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| | LEYLANI Mathilde ▬ « You're desperate to deliver anything that could give you a sense of reassurance » | |
| Auteur | Message |
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Mathilde Leylani villageoise
Messages : 39 Inscrit depuis le : 09/01/2010 Age : 29 Localisation : Dans une rue quelconque.
Feuille de personnage Nom/prénom: Leylani Mathilde. Arme: Son sale caractère et ses banana splits faits maison. fonction: Femme.
| Sujet: LEYLANI Mathilde ▬ « You're desperate to deliver anything that could give you a sense of reassurance » Sam 9 Jan - 20:43 | |
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"The more that we make up, the more it fits"
| Identité ; veuillez signez au bas de la page ▬ nom : Leylani. ▬ prénom : Mathilde, Claire, Delilah. ▬ âge : 15 ans. { 16/06/1307 } ▬ race : Humaine. ▬ pays : Oria. ▬ emploi : Villageoise sans emploi. ▬ lieu de résidence : Elle réside à Eloria. ▬ arme : Elle a déjà pris des cours de tir à l'arc, mais ça s'arrête là. Une jeune fille bien née n'a pas besoin de ça ; plus jeune, elle refusait tout simplement d'y toucher. ▬ aime : Déshabiller Zen. ▬ déteste : Que Zen soit habillé. ▬ amis : Mathilde a un groupe d'amis dont elle est plus ou moins proche suivant les personnes. Sa meilleure amie s'appelle Linda et est aussi prétentieuse et imbuvable qu'elle. Mais comme Mathilde tient à sa réputation, de toute façon, elle essaie de se faire bien voir de tout le monde. ▬ ennemis : Des filles qui se sont fait insulter, des garçons éconduits, des idiotes, des gens avec qui la comédie ne prend pas. Entre autre. ▬ famille : Mathilde vit encore à ce jour avec ses deux parents, Denis (45 ans) et Maëva (42 ans), qui tiennent tous deux un commerce de vêtements, et son frère jumeau Matthew (15 ans). Elle n'a pas d'autres frères et sœurs mais ne s'attend pas à ce qu'un nouvel enfant tombe du ciel. De toute façon, elle n'a pas envie de partager plus qu'elle ne le fait déjà. Mlle Mathilde Leylani |
Compléments ; fouillez les dossiers ▬ sexualité : Elle aime les garçons. C'est clair, net, précis et elle ne remettra jamais cette affirmation en doute. Imaginer être avec une fille... Ça ne passe juste pas. ▬ passe-temps : Disons que Mathilde adore se déguiser. Se déguiser et aller embêter son monde. Jouer la comédie est aussi quelque chose qu'elle affectionne. ▬ signe du zodiaque : Gémeaux. ▬ religion : Mathilde est croyante et pratiquante. Pour autant, elle est assez 'fâchée' avec la religion en ce moment. ▬ expression favorite : "Déshabille moi, grand fou." ▬ photogénique : Oui, elle l'est. Ça va de soi. ▬ allergies : Aucune connue. ▬ plat préféré : Mathilde adore les salades en général. Salades de fruits, de légumes. Sinon, tout ce qui contient de la fraise - ou presque - tant que c'est un dessert. ▬ plat le moins aimé : Mathilde déteste tout ce qui est salé ou qui contient du fromage. En si petite quantité que ce soit. ▬ couleur préférée : Le blanc et le rouge, même si elle aime aussi beaucoup le rose ou le bleu pâle. ▬ couleur la moins aimée : Le marron clair. ▬ sait chanter : Oui. Mais chanter en faisant attention à sa voix est fatiguant, aussi se contente-t-elle généralement de fredonner. Elle ne chante librement que chez elle ; au pire, elle pet dire que c'était Matthew. ▬ danse favorite : Toute danse douce et élégante. ▬ prénoms préférés : Tristan et Mathilde. ▬ sports préférés : Elle ne pratique pas de sport à proprement parler, mais elle fait du tir à l'arc et prend aussi des cours de danse. Donc par élimination, ce serait ces deux là. ▬ aime le thé : Oui. Pas excessivement, mais elle en boit volontiers. ▬ aime le café : Non, elle déteste. Trop fort, trop fade, mauvais goût..., etc etc. ▬ animal préféré : Elle n'aime pas vraiment les animaux. A la limite, elle trouve les chats mignons. Sinon ça va par période. ▬ parfum favori : Le parfum... En fait tout parfum un peu cher. Mais à choisir, sans doute les parfums sucrés comme la rose, par exemple ▬ plus grandes peurs : Être ridicule. Perdre ce qui lui appartient. Qu'on découvre certaines choses, aussi - mais dans la mesure où ça rendrait sa vie, celle de son frère et même celle de ses parents carrément impossible, c'est normal. ▬ dépendances : Aucune. ▬ mensurations : Demande à Zen. ▬ autres : Bitch plz
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Description physique
- Spoiler:
Mathilde est quelqu'un dont le physique même pourrait en faire l'objet de préjugés. Elle rentre dans des catégories tout à fait typiques, presque dans des clichés parfois. Pourtant bien que rentrant dans ce genre de tableaux, elle n'est pas tout à fait..., 'comme les autres'. Elle a un physique bien à elle, dont elle prend grand soin. De petits détails de ci de là, une particularité ici et quelque chose de tout à fait banal là mais dont elle fait quelque chose qui n'appartient qu'à elle. En somme ce n'est pas le genre de personne qu'on ne remarque pas dans la rue, par exemple. Parce qu'elle est jolie, et parce qu'elle fait en sorte de se faire remarquer de manière presque naturelle. Pour commencer, Mathilde ressemble en tout point à une jeune fille comme tant d'autres. Oui, si vous la voyez vous ne pourrez pas hésiter sur son sexe sous prétexte d'un air androgyne qu'elle n'a pas. Tout d'abord, elle n'est pas bien grande. Ce n'est pas quelque chose qui la dérange, au contraire elle trouve que c'est bien plus pratique et 'normal' pour une fille d'être petite plutôt que très grande. A ses yeux ses un mètre soixante-deux sont parfaits, juste dans la moyenne et lui vont comme un gant ; elle ne s'imagine pas deux secondes mesurer près d'un mètre soixante-dix, voire même plus. Heureusement pour elle il y a fort à parier pour qu'elle ne prenne plus qu'un ou deux centimètre à présent, si elle vient encore à grandir. Une jeune fille petite donc, mais aussi toute fine : pour aller avec ses un mètre soixante deux, elle ne pèse pas plus de quarante-sept kilos. Poids plume qui se voit sur l'ensemble de son corps : des bras minces, des jambes fines mais pas squelettiques-ce qu'elle trouverait