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 ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]

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Demian Ellisei
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Demian Ellisei

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MessageSujet: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Ven 1 Mai - 19:47

Une colline. C'était un endroit comme un autre, au fond. Une élévation du terrain, au bord légèrement arrondi, une butte de terre un peu plus haute que les autres. Qui tentait vainement de s'élever vers le ciel, misérablement, sans même pouboir prétendre l'atteindre. Les montagnes, elles, perçaient le ciel et les nuages. Elles au moins avaient une quelconque majesté, pas les collines. Demian... Ne les aimait pas tant que ça. Sans pour autant les détester. Pour lui, elles définissaient à merveille l'échec et la persévérance à la fois. Un drôle de mélange qui, si on y regardait de plus près, correspondait parfaitement aux perdants qui passaient leur temps à s'acharner à réussir quelque chose dont ils étaient incapables. Donc, si on suivait son raisonement, les collines le faisaient penser à tout ça à la fois. Le jeune homme n'avait aucune raison tout à fait valable d'être ici, pas plus qu'il n'en avait besoin, pour tout dire. Il ne dépenait de l'autorité de personne, et personne, nulle part en ce monde, ne devait s'inquiéter de son état, de ce qu'il devenait. Alors il ne renseignait jamais qui que ce soit sur sa destination, dès lors bien entendu qu'il la connaissait. Ainsi, il jouissait d'une certaine liberté à laquelle peu de gens avaient ne serait-ce déjà gouté. Qu'il ne cèderait pour rien au monde.

Ou peut-être que si, au final. Il ne savait pas trop... Qui aurait pu être sûr à cent pour cent qu'il n'abandonnerait jamais ce à quoi il tient? Qu'il n'y aurait pas quelque part quelque chose qui serait meilleur, mieux? Personne, une fois de plus. Cet endroit, lui, n'avait rien pour lui. Rien du tout. Ni arbre, ni fleurs. A part, de ci de là, un arbre mort, qui sans doute ne tiendrait pas plus longtemps qu'à la prochaine tempête. Le vent... A Moria, il y avaiut toujours ce vent qui soufflait. Il faisait un drôle de bruit parfois, quand il soufflait à travers les branches des arbres par exemple, ou juste aux oreilles de quelqu'un. Ou qu'il serpentait à travers les tombes d'un cimetière, les tombes pleines de lierre. Comme c'était triste, les cimetière. Ce lieu aussi était triste.

Peu d'herbe, pas de fleur, et juste un ou deux arbres morts éparses sur le terrain. Le soleil déclinait à l'horizon, colorant le ciel d'orange, rouge, et quelques pointes plus claires de rose. Les derniers lambeaux de jour, avant qu'ils ne laissent place à la nuit, la lumière agonisante du soleil éclairant pourtant encore assez pour que Demian puisse y voir clair. Sur l'instant, et depuis quelques jours déjà, son "autre lui" ne s'était pas manifesté. Ou du moins, si l'actuel lui continuait de l'entendre, l'entendre penser, respirer en même temps que lui, rire, et détester -surtout détester, d'ailleurs. Il détestait beaucoup, en y repensant bien, plus, tellement plus que lui...- et parler, il ne faisait pas grand chose de concret. Il ne parlait pas aux autres, étrangement. Les autres... Il les comprenait souvent, interprêtait sans trop de difficultés leur actions, les sentiments dans leurs yeux, qui s'y miraient comme autant d'indications sur ce qu'ils pensaient, ce qu'ils ne disaient pas. Mais, étrangement, les autres ne le compranaient pas. Jamais Demian n'aurait pensé à réflchir à une question telle que "quelle expression s'y trouve, dans lesmiens?". Mais, la plupart du temps, rien. Parfois un visage atrabiliaire, d'autre un sourire. Mais rien dans ses yeux couleur d'améthyste ne venait appuyer ses paroles, si ce n'était une lueur d'intéret de temps à autre.

Entre ce simple fait, et celui qu'il parle avec l'autre Demian, cela effrayait les gens autour de lui, de manière générale. Et ceux qui n'avaient pas peur, et bien... Parfois, il leur en coutait cher. S'avançant près du dit arbre mort sans aucune feuilles à ses branches décharnées, le rouquin eut un de ces sourires sans joie. Cet arbre tomberat, de toute façon, aussi solide et fort qu'il puisse paraitre... Tout tombe. Les hommes, les animaux, la vie. Tout finit immuablement par tomber... C'était assez amusant, au final.

Une fois de plus, jamais il n'aurait songé à penser que lui aussi, il pourrait tomber.

Entonnant de sa voix flutée un petit air enfantin sans paroles précise, juste un fredonnement aux intonations étranges, qu'il devait avoir improvisé à la seconde. Inventé, ou peut-être l'avait-il entendu quelque part? Nul n'aurait su le dire. Lui même l'avait sans doute oublié que ce n'eut pas été très étonnant. Il ne se souvenait pas de tout, ça ne servait à rien. Du moment que l'air de cette chansonnette lui était familier, qu'il sorte de son esprit ou d'ailleurs, qu'importait? Qui irait s'en soucier? Le vent emporterait les notes de musique au loin, il soufflait si fort, cette soirée là. En avait-il toujours été ainsi? Oh, ça aussi, il l'avait oublié. Ou peut-être n'avait il jamais su, tout simplement.

Néanmoins, l entendit un bruit. Un bruit qui n'avait rien à faire ici, en soi. Si le schizophrène n'aurait su dire d'où il venait ou même ne serait-ce que ce qui l'avait provoqué, il pouvait affirmer avec un certain applonb que quelqu'un devait être ici, avec eux. Laissant s'écouler quelques secondes, le temps de terminer cette chanson, il releva la tête, et jeta un léger coup d'oeil aux alentours.

"Qui est là? Nous souhaiterions... Savoir. "

Nous. Bien souvent, Demian disait nous plutôt que le traditionnel "je". Il ne l'utilisait que lorsqu'il ne parlait que pour lui, et pas pour les deux en même temps. L'autre Demian faisait de même, pour ça, ils s'entendaient parfaitement. Comme sur tout le reste ou presque, d'ailleurs.

La seule personne avec laquelle il n'entre que si rarement en désaccord.


Dernière édition par Demian Ellisei le Dim 31 Juil - 14:17, édité 1 fois
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Mer 6 Mai - 0:45

Une colline, c'est un endroit banal. Un simple morceau de terre, qui parvient tout de même à se dégager du paysage plat de Moria, et par conséquent, à se faire remarquer. Ou en tout cas, à se faire remarquer de Nikolaï, c'était certain. Le jeune démon avait marché plusieurs jours d'affilés, sans aucun but précis, comme à son habitude, avant d'arriver devant cette grande motte de terre, dépourvue de la belle et luxuriante végétation qu'on rencontrait beaucoup dans le pays du vent. Seulement quelques arbres morts, des herbes en tout genre, de rares animaux. A part ça, il n'y avait rien sur ce bout de terre, qui semblait comme à l'abandon, balayé par de violents vents. Enfin, ce que Nikolaï entendait par violent, c'était plus fort que ceux qui balayaient actuellement les plaines par lesquelles il était passé. Et tant que ça restait "plus que", il pouvait tout de même apposer un qualificatif sur ce "plus que", non?
Le jeune garçon était donc arrivé sur cette motte de terre complétement par hasard, mais avait tout de même décidé de s'y installer. Elle n'avait pas l'air accueillante, c'était sûr, mais l'impréssion d'abandon qu'elle dégageait plaisait beaucoup à Nikolaï. Cette pauvre petite colline, elle avait essayée de se débrouiller toute seule pour vivre. Après tout, elle avait poussée seule, et s'était crée sans l'aide de quiconque, alors pourquoi demander de l'aide pour vivre, puisqu'elle avait réussie à naître seule? Elle avait donc décidée de continuer seule sa vie, mais seule, il paraît qu'on n'arrive jamais à rien. Cette butte de terre en était un exemple très frappant. La pauvre petite, elle s'était désséchée à cause des vents, et n'avait pas pu imiter la belle couleur émeraude de ses splendides voisines. Quelle tristesse, cette pauvre colline, elle devait se sentir bien seule et laide, sans feuillage de la couleur du printemos pour la parer de belles couleurs selon les saisons.

Mais c'était sa faute, après tout. Elle avait voulu essayer de grandir seule et sans personne, et voilà où ses propres choix l'avaient menée. Oui, c'était bien triste. Mais bon, c'était la réalité: Tout être, vivant ou non, a les moyens ou non de survivre à ses dépends, sans les autres. Certains en étaient capables, d'autres pas. Nikolaï, par exemple, au contraire de cette colline, était parfaitement capable de se débrouiller seul, que ce soit en milieu propice à la vie ou hostile. Il se suffisait à lui même, se suffisait pour s'épanouir pleinement, de sa manière. Et même si certains pensaient que cet isolement volontaire était étrange, lui, il persistait à croire que tout était relatif.

Et c'était le cas, d'ailleurs, il en était persuadé.

Donc, Nikolaï avait gravit cette colline rongée par les vents, et avait grimpé à un arbre décharné mais tout de même assez résistant pour supporter son poids, contemplant de ses deux yeux rouges comme le sang le paysage qui s'offrait ainsi à lui. Des plaines vertes, balayées par ce vent toujours aussi persistant de la région, qui prenait d'ailleurs un malin plaisir à agiter ses cheveux sombres. Enfin, ce paysage était tout de même un peu trop vert pour lui. Il fallait dire que dès sa plus jeune enfance, Nikolaï avait été habitué aux plaines parfois brûlées par la chaleur de l'astre qui dardait ses rayons sur la chaude région d'Oria. Et bien qu'il ai voyagé beaucoup depuis, ne restant jamais longtemps au même endroit, sentir de violents vents sur son visage ou de la neige froide sur lui lui procurait toujours une drôle d'impression. Sans doute parcequ'il n'avait jamais vraiment été habitué à ces éléments. Mais bon, au final, cela ne le dérangeait pas trop, que cela le dérange. Cela pouvait paraître bien étrange, mais ne pas être dérangé par ce qui le dérangeait paraissait logique pour Nikolaï. Il n'avait de toutes mlanières que faire de l'avis des autres sur ce qu'il pensait, ça ne l'intéréssait pas. Tiens, d'ailleurs, en parlant des "autres", un étrange spécimen de cette catégorie venait de s'avancer à son tour sur la colline sans vie. Nikolaï s'était légèrement penché en avant, afin de pouvoir plus aisément observer ce nouvel arrivant: Des cheveux roux, des yeux violets, et des habits vraiment peu commun, qui devaient tout à fait être à l'image de leur propriétaire. Un démon, il l'avait automatiquement sentit. Deux êtres issus de la même race se reconnaissaient toujours, alors que parfois, il n'y avait auucn signe caractèristique qui aurait pu rendre cette reconnaissance possible. Le jeune garçon à l'écharpe pensait que c'était dans l'instinct de chaque race. On reconnaissait les siens, on était attiré par les siens. Les autres, ceux qui n'étaient pas comme soit, on avait plus tendance à les rejeter. Mais il n'y avait personne à blâmer dans cette histoire, l'être vivant avait toujours été attiré par ce qui lui ressemblait, et avait toujours été d'une nature intolérante.

Quel drôle d'animal, vraiment, l'être vivant...

L'autre en dessous de lui, dont-il ignorait le nom, venait d'entammer une comptine. Une chanson, en tout cas, le fait était qu'il fredonnait. Et pendant qu'il fredonnait ainsi, le démon dans l'arbre avait délibérement fait craquer une branche sèche de l'arbre où il était entre ses deux mains fines non affectées par la magie, provoquant un petit craquement sonore. Non non, contrairement à ce que l'on pourrait en premier lieu croire, Nikolaï ne désirait pas se faire voir de cet individu. Au contraire, il aurait voulu s'en cacher, il n'aimait pas la compagnie. Mais le fait était que cette personne l'aurait sans doute remarquée un jour ou l'autre. Alors vu qu'il se serait de toutes façons fait voir à un moment ou un autre, il avait fait savoir volontairement sa présence. Il ne voulait pas qu'on le voit, mais il se ferait voir, alors, quelle était la différence, au final? Il n'y en avait pas...non? En tout cas, le petit craquement marcha. Après avoir finit sa drôle de petite chanson, le jeune homme en desous de lui tourna sa tête dans plusieurs directions, cherchant sans aucun doute l'origine de ce bruit parasite, et dit, à haute voix:

"Qui est là? Nous souhaiterions... Savoir. "

Intéréssant, cette personne parlait avec "vous", au lieu d'employer le "je". Beaucoup devaient trouver cela étrange, pas Nikolaï. Rien n'était étrange, tout était relatif. La normalité n'avait de seuil que dans les esprits étroits de personnes bien stupides. Peu importe comment on parlait, comment on était, on était toujours un être vivant. Et donc, on ne pouvait pas être bizarre, ou étrange, ou que savait-il encore.

Il s'assit correctement sur la branche qu'il squattait depuis quelques bonnes minutes déjà, et répondit à l'autre démon:

"Quelqu'un, ou personne, cela dépend de comment "vous" considérez la chose. Enfin, avez "vous" vraiment envie de savoir qui est-ici aussi? C'est sans importance, réellement. Ma présence ne "vous" nuit en rien, et ne "vous" empêche pas de vivre. Par conséquent, il est inutile de savoir. Qu'en pensez "vous"?"

Nikolaï, peut-être délibérément, avait appuyé sur le "vous" à chacune de ses phrases. Pas pour se moquer, non, il n'y avait rien qui suscitait la moquerie dans le cas présent. Il l'avait même peut-être fait inconsciemment. Qui pouvait savoir...Pour l'heure, Nikolaï se contenta de craquer en plusieurs morceaux la branche qu'il torturait depuis peu de temps. Une branche n'avait pas beaucoup de résistance, comme le coup d'un humain.

Craaaaaaaaaque...Et il n'y avait plus personne du tout.
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Mer 6 Mai - 23:51

La normalité, en soi, n'existait pas vraiment. On conditionnait les gens à penser de telle ou telle manière, c'était tout. Une fois qu'ils avaient intégré cette idée, il devait être très difficile de les en faire changer... Et certaines idées avaient été intégrées par un très grand nombre de personnes, qui elles-mêmes les apprenaient à leurs enfants, et ainsi de suite. Mais aucune de ces vérités ne pouvait être vraie ou fausse, dans l'absolu. Parce que, indubitablement, il y aurat des exceptions. Par exemple, même si les masses pensaient que deux plus deux faisait quatre, il suffisait qu'une et une seule personne croive que le résultat serait de cinq, ou dix, ou un million, pour que cette vérité soit contredite. Tant qu'absolument tout le monde ne serait pas d'accord sur une chose, la "vérité" resterait une illusion dérisoire, ayant pour seul et unique but de rendre les gens assez similaires pour se comprendre à merveille. Ce n'était pas sous prétexte que la majorité des personnes croyaient que deux et deux faisait quatre que celui qui penserait autrement aurait tord. Parce que, à ses propres yeux, il aurait raison. Et c'était tout ce qui importait, non, d'avoir raison à ses propre yeux? Ceux des autre venaient après, loin derrière. Les gens se laissant influencer par les croyances des autres perdaient tout ce qui faisait qu'elles étaient elles et pas une autre, chose à laquelle Demian se refusait proprement.

