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 Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]

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Mathilde Leylani
villageoise
Mathilde Leylani

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Nom/prénom: Leylani Mathilde.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Jeu 23 Déc - 7:20

{Ah, Aeon, tu as l'impression de marquer des bêtises, parfois? Ca veut dire que tu es self-aware, c'est bien.8D

Moi je me la joue Math-Math' : Mon poste est très bien. GENRE, c'est moi qui l'ait écrit, vous vous attendiez à quoi? *Rejeté de cheveux blonds très classe.XD*}

Oh que non, Mathilde ne laisserait personne, personne la mener par le bout du nez. Jamais. Pas comme si c'était possible d'une quelconque manière, de toute façon : elle était bien trop intelligente pour être manipulée, et elle disait cela en connaissance de cause. C'était elle qui manipulait, et non le contraire. Bien entendu, faire du mal aux autres ne vous immunisait pas de la réciproque ; mais honnêtement, c'était une assurance suffisante. Les faibles respectaient les forts, c'était une règle de base, simple comme bonjour. Si quelqu'un pouvait vous blesser, vous n'alliez pas le provoquer-à moins de n'être à moitié stupide ou inconscient, bien entendu. Il en allait de même pour la jeune fille aux longs cheveux blonds. Elle était charismatique, jolie, intelligente, toujours là où il le fallait quand il le fallait, savait se faire apprécier des autres, avait bon nombre d'amis et juste ce qu'il fallait d'ennemis. On pouvait la détester, et on la détestait : quoi de plus normal avec pareil caractère? Seulement s'attaquer à elle restait dangereux. Pas réellement dangereux, pas particulièrement dangereux, mais dangereux tout de même. S'en prendre à elle, s'était risquer qu'elle retourne la situation en votre défaveur, c'était risquer qu'elle monte les autres contre vous, c'était risquer qu'elle arrange le tout à sa façon et vous serve un large sourire hypocrite le lendemain, pour vous faire comprendre qu'elle était intouchable. C'était ainsi qu'elle se considérait, après tout. Intouchable. C'était prétentieux, pour sûr, mais cela faisait partie intégrante de ses défauts de toute manière. Se penser au-dessus des autres était-il un crime, dans la mesure où c'était le cas? C'était exactement comme dire qu'elle était blonde ou très mignonne, dans le fond. Un état de fait, voilà ce que c'était. Enfin, pour en revenir au sujet, Mathilde ne se laissait donc jamais manipuler-puisqu'elle était intouchable. Dieu lui avait donné une intelligence plus élevée que la moyenne et elle en faisait bon usage-contrairement à son frère, qui pour sa part avait l'air bien, bien, bien plus stupide qu'il ne l'était en réalité. Elle avait la chance d'avoir un bon sens de la communication et de la conversation, et parvenait à donner d'elle l'image que l'on souhaitait voir, sans pour autant trop s'éloigner de cette perfection qu'elle simulait sans cesse. La gentille petite jeune fille propre sur elle, agréable et généreuse, un peu timide mais tout de même sûre d'elle ne devait jamais vraiment la quitter ; c'était une règle simple qu'elle observait. Ainsi, elle pouvait rapidement revenir à son rôle principal, en quelque sorte. En l'occurrence, elle pouvait cerner Magalie sans mal. A son visage adorable, à ses joues qui rougissaient si vite, à ses mains qu'elle ne cessait de martyriser silencieusement et même aux vêtements qu'elle portait, elle devinait qui elle était. On lisait en elle comme dans un livre ouvert, la pauvre. Lloyd demandait un peu plus de réflexion, mais dès que l'on savait qu'il était Noble il devait presque plus simple encore à cerner. Pathétique. Savoir à peu près quelle genre de fille était la blonde, par exemple, était utile. Vraiment. Ainsi elle savait comment se faire apprécier d'elle, et obtenir son affection, voire sa confiance. Sans se presser, doucement. Comme si de rien n'était. La demoiselle aux yeux bruns savait y faire avec les autres, on le lui avait souvent dit : quand il s'agissait d'en venir aux mots, d'expliquer les choses, de se faire apprécier, de faire pleurer ou de mettre en colère, elle n'avait pas trop de mal. Quelle chance! C'était ainsi, qu'on manipulait les autres. C'était la manipulation subtile, qu'elle prônait. Pas le chantage bête et stupide qui consistait à voler des moments intimes et gênants de la vie d'autrui pour obtenir ce que l'on désirait, non non. Elle préférait de loin les amener à les lui raconter d'eux-même. A qui iraient-ils se plaindre? Ils n'avaient qu'à pas lui faire confiance.

