Haaaa....Hanté?

Invité

La mort.Une notion stupide,inventé par l'humain,qui etait tout aussi stupide,et qui,pour diminuer sa peur,avait toujours cru bon de délimiter les croyances auquelles il faisait allusion.La mort faisait peur aux humains,depuis toujours,pour de nombreuses raisons que n'importe qui doué d'un peu de bon sens pouvait comprendre aisément.La peur de ne plus pouvoir s'amuser,de ne plus pouvoir aprécier les plaisirs de la vie,ou tout simplement,la peur de ne plus pouvoir exister.Tous autant qu'ils etaient,ils s trompaient.La vérité sur la mort,etait qu'elle n'etait qu'un prolongement de la vie.La suite de l'existence passée sur terre.Et si quelqu'un avait commis des atrocités dans la vie,il pouvat toujours tenté de se racheter dans la mort.La mort n'etait pas absolue.Comme toute chose,elle possédait une limite,car tout avait une limite,même l'infini,meme les rêves des humains,créatures stupides.Néanmoins,meme si la mort n'etait que la suite de la vie,meme si mourir signifiait prendre un nouveau depart,et decouvrir les horizons que personne d'autre ne pouvait connaître,meme si cela signifiait accéder au paradis,ou en enfer,comme plus ou moins dans toute les religions qu'elles soient monothéistes ou polytheistes,mee si on prenait en compte tout ces paramétres de l'existence,on parvenait quand meme a une fin idiote.Oui,la mort,c'etait vraiment quelque chose de stupide.La mort,c'etait tout.Et a un reveil,on pouvait avoir la preuve qu'on etait vivant,non?Aprés tout,ouvrir les yeux signifiait forcement qu'on etait vivant,non?Toutefois,le terme de Mort pouvait bien souvet etre employé a d'aures fins.Notamment lesmorts spirituelles.Entre autres.Ainsi,le pays de Sal'ahë,les Antarrs,avait tous condamnés leurs emotions,scéllé leur sentiments,et sont tous devenus des êtres puissants,concus pour ôter la vie,en toutes circonstances.

Donc,est ce qu'un Antarr,touché par la puissance de ce cristal si pur etait mort,ou bien au contraire,éveillé?Comment savoir?Comment pouvoir determiner si on etait devenu un cadavre ambulant,ou bien au contraire,si on avait recune nouvelle vie de la part de ce fabuleux cristal?La reponse etait simple.On etait simplement passé au prochain stade de l'evolution.On etait simplement devenu un être nouveau,le nouveau stade de l'evolution des êtres vivants.On avait laissé tout ce qui etait inutile,au profit d'un tout nouveau mode de pensée,la facultée de massacrer le plus de gens possible,la possibilité d'acceder a la totale liberté,l'unique sensation de pouvoir enfin faire tout ce que le cerveau commandait a l'esprit.On devenait enfin libre,on devenait enfin normal...On avait efin une bonne raison d'aimer rester en vie,et cette raison,c'etait l'ôter aux autres.Aprés tout,un jeu n'as de valeur que si on risque d'y perdre quelque chose.Et donc,le but de la vie,c'etait décimer les un aprés les autres les autres ^tres inférieurs.Il n'y avait que ca qui pouvait être vraiment jouissif.C'etait ce qui menait la vie de n'importe quel Antarr dign de ce nom.C'etait tout simplement.....La véritable raison qu'on avait de rester vivant.Prendre la vie pour aimer la sienne,telle etait la veritable phylosophie de cette stupide existence que chacun menait paisiblement ou non sur cette terre.Heureusement que le cristal de Kara-Xanthe etait arrivé,sans quoi on avait si peu e chances d'y parvenir.....