Alors, on pouvait dire que, pour le commun des mortels, les gens "étranges" étaient ceux qui ne pensaient pas que deux et deux faisait quatre. Une bien belle conclusion pour une bien belle réflexion. D'ailleurs, ce raisonnement aurait paru idiot à d'autres, le rouquin le savait parfaitement. Les autres... Avaient des difficultés à les comprendre. De lourdes difficultés. C'était pourquoi il préférait les écouter parler, et les ranger dans des boîtes. Des catégories de personnes répondant à des critères bien précis. Il y avait les optimistes de nature, qui s'aveuglaient et ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir. Les pessimistes qui faisaient exactement la même chose, mais se cachait l'exact contraire de la catégorie précédente. Il y avait les calmes et les nerveux, les pacifiques et les belliqueux. Autant de types de personnes que de manières de penser, en fait. Et puis, une personne entrait facilement dans une bonne dizaine de catégories, à vrai dire. Sauf certaines, qui n'entrait que dans deux ou trois. Pour d'autres, le Démon ne savait pas. Et la personne ici, sur cette colline, remplirait bien l'une des conditions pour entrer dans telle ou telle boîte, non? Il devait juste chercher. Un jeu inutile, mais qui l'amusait beaucoup. Personne n'était tout noir ou tout blanc, non, personne n'avait de couleur, pas même du gris. Du moment que ce que l'on faisait nous semblait correct, nous étions le blanc, et ceux qui nous faisaient face le noir. Somme toute, nous étions noirs et blancs, mais pas gris. Juste... Les deux en même temps.

*Les autres ne valent même pas la peine qu'on s'intéresse à eux. Ce sont tous des hypocrites, hy-po-cri-te...*

La voix qui retentit après celle qui avait clairement raisonné dans sa tête, elle, venait tout droit d'un des arbres aux branches décharnées, qui n'avaient de cesse de s'agiter sous la brise.

"Quelqu'un, ou personne, cela dépend de comment "vous" considérez la chose. Enfin, avez "vous" vraiment envie de savoir qui est-ici aussi? C'est sans importance, réellement. Ma présence ne "vous" nuit en rien, et ne "vous" empêche pas de vivre. Par conséquent, il est inutile de savoir. Qu'en pensez "vous"?"

Relevant la tête, il fixa de ses yeux impassible l'inconnu qui venait de lui répondre, tout en faisant à nouveau craquer la branche sur laquelle il était assis. Vous, vous, vous. Cette personne là disait vous, alors que les autres disaient tu. Oh, intrigant. Intéressant. Toute chose en e monde était digne d'intéret, de toute façon. Toute chose. Et ce Démon aussi. Ses yeux avaient la couleur du rubi, et ses cheveux étaient d'une couleur foncée au possible. Ses vêtements, eux, ne ressemblaient pas à ceux que les gens que Demian avait croisé portaient. Se démarquer des autres, cela voulait dire ne pas penser comme eux. Ne pas penser comme eux voulait dire étrange, comme le scizophrène l'avait pensé une poignée de secondes plus tôt.

Demian se mit alors à réfléchir à la question que le jeune homme lui avait posée. Y penser plus en avant avant de ne fournir une quelconque réponse. Parce que dire n'importe quoi n'aurait pas avancé à grand chose, pas vrai?

S'il partait du principe que toute chose en ce monde méritait qu'on lui porte un quelconque intéret, alors cette personne là aussi. Il lui en portait tout autant qu'à ce brin dherbe sur lequel il avait marché, que cette personne avec qui il avait eu un semblant de discussion quelques temps auparavant, que cet arbre presque mort et dénudé, que le soleil qui se couchait, et que cet oiseau qui volait ou que cette araignée qui peinait à tisser une toile sans cesse détruite par des vents violents. Or, quand on portait de l'intéret à une chose, on la qualifiait, lui donnait un nom, pour s'en souvenir par la suite. Ainsi, chaque chose avait une appellation différente pour chaque personne. L'herbe pouvait être considérée comme de la nourriture pour les animaux, un endroit où dormir, un végétal fin et ligneux. Mais pour pouvoir correspondre et se comprendre, on leur attribuait des mots qui leur étaient spécifiques. Les choses auxquelles on n'en attribuait pas, on les oubliait.

Ou du moins était-ce le cas de Demian. Pour les personnes, c'était un peu différent, mais pas beaucoup. En effet, elles, elles étaient habituées à ce qu'on leur parle en utilisant un "prénom". Leur prénom. C'était une sorte de qualificatif permettant de différencier les gens, de ne pas les confondre. Alors, somme toute, si Demian n'avait pas "besoin" de savoir son nom -il pourrait toujours l'appeler le Démon qui était dans l'abre à demi mort, mais s'il croisait d'autres comme lui, répondant aux mêmes critères? Peu probable mais possible, après tout. Un nom, c'était toujours utile pour les autres, même si inutile pour sois-même, puiqu'on se reconaissait toujours soi-même.

Un nom servait donc à aider à se souvenir des personnes qu'on croisait. Toute chose à laquelle on s'intéressait, on ne devait pas l'oublier: résultat donc, il devait connaitre le nom de cette personne.

"Nous pensons que toute chose mérite qu'on s'y intéresse, et donc qu'on lui donne un nom. Nous pouons te donner un nom au hasard, pour nous, il signifira bien que c'est de toi que l'on parle, mais les gens aiment qu'on les appelle par un nom auquel il sont habitués, souvent. Tu ne nous nuit pas, pas plus que l'herbe sur laquelle nous marchons, et pourtant nous nous y intéressons tout de même... Rien ne peut obliger qui que ce soit à donner son nom, il serait juste préférable pour nous de le savoir, mais nous pouvons tout aussi bien t'appeler ce Démon de la colline. Cela... Ne tiens qu'à toi si tu préfères ou non décliner ton... prénom. "

Obligé. On avait toujours le choix, au fond, nos obligations n'étaient dues qu'à des choix pris par rapport à une hypothétique morale. Se reculant un peu du dit arbre, Demian fixait de son visage inexpressif celui de l'autre, haut perché dans l'arbre. Haut-per-ché dans l'ar-bre, il ca-ssait des branch-es...
Aucun sourire cette fois ci ne trouva son chemin jusqu'aux lèvres du rouquin. Et la voix dans sa tête continuait de lui chantoner cette petite phrase comme l'aurait fait un disque rayé.
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Dim 10 Mai - 4:48

"Nous pensons que toute chose mérite qu'on s'y intéresse, et donc qu'on lui donne un nom. Nous pouons te donner un nom au hasard, pour nous, il signifira bien que c'est de toi que l'on parle, mais les gens aiment qu'on les appelle par un nom auquel il sont habitués, souvent. Tu ne nous nuit pas, pas plus que l'herbe sur laquelle nous marchons, et pourtant nous nous y intéressons tout de même... Rien ne peut obliger qui que ce soit à donner son nom, il serait juste préférable pour nous de le savoir, mais nous pouvons tout aussi bien t'appeler ce Démon de la colline. Cela... Ne tiens qu'à toi si tu préfères ou non décliner ton... prénom. "

Nikolaï continua de craquer la branche sèche entre ses mains quelques minutes encore après que le démon aux cheveux roux lui ai répondu. Pendant ce court laps de temps, ce fut comme si le démon aux yeux rouges n'avait pas entendu la réponse de l'autre, se contentant d'allégrement continuer de torturer la branche captive de ses mains gantées. Oui, c'est ce que tout le monde aurait pu penser, si ce tout le monde avait pu assister à cette scène pour la moins insolite dans l'ensemble. Mais ces personnes se seraient trompées, car Nikolaï avait très clairement comprit et entendu cet enchaînement de phrases, et il méditait en ce moment même à leur propos. Certes, les êtres vivants avaient depuis toujours été habitués à être apellés par ce mot, ce nom qui, sans pour autant être unique, les représentait eux en particulier. Ils se reconnaissaient en ce qualificatif non choisit et donné à la naissance par leur entités mère et père, et répondaient automatiquement lorsqu'on les apellaient ainsi. C'était un réflexe que l'on avait, car depuis la naissance, chacun avait été habitué à être seulement désigné par ce nom. Quand on donne un nom à une personne, à son enfant, ou même à sa plante ou à un quelconque animal, cela dénote un profond attachement entre celui qui donne le nom et celui qui le reçoit. Un pacte de douceur et de tendresse avant même de se connaître bien, un lien solide qui unit malgré la distance ces deux ou trois être, une promesse de toujours être là l'un pour l'autre. Quelqu'un sans nom, c'est quelqu'un qui n'a jamais eu d'amour autour de lui, un enfant abandonné par tous, qui n'avait jamais eu personne autour de lui que sa propre ombre. Si triste, comme celui qui se donne lui même un nom; Un enfant qui fait une promesse de solitude, ou un qui veut tout oublier, rompre avec son ancienne vie, s'en reconstruire une nouvelle, rompre la promesse et en créer une autre.

Nikolaï.

C'était toujours ainsi qu'on l'avait apellé, aussi loin qu'il puisse s'en souvenir. Ses soeurs, son père, tous les autres...C'était le nom qu'on lui avait donné lorsqu'il était venu au monde. Il savait que c'était ses soeurs qui l'avaient choisit, ce nom. Elles l'avaient choisit pour lui, et pourtant, jamais il n'y avait eu de tendresse entre eux. Sans doute la promesse qui s'étair crée avec ce nom s'était brisée à la mort de sa mère. Les fillettes avaient du confusément croire qu'il l'avait tuée, qu'il avait prit sa vie au lieu de se créer la sienne. Quand on est un enfant, on ne se rend pas bien compte des choses, on interprête de manière hâtive et puérile, et pourtant, ces interprétations restent parfois toute une vie sur le coeur d'une ou plusieurs personnes. Nikolaï, c'était donc celui qu'il était pour tout ceux qui le connaissaient, et c'est toujours celui qu'il serait pour tout le monde. Le jeune démon aux cheveux foncés ne détestait ou haïssait pas son prénom, il n'avait aucun opinion sur lui, c'était simplement le qualificatif qui servait à le désigner lui particulièrement. Alors pour cet homme aussi, il serait Nikolaï. Parcequ'il l'était pour tout le monde, et qu'il n'y avait pas d'excpetion.

Le jeune démon regarda ses mains qui tenaient ce qu'il restait de la branche, ce qu'il était incapable de briser plus, et il laissa doucement tomber les débris de bois de ses mains. Il les laissa se faire emporter plus loin par le vent qui agitait légèrement ses cheveux et les plus fines branches de l'arbre où il était assis, avant de répondre à l'autre, d'un ton de voix qui avait trouvé un ton qui qu'on aurait pu qualifier de joyeux sans cette petite intonation qui le rendait plus qu'inquiètant qu'autre chose, un tordu sourire ayant fait son apparition sur son visage trop pâle:

"Nikolaï. C'est le nom qu'on m'a donné, et toujours celui qu'on me donne. Toutefois, je pense toujours que cela ne peut que ne pas "vous" intérésser. L'être vivant n'est pas très intéréssant, car même s'il est différent en surface, il est toujours pareil au fond, aucun interêt."

C'était vrai. Même si certaine personne paraissaient à première vue différente, quand on cherchait bien, elles étaient toutes les mêmes. Lui aussi, au fond, était comme les autres, il n'avait pas l'égocentrique prétention d'être unique. Parceque personne n'était unique. Tout le monde était scrupuleusement pareil, nés du même moule, nés du même père, du même artiste.

Tout le monde était cette même oeuvre ratée.

"Et "vous", quel est le nom que "vos" parents "vous" ont attribué? "Vous" n'êtes pas obligé de me répondre, évidemment, après tout. Il ya beaucoup trop de vent, aujourd'hui."

La dernière phrase que le démon avait prononcé n'avait aucun rapport avec le semblant de discussion qui s'était installé. Une bourrasque un peu plus forte venait de le décoiffer, et il avait pourtant eu un sourire, bien que le ton de sa voix lorsqu'il avait parlé avait laissé croire que cela l'embêtait plus qu'autre chose. Enfin, avec Nikolaï, il ne fallait pas chercher la logique, car ellle n'habitait pas le jeune homme.

Enfin, celui en dessous de lui ne devait pas être mieux que lui...
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Sam 16 Mai - 18:26

Ah, le vent soufflait encore. Il soufflait tout le temps, sans cesse, ici. Jamais il ne s'arrêtatit, chuchotant aux oreilles des visiteurs dee drôles de paroles, une drôle de chansonette, sifflant dans les branches décharnées de ces vieux arbres. Comme partout ailleurs, d'ailleurs. Mais personne ne l'entendait jamais, ne l'écoutait, trop occupé à s'écouter parler sois-même. Ou penser, le plus souvent, pour être plus exact. Parce que les gens ne se parlaient pas à eux-même, en règle générale. Ils écoutaient les autres et leur accordait une attention distrète, tout en continuant de s'écouter penser. Demian, lui, parlait aussi, mais quand il le faisait, les gens le regardaient étrangement, du moins, pas de lamême façon dont ils regardaient les autres personnes. Ce n'éait pas le cas de ce Démon là, celui-qui-cassait-des-branches-du-haut-de-son-arbre. Lui, il lui répondait... Différemment. Impossible de savoir s'il parlait de la sorte à tout ceux à qui il adressait la parole, bien que le rouquin doutait dort que ce ne soit pas le cas. Une impression, peut-être. Il n'en savait trop rien. Et puis, ne voulait pas vraiment savoir, ce n'était pas plus utile que ça de se poser des question sur sa propre personne. Ca n'apportait jamais rien, on n'était pas objectif, quoi qu'on dise. Alors, il ne le faisait tout simplement pas.

"Nikolaï. C'est le nom qu'on m'a donné, et toujours celui qu'on me donne. Toutefois, je pense toujours que cela ne peut que ne pas "vous" intérésser. L'être vivant n'est pas très intéréssant, car même s'il est différent en surface, il est toujours pareil au fond, aucun interêt."

Nikolaï. Ainsi, tel était son "nom", voila la manière dont on l'appelait, et probablement celle dont on l'appelerait toujours. Il n'y avait pas de raison de changer de nom, du moins, pas tant qu'on ne changeait pas, nous. Là, on pouvait vouloir en changer. Enfin, il n'y avait pas grand intéret à ça non plus. Nikolaï, c'était ce qu'il était pour tout les autres. Et ce qu'il serait pour lui aussi, alors. De la sorte, il ne l'oublierait pas, puisqu'il avait un nom, et s'il en parlait avec l'autre Demian, alors ils seraient d'accord pour dire que c'était bien de cette personne là qu'ils parlaient. Et puis, surtout, cette personne là, ne pensait pas comme lui. Pas du tout, on pouvait même dire que leurs modes de penser étaient totalement à l'opposé l'uin de l'autre. Lui pensait que tout n'avait aucun intéret, Demian pensait l'exact contraire. Si telle ou telle chose existait, c'est qu'elle devait exister, donc qu'elle avait un sens. Quoi qu'on en dise, quoi que les autres pensent, qu'importe qu'ils croient que cette dite chose était inutile, si elle était là, c'est qu'elle ne devait pas l'être. Et alors, elle devenait digne qu'on s'intéresse à elle. Tout, tout et tout le monde était pareil en surface, mais différent si on creusait un peu. DSe petit traits de carctère, une petite différence dans son histoire et son passé, allant jusqu'au ton de sa voix ou à sa façon de s'exprimer, de marcher, ses réactions face au danger ou à la joie, ces petites choses qui différaient chaques personnes. Ce que racontait son interlocuteur n'était pas "faux" pour autant. Du moment, que c'était vrai pour lui, ce ne pouvait pas être faux. Et ce que le schizophrène prétendait n'était pas "faux" non plus, puisque lui y croyait. On pouvait aussi en déduire que les deux étaient faux et qu'aucun n'était vrai, mais il préférait dire que les deux l'étaient.

