fier de lui, il eut de plus en plus l'impression de ne jamais être assez bien, assez fort, assez ceci ou assez cela durant son adolescence. Comme une présence rassurante, mais quelque peu écrasante. Bien loin de le détester pour autant, il ne s'est jamais réjouit de sa mort. Disons plutôt qu'il a décidé d'essayer d'être digne de lui. Une sorte d'hommage, en quelque sorte. Il est donc entré dans l'armée d'Hatès l'année de ses dix-sept ans, et y est toujours depuis jusqu'à devenir le jeune homme épanoui qu'il est aujourd'hui.