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 ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]

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Takeshi Wilhelm
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Takeshi Wilhelm

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MessageSujet: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Jeu 28 Mai - 0:35

Les falaises. De longues paroi rocheuse, descendant jusque dans la mer, les vagues se jettant sur elles, ne leur causant aucun dégat apparent. Et pourtant, c'était bien ces mêmes vagues qui finissaient par creuser la pierre pour lui donner ces formes si étranges. Takeshi Wilhelm, lui, appréciait plus ou moins cet endroit. Sans raison particulière, sans non plus y passer ses jounées, il devait bien avouer que, souvent, venir ici n'était pas pour lui déplaire. Se plonger dans de grandes rélfexions sur la nature humaine -ou Démone, ou elfique, c'était du pareil au même à ses yeux, ils ne valaient rien, pas un pour rattraper l'autre, en règle générale- ne figurait absolument pas parmi les passes-temps favoris du jeune Antarr aux yeux dépourvus d'une quelconque couleur, et au visage duquel avait été amputées toutes traces d'une joie moins malsaine que celle qu'apportait le meurtre, ou la torture. Sur le moment, en fait, si un mot avait pu décrire l'air qu'il arborait, ce n'eut ni été sadique, ni pensif, ou quoi que ce soit dans le même genre. Non, c'eut plutôt été "impassible", "vide". Les sentiments, de son avis, ne servaient pas à grand chose, donc, quand il n'en avait pas besoin, il les mettait dans sa poche. Et restait assis quelque part, jusqu'au moment où l'envie de faire quelque chose le reprenne. Avant, il avait toujours besoin de s'occuper à une activité, quelle qu'elle soit, il lui restait toujours quelque chose à faire, et jamais de temps pour s'ennuyer.

Depuis trois ans cependant, l'état des choses n'était plus le même du tout, et s'il éprouvait encore le besoin de vaquer à diverses occupations, sa conception des choses avait bien changé, elle aussi: regarder un cadavre se vider tout doucement de son sang, voir la vie couler, couler comme une longue rivière pourpre d'une plaie ouverte, de savoir que le corps se refroidi doucement, tout doucement, ne l'aurait pas intéressé à l'époque, pour ne pas dire révulsé. Ah, au fond, peut-être aurait-il juste trouvé cela ennuyeux. Il ne savait pas, il ne savait plus. Passer des heures à fixer ce macabre spectacle, comment ne pas apprécier? C'était tout aussi divertissant de voir la vie s'éteindre en un long râle silencieux que de percer des trous dans la chair d'autrui. Quoique, l'un dans l'autre, il était relativelment difficile de déterminer lequel était le plus drôle. Les deux, l'un ou l'autre, ou es deux, ou... Ou aucun, il hésitait sur ce point.

L'Antarr releva la tête, debout, le dos droit, tandis que son regard se posa sur l'eau en bas, tout en bas, et les rochers pointus. Tomber de cette hauteur devait être mortel. Surtout si on s'embrochait sur l'unes des piques au terme de sa chute... A quoi pouvait-on bien penser, entre le moment ou on dérapai vers l'abîme et celui ou on heurtait inéxorablement le sol? Quand on savait qu'on allait dispaitre à jamais, et que l'eau autour ne prendrait une teinte vermeille que quelques secondes à peine? Bah, personne ne pouvait réchapper des griffes de la mort après ça, alors il ne saurait pas. Ca n'allait pas le tuer, de ne pas savoir. En revanche, blancer une personne bête et inintéréssante -autrement dit, les trois quart des personnes que le jeune homme avait l'occasion de voir et qui avaient le malheur d'avoir dit un mot qui ne lui ai pas plu, ou qu'il ai jugé inutile- dans le vide, ce devrait être possible. Et follement, follement désopilant. Il devrait essayer, un jour. Jeter quelqu'un de plus faible, les faibles ne manquent à personne. Enfin, à part aux autre faibles, et d'eux, il n'en avait cure. Alors, oui, le jeter et compter combien de secondes durant son cri sortirait de sa gorge, avant de se terminer en un craquement sinistre.

Qu'est-ce qui cognerait la pierre trop dures, la tête, ou le reste du corps? Ou, mieux, est-ce qu'il resterait assez de morceaux intacts pour le déterminer...? A ces pensées, un sourire fleurit sur les lèvres de Takeshi, un sourire effrayant. Qui n'avait plus rien, pas même quelques éclats éparses, d'innocence en lui.

Pas e haine, rien qu'une folie, cette folie qui hantait tous les êtres de cette démentielle terre qu'était devenue Sal'ahë. Passant brièvement une main dans ses cheveux trop clairs, Takeshi entendit un bruit de pas derrière lui. Se retournant d'une traite, sans que ce sourire ne quitte ses lèvres pâles et fines et faisant au passge cliqueter certains de ses nombreux bijoux pendus à son cou, il darda ses yeux sur l'inconnue. Au même moment, il sentit une goutte d'eau tombée du ciel lui effleurer la peau, glisser lentement sur sa joue comme l'aurait fait une larme, rapidement souvie d'une deuxième, puis d'une troisième. Ah, il allait donc pleuvoir? Quel dommage, la pluie était belle, vue de l'intérieur. Elle était belle quand on n'était pas mouillé, Takeshi... Détestait être mouillé. La logique aurait donc voulu qu'il rentre dans ce lieu nommé "maison familiale" qu'il partageait avec ces personnes qui avaient autrefois compté pour lui. Mais d'abord, il avait envie de discuter avec cette dite personne. Et à cela, les raisons et explications en tout genre étaient on ne poiuvait plus simples: de un, parce qu'il en avait envie, et c'était tout. Et de deux, parce qu'il fallait toujours échanger un ou deux mots avec quelqu'un pour savoir s'il était idiot et sans valeur ou si, au contraire, il ferait mieux de le laisser en vie, ou de partir en couran si elle s'avérait menaçante.

Il ne voulait pas jeter des personnes intéressantes sur les rochers en contrebas, cela perdait tout son charme -une fois de plus, sûrement par simple caprice, en somme. Et puis, aussi, il ne souhaitait pas non plus particulièrement qu'on le jette, lui.

Et là où tout le monde, du moins, tous les gens normaux -en d'autres termes, pas les habitants de la contrée puvieuse du Sud- se serait contenté d'un simple "qui es-tu?", il lança tout autre chose. Le prénom viendrait après, peut-être. Sans doute.

"Il pleut. Dis moi, le bruit qu'un idiot ferait en s'écrasant sur ces pierres changerait-il, s'il pleuvait ou non? "

Chercher la logique de ses propos était inutile. Pour le simple fait que, de toute façon, s'acharner à tenter vainement de le comprendre e servirait à rien, et serait aussi concluant que de transporter de l'eau dans une passoire, ou essayer de couper un diamant avec un vulgaire bout de papier. Oui, ce serait en vain que l'on chercherait, tout bpetement parce que la logique était aux abonnés absents de son raisonnement. S'il voulait demander ça, ce serait cela qu'il demanderait, poitn final.
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Angelina Reilly
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Angelina Reilly

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Sam 30 Mai - 18:17

Jetant un vague coup d'oeil à ce qui se trouvait autour d'elle, Angelina fit un pas de plus en avant, s'immobilisant juste au bout d'un moment. Il n'y avait guère plus de végétation autour d'elle, seulement quelques rares arbres et bosquets. Et même si par cette végétation, la jeune fille n'aurait pu savoir où elle se trouvait exactement, l'odeur salée apportée par le vent qui s'était levé un moment plus tôt et le très léger, mais perceptible, bruit de l'eau heurtant les rochers étaient autant d'indices qui lui indiquaient qu'elle se trouvait non loin de la côte. Pas aux environs d'une plage, non, sinon, le son des vagues serait parvenu plus facilement aux oreilles d'Angelina. Là, il était beaucoup trop lointain. La démone aux cheveux roses optait donc sur le moment plus pour une falaise, ou quelque chose dans le genre. Un endroit près de la mer, mais où on était toutefois largement au dessus d'elle. Oui, une falaise, cela devait être ça, qui se trouvait seulement à quelques pas devant elle, assez proche pour qu'elle puisse le deviner, mais trop éloigné pour qu'elle puisse le voir.

Angelina, le regard dirigé droit devant elle, reprit alors la longue marche qu'elle avait entammé des heures plus tôt et qui l'avait menée jusqu'ici. Oui, depuis bien longtemps, la fillette marchait sans s'arrêter à travers tout Sal'ahë, comme elle le faisait pratiquement tous les jours depuis trois longues années déjà. Trois ans, cela faisait long, à l'échelle d'un êtrre humain. C'était trois années en moins à leur courte espérance de vie, qui s'élevait rarement au dessus de 80 ans. C'était trois années précieuses. Mais pour un Démon comme elle, trois ans, ce n'était quasiment rien. C'était aussi long que trois mois pour un être humain. Car, comme tout le monde le savait, en concurrence avec les être à oreilles pointus qui séjournaient principalement dans le royaume d'Oria, les Démon étaient ceux qui avaient l'espérance de vie la plus longue. Beaucoup plus longue que les faibles être humains qui colonisaient tous les pays de Lysandre. Mais le temps était quelque chose dont jamais Angelina ne s'était réellement préoccupé. Trois ans, cent ans...Elle ne voyait pas le différence. Les jours passaient un par un, sans qu'elle leur accorde la moindre attention. Pourquoi l'aurait-elle fait, de toutes manières? Ils ne s'arrêteraient pas de passer pour autant. Ils continueraient de passer, comme ils l'avaient toujours faient et le feront toujours. Alors vraiment...La démone aux yeux pâles ne voyait pas vraiment de raison de s'intérésser à cette notion crée par les être vivants intelligents de ce monde. C'était juste un moyen de conditionner cette chose qu'ils n'étaient jamais arrivés à maîtriser qu'ils apellaient le "temps".

Une manière stupide et puérile de croire qu'ils avaient le contrôle sur la chose la plus implacable et indomptable de l'univers.

Alors qu'elle songeait, Angelina n'avait pas vu qu'elle était arrivée sur le morceau de falaise où la végétation s'arrêtait, et ce fut un violent coup de vent qui vint soudainement lui fouetter le visage, faisant voler ses longs cheveux, qui la sortit de ses pensées. Serrant de sa main droit la patte de sa peluche à l'apparence étrange qu'elle prenait partout avec elle, la démone regarda la silhouette humaine qui se dressait devant elle avec ce même regard ennuyé qu'elle offrait à tout le monde sans exception. Elle s'approche encore un peu de cette personne qui se tenait debout près du bord de la falaise, et une fois qu'elle fut assez près de cette personne, elle la détailla de ce même regard: Des cheveux courts et gris, des yeux de la même couleur, des bijoux...C'était un garçon, et un humain. Et à en juger par les bijoux qu'il portait en masse autour de son fin cou, il ne faisait pas parti des plus démunis du pays de Sal'ahë. Angelina le regarda droit dans les yeux, ne s'approchant pas plus, laissant tout de même une distance de sécurité entre eux. Elle ne savait pas qui il était, et par conséquent, elle ignorait s'il représentait pour elle un quelconque danger. La fillette n'était pas peureuse, elle avait même sans doute oublié ce qu'était la peur depuis longtemps. Mais elle n'avait pas envie de mourir. La prudence était donc de rigueur face aux inconnus, lorsque mourir n'était pas votre but premier dans la vie.

D'un autre côté...Vivre pour mourir, c'était une bien étrange pensée. Personne ne voulait mourir, une fois qu'il était né. La mort faisait trop peu à tous les être vivants pour qu'ils puissent le désirer autrement que lorsque l'inconnu paraît meilleur que le quotidien.

"Il pleut. Dis moi, le bruit qu'un idiot ferait en s'écrasant sur ces pierres changerait-il, s'il pleuvait ou non? "

Tiens, oui, il pleuvait. Angelina ne s'en était même pas apercue, ne s'en rendant compte qu'à la phrase du garçon en face d'elle. Levant son visage trop pâle vers le ciel, elle senti une multitude de petites goutellettes froides venir s'écraser sur sa peau. Elle baissa le visage, essuyant l'eau de son visage à l'aide de sa manche. Etre ainsi mouillé n'était pas égréable du tout, surtout lorsque l'eau en question était aussi froide qu'un corps mort.

La démone aux yeux clairs reporta son attention vers so interlocuteur, et lui répondit simplement, sans bouger de là où elle se trouvait, de sa voix à l'intonation neutre mais douce à la fois:

"Je ne sais pas. Tu ne sais pas non plus. Le seul moyen de savoir serait de vérifier en balançant un idiot dans le vide."

C'était vrai, personne ne savait. Pour savoir, il aurait fallut essayer. Mais bon, Angelina doutait du fait que le jeune garçon dont-elle ignorait le nom le fasse vraiment. Il n'y avait de toutes manières pas d'idiot à balancer dans le vide ici, de son point de vue.

Ils étaient juste deux êtres humains, un humain et un démon, deux personnes totalement inutiles et sans interêt en train d'entammer ce qui ressemblait à un début de discussion sous la pluie.
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Allyriane Kaylee
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Allyriane Kaylee

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Mar 2 Juin - 21:11

Allyriane n'aimait pas..., marcher. Ce fut la seule chose qui réussit à traverser fugacement son esprit quand elle se rendit compte que cela faisait un certain temps que ses souliers tapaient sur le sol. Tip, Tap. C'était à peu près le bruit qu'elle s'imaginait qu'ils faisaient, mais elle n'y prêtait guère attention en vérité. Ce n'était que des sonorités vagues parmi tant d'autres et donc ça n'avait, comme tant de choses dans ce bas monde, aucun intérêt notoire. Tout du moins ça n'en avait absolument aucun du point de vue assez restreint et particulier qu'était celui de la demoiselle aux grands yeux bruns. Un point de vue terne et triste, des yeux vides et ennuyés. Ennuyés par le vent, ennuyés par la pluie, ennuyés par le soleil, ennuyés par la nature, ennuyés par la vie en général. La jeune fille n'arrivait pas à trouver à quoi servait toutes ces choses autour d'elle depuis tellement longtemps à présent qu'elle ne formalisait plus de rien. C'était là..., ah..., et bien que ce soit là, peu importe. Tant que ça ne la dérangeait pas, ça pouvait bien exister en même temps qu'elle, la jeune fille s'en moquait éperduement. Les choses, elle cohabitait avec elles sans trop s'en faire, et puis c'était un sentiment qui semblait partagé : alors tant mieux, alors tant pis. Elle ne voyait plus que les choses très en relief, les personnes et les animaux assez voyants et vivants pour pouvoir lui arracher un semblant de quoi que ce soit. Sinon, elle semblait voir à travers, elle fixait sans vraiment regarder, regardait sans vraiment observer, observait sans vraiment se rendre compte. Allyriane Kaylee évoluait dans un monde entièrement noir, où quelques taches grises seules se distinguaient du reste. Et ces petites tâches un peu plus claires que le reste de l'univers, ces toutes petites excroissances dans sa vie morne et monotone, c'était les seules choses qui méritaient qu'elle les regarde. Qu'elles soient animées ou non, qu'elles soient belles ou pas, qu'elles semblent réspirer ou plus.

Quoi que..., ce qui était trop voyant et trop vivant, elle n'aimait pas. Elle les fuyait.

La jeune Antarr s'arrêta brusquement et fixa le vide durant quelques secondes. Une petite goutte d'eau, toute petite perle saline s'écrasa sur le parapluie qu'elle tenait dans sa main droite depuis qu'elle était partie. Quand elle avait décidé de s'aventurer du côté des falaises, Allyriane avait eu l'impression qu'il allait pleuvoir. Et, comme à chaque fois qu'elle avait des impressions de ce type, elle les avait prises en compte comme des vérités absolues. Peut-être qu'à force de vivre sous la pluie la jeune fille avait appris à la sentir venir, elle n'en savait rien. Toujours est-il que, étant donné qu'elle s'était auto-persuadée qu'il allait pleuvoir lors de sa promenade, elle avait pris un parapluie. Avait-elle eu l'air étrange, à se promener avec son parapluie alors qu'il ne pleuvait pas encore? Ah..., peut-être. Mais elle s'en fichait, de toute façon. Quand il pleuvait, elle s'habillait ainsi et quand elle allait de ce côté-ci de son pays la jeune fille prenait ce parapluie là . C'était des habitudes, et depuis qu'elle avait été privée de la majorité de son humanité la demoiselle fonctionnait ainsi. Alors elle avait revêtue sa robe bleue, celle avec les roses. Et puis elle avait attaché le ruban qui allait avec dans ses mi-longs cheveux chatains et était sortie, tout simplement. Comme d'habitude. Tout avait une place dans sa vie, une place bien précise qu'il ne devait pas quitter. Si elle voyait quelque chose qui n'avait rien faire là, elle le rangeait immédiatement. Comme si le désordre lui faisait peur, peut-être. Comme si elle avait besoin de savoir où tout était pour ne rien perdre, pour ne pas avoir à demander d'aide à qui que ce soit. Ni à ses parents, ni à personne, personne. L'adolescente aux cheveux chataîns s'était toujours débrouillée plus ou moins seule, et depuis que sa reine avait ramassé un fragment de Kara Xanthe cette attitude ne s''était pas arrangée, bien au contraire. Allyriane s'était renfermée sur elle-même, Allyriane n'avait plus voulue parler avec personne. Parce que personne ne l'écoutait, personne ne l'entendait, personne ne pouvait même comprendre la moitié de ce qu'elle voulait dire. Elle avait beau essayer de parler, ils finissaient toujours par s'enméler les pinceaux et par tout interpréter de travers. Et elle n'aimait pas ça, qu'on interprète de travers ce qu'elle pensait, ce qu'elle tentait de faire passer par la parole. Elle n'avait jamais été douée pour dialoguer, il fallait croire.

