LEATHERBY Sebastian ▬ « Just smile at them politely anyway »

Sebastian est un jeune homme qui n'avait jamais vraiment été quelqu'un de très expressif, dans le sens où même étant enfant il n'avait pas pour habitude de sauter sur ses camarades pour un oui pour ou non, ou de leurs faire des farces à tout bout de champ. Non, le jeune Démon avait déjà à l'époque ce même caractère calme, posé dans quelque situation que ce soit, même les plus farfelues. C'est assez difficile-voir presque impossible-de le mettre en colère, et même lorsqu'il semble sortir de se sgonds il le fait avec un certain sens de la politesse, tout en gardant un air stoïque qui peut avoir en cela quelque chose d'éffrayant. Compliqué donc de le faire rentrer dans des colères monstres, mais autant sans doute de le faire partir de grands éclats de rire. S'il n'est pas très démonstratif dans un sens, il ne l'est en fait pas plus dans l'autre. Sourires discrets et léger mais chaleureux tout de même ou encore bienveillants sont les seuls spécimens qui réussissent à trouver le chemin de ses lèvres fines. Et pourtant, il n'est pas dénué de sentiment, et 'est pas plus quelqu'un de profondément distant, froid et antipathique ; bien au contraire même. Sebastian est juste quelqu'un qui ne laisse pas tout éclater, comme certains se complaisent à le faire. Il fait passer ses émotions de manière claires mais pour autant subtiles, et même si parfois il peut sembler qu'il se fiche complètement de quelqu'un ou quelque chose c'est rarement le cas. Cela étant, s'il ne vous apprécie pas, il y a peu de risque qu'il ne vous le fasse pas savoir avec un air on ne peut plus éloquent.
Sebastian Michaels est quelqu'un de très réspéctueux des autres, quels qu'ils soient. Bien entendu, les gens qu'il ne porte pas dans son coeur ne montent jamais très haut dans son éstime, mais ceci est valable pour n'importe qui. S'il aime bien quelqu'un, ou encore s'il n'a pas d'avis sur cette personne il la traitera avec déférence, ou tout du moins avec respect. Qu'elle soit noble, bourgeoise ou bien simple servante, il ne fait pas de différence-même si s'il n'aimait pas quelqu'un de haut placé, il continuerait de le traiter de la sorte, ce qui au fond est bien normal. Il n'a aucun préjugé sur les origines, les préférences, les avis politiques ou même les races ; tout le monde a son fardeau, tout dépend la manière dont ils le portent. Les personnes immorales, les traîtres et autres joyeuseté du genre ne remportent pas du tout son amitié, et il peut même en arriver à se montrer bléssant sans aucun problème de conscience. Si Sebastian est un démon, il n'a pas d'eux leur goût prononcé pour les combats ; bien sûr, il aime se battre, mais pas nécéssairement autant que d'autres. Quand il en vient à devoir se battre cependant, il n'éprouve aucun remord à tuer des gens, et ôter une vie n'a pour lui rien qde bien mauvais en somme ; encore une fois, tout dépend de la personne, et malheureusement pour eux il y a des moments où il n'a pas le loisir de faire une évaluation poussée de leur caractère et de leur capacités à changer ou pas.
Le jeune brun est quelqu'un de calme et de posé, certes ; seulement il ne vaut mieux pas toucher aux personnes qu'il considère comme étant dans son entourage, ou qu'il apprécie un minimum. De même, il ne vaut mieux pas s'en prendre à ses principes ou à ses valeurs, parce que ça a le don de l'énerver royalement, et que même s'il n'est pas très démonstratif la plupart du temps, il lui arrive tout de même de déroger à cette règle et de réellement se mettre en colère.