horrible, d'ailleurs-une taille relativement peu marquée dans l'ensemble, et peu de poitrine de même. S'il y a bien quelque chose qui pourrait la gêner dans son physique, ce sont d'ailleurs bien ces deux points là : ses hanches et sa poitrine. Pour autant Mathilde se trouve jolie au possible et si un détail chez elle la dérange elle s'arrange pour qu'il soit à sa convenance. Pour ses hanches, cela ne pose finalement pas de grave problème : c'est loin d'être choquant ou disgracieux, et elle porte de toute façon la plupart du temps des corsets pour marquer un peu plus sa taille. Mais comme elle le dirait, c'est simplement pour qu'elle soit 'un peu plus jolie' ; de son point de vue même sans elle le serait, simplement avec elle l'est plus. Pour sa poitrine enfin le problème est plus présent puisqu'elle est très, très plate. Plus que plate, même.XD Contrairement à ses hanches elle trouve beaucoup plus embêtant pour une jeune fille de n'avoir que très peu de poitrine : trop serait laid, mais trop peu n'est pas réellement mieux à ses yeux. Pour avoir plus de poitrine, pas de remède miracle : elle est comme elle est, il est sûr et certain qu'elle n'en aura jamais. Pour pallier ce 'léger détail', elle s'arrange simplement pour avoir l'air d'en avoir. Bien sûr cette technique a ses faiblesses, et elle n'a jamais l'air d'avoir une poitrine très imposante. Mais curieusement ça ne fait pas laid : son corps dans son ensemble a une certaine harmonie, c'est indéniable. Au fait, c'est un homme. Petite, mince, jolie ou mignonne seraient sans doute les mots que Mathilde utiliserait spontanément pour décrire son allure physique dans son ensemble. Parce que oui, elle sait qu'elle est jolie pour une majorité et elle aime autant se le rappeler qu'en jouer. D'un point de vue plus resserré, on ne peut pas dire que Mathilde n'ait pas eu de chance au jeu de la loterie génétique. Son visage est celui d'une demoiselle heureuse de vivre, lumineux et agréable à regarder. Ses traits sont nets, son visage peut-être un peu rond encore : de ce côté là, ça ne lui pose aucun problème. Ce visage un peu plus rond qu'ovale, ses grands yeux, son petit nez et son menton dans la continuité de son faciès contribuent à lui donner un air angélique et mignon, un peu petite fille encore peut-être. Un visage en tout les cas qui n'est pas laid, et encore une fois elle est consciente de cela. Même si elle a toujours vécu à Oria, sa peau est à peine mate ; elle n'est pas diaphane non plus, mais se situe plutôt dans un milieu à peu près juste entre les deux. Un grain de peau lisse, avec juste un grain de beauté sous l'œil gauche. La jeune Mathilde a donc de grands yeux, plutôt auburn que rouge, plutôt bordeaux que brun. Une couleur difficile à définir, hésitant constamment entre le brun et le rouge. Officiellement, disons qu'ils sont d'une teinte un peu particulière de brun. Pour autant la plupart du temps et si correctement éclairés, ils apparaissent bien plus rouge que marron. D'ailleurs la jeune fille préfère à dire qu'ils sont 'presque rouges' plutôt que marrons, qui est une couleur qu'elle déteste par-dessus toutes les autres. Ils sont grands et très expressifs et se prête facilement au jeu des émotions qu'ils peuvent véhiculer-qu'elles soient factices ou pas. Au-dessus de ses yeux, de fins sourcils blond. Blonds, tout comme ses longs cheveux : ils ne sont pas dorés, mais pas pâles non plus. Pour décrire exactement leur couleur, elle utilise donc simplement le mot 'blond'. Ce n'est ni plus ni moins que du blond, elle ne voit et n'a jamais vu comment leur donner un autre adjectifs. Mathilde a une frange irrégulière, très légèrement en forme de M : au-dessus de son nez la mèche est un peu plus longue, et elles sont de nouveaux plus longues près de ses oreilles. Elle laisse deux mèches de ses cheveux tomber devant ses oreilles, jusqu'aux clavicules : deux mèches plus courtes que le reste de sa chevelure, qui tombe au niveau de sa taille. Pour se coiffer, ce n'est pas bien compliqué : elle le fait toujours exactement de la même façon. A savoir qu'elle prend quelques mèches de ses cheveux et qu'elle en fait deux couettes de chaque côté de son crâne, laissant le reste de ses cheveux libres. Il est très rare qu'elle en change pour la simple et bonne raison qu'elle trouve que cette coiffure lui va à la perfection : pourquoi chercher plus loin, si celle-ci lui va alors elle n'en change pas. Pour ce qui est des vêtements, Mathilde est quelqu'un de tout de même assez compliqué. Elle ne met jamais que des robes ou des jupes, mais en tout cas uniquement des choses qu'elle aime ET dont elle sait qu'elles lui vont bien. Pour ce qui est de ce qu'elle met en bas-et de même pour les robes-ça ne remontera jamais plus haut qu'à mi-cuisse, et encore il est beaucoup plus fréquent de la voir porter des ensembles longs, tout simplement : mi-mollet ou même chevilles parfois, ça ne lui pose aucun problème. Elle ne juge pas que plus ce sera court, plus ce sera joli-et de toute façon elle ne peut tout simplement rien porter de trop court, évidemment. Rien de trop serré en bas, en revanche en haut ça lui pose moins de problèmes. Chemises, nœuds, manches larges ou serrées..., tout ça l'indiffère plus ou moins tant que c'est joli et qu'elle est à l'aise dedans. Rien de trop décolleté bien entendu, mais plus souvent des cols se fermant avec un nœud assorti au reste de la tenue. Pour les chaussures elle ne met que rarement des talons, mais préfère plutôt en général des chaussures plates du style ballerine, par exemple. Il lui arrive néanmoins de porter un minimum de talon, mais ce n'est jamais excessif. Chapeau, rubans, serre-tête, nœuds..., tout cela dépend de sa tenue et va et vient au gré de ses envies du moment. Pour les couleurs, tout dépend. Elle met en général du blanc, du bleu, du rose, mais aussi du rouge, du noir et certaines teintes de brun-pas de marron, du brun-ou du doré. Uniquement des couleurs qui vont ensemble, cela va de soit. Mathilde affectionne également certains déguisements : il n'est pas rare qu'elle décide de s'habiller en servante ou quoi que ce soit de ce genre, par exemple.
