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 Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]

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Matthew Leylani
villageois
Matthew Leylani

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Nom/prénom: Leylani Matthew. Ca me va bien, et c'est beau. Parfait, non?^^~
Arme: Une épée! Je peux vous montrer sur le champ ce que je vaux.8)
fonction: Je ne fonctionne pas. Pas encore. Même si je ne sais pas ce que je veux faire, en fait. On verra bien, j'ai encore le temps, de toute façon.u__u

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MessageSujet: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Sam 29 Mai - 23:05

Si les choses n'avaient pas été ce qu'elles étaient, sûrement Matthew se serait-il jeté dans une fontaine. L'air était étouffant, bien que l'été ne soit pas encore arrivé, et le jeune homme avait déjà mal à la tête après avoir marché quelques minutes à peine au soleil. Adossé contre la façade d'un bâtiment, protégé par l'ombre de ce dernier, il regardait les passants s'activer sur le trottoir, ceux qui passaient en trottinant, ceux qui marchaient lentement, ceux qui lui jetaient parfois de curieux regards, auxquels il répondait par un sourire. Pourquoi diable fallait-il qu'il fasse si chaud aujourd'hui, juste le jour où il avait décidé de sortir se promener? Encore, si Liz ou Peter avait été avec lui...Mais non, les parents répondaient toujours présents lorsqu'il s'agissait d'embêter leurs enfants. La mère de Liz, qui devait trouver que les pas de sa fille manquaient de grâce, l'avait obligé à prendre un cours supplémentaire de danse aujourd'hui. Quant à Peter, son père avait besoin de lui pour il ne savait plus trop quel travail, il n'avait guère eu le temps de lui expliquer lorsqu'il l'avait vu, ayant du partir quelques minutes après, laissant Matthew là, complètement seul et sans idées sur ce qu'il allait pouvoir faire par la suite. Le jeune homme aux cheveux bleus poussa un long soupir, laissant son regard foncé se promener sur les maisons qui s'alignaient devant lui, et les fenêtres colorées qui les décoraient. Eloria était une belle ville, il n'y avait aucun doute là-dessus, animée et tout et tout, avec beaucoup de boutiques...Mais il s'ennuyait, c'était plus fort que lui. Et l'ennuie associé à la chaleur ne faisaient pas bon ménage chez le jeune Leylani, qui sentait le sommeil l'envahir, et ses pensées doucement s'égarer dans de lointaines contrées. Il se redressa légèrement, s'étirant, et regarda une nouvelle fois autour de lui, seule chose qu'il pouvait faire sur l'instant. Il connaissait la rue dans laquelle il se trouvait, mais ce n'était guère étonnant, il connaissait pratiquement toutes les rues de sa ville natale. Se perdre était quelque chose que Matthew ne parvenait jamais à faire lorsqu'il se promenait, pour son plus grand bonheur d'ailleurs. Il n'aurait plus manqué qu'il erre au hasard, obligé de demander à quelqu'un son chemin car il n'arrivait plus à rentrer chez lui! Rien que cette pensée le faisait se sentir inexplicablement ridicule. Enfin, ce n'était pas comme si ça allait arriver, non plus, n'est-ce pas? Quittant à contre cœur le mur sur lequel il s'était adossé et l'ombre rafraîchissante de ce dernier, Matthew se remit à marcher le long de la rue, sifflotant une petit comptine de sa connaissance. Plus il avançait, plus les personnes qu'il croisait se faisaient nombreuses. Rien d'étonnant à cela, le jeune homme se dirigeant à grandes enjambées vers les commerces, là où il l'espérait, il pourrait trouver de quoi s'occuper, et qui savait, peut-être même qu'il croiserait certains de ses amis. Il aurait nettement préféré y aller avec Liz et Peter, mais comme c'était proprement impossible...Bien, il ferait avec, ce n'était pas comme s'il avait d'autres choix, n'est-ce pas?

Lorsque Matthew arriva dans les grandes rues animées, il y avait déjà beaucoup de monde, qui se pressait à grand renforts d'exclamations joyeuses, de rires et de cris. L'humain laissa un petit sourire faire son chemin jusqu'à ses lèvres, alors qu'il traversait la foule de ces visages anonymes, tentant tant bien que mal de ne pas se faire renverser par quelques personnes trop pressées. Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici, il s'y rendait en vérité assez souvent, trouvant que c'était l'endroit où s'amuser était le plus simple. Quand il voulait sécher ses cours, également, c'était le meilleur endroit où se cacher et passer la journée. Évidemment, il ne voulait pas dire par là qu'il séchait tous ses cours, non! Seulement ceux qui l'ennuyaient et qu'il avait décrété inutiles pour son avenir. Il était loin d'être une personne fainéante et stupide, contrairement à ce que l'on aurait pu penser de lui en lui parlant pour la première fois. S'il l'avait été, ses parents ne se seraient certainement pas embêtés à lui donner une bonne éducation! Ils l'auraient caché du mieux qu'ils l'auraient pu, et n'aurait pas dépensé leur argent pour rien. Cette pensée fit rire le jeune homme à la veste bleue, qui manqua par la suite de bousculer une mère et sa fille, auprès desquelles il s'excusa immédiatement. Oups...Voilà ce qu'on obtenait à ne pas regarder devant soi! Faisant un demi-tour sur lui-même, Matthew s'immobilisa non loin d'un marchand de fruits et légumes, profitant de l'agréable fragrance que dégageaient ces fruits. Même s'il avait toujours trop chaud, il se sentait mieux, à présent! Sa veste à manches longues était peut-être de trop, mais sur le coup, il ne pouvait pas l'enlever. Si seulement il s'était aperçu qu'il faisait aussi chaud, il ne serait pas sorti aussi couvert. Ce qu'il pouvait être tête en l'air, des fois...Un jour, il sortirait et oublierait sa tête, comme son père lui répétait si souvent. Il se promit qu'à partir de maintenant, dès qu'il voudrait sortir, il regarderait le temps qu'il faisait dehors, et s'habillerait en conséquence. Au moins, cela lui éviterait ce genre de déboires...

Le jeune homme s'appliqua ensuite, sortant de ses hétéroclites pensées, à parcourir la foule du regard, s'arrêtant sur chaque visage dans l'espoir d'y reconnaître un faciès familier. Mais la chance ne semblait pas vouloir lui sourire aujourd'hui, et chaque visage qu'il voyait, il ne le connaissait pas. Il avait beau tourner sa tête dans toutes les directions, il ne voyait personne de sa connaissance, simplement des inconnus, ou des personnes qu'il voyait parfois dans la rue. Il vit même à un moment passer une de ses voisines, la mine aussi pincée que toujours, avec sa longue robe noire et son chignon tellement serrer qu'il se demandait comment diable elle parvenait à le défaire chaque soir. Peut-être ne le défaisait-elle jamais? Ah, ça ne l'aurait pas étonné! Il laissa filtrer un petit rire d'entre ses lèvres entrouvertes, qu'il stoppa immédiatement en voyant qu'elle s'était tournée vers lui en fronçant les sourcils. Il lui adressa un grand sourire, et elle repartie, l'air plus mécontente que jamais, devenant bientôt une ombre sans identité de plus dans la foule. Il l'avait échappé belle, cette fois-ci! La prochaine fois, il irait déposer une tomate pourrie devant son perron, simplement pour qu'elle glisse en sortant de chez elle! Tant qu'elle n'avait pas de preuves que c'était lui qui l'avait déposée là, elle ne pourrait rien lui dire, et il s'en sortirait innocent, comme toujours. Quand on le cherchait, on le trouvait toujours, cette dame en avait fait la douloureuse expérience. Ce n'était pas comme si elle ne lui avait rien fait de son côté, de toute façon. Il était au même niveau, tous les deux.

Tournant sa tête vers le vendeur de fruits, attiré par le cri d'un enfant, le regard de Matthew fut attiré par une personne qui lui tournait alors le dos. Une jeune fille, à n'en point douter, un peu plus grande de lui, aux cheveux attachés en deux longues couettes...Cette personne là, Matthew était sûr de la connaître! Ces cheveux bleus, très longs et ondulés...Il n'avait jamais rencontré de sa vie deux personnes avec les mêmes cheveux. De très beaux cheveux, s'il en était. Matthew s'approcha donc doucement de la dite personne, prenant garde à ce qu'elle ne puisse pas l'entendre arriver, et une fois arrivé à sa hauteur, posa soudainement ses mains sur ses épaules, s'exclamant dans le même mouvement:

« Méliaaaa-a! Je ne savais pas que tu étais en ville aujourd'hui! Tu n'es pas avec Mathilde?~♪ »

Question stupide. Si elle avait été avec elle, Matthew l'aurait vu. Mais discuter avec Mélia était aussi dur que discuter avec un balai ou un mur, et s'il ne lui posait pas de questions, il y avait des risques qu'elle l'ignore et ne lui réponde pas. La jeune servante avait tellement peu de réaction que la première fois qu'il l'avait vue, il l'avait assimilée à une statue. Remarquez...C'était toujours la même chose aujourd'hui encore. Aussi expressive qu'une figure de marbre.

[J'ai vaincu...!XD]
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Mélia Alansez
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Mélia Alansez

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Ven 4 Juin - 23:23

Mélia n'aimait pas sortir. C'était ainsi, c'était comme ça, et personne n'y pourrait jamais rien changer. La ville, tous ces bruits et toutes ces personnes, rien de tout cela ne l'intéressait, voir peut-être même pire, l'agaçait. Évidemment, il n'était pas compliqué de déclencher ce sentiment chez la jeune fille aux longs cheveux bleus gris; n'importe quoi pouvait le faire et, si ce n'était pas le cas, c'était alors forcément qu'elle s'en fichait royalement. En d'autres termes, soit elle ne vous accordait absolument aucune attention, soit elle ne vous appréciait pas et ne vous apprécierait jamais. Cela n'avait rien de bien grave en soit, puisqu'il y avait de forte chances que vous n'en sachiez jamais quoi que ce soit. Ce qu'elle pensait, elle le gardait pour elle, dans la mesure où elle ne voyait pas, mais pas du tout, en quoi cela pourrait concerner les autres, ceux qui l'entouraient. Ils vivaient aussi bien dans l'ignorance et, de toute façon, il fallait rester réaliste autant que possible: cela n'aurait pas changé leur vie et ils l'auraient oubliés, laissé en marge de leur esprit, et n'y plus songer, que ce soit dans les jours qui suivaient, les semaines, qu'importait. Ce dont nous ne nous souvenions pas pour le restant de nos jours, c'était autant ne jamais l'apprendre. Si cela ne servait pas, à quoi bon? La demoiselle Alansez savait beaucoup de choses, certes; mais elle comptait bien s'en rappeler pour longtemps encore alors, on n'aurait pas pu dire que ce temps passé à les apprendre et les lire avait été vainement utilisé. Parce que Mélia était Mélia. Et que Mélia ne perdait pas son temps en de futiles choses, cela non. Elle était trop occupée pour cela, son travail lui prenant la grande majorité de son temps. Elle aurait pu le faire plus vite, exécuter ses tâches avec plus d'empressement mais pourtant, elle n'en ressentait nullement le besoin. A la quantité la qualité primait, c'était un fait qu'elle n'aurait su nier. Pour en disconvenir, il fallait véritablement être un imbécile. Un idiot. Une personne dont la moindre once d'intelligence avait déserté l'esprit. Un désert. Comme le désert de Kahei, par exemple. Elle aurait d'ailleurs pu se croire en son centre, au beau milieu de cette marée humaine -enfin, tout du moins en partie. Majoritairement humaine donc, en tout cas, pour qui se préoccupait des détails. Enfin, toujours était-il qu'en cette magnifique journée, les rues étaient bondées et ça, c'était pour tout sauf plaire à la jeune servante. Que pouvait-on faire, lorsque nous courions à chaque instant le risque de se faire bousculer par telle ou telle personne plus attentive au vol des mouches, à la répartition des nuages se prélassant dans le ciel, ou au visage de l'amour de leur vie à leur côté qu'à leur trajectoire? Rien, rien de constructif. Or, Mélia se devait de faire quelque chose. Et quand elle devait, avait l'obligation de, alors elle faisait. Et si elle ne pouvait pas mais qu'elle devait, alors elle devait trouver quelque moyen de le faire malgré tout, malgré la difficulté. La ville, la grande ville, la belle capitale. Elle ne l'aimait définitivement pas, trop bruyante et trop agitée pour elle, la calme et stoïque jeune fille. Son visage ne trahissait rien de ces négatives pensées toutefois, bien enfermées dans un cœur qu'il aurait, au premier regard -et même au deuxième, au troisième, au dixième ou au centième à vrai dire- de dire aussi froid que la pierre, si bien entendu on prenait pour acquis qu'elle en possédait un tout court. Cachées derrière le masque de son visage d'impassible et fragile petite poupée de porcelaine. Il ne fallait néanmoins pas s'y laisser prendre; elle était agacée, oui. Agacée. Pas énervée, ce terme était trop fort et elle ne l'était jamais réellement, n'atteignant guère ce stade d'émotion là. Il faisait une chaleur écrasante en ce jour, et c'était qu'elle pesait ses mots. Pour autant on ne pouvait pas dire qu'elle se soit vêtue légèrement. Certes, certes, elle était consciente que ses employeurs, monsieur et madame Leylani, ne lui en auraient pas voulu pour avoir troqué son uniforme contre une tenue quelque peu plus légère, ne fut-ce que pour sortir, mais cela n'aurait pas été dans ses principes. Quand on travaillait, on possédait des vêtements que nous devions mettre durant nos heures de travail. Et par conséquent c'était ainsi qu'elle agissait. Toujours sa robe donc, à manches longues, ses jambes couvertes, son tablier et ses couettes. Son uniforme de tous les jours, dont l'essentiel de sa petite armoire était remplie. En effet, elle avait dû, une vingtaine, peut-être un peu plus, de minutes plus tôt, quitter son bien-aimé balais -objet duquel elle devait se servir le plus dans une journée, si on exceptait le chiffon, qui devait presque l'égaler sur ce point, pour se rendre en ville et faire quelques achats. Ils n'allaient pas se faire tous seuls, cela allait sans le dire.

Elle avançait donc à allure égale, les bras chargés, ni trop ni pas assez. Un sac en jute, avec divers aliments à l'intérieur. Il n'était pas bien lourd, mais elle devait prendre garde à ne pas faire de rencontre plus ou moins brutale et tout à fait involontaire avec le sol pour ne rien laisser tomber sur la grande allée pavée. Avec elle cependant il ne fallait jurer de rien, et il n'aurait pas été plus étonnant que cela d'apprendre qu'elle s'était cassé le bras, mais que ses achats s'en étaient sortis indemnes et étaient même arrivés au domicile des Leylani en temps et en heure, sans dommages notables. On était en droit de s'attendre à beaucoup de choses, de sa part. Mais en allant faire ces dites courses, elle n'avait pas pensé mettre autant de temps. La faute n'incombait qu'à elle; après tout, elle était celle n'ayant pas pris en compte le fait que l'endroit soit, à cette heure de la journée, aussi fréquenté. Cela l'incommodait; mais ce n'était pas important. Tant que cela ne la tuait pas, ce n'était pas important. L'espace d'un court instant, Mélia leva ses yeux dorés vers le ciel bleu azur. Cela ne lui décrocha pas même un sourire, pas un seul changement dans son expression. Très vite, elle focalisa à nouveau sa pleine et entière attention sur le chemin qu'elle suivait. Point positif: aucun des deux jumeaux de la maison ne l'accompagnait, et elle pouvait goûter à un pseudo calme, aussi rare qu'apprécié. En effet, elle n'aimait pas les deux personnes auxquelles elle devait pourtant obéissance ou, plutôt, la fâcheuse tendance de Matthew à faire d'horrible caprices, à s'obstiner à acheter des robes, à toujours vouloir ci ou ça, à lui donner des ordres inutiles et lui faire perdre son temps en lui demandant de la suivre à tel ou tel endroit était... Agaçante. Et Mathilde n'était pas beaucoup mieux, dans son genre. Cet être pour le moins étrange semblait, de ce qu'en avait compris Mélia depuis un moment, fonctionner et réagir en fonction de sa lubie du moment. Se teindre les cheveux en bleu foncé par exemple. Toujours à sortir. Toujours à faire n'importe quoi. Toujours à rire et à faire bien trop de bruit pour ce qui s'avérait souvent être, au final, bien peu de choses. Voir même, si elle n'avait pas peur des mots, rien du tout. Et cela, c'était sans même parler de leur lubie commune... Non non, bien sûr que non, ce n'était pas mettre un corset à un garçon le matin qui suffirait à perturber la demoiselle.

C'était bien loin d'être suffisant. Mais tout de même. Tout de même.

Enfin, c'était tout de même bien agréable d'être seule. Toutefois, elle avait crié victoire trop vite. Elle s'était arrêtée un court instant pour réfléchir au chemin qu'elle devait emprunter pour regagner la grande maison dans laquelle elle servait quand elle sentit quelqu'un poser ses mains sur ses épaules. Et immédiatement, elle su de qui il s'agissait. Avant même de se retourner. Il n'y avait pas des milliers de personnes qui seraient allées agir de la sorte. Surtout pas avec elle. La jeune fille inexpressive ne sursauta pas, n'eut pas le moindre mouvement de recul ou de surprise. Les jumeaux Leylani étaient une véritable plaie.

… Et en revanche eux, au contraire de la chaleur omniprésente et du trop plein de personnes présentes dans la rue, pourraient très bien, à la longue, la tuer.

« Méliaaaa-a! Je ne savais pas que tu étais en ville aujourd'hui! Tu n'es pas avec Mathilde?~♪ »

Mélia se retourna vers son interlocuteur ou, plutôt, son interlocutrice, le vidage aussi expressif que d'accoutumée. Mélia, oui. C'était son nom. Une fois de plus, elle décida de ne pas tenter de comprendre pourquoi il -elle- s'était senti obligé d'allonger ainsi la fin de son nom. Ces tentatives se soldaient de toute façon ou par des résultats peu probants, ou un échec, ou une réponse tellement peu intelligente qu'elle aurait préféré ne jamais la connaître. Quant au fait qu'elle soit en ville, elle ne le lui avait pas dit, et n'avait jamais eu l'intention de le faire. A vrai dire même, elle aurait espéré ne pas la croiser plus que le strict minimum durant cette journée. De toute évidence, c'était raté pour cette fois. Peut-être une prochaine? Mélia ne croyait pas à la chance; elle ne croyait à rien en règle générale, en vérité. Rien qui n'ait été prouvé en tout cas. Et là en l'occurrence, la simple perspective de devoir supporter le comportement exubérant de la jeune fille aux courts cheveux foncés pendant trop longtemps lui suffisait pour se dire que ce serait autant de temps de perdu.

Quand elle n'en avait déjà que si peu. Quel dommage, quelle misère.

Bien que portant toujours son sac, elle exécuta une parfaite révérence puis se redressa. Si elle avait pu, elle aurait tout simplement fait semblant de ne pas l'avoir vu mais il fallait bien reconnaître que, dans une telle situation, cela aurait été proprement impossible, irréalisable. De même, si on ne lui avait rien demandé elle aurait salué, puis tourné les talons sans mot dire mais là, une fois de plus, cela n'aurait pas été crédible. Et doublé d'un manquement aux règle, d'un manque de respect. Et jamais, grand Dieu jamais, Mélia n'aurait envoyé les règles au Diable. Elle les respectait scrupuleusement. Or, ces dernières exigeaient d'elle de répondre de manière satisfaisante. Mais rien n'était précisé quand à la longueur de la réponse qu'elle devrait fournir. Généralement, c'était par monosyllabes qu'elle s'exprimait. Oui, non. Parfois un léger 'peut-être', mais guère plus sans y être obligée, forcée contrainte. La jeune Alansez était silencieuse et discrète de nature, il ne fallait rien y voir de personnel. Il ne fallait jamais voir quoi que ce fut de personnel avec Mélia; parce que, si on généralisait, elle n'en voulait à personne et ne détestait pas plus de monde. Elle se fichait juste de tout, il fallait voir la nuance. Ah, ce qu'elle pouvait détester parler. De toute façon, elle faisait mur à tout semblant de discussion quel qu'il soit et, de fait, on abandonnait somme toute relativement l'idée d'une conversation. A moins d'être un profond adepte des longs monologues solitaires. Ce que devait, selon toute apparence, être 'Matthew', puisqu'ainsi on devait nommer la jeune personne en public, pour s'acharner de la sorte.