Plic, Plic. La pluie faisait à peu près ce bruit là : Plic, Plic. Au contraire de ses pas le son était plutôt uniforme et répétitif. La jeune fille haussa les épaules, et reprit sa marche silencieuse vers la falaise, son parapluie tenu négligemment au-dessus de sa tête. Pourquoi aller à la falaise, si elle n'aimait pas marcher? Elle n'en savait rien, pour être tout à fait honnête. Elle avait eu envie de bouger, alors elle avait bougé. Elle avait marché quelques temps sans trop savoir où elle allait, et finalement elle avait attérri non loin. Comme elle n'était pas loin, autant finir le chemin, non? Finalement avoir une raison était superflue, et Allyriane ne comptait pas s'en fournir. Tant qu'elle pouvait réfléchir, elle se fichait du reste. Si jamais elle éprouvait l'envie d'aller là, elle irait là. Si jamais elle avait faim, elle mangerait. Ce n'était que pure logique au final, non? En tout cas cette explication là satisfaisait plus ou moins la demoiselle Antarr, alors elle l'avait adoptée
.

Si la pluie tombant tristement sur son parapluie et sur le reste du monde faisait Plic-Plic, que le son d'une horloge était plutôt Tic-Tac et que se pas faisaient Tip-Tap, son coeur lui devait faire..., plutôt Tac-Tac. Parce qu'un coeur ce n'était bon qu'à pomper du sang pour l'envoyer aux organes. Ca n'avait pas de double-utilité, ça n'avait guère que celle-ci. Difficile de s'imaginer que cette toute petite chose fragile et timide recroquevillée au creux de sa poitrine derrière une prison d'os pouvait être à la base de tout en elle. De ce qu'elle pensait, des sensations qu'elle avait, des actions qu'elle pouvait accomplir. Parce que ce stupide coeur s'évertuati à battre régulèrement pour pouvoir fournir au reste du corps le sang nécéssaire à son bon fonctionnement. Allyriane avait déjà vu le coeur de personnes s'arrêter, et très honnêtement ce n'était pas amusant. La demoiselle préférait les garder en vie quand elle jouait avec eux, autrement ça n'avait aucun intérêt. Un corps mort, un corps sans âme ni sentiments, un corps qui n'était plus que la coquille vide de quelque chose d'insaisissable ne servait à rien. Ce n'était que de la peau, montée sur des os et de la chair. De savants entrelacements de tendons et de muscles, mais rien de bien intéréssant quand ils n'étaient plus animés. Pourtant, les être vivants étaient si fragiles, s'en était presque frustrant. Tout tenait à un fil, et n'importe qui dans ce bas monde pouvait se saisir de ciseaux pour mettre fin à ce petit quelque chose terne et vide qu'ils appelaient tous vie. Allyriane, elle, n'avait pas peur de la mort. Simplement la jeune Antarr voulait vivre jusqu'à en mourir, jusqu'à ce qu'elle ai fait tout ce qu'elle pouvait en faire. Après, elle mourrait. Peu importait, ça ne l'éffrayait plus le moins du monde d'arrêter son coeur. Qu'il fasse Tic-Tac, qu'il ait une anomalie, que les rouages de son horloge se rouillent et se brisent.

Au fond, elle devait déjà être plus ou moins morte.

En arrivant en vue de la falaise qu'elle avait décidé d'atteindre, Allyriane ne put retenir une moue surprise. Ah, il y avait déjà du monde. C'était étrange, à cette heure-ci, ici, il n'y avait d'habitude personne. Mais bon, si ces habitudes s'appliquaient à la jeune fille qui avait mis ces règles en place, elle pouvait difficilement obliger les autres à s'y plier. C'était tout bonnement impossible, d'un point de vue strictement objéctif. Il y avait une jeune fille, et un jeune homme. La demoiselle devait être un peu plus jeune qu'elle, mais devait faire sa taille, plus ou moins. Le garçon lui paraissait plus âgé, plus grand aussi. Peut-être..., une vingtaine de centimètres, à vue de nez? Allyriane raffermit sa prise sur le manche de son parapluie, à l'évidence ennuyée. Elle n'aimait pas..., parler. Plus encore à plusieurs personnes en même temps. La petite brunne ne pouvait pas tenir une conversation bien longtemps, à moins que le sujet ne l'intéresse. Alors pourquoi ne s'en allait-elle pas, au lieu de se rapprocher? C'était bien simple. Elle avait décidé tout à l'heure qu'elle irait là, alors elle irait là. C'était comme ça, pas le choix. Maintenant qu'elle s'était dit qu'elle allait jusqu'aux falaises, c'était un peu comme une question d'honneur, ou plus encore de devoir. Un but à atteindre, un but comme un autre qu'elle devait atrapper, pas seulement frôler du bout des doigts.

Enfin. Ils avaient l'air de parler de jeter des gens dans le vide, alors bon. Allyriane s'arrêta à peut-être deux mètres d'eux, pas trop loin, mais pas trop près.

"Je ne vous connais pas, qui êtes vous? dit-elle de sa petite voix trop peu utilisée, broyant son parapluie entre ses doigts. Pourquoi..., vous êtes là? Il pleut, vous ne devriez pas être ici..."
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Takeshi Wilhelm
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Takeshi Wilhelm

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Dim 7 Juin - 19:12

Il pleuvait, et cela commençait d'ores et déjà à devenir vraiment embêtant. Comme toujours, Takeshi n'avait pas pris de manteau ou de parapluie pour se protéger d'une potentielle averse. Depuis tout e temps qu'il habitait à Sal'ahë, il savait pourtant parfaitement qu'il n'était jamais de trop d'emporter l'une ou l'autre de ces deux choses avec soit. Mais il ne l'avait pas fait, pace qu'il ne le faisait jamais. Parce qu'il n'en avait pas envie et que donc, il n'y avait aucun intéret de le faire. Du moins, aucun intéret valable à ses yeux. En plus de la pluie, un brouillard perpétuel recouvrait les terres méridionales, ce qui n'était pas forcément pour plaire au jeune homme. Mais pas pour lui déplaire non plus, au fond. Peut-être qu'il s'en fichait. Peut-être que cela ne comptait pas, que cela ne changeait rien à sa vie. Brouillard, pluie, soleil, vent, neige, il s'en fichait pas mal. Tout simplement car, sur le moment, il n'y avait que deux choses desquelles il se préoccupait réellement, à savoir le fait qu'il soit mouillé, et le êrsonne devant lui.

Ou plus exactement, la fillette. Il n'entendait pas par là qu'elle soit vraiment très jeune, juste qu'elle l'était plus que lui, sans aucun doute sur ce dernier point. Un Démon, probablement. En tout cas, pas une humaine. Et puis, ces yeux rouges témognaient en la faveur d'une nature démoniaque, de toute façon. D'ailleurs, étaient-ils vraiment rouge? De là où il était, Takeshi eut été bien en peine de dire s'ils avaient la couleur du sang, ou si les iris de son interlocutrice n'avaient pas plutôt une couleur rosée. Rose, comme ses longs cheveux, tiens. Longs, roses et sur lesquels de fines gouttes de pluis ruisselaient, à présent. Du reste, il avait du mal à bien définir sa taille, puisqu'elle ne s'était pas approchée plus que de nécéssaire. Une sage décision, en somme. il n'y avait guère que les abrutis pour s'approcher, les bras ballants, de quelqu'un dont on ne sait rien, et surtout, dont on ne connait pas la force ou bien même, faute de cela, les intentions. Elle ne devait donc peut-être pas être si idiote que ça.

Rien n'était encore sûr, mais ce simple fait de ne pas s'être trop approchée jouait en sa faveur.

"Je ne sais pas. Tu ne sais pas non plus. Le seul moyen de savoir serait de vérifier en balançant un idiot dans le vide."

Oui, elle ne savait pas. Comment aurait-elle su, au juste, à part en ayant réellement jeté quelqu'un dans le vide? On pouvait imaginer, essayer de deviner la réponse exacte, mais on n'aurait la confirmation de nos dires qu'en tentant l'expérience. C'aurait été drôle, vraiment amusant, de mettre en pratique ses précédentes pensées. Vraiment, vraiment. Mais là, il était mouillé et n'avait pas envie de la balancer du haut de l'a-pic rocheux. Pas pour l'instant, pas pour le moment. Et puis, ça ne lui servirait pas à grand chose, en y réfléchissant bien. Le garçon aux cheveux gris aurait du, pour savoir si le bruit changeait, avoir déjà entendu une premoire fois un idiot s'écraser lamentablement sur les rochers pointus, s'empaler dessus, alors qu'il n'y avait pas de pluie. Et là, il pleuvait, donc dans tous les cas, il n'en saurait rien. Il ne saurait pas ce qui aurait bien pu changer, ou rester, à l'exact contraire, identique.

Tout comme on ne savait jamais, en voyant un Antarr, ce qui s'était transformé dans leur caractère. Ils pouvaient avoir été de véritables bon samaritains avant ces trois ans, tout comme avoir été des tueurs, des égoïstes, des voleurs. Ils étaient tout plus ou moins au même stade, dorénavant, et rares étaient ceux qui n'avaient pas encore tué qui que ce soit, de leur famille, un inconnu, un ami, un ennemi. Qui n'avaient pas, de leur plein gré, empêché ce muscle qu'était le coeur de battre à nouveau. Le jeune Wilhelm avait tué, tuait, et tuerait encore, à cou psûr. Parce qu'il aimait ça, aimait se battre, aimait sentir les os craquer, la eau s'ouvrir, et voir le sang couler.

Ce qui ne signifiait pas forcément qu'il tuait tous ceux qu'il voyait, ou qu'il ne ressentait plus rien. Certes, il était Antarr. Et la plupart des personnes, qu'elles vivent à Moria, Oria ou Hatès, diraient ne pas avoir de scrupules à se débarasser d'un tel monstre. Mais elles se trompaient, toutes autant qu'elles étaient. Les Antarr n'étaient pas monstres. Car, même si cela n'avait plus grande significations à ses yeux, cela pouvait surement en avoir pour les autres. Oui, ils étaient des humains, des Démons et des Elfes, juste un peu changés. Mais ça... Mais ça, ce n'était pas grave, si? On les avait juste rendus un peu meilleurs.

Un peu mieux et véritables.

"Je ne sais pas quel bruit ils font quand il ne pleut pas. Tu n'es pas une idiote, je pense. Je ne suis pas sûr, mais je ne crois pas. Alors, dans ce cas, j'aimerais bien savoir ton nom, même s'il ne me sers qu'une seule fois. "

Il était en effet probable que le bourgeois passe par la suite tout son temps avec elle, mais les noms avaient algré tout leur impoirtance. Si un jour il la recroisait, et qu'ellelui rappelait son nom, alors seulement il n'aurat pas tout à recommencer, les mêmes questions à poser. Se répéter était une perte de temps. Et perdre du temps ne servait à rien, pas plus que de se presser, en soit. Mieux valait tout faire correctement, et prendre le temps qu'il fallait. Les minutes qui passaient, les secondes qui s'écoulaient, n'étaient qu'un bête illusion dont tout le monde se servait, voila tout. Il fallait apprendre à la maitriser, sans la prendre non plus trop au sérieux et n'agir qu'en fonction d'elle, et de ce qu'elle nous dicte. Ainsi, on risquait moins les erreurs et autre fautes en tout genre.

Aussi Takeshi ne nota pas le temps eact qui s'écula avant qu'il ne remarque enfin la personne qui était maintenan près de lui et de la Démone aux cheveux rose. Elle, portait une robe bleue, et un parapluie. Donc, elle n'était pas mouillée. Takeshi, lui,n de son côté, avait rentré ses mains dans les manches trop longues de son pull, et avait cess de triturer les bijoux qui ornaient on cou, occupation à laquelle il s'adonnait depuis une poignée de secondes. Les cheveux beaucoup moins longs que ceux de la première nouvelle venue, ils n'en étaient pas véitablement courts pour autant, plutôt dans les tons chpatains, un peu de la même couleur que ses yeux. De grands yeux vides. Elle aussi n'était pas très haute, et le jeune hommepouvaitêtre quasiment sûr et certain de dépasser les deux filles d'une bonne vingtaine de centimètres environ. Et, on aurait beau dire, la taille et la force entrait toujours en ligne de mire lors d'un combat, au même degré que le talent des combattants.

"Je ne vous connais pas, qui êtes vous? Pourquoi..., vous êtes là? Il pleut, vous ne devriez pas être ici..."

Tout comme la Démone avait précédemment parlé, la jeune fille ici présent ne semblait pas êre de nature follement gentille et extravertie. C'est ce que le ton de sa voix indiquait à l'Antarr, et il savait qu'il ne se trompait pas. Il ne se trompait jamais. Ja-mais. Pourquoi aurait-il eu tort, lui? Alors qu'il était bien mieux, valait bien plus que tellement, tellement de personne dans ces terres?

Elle ne les connaissait pas. Il ne les connaissait pas. Aucun d'entre eux n'avait déjà croisé les autres, de toute apparence. Pas que cela ai uelque chose d'étonnant en soi, simple constation. Il pleuvait, et il avait froid. Il commen çait à avoir froid, plus précisément. Enfin, il ferait avec, et ne tomberait pas malade, les malades étaient faibles, et les faibles mouraient.

Ce qu'il venait faire ici, alors que la pluie tombait du ciel? Rien, rien du tout. Juste qu'il en avait eu envie, point final. Il n'avait pas besoin de plus de raison que cela, puisqu'elle était tout à fait valable à ses yeux, pourquoi en aurtait-il cherché une autre?

"Je suis Takeshi Wilhelm, et je suis ici... "

Les mains toujours cachées dans ses manches pour les protéger de l'eau et du froid -le vent soufflait toujours, près de la mer, et de nombreuses bourasques rendaient la morsure des gouttes d'eau plus gelée encore- il leva le visage vers le ciel, sans se départir de ce sourire, collé sur son visage depuis ses premières paroles, ce même sourire effrayant que lorsqu'il avait pour la première fois adresséela parole à la première inconnue, avant de ne reporter son regard vide sur les deux jeunes filles, une humaine et une démone, il en était sûr.

"Je suis ici parce que j'en ai envie. "
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Angelina Reilly
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Jeu 25 Juin - 18:16

Inutile.

Angelina trouvait que toute chose sur cette Terre était réellement inutile, sans exceptions. Que ce soit l'arbre qui dressait ses branches maiges vers le ciel derrière elle, l'oiseau qui y chantait, perché, ou même le jeune homme devant elle, à quelques mètres seulement, la petite Antarr les trouvaient tous inutiles, sans interêt. La seule chose à laquelle il servaient, c'était faire beau, meubler le monde dans lequel ils vivaient tous. Les humains, les arbres, le ciel, tout cela servait à donner un environnement à une terre qui serait sinon vierge de toutes formes de vie. Laide, plate. Mais il fallait la rendre attrayante, pour qu'elle ai au moins une qualité et une raison d'exister, quelque chose dont-elle pourrait se vanter. On avait peint la voute céleste, placé des pions vivants parmis les arbres, on avait fait de la toile autrefois vierge et blanche un paradis de verdure et de paix. On avait fait du tableau laid un joli tableau. Mais avec le temps, la si belle toile s'était dégradée, déchirée, couverte de poussière, était devenue mensongère. A présent, des choses mises là pour faire à la base beau ne faisaient même plus beau. Les êtres vivants...Certains ne servaient vraiment à rien, pas même à faire beau. Alors ces personnes n'avait plus du tout d'utilité, ils étaient dénués d'interêt au possible.