Pour l'instant, plus elle passait ses yeux de Magalie au jeune homme, de Lloyd à son amie, plus elle voulait..., eh bien, leur nuire? Quelle horrible manière de le dire. Elle ne leur voulait pas du bien, c'était certain. 'Gare au loup', comme on dit ; il est parmi vous, et vous ne le savez pas encore. Évidemment. Le but n'était pas de se faire repérer, d'afficher ses mauvaises intentions sur son visage d'ange. Nuire aussi, ça se faisait tout en finesse. C'était si drôle. Pouvait-elle les monter l'un contre l'autre? Elle l'aurait parié. Enfin, peut-être pas exactement l'un contre l'autre, mais la jeune fille à la robe blanche était à peu près sûre de pouvoir créer une tension. Il suffisait d'une étincelle pour allumer un feu, elle le savait mieux que quiconque, vraiment. Elle serait la petite étincelle, et elle verrait bien quel feu elle allait allumer au cours de la conversation. Pour l'instant, elle ne voyait pas très bien quoi faire. Tout ce dont elle était sûre était que, d'après le regard du Noble-les garçons, tous les mêmes...-il ne ferait rien contre sa jeune amie. Non, il tenait bien trop à elle, remarqua-t-elle, grinçante. Comme si on pouvait adorer une personne qu'on ne connaissait pas. Quel crétin. Elle ne l'aimait pas. Pas qu'elle aimait vraiment Magalie non plus, il ne fallait pas s'y tromper ; les idiotes niaises, ce n'était pas sa tasse de thé. Avec ses amies, Mathilde riait des autres, parlait vêtements, racontait des rumeurs ou en lançait de nouvelles, discutait garçons ou expliquait un cours qui aurait été mal compris par l'une d'entre elle. Elle sortait en ville avec elles, allait boire un verre en passant, et allait danser quand il y avait de quelconques fêtes à Eloria. Un regard, qui extérieurement semblait des plus innocent, en direction de sa voisine, lui confirma ce qu'elle imaginait déjà. Ce n'était pas son genre d'occupation, non? Elle n'avait pas l'air d'avoir mille amis. Pauvre petite fille toute seule. Elles n'avaient rien en commun, absolument rien. Mathilde était le type de fille à qui tout réussissait dans la vie, qui pouvait avoir un avenir brillant si elle y mettait suffisamment d'effort et avait de la chance. Magalie, quant-à-elle, était le type de fille qui pourrait essayer tant qu'elle voudrait de sortir du puits sans pour autant y arriver. Elle n'avait pas de chance, la pluie avait rendu les murs glissant. Et si elle n'avait vraiment pas de chance, les averses finiraient par la noyer. C'était injuste, mais c'était comme ça. Si ses parents n'avaient pas été riches, Mathilde aurait pu être timide et humble, triste et mal dans sa peau. Dans d'autres circonstances, Magalie serait devenue prétentieuse et fortunée, aurait tout vu lui sourire et n'aurait pas même jeté un regard à un homme comme Lloyd.

Alors, quel avenir aurait-elle préféré? Elle pouvait rêver de princesse et de prince charmant tant qu'elle le voulait-elle était sûre qu'elle le faisait. Mais la vie n'était pas aussi simple. Pas de chance.

Magalie poursuivit en déclarant être fière de sa mère, elle de même. Évidemment, le contraire l'aurait étonné. Être fier de ses parents, hm..., c'était elle qui avait lancé l'idée, elle ne pouvait qu'être d'accord. Sauf cas grave, bien entendu. Elle ne pensait pas que l'on puisse être fier d'un père alcoolique ou d'une mère prostituée, par exemple. Ou de parents très prestigieux mais passant leur temps à battre leurs enfants. La mine de Mathilde se renfrogna légèrement à cette idée. Les parents de Linda n'étaient pas vraiment gentils avec leurs enfants, de ce qu'elle en savait. Elle ne se plaignait jamais, bien sûr, mais elle le voyait bien. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres roses : au moins, elle, elle avait la chance d'avoir des parents gentils et compréhensif. Ils avaient besoin de l'être, après tout, étant donné la..., situation. Compréhensif. Très compréhensif.

