Salomé Van Kardell villageoise
Messages : 16 Inscrit depuis le : 03/05/2010 Age : 33 Localisation : Dans la forêt.
Feuille de personnage Nom/prénom: Van Kardell Salomé. Arme: Un sabre. fonction: Aide dans un orphelinat.
| Sujet: VAN KARDELL Salomé {V.1} Lun 3 Mai - 1:48 | |
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"Win or lose, it's hard to smile ; resist, resist, it's from yourself you have to hide"
| Identité ; veuillez signez au bas de la page ▬ nom : Van Kardell. ▬ prénom : Salomé, ... ▬ âge : 19 ans. { jj/mm/1303 } ▬ race : Humaine, Antarr. ▬ pays : Sal'ahë. ▬ emploi : Noble, elle a fuit la demeure familiale pour aller vivre à Sal'ahë, où elle avait trouvé un travail consistant à aider une professeur enseignant à de jeunes enfants issus de familles assez aisées. Elle aide maintenant dans un Orphelinat, où elle ramène à peu près tout les enfants perdus qu'elle trouve. ▬ lieu de résidence : Elle réside à Kyranarr. ▬ arme : Salomé possède un sabre, acheté plus à des fins défensives qu'autre chose. Elle sait s'en servir, quoi que de façon sommaire, et le garde sur elle lorsqu'elle doit s'aventurer un peu loin. ▬ aime : Jouer à la poupée. ▬ déteste : Qu'on touche à sa poupée. ▬ amis : Loann. ▬ ennemis : Loann. ▬ famille : Loann. Mlle Salomé Van Kardell |
Compléments ; fouillez les dossiers ▬ sexualité : Objetsexuelle. ▬ passe-temps : Jouer à la poupée. ▬ signe du zodiaque : Lion. ▬ religion : Melfiiste. ▬ expression favorite : "CA VA DONNER" ▬ photogénique : Likeaboss bitches. ▬ allergies : Aux roses. ▬ plat préféré : Les tartes aux myrtilles. ▬ plat le moins aimé : Tamer. ▬ couleur préférée : Le crème. ▬ couleur la moins aimée : Le gris. ▬ sait chanter : Oui ; elle pourrait même se vanter d'avoir une jolie voix. ▬ danse favorite : Le saut à cloche-pied. ▬ prénoms préférés : Loann et Mélanie. ▬ sports préférés : ... La danse, si c'en est un. ▬ aime le thé : Le thé ne la dérange pas, mais elle n'aime pas particulièrement cela pour autant. ▬ aime le café : Là encore, pas particulièrement. ▬ animal préféré : Les écureuils. ▬ parfum favori : Le muguet. ▬ plus grandes peurs : Ne plus réussir à sourire. Perdre Loann ou faire du mal à des enfants, aussi. ▬ dépendances : A sa poupée. ▬ mensurations : Demande à Blake. ▬ autres : ÉRADICATION DES VIEILLES FICHES
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Description physique
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Salomé est une jeune fille qui n'a rien de désagréable à regarder. C'est la remarque la plus générale qu'on puisse faire d'elle, et ce malgré l'impression étrange et inquiétante qu'on peut avoir en la regardant-et à juste titre. Oui, la demoiselle est loin d'être laide, et ça a toujours été le cas : d'un point de vue général et objectif et malgré ses quelques défauts, elle n'a jamais eu à souffrir de remarques en ce sens, que ce soit sur son poids, sa carrure, sa taille, son visage ou même la couleur de ses cheveux ou de ses yeux. Elle n'a pas un physique extravagant, plutôt un physique assez simple et commun, mais très bien fait. Comme quelque chose de classique mais qui marchera toujours bien, en quelque sorte : puisque, évidemment, la jeune fille n'a ni yeux d'une couleur étrange, ni coiffure qui pourrait intriguer. Non, rien. Un classique qui marchera toujours bien, oui : c'est sans doute l'expression consacrée pour parler de la demoiselle. Pour commencer, parlons de son allure en général. Salomé n'est pas un colosse, pas plus qu'elle n'est rachitique et extrêmement frêle : elle se trouve dans un juste milieu, ni vraiment maigre ni trop enrobée, ni géante ni particulièrement petite. Elle a un physique assez harmonieux avec des formes qui ne font nullement tâche dans le paysage, mais s'intègrent plutôt bien, au contraire, à l'architecture de son corps. La jeune fille mesure en tout et pour tout un mètre soixante-sept, et ne compte plus prendre ne serait-ce qu'un centimètre à l'avenir : à dix-neuf ans, sa croissance s'est achevée depuis un certain temps déjà. Cette taille tout-à-fait dans la moyenne, jamais elle ne s'en est plainte, jugeant que si moyenne il y avait ce n'était pas pour rien. Trop grande, une femme aurait une allure dérangeante selon elle ; trop petite, ce peut être mignon comme ce peut être des plus handicapant. Pour aller avec cela, Salomé pèse aux alentours proches de cinquante, cinquante deux kilos. Elle ne jouerait jamais au yoyo avec son ventre, et même si elle le sait élastique elle a toujours fait très attention à ce qu'elle mange, conformément