Mais une chose demerait en suspens.Si le but de la vie etait de prendre celle des autres....Pourquoi Azure refusait t-il obstinément de prendre celle d'Emily?Pourquoi est ce qu'il avait le sentiment intime que si il le faisait,il ferait face a un malheur extraordinaire,quelque chose qui lui ferait encore plus mal que sa propre mort?La reponse etait simple,elle l'aurait été pour n'importe qui de normal.Azure,et Emily n'etaient pas normaux.Aucun Antarr digne de ce nom n'etait véritablement normal.Tous,sas ucun exception etait des cas uniques,chacun a exploiter comme il le pouvait.Un Antarr etait un être spérieur,donc forcement plus develloppé que la sous-race,celles des êtres non-irradiés.Se secouant legerement les méninges,le jeune second de Melfia Hider cligna des yeux avant de soupirer.Il avait toujours ce mystére en tête.Sans aucune réponse.Pour simple repartie,il n'eu que des directives fixées par son corps.Fixées par son cerveau.Il ignorait ou ellesle meneraient.Mais pour le moment,Azure adopta le choix de lessuivres.Sans savoir réellement pourquoi,il pensait qu'obéir a ses pulsions lui procurerait un nouveau sentiment de joie.
Meme s pour le moment,il etait trés heureux,a vrai dire.

Emiy lui souria...Presqu tendrement,mais toujours avec cet eclat de folie qui la caractérisait,puis elle haussa les épaules afin de montrer qu'elle n'avait pas plus que lui de réponses a sa question.Toutefois,son visage refletait autre chose.Il refletait la compréhension passagére.Se pouvait t-il qu'Emily ai entrapercut une partie de la vérité?

"Peut-être, je dois avouer être perdue, et ne plus savoir quoi penser...cela étant...Une question, juste une question..."

Azure hocha legerement la tête.Apparemment,elle avait bel et bien une sorte de réponse a sa question.Quelle réponse,il n'en savait rien,qu'est ce qu'Emily avait en tête,il ne le savait pas non plus.Il se contenta de relever legerement sa main qu'il avait placé derriére le dos d'Emily,et se mit a caresser les cheveux qu'elle avait derriere la nuque,un peu plus prés de sa peau.Azure ne savait pas vraiment ce qu'il faisait.Il savait juste que ce geste lui procurait du plaisir.Alors,il poursuivit,tout en relevant legerement leurs deux mains jointes.

"Que pensez vous de l'amour? Qu'en avez vous pensé, avant?"

Azure continua de lentement jouer avec les cheveux d'Emily de sa main gauche,en fixant leur deux mains,puis les iris de rubis si captivants de la jeune Demone Antarr.Il aimait beaucoup avoir ces quatre sensations a la foi.En combinant les caresses des mains,le jeu avec les cheveux,l'ecoute de la voix si particuliére d'Emily,qu'Azure trouvait pourtant si revelatrice de sentiments,et la vue de ces si beaux iris de rubis,tout de rouge ecarlate,comme le sang qu'Azure aimait tant avoir sur le visage,tout ces facteurs,tout ces elements faisait d'Aure un homme heureux,sur le coup.

Il prit quelquesinstants de reflexion,avant de repondre,en regardant les yeux de la jeune fille.

Auparavant....Rien,pour ainsi dire.Je connaissais le mot.Et j'ai vut certains de mes proches tenter de se le montrer reciproquement.A part ca.....Non,je ne connais rien.Je sais juste que ca diffuse des sentiments qui seraient agréables dans le corps.Un peu comme maintenant.

Sans avoir réelement compris ce qu'il venait de dire,Azure posa doucement ses lévre pâlichonnes sur le dos de la main d'Emily,qu'il continuait de serrer dans la sienne.Il y resta quelques instants,avant de lever le nez et de de nouveau regarder les iris de rubis.

Derriére la nuque d'Emily,sa main se approchait de plus en plus du cou de la demoiselle,lentement,tendrement,des adjectifs que jamais on aurait atribué a Azure,en temps normal.

Vous pensez que l'amour a un rapport avec notre situation?

Auparavant....Rien,pour ainsi dire.Je connaissais le mot.Et j'ai vut certains de mes proches tenter de se le montrer reciproquement.A part ca.....Non,je ne connais rien.Je sais juste que ca diffuse des sentiments qui seraient agréables dans le corps.Un peu comme maintenant.