Inutile, n'était-il pas? Elle ne voulait pas lui parler. Elle ne voulait jamais parler à personne. Et encore moins à un pareil triple idiot. Si on lui avait laissé le choix. Elle ne se perdit cependant pas en spéculations du genre; elle ne l'avait pas, ce choix, de toute façon.

Alors, aucun intérêt à y réfléchir plus longuement.

Elle regarda autour d'elle, un bref coup d'œil circulaire, pour savoir de quelle manière elle devait s'adresser à 'Matthew'. Des gens passaient mais ne semblaient pas les voir, transparents qu'ils étaient au milieu de cette foule anonyme. Absorbés par leurs propres conversations, ils ne devaient pas les entendre. Parfait. Ce serait plus simple ainsi.

« … Bonjour, mademoiselle. Je ne l'étais pas jusqu'à présent. Je ne sais pas où est monsieur Matthew. »

Raide comme un bâton, elle avait énoncé cette phrase d'un ton monotone et plus lisse qu'un miroir. Nul besoin de plus de précisions; 'Matthew' était quelqu'un qui, même sans en avoir l'air, était capable de comprendre les choses sans qu'on ai besoin d'entrer dans les détails et d'expliquer longuement. Trois phrases. Dix-huit mots. Ni plus, ni moins. Mais c'était déjà un beau score, pas vrai? Elle avait dépassé les dix.
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Matthew Leylani
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Matthew Leylani

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mar 29 Juin - 20:14

S'il y avait une chose que Matthew aimait plus que tout, c'était bien embêter la jeune servante répondant au nom de Mélia Alansez par tous les moyens possibles et imaginables. En général, le jeune homme aux courts cheveux bleus était une personne vive et énergique, qui passait son temps à rire et courir un peu partout en ville, à la recherche d'une quelconque activité à faire. Embêter son monde faisait bien entendu partie intégrante de ces activités auxquelles il s'adonnait la plupart du temps, mais seules quelques personnes lui donnaient la sensation de, quand il les embêtaient, qu'il les ennuyaient vraiment, et c'était donc ces dites personnes qu'il aimait embêter le plus au monde. Sa sœur, Mathilde, et sa servante, Mélia, étaient en haut de cette pyramide, bien évidemment. Deux personnes totalement opposées, aux réactions encore plus opposées que leurs personnalités, si toutefois c'était possible, et pourtant, que ce soit l'un ou l'autre, il adorait les embêter tout autant. Certes, Mathilde réagissait plus...Violemment à ses provocations que Mélia, qui se contentait la plupart du temps d'une paire d'yeux dorés levés au ciel, mais au moins, avec la jeune Alansez, il ne risquait pas de commotion cérébrale, ou n'importe quoi d'autre du genre. Avec Mathilde, il n'aurait pas mit sa main à couper qu'elle ne tente jamais de le tuer sous le coup de la colère, un jour où il aurait par malheur dépassé sans le voir les limites. C'est qu'elle pouvait être drôlement effrayante, parfois! Mélia l'était aussi dans son genre, mais curieusement, ça ne lui faisait pas si peur. Matthew garde ce grand sourire qui étirait presque en permanence ses lèvres lorsque la servante aux longs cheveux bleus se tourna vers lui, le visage aussi expressif que celui d'une statue de marbre. La question que le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se poser, à chaque fois qu'il posait les yeux sur ce visage sérieux et dur mais néanmoins loin d'être dénué de grâce, c'était si Mélia pouvait sourire. Personnellement, il ne l'avait jamais, et quand il disait jamais, il n'exagérait pas, sourire. Cette expression neutre était toujours plaquée sur son visage, et elle semblait ne jamais la quitter, comme si elle...Et bien, comme si elle ne pouvait pas ressentir un autre sentiment que l'ennuie, justement. Matthew savait à quel point cette pensée était stupide, car de toute évidence, elle ressentait tout comme lui ou n'importe quelle autre personne la tristesse, la joie, la colère, l'exaspération...Elle devait simplement être très forte, pour tout réussir à cacher ainsi. Lui, s'il était heureux, souriait. S'il était triste, il pleurait. Et s'il était en colère, il criait et faisait la tête. C'était donc pour cette raison qu'il s'était plusieurs fois demandé si Mélia était vraiment humaine. Lui aurait penché pour un Démon, même s'ils étaient censés avoir les yeux rouges, la peau pâle et les cheveux foncés, autant d'attributs que Mélia ne possédait pas. Mais ses parents lui avaient un jour expliqué -et cette conversation, bien que datant de plusieurs années déjà, lui était restée en tête-, que les Démons étaient des êtres étranges et cruels, qui ne montraient pas leurs sentiments afin que l'ennemi ne trouve en eux aucun point faible. Sûrement était-ce là quelques divagations entendues par ses parents au gré de différentes discussions avec leurs amis de la haute société, mais ces prétendues caractéristiques des Démons lui étaient restées en tête. Et ne connaissant aucun Démon dans son entourage, il n'avait aucun outil de comparaison, et avait fini par considérer cette description donnée par ses parents comme absolue. Donc, à ses yeux, Mélia était un Démon. Elle cachait ses sentiments afin que ni lui ni Mathilde ne puisse trouver son point faible et l'exploiter à volonté. Si c'était ça, Matthew devait avouer que cela marchait plutôt bien, car il ne voyait pas du tout ce qui pouvait faire peur à Mélia, ou quoi que ce soit d'autre dans ce genre. Il n'avait rien à exploiter pour le faire chanter d'une quelconque manière, et cela l'embêtait bien, à vrai dire. S'il avait su, il aurait pu l'embêter encore plus, et s'amuser encore plus de ses réactions. Malheureusement, Mélia semblait avoir érigé autour d'elle une barrière de fer infranchissable, et n'étant pas un surhomme, il lui était impossible ne serait-ce que d'admirer ce qui se trouvait derrière cette dite barrière. Dommage, car à coup sûr, cela aurait été particulièrement intéressant, et là, il en mettait sans hésitation sa main à couper.

Mathilde, par contre, Matthew avait trouvé son point faible. Ou ses points faibles, plutôt, elle en avait tellement que de toute manière, en trouver un ne relevait pas de l'exploit. S'il approchait des ciseaux de ses cheveux dorés, par exemple, elle allait se mettre à hurler et reculer pour qu'il ne l'approche pas avec ce qui serait devenu alors un 'outil du diable'. Bien évidemment, il n'aurait jamais osé lui couper ses cheveux, pas la moindre petite mèche, il ne savait que trop bien qu'elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Ou s'il approchait du café brûlant, ou tout autre liquide de la toute nouvelle robe-trop-belle-et-trop-mignonne qu'elle venait de s'acheter la veille, elle allait crier à l'assassin et s'éloigner de lui une nouvelle fois afin qu'il ne puisse rien tenter de malheureux. Et elle aurait eu raison, car s'il n'aurait jamais coupé ses cheveux, il aurait très bien pu renverser la tasse et son contenu sur la robe sans éprouver le moindre remord. Une robe, ça se lavait, après tout, et les tâches partiraient au lavage, et il ne resterait plus aucune trace du crime. Ou autrement, pour embêter Liz, il fallait lui défaire sa coiffure, c'était quelque chose qu'elle ne pouvait absolument pas supporter, et qui la mettait hors d'elle. Pour autant, c'était toujours aussi amusant de courir à travers les rues avec l'élastique en main, la jeune rousse en colère à ses trousses, les cheveux à demi détachés. Peter, il y avait plusieurs moyens de l'embêter, dont le plus efficace était de le fixer sans rien dire. Au bout d'un moment, il commençait à s'énerver, et n'importe quoi le fâchait à partir de là. Matthew aimait beaucoup taquiner son entourage, mais pas au point de réellement se brouiller avec lui. Juste quelques taquineries, de ci de là, celles qui vous faisaient rire et qui vous donnaient finalement le sourire.

Enfin, pas toujours. Mélia ne souriait jamais, par exemple. Mais comme il l'avait dit, elle n'était pas humaine, et peut-être était-ce donc normal. Il n'avait jamais eu l'occasion de taquiner des Démons, alors...


« … Bonjour, mademoiselle. Je ne l'étais pas jusqu'à présent. Je ne sais pas où est monsieur Matthew. »

Et tout ça sur un ton neutre, accompagné d'une parfaite révérence. Le sourire qu'arborait depuis quelques bonnes minutes déjà le jeune homme aux yeux foncés se crispa sensiblement, et il jeta autour de lui un regard circulaire. Personne ne s'était retourné vers eux à l'énonciation de cette phrase pour leur lancer un regard curieux, et il ne pu qu'en remercier le ciel. CA, c'était quelque chose qui avait le don de le mettre hors de lui. CA, c'était son point faible, et quelque chose qu'il ne pouvait pas supporter. Son prénom était Matthew, il s'appelait Matthew Leylani, et pas autrement. Mathilde, cela faisait bien longtemps qu'on ne l'appelait plus comme ça. Tout le monde avait cédé et avait plié à sa propre volonté et celle de sa sœur, et plus personne ne l'appelait ainsi à ce jour. Excepté une personne, une seule personne, qui semblait croire qu'en les appelant par leurs noms de baptême, ils redeviendraient 'normaux'. Ce qui était passablement stupide, d'ailleurs, puisqu'ils étaient déjà parfaitement normaux. Enfin, que ce soit dans l'optique de leur rappeler ce qu'ils étaient physiquement ou uniquement pour les embêter, ça n'en restait pas moins très contraignant et agaçant. Dans un geste nerveux, Matthew croisa ses bras sur sa poitrine, penchant sa tête sur le côté, laissant son sourire s'élargir quelque peu. Bien , bien, si elle voulait jouer à ça...

« Mélia, enfin...Combien de fois vais-je devoir te le rappeler? Moi, c'est Matthew. Et quand je te demande si tu n'es pas avec Mathilde, je te parles de ma sœur, Mathilde. Tu vois? »

Il n'avait pas pu empêcher sa voix de trembler légèrement. Il avait peur que quelqu'un n'entende Mélia, même si à priori, elle ne dirait rien si quelqu'un leur prêtait ne serait-ce qu'une once d'attention. Mais on lui avait apprit qu'un accident était vite arrivé, et il restait par conséquent sur ses gardes, plus tendu que détendu à présent. Malgré tout, il poussa un petit soupir, qui se perdit dans le murmure de la foule qui se pressait autour d'eux, remettant ses bras le long de son corps. Puis, après quelques secondes de silence, ses yeux retrouvèrent leur lueur malicieuse, et le jeune homme s'exclama, tapant ses mains l'une contre l'autre, le ton de sa voix clairement joyeux, ses yeux posés sur le sac que la jeune femme tenait entre ses mains:

« Alors, que fais-tu ici? Tu fais les courses, tu te promènes? Il y a quoi, dans ce sac? Le repas de ce soir? »

Il avait de nouveau penché sa tête sur le côté, comme pour mieux voir le sac en question. En lui posant ce genre de question, il était sûr et certain d'obtenir des réponses car techniquement, étant à son service, et comme l'indiquait la révérence qu'elle avait exécutée avant de lui répondre, elle se devait de lui obéir. Allez, ils allaient jouer à un jeu: Combien de temps Matthew allait-il pouvoir retenir dans cet endroit la jeune servante? Il espérait le plus longtemps possible. C'était vraiment trop drôle, de parler avec Mélia.
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Dim 25 Juil - 16:52

Elle allait devoir trouver un moyen de se dépêcher, inéluctablement. La jeune fille aux cheveux gris bleu aurait bien poussé un long soupir, marquant ainsi son total mécontentement, mais s'en abstint. Quelle utilité à cela? Ce n'était pas ce qui aurait changé quoi que ce fut à quoi que ce soit, honnêtement. Et il ne figurait guère dans ses habitudes que de montrer ses émotions, aussi faibles soient-elles, encore moins sans excellente raison. Ou, avec un peu de recul se dit-elle, même avec une bonne. Elle ne le faisait pas du tout, point final. Son regard se posa sur le sol pavé sous ses pieds. Bien, très bien. Elle était en retard. Pas qu'on lui afflige des horaires précises en elles-mêmes, ce n'était guère le souci: du moment que la maison était propre, le dernier grain de poussière envolé, et le repas préparé à temps, personne ne se plaindrait de rien. Évidemment. Puisqu'il n'y aurait dans ce cas rien eu à reprocher, forçant donc à mentir pour ce faire. Cela n'aurait à priori donc perturbé aucun des membres de la famille Leylani qu'elle passe quelques minutes de plus à l'extérieur pour faire les courses; quelle importance? Non, non. La seule qui serait fortement incommodée par ces quelques fatales minutes, ce serait la jeune servante. Elle s'était, avec le temps, constitué un emploi du temps parfaitement adapté, réglé à la seconde presque. Et dès lors qu'il y avait du changement, une chose supplémentaire à faire, on avait pris l'habitude de la prévenir aussi tôt que possible, de sorte que cela n'occasionne pas le moindre dérangement, pour le plus grand bonheur de la demoiselle Alansez. Il allait sans le dire qu'elle avait, dans ce planning chargé mais restant dans le domaine du possible, malgré tout une marge pour les imprévus. Et les 'imprévus', dans cette maison, avaient un nom. Voir même deux, en y réfléchissante bien. Et un visage. Ou, si elle aimait les détails et l'exactitude, deux, mais rigoureusement identiques, voilà. Le plus souvent ils se nommaient 'monsieur Matthew', bien que criant d'une voix et d'une manière ô combien virile s'appeler Mathilde. Qui n'avait plus aucune robe à se mettre, mais alors, absolument plus rien, problème vital auquel il fallait par conséquent remédier de toute urgence. Hm. Une grande armoire pleine à craquer, des tenues mises une fois puis reléguées au terme de 'vieilles et immettables', sans doute le triple, le quadruple, le quintuple de tout ce que Mélia avait jamais eu. Mais à part cela, oui bien sûr, il n'avait rien à se mettre et trouvait bon de la déranger pour cela. Un immense n'importe quoi qui durait depuis longtemps maintenant. Ce n'était pas de la jalousie, il ne fallait pas s'y méprendre. Juste une nouvelle fois un agacement grandissant contre lequel elle était tout ce qu'il y avait de plus désarmée. Et quand, miracle des miracles, Matthew était de suffisamment bonne humeur pour la laisser tranquille, sa sœur prenait le relais, à dire, faire, penser même, on le devinait aisément à son visage profondément idiot, n'importe quoi. Bénis soient les moments où ils étaient en cours. Vraiment. Enfin; elle était en retard et n'appréciait pas cela du tout. Pour autant elle avait tout d'abord pensé qu'il ne s'agirait que d'une poignée de minutes, autant à présent, elle était persuadée que ce long monologue solitaire et inintelligent au possible -pardon, cette discussion, allait trainer en longueur. Et là, cela signifierait qu'elle aurait moins de temps pour terminer le ménage. Ce qui était proprement, autant ne pas avoir peur des mots, inacceptable. Se dépêcher, donc? Mais ans rien bâcler. Ajouter à la coutumière qualité une vitesse plus grande. Difficilement faisable, se dit-elle. Mais derechef, ce n'était pas comme si d'autres choix se présentaient à elle. Car partir sans faire plus attention au garçon manqué lui faisant face, à qui elle devait déférence et obéissance, n'en était pas un. De même, lui répondre abruptement qu'elle avait autre chose à faire ne faisait guère partie de ses attributions, que qui était, ceci dit en passant, bien dommage. D'alléchantes perspectives, qui auraient réduis tous ses problèmes à l'état de cendres dispersées par le vent, mais tout à fait in-envisageables. Avoir ce genre de pensées qui ne grandiraient jamais à l'état de mot ou d'actes lui arrivait pourtant somme toute relativement souvent, sans qu'elle ne veuille ni ne puisse y changer grand chose. De toute façon, songeait-elle alors, il n'y avait aucune chance que l'on puisse décrypter ce qu'elle avait au fond du cœur. Les Humains ne pratiquaient pas la magie, quelle chance.

Sans quoi, peut-être aurait-elle eu quelques légers différents avec les jumeaux, qui se seraient sans aucun doute offusqués qu'elle puisse avoir de telles envies. Combien de fois avait-elle longuement hésité, le matin -tout en travaillant bien sûr, s'occupant ainsi et les mains et l'esprit, les empêchant de s'engourdir- alors que le soleil venait à peine de se lever à l'horizon, à commettre une certaine désobéissance, à briser un interdit qui n'avait de cesse de la narguer depuis son arrivée à la maison Leylani? Rien qu'y penser était réjouissant; remplacer, de très bon matin, toutes les robes de Matthew par les costumes de Mathlide, et vice versa. Le cri aigu de l'un aurait vite fait de réveiller toute la maisonnée et, évidemment, elle aurait été la première suspecte. Ils n'auraient de toute manière pas tort. De même, n'avait-elle pas été terriblement tentée de changer le thé des jumeaux, pour le remplacer par une infusion apprise de sa chère grand-mère? Inutile de préciser que le goût, proprement atroce et à limite de l'imbuvable, même pour elle, semblait osciller entre du terreau et de la tomate, ou simplement du poisson qui aurait séjourné trop longtemps sur l'étalage d'un marchand. Ou pourquoi pas, repriser toutes les robes de monsieur Matthew pour les resserrer à la taille? Après cela au moins, elle aurait été certaine de ne plus avoir à tant faire à manger. Le régime qui s'en serait suivi aurait été drastique. Autre perspective amusante, remplacer le colorant bleu marine qu'utilisait mademoiselle Mathilde pour ses cheveux par ce rose fuchsia qu'elle semblait avoir en horreur. Autant d'action que Mélia n'aurait jamais l'occasion de faire et qui n'auraient de toute manière pas même décoché un sourire amusé à la jeune servante. S'en serait-elle permis un, après leur avoir écrasé la tête à coup de balai brosse? Sans doute pas; ç'aurait été à elle de laver l'hémoglobine sur le sol, et cette dernière avait la réputation de mal partir au lavage. Passer plus de cinq minutes sur une vulgaire tache sur le tapis était impossible. Mais peut-être, avec de l'eau froide...?

Mélia reposa les yeux sur Mathilde, ou Matthew si l'on préférait, et constata que son expression s'était, l'espace d'un instant, figée. Oh bien entendu, elle savait pourquoi. Mélia tenait toujours son sac, et n'esquissa pas un geste quand, après avoir croisé les bras, Mathilde reprit la parole, lui répétant un discours mille fois entendus qu'elle connaissait par cœur. Enfin. Dire qu'elle était un homme et que son nom était Matthew, Mélia ne pouvait l'en empêcher. Si cela l'amusait... Mais se tenir debout, immobile dans une forêt n'allait pas nous changer en arbre, il fallait regarder la vérité en face. Et accepter la fatalité comme elle venait, faire avec les difficultés. Et pas se voiler la face de la sorte... Tout de moins, ainsi pensait-elle. Ses raisons d'utiliser leur nom de baptême était bien plus simples que cela: elle n'avait pas envie de jouer avec eux, ni de mentir pour rien. Mathilde, Matthew. Nul besoin, à ses yeux, d'un quelque inversement.

« Mélia, enfin...Combien de fois vais-je devoir te le rappeler? Moi, c'est Matthew. Et quand je te demande si tu n'es pas avec Mathilde, je te parles de ma sœur, Mathilde. Tu vois? »

A cette question, elle ne répondit que par un bref hochement de tête. Comme si souvent d'ailleurs. Juste pour éviter de sombrer en des palabres incessantes, longue discussion de laquelle rien n'aboutirait. Donc une perte de temps. Et justement, c'était en cet instant même la dernière chose dont elle avait envie... Et 'Matthew' devait bien l'avoir compris; depuis le temps, de toute façon, si certes, elle, avait abandonné l'idée, l'espoir, qu'ils se comportent enfin correctement, eux devaient avoir agi de même avec l'idée qu'elle accepte de jouer leur jeu, leur lubie stupide d'échanger leur place.