« Ma mère travaille en ville, oui. Elle aime beaucoup voir du monde, alors elle serait ravie de vous voir aussi, j'en suis sûre. J'ai longtemps pensé que les personnes les plus riches étaient toutes condescendantes et méprisantes, mais vous deux, vous semblez différents. »

La jeune fille serra ses mains l'une contre l'autre sur ses genoux, esquissant un sourire chaleureux à Magalie, comme touchée et gênée de ce qu'elle venait de dire. Elle nota mentalement que sa mère travaillait en ville et qu'elle 'serait ravie de la voir'. Elle irait la voir, aucun doute là-dessus. Ça lui prendrait, quoi, quelques minutes à tout casser? Et ça pourrait être utile. Si elle revoyait Magalie, elle saurait qu'elle n'aurait pas oubliée et serait réellement passé voir sa mère, lui acheter des gâteaux-et s'ils étaient immangeables, elle les donnerait à Matthew et ses amis, voilà tout. En somme, elle n'était que gagnante, dans cette configuration. Pour le reste..., eh bien, c'était hilarant. Évidemment, que riche rimait avec condescendant et méprisant! Elle aurait même été jusqu'à dire que c'était inévitable. Mathilde n'était qu'une riche villageoise tendant vers la Bourgeoisie, et elle l'était, condescendante et méprisante. Alors les Noble..., mis à part Lloyd, ils étaient pour la plupart dix fois pire qu'elle. Deux solutions : soit le jeune homme était un imbécile heureux qui se fichait de son image, soit il se montrait gentil envers elle dans des buts avoués. Elle n'avait pas de solution favorite, pour l'heure. Il ajouta qu'il était sûr que les gâteaux était succulent, par ailleurs, avant de n'enchainer sur les remerciements d'usage et le bla bla ennuyeux sur les jugements, les statuts et tout ce qui allait avec. Puis lui demanda s'ils pouvaient se tutoyer. Ah non, pardon, s'il pouvait la tutoyer. C'était tout autre chose, en effet. Ça ne faisait que démontrer d'un certain égocentrisme, mais ça elle n'allait pas le lui faire remarquer, uh. Tourner les phrases vers soi, quel manque de galanterie et d'ouverture..., bref.

Mathilde, la gentille et douce Mathilde, resta regarder le jeune homme un instant, comme hésitante. Puis le gratifia d'un sourire gêné.

«Hm, en effet. Si cela ne vous dérange pas..., commença-t-elle avant de ne rougir légèrement, passant une main maladroite dans ses cheveux parfaitement coiffés. Je veux dire, tu peux me tutoyer, bien sûr.»

Ceci étant dit, elle se détourna et posa ses yeux bruns sur ses mains, l'air de regretter sa maladresse ; puis son regard se porta sur les yeux bleus de Magalie, à qui elle adressa un sourire un peu plus timide que ceux qu'elle avait pu faire jusque là.

«Différente? Ah, je ne pense pas. Je veux dire, je suis juste une villageoise-mais avec beaucoup d'argent. Ça n'a pas encore fait de moi une fille détestable, j'ai de la chance, ajouta-t-elle dans un léger rire, ne pouvant s'empêcher de souligner à quel point en ce cas elle devait en avoir manqué. D'ailleurs, par exemple, mon frère est très...»

Une seconde de blanc.

«..., simple. On ne dirait pas qu'on a plus d'argent que les autres, à l'écouter parler et à le regarder s'amuser!»

On aurait presque pu penser qu'elle décrivait son très jeune frère-aha. En tout cas elle ne pouvait pas faire plus sympathique, comme qualificatif. Le très court laps de temps qui s'était écoulé entre 'très' et 'simple' n'avait pas été assez long pour la faire sember étrange, heureusement. Et durant ledit laps de temps, elle avait éliminé les adjectifs stupide-imbécile-inconscient-idiot-demeuré-arriéré-impossible à vivre-insupportable-rustre-villageois. Dire 'il est très villageois' à une villageoise, woah. Ça aurait été la grande classe, pour prouver qu'elles étaient 'pareilles'. La jeune fille balança doucement ses jambes sous la table, prenant garde à ne heurter personne, et se tourna vers Lloyd.

«Pendant que j'y suis, avez-vous des frères et sœurs, ou êtes-vous tous deux enfants uniques?»