à ses souhaits et à ceux de ses parents consistant à ce qu'elle reste jolie et mince-que ce soit pour son bien-être personnel ou celui d'un éventuel futur époux. Elle n'a donc aucun kilos superflu, et n'en a jamais vraiment eu. Sa taille est marquée par des années de port d'un corset, et même si elle n'en porte presque plus à présent ce n'est certainement pas ça qui risque de changer ce qu'a formé des jours et des jours à souffrir pour être 'belle'. Non, elle a un corps naturellement fin, et des os qui eux-même ne sont guère épais, même si solides pour autant-même en tombant à répétition, impossible de même se casser le petit doigt. Ses bras sont fins, ses coudes un peu pointus et extrêmement efficaces quand enfoncés dans les côtes d'un imprudent quelconque, ses doigts longs et souvent recouverts de gants, ou même de mitaines. La jeune fille a de même de longues jambes, dont elle a toujours été particulièrement fière durant son adolescence : elles sont tout-à-fait propices aux talons et aux tenues courtes, ce dont elle ne s'est jamais privée quand elle ne mettait pas les longues robes qui sient aux jeunes femmes de la Noblesse. Et en effet, en la voyant, même à présent qu'elle ne vit plus chez ses parents et qu'elle est devenue une Antarr, on devine aisément qu'elle ne vient pas d'une famille de personnes pauvres et sans éducation. Elle a un maintient irréprochable, le dos toujours droit, une façon de marcher et de joindre ses mains devant elle quand elle ne sait qu'en faire qui ne sauraient tromper un œil averti. Pour ce qui est de sa poitrine et de ses hanches, là encore on ne peut pas dire que l'ainée des Van Kardell soit particulièrement disgraciée, au contraire. On ne pourrait dire non plus qu'elle a une poitrine très présente, qui ferait se retourner les garçons sur son passage lorsqu'elle porte des décolletés, mais elle n'est pas aussi plate qu'une planche à pain pour autant. Disons qu'elle se situe dans la moyenne, tendant peut-être un peu vers le bas tout de même. Pourtant, aucune sorte de complexe avec cette partie de cette anatomie, même en voyant des femmes avec des formes généreuses : tant qu'à avoir à choisir, elle aurait de toute façon préféré pas assez que trop. Les mal de dos, les regards qui descendent, l'étouffement deux fois plus conséquent qu'aurait provoqué tout corset..., non, très peu pour elle. Sa poitrine lui a toujours très bien convenu, et si elle n'en fait plus grand cas maintenant elle a de toute façon toujours su s'habiller en conséquence pour la mettre en valeur. Son visage, lui, n'a même aujourd'hui absolument rien d'effrayant. L'air parfois un peu sévère quand perdue dans ses pensées, il n'en reste pas moins taillé dans le coton plutôt que dans la pierre. Des traits bien définis mais doux, une peau ni pâle ni mate, plus aucune imperfection qu'aurait pu un jour entrainer l'adolescence..., on peut dire qu'à dix-neuf ans, le visage de Salomé est sous son meilleur jour. Une bouche fine, des lèvres ni pulpeuses ni pincées, d'un joli rose n'ayant pas besoin d'être souligné par un quelconque maquillage. Un petit nez légèrement en trompette, de petites fossettes quand elle sourit. Mais surtout, la jeune humaine de jolis yeux : ils sont d'un beau bleu, à la fois clair et foncé, à peine en amande. Seulement s'ils sont beaux, ils sont totalement fermés. Aucune émotion n'a jamais su passer par les iris de la jeune femme, et maintenant qu'elle est Antarr c'est encore moins le cas. La regarder dans les yeux quand elle était triste, heureuse ou en colère n'aurait rien changé, absolument rien : ils ont toujours été comme une barrière à tout sentiment. Pour ce qui est de ses cheveux, il n'y a pas grand chose à en dire, puisqu'étant tout à fait banal, dans un sens. Ils ne sont pas d'une couleur particulière, ne sont ni extrêmement bouclés ni relevés sur sa tête en une coiffure incompréhensible, ils ne sont pas d'une texture étrange. Non, ils se contentent d'être d'un blond assez foncé, avec néanmoins quelques reflets nettement plus clairs quand correctement éclairés, et d'un raide qui paraît affligeant pour toute personne rêvant de grandes boucles sauvages. Sa chevelure sage tombe au creux de ses reins, laissant seulement quelques mèches plus courtes encadrer son visage et tomber sur ses clavicules. Sa frange, quant-à elle, est droite et tombe au-dessus de ses iris clairs. Au niveau des coiffures, c'est vraiment suivant l'humeur du jour. Quant-elle habitait encore avec son frère et ses parents elle se permettait des choses