La réponse d'Azure à l'étrange question d'Emily n'avait pas tardé à venir. La jeune Démone détourna le regard rubis qu'elle avait posé dans celui d'Azure un peu plus tôt, pour le poser sur le campagne qui s'étendait devant elle et la pluie qui continuait de doucement, doucement tomber et mouiller le paysage. Si la pluie avait été du sang, alors tout le vert des arbres aurait déjà été recouvert de rouge écarlate à l'heure qu'il était. Emily ne pu s'empêcher de penser que cela aurait été beaucoup mieux que toutes ces couleurs sans interêt qui composaient le paysage qui lui même servait de décor à la grande Sal'ahë. Rose, jaune, vert...ces couleurs n'étaient rien pour elle à part laides, et si elles avaient disparues, ce n'était pas la jeune Démone qui s'en serait plainte. Si tout pouvait être blanc, Emily se serait fait un plaisir de faire gicler sur ces murs vierges et sans couleurs le sang des importuns qui osaient lui résister. Un éventail pourpre et une belle robe carmin pour habiller Sal'ahë, et il serait le plus beau des pays, le plus puissant, le plus beau...Sal'ahë était sans aucun doute le plus puissant des quatre pays qui composaient Lysandre, de toutes façons. Ils avaient à la tête du pays une Reine aussi forte qu'elle était belle, et à eux tous, ils pourraient sans difficulté raser tous ces pays inutiles de la carte, et redonner à Lysandre sa forme originale. Si Lysandre entier devenait Sal'ahë, alors mettre le monde à leur pied ne serait plus un problème. Mais était-ce présentement un problème? Emily pensait que non, pas vraiment. Ils pouvaient se battre, tous sans exceptions. Le pays entier était un véritable soldat. Ils auraient pu, oui, mais ce n'était visiblement pas les désirs de leur Reine. Emily ne savait pas ce que sa Reine voulait, mais tout ce qu'elle voulait, elle le ferait. Si elle lui ordonnait de tuer Amy Grimm, elle irait la tuer. Si elle lui ordonnait de massacrer sa famille, elle le ferait sans hésitations. Si elle lui ordonnait de mourir, alors elle mourrait. Emily ne voyait pas pourquoi elle lui demanderait tout cela, mais après tout, elle n'avait pas à chercher pourquoi. Les Antarrs étaient sans raison. Les Antarrs obéissaient tous à leur Reine.

Mais si Melfia Hider avait demandé à Emily d'aimer ou de ne plus aimer, en aurait-elle été capable pour autant?

Vous pensez que l'amour a un rapport avec notre situation?

C'était une bonne question, vraiment. Emily sentait toujours leurs deux mains enlacées et la chaleur qui se dégageait de cette étreinte, et l'autre main d'Azure, qui caressait à présent les cheveux près de sa nuque, avec une douceur qu'Emily aurait cru impossible pour quelqu'un de son rang et son caractère. Sourde à tout ce qui se passait autour d'elle, la pluie continuait toujours de tomber en un bruit sourd, et l'orage de se déchaîner violement au dessus de leurs têtes, en une ribambelle d'éclairs plus sombres les uns que les autres. L'Amour...Dans leur situation...Emily ne savait pas vraiment. S'ils avaient vécus cette scène alors qu'ils n'avaient pas été touchés par l'éclat de la Kara-Xanthe, alors Emily aurait sans aucun doutes ou presque répondu par l'affirmatif. Mais dans cette situation là...Entre deux Antarrs, l'Amour à proprement parler pouvait-il exister? Tant d'émotions avaient été scéllées...La peur, la tendresse, l'amitié, l'amour, la joie, la culpabilité...Emily imaginait que les sentiments qui avaient disparus différaient selon les personnes, mais certains restaient bel et bien portés disparus dans tout le pays. Tous les sentiments qui pouvaient bloquer quelqu'un, l'empêcher de tuer, le retenir pour qu'il ne sombre pas dans l'horreur ou la folie...Tous ceux là n'étaient définitivement plus dans l'esprit des Antarrs. La disparition des limites que l'esprit impose avait renforcé la force des Antarrs, et c'était sans aucun doute pour cela que tuer ne les dérangeaient plus le moins du monde, voir leur plaisait. Ils n'avaient plus rien à perdre, enfermés dans leur petite bulle. Il n'y avait qu'eux. Pas les autres.

Eux, eux, moi, moi. Si moi je survis, je me fiche bien de ce qui peux t'arriver à toi, non?