Description mentale
- Spoiler:
Mathilde est quelqu'un qui paraît simple à comprendre. Simple dans le sens où si vous la voyez, vous serez tenté de la juger et d'en faire un stéréotype. Jolie, peste, arrogante et insupportable. De ce genre là. Et en lui parlant par la suite, il est d'ailleurs fort probable que plusieurs des impressions que vous avez d'elle s'avèrent être vraies. Tout dépendra de vous, finalement : si elle décide qu'elle doit vous apprécier, ou si elle décide qu'elle n'a pas besoin de vous. Son caractère peut changer du tout au tout en un quart de secondes si elle le décide, et mieux vaut qu'elle vous apprécie. Le contraire peut vite devenir désagréable, voire insupportable. Pour commencer, Mathilde n'est pas une jeune fille gentille et tout ce qu'il y a de plus agréable. Elle ne l'a jamais été, ce n'est pas dans ses gênes, disons ; même s'il lui arrive d'être avenante et amicale, elle n'est malheureusement pas comme ça naturellement. Pour commencer elle est très suffisante : elle s'aime, se trouve bien. Voire carrément mieux que les autres, pour être claire. Elle met sa propre personne au-dessus des autres et pense réellement qu'elle vaut mieux que vous. Pour elle, il n'y a que très peu de personnes qui peuvent oser dire qu'elles valent mieux qu'elle : elle est jolie, intélligente, et en clair quoi que vous fassiez ça ne vaudra pas ce qu'elle fait elle. Ce n'est pas forcément que la jeune fille vous déteste, ni qu'elle vous considère comme un moins que rien : c'est juste elle qu'elle met sur un piedestale. Et autant dire que si vous la dépréciez ou que vous avez l'air de penser que vous êtes plus jolie, intélligente ou intéréssante qu'elle elle ne vous aimera pas. Mais alors pas du tout. Elle a l'habitude de parler d'elle-même plus que des autres, et n'aime pas avoir à discourir sur son interlocuteur, qu'elle trouvera de toute façon sans intérêt. Pour autant même si elle vous déteste, il est possible que vous ne le remarquiez pas tout de suite : se montrer hypocrite est un exercice auquel elle est habituée et la comédie un art dans lequel elle excelle. Elle sait comment avoir ce qu'elle désire, et en général elle l'a. Si Mathilde vous déteste et qu'elle ne voit pas l'intérêt de vous le cacher, alors elle va se montrer ouvertement méchante et blessante envers vous. Elle va chercher vos points faibles, ce qui peut vous faire le plus de mal, et va appuyer dessus tant qu'elle pourra. Et si en revanche quelqu'un qu'elle apprécie ou qu'elle dit apprécier approche, elle va se mettre à vous sourire et va se montrer on ne peut plus gentille. Et si vous dites quoi que ce soit ou vous montrez naturellement méchante envers elle comme elle l'aura fait précédemment, elle ouvrira de grands yeux et fera mine de ne pas comprendre ce qui vous prend. Voire elle pleurera : les larmes de crocodiles, elle connait par coeur, en use et en abuse. Envers les garçons et les personnes un peu sensibles, qui l'aiment bien, elle est sûre et certaine que ça marchera. Une jeune fille qui pleure laisse rarement qui que ce soit indifférent. Et ça, elle le sait. Si Mathilde est hypocrite et suffisante, il lui arrive aussi d'apprécier réellement certaines personne. Si elle vous apprécie, vous ne le remarquerez pourtant pas forcément : elle se montre souvent aussi méchante ou peste avec les personnes qu'elle apprécie et celle qu'elle déteste. Pourquoi? C'est bien simple, elle a du mal à montrer son affection envers qui que ce soit. Elle ne connait plus ou moins que cette façon d'agir avec qui que ce soit, et donc elle ne cherche pas à le faire autrement. Mentir aussi est un exercice auquel elle s'adonne régulièrement, et s'il lui arrive de laisser passer certaines choses elle est assez douée tout de même. Non pas qu'elle apprécie particulièrement, juste que ça va avec l'hypocrisie dont elle fait preuve. Elle ne cherche pas à être appréciée de tout le monde, et elle répètera toujours haut et fort qu'elle n'a pas besoin de l'affection de qui que ce soit d'autre que des personnes honnêtes et honorables, à savoir pas vous à l'évidence. Elle se suffit à elle-même, en quelque sorte. S'il y a quelque chose d'autre qu'il faut savoir à propos de Mathilde, c'est qu'elle s'aime comme elle est. Avec ses longs cheveux blonds, avec ses jolies robes et ses sourires innocents à tout va. Elle ne se sent bien que comme ça, et se considère comme étant tout à fait normale-ou du moins aimerait-elle qu'on pense à elle comme ça. Mathilde est Mathilde, et elle se considère réellement comme une fille, même si ce n'est pas le cas. Pour ce qui est du reste, ce n'est pas quelqu'un de facile à vivre. Même si vous êtes ami avec elle elle aura tendance à vous dire des méchancetés, et encore une fois trouvera normal de dire qu'elle vaut mieux que vous. Elle a un mal fou à garder les secrets, et pour être tout à fait claire mieux vaut ne pas les lui confier. Elle sait profiter des situations et jouer de son charme ou de son apparente candeur pour obtenir ce qu'elle veut, et plus elle en saura sur vous plus ce sera chose