"Et "vous", quel est le nom que "vos" parents "vous" ont attribué? "Vous" n'êtes pas obligé de me répondre, évidemment, après tout. Il ya beaucoup trop de vent, aujourd'hui."

Un nom. Le sien. Celui qu'on lui avait donné, une vingtaine d'années auparavant. Et qu'on avait longtemps utilisé pour le désigner. Un nom... Quel était-il, déjà? Plus personne ne l'appelait, depuis bien longtemps maintenant. Plus personne. Les gens dans la rue n'allaient que rarement jsqu'à lui demander son nom, trop occupés à le regarder de travers. Ou à vaquer à différentes occupation qu'étaient les leurs. Sa famille ne l'appelait plus non plus. Il n'avait qu'un seul ami, et il ne prononçait pas son nom. A quoi bon? Il savait bien que c'éait à lui qu'il s'adressait, de toute façon. Personne ne prononçait plus son prénom, c'était bien l'une des nombreuses dont il était parfaitement sûr et certain. Bien sûr, qu'il ne l'avat pas oublié. Il s'appelait Demian, Demian Ellisei. Quelle sonorité avaient ces lettres, ces syllabes une fois misent bout à bout, déjà? Ca, en revanche, il l'avait oublié.

Et il l'oublierait probablement encore, une fois que Nikolaï serait parti, ou que li l'aurait laissé. Pas immédiatement après certes, le jeune Démon avait tout de même de la mémoire, mais le temps passant ferait qu'il ne verrait plus l'utilité d'y penser, n'en aurait pas l'occasion non plus, et l'oublierait à nouveau. Parce que personne ne le lui demanderait à nouveau, ou seulement bien peu de personnes. Ce fait en lui même ne le dérangeait pas non plus, bien qu'on eut pu croire que si. S'il avait réussi à faire sans pendant tout ce temps, il pouvait continuer. Ce n'était en rien embêtant, de son avis. Parce que, quand bien même on ne l'apelaitpas par son nom, cela ne voulait pas dire qu'il était seul. Il ne l'était jamais, ne l'avait jamais été, et ne le serait jamais. Donc, tout allait bien. Il aurait toujours quelqu'un à qui parler... Et quelqu'un à écouter.

Mais dire son nom à Nikolaï ne lui ferait pas de mal non plus, pas vrai?

"Notre nom est... De-mian. Oui, nous nous appelons Demian. "

Le vent ennuyait-il ce garçon? Au vu de son intonation de voix lorsqu'il l'avait dit, peut-être bien. Mais pourtant, le vent était une bonne chose au goût de Demian. Il chantait, comme il l'avait pensé quelques minutes à peine plus tôt. Il chantait des chansons sans paroles que personne n'entendait, ou presque. La brise était agréable. Pour eux, en tout cas. Chacun la percevait comme il voulait, au fond. Mais l'avis des autres ne devait pas influancer le sien, il ne devait en aucun cas le laisser faire, sauf s'il le croyait vraiment. Et pour cela, il fallait encore trouver des arguments valables pour son cerveau indubitablement malade. Et seuls les malades peuvent raisonner comme les autres autres malades. Trouver son chemin dans les méandres changeantes de son esprit sans s'y perdre signifiait que le votre était tout aussi compliqué. L'homme aux yeux violets senti une nouvelle bourrasque refroidir sa peau trop pâle, et cette fois-ci, répondit avec cet éternel sourire aussi froid que le vent qui "chantait" sur Kasen.

"Le vent te gêne-t-il? N'aimes-tu pas les chansons qu'il chante, nous les trouvons fort agréables à écouter, si l'on se donne la peine de les entendre... "
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Dim 24 Mai - 1:17

"Notre nom est... De-mian. Oui, nous nous appelons Demian. "

Demian...Alors c'était ainsi que s'apellait ce démon aux cheveux oranges? Demian...Nikolaï se répéta plusieurs fois en boucle ce prénom dans sa tête, afin d'en mémoriser la sonorité et de ne pas l'oublier. Demian, c'était un D, un E, un M, un I, un A, et un N assemblés pour former un mot, un prénom. En somme, ce nom si unique, différent de tous les autres, était formé par des lettres toutes plus communes les unes que les autres. C'était étrange, au final, que plusieurs choses communes puissent former quelque chose d'unique. La logique voudrait que pourtant, deux choses pareilles s'aditionant donnent une chose de la même gamme. La logique, oui, c'était elle qui dirigeait le monde et les esprits, permettait aux rationnels de réfléchir correctement et de tirer des conclusions dites vitales pour ce monde. Elle tirait les ficelles, démentait le surnaturel et tout ce qui ne répondait pas à ses critères. Le monde n'acceptait que ce qui était logique, ce qui faisait parti de la logique. Et pourtant, tout le monde portait des prénoms, qui ne répondaient pas à la logique. Etrange, non? Même ceux qui étaient les plus pragmatiques portaient en eux quelque chose de fortement illogique. Comme quoi les êtres vivants étaient réellement étranges, quel que soient les races. Pas une pour ratrapper l'autre, vraiment...

Peut-être différent en surface, mais profondément semblables à l'intérieur...

Nikolaï croisa ses mains sur ses genoux, dirigeant son regard de la couleur du rubis vers le démon en face de lui, plus bas. Certaines personnes auraient pu se demander en voyant cette scène aussi, pourquoi le jeune garçon à l'étrange coiffure ne descendait pas de son arbre afin de pouvoir mieux parler avec son interlocuteur. On pourrait penser qu'il n'y avait pas de raison à cela, et que c'était un simple caprice de Nikolaï, mais en réalité, il n'en était rien. Cette prise de hauteur avait une explication que tout le monbde pouvait comprendre. Le danger était partout dans ce monde, aux yeux de Nikolaï. Chaque personne, chaque être vivant portait en lui une menace potentielle pour un autre être vivant. Nikolaï le savait, et le jeune démon détestait se sentir menacé ou toute autre chose du genre. Alors pour se mettre hors du danger, il préférait se mettre en hauteur à chaque fois qu'il adréssait la parole à quelqu'un, ou juste regardait quelqu'un. Il fallait dire que le jeune garçon n'était pas immensément grand, et le fait que quelqu'un le dépasse le faisait se sentir en danger. Il détestait cela, alors pour combler les centimètres manquants que la nature avait refusé de lui donner, du haut de son mètre 71, Nikolaï se perchait sur un arbre ou autre élèvement du terrain, dépassant ainsi à coup sûr celui à qui il parlait. D'ailleurs, en parlant de personne ayant quelques centimètres de plus que lui, Nikolaï devinait que c'était aussi le cas du garçon aux cheveux clairs en face de lui. Il devait mesurer aux alentours d'un mètre 80, peut-être?

Oh, puis ce n'était pas si important, de là où il était, il le dé-pa-ssait, ce Demian...

"Le vent te gêne-t-il? N'aimes-tu pas les chansons qu'il chante, nous les trouvons fort agréables à écouter, si l'on se donne la peine de les entendre... "

Nikolaï eu de nouveau un petit sourire, et sans raison apparente, se mit à claquer ses mains gantées l'une contre l'autre avec un petit rire. Le vent et les chansons? Tout ce que Nikolaï entendait lorsque le vent faisait son bruyant chemin parmit les branches décharnées de l'arbre sur lequel il se trouvait, c'était une complainte lugubre. Il avait souvent entendu ses soeurs chanter de petites comptines en sautant à la corde à sauter quand il était jeune, et le bruit que le vent faisait ne ressemblait pas du tout à une chanson ou une douce comptine pour lui. Il n'y avait dans ce bruit que l'intonation de la mort, de quelque chose de finit, définitivement parti. Nikolaï ne détestait pas ce bruit, mais ne l'aimait pas pour autant. En réalité, il s'en fichait éperduement, et se contentait de simples constatations. Il n'était pas dure de déduire certaines choses à partir d'autres, et la seule chose qui différait était ma manière dont on interprêtait ces dites choses. Peut-être même que c'était cette interprêtation qui suffisait à une personne pour juger de l'interêt d'une autre. Si c'était le cas, Nikolaï trouvait Demian très intéréssant. Il n'avait pas le même point de vue que lui.

C'était intéréssant alors, non?

"Le vent m'embête, fit-il en brisant une petite branche à sa gauche d'un geste sec, ce qu'il chante m'indiffère totalement. Mais il me décoiffe, ça m'embête..."

Le démon aux cheveux sombres regarda le branche qu'il venait de casser, puis reporta finalement son regard vers Demian, toujours en bas, ridiculement petit à ses yeux, et pencha légèrement sa tête sur le côté. Il continua de sourire, et ajouta, pliant la branche en deux d'un geste lent jusqu'à ce qu'elle cède, le craquement se repercutant dans le silence comme un dernier cri de souffrance:

"La vie doit-être aussi sèche que cette branche. Elle se brise de la même façon, dans le même bruit..."
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Dim 31 Mai - 14:39

S'il y avait une question que Demian aurait été tout à fait en droit de se poser, c'était bien pourquoi Nikolaï restait perché sur cette branche, dans cet arbre. Au fond, uand on parlait à quelqu'un, il était bien plus agréable d'avoir la dite personne devant sois, et non au dessus. C'était tout du moins là la manière qu'avaient la plupart des gens de raisonner. Et,pour une fois, le schizophrène ne faisait pas véritablement exception, sans avoire pour autant des pensées identiques. Lui, il aurait mieux aimé être à la même hauteur, peut-être pour une question de sécurité, ou juste de confort. Il ne savait pas trop, et ne se questionnait pas plus à ce sujet. De toute façon, ce genre de réflexions ne lui apporteraient malhureusement pa grand chose, alors autant se pencher sur des problèmes un peu plus de circonstances et surtout, plus intéressants que le pourquoi du comment il aurait préféré que l'autre descende. Comme par exemple le fait que le Démon juste au dessus de lui pourrait tout aussi bien l'attaquer, si l'envie lui en prenait. En effet, si les réactions de certaines personnes sont d'une simplicité étonnante à cerner, celle de son interlocuteur, non. Impossible de savoir ce qu'il ferait, impossible. Tout simplement... Irréalisable. Alors, s'il be pouvait pas savoir, le rouquin se préparerait à toute sorte d'éventualités, probables comme improbable. Parce que la personne devant lui, il savait bien qu'il n'en avait jamais rencontré d'autre qui partage les mêmes critères que lui. Ce qui faisait que, finalement, il devenait impératif de le comprendre, et de trouver des signes distinctifs qui lui permettraient de le définir comme étant telle ou telle sorte de personne, point final.

Quitte à ce que cela prenne du temps.

Nikolaï frappa dans ses mains et eut un petit rire, avant de ne répondre à sa précédente question:

"Le vent m'embête ce qu'il chante m'indiffère totalement. Mais il me décoiffe, ça m'embête..."

Il brise des branches, brisons lui les os. Il ne te comprend pas, tu ne le comprends pas, pourquoi rester ainsi à discuter? Les gens sont tous pareils, il passent tous leur temps à crorie que leur avis valent mieux que les autres. Ils seraient tous mieux s'ils n'en avaient pas, ce serait rendre service à ce Nikolaï que de l'empêcher de penser. Il te déteste, tu le détestes. Parce que tout le monde déteste tout le monde, et que nous sommes bien mieux quand nous sommes seuls. Personne ne nous atteindra jamais si nous n'accordons d'importance à personne. Pourquoi lui adressons-nous la parole, dans ce cas?

Tel était à peu de choses près le discours qui résonnaient dans la tête de Demian depuis tout à l'heure, et auquel il prêtait un certaine attention. Comme toujours, Il n'aimait pas les autres, du son de leur voix jusqu'à leurs simples paroles en passant par leurs sourires hypocrites. Il détestait les autres et ne s'en cachait pas... Mais lui non. Les autres étaient intéressants, alors il leur parlait. Nikolaï était intéressant, donc il lui parlait. Qu'y avait-il de mal à cela? Les autres pensaient absolument ce qu'ils voulaient, l'opinion qu'on pouvait bien avoir de lui de le touchait pas outre mesure, de même que, surement, l'opinion qu'il avait des autres ne les touchaient pas plus que cela. Il n'y avait pas matière à s'inquiéter du simple fait qu'il parle avec cette personne. Tous les trois pouraient peut-être même avoir une discussion très intéressante. Pourtant, de ce qu'il savait, leurs avis divergeaizent autant qu'un triangle est différent d'un rond, et lui même d'un carré.

Le vent, il s'en fichait, donc. Coiffé, pas coiffé... Au fond, Demian ne pouvait pas savoir si le Démon aux yeux rouges perché dans l'arbre était coiffé ou non. Parce que, dans un sens, la coiffure était la manière qu'on voulait que nos cheveux gardent, parce qu'on la trouvait jolie ou pratique. Or, chacun trouvait joli ce qu'il voulait, de même pour pratique et esthétique: chacun son avis. Alors, il se pouvait très bin que pour Nikolaï le vent le décoiffe, et que si une autre personne au jugement un peu plus arrêté que Demian soit présente, qu'elle eut plutôt pensé, au contraire, que le vent le coiffait. Tout ça était très, très subjectif. Comme le trois quart des choses dans ce monde, d'ailleurs... Tant que tout le monde n'aurait pas le même avis sur tout, tout serait subjectif, vrai et faux à la fois selon les personnes. Et puis, c'était ça qui faisait tout leur intéret.

Su tout le monde était pareil, à quoi cela servirait-il de deiscuter? On aurait plus qu'à penser, s'écouter penser à longueur de journée, le résultat serait le même. On connaitrait la réponse à toutes ses questions, et tout serait follement dénué d'intéret. Alors, tout était ben cmme ça. Pas parfait, certes, mais mieux.

"La vie doit-être aussi sèche que cette branche. Elle se brise de la même façon, dans le même bruit..."