Sebastian Michaels est né un jour de Printemps, dans le Royaume de Moria-qui était encore dirigé par les parents de l'actuelle dirigeante, qui à cette époque là n'était peut-être même pas encore à l'état de projet. Sa famille était loin d'être réellement riche mais vivait tout de même correctement, sans avoir à se plaindre plus que de raison. Son père travaillait il ne savait trop où, et sa mère était domestique au château royal, où ils vivaient donc tous par la même occasion. Le père du petit garçon n'était pas des plus loquace, bien que remplissant parfaitement son rôle auprès de son fils unique. Il n'eut bien sûr pas le loisir de jouer avec des jouets hors de prix, et sa chambre était loin d'être submergée par les cadeaux et les marques matérielles d'affections de ses géniteurs, mais ça ne semblait pas le gêner plus que ça. Ceux qu'il avait n'en devenaient que plus précieux, et Sebastian ne semblait pas avoir besoin de crouler sous les peluches inutiles pour s'épanouir paisiblement. Ses parents étaient tout deux des Démons, et s'il avait bien compris ce que sa mère lui avait dit les rares fois où ses rares questions avaient obtenus des réponses, ils s'étaient installés à Moria lorsqu'ils s'étaient mariés, étant originaires d'Hatès. Pour autant, jamais le petit garçon, puis l'adolescent et le jeune homme n'eurent à souffrir d'une quelconque discrimination sur ses origines, et plus particulièrement sur sa race. Bien sûr, il ne passait pas tout à fait inaperçu avec sa peau terriblement pâle, ses yeux trop rouges et ses cheveux si sombres. Mais Moria était un pays qui prônait à l'évidence la mixité, et il fut loin de se sentir seul, qui de durant son enfance, qui de durant son adolescence.
Ce qu'il comptait faire de sa vie, il commençait à se le demander vers l'âge de quatorze ans, quand il lui apparut évident que malgré qu'il soit fils unique il devrait bien un jour ou l'autre aller se trouver quelque chose à faire. Déjà à l'époque très calme, serviable et gentil au possible, ce jeune adolescent avait déjà les faveurs de toutes les amies et connaissances de sa mère, qui semblaient le trouver tout ce qu'il y avait de plus adorable. Peut-être que ça y fit, il n'en savait rien ; mais sans doute qu'au fond, à force de passer ses journées à aider, entre deux cours, les domestiques et les servantes du château de Moria, il finit par apprécier.
Le jour où sa mère mourut, il avait dix-sept ans. Sa mère succomba des suites d'une longue et terrible maladie, qui autant que leur vie ruina l'année des dix-sept ans de leur fils. Il passait ses journées à aider ses parents cette fois, les observant aller de mal en pis, sans réussir à les convaincre pourtant d'aller se faire soigner. Sa mère ne cessait de lui répéter qu'elle était simplement fatiguée, et refusait clairement d'admettre que son corps se détériorait de l'intérieur, sous ses yeux bandés. Son père, lui, était fatigué ; il se tuait à la tâche, travaillant deux fois plus pour réussir à leur assurer le même train de vie qu'avant que sa bien-aimée épouse ne tombe malade. Plus le temps passait, et moins cette dernière pouvait ne serait-ce que monter ou descendre les escaliers. Et cette situation, où elle refusait toute forme de soin, elle dura pendant six bons mois. Six mois durant lesquels Sebastian voyait sa mère se buter, se borner sur cette idée utopique qui lui sussurait qu'elle n'avait absolument rien de grave. Lorsqu'elle admit enfin qu'elle avait besoin d'aide et qu'elle fut transportée dans un centre de soins, elle n'avait plus que quelques semaines à vivre. Elle mourut peu de temps plus tard, des suites de sa maladie. Son père quant-à lui ne cessa par la suite de s'échiner à la tâche; peinant à subvenir aux besoins conjugués de lui-même et de son fils, qui en grandissant développait d'autres besoins, de plus en plus couteux.
L'année de ses vingt ans, la Kara-Xanthe fit son apparition. Avec elle, l'assassinat du dirigeant de Moria, puis sa femme qui se laissa dépérir, et enfin la montée sur la trône de la toute jeune encore Amy, fille unique de ces derniers. Il avait alors déjà délaissé depuis quelques années le 'domicile familial' et jouissait d'une assez grande liberté ; c'est un an plus tard qu'il entra au service du dernier héritier des Phantomhive, et accessoirement cousin de l'actuelle dirigeante de son royaume. Reste la question de la maladie de sa mère, qui selon toute vraisemblance serait génétique, et qui donc pourrait lui avoir été transmis. Cela étant il n'en a cure, et pour l'instant il se sent en parfaite santé ; alors ce 'léger détail', il ne l'évoque jamais. Pas même seul, dans le secret de son esprit. Il y a à ses yeux tellement peu de risques qu'il ne les prend pas en compte, et cela n'affecte en rien sa vie.