Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]

Marcher.

Honnêtement, c'était tout ce qui était venu à l'esprit de Magalie quand elle s'était demandé ce qu'elle allait bien pouvoir faire aujourd'hui. En passant sa tête par la fenêtre ce matin-là, il était encore très tôt, et pourtant, un soleil resplendissant illuminait déjà la capitale du royaume d'Oria. L'automne avait montré malgré tout le bout de son nez, à en juger par les couleurs dorés et rousses que prenaient les feuilles des nombreux arbres qui sévissaient dans la région. La température avait elle aussi baissé, mais ça, seul les habitants d'Oria auraient pu le sentir, c'était sûr. Il faisait toujours aussi chaud sur le royaume du soleil, et ce n'était pas pour déplaire à la jeune fille blonde, d'ailleurs. Elle qui adorait se lever tôt, elle aurait très mal supporter passer sa matinée dans le froid, ou une température bien modérée. La chaleur lui convenait parfaitement, et elle n'allait pas gâcher cette magnifique journée à ne rien faire. Et même si elle n'avait rien à faire aujourd'hui, où était le problème? Marcher semblait être une très bonne idée. Marcher sans but, le long des grandes rues d'Eloria, et le long de celles plus petites, où l'agitation ne régnait pas en maître. Oui, l'idée lui avait paru séduisante, alors Magalie avait enfilée une robe bleue toute simple, comme elle en portait souvent, attaché ses longs cheveux blonds en sa coiffure préférée, à l'aide de deux rubans, et était sortie de chez elle, laissant un mot à sa mère qui dormait toujours pour l'avertir de son départ. Bien que cette dernière soit habituée à ce que sa fille unique parte souvent en promenade, Magalie lui laissait toujours un mot, pour ne pas l'inquièter, au cas ou. Inquièter sa mère était la dernière des choses qu'elle aurait voulu faire.

La jeune femme marchait depuis peu de temps lorsqu'elle déboucha dans l'avenue principale d'Eloria, déjà remplie de cris et d'exclamations en tout genre, ponctués par le cognement irrégulier des sabots des chevaux contre le sol pavé de la route. Et bien, décidement, tout le monde semblait lui avoir volé son idée et avait décidé de se dégourdir également les jambes...Magalie ne s'en étonna pas, cette rue était toujours bondée, après tout, sauf la nuit, mais décida de tout de même passer par une avenue beaucoup moins fréquentée que celle où elle se trouvait. Elle n'avait jamais vraiment aimé la foule, sa timidté étant un des principaux facteurs de cette aversion, le second étant l'amour du calme qu'elle avait, et de la solitude, également: Plkus une habitude qu'un choix, Magalie ne pouvait s'empêcher de s'isoler, malgré tout.

Elle arriva donc dans une ruelle beaucoup moins fréquentée, seulement bordée par quelques marchands. Il n'y avait pas beaucoup de monde qui marchait dans cette ruelle, et Magalie se prit même à sourire à un petit garçon qui lui avait buté dedans sans faire exprès, et qui s'était éloigné d'elle en rougissant, se confondant en excuses.
Il y avait de ces maladroits, parfois...Il lui rapella cette manie qu'elle avait, enfant, de rougir et se cacher derrière sa mère à chaque fois qu'un inconnu lui adressait ne serait-ce qu'un semblant de sourire. Timide, oui, trop même, à son goût. Mais elle avait déjà essayé de changer cette mauvaise habitude, qui semblait ancré dans ses gênes, sans succés. Alors elle ne pouvait pas y faire grand-chose, à présent...

Perdue dans ses hétéroclites réfléxions, la jeune fille n'avait pas vu la personne qui arrivait face à elle, et se la prit de plein fouet. Ne pouvant maintenir son équilibre, elle s'étala sur le sol, réussissant tout de même à se ratrapper avec ses mains sur le sol dur de la ruelle. Bien que passablement sonnée, elle s'excusa tout d'abord envers l'inconnu, avant de se préoccuper de son état:

"Dé, désolée, je ne vous avait pas vu! Euhm...vous allez bien...?>__<'"

Oui,marcher pouvait être interessant a cette heure de la journée.

Mais pas autant aux yeux du jeune Lloyd Ana'nké que visiter les diverses echoppes qui vendaient tour a tour des armes,des armures,des objets utiles au menagére et aux aventuriers,des meubles,des livres...Il y'avait de tout dans les ruelles de la ville d'Eloria,decidement.La capitale Elfique se revelait toujours aussi acceullante.Le soleil tannait toujours autant sur sa peau,deja bien dorée pour un humain pure souche.Le pays du soleil n'avait pas ce surnom etrange pour rien.Un soleil,de plomb doré qui s'abbattait sans retenue sur toute les personnes presentes ici.

Un moment,le jeune garcon s'attarda quelques secondes sur le simple fait d'une invasion d'un pas rival sur Oria.Avec un soleil pareil,meme les Antarrs pourraient devenirs totalements innofensifs,la canicule etant un point trés important lors des maux de corps.Et les demons,n'en parlont pas,on imaginait meme pas ce qui pouvait arriver a des créatures aussi froides,d'entrer en contact avec un pays aussi chaud.Un instant,le niais jeune homm s'imagina le roi d'Hatés,qu'il avait deja vut,representé en portrait quelque part dans la galerie de peinture de la ville,fondre devant lui,se transformant en une ecoeurante flaque d'eau pourvut de cheveux verdatres,et d'une lame circulaire.

Rien qu'a cette maigre pensée,le jeune humain eu un petit rire.Ce qui aurait dut être quelque chose de gore,prenait dans son esprit de joyeuses couleurs dorés et claires.Evidemment,quelqu'un d'aussi optimiste que lui ne pouvait jamais imaginer quelque chose de deprimant,ou de degoutant.Toujours de bonne grace,quelque chose de gai,de joyeux.Voila la vision du monde selon Lloyd Ana'nké.Ni plus,ni moins.

Et pourtant,voila qu'il se retrouvait dans une ruelle,et chose assez incroyable,il s'ennuyait assez ferme.Aprés avoir vut des echopes qui vendait du materiel de bois,dont il avait l'ntention de se servir pour construire une éniéme cabane dans la forêt,il avait visité quelques magasins,sans plus,vut rapidement la librairie,et déambulait a present dans les rues,son echarpe blance qui voletait derriere lui.Decidement,l'ennui,c'est un enemi mortel.

Alors,Lloyd avait tout simplement decidé de quitter ce quartier de marchand pour s'engouffrer dans les ruelles de la capitale.Decidement magnifique,cette capitale.Malgré le fait qu'elle soit si prés du desert ride qui partageait le pays d'Oria,elle etait d'une beauté saisissante.Vraiment,a...Couper le souffle,peut être.Le souffle,non.C'etait suicidaire de se couper le souffle.L'absurdité de cette expression sauta aux yeux de Lloyd a l'instant.Beauté a couper le souffle,signifiait beauté a en etouffer la pauvre victime?Quelle expression etrange....Il prefera donc parler de beauté fascinante,c'etait moin glauque a evoquer,et surtout,tellement plus vrai.Car malgré le fait qu'il soit desormais plus ou moins habituer a la chaleur et l beauté de la capitale du pays du Soleil et des deserts,elle ne cessait dele rendre fier,et de l'emplir d'un sentiment agréable.Mais on ne pouvait paspasser sa vie devant une simple beauté de ville.Le jeune garcon soupira donc,avant de se remettre a marcher d'un pas decidé.