« Alors, que fais-tu ici? Tu fais les courses, tu te promènes? Il y a quoi, dans ce sac? Le repas de ce soir? »

Mélia dû une nouvelle fois réprimer une grimace. 'Matthew' souriait, visiblement de bonne humeur. Pas que cela sorte franchement de l'ordinaire, nota-t-elle au passage. Lorsqu'elle était petite déjà, elle s'était comportée ainsi, silencieuse, à un tel point qu'on aurait pu la croire muette. Ne répondant qu'aux questions exigeant une réponse plus développée qu'un hochement de tête, un haussement d'épaules, une réponse monosyllabique. Là où les autres riaient de bon cœur, elle n'en voyait pas l'intérêt. 'Oh oui, c'était très drôle, et après? Passons à autre chose maintenant'. Et c'était fini. Ses lèvres ne s'étiraient guère pour former un sourire, gardant cette expression plate et égale. Alors forcément, qu'on l'oblige, la contraigne à parler, tout en ayant parfaitement conscience, elle n'aimait pas cela. Mais se pliait toutefois aux règles si strictes dont sa profession était pétrie. Respect. Cela ne signifiait pas affection. Rien ne la forçait à être gentille et aimable avec cette jeune fille; polie, oui. Mais c'était bien tout. Quand bien même d'ailleurs on le lui aurait demandé, elle se serait excusée et aurait répondu que ce n'était pas possible. La même réponse qu'elle aurait fourni si on lui avait demandé de courir sans s'arrêter jusqu'à Premaris, de réduire les tensions entre Hatès et Oria, de se débarrasser de tous les Antarrs. Aimer quelqu'un... Quel concept étrange, à son sens. Il y avait ses parents: mais elle n'avait jamais été particulièrement proche d'eux. Sa petite sœur bien sûr; mais elle ne ressentait nullement l'envie d'aller la serre contre elle et la prendre sur ses genoux. Des amis? Elle se souvenait en avoir eu. Très peu, et pas des amis très proches. Des gens lui tenant compagnie, dont le nom et le visage s'effaçaient progressivement de sa mémoire, jusqu'à devenir trop flous pour être un bon souvenir. Ils étaient restés à son ancien village en bordure de mer, ou alors étaient partis ailleurs. Elle ne savait pas, et n'avait pas non plus cherché à se renseigner. Quelle importance? Alors, si tous ces gens contre lesquels elle n'avait strictement rien n'étaient point parvenus à attirer sa sympathie et son affection, comment deux personnes passant leur temps à l'agacer au plus haut point auraient-ils pu le faire? Polie et respectueuse, point final. Guère plus, guère moins que cela. Le strict nécessaire.

« Les courses, répondit-elle laconiquement, avant de continuer et de répondre tout aussi succinctement à la seconde interrogation de 'Matthew'. Partiellement. »

Trois mots. Voilà qui lui ressemblait bien. On avait beau eu la taquiner, par la passé, en lui disant qu'une phrase était composée d'un sujet, d'un verbe, et de divers compléments, elle continuait à répondre, bien souvent, par un simple mot. Quant à ce qu'elle était en train de faire, eh bien... Cela lui semblait assez évident pour comprendre que la jeune fille devant elle le lui avait demandé en connaissance de cause. Pour d'obscures raisons qu'elle ne brûlait franchement pas de connaître... Elle laissa son regard doré se balader sur la foule de passant autour d'eux, se disant secrètement qu'elle aurait aimé les imiter et se hâter de rentrer, non pas à son domicile -elle ne considérait pas vraiment cette grande maison comme tel- mais à son lieu de travail. Elle avait un sol à laver, les poussières à faire. Sans parler de la lessive et de la préparation du repas. Pour faire court donc, pas de temps à perdre. Mais cela, il lui semblait que c'était à son interlocuteur d'en décider... Et pas de doutes là dessus: elle n'avait pas l'air d'avoir envie de la laisser partir aussi vite. S'ennuyait-elle avant cela? Pour être honnête, Mélia n'en avait cure. Tout ce qu'elle désirait, c'était rentrer finir son travail. Enfin, quelque chose lui disait qu'il allait lui falloir attendre quelque peu... S'armer de patience. Ce n'était pas grand chose. Après tout, elle en avait à revendre.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 0:14

Ça, c'était certain, Matthew était loin d'être une personne calme avec laquelle avoir une tranquille petite conversation était possible. Énergique, toujours en train de s'exclamer telle ou telle chose, de s'indigner sur tel ou tel événement, il faisait le malheur de ses parents, qui devaient avoir, à force, l'impression d'avoir dix enfants chez eux au lieu de deux. Mais ce caractère spontané et vif, aussi loin qu'il s'en souvienne, le jeune homme aux courts cheveux bleus l'avait toujours eu. Ce qui, il devait l'avouer, lui avait causé bien des problèmes par le passé. Des moments de solitude qu'il aurait préféré oublier, et qui malheureusement, restaient fermement ancrés dans sa mémoire, tels des sangsues avides de sang frais. Bien heureusement pour lui, aujourd'hui, on le regardait beaucoup moins de travers qu'auparavant, et il pouvait se permettre plus de choses, comme si la limite que l'on avait tracé à la craie blanche sur le sol avait été effacée pour être retracée quelques mètres plus loin, lui permettant de faire cinq ou six pas de plus sans être jugé 'hors limite'. Cela enchantait réellement Matthew car, malgré les apparences et tout ce que l'on pouvait dire sur sa très noble personne, il savait très bien quand s'arrêter devenait nécessaire, et dépassait rarement les limites. Avec ses amis ou sa famille, parfois, il lui arrivait de faire un pas au delà de la ligne, mais très peu souvent, et jamais plus qu'un pas. Ses amis, sa famille, c'était tout ce qu'il possédait de plus cher au monde, et jamais il n'aurait voulu réellement se brouiller avec eux, une telle expérience aurait été pire qu'insupportable. Il savait quand s'arrêter de taquiner Mathilde, il savait quand Liz était en colère et que l'embêter n'était pas une bonne idée, il savait quand ses parents étaient bien trop énervés et qu'une bêtise de plus aurait été la goutte qui aurait fait déborder le vase. On avait beau dire de lui qu'il n'était qu'un sale gamin qui ne faisait que rire et courir les rues de sa journée, il possédait tout de même des principes, et respectait les autres, et jamais, ô grand jamais il ne leur aurait fait du mal intentionnellement. Si Matthew Leylani se moquait de quelqu'un, de manière blessante et méchante, il entendait, alors c'était que cette dite personne avait bien mérité pareil traitement, et l'avait très probablement cherché. S'il prenait sa voisine pour exemple...Et bien, cette charmante Dame qui semblait être en deuil chaque jour que Dieu faisait, c'était elle qui avait déclenché les hostilités, lui n'avait fait, en innocent petit enfant, que répondre. Fort heureusement, ce jour-là, Mathilde et lui étaient tous deux habillés en garçons, et elle avait cru avoir face à elle le petit Matthew Leylani, et non sa soeur jumelle. Pratique. En tous les cas, il n'était pas prêt de lâcher cette vieille peau de chèvre avant qu'elle ne rentre dans une longue et reposante phase de dépression. Le jeune homme aux yeux marrons n'avait jamais eu l'occasion de tourmenter quelqu'un jusqu'à épuisement, la femme au chignon trop serré semblait donc être le parfait cobaye pour cette expérience qui, il en était sûr, aller follement l'amuser. Sadique? Non, pas le moins du monde, et il aurait pu le jurer devant Dieu, le Prêtre, n'importe qui, il ne l'était sincèrement pas. Il ne s'appelait pas Mathilde, après tout. Mais quand quelqu'un lui chercher des noises, et que le sentiment de haine était clairement réciproque, alors il n'avait aucune envie de faire des efforts en vue d'une réconciliation prochaine, et préférait mettre K.O son adversaire pour gagner la partie. La dépression signifiant donc ici le K.O, il ferait tout pour que a voisine se jette par la fenêtre de sa chambre en hurlant d'incohérents propos. Il le savait, la chambre de cette dernière était au rez-de-chaussée, la chute ne serait donc pas si terrible que ça, et ne lui laisserait au final à peine quelques égratignures et, si elle s'était vraiment jeter de toute des forces par la fenêtre, une cheville ou un poignet tordu. Bien peu de choses, en somme, dont on guérissait bien vite. Lui s'en gausserait bien, et des mois après, il était certain de toujours avoir des fous rires en y repensant. Il la détestait, pas au point de vouloir sa mort, mais assez pour rire de la voir interner dans il ne savait trop quel établissement spécialisé. Il la détestait, elle le détestait, c'était réciproque et merveilleux, et tous deux s'en accommodaient bien dans leur vie de tous les jours.

C'était à qui ferait craquer l'autre en premier, alors? Il ne perdrait pas face à elle, on pouvait d'ores et déjà annoncer le vainqueur de cette petite partie. Qui plus est, il avait des nerfs d'acier, et lui faire perdre patience était une bien ardue entreprise. Et Matthew Leylani avait assez confiance en lui pour émettre l'hypothèse qu'il aurait réussi à faire sortir à peu près tout son entourage de ses gonds s'il avait vraiment voulu essayer. A peu près tout son entourage, oui.

Son regard foncé posé dans celui clair de Mélia, son immense sourire ne trouvait aucun écho chez cette dernière, qui le fixait sans rien dire, cet air à la fois blasé et ennuyé peint sur ses traits. Mélia n'était vraiment pas drôle, quand elle s'y mettait. Toujours à arborer la même expression égale, comme si tout ce qui l'entourait n'était qu'ennuie et inutilité, la servante était également une adepte de 'Un mot me coûte une minute d'espérance de vie en moins', et économisait ses paroles comme les mères de faille économisent leur argent. Avoir une conversation digne de ce nom avec elle relevait de l'exploit, exploit qu'il n'avait jamais réussi à performer, et Dieu sait pourtant qu'à chaque fois, il y avait mit du sien! Matthew avait déjà rencontré au cours de sa vie d'étranges individus qui semblaient imperméables aux plaisanteries et aux sourires, mais jamais au point de Mélia Alansez, qui était sans aucun doute une grande énigme pour la science, énigme qu'il se serait fait un plaisir de résoudre s'il en avait eu les moyens. Plus il regardait la servante aux cheveux ondulés, plus il se demandait si elle était vraiment, vous savez...Ce qu'elle prétendait être. Un million d'hypothèses plus stupides les unes que les autres se bousculaient dans son esprit, hypothèses engendrées par des lectures trop tardives de romans de mystères et de fantastique, que ses parents n'auraient à coup sûr pas approuvées, soit dit en passant. Si seulement il avait pu réussir à faire sourire ou rire Mélia, ou tout simplement la faire agir humainement, alors il aurait pu en conclure qu'elle n'était pas un froid assassin ou une espionne envoyée dans leur famille par une sombre guilde de sorciers, ou de...Enfin, mieux valait qu'il s'arrête là, avant que ses divagations ne frôlent le ridicule et le non sens complet. Il ne pouvait toutefois pas s'empêcher de penser que si elle avait été une espionne, ça aurait eu un petit côté drôle et excitant. Matthew aimait bien les gens qui se détachaient du lot, ou du moins, dans un sens mélioratif à ses yeux. De grands et courageux personnages qui n'avaient pas peur de la mort et agissaient froidement, n'ayant d'yeux que pour leur travail et leur respecté maître, prenant des dangers considérable pour remplir à bien leurs missions. Les Princesses étaient vraiment trop bêtes et idiotes, et les Princes trop superficiels pour qu'il puisse s'intéresser aux contes de fées qu'on lui avait si souvent lus étant enfant. Sans blague...Pourquoi diable cette simplette avait-elle touché à une aiguille alors qu'on lui avait cent fois répété qu'elle ne devait pas s'approcher de ce genre d'objets? Cette Princesse là devait être complètement idiote, ou bien masochiste. Ou sourde, il hésitait.

Dans tous les cas, son sort était très peu enviable.


« Les courses. Partiellement. »

Matthew pencha légèrement sa tête sur le côté lorsque Mélia lui répondit, sans toutefois la quitter des yeux ne serait-ce qu'une demi-seconde. Trois mots, pas un de plus, pas un de moins, pour répondre à deux questions. Un tel manque de répondant aurait pu en étonner certains, mais Matthew, habitué à côtoyer la jeune fille aux cheveux bleus, ne s'étonnait plus de ce nombre de mots limités qu'elle sortait à chaque réponse ou demande. La faire répondre par plus de dix mots était un véritable tour de force, mais pas impossible, lui-même ayant réussi à le faire plusieurs fois. Disons qu'il fallait être décidé à la faire parler, pour réussir. Le jeune garçon aux yeux presque rouges laissa un petit sourire flotter sur ses lèvres, alors qu'il promenait son regard autour de lui, inspectant les visages des personnes qui les entouraient. A sa droite marchait péniblement une vieille dame, un châle enroulé autour de ses maigres épaules, soutenue par un homme d'une quarantaine d'années. Son fils, certainement, se dit Matthew, les quittant des yeux pour suivre du regard une jeune femme aux formes généreuses qui venait de passer à côté d'eux. Ah, voilà qui était plus intéressant, déjà! Une fois que la demoiselle au joli chemisier marron fut hors de vue, il reporta sa pleine et entière attention sur Mélia, un sourire béat plaqué sur son visage. Oh, les courses, et la moitié du repas de ce soir, alors? S'éventant à l'aide de sa main droite-ce n'était vraiment pas l'idéal, mais il faisait vraiment trop chaud ici, et il n'avait rien d'autre sous la main, ah ah...-, il fit:

« Trois mots...Tu ne bas décidément pas des records. Faire deux phrases à la suite est-il trop dur pour toi, ou alors est-ce un choix, de parler si peu? Personnellement, je ne pourrais pas, c'est physiquement impossible. »

Puis, son regard s'étant par hasard aventuré sur le sac que la jeune femme tenait entre ses bras, son sourire s'agrandit d'une manière effrayante, alors qu'une idée tout à fait déplaisante pour la servante, mais ô combien amusante à ses yeux, venait de germer dans son esprit. Mélia voulait certainement rentrer le plus vite possible, il pouvait le voir à la manière dont-elle regardait autour d'elle. Et puis, elle n'aimait guère rester près de lui ou Mathilde plus de quelques minutes, alors cela apparaissait pour lui comme une évidence. Matthew soupçonnait Mélia de ne le supporter ni lui ni sa soeur; Et il ne l'en blâmait pas. Lui qui ne restait pas tranquille plus de deux minutes, Mathilde qui prenait deux heures le matin à chercher une robe convenable à se mettre...Il y avait de quoi les haïr, il le savait fort bien. Et il y avait fort à parier qu'après ce qu'il s'apprêtait à faire, elle allait encore plus le haïr, si toutefois c'était chose possible. Advienne que pourra, se dit-il en attrapant vivement le sac que la stoïque servante tenait précédemment dans ses bras et qui venait d'atterrir dans les siens d'un vif et rapide mouvement. Elle pouvait le détester et vouloir lui faire subir mille morts, il l'aimerait toujours autant, lui. Parler avec elle, l'embêter, c'était bien trop drôle pour qu'il puisse un jour y renoncer. Laissant son sourire s'agrandir encore, il renversa proprement et simplement le contenu du sac à terre, s'attirant au passage les regards intrigués des passants et des commerçants qui les entouraient. Hmm hmm...Oh, mince! Il avait tout renversé...Quel maladroit il faisait, ah ah.

« Ooooh, mince, fit Matthew, prenant dans le même temps une mine faussement surprise et très exagérée, ses yeux s'agrandissant largement, fixant les courses de Mélia, qui gisaient maintenant à terre dans le plus complet désordre, je suis tellement maladroit, j'ai tout fait tomber! »

Il cligna deux trois fois des yeux, regardant de nouveau Mélia, sans quitter cet air surpris du garçon qui venait d'agir sans s'en rendre compte, à la différence qu'il était totalement maître de ses gestes, et savait pertinemment ce qu'il venait de faire. C'était méchant et franchement injuste, mais...Quoi de mieux pour retenir Mélia à ses côtés un petit moment encore?

« Il va falloir tour racheter, maintenant, c'est malin. Il faut croire que je suis vraiment né avec deux mains gauches. » ajouta-t-il en hochant la tête, fixant de nouveau les pavés souillés. Il avait envie de rire, mais du se retenir, jugeant qu'il en avait déjà trop fait, pour le moment tout du moins.

Il ramena sa main droite devant sa bouche, masquant par ce geste qui paraissait naturel un petit sourire qui avait réussi à percé son masque désolé. Oh oh...Il était horrible n'est-ce pas? Il venait de faire quelque chose de passablement inacceptable, et il avait juste envie de rire. Matthew imagina qu'il devait avoir un petit côté Mathilde, au fond. Cela lui faisait peur, d'un certain côté, d'ailleurs...Et s'il se mettait à aimer le rose? Quelle horreur!
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mer 1 Sep - 12:33

Peut-être n'avait-elle simplement pas eu beaucoup de chance. C'était sûrement cela, l'explication, au fond. Par un certain concours de circonstances, elle s'était retrouvée au service d'une famille vraiment étrange. Oh, bien entendu, on s'était bien gardé de lui expliquer, quand elle n'avait pas encore commencé son travail, qu'elle devrait s'occuper des deux plus horribles pestes que ce monde aie jamais porté. Des pestes homosexuelles qui passaient leur temps à mentir à tout le monde sur leur prénom et se travestissaient. En somme donc, si elle résumait, le terme de 'dérangé mental' était des plus appropriés. Travailler avec des gens dont l'affligeante banalité transformait chaque jour de votre vie en une réplique exacte du précédent et plongeait votre existence dans un univers de redondance profond aurait été l'un de ses plus grands rêves... Un vieux couple sans enfant ou, pourquoi pas, de jeunes personnes dont l'entreprise se trouvait être en plein essor économique. Sans enfants. Ou une grande famille s'étant finalement décidée à engager du nouveau personnel suite à un bel enrichissement. Avec des enfants gentils faute de ne pas être là, qui auraient eu l'obligeance de ne pas lui adresser la parole plus que nécessaire et n'auraient trouvé aucun, plaisir à tenter de lui extorquer quelques malheureux mots dont l'inanité n'avait d'égal que la stupidité certaine de la personne les prononçant. Si on l'avait prévenue à l'avance de la tournure peu orthodoxe que prendraient les évènements, honnêtement, elle aurait peut-être été chercher ailleurs et ne serait revenue qu'en dernier recours voir ces gens. Si, véritablement, personne d'autre ne voulait d'elle. Et eux, auraient pu se trouver une gentille et bavarde personne qui leur aurait beaucoup plu. Ils y auraient tous été gagnants. Seulement voilà, ce n'était pas de cette manière ô combien idéalisée que les choses s'étaient produites. Les parents au moins, étaient normaux. Quoique, pour tolérer le comportement de leur progéniture, ils devaient être ou totalement désespérés par de longues années d'usure et d'essai de 'retours à la normale', ou d'une gentillesse qui frisait l'inconscience. Comme elle ne détestait pas foncièrement ses employeurs toutefois, elle préférait imputer, et avec raison, toutes les fautes et tous les malheurs de sa vie pourtant encore bien courte aux jumeaux. Injuste? Non, absolument pas, dans la mesure ou de toute façon, c'était majoritairement vrai. Quand elle avait des ennuis, à quatre-vingt-quinze pour cent du temps, c'était à cause de Mathilde ou Matthew. Ou des deux, parfois, ce qui était tout aussi désagréable, voir pire d'une certaine manière. Définitivement, elle ne les aimait pas. Elle n'aimait pas les enfants en général, certes, mais ceux-ci battaient des recors. Elle était à peine plus vieille qu'eux et, pourtant, semblait avoir d'innombrables années de maturité en plus. Elle ne s'excitait pas pour un rien, ne faisait pas toutes les bêtises qui lui passaient par la tête, ne s'arrogeait pas tous les droits, bref, était une personne correcte. De même, elle se souvenait très bien de sa sœur cadette, et elle n'avait jamais eu l'impression qu'elle soit si exubérante. Très différente de son aînée, elle souriait beaucoup et n'était jamais à court de gentilles paroles. Mais d'une certaine manière, elle n'était pas désagréable. Une maladresse de ci de là, une demande agaçante par ci par là, mais rien de bien grave. Une sorte de petite fille gentille et inoffensive qui savait que gêner les gens dans leur travail était mal. Ce qui apparemment, n'était pas le cas de deux des personnes qu'elle servait. A savoir les plus jeunes. Parfois elle avouait ressentir l'envie pressante d'aller annoncer, de son ton de voix froid, égal, monocorde, qu'elle démissionnait. Plusieurs fois, elle avait voulu le faire. Il s'en était fallu de peu, même. Mais chaque fois, elle était finalement restée. Cela pouvait trouver de nombreuses explications à vrai dire: par pitié pour monsieur et madame, par peur de ne pas être prise ailleurs, par crainte de trouver pire, par habitude tout bêtement. Cela pouvait être un peu tout et n'importe quoi, et ce n'était pas ce qui comptait de toute manière. Elle s'était demandé si elle n'était pas juste masochiste. En avait conclu que non. De temps à autre il lui arrivait naïvement d'espérer qu'ils se calmeraient avec l'âge, le temps qui passait. Peine perdue. Mathilde serait probablement une fille s'habillant en homme et considérant chaque minute de sa vie passée sous le signe de la tranquillité, sans porter préjudice à personne, comme étant perdue. Et Matthew serait toujours en train de courir les boutiques à la recherche de la dernière chose mignonne et généralement pastel en vente. Enfin. Et tout cela à cause d'un manque de chance assez spectaculaire; c'était vraiment étrange. Elle n'aurait pas dit injuste, car elle ne le pensait pas: c'était ainsi, c'était tout. Ce n'était la faute de personne, sinon de la sienne pour avoir voulu travailler là bas. Mais là encore, elle ne se considérait pas comme vraiment responsable. Et puis, tant que cela ne la tuait pas, ce n'était pas grave.