Cette remarque, en revanche arracha un intéret tout particulier à Demian. Son interlocuteur souriait, à présent, mais une question hantait l'esprit du schizophrène. Avait-il d'ores et déjà tué quelqu'un? Ou même, ne serait-ce bêement que vu mourir? S'il prétendait savoir quel bruit fisait la vie avant de ne s'éteindre, alors il devait en avoir fait l'expérience, non? Pas Demian. Ou du moins, pas cette facette là de lui. L'autre, c'était nune autre paire de manche. Son frère, et des gens. Des ges menançants, bien souvent, qui pullulent sur cette terre en temps de guerre. Donc, tout ce qu'il en savait, c'était ce que qu'il en avait entendu. Pour lui, ce n'était pas que le bruit d'une vie qui s'éteignait qu'on devait pouvoir entendre, mais celui de la fin de bon nombre de chose. De rêves irréalisés à jamais, de secrets qui ne s'ébruiteraient jamais, de l'espoir qui finit doucement par se tarir, de toutes ces colères qui retombent soucement sur le sol, de ces larmes qui ne couleront plus jamais, bien souvent accompagnés de cette envie de revoir ceux que l'on aime. De ces voeux de vie longue et heureuse pour ces mêmes personnes, de tous ces mots qu'on aurait aimé dire, toutes ces choses qu'on aurait aimé faire. Et de cette peur, parfois, de la mort, de cette terre inconnue dont on ne savait rien. La fin aussi de ces images enfermées derrière la fine barrière des paupières closes, celles-la mêmes que la personne qui meurt avat envie d'emporter avec elle, surement.

Tout cela s résumait-il en un simple craquement? Si la vie contenait tant de choses, pouvait-elle être aussi sèche? Sans doute cela était-il assez aléatoire. Mais la fin de tout ça, l'apocalypse et le terme de toute une existences et de tellement, tellement de pensées en vrac devait être très bruyant.

A moins que toutes sachent mourir dans le plus grand silence.

En fin de compte, il n'en savait rien. Rien du tout. Peut-être qu'on entendait ce qu'on voulait, ce qu'on pouvait. C'était possible, après tout. Possible... Plausible. Le regard rivé vers Nikolaï, il lui répondit, de cette même voix qu'il avait en permanence, quelles que fussent les émotions ressenties ou ses pensées pronfondes.

"Je crois que tout cela ne doit pas se résumer à un simple craquement. Tout ce qui compose une vie peut-il s'éteindre sans un bruit, vraiment? Nous ne savons pas. "

En premier lieux, Demian avait décidé que la première personne du singulier s'imposait. Pourquoi? Parce que l'Autre ne pensait pas comme ça, tout simplement. L'Autre n'écoutat pas les autres mourir, il s'en fichait.Leurs problèmes ne le concernaient pas, de toute façon. Il s'en contre fichait, ne s'en préoccupait même pas. Ce n'était pas ses affaires...

"En tout cas, nous ne souhaitons pas que notre vie meurt. Je n'ai rien à redire de la tienne. Mais nous voudrions être sûrs et certains de rien avoir à craindre venant detoi. "
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Sam 20 Juin - 23:27

Nikolaï lâcha d'un geste négligeant les deux bouts de branches qu'il tenait encore dans ses mains quelques minutes plus tôt dans le vide. Il regarda les branches jumelles entammer leur course dans le vide, jusqu'à ce qu'elles touchent sans bruit le sol dénudé de la colline. Ses yeux rouges se reposèrent alors sur Demian, qui se situait non loin de l'endroit où les bouts de bois avaient terminé leur course. Le démon aux yeux violets le regardait toujours, avec un air qu'il aurait jugé légèrement intrigué sur le coup. Réfléchissait-il à ce qu'il lui avait dit quelques instants auparavant? Peut-être, Nikolaï n'aurait pu se prononcer sur ce point là. Après tout, il était incapable, comme toute autre personne dans ce monde, de lire dans les pensées de celui qui lui faisait face, et donc, il était également incapable de savoir à quoi et pourquoi il pensait. Certes, certaines personnes arrivaient avec plus ou moins de facilité à deviner ce à quoi leur interlocuteur pensait. Mais pour pouvour le faire, il fallait que la réponse soit évidente, ou bien connaître le mode de raisonnement de cette personne, ce qui était très difficile en soit. Et Demian, Nikolaï ne le connaissait que depuis une dizaine de minutes à peine, et il ne savait rien de lui. Deviner à quoi il pensait était donc impossible pour le démon aux cheveux sombres. Mais cela ne le dérangeait pas outre-mesure. Ce n'était pas comme si ce que pensait le jeune homme aux cheveux roux l'intéréssait. Et puis, de toutes manières, il allait le savoir, non, s'il réfléchissait à ce qu'il avait dit? Il lui répondrait, lui rétorquerait quelque chose. Et il saurait, c'était tout.

"Je crois que tout cela ne doit pas se résumer à un simple craquement. Tout ce qui compose une vie peut-il s'éteindre sans un bruit, vraiment? Nous ne savons pas. "

Si Nikolaï pencha sa tête sur le côté dans un petit mouvement interrogatif, ce ne fut pas à cause de la réponse de Demian en elle-même. Non, ce qui avait intrigué le démon aux yeux rouges, c'était l'emploi du "je" au début de sa phrase. Depuis que lui et Demian avaient commencés leur "conversation", l'autre démon n'avait employé que le "nous" pour parler de lui, ce qui avait ammené Nikolaï a penser immédiatement que justement, il n'était pas "lui", mais "eux". Même si tout était relatif, on ne parlait pas pour plusieurs personnes si l'on était seul de cette manière. C'était une habitude des êtres vivants, tous sans exception. Cela faisait parti de la normalité établie. Mais Demian semblaient être plusieurs personnes, deux au moins, donc il utilisait le nous. Logique, non? Oui, pour tout le monde, c'était logique. Plusieurs, nous. Un, je. Et pourtant, Nikolaï aurait mit sa main au feu que lorsque le rouquin parlait, tout le monde le regardait de travers. Les autres trouvaient cela étrange, illogique. Mais pourtant, si Demian étaient plusieurs, alors qu'il utilise le "nous" était logique. Ca n'aurait du, dans la norme là encore, choquer personne. Et pourtant, ça le faisait. Nikolaï, lui, pensait qu'il pouvait utiliser le "nous" s'il le voulait. Auquel cas, il respecterait ce choix en lui parlant. Nikolaï ne voyait pas pourquoi il aurait dit tu à plusieurs personnes.

Enfin, pour en revenir au "je", Nikolaï pensa alors que Demian parlait cette fois-ci pour un seul d'entre "eux". Hm, fort bien. "Ils" n'étaient pas obligés de penser la même chose, non?

"En tout cas, nous ne souhaitons pas que notre vie meurt. Je n'ai rien à redire de la tienne. Mais nous voudrions être sûrs et certains de rien avoir à craindre venant de toi. "

Nikolaï leva son visage trop pâle vers le ciel grisâtre qui défilait uniformement au dessus de lui et de l'autre démon en bas de l'arbre. Oui, ça aussi c'était logique, personne ne voulait mourir. Nikolaï connaissait et comprenait la logique, mais il ne l'appliquait pas pour autant. Il comprenait pourquoi les autres agissaient comme ils agissaient, pourquoi ils disaient ce qu'ils disaient. Simplement que lui, la plupart du temps n'aurait pas agit ou dit ce que les autres disaient, et ça, c'était la principale raison pour laquelle Nikolaï ne plaisait pas aux autres. Parcequ'il ne résonnait pas comme les autres, on le disait fou, cinglé, que savait-il encore. Lui pensait que tout était relatif. Une même chose pouvait être interprétée de plusieurs façons différentes, sans qu'aucune de ces interprétations ne soit exacte ou mieux qu'une autre. La société prenait à chaque fois une de ces interprétations comme la seule et unique, et rejetait les autres. Voilà comment était la société, formée d'êtres uniformes, qui prenait toujours cette même solution, et rejetait ceux qui en prenaient une autre.

Par exemple...N'importe qui aurait été dans sa situation ce serait empréssé de répondre au démon qu'il ne risquait rien de leur part, et se serait dépêché de trouver une échapatoire, car très certainement ils auraient été effrayés par cet être en face d'eux. De un, car il était un démon, et que les démons étaient crains dans cette partie du royaume. Et de deux, car Demian se dégageait de la norme établie par la société. Donc, il avait toutes les raisons d'être crains. Seulement...Nikolaï comprenait cette norme imposée, mais ce n'était pas pour autant qu'il adoptait les mêmes idées...

"Ah..."vous" ne pouvez pas être certains de ne rien avoir à craindre de moi. Parceque même si je le dis..."vous" pourriez ne pas me croire. Je pourrais vous mentir, aussi. Par conséquent, la logique veut que "vous" ne me croyez pas entièrement, quoi que je puisse "vous" dire. Donc, donc...Je ne "vous" dirais pas que je ne "vous" ferait rien. "Vous" allez être obligé de rester avec ce doute."

Nikolaï haussa très légèrement ses épaules, un autre sourire étrange ayant fait son chemin sur ses fines lèvres, et ajouta, sur un ton fataliste, un éxagéré:

"Il en va de même pour moi, on dirait."

Oui, Nikolaï savait bien que même perché sur cet arbre, il n'était pas pour autant en sécurité. Enfin...Il ne pensait pas que Demian l'attaquerait s'il ne lui faisait rien lui même. Donc...Autant rester là.

""Vous" vous promenez?" fit-il en chantonnant légèrement cette fois, regardant de nouveau le démon rouquin, plus en bas.
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Jeu 23 Juil - 16:58

[HS: Désolée, mon O ne marche plus très bien, alrs il risque d'en manquer, gomen...XD]

Allait-il mentir? Ou dire la vérité? L'un dans l'autre, les deux solutions étaient possibles. Probables. Envisageable. Il pourrait dire que non et l'attaquer la seconde d'après, au fond. Qu'est-ce qui garantissait la véracité des dires d'une personne? Rien. Rien, rien du tout. Tout dépendait, à vrai dire, de la confiance que l'on accordait à l'autre en face de nous. Et sa confiance, Demain ne la donnait pas n'importe comment, à n'importe qui. Ce n'est pas le genre de chose qui se distribue à tour de bras, comme ça, parce qu'on en a envie. Parce qu'à tout moment, elle risque d'êre brisée. Recoller les morceaux d'une confiance brisée, c'est comme rassembler les morceaux éparses d'un miroir, qu'on aurait jeté au sol au préalable. Il sera certes par la suite de nouveau en un seul moceaux, mais il restera toujours des fissures... Alors non, Demian ne faisait pas confiance à cette personne, perché sur son arbre non plus. Même si, parfois, il en avait envie. Accorder sa confiance quand on n'est que trop peu certain du résultat, c'était baisser sa garde. Etre vulnérable et sans défense face à quelqu'un... Un sentiment que le roux détestait, d'une certaine manière. Qu'il détestait, détestait, détestait. Alors, il ne faisait vraiment confiance à personne, et le problème était, pour lui, résolu. Rien de plus simple, en somme. Comme Nikolaï restait en hauteur, il en jugea qu'il devait penser de même. Ou, tout du moins, si leur raisonnement n'était pas identique -aucun raisonnement ne l'était mais, disons, s'ils ne présentaient qu'un nombre minimum de points communs- leurs conclusions devaient en revanche être, elles, à peu de choses près similaires. Demian savait que lui-même ne lui ferait aucun mal tant qu'il n'y était pas contraint. L'Autre ne le détestait pas. Enfin... Il ne manifestait aucune envie de le tuer, alors tout allait bien. Oh, bien sûr, il lui suggérait de partir. De s'en aller et de laisser son interlocuteur en plan, sur cette collibne déserte et exposée au quatre vents. Et s'il décidait de le tuer, ça ne le dérangerait pas non plus. Il s'en fichait, il s'en fichait pas mal. Pour lui, peu importait la vie des autres. En fait, ils seraient même mieux morts, tous.

Mais comme le Demian qui parlait actuellement à Nikolaï l'appréciait, du moins pour l'instant, il n'était pas en danger. Ils ne se disputeraient pas pour si peu, non. Enfin, pour si peu... Pouvait-on dire "pour si peu" lorsqu'on parlait d'une personne? Surement que tout dépendait de la valeur qu'on lui accordait. Bon, eh bien, dans ce cas, il ne dirait pas pour si peu. Nikolaï était intéressant. Il ne réagissait pas "selon la norme", et il y avait fort à penser qu'il ne devait pas penser selon cette même norme non plus. Les gens devaient le regarder d'une façon... Différente de celle avec laquelle ils se regardaient "entre eux".

Un sourire se peint à nouveau sur son visage, et il se mit à fixer Nikolaï de rechef. Il aurait préféré qu'il descende. Il aurait aussi préféré être sûr et certain d'avoir l'avantage s'ils se battaient. Il aurait préféré être sûr de ne pas avoir à se battre tout court. Mais au final, espérer n'aidait en rien. Cela n'influençait en rien les évènements. Mais on ne pouvait pas s'empêcher totalement d'espérer. Ou dans ce cas, lui en tout cas n'y arrivait pas.

Nikolaï éleva la voix, faisant écho aux pensées qu'il avait eues un peu plus t^t:

"Ah..."vous" ne pouvez pas être certains de ne rien avoir à craindre de moi. Parceque même si je le dis..."vous" pourriez ne pas me croire. Je pourrais vous mentir, aussi. Par conséquent, la logique veut que "vous" ne me croyez pas entièrement, quoi que je puisse "vous" dire. Donc, donc...Je ne "vous" dirais pas que je ne "vous" ferait rien. "Vous" allez être obligé de rester avec ce doute."

Ces paroles confirmèrent sa précédente hypthèse: leurs conclusion étaient rigoureusement identiques. Bien entendu, il devait y avoir une faille, quelque chose pour contrer cette logique, mais il n'avait pas envie de chercher. Pour savoir s'il devait lui fare confiance, il attendrait. Pour se mettre le plus possible à l'abris des erreurs de jugement. Par contre, sa question n'avait pas pour autant été inutile. Il aurait aussi bien pu lui répndre, le plus honnêtement du monde, que oui il comptait l'agresser et qu'il vaudrait mieux pur son compte qu'il 'sen aille dès maintenant. Alrs, Demian se serait tenu prêt. Donc non, sa question n'avait pas été inutile à la base. Elle l'était devenue de part la réponse de l'autre, c'était tout. L'Autre, quant à lui, lui sortait toujours ce même refrain.

Si nous le tuions, nous serions sûrs qu'il ne nus arriverait rien.

Et en effet, il devrait rester avec ce dute s'il restait ici. De même que le Démon en face de lui, de toute façn. Ni l'un, ni l'autre ne devait véritabelement se sentir en sureté. Le vent soufflait toujours et, de temps en temps, une bourrasque plus forte que les autre manquait de faire s'envoler son chapeau. Demian mit dnc une main dessus, et laissa l'autre reposer tranquillement le long de son corps. De toute évidence dnc, il ne descendrait pas de son arbre. Et même si c'était dmmage, le schyzphrène se voyait mal le faire descendre de force et le clouer au sol de manière à puvoir parler avec lui. Ce serait... Idiot, dans la mesure ù ça ne servirait pas à grand chse. Et puis, de toute façon, c'était peut-être une manière de se rassurer.


""Vous" vous promenez?"