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Magalie Raindwall
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Magalie Raindwall

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Dim 30 Jan - 20:38

On avait beau dire, personne de sensé n'avait comme rêve de vivre dans la misère ou, à une moindre échelle, dans la plus grande simplicité qui soit. Magalie se savait naïve, mais pas au point de penser que quelqu'un puisse rejeter la richesse si on lui offrait. Elle-même aurait saisit cette chance si elle lui avait été accordée, à condition bien entendu que sa mère puisse en profiter, elle refusait d'être heureuse sans sa mère. N'était-ce pas vrai? Même dans les Contes de fées, au final, la paysanne épouse le Prince et devient une Princesse. Que reste-t-il alors de cette rustre fille de la terre qui s'était saignée au quatre veines pour aider sa famille à sortir de la pauvreté? Elle était devenue riche et ne s'en était pas plainte, oh que non. Magalie aimait beaucoup ce genre de contes, ils la faisait rêver. Une telle chose était proprement impossible dans la vraie vie, mais n'était-ce pas là le but de l'existence de ces fabuleux récites, faire rêver? Ah. Le monde n'en aurait été que mieux si tout le monde avait été riche. Il n'y avait aucun avantage à être pauvre, la jeune fille aux cheveux blonds le pensait sincèrement. En quoi c'était bien, que de devoir chaque jour surveiller l'argent que l'on dépense, travailler trop pour des fois trois fois rien, regarder ses enfants souffrir car l'on ne peut pas se payer les médicaments nécessaires à leur rétablissement? C'était sans doute le pire, ça. Les maladies touchaient n'importe qui dans ce pays et les autres, n'épargnaient personne; Et pourtant, c'était toujours chez les villageois que l'on observait les plus grandes pertes. Les riches avaient de quoi acheter d'efficaces remèdes, donner une chance aux leurs de survivre même si la maladie est grave; Les villageois, en particulier les plus démunis, n'avaient pas cette chance. Tout ce qu'ils étaient en mesure de faire, c'était prier que la mort n'emporte pas le malade et le soulager de la douleur pas diverses herbes sans grand effet. C'était désolant. Magalie avait la chance de ne pas souvent tomber malade, et quand bien même elle se mettait à tousser, ce n'était jamais grave, et elle s'en remettait sans avoir besoin de quoi que ce soit. Mais la blonde aux yeux bleus savait que ce n'était pas le cas de tous. Si une épidémie s'était soudainement déclarée, songea Magalie en regard les deux autres personnes assises à cette table, elle aurait été la première à en succomber. Alors non, être riche, c'était bien. Magalie détenait cette petite rancune présente dans son cœur, mais c'était à cause de ce qui lui était arrivé. Elle n'aurait jamais été niée la chance des riches. Ils avaient énormément de chance, ils étaient ceux à qui la chance souriait le plus, ceux qui pourraient un jour faire de grandes choses. Non, vraiment...Aux yeux de la jeune fille à la robe bleue, c'était impossible que de ne pas désirer posséder leur richesse.

La simplicité attirait tant qu'on ne l'avait pas connue. Pianotant nerveusement sur ses genoux, elle se dit soudain que Lloyd et Mathilde auraient pu être horribles avec elle. Après tout, ils étaient tous deux issus d'un milieu social bien plus élevé, et elle, n'était qu'une simple villageoise comme en rencontre tant à Eloria. Parler avec elle, ce n'était pas vraiment ce qu'ils auraient du faire, n'est-ce pas? Magalie, à cette pensée, se félicita de nouveau d'être tombée sur des personnes aussi gentilles et compréhensives que Mathilde et Lloyd. Si tout le monde avait été comme eux, alors elle n'aurait plus eu peur d'être blessée, assurément. Elle laissa son sourire s'étirer légèrement, avec un petit signe de tête lorsque Lloyd lui parla. Elle serait ravie de le conduire là où sa mère travaillait, même si elle n'était pas certaine que sa mère apprécie vraiment la compagnie de Lloyd. Elle n'aimait pas trop les Nobles, eh, on n'aurait su lui en vouloir. Mais comme il était habillé simplement, cela pouvait faire illusion! Satisfaite pat cette solution qu'elle trouvait sur l'instant fort convenable, elle reposa son regard sur Mathilde lorsque Lloyd aborda la question du tutoiement, ce que pour sa part, elle n'aurait pas osé faire. Mathilde avait l'air si...Elle ressemblait à une poupée, un peu, et Magalie n'aurait jamais pu la tutoyer, elle aurait eu l'impression de lui manquer de respect. Heureusement, elle était aimable et ne semblait pas se préoccuper de la classe sociale des personnes auxquelles elle parlait. Et ça, c'était une énorme qualité, n'est-ce pas? Des personnes aussi gentilles, il n'en existait pas beaucoup sur terre, de l'avis de la blonde aux yeux bleus.