Elle s'en sortait, c'était l'important... Mélia avait en effet des nerfs d'acier et une capacité relativement étonnante à faire abstraction de ses sentiments quasi inexistants pour se contenter de continuer de travailler comme si de rien n'était. Parmi les choses qu'elle aimait le moins au monde, il y avait ces deux personnes. Vraiment, vraiment, elle ne les aimait pas. La jeune fille se demandait d'ailleurs ce qu'allait inventer 'Matthew' cette fois-ci pour essayer de la rendre folle. La mettre légèrement en retard était d'ores et déjà suffisant à ses yeux, et elle n'avait pas envie de s'éterniser en ville plus qu'elle ne l'avait déjà fait. Et croiser cette personne ici, le destin était décidément bien joueur avec elle. Elle gardait ses yeux fixés sur 'Matthew' sans ciller, attendant qu''il' la laisse partir, vaquer à ses diverses occupations. Moment qui, elle s'en doutait quelque peu, risquait fort de ne pas arriver si simplement que cela. Elle allait encore devoir trouver un moyen de rentrer vite... A moins que le 'jeune homme' aux cheveux bleus se désintéresse soudainement de sa petite personne, il y avait peu de chances. Elle soupira intérieurement. Quelle.Enorme.Stupidité. Elle désirait juste rentrer, n'aurait-'il' pas pu entendre la voix de la raison pour une malheureuse, solitaire fois? Évidemment que non. Avec eux, s'il y avait bien une chose qu'elle avait apprise, c'était que si l'on était jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, on était imperméablement protégé des bonnes. On avait jamais vraiment touché le fond, et on ne remontait jamais... Quelle misère.

« Trois mots...Tu ne bas décidément pas des records. Faire deux phrases à la suite est-il trop dur pour toi, ou alors est-ce un choix, de parler si peu? Personnellement, je ne pourrais pas, c'est physiquement impossible. »

Elle continua de le regarder, mais ne fit ou ne dis absolument rien, observant une immobilité et un silence digne d'une statue. Cela n'exigeait pas qu'elle réponde, de toute façon. 'Il' le disait juste pour meubler l'ersatz de conversation qu''il' se persuadait avoir avec elle. En somme, cela ne servait à rien du tout, et 'il' le savait. Un œil extérieur aurait pu croire qu'elle ne l'avait pas écouté ou entendu, mais 'Matthew' la connaissait un minimum. 'Il' savait bien que ce n'était pas la raison de son mutisme. Quant à faire deux phrases à la suite, elle aurait pu. Mais elle était habituée à une telle économie des mots et des gestes que cela ne lui venait pas naturellement, d'autant qu'elle ne voyait pas l'intérêt de parler beaucoup. On parlait exclusivement quand on avait quelque chose à raconter. Si ce n'était pas son cas, qu'elle n'avait juste rien à dire et partager, eh bien tant pis, elle se taisait. Et si elle le pouvait, cela voulait bien dire que ce n'était pas 'physiquement impossible'. 'Il' se leurrait. Mais il était bien vrai que 'lui' en aurait été tout à fait incapable. A croire qu''il' ne brillait que par son inutilité et qu''il' avait peur qu'on l'oublie s''il' se taisait plus de deux petites secondes. Et elle cru bien qu'elle allait lui écraser quelque chose sur la tête lorsqu''il' lui prit le sac des mains et le laissa tomber par terre. Dans un mouvement qu'elle n'aurait pas pu croire autre chose que volontaire et délibéré. Sans doute mûrement réfléchi, ce qui était bien le pire dans toute cette histoire. Elle allait être terriblement en retard. En retard, oui, et très. Eh bien, c'était à 'Matthew' qu'il faudrait se plaindre s'ils mangeaient tard ou qu'ils ne mangeaient rien de bon. Quel... Elle n'esquissa pas le moindre début de mouvement; de toute façon, il était trop tard pour empêcher la chute du sac. Là encore, peine perdue, c'était couru d'avance. Elle resta donc immobile encore, les bras le long du corps cette fois, fixant ce simili de créature pensante face à elle. Une attaque cardiaque au beau milieu de la rue de sa part n'aurait pas été pour lui déplaire...

« Il va falloir tour racheter, maintenant, c'est malin. Il faut croire que je suis vraiment né avec deux mains gauches. »

Un comportement digne de 'Mathilde' dans ses bons jours. Ces deux idiots n'étaient pas jumeaux pour rien... On aurait pu les croire diamétralement opposés mais il ne fallait guère oublier que, fondamentalement, ils étaient les mêmes et partageaient certains traits de caractère. Pas les meilleurs, certes. Mais tout de même. Sans bouger d'un millimètre, elle dressa mentalement la liste des propositions qui s'offraient à elle. Première: je rentre et fais ce qui est en ma possibilité et entre dans le cadre de mes compétences avec ce qui restait à la maison. Deuxième: je cuisine 'celui' qui avait tout renversé et je le fais passer pour du bœuf. Troisième: je retourne tout racheter et je suis atrocement en retard. Quoique la seconde aurait eut son petit effet, elle doutait de pouvoir la mettre en œuvre. La première ne plairait pas forcément, mais était encore la plus vraisemblable. Pas parce qu'elle plaçait la rigueur de son emploi du temps avant le bien être de ses employeurs, non; mais parce qu'elle n'avait pas assez d'argent pour tout reprendre. Elle avait toujours calculé, au centime près, la somme à demander qu'on lui accorde pour les courses. Elle ne se trompait jamais sur ce point, et prenait parfois une petite mage, qui n'aurait pas été suffisante pour acheter quoi que ce fut en plus. Est-ce que 'Matthew' savait cela? 'Il' devait être au courant. Ou pas. Elle ne se souvenait pas le lui avoir dit mais, avec 'lui', honnêtement, elle n'aurait juré de rien. Enfin, s'il le savait, 'il' ne devait pas y avoir longuement réfléchi. Voir même pas réfléchi du tout. C'était fou cette propension qu''il' avait à oublier tous les détails qui 'le' dérangeaient. C'était malheureux; si lui n'avait pas d'argent sur lui, elle même ne referait surement pas tout le chemin jusqu'à la grande maison qu'ils habituaient, pour récupérer de l'argent, retourner en ville, tout racheter et revenir. Là, ce n'était juste pas possible. Si elle revenait, elle ne serait pas ressortie de la journée, point final. La situation devenait donc quelque peu épineuse, elle devait bien le reconnaître. Encore à cause d'un acte inconsidéré de la part d'un imbécile heureux incapable de se rendre compte, de comprendre que quand on faisait quelque chose, cela avait des conséquences, des répercussions sur les autres.

« Je n'ai plus d'argent. »

Elle ne fit aucun autre commentaire que celui-ci, qui répondait parfaitement à tout ce qu''il' aurait pu se demander. Pas d'autres phrases non plus, pas la peine de commenter ce qu''il' avait fait. C'était tout ce qu''il' voulait, de toute façon, et cela n'aurait rien résolu du tout. Elle ne bougea donc toujours pas d'un pouce, son regard doré fixé sur son interlocuteur. Sans savoir pourquoi, elle avait le sentiment qu'elle n'allait pas être en mesure de rentrer de si tôt. Elle qui se demandait ce que 'Matthew' comptait faire cette fois-ci, elle était servie. Et pas qu'un peu, d'ailleurs. Oh, ce qu'elle allait être en retard... Elle trouverait une solution, quitte à dormir plus tard. Mais cela ne lui plaisait pas. Qu'il n'y ai aucune trace de mécontentement sur son visage ne signifiait pas qu'elle' s'en fichait, de loin s'en fallait.
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Matthew Leylani
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Matthew Leylani

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mer 6 Oct - 1:12

Pour rien au monde Matthew n'aurait échangé Mélia contre une autre servante, et ce même s'il s'était agit d'une jeune femme de vingt-quatre ans avec une somptueuse poitrine et un costume moulant. Oh certes, il ne se serait pas plaint si une telle créature s'était présentée à leur service, mais s'ils devaient perdre Mélia pour l'engager, alors il n'était pas d'accord. Pas d'accord du tout. Parce que de toutes les servantes qu'ils avaient eu jusqu'ici chez eux, Mélia était de loin la plus drôle et la plus intéressante. Et la plus jolie, aussi. Le jeune homme aux yeux foncés n'avait jamais vu quelqu'un possédant d'aussi beaux cheveux de toute sa courte vie! Bien évidemment, Mélia Alansez était loin d'être la personne la plus compréhensive et sympathique en ce monde, et on aurait pu lui trouver beaucoup plus aisément un lien de parenté avec un bloc de glace qu'avec une chaude et goûteuse tarte aux fraises, mais cela ne dérangeait aucunement Matthew. Il avait rencontré bien des personnes froides, et était parvenu à la conclusion que chaque être en ce monde possédait, bien caché au fond de lui, une part de bonté. Et si parfois cette part de bonté ressortait particulièrement bien, chez d'autres, elle était tellement difficile à ne serait-ce qu'apercevoir que même plusieurs années s'y suffisaient pas. Mais Matthew Leylani avait de la patience pour dix et, lorsqu'il était motivé, cette patience se décuplait d'une manière impressionnante. Il n'avait jamais vu Mélia sourire et comme il avait déjà du se le demander des millions de fois, savait-elle seulement sourire? Le jeune homme aux cheveux bleus tenta de se représenter, sur le coup, ses yeux presque rouges plantés dans ceux dorés de son interlocutrice, à quoi cette dernière avait bien pu ressembler étant enfant. Avait-elle été plus loquace? Plus extravertie? Avait-elle toujours été ainsi ou bien un certain événement avait-il radicalement changé sa façon d'être? Il aurait bien voulu savoir, sérieusement, ça l'intéressait beaucoup. Malheureusement, il doutait fort qu'elle ne daigne lui répondre s'il lui posait cette question. Peut-être même la jugerait-elle indiscrète et lui ferait poliment savoir que son enfance ne le regardait en rien, ce qui soit dit en passant n'était pas tout à fait faux, mais qu'en avait-il à faire? Quand Matthew Leylani voulait savoir quelque chose, il cherchait à le savoir par toutes les manières possibles, et parvenait toujours à ses fins. Une personnalité qui n'avait guère changée au fil des années, maintenant qu'il y pensait. Depuis qu'il était tout petit, Matthew avait toujours eu cette soif de découvrir qui lui brûlait constamment la gorge, et cette envie de briser les interdits et dépasser les limites, simplement pour voir quelle réaction cela provoquait chez les autres. Comportement qu'il avait bien du atténuer lorsqu'il portait encore les cheveux longs et de jolies robes, mais qu'il pouvait à présent laisser à l'air libre sans qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit. Un garçon, ça court partout, ça fait des bêtises, ça ne respecte pas les règles, et bien qu'on leur demande d'être polis et sages, on accepte fort bien le fait qu'ils désobéissent de temps en temps. Parce qu'être quelque peu insolent et indiscipliné, pour un garçon, c'est un comportement normal, aux yeux du monde. Pour une fille, la chanson n'était pas du tout la même, et il le savait plus que bien, pour son plus grand malheur. Reste assise, ne parle pas, marche bien droite, ne froisse pas ta robe, tiens comme ceci ta tasse de thé, bla bla bla...Toutes ces leçons indigestes qu'on s'était efforcé de lui inculquer dès la prime enfance n'avaient jamais trouvées de résultats satisfaisants. Ce qu'avait toujours aimé Matthew, ça avait été sauter dans les flaques, courir sans contrainte, crier dans la rue sans qu'on s'indigne de son comportement 'incorrect', rire et parler de tout et n'importe quoi avec ses amis. Matthew n'avait jamais été une personne qui appréciait être encadré et dirigé sans cesse. A ses yeux, la vie valait la peine d'être vécue, pas que d'autres la vivent pour nous. C'était sa philosophie, cependant, et il ne forçait personne à l'adopter. Tout de même...C'était bien dommage de passer sa vie en prison! Lui n'aurait pas supporté. Il fallait sortir, voir du monde, s'amuser! Les années passaient vite, et si on ne se secouait pas assez tôt, on ne pourrait contempler, du haut de nos soixante-dix ans, que les reflets de nos regrets. Et Matthew comptait bien pouvoir, à soixante-dix ans, se dire qu'il avait bien vécu et était satisfait de sa vie, qu'il pouvait partir sans le moindre regret. Surtout lorsque l'on était dans son cas, on n'avait pas une minute à perdre. N'importe quel incident pouvait faire chavirer cette précaire situation que lui et Mathilde avaient réussi à instaurer au fil des années, et même s'il refusait de croire qu'un jour cela puisse s'arrêter, il vivait au jour le jour, faisant tout ce qu'il était dans la possibilité de faire.

Et il ne voulait pas que Mélia gâche ce bonheur qu'il s'appliquait à faire grossir chaque jour un peu plus. Parce que s'il ne la voyait jamais sourire, alors il le regretterait toute sa vie! Une belle tâche d'encre sur sa page soigneusement calligraphiée, pour sûr. Que faire, que faire...Il avait déjà usé de tous les stratagèmes possibles, et aucun d'eux n'avait jusque là marché. La servante aux yeux clairs était vraiment quelqu'un de particulier pour résister à son charisme, sa prestance et son sens de l'humour si développé. Tout ce qui réussissait à faire rire et sourire les filles ne marchait pas sur Mélia, aussi s'était-il dit un jour qu'elle était peut-être un homme. Cette horrible pensée l'avait hanté toute la nuit, et ce jour là, il avait été incapable de dormir. Non, non, Mélia était bien une femme, son œil ne pouvait s'y tromper, il reconnaissait en elle toutes les charmantes courbes et les magnifiques traits qui forment les silhouettes de la gente féminine (en général). Mais voilà...Elle était une fille, normalement constituée et sans aucune malformation, et pourtant, rien ne marchait. C'était embêtant, le riche villageois devait l'avouer, mais il ne s'avouait pas vaincu pour autant. Car ceux qui le connaissaient le savaient bien, et s'en moquaient parfois, mais seuls les compliments volaient jusqu'à lui, Matthew ne s'avouait JAMAIS vaincu. Il trouvait toujours un moyen quelconque de parvenir à ses fins. Et que ce soit Mélia, Sandrine, Alélia, ou même cette peste de Maëla, faire sourire une fille était certes parfois une ardue entreprise, mais pas irréalisable. La preuve: La semaine passée, il avait même réussi à faire s'étouffer de rire Peter, et Dieu sait que ce n'est pourtant pas chose aisée! Bon, d'accord, Peter n'était pas une femme, mais... C'était un peu la même chose! Enfin non, mais...Dans les faits, c'était...

Bon, il allait s'arrêter de penser tout de suite. Il commençait à songer n'importe quoi, et il n'avait pas franchement envie de ne pas réussir à dormir ce soit car il aurait imaginé Peter en robe.

...Ah, mais pourquoi y avait-il pensé?!


« Je n'ai plus d'argent. »

Matthew se serait certainement tapé la tête contre l'étalage le plus proche pour s'enlever de l'esprit cette vision de cauchemar si la douce et si fragile voix de Mélia ne s'était pas élevée par dessus le tintamarre des coups de talons sur le pavé et des vives discussions des commerçants non loin d'eux. Oh, elle n'avait plus d'argent? Ça ne le surprenait qu'à moitié: La jeune Alansez était le genre de personne à ne prendre que l'argent nécessaire pour ses achats, et pas un centime de plus. Mais qu'à cela ne tienne, ce n'était pas un problème en soit, lui avait de l'argent, et au pire, s'il n'en avait peu ou s'il n'en avait pas assez, ils n'auraient qu'à retourner à son domicile afin d'emprunter à ses parents de la monnaie. Mais cette solution ne lui plaisait guère, pour la simple et bonne raison qu'il aurait du ensuite tirer Mélia dehors, au sens propre du terme, et qu'il ne doutait pas un seul instant que sa compagne était plus forte physiquement que lui. Maudit mètre soixante-deux...Ce n'était pas l'idéal pour un garçon, mais il faisait avec. Ce n'est pas comme s'il avait le choix, de toute façon. Il n'existait aucune potion magique permettant de prendre dix centimètres en une nuit. Dommage. Enfin, là n'était pas la question. Il n'était pas là pour se plaindre de ses centimètres en moins, mais pour aller racheter tout ce qu'il avait 'malencontreusement' fait tomber du sac de Mélia. Hmmm, peut-être pas exactement tout ce qu'elle avait dedans à la base, mais...De quoi faire une somptueux repas! Et faire crier Mathilde, par la même occasion. Il voulait absolument voir combien de temps elle tenait s'il agitait devant elle son dessert préféré. Lui pariait sur deux minutes, tout au plus.

« Oh, ce n'est pas un problème, fit finalement Matthew, agrandissant largement son sourire, J'en ai, tu sais. »

Il laissa s'écouler un petit moment de silence, promenant son regard marron presque rouge sur la foule qui les entouraient. Matthew avait toujours bien aimé les lieux bondés, et il pensait que c'était quelque chose qui ne changerait jamais. Son attention fut soudain attiré par deux jeunes filles fort bien vêtues, qu'il devina tout au plus Bourgeoises, qui marchaient côte à côté, non loin d'eux. Il leur adressa un sourire lorsqu'il fut certain qu'elles le regardaient, auquel elles répondirent par quelques petits gloussements. Rien que pour ça, il préférerait toujours les endroits bondés aux endroits déserts. On rencontrait tellement de personnes intéressantes dans ce genre de lieu! Il aurait pu passer sa vie ici que ça ne l'aurait pas dérangé. Enfin...Peut-être pas tout le temps non plus. Il arrivait que parfois, il veuille rester seul et s'isole dans sa chambre pour un temps indéterminé. Ça n'arrivait que peu souvent, mais ça arrivait parfois. Mais pour l'heure, la seule chose dont-il avait envie était de traîner Mélia à travers toutes les ruelles possibles et imaginables afin de trouver les divers ingrédients dont cette dernière aurait besoin pour préparer le dîner. Il planta de nouveau ses yeux dans ceux dorés de Mélia, reprenant, toujours aussi souriant:

« Et comme je suis la bonté incarnée, je vais t'aider à acheter tes ingrédients. D'accord? »

Cette question qui n'en était pas une ne nécessitait pas de réponse, et Matthew pensa que Mélia le savait aussi bien que lui. Il s'approcha un peu plus de la jeune femme aux long cheveux ondulés, la prenant par le bras, la traînant légèrement en avant.

« Allez! Nous n'avons pas de temps à perdre! »

Matthew doutait fortement du fait que l'idée plaise à Mélia, mais cela lui importait peu. Il arriverait bien à lui faire apprécier l'idée, non? Oh, puis il verrait. Il y avait des taaaaas de choses intéressantes à faire en ville, après tout, non? Uh uh.