De l'avis d'Angelina...Tout ce qui ne servait pas à faire beau aurait du disparaître.

Le garçon aux cheveux gris parla. Angelina l'écouta sans dire un mot, son regard ennuyé dirigé vers lui alors que les mots résonnaient tranquillement dans le calme, seulement perturbés par le bruit des gouttes de pluies qui tombaient au sol. Plic, plac...Effectivement, la jeune démone ne se considérait pas comme une idiote. Lui non plus, ne la considérait pas comme une idiote. Bien, très bien. Il voulait son nom? Angelina lui donnerait, alors, soit. Parcequ'un nom était fait pour être donné. Parcequ'il nous représentait nous partiuclièrement, et pas un autre. Et parceque s'il n'est pas connu des autres, alors il ne servait à rien. Un nom est fait pour être connu des autres, puisque c'étaient ces "autres" qui nous apellaient ainsi. Nous, nous n'en avions pas besoins. Chaque être sait qui il est, avec ou sans son nom.

"Angelina Reilly". Répondit-il la fillette en ramenant devant elle Omocha, le serrant entre ses bras.

Angelina n'ajouta rien d'autre à sa réponse. Qu'aurait-elle pu ajouter d'autre? Auparavant, il y avait trois ans de cela, sûrement aurait-elle ajouté de sa petite voix polie une autre formule de politesse comme "Ravie de vous rencontrer". Mais plus maintenant. Si elle avait eu l'habitude d'être polie par le passé, elle n'en voyait plus la peine aujourd'hui. Ravie de rencontrer ce garçon, elle ne l'était pas. Alors pourquoi aurait-elle été dire le contraire? La démone aux yeux trop pâles avait perdu avec ses autres sentiments sa capacité à mentir. Elle en était incapable, mais ce n'était pas comme si elle avait déjà cherchée à mentir. Elle n'en voyait pas l'interêt.

D'un autre côté...Elle ne voyait d'interêt en rien. Ce n'est pas comme si cela était exceptionnel, après tout.

Angelina avait entendue l'autre fille arriver derrière elle, mais s'était uniquement retournée vers cette dernière lorsqu'elle avait élevée la voix. Les yeux quasiment roses de la filette scrutèrent la nouvelle venue sans entrain; Elle semblait petite, vêtue d'une robe bleue, un parapluie la protégeant de la pluie qui ne cessait de tomber sur la falaise où ils se tenaient à présent à trois. Elle avait de grands yeux bruns, tellement vides que pour quelqu'un de normal, ils en auraient paru effrayants, sans aucun doute. Elle était humaine, aussi, comme le garçon aux yeux gris. Angelina le savait, car elle ne ressentait pas ce sentiment qu'elle ressentait à la vue d'un de ses semblables, et comme la fille n'avait pas de longues oreilles, elle était forcément humaine. Une petit humaine, qui n'avait pas franchement l'air d'apprécier leur présence en ces lieux. La question qu'elle avait posée trahissait le mécontentement qui n'était pourtant pas présent dans sa voix neutre.

Pour répondre à l'humaine aux yeux bruns, le garçon fut plus rapide qu'elle. Angelina n'écouta sa réponse que d'une oreille distraite toutefois, ne retenant que le prénom du garçon au passage. Ses bras serrés autour d'Omocha, la petite démone constata sans étonnement que sa peluche était à présent aussi trempée qu'elle. Ses cheveux rosés retombaient sans force sur ses minces épaules, et ses vêtements commenceait à lui coller à la peau d'une façon fort peu agréable, dont-elle ne se préoccupa cependant pas, préférant se focaliser sur la réponse qu'elle allait donner à l'autre fille. La pluie, ce n'était que de l'eau, ça ne lui ferait rien. Mouillée ou pas, elle continuerait de vivre et marcher comme elle l'avait toujours fait jusqu'à présent. Par conséquent, il était complêtement inutile de s'attarder sur l'humidité de ses vêtements, ou les perles transparente qui cascadaient parfois le long de son visage rond. Ca ne lui faisait pas mal, et cela ne sécherait pas pour autant, quoi qu'elle puisse penser.

"Je suis ici, car...la fillette marqua une légère pause, durant laquelle son regard clair dériva de la fille en bleu au ciel gris maintenant au dessus d'eux, pour finalement venir se reposer sur la fille, alors qu'elle lui donnait la suite de sa réponse,...Car je cherche quelque chose."

Je cherche quelque chpse. Oui, Angelina cherchait quelque chose. Elle cherchait ses parents, à travers toute l'étendue de Sal'ahë, depuis trois années déjà, pendant lesquelles elle avait marché chaque jour sans s'arrêter, pour finalement revenir chez elle à la fin de la journée, puis repartir le lendemain matin, et répéter cet étrange manège chaque journée, sans exception. La seule chose qui variait lors de ces étranges promenades était le lieu où elle se rendait et la distance parcourue. Elle pouvait très bien se rendre loin de chez elle, comme aujourd'hui, ou tout simplement parcourir de long en large le village de Jolann où elle était née et habitait toujours. Mais c'était toujours avec le même but qu'elle se déplaçait: Retrouver ses parents. Angelina voulait les retrouver, parcequ'en étant avec eux, peut-être que ce sentiment de tristesse qui écrasait son coeur et l'empêchait de sourire s'en irait. Sur la photo de famille posée dans le salon de sa maison, elle souriait, entourée de ses parents. Alors la fillette songeait d'une manière confuse, que peut-être que si elle les retrouvaient, elle pourrait sourire de nouveau. Elle associait à la présence de ses parents ce sourire qu'elle n'arrivait plus à faire à présent.

Son regard toujours posé sur la fille en bleu, n'ayant prudement pas bougée de là où elle se trouvait, Angelina se demanda si cette dernière avait toujours ses parents. Et le garçon, les avaient-il encore, les siens? Mais c'était une question stupide. Elle n'avait pas besoins de savoir, finalement.

Ca ne lui apporterait rien du tout.
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Allyriane Kaylee
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Ven 3 Juil - 19:16

Allyriane n'aimait pas ce qui sortait de l'ordinaire. Ca ne l'effrayait pas plus que de mesure, simplement elle détestait ça. Ca la dérangeait, elle avait l'impression que chaque chose qui n'était pas rangé là où il devrait être se moquait impunément d'elle. Or, les choses en question ne devraient pas pouvoir faire ça, elles devraient rester fixe ; ce sont les être vivants qui bougent, pas les idées, les faits établis, les objets, même les gens. Oui, même les personnes. Parce qu'en y réfléchissant bien, ils ne bougeaient pas, dans le sens où la jeune fille l'entendait. Ils faisaient toujours les même choses, réagissaient toujours de la même façon quand on leur disait ceci ou cela, s'habillaient sans grandes différences, parlaient de manière accordée et monotone, avait leur caractère stable et défini. C'était comme programmer quelque chose et lui dire de répéter cette série de points d'intérrogations jusqu'à ce qu'il se casse. Les être vivants ne valaient pas plus que les objets. La seule chose qui séparaient les objets des animaux était la vie. Les animaux des humains, la raison. Les Humains des Elfes, la durée de vie. les Elfes des Démons, quelques misérables années de souffrance en plus. Peut-être aurait-ce été plus agréable de n'être rien qu'une tasse, rangée dans un meuble en bois. Au moins plus besoin de se poser de question.

A présent Allyriane fixait les deux inconnus de son regard vide, cherchant elle ne savait trop quoi dans le flot calme de ses pensées. Elle venait ici, parfois. Toujours à la même heure, toujours les même jours, toujours. Tout dans la vie de la petite Antarr était régi de la même manière symétrique et carrée. Depuis que la Princesse de son royaume avait ramassé ce morceau de Kara-Xanthe, elle fonctionnait ainsi. Comme une sorte de pendule humaine, si sa situation pouvait souffrir d'une comparaison. Est-ce que ça la rassurait, est-ce que ça lui donnait l'impression d'être stable, d'exister, elle n'en savait rien. Elle le faisait. Voilà tout. Et si on dérangeait ses habitudes, ça l'énervait le plus souvent. L'énervait, ou la troublait tout du moins. La demoiselle ne voyait pas de quel droit ces deux personnes s'étaient introduit dans l'éspace parfaitement quadrillé de sa promenade. De un, ils n'avaient rien à faire là. De deux, ça allait complètement chambouler son emploi du temps. Elle allait sans doute parler, ne serait-ce que quelques secondes, avec ces deux personnes là. Et si elle leur parlait, elle allait retarder l'ensemble du cursus. D'un autre côté, les ignorer était hors de question. C'aurait été à la fois déshonnorant de 'fuir', et Allyriane ne pouvait pas quitter les lieux sans savoir ce qu'ils faisaient ici.

"Je suis Takeshi Wilhelm, et je suis ici..., Je suis ici parce que j'en ai envie. "

Allyriane nota inconsciemment le nom du garçon dans son esprit, sans lui porter une attention soutenue toutefois. En revanche la fin de sa phrase, prononcée après un léger blanc, réussit à capter son entière attention.'Parce que j'en ai envie'. Cette phrase résonna sombrement entre les parois de son crâne, tandis qu'elle resserait un peu plus son emprise sur son parapluie à sa robe assorti. Cette réponse ne plaisait pas à la demoiselle-même si cela ne devait pas se voir à l'expression de son visage-et ses yeux fixaient le garçon sombrement. C'était autant répondre parce que, à ce stade là. L'envie Allyriane ne pouvait pas la saisir, c'était abstrait, ce n'était rien de concret donc ce n'était rien, rien du tout, rien. Il n'existait aucune réponse pour la question 'pourquoi en avais-tu envie?', et c'était bien ça qui dérangeait l'adolescente aux cheveux bruns. Comment vouliez vous répliquer contre un argument qui était absent? C'était comme frapper quelqu'un avec une arme qu'il ne pouvait pas voir, quelque chose qui lui serait invisible. Impossible de riposter, impossible de se défendre. Donc l'autre était en position de force, dans ce cas de figure.

Et ça, elle n'appréciait pas.

"Je suis ici, car..., car je cherche quelque chose."

La fille aux yeux bruns détourna lentement son regard du dénommé Takeshi, pour le poser sur la demoiselle à ses côtés. La jeune Démone-puisque s'en était sans doute une-était trempée, tout comme l'autre. Allyriane, elle, se tenait sous son parapluie, encore parfaitement sèche. Ce n'était pas qu'elle avait peur de fondre au contact de l'eau, c'était juste que sa robe n'était pas faite pour être mouillée. C'était une jolie robe, après tout. Allyriane avait toujours mis des jolies robes, même si ses parents n'étaient pas riches. Des robes bleues, noires ou rouges, avec des chaussures assorties. Elle n'avait jamais le droit de les mettre que les jours importants, avant il y avait trois ans. Maintenant elle ne mettait presque exclusivement que ça, hormis les jours où elle revetissait sa tenue d'écolière. Mais ce jour là elle avait mis la bleue, et même si elle était de la même couleur que les gouttes d'eau qui ricochaient sur son parapluie elle n'était pas faite pour être mouillée. C'était comme ça, voilà tout. Elle ne cherchait pas à comprendre, elle appliquait.

Allyriane entrouvrit ses lèvres, comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Comme si elle ne savait pas quoi dire, ou qu'elle n'arrivait plus à parler. Peut-être qu'un jour, si elle ne parlait pas assez, elle finirait par ne plus y arriver. A dire vrai, la demoiselle aux grands yeux s'en moquait pas mal. La parole n'était qu'un moyen de communication comme un autre, qui plus est aussi peu fiable qu'une passoire pour vider un seau d'eau. C'était si simple de mentir ou de dire n'importe quoi, finalement. Il suffisait de former les mots, et de les servir tout prêts à votre interlocuteur. Certains n'arrivaient pas à mentir. D'autres mentaient sans cesse. D'autres encore étaient tellement bon menteur qu'ils en venaient à être convaincu par leurs mensonges. Avec les yeux, c'était déjà nettement plus compliqué. On contrôle difficilement ce qu'ils dégagent, alors ils ne mentent pas.

Et ceux d'Allyriane, ils étaient vides et froids, désintéréssés de tout.

"Donc vous n'avez rien à faire là, dit-elle laconiquement en détournant le regard vers l'horizon et le vide qu'elle devinait, là-bas, s'adréssant à demi au jeune homme. Vous feriez mieux de partir."

Allyriane poussa un soupir-qui tenait sans doute plus du reflexe qu'autre chose, et fit tourner son parapluie au-desssus d 'elle pour chasser l'excédent de pluie qui s'était accumulé sur les baleines.

"Il n'y a rien ici, dit-elle en se retournant vers la plus jeune des trois. Ce que tu cherches n'y es pas, à moins que ce ne soit lui", ajouta-t-elle en désignant vaguement Takeshi.
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Sam 15 Aoû - 5:54

Il n'aimait pas le froid, et encore moins la pluie. Vraiment, vraiment pas. C'était agaçant, et ça l'avat toujours été. Ca ne servait à rien, à rien du tout, ça n'avait aucune utilité. Nourrir les plantes en eaux? Comme si le monde avait besoin de plantes, tyrès honnêtement... Et puis, il se fichait pas mal des plantes. Elles ne lui importaient que peu, et n'avaient aucune signification, aucune... Conscience. Par conscience, Takeshi ne voulait bien sûr pas dire une quelconque rétisence à faire certaines choses jugées "mal" par le commun des mortels, mais plutôt ne pas savoir qu'on excistait. C'était totalement inconcevable à ses yeux de ne pas ne serait-ce qu'avoir connaissance de sa propre existence. Si on ne savait pas même ça, comment pouvait-on faire quoi que ce soit de sa vie? Il ne servait à rien de donner la vie à des choses qui ne savaient même pas qu'elles la possédaient. Parce que, par conséquent, ce n'était même pas amusant de es tuer. Sentir la vie sortir doucement du corps de quelqu'un était amusant, certes, mais uniquement si cette dite personne savait qu'elle vivait ses derniers instants. Si elle n'en avait rien à faire, ou était l'intéret? Cela perdait tout son charme... Les animaux, eux, étaient déjà plus amusant à tuer. Ils couraient s'enfuyaient mais au fianl mouraient quand même. En soit, lesêtres humains, elfiques et démoniaques faisaient exactement la même chose, absolumet identique. Enfin, tuer des gens qui étaient un tant soi peu comme lui l'amusait plus, un caprice comme il en avait beaucoup, de toute façon.

Il agissait éssenciellement à cause de ça, de caprices. Il avait envie de quelque chose, alors pourquoi s'en priver? C'était idiot, idiot. On avait besoin de se priver de rien, s'il avait envie de tuer il tuait. S'il volait se battre il se battait, et s'il voulait que les autres aignent ils saignaient. Quand les autres -ceux qui n'étaient pas des Antarrs- se posaient de stupides limites inutiles, eux agissaient sans aucune restriction. D'ailleurs, de quoi avait-il envie, sur l'instant...? Que la pluie cesse, peut-être? Ou que ces deux jeunes filles, chacune à une distance respectable de lui et entre elles, meurent? Ou peut-être tout simplement de rien. Pet-être d'être seul, peut-être pas. Au fond, il ne valait mieux pas essayer de le comprendre. Ses pensées étaient comme un gigantesque labyrinthe en continuel changement: il pouvait détester quelque chose et lui trouver soudain une utilité très importante, le rendant indispensable, pour le dépourvoir de cette même utilité l'instyant suivant, lui faisait indubitablement perdre toute valeur à ses yeux.

C'était sans doute l'une des principales raison pour lesquelles il valait mieux ne jamais s'approcher de lui de trop près. On n'était jamais trop sûr de rien, qui que ce soit. Enfin, si on faisait exception de Melfia Hider. Elle, quoi qu'elle lui dise de faire, il le ferait, point final. Sa parole avait valeur d'ordre aussi, si elle lui demandait subitement de trouver que les grains de sable étaient intéressants, il le ferait. Au fond, s'il le voulait, il pourrait bien trouver une quelconque utilité à un peu n'importe quoi... Mais très franchement sur l'instant, il n'en avat pas la moindre envie.

Tiens, d'ailleurs, il n'avait déjà plus envie d'être ici. Quel dommage, alors même que cette situation lui paraissait amusante une poignée de secondes plus tôt. Il n'aimait pas ces deux personnes, finalement. Enfin, d'un aurtre côté, on ne pouvait pas dire qu'il appréciait véritablement qui que ce soit, ce sentiment lui étaitplus ou moins étranger. Les sensations qu'il pouvait bien procurer, il s'en fichait comme d'une guigne, et elles ne lui manquaient pas le moins du monde. Le jeune homme pouvait bien vivre sans, non? Alors ce n'était pas indispensable, puisque la vie qu'il menait... Ne le dérangeait pas. Donc, on pouvat tuer ces sentiments idiots qui n'apportaient rien du tout à la vie. Pire, qui la salissaient. Que de la pitié ou de la compassion vienne souiller une vie, c'était inacceptable. De même que cette pluie ne devrait pas souiller ses vêtements. Ah, seul le sang ne salissait pas. Le sang décorait joliment une lame au gré des coups quon portait dans la chair de l'adversaire, il ne salissait pas. Le sang décorait, tant que ce n'était pas le sien.