Il avait répndu en chantonnant. Et Demian ne répondit pas immédiatement. S'ils se promenaient...? Quelle excellente question. Se promener. Marcher quelque part pour le plaisir, en somme...? Etait-ce ce qu'il entendait par là? Et puis, au fnd, il n'avait aucune raison valable d'être là. Juste que l'endroit lui avait plu. Il avait marché, et il était arrivé ici. Le hasard avait voulu qu'il y croise quelqu'un, et qu'il se parlent. Mais pouvait-il dire qu'il se promenait pour autant? Il ne savait même pas toujours vers où il allait, ne serait-ce que le nom de la destination ù il se rendait. Personne n'avait besoin de savir où il était, après tut. Il n'avait aucune raison de savoir. Sauf, bien entendu, quand il se rendait dans une ville précise. Premaris, par exemple. Mais l'agtation permanente de la grande ville ne lui plaisait pas, de même qu'Eloria. Imura... Il y faisait tujurs frid, mais quand il avait l'occasion d'y aller, il ne la déestait pas. Les petits villages restaient ce qu'il préférait. Il y en avait un peu partut en Lysandre, aussi ne fallait-il pas chercher trp lngtemps pur en trouver un.

Mais il ne se prmenait pas vraiment, si? Il n'avait pas d'autre choix que de marcher, d'avancer. Cela ne voulait évidemment pas dire que cela ne lui plaisait pas. Au final, ce n'était ni l'un, ni l'autre. Alors, que pouvait-il répndre à cette question? Il n'allait pas garder le silence, non. Mais pas mentir non plus. Ah, que cette question était embêtante.

Vraiment, vraiment.

"Nous... Marchons. Nous marchons, nous ne savons pas vers où, et nous sommes arrivés ici. Mais nous ne smmes pas sûrs que le terme promener convienne. Pourquoi es-tu ici, alors? "

Il pouvait être ici pour un peu n'imprte quoi. Les raisons ne manquaient pas. Et même le fait de ne pas avoir de raison en était une. Smme toute, il devait bien en avir une, alors, Nikolaï aussi.
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Mar 29 Sep - 21:14

Les êtres vivants n'étaient pas des entités dignes de la moindre confiance, objectivement. Que ce soit des Elfes, des Démons ou des Humains, tant qu'ils possèdaient une conscience, ils étaient capables de mentir et tromper sans trop de remords. Et pour Nikolaï, quelle que soit la personne à laquelle l'on parlait, ce facteur restait inchangé. Sous n'importe quelle situation, sous n'importe quelle identité, n'importe qui pouvait mentir, manipuler, pousser quelqu'un à agir pour lui. Et comme tout ce qu'il avait énoncé auparavant, ces propos étaient logiques, non? De toute l'histoire du monde, aussi loin que pouvait le relater les écrits des poètes et des historiens, l'Homme avait toujours agit pour son propre profit, prenant ce qui l'arrangeait, laissant ce qui le gênait, même si cela devait être au dépend d'autres. Le Démon aux yeux rouges posa son regard de sang sur le paysage qui s'étalait à l'horizon, tellement flou et inprécis de là où il était. Oui, si on suivait la logique qu'adoptaient la plupart des êtres vivants qualifiés de 'normaux' dans cette société, tout ce qu'il venait de dire était terriblement logique, bien que quiconque aurait entendu ses pensées les auraient trouvées étranges et déplacées. Pourquoi donc? Le jeune homme aux cheveux sombres pensait avoir une réponse à peu près correcte à fournir à cette interrogation, une réponse là aussi logique, non pas tirée de ce que lui pensait, mais de son esprit s'étant adapté à ceux des autres à l'aide de ce qu'il avait pu voir et conclure au fil des années passées en ce monde. Un spectateur comprenait toujours mieux un spectacle que ceux qui le jouait à l'aveuglette, les yeux cachés par un bandeau noir et épais.

La valorisation de l'être vivant, la peur de devoir se confronter à une situation que l'on n'a pas envie de vivre.

C'est mon ami, jamais il ne me trahira. Je t'aime, comment pourrais-je un jour te tourner le dos? Je te fais confiance, fais moi confiance, tu sais que tu peux me faire confiance...
Comme il l'avait déjà cité, peu importe la personne à laquelle vous faisiez face, cette dernière pouvait vous tromper, vous escroquer, vous enfoncer un couteau dans le dos à chaque instant. Nikolaï était sûr que c'était là cette partie de son discours qui aurait dérangé n'importe qui l'aurait entendu. En effet, qui aurait accepté entendre que son ami ou la personne qu'il aimait pouvait le trahir sans presque l'ombre d'un remord? Cela pouvait paraître stupide, mais Nikolaï était parvenu à cette conclusion en s'appuyant sur la nature de l'être vivant, son besoin de profit, sa peur, sa lâcheté. Aussi dur que cela puisse sembler, un inconnu ou un ami, dans certaines situations, il n'y avait strictement aucune différence. C'était d'une logique implacable, les contre-arguments qu'on aurait pu lui renvoyer pour entraver cette 'thèse' auraient été les seuls sans aucune logique. Le coeur ne fait rien à par battre, et sûrement pas influencer les choix que l'on faisaient, ce n'était qu'une illusion, quelque chose crée pour se rassurer, tenter d'ôter, ou du moins atténuer l'abominabilité de l'être vivant. Ce n'était rien d'autre qu'un bouclier, un vulgaire bouclier, qui avait vite fait de se briser en un millier petits morceaux. Si un ami, pour survivre, ou avoir quelque chose qui aurait grandement arrangé sa situation, aurait tué celui qui avait confiance en lui. L'amoureux aurait égorgé lui aussi la prunelle de ses yeux pour son profit, la garantie de quelque chose qui n'aurait jamais été sans la disparition de cette personne. Les mots étaient faciles à prononcer, mais étaient faux la plupart du temps. Des milliers de Princes charmants se déclaraient prêts à sauver leur Princesse au péril de leur propre vie, mais en réalité, il n'y avait presque personne qui aurait fait une telle chose. C'était logique, logique, logique. L'être humain fonctionnait par interêt, il ne prenait jamais de décisions qui le désavantageait. En disant le contraire, les Hommes niaient juste l'évidence, et ils le
savaient.

Oui. Les êtres vivants pouvaient paraître différents vus de l'extérieur, mais ils étaient si semblables à l'intérieur qu'un cas par cas ne servait à rien. Il suffisait d'employer le général, cela s'appliquait à tous ceux qui marchaient et respiraient sur cette terre. L'Homme.

Nikolaï poussa une sorte de soupir frustré, posant sa main droite sur la branche sèche où il se trouvait assis, la serrant entre ses doigts, ignorant les échardes qui vinrent se planter dans la peau molle de ces derniers. Oui, en adoptant le logique de tout le monde, c'était à ce raisonnement là que le jeune Démon était parvenu. Mais il ne l'aimait pas. Pas plus qu'il n'aimait le mot 'logique'. Lui n'était pas logique. Il pouvait l'être pour les autres, mais jamais il n'arriverait à trouver la moindre logique dans la plus grande à la plus insignifiante de ses actions. Il était un être dépourvu de raison, dépourvu de toute logique, voilà ce qui le rendait étrange aux yeux du monde. Quelqu'un dont on ne pouvait pas prévoir la moindre des actions ou réactions énervait, était étrange. Pourquoi il souriait, pourquoi il chantait, pourquoi il riait? Personne ne pouvait savoir. Il ne savait pas non plus. Il était un total étranger pour lui-même. Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça ne l'enchantait. Il n'avait pas d'avis dessus, tout simplement. Et puis tout était relatif, non? Il n'avait pas besoin de trouver de raison à ce qui n'en possèdait pas.

"Nous... Marchons. Nous marchons, nous ne savons pas vers où, et nous sommes arrivés ici. Mais nous ne sommes pas sûrs que le terme promener convienne. Pourquoi es-tu ici, alors? "

Nikolaï lâcha la branche qu'il serrait de sa main, pour rediriger son regard vers le Démon aux yeu violets, toujours si bas. Lui aussi, il n'était pas quelqu'un de confiance, il était un être vivant, après tout. Un être vivant étrange, mais un être vivant avant tout. Demian et Nikolaï ne pouvaient pas se faire confiance, théoriquement. Il ne savait pas si le terme 'promener' s'appliquait dans son cas? Nikolaï ne le savait pas non plus, il avait juste eu besoin d'un verbe pour exprimer son idée, c'était tout. C'était le seul qui lui était passé par l'esprit à ce moment là, il ne l'avait pas favorisé à un autre, étant donné qu'il n'avait sur le coup vu que lui. Bien, Demian 'marchaient', puisque semblait-il, d'un commun accord. Et lui, que faisait-il ici? Rien de particulier, comme à chaque fois qu'il s'arrêtait dans un lieu. Il avait juste...envie, besoin, d'être là? Peut-être que quelque chose l'avait intrigué en ce lieu et qu'il y était par conséquent allé, aussi. Tout était une question de point de vue. Demian n'aurait qu'à prendre la proposition qu'il voulait-ou l'arrangeait.

"J'avais besoin, envie, d'être là? Peut-être que j'ai été intrigué par quelque chose en ce lieu et y suis allé, fit le Démon aux yeux rouges en fixant toujours Demian, répétant à voix haute ses pensées. 'Vous' n'avez qu'à choisir la proposition qui 'vous convient. Parcequ'au fond...Ca n'a pas d'importance pour 'vous', non?"

Suite à cela, Nikolaï secoua doucement la main où il s'était enfoncé les échardes, comme si elle avait été engourdie. Il allait bientôt pleuvoir, il en était certain.

Il allait encore être décoiffé.
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Sam 17 Oct - 17:15

Il n'aimait pas qu'on décidé pour lui. Ou plutôt, ils n'aimaient pas qu'on décide pour eux. Que quelqu'un d'autre prenne les choix à leur place, sans forcément se soucier de ce qu'eux pensaient réellement. Certes, ils poivaient dire s'en préocupper, voir même le croire, dans une certaine mesure. Mais c'aurait été faux, la grande majorité du temps, il fallait bien l'admettre. Une mère disait faire de sonn mieux pour prendre les meilleures décisions possibles pour son enfants? Très bien, libre à elle.Mais au fond, elle faisait juste ce qui lui semblait être juste pour avoir bonne conscience. Pour ne pas se sentir coupable. Pour avoir l'impression, même très vague, d'avoir fait quelque chose et de ne pas être resté les bras croisé à attendre que le temps passe, tout en ignorant volontairement le fait que le bilan de leurs actions revenait exactement au même. Les personnes qui prenaient pour les autres de véritables décisions, en prenant de véritables risques, cela pouvait sembler être la même chose, de loin. Parce que de loin, tous les êtres vivants se ressemblent, agissent pour les mêmes raisons. Néanmoins, il suffisait de s'y attarder pour voir que ce n'était pas tout à fait le cas. Celui qui se mettait en danger donc pour une autre personne pouvait le plus souvent avancer des raisons à ça, diverses et variées. Le seul éléments immuable, c'était que ce ne serait pas la principale, celle qui les avait poussés pour de bon à le faire. Ils diront "parce que je t'aime", "parce que tu es plus précieux que ma propre vie", et ce pourra, dans certains cas, sans doute être vrai. Demian ne savait pas, et l'Autre Demian non plus. Tout ce qu'ils savaient, c'était qu'à eux, ça ne leur était jamais arrivé, de tenir de la sorte à quelqu'un. Ou bien, si ç'avait été le cas, l'occasion de vérifier qu'ils auraient bien agit de la sorte ne s'était tout bonnement... Jamais présentée, non, jamais. Donc, ils assumaient que ce pouvait être vrai, puisqu'on ne prouve pas l'inexistance de quelque chose sous le prétexte qu'on ne l'a jamais vécue. On n'en atteste pas clairement non plus, attention. On n'y prête juste... Pas plus d'attention que ça, en général. Ce qu'on a jamais connu ne risque pas de nous manquer. Mais si ces raisons étaient vraies, il y en avait toujours, toujours d'autres. Au moins une, même si la plupart des gens se refusaient à lui faire face. "Je l'ai fait parce que si tu était mort, j'aurais été triste et que je ne veux pas être triste". C'était ce qu'on lisait dans les yeux de ces personnes à tous les coups, toutes les fois. Et c'était ce qu'ils devaient voir en se regardant dans un miroir.

Demian esquissa un demi-sourire. La seule personne à qui il tenait vraiment, c'était non pas lui même, mais l'autre lui. Etde lui au moins il pouvait être sûr. Ils ne pensaient pas toujours pareil c'était un fait avéré. Mais qu'est-ce que cela changeait, au final? Ils étaient ensembles de manière permanente, aucun ne pourrait laisser l'autre, jamais. Ils pourraient se décevoir, se disputer, rire, et même pleurer, peut-être, mais ils ne pourraient pas se séparer. Il y avait longtemps maintenant qu'ils s'étaient parlé pour la toute première fois. Et au début, personne dans son entourage ne s'en était formalisé. C'était venu après, ça. C'était également après qu'ils avaient commencé à lui dire d'ignorer l'autre. A moins qu'ils disaient à l'Autre de l'ignorer lui. Même de ça, il n'aurait pas pu jurer. Il ne savait pas, ou il ne savait plus, qu'importait. Si on lui avait demandé qui était là "à la base", aucun d'entre eux deux n'aurait été apte à donner une quelconque réponse. Il savait que c'était vrai, parce qu'il savait qu'il pouvait Lui faire confiance. D'un autre côté, cela restait vrai qu'il ne croyait personne d'autre, ou presque. Mais pour Lui, c'était différent. Ils étaient deux personnes différentes, mais ils étaient aussi les mêmes. Quiconque aurait entendu cela n'aurait rien compris, sans l'ombre d'un doute. Mais leur faire comprendre ses idées n'était pas son but, pas plus que celui de l'autre lui.

L'espace d'une seconde, il se demenda si Nikolaï était seul. Probablement que oui. Mais peut-être que non. Chacun était un peu seul, au fond. Seul avec sois-même, seul avec ses amis, seul avec des inconnus, mais au final, seul quand même. On était abandonné dès sa naissance, et ce jusqu'à sa mort. Un bien triste sort, quand on y repensait. Si Dieu existait, il devait être bien cruel, de condamner les hommes à vivre une pareille vie. Oui, s'il existait et avait choisit que tout se passe ainsi, alors Dieu et le Diable ne devaient pas être aussi différents que le disaient les Saintes écritures et les prêtres. Il était plus ou moins "normal", ou plutôt compréhensible pour Demian que les gens s'entourent d'illusions, et fassent de leur mieux pour qu'elles ne se brise pas. La vie leur serait insupportable, peut-être, sans ça? Peut-être, oui. Ils ne pouvaient pas juger, après tout. Parce que eux n'étaient pas aussi seuls, ils n'avaient pas besoin de toutes ces illusions qui, comme des roses, mettent du temps à éclore, sont belles le temps d'une journée, blessent avec leurs épines et fanent le soir venu. Il faisait un peu plus frais qu'une poignée de minutes auparavant, aussi. Le soir tombait, c'était comme ça. Plus le temps avançait, plus les choses changeaient, c'était valable pour les gens autant que pour la température. Et, invariablement, on finissait par revenir à ce qu'on était à la base. L'être vivant redevenait ce rien du tout qu'il avait été avant sa naissance, le jour ayant cédé sa place revenait la nuit passée, et ainsi de suite. Le temps change pour tout remettre en place par la suite. Vu comme ça, on aurait tendance à penser que lui non plus, ne servait pas à grand chose, mais Demain n'était pas d'accord avec ça. Le temps, les secondes, devaient avoir leur utilité, bien que celle ci leur échappe complètement. Le Démon perché dans son arbre répondit à sa question, avant de revenir au silence. Là aussi, le temps avait fait son oeuvre: parler puis se taire, pui reparler, puis se taire à nouveau.