[Matthew et Mélia au pouvoiiiiir!XD]
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Ven 15 Oct - 14:11

[HS: trop clair, au pouvoir!XD
Ce serait drôle, remarque, hein...XD]

Atrocement dérangeant. Voilà les deux mots dont la jeune fille aux longs cheveux bouclés aurait fait usage pour décrire la présente situation. Ceci dit, 'habituel' n'aurait pas été un mauvais choix lui non plus. Et honnêtement, le 'jeune homme' face à elle commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Sa patience était pourtant grande, pour ne pas dire sans limites. Et elle avait attendu. Des mois et des mois durant, elle n'avait rien pu faire d'autre qu'attendre, se demandant chaque matin de sa vie si, finalement, ils auraient, pendant la nuit, trouvé un cerveau chacun. Ou que leur quête d'intelligence aie terminé par être couronnée de succès, au fond. Peu lui importait du moment que la maturité se fut imposée à 'Matthew' Leylani comme une évidence. Mais la déception qu'elle devait essuyer en échange du moindre petit espoir l'avait conduite à ne plus le faire du tout, pour raisons de sécurité. Une autre serait morte, se disait-elle souvent, comme pour se conforter dans l'idée que la dépression nerveuse vers laquelle elle avait parfis l'impression de glisser, doucement mais surement, n'était pas si grave que cela, dans les faits. Lorsqu'elle se demandait si ces personnes lui auraient manqué si elle était partie pour telle ou telle raison, l'affligeante réponse qui se dévoilait à elle était négative. Strictement négative. Et le contraire, de son avis, devait être tout aussi valable. Du moment que ces idiots avaient quelqu'un pour leur cuisiner petit déjeuner, repas et dîner, s'arranger pour que la maison soit toujours d'une propreté exemplaire, telle que l'on aurait pu manger sur le sol, et une personne sur laquelle passer jusqu'à leurs derniers caprices, ils seraient heureux. Comme des rois. Des gens nous considérant de la sorte pouvaient-ils prendre quelque place dans un cœur? Probable. Mais uniquement par habitude, Mélia tenait à le souligner. Si chaque jour que Dieu faisait vous vous leviez et qu'un chien vous sautait dessus à la seconde même, des mois durant, vous finiriez par l'attendre s'il venait à ne plus le faire. Cela voudrait-il pour autant dire que vous aimiez vous faire réveiller par une espèce d'énorme canidé? Non, absolument pas. Les usages et coutumes habitaient le cœur des gens aussi certainement que l'amitié ou l'amour, voire plus. Et alors, on ressentait une sorte de vide au moment de les briser, mais guère plus. De l'attente plus que de la peine. Mais là, elle en avait à vrai dire tellement assez, qu'elle doutait jusqu'au simple fait que cette sensation puisse avoir lieu d'être dans son cas. Quelque part, elle restait persuadée que si elle avait souri, répondu en utilisant de longues phrases remplies de mots à l'inanité profonde et désespérante, et qu'elle avait été plus souple quant à ses horaires, elle se serait rendu la vie plus aisée. On ne lui aurait pas cherché de noises. L'idiot aux cheveux bleus n'aurait pas, en vain, tenté de lui décocher un ersatz de sourire avec des plaisanteries amenant à remettre en cause l'idée que tout un chacun possédait un cerveau et était en mesure de l'utiliser, que ce fut à bon ou mauvais escient. Si elle avait fondu en larmes pour un oui ou pour un non, en l'occurrence, maintenant, sous ce soleil de plomb, il y avait fort à parier que 'le' jeune Leylani ne l'aurait pas trainée de force à travers les rues ô combien bondées de leur si belle capitale. Elle en était consciente et, toutefois, se trouvait bien incapable d'agir de la sorte. Elle savait jouer la comédie, au moins à peu près, là n'était pas le problème. Mais lui accorder ce plaisir aurait été trop pour elle, vraiment. L'acharnement quasi compulsif du travesti à ce qu'elle aie, pour une malheureuse fois dans sa vie, des réactions quelque peu plus marquées, pour ne pas dire qu'elle réagisse tout court, lui avait juste donné encore plus envier de ne pas changer. Et elle s'y appliquait d'ailleurs. Non point qu'elle s'empêchât de rire ou quoi que ce fut de la sorte, bien évidemment. Mais disons qu'elle était bien loin de faire des efforts dans le sens inverse non plus. Déjà que, de son point de vue, rien ne méritait que ses lèvres s'étirent, ne fut-ce que vaguement, ce n'était pas parti pour s'arranger dans les mois à venir. Ni les années. Ni, en réalité, n'importe quel temps où elle serait restée au service de cette famille un peu trop spéciale pour figurer dans une quelconque norme. Ou même le restant de ses jours, à la vérité. De temps à autre, il lui arrivait de sentir une question poindre à l'horizon de son esprit; resterait-elle ainsi jusqu'à ce qu'elle soit trop vieille et ridée pour accomplir quelque tâche que ce fut? Cette simple pensée suffisait à déclencher en elle une sorte de fatalité résignée tout à fait déplaisante en une telle situation, mais elle n'y pouvait rien changer. Après tout, le quotidien serait calme et posé si les enfants partaient. Et ils s'en iraient, passeraient le pas de la porte pour ne revenir qu'aux jours de fête dans quelques années, assurément, lorsqu'ils se seraient... Mariés. Une fois de plus, une autre qu'elle aurait hurlé en s'arrachant les cheveux, tandis que la jeune Alansez conservait un calme presque serein et olympien. Ils trouveraient des gens comme eux, avec un peu de chance.

Sur ce point de toute façon, elle ne pouvait que s'en remettre à la Providence. Si ce Dieu qui n'avait jusqu'ici pas fait preuve de sa clémence et tant réputée mansuétude à son égard, était capable de ressentir, ne fut-ce que légèrement, de la pitié, elle osait espérer que ce soit bientôt le moment où il se déciderait à le lui montrer. Pas en les rendant normaux; il y avait toujours un point de non retour au-delà de toute intervention divine, mais en leur trouvant une bon prétexte pour quitter de manière tout ce qu'il y avait de plus définitive le domicile familial. Dans le cas contraire, lui offrir une mort douce et calme aurait été une bonne option également, sur laquelle elle n'aurait pas craché. Quand la tranquillité sur le long terme n'était plus qu'un vieux rêve in-envisageable, il fallait bien se rabattre sur d'autres perspectives dune moindre envergure, pas vrai? Eh bien, c'était exactement ce qu'elle faisait. Et sur le moment, son souhait le plus cher était bien que 'Matthew' fasse une rencontre aussi brutale et violente qu'inopinée avec le sol et s'en sorte avec un bras ou une cheville cassés. Les deux, peut-être même? Voilà qui lui aurait appris à se tenir sage pendant plus de deux petites secondes...

« Oh, ce n'est pas un problème, répondit le 'jeune homme', au plus grand dam de Mélia, J'en ai, tu sais. »

Évidemment, se dit-elle pour elle-même. Dès lors qu'il s'agissait de faire le plus grand n'importe quoi, 'il' possédait tout ce qu'il fallait et répondait toujours présent, invariablement. Mais quand 'il' devait s'appliquer à des problèmes sérieux, étrangement, 'il' était aux abonnés absents... Puis, Mélia regretta aussitôt ses précédentes pensées. Finalement, il ne fallait pas qu''il' se casse quoi que ce fut. Vraiment pas. Quelle horreur cela aurait été... Quelle horreur, oui. Elle ne l'aurait pas supporté, pour être exact. C'aurait été bien trop douloureux. Après tout, 'Matthew' était... Il était...

...Une telle plaie. 'Il' aurait trouvé un moyen pour lui rendre la vie plus impossible encore qu'elle ne l'était déjà et, quoi qu'elle eût présentement douté que ce fut possible, elle était persuadée que, comme de coutume, 'il' saurait repousser les limites de ce mot. Il suffisait qu''il' ne puise plus bouger pour qu'il exige d'elle de lui apporter tout ce qu'il voulait. Et l'entendre se plaindre à longueur de journée. Elle y aurait survécu, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Mais voilà qui aurait été bien loin de lui plaire. En résumé donc, il lui aurait fallu quelque chose qui lui retire tout envie de faire l'imbécile, sans pour autant qu'elle ai à en essuyer les conséquences, qu'elles soient matérielles ou sonores. Alors, tout ce qui lui vint à l'esprit fut de réellement 'le' faire passer pour du bœuf au dîner de ce soir. Les avantages étaient tellement nombreux que c'en devenait presque tentant. Elle ne voulait pas de son argent. Elle voulait simplement rentrer rapidement pour finir de faire le ménage avant de ne mettre sérieusement à la cuisine, de servir le repas et d'aller reprendre le ménage, juste pour être sûre que tout allait bien, et enfin aller se coucher. C'aurait dû être interdit de perturber à un tel point son emploi du temps; la voilà qui risquait fort d'être contrainte à aller préparer à manger sans passer par la case chiffons/balais/serpillière pour la troisième fois de la journée et la reporter au soir, ce qui lui retirerait de suite toute possibilité de se coucher à l'heure. Il y avait tout intérêt à ce que léger détail n'influe en rien sur son efficacité le lendemain, sans quoi elle aurait de gros problèmes, et une difficulté croissante à rétablir l'ordre exact, réglé à la minute, de ses occupations de la journée. Frustrée de ne pouvoir clairement refuser un ordre sans excellente justification, et de n'avoir plus de quoi préparer ce qu'elle avait prévu pour le soir même, elle allait devoir suivre l'idiot du village à travers le dédales des rues et, qui plus était, son petit doigt lui disait qu'elle ne ferait office que de décoration d'accompagnement. A moins qu'un éclair de génie n'aie frappé 'Matthew' sans qu'elle s'en soit rendue compte, la jeune servante n'allait pas choisir elle-même ce qu'elle prendrait sur les nombreux étalages.

Quand elle parlait de dérangement, voyez qu'elle ne se trompait guère.

« Et comme je suis la bonté incarnée, je vais t'aider à acheter tes ingrédients. D'accord? »

Bingo. Une nouvelle fois, elle regretta amèrement d'avoir vu juste. Adepte des choses utiles, Mélia n'amorça pas même le début d'une réponse. Nul besoin de cela ici. Nul besoin non plus de le contredire, à quoi cela aurait-il mené? Elle resta donc toujours aussi droite, plus immobile qu'une statue de marbre, les bras le long du corps, le visage inexpressif, trahissant toutes les émotions suffisamment fortes pour être retranscrite sur quelque faciès, à savoir: absolument aucune. Quelqu'un d'autre aurait à coup sûr manifesté son désaccord par diverses protestations en tout genre, mais pas elle. Dans la mesure où elle n'avait pas le choix et où sa parole n'aurait en rien changé sa situation d'un iota, elle conservait le silence. Pas le genre de silence éloquent qu'observe certaines personnes lorsqu'elles sont atrocement vexées; juste ce même silence habituel, qui semblait conditionner jusqu'au plus profond de son être, et dont, selon toute apparence, elle ne s'affranchirait jamais. Elle ne voulait pas de son aide inutile et stupide. N'en aurait pas dit mot. La jeune fille aux yeux d'un joli doré sentit 'Matthew' l'attraper par le bras. Inutile, elle l'aurait suivi dans tous les cas... Quoique, finalement, elle n'en était pas si sûre. Ou tout du moins, l'envie de passer son chemin l'aurait tentée, sans pour autant être assez forte pour la faire désobéir à un ordre si trivial que 'suis-moi'. Elle n'était pas d'accord. Aurait compris sans qu''il' le précise ce qu'il comptait faire . Alors pourquoi diable se sentait-'il' obligé de parler pour ne rien dire? Ce n'était ni vital, ni nécessaire à qui que ce fut. Elle ne comprenait pas que l'on puisse ressentir le besoin pressant d'ouvrir la bouche pour ne dire que des inepties et paroles inutiles, oubliées dans les minutes suivantes.

Le monde entier aurait dû être plu calme et silencieux, se dit-elle. Le brouhaha régnant en maître alentour n'aidait en rien son opinion à changer.

« Allez! Nous n'avons pas de temps à perdre! »

Elle n'avait pas de temps à perde. 'Lui', passant le plus clair de son temps à flâner et à dorer au soleil dardant ses rayons dans les rues pavées de la capitale, ne pouvait en faire autre chose que le gaspiller sans en éprouver le moindre sentiment de culpabilité. Et avec cela, il lui ferait assurément perdre le sien, qui lui était pourtant si précieux. Elle désirait rentrer. Et savait parfaitement qu''il' le savait à merveille. Et savait tout aussi bien qu'il n'en avait cure. Pas le moins du monde...

Ce qu'elle pouvait avoir besoin de rentrer.
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Matthew Leylani
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Matthew Leylani

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mer 24 Nov - 21:02

Matthew avait envie de rire, et craignait qu'en ouvrant la bouche ne serait-ce que pour quelques secondes, ce rire allait sortir et s'emparer de lui, et qu'il serait là comme un idiot, à se tordre sur le pavé sans pouvoir s'arrêter. Oh, ça lui était déjà arrivé bien des fois, d'où la nette réticence du jeune homme à prononcer un quelconque mot sur l'instant. Tout le monde, pensait-il avec raison, connaissait ce sentiment d'hilarité qui vous envahissait tout entier sans que vous sachiez bien pourquoi parfois, et qui vous laissait essoufflé et incapable de respirer. Rire, Matthew le faisait souvent, un peu trop souvent même au goût de son entourage, qui le trouvait parfois épuisant à s'esclaffer pour trois fois rien. Mais qu'y pouvait-il, si ce qui faisait froncer les sourcils des autres amenait à ses lèvres un immense sourire et à sa bouche un rire? Aux yeux du jeune homme au cheveux bleus, la vie ne valait pas la peine d'être vécue si l'on faisait la tête et ne se délectait jamais des merveilleux que nous offrait cette vie trop courte. Bon, Matthew devait l'admettre, lui et la vie étaient quelque peu fâchés, car cette dernière avait laissé son amie la nature faire une erreur monumentale qui les contrariaient quelque peu, lui et Mathilde, mais ce léger détail mis à part, rien dans sa vie ne déplaisait au villageois. C'est vrai, il fallait être réaliste, il avait de quoi rire et se sentir heureux: Une belle maison, des parents qui, à défaut d'accéder à la moindre de ses requêtes, l'aimaient et étaient encore en vie, des amis avec qui s'amuser, une soeur à embêter, de l'argent...Si on ajoutait à cela le fait qu'il était loin d'être repoussant et intelligent de surcroît, on pouvait dire que Matthew Leylani avait une vie de rêve, un brillant futur devant lui, une vie que certainement bien des personnes dans des situations plus complexes et moins belles lui auraient enviées. S'il n'y avait pas eu ce léger 'contre temps' dont Dame Nature lui avait, dans sa grande miséricorde, fait cadeau et qu'il avait cité peu avant, Matthew aurait même songé à l'avenir d'une manière plus adulte et réaliste qu'il ne le faisait maintenant. Malgré son comportement puérile, désinvolte et son jeune âge-Il n'avait que quinze ans, après tout-, il avait toujours rêvé d'un jour mené une vie semblable à celle de ses parents, avec une femme qu'il aimerait, des enfants, une entreprise qui marcherait bien, une grande maison et des amis toujours présents malgré les années écoulées et les difficultés rencontrées. Oh oui! Même si ça pouvait surprendre au premier abord, c'était la vision du futur que Matthew appréciait le plus. Un futur normal, à l'image de tant d'âmes en ce monde. Et comme ce que l'on veut est toujours ce que l'on ne peut avoir, le jeune homme aux yeux foncés savait cet avenir proprement inaccessible. Et cette fois-ci, ce n'était pas l'affaire de travail négligé que l'on pouvait améliorer en faisant des efforts. Ça aurait été trop facile. Matthew espérait que ce visage et ce nom avec lesquels il vivait présentement pourraient l'accompagner jusqu'à la fin de ses vie, et qu'il pourrait terminer ses vieux jours bien tranquillement sous le nom de Matthew Leylani, et non cet autre prénom dont-il détestait le son lorsque c'était vers lui que ce dernier était dirigé. Certes, c'était risquer gros que de continuer ainsi, mais ce n'était pas un jeu, c'était bien plus que cela. Ça l'avait peut-être été au début, quand il était trop jeune encore pour se rendre compte de la véritable signification du mot 'identité', et qu'il poussait simplement un soupir déçu lorsque sa mère lui sommait, sévère, de quitter sur le champ ce pantalon et enfiler une robe. Ce n'était plus le même niveau, maintenant. Ce n'était plus un jeu destiné à semer la confusion et faire enrager ses parents, loin de là; C'était la seule manière qu'il avait trouvé pour pouvoir vivre la vie qu'il voulait avec ce nom qui lui plaisait tant. Si on le forçait à renfiler ce vieux costume dont-il avait avec le temps oublié les couleurs, il serait triste à en mourir, et il savait que ses parents le savaient. Peut-être était-ce, ou du moins se plaisait-il à le penser, la raison pour laquelle ils ne les forçaient pas à reprendre leur place initiale, celle à laquelle Mélia voulait tant les voir chaque matin. On pouvait coller des ailes à un chien, il ne volerait pas pour autant. Arrachez les ailes d'un oiseau, et il mourrait, c'était aussi simple que ça.

Enlevez lui cette vie qu'il aimait tant, et Matthew mourrait. Il n'entendait pas par là qu'il s'ôterait la vie, il n'était pas assez courageux pour cela, la mort lui faisait trop peur. Ce grand gouffre vide et sans fond qu'on se complaît entre mortels à appeler 'Au-delà', ça ne le tentait pas plus que ça de le rencontrer en avance. Chaque chose en son heure, il n'en démordait pas. Ce qu'il voulait dire en utilisant le verbe mourir pour appuyer sa pensée, c'était qu'il serait présent physiquement, aurait une vie, comme tout le monde, mais qu'à l'intérieur, il serait mort. Triste. Gris. Rien que de penser à l'éventualité qu'il puisse un jour se retrouver femme et mère le faisait frisonner. C'était comme dire que l'herbe était rose, ça n'avait aucun sens! Et dans le même temps, c'était comme si le pot de teinture rose était juste au dessus de la prairie, prêt à déverser son immonde chargement sur l'herbe verte. C'était très désagréable, comme sensation. C'est pourquoi Matthew, faisant le vide dans son esprit trop encombré, fit fi de ses idées noires, et étira ses lèvres en un énième grand et chaleureux sourire. Il se demandait ce que Mélia pouvait espérer de la vie, de son côté. Quel futur s'imaginait-elle vivre plus tard? Il espérait au moins qu'elle avait des projets d'avenir, sinon, c'était bien triste. Promenant son regard quasiment rouge sur les personnes qui l'entouraient, le jeune homme aux cheveux teins ne vit parmi ces nombreux visages aucun de sa connaissance, ou en tout cas aucun de ses amis proches. Il reconnaissait, habillée de marron et tenant par la main deux petites filles, dont la plus petite semblait aujourd'hui bien agitée, une des amies de la mère de Liz. Matthew avait entendu qu'elle était de nouveau enceinte-Mais si c'était vrai, il n'aurait su le dire-, et il la plaignait bien si la rumeur était effectivement fondée. Elle qui peinait déjà, même avec l'aide de sa servante, à s'occuper de ses quatre filles! L'aînée avait dix ans, et il avait fait la connaissance de cette charmante demoiselle en aidant la pauvre servante de la famille à la retrouver dans le grand marché d'Eloria. Lui qui pensait qu'il n'y avait pas d'enfant plus vif et bavard que sa cousine...Le débit de parole et de gestes qu'elle pouvait exécuter à la seconde était assez impressionnant. Même lui devait s'avouer vaincu devant tant d'énergie: Il n'aurait jamais pu en faire autant.

Tiens, d'ailleurs, en parlant de ça...