aisée. Bien sûr elle n'ira pas répéter vos secrets dès que vous lui en dites un, mais elle ne l'oubliera pas. Elle le gardera en mémoire et saura s'en resservir le moment voulu. Tout comme vos erreurs, ou les dettes que vous pourriez lui devoir : tout ça reste stoqué dans son esprit, bien au chaud en attendant de pouvoir servir à quelque chose. Pour un peu elle pourrait faire des dossiers des personnes qu'elle connaît, au final. La jeune fille n'est pas quelqu'un de lunatique, ni de particulièrement fragile. Elle est forte, et sait ce qu'elle veut et attend de la vie. Elle est facile à énerver pour la simple et bonne raison que ses points faibles sont si évidents qu'à peu près n'importe qui réussirait à taper dessus, même sans le vouloir. Alors oui, elle s'énerve régulièrement. Mais de manière tout-à-fait différente suivant qui vous êtes pour elle. Si vous êtes quelqu'un devant qui elle joue la comédie, elle se contentera de pleurer. Pleurer, c'est simple et éfficace. Si elle ne joue nullement la comédie et qu'elle vous a déjà fait clairement comprendre qu'elle vous déteste, elle va tout bonnement vous rebalancer vos piques à la figure, sans autre forme de procès. Et si vous savez tapez là où il faut, elle met un point d'honneur à faire de même. Si Mathilde vous déteste mais qu'il y a quelqu'un d'autre près de vous qui l'empêche d'être piquante à sa guise, elle se contentera soit de pleurer et de faire semblant de ne pas comprendre, soit de ne pas répondre et de prendre l'autre à témoin quant-à votre méchanceté non fondée. Elle ne tient pas à passer pour quelqu'un de méchant et d'hypocrite auprès de tout le monde, il y a bien certaines personnes dont elle préfère qu'elles croient que c'est une jeune fille gentille, bien élevée et tout ce qu'il y a de plus polie et serviable. Jouer la comédie, c'est un peu son point fort. Elle sait s'attirer la sympathie, la pitié ou même la colère des gens quand elle le veut, si elle le veut. Et si elle peut paraître agaçante et crispante à souhait, elle continue. L'idée que des tas de personnes la déteste ne semble pas même la déranger : ils sont jaloux, rien de plus. Elle le dit très souvent, voir sans arrêt-et ça aussi, ça peut vite donner envie à qui que ce soit de lui abattre quelque chose sur le crâne. Mais elle, elle n'est pas plus violente que ça. Frapper quelqu'un, non : ça ne sert pas à grand chose. A moins bien sûr que vous ne l'ayez vraiment trop énervée et qu'elle n'en puisse plus, mais il faudrait vraiment s'acharner et le vouloir, pour ça. De même si vous touchez un point vraiment sensible, ou qu'elle tient à vous et que vous semblez la détester, son air semblera différent de celui qu'elle adopte autrement. Si elle est vraiment triste elle fait mine de s'énerver, et vous crie que vous êtes stupide avant de partir. Elle a beau être quelqu'un de terriblement fière et suffisante, elle se sent tout de même parfois un peu seule et ça s'en ressent de temps en temps. Mathilde et l'amour, c'est quelque chose d'assez particulier pour plusieurs raisons évidentes. La première bien sûr est son caractère en lui-même : elle est difficile, suffisante, agaçante et attend beaucoup de ses proches. Son physique lui ne pose pas de problème : elle est plutôt jolie et sait s'habiller, se coiffer et se tenir de manière à l'être plus encore. Si ce n'était que ça, elle pourrait être avec de nombreux garçons, finalement. Mais il est clair qu'un quelconque amant devrait être doté d'une grande patience, et ce n'est pas donné à tout le monde. La jeune fille est capricieuse, et il ne faut surtout pas confondre petit-ami et serviteur : être avec quelqu'un qui fait tout ce qu'elle veut quand elle le veut nelui pose pas de problème, mais elle ne considère pas ça comme une relation à proprement parler. On pourrait croire qu'elle ne fait que jouer avec les sentiments des autres et qu'elle n'a pas de coeurs, mais c'est loin d'être vrai. Elle ressent des choses, comme toute personne dans ce monde, et peut très bien tomber amoureuse. Sauf qu'une fois encore, il faut distinguer le 'je t'aime trop' du 'je te déteste', qui se ressemblent parfois à s'y méprendre. S'engager ou être trop proche de quelqu'un ne lui fait pas peur à proprement parler, mais elle craint que si elle ne se montre pas hypocrite, l'autre ne l'appréciera pas forcément. Et à plus forte raison même si l'autre l'aime tout de même : puisque bien sûr il y a un léger détail chez elle dont elle est sûr qu'il ne pourrait l'ignorer. Et ledit léger détail, elle en est sûre, ne paraîtrait pas aussi léger à l'autre qu'il ne l'est pour elle. En résumé c'est une jeune fille hypocrite, qui peut paraître blessante et méchante autant qu'elle peut avoir l'air gentille et affectueuse. Mathilde sait jouer des situations et sait tourner les choses en sa faveur, quitte à mentir ou à déformer légèrement la réalité. Si son but est de vous faire du mal, il faut craindre qu'elle y arrive ; et si en revanche elle dit vous apprécier, encore faut-il savoir si c'est vrai ou si c'est juste parce que ça l'arrange.