La démone répondit qu'elle se nommait Angelina Reilly. Elle serrait une peluche. Intrigant, il trouvait ça intrigant. Les peluches ne lui servaient à rien, alors pourquoi en serrait-elle une? Angelina... Il n'aimait pas ce prénom. Mais après tout, il n'y avait pas no plus de grands risues pour qu'il l'entende plus d'une seule fois, pas vrai?

"Donc vous n'avez rien à faire là,Vous feriez mieux de partir."

Rien à faire là? Pourquoi devrait-il avoir une quelconque raison d'être là, au juste? Ce que disait cette fille n'était pas intéressant, pas intéressant du tout. Mais son sang aurait si joliment décoré ses lames... Oui, les êtres vivants existaient pour s'entretuer. Essayer de changer ça était idiot, la nature des choses ne devrait pas être changée. On ne naissait pas dans le but de mourir, mais d'être tué. Tué par une maladie, par une épée, par de la magie ou par l'âge, mais on naissait pour être tué. Personne ne mourait. Tout le monde était tué. Alors, la manière dont la mort survenait n'importait que peu, non? S'il considérait que la mort de cette fille lui profiterait, ou simplement s'il décidait de la tuer sans forcément avoir de bonne raison -qui en avait besoin, de toute manière?- alors il essayerait. Et si tout ne tournait pas à son avantage, alors il partirait, et irait sonner le glas pour une autre personne. Tuer les faibles n'a rien de dégradant en soit, puisque de toute façon ils finiront bien par rendre l'âme un jour...

Et cette fille n'était pas intéressante. Il ne lui avait pas fallu plus que quelques paroles pour le penser et en être certain. Et il avait toujours raison. Il n'avait jamais tort à ses propres yeux, il ne se mentait pa à lui même. Et ce que pensaient les autres ne comptait pas, leur vérité personnelle n'était pas plus importante qu'une misérable feuille sur un arbre. Donc, il avait toujours raison.

Donc, cette fille n'était pas intéressante. Elle ne lui dirait pas quoi faire, elle qui avait obligatoirement tort. Elle qui se protégeait de la pluie quand lui devait rester dessous. Peut-être devrait-il lui prendre ce parapluie? Peut-être oui, mais il ne le fit pas. Une fois de plus, peut-être avait-il une raison, peut-être pas. Qui aurait pu prétendre le deviner, au fond, en étant sûr à cent pour cent de ne pas se tromper? Il était mêle impossible de se figurer avec cette même certitude qu'il le savait lui même, ou si cela lui aparsissait comme étant une évidence, et ne nécéssitait donc nullement d'explications. Tout était envisageable, mais le résultat était le même: il ne lui prendrait pas, pas maintenant. Tant pis pour l'eau. Tant pis pour la pluie.

"Il n'y a rien ici. Ce que tu cherches n'y es pas, à moins que ce ne soit lui. "

Ridicule. Il ne la connaissait même pas avant cela. Et elle, elle ne le connaissait pas non plus. C'était évident. Ou ^s'il la connaissait, il ne se souvenait ni de son visage ni de son nom. Et si lui ne la connaissait pas, elle ne le connaissait pas non plus. Il le savait, point. Ce n'était pas comme s'il avait une quelconque preuve ou raison pour appuyer ses dires, ou plus exactement ses pensées, mais il le savait, et c'était tout ce dont il avait besoin. Que cela semble logique ou non aux autres n'étaient pas ses affaires. Angelina cherchait quelque chose, comme elle l'avait dit un peu plus tôt. Mais lui, il n'avait opas envie de savoir quoi.

Quant au fait qu'il n'y ait rien, c'était faux. Il y avait des pierres, la mer, le lointain, des rochers, une falaise, il y avait... Du vent, il y avait de la pluie, et sans doute des centaines de miniscules insectes sous leurs pieds. Alors, il n'y avait sans doute pas ce qu'elle cherchait, il y avait peut-être des tas de choses inutiles qui mériteraient tout juste de dispairaitre, à peine digne d'être tuées, mais il n'y avait pas rien. Le rien, ça n'existait pas, pas vrai? Ce qu'on ne connaissat pas n'était rien, mais ce qu'on ne connaissait pas... Aux yeux de Takeshi, ce qu'il ne connaisxsait pas n'existait pas pour lui. Alors, le rien n'existait pas.

Du moins sur le moment, peut-être plus tard en aurait-il très envie. Cette fois aussi, il était impossible de prévoir à l'avance ce qu'il dirait, penserait et ferait. Si ces trois choses ne se contrediraient pas entre elles, si son avis ne changerait pas du tout au tout en une seconde. Rien n'était sûr, rien du tout.

Mais là, tout de suite, la pluie l'agaçait, Angelina ne le cherchait pas et cette fille n'était pas intéressante.

"Il n'y a pas rien. Et toi, tu n'es pas intéressante. Je ne partirais pas."
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Angelina Reilly
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Lun 5 Oct - 23:52

Une goutte d'eau coula lentement le long de la joue trop pâle d'Angelina, finissant sa course folle sur la peluche que la fillette tenait fermement entre ses bras. Plus les minutes passaient, plus la pluie redoublait d'intensité, se déversant de toute sa force sur la végétation et les trois personnes qui se tenaient debout sur la falaise. Elle était mouillée, complètement trempée, et le garçon aux cheveux gris-Takeshi-, était exactement dans le même état qu'elle. Toujours avec son parapluie dans ses mains, l'autre humaine était sèche, elle. Cela semblait énerver Takeshi, d'ailleurs, de ce qu'Angelina avait pu voir. Plus que la présence de la fille, peut-être était-ce le fait qu'elle était la seule à possèder un parapluie qui l'irrittait autant? Il ne devait pas aimé être mouillé, alors. Angelina n'arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi Takeshi et la fille aux yeux marrons n'aimaient pas être mouillés. Qu'est ce que cela pouvait bien faire, d'avoir des centaines de gouttes de pluie qui ruisselaient sur vous, humidifiant votre peau et éclaboussant vos cheveux? L'eau était quelque chose de naturel, comme eux. Comme les êtres vivants. On ne s'habritaient pas des autres, on ne s'habritaient pas de l'herbe. On ne s'habritaient pas des arbres. Alors pourquoi chercher à s'habriter de la pluie? Tenir un parapluie au dessus de sa tête, c'était tellement inutile. Que cette fille lâche son parapluie, il ne lui arriverait rien de plus ou de moins. Elle ne mourrait pas d'être mouillée, c'était sûr et certain. Ce qu'elle faisait était inutile. Mouillée ou non, rien ne changerait pour elle. Angelina était sous la pluie, trempée, tout comme le garçon, qui se tenait un peu plus loin devant elles. Mais ça, ce n'était que son avis. Cette humaine à la robe bleue pouvait bien faire ce que on lui semblait, la démone aux cheveux roses s'en fichait royalement. Oui, tant que cela ne mettait pas en péril sa sécurité, ces deux personnes disaient et faisaient ce qu'elles voulaient.

A moitié masquée par le bruit de la pluie qui tombait toujours avec autant de violence et celui des vagues qui commenceaient à se déchaîner au bas de la falaise, la voix de la jeune fille aux cheveux bruns se fit de nouveau entendre. Le regard perdu dans le vide, Angelina ne chercha même pas à tourner sa tête vers elle. Partir? Elle voulait qu'ils partent tous les deux, juste parceque pour elle, ils n'avaient aucun bonne raison d'être là? Stupide, aucune bonne raison n'existait, et peu importe les raisons que Takeshi et elle lui auraient donné, elles auraient toujours été aussi inutiles et dépourvues de sens. Parceque tout était inutile, leur présence autant que la sienne étaient inutiles. En résumé, objectiement...Ils avaient tout autant qu'elle le droit de rester. Angelina pencha légèrement sa tête sur le côté, les yeux toujours perdus dans le vague, fixés sur quelque chose qu'elle seule semblait voir. La fille avait encore parlé, et si elle s'était plus particulièrement adréssée à Takeshi il y avait à peine quelques minutes, c'était à présent clairement à elle qu'elle parlait. Il n'y avait rien, ici, pas plus que ce qu'elle cherchait. Laissant une autre goutte rouler le long de sa jouer, la jeune Antarr ferma ses yeux, l'espace de quelques secondes. Qu'en savait-elle? Elle ne savait pas si ce qu'elle cherchait se trouvait ici ou non. Elle avait cependant raison sur deux points, malgré la grossière erreur faite dans sa phrase: Ce n'était pas Takeshi qu'elle cherchait, et il n'y avait effectivement rien ici. Par rien, Angelina imaginait que cette jeune fille parlait de quelque chose d'intéréssant à voir, qui meriterait le déplacement fait par les trois protagonistes de cette scène. Si c'était effectivement en pensant à cette définition qu'elle avait formulée sa phrase, alors oui, Angelina était d'accord avec elle sur ce point. Que ce soit les rochers qui parsemaient le bout de terre sur lequel ils s'étaient tous arrêtés, l'herbe qu'ils foulaient à chaque pas qu'ils faisaient ou les arbres qui s'agitaient en retraite sous l'effet du vent qui venait à présent emmêler les cheveux de la fillette, rien n'était intéréssant. Ils auraient pu ne plus être là que ce n'aurait rien changé à la vie de la Démone aux yeux roses. Faire joli était tout ce à quoi ils servaient, mais c'était bien connu, un décor restait un décor, modelable, interchangeable à souhait. On l'enlevait, le modifiait, mais cela n'apportait jamais de changements majeurs. Qu'ils soient sur du sable, sous la neige ou le soleil, la situation d'Angelina n'aurait pas changée. Il ny avait rien, ici. Juste un paysage. Si pour certains ce mot signifiait beaucoup de choses, pour Angelina, il était inutile, et ne voulait rien dire de particulier à ses yeux.

C'était juste un paysage.

"Il n'y a pas rien. Et toi, tu n'es pas intéressante. Je ne partirais pas."

Takeshi avait répondu. Il ne voulait pas partir non plus. Il ne pensait pas qu'il n'y avait pas 'rien' ici. Angelina n'était pas d'accord, mais il pensait ce qu'il voulait, tant que cela n'attentait pas d'une quelconque manière à sa sécurité. Quant à dire que la jeune fille aux marrons n'était pas intéréssante...Il ne l'était pas plus, dans le fond, lui. Qu'avait-il de plus que l'humaine au parapluie? Rien du tout. Ils étaient deux humains et bien que garçon et fille, mouillé et sèche, ils étaient scrupuleusement semblables. Inutiles, intéréssant, juste bons à faire beau, de vraies poupées de porcelaine. Alors dire qu'elle était inintéréssante, c'était s'insulter lui-même. Il n'était pas non plus intéréssant. La Démone aux longs cheveux deigna enfin relever son visage au bout de plusieurs minutes d'attente, à écouter les goutelettes de pluie doucement tomber sur le sol détrempé de la falaise, pour les poser sur la fille aux cheveux bruns. Elle leva un de ses bras fins, serrant Omocha dans son bras gauche avec une très mince difficulté-la poupée avait été rendue lourde par toute la pluie qu'elle avait absorbée depuis que la Démone était sortie dehors-, pour désigner du doigt la mer qui grondait au bas de la falaise, noire et meurtrière en ce jour de tempête. Elle resta ainsi un moment avant de ne prendre la parole de sa petite voix, que si elle n'avait pas eu cette intonation si désabusée aurait presque pu paraître douce:

"Tu ne sais pas. Tu ne sais pas si ce que je cherche est ici. Tu ne sais même pas ce que je cherche, sous quelle forme ça se présente."

Un petit temps d'arrêt, durant lequel son regard ne quitta pas celui vide et brun de l'autre jeune fille, son bras toujours tendu, désignant ce que, de là où ils étaient, était incapable d'être aperçu.

"Ca pourrait aussi bien être dans la mer. Je ne sais pas si c'est dedans. Tu as regardé dedans? Ca pourrait être tombé dedans par inadverdance."

Lentement, la Démone Antarr laissa retomber son bras le long de son petit corps froid et humide, qu'un petit vent à l'odeur du sel marin venait sécher d'un glacial courant d'air. C'est vrai, ça pouvait être dans la mer. Ils étaient peut-être tombés dedans, ses parents, qu'en savait-elle. Elle n'avait aucun moyen de le savoir, pas plus que l'humaine au parapluie. Même si cette dernière avait sondé les fonds océaniques avant de venir, elle aurait été dans l'incapacité la plus totale de le savoir. Pourquoi? Parcequ'elle ne savait pas ce qu'Angelina cherchait, tout simplement. Même si elle avait vu les parents de la Démone, même si elle leur avait parlé, elle n'aurait pas pu savoir qu'ils étaient 'ce' qu'Angelina cherchait. Alors oui, même s'il n'y avait rien ici, ce n'était pas Takeshi qu'Angelina cherchait, mais ce qu'elle recherchait était peut-être là. La fille avait fait une erreur.

Le bras droit de la fillette repassa sous sa peluche, soutenant l'amas de tissus gorgé d'eau du mieux qu'il le pouvait. La pluie ne s'arrêterait pas, pas encore. Omocha allait encore s'alourdir.
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Allyriane Kaylee
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Allyriane Kaylee

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Ils ne devaient pas être là. Point.

Oui, ils n'avaient rien à faire là. N'était-ce pas vrai? La dernière fois qu'elle était venue, ils n'étaient pas là. Celle d'avant non plus, ils n'étaient pas là. Et celle d'encore avant elle ne se souvenait pas les avoir croisé non plus. Non, elle s'en serait souvenue. C'était évident. Alors s'ils ne venaient pas toujours là à cette heure-ci, c'était qu'ils n'avaient pas à être là maintenant. D'habitude, les autres jours, ils faisaient quoi en ce moment précis? Pas ce qu'ils faisaient là, elle pouvait en témoigner. Et c'était bien ça qui énervait Allyriane, qui la faisait serrer plus encore le manche de son parapluie. La pluie qui tombait, elle ne pouvait pas l'empêcher de tomber. Elle le faisait quand elle voulait, elle ne souffrait d'aucune règle, qu'elle soit morale ou matériel. Est-ce que ça pensait seulement, la pluie? Bah..., peu importait. Dans tout les cas elle ne pouvait rien faire contre elle, si ce n'était porter un parapluie au-dessus de sa tête pour éviter de souffrir de sa présence. Après tout, tant qu'elle n'était pas mouillée, qu'il pleuve ou pas ça ne changeait pas grand chose. C'était pour ça finalement qu'elle se protégeait, non? Parce que tant qu'elle ne sentait pas la pluie, concrètement, tomber le long de sa nuque et sur sa peau claire, elle pouvait très bien faire comme si elle n'était pas là. Les gouttes d'eau qui tombaient devant elle, sur les deux étrangers et sur tout le décors qui s'était installé là depuis des millénaires, ça lui importait peu. Elle était transparente, de toute façon. Allyriane posa ses yeux ternes sur le garçon, puis sur la fille. Non, ils n'avaient absolument rien à faire là. Si ce qu'elle cherchait n'était pas là avant, alors il n'y était pas maintenant non plus. Et si ce garçon n'avait aucune raison d'être là, alors pour elle il aurait mieux de sauter sur le champ dans l'eau déchainée que la falaise surplombait. Au moins s'il avait fait ça elle se serait sentie mieux, peut-être. Plus calme, en tout cas ; parce qu'il était clair que dès que quelque chose n'était plus à sa place, Allyriane se sentait étrange, et détestait franchement ça dans la mesure du possible. Elle voulait que tout soit à sa place, clair, net, bien en vu. Comme ça, elle se sentait peut-être un peu plus tranquille. Chaque chose avait sa place, et s'ils n'en avaient pas alors il fallait les jeter. La poubelle, c'était là où on mettait tout ce qui était inutile, vieux, cassé. Et ce qui n'avait pas sa place ailleurs, aussi. Quand elle était plus jeune, Allyriane se souvenait clairement qu'on lui disait tout le temps de ranger, de tout 'remettre en place'. Ça voulait bien dire ce que ça voulait dire, tout remettre en place. Même les être vivants avaient leur place attitrée, qu'ils ne devaient pas quitter ; ils pouvaient en bouger, mais ils devaient toujours y revenir. Pour la demoiselle aux cheveux bruns, c'était sa maison. Elle y retournait tout le temps quand elle avait finit ce qu'elle avait à faire. C'était une sorte de point de repère, en fait.