«Différente? Ah, je ne pense pas. Je veux dire, je suis juste une villageoise-mais avec beaucoup d'argent. Ça n'a pas encore fait de moi une fille détestable, j'ai de la chance. D'ailleurs, par exemple, mon frère est très...»

Magalie haussa ses sourcils dans une mimique surprise lorsqu'elle mentionna son frère, qui était selon elle 'très simple' et devait avoir des joies et des jeux de villageois, de toute évidence. Magalie ne prit pas même la peine de se demander quel âge pouvait bien avoir son frère, s'il était plus petit ou plus grand qu'elle, car la description faite évoquait immédiatement chez elle celle d'un petit enfant, comme elle en croisait souvent dans la rue quand elle sortait. Ah...Alors Mathilde avait un frère? Elle l'enviait décidément beaucoup et sur bien des points. Magalie aussi aurait aimé avoir un frère ou une soeur duquel s'occuper, sans doute aurait-elle de cette façon été bien plus extravertie. Mais, ce n'était malheureusement pas le cas, et il fallait faire avec. Vraiment, le jeune fille à la robe immaculée avait bien de la chance dans sa vie. Comme Magalie aurait voulu lui ressembler!

«Pendant que j'y suis, avez-vous des frères et sœurs, ou êtes-vous tous deux enfants uniques?»

La question fit ouvrir de grands yeux à Magalie, et elle se tourna elle aussi vers Lloyd, avec un regard perdu. Tiens, c'était vrai, elle n'y avait pas pensé, avant que Mathilde ne pose elle-même la question. Lloyd avait-il des frères ou des sœurs? Elle ne se souvenait plus s'il lui avait déjà mentionné sa famille durant leur conversation, et cela l'embêta, elle devait l'avouer. Magalie n'aimait guère ne plus se souvenir de ce qui avait été dit, elle se serait senti mal d'aborder un sujet déjà abordé auparavant. C'eut été malpoli, et elle avait à cœur de paraître bien élevée, surtout en présence de personnes comme Mathilde et Lloyd. Néanmoins, la jeune femme répondit, forçant un sourire sur ses lèvres, de la voix la plus légère et assurée qu'elle pu:

« Malheureusement, je suis enfant unique. J'aurais beaucoup aimé avoir un frère ou un soeur, mais...(Elle haussa doucement ses épaules) Je m'y suis faite, avec le temps. »

Elle se mordit violemment l'intérieur des joues pour ne pas prendre un air mécontent. Oh, sa famille...Ce que c'était compliqué. Techniquement, elle avait une demi-sœur, mais préférait ne pas y penser. Ce n'est pas comme si elle pouvait décemment la mentionner, de toute manière. Retrouvant une expression plus détendue alors qu'elle chassait de son esprit cette pensée, elle attendit la réponse de Lloyd, ses mains sagement croisées sur ses genoux. Cette conversation n'était pas désagréable, inutile de s'énerver pour un rien.

[Je ne te visais pas, Aeon. Je me visais moi-même, moi et ma propension à oublier des choses. Et ma paranoïa aigüe.8D

On aime Mathilde! Quelle sal*pe!XD~]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Dim 30 Jan - 22:09