bien plus compliquées, avec force barrettes et élastiques ; mais maintenant qu'elle doit le faire seule il est entendu que c'est beaucoup plus rustique que ce qu'elle pouvait bien avoir essayé par le passé. Pourtant, il est rare de la voir deux jours de suite avec la même coiffure : quand certains les arrangent toujours de la même façon, habitués et satisfaits d'une seule disposition, elle en change sans arrêt. Ce peut-être une queue de cheval, le lendemain les cheveux libres, puis des couettes, un chignon, et pourquoi pas une tresse? Difficile de prévoir la manière dont elle va décider de les arranger. En ce qui concerne les tenues qu'elle peut mettre, là encore elle n'est vraiment pas bloquée sur quoi que ce soit, encore moins depuis qu'elle est devenue une Antarr et a perdu l'usage de la plupart de ses sentiments, la honte en faisant parti. Cependant, elle ne mettra par exemple jamais de pantalons : shorts, jupes ou robes sont les seuls tissus avec lesquels elle veut bien couvrir ses jambes, avec une légère préférence pour les deux derniers. Robes courtes, jupes courtes, robes longues : pas de jupes longues, qu'elle trouve atroce. Tout simplement. En haut, cela varie : Salomé aime bien les hauts qui laissent les bras dégagés quand elle est en été ou au printemps, et mettra facilement des débardeurs ou des manches courtes, voir des hauts sans manches du tout. Quand il fait plus froid, elle optera pour des manches longues et des tissus plus épais, mais qui lui plaisent toujours et qui vont bien ensemble : quitte à mettre un bonnet et des gants, elle s'arrangera pour toujours être jolie, que ce soit consciemment ou pas. Certains détails de sa tenue peuvent paraitre étranges en revanche, parfois : par exemple, quand elle va travailler, il lui arrive de mettre une paire de fausses petites ailes blanches dans son dos-n'essayez pas de comprendre pourquoi. En revanche, elle met exclusivement des talons, à part cas spécial. Des talons, et des talons qui se voient bien, en général ; il est rare qu'ils soient en-dessous de trois centimètres. Habituée à marcher perchée sur des aiguilles, elle se sentirait sans doute presque mal si d'un seul coup talons et orteils logeaient au même niveau. Pour ce qui est des coloris et accessoires, elle reste dans des combinaisons assez classiques, comme le beige, le noir, le rouge..., en fait, tant que ça va ensemble et que ce n'est ni gris ni kaki, tout lui va. Bracelets, colliers, bas, mitaines, gants et ceintures en tout genre vont et viennent avec les tenues, suivant ce qu'elle a.
Description mentale
- Spoiler:
Salomé, comme tout les Antarrs, a vu sa vie se faire couper en deux par la Kara Xanthe. Il y a la période avant et la période après, la période sans et la période avec, la période de tranquillité relative et celle où elle n'a presque plus rien ressenti. Son caractère, lui aussi, a donc subi de majeurs changements au moment même où l'onde de choc qui a ravagé Sal'ahë l'a frappée. Il y a, dans le caractère qu'à maintenant la jeune femme, des traces de ce qu'elle était avant : des traces, des indices, de petits morceaux d'elle-même qui sont devenues plus qu'omniprésents et qui à présent prennent toute la place. Mais il y a peu de choses qui sont tombées du ciel, si ce n'est cette propension à la violence qui est devenu le centre même de son existence et de celle de beaucoup d'autres, sans qu'elle ait vraiment eu son mot à dire de toute façon. Salomé, avant, c'était une jeune femme comme beaucoup d'autre. Pas quelqu'un de particulièrement retors et pervers, pas une demoiselle très sage et impeccable sous toute couture, pas une peste ni un ange, pas une menteuse ni une sainte. Un juste milieu, avec ses défauts et ses qualités, comme tout le monde. Quelqu'un qui, en revanche, avait un sacré caractère et ne le cachait qu'avec peine. Jamais la demoiselle aux cheveux blonds n'a été du genre à se laisser faire, mais n'avait jamais vraiment été au bout d'une seule de ses idées pour autant. Disons que, dans les grandes lignes, elle s'indignait intérieurement, accumulait doucement, mais ne laissait rien exploser. Parce que c'était une demoiselle bien élevée, sur laquelle on comptait, une jeune Noble avec des manières et un savoir-vivre irréprochable, et que dire ce qu'elle pensait n'était même pas en option. Soumise, peut-être pas : résolue en revanche. Gentille envers ses proches, voire tendre avec ceux qu'elle aimait tout particulièrement, rien ne la distinguait de quelqu'un d'autre. Des Salomé Van Kardell, elle en voyait