Mais pour le moment elle continuait de les regarder avec ses grands yeux, l'air quelque peu contrariée. Non, ils n'étaient pas à leur place. Et elle n'aimait pas ça.

"Il n'y a pas rien. Et toi, tu n'es pas intéressante. Je ne partirais pas."

Si, non, si. Voilà ce que se dit Allyriane sans toutefois l'énoncer à haute voix quand elle entendit le garçon parler. Si, il n'y avait absolument rien. En tout cas rien qui ne devait le regarder, de son point de vue. Elle n'arrivait pas vraiment à concevoir qu'il puisse y avoir aujourd'hui seulement quelque chose qu'il n'y avait pas eu avant. Ni les jours précédent, ni les jours homologues des semaines précédentes. Non, alors il n'y avait rien ici pour eux. Voilà tout. Non, elle n'était pas intéressante. Elle ne voulait pas l'être, de toute façon. La jeune humaine était elle-même, et puis c'est tout. Intéressante..., elle ne s'était jamais entendu dire cela ni n'avait jamais entendu personne le dire clairement. Donc ce devait être qu'elle ne l'était pas, elle voulait bien le croire. Pour autant, aucun d'eux trois ne semblait l'être ; gênants, inopportuns et étrangers, oui. Intéressant..., ils ne l'étaient pas le moins du monde. Rien ne l'était, de toute façon. Et si, il partirait. C'était obligé, puisqu'il ne devait pas être là. Il n'avait rien à faire là, il ne pouvait pas rester, c'était impossible. Elle devait passer par ici, rester quelques temps puis repartir très exactement à l'heure pour rentrer chez elle. Si elle n'était pas à l'heure, ça ne serait pas du tout, du tout bien. Et si par leur faute elle se mettait en retard, c'était pour eux que ça n'allait pas aller du tout. La demoiselle détestait être contrariée, et n'avait pas envie ni d'être en retard, ni d'être mouillée. C'est pour ça qu'elle voulait qu'ils s'en aillent, et aussi pour ça qu'elle tenait son parapluie si fort entre ses doigts alors que le garçon et la fille à la peluche étaient trempés. Elle se fichait bien qu'ils le soient, tant qu'elle ne l'était pas. Eux, c'était eux. Ce n'était pas elle. Donc elle se moquait bien de ce qui pouvait leur arriver. Ils pouvaient se mettre à crier, danser, chanter, rire ou pleurer, peu importait ça ne l'aurait pas plus fait réagir. Oui, ils faisaient bien ce qui leur chantait.

Tant qu'ils partaient et ne la mettaient pas en retard.

"Tu ne sais pas. Tu ne sais pas si ce que je cherche est ici. Tu ne sais même pas ce que je cherche, sous quelle forme ça se présente."

Allyriane détourna lentement son visage vers la fillette aux cheveux roses, avant de ne suivre du regard ce qu'elle pointait du doigt. La mer.

"Ça pourrait aussi bien être dans la mer. Je ne sais pas si c'est dedans. Tu as regardé dedans? Ça pourrait être tombé dedans par inadvertance."

Allyriane pencha doucement sa tête sur le côté, visiblement en pleine réflexion. Ridicule. SI c'était dedans, alors pourquoi elle restait là? Elle n'avait qu'à sauter pour aller voir, elle verrait bien. Quant-à ce qu'elle cherchait, elle ne savait pas ce que c'était en effet. Mais elle était sûre que ce n'était pas là. Elle était presque certaine que ce n'était même nulle part et qu'elle pourrait chercher encore longtemps sans trouver. La petite demoiselle aux grands yeux bruns ne perdait jamais rien, tout était à sa place, propre, net, rangé, classé. Elle aurait pu faire tout ce qu'elle faisait d'habitude les yeux bandés sans se tromper une seule fois. Depuis le temps elle s'était habituée à ce rythme quotidien, presque robotique. Si vous lui disiez une heure au hasard, elle vous aurait sorti par réflexe ce qu'elle y faisait, ce jour là. La jeune Antarr était toujours là où on l'attendait. Si vous la voyiez en train de faire quelque chose à dix heures le lundi matin, vous pouviez en peu de temps deviner si c'était quotidien, ou si elle le faisait uniquement le lundi, uniquement tout les deux lundis..., dans tout les cas, tout se ressemblait dans sa vie. Et tout était rangé. Alors perdre, c'était une notion assez abstraite, dans son esprit.

«Je n'ai pas regardé dedans. Toi non plus, dit-elle laconiquement, d'un ton vide d'une quelconque intonation particulière. Si c'est tombé dedans, tu devrais le chercher là-bas. Pas ici. Ce n'est pas ici.»

Elle se fichait bien qu'elle vienne de lui dire qu'elle en savait pas si c'était là ou pas. Pour elle ce n'était pas là, c'était tout. Et si la petite Démone aux cheveux clairs avait décidé de lui répéter durant une heure qu'elle ne savait pas, Allyriane aurait répondu pendant une heure que ce n'était pas là, sans avoir l'air de se fatiguer ou de s'agacer. Ça aurait pu durer très longtemps. Le temps qu'elle doive aller chez elle ou ailleurs. Le temps qu'il ne soit plus le temps, justement. De toute façon, le problème n'était pas là : elle devait les faire partir, ou bien ils devaient partir seuls. Dans tout les cas, ils devaient disparaître du paysage, elle ne voulait plus les voir. Ils l'embêtaient, voilà tout. Seulement ils n'avaient pas l'air prêts de quitter les lieux, et c'était bien là que résidait le gros du problème ; comment faire pour qu'ils s'en aillent? Elle aurait bien voulu les pousser dans l'eau. Mais ça non plus, elle ne pouvait pas. C'était impossible, proprement impossible.

Elle ne pouvait pas les pousser à une main seulement, et sa robe ne devait pas être mouillée. Elle ne devait pas lâcher son parapluie.

«Et tu dois partir, tu pars, dit-elle d'une voix peut-être un rien plus appuyée, plus lente, en se retournant vers Takeshi, en proi tout comme Angelina aux éléments. Tu ne peux pas rester. Il n'y a rien, tu pars. C'est tout.»

Ce n'était pas comme si c'était quelque chose sur lequel elle était prête à argumenter ou discuter. Elle n'aimait pas parler, encore moins discuter ou argumenter sur un sujet on ne peut plus clair. Il devait s'en aller, alors il partirait. Sinon, elle l'y aiderait. Et c'était la même chose pour Angelina Reilly : elle devrait partir, avant qu'il soit l'heure pour Allyriane elle-même de s'en aller.

C'était comme ça. Ils n'avaient pas vraiment le choix.
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Takeshi Wilhelm
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"Que désirez-vous, à présent? Le monde n'a plus rien à offrir qui ne soit pas déjà votre. "

Tout était à lui, tout. C'était ce qu'il pensait, c'était ce qu'il savait. Tout ce qui n'était pas à lui l'était quand même, quand on cherchait bien. La pluie n'était pas à lui? Bien sûr que si, elle l'était. A qui serait-elle, sinon à lui, au fond? Elle était à lui, elle était à qui voulait l'avoir. Elle était à ces deux filles, peut-être. Mais elle était à lui aussi. C'était une chose que beaucoup de personnes auraient eu bien du mal à comprendre, dans la mesure où il semblait évident qu'une seule et même chose ne pouvait pas appartenir à plusieurs personnes à la fois, encore moins quelque chose d'aussi abstrait que la pluie. Et pourtant, lui se comprenait parfaitement, bien qu'il aurait sans nul doute peiné à expliquer sa manière de raisonner. Tous les êtres vivants et conscients de Sal'ahë étaient un seul ensemble, une seule chose. Alors, si on prenait les choses dans ce sens là, il était tout à fait normal que tout leur appartienne, n'était-il pas? Tout appartenait à un ensemble, donc à une seule chose. Donc, chemin faisant, si on séparait ce groupe en centaines d'êtres à part entière, on ne pouvait pas dire que tout ce qu'ils possédaient en étant un seul n'appartenait plus à personne. Donc, chacun continuait de tout posséder, pouvait tout revendiquer sans avoir de compte à rendre à personne. Alors, tout lui appartenait. Tout ce qui l'entourait. A lui et à lui seul, tout en étant au reste du monde aussi. C'était assez étrange, et en même temps d'une logique imparable, tout du moins à ses yeux à lui. A ceux des autres, que ça le soit ou pas, il s'en fichait pas mal. Leurs avis n'importaient que peu pour lui, il ne s'en occupait pas. On ne connaissait pas les pensées des autres, de toute façon, il devait bien y avoir une raison à cela. Si l'homme avait dû se préoccuper de ce que pensaient ses semblables de sa propre personne, il aurait alors su lire les pensées de ceux qui l'entouraient, et n'en serait pas réduit à les deviner dans le meilleur des cas, ou à les imaginer au pire. C'était par conséquent tout naturellement qu'il ne cherchait pas à aller contre les lois de la nature, coomme le faisaient des foules et des foules de gens, une multitude de personnes idiotes, cherchant à polir et parfaire leur image, cherchant à la faire paraitre aussi lisse et brillante que possible.

C'était pourquoi les Antarrs étaient, pour la plupart, plus intelligents que les habitants d'Oria, de Moria, et d'Hatès, et du monde entier. Ils tentaient pathétiquement de s'élever plus haut que ce qu'ils ne devraient, au lieu de rester sagement à leur place, celle qui leur avait été attitrée. Melfia, la belle dirigeante de Sal'ahë, avait elle une image des plus parfaite, sans avoir besoin de la changer et de l'arranger pour autant, pour la simple mais excellente raison qu'elle était d'ores et déjà parfaite. Qui aurait voulu changer la perfection? Personne. Elle n'avait pas besoin de s'abaisser à ce niveau. La moindre de ses paroles témoignaient de sa magnificence, le moindre de ses actes de sa si grande intelligence. On ne devrait pas essayer de s'élever plus haut que ce qu'on devait être, on ne devait pas. Et ces deux jeune filles, juste là, près de lui sans l'être trop pour autant, essayaient-elles de le faire, se prenaient-elles pour ce qu'elles n'étaient absolument pas pour ne serait-ce qu'oser le contredire? Lui ne le faisait pas, c'était un fait. Il leur était naturellement supérieur, se penser plus bas aurait été stupide. Mais elles, elles n'avaient aucun droit de se penser plus haut que lui, elles n'avaient aucun droit de lui donner d'ordre, d'espérer quoi que ce soit venant de lui, de lui demander la moindre petite chose dont il n'aurait pas envie. Cette fille en bleu, avec son parapluie, désirait qu'il ne soit pas là? Tant pis pour elle, il l'était, et ne comptait pas partir. La situation était drôle auparavant, puis elle ne l'avait plus amusé du tout, puis elle était devenue intéressante à nouveau.

C'était étrange, que des êtres aussi inintéressants puissent tout de même former une situation amusante de temps à autre. Ah, comme il aurait aimé voir la couleur de leur sang. Avoir son parapluie. Que la pluis cesse. Qu'elles tombent, qu'elles meurent, qu'elles disparaissent de sa vue, qu'elles disparaisse même de ce qu'il ne pouvait pas voir, que leur sang décore le paysage et emperle les feuilles et les rares fleurs comme les étoiles le faisaient pour le ciel. Quel beau spectacle cela serait. Que les morceaux de leur chair en lambeaux pendent des arbres comme des lianes, et que leur tête fraichement tombée de leurs frêles épaules trouve sa place sur l'un de ces rochers durs, froids et mouillés. Après cela, il ne faisait aucun doute qu'il serait de bien meilleure humeur qu'il ne l'était à présent, c'était... Tellement, tellement évident que c'en devenait presque risible. Et alors seulement, ce paysage prendrait de l'intérêt. Ce serait bien mieux comme ça, et elles le contempleraient pour toujours avec leurs yeux de morts. Ses yeux à lui étaient blancs alors, mort ou vivant, il ne devait pas y avoir grande différence. Mais pour elles, si. C'était ça qu'il voulait. Oh, et il voulait son parapluie, également. Et quand Takeshi Wilhelm désirait quelque chose, aussi trivial que cela soit, il l'obtenait, par un moyen ou un autre, mais il l'obtenait. Qu'importaient quelques cicatrices, elles ne seraient pas là très longtemps, sa peau ne tarderait pas à redevenir la même qu'avant. Qu'importait, du moment qu'il avait l'objet de ses désirs.

A savoir, leur tête, leurs membres, ou bien ce parapluie. La fillette aux trop longs cheveux roses adressa quelques mots à l'adresse de celle aux yeux bruns et à la robe bleue, sans qu'il ne prenne la peine de véritablement les écouter. Ça ne lui apporterait rien, de toute façon. Elles auraient tout aussi bien pu se dire qu'elles allaient se jeter à la mer, nager des milliers et milliers de kilomètres, monter à l'arbre, se balancer de branche en branche ou chanter, tant qu'elles ne lui parlaient directement, il s'en contrefichait. Les autres ne comptaient pas, ce qui leur arrivait ne le concernaient pas. L'égoïsme du jeune Antarr aux yeux vides ne connaissait pas de limites, pour ainsi dire. Jamais il ne donnerait quoi que ce soit à qui que ce soit, pas plus à elle qu'à quelqu'un qui aurait compté avant. Avant, cela englobait toute sa vie avant la Kara-Xanthe. Il avait suffit d'une seule seconde pour éffacer ce qu'il avait fallu des années et des années pour construire, tout avait été dévasté en moins de temps qu'il n'en avait fallu pour le dire. C'était comme si on avait pris une pièce, et changé chacun des meubles de place, mais pas seulement. Comme si on les avait démontés, remontés autrement, et placé ailleurs. Les composants étaient les mêmes, mais la pièce ne ressemblait plus du tout à ce à quoi elle avait pu ressembler avant. On aurait peiné à voir le moindre point commun. Il y avait tant de choses qu'il avait compris après avoir été irradié par cette mystérieuse pierre. Les deux autres n'avaient pas du en comprendre autant, c'était sûr. Rien qu'à voir leur têtes, leurs expressions, et pire encore, leurs manières d'agir, il le devinait, le savait.

Et ces paroles que la fille au parapluie eut à son égard par la suite ne furent pas pour arranger quoi que ce soit, à vrai dire.

«Et tu dois partir, tu pars. Tu ne peux pas rester. Il n'y a rien, tu pars. C'est tout.»

Il devait. Il devait. C'était ce qu'elle avait dit. Qu'il devait. La seule personne dont il accepterait les ordres n'était pas elle, pas elle. Elle n'avait aucun droit de lui donner d'ordre, à lui qui était bien plus haut qu'elle, bien meilleur qu'elle ne serait jamais. Un vers de terre, une minuscule flaque d'eau, une goutte d'eau en pleine averse. Elle n'était rien d'autre qu'elle même, misérable et idiote, et elle se croyait plus. Il n'y avait rien qu'il soit obligé de faire, et il comptait bien rester. Cette fille l'avait énervé, il avait envie de la tuer, et de l'éparpiller. Elle s'envolerait avec le vent, et... Enfin, il pleuvait. La pluie ne servait à rien ou, en tout cas, à rien de bien. Si le ciel se déchainait, alors les morceaux deviendraient trop lourds pour que le vent les emmène au loin, et ils tomberaient lourdement sur le sol. Ca ne l'intéressait pas, s'ils restaient collés sous ses semelles, cela n'aurait un quelconque intérêt que s'ils s'envolaient. Il la couperait en minuscules morceaux, pour bien faire.

Il n'y avait pas rien, il le savait. Elle avait tort, elle se trompait. Si elle voulait rester dans l'erreur, soit, libre à elle. Mais elle ne lui demanderait pas de se ranger à ce qu'elle pensait, non, non. Elle pouvait toujours rêver.

Enfin, est-ce qu'un Antarr pouvait vraiment rêver?

Sortant une lame de sa manche, il la regarda une poignée de secondes, avant de la jeter en direction de la jeune fille au parapluie. Il n'avait pas visé le coeur, il n'avait pas essayé de la tuer. Il avait juste fait en sorte qu'elle érafle sa joue, et la coupe légèrement. Il avait raison: le sang décorait à merveille une lame... Même si cette stupide pluie le lava l'instant qui suivit.
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Angelina Reilly
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Angelina était incomplète. N'importe comment, n'importe comment elle pouvait se regarder dans un miroir ou sonder son âme, toutes ses pensées, elle se trouvait toujours aussi incomplète.