Mais est-ce qu'Emily se fichait vraiment de ce qui pouvait arriver à Azure? Du fait qu'elle ne pourrait sans doute jamais se résigner à le tuer, cela voulait dire que non. Ce n'était peut-être pas de l'Amour comme tout le monde en parle et en rêve, mais si la mort du Second de Melfia l'affectait, cela voulait bien dire qu'il y avait quelque chose qui s'était installé entre eux. Quelque chose peut-être proche de l'amour, mais tellement différent à la fois. Quelque chose qui faisait qu'Azure était quelqu'un de différent aux yeux d'Emily, et inversement.
Emily sépara doucement leurs mains entrelacées, et s'avança en dehors de là où ils avaient trouvés refuge de la pluie. Une fois qu'elle fut dehors, une rafale de vent vint immédiatement faire voler ses trop longs cheveux, et des milliers de gouttes de pluie vinrent se déposer sur ses vêtements et ses cheveux, dégoulinant bientôt sur son trop pâle, tourné vers le ciel. Il faisait froid. Le vent et les gouttes de pluie étaient froids. Le ciel même avait cette couleur sombre, froide. Pourquoi était-elle sous la pluie, alors, si elle avait froid? C'était une question qui ne trouverait jamais de réponse.

"Non. pas de l'Amour dans ce sens là. Autre chose, quelque chose d'autre.fit-elle en détournant son visage ruisselant vers Azure, resté à l'abris près du manoir aux murs délabrés. Mais je ne pense pas que ce sentiment porte de nom."

C'était vrai...comment quelque chose qui n'existait de cette manière peut-être seulement entre eux deux pouvait porter un nom? Il n'y avait que les choses connues de tous qui portaient des noms...Mais peut-être se trompait-elle, après tout. Il n'était pas exclu qu'Azure ai un avis différent sur la chose.

Emily laissa son regard rouge posé sur le visage à demi-caché du jeune homme, alors qu'elle attendait une réaction possible de la part de ce dernier. Le tonnerre tonna encore une fois au dessus d'elle, et la pluie continua de tomber. Rien ne s'arrêterait avant un bon moment.

Invité

Il ne savait pas quoi dire.Il ne saivait pas dans quelle situation il s’etait embarqué,ni dans quel drôle de guêpier il s’etait fourré,et pourtant,il ne voulait mystérieusement pas s’en echapper.La,tout de suite,il etait bien.Pour une premiere fois depuis son evolution depuis le statut de guerrier démon a celui d’Antarr,il se sentait presque…Vivant.Il n’etait pas cet espéce de zombie,ce mort vivant qui traînait les pas d’une marche funêbre dans le château de Sal’ahë,pour se diriger vers une prochaine cible a tuer.Les rares fois ou Azure se sentait vraiment vivant,ou il n’etait plus quelqu’un de « mort vivant » ou il devenait enfin un être demoniaque,qui trouvait sa voie,qui trouvait son plaisir et son bonnheur,dans le massacre de la vie d’autrui,c’etait lorsque qu’il ôtait,bien entendu,cette etincelle de vie aux autres.Quand il les voyait agoniser sur le sol,se vidant peu a peu de leur sang,emplissant la piéce de la seule chose de beau,chez eux,la couleur de leur sang.Le sang qui commencait a se répandre un peu partout,pour tâcher de pourpre le decor,tandis que la vie n’avait pas encore quitté la pauvre victime,condamnée,toute trace d’espoir ayant disparut de ses yeux.Et la,rien ne faisait plus plaisir au second de Melfia que de planter son arme dans la gorge de sa victime,et de le voir lentement succomber a la douleur,pour qu’il trépasse,lentement,pour qu’il chute lentement dans le royaume des morts.Pour qu’ensuite,Azure le rejoigne temporairement.Oui,parce que,tout aussi heureux qu’il etait en massacrant ses enemis,en prenant plaisir a les torturer,ou au contraire,a les exterminer d’un simple geste de la main,une fois que c’etait fait,et qu’il retournait a l’êtat de calme plat,Azure devenait un mort vivant.Quelqu’un qui attendait,patiemment,la prochaine occasion de tuer.Et qui ne savait pas comment s’occuper,en attendantLa seule chose qu’il voulait,c’etait tuer,tuer,tuer encore et toujours,pour etancher sa soif de sang,pour boire ce si bon liquide rouge ecarlate,sans retenue,qui symbolisait la vie pour toutes ces pauvres créatures inutiles.Bonnes uniquement a se faire massacrer.Mais pour la premiére fois depuis son evolution,ou regression vers le statut d’Antarr…Azure Kite,s’etait senti vivant.S’etait senti libre,et heureux,empli de cette chaleur intense et agréable qui le protégeait de la pluie.Se pouvait t-il qu’il ressente réellement quelque chose pour elle ?Se pouvait t-il que cette fille,cette Emily,soit la jeune créature qui avait pour mission de l’accompagner pendant ses périodes de calme ?Se pouvait t-il que ce soit elle,qui devait passer sa vie a ses cotés ?