tout les jours en se promenant dans les couloirs. Quelqu'un qui avait ses secrets, qui aimait discuter avec ses amies de tout et n'importe quoi, qui embêtait les serviteurs parfois et désobéissait gentiment de temps en temps. La seule chose qui la distingua pour de bon de toutes ses amies fut sa fuite à Sal'ahë, qui elle-même entraina tout les changements qu'elle subit par la suite. Parce que, une fois que la jolie princesse de son nouveau royaume toucha cette pierre, tout ce qu'elle était fut balayée en quelque fractions de secondes. Et, de la jeune fille polie et respectueuse bien qu'ayant un caractère bien à elle, il ne resta plus que quelques morceaux déformés et réorganisés dans une configuration incompréhensible pour qui que ce soit. La Salomé de maintenant, c'est tout autre chose. Elle est incompréhensible sous toutes les coutures, et ce même si à première vue on pourrait penser le contraire. Voilà, c'est là tout le problème : elle n'a vraiment pas l'air d'avoir changé, la plupart du temps. Elle n'a parfois même pas l'air d'être une Antarr, on pourrait dire qu'elle est simplement humaine, si ce n'était ce désagréable sentiment de malaise quand elle vous regarde avec ce léger sourire, tout à fait naturel. Certainement qu'elle n'agit pas comme une brute sanguinaire qui va chercher du sang à tout les coins de rue. Elle est violente, mais de sa manière bien particulière. Plus plante venimeuse que bête féroce, elle est tout aussi dangereuse qu'un autre, mais avec un air gentil et un calme annonciateur de la tempête. Parce que, premièrement, Salomé est devenue quelqu'un de profondément cruelle, sans avoir l'air de s'en rendre compte pour autant. Elle a besoin de violence comme quelqu'un d'autre aurait besoin d'affection, et va la chercher auprès des personnes qu'elle affectionne, en général-ou dont elle pense qu'elle pourrait les apprécier, en d'autres circonstances. La jeune fille est experte en tortures lentes, même si en général elle applique plutôt sur des animaux que sur des être humains, elfiques ou démoniaque. La jeune fille aux yeux bleus a des pics de violence, ponctuellement, durant lesquels mieux ne vaut pas être dans les parages, pour être tout à fait claire. Elle chasse plus qu'elle ne tue, et semble trouver beaucoup plus d'intérêt dans la traque de quelqu'un ou quelque chose que dans sa mise à mort pure et simple, fade et inintéressante. Là encore, il faut savoir qu'elle 'déteste' les choses ennuyantes. La demoiselle est assez vive, tout le temps en train de faire quelque chose. Quelqu'un de souriant, rarement le visage fermé, qui a tendance à regarder les autres de haut. Ça, c'est une caractéristique de son caractère qui a pris des proportions phénoménales après sa transformation : elle est méprisante. Avec un sourire, certes, mais plus que méprisante. Elle juge beaucoup de personnes comme méprisables, et n'adresse pas même la parole à ceux qu'elle ne juge pas assez intelligent, beaux ou intéressants pour cela. Elle fait son tri, en quelque sorte : ceux qui n'en valent pas la peine, elle les sort de son monde et ne les voit même plus. Et, dès lors, toute interférence avec ce qu'elle considère comme son monde peut être fatal, ou tout du moins très dangereux. Ce qui est à elle est à elle, il ne faut pas y toucher si on ne veut pas y laisser un doigt, une main ou même un bras, suivant la gravité et l'importance de ce que vous comptiez toucher lui appartenant. Alors non, ne touchez jamais quelque chose qui lui appartient : elle en ferait une affaire d'état, et ne vous laisserait pas tranquille avant d'avoir jugé que vous aviez suffisamment payé. Il faut être très attentif à ce qu'elle dit ou fait, parce qu'il est rare qu'elle lance des phrases en l'air, comme ça, sans les penser. Le mensonge, elle ne connait plus depuis trois ans : quel est l'intérêt de mentir? Elle ne sait pas, elle ne le voit pas, elle ne le connait pas. Elle ne dit pas obligatoirement ce qu'elle pense, mais ce qu'elle dit, elle le pense. La moindre de ses paroles n'est peut-être pas toujours réfléchie et forcément très profonde, mais ce sera la vérité pure et simple, prise de son point de vue et dans les conditions bien particulières dans lesquelles elle a le loisir de réfléchir. Si un jour elle vous regarde, vous sourit et vous dit qu'elle vous tuera, elle vous tuera. C'est un fait avéré, peu importe quand, peu importe où, peu importe comment, mais elle vous tuera-ou tout du moins fera tout pour que vous mourriez par sa main, et rien que la sienne. Elle a beau