« Her, Mélia, fit Matthew, lâchant le bras de cette dernière maintenant qu'ils s'étaient mis en marche, Je crois que je t'en ai entendu parler une fois, mais je ne suis pas bien sûr...Tu as bien une petite soeur, non? Elle s'appelle comment? »

Maintenant qu'il y pensait, il lui semblait bien avoir entendu quelque chose comme ça, un jour. Il faut dire que le jeune villageois n'avait que rarement posé de questions à Mélia sur sa famille, de un parce qu'il l'oubliait chaque fois qu'il voulait lui poser la question-C'était ça, se disait-il non sans humour, d'avoir la mémoire d'un poisson rouge-, mais aussi car elle était tellement peu loquace et réactive qu'il passait le plus clair du temps qu'il était chez lui en même temps que sa servante préférée à tenter de faire rire ou sourire cette dernière. Parce que mince, ce manque de réaction l'inquiétait quand même beaucoup! Il 'avait jamais vu quelqu'un d'aussi stoïque de toute sa vie. Pas un sourire, pas un rire, rien...Lui qui passait son temps à s'exclamer, rire et crier et exaspérait son entourage avec toutes ces bruits inutiles, avec Mélia, cela devait faire un sacré contraste. Regardant derrière lui sans s'arrêter pour autant, Matthew eu juste le temps de voir la mère de famille et ses deux filles s'enfoncer dans la foule, pressée sans doute de retrouver sa servante partie faire des achats et rentrer chez elle. Lui n'allait pas l'imiter, c'était certain. Matthew et sa gentille et ô combien souriante servante allaient faire un petit tour du côté des étalages de fruits et de légumes, et surtout, il y tenait, à la pâtisserie, et ne rentreraient que dans une heure, peut-être un peu plus. Tapant ses deux mains l'une contre l'autre pour attirer l'attention de Mélia vers lui, il fit, sans se départir de ce grand sourire qui le caractérisait si bien:

« Il paraît que Madame Andrei attend un autre enfant. (Il fit mine de compter sur ses doigts tout en parlant, avant d'arborer la mine satisfaite de celui qui vient de trouver la solution à son équation) Si ce qu'on raconte est vrai, cela lui en fera cinq. Et elle n'a que trente-deux ans! Elle a encore le temps d'en faire un ou deux avant de ne plus le pouvoir. »

Matthew marqua une très courte pause, pour ensuite reprendre, sur ce même ton enthousiaste et duquel transpirait une bonne humeur évidente:

« Et toi, tu voudrais avoir combien d'enfants? » Et cette fois, le cadet des Leylani avait tourné son visage souriant vers celle qui le suivait de près. Qu'elle réponde qu'elle n'en voulait pas ne l'aurait pas étonné, mais qui savait, peut-être se trompait-il en pensant ça! Ça aurait eu quelque chose de drôle, non? Tentant de s'imaginer Mélia mère, le jeune homme du réprimer derrière sa main un petit rire. Il existaient certaines personnes dont on se serait tué de rire à les imaginer père ou mère, et Mélia faisait partie de cette catégorie de personnes que l'on voyait très mal avec un bébé dans les bras. Enfin, ça ne voulait rien dire, car il avait également du mal à s'imaginer sa propre mère les bercer lorsqu'ils étaient tout petits, alors...Et pourtant, elle avait du le faire, inévitablement. Mais il n'y pouvait rien, ça ne passait pas, il n'arrivait pas à se l'imaginer. Un vrai blocage mental. Et Peter et Liz parents, alors? Cette pensée faillit le faire rire aussi. Peter peut-être, mais c'était seulement parce qu'il s'occupait parfois de sa petite soeur de six ans. Liz, ô grand jamais! Ce n'était pas pire que Mélia, mais il viendrait souvent la voir s'occuper de ses enfants pour rire d'elle et en croire ses yeux. L'aide d'une servante n'allait pas être de trop, il en était sûr.

Tout de même...Était-il possible que personne de son entourage ne semble faire un bon père ou une bonne mère? Ah! Ils étaient bien partis dans la vie, tous, à ce rythme là.


[Parceque j'adore Matthew et Mélia, her her...Matthew est champion pour faire des commentaires ' heinquoit'asentenduçaouons'enfout '.XDDDD]
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Dim 12 Déc - 18:07

Mélia ne faisait étalage ni de ses connaissances, ni de sa vie personnelle. En effet, il y avait quelques années de cela, elle avait parfaitement intégré le principe qui stipulait que cette partie-ci de son existence n'avait strictement rien à voir avec son travail. Et qu'il ne fallait pas tout mélanger. Pour tout dire, elle ne parlait de toute façon que bien peu, et sur bien peu de sujets. Il était difficile de capter son attention pour de bon et, définitivement, la méthode du 'jeune homme' aux courts cheveux bleu ne fonctionnait pas. Raconter le plus grand n'importe quoi dans le but avoué de lui arracher un sourire n'était pas, mais vraiment pas drôle du tout aux yeux dorés de la servante. Et d'ailleurs, elle n'en voyait pas l'utilité. Elle avait pourtant cherché, s'était renseignée comme elle l'avait pu, sans résultat probant. La réponse à cette question restait introuvable, sans doute bien cachée ou trop en évidence pour qu'on la remarque. Pourquoi essayait-'il' désespérément de devenir son ami? 'Il' la suivait, l'embêtait, bref, se faisait indubitablement remarquer. Mais pour quoi faire, au juste? La fille aux longs cheveux bleus gris et ondulés n'avait, de son côté, jamais ressenti de tels besoins. Il lui était arrivé, comme tout un chacun, d'apprécier quelques personnes. Mais dans ces cas-là, le sentiment devait être réciproque ou, dans une moindre mesure, ne devait tout du moins pas être totalement contraire. Pouvait-on s'entendre avec quelqu'un qui ne nous aimait pas du tout? Ici, en revanche, la solution lui paraissait claire comme de l'eau de roche: non. C'était invraisemblable. Mais rien ne nous empêchait d'essayer, elle en avait la preuve vivante -malheureusement vivante, mais vivante tout de même- juste près d'elle. Quelle contradiction! Il lui arrivait de se demander, de temps à autre, si elle n'aurait pas mieux fait de faire de longues et belles phrases dès le début, histoire de ne pas se faire à ce point harceler. Peut-être se serait-'il' fiché d'elle, alors? Peut-être n'aurait-'il' juste pas fait très attention, et alors, alors seulement, elle n'aurait pas eu à se poser toutes ces interrogations enquiquinantes. Elle préférait de loin se concentrer sur le mouvement précis que devait accomplir le balais pour qu'il ne reste aucun grain de poussière, ou sur celui, circulaire, du chiffon sur un meuble ou une fenêtre pleine de traces de doigts. La personne à côté d'elle, d'ailleurs, songea Mélia, aurait pu être apparentée à un cauchemar ambulant. Une tache qui, quoique lavée chaque jour avec force d'efforts, revenait dès le lendemain. Et il fallait tout recommencer à zéro. Oui, au final: la comparaison était très pertinente. A l'exception près que, pour 'Matthew', il ne suffisait pas de passer un tissus dessus pour qu''il' s'en aille, fut-ce temporairement. La moindre minute de paix aurait été accueillie à bras ouverts par la jeune Alansez, qui les trouvait décidément bien trop rares à son goût. Elle laissa son regard dériver vers le sol pavé, à présent plus résolue à son sort qu'énervée. Ce n'était pas capituler; c'était se rendre à l'évidence. Elle ne pouvait décemment rentrer maintenant, surtout avec un crétin congénital qui la trainait derrière 'lui'. Après tout, elle aurait largement outrepassé ses prérogatives en lui manquant de respect, et elle accordait une grande importance à l'éthique. Bien qu'elle ne pensât pas que, de toute manière, que Denis et Maëva Leylani lui en auraient tenu compte. Ils connaissaient leurs enfants. Ils savaient par conséquent mieux que quiconque à quel point ils pouvaient être exaspérants quand ils s'y mettaient, et à quel point elle aurait eu mille et une excellentes justifications de démissionner. Personne n'aurait pu le lui reprocher, non... Enfin. Elle avait déjà décidé de ne pas le faire alors, pas la peine de tergiverser sur ce qu'auraient été les réactions de chacun. Ceci dit, elle se trouvait bien incapable de penser à quoi que ce fut de bien compliqué, pour la simple mais non moins bonne raison qu'un souci de grande envergure occupait déjà son esprit. Quel plat affreux cet idiot la forcerait-'il' à cuisiner, en choisissant les aliments? Elle sentait venir la catastrophe à plein nez, et le pire dans cette histoire était bien qu'elle ne pouvait rien y faire. Elle aviserait en rentrant, plus tard, tout en se dépêchant d'accomplir le reste de son travail vite et correctement. Une solution, elle en trouverait une à ce moment-là, se répéta-t-elle encore une fois, comme pour se rassurer, ou s'en persuader elle-même. Elle avait ajusté son rythme de marche sur celui de 'Matthew', et se trouvait donc à peine derrière lui, le visage plus lisse qu'une pierre trop polie. Eh bien, qu'allait-'il' encore trouver à dire? Parce que, cela allait sans dire, ce n'était pas encore assez que de la retarder dans son emploi du temps, de tout décaler, d'acheter des choses dont ils n'avaient nul besoin et de gaspiller de l'argent, il fallait encore qu''il' ne la laisse pas observer le silence, qui était pourtant comme une seconde nature, ou une religion d'un autre genre pour elle. Il fallait qu''il' parle, en permanence, de tout et de rien, de rien et de tout, alors qu''il' savait pertinemment que tout le monde ne faisait que prier pour qu'enfin 'il' se taise...

Elle ne poussa aucun soupire, toutefois, se contentant de continuer à marcher. Quel ennui, oui... Et dire qu'elle aurait présentement pu être sur le chemin du retour. Quel gâchis, vraiment... D'autant qu''il' avait, de fait, gaspillé les aliments. Et donc l'argent. Ce n'était pas le type d'attitude que Mélia cautionnait, loin s'en fallait. Comme elle savait se rendre compte de ce qui lui était réellement nécessaire pour vivre, et de ce qui n'était qu'accessoire, il n'était pas dans ses habitudes de mélanger les deux. Une fois de plus, comme avec le vie professionnelle et personnelle, il fallait être capable de faire la distinction. D'autant que, elle se le demandait, aurait-elle été plus heureuse, ou heureuse tout court, en achetant tout et n'importe quoi sans se soucier du prix? D'aucuns auraient dit que oui, d'autres que non. De toute façons, ça n'avait pas la moindre espèce d'importance pour elle. Tant qu'elle continuait à respirer, et qu'elle ne faisait pas de dépression nerveuse, tout allait bien. Elle reposa ses yeux sur 'Matthew', d'humeur égale maintenant. Elle s'en sortirait, comme toujours. Ce n'était pas agréable, mais ce n'était pas non plus létal. Alors, si on suivait ce raisonnement jusqu'au bout, ce n'était pas 'grave'. Dérangeant, oui. Mais c'était bien tout. Tout ce qui réussirait jamais à être cet idiot, avec sa sottise qui sortait de nulle part... Dérangeant. Elle ne se prit pas à espérer qu''il' marcherait en silence plus longtemps, plus de trois pas. Elle n'y croyait juste pas, et le temps, comme si souvent, lui donna raison. 'Le' bourgeois reprit la parole à peine plus tard, avec une question dont Mélia ne se serait pas même tentée à découvrir la provenance... Elle replaça, par la même occasion, son bras le long de son corps. Au moins, 'il' l'avait lâché. Encore un geste qui avait été aussi vain que dérangeant. Oui, c'était le mot. Il lui collait juste tellement bien.

« Her, Mélia. Je crois que je t'en ai entendu parler une fois, mais je ne suis pas bien sûr...Tu as bien une petite sœur, non? Elle s'appelle comment? »

Aucune émotion ne passa sur ses traits pour briser son masque d'ennui mêlé d'impassibilité et d'indifférence. 'Il' voulait parler de Léonia? Forcément, oui. Elle n'avait pas trente-six petites sœurs, de toute manière, aussi le doute n'était-il pas permis. Elle qui parlait de scission entre professionnel et personnel, justement, voilà qui était très mal tombé... En quoi ce l'intéressait-'il'? Elle était restée dans le petit village côtier qu'elle et sa famille habitaient, avant qu'elle ne s'en aille trouver du travail en Ville. Vu le peu de paroles prononcées dans une journée, son absence ne devait pas être si pesante. C'était cruel à dire, et elle ne prétendait pas être certaine de ne manquer à personne; mais simplement qu'au moins, personne n'avait à se lamenter de la disparition de longues conversations. Enfin, si. Peut-être. Mais de longues conversations à sens unique, dans ce cas. Et même ceux-là ne devaient pas être bien nombreux... Un, deux, si elle comptait sa sœur? Quelque chose comme ça. En somme, rien de bien impressionnant. D'ailleurs, la normalité et la linéarité profonde de son village était sans doute ce qui lui manquait le plus. Une routine parfaite. Sans jumeaux travestis passant leur temps à faire tout ce qu'on leur préconisait de ne surtout pas faire. Juste..., la routine, oui. Imperturbable, mais pas triste pour autant. De toute façon, Mélia ne se sentait jamais vraiment triste. Peinée, oui. Ce n'était pas un monstre... Mais émue aux larmes? Non, pas qu'elle se souvienne. Enfin, tout ceci ne lui indiquait pas d'où venait ce brusque intérêt pour Léonia. 'Il' ne la connaissait guère, et ne la connaitrait jamais. Alors, vraiment, elle ne voyait pas bien. Tiens, Léonia devait avoir presque sept ans, maintenant. Un événement d'une grande importance pour la petite, modérée pour sa propre personne, et tout aussi inutile que son nom pour 'Matthew'. Décidément, 'lui' et ses questions sans queue ni tête... D'ailleurs, quand avait-elle mentionné sa petite sœur?

Elle sortit de ses pensées, sans sursauter toutefois, lorsque 'Matthew' tapa dans ses mains. Qu'avait-'il' encore trouvé, encore? Rien de bien intéressant ou intellectuel, de toute manière. C'était l'évidence.

« Il paraît que Madame Andrei attend un autre enfant. Si ce qu'on raconte est vrai, cela lui en fera cinq. Et elle n'a que trente-deux ans! Elle a encore le temps d'en faire un ou deux avant de ne plus le pouvoir. »

Madame Andrei? Ce nom ne lui disait rien de particulier; sans doute une dame de sa connaissance, en ce cas. Elle lui jeta un regard tout ce qu'il y avait de plus ennuyé -autrement dit, qui ne différait guère de ceux qu'elle avait coutume de lui lancer- et ne répondit rien. Eh bien, quoi? Qu'était-elle sensée dire, répondre à ceci? Rien. C'était une affirmation, rien de plus. Elle ne demandait pas être confirmée ou infirmée, c'était juste un fait. Oui, elle avait tant d'enfants. Oui, elle avait tel ou tel âge. Et oui, elle avait encore le temps d'en avoir d'autres. Cette phrase n'exigeait pas de commentaire de sa part, aussi n'en fait-elle aucun. Elle avait pour règle tacite de n'élever la parole que pour répondre lorsque cela s'avérait indispensable. Pourquoi? Pour rien. Parce que c'était naturel chez elle, parce qu'elle ne voyait pas l'intérêt de faire autrement, et parce que ce n'était pas pure qu'autre chose. Parce qu'elle était comme ça, et c'était bien tout. Il n'y avait derrière son mur de silence rien d'exceptionnel, aucune horreur et aucune merveille. Juste..., elle. Rien d'exceptionnel. Rien qui vaille la peine d'être tu, mais rien qui vaille la peine d'être conté non plus. Si 'Matthew' s'imaginait autre chose, 'il' aurait été bien déçu.

« Et toi, tu voudrais avoir combien d'enfants? »

Question qui venait de nulle part, affirmation qui venait de nulle part et, pour terminer la série en beauté, question qui venait de nulle part. C'était tellement, tellement plus drôle comme ça. Mélia nota qu''il' avait tourné la tête vers elle. 'Il' serait bien déçu, là aussi, de constater qu'aucun étonnement ne vienne se peindre sur le visage de la servante.

« Léonia, dit-elle de son habituel ton monocorde. Et je ne sais pas. »

Mélia ne comptait pas vraiment se marier et avoir des enfants. Ce n'était pas dans ses projets; tout planifier était en effet sa spécialité, mais uniquement sur du court terme. En ce qui concernait sa vie future, elle pensait continuer à travailler en tant que servante jusqu'à ce qu'elle ne le puisse plus. Elle n'avait jamais été amoureuse de qui que ce fut, et doutait fortement que qui que ce fut soit un jour tombé amoureux d'elle. Elle avait la conversation d'un mur ou d'un coussin, et l'apparence d'une statue de marbre... Ce n'aurait pas été très logique. Alors, si elle ne comptait pas se marier, elle ne comptait pas plus avoir d'enfants. Seulement voilà, cette réponse-ci aurait été beaucoup plus longue à formuler, et la précédente était tout aussi vraie. On ne savait de quoi ses lendemains seraient faits... Ou tout du moins, ce qui s'y passerait, se corrigea-t-elle. Car ils se constitueraient de secondes, de minutes et d'heures. Comme chaque jour qui passait. Son regard s'attarda un instant sur son compagnon de marche, et la conforta dans son idée. Avec des gens aussi imprévisibles, on ne pouvait vraiment rien savoir et prévoir à l'avance, pas même le programme de sa journée...

Et ce n'était pas un compliment.


[HS: Ouais, j'adoooooooore Matthew.♥ XD
Même s'il embête ma Mélia avec ses questions bizarres...XD]
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mer 12 Jan - 18:29

Allez, Matthew voulait voir Mélia sourire! Il fixa son regard foncé sur le visage impassible de la demoiselle aux longs cheveux bleus, comme s'il avait espéré pouvoir y surprendre un semblant de sourire. Comme si elle souriait lorsqu'il ne la regardait pas, songea-t-il en détournant sa tête, reposant ses yeux sur la foule qui se pressait à leurs côtés, comme un millier de fourmis affolées dans leur habitation semi-détruite par les mains taquines d'un tout jeune enfant. Il aurait voulu voir ça, pourtant, ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie, car il était certain que ça valait le coup de se plier en quatre pour y parvenir. Ou en cinq, ou en six; Oh, de toute façon, Matthew ne comptait pas l'effort, il avait de l'énergie à revendre, surtout si ça concernait sa famille ou ses amis. Ou Mélia. Elle, il ne savait pas trop où la mettre: Elle ne faisait théoriquement pas partie de sa famille, bien qu'elle habitait chez eux pour son travail, et il savait que s'il lui avait demandé si elle le considérait comme son ami ou se considérait comme son amie, elle lui aurait répondu non dans les deux cas. Bon, d'accord; Elle n'était ni sa soeur ni son amie, alors qu'était-elle? La servante au service de sa famille. Mais ça faisait trop officiel et lointain à ses yeux, ça ne lui plaisait pas. Matthew se dit alors, avec l'immense intelligence qui le caractérisait d'ordinaire, qu'il allait devoir créer une toute nouvelle catégorie, uniquement pour la jeune femme aux jolis yeux dorés. Matthew appréciait réellement la personne qui marchait à ses côtés, et se désespérait que le sentiment ne soit pas réciproque. Il savait que malgré les apparences, Mathilde appréciait beaucoup Mélia aussi. Bon, il admettait que savoir différencier haine et attachement chez sa soeur jumelle était le plus souvent bien compliqué, mais certaines de ses réactions ne trompaient personne. Surtout lui, qui vivait sous le même toit qu'elle depuis quinze longues années, et pouvait aller discrètement fouiller dans le tiroir où il savait qu'elle cachait son journal intime...Hum. Si elle savait que lui, Liz et Peter s'amusaient à jouer aux chercheurs d'or dans sa chambre lorsqu'elle était absente, il allait se faire décapiter puis cuisiner au pot-au-feu, c'était sûr. Et encore! Cette punition n'aurait sans doute pas été assez sévère aux yeux de sa soeur. Bon, se dit Matthew en laissant son sourire s'agrandir, l'air parfaitement serein, il fallait tout simplement qu'elle ne le remarque pas. Et si elle le remarquait, et bien, à défaut d'avoir une excuse en béton et une solution géniale pour se sortir de ce mauvais pas, il avait toujours ses jambes!

Et au moins, il était certain de pouvoir compter sur elles. Une valeur sûre!

Reposant son regard sur Mélia, il vit que l'expression de son visage n'avait pas changé, toujours cette même expression égale et stoïque qu'elle arborait depuis qu'elle était entrée à leur service. Il faillit faire la moue à cette décevante constatation, mais se retint de justesse, et maintint sur ses lèvres un petit sourire. Elle ne souriait jamais, ne riait jamais...C'était triste, de ne jamais sourire ni rire. Lui passait son temps à cela, et bien que cela puisse être vaguement agaçant à la longue, ça montrait bien aux autres qu'il était heureux de vivre, non? S'il avait fait la tête, tout le monde lui aurait demandé ce qui n'allait pas, comme quoi. Alors quand Mélia restait là sans rien montrer de ses émotions que cette froide et lisse surface, il ne savait pas quoi en penser, et ça le rendait triste, d'un certain côté. Même la plus cruelle des personnes était en mesure de laisser s'échapper un rire de sa gorge, alors pourquoi pas la servante aux longs cheveux? Peut-être était-ce car elle n'était pas heureuse de travailler chez eux? Honnêtement, ça ne l'aurait pas vraiment étonné. Lui et Mathilde avaient beau avoir quinze ans, ils faisaient du bruit chez eux pour dix, et agissaient parfois à la manière d'enfants de trois ans. Hum, difficile de dire que dans cette ambiance, faire son travail était chose aisée et agréable. Mais Matthew le jurait, il ne voulait pas pousser Mélia à la dépression ou quoi que ce soit d'autre de ce genre! Au contraire, il voulait devenir son ami et faire en sorte qu'elle se sente bien chez eux, c'était tout. Bon, peut-être s'y prenait-il mal, mais...Il ne voyait pas comment faire, autrement. Il faisait de son mieux, non?