Se pouvait t-il,tout simplement,que ca soit elle,la femme de sa vie ?

Azure regarda le paysage,en meme temps qu’Emily detourna son prepre regard,pour fixer le decor.A quoi elle pensait,le jeune guerrier n’en savait rien.A quoi lui,il pensait,c’etait legerement different.Il ne savait pas trop quoi faire,en fait.Il savait juste qu’il se sentait…Bien,sur le coup.Il lui tenait la main,stupidement,mais cette etreinte le réchauffait,le corps,la main,et surtout,cette région précordiale,que certains poétes stupides apellent « le cœur ». La,tout de suite,tout son corps se sentait réchauffé de la temperature froide,et malgré cela,il n’avait pas de sueur,ou de signe montrant un quelconque signe de chaleur corporelle.La seule explication,c’etait qu’il etait tout simplement….Tombé amoureux ?Enfin,cela aurait été l’explication qu’il aurait fourni en tant qu’ancien « lui ».En tant que Démon.A ce stade de sa vie,si il n’etait pas quelqu’un de très amical,aimant,ou tout simplement compréhensif des sentiments amoureux,il aurait mit son comportement sur le compte de l’amour,et se serait sans doute peut être…Déclaré a la jeune fille.Enfin,ca,c’etait Azure,l’ancien.L’Azure « non Antarr ».Maintenant,il etait Azure Kite,Antarr de premier ordre,second de la reine de Sal’ahë,tueur professionnel….Et pourtant,malgré cela….Malgré cela,il etait sur de ressentir quelque chose pour elle.Le nier,aurait été quelque chose de stupide,c’est vrai.Il ressentait quelque chose pour elle,et elle ressentait visiblement la même chose pour lui.Si mettre un nom sur ce sentiment restait a priori impossible pour le moment,il savait que c’etait quelque chose de doux.Quelque chose de gentil,de tendre,quelque chose qu’il serait incapable d’exprimer clairement.Azure continua de jouer avec les méches sombres de la jeune fille,et senti une légére depression des mains blanchâtres d’Emily.Et quand elle le lâcha,il afficha un air un peu surpris.Il ne s’attendait pas vraiment a ca…

Emily avanca vers l’impressionante tombée de gouttes d’eau,qui chutait sans retenue sur le sol béni de Sal’ahë.Et elle se laissa mouiller,jusqu’au plus soif,apparemment,se laissant lentement recouvrir de ce liquide celeste bien trop transparent,et pas assez rouge.Azure se leva a son tour,la regardant un moment sous la pluie,clignant quelques fois des yeux pour humidifier ses globes oculaires,et de fixer Emily,avec un air presque envieux.Oui,il la voulait,la tout de suite.Il la voulait…Alors il l’aurait.Prés de lui,la,maintenant,c’etait ce qu’il voulait.

"Non. pas de l'Amour dans ce sens là. Autre chose, quelque chose d'autre. Mais je ne pense pas que ce sentiment porte de nom."

Azure avanca legerement vers elle.Il arriva finalement lui aussi,sous la pluie,s’humidifiant alors entiérement pour laisser l’eau couler partout sur ses vêtements,devenus lourds sous l’effet de l’humidité.Il resta la pendant quelques instants,sous la pluie,a fixer successivement.Puis,il baissa legerement la tête,avant de se tourner completement vers la jeune villageoise qui regardait l’orage avec lui.

Vous êtes belle,sous la pluie....