ne ressentir presque aucune émotion, celle qui prédomine chez la demoiselle est, étrangement, la joie : il n'est pas rare de la voir sourire, voir éclater de rire au beau milieu de tout, sans raison apparente. Elle peut rire d'un jeu de mot, elle peut sourire parce que vous lui avez parlé poliment. Tout cela, elle peut le faire et le fera même sûrement. Voilà pourquoi à première vue elle peut avoir l'air d'une jeune femme tout ce qu'il y a de plus équilibrée et gentille, polie et avec un certain sens du savoir vivre-et ce même s'il n'en est rien. Elle a aussi une notion du temps assez particulière, et il lui arrive régulièrement de se perdre entre les minutes, les jours et les secondes, ne faisant pas attention au temps qui s'égrène : il est fréquent qu'elle se reveille en pleine nuit en pensant que c'est le matin, ou qu'elle prenne son déjeuner beaucoup trop tôt, beaucoup trop tard. Etant donné qu'elle n'a jamais été très douée de ce côté là et maintenant qu'elle n'a presque plus aucun réel contact avec le monde exterieur, il lui est encore plus difficile de se repérer. S'il y a autre chose qu'il faut savoir, c'est que plus contradictoire vous verrez difficilement. Elle a tendance à réagir de la manière opposée à celle à laquelle on pourrait s'attendre, et il faut surtout faire attention aux réactions qu'elle a par rapport à ce que vous dites. Si vous l'insultez, il est possible qu'elle vous enlace en souriant comme une parfaite demeurée en disant qu'elle vous adore, tout comme il est possible qu'elle vous crie dessus si vous ne serait-ce que lui faites un petit compliment sur sa tenue, par exemple. Il faudrait un long moment pour pouvoir prévoir ses actions et réponses face à tel ou tel geste ou parole, et la réponse la plus simple qu'on puisse donner à cela est que ça dépend de la personne. Comme il l'a déjà été dit, elle recherche la violence comme quelqu'un d'autre rechercherait de l'affection : auprès de ceux qu'elle aime, ou dont elle pense qu'elle les aimerait bien, de manière assez confuse. Si elle vous sourit sans arrêt et vous parle poliment, voir affectueusement, ce n'est sous aucun prétexte un bon signe, au contraire ; si jamais elle en venait à s'accrocher à votre bras ou à vous enlacer affectueusement pour vous réconforter, ça voudrait juste dire que vous êtes plus en danger que tout ceux sur qui elle aura lancé un balais, un livre ou même toute l'étagère. Elle pourra vous tordre le bras dans le mauvais sens, allant juste à la limite du craquement, tout en continuant de parler, sans avoir l'air de s'en soucier le moins du monde. Ou bien vous faire une entaille dans le bras, vous sourire et aller chercher quelque chose pour le bander. Ou bien essayer de vous étrangler tout en vous expliquant qu'elle vous adore, réellement. Les seules exceptions à cette règle sont ceux qu'elle appréciait avant que la Kara-Xanthe ne la change : ceux là, elle serait dans l'impossibilité de leur faire réellement du mal, ou pas sans se faire violence, en tout cas. Pour tout les autres, mieux vaut donc rester loin d'elle, même si elle a l'air gentille. Salomé agit en somme un peu comme une enfant qui voudrait avoir un jouet. En étant gentille et serviable elle sait qu'elle aura ce qu'elle veut, et il est plus simple d'enfoncer une lame dans le corps de quelqu'un qui est proche que de le lancer au hasard. Autre chose : elle ne ferait rien aux enfants. Les enfants, elle n'y touche pas. Elle ne laisserait personne y toucher, d'ailleurs. Elle a développé une sorte de réflexe par rapport à cela, et si quelqu'un ne serait-ce que lève la main sur une jeune personne, elle risque tout simplement de se mettre hors d'elle. Pour finir, il faut savoir qu'il arrive régulièrement à Salomé de parler avec Loann. Loann, ce n'est personne en particulier : il est représenté par une poupée déguisé en Arlequin, qu'elle emporte strictement partout avec elle. Loann, c'est la seule personne à qui elle parle directement : c'est d'ailleurs en parti à cause de cela qu'elle ne parle jamais directement avec les autres. Elle s'adresse à lui et parle de vous, mais pas à vous. Pour autant, si vous voulez poursuivre la conversation c'est à elle qu'il faudra de nouveau vous adresser, même si vous avez l'impression qu'elle vous a en quelque sorte ignoré. Cette poupée, elle l'a depuis ce fameux jour, il y a trois ans ; il est simplement arrivé, par un concours assez particulier de circonstance, qu'elle finisse par en conclure que Loann était la seule personne sur laquelle elle puisse compter