Ses deux katanas pendant a sa ceinture ballotaient sous les vagues secousses qu'il donnait a chaque pas.Alos qu'elle ne fut pas leur mouvement,quand le jeune homme percuta tout bonnement un missile de blondeur qui lui avait foncé dessus,visiblement par megarde.Basculant en arriére,tombant sur son posterieur,le jeune garcon fronca les sourcils,avant de rouvrir les yeux,pour fixer son "agresseur"

"Dé, désolée, je ne vous avait pas vu! Euhm...vous allez bien...?>__<'"

Lloyd se massa la tête,regarda la jeune demoiselle d'un peu plus prés,songeant qu'elle ressemblait decidement beaucoup a un portrait dans lagalerie qu'il avait visité.Un portrait de la reine Amy Grimm,plus précisement.

Il se releva en s'epoussetant rapidement les fesses,et arbora,comme toujours,un grand sourire jusqu'aux oreilles.

Oui,ca va....Vous foncez souvent sur les gens dans la rue?^^'

Il n'avait pas dit cela mechamment,bien au contraire.Il la regarda de nouveau avec un air sympathique,et lui tendit la main pour l'aider a se relever.

Magalie n'aimait pas du tout le fait d'avoir réussit à buter dans quelqu'un, le long de cette ruelle pourtant peu fréquentée et beaucoup moins grande que celle principale de la ville. Elle maudissait sa malchance, se disant qu'elle seule pouvait parvenir à rentrer dans quelqu'un de la sorte, avant de très gracieusement tomber au sol. Encore, si elle avait réussi à cogner ou bousculer quelqu'un dans la très fréquentée rue d'Eloria, ça l'aurait bien évidemment gênée, mais beaucoup moins que présentement: Dans la grande rue, il y avait plein de monde qui se balladait en permanence, même à une heure si matinale de la journée. Donc rentrer dans quelqu'un était ne action quasi normale pour tout le monde. Mai elle, elle arrivait à se prendre quelque chose qui n'était pas un mur dans une ruelle plus fréquentée. Car oui, ce qu'elle venait de percuter n'était pas un mur, mais une personne, car cette dernière se mit à parler, avant que Magalie n'ai eu le temps de relever sa tête vers elle:

Oui,ca va....Vous foncez souvent sur les gens dans la rue?^^'

La jeune fille releva complêtement son regard bleu vers celui qui venait de parler, avec une voix clairement masculine, et son regard croisa celui marron de son interlocuteur. Oui, c'était bel et bien un jeune homme qu'ele venait de percuter dans toute sa douceur naturelle, qui venait de s'adresser à elle, lui tendant sa main avec un sourire. La phrase qu'il avait prononcée n'avait pas été prononcée sur un ton méchant ou uin ton de reproche, mais d'une intonation plus amusée qu'autre chose. Son sourire, en tout cas, était aimable et symphatique, et Magalie manqua de pousser un soupir de soulagement en se rendant compte qu'elle aurait pu tomber sur quelqu'un de bien pire et mal intentionné. Les ruelles d'Eloria ne grouillaient pas de délinquants et de meurtriers, évidemment, mais Magalie ne pouvait s'empêcher de penser que comme tous les malheurs avaient une fâcheuse tendance à toujours tomber sur elle, elle aurait bien été capable d'en rencontrer un un jour, ce qu'elle ne désirait pas du tout, évidemment. Enfin, tout cela pour montrer son réjouissement lorsqu'elle s'apercut que celui qu'elle avait percuté semblait de quelques années plus âgé qu'elle seulement, et symphatique, il y avait donc peu de chances pour qu'il l'agresse. Sa timidité reprit cependant rapidement le dessus, et elle ne pu s'empêcher de rougir, balbutiant, le regard cette fois dirigé vers le sol avec un air coupable:

"C'est, c'est...N, non, je ne regardais pas où j'allais, je suis...vraiment désolée..."

Se souvenant à ce moment là de la main tendue du jeune garçon, dont-elle ne connaissait même pas le nom, elle releva cependant assez vite son regard bleu, prenant la main d'un geste peu assuré, se relevant ainsi sans mal avec l'aide de ce jeune homme. Une fois qu'elle fut debout, lâchant la main de son "sauveur", et après avoir légèrement épousseté sa robe bleue, Magalie joignit ses main au deva,t de sa robe, répétant, comme si le jeune homme devant elle eu pu avoir mal comprit:

"Je suis réellement désolée."

Reportant malgré tout son regard sur lui, le sol étant réellement très intéréssant, mais pas elui qu'elle venait de percuter, Magalie pu détailler plus précisément ce jeune homme: Plus grand qu'elle, évidemment, une tenue rouge, des cheveux châtains foncés en bataille, et de grands yeux marrons qui lui faisaient penser à du chocolat. Une apparence dans l'ensemble assez avenante et aimablen ce garçon qui ne devait pourtant pas passer inaperçu dans une rue à cause de ses vêtements rouges, Magalie ne se souvint pas l'avoir déjà vu auparavant à Eloria. Cela ne voulait pas dire, bien sûr, qu'il n'y était jamais venu, la jeune blonde ne se balladait pas dans les ruelles en permanence, et restait à vrai dire beaucoup chez elle pour tenir la maison quand sa mère allait travailler. Se ballader, cela lui arrivait de temps en temps, quand l'envie lui en prenait. Elle n'avait pas d'amis dans cette grande ville, et les seuls qu'elle ai jamais eu étaient partis vivre ailleurs avec leurs parents pour diverses raisons, et elle ne s'en rapellait même plus la moitié. Elle ne sortait que pour aller faire des courses, et quand, comme aujourd'hui, elle était prise d'une soudaine envie de marcher. Ce n'était toutefois pas habituel, la plupart du temps, elle préférait s'ennuyer chez elle avec son chat. Lui, au moins, il ne lui disait rien, et ne l'oubliait pas. Enfin, sa vie n'était guère passionante...

Magalie se contenta de regarder le jeune homme, baissant de nouveau son regard quelque minutes plus tard. Qu'st-ce qu'elle devait avoir l'air idiote, à agir comme ça....Elle ne l'était pourtant pas, mais qui s'en intéréssait...Il n'y avait jamais eu que sa mère qui se soit toujours demandé ce que sa fille avait comme problèmes, qui se soit inquiètée et occupé d'elle...

Si visiblement,la jeune fille etait génée de la collision entre les deux personnages de la scéne ici decrite,l'autre jeunegarcon de rouge vetu,en revanche,ne l'etait pas le moins du monde.Pourquoi l serait-t il?Dans son esprit,ni l'un,ni l'autre n'etait en cause,c'etait juste le hasard.Oui,le hasard,car aux yeux de Lloyd,rien n'arrive a cause du destin.Si un imprevu survient,das le cas present,la coincidence que la jeune blonde regarde ailleurs et lui egalement en meme temps,pendant qu'ils se dirigeaient l'un vers l'autre,et bien un tel enchainement ne pouvait être dut qau hasard.Il n'yavait pas de force supérieure qui controlait l'avenir,rien qui dictait un eventuel "destin".Le destin etait une pure invention,une simple excuse,ui servait au gens qui ne voulait pas lâchez quelque chose auquel il n'aurait pas dut toucher.C'etait comme le mot "impossible",c'etait un mot qui servait d'excuse au gens qui abandonnait.Rien n'etait vraiment impossible,quand on adoptait un certain etat d'esprit.En tout cas,rien d'humainement correct.Quelque chose concu par les être vivants,ou etant lui meme vivant,obéissait a toutes les régles auquelles etaient soumis les dits êtres vivants.A savoir que la force qui les anime,n'est jamais eternelle.Personne n'est eternel.Si il y'avait vraiment une entité qui controlait et faconnait d'eventuels destin,il tait soit mort,soit en arrêt maladie avant son travail.

