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 « L’idée passagère tourna à l’idée fixe : il lui fallait un chat. » [Mon loulou, viens voir tata...8D♥]

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Camille Rosenthal
Camille Rosenthal

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Age : 27
Localisation : Chez moi... Tu n'as qu'à me trouver tiens! Ce sera un jeu de cache-cache!^^

Feuille de personnage
Nom/prénom: Rosenthal Camille.
Arme: épée, maîtrise moyenne.
fonction: Riche, ne travaille pas.

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MessageSujet: Re: « L’idée passagère tourna à l’idée fixe : il lui fallait un chat. » [Mon loulou, viens voir tata...8D♥]   « L’idée passagère tourna à l’idée fixe : il lui fallait un chat. » [Mon loulou, viens voir tata...8D♥] - Page 3 Icon_minitime1Sam 12 Aoû - 2:46

Rosenthal ravala un soupir dépité. Il n’y avait rien de drôle à ne pas savoir faire quelque chose -sûrement pas de quoi se réjouir. D’un bras cassé ou d’un vol-plané raté, il ne savait pas ce qui lui laissait le goût le plus amer en bouche. Du sang fade et métallique pour l’un, une bouillie de fierté douceâtre pour l’autre. Comment Sieur le Farfadet du Puits pouvait-il être si certain que son tour de magie était hors de sa portée ? Il pouvait se concentrer, s’il voulait. Il pouvait écouter attentivement, et il pouvait, sans nul doute, réussir ces petits tours de passe-passe. De la mauvaise volonté, jugea Camille. Ou de la mauvaise foi ; au fond, c’était presque pareil. Les magiciens gardaient jalousement leurs secrets pour eux, se targuant de ne jamais enfreindre leur foutue sacrosainte règle du silence. Pire que des mimes en pleine représentation. Hannes était peut-être un peu comme ça, lui aussi. A moins que ce ne fut un égoïsme patent qui parlât pour lui. C’était difficile à dire, et le gosse s’en balançait un peu.

Ce qu’il retenait, c’était que c’était pas demain la veille qu’il pourrait se soustraire à la vue de tous en un tournemain, ou disparaître du placard sans qu’on ait daigné lui ouvrir la porte. Son silence aurait été fichtrement inquiétant, c’était sûr. Son absence les aurait tous fait chavirer. Il serra son poing sous sa gorge sans rien ajouter, aussi convaincu qu’on aurait pu l’être. Il ne voyait pas pourquoi diable il aurait pu s’estimer heureux ; floué et déçu, ça oui. Heureux, il fallait pas pousser.

Le roi -comme il se plut à le souligner- éclaira à nouveau son visage d’un grand sourire que Camille reprit avec un enthousiasme à peine entaché de déconvenue. Un filet d’acrimonie, peut-être, quand son vis-à-vis mentionna ses parents. Ils s’inquiétaient, de temps en temps : ils s’était inquiétés, quand il avait poussé un crétin d’un peu trop haut. Ils s’étaient aussi fait un sang d’encre quand le laquais d’un notable fort quelconque l’avait traîné manu militari à la maison. Sa mère s’était mis la rate au court-bouillon quand il avait cessé de manger -il avait fallu tout jeter cinq jours de suite et la servante, dans tous ses états, ne faisait plus grand-chose de ses journées. Par « autre chose », il se demandait si Monsieur le Magicien entendait « découper de nouveaux rideaux en peau de cerfs » ou « mettre le feu à la coiffure compliquée de Mère ». Dans les deux cas, la tête qu’elle aurait tirée n’aurait rien eu à envier aux plus torturées des statues. Elle aimait bien ces sales bêtes, et elle aimait bien ses cheveux.

Camille passa une main distraite dans les siens, couverts de poussière. Le soleil d’ici avait éclairci leur teinte déjà délavée de plusieurs tons et, malgré ça, ils avaient pris la couleur filasse de la saleté. Lui, il s’en fichait pas mal de ses cheveux.

Le sourire de Camille s’étendit d’un rien : faire semblant, ça lui allait très bien. Il connaissait tout sur le bout des doigts et, s’il lui fallait un professeur, alors c’était évidemment vers lui qu’il fallait se tourner.
Le navire, s’interrogea-t-il une seconde. Personne ne voit jamais à quoi il ressemble, mon cher bateau. Il en était pourtant le capitaine incontestable. Il était là, et il existait -aussi sûr que lui n’était pas qu’un gamin avec un chapeau usé pour faire office de tricorne.

« T’as pas l’air trop mauvais, pour inventer des trucs ! Des fois, je joue au pirate. Ou au voleur. Ou à la guerre. A la sorcière aussi, concéda-t-il, mais c’est moins drôle. Tu connais trop de tours, et j’ai perdu le chat. »

Camille fronça les sourcils : il n’y avait qu’un seul capitaine. Son équipage fantôme ne mouftait pas beaucoup, si on exceptait quelques rares mutineries. Cela dit, son nouvel acolyte était encore un novice, et le gamin était bien placé pour savoir qu’on voyait mieux les choses qui nous appartenaient. Peut-être que lui aussi aurait eu du mal à monter dans le bâtiment de quelqu’un d’autre, à escalader des cordages sur lesquels il n’aurait pas régné du tout. Ses yeux blêmes se couvrirent un court instant, embrassant les alentours dans une longue œillade sévère.