Histoire
- Spoiler:
Mathilde est née durant le mois de Juin, un jour où il faisait très chaud. Ses parents étaient deux personnes issues d'un milieu social assez aisé, sans pour autant être bourgeois : une famille riche, sans aucun soucis financier. Encore jeunes à l'époque, les deux parents de la petite fille avaient à peu près tout ce qu'ils voulaient dans leur vie, sauf un enfant. Au début le père ne voulait pas d'enfant, jugeant que cela nuirait à leur vie et à leur couple : mais finalement il se laissa convaincre par sa femme. Et on peut dire qu'ils n'eurent pas beaucoup de chance. Ils essayèrent bien d'en avoir un durant plusieurs années, mais rien à faire. Pas le moindre bébé à l'horizon. Il leur fallut attendre plus de six ans après leur décision pour qu'enfin ils réussissent à avoir un enfant. Cette grossesse avait été tant attendue qu'ils en furent comblés, bien sûr, et plus encore quand ils apprirent qu'ils allaient avoir non pas un, mais deux enfants. Ils savaient que ce serait sans doute les seuls qu'ils auraient, alors avant même que les faux-jumeaux ne soient nés ils avaient décidés de bien des choses les concernant, comme beaucoup de parents attendant avec impatience la naissance de leurs enfants. Et Mathilde et Matthew naquirent donc un peu avant le début de l'été, sans aucun problème : tout se passa très bien, aucun des enfants n'avait de soucis quelconque, ils étaient tout deux en parfaite santé. Une fille et un garçon. En clair tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, et si l'idée d'avoir deux enfants d'un seul coup avait un peu effrayé le père au début, il se dit bien vite qu'ainsi ils ne seraient jamais seuls ; et puis ils avaient de quoi payer de quoi nourrir et éduquer deux enfants, ça ne posait aucun problème. La petite Mathilde et le petit Matthew grandirent donc dans un cadre serein, bien que sans doute trop gâtés par leur parents : enfants uniques, seul petit garçon et seule petite fille, ils étaient choyés comme tout enfant de ce genre de cas se devait de l'être. Dès leur plus jeune âge ils furent très proches, et ne se quittaient que rarement : la sœur était certes plus gentille que le frère, qui déjà avait un fort caractère, mais ils s'entendaient pour le mieux pour autant. Deux petits bouts énergiques et pleins de vies, qui donnaient bien du fil à retordre à leur parents. Pour sûr, la maison fut soudain bien plus animée qu'auparavant. Mais bien vite, la situation devint plus compliquée. Les faux-jumeaux ont vite compris que leur étonnante ressemblance pouvait leur servir, et ce dès leur plus jeune âge : ainsi s'amusaient-ils à s'habiller de la même façon, juste pour voir qui saurait reconnaître qui était qui. Au début leurs parents trouvèrent cela amusant, et aimaient les habiller de manière accordée ; mais bien vite ils se rendirent compte que ce n'était pas une idée grandiose. En effet si au début les deux enfants s'amusaient à ce qu'on les confonde, bientôt cette étrange manie devint plus..., embêtante. Si vers l'âge de huit ans ils commencèrent à trouver inquiétant que leurs enfants aillent tout deux à l'école avec la même robe, ou que les deux portent le même pantalon et la même chemise, ça n'alla guère en s'arrangeant. Oh, ils furent bien sûr ravis de voir que leurs enfants avaient décidés d'enfin s'habiller correctement, l'un avec une jolie robe et un nœud, et l'autre avec une chemise et un pantalon, mais ils auraient préféré que leurs tenues respectives aillent avec eux. Mathilde semblait désespérément vouloir porter une tenue masculine, et Matthew semblait trouver les robes de sa soeur tout à fait à son goût. Ils essayèrent bien de leur expliquer que c'était une mauvaise idée et qu'ils devaient s'habiller correctement, mais rien n'y fit. Au début ils les forcèrent à s'habiller correctement, mettant des robes à Mathilde et des pantalons à Matthew ; il était aisé de les reconnaître puisqu'à l'époque Mathilde avait les cheveux très longs, et Matthew les avait encore courts. Mais arrivé à onze ans, ils les avaient tout deux aux épaules et les empêcher de s'habiller comme bon leur semblait devenait assez difficile. Cela leur créa bien sûr des problèmes à l'école, principalement auprès de leurs professeurs ; ils allaient au début dans la même école, mais ils les forcèrent bientôt à aller chacun dans une école différente. Malheureusement, ça ne changea rien au problème. La seule chose qu'ils obtinrent fut que Mathilde alla dans l'école de Matthew, et Matthew dans celle de Mathilde. Mathilde allait aux cours de combat de Matthew, et Matthew prenait des cours de Danse à la place de Mathilde. Et si eux arrivaient parfaitement à reconnaître leurs enfants, les professeurs et même leurs camarades eux n'y voyaient absolument rien. Pour eux Mathilde était Matthew, et Matthew était Mathilde. Et au fil des ans, les parents des deux enfants commencèrent à baisser les bras, au fur et à mesure. Au début ils pensèrent que ce n'était là qu'un caprice de leurs enfants, qu'ils voulaient juste faire leur petite rébellion bien à eux, dans leur coin. Ils pensèrent aussi à un moment donné que c'était de leur faute, parce qu'ils ne les avaient pas assez différenciés l'un de l'autre : ils pensèrent que peut-être c'était leur manière à eux de dire que personne n'était capable de dire qui était qui, et que ça les rendait triste. Mais à les voir à table, Mathilde avec une casquette et une chemise et Matthew avec un nœud et une robe, ils durent bien se rendre à l'évidence : le problème était légèrement plus grave que ça. Arrivé à leur douze ans, le problème persistait. Et si pour le reste du monde ça n'avait rien d'étrange, Mr et Mme Leylani trouvaient désespérément étrange de voir leur fils brosser ses cheveux devant la glace en prenant une petite voix, ou leur fille aller se battre ou crapahuter de ci de là et revenir complètement trempée. Oui, en fait il ne semblait y avoir de problème que pour eux, puisque leurs enfants eux-même semblaient se trouver parfaits comme ça. Et quand ils se promenaient dans la rue, c'était Matthew qui avait des jolis souliers et une ombrelle, et c'était Mathilde qui sautait dans les flaques d'eau. Et s'ils croisaient quelqu'un qu'ils connaissaient, ils n'avaient même pas à dire quoi que ce soit : ils saluaient la petite Mathilde et le petit Matthew sans risquer de se tromper, et passaient leur chemin. Que pouvaient dire leurs parents? Non, c'est l'inverse? Bien sûr que non, alors ils se taisaient. Ils essayèrent bien de les forcer à s'habiller comme ils le devaient, dirent à Matthew de se couper les cheveux et à Mathilde d'arrêter de se les couper, mais rien n'y fit. Ils étaient têtus comme des mûles, et répétaient à qui voulaient l'entendre qu'ils étaient ce à quoi ils ressemblaient maintenant, pas autre chose. Ils se rendirent bien compte au fil du temps que l'un se trouvait réellement mieux en fille et l'autre réellement mieux en garçon, mais ça ne leur plaisait pas le moins du monde. C'était bizarre, anormal. Et ils furent encore plus atterrés quand leurs enfants se mirent à répondre au nom de l'autre. Parce que si au début il était bien sûr étrange de parler à Matthew en regardant ce qui devrait être le sosie de Mathilde et de parler à Mathilde en croyant voir Matthew, ce fut pire ensuite. Puisque si pour les autres il était déjà habituel de les appeller ainsi, leurs parents trouvèrent cela troublant. Eux trouvaient cela tout à fait normal de même : Mathilde se sentait garçon et Matthew fille, donc Matthew fut Mathilde et Mathilde Matthew. Ils se sentaient bien ainsi, l'un avec ses robes et l'autre avec ses pantalons. Plus que ça, Mathilde aimait être une fille et Matthew aimait être un homme ; et très vite ils ne répondirent plus qu'au nom de l'autre. Leurs parents décidèrent au début de continuer de les appeller par les prénoms qu'ils leur avaient donné à la naissance, mais ils finirent par capituler. A voir leur fils changer sa voix à longueur de temps et leur fille aller se promener avec ses amis, ils baissèrent les bras. A quatorze ans, il était utopique d’espérer que ce n'était qu'un passage, qu'une étape de leur vie, quelque chose qui allait leur passer ; et ils en furent malheureusement totalement convaincus quand Mathilde commença à sortir avec des garçons, et que Matthew sembla commencer à s’intéresser à la gente féminine. Il était clair qu'ils ne changeraient plus, et aujourd'hui encore ils continuent ainsi : ils sont d'ailleurs les seuls aux courants, eux et leurs parents. Il y a bien sûr quelques rares exceptions au courant, comme quelques amis très proches de Matthew, mais presque personne. D'ailleurs si quelqu'un venait à être au courant, il est probable que Mathilde ne s'assure de son silence d'une manière ou d'une autre-sans le tuer, cela va de soit. C'est un handicap bien sûr dans leur vie de tout les jours dans une certaine mesure, et plus encore dans une quelconque vie amoureuse : si quelqu'un tombait amoureux d'eux, ils seraient amoureux de la fille qu'est Mathilde, et du garçon qu'est Matthew. Et même s'ils se sentent normaux ainsi, il n'empêche que le fait est que ce n'est pas le cas.