dans ce bas monde. Elle le considère comme une personne à part entière, aussi ne faudra-t-il pas s'étonner si elle discute avec le vide, l'air convaincue. Voir si elle rit, ou acquiesce..., tout ce qu'on peut faire quand on est plongé dans une profonde discussion avec quelqu'un. De même, la jeune fille aux cheveux blonds n'a que de vagues souvenirs de la période qui a précédé la Kara Xanthe et les Antarr, et pour la plupart ils sont restés bloqués à il y a trois ans. En somme, il n'est pas improbable qu'elle vous dise qu'elle n'est partie de chez elle qu'il y a très peu de temps, ou qu'elle a un petit frère qui avait douze, ou peut-être treize ans. Elle envoie d'ailleurs régulièrement des lettres à ses anciennes amies et à son cadet, dans lesquelles elle écrit invariablement la même chose, sans vraiment savoir pourquoi, à savoir qu'elle 'aimerait rentrer mais qu'elle ne peut pas'. La jeune femme a écrit beaucoup de lettres, mais est à chaque fois incapable de remettre un quelconque nom ou une adresse, et finit toujours par les poser dans une corbeille, 'en attendant', où elle les laisse s'entasser. Finalement, Salomé a souvent l'air de ne pas se rendre compte de ce qu'elle en train de faire : elle sourit sans vraiment sourire, comme dans la lune, et quand elle se réveille ce n'est jamais, jamais bon signe.
Histoire
- Spoiler:
Salomé est née en pleine nuit, au beau milieu de l'été. Fille du Comte Gorge Van Kardell et de son épouse Catharina, née Von Dorefeï, elle fut dès les premiers instants de sa vie élevée dans un cadre luxueux fait d'artifices et d'argent. Elle n'eut à se plaindre de rien, ne fut ni battue, ni maltraitée, ni abandonnée : comme tout parents les siens furent présents, et même s'ils ne l'étaient pas autant que l'auraient naturellement été d'autres, issus de conditions plus modestes, elle fut aimée. En tout cas, jamais la petite fille n'eut l'impression qu'elle était seule au monde et que toutes les personnes présentes dans son grand manoir se fichaient bien de ce qui pouvaient lui arriver. Il lui a très vite semblé normal que ses parents aient mieux à faire que de constamment être auprès d'elle, à jouer ou à exaucer ses moindres souhaits, et elle s'en accommoda très bien. Ce n'était pas des conditions de vie horrible, et elle avait de toute façon à peu près tout ce qu'elle pouvait désirer avoir ; alors pourquoi se plaindre? Non, elle fut heureuse les premières années de sa vie comme l'est tout enfant ne pouvant de toute façon se rendre compte de ce qui l'entourait qu'à un degré très limité. Et, quand elle eut trois ans, elle dut partager son petit monde bien tranquille avec quelqu'un d'autre. Un petit garçon, prénommé Yann, qui dorénavant n'allait plus quitter cette maison qu'avant elle monopolisait, et allait nécessiter lui aussi l'attention de ses parents. Quand elle apprit cela, au début et du haut de ses trois ans, la petite Salomé fit une rébellion infantile et tout à fait normale. Elle ne tenait absolument pas à partager quoi que ce soit, et ne voyait pas en quoi ils pouvaient bien avoir besoin d'un autre enfant dans la mesure où ils l'avaient elle, et où elle était déjà suffisante en elle-même. Pourtant, quand il fut bel et bien là, elle changea du tout au tout d'avis et décréta que c'était son frère à elle, et donc à personne d'autre. Elle prit son rôle de grande sœur très au sérieux dans les premières années de la vie de son cadet, et ne refusait jamais d'aider ses parents quand ils avaient besoin d'aide. Pleine de bonne volonté, c'était certain : on ne peut pas dire que les parents de la petite blonde aient jamais eu à se plaindre réellement d'elle sur ce point. Peut-être était-elle un peu trop brusque parfois pour une jeune fille, mais elle s'appliquait à gommer ce trait de son caractère comme on le lui demandait. Elle était polie, gentille, et tout ce qu'il y avait de plus mignonne : tout ce qu'on lui demandait d'être se résumait à cela, de toute façon. Ce n'est qu'un peu plus tard que la fillette commença à se rendre compte de la différence de traitement qu'il y avait entre elle et son frère : quand lui apprenait à lire ou à utiliser son cerveau, elle avait apprit à se tenir convenablement et à marcher élégamment, ce que toute jeune femme se devait de savoir faire. Même si elle n'aimait pas être réduite à une image immobile et docile, Salomé ne dit jamais rien en ce sens. Elle tenait à ce que ses parents soient fiers d'elle, et elle était de toute façon habituée à cela. Depuis sa plus tendre enfance on l'avait