Pourtant, tout semblait être à sa place. Rien ne manquait sur son visage, chaque chose était à sa place, bien là où tout le monde s'attendait à trouver chaque chose, rien n'était deformé ni particulièrement laid. Rien ne semblait étranger, tout était parfaitement en harmonie, rien ne venait choquer ou retenir le regard d'autrui sur le faciès ou le corps de la jeune fille aux longs cheveux roses. Rien, non, rien....Mais alors pourquoi Angelina sentait-elle que quelque chose manquait en elle? Comme si quelque chose s'était enfuit, s'était détaché, créant un sentiment de vide et de manque, douce prise de conscience, encore engourdie. Angelina aurait bien été en mal de savoir ce qui pouvait ainsi lui manquer, elle avait beau chercher, aucune réponse satisfaisante ne lui était jamais venue à l'esprit, et ce depuis maintenant trois longues années. Levant légèrement sa tête vers le ciel toujours gris et chargé de pluie, la petite démone se demanda si cela faisait vraiment trois ans. Elle avait l'impression que cela faisait bien plus et bien moins à la fois. Trois ans, ce n'était qu'une estimation de temps, une petit case qu'elle barrait à chaque fois qu'elle rentrait chez elle, le soir. Pourquoi barrait-elle toujours cette case, si cela n'était ni plus ni moins qu'une simple estimation, un morceau de papier sans plus grande importance qu'un autre? Le besoin de se raccrocher à quelque chose, peut-être. On avait besoin de voir les jours passer, pour se sentir en sécurité. Avant, Angelina n'avait jamais senti la nécéssité de se protéger, on l'avait toujours protégée, tous ceux qui l'avaient entourée. Avant, avant, ce mot revenait beaucoup dans ses pensées. C'était peut-être le chaînon manquant à toutes ses tentatives de réponses. Avant, peut-être était-elle complète. Dans ce cas, cette chose qui lui manquait était parti ce jour-là. Que s'était-il passé ce jour-là? Elle ne le savait plus...Mais ce qui était sûr, et ce dont-elle vaguement consciente, c'était que cela avait occasioné un grand changement chez-elle.

Oui, elle n'était plus la même qu'avant. Si ce changement s'était opéré en bien ou en mal, elle n'aurait pu le dire. Elle n'en avait aucune idée. C'était de toutes façons inutile de songer à cela, elle savait que quoi qu'elle fasse, jamais elle ne pourrait changer. Elle serait comme ça jusqu'à la fin. Avait-elle besoin de changer encore, de toutes manières?

«Je n'ai pas regardé dedans. Toi non plus. Si c'est tombé dedans, tu devrais le chercher là-bas. Pas ici. Ce n'est pas ici.»

Tournant son regard vide vers celui tout aussi vide de l'humaine au parapluie, Angelina se dit qu'il lui manquait quelque chose, à elle aussi. Quelque chose de crucial, qui aurait fait d'elle quelqu'un de complet si elle l'avait possédé. Mais ce n'était pas là, ou plus là. Les yeux vides, sans expressions, témoignaient de ce vide qui avait du l'emplir le même jour qu'il l'avait fait pour elle. Takeshi aussi, il devait lui manquer ce quelque chose. Qu'est ce que c'était, qu'est ce qu'on leur avait volé qui les avaient rendus différents de ce qu'ils étaient avant? Pourquoi elle ne pouvait pas savoir...Oh, elle s'en fichait. Elle ne devait plus y penser, c'était inutile, inutile.

Inutile.

"Je ne sais pas nager." Répondit simplement Angelina à la phrase de la jeune fille en bleu. C'était vrai, elle ne savait pas nager, comment aurait-elle pu aller chercher dans la mer ce qu'elle cherchait? Elle ne voulait pas mourir, elle n'aurait jamais fait une idiotie pareille. La mer servait à faire beau, mais c'était tout. Il n'était pas nécéssaire de s'y baigner, c'était inutile. Autant l'eau qui tombait presque en permanence sur le pays de Sal'ahë en provenance du ciel était douce et parfois tiède, l'eau de mer était salée, toujours froide, irritait sa peau et était inbuvable. Elle était juste jolie de loin, pas de près. Si jamais ce qu'elle cherchait était tombé dans l'eau, elle n'aurait qu'à se promener sur la plage pour le retrouver. Le courant l'apporterait un jour ou l'autre sur la berge. La seule chose qui embêtait Angelina et qui la poussait à ne pas vouloir que la chose qu'elle cherchait s'y trouva fut la pensée que si elle avait séjourné dans l'eau, elle serait abîmée. Pïre qu'abîmée, même. Ce serait laid, elle ne pourrait même pas la regarder. Chaque chose sur terre servait à faire beau, et s'il perdait cette utilité, il nétait plus digne d'exister.

Elle devrait la détruire, dans ce cas-là. Et elle ne le voulait pas. Tous ses efforts n'auraient servis à rien, si elle l'avait retrouvé ainsi détériorée. Efforts...Ce n'était pas tellement des efforts, maintenant qu'elle y pensait, Angelina n'avait pas mal à ses jambes. N'aurait-elle pas du après avoir autant marché, pourtant? Ce n'était pas très important, en fait, tant qu'elle pouvait marcher avec, qu'elles lui fassent mal ne lui importait pas. Tant que la bléssure était intérieure et pas extérieure, tout restait inchangé, et c'était bien comme ça. Qui se préocuppait de ce qu'il ne pouvait voir, de toutes façons?

Les yeux de la plus jeune Antarr s'ouvrirent sensiblement lorsque le couteau que Takeshi venait de lancer sur l'humaine érafla la joue de cette dernière, faisant couler une goutte de sang rouge sur sa joue. Angelina recula de quelques pas suite à ce simili d'agresion. Elle ne voulait pas se faire agrésser. Elle ne se sentait pas en sécurité ici, ce n'était pas un lieu sûr. Mais y avait-il un lieu sûr dans toute Sal'ahë?
Restée légèrement en retrait, la jeune fille attendit, Omocha dans ses bras, prêt à dévier un projectile s'il le devait. Elle restait là pour l'instant, mais si les choses commenceaient à dégénérer, elle s'en irait, tout simplement.

Elle n'avait pas encore retrouvé ce qu'elle cherchait. Elle avait encore de la marche à faire pour ajourd'hui. Elle ne pouvait pas mourir.

[J'aime pas mon poste.XDD]
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Allyriane Kaylee
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Allyriane Kaylee

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Jeu 17 Déc - 2:02

[Pompompidou~♪♫]

Chaque chose dans ce monde avait une place bien définie. Une place qui leur était réservé, un endroit duquel ils ne devaient pas bouger. Comme une poupée neuve ne doit pas bouger de son étagère de ne peur de se casser ou de se salir, comme un livre n'avait d'utilité que dans une étagère avec ses semblables. Et si des mains curieuses décidaient de le prendre et de l'ouvrir, alors sa place serait entre ces doigts le temps qu'il faudrait pour qu'il finisse de lire. Mais ensuite, il devrait retourner à sa place. Sur l'étagère, entre les même livres qu'avant, avec le même angle. Exactement, avec précision. Si tout restait à sa place, si tout était toujours ainsi, alors le monde aurait eu beaucoup moins de problèmes. Les frontières n'étaient pas faites pour être franchies, les règles brisées, l'ordre dérangé. Si on avait crée tout ça c'était pour que ce soit fait, c'était pour que tout ait sa place et qu'il n'en déroge pas, qu'il n'en bouge jamais. Jamais. Allyriane pensait ainsi, en tout cas. Les humains, les Démons et les Elfes eux-même avaient leur place, bien définie : elles permettaient à tout le monde de pouvoir vivre sans empiéter sur la vie des autres. Comme si chaque personne se tenait debout dans un petit carré, pour laisser de la place à tout les autres personnes debout dans leurs propres carrés à côté. Du point de vue de la jeune fille les être vivants n'étaient pas fait pour vivre en communauté. Preuve en était que dès que trop de personnes se retrouvaient dans un même endroit, ils ne pouvaient s'empêcher de se faire du mal. Ils se frappaient. Ils s'insultaient. Ils s'accusaient. Ils se volaient. Non, les être vivants dotés d'une conscience ne pouvaient pas vivre ensemble sans se faire du mal. Alors ils auraient du déambuler comme ils l'entendaient selon un chemin bien précis, faisant telle chose à tel moment, toujours dans un but précis. Et si deux chemins se rencontraient, qu'est-ce que cela pouvait bien faire? Il suffisait à ces personnes de s'ignorer. Ils n'étaient pas obligés de se parler, ils n'étaient pas obligés de réagir à la présence de l'autre. Tout contact était inutile et superflu. Un seul être se suffisait parfaitement à lui-même. La jeune fille aux courts cheveux bruns pensait bien que les sentiments, par exemple, les sensations étaient superflus. Preuve en était cette fois que cette pierre, cette Kara-Xanthe les leur avait retiré. Leur reine leur avait retiré toute forme de sentiment, et même si ce n'était pas son fait direct ça devait s'expliquer.

Chaque chose à sa place, tout en ordre, rangé, au millimètre près, sans surprise, sans rien qui dépasse...

Ces deux personnes là n'avaient pas lieu d'être en cet endroit. Non. Ils avaient peut-être une raison d'exister dans un autre endroit que celui où ils étaient actuellement, mais ici, présentement, ils ne devaient pas exister. Allyriane avait un emploi du temps qu'on pouvait étudier, qu'on pouvait décrypter, découper en scènes et en actes d'une précision étonnante. Et dans ce calendrier réglé et décidé depuis longtemps, ces inconnus n'avaient pas leur place. Et dès que quelque chose dépassait, la jeune Antarr ne pouvait pas s'empêcher de se sentir mal. Ce n'était pas quelque chose qu'elle s'expliquait, mais elle n'aimait pas cette sensation. Dès que quelque chose comme ça parcourait sa peau et la faisait frissonner de la sorte, Allyriane se sentait comme dans un état second. C'était une sorte de..., de réminiscence de cette vie qu'elle avait eu avant. Comme un aveugle qui aurait vu il y a très longtemps, elle avait ressenti des émotions, violentes et poignantes ; et de temps en temps son cœur s'emballait et elle avait ce vif désir de ressentir à nouveau. Ce n'était pas clair, c'était plus comme une sensation de manque ; c'était d'ailleurs cette même sensation qui la poussait à se battre à main nue plutôt que par le biais d'une arme quelconque. Sentir les os craquer, sentir les choses s'éteindre entre ses doigts, que ce soit un oiseau ou un chien, c'était ce qui lui semblait le plus proche de cette chose qu'elle avait connue et qu'elle ne connaissait plus maintenant. Ce manque cruel qui parfois la poussait à tabasser des être vivants jusqu'à ce qu'ils ne bougent plus.

Mais bien sûr elle les remettait à leur place, après. Sous terre. Avec les morts.

"Je ne sais pas nager."

Allyriane détourna doucement son regard complètement vide vers la jeune fille aux longs cheveux roses. Elle ne savait pas nager. C'était normal, elle ne devait pas savoir nager puisqu'elle n'avait rien à faire dans l'eau. C'était un être terrestre, l'eau..., elle n'avait rien à faire dedans. A moins qu'elle ne pêche. Ou qu'elle ne nage, régulièrement. Ou qu'elle ne pêche.

Ou qu'elle ne soit morte et ne serve de nourriture aux crustacés.

«C'est normal», répondit-elle laconiquement, gardant ses yeux grands ouverts tournés vers le vide.

Allyriane ne cilla pas, ne bougea pas d'un millimètre quand la lame argentée érafla sa joue pâle. Elle ne fit pas de grimace, elle ne tourna pas la tête. En fait, elle ne réagit pas. La seule chose à laquelle pensa à vrai dire fut sa robe. Sa robe ne devait pas être tachée, et elle sentait une petite goutte froide glisser le long de sa peau. Elle descendit doucement son regard brun vers ses mains, et finit par se décider à essuyer le sang qui coulait de la coupure avec sa main. Pourtant, ça ne lui plaisait pas. Elle ne devait pas saigner, elle n'aurait pas du saigner. Ce n'était pas un jour pour se battre, et ce n'était pas la robe pour se mouiller. Cette robe là, elle devait en prendre soin. Mais d'un autre côté, elle ne devait pas laisser sa main tâchée de la sorte, ce n'était ni joli, ni utile, ni normal ; ce sang n'aurait pas du être là, il n'aurait pas du être là du tout. Ce garçon n'aurait pas du la coupe,r il n'avait aucune raison de faire ça ; il n'avait rien à faire là. Oui, ce garçon aux cheveux gris n'avait rien à faire là et en plus il se permettait de perturber sa propre présence, il se permettait de la blesser-et ce aussi bénigne soit la coupure qu'il lui avait infligé. La jeune fille voulait nettoyer sa main, enlever ce sang qui n'avait aucun lieu d'être visible de sa peau opaline. Or si elle voulait passer son autre main dessus, elle devait lâcher son parapluie. Lâcher son parapluie, ça voulait dire se mouiller, mouiller sa robe, mouiller ses cheveux. Et ça c'était à proprement parler hors de question, complètement hors de question. Ce n'était pas même quelque chose d'envisageable, ça aurait bouleversé tout l'ordre de sa journée et ça elle le refusait. Il suffisait parfois d'un détail chamboulé pour faire dégringoler la mise en place de toute une semaine, voir plus. Et être décalée, être perturbée dans sa conception du temps et de son organisation, elle ne le voulait pas. Alors il ne restait plus beaucoup de solution ; quitte à perturber l'ordre des choses, autant perturber ce qui aurait le moins d'incidence. La jeune adolescente aux grands yeux bruns ne bougea pas son visage d'un millimètre, elle se contenta de tendre sa main sous la pluie, là où son parapluie ne la protégeait plus. Elle n'avait pas besoin de regarder pour savoir qu'il allait falloir attendre quelques secondes pour que l'eau qui gouttait à présent le long de ses doigts ne lavent le sang que cet idiot avait fait couler. Pour avoir perturbé son existence, même à ce point si insignifiant, il aurait du mourir. Mourir. Disparaître sous terre et ne plus jamais reparaître et revoir le soleil. La jeune Antarr ne put s'empêcher de froncer très légèrement des sourcils en sentant sa peau frissonner au contact de l'eau froide. Après quelques secondes elle la ramena contre elle, faisant attention tout de même à ne pas en renverser sur sa robe. Non, la robe bleue ne devait pas être mouillée. Jamais.

«Tu..., dois partir, répéta-t-elle très lentement, sur un ton lourd de menace. Tu ne dois pas me blesser. JAMAIS. Tu n'as rien à faire là, c'est tout : alors maintenant, vas-t-en. Si tu sais nager, saute dans l'eau. Si tu ne sais pas, marche. Mais pars.»

Allyriane resserra son emprise sur le parapluie, et jeta un bref coup d'œil à la fille aux cheveux roses, à la démone. Elle avait reculé de quelques pas, il lui semblait. Mais elle ne paraît pas. Sois elle ne bougeait pas du tout et devenait un élément du décors, soit elle s'en allait carrément. Les entre-deux étaient tout à fait détestables. Soit on faisait quelque chose, soit on ne le faisait pas. Mais on ne pouvait pas passer sa vie à dire qu'on ne savait pas, à dire aux autres de choisir pour soi. Soit cette fille partait sur le champ, soit elle ne bougeait plus jusqu'à ce qu'elle même ne s'en aille. Peut-être qu'Allyriane était naïve de croire qu'elle pouvait décider de ce que faisaient les autres, mais pour elle c'était ainsi et pas autrement. S'ils restaient dans leur carré au lieu d'empiéter dans le sien, elle ne serait pas obligé de leur demander d'en sortir. Ils l'étouffaient, ils la poussaient, ils l'écrasaient, l'empêchaient de rester bien en place, droite dans son petit carré qui lui convenait à la perfection. S'ils voulaient faire n'importe quoi, ils devaient le faire dans les carrés des autres. Mais pas dans le sien. Non, pas dans le sien.