Tel etait la facon de penser de Lloyd quand a la collision entre les deux jeunes gens.Ca semblait complexe comme raisonnement,il n'en etait rien,parce que ca pouvait simplement se resumer a "Je ne crois pas au destin".Ou aussi a "On a toujours le choix".Oui,n avait toujours le choix pour Lloyd.Il suffisait juste et simplement de faire le bon.C'etait choix,ou coincidence,rien n'etait ecrit.Rien n'etait vraiment vrai.Et tout etait plus ou moins permis,si on suivait cette logique.Mais Lloyd etait juste trop bête pour se rendre compte de cela.Il s'arrêtait a la plupart des types dans son genre,a savoir a la phrase "Je ne crois pa au destin".Alors oui,pour loyd,si la jeune fille lui était rentré dedans,c'etait par hasard.Aussi smple que ca.

Quand elle releva la tête pour regarder le visage enfantin de Lloyd,la jeune fille laissa transparaitre quelques emotion.D'aprés son visage,on pourrait estimer son âge a quelques dix sept ans...Peut être moins.Ou plus,enfait?Bon,en tout cas,elle n'avait pas la vingtaine,ni la quatorzaine.Entre dix-huit et quinze-ans dans l'esprit de Lloyd donc.Elle avait egalement de beaux yeux azurés,qui s'etaient plantée avec innocene dans le regard marrons couleur chocolatée de Lloyd.Le jeune homme,qui n'avait jamais vraiment supporté ce genre "d'attaques" eu un sourire géné.Il n'aimait pas trop qu'on le regarde dans les yeux,surtout quand on avait un visage aussi poupon.

Elle rougissa ensuite,et detacha son regard de la marmite marrons des yeux de Lloyd,pour fixer le sol,en balbutiant quelques paroles.Visiblement,la jeune blonde semblait assez timide.Bah,aprés tout,qui n'etait pas timide?On l'etait tous un petit peu,il y'avait juste des "plus ou moins".C'etait cmme la couleur de peau.Il n'yavait ni blanc,ni noirs,ni jaunes,ni bronzés.Juste des "plus ou moins foncés".Le racisme,a d'autre.C'etait bien la seule chose que Lloyd etait incapable de supporter.Bref,la jeune fille rougit donc,en bafouillant un peu,sous le reard de loyd,qui se voulait bienveillant.Oh,certes,le jeune homme etait lui aussi un peu rouge,pas seulement au niveau des habits,dans cette situation.La gêne se partageait toujours.Et si elle l'etait,il avait de bonnes raisons de l'être aussi.

"C'est, c'est...N, non, je ne regardais pas où j'allais, je suis...vraiment désolée..."

Il n'yavait vraiment pas de quoi.Caarrivait a tout le monde de cogner quelqu'un,sans vraiment le faire exprés.Lloyd aurait sans aucun doute passé l'eponge,de trés loin.La seule retribution qu'il aurait demandé,ca serait un peu de sympathie,parce que le jeune homme aux katanas avait la sale manie de faire ami-ami avec toutes les personnes qu'il rencontrait.Lloyd continua de sourire,mais il utilisa s main libre pour se gratter la nuque.Lui aussi etait deplus en plus géné,sans réelle raison.Il partageat juste le sentiment de la jeune fille en bleue.Quoi de plus normal,a ses yeux?

Quand elle se fut relevé avec son aide,elle detacha son regard du sol sabé par la proximité du desert,pour contempler Lloyd de plus prés.Il ne fut guére ravi de se faire ainsi detailler,mais ne rouspeta pas,en se contentant de sourire,et de pencher la tête sur le coté.De son propre avis,la jeune fille en face de lui etait visiblement d'une apparence charmanteUne robe bleue,desyeux encore plus bleus,qui degageaient pas malde douceur,des cheveux blonds...On aurait presque dit une poupée blonde animée.En plus humaine,bien entendu.Et jolie,avec ca.Rien qui ne puisse faire stopper le petit rosissement des joues de Lloyd,en somme.Pourtant,il continua de sourire,et elle se remit a s'excuser,une nouvelle fois.

"Je suis réellement désolée."

Lloyd se gratta la nuque,et se frotta rapidement l'arrête du nez,reprenant son sourire et son ton joyeux qui lui etait coutumier.Il avait une voix assez etrange...Polie,mais sans l'être totalement...un peu comme de l politesse franche...pas facile a decrire.Le ton de voix de Lloyd,quoi.Unique en son genre,certainement.

Il n'y a vraiment pas de quoi....Vous allez bien,j'espere?Vous ne vous êtes passalie,ou fait mal,en tombant....C'est plutot a moi de m'excuser,si c'est le cas...^^'

Il n'y a vraiment pas de quoi....Vous allez bien,j'espere?Vous ne vous êtes passalie,ou fait mal,en tombant....C'est plutot a moi de m'excuser,si c'est le cas...^^'

Bon, au moins, une chose était sûre, c'était que le jeune garçon habillé de rouge ne semblait pas en vouloir le moins du monde à Magalie de lui être rentré dedans par inadverdance. Cela la soulagea, oui, car d'autres personnes auraient très bien pu avoir des réactions à l'opposés de celle du jeune garçon aux cheveux châtains devant elle. Etre insultant, voir même violent...Pour tout dire, al jeune fille aux cheveux blonds avait eu peur que le jeune homme n'ai une réaction de ce genre, mais au ton qu'il avait employé pour parler, un ton étrange, à mi chemin entre la politesse, la franchise et l'amabilité, elle avait pu presque immédiatement deviner qu'il ne lui ferait ou dirait rien de ce genre. Un ton étrange, certes, mais rassurant. De toutes manières, ce garçon n'inspirait en aucun cas à Magalie un sentiment de crainte ou de peur, ou tout autre chose dans ce goût là. Il ne lui inspirait que de la gentillesse et de la sympathie. Sûrement devait-il être aimable et gentil, le contraire l'aurait vraiment étonné.

Magalie ne pu enlever ce rouge tenace qui s'était comme incrusté sur ses joues, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour. Mais ça, c'était habituel, à chaque fois qu'elle adressait la parole à quelqu'un qui lui était inconnu ou qu'un inconnu s'adressait à elle. Elle ne pouvait s'empêcher de rougir, et sa voix de prendre un ton gêné, comme son visage. Cete stupide timidité, cette couleur agaçante que prenait ses joues à chaque fois, elle avait bien essayé de s'en débarasser, mais en vain: La jeune fille aux yeux bleus avait finit par se rendre à l'évidence que ce trait bien trop marqué de sa personnalité resterait à jamais gravé en elle. Oh, elle savait bien que jamais elle ne pourrait aller aisément se faire des amis, aller vers les autres, entammer une discussion, ou tout ce genre de choses que les personnes extraverties pouvaient faire sans se forcer, presque naturellement. Quand elle était encore à l'école, la petite fille qu'elle était avait toujours admiré cette capacité de certaines enfants à parler sans se gêner, à faire rire les autres, ou tout simplement ceux qui aimaient être le centre d'attention. Ceux qui possèdaient des amis, ceux qui, au contraire d'elle, ne restait pas au fond de la classe, les yeux rivés sur leur cahier, à prendre des notes et attendre la fin du cours sans jamais parler ou participer. Ce genre d'enfant qu'elle avait été, c'était le genre d'enfant que le professeur oublie facilement qu'il a dans sa classe. Celui qui n'a pas ou peu d'amis, celui qui st toujours seul sur sa balançoire ou assis sur des marches à la récréation, sans personne avec qui jouer.