Ce qui à l'évidence ne les empêche pas de continuer, aujourd’hui encore ils ressemblent à s'y méprendre à ce qu'ils voudraient être.
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Dernière édition par Mathilde Leylani le Jeu 21 Jan - 21:15, édité 10 fois |
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n°11 ▬ Sous les dentelles et les tissus Mes courbes se suggèrent une fois mise à nue.
Septembre 1313 « Mathilde ! Matthew ! Votre tante est arrivée, venez lui dire bonjour ! » Aussitôt que la voix de sa mère eut retentit à ses oreilles, le petit garçon cessa de brosser les cheveux de sa sœur. Il y avait dans ses gestes pourtant précieux tout un sentiment d'urgence et d'empressement que la fillette assise au sol, trop préoccupée par la cape qu'elle essayait d'enfiler à sa poupée, ne partageait clairement pas : c'était tout juste si elle semblait décidée à descendre un jour. Avec eux, c'était toujours la même chose. Matthew, dressé sur la pointe des pieds, observait son reflet sous tous les angles – tandis que Mathilde, jusqu'au dernier moment, persistait à faire la sourde oreille. S'il avait fallu jouer au jeu des sept erreurs, c'en aurait été une. Les tempéraments des enfants étaient sur ce point aussi différents que le soleil et la pluie. On les distingue aisément sur de petits détails, croyez moi. Sauf que personne ne croyait Maëva. « Les enfants ! » Une pointe d'impatience résonna entre les murs. Elle commençait à se fâcher. Sentant le danger, Mathilde se releva d'un bond et saisit la main de son frère. Comme il insistait pour vérifier son nœud et sa queue de cheval, elle dut le tirer hors de la chambre bon gré mal gré ; une fois arrivé dans les escaliers, ce fut pourtant lui qui passa devant. Après tout, comme il se plaisait à le répéter en cas de litige, c'était lui l'aîné. Il ne comprenait pas très bien ce que ça impliquait, l'oubliait régulièrement quand on lui demandait de montrer l'exemple et se moquait royalement de ces histoires de commerce et de succession – mais enfin il était l'aîné quand même et, à priori, ça lui donnait le droit de passer en premier. Mathilde, complaisante, ne disait généralement rien. Ce n'était pas un problème qui lui tenait trop à cœur. Pour l'instant. Paume contre paume, leurs petits doigts serrés sur ceux de l'autre avec autant de fermeté que de douceur, les deux enfants s'arrêtèrent à deux mètres des femmes debout dans l'entrée. Près d'elle, une petite fille aux boucles soignées leur adressa un signe de tête poli : figés sur des sourires qui n'auraient guère trompé que les adultes, les jumeaux et leur cousine échangèrent un regard mauvais. S'il avait dû y avoir une raison à la réticence opiniâtre de Mathilde lorsqu'il s'agissait de descendre voir son oncle ou sa tante, c'eut été celle-ci. Rachelle et elle se détestaient ; Matthew, lui, semblait en tant que garçon implicitement exclu de ces rivalités féminines. Pas qu'il s'en plaigne vraiment. Les robes de la fillette étaient vraiment laides, et ses cheveux bien moins doux que les siens de toute façon. La compétition n'aurait pas été très juste pour sa pauvre cousine. Avec une retenue qu'il jugea plaisante, leur tante vint déposer un petit baiser sur leurs fronts. « Comme ils sont adorables ! C'est incroyable comme ils grandissent vite à cet âge-là, s'exclama-t-elle en posant une main gantée sur la tête de sa propre fille. Quel âge avez-vous, déjà ? -Six ans ! » Comme souvent, les voix des enfants se mélangèrent à s'en confondre. Personne ne croyait Denis et Maëva, non. Parce qu'en saluant les jumeaux, l'on posait les yeux sur deux visages à la forme étonnement similaire, avec le même sourire, le même regard franc et foncé, les même jolis cheveux blonds, ni trop courts pour une fille ni trop longs pour un garçon, sagement regroupés en queue de cheval élégante ; parce que, hormis en jetant un coup d’œil discret à leur tenue, la large majorité était incapable de les distinguer l'un de l'autre. Ils ne savaient tout simplement pas faire la différence. C'en était d'autant plus marquant que cette ressemblance frappante n'avait pas lieu d'être, ou du moins pas à ce point – car après tout, n'était-ce pas là le privilège des vrais jumeaux ? Cet effet miroir, androgyne et curieux, leur avait valu bien des regards dérobés. Et ça, main dans la main, amusés de cette attention que captivaient leurs silhouettes identiques au mépris des genres, Mathilde et Matthew l'avaient parfaitement compris. « Viens, nous allons passer au salon. Denis devrait nous rejoindre, et... Oh, les enfants – vous voulez bien aller jouer avec votre cousine à l'étage ? » Trois jolis sourires répondirent par l'affirmative. L'étreinte de leurs mains, entre eux, se raffermit sensiblement : en réponse, Matthew adressa un sourire hypocrite à Rachelle. Sa sœur, à sa gauche, fit exactement la même chose sans s'en rendre compte. Ensembles, ils attiraient deux fois plus de regards. Ensembles, ils étaient presque quelqu'un d'autre. Ces doigts entrelacés leur permettait quelque chose que la solitude leur ôtait systématiquement : parce qu'à tant se ressembler, ils pouvaient presque se dédoubler quand bon leur semblait. « C'est vraiment incroyable, Maëva, ils se ressemblent tellement... Je t'assure – si Mathilde mettait un pantalon, je crois bien que je les appellerais tout les deux Matthew ! » On est curieux, à six ans. Rachelle, pincée, les regarda échanger un regard brillant sans chercher à comprendre. 'Ce qui se passe dans la tête des jumeaux, ça reste dans la tête des jumeaux.'