Sinon elle les chasserait de là, elle défendrait son territoire.
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Takeshi Wilhelm
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Dim 24 Jan - 19:46

[HS: ce que je peux détester poster avec un Antarr, j'écris dans la trouille ultime de faire du profond OOC ou de ne pas savoir quoi mettre la ligne suivante... C'est encore plus simple de poster avec Demian, tiens.ç___ç ]

Si la vie était telle un livre, alors personne ne se serait jamais donné la peine de le lire en entier. Ennuyeux, plat, empli de cette immonde chose que certains se complaisaient à respecter à la lettre, sans la moindre entorse quand que ce soit, pour n'importe quelle raison que ce soit, chaque page similaire à la précédente, la suivante ne changeant en rien non plus. Un ouvrage que l'on aurait pu résumer en une page ne l'intéressait pas, n'intéressait personne sans doute; les autres de toute manière n'étaient pas importants, ce qu'ils faisaient ne comptait pas. Ne faisait pas partie des rares sujets auxquels il prêtait une quelque attention, ne fut-ce que distraite et de courte durée. Un livre bon à être jeté au feu, à regarder brûler et devenir cendres éparpillées dans un ciel crépusculaire et pluvieux, emportées jusqu'à la lune ou sombrant dans la mer, ou encore s'enfonçant jusque dans les tréfonds de la terre. Des cendres de regrets, des cendres de vie. De pleurs, de joie et de cris, de sang et de chair, de sourires et de morts, de rites et de rêves, de désillusions et de désespoir. C'était ce qu'il aurait voulu voir, sur l'instant. Les voir mourir, tous autant qu'ils étaient. Lui non, bien évidemment. Lui ne mourrait pas. Pourquoi l'aurait-il fait? Il ne restait plus une seule personne à qui il aurait voulu faire plaisir en agissant de la sorte. Il avait pris grand soin de se débarrasser de tout ce qui pourrait le ralentir il y avait longtemps de cela. Plus d'obstacles, plus rien. Ces deux jeunes filles, comment se devait-il de les considérer? Des poids, des inconnues, des obstacles, des jeux, des gens, ne pas le faire. Tant de possibilités miroitaient devant ses yeux qu'il ne savait plus laquelle choisir, laquelle était la bonne. Ce n'était pas dérangeant, il se fichait de se tromper. Ne le pouvait pas et ne le ferait pas, était hors de danger. Le jeune homme n'aurait qu'à choisir celle qui lui ferait le plus envie, celle qui lui permettrait de décorer de toutes les nuances possibles et imaginables de rouge la mer et le ciel, et la terre et les arbres. N'avait qu'à choisir, oui. Qu'à choisir. Rien ne l'enchaînait plus comme avant, ses obligations avaient éclatées, ses devoirs rendus à l'état de poussière, de masse informe à l'image de tous ceux dont la dernière vision avait été son visage et dont le sang avait tâché ses mains et sa lame. Il faisait ce qu'il voulait, ne pouvait plus se tromper. Décidait, détruisait, reconstruisait parfois, pour décider derechef de tout détruire. Dieu, que ce monde était mal fait. Mais Dieu était mort et plus aucune prière ne l'atteignait, pas même n'avait-il eu dans sa grâce et sa toute puissance la bonté de rendre ses pittoresques créations au néant avant de disparaître. Ils avaient tous tué Dieu et s'étaient substitués à lui. Celui qui décide de la fin de l'existence d'une tierce personne méritait bien ce nom, après tout. Plus il tuerait, plus proche de la perfection il serait. Toujours loin, certes, mais au moins aurait-il la chance de la contempler et de la toucher du bout des doigts. Cela ne l'intéressait pas d'être autrement, pas plus que cela ne le faisait de changer à nouveau. Il n'aimait pas les habitudes. L'avantage de cette nouvelle chance qui leur avait à tous, habitants de Sal'ahë, été accordée, c'était bien de ne plus en avoir. Gâcher cette occasion revenait à être stupide.

Sa décision sur l'Humaine et la Démone présente dans ce tableau était prise. Pas qu'il en eût un seul instant réellement douté, ceci dit. Des poids qu'il n'avait aucune intention de supporter bien plus longtemps. Certaines personnes veulent laisser des choses derrière elles, que ce soit un long chemin de souvenirs dans le cœur d'amis ou de connaissances, ou quoi que ce soit de la sorte. Takeshi trouvait cela stupide. Il était éternel, plus ou moins, n'avait nullement besoin que d'autres se souviennent de lui et le regrettent. Il se fichait qu'on pleure pour lui, car ce simple fait signifiait bel et bien qu'il devrait à son tour pleurer pour quelqu'un alors, ou mourir avant lui. L'un comme l'autre était tout à fait inacceptable pour lui. Par conséquent, mieux valait ne tenir à personne. Mieux valait être vigilant et jeter toutes les choses inutiles que nous portions avec nous. L'amour, l'amitié, les sourires, les autres. Les autres surtout. La brune et la fillette aux cheveux roses aussi, ne faisaient pas exceptions à cette règle. Pas une seule âme n'y dérogeait, pas une seule. La brune essuya le sang de sa joue avec sa main, ce qui arracha une légère moue à Takeshi. Elle aurait été plus belle si elle avait gardé cette coupure qui, quoi que petite et extrêmement peu profonde, ne représentant donc en rien un danger, aussi minime soit-il, avait si joliment décoré sa blanche peau de porcelaine. En y repensant, il était vrai qu'elle partageait de nombreux critères avec une poupée; petite, mince, une belle robe, bien que le bleu ne lui plaise pas le moins du monde, et un visage plus inexpressif encore que celui de ces dernières. Quel dommage, il haïssait les jouets tant qu'ils ne hurlaient pas de douleur. Il tourna son regard vers Angelina, même si l'on eut été bien en peine de le dire avec ses yeux vides, et constata qu'elle avait quelque peu reculé. Lui avait-il fait peur? Il serait sans doute amusant de la tuer elle aussi. Amusant. Très amusant. C'était ce qu'il pensait sur la seconde. Peut-être la prochaine leur promettrait-elle un destin plus favorable, après tout? Son humeur particulièrement changeante en ce jour pouvait en l'espace de très peu de temps devenir aussi lisse que l'une de ces pierres grises ou houleuse comme la mer lors des tempêtes. Aucun signe précurseur, jamais. Il se sentait bien ou mal, avait envie de quelque chose ou pas. N'avait rien à ajouter, c'était tout. Le jeune Wilhelm ne savait pas s'il avait ou non besoin de mettre un point final à l'ô combien ennuyeux livre de la vie de ces deux demoiselles. Il verrait, il verrait. Ce n'était pas le temps qui allait lui faire défaut. Il ne faisait pas confiance au temps qui avançait toujours à la même vitesse sans attendre; il s'en contre-fichait. A moins qu'il ne le déteste; le temps avait cette même routine qu'il détestait. Mais il ne pouvait rien contre le temps alors il se contentait de ne pas y faire attention. Sans doute l'aurait-il fait si ce dernier avait avancé de manière un tant soit peu plus erratique. Mais il ne le faisait pas. Mais il ne l'avait jamais fait. Mais il ne le ferait jamais. Une nouvelle fois, les deux filles échangèrent quelques mots. Ne se sentant pas concerné, il recommença à ne pas les écouter. A ne pas même les entendre, peut-être parlaient-elles ne nager? Il ne savait déjà plus.

La fille au parapluie mis sa main sous la pluie qui tombait, lourdes gouttes d'eau s'écrasant sur le sol, lavant le sang de sa main. De toute évidence, elle n'avait pas apprécié ce contact, puisqu'elle fronça légèrement les sourcils. Et ainsi donc elle n'était plus une inexpressive petite poupée de porcelaine, cette expression de son mécontentement brisant cette image. Il regarda Angelina. Il ne voulait pas qu'elle parte, pour l'instant, et surtout pas en un seul morceau. Surtout pas entière. A moins que ce ne soit lui qui parte. La situation ne l'amusait plus, une nouvelle fois. Cela valait-il véritablement la peine d'attendre? Honnêtement, il ne savait pas. Il n'avait pas envie de sombrer dans les vagues qui se brisaient sur les rochers, pas plus qu'il n'avait envie de les imiter et de se briser sur ces derniers. Il était mouillé, qui plus était. Cette sensation était tout ce qu'il y avait de plus désagréable. Il devrait se changer en rentrant. N'en avait pas envie, et serait probablement mouillé en ressortant. Ses cheveux, ses vêtements, ses bijoux, tout était mouillé. Et pas l'autre fille. Seule sa main avait eut à affronter les éléments, cela l'énervait. Petit à petit, doucement. Aucune trace de cela sur son visage toutefois; il ne la retenait pas, la laissait juste grandir pour mieux la laisser éclater. A l'instar de la haine, la colère est un sentiment qu'il faut entretenir soigneusement pour qu'elle ne s'émousse pas, qu'elle reste la plus coupante des lames. Ceci dit, impossible pour le bourgeois de savoir si oui ou non il détestait les deux filles; elles l'énervaient, en particulier la brune. Mais il aurait tout aussi bien pu passer son agacement sur n'importe qui d'autre, cela aurait eu strictement le même effet. Alors, si l'on prenait les choses dans ce sens là, ce n'était pas vraiment de la haine. Juste de la colère, oui. Juste de la colère qui ne tarderait pas à se manifester d'une bien violente façon à coup sûr; il ne voulait pas être calme. Il voulait que les vagues détruisent les rochers plutôt que de se briser dessus. Il ne se calmerait pas.

«Tu..., dois partir, dit la dernière arrivée, le ton menaçant. Tu ne dois pas me blesser. JAMAIS. Tu n'as rien à faire là, c'est tout : alors maintenant, vas-t-en. Si tu sais nager, saute dans l'eau. Si tu ne sais pas, marche. Mais pars.»

Ignorante. Insouciante. Innocente malgré le sang qui souillait ses mains et ce qu'importe le nombre de fois qu'elle les laverait, elle ne connaissait pas la personne qui lui faisait face, pas plus qu'elle n'avait conscience du danger ou de la peur. Elle avançait, demandait, ordonnait même et parlait sans pour autant être écoutée par l'un ou l'autre de ses interlocuteurs. Parce que tout ce à quoi il pensait était de bien mauvaise augure pour elle. Ni son ton de voix ni le sens de ses mots ne lui plaisaient, ni la pluie qui lentement, lentement coulait le long de ses pâles joues et de ses cheveux. Il serra les poings, les serra tant qu'un mince filet de sang coula, rincé une poignée de secondes plus tard, puis il les déssera. Dois, dois, dois, devoir, être obligé de, ne pas pouvoir, impératif, fais ci, ça, maintenant, non, interdit, vas-t-en. Meurs. A ses oreilles les mots de la jeune fille avaient sonné d'une drôle de manière. A lui? S'adressait-elle à lui? Comme si c'était possible. Impossible. Pauvre petite fille, son fantôme errerait pour encore des centaines d'années sur ces falaises, pour lui avoir parlé de la sorte. Ses cris résonneraient encore bien après sa mort, c'était une certitude, ils se heurteraient aux rochers et à tout ce qu'il y avait ici, ce qu'elle qualifiait de ''rien'' pour l'éternité. Si elle mourait ici. Ces pensées, quoi que sombres d'un certain côté, lui arrachèrent un sourire. Pas le sourire d'un jeune homme heureux, non. Inquiétant, fou peut-être, trop grand, suivit d'un léger rire qui n'annonçait rien de bon non plus. Il ne ferait rien, pas maintenant. Une chose était sûre, il ne partirait pas: elle s'en irait avant. Et Angelina ne partirait pas non plus. Elle allait rester, et attendre. Attendre quoi? Il n'était que trop indécis sur ce point. S'il se sentait l'âme généreuse, alors offrirait-il un festin de qualité aux charognards, que ce soit son propre corps, celui de la brune ou de la Démone avec sa peluche. Et si sa colère d'elle-même s'apaisait, alors seulement il ferait demi-tour sans un mot de plus. Cette dernière faisait rage dans sa poitrine, seule émotion qu'il parvienne encore à ressentir, qui déclenchait en lui plus qu'un simple picotement. Les autres avaient disparues, mais celle-ci restait. Et il faisait tout aussi bien avec.

''Non. Je reste. Pars si tu veux, toi, ou reste ici éternellement... Que comptes-tu faire, dis moi? Me tuer? Je serai déjà mort si c'était simple qu'il suffisait de le vouloir pour le faire. J'ai décidé de rester," dit-il, cet inquiétant sourire toujours peint sur ses lèvres. Puis il désigna Angelina d'une main. "Elle aussi restera, sinon, vous ne partirez plus jamais. Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais... "

De nouveau la situation l'amusait. Comme il l'avait dit, si elle essayait de partir, il la rattraperait. Et il s'arrangerait plus qu'elle ne parte plus. Si l'une des deux se montrait trop menaçante, ce serait le même refrain. Elle ne partirait plus jamais.

Jamais.
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Angelina Reilly
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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Dim 7 Fév - 18:31

Angelina ne voyait pas le mal que causait une mort. Ou si elle le voyait, elle ne le comprenait pas. Que ce soit la disparition d'un enfant, d'une mère, d'un père ou d'un grand-frère, elle ne voyait pas le mal que cela pouvait provoquer chez les autres. Chaque être vivant, chaque chose, chaque objet de ce monde était voué à disparaître un jour ou l'autre, sans aucune exception. Rien n'était immortel dans ce royaume de verdure et de déserts, et quel que soit sa place dans cette pyramide éphémère que formait un sablier, ce petit grain finissait toujours par passer de l'autre côté, ce n'était qu'une question de temps. Il passait et repassait encore de l'autre côté, tout le temps, en permanence, jusqu'à ce que le sablier se brise à terre et que le sable ne se répande et se perde dans les fissures du sol millénaire. La fillette aux longs cheveux roses était spectatrice d'un monde où toute forme de vie pouvait disparaître à la minute si quelqu'un l'avait désiré. Dans le monde où son esprit stagnait et n'évoluait pas, rouage arrêté par la force du temps, chaque être vivant était un pion sur un énorme échiquier, dont le but était de protéger les pièces les plus importantes en cas de danger. Les personnes comme Angelina, on en trouvait par centaine, et elles n'étaient indispensables que pour protéger ceux qui jouissaient d'une plus grande importance, ceux qui étaient uniques, ceux qui étaient divins. On envoyait les gens comme elle à la mort en premier, mais c'était tout à fait normal, devant ces majestueuses autres pièces, ils n'étaient rien. Leur Reine qui commandait ce pays était toute puissante et exerçait un pouvoir divin sur tous ses sujets, ses jouets, ses serviteurs. Mourir pour elle était quelque chose qu'Angelina jugeait normal et évident, ils étaient ici pour ça. Devant elle, ils n'avaient pas la moindre importance, et si elle leur ordonnait quelque chose, son ordre en des millions d'exemplaires serait exécuté. Meurs, écris, vole, assassine, tout ce qu'elle ordonnerait se verrait réalisé dans les plus brefs délais. Sans leur Reine, ils n'étaient rien, strictement rien, et si elle n'avait pas été là pour les gouverner, alors ils n'auraient plus eu de raison d'exister. Si leur Reine mourrait, ils mourraient avec elle, sans exception aucune. Melfia et ses sujets ne faisaient qu'un, un seul être de chair, une armée vivante, qui se transformerait en statue au moindre ordre, au moindre geste. Angelina n'arrivait pas à se remémorer cet avant où elle avait passé son enfance, cet avant où toutes ces choses futiles qui passaient sous son regard avaient encore un quelconque sens pour elle. Tout, toutes ces choses étaient inutiles, elles ne servaient qu'à faire joli. Comment avait-elle pu un jour leur trouver une utilité, elle se demandait. Elle ne s'en rappelait plus.

Comment une poupée de porcelaine pouvait avoir une autre utilité que décorer et embellir la chambre dans laquelle elle séjournait? Elle n'en avait pas. Elle ne servait qu'à cela. Ce n'était pas pour rien qu'on la jetait si elle venait à se briser. Brisée, laide, défigurée, elle ne pouvait plus faire joli sur l'étagère. Et donc, ne servait plus à rien.

Son regard passa de l'Antarr aux cheveux gris à la demoiselle en bleue, toujours à l'abri sous son parapluie, soucieuse visiblement de ne pas mouiller ses vêtements. Elle avait essuyé le sang sous la pluie, ce sang qui avait, l'espace d'un instant, souillé son visage blanc et sa main. Elle paraissait mécontente, et Angelina n'avait pas besoin de plus réfléchir pour savoir que c'était de mauvais augure. Le garçon ne semblait pas calme non plus, et s'ils en venaient à se battre, sa vie à elle pourrait alors être mise en danger. La petite Antarr avait vu bien des combats et participer à bien d'autres pour reconnaître le danger là où il était. Sal'ahë était devenu un pays hostile où le danger était aussi présent que la brume. Instables, agressifs, beaucoup de ses habitants engageaient un combat pour un oui ou pour un non. Angelina avait prit l'habitude de passer dans les rues sans regarder autour d'elle, en regardant où elle mettait les pieds afin de ne rien déranger. L'ordre semblait être devenu un principe du grand royaume des Pluies, et que s'il venait à être brisé, entrainait de catastrophiques conséquences. Elle n'aimait pas se battre, car en se battant, elle risquait sa vie. Et elle ne voulait pas mourir, elle ne mourrait pas avant qu'on le lui ordonne. Sa vie ne dépendait pas d'elle, pas plus que des autres personnes qui peuplaient son village ou les autres villes; Sa vie dépendait uniquement de sa Reine. Si elle lui ordonnait de vivre, elle vivrait, et si elle lui ordonnait de mourir, elle mourrait. Comme jamais d'ordre de ce genre ne lui avait été donné, elle se contentait de continuer de marcher, marcher et marcher encore, à la recherche de ce qui pourrait lui redonner cette chose qui lui manquait. Elle ne vivait pas, non. Elle était en vie. La nuance pouvait ne pas paraître évidente, mais elle était en réalité énorme. Il manquait trop de choses à la fillette pour qu'elle puisse 'vivre'. Des choses qui lui avaient été enlevées, probablement à tout jamais, et qui ne pourrait jamais lui être redonnées. Pourquoi s'obstiner à chercher, alors? Elle ne le savait pas non plus. Elle le devait, c'était tout, c'était comme ça, et ça ne serait jamais autrement.