Oui, Magalie avait été comme ça, aussi loin qu'elle s'en souvienne. Cette timidité maladive l'avait poussée à s'isolée et ne jamais régler ce problème. Seule à l'école, elle avait seulement sa mère avec qui elle pouvait parler de tout et de rien. Enfin...cette maudite timidité, elle l'avait traînée et devrait encore la traîner toute sa vie, selon elle. Mais maintenant, elle s'y était habituée, et c'était bien...Enfin, elle faisait mine que c'était bien, et le peu de personnes qui savaient qu'elle existait la croyait.

La gêne était toujours présente quand elle répondit à Lloyd, d'une voix basse, tremblotante très légèrement, mais douce:

"N, non, je vous remercie, je vais bien, mes vêtements aussi, d'ailleurs. Vous n'avez pas à vous...excuser, c'est moi qui vous suit rentrée dedans, après tout...^^'"

Puis, songeant que les présentations en avaient été oubliées à cause du choc frontal d'il y avait à peine quelque minutes, Magalie décida de rectifier d'elle même le tire, tendant sa fine main ouverte au jeune homme devant elle, ajoutant:

"Je m'apelle Magalie...Magalie Raindwall. Vous êtes?"

La jeune fille avait agit sur un coup de tête comme ça lui arrivait peu souvent, et elle commencea à regretter son geste quelques secondes à peine après s'être présentée à lui. Plusieurs pensées, toutes aussi désagréables les unes que les autres, se bousculaient dans sa tête: Et s'il se fichait de son nom? Lui dirait-il? Peut-être allait-il se moquer d'elle? Ou peut-être encore...

Plusieurs scénarios étaient possibles, et elle n'avait imaginé que les pires , mais Magalie n'enleva pas pour autant sa main du champ de vision du jeune homme. Ah, maintenant qu'elle l'avait fait, elle ne pouvait décidement pas revenir sur ses actions, cela aurait été bien trop idiot...

"N, non, je vous remercie, je vais bien, mes vêtements aussi, d'ailleurs. Vous n'avez pas à vous...excuser, c'est moi qui vous suit rentrée dedans, après tout...^^'"

Visiblement la jeune demoiselle semblait atteinte d'une timidité maladive.Elle continuait de rougir comme une pivoine,sous l'oeil toujours amusé de Lloyd.Le jeune Noble en ruge en effet,trouvait la situatio plutot comique,pas cause de la jeune demoiselle,non pas du tout,plutot a cause de l'etrangeté dela situation.C'etait lui qu'elle avait percuté,mais il ne semblait pas s'en faire,c'etait elle qui etait jolie,mais c'etait elle qui rougissait.L'etrangeté de la situation etait accenué par le fait que les deux protagonistes de la scéne etait assez atypiques des autres habitants du coin.Elle,avec ses maniéres peu assurés et son teint rougit,et lui,avec ses vêtements completement loufoques,au niveau de la couleur et de leur epaisseur.Les vêtements epais n faisaient pas legion dans la caitale du pays d'Oria,en pariculier dans la capitales,proche du desert.Et lui,il se balladait avec des vêtements presque chauds,de ouleur voyante,avecun chandail qu'on aurait plutot attribué a la vie des pays plutot froids.Comme Moria,ou Sal'ahë.

Enfin bref,toujours est il qu'elle semblait beaucop culpailisé pour sa petite bourde.Oh,il n'y avait rien de repréhensible,vraiment.Elle lui etait simplement...rentrée dedans.Rien de grave,absolument rien.Dailleurs,ca pouvait être un coup de pouce du hasard,plutot.Si celui qui lui vait rentré dedans avait été un gros guerrier en armure taciturne,muni d'une enorme hache,bardé de fer,avec une haleine empestant l'alcool,la,Lloyd aurait été plus reticent a être sympathique.Mais la,c'etait une jolie jeune fille,au visage fin et attirant,avec un caractére plutot timide,mais visiblement sympathique.Le genre de personne que lloyd appreciait generalement.Dans les roupes d'amis qu'il s'etait fait,c'etait toujours lui le plus franc et extraverti.Alors que les autres soit plutot introvertis evitaient les conflits sur "qui est le plus drôle" ou ce genre de choses.Et Lloyd preferait une bonne ambiance dans un groupe d'ami qu'une mauvaise.C'etait pour ca que,malgré son humour et son franc parler,Lloyd,depuis tout petit,a été rejeté des autres "Types cools",puisqu'il n'allait pas vers eux,mais tentait plutot de devenir ami avec les plus timides,afin de les aider,et de conserver une amitié durable.Et ainsi,il aurait deja bonne conscience...

Non,Lloyd n'avait pas grand chose a se reprocher dans sa vie.Peut être quelques desobeissances a ses parents quand il etait jeune,mais magré son esprit de liberté et d'humour,il n'allait jamais depasser la mince ligne jaune de la loi.C'etait un homme plutot peu enclin a ce genre de choses,d'ailleurs.Meme les petits crimes lui paraissent enomes.Enfin,la jeune fille devant lui semblait bien trop timide pour ne serait-ce que voler quelques bonbons dans une petite boutique.Elle etait donc forcement sympathique.

Non?

Enfin bref,toujours est il que les presentations n'avait en effet,pas été faites,et Lloyd ne demandait que poursuivre la convrsation avec cette demoiselle,bien qu'il ne la connaisse que trés peu.Aprés tout,il n'avait rien d'autre a faire,en tout cas,de plus interessant.Et puis,parler a une jeune fille dans la rue,surtout quand elle a un visage aussi grcoeux,ca ne pouvait pas lui faire de mal,bien sur que non.Il remarqua,un peu tard,qu'elle lui tendait a present la main.

Elle etait la,main tendue face a elle,toujours avec le visage un peu rougit,elle semblait regretter son geste.Visiblement,elle redoutait une réaction assez hostile,ou mechante de la part de Lloyd.Et bien,en réalité,Lloyd hesitait.

"Je m'apelle Magalie...Magalie Raindwall. Vous êtes?"

Oui,il hesitait entre lui serrer la main,et se pencher pour faire un baisemain a la jeune fille.Apréstout,c'etait ainsi qu'on l'avait eduqué dans son environnement.Toujours embrasser la main d'une jeune femme de la cour,en particulier si celle ci plait a vos parents.Mais cette jeune fille n'etait pas noble,ni de la cour...Et elle ne plaisait surement pas a ses parents.Enfin bref,il opta donc pour simplement lui serrer la main,en souriant toujours.

Lloyd Ana'nké,ravi de vous connaitre,Mlle Magalie Raindwall....^^

Il lui lacha la main avec un petit pincement,puis baissa legerement la tête pour s'incliner e la tête devant elle.

Je ne vous jamais vut dans les environs....Vous habitez dans la capitale?

"Oui, j'habite effectivement la capitale, hmm...Enfin, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez jamais vu, je passe innapercue, la plupart du temps..."