"J'avais besoin, envie, d'être là? Peut-être que j'ai été intrigué par quelque chose en ce lieu et y suis allé. 'Vous' n'avez qu'à choisir la proposition qui 'vous convient. Parcequ'au fond...Ca n'a pas d'importance pour 'vous', non?"

Intéressant. Il répondait, on ne pouvait pas dire le contraire. Il répondait mais pas ce que n'importe qui aurait répondu, pas de la même manière. Certains auraient proféré des propos comme quoi ce n'était pas ses affaires, d'autres auraient répondu qu'ils en avaient envie. Mais lui, il... Mélangeait tout, absolument tout. Toutes ces raisons pouvaient être vraies, aussi bien que la véritale raison de sa présence ici pouvait ne pas figurer dans les propossitions qu'il avait avancées. C'était frustrant, en un sens. L'autre Demian n'aimait pas être frustré de la sorte, mais il était impossible de choisir une réponse. Impossible, inconcevable, irréalisable. Le rouquin ne choisirait pas, il n'en avait ni le droit ni la capacité. Il ne lisait pas dans les esprits et, quand bien même c'eut été le cas, cela ne l'aurait pas plus renseigné, puisque chacun se mentait à lui-même bien plus encore qu'il ne mentait aux autres. Dans l'esprits des gens, tout ce qu'on pouvait voir serait ce que eux voulaient voir, leur vérité personnelle, vraie pour eux, fausse pour d'autres, mais qui ne servait qu'à cette personne en particulier. Alors non, ça ne l'aurait pas avancé, pas du tout. Ca l'aurait juste embrouillé plus encore... Et l'autre n'aurait pas aimé. Le Démon aux yeux violet aurait pu jeter son dévolu sur l'une des options, avec pour seule et unique raison que c'était "évident". Mais il n'aimait pas les axiomes. Pour lui, c'était à peine s'ils existaient, alors il n'agirait pas de la sorte. Ainsi, une seconde fois, il restait sans début de réponses à ses interrogations.

Il avait aussi évoqué la notion d'importance. A l'entente de ces mots, Demian faillit céder à cette petite voix dans sa tête qui lui disait de le tuer. Il n'aimait pas qu'on pense pour lui. Ils n'aimaient pas qu'on insinue comprendre ses sentiments, ils n'aimaient pas qu'on pense les avoir analysés, pour ainsi dire. Ils n'aimaient pas ça. Si la phrase n'avait pas été posée sous forme de question, sans doute l'aurait-il fait, ou au moins, il aurait essayé, laissé l'autre le faire. De lui, les autres disaient qu'il était "instable" et "dangereux", parfois. La raison était simple, dans les faits. Qui aurait tenter d'ôter la vie de quelqu'un pour une raison pareille?

"Tu ne sais pas ce qui est important pour nous. Nous-mêmes ne sommes pas sûrs. Et nous ne choisirons rien, aucune ne nous convient plus que les autres. Tes raisons pourraient être toutes à la fois, comme aucune, comme une seule. Nous ne choisirons pas. "

Sa voix était redevenue calme, et ses yeux n'avaient plus cette lueur de colère préente quelques secondes plus tôt, ce qui en soit n'était pas une mavaise chose. Demian nota que Nikolaï avait serré une branche, s'enfonçant des échardes dns les mains dans le même temps. Il n'avait peut-être aucune raison de le faire, en tout cas, eux n'en araient pas eue. Enfin, on peut toujours faire quelque chose, même si on a pas de raisons pour expliquer pourquoi. En revanche, ils auraient eu des raisons pour ne pas le faire. Ca faisait mal, ils n'aimaient pas le sentiment, la sensation que cela procurait. Et dès lors qu'on avait des raisons de ne pas faire une chose, on ne la faisait pas.
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Lun 21 Déc - 22:17

Nikolaï continuait de secouer sa main d'un air absent, ce geste paraissant alors plus mécanique et automatique qu'autre chose. D'aussi loin qu'il pouvait le voir sur sa branche, cette colline semblait morte et dénuée de toute vie, une triste épave sans marins flottant inutilement sur l'océan, proie facile et sans défense des éléments, proie torturée qui ne pouvait pleurer pour exprimer sa douleur ou crier pour exprimer sa colère car la vie ne lui avait pas été accordée. Ou du moins, pas cette même sorte de vie qui avait accordée aux êtres Elfiques, Démoniaques et Humains de cette terre et qui permettait d'associer à une émotion un signe physique distinctif. Nikolaï ne savait pas si c'était là un avantage ou un désavantage, il imaginait que cela devait dépendre du point de vue de chacun, et qu'aucune réponse n'était 'universellement' correcte. Pour lui, tout ceci était relatif, à partir du moment où aucune réponse ne s'imposait comme évidente et universelle afin de mettre tout le monde d'accord sur ce point. De toutes façons, personne ne se souciait de ce qu'une épave ou un colline ne pouvait pas ressentir, tout le monde avait mieux à faire que songer si ce n'était pas là un désavantage pour tous ces objets inanimés de ne pas pouvoir exprimer les sentiments. Qui savait s'ils ressentaient ou non, puisqu'ils ne pouvaient pas montrer s'ils ressentaient ou non? Le Démon aux cheveux sombres trouvait cela très drôle que de songer à toutes ces choses que l'être vivant cataloguait comme réelles et assurées alors que personne ne l'avait prouvé par d'irréfutables moyens. Innocent jusqu'à preuve du contraire. Nikolaï se demandait pourquoi on ne disait pas plutôt coupable jusqu'à preuve du contraire, parceque d'ailleurs, tout le monde était coupable de quelque chose, pourquoi innocent? Ce mot n'aurait pas du exister. Nikolaï ne l'aimait pas. Mais d'un autre côté, la notion de culpabilité et d'innocence était relative, tout le monde entendait par là ce qu'il voulait.

Personne n'était sur la même longueur d'onde, ce n'était pas vraiment étonnant qu'il y ai des conflits. Pourquoi tout le monde s'en étonnait? Parceque personne ne pouvait se mettre au niveau des autres pour essayer de comprendre et interprêter. Personne n'essayait, d'ailleurs. Cela rendait la chose encore plus pitoyable dans l'ensemble, certainement.

Nikolaï arrêta d'agiter sa main dans le vide, la reposant à ses côtés, contre l'écorce rèche de l'arbre sur lequel il se trouvait. Le Royaume de Lysandre était divisé en quatre Royaumes autonomes qui donc, possédaient leurs propres lois et leur propre souverain, leurs propres idées, leurs propres buts, leurs propres méthodes pour parvenir à atteindre leurs buts. C'était une belle erreur, politiquement parlant, de séparer une terre en quatre et d'y poser sur chaque un dirigeant. Cela pouvait sembler équitable et juste dans un certain sens, mais c'était juste un énorme coup de hache donné dans l'arbre de la paix, fragilisant grandement le tronc de ce dernier, réduisant sa solidité par un temps d'orage. Quatre personnes, quatre manières de penser différentes. Dahrenn Bellanca, Dail Shan'haron, Amy Grimm et Melfia Hider n'étaient pas à la base destinés à s'entendre, mais plutôt à se détester. Et c'était plus ou moins le cas, mais le probléme était que les Dirigeants amenaient avec eux leur peuple, et que les quatre patries en viendraient à se détester tout autant à la fin, sans exception. Lysandre ne méritait plus vraiment le nom de pays, il ne mériait même plus de nom du tout. Il n'y avait plus Lysandre, mais Moria, Oria, Sal'ahë et Hatès. Un pays était quelque chose d'uni, et il était clair que les quatre pays ne l'étaient pas, et ne le seraient probablement jamais. Nikolaï avait beaucoup voyagé depuis qu'il avait quitté le domicile familiale, et avait pu observer dans chaque pays, sauf Sal'ahë peut-être, les tensions, les lois, tout ce qui façonnait ces territoires indépendants. Il n'y avait rien de pareil dans ces trois états, pas la météo qui semblait là aussi vouloir se différencier dans chaque nation. En ce moment même, Nikolaï était à Moria, et il allait pleuvoir, et il allait être décoiffé. Finalement, le problème des pays n'était pas vraiment important, où il ne pouvait pas être considéré comme plus important que sa coiffure. Parceque...Tout était relatif. Il ne voulait plus y penser. Ce qui arriverait arriverait, alors...Qui pouvait prédire autrement que par la chance sur quel nombre tomberait le dé? Personne ne savait si la partie était truquée, il n'y avait aucun moyen de deviner sans tricher.

"Tu ne sais pas ce qui est important pour nous. Nous-mêmes ne sommes pas sûrs. Et nous ne choisirons rien, aucune ne nous convient plus que les autres. Tes raisons pourraient être toutes à la fois, comme aucune, comme une seule. Nous ne choisirons pas. "

Nikolaï laisse lentement redescendre son regard rouge sur le démon, toujours debout, quelques mètres en dessous de lui. Il ne voulait pas choisir? Tant pis pour lui, qu'il ne sache pas. Il pouvait en effet douter de lui, avait-il avancé dans sa phrase la véritable raison de sa présence en ces lieux? Mais de cette manière, il aurait fallut douter de tout ce que l'on nous disait. Autant alors se boucher les oreilles pour ne rien entendre, cela donnerait approximativement le même résultat. Approximativement, oui, car rien n'était sûr. Vous aimez le doute, mesdames et messieurs? J'espère que oui, car il sera constament présent dans vos vies. Mais c'est le jeu, et pour vous rassurez, pourquoi ne pas vous douter de ce que je vous dis à l'instant? Finalement, les choix que l'on faisait servaient à nous rassurer. Nikolaï ne cessa de fixer Demian par la suite. Il avait dit qu'il ne savait pas ce qui était important pour lui, ou qu'il n'en était pas sûr. Lui non plus, effectivement, ne savait pas, après tout, il ne le connaissait pas, comment aurait-il pu savoir? Il avait juste essayé de deviner, de déduire, d'avancer, car c'était toujours comme ça. On n'était pas sûr avant d'avoir essayé, et même après, nous n'étions pas forcément sûr. Finalement, tout ceci n'avait aucun sens. On en créait un selon ses besoins.

"Je ne sais pas, fit Nikolaï, toujours immobile, je pense. Je ne prétend pas savoir. Mais je suis obligé de penser. Logiquement, comme 'vous' ne me connaissez pas, ce que je fais là ne 'vous' intérésse pas. Mais la logique n'est pas partout. Cela a de l'importance pour 'vous'? Je ne pense pas."

Il passa une main dans ses cheveux lorsqu'un violent coup de vent vint les rabattre devant ses yeux. Il détestait être décoiffé, il détestait le vent, il détestait Moria. Demain, il irait ailleurs.

Peut-être.

[Mon poste est affreux, non?>__<]
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Demian Ellisei
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Demian Ellisei

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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Sam 23 Jan - 17:52

[HS: Bah non, pourquoi? Je l'aime bien moi, ton post... Par contre, je viens d'effacer le début du mien, tu crois que c'est un signe de Dieu?XD
En plus, c'est le mien de post, qui craint...XD]

Une bourrasque de vent souffla, balayant sur son passage légères branches mortes et petites particules de terre. Demian le sentit sur son visage, l'entendit siffler à ses oreille. Vit les quelques arbres décharnés parsemant de ci de là la sombre colline se plier face à lui, semblant s'incliner à son royal mais habituel passage, pour finalement reprendre leur position initiale, droite, fière, s'élevant misérablement vers le ciel s'assombrissant à l'approche du crépuscule et échouant à coup sûr. Ce n'était pas ce spectacle qui cependant retenait au même moment l'attention de Demian Ellisei. Ni de l'autre lui, ne s'intéressant de toute façon à rien en ces lieux. Rien ne mériterait d'être regardé plus de quelques minutes, avant d'être détruit et de tomber en morceaux, lui disait-il. Seul ce qui est éternel serait intéressant, et rien ne l'est. Mais Demian, celui qui sur l'instant décidait des mouvements de ce corps qu'était le leur, n'était pas de cet avis. Cette personne était intrigante. Tout l'était, en un sens, à des degrés très différents que lui-même aurait eu du mal à déterminer. Il répondait différemment des autres, cela n'arrangeait pas le rouquin. Comment savoir dans quelle "boîte" le classer, si aucune ne correspondait à ce qu'il avait sous les yeux? Cherchant dans sa mémoire, dans leur mémoire puisqu'ils partageaient la même, seul l'interprétation des faits changeait de l'un à l'autre, sans rencontrer plus de succès que précédemment. Jamais. Jamais. Jamais. N'avaient-ils donc jamais croisé quelqu'un comme lui, ne fut-ce que semblable sur un point? Ils ne savaient pas. Ne reconnaissaient personne correspondant à ces critères. Rien, rien. Ce simple fait rendait la situation nouvelle d'un certain côté. Terriblement lassante de l'autre. Les gens répétaient les mêmes choses, les mêmes paroles vides de sens ou à l'opposé, sincères auxquelles ils croyaient véritablement. Ils ne les disaient pas de la même façon toutefois. Et c'était bel et bien en les comparant que l'on comprenait que personne n'était identique. Alors comment faire, quand nul n'avait auparavant prononcé les paroles que Nikolaï prononçait? Cela n'arrivait pas si souvent. Et dès lors que cela arrivait, il ne pouvait s'empêcher de rester et de tenter de comprendre. Il n'aspirait pas à toucher les étoiles comme le faisaient les arbres. N'aspirait pas comprendre le monde comme les savants, ni à toucher les cœurs comme le faisaient les poètes. Ne savaient pas ce qu'ils voulaient exactement et peut-être ne le sauraient jamais.

Néanmoins, en attendant de trouver ce qui serait réellement important, au dessus de tout, comme le ciel pour les oiseaux, les étoiles pour la nuit, il fallait bien se donner des buts; avancer, atteindre tel ou tel endroit, voir tels ou tels paysages, dire telles ou telles choses. Ressentir tel ou tel sentiment. Et il avait décidé qu'il devait savoir quel genre de personne était celui qui, tout en le fixant de ses yeux rouges qui lui rappelait tant la teinte du sang qui doucement coulait, comme du velours pourpre où danseraient de trop nombreux reflets, brisait d'une main ces branchages. Tu devrais le tuer, ainsi, tu pourrais comparer la couleur de ses yeux et de son sang. Sans doute sont-ils semblables? Il faudrait le vérifier. Vérifions-le. Mais il ne voulait pas le tuer. N'était pas un tueur et ne le serait probablement jamais. Probablement, car l'avenir restait brumeux, ses contours flous et trompeurs, changeants au gré de ses envies et de nos décisions. A moins qu'il ne soit d'ores et déjà tracé et que nos yeux ne nous permettent de le distinguer clairement. Il ne le pensait pas. Le rouge n'était pas que la couleur du sang, en tous les cas. C'était aussi la couleur que la majorité associait à la passion. Ou a l'amour, ou aux deux. Cela il n'avait jamais vraiment compris. Peut-être parce que le sang passait dans le cœur et y faisait penser par conséquent; quand on aime quelqu'un, on dit que le cœur bat plus vite. Sûrement était-ce ainsi qu'inconsciemment, les premiers à y songer avaient fait la liaison entre des choses si différentes. L'homme aux yeux violets n'avait jamais été amoureux. Ce que l'on disait que l'on ressentait lorsque c'était le cas, il ne l'avait jamais ressenti, et ne savait pas non plus s'il le voulait ou non. Combien de personnes mouraient à cause de lui, dont les derniers mots lui étaient liés? Combien disaient avoir le cœur irrémédiablement brisé, sans espoir de le sentir un jour battre sans causer une terrible peine?