«Tu..., dois partir. Tu ne dois pas me blesser. JAMAIS. Tu n'as rien à faire là, c'est tout : alors maintenant, vas-t-en. Si tu sais nager, saute dans l'eau. Si tu ne sais pas, marche. Mais pars.»

La voix de la fille en bleue était lourde de menace. Elle était énervée. Angelina serra Omocha contre elle, laissant l'eau continuer de couler le long de ses joues trop pâles, froide comme la mort. L'eau du ciel qui tapait contre la terre provoquait un petit bruit feutré, qui se répercutait à travers le silence et se perdait dans le grondement des vagues contre les rochers, un peu plus bas. Une bourrasque de vent fit s'envoler ses cheveux dans les air et fermer ses grands yeux rouges clairs, la pluie redoublant de violence. Voilà qu'en même temps que la colère des deux autres, la tempête commenceait à se lever. Angelina se demanda si elle devrait alors marcher plus vite pour pouvoir rentrer chez elle à l'heure. Si le vent était trop fort, il pourrait la faire basculer, elle était trop fragile pour pouvoir se mesurer aux éléments déchaînés. Tout comme les deux autres, d'ailleurs. Que ferait cette humaine aux yeux marrons si son parapluie, d'un coup de vent, lui était arraché des mains? Elle pourrait lui courir après, mais il serait entraîné vers la mer, et les vagues l'engloutiraient, et jamais elle ne pourrait le récupérer. Ce serait une inutile perte de temps.

''Non. Je reste. Pars si tu veux, toi, ou reste ici éternellement... Que comptes-tu faire, dis moi? Me tuer? Je serai déjà mort si c'était simple qu'il suffisait de le vouloir pour le faire. J'ai décidé de rester. Elle aussi restera, sinon, vous ne partirez plus jamais. Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais... "

Cette fois, ses paroles avaient été accompagnées d'un geste du bras à son égard. Le visage de la plus jeune resta toutefois neutre, aucune surprise ou autre émotion ne venait se peindre sur ses traits enfantins. Elle ne partirait jamais? Ce n'était pas à lui de décider de ce qu'elle ferait. Il n'avait aucun contrôle sur sa vie. Elle partirait si elle en avait envie. Il n'avait aucun droit de lui dire ce qu'elle devait faire, il n'avait pas le droit de la commander. Pas le droit, pas le droit, pas le droit, pas le droit. Plantant ses ongles dans la fourrure artificielle de sa peluche, Angelina éleva sa voix, assez fort pour qu'elle puisse se faire entendre malgré le bruit du vent à travers les feuilles des arbres et des vagues contre les rochers, son visage toutefois impassible, tout comme sa voix, plate et sans émotion:

"Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire. Je ne t'obéis pas."

Elle avait planté son regard sur le visage de Takeshi, attendant sa réaction, ainsi que celle de la fille au parapluie. Elle s'en irait si elle le voulait. Il ne déciderait pas à sa place.

[Moi aussi, j'ai peur du OOC...Il y seulement MPDT qui n'en a pas peur, elle est étrange.xDDD]
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Allyriane Kaylee
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Allyriane Kaylee

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MessageSujet: Re: ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ]   ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Icon_minitime1Mar 16 Fév - 3:19

[Du OOC? Nooon..., je me sens parfaitement dans le personnage quand je RP avec un Antarr, moi...8}

Nyéhéhéhéhé... ... Les titres, encore et toujours, pas besoin d'un titre!XD [PV Allyriane et Angelina...8D ] Fresse ]

Le vide. Le néant.

Allyriane ne pouvait se figurer ce qu'était le vide ou le néant. C'était impossible de s'imaginer le 'rien', c'était inconcevable. Alors on lui donnait des formes, ou brodait une image avec des couleurs connues et on tendait le bras vers notre création en disant 'rien'. Voilà, ce serait le rien. Ce n'était et ne resterait pourtant qu'une représentation, qu'une peinture de quelque chose qui n'existe pas ; mais on en avait besoin. Allyriane en avait besoin. C'était exactement comme la mort, dans le fond. La mort, personne ne savait ce que c'était. C'était le rien, c'était le néant. C'était la fin de la vie. Et le début de quoi? Ça non plus, la jeune fille aux cheveux bruns ne le savait pas. Que pouvait-il bien se passer, une fois que notre cœur avait cessé de battre, que notre cerveau ne marchait plus, qu'on ne pouvait faire que rester allongé là? Comme on ne savait pas ce qu'il y avait avant la vie, on ne savait pas ce qu'il y avait après. Personne ne revenait de la mort, personne. C'était un endroit où on restait, pas un endroit de passage. La Terre était un endroit de passage, en revanche. Des milliers d'âmes égarées y grandissaient, se remplissaient d'amertume et de tristesse pour finalement fondre et disparaître, ne laissant derrière elles que des traces vite effacées par la pluie qui ne cessait de tomber. C'était ça, c'était exactement ça. La vie n'était rien d'autre qu'un passage obligé de 'rien' à 'rien'. Pas du tout la plus grande partie du tout, c'était quelque chose dont Allyriane était persuadée. Certains se sentaient obligés de faire quelque chose de cette vie qu'on leur avait donné, de la remplir de tout ce qu'ils croyaient bon, de faire des choses qu'ils trouvaient bien, de rencontrer des personnes qu'ils aimaient, de détruire ce qu'ils n'appréciaient pas, de donner des coups de couteaux profonds dans tout ce qu'ils trouvaient pour laisser quelque chose, de graver leur nom dans le cœur d'autres personnes pour tenter de subsister. Mais c'était ridicule et inutile, inutile et ridicule. Parce que ceux qui se souvenaient partaient, et voulaient qu'on se souvienne. Et ainsi de suite, sans arrêt, sans fin, comme une roue qui ne parvenait pas à s'arrêter. Un cercle vicieux. Pourtant la jeune Antarr ne se sentait pas l'envie d'aller marquer son nom où que ce soit. Non, et si un jour elle avait eu envie qu'on ne l'oublie pas elle ne s'en souvenait plus. Elle ne savait plus. Tout ce qu'elle pouvait dire c'était que maintenant elle attendait de retourner d'où elle venait. Ce monde là ne lui convenait pas, et elle ne faisait qu'attendre patiemment d'avoir mérité son droit de passage vers cet ailleurs dont tout le monde parlait. Si elle était ici, c'était pour une raison bien précise ; laquelle en revanche, c'était un mystère que la jeune fille aux grands yeux ternes n'avait jamais résolu. Sans doute dans un but commun à beaucoup d'autres, sans doute pour accomplir quelque chose de ridicule qui pourtant servirait une cause plus grande. Et si elle pouvait aider, si elle pouvait faire quelque chose pour qu'une plus grande cause soit servie, elle le ferait. Pourquoi? Elle ne savait pas. Elle ne savait pas, elle n'en savait strictement rien. C'était comme ça, voilà tout. Inscrit dans son esprit tordue, écrit au marqueur dans un coin de sa mémoire. Comme tout les habitants de Sal'ahë, son existence n'avait d'importance que si elle pouvait aider sa reine à accomplir quelque chose. Et si vivre et mourir l'y aidait, alors elle vivrait et mourrait. Voilà tout.

Ce garçon et cette fille, eux, retourneraient sans doute aussi au néant après leur passage sur terre. Maintenant ou dans cinquante ans? Quelle importance, la notion de temps n'avait plus lieu d'être à si grande échelle. L'échelle de l'infini. C'était donc quelque chose de précieux, une vie : c'était unique, court. C'était quelque chose qu'on devait apprécier, durant laquelle on devait faire tout ce qu'on pouvait, tout ce qu'on voulait. On devait en profiter et surtout, surtout ne pas la laisser filer entre nos doigts. Parce qu'une fois que tout le sable s'était écoulé, c'était fini, définitivement fini ; il n'y avait pas de seconde chance, pas de nouvel essai. C'était la fin, voilà tout. Le rien, le néant. Et c'était pour ça qu'Allyriane considérait qu'elle, elle et ces deux personnes, elle et tout les autres habitants de Sal'ahë, étaient bénis. Ils avaient eu une nouvelle vie, ils avaient eu le droit de recommencer. On leur avait donné une nouvelle chance, une opportunité de tout refaire depuis zéro, de vivre à nouveau, mais différemment. Mais bien sûr..., bien sûr, comme tout les cadeaux inconsidérables, comme toutes les offres magnifiques, comme tout cela..., bien sûr...

…, il y avait des contreparties. D'immenses contreparties. Mais c'était nécessaire ; et si le prix pour pouvoir vivre de nouveau était ses sentiments, alors ça convenait parfaitement à Allyriane. Elle n'avait pas le choix, de toute façon. Quand on vous fait un cadeau, vous ne pouvez pas refuser. Non, ce serait impoli. Terriblement impoli.

Allyriane regarda Takeshi, puis Angelina. Les sourcils froncés, l'air agacée sans vraiment l'être. Pourquoi? Tout simplement parce qu'elle n'arrivait pas à être 'agacée'. Elle ne savait plus ce que c'était, elle n'arrivait pas à s'en rappeler. Et ça provoquait en elle un milliers de remous qui lui donnaient envie d'abattre son poing sur quelque chose, quoi que ce soit. Elle ne savait pas comment, elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait le besoin pressant, terrible de frapper quelque chose. De le frapper jusqu'à ce qu'il se brise. Pour autant, ça non plus elle ne le comprenait pas. C'était exactement comme une pulsion : d'un coup ou progressivement s'insinuait une envie en elle. Envie qui se faisait de plus en plus présente, de plus en plus oppressante. Qui écrasait sa poitrine jusqu'à lui en couper momentanément la respiration. Il fallait, il fallait qu'elle frappe quelque chose. Et en ce moment précis c'était exactement ça : la jeune fille aux beaux cheveux bruns avait envie de frapper, de casser, de taper son pied contre le sol, de crier. Pourquoi? Elle ne savait pas, elle ne savait vraiment pas. Tout ce dont elle était sûre était que c'était à cause de ce garçon ou de cette fille, à cause de la pluie ou du sang qui avait sali sa peau. La cause était là, quelque part près de cette falaise, quelque part près de cette eau rugissante et en colère qui frappait les rochers. Près d'elle. Pour de nouveau se sentir vide-et par définition, 'bien'-elle n'aurait qu'à partir. Tourner les talons et s'en aller, reprendre le cours bien cadré de sa journée. Aller ici, aller là, faire ceci, faire cela. Tout ce qu'elle avait prévu en se levant le matin, tout ce qu'elle connaissait par cœur dans les moindre petits détails, jusqu'aux endroits où elle devait poser ses mains, jusqu'aux endroits où elle devait poser ses souliers vernis. Cette situation sortait du contexte de sa vie. Ça n'avait rien à faire là, en fait. Rien à faire là. Il n'avait rien à faire là. Elle n'avait rien à faire là. Elle seule avait le droit de se trouver debout ici à cette heure ci, ce jour ci. Elle seule, et la pluie qui tombait de plus en plus fort sur les falaises, qui frappait son parapluie sans l'atteindre pour autant.

Pas eux.

''Non. Je reste. Pars si tu veux, toi, ou reste ici éternellement... Que comptes-tu faire, dis moi? Me tuer? Je serai déjà mort si c'était simple qu'il suffisait de le vouloir pour le faire. J'ai décidé de rester. Elle aussi restera, sinon, vous ne partirez plus jamais. Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais... "

Allyriane ouvrit brusquement grand ses yeux, penchant sa tête sur le côté. Jamais, jamais..., la jeune fille se mit à répéter à son tour ce mot, doucement, presque dans un murmure. Et sans doute que, avec le bruit de la pluie et des lames contre les rochers, ses interlocuteurs ne pouvaient que voir le mouvement répétitif de ses lèvres. Répéter était un moyen de parler quand elle ne savait pas quoi dire, de se laisser le temps de réfléchir, aussi. Jamais, jamais, jamais..., si elle n'avait pas eu envie de répondre, si elle n'avait rien eu à répondre, elle aurait pu répéter cela des heures durant. Jamais. C'était le garçon aux yeux bien trop clairs qui l'avait dit, jamais. Elle ne faisait qu'office d'écho, elle se contentait de répéter ce qu'il venait de dire lui-même plusieurs fois de suite. Rester ici éternellement? Partir? Le tuer? Le laisser rester? Était-elle censée choisir, ou disait-il simplement cela pour dire quelque chose, pour remplir le vide que constituait l'air qui circulait entre eux? Fallait-il qu'elle choisisse? Allait-elle rester, ou partir? Allait-elle le tuer, ou le laisser rester? Et cette Angelina aux longs cheveux roses resterait-elle aussi, sous peine de quoi elles deux seraient obligées de rester en ces lieux à tout jamais? Il riait, souriait. Et Allyriane n'aimait pas ce sourire. Non, vraiment pas. Il n'avait pas l'air de vouloir partir, il n'avait pas l'air de vouloir faire place nette, de rendre à ces lieux l'aspect qu'ils auraient du avoir s'il n'avait pas décidé de tout bouleverser.

Jamais, jamais...

"Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire. Je ne t'obéis pas."

Allyriane redressa brusquement sa tête, comme réveillée par la voix de la démone. Non, elle n'avait pas à obéir. Elle non plus n'avait pas à obéir. Elle détourna vivement son regard vers le jeune homme, fronçant de nouveau les sourcils, sa bouche en ligne droite, ses mains serrées fort, fort autour du manche de son parapluie bleu.

«Pars! S'exclama-t-elle, élevant sa voix aigüe très haut au-dessus du bruit de la pluie. Tu n'as rien à faire là, tu dois t'en aller! Si je dois te tuer je te tuerais, mais tu ne dois pas être là. Tu n'as rien à faire là. Tu n'as pas à te tenir là. Tu n'as pas à donner d'ordre. Tu n'as pas à exister. Tu n'as pas à me blesser. Tu n'as pas à rester. Alors vas-t-en, ou je m'arrangerais pour que tu partes. Et toi, Angelina, tu dois partir aussi. Loin. Il pleut, alors vas-t-en.»

Allyriane serra plus fort encore ses doigts fins autour de son parapluie, foudroyant son interlocuteur du regard. Elle ne savait pourquoi elle faisait ça, mais elle le faisait. Elle n'était pas exactement sûre de savoir pourquoi elle avait crié, non plus. Mais quand elle avait envie de frapper quelqu'un, avant, elle faisait ça. Elle fronçait les sourcils, elle criait. Et, parfois, de petites gouttes salées roulaient le long de ses yeux. Mais ça, elle n'y arrivait plus à présent. Et quelque part, inconsciemment, elle tentait de reproduire les sensations qu'on lui avait enlevé. Ce quelque chose qui lui manquait, ce vide au creux de son cœur. Elle se souvenait vaguement avoir déjà fait ces gestes dans ces circonstances, alors elle reproduisait. Même si son visage traduisait plus le vide que la colère, même si sa voix s'élevait, neutre, sans aucune intonation. Mais non, elle n'arrivait pas à pleurer. Et puis elle ne pouvait pas : l'eau l'aurait salie, et cette robe n'était pas faite pour être salie. Et c'était pour ça que d'un autre côté, elle ne voulait pas avoir à pousser le garçon aux cheveux clairs dans l'eau, à l'enterrer sous terre, à le brûler, à le faire disparaître ; qu'importe de quelle manière, ça l'aurait salie. La mort laissait de vilaines traces et une odeur indélébile, qui ne s'en allait jamais vraiment.

Et elle devait simplement rester encore un peu. Après, elle devrait partir. Mais il devrait avoir disparu avant qu'elle s'en aille. Lui et cette fille, tout les deux devraient être partis avant que la pluie ne cesse de tomber.


Même si visiblement, la tempête était loin d'être terminée.
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