Inapercue?Lloyd fronca legerement les sourcils,sans perdre son sourire sympathique,puis cligna legerement des yeux,afin de mieux detailler la petite blonde en face de lui.Elle avait quand meme des formes genereuses,un doux visage poupon,qui la faisait ressembler a une poupée en porcelane,douée d'une belle chevelure blonde,un peu carrée sur les bords,au contraire de sa propre coupe e cheveux qui partait legerement dans le vent.Elle avait des vêtements assez communs,mais qui etaient bleus,eux aussi,parfaitement assortis a ses yeux azurés,porteur de plusieures vagues de sentiments,que Lloyd ne parvenait pas a dechiffrer entiérement.Il y discenrait quelques parts de tristesse,melangée a de lajoie,parée d'incertitude....Bref,trop,beaucoup trop de sentiments semblaient se bousculer dans la tête de la jeune demoiselle,alors que le garcon vetu de rouge,pour sapart,etait plutot detendu.Oh,certainement,il eprouvait lui aussi une part de gêne,non seulement parce que la situation l'exigeait,mais aussi parce que Magalie,etant visiblement d'un naturel trés timide,et donc,la gêne etant communicative,il ne pouvait s'empecher de rougir legerement de son coté.Le jeune garcon commenca a se gratter la tête,pour ensuite rigoler doucement.Il ne l'avait sns doute jamais remarquée parce qu'elle ne se balladait pas souvent dehors,et lui pas souvent dans les rues.Lloyd passait le plus clair de son temps dans les jardins,ou la forêt,ou tout simplement dans sa propre maison,parfaitement entretenue.

Etant fils unique et ses parents ayant prit leur retraite,le jeune homme vivait seul,avec l'argent que ses oncles lui rapportaient par leurs affaires concernant les differents produits.Un s'occupait de sucreries,par exemple.Un autre fabricait des armes,un autre s'occuppait de batîments....Il avait beaucoup d'oncles et de cousins,mais lui,il n'avait pas vraiment de "travail".Il etait Noble,en tant que tel,il etait deja bien riche.Ajouté a l'argent familial,et hop,le voila qui se retrouvait assez aisé dans beaucoup de milieux.De plus,Lloyd n'etait pas quelqu'un de particuliérement depensier...Alors sa petite fortune,il preferait l'economiser.Tout cela contribuait au fait que c'etait quelqu'un de riche,mais econome.Il n'aurait pas de problemes d'argent,a moins que Oria ne se fasse raser par la capitale.

"Et vous, habitez vous à la capitale? C'est également la première fois que je vous vois."

Lui,a la capitale?On pouvait dire ca,ou pas.Il avait un appartement dans la ville,mais sa maison principale etait dans le chateau d'Oria.Alors non,ca n'avait pas grand chose d'ettonant qu'il se proméne dans la ville,mais ca restait quand meme assez exceptionel.Enfin,si cette jeune fille devenait sn amie,il changerait peut être ses habitudes,et passerait plus de temps dans la ville.Il n'aimait pas laisser les gens seuls.Et cette jeune fille avait l'air d'aoir besoin de se sentir soutenue,aidée.Qu'a cela n tienne,Lloyd pouvait trés bien sacrifier de son temps,une grosse partie,si cela pouvait lui permettre de rendre heureuse une amie.Continuant de sourire,Lloyd soupira legerement,en regardant un peu autour de lui.Que pouvat il repondre...?Visiblement,la jeune fille n'avait pas l'air de l'avoir recconu.Il n'etat pas important,certes,mais elle n'avait as non plus comprit qu'elle etait face a un noble.Le jeune homme souria de nouveau,et cherchant un peu autour de lui,et en repondant.

Oh...J'habite au chateau,en residence locale...Mais j'ai une maison dans le coin.

Une allusion qui devrait parfaitement concorder dans les pensées de la petite blonde.Elle devait avoir compris,la.Du moins,Lloyd l'esperait,sinon il allait repartir dans un cliché qu'on attribuait aux blondes en general.Mais bon,Magalie avait l'air timide,introvertie,solitaire,mais pas stupide.Lloyd se doutait donc bien qu'elle comprendrait.

Aprés tout,quel genre de pauvre pouvait avoir une maison au chateau,et a la ville enmeme temps?Peut être pensait elle qu'il etait serviteur dans e chateau,a sa reponse qu'il y habitait....Et que sa famille vivait dans la capitale.Ca pouvait être le cas,en effet.Mais alors,il y'aurait un gros constraste avec ses habits,et ses armes a ses hanches.Rien qu'en le voyant,on pouvait se douter qu'il n'etait pas fauché comme les blés,ou tout simplement en mauvaise situation financiére.Alors que pouvait il être,sinon quelqu'un avec un rang suffisamment élevé?Et meme pas un bourgeois,il etait Noble.Enfin,cette situation n'avait pouravantage que de lui donner son argent en masse.A par ca,Lloyd n'aimait pas trop ce sentiment 'emprisonement,et ces soirés Nobles,auxquelles il fallait toujours assister.Il trouvait ca barbant de devoir embrasser la main de diverses femmes qui ne juraient que par les fanfreluches,et de passer toute une fin de soirée a manger des petites portions de caviar,tout en discutant d'affaires bizzares avec les autres Nobles masculins.Non,c'etait bien plus marrant de se ballader dehors,et de s'entrainer,ou de construire en forêt.Du moins,c'etait ce qu'il pensait.Mais bon,entrainement et cabane n'avait pas rapporté autant d'argent que son rang actuel.


Il repera une petite taverne au loin,munie d'une légére terrasse.Il souria legerement,et montra le soleil de son index,en souriant toujours.

Il fait chaud,vous ne trouvez pas?^^.Vous ne voulez pas qu'on poursuive cette discussion en buvant quelque chose de frais?

Rien ne se cachait derriere ette proposition.Pas de rendez-vous romantique,ni de pensées perverses,ni meme de pensées a lui plaire un peu plus.

Non.

Il avait juste soif.

Oh...J'habite au chateau,en residence locale...Mais j'ai une maison dans le coin.

Magalie hocha légèrement la tête, ce petit geste servant uniquement à faire comprendre au jeune homme devant elle qu'elle avait compris. Quelqu'un habitant au château royal d'Oria, mais possèdant également une maison dans la capitale, ce ne pouvait être qu'un noble, il n'y avait aucun doute là-dessus. Encore, si Lloyd n'avait pas mentionné qu'il habitait au château, et qu'il avait juste dit possèder deux maisons dans la capitale ou partout ailleurs dans le royaume, Magalie aurait pu penser qu'il était bourgeois, au moins. Mais la jeune femme aux longs cheveux blonds savait fort bien que les bourgeois ne possèdaient l'immense privilège d'habiter au château, aussi riches soient-ils; Ce priviliège n'était accordé qu'aux nobles. La jeune Raindwall était donc à présent sûre d'avoir quelqu'un de la cour du Roi devant-elle, en cet instant même. Evidemment, elle n'était pas stupide, et en voyant les armes accrochées à ses hanches, elle avait pu deviner que finalement, il n'était pas quelqu'un de pauvre, mais au contraire, quelqu'un qui avait largement les moyens de s'offrir à peut près tout ce qui lui plaisait. Bourgeois ou Noble, la phrase de Lloyd avait finalement coupé court à ses interrogations. Un Noble, voilà ce qu'il était. Prenant conscience qu'elle avait quelqu'un de relativement influent et important devant-elle, Magalie ne pu s'empêcher de baisser une nouvelle fois les yeux au sol, et de rougir. Un Noble, elle avait percuté un noble, elle, une simple villageoise...Et en plus, il était gentil avec elle...N'était-ce pas un peu trop d'attention pour une bête jeune fille du peuple comme elle?