Lloyd n’aurait pas dût penser cela, mais en toute sincérité, il était assez dérangé par la présence de Mathilde. Oh bien entendu, il n’allait sûrement pas le dire, et encore moins l’avouer à lui-même, mais c’était la vérité. Il aurait préféré largement rester seul un peu plus longtemps avec Magalie, pour lui plaire d’avantage, pour lui faire encore plus plaisir, pour essayer de briller un peu plus à ses yeux. Lloyd avait beau ne pas aimer que les gens aient une mauvaise impression de lui, il n’était pourtant pas quelqu’un qui faisait son possible pour briller aux yeux des personnes qu’il rencontrait. Pourtant, pour Magalie c’était différent. Elle était… Elle avait un il-ne-savait trop quoi qui le faisait réfléchir à ce qu’elle pouvait penser à son sujet. Il ne savait pas vraiment pourquoi il appréciait autant la compagnie de Magalie. Mais si il avait dût fournir une réponse dans l’immédiat, il aurait répondu qu’elle était d’un naturel particulièrement attachant, et qu’elle avait un regard qui le clouait littéralement sur place. De très jolis yeux, pour sûr. D’un bleu profond, Lloyd aimait beaucoup le bleu. Un bleu comme l’Océan… Lloyd avait déjà vu la plage et la mer, une fois lorsque ses parents avaient décidés de partir là bas pour prendre un peu de repos suite à quelques affaires familiales qui avaient épuisé son père. L’Océan était bleu, un bleu profond et qui ne semblait pas avoir de limite. Les yeux de Magalie ressemblaient à cela, un bleu marine profond qui rappelait à Lloyd la vision enchanteresse de l’Océan. Enfin, même si elle avait de jolis yeux, Lloyd ne comprenait toujours pas vraiment pourquoi il insistait tant afin de faire plaisir à la jolie villageoise blonde. De beaux yeux, ça n’était pas une caractéristique si rare, non ? Dans la cour d’Oria, Lloyd avait croisé de nombreuses femmes et jeunes filles dont les yeux étaient également envoûtants. La Reine Amy Grimm avait des yeux similaires à ceux de Magalie, bleus et profonds comme la mer. Mathilde elle aussi, avait des yeux plutôt jolis, même si d’un coté, ils rappelaient beaucoup à Lloyd sa propre couleur d’yeux. Marrons. Quoi que ceux de la jeune fille semblaient plutôt rouge foncés ? Ceux de Lloyd étaient marrons, sans aucune hésitation. Pour Mathilde, on aurait put avoir certains avis différents. Mais bon, Lloyd n’avait jamais été quelqu’un de très doué pour l’identification de couleurs. Ca n’était pas qu’il était daltonien, c’est juste qu’il trouvait que vert c’est vert et marron c’est marron. Il n’y avait pas de nuances particulières pour lui, ça s’arrêtait aux choses les plus simples. Et donc, de son point de vue, Mathilde avait des yeux marron. De toutes manières, il n’avait pas le souvenir que des yeux rouges soient très répandus dans la race humaine. Cela pouvait arriver, mais en règle générale c’était surtout des yeux marron qui avaient des teintes écarlates. Comme Mathilde en fait. Oh, de toutes manières, qui se souçiait avec précision de la couleur exacte des iris des personnes présentes à la table ? Personne. Un jour, le jeune Noble en rouge devrait peut être demander à quelqu’un si sa faculté de réflexion était tout à fait normale, bien qu’il eu déjà une idée de la réponse.

Lloyd entendit la réponse de Mathilde à sa question sur la possibilité des la tutoyer. Elle répondit par l’affirmative avec un sourire, ce qui soulagea le jeune garçon. Il craignait souvent qu’on lui refuse la permission de tutoyer les gens, il ne savait pas très bien pourquoi. Dans la Noblesse, on vouvoyait souvent, même les personnes les plus proches de son entourage. Lloyd voyait parfois des enfants de la Noblesse vouvoyer leurs propres parents, sans les nommer « Maman » ou « Papa » mais à la place « Mère » et « Père ». Des petits enfants, à peine âgés de plus de sept ans, maximum. Et même, souvent on se retrouvait obliger de vouvoyer ses propres amis, juste parce que c’était la politesse d’usage. Même des époux, un mari et une femme, se vouvoyaient par moments. Il ne comptait plus les femmes s’adressant à leur mari en utilisant des phrases du genre « Venez donc, mon ami » ou encore « Qu’en pensez vous, très cher ? ». Il ne trouvait vraiment pas cela très convivial. Lloyd tutoyait ses parents, et le plus de personnes possibles quand l’occasion lui était donné. Oh bien sûr, quand il s’agissait d’inconnus, il pouvait parfaitement comprendre qu’on emploi le vous au lieu du tu, mais dans le cas présent, il trouvait que cela ferait peut être un peu trop… Osé ? Il n’était pas en compagnie de gens de la haute société, et d’ailleurs il ne l’aurait pas voulut. Magalie était une simple villageoise, qui vivait en toute simplicité, dans un milieu sans doute assez modeste. Il s’en voulut presque d’être quelqu’un de plutôt riche sur le moment, en repensant à la situation sociale de la jeune fille blonde. Pour l’autre blonde en revanche, cela ne devait pas être aussi problématique. Il était évident que Mathilde ne mentait pas en disant que ses parents avaient de l’argent, cela se voyait tout de suite. Elle se comportait presque comme les Nobles de la cour, maintenant que le jeune homme en rouge y pensait. Mathilde Leylani avait facilement l’étoffe d’une Noble, oui. Mais bon, ce n’était pas ça qui allait faire que Lloyd allait soudainement l’apprécier comme si il s’agissait d’une sœur perdue et retrouvée. Non, il l’aimait bien, mais il ne fallait pas non plus exagérer. Pour être encore une fois tout à fait honnête, il aurait préféré rester seul avec Magalie. Mais bon, puisque Mathilde était là, autant faire de son mieux pour rendre la situation agréable. Non ?