Ce n'était pas une bonne chose, c'était une bonne chose. Ce n'en était pas une, tout en en étant une. Une pensée lui vint à l'esprit alors; pour lui, la couleur de l'amour ne serait en rien un profond rouge. Le rouge resterait le sang. Parfois le sang que l'amour fait couler, il n'en disconvenait pas, mais pas l'amour en lui-même. Pour Demian, sa couleur serait le gris. Bon et mauvais. Clair et sombre. Triste et joyeux. Blessant et protecteur. Mortel et salvateur. Il ne jugerait pas cependant ce qu'en disaient les autres; lui qui ne l'avait pas connu, qui était-il pour en parler? S'appuyer sur les dires des autres n'étaient pas une judicieuse méthode d'opérer. Comme il devait être difficile d'exprimer ses sentiments par des mots. C'était bien l'une des principales raisons pour lesquelles il préférait parler avec l'Autre lui. Pas de mots pour évoquer leurs émotions; ils se comprenaient sans avoir besoin de dire quoi que ce fut. Mais entre eux point d'amour pourtant, pas le genre du moins de celui qu'évoquaient même les livres, ils étaient trop proches pour cela. Trop, car i devait bien y avoir un moment où cette notion ''d'amour'' devenait trop faible pour représenter fidèlement une relation. Il n'était pas même vital d'aimer. Rien n'y obligeait qui que ce soit, n'en avait le pouvoir. Ce n'était pas que ce n'était pas important. Importantes étaient des choses tout à fait accessoires et sans lesquelles, physiquement, nous vivrions à merveille. Le vent qui battait le visage, et ébouriffait régulièrement les cheveux de leur interlocuteur -les siens restaient en place tant que son chapeau ne s'envolait pas- par exemple. La guerre également, sous toutes ses formes. Quelque part, les gens étaient bien difficiles à comprendre. Suffisait-il pour cela de comprendre que chacune de leurs réactions n'étaient pas motivées par les mêmes envies, comme des milliards de codes chiffrés habitant cette terre, composés des mêmes nombres mais dont l'ordre changeait totalement le sens, se ressemblant plus ou moins selon la situation ou les personnes. Dans le cas présent il continuait à le penser, la réponse correcte en ce qui concernait Nikolaï restait, indubitablement, moins. Les chiffres allaient de un à neuf, ensuite venaient une longue procession de nombres. Dix-neuf et quatre-vingt-onze étaient rigoureusement identiques, tout en restant drastiquement différent, et si l'on avait voulu imager au mieux sa manière de penser, c'eut été ce que l'on eut utilisé comme métaphore. Dès lors, même si un nombre était composé de vingtaines de chiffres et qu'il ne parvenait pas à le lire, il pourrait dire qu'il était composé de un, de deux, de sept, de huit et de neuf. Mais dans le cas du Démon au dessus de lui, il avait du mal à reconnaître les chiffres.

Perturbant, mais ni plaisant ni dérangeant cependant. A travers ses yeux violacés ne transparaissait rien de ces réflexions dont personne n'aurait jamais connaissance. Personne d'autre qu'eux. Cette expression lisse, terne, ne changea pas plus lorsqu'il entendit Nikolaï lui répondre, de cette façon toujours aussi évasive qui lui était propre, semblait-il.


"Je ne sais pas, répondit Nikolaï, je pense. Je ne prétend pas savoir. Mais je suis obligé de penser.''

Il n'était obligé de rien. Toujours d'infinies possibilités s'offraient à nous, irisant le monde de leurs sombres nuances. A nous de faire les bonnes, celles qui nous convenaient. Chacun était conditionné jusqu'au plus profond de son être par des principes basiques desquels il ne saurait sans doute s'affranchir un jour et qui le poussaient à agir d'une manière plutôt que d'une autre. Allait jusqu'à rendre, dans l'esprit des gens, la seconde option invalide, irréalisable: non-existante. Il n'était pas ''obligé'' de penser; s'il mourait il ne penserait plus. S'il dormait il ne penserait plus. Si je veux rester éveillé en ces lieux, en vie, et sans doute y avait-il d'autres possibilités auxquelles Demian n'avait pas songé, je suis obligé de penser. Nous nous forcions seul à faire ces choix, et avec raison souvent. Le rouquin en était conscient et agissait de même, n'y pouvait rien. Une étoile pouvait-elle arrêter de briller si elle en avait envie? Il ne pensait pas. N'avait pas de réel avis sur le sujet non plus, comme sur bien d'autres à l'instar de ce dernier d'ailleurs. Son regard était posé sur l'autre Démon, sans qu'il ne fit le moindre commentaire. Il n'avait pas terminé de parler. Et lui voulait connaître la suite de ce qu'il avait à dire.

''Logiquement, comme 'vous' ne me connaissez pas, ce que je fais là ne 'vous' intéresse pas. Mais la logique n'est pas partout. Cela a de l'importance pour 'vous'? Je ne pense pas."

Logique. La logique. La cohérence. Quand il était petit, Demian se rappelait vaguement, très vaguement entendre parfois les autres dire qu'il en manquait. Demian ne prétendait pas être un expert de la dialectique, ne l'avait jamais prétendu; pourtant il avait de vraies raisons de faire ce qu'il faisait, et Il en avait lui aussi. A vrai dire, il ne lui avait pas fallu plus de temps pour comprendre que les autres avaient de temps à autre l'esprit trop obtus pour comprendre. Elle était partout, de son avis. Seulement, celle de Nikolaï ne l'était pas, elle ne l'était pas dans ce cas là, pour lui. Savoir ce qu'il faisait ici l'intéressait. Cette colline aux arbres morts, dénudés et qui passaient pourtant hiver après hiver, ployaient sous le vent fort qui chantait constamment sur les lieux mais qu'il n'entendait pas, que venait-il faire ici? L'attaquerait-il, ne le ferait-il pas? Voudrait-Il lui parler? Non, il voudrait sans doute le tuer, le raison même pour laquelle il murmurait à son oreille de le faire ne pouvait décemment être autre que celle-ci. Il avait toujours été violent. Demian ne lui en avait jamais voulu. N'en avait jamais réellement voulu à personne, tandis que Lui en voulait au monde entier. Et à Nikolaï aussi, sûrement. Sûrement. Mais il ne voulait pas qu'il le tue, il ne le tuerait donc pas. Leur interlocuteur passa sa main dans ses cheveux au moment où une nouvelle bourrasque de vent souffla autour d'eux, emportant avec lui, vers le ciel et le lune qui, sous peu, prendrait la place du soleil couchant, les paroles de deux jeunes hommes.

Le rouquin fit un pas en arrière, pour finalement avancer à nouveau, le regard à présent braqué vers le ciel.

''Ta logique n'est pas notre,'' répondit-il, toujours sans le regarder mais restant malgré tout les sens en alerte, méfiant. ''La mienne fait que cela a de l'importance. Nous pourrions vivre sans le savoir mais nous pourrions vivre aussi sans beaucoup d'autres choses, cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas importantes. Nous ne pouvons te forcer à répondre ta vérité. Le vent souffle vraiment fort. T'ennuies-t-il toujours?''

Il le faisait précédemment, il le lui avait dit. Parce qu'il le décoiffait. Demian porta une main à son chapeau, l'empêchant ainsi de s'envoler, alors que son regard passait du ciel à Nikolaï encore une fois. Lorsque le soleil se couchait, les derniers pans de ce jour mourant, dans le firmament, prenaient des teintes rougeoyantes. Comme la couleur du sang. Pas celle de l'amour qui était dorénavant le gris. Comme la couleur de fleurs qui n'étaient pas ici et n'y avaient pas leur place. Comme les yeux de Nikolaï. Comme un ruban accroché à sa tenue. Rouge.
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Nikolaï Kolenka
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Mar 2 Fév - 23:43

Nikolaï ne savait pas ce que les autres pouvaient penser exactement. Cela lui aurait pourtant été bien utile, de pouvoir savoir avec certitude ce que les autres pensaient de vous, de la situation qu'ils étaient en train de vivre, ou même des différentes idées et lois établies en ce monde. Certes, de par leurs gestes ou certaines de leur paroles, il était parfois relativement aisé de deviner ce à quoi elles pensaient, mais même si vous étiez intimement persuadé que c'était cela qu'elles pensaient, vous ne pourriez jamais en avoir la certitude. Il y avait, même dans le plus évident des cas, un risque de se tromper, même si ce risque représentait un Démon parmi une centaine d'humains, comme dans le chaud pays d'Oria. Donc, on ne pouvait être sûr de rien, il fallait douter de tout, car jamais vous n'auriez la garantie que ce que vous avez pensé soit vrai. Les êtres vivants mentaient, ils passaient leur vie à cela. Comment être sûr que ce que l'on vous avait dit soit la vérité? Il n'y avait aucun moyen de le savoir. Tout être doté d'une conscience était capable de falsifier des données, de déformer ses paroles pour une raison ou pour une autre. Même celui qui paraissait innocent était capable de vous mentir ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. Nikolaï ne voyait pas réellement d'intérêt à mentir, pour sa part. De son modeste point de vue, rien ne servait de dire un mensonge lorsque l'on avait la bonne réponse en tête. Il avait déjà demandé à ses sœurs pourquoi un jour, elles avaient accusé le chat d'avoir brisé le vase de cristal qui se trouvait sur l'étagère de bois dans le salon. Il se souvenait parfaitement de la scène, tout comme la réaction qu'elles avaient eu: Haussé les épaules et dire sur le ton de l'évidence que c'était pour ne pas se faire punir. Oui, évidemment, accuser l'animal avait été bien plus simple que se dénoncer elle. Il n'avait pas bien compris cela du haut de ses six ans, et s'était sincèrement demandé pourquoi elles ne s'étaient pas dénoncées elles. Elles n'auraient reçues qu'une simple petite punition, et le chat n'en aurait pas eu. Nikolaï se demandait à présent ce que son père avait fait de son chat après qu'il ai été 'injustement' accusé d'avoir brisé le fragile bibelot. Sans doute l'avait-il tué. Il n'avait jamais aimé ce chat, de toutes façons, son père. Pour le petit Nikolaï de l'époque, il était seulement 'parti ailleurs'. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne l'avait en tout cas jamais revu.

Peut-être cet évènement l'avait-il marqué plus qu'il n'y paraissait. Nikolaï n'en savait rien, et n'avait pas l'intention de se pencher sur le sujet, que ce soit maintenant ou dans un futur proche; Il savait qu'il ne voyait pas l'intérêt de mentir, c'était tout. Il ne savait pas, bien évidemment, si le démon aux cheveux roux pensait cela aussi et s'il lui mentirait ou non s'il lui posait une quelconque question. Cela avait-il de l'importance, au fond? Comme il l'avait déjà dit, il ne le saurait pas, même s'il lui demandait. Il resterait dans le doute permanent. Tant pis. Cela ne le dérangeait pas, du moins, il le pensait. Mais au fond, n'était-il pas déjà en permanence dans le doute?

Un autre coup de vent balaya violemment la colline aux arbres décharnés, et le démon aux yeux de sang rabattit une nouvelle fois ses mains sur sa tête, dérisoire protection contre ce vent qui ne cessait de souffler et emmêler ses cheveux. Des feuilles sèches et sans vie voletèrent un instant dans l'air, pour ensuite continuer leur voyage funèbre à travers la campagne qui entourait les deux jeunes hommes. Nikolaï les regarda voyager un instant, se demandant vaguement où elles allaient atterrir pour pouvoir enfin pourrir dans la plus grande solitude. Cette pensée lui arracha un rictus amusé, alors que son regard rouge restait fermement tourné vers l'horizon qui commenceait à prendre quelques couleurs. Ces feuilles étaient mortes, cela faisait longtemps déjà qu'elles avaient pousser leur dernier soupir, et pourtant, elles continuaient de voler dans les airs, passant d'un endroit à un autre sans même pouvoir admirer le paysage qui défilait. Pourquoi ne les enterraient-on pas? Cette question pour la moins étrange avait traversé l'esprit de Nikolaï alors que son regard ne semblait pas vouloir quitter le crépuscule naissant de l'autre côté du monde. Les êtres Humains, Elfiques et Démoniaques enterraient leurs semblables sous la terre afin qu'ils puissent reposer en paix. Mais derrière ce geste religieux se cachait une signification plus barbare: Laissé en plan, dans la nature ou n'importe quel autre endroit, les cadavres pourrissaient, rapetissaient d'une manière horrible et dégoûtante. Afin de ne pas voir et cette décomposition du corps, on enterrait les morts sous la terre, afin de les soustraire à notre vue. Cette raison paraissait tout de suite bien moins Noble que celle que l'on se plaisait à raconter aux enfants et même à à peu près tout le monde sur cette terre. Nikolaï se demandait alors, pourquoi ne pas faire la même chose pour les feuilles? Elles étaient elles aussi en état de décomposition, se baladant seules dans l'air. C'était la même chose. Vous étiez vous déjà imaginé ce que cela aurait pu vous faire de voir des cadavres en décomposition voler un peu partout dans la campagne?

A différente échelle, c'était la même chose que pour les feuilles. Horrible, non?


''Ta logique n'est pas notre. La mienne fait que cela a de l'importance. Nous pourrions vivre sans le savoir mais nous pourrions vivre aussi sans beaucoup d'autres choses, cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas importantes. Nous ne pouvons te forcer à répondre ta vérité. Le vent souffle vraiment fort. T'ennuies-t-il toujours?''

Reportant son regard sur le démon aux yeux d'améthyste toujours au bas de l'arbre, Nikolaï pu s'apercevoir que ce dernier ne le regardait pas. Malgré tout, il devait tout de même être sur sa défensive, prêt à riposter s'il tentait quoi que ce soit. C'était évident, cette méfiance à l'égard d'autrui, tout le monde se méfiait des étrangers. Et il était un étranger. Ou ne l'était-il pas? Comment savoir comment quelqu'un comme Demian pouvait le considérer? Il arrivait sans peine à savoir ce que pensaient les autres de lui, grâce à leurs réactions, comment ils réagissaient face à lui. Mais Demian semblait différent de la moyenne. Semblait. Il n'était pas exclu qu'il soit comme les autres et fasse juste semblant. Mais il ne pensait pas...Là encore, il ne pouvait pas avoir de certitudes, et se contenterait de son opinion, comme toujours. Prenant une nouvelle branche sèche entre ses fins doigts, il la brisa en deux. Deux parties d'un même élément. Un 'je' séparé en 'nous'. Comme celui légèrement en contrebas de là où il se trouvait. Deux êtres différents en un...Cela devait-être embêtant, non? De ne pas avoir les mêmes opinions. Nikolaï avouait que parfois même son esprit s'embrouillait entre ses différentes idées, et il était seul. Alors à deux...