Magalie le trouvait, elle. Voilà pourquoi elle avait baissés ses yeux bleus, dans lesquels on pouvait maintenant discerner une certaine crainte mélangée à du respect. Oui, devant quelqu'un d'important, Magalie avait apprit à courber l'échine. Mais tout le monde avait apprit cela, tout le monde.

Il fait chaud,vous ne trouvez pas?^^.Vous ne voulez pas qu'on poursuive cette discussion en buvant quelque chose de frais?

LLoyd venait d'élever de nouveau la voix, et la fille aux couettes dorés fut bien obligée de relever la tête vers le jeune garçon vêtu de rouge. Il désignait plus loin une petite taverne avec une terrasse. Il voulait poursuivre la conversation qui s'était engagée entre eux en buvant quelque chose. Magalie eu un moment d'hésitation, et l'hésitation se lu très clairement sur son visage. Pas que cela lui aurait déplu, évidemment...C'était juste que sa timidité naturelle compliquait atrocement les choses, et le fait qu'elle sache à présent qu'il était un noble n'arrangeait en rien la situation. Elle, elle était simplement...une jeune fille comme on en rencontre partout ailleurs, et dont la vie est aussi intéréssante que celle d'un arbre, voir moins, alors...elle n'était pas sûre...de mériter autant d'attention de la part de Lloyd...Quelle qu'elle soit.

"Je, euh...commencea-t-elle en balbutiant légèrement, Je ne sais pas si...Enfin, vous êtes quelqu'un d'important, et moi, une simple jeune fille...Je ne sais pas si...discuter avec moi en vaille la peine, sincèrement..."

Les derniers mots de sa phrase avaient été prononcés sur un ton étranglé, alors que son regard d'Azur s'était fixé sur le mur d'un bâtiment à sa droite. Inintéréssante...C'était ce que Magalie était persuadée d'être. Profondément inutile et initnéréssante. Rien qu'au début de sa pauvre vie, elle n'avait jamais attiré l'attention de son propre père, et avait même été sûrement considérée comme un erreur par lui. Sa vie n'avait jamais intéréssé personne, alors parler avec elle n'apporterait rien de bon, non? La jeune Magalie était persuadée que Lloyd n'était pas le type de garçon à faire en permanence la cour aux femmes nobles du château, ou à discuter affaires avec les autres nobles, mais elle était au moins sûre également qu'il n'était pas le genre de personne à perdre son temps avec les personnes et les choses dénuées d'interêt. Et vue que c'était ce qu'elle pensait être, cela paraissait logique à Magalie qu'il ne fasse ça que par politesse, peut-être. Après tout...Etre poli avait dû lui être apprit dès son plus jeune âge, comme à toutes les personnes aisées de ce grand pays qu'était Lysandre...

Après avoir parlé, et avoir détourné son regard vers la droite, Magalie avait attendue, les mains nerveusement croisées sur son ventre, dans l'attente de la réponse du jeune garçon. Enfin, la réponse, c'était un peu général, comme terme, étant donné que ce n'était même pas vraiment une réponse qu'elle attendait de la part de Lloyd. Magalie attendait juste qu'il lui dise simplement d'accord, et reparte vaquer à ses occupations de la journée, avec peut-être un dernier signe de la main pour elle. La jeune fille aux cheveux blonds n'avait vraiment pas envisagé d'autre solutions possibles. Elle était tellement persuadée que ce qu'elle pensait d'elle s'appliquait à toutes les personnes de ce pays qu'elle ne voyait réellement pas pourquoi ce jeune noble aux yeux marrons la retiendrait et insisterait à ce qu'elle boive et discute avec lui. Elle n'était qu'une simple fille du peuple, lui, il était un noble de la cour du Roi d'Oria. C'était quelqu'un d'assez important, qui devait avoir mieux à faire que discuter avec quelqu'un de son rang, si inintéréssante petite fille, reniée par son père dès son plus jeune âge. Oui, au fond, sa vie devait être bien mieux et intéréssante que la sienne. Alors...Il n'y avait pas de raisons que cela se passe autrement que comme elle l'avait prévue, non...?

Le rire qu'eu Lloyd quelque minutes à peine plus tard, en plus de la forcer à regarder son visage si souriant de nouveau, la surpris réellement, la rendant perplexe par la même occasion. Magalie se demanda avec une petite mine hésitante pourquoi le Noble aux épées s'était si soudainement mit à rire après qu'elle ai parlé. Avait-il trouvé ce qu'elle avait dit ridicule? Allait-il se moquer d'elle? Ou au contraire, allait-il encore être gentil avec elle, comme il avait si bien sû l'être depuis qu'elle lui était par inadverdance rentrée dedans? L'esprit de la fille aux grands yeux bleus imaginait plus facilement le pire, alors la première proposition s'imposa involontairement et en force dans son esprit. Elle ne dit cependant rien, serrant ses mains l'une contre l'autre de plus en plus fort, avec un regard timide pour Lloyd, attendant qu'il ne reprenne la parole. Ce ne fut pas bien long, et il lui dit, après quelques secondes de visibles réfléxions:

Oh...Vous savez,je n'ai rien deplus que vous.J'ai juste eu lachance de naître plutot riche.A part ca,je n'ai rien de spécial,je suis sur qu'au fond,vous valez bien plus que moi...Vous savez,a cause de mon argent,je ne travaille presque jamais,alors que vous,vous devez quand meme avoir quelques problémes...Je trouve cela assez injuste,si vousvoulez mon avis.

Magalie passa d'un visage hésitant à étonné. Sincèrement étonné. La jeune fille n'était pas née Noble, elle n'avait jamais fréquenté les Nobles, mais elle avait par ses expériences de nombreux à prioris sur ces gens riches vivant au château: Elle les voyait vaniteux, bien habillés, odieux avec les moins riches, opportunistes et méchants. Elle se les imaginait contents de leur situation de naissance, et pas du tout du genre à aller plaindre les plus pauvres, et encore moins à les complimenter. Elle s'en faisait une idée générale, elle les englobait tous et de ce fait elle savait qu'elle se méprenait, mais cette image typique du Noble n'avait jamais réussit à quitter son esprit depuis qu'elle était toute jeune. Alors que Lloyd lui dise ça, lui, un Noble...ça l'avait réellement surprise, oui, et dans le bon sens. Ce faisait de longues années que quelqu'un ne l'avait pas surprise dans ce sens.