complimenté sur sa beauté et sa joie de vivre, mais elle avait toujours vu les sourires crispés quand elle était 'trop' pleine de joie de vivre, justement. Pour autant et jusqu'à ses treize ans, la demoiselle aux yeux bleus se contenta de grandir gentiment, suivant des cours de danse, de musique, de maintiens et de toutes ces choses indispensables à l'éducation d'une jeune fille de Noble naissance comme elle. Elle parlait avec ses amies, transgressait de temps à autre les interdits, que ce soit volontaire ou pas, et prenait plaisir à discuter de choses purement féminines avec sa mère : elle aimait pouvoir lui parler, les rares fois où c'était possible. Et même si elle restait assez distante, c'était sa mère. Quelqu'un qu'elle admirait au même titre que son père, et sur laquelle elle espérait pouvoir compter en cas de grave problème. C'est pour cela que le jour où elle partit, quand elle n'avait que treize ans, elle en fut profondément attristée. Elle se retrouvait seule fille dans une famille constituée à présent uniquement d'hommes, et elle dut bien avouer qu'une présence féminine lui manquait. Elle aimait aussi son père, mais quand, suite à sa dispute avec sa mère, cette dernière passa pour la dernière fois la porte de leur demeure, elle lui en voulut. Salomé ne savait pas exactement de quoi il retournait, mais tout ce qu'elle savait était qu'elle n'en saurait pas plus, justement. Et ce silence lui pesa autant qu'il pesa sur l'ambiance de la famille, même si parfois cela ne se ressentait qu'à peine. Elle savait qu'on parlait d'eux dans leur dos, et cela aussi ne lui plaisait qu'à moitié. Elle ne tenait pas à avoir à répondre aux questions indiscrètes de ses amies quand elles lui demandaient pourquoi sa mère était partie, et où elle pouvait bien être à présent. Après le départ de sa mère, le comportement de Salomé changea sensiblement. Elle ne se mit pas à sans arrêt contredire son père et géniteur, mais elle ne fut pas particulièrement gentille avec lui pour autant. Tout en sachant que ce n'était pas forcément de sa faute, c'était le seul exutoire qu'elle avait trouvé ; aussi ne fut-elle plus aussi docile qu'avant, peut-être. Cette situation dura quelques temps, et fut à son paroxysme au moment de la question délicate du mariage. Salomé n'était pas stupide, et avait toujours su qu'en tant que jeune fille-et seule fille-d'une Noble famille, elle ne choisirait pas son mari. La demoiselle avait rangé cette idée dans un coin de sa tête, et n'y avait presque plus prêté attention jusqu'à ce que le sujet ne revienne brutalement sur le tapis. L'année de ses quatorze ans son père avait commencé à lui parler de manière plus soutenue de ses fiançailles, jusqu'à finalement trouver ledit fiancé, Dustin, qu'elle rencontra non sans quelques appréhensions. Il s'agissait d'un jeune homme de trois ans son ainé, le fils d'une connaissance de son père : quelqu'un d'en apparence tout à fait charmant, poli et respectueux. Comme tout Noble en apparence, de toute façon. Il y eut un court moment où Salomé se dit que, peut-être, ils pourraient s'entendre : qu'avec un peu de chance ils pourraient devenir amis, ou peut-être même plus? Qui sait, après tout. Malheureusement pour elle, ce fut loin d'être le cas. Leur première rencontre se passa sans trop d'anicroche, mais très vite elle se prit à le haïr. Certes, il était charmant. Mais aussi complètement irrespectueux et méprisant envers sa jeune fiancée, qui très vite lui rendit la pareille. Elle se doutait bien qu'il ne l'aimait pas, et elle ne l'aimait pas non plus : elle ne pensait pas avoir besoin d'autre raison pour annuler leur mariage prochain. Pour autant, malgré les plaintes qu'elle adressa à son père, il pensa simplement qu'elle exagérait. Après tout, jamais Dustin ne s'était montré autre chose que courtois en sa présence, et d'après son père c'était un garçon tout-à-fait respectable. Aussi le mariage fut-il programmé et maintenu, malgré le refus catégorique de Salomé. Et c'est pour cela que, l'août ayant suivi ses quinze ans, elle décida de partir. Malgré les apparences ce fut quelque chose de réfléchi, même si elle ne s'était pas tout à fait bien préparée pour cela : elle partit sans prévenir personne, comme une voleuse, en direction du Sud : Sal'ahë. La jeune fille savait qu'en faisant cela elle disait Adieu aux privilèges de la Noblesse, à son beau manoir et à son jeune frère. Mais à ses yeux, sa liberté n'aurait su être entravée par une alliance forcée qui lui déplaisait plus que franchement. Elle n'avait pas le