« Tenez, Matthew. -Merci beaucoup, Matthew. » La petite tasse blanche nervurée d'or changea de mains avec mille précautions maniérées : quand ils eurent chacun une hanse coincée entre les doigts, les deux enfants portèrent doucement le faux-thé à leurs lèvres. La servante avait proposé de leur en faire un vrai, mais ils lui avaient assuré ne pas avoir soif ; Matthew, toujours très soigné, avait par ailleurs ajouté qu'il ne tenait pas à salir sa chemise – ce à quoi Matthew avait acquiescé parce que, pour une fois, sa tenue lui plaisait beaucoup. C'était à peu près à ce moment-là que la pauvre jeune femme avait dû décider de repartir faire le ménage. La fatigue faisait souvent voir double, dans cette famille. Ce jour-là en particulier. D'un même mouvement, les garçons croisèrent leurs cheville sous la table ; levèrent leurs mains en miroir pour remettre leurs cheveux en place ; firent, un peu plus brusquement cette fois, tourner leurs tasses contre leurs paumes. Il n'aurait plus suffit que d'une vitre entre eux pour faire croire à un effet d'optique. Peut-être en était-ce vraiment un, tout compte fait. Leur père, assis à l'autre bout de la table, calqua inconsciemment son mouvement sur les leurs lorsqu'ils burent une nouvelle gorgée d'air. Le bruit d'une porte qu'on claque lui arracha une grimace. Son café avait refroidi. « Chéri ! Mais où es-tu passé, encore – -Ici, répondit distraitement le trentenaire en agitant sa main libre en direction de la silhouette furibonde dans le couloir. Chuuuut, attends. -Chut ? Comment ça, 'chut' – nous avons de sérieux problèmes en ce moment, il faut absolument que ce soit fini au plus vite et toi tu... » Denis ne l'écoutait déjà plus : vexée au possible, la jeune femme fit claquer ses talons jusqu'à la table en bois. Ses nerfs fragiles, rudement mis à l'épreuve depuis son mariage, l'avaient rendue excessivement irritable face aux imprévus. Tout devait être à sa place. Plié dans le bon sens. Fait dans les délais. Un peu de poussière ou d'eau renversée de temps en temps ne la dérangeait pas, mais il y avait des limites très nettes à sa patience et sa tolérance – or elle détestait par-dessus tout être ignorée ou abandonnée par son époux sous prétexte que lui avait déjà fait sa part du travail. S'y prendre à la dernière minute n'était peut-être pas la meilleure technique, mais elle n'arrivait pas à faire autrement. Son esprit devait être réglé comme ça, qu'y pouvait-elle ? Le stress lui collait à la peau et, vraiment, cette famille ne l'aidait pas. Une main sur le plateau en bois foncé, sourcils froncés, elle adressa une prière à Dieu. Ce monde allait la rendre dingue. « Que... ? -Ça vient de me frapper, mais... » Visiblement passionné, Denis s'efforça de finir sa tasse. « Avec leurs mains et leur grain de beauté, face à face, on dirait vraiment des reflets ! -Qu'est-ce que tu racontes ? souffla Maëva en passant des doigts exaspérés devant ses yeux. Ce sont tes enfants, pas de petits écureuils – Mathilde, pourquoi es-tu habillée comme ça ? » D'ordinaire, lorsqu'ils s'enroulaient dans des draps ou se déguisaient pour jouer à « qui est qui », ils arrêtaient aussitôt qu'elle avait mis le bon prénom sur le bon visage ; pourtant, aussi sûre soit-elle d'avoir croisé le regard de sa petite fille, cette dernière se contenta d'échanger une coup d’œil intrigué avec son frère. Ils n'avaient pas l'air prêts à cesser leur petit manège. Malheureusement pour eux, maman n'était pas d'humeur à ça. « Non non, moi c'est Matthew ! Mat-thew. Tu vois bien, quand même, j'ai un pantalon. -Matthew rien du tout, oui ! Tu t'appelles Mathilde et tu vas aller enfiler une robe sur le champ, jeune fille. -Je m'appelle Matthew ! -Ça se voit quand même ! -Matthew, ne t'y mets pas ! -Chérie, chérie. » Les visages outrés des deux enfants avaient commencé à lancer des éclairs en direction de leur mère. Denis n'aimait pas s'interposer ou prendre trop clairement partie, mais il détestait également entendre tout le monde hurler – surtout pour des caprices d'enfant et des nerfs en pelote. Ça arrivait trop souvent, ces derniers temps, et il était à peu près sûr que leurs quelques soucis professionnels n'y étaient pas pour rien ; Mathilde et Matthew n'avaient pas soudainement pu devenir plus insupportable qu'avant. Ils avaient toujours été plus ou moins difficiles à gérer, depuis qu'ils marchaient sur leurs deux pieds. Ils avaient eu le temps de s'y habituer. Conciliant, il se redressa et massa gentiment les épaules de son épouse. « Ils ne font rien de mal, inutile de t'énerver comme ça. Ce n'est pas très différent d'un déguisement, hm ? » Malgré sa bouche invariablement serrée en ligne droite, la jeune femme se détendit peu à peu. Silencieux, les jumeaux observèrent son expression s'adoucir. Leur père avait un don évident pour ce qui était de l'apaiser, tant qu'il n'était pas la cause de sa colère ; selon eux, il s'agissait d'une technique secrète que l'on vous apprenait juste avant le mariage pour être sûr que vous pourriez gérer toutes les situations. Un joker à sortir en cas de crise. En tout cas, ça marchait drôlement bien. D'un simple regard, ils adressèrent des applaudissements admiratifs à leur sauveur. « Oui. Oui, tu as raison, soupira-t-elle en posant sa main sur la sienne. Mais vous ne sortez pas comme ça, c'est bien compris ? Je n'ose même pas imaginer ce que les voisins penseraient en voyant qu'on a deux fils... » Les enfants poussèrent un glapissement contrarié. « Mais ! -Il n'y a pas de mais, coupa doucement Denis. Votre mère a raison, ce n'est pas une tenue correcte pour se promener. -Maiiiiis – -Tcht. » Sourire aux lèvres, il pinça le nez de sa fille. « Restez sage, nous avons encore un peu de travail. N'embêtez pas trop Theresa, d'accord ? » Épaules affaissées, les deux Matthew poussèrent tour à tour des soupirs insatisfaits. La joue de l'un vint heurter la table avec ce que l'autre qualifia aussitôt d'un manque total d'élégance – mais, déjà, papa et maman étaient repartis dans le bureau du fond. Le silence, comme un voile, retomba sur leurs têtes blondes. Sans personne à impressionner ni public à divertir, ça ne valait plus grand chose. Ils se connaissaient, eux. Ils savaient qui était qui, eux. Ça ne les perturbait pas ; ce n'était pas un jeu fait pour juste deux. Pour la première fois, une sourde incertitude noua les intestins de Matthew. Ce n'était pas un jeu fait juste pour deux. Non ?« Pffffff... C'est nul, si on peut pas sortir ! » Quelque chose, dans l'attitude de sa sœur, lui coupa toute récidive. Aucune pique ne lui vint ; aucune réplique cinglante, aucune insulte – rien. Juste ce même sentiment de malaise persistant, dans sa main gauche vide, qui lui criait de jouer encore un peu. Juste un tout petit peu. Avec toute la grâce dont il était capable, l'enfant dénoua sa queue de cheval. « Dis, tu me prêtes ta robe rose ? »
Juillet 1315 Leur gémellité, ainsi que leur père l'avait si souvent répété, venait de son côté de la famille. Celui de Maëva, lui, n'avait de particulier que sa tendance à ne jamais mettre de petits garçons au monde qui survivent plus de quelques années : elle et Laora se souvenaient à peine des frères qu'elles avaient perdus. Rachelle également resterait fille unique, à moins d'un miracle. Les femmes Alika n'étaient guère fertiles – et c'était quelque chose dont, semblait-il, les parents des deux jeunes dames s'étaient toujours attristés. Matthew, de ce fait, semblait voué à rester le seul garçon que ses grands-parents maternels puissent serrer dans leurs bras. A cause de cela, ils avaient tendance à beaucoup trop gâter les jumeaux : préférer l'un à l'autre leur aurait semblé grossièrement inconvenant. Quitte à en choyer le premier, autant choyer la seconde. Inutile d'expliquer pourquoi ces deux charmants enfants les adoraient. Cette sale manie de tout faire par deux, donc, venait de leur famille paternelle. Les frères cadets de Denis étaient aussi jumeaux que l'on puisse l'être : pour couronner le tout, la femme de l'un d'eux avait également accouché de jumeaux deux ans avant la naissance de Mathilde et Matthew. Voir des visage en double était dans cette maison une particularité dont personne ne se formalisait plus. L'habitude aidant, on oubliait de s'en étonner. Ce jour-là, fort comme toujours de la proximité entre leurs demeures respectives, leurs oncles avaient été conviés à passer la soirée chez eux ; et quoi qu'eux et leur famille étaient bien plus proche des Leylani qu'auraient pu l'être même des amis de longue date, cela n'empêcha pas la maîtresse de maison de tout revérifier quinze fois en pestant contre le moindre faux-pli sur la nappe. Madame ne supportait pas les accrocs. Mais ça aussi, personne ne s'en formalisait plus. Doigts crispés sur sa belle robe crème, faisant de son mieux pour ne pas s'arracher quelque cheveux, la jeune femme poussa un gémissement de désespoir. Pour la énième fois en dix minutes, elle frôlait la crise de nerfs. « Mais papa a dit qu'on pouvait ! -Oh mais dites moi que je rêve – DENIS ! -... Je me suis dit que si tu ne remarquais rien, tu passerais peut-être une bonne soirée ; écoute, ne crie pas, mes frères vont bientôt arriver et je n'ai aucune envie que tout le voisinage t'entende. -Denis, tu... Oh Seigneur – allez vous changer immédiat- » Deux coups nets furent frappés à la porte. Maëva, blême, passa une main nerveuse sur sa robe parfaitement lisse ; déjà, Monsieur ouvrait à leurs invités. Plus rapides que des chats venant de faire tomber un vase hors de prix, les jumeaux se faufilèrent à leurs places. Ça n'empêcha peut-être pas leur mère de leur lancer un regard meurtrier, mais ils se savaient hors de danger – du moins pour le reste de la soirée. Elle n'aurait jamais abordé un sujet gênant ou honteux en public. Maintenant que tout le monde était là et s'installait progressivement autour de la table, une seule et unique solution s'offrait à elle. A savoir, jouer le jeu des enfants. « Bonjour, Mathilde ! » Lorsqu'elle entendit la petite brune complimenter sa cousine sur le joli nœud qui ornait sa coiffure, Maëva serra les poings à presque en abîmer ses gants. Pourtant, jamais sa fille n'avait eu l'air si distinguée et délicate qu'au moment où elle éclata d'un rire cristallin, une main devant ses lèvres ourlées d'un sourire presque timide ; il n'y avait vraiment pas de quoi avoir honte de son enfant, bien au contraire. Elle était plus irréprochable que jamais. Presque trop. Mais ça, personne ne le lui fit remarquer. Personne ne s'en soucia, ni ne sembla trouver son attitude suffisamment différente de l'accoutumée pour soupçonner la moindre supercherie. Alors que c'était son fils, un sourire ravissant au visage, qui jouait le rôle de la petite fille modèle pendant que sa sœur s'appliquait à ne pas avoir l'air trop brusque dans sa chemise bleue. Son fils, en robe. Sa fille, en pantalon. Et personne ne voyait rien.
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