"Il m'embête...Peut-être. Répondit Nikolaï, son regard à présent dans le vide, ne semblant rien fixer en particuliers, les deux bouts de branches toujours dans ses mains. J'aimerais qu'il s'arrête. (Il pencha sa tête sur le côté, avec ce qui sembla être un petit soupir.) Mais il ne s'arrête pas."

Comme pour venir confirmer ses dires, une rafale souffla de nouveau sur la colline, faisant voler l'écharpe de Nikolaï, qui s'agita un temps dans l'air avant de ne retomber dans son dos. Le démon aux cheveux sombres reposa son regard sur Demian, et ajouta, sur un ton qui paraissait amusé et légèrement chantant:

"'Vous' risquez de perdre votre chapeau. Attention."
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Demian Ellisei
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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] Icon_minitime1Jeu 18 Fév - 20:40

Demian avait ses habitudes, ne pouvait rien contre cela. A force de répéter un même geste chaque jour, chaque mois, chaque semaine ou encore chaque minute, chaque seconde, que ce soit à une fréquence régulière ou non, il s'inscrivait dans ce que nous appelions 'rites' ou 'coutumes' pour n'en plus que difficilement sortir. Elle pouvait naître en l'espace de quelque temps seulement sans même que nous nous en rendions compte et mettre de nombreuses années pour disparaître, si tant était bien entendu qu'elle le fasse un jour. Et le rouquin n'aimait pas tant les habitudes. Ou tout du moins, elles ne lui plaisaient pas dès lors qu'elles n'étaient que trop éphémères. Le chaud soleil d'un après midi d'été. La bise glaciale d'une soirée de fin d'hiver. Les feuilles mortes volant au gré de leurs envies -à moins que ce ne soit selon celle du vent? Les feuilles avaient-elles même une simple volonté qui leur soit propre? Le Démon aux yeux violets n'aurait su le dire. Il n'était pas une feuille.- en automne. Le lit chaud que l'on s'empresse de retrouver chaque soir lorsque l'on a une maison. Les histoires que nous lisaient nos parents avant que nous sombrions dans les bras de Morphée tandis que les étoiles d'une nuit encore jeune illuminaient le ciel d'un encore de chine. Ce genre de choses n'étaient pas faites pour durer et, pourtant, on ne pouvait s'empêcher de s'y accoutumer. Ne savaient-ils donc pas qu'ils en souffriraient plus tard? Étaient-ils stupides pour ne rien y changer? La réponse à ses yeux était non. Non. Non. Sans qu'il puisse réellement se l'expliquer. Sans qu'ils puisse Lui expliquer. Sans qu'il puisse l'expliquer à qui que ce fut qui le lui aurait demandé. Qui aurait pu lui poser une telle question? Aucune des personnes qu'il eut connu, croisé le plus souvent, n'eut pu le faire. Cette pensée ne les avait sans nul doute pas même ne fut-ce qu'effleuré en sa présence. Il comprenait pourquoi sans toutefois en être certain. Partiellement aurait été le juste mot ici, tout à fait approprié. Il en était partiellement certain, voilà que cette phrase était devenue correcte. Étrange était cette manière qu'avaient les mots de transformer, à eux seuls, la véracité de paroles pour une tierce personne. Les mots, ensemble de lettres, de sons destinés à se faire comprendre de ses interlocuteurs. Inutiles au possible dès lors que l'autre mentait. Mensonger dès lors que l'on n'avait pas une avis rigoureusement identique que leur destinataire. Insipides si l'autre bien que les entendant y fermait son cœur... Décidait de ne pas les croire, les considérait faux à compter du moment même où ils étaient prononcés. En d'autres terme, ils étaient le meilleur moyen de berner ceux qui les entendaient. Quelle invention semblable à ceux qui en faisaient usage. Indispensable et superflu dans le même temps. Accessoire... De jolis accessoires dont l'être Humain, Elfique et Démoniaque ne saurait se passer, comme une jeune fille de la noblesse ne saurait se passer de ses nombreux peignes et bijoux. Demian était 'habitué' à se taire. Il ressentait. Ils ressentaient tous deux les mêmes choses, sensations. Leurs réflexions seules différaient parfois, mais si rarement.

Ils n'avaient pas besoin d'innombrables concessions; ce qui était bénéfique à l'un généralement l'était à l'autre. D'un commun accord, ils avaient décidé que le silence le serait. Un long silence qui ne saurait être brisé que par les bourrasques de vent qui n'avaient de cesse de souffler lorsqu'ils arpentaient les chemins et villes de Moria. Le cri des oiseaux de passage et le bruissement des vagues se précipitant sur les rochers pour les plages d'Oria. Le son ténu des gouttes de pluie qui emperlaient les feuilles des arbres des forêts de Sal'ahë. La neige qui tombait par paquets des branches des conifères d'Hatès. Et toujours, toujours, le bruit incessant des voix de ces personnes qui les entouraient. Leur propre voix ne résonnait que lorsqu'il se sentait l'âme de chantonner telle ou telle comptine. Qu'il décida d'adresser la parole à quelqu'un de son propre chef cependant était ce que l'on aurait aisément pu qualifier de rare. Pas exceptionnel, il ne serait pas aller jusqu'à ce point là. Mais rare, oui. Il le savait. Ne souhaitait pas que cela change. Des amis? A quoi bon? Ils seraient morts un jour. Ou lui le serait, ce qui ne changeait pas grand chose au final au fait qu'ils auraient été séparés. Ceux qui le sont par une chose aussi triviale que la mort n'auraient, peut-être, tout bonnement jamais dû être ensemble. Ce n'était pas le cas pour lui et Lui. Éternellement, ils seraient ensemble. Face à cela, n'importe quelle autre relation aurait semblé d'une fadeur sans égale. Alors pourquoi lui arrivait-il d'en venir à regretter que personne, excepté cet Autre lui, ne puisse, de près ou de loin, le comprendre? Cela n'aurait pas dû l'atteindre. Cela n'aurait jamais dû mais la faisait tout de même. On ne commandait pas à son cœur. On ne commandait pas à ses émotions. On ne commandait pas aux pensées des gens. Pas plus qu'on ne commandait au jour et à la nuit, au soleil et à la pluie, à la lune ou aux étoiles. Nous n'étions maîtres, dans les grandes lignes, que de sa propre personne. Communément, il n'était pas très apprécié. Chacun était différent à sa manière. Mais il y avait ceux pour lesquels la différence était évidente, notable au premier coup d'œil et ceux qui, selon toute apparence, se comportent tout à fait conformément à l'usage, partagent les mêmes critères que la majorité. Et les autres, qu'en faisait-on? On n'en faisait rien, lui répondit l'autre. On n'en faisait rien et on les laissait de côté. Mais n'étaient-ils pas bien en marge de cette société inutile qui ne leur aurait jamais apporté que des ennuis? N'avaient-ils pas, à bien y penser, la plus enviable de toutes les positions? Ses pensées à ce sujet avaient toujours était sujettes à de longues réflexions qui jamais, du plus loin qu'il se souvienne, n'avaient pu aboutir à quoi que ce soit de concret. Il en voulait aux autres ne ne jamais tendre la main. Et Il tuait ceux qui le faisaient alors, n'y avait-il aucun moyen de ne pas se faire détester de Lui? Non, une fois de plus était la bonne réponse. Il avait pris ce pli de haïr tout le monde, le moindre de ses détails, le dernier de ses habitants. Demian ne détestait pas cette habitude. Elle n'était pas faite pour ne pas durer. Elle n'était pas éphémère et aussi longtemps qu'ils vivraient, elle perdurerait.

La question qu'il se posait donc était si Nikolaï, à son instar de temps à autre, regrettait, pour ainsi dire, que tous ceux qui lui parlent aient ce regard réprobateur posé sur lui. Oh, bien sûr, cela ne lui arrivait qu'extrêmement rarement, cela devait, de ce qu'il en savait, se compter sur les doigts d'une main. Sur cinq doigts. Il ne savait pas si oui ou non cela s'était produit cinq fois ou non mais il doutait que cela ne se produisit que deux ou trois fois. Et une main, après tout, pouvait n'avoir que deux ou trois doigts. C'était plausible et donc à prendre en compte. Ses yeux améthyste planté dans ceux vermeils du Démon sur la branche, il cessa d'y penser. Pour un temps au moins. Les choses ne tournaient jamais de la manière dont on l'avait prévu, ou presque. Mais lui ne prévoyait pas, nuançant les propos dont il n'était pas sûr par des peut-être, si, ou encore des sans doute. Cette interrogation donc en marge de son esprit, il attendit la réponse de Nikolaï , qui ne tarda pas à se faire entendre, après qu'il ait à nouveau brisé une branche en deux. Cela l'amusait-il? Briser, casser, détruire puis briser à nouveau. Encore et encore, encore, encore et toujours, toujours.

"Il m'embête...Peut-être. J'aimerais qu'il s'arrête. Il marqua une courte pause puis poussa un vague soupir, avant de nereprendre. Mais il ne s'arrête pas."

Le vent ne s'arrêterait pas, non. Cette brise soufflait en permanence ici, raison pour laquelle, songeait-il, cette terre avait été sevrée de toute végétation digne de ce nom depuis des temps immémoriaux. Pour lui du moins, étant donné que cela devait remonter à des temps bien antérieurs à leur naissance. Si l'Homme avait été capable de s'accorder sur une chose comme le vent, si chaque personne en ce monde avait eu un avis qui soit la copie conforme de celui de son voisin sur ce simple sujet, alors peut-être auraient-ils pu contrôler la chose. Mais ce n'était pas le cas. Lui-même aimait le vent et ses chansons, tandis que son interlocuteur semblait ne pas l'apprécier autant que lui. Et ils n'étaient que deux. Quel aurait été le résultat si l'on avait demandé son avis à dix, vingt, cent, mille ou dix mille personnes? Si on donnait le pouvoir à une personne, alors il n'appliquerait que sa justice et cela ne conviendrait pas à tous. Si on donnait le pouvoir à tous, ils ne s'entendaient pas et tout ne cesserait de changer chaque fois que quelqu'un se rendrait compte que leur état actuel ne correspondait pas à leurs idées. Et enfin, si on ne donnait le pouvoir à personne, rien ne changerait jamais. Il n'y avait pas de solution idéale. Mais, songea-t-il, l'espace de quelques secondes, si vraiment il avait été important pour ce Démon que le vent s'arrête, et qu'il avait été possible pour Demian d'influer sur ce fait, alors peut-être l'aurait-il stoppé malgré sa propre réticence à ne plus l'entendre. Il parlait avec lui; et dès lors que l'un d'entre eux élevait la voix, il n'entendait plus la bise chanter. Alors, s'ils parlaient, le vent pouvait se taire. Cela n'aurait pas rien changé, non. Mais cela n'aurait pas été insoutenable non plus. Par ailleurs, cette question ne se posait pas même, dans la mesure où il n'avait aucune influence sur ce vent froid venu de l'horizon qui semblait si lointain, si inaccessible. Un jour, il devrait aller là bas, à cet endroit jusqu'où portait son regard. Cette colline lui paraitrait-elle alors si petite, distante, perdue et reculée? S'en souviendrait-il encore? Il ne pensait pas. Il était probable qu'il l'oublie. Il était également tout aussi probable que jamais il ne puisse se rendre aussi loin. Mais peu importait. Ce n'était pas ce qui était le plus important; comme il se le disait souvent, ce qui l'était, il ne l'avait pas encore trouvé et, quand bien même ce fut le cas, il ne l'aurait su qu'au moment précis de la perdre pour ne jamais plus la retrouver. Il chercherait et aviserait à ce moment. Il n'aurait pas pu faire autrement.

Pas vrai?

"'Vous' risquez de perdre votre chapeau. Attention."

Il avait dit ces quelques mots d'un ton léger et chantonnant, après qu'une nouvelle rafale ai soufflé à nouveau sur Kasen. Pauvre colline, jamais elle n'avait le droit à la paix. On disait parfois qu'une tempête soufflait dans le cœur des gens. Qu'en était-il de cet endroit, majestueux et pourtant, d'un certain côté, d'ores et déjà mort? Vivre sans but n'était pas comme mourir, pas plus que ce n'était une longue agonie douloureuse. C'était un vide, c'était ne pas exister. Cet endroit était désert le plus souvent et ne vivait que de ces quelques visites que l'on lui accordait sans véritablement le désirer, quand on venait se perdre ici. De multiples raisons pouvaient l'avoir, lui, poussé à s'y rendre: l'envie d'être seuls, de contempler le coucher du soleil et les premières étoiles dans ce ciel allant s'assombrissant, ou les branches trop sèches de ces arbres morts. Qui aurait pu le dire? Pas même lui. Le hasard peut-être; y avait-il seulement une réponse?

Il ne jugea pas utile de porter une main à son chapeau comme il l'avait précédemment fait. Ils ne voulaient pas qu'il s'envole, non. N'avaient pas plus envie de passer leur temps à le retenir. Ne leur restait qu'à espérer qu'il ne s'envolerait pas... Oui, juste espérer, et que ces espoirs ne se changes pas en belles déconvenues. La manière dont Nikolaï s'adressait à eux, et non pas à lui seulement, était assez étrange. Il devait être le premier à le faire. Sa famille elle-même ne le faisait pas, dans les premiers temps mis à part. Il pensait. N'aurait juré de rien.

''Nous ferons attention, mais cela ne l'empêchera pas de s'envoler si le vent souffle trop fort. Si tu descendais de cet arbre, il y aurais moins de vent. Il y en toujours plus, quand tu montes. ''

Il s'arrêta un instant, une réflexion lui venant à l'esprit.

''Mais peut-être as-tu peur que nous te faisions du mal? Il pourait aussi bien t'en faire d'ici. Mais nous ne te forcerons pas à descendre. Nous ne pourrions pas... Le jour va bientôt mourir. ''

En disant ces quelques paroles il n'avait pas bougé d'un millimètre . Le vent chantait toujours, comme s'il n'allait jamais s'arrêter, jouant une mélodie sans parole, la murmurant doucement, de manière doucereuse. Un air aux douces consonances d'éternité, un air immortel et éternel. Il l'entendait, si aucun d'eux trois ne parlait.

Les ombres des arbres tendant misérablement leurs bras noueux vers le ciel crépusculaire surplombant la colline, Lysandre et plus encore, s'allongeaient à mesure que les secondes s'égrainaient. Plus tard, la nuit tomberait. Plus tard, le soleil se lèverait à nouveau et rien n'aurait changé en ces lieux que les fins branchages que n'avait de cesse Nikolaï de briser. De cela au moins, il pouvait être sûr. Il ne sourit pas lorsqu'il balaya l'endroit du regard. Tout était mort ou agonisant, même le jour. Tout, sauf eux... Peut-être.
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