Je vous assure,en tout cas,que vous valez bien mieux que la majorité des dames nobles que j'ai rencontré jusqu'ici.Elles,elles m'aurait surement deja reprimandé pour m'avoir foncé dedans....^^

Le beau jeune homme aux cheveux châtains s'était légèrement incliné devant elle, geste qui la surpris encore. Si elle avait cru qu'un jour, un Noble s'inclinerait devant elle, aussi légèrement que ce soit, elle ne se serait même pas cru.
L'air surpris qui habitait le visage de Magalie depuis que Lloyd avait reprit la parole s'effaça peu à peu, au profit d'un petit sourire, alors que ses mains se détendirent d'elles mêmes. Les Dames Nobles...Lloyd n'avait pas l'air de les porter dans son coeur. Mais de ce qu'elle savait, certaines étaient réellement insupportables. L'image qu'elle s'en faisait, belles et bien habillées, mais sans esprit, extrémement superficielles et attentives uniquement à leur toilette ne devait pas être si érronée que ça, finalement, peut-être. Oh, bien sûr, toutes les Nobles n'étaient pas comme ceci, elle le savait très bien aussi. Certaines devaient être la gentillesse et l'esprit incarné, mais elles devaient être minoritaires, face au type de Nobles que Lloyd ne semblait pas aimer. Dommage, pensait Magalie avec une pointe d'ironie, quitte à avoir la belle vie, autant possèder l'intelligence pour se faire bien voir et passer le reste de sa vie dans une bonne situation.

Et puis...Vous,vous m'êtes sympathique,jolie,et en plus,vous n'êtes pas corrompue,alors si je doit parler avec quelqu'un autour d'un verre,c'est bien avec vous.^^.Si c'est pour l'argent...Oh,ne vous en faites pas.Je peux vous inviter,meme vous payer un repas,ca ne pose aucun probleme.^^

Lloyd venait d'élever de nouveau se douce voix remplie de sympathie, et Magalie ne pu retenir un petit rougissement au mot "jolie" et "sympathique".Alors ce garçon la trouvait jolie et sympathique? La jeune femme aux couettes blondes espéra réellement qu'il ne se moquait pas d'elle. C'était la première fois que quelqu'un la complimentait avec un autre mot que "jolie". Cela signifiait beaucoup pour Magalie, car cela voulait dire que le jeune homme voyait quelque chose de bien en elle, et peut-être même l'appréciait pour ce qu'elle était. Observant pour un court moment le visage du garçon en face d'elle, elle espéra vraiment vraiment que ce qu'il avait dit était vrai. Il avait été si gentil avec elle depuis le début, ne s'était pas enervé contre elle, et lui avait toujours sourit. Devant une telle gentillesse, et un si beau sourire, elle ne se sentit pas la force de refuser, ça aurait vraiment été ingrat. Et peut-être aussi que pour une fois, elle avait envie de parler à quelqu'un...?

"Si vous le voulez, dit-elle après, toujours avec ce petit sourire. Je ne suis pas sûre de mériter tous ces qualificatifs, ni d'être extrémement intéréssante, mais si vous voulez parler avec moi, alors...alors, je veux bien."

Magalie fit un petit pas en avant, comme pour affirmer ses propos. S'il le voulait, alors, elle parlerait avec lui. Et si elle l'ennuyait..Secouant très doucement sa tête blonde, Magalie s'empêcha de penser pour une fois à cette hypothèse. Pour une fois qu'elle était de bonne humeur, elle n'allait pas casser cette bonne humeur et celle du garçon en face d'elle avec d'inutiles spéculations...

La joie. Beaucoup de personnes connaissaient très bien ce sentiment agréable qui donne à chaque être humain l'impression que la vie vallait la peine d'être vécue, que finalement, tout n'était pas aussi horrible que certains voulaient bien le croire. Quand on était heureux, remplit de ce sentiment de joie, on avait envie d'aider les autres, d'être gentil et aimant, même envers ceux que l'on n'aimaient que très moyennement. On avait envie d'être quelqu'un d'autre, quelqu'un de foncièrement bon. La joie était l'inverse de la tristesse. La joie procurait un sentiment de bien-être indéscriptible, la tristesse de mal-être qu'on ne pouvait là aussi pas décrire. Magalie se plaisait à croire que la majorité des être vivants habitant au pays de Lysandre, et même peut-être dans le monde entier, avaient été heureux plus de fois qu'ils n'avaient été tristes dans leur vie, qu'elle ai été courte ou longue. La jeune femme blonde savait très bien que cela dépendait des personnes que l'on prenait en compte, mais dans l'ensemble, elle avait l'idée que la joie régnait plus dans le coeur des habitants de Lysandre. Enfin, elle l'espérait, tout du moins. Parceque dans sa vie...Magalie n'avait pas vraiment connue de joies immenses, et les décéptions s'étaient accumulées au fil des années, devenant plus nombreuses que les petites et grandes joies. Oui, dans sa vie, Magalie avait plus été triste qu'heureuse. Elle n'avait jamais réussit à vraiment bien s'intégrer à cette société, et n'avait que très rarement tenté de corriger cette situation, se contentant de s'éffacer le plus possible, dans l'espoir de devenir invisible. Elle avait agrée à la fatalité, et même si elle savait que c'était mal, qu'elle n'aurait pas dû, elle n'y pouvait à présent plus rien. Elle avait essayé, et tout avait echoué. Alors à quoi bon continuer, quand on sait que ce qu'on entreprend est perdu d'avance?

Ca décourage, et ôte l'envie de vouloir regarder devant sois et sourire à la vie et ses infortunes.

Mais là, ce que ressentait Magalie différait de tout ce qu'elle avait pu ressentir jusqu'à présent. Quand le jeune garçon nommé Lloyd avait insisté, s'intéréssant à elle, c'était un mélange entre la joie et la stupéfaction qu'elle avait ressentit. La stupéfaction que quelqu'un de son rang puisse s'intérésser à quelqu'un d'aussi ordinaire, et la joie que l'on s'intérésse à elle, justement. Personne à part sa mère ne s'était jamais réellement soucié d'elle. Les autres le faisaient toujours quand c'était dans leur interêt, mais jamais de manière spontanée et sincère. Ca bléssait, au début, d'être invisible, mais on s'y accomodait vite. Mais même lorsque l'invisible avait accepté son état, qu'on le remarque lui faisait enormément plaisir...

Une petite lueur d'espoir dans le noir, peut-être? Une chose comme ça, que Magalie avait du mal à imager correctement. Peut-être était-ce car aucune image ne parvenait à représenter correctement ce si étrange sentiment?

Et bien,allons y,alors.^^.Je vous offre ce que vous voulez...Enfin,tant que ca ne depasse pas le prix d'une Maison.^^

Lloyd avait pointé la taverne qu'il avait précédement évoqué du doigt, tout en riant de sa phrase. Magalie ne put elle même retenir un éclat de rire. Le prix d'une maison? Ciel, jamais elle n'oserais trop commander si c'était lui qui payait, alors...Ca ne risquait pas d'arriver, il pouvait se rassurer, bien que Magalie pensait qu'il avait de quoi lui payer des repas chers tous les jours de la semaine. Enfin, ce n'était pas son argent, et dépenser celui de quelqu'un la gênait horriblement, même si cette dite personne n'en manquait pas. Elle était l'invitée, alors elle ne le ferait pas trop dépenser.

La jeune femme aux longs cheveux blonds posa son regard bleu vers la taverne, avant de le reposer sur Lloyd, lui souriant toujours:

"Ne vous en faites pas, je ne compte pas vous ruiner, fit-elle en riant encore un peu, Vous êtes déjà bien gentil de me...parler et m'inviter, alors...^^'"

Pour quelqu'un d'autre, le remerciement de Magalie aurait pu paraître excessif en ce qui concernait la discussion. Mais c'était sincère, venant de sa part. Elle à qui on n'adressait jamais la parole, elle remerciait vraiment Lloyd pour ne serait-ce que lui avoir parlé.

C'était peut-être peu, mais c'était énorme à ses yeux, et elle lui en serait infiniment reconnaissante pour longtemps encore.