Puis,mut par un reflexe etrange,Azure s’avanca d’un pas vers elle,avant de l’entourer doucement de ses bras,toujours avec cette si etrange douceur.Puis,il posa sa tête et son menton sur l’épaule de la jeune fille,avant de soupirer,assez pleinement,pour se resserer a peine contre elle.La,tout de suite,Azure se sentait bien de nouveau.Il murmura simplement a l’oreille d’Emily,qui se trouvait juste a sa droite :

Je vous prie de m’excuser.

Puis,il se mit a reflechir a ses paroles,d’un même sens.Avant de relever la tête,pour la regarder en face.

Apellons le amour tout de même.J’ignore pourquoi….Mais je pense qu’il est assez proche de ce sentiment anonyme.

A présent qu'elle n'était plus protégée par le petit toit près de la maison aux fenêtres eventrées, Emily pouvait sentir les gouttes de pluie dégouliner avec lenteur le long de sa peau dénudée, froides, glaciales, comme la main d'un cadavre que l'on serrerait dans la notre, encore pleine de vie. Le contraste de la vie et la mort se lisait parfaitement en cette pluie diluvienne qui tombait, tombait, sans jamais vouloir s'arrêter un jour. Qu'elle ne s'arrête jamais ne dérangeait pas vraiment la jeune démone aux yeux rouges, comme elle l'avait déjà dit, elle était tellement habituée à voir tomber ce mince rideau d'eau qu'elle ne s'en préoccupait guère plus. C'était quelque chose qui avait toujours été présent dans sa vie, qui ne l'avait jamais quittée, où qu'elle aille, où qu'elle se trouve, c'était comme si la pluie la suivait, refusait de la quitter, pour toujours à ses côtés. Les yeux rouges de la jeune fille s'étaient retournés vers le paysage devant elle, posé sur la végétation qui continuait de ce courber face à la pluie. Les bras à présent le long de son corps, la tête légèrement penchée, Emily trouva que cette situation reflétait étrangement bien une autre vérité. C'était fou comme la pluie pouvait inspirer comme réflexions, que ce soit à un Antarr ou à quelqu'un qualifié de 'normal'. Elle qui n'avait jamais compris à l'école pourquoi les Poètes parlaient sans arrêt de la pluie, elle le comprenait à présent. Ces choses à peine vivantes, pathétiques, frappées par la pluie, représentaient un tableau quotidien de la société de ce monde. Il fallait prendre les choses dans deux sens pour comprendre: Les plantes avaient besoin d'eau pour survivre. Sans, elles mourraient forcément, c'était certain. La pluie tombait sur les plantes, les nourrissant, mais les courbant dans le même mouvement. Pour avoir de l'eau, pour pouvoir survivre, il fallait qu'elle s'inclinent face à la pluie. Ne retrouvait-on pas en ce schéma naturel le comportement des êtres vivants dits intelligents dans la société? Ils avaient besoin d'argent pour survivre, s'acheter à manger, s'acheter du confort. Mais en échange de cet argent, ils étaient obligés de se courber face à l'autorité de ceux qui leur en fournissait: Les riches. Les Nobles, les Souverains. Ils étaient respectés et obéis uniquement car on avaient besoin d'eux.