Bon, il l'avouait, il était loin de faire de grands efforts, mais ce n'était pas vraiment sa faute. Il ne savait pas comment agir pour que Mélia l'apprécie ne serait-ce qu'un minimum. Et se tenir tranquille en permanence était pour lui une entreprise proprement irréalisable; Passez une journée en compagnie de Matthew Leylani, et vous vous rendrez compte à quel point ne pas jouer au ressort était aussi compliqué pour lui que l'était une équation pour un cheval. Sans exagération aucune.

« Léonia. Et je ne sais pas. »

Ton de voix en parfaite concordance avec l'expression de son visage, c'est à dire: Plate et monocorde. Enfin, si elle n'avait pas répondu avec enthousiasme à sa question, le jeune homme aux yeux marrons pouvait au moins se féliciter d'avoir obtenu de sa part une réponse. Il n'aurait plus manqué qu'elle lui rétorque, toujours aussi calmement, que ce n'étaient en aucun cas ses affaires. Ça ne l'étaient pas, en effet, mais simple curiosité, comme il le disait souvent avec un sourire. Puis c'était toujours intéressant, selon lui, ce genre de petites choses. Léonia...Alors, elle avait bien une petite soeur. Il se demanda sur le coup à quoi elle pouvait bien ressembler, cette Léonia, et aussi l'âge qu'elle pouvait avoir. C'était une petite soeur comme, deux ou trois ans de différence, ou huit ou plus? Tout ce que le jeune homme aux cheveux bleus parvint à s'imaginer au terme de sa rapide réflexion, ce fut une espèce de Mélia miniature, et il était certain que ça devait être tout sauf cela, bien loin de la vérité. Il aurait pu y songer des heures durant, finit-il par se dire, qu'il n'aurait jamais pu trouver, ou vérifier ses hypothèses, alors...Et elle ne savait pas combien d'enfants? Oh, il était sûr qu'elle en aurait une centaine! Ça aurait valu le coup d'œil, pour sûr, un tel tableau. Il en parlerait à Mathilde en rentrant.

« Léonia? C'est joli, comme prénom, fit-il sans se départir de son sourire, je suis certain que tu dois lui manquer. Et je suis sûr aussi que tu auras des toooonnes d'enfants. Ça ne te plairait pas, d'être mère? »

Matthew regarda de nouveau autour de lui, puis, déçu de ne pas trouver ce qu'il cherchait, s'immobilisa soudain sur place, l'air faussement pensif. Buh...il avait envie de manger un gâteau au chocolat.

« Mélia, si je demandais ta main à ton père, tu crois qu'il dirait oui ou non? »

En effet, cette question n'avait strictement aucun rapport avec ce qu'il avait dit et pensé précédemment. Mais Matthew, c'était aussi ça: Passer du coq à l'âne en un rien de temps sans prévenir son interlocuteur de ce brusque changement. Et il se fichait bien des regards curieux qu'on avait pu poser sur eux; Les passants pouvaient croire ce qu'ils voulaient, ça ne le dérangeait pas. Ce n'était pas leurs affaires. Alàlà...Ce qu'il aimait se promener en ville avec Mélia, quand même. C'était toujours très drôle!

[...Matthew est un vieux bouffon, et il assume!x'D]
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Ven 21 Jan - 20:35

Aucun intérêt. Parler de sa famille ne présentait pas la moindre sorte de début de commencement d'esquisse de prémices d'amorce d'intérêt quel qu'il fut... Et elle n'exagérait pas. Non, pas du tout: il s'agissait là d'un fait avéré, simple, compréhensible par n'importe qui, le dernier des pauvres hères du commun des mortels, songea la jeune fille aux longs cheveux bouclés avec un certain cynisme. Mais, de toute évidence, pas par la personne qui marchait près d'elle. Bien. Devait-elle donc en conclure qu'elle n'en faisait pas partie? Du commun des mortels, elle entendait. Si tel était le cas, cela devait bien signifier que 'Matthew' s'élevait ou plus haut, ou plus bas que les autres, et que de telles notions ne faisaient par conséquent pas écho dans son esprit... Du reste, elle avait le choix quant à la question du 'plus haut' ou 'plus bas'. Il allait sans dire qu'elle aurait aimé pouvoir affirmer sans la plus insignifiante trace de doute que la première des deux hypothèses était la bonne. Dans une moindre mesure, douter mais être capable de le penser malgré tout aurait d'ores et déjà constitué une victoire en soi. Mais, malheureusement pour elle, ce n'était et ne serait jamais -elle ne se leurrait plus depuis bien longtemps, les jumeaux Leylani ne changeraient pas, sans quoi ce serait depuis un moment chose faite- le cas. Un simple regard en biais à son interlocuteur était suffisant pour qu'elle puisse en faire le cruel constat, s'y étant trop habituée à présent pour en être surprise ou peinée, ne fut-ce qu'un peu. C'était stupide, désolant, consternant, la liste d'adjectifs aurait pu être longue de plusieurs mètres si Mélia avait voulu la dresser de manière complète et précise. Heureusement toutefois, la demoiselle Alansez était plutôt de celles faisant, autant que c'était possible, dans le concis et le clair, préférant de loin la qualité à la quantité. Allez savoir pourquoi. Aussi se contenta-t-elle sagement de ces trois mots, qui reflétaient suffisamment bien la situation pour qu'elle n'aie pas à s'embarrasser d'autres encore, qui n'auraient servi à rien d'autre qu'à lui faire prendre la pleine mesure du désastre ambulant qu'était le 'jeune homme' aux cheveux bleus. Teints en bleu, nuance -mais ce n'était pas non plus très important... Ce qui n'aurait fait qu'aggraver les choses, si tant était qu'elles puissent encore l'être, ce dont Mélia n'était pas sûre du tout. Du tout. Et une nouvelle fois, elle n'exagérait rien. Son regard désabusé, jusqu'ici constamment posé sur la rue devant elle et sous ses pieds, alla se poser sur le visage de son compagnon forcé pour cette marche qui, honnêtement, et elle aurait trouvé bon de le préciser à quiconque lui aurait posé la question si elle n'avait aussi avare de mots, n'aurait pas dû avoir lieu d'être. Oui, elle aurait dû être sur le chemin du retour, prête à aller reprendre les tâches ménagères desquelles elle était chargée. Ses courses dans les bras, utiles, nécessaires, faites en temps et en heure, ni plus ni moins. Et au lieu de ça... Au lieu de ça, la voilà qui se trouvait en train de marcher, tout en écoutant un sombre individu encore plus bavard et insipide qu'elle était silencieuse déblatérer sur des sujets inintéressants. Comme sa famille, à elle. L'infortunée -parce que non, la chance ne lui souriait jamais; à croire que la chance n'existait même plus, dans son monde monocorde- se demanda un court instant si on aurait dû la payer plus cher, pour le baby-sitting qu'elle faisait quand ses obligations ne s'étendaient guère au delà de la cuisine et de l'entretient de la vaste demeure, quoique la taille fut une notion très relative. Si cette réflexion fut si brève, ce fut pour une très simple raison: à force de se la poser aux envions de quinze fois par jour, presque comme un automatisme, une habitude, elle avait finit par en arriver de plus en plus vite à une conclusion, toujours la même. A savoir que si, elle aurait très bien pu demander plus d'argent si elle l'avait voulu, théoriquement. Rien ne l'empêchait de demander, et cette requête aurait été motivée et justifiée à merveille. Une fois de plus, compréhensible de tous; par chance, la progéniture n'était pas forcément à l'image de ses parents, et monsieur Denis et madame Maëva Leylani auraient, sans doute, été à même de comprendre. Mais, dans les faits, Mélia savait amplement qu'elle ne l'aurait pas fait. Parce que ce n'était pas nécessaire, parce qu'elle vivait très bien sans, ou tout du moins qu'elle vivait sans et que la notion de confort n'était pas sa priorité. Une demande devait être le fruit d'une certaine réflexion et répondre à un réel besoin. Pas à une envie compulsive d'être intéressant et d'attirer les regards, commenta intérieurement la jeune fille, avec une pensée particulièrement appuyée pour 'Matthew' avant de ne reporter à nouveau son regard doré là où elle mettait les pieds.

Elle avait conscience que 'lui' la regardait. A quoi s'attendait-'il'? A ce qu'elle fonde en larmes? A ce qu'elle se mette subitement à rire? Encore aurait-il fallu qu''il' soit drôle pour ça, et être amusant pour Mélia était aussi plausible qu'un arc-en-ciel pouvait être beau pour un aveugle. Son visage resta aussi impassible qu'une pierre, comme de coutume. Cette expression était comme une réponse à tout, qui ne semblait jamais déplacée. Qui ne l'était pas, tout simplement, et était plus légitime encore dans ce genre de moment. Quand elle en était réduite à changer tout son emploi du temps pour un caprice. Quand elle était à la fois profondément ennuyée et, d'une certaine manière, légèrement agacée, le tout recouvert d'une nappe de désillusion totale, celle qui caractérisait si bien les personnes qui n'attendent plus rien de telle ou telle situation, et attendent qu'elle passe. Ce n'était pas comme si elle pouvait faire grand chose d'autre. Attendre. C'était stupide, d'attendre. Mais la servante était patiente. Des heures et des heures sans rien faire ne seraient pas venues à bout de cette dernière. Mais évidemment, vous ne l'auriez jamais vue rester aussi longtemps sans s'occuper: cela ne servait à rien, et elle avait sans cesse quelque chose d'utile à faire. En silence.

En l'occurrence, passer le balais et laver les carreaux n'aurait pas été une mauvaise idée. A lieu de parler inutilement. De poser des questions. Tiens, elle n'avait plus envie de lui répondre, d'ailleurs. A vrai dire, 'pas' aurait sans nul doute mieux convenu, puisqu'elle n'en avait jamais envie.

Sans exagérer. Elle ne ressentait franchement pas le besoin d'en rajouter. Pas même un petit peu. Les faits, point final. C'était le risque, quand on avait un mode de penser trop cartésien et une vie un peu trop remplie: on ne pouvait plus se concentrer sur rien d'autre que les faits, et on avait déjà bien assez à faire avec eux. Merci bien.

« Léonia? C'est joli, comme prénom, je suis certain que tu dois lui manquer. Et je suis sûr aussi que tu auras des toooonnes d'enfants. Ça ne te plairait pas, d'être mère? »

Joli? C'était une notion, là aussi, très relative, et tout ce qu'elle pouvait affirmer avec certitude était que ce devait aussi être l'avis de ses parents puisque c'était eux qui l'avaient choisi. Elle, n'en pensait vraiment rien du tout. Elle n'avait pas d'avis sur grand chose. Un avis positif était plus rare encore; obtenir qu'elle l'exprime relevait du miracle pur et simple. Quant à ce qu'elle lui manque..., oh, peut-être que oui. Mais comme elle se l'était déjà dit, sa présence à la maison familiale ne se traduisait que par une assiette de plus à table, une histoire le soir et un sol dépourvu de la moindre petite trace de poussière. Autrement dit, le vide n'avait pas dû être bien grand, et elle avait des amis. De quoi s'occuper. Pas beaucoup de temps pour penser à des choses à la fois sérieuses et inutile comme son absence, en somme. Son temps livre, il était logique de l'employer à des affaires sérieuses mais utiles ou, pour d'autres, amusantes quoique vaines. On y trouvait toujours un intérêt. Il n'y avait pas d'intérêt ou de joie à penser à elle, alors elle en tirait les conclusions qu'elle devait en tirer. Sans s'en sentir mal pour autant; ce n'était pas triste de toute façon. Et Mélia ne se sentait pas d'humeur mélancolique, comme toujours. Elle se sentait presque toujours pareille. Ce n'était un secret pour personne. Et les enfants, 'il' pouvait spéculer autant que cela lui chantait, elle avait répondu ne pas savoir et était pourtant la plus à même de répondre à ladite interrogation. Et, ne voyant surement pas dans l'avenir, les certitudes de 'Matthew' étaient bâties en pierres de sucres.

D'ailleurs, si elle n'avait pas su que ce n'était qu'une façon de parler, elle aurait pu se dire que des 'tonnes' d'enfants, ce n'était pas possible. Elle comprenait les hyperboles; ne les cautionnait pas pour autant.

Et être mère ne la tentait pas. Comment savoir si tel serait toujours le cas, dans quelques années, ou un futur plus proche? Elle ne pensait pas changer d'avis. Pouvait très bien se tromper. Une seule chose était sûre: si le 'jeune homme' ne se décidait pas à adopter de meilleures manières, 'il' ne serait jamais marié. Et 'il' ne serait jamais mère.

« Mélia, si je demandais ta main à ton père, tu crois qu'il dirait oui ou non? »

Sa précédente considération lui revint soudainement en mémoire. Une demande devrait être l'écho d'un besoin réel. Or, il était évident qu''il' ne comptait pas demander sa main à son père. Aussi sa question était-elle aussi superflue qu'inopinée... Elle retint sur le moment un haussement de sourcils, avant de ne retrouver sa constance, pleine et entière. Son père... Difficile à dire. Elle ne pensait pas pour lui, n'était pas lui, ne savait pas ce qu'il pensait, ne l'avait pas revu depuis bien longtemps. D'autant, se dit-elle, qu'elle ne lui avait jamais réellement parlé des Leylani. Elle travaillait pour eux, point final. Ils ne lui faisaient rien de grave -ce qui ne la tuait pas n'était pour elle, rappelons le, pas grave- et la payaient correctement. Elle s'occupait de la maison. Un couple et leurs deux charmants enfants. A la capitale, une grande et belle ville, beaucoup de chaleur, une mer de sable plutôt qu'une mer de sel à proximité, un ciel aussi bleu que chez elle. Voilà de quoi résumer le bref contenu des lettres de l'aînée des Alansez, qui était aussi avare de ses mots à l'écrit qu'à l'oral. En d'autres termes, ses parents et sa sœur ne savaient rien des deux jumeaux. A peine les avait-elle mentionnés, à la vérité. Ils avaient connaissance de leur existence, mais cela se limitait à ceci, sans que leur jugement soit agrémenté d'anecdotes et fioritures en tout genre. S'il avait su pour 'Matthew', il aurait répondu non. S'il n'avait pas su, ce qui était le cas mais restait du domaine de l'hypothétique, dans la mesure où il n'aurait jamais à fournir de telles réponses, il s'en serait remis au fort fiable jugement de sa fille. Qui aurait répondu non, ça allait sans dire. Elle ne jugea pas nécessaire de 'le' regarder pour jauger son sérieux. Inutile. Elle aurait pu balayer la question d'un geste évasif de la main, mais si Mélia ne distribuait pas ses mots comme les amoureux des promesses, il en allait de même pour ses gestes, réduits au strict minimum. Aussi répondit-elle sans plus de détails:

« Je ne sais pas. »

Elle ne prit pas la peine de lui expliquer à quel point cette question n'avait pas de sens, à quel point 'il' ne comptait pas le faire, à quel point 'il' était constamment inutile, à quel point 'il' était ridicule, à quel point ceci, cela. 'Il' ne l'aurait pas écoutée ou, en tout cas, n'aurait pas relevé. Ce qui aurait indubitablement rendu cette entreprise des plus vaines. Ce n'était même pas la peine d'essayer, de 'le' comprendre aussi bien que de 'le' faire changer. Oh, 'il' ne lui avait pas demandé de réponse motivée; d'autant qu'elle fonctionnait aussi bien pour la première que la seconde question. Qu''il' soit heureux avec quatre mots. Un sujet, un verbe, une négation. Quatre mots, cela aurait dû suffire pour des heures. Mais pas avec 'lui', évidemment... Quelle plaie.

[HS: C'est dingue ce que je peux adorer poster avec Mélia! Et pas sur mon temps d'étude, tu vois?XD
Je suis obligée de poster tant que vous êtes pas là, comme ça je peux avoir l'ordi, et j'ai essayé de rp ailleurs, mais ici c'était juste... L'inspi qui tue, tu vois le genre? Elle sort quatre mots par poste, mais aucun souci pourtant, c'est zarb...XD

Allez, posté. What a Face ]
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Mer 16 Fév - 2:01

Matthew posa son regard sombre à sa droite, à sa gauche, puis satisfait du chemin qu'ils prenaient, visiblement, poussa un petit soupir satisfait, arborant un sourire aussi grand qu'une demie lune. Ah, comme il se sentait bien, à présent! La chaleur ne l'incommodait plus trop, et il avait retrouvé cette plénitude qui le caractérisait d'ordinaire. Tout du moins, si l'on pouvait traduire par 'plénitude' l'immense fouillis d'idées qui se bousculaient dans sa tête à la seconde, le faisant passer d'une mine amusée à une mine soucieuse en l'espace d'un quart de seconde à peine. Liz lui avait déjà fait la remarque qu'il l'effrayait quelque peu, à rire seul alors que la situation ne prêtait nullement à l'humour. C'est que le jeune homme aurait été capable de rire à un enterrement, tellement perdu dans ses pensées qu'il en aurait oublié, pour quelques instants, le mort allongé dans son cercueil, à trois pas à peine de lui! Hum. Bon, peut-être pas, au final, ça dépendait de la personne que l'on enterrait, bien évidemment. Matthew n'avait aucun mépris pour la vie ou le deuil des autres, et respectait cette tristesse que l'on exprimait par le noir et les pleurs, et s'il riait, il ne fallait en aucun cas y voir une moquerie grossière et totalement déplacée. C'était juste que...Le jeune homme avait l'imagination fertile, et s'il savait se tenir, son esprit ne suivait pas toujours le moment, s'évadant et vagabondant bien trop loin des côtes du monde réel. Matthew ne s'en plaignait pas, toutefois; Cette tendance à rêvasser ne lui ayant encore jamais attiré de graves ennuis et, qui plus est, cela lui permettait d'imaginer des choses surprenantes! Comme Mathilde avec des cornes de bouc. Ou Mélia en robe de mariée, qui prenait pour époux, émue devant l'autel, son fidèle balai de toujours. Comment il en était arrivé à penser cela, il ne le savait pas, mais il soupçonnait que l'idée avait du partir de sa contemplation de la jolie servante à passer avec minutie le balai dans les moindres recoins de la maison. Pour un peu, il en aurait presque désiré être un balai! Un beau et grand balai bleu, de cette manière, il aurait pu s'attirer les bonnes grâces de la jeune fille aux yeux dorés, chose qu'il essayait désespérément de faire depuis des mois et des mois, et il en était toujours au même point, à savoir: Le zéro absolu, profond, glacial.

Ce n'était pas faute d'avoir essayé, pourtant, mais Mélia ne semblait avoir d'yeux que pour son chiffon, son balai et ses poussières! Incroyable. Il lui reconnaissait au moins un acharnement à remplir ses tâches domestiques tout à fait admirable. S'il avait pu avoir la même détermination en ce qui concernait ses cours, Matthew pensait que ses parents auraient été comblés. Mais bon, c'était peut-être plus drôle d'essuyer les vitres que de se pencher sur un livre d'histoire et retenir par cœur des dates qui ne lui serviraient à rien dans la vie. Liz était de son avis, sur ce point là: Les cours, si leurs parents les y envoyaient, c'était uniquement pour les embêter et leur rendre la vie impossible! Peter pensait lui, que c'était utile, mais Matthew ne faisait pas confiance à son grand ami sur ce point là. Il était comme ça, Peter; Du genre à passer ses nuits à travailler pourvu que ses parents soient fiers de ses résultats, ce qu'ils étaient, indéniablement. Her...S'il avait été Mélia, au moins, il n'aurait pas eu à subir cela. Pensée égoïste, bien entendu, car le jeune homme aux yeux sombres connaissait sa chance de pouvoir fréquenter ces établissements côtés, chance que les plus démunis que lui ne possédaient pas. Mais c'est ainsi: On ne se rend pleinement compte de sa chance qu'une fois qu'elle nous glisse entre les mains, c'est bien connu. Oh mais, non! Son visage prenant soudainement une expression horrifiée, Matthew se dit qu'il ne voulait pas devenir pauvre. Quelle horreur! Il en frémissait rien qu'à y penser.