« Si tu veux, lança-t-il, les poings sur les hanches, tu peux avoir ton navire. Moi, je me suis échappé de prison, mais dans ce cas, tu m’aides à m’enfuir. Après tout, on est pas loin de la mer, ici. Sauf si t'as une meilleure idée. »

Concession nécessaire. Ou pas, mais il la faisait quand même. Camille décida de garder la moitié de son cœur pour lui ; on n’était jamais trop sûr, avec les gens. Tout le monde avait l’air prometteur et au final, personne ne valait rien. Le gamin éludait ce qui le dérangeait d'une main ferme mais agitée de tremblements : il ne savait jouer que tout seul.
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Hannes Blanchfield
Hannes Blanchfield

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Nom/prénom: Blanchfield Hannes.
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MessageSujet: Re: « L’idée passagère tourna à l’idée fixe : il lui fallait un chat. » [Mon loulou, viens voir tata...8D♥]   « L’idée passagère tourna à l’idée fixe : il lui fallait un chat. » [Mon loulou, viens voir tata...8D♥] - Page 3 Icon_minitime1Dim 28 Jan - 4:16

Un sourire infantile éclaira le visage radieux de Hannes. Pas trop mauvais ? Bon, plutôt — voire même excellent, s'il osait aller jusque-là (et bien entendu, qu'il osait ; son ego ne partait jamais en voyage).
Il avait toujours eu beaucoup d'imagination et, dans la vie comme le trépas, avait eu à cœur de l'appliquer à tout les domaines. Que ce soit pour s'inventer de grandes batailles autour d'un puits devenu trône paré de mille-et-un joyaux, trouver des manières ingénieuses de justifier ses erreurs ou encore nommer les choses auxquelles l'on n'avait pas daigné donner un nom, il refusait de se retrouver pris au dépourvu, ennuyé et malheureux, puni ou délaissé d'avoir trop manqué d'imagination. Les qualités ne lui manquaient pas, certes, mais il aimait à insister sur celles qui ne l'avaient jamais laissé tomber.
Mystifier les autres était devenu depuis quelques siècles un rien plus difficile, et pourtant ; Dieu sait qu'il n'avait aucun mal à tirer des hurlements effarés à ceux qui avaient le malheur de croiser son regard. C'était tout ou rien, en sommes. Il aurait aimé s'en offusquer mais l'expression lui allait si bien que c'en était difficile.
Mains jointes dans son dos, il étudia en silence les propositions de Camille à mesure qu'il les entendait. Jouer au pirate ou à la guerre avait quelque chose de puéril que son lui d'avant l'accident aurait refusé sans aucune place pour d'éventuelles négociations ; maintenant, c'était une toute autre histoire. Il s'ennuyait, comme il aimait à se le rappeler, et plus personne ne risquait de le juger pour ses actes.
Devant un public d'aveugles et de sourds, on perd vite ses inhibitions et la peur du ridicule.
La fierté dépendait en partie du regard des autres, semblait-il.

... Quel sacré chanceux, ce chat.

« Si tu veux, tu peux avoir ton navire. »

A ces mots, le regard de Hannes se focalisa sur Camille ; sur son visage pétillant d'idées, sur sa stature de petit garçon coincé dans de trop grandes bottes — il ne se voyait pas en lui, mais quelque chose de familier dans sa façon de fonctionner lui titillait la mémoire. Quoi qu'il en soit, l'idée le ravit visiblement. Pas moyen de se tromper quand il souriait comme ça, ramené à ses douze ans par la magie toute puissante du faire-semblant.
La proposition du garçon n'était pas vraiment qualifiable de cadeau, étant donné la nature du navire en question, mais l'effet fut le même. Qu'on reconnaisse son existence lui faisait bien plus plaisir qu'il n'aurait aimé l'admettre ; qu'on veuille passer du temps avec lui au point d'en faire des concessions, c'était encore mieux.
Personne n'a rien de plus précieux que sa personne et son temps. Camille lui offrait les deux. Que demander de plus ?

Hannes, l'air ravi, frappa des mains avant de les caler contre ses hanches.

« Ça me va ! Je suis sûr que j'aurais été un très bon capitaine, commenta-t-il, sûr de lui, en hochant la tête. Tu ne ferais peut-être pas un bon prisonnier, par contre. Tu t'ennuierais trop. »

Il ne souhaitait à personne de finir derrière les barreaux, ceci dit. Ou pas à grand monde. Voir la mer sans pouvoir aller s'y baigner l'aurait tué plus sûrement que du poison.
Quoi que la rancœur et la colère avaient de merveilleuses propriétés curatives. La vengeance également.

Il était encore éternellement reconnaissant à son cœur stupide de ne jamais avoir pu détester sa sœur.

« Mais puisque tu t'es enfui... » Très à l'aise dans son rôle de propriétaire de navire, il remit un chapeau invisible en place sur son crâne. « J'accepte de te rendre service, je te dois bien ça. Dis-moi qui a osé te faire arrêter, et nous pourrons aller leur rendre la monnaie de leur pièce ! Ou peindre des horreurs par-dessus leurs portraits et leurs tableaux, par exemple. J'ai toujours rêvé de faire ça. »

De nouveau perché sur le rebord du puits, dont il aimait décidément beaucoup trop arpenter les pierres, il observa minutieusement les alentours.

« Je pense que je vais appeler mon navire Mavinn II. »

Aucune raison particulière à cela. Il n'avait pas cherché très loin.

« Tu dois bien t'en souvenir. Je te lèguerai mes trésors en cas de tempête, alors ne l'oublie pas. »
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