Les Nobles.

Dans la grande capitale du royaume du soleil, on en parlait beaucoup, mais on ne les voyaient que très rarement. Ils étaient un peu comme des fantômes aux yeux des habitants de la contrée orientale de Lysandre: On les devinaient, on savaient qu'ils existaient, mais peu de personnes avaient pu les voir jusqu'à présent. De ce que Magalie en savait, Les Nobles de la Cour habitaient au château du Roi, et ne sortaient en ville que très rarement. Si beaucoup pouvaient prendre cette attitude comme du snobisme envers les plus démunis, Magalie les comprenaient assez, d'un certain côté: Logés dans le luxe le plus complet, le palais était grand, bien plus grand que toutes les maisons de campagne réunies que possèdaient le plus riche des bourgeois. Alors il était normal pour la jeune femme aux grands yeux bleus que les Nobles ne sortent que très peu du château où ils habitaient. C'était leur maison, après tout, l'endroit où ils étaient nés et où ils habitaient. Elle même sortait rarement de sa maison, préférant rester à l'intérieur pour lire ou travailler. Evidemment, ces gens pouvaient avoir un certain mépris pour le bas peuple que la population normale et bourgeoise était, mais il y avait toujours des exceptions. Magalie n'avait jamais pu se résoudre à penser que ces personnes élégantes et inaccessibles pour quelqu'un d'autre que les siens étaient tous vaniteux, corrompus, égoïstes et ne pensaient qu'aux bals qui se donnaient à la lueur de lustres en crystal et pierres précieuses, dans de grandes salles lumineuses ornées de belles fênetres de verres. Penser cela, c'était stéréotyper les Nobles. Et la jeune villageoise n'aimait pas stéréotyper qui que ce soit, quellle que soit son statut de naissance, villageois, bourgeois, noble, ou même membre de la famille royale. Personne ne choisissait où il naissait, et même si le caractère que la personne développait plus les années passaient dépendait en grande partie de son entourage, il y avait aussi cette part de bien en chacun pour Magalie qui pouvait jouer. Il y avait des bourgeois honnêtes, des rois sanguinaires, et des villageois cruels, des nobles bons. Il ne fallait pas s'attarder sur les préjugés ennoncés par quelques gens aux idées bien étroites, mais sur chaque personne, quelle que soit sa condition sociale. Il ne fallait absolument pas généraliser, les exceptions existaient toujours.

Par exemple, Magalie pouvait deviner sans se tromper que le jeune homme tout de rouge vêtu était bel et bien une exception dans son genre.

Ce n'était pas autant sa gentilesse qui était étonnante chez Lloyd Ana'nké: Des Nobles aimables, que ce soit naturellement ou de manière artificielle pour plaire aux autres, il y en avait beaucoup, elle en était certaine. Non, ce qui l'étonnait le plus chez lui, lui faisait dire qu'il n'était pas tout à fait comme les autres membres de sa classe sociale, c'était...Ses vêtements. Oh, bien sûr, la jeune blonde aux couettes concevait tout à fait que ceci était ridicule. L'habit ne fait pas le moine, comme les gens avaient l'habitude de le dire. Alors Magalie n'aurait pas dû s'arrêter sur les vêtements du jeune homme aux jolis yeux noisettes en face d'elle. Elle le savait, seulement, ça avait été plus fort qu'elle. Dans son esprit qu'elle jugeait tout de même assez ouvert, les Nobles étaient des personnes précieuses, sans pour autant entrer dans la caricature du Noble et ses fanfreluches, froufrous et perruque bouclée. Non, en costume, élégants...Soucieux de leur apparence, de leur image. Magalie ne voulait pas dire par cela que Lloyd n'était pas élégant et bien habillé, elle pensait que cette tenue lui siait mieux qu'un costume noir et sobre. Ses vêtements rouges lui donnaient un charme particulier qu'elle aimait beaucoup. C'était juste que ses vêtements ne collaient pas à l'image qu'elle se faisait des Nobles, c'était tout. C'était très puérile, elle le savait très bien aussi, mais penser cela avait été automatique et bien involontaire. En le voyant ainsi, Magalie aurait plutôt pensé à un garçon de la campagne, aventureux et tête brûlée, qui aimait grimper aux arbres afin de voir le soleil se coucher de l'unes des branches. Et d'ailleurs...La jeune fille pensait que c'était peut-être le cas, malgré son statut indéniable de Noble. Voilà pourquoi à ses yeux, Lloyd Ana'nké paraissait spécial, exceptionnel...unique, d'une certaine manière.

C'était idiot, de penser ainsi, mais la gentillesse de ce garçon l'avait fait rougir plus que de coutume. Tout ce qu'il avait dit l'avait vraiment touchée, sincèrement, réellement. Et même le regard ennuyé mais doux qu'il lui lança après qu'elle eu parlé n'arriva pas à défaire ce petit sourire qui s'était formé sur ses lèvres fines. C'était la première fois qu'on faisait autant attention à elle, et maintenant, elle doutait vraiment qu'il fasse ça juste par politesse. Elle ne le connaissait pas vraiment bien, mais elle pensait qu'il était vraoment gentil avec lui, et pas que pour s'excuser de l'avoir renversée. D'ailleurs...C'était elle, qui l'avait renversé, pas lui. C'aurait donc dû être à elle de s'excuser, pas le contraire.

En tout cas, l'invitation du jeune homme aux doux yeux marrons lui avait vraiment fait plaisir. Pour une fois dans sa vie, avec quelqu'un d'autre que sa mère, Magalie se sentait...

Se sentait quelqu'un...? Oui, elle avait l'impression d'exister. Et même si ce n'était que pour une seule paire d'yeux qu'elle existait, elle s'en contenterait largement. Elle sentait qu'elle aimait déjà beaucoup Lloyd.

Non,non...Vous pourrez sincérement commander ce qu'il vous plaira,mais n'ayez juste pas les yeux plus gros que le ventre,daccord?^^'

Magalie reporta son entière attention sur Lloyd, sortant lentement de ses agréables pensées. Le garçon lui souriait toujours, avec son air toujours aussi aimable collé sur son visage chaleureux. Le sourire de Magalie s'étira un peu plus. Les yeux plus gros que le ventre? Jamais elle ne le pourrait, car comme elle l'avait dit un peu avant, elle n'oserait jamais commander trop en sachant que ce n'était pas elle qui payait. Même si Lloyd était très aisé, elle ne le pourrait pas, c'était tout.

Ou alors, il devrait commander pour elle, et elle doutait fortement du fait qu'il le fasse.

Si vous voulez bien vous donner la peine....

Magalie sursauta légèrement, regardant d'un regard hésitant la main tendue que le garçon aux épées lui tendait. Fallait-elle qu'elle prenne cette main? Magalie n'avait jamais été élevée à la Cour, elle n'était pas même une bourgeoise, alors les marques de politesse, elle ne les avaient jamais apprises. Cependant, bien qu'elle avait peur de faire une erreur, elle se décida tout de même à la prendre, au risque de paraître ridicule. Elle était bien trop contente d'exister pour Lloyd...Sans doute aurait-elle fait un peu n'importe quoi d'elle même sur le moment, son incertitude pour un instant envolée.

"Avec plaisir..."fit Magalie, une légère teinte rosée sur ses joues, mais avec un petit sourire qui exprimait tout de même la joie.

La main de Lloyd était chaude. Magalie sentit que cette journée serait meilleure que les précédentes.