Les Antarrs avaient besoin de Melfia Hider. Elle était leur guide, la lumière qui éclairait leurs tenêbres, sans elle, ils ne pouvaient plus vivre ni avancer. Tant qu'elle respirait, ils respiraient. Mais si leur Reine cessait de respirer, qu'adviendrait-il d'eux? Emily trouva avec une légère surprise peut-être que cette idée la dérangeait. Si Melfia Hider mourrait...Que feraient-ils? Avant qu'elle ne soit irradiée, Emily aurait trouvé cette question stupide, que la gouvernante de son pays meure ne lui aurait alors pas posé plus de problèmes que ça. Mais maintenant, elle se trouvait même incapable de se fournir une réponse correcte. Continuerait-elle de vivre? Qu'était le peuple des Antarrs sans leur Reine? La Démone aux longs cheveux ne s'abaisserait pas à faire une comparaison de cette situation à l'aide d'images, leur situation était au dessus de tout cela, leur Reine était au dessus de toute comparaison, incomparable, mais cela lui paraissait assez claire sans qu'elle en fasse. Les Antarrs sans Melfia n'étaient rien. Rien du tout. Juste d'éparses créatures affolées, que la disparition de leur souveraine aurait rendues encore plus instables et violentes que de coutume. Oui, oui. Sûrement que leur Reine avait déjà pensé à ça, bien avant qu'elle n'y pense. Si la belle Melfia se sentait proche de la mort, ce serait très certainement l'anéantissement des trois autres pays de Lysandre qui se produirait. Contre une armée où chaque habitant sans exception est une véritable arme, les stupides armées d'Oria, Moria ou Hatès ne seraient d'aucune utilité. Enfants, vieillards, femmes...Tout le monde serait massacré sans le moindre remord par les Antarrs sur l'ordre de leur dirigeante. Et si Melfia mourrait à la fin, son peuple tout entier la suivrait certainement. Tout Lysandre serait rasé, plus aucune once de vie dans les champs et les maisons, les souverains massacrés, les habitants empalés, éventrées...Il ne resterait plus personne à la fin, plus personne. Oui, si Melfia mourrait, les Antarrs mourraient, TOUT LE MONDE mourrait.

La réponse était si évidente au fond, ah ah ah...

Relevant ses mains au niveau de son visage trop pâle, Emily regarda quelques gouutes paresseusement tomber dans le vide, en un plic ploc régulier et hypnothisant. Lorsqu'Azure l'avait sérrée dans ses bras avec ce compliment dont le sens lui avait totalement échappé, elle faillit avoir un mouvement de recul, ses yeux rouges s'agrandissant sensiblement. Maintenant, elle n'avait plus si froid, dans les bras du jeune homme. Un contact qui n'était en y réfléchissant pas si désagréable que ça. Il n'était pas désagréable, mais elle devait avouer que cette chaleur qu'elle éprouvait n'avait toujours pas trouvé de nom précis. Sûrement n'en trouverait-elle d'ailleurs jamais, parceque de l'avis d'Emily, quoi qu'aurait pu en dire Azure, ce sentiment n'avait jamais encore existé. Et comme elle l'avait dit, seul ce qui a déjà été ressenti par nombre de personnes avant pouvait être nommé.

Apellons le amour tout de même.J’ignore pourquoi….Mais je pense qu’il est assez proche de ce sentiment anonyme.

Emily éclata d'un grand et inquiétant éclat de rire à cette réponse de l'Antarr aux cheveux bleus. Elle se dégagea doucement de l'étrainte d'Azure, reculant de quelques pas, toujours face à ce dernier, un petit sourire, lui aussi inquiétant, peint sur ses lèvres fines. Elle écarta encore les bras, laissant l'eau couler le long de ses paumes, et fit, sa voix chantonnant presque lorsqu'elle prononça les paroles suivantes:

"Non, on ne peut pas donner le nom de quelque chose qui existe déjà à quelque chose qui n'a pas encore existé ou très peu! Même si cela s'en rapproche, c'est toujours cruellement, horriblement..."

Avec un pas en avant, Emily se pencha sur Azure, posant l'espace d'un quart de seconde ses lèvres sur les siennes. A peine, un effleurement seulement, si peu, et tant à la fois. La seconde passée, la Démone nommée Emily se recula de nouveau, finissant la phrase qu'elle avait précédement commencée avant de n'embrasser Azure:

"...Différent."

Avec un autre petit rire, Emily se retourna vivement, ses longs cheveux mouillés s'agitant dans son dos, suivant le mouvement de ses pas alors qu'elle s'éloignait rapidement en courant, mince silhouette qui s'enfonçait peu à peu dans l'épaisseur de la végétation voisine du manoir délabré où elle et cet étrange individu s'était pour la première fois rencontrés. es bottes blanches écrasaient l'herbe qui défilait sous elle sans remord, écrasant les plus faibles, gloire au plus fort, gloire au pays de Sal'ahë tout entier. Elle accéléra encore la course, ne se souciant pas le moins du monde des gouttes de pluie qui l'aveuglaient parfois.

C'était l'heure du dîner. Si elle n'arrivait pas à temps, elle ne pourrait pas manger.