choix, alors elle est partie. Allant au plus court, elle s'est installée dans la capitale, se servant de l'argent qu'elle avait emportée pour pouvoir se payer un logement convenable. Là, elle se décida à trouver un travail : elle n'était plus simplement la fille d'un Comte, il allait falloir qu'elle subvienne elle-même à ses besoins. Au bout de quelques temps de recherches infructueuse, elle finit par avoir une réponse positive : une femme, qui enseignait à de jeunes enfants issus de milieux principalement bourgeois, accepta de l'engager en tant qu'aide. Sachant lire, ayant un minimum de culture et de tenue, elle n'eut pas le moindre mal à s'intégrer. Et très vite, elle finit par s'y plaire. Ça n'avait rien à voir avec son Manoir à Moria, mais elle s'y plaisait. Salomé n'eut pas de mal pour se faire accepter auprès des enfants, qui avaient pour la plupart entre quatre et dix ans : ils avaient beau ne pas tous être simple, elle n'était de toute façon là que pour faire de menues tâches et aider sa collègue. Elle s'était particulièrement attachée à un petit garçon prénommé Loann, fils de six ans d'un riche bourgeois, qui passait son temps à lui jouer de gentils tours. La jeune fille aux yeux bleus envoya quelques mois plus tard une lettre à Yann, espérant qu'il ne lui en voudrait pas trop d'être partie ainsi, sans prévenir, suivant en quelque sorte le même schéma que sa mère. Elle lui expliqua qu'elle se sentait bien ici, qu'elle était désolée et résuma brièvement les raisons de son départ, ne tenant pas à le laisser sans explications valables. Malheureusement pour elle, comble de l'ironie, quelques mois à peine après l'envoie de cette fameuse lettre, la jolie Princesse de son nouveau royaume mis la main sur le fragment de Kara Xanthe. Quand cela arriva elle était dans l'école et s'appliquait à ranger les affaires des enfants les plus jeunes, qui se reposaient dans la salle à côté de la sienne. Et, au moment où elle perdit ses sentiments et état d'âme, elle eut ce qui put s'apparenter à une espèce de blanc : un moment dont elle n'a pas le moindre souvenir. Quand elle reprit conscience d'elle-même, elle se remit à ranger, comme si rien ne s'était passé. Après quoi elle se leva et, suivant ce qu'elle faisait chaque jour, voulut aller réveiller les enfants : malheureusement pour eux, ils n'eurent jamais plus l'occasion de se réveiller. Ils avaient tous été soigneusement étouffés avec une couverture, pendant leur sommeil. Salomé n'eut pas la moindre réactions en voyant cela, et se contenta de les secouer gentiment, espérant peut-être les réveiller. Et, parmi la dizaine d'enfants étendus au sol, le petit Loann, qu'elle affectionnait tout particulièrement : elle passa un long moment à le secouer, sans bien savoir pourquoi, avant de ne le lâcher et de n'attraper la poupée qui se trouvait à côté de lui. Elle est longtemps restée seule dans un coin de la pièce, à parler avec cette poupée qu'elle prénomma de manière spontanée Loann, attendant qu'ils se réveillent d'eux-même. Elle est partie le lendemain, après avoir couvert tout les enfants sans exception, et en emportant celui qu'elle qualifia bien vite de 'seule personne sur qui elle pourrait compter, maintenant'. Depuis, elle a retrouvé un travail dans un Orphelinat, où elle fait plus ou moins la même chose qu'avant : à savoir s'occuper des enfants seuls ou abandonnés qui vivent encore là-bas avec les quelques adultes qui ne sont pas partis suite à la Kara Xanthe, sans doute par habitude. Salomé est, depuis, devenue très violente et lunatique, malgré qu'elle ne tue qu'assez rarement par pure pulsion. Elle tue en revanche quiconque toucherait à un enfant, et prend plaisir à régulièrement aller chasser, ou achever ceux qui sont déjà en mauvais état, humains ou animaux. La jeune femme fait tout comme elle le faisait avant, se contentant de couper tout ce qui la dérange dans le paysage. En souvenir de ce jour, elle se coupe aussi régulièrement elle-même : sans doute parce qu'elle n'arrive pas à se souvenir, quoi qu'elle fasse, de ce qu'elle a bien pu faire durant ce laps de temps où elle a eu un blanc. Elle recherche encore d'ailleurs cette jeune professeur avec qui elle travaillait, qui a disparu quand la Kara Xanthe a transformé tout les habitants de la contrée des pluie, dans le but avoué de savoir qui d'elle deux à fait cela.
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Dernière édition par Salomé Van Kardell le Dim 9 Mai - 20:39, édité 11 fois |
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