« Je ne sais pas. »

La réponse de Mélia le sortit brutalement de ses pensées, et il posa sur la servante au visage égal un regard ahuri. Puis, reprenant un minimum de contenance, il remarqua non sans étonnement là encore qu'il avait cessé de marcher. Ah tiens, il avait oublié! Se sentant ridicule sur le coup, il afficha un grand sourire en compensation de son idiotie-ce qui le faisait paraître encore plus idiot, mais passons. Elle ne savait pas? Quel dommage! Il aurait bien voulu savoir s'il aurait eu une chance que son père lui réponde 'oui' s'il avait été lui demander la main de sa fille. C'est que, s'il voulait épouser Mélia, il se devait de le faire dans les règles de l'art, comme le jeune homme bien élevé qu'il était. Il pouvait paraître ne rien connaître de la politesse, mais il n'en était rien; Il connaissait les protocoles sur le bout des doigts, et faisait fort bonne impression quand il le voulait, enfant de bonne famille oblige. Seulement voilà, le fait était qu'il ne le voulait pas souvent, et aimait à se faire passer pour l'idiot du village. Courir dans les rues en riant, c'était bien plus amusant qu'étudier et parler de choses sérieuses toute la sainte journée! Continuant de fixer le regard doré de Mélia, il se demanda comment on pouvait avoir d'aussi beaux yeux, pareils au sable chaud qui s'étend de toute sa majesté dans le désert voisin. Songeant à cela, Matthew se promit de noter cette phrase quelque part dès qu'ils seraient rentrés. Puis il la calligraphierait merveilleusement et l'offrirait à Mélia. Même s'il se doutait bien qu'elle y jetterait à peine un œil et froisserait son petit poème immédiatement après, mais...Ah, quoique, peut-être le garderait-elle, pour économiser le papier, sans doute. Matthew se disait que Mélia devait être très économe, il la voyait mal jeter l'argent par les fenêtres. En général, les plus démunis ne jetaient pas l'argent par les fenêtres, mais le gardaient précieusement. Ce n'était pas un cliché qu'il avait, non; Juste de la logique.

Laissant son sourire s'agrandit encore plus, si toutefois une telle chose était possible, il fit, agrémentant ses paroles de petits gestes, comme pour appuyer ses dires et leur donner plus de véracité:

« Ah mais si, je suis certain que tu dois savoir! Je suis persuadé, pour ma part, que ton père est un homme foncièrement bon. Mais peut-être qu'il penserait que je ne pourrais pas faire ton bonheur, hmmm? »

Il pencha sa tête sur le côté, sans se départir de son grand sourire. Il aimait beaucoup discuter avec Mélia, bien qu'elle ait autant de conversation qu'un mur de briques. Peut-être qu'au fond, Matthew aimait se parler à lui-même plus qu'il ne le pensait...

[Mélia est trop excellente. Mais elle a interdiction de tuer Matthew, hein! Même s'il serait tout aussi beau en boeuf, oh oh...X'D]
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Jeu 3 Mar - 19:05

La capacité de la jeune personne aux côtés desquels elle marchait à délibérément oublier ses réponses lorsqu'elles ne lui convenaient pas forçait décidément le respect, songea un instant Mélia. Même si, très honnêtement, l'impression que ' monsieur Matthew' oubliait tout simplement tout ce qu'on lui disait la taraudait parfois; le faisait-'il' seulement exprès, de temps à autre? Elle en était arrivée à se le demander, et les conclusions auxquelles elle parvenait différaient selon les circonstances. Ce qui était tout de même bien malheureux, dans la mesure où cela signifiait plus ou moins clairement qu'elle lui croyait une mémoire aussi utile pour retenir les informations qu'une passoire le serait pour retenir de l'eau, ou que 'mademoiselle Mathilde' pour faire le ménage. En d'autres termes: complètement, terriblement, et de la plus consternante des manières qui fussent, nul. Ses mots étaient trop durs? Peut-être, qu'en savait-elle, après tout. Mais ils lui semblaient au contraire être très justes, ceux qui collaient le mieux à la personnalité du 'jeune homme'. Nul, superfétatoire, ou elle ne savait quoi d'autre, mais rien de bien brillant. La demoiselle aux longs cheveux gris bleu restait par exemple persuadée que si avant de renverser son sac -ou que son sac soit, tout à fait accidentellement, par un cruel manque de coordination des mouvements du jeune Leylani, absolument involontaire, cela allait sans dire-, 'Matthew' lui avait demandé ce qu'elle comptait préparer pour le dîner, et que la réponse ne lui avait pas plu, 'il' aurait reposé sa question plus tard. Tout en mettant les plus accessoires des achats dans son sac, ce qui ne laissait pas même la moindre liberté à Mélia dans sa réponse... Et forte était la probabilité qu''il' aurait recommencé à la questionner sur le sujet tant qu'elle n'aurait modifié sa réponse à sa convenance. La servante aux yeux dorés, elle, ne demandait toujours les choses qu'une fois, quand le besoin urgent s'en faisait sentir. Combien coûtait ceci, où pouvait-elle trouver cela, et uniquement dans l'hypothétique cas où chercher seule la solution aurait été une perte de temps en comparaison des précieuses secondes dépensées à demander ledit renseignement. Et évidemment, s'il n'était pas indispensable à la bonne marche de sa journée, elle s'en passait aisément et ne dérangeait personne en prenant ce souci sans aucun intérêt comme stupide prétexte; ce n'aurait pas été son genre. Du tout, non... Et Dieu savait comme elle pouvait en remercier, chaque jour, ses parents. A tout le moins l'aurait-elle fait si elle n'avait pas jugé qu'il était proprement sot de s'adresser à ses géniteurs s'ils ne pouvaient la voir, et de leur offrir maints remerciements pour un fait sur lequel ils n'avaient pas eu le moindre contrôle, et qu'ils avaient même, parfois, constaté avec une once de perplexité dans les yeux, avant que l'habitude s'installe et ne la chasse de manière définitive. Oui, ç'aurait été sot, et ç'aurait surtout été perdre du temps qu'elle aurait pu utiliser à bon escient; dormir, par exemple. Le corps avait besoin de sommeil pour être fonctionnel. Et Mélia avait besoin d'être reposée pour accomplir correctement ses tâches de la journée. Ce qui n'aurait par ailleurs pas pu se faire si elle avait été plongée, tout en passant d'un coup de main professionnel le chiffon sur une vitre ou le balais sur le sol, dans une ô combien passionnante conversation avec l'un des charmants enfants des maîtres de maison. Au début, alors qu'elle ne travaillait que depuis peu au service de cette famille, elle avouait avoir songé que ces deux jumeaux entretenaient secrètement le rêve de vivre dans un environnement aussi sale et poussiéreux que l'être était possible, aussi encombré, désordonné, mal rangé, désorganisé, bref, à l'image de leur propre esprit, où Mélia ne pouvait tristement pas passer un coup de plumeau. Sur l'intelligence, présente sans aucun doute, mais couverte de toiles d'araignées, de 'monsieur Matthew', ce n'aurait pourtant pas été du luxe, mais passons. Puisqu''il' était le seul à pouvoir le faire, et ne semblait pas franchement décidé, ce n'était dès lors plus de son ressort, et cela consternait Mélia plus que ça ne la désolait. Toujours est-il qu'elle avait rapidement fini par comprendre que telles n'étaient pas leurs motivations; non, à dire vrai, elles devaient juste être aussi creuses qu'elles semblaient l'être de prime abord, et leur chercher un sens plus profond, comme elle avait tenté de le faire, n'aurait été que leur trouver des excuses qu'ils ne se targuaient même pas d'avoir. 'Mademoiselle Mathilde' voulait qu'on porte ses achats et qu'on 'la' coiffe, et 'monsieur Matthew', 'lui', ne cherchait véritablement qu'à tester la résistance de ses interlocuteurs à ses babillages incessants. Le tout, plus que de ne pas les écouter, était de ne pas y répondre: elle avait autrefois connu une autre personne aussi bavarde. Sauf que ledit individu, lui, n'attendait pas de réponse, ce qui était autrement plus confortable.

Si le monde avait été plus silencieux, il aurait eu moins d'ennuis. Elle restait par exemple intimement persuadée qu'à force de parler, encore et encore, et de sourire, le 'jeune homme' aux yeux marrons avait déjà hérité de certains problèmes. Parce que parfois, avoir appris à se taire était une précieuse qualité qu'il fallait à tout prix posséder... Ce qui n'était pas son cas. Mélia, elle, de son côté, n'avait en revanche jamais vraiment eu de souci pour s'être trop tue, puisque dès lors que des mots devenaient indispensables pour éclaircir telle ou telle situation, elle en fournissait le compte exact, pas un de plus, pas un de moins. Le regard de la jeune fille dériva à nouveau sur son compagnon forcé de route, et elle ne put retenir cette pensée, qui pour la énième fois, lui venait à l'esprit sans de plus ample préambule: 'il' allait avoir des crampes à force de sourire, c'était certain. Ceci dit, elle se souvenait avoir lu quelque part que sourire rendait heureux: scientifiquement parlant. Un cercle vicieux se formait alors: on souriait parce que l'on était heureux, on était heureux alors on souriait. Mélia, elle, préférait ne pas s'engager dans quelque entreprise de laquelle il lui serait impossible de sortir. Surtout si elle était aussi vaine que celle-ci... A moins qu'elle y soit entrainée de force.

Comme dans cette conversation, par exemple, ou le respect la contraignait à répondre malgré l'inutilité à la fois crasse et profonde des questions, et le cruel manque d'intérêt de ses propres réponses.

« Ah mais si, je suis certain que tu dois savoir! Je suis persuadé, pour ma part, que ton père est un homme foncièrement bon. Mais peut-être qu'il penserait que je ne pourrais pas faire ton bonheur, hmmm? »

Qu'est-ce qu'elle disait. Quand 'il' n'ignorait pas ce qu'elle disait, 'il' le niait tout bonnement. Si Mélia avait une politique précise, c'était bien de ne pas mentir, ou à tout le moins, ce critère en faisait partie intégrante. Pourquoi? Parce que ça n'aurait servi à rien de raconter n'importe quoi. Et ici, l'explication était encore plus simple que cela: dire 'oui', ou encore 'non', aurait été plus vite fait que de se donner la peine colossale d'articuler toute une phrase, telle que 'je ne sais pas'. L'affection que portait la demoiselle Alansez aux réponses monosyllabiques était au moins aussi notoire que celle qu'elle vouait à son très cher balais ou à ses chiffons en tout genre; alors, si elle disait ne pas savoir, elle ne savait pas. Point final. Y avait-il la plus petite nécessité de pousser la pseudo-discussion plus loin? Son visage resta plus lisse que la surface d'un lac un jour sans vent; à la différence près qu'à priori, aucune pierre lancée dedans ne serait en mesure d'y créer quelque ondulation, quelque rond dans l'eau.

Son père, foncièrement bon? Peut-être, peut-être pas. Ces affirmations, venant de 'monsieur Matthew' n'avaient toutefois aucune valeur. Aucune, parce qu''il' ne le connaissait pas, pas même ne fut-ce que de vue, et ne pouvait de fait pas le juger. Si encore elle-même lui avait ressemblé; mais non. Un homme souriant et protecteur, qui ne se plaignait pas beaucoup. Sur ce point-là au moins, ils étaient quelque peu similaires. Autrement..., eh bien autrement, ce n'était pas exactement ce qu'il aurait été très exact de clamer. Enfin. Ce n'était pas comme si Mélia avait un jour cherché d'où lui venait son caractère d'un stoïcisme trop exagéré. Ce n'était pas important, ce n'était pas grave, elle ne risquait pas d'en mourir, et 'Monsieur Matthew' pouvait bien être persuadé de ce qu''il' désirait, ce n'étaient en rien ses affaires. Le regard rivé droit devant elle, la jeune fille se cantonnait à mettre un pied devant l'autre, suivant docilement l'idiot qui avait eu la brillante idée de revoir la liste des courses. L'envie de laisser le silence s'installer et parler pour elle la prit, plana sur son esprit, tentante, présente, envisageable. Elle ne le fit pas, plus par respect qu'autre chose. Uniquement motivée par ce concept, aurait-on même pu aller jusqu'à dire. Une fois de plus, elle n'était pas à la place de son père; impossible de savoir. Peut-être, c'était cela, oui. Peut-être. Si son avis avait été ici requis, sans doute y aurait-elle accordé une petite réflexion, histoire d'être certaine de pouvoir répondre sans mentir qu'elle ne savait pas. Mélia n'eut pas à se donner cette peine, et c'est avec son habituel désintérêt total qu'elle répondit, pour ce qui lui semblait être la centième fois de la journée:

« Peut-être. »

De toute façon, le bonheur était un concept aussi accessoire que relatif, et elle ne jugeait pas avoir besoin d'être mariée pour être heureuse, ou même, à fortiori, d'être heureuse tout court. En revanche, elle avait vraiment besoin de rentrer, de préparer le repas, de nettoyer, bref, de se caler sur son emploi du temps du jour, et s'en trouvait malheureusement empêchée. Si tant était qu''il' aie voulu lui faire plaisir, ce n'était pas de paroles ineptes et de questions insanes qu''il' aurait dû la couvrir, mais juste la laisser faire son travail. Rien que cette pensée toutefois tenait de l'utopie; sans doute était-ce pour cette raison précise que 'Matthew' Leylani l'agaçait autant, aussi prodigieusement, avec autant de brio et une maestria sans pareil. Ou tout du moins, l'une des mille et une raisons qu'elle n'avait plus le courage d'énumérer...

[HS: T'as qu'à dessiner sa tête sur un corps de vache, histoire de voir si tu le trouves bien en boeuf, comme tu le dis...XD
Et Matthew est excellent aussi. En fait, ils sont tous les deux parfaits, ohw... >;^D
Postéééé... What a Face ]

{Oui, MPDT, T'AS UN AVERTO!==*]
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Matthew Leylani
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Matthew Leylani

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] Icon_minitime1Ven 1 Avr - 20:51

Il y avait une différence entre être véritablement idiot et faire le pitre qu'il fallait à tout prix cerner si l'on ne voulait pas méprendre sur le compte de la personne qui nous faisait face. Matthew, par exemple, se savait intelligent et en mesure de retenir toutes ces informations si inutiles qu'on lui demandait d'apprendre à l'école, à condition bien entendu qu'il fournisse un minimum d'efforts, il n'était pas Dieu le père, capable de miracles sans bouger le petit doigt. Seulement voilà, la seule notion de 'travail' ennuyait sur le champ le jeune homme aux cheveux bleus, qui trouvait bien plus amusant de sécher les cours et aller s'amuser dans les rues plutôt que rester penché sur un livre rempli de dates qui l'assommaient mieux que ne l'aurait fait un violent coup de marteau sur son pauvre crâne. Il aurait pu s'il l'avait voulu, briller aux yeux des autres, aux yeux de ses amis et toutes ces personnes qui le détestaient ou qui se fichaient simplement de lui, ne plus se faire passer pour un écervelé aux joies simples dénué de la plus petite parcelle de bon sens et d'intelligence. Oui, il aurait pu. Mais pour une raison inconnue, tout cela ne l'intéressait au final que très moyennement. Se faire passer pour l'idiot du village-avec des limites tout de même, il ne voulait pas non plus apporter la honte sur sa famille...-, lui plaisait bien plus que se faire admirer pour son intelligence et sa répartie à toute épreuve. Rentrer dans ce jeu malsain qu'était cette lutte de notes, à qui écraserait le mieux son voisin, c'était ne plus jamais en ressortir, et ce même arrivé à l'âge adulte, où la compétition ne cesserait de nous hanter. Au début l'on voulait le point supérieur à son voisin de classe, puis ensuite on voulait la maison en plus, la richesse en plus, tout ce qu'on pouvait avoir en plus pour montrer aux autres qu'on était bien plus heureux qu'eux dans la vie. Tout ça, ça faisait grimacer Matthew, qui cherchait l'utilité d'un tel débat. Mathilde était comme ça, elle aussi, il fallait toujours qu'elle soit mieux que les autres. Mais elle, ça lui plaisait parce qu'en général, ça marchait, et la situation tournait à son avantage. Normal, lorsque l'on est belle et intelligente, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Enfin, lui n'avait pas à se plaindre, il le savait fort bien. D'ailleurs il ne le faisait pas, en général, sinon il fallait qu'il ait une bonne raison de le faire. Il aimait faire l'idiot mais était intelligent et comprenait tout ce qu'on lui disait, simplement il aimait bien faire répéter aux autres ce qu'ils venaient de lui dire, histoire de voir combien de fois ils se plieraient à sa demande avant de ne protester et maudire son peu d'attention chronique. En fait, le garçon aux yeux foncés pensait qu'il aimait qu'on le sous-estime. C'était drôle, de voir les autres s'exaspérer par sa faute. Peut-être qu'il était complètement fou, en fin de compte, conclut-il avec un petit sourire satisfait qui n'avait nullement sa place suite à cette brillante réflexion, mais qu'importe.

Chacun avait ses joies, n'est-ce pas? Réfléchissant à ce qu'il allait pouvoir prendre pour le repas que sa charmante domestique aux yeux dorés allait devoir préparer une fois rentrée, il se dit qu'il aurait tout aussi bien pu inviter Liz, Peter, et quelques amies de Mathilde, pour passer un bon moment en compagnie de friandises et de ses parents en colère. Ah, mince. Il n'avait pas pensé à ce qu'ils allaient pouvoir penser de son initiative de réinventer le menu du jour, mais assurément n'en seraient-ils pas ravis. Peut-être même le puniraient-ils? Hun. Sur ce coup là, il ne restait plus à Matthew qu'à prier qu'ils soient trop exténues ou fatigués pour lui en tenir rigueur, du moins dans l'immédiat. Après, il trouverait bien quoi dire pour justifier sa conduite et se faire pardonner, quitte à utiliser Mélia s'il le fallait pour appuyer ses propos, en espérant que cette dernière ne décide pas de le trahir au dernier moment. Auquel cas c'était certain, il se ferait doublement punir, une punition pour avoir transformé le repas en véritable fête, et une autre pour leur avoir sciemment menti.

Tsss. Ce n'était pas pour autant qu'il allait renoncer à son idée, bien au contraire. Une fois que Matthew Leylani avait décidé quelque chose, on ne parvenait que rarement à l'arrêter.

« Peut-être. »

Matthew fit la moue en entendant la réponse de Mélia, gonflant ses joues à la manière d'un enfant pour montrer son apparent mécontentement. Elle ne pouvait décidément pas lui donner une réponse claire, n'est-ce pas? Surtout que présentement, la réponse était pire qu'évidente à ses yeux. Si lui ne pouvait pas faire son bonheur, qui d'autre l'aurait pu! La pensée que peut-être Mélia avait d'ores et déjà un galant lui vint à l'esprit, mais il la chassa bien vite, songeant avec raison que c'eut été ridicule. Enfin, il ne voulait pas dire par là que Mélia était laide au point qu'on ne puisse décemment pas vouloir la courtiser, mais il l'aurait su, si ça avait été le cas, n'est-ce pas? Décidément, une telle pensée ne plaisait pas du tout au jeune homme, qui avait la désagréable impression que l'on empiétait potentiellement sur son territoire. Il avait certainement un petit côté Mathilde en lui, qui le poussait à considérer Mélia comme sa propriété, et ce bien qu'il n'aima guère cette perspective. C'est vrai, quoi, Mélia n'était pas un objet! Même si ça ne devait pas l'empêcher d'en disposer comme il le désirait. Eh oui, Matthew, c'était aussi cette montagne de paradoxes qui s'entassaient les uns sur les autres. Pas que cela lui déplu réellement, dans le fond. Il trouvait que ça lui donnait un air mystérieux. Et un garçon mystérieux, c'était cool, ça plaisait toujours aux filles.

Ou à presque toutes les filles.

« Comment ça, peut-être? Voyons, je suis le mari que n'importe quelle femme rêverait d'avoir à ses côtés! »

Tournant sa tête à gauche puis à droite, il tenta de repérer un magasin de choses intéressantes. Comme des bonbons, ou quelque chose de ce genre. Il était curieux de voir ce que Mélia pouvait préparer avec ce qu'il allait acheter. Si elle était pleine de ressources comme il le pensait, malgré tout, ça risquait d'être assez amusant.

« Tu crois qu'on peut faire quelque chose de bon avec un sorbet à la vanille et des tomates? » lui demanda-t-il au bout d'un moment, posant sur elle un regard mi-interrogateur mi-amusé. Si elle lui répondait encore 'peut-être', il jurait qu'il, qu'il...Il ne savait pas encore, mais il trouverait quelque chose à faire pour lui arracher autre chose que ces réponses monosyllabiques qui n'étaient pas drôles du tout.

[MPDT, tu CRAINS. OMG, n'importe quoi...X'DDD]
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