«Différente? Ah, je ne pense pas. Je veux dire, je suis juste une villageoise-mais avec beaucoup d'argent. Ça n'a pas encore fait de moi une fille détestable, j'ai de la chance. D'ailleurs, par exemple, mon frère est très...»

Lloyd regarda la jeune fille évoquer ce fameux frère, mais il devina rapidement que ce dernier ne devait certainement pas être le frère idéal au vu de l’expression abordée par Mathilde. Elle finit par le qualifier de « simple » en utilisant l’adjectif de manière évidemment péjorative. Le pauvre frère… Lloyd ne le connaissait pas, mais « simple » n’était pas forcément une insulte pour lui. Il l’était lui-même, simple. Il était sûr qu’il pourrait bien s’entendre avec le petit frère de Mathilde. Petit ? Oui, parce que vu comme elle en parlait, il paraissait évident à Lloyd qu’elle parlait d’un frère plus jeune qu’elle. Il ne savait pas l’âge exact de la jeune fille, mais il aurait dit quelque chose comme quinze ou seize ans. Peut être un peu moins. Mathilde aborda ensuite de manière plus générale la question des frères et des sœurs, ce qui fit vaguement sourire Lloyd. Des frères et des sœurs, hein… La question n’était pas gênante en elle-même, la réponse lui paraissait évidente, simplement il se demandait si il n’avait pas quelques cousins dont il ignorait encore l’existence pour le moment. A part Mélina peut être, la fille de son oncle le plus proche, il n’était pas sûr de connaître la progéniture de ses Oncles.

« Malheureusement, je suis enfant unique. J'aurais beaucoup aimé avoir un frère ou une soeur, mais... Je m'y suis faite, avec le temps. »

Magalie eu un petit haussement d’épaules, continuant de sourire avec ce visage si mignon à ses deux interlocuteurs. Le jeune garçon aux habits rouges lui renvoya son sourire avec joie et politesse, en se demandant curieusement si le fait d’avoir un frère ou une sœur aurait changé sa propre vie. Il était fils unique, ses parents n’avaient jamais envisagé avoir d’autres enfants, même si ils s’aimaient beaucoup. Sans doute voulaient t-ils rester dans la pure tradition. De plus, la mère de Lloyd étant d’origine bourgeoise, peut être que ce facteur les avaient bridés pour leurs projets de fonder une famille plus élargie. Qu’importe, le fait est que Lloyd répondit à son tour, regardant Mathilde car c’était elle qui avait posé la question.

« Je suis fils unique également. Je crois que si j’avais eu un frère aîné, ma vie aurait été bien plus simple, mais on ne peut pas tout avoir… »

Il laissa échapper un petit soupir, laissant entendre qu’il n’était pas particuliérement heureux de devoir assumer les responsabilités de l’héritier de sa famille. Il aurait préféré avoir un grand frère pour cela. Ca l’aurait bien aidé.

« Mais bon, quand on t’entends parler de ton frère Mathilde, j’ai l’impression que tu aurait préférée être fille unique. J’imagine qu’on ne désire que ce qu’on a pas. »

Là-dessus, il laissa échapper un énième petit rire, se retournant doucement vers Magalie pour constater qu’elle était plutôt sage depuis le début de la conversation. Le jeune homme claqua ensuite doucement dans ses mains pour aborder un nouveau sujet.

« J’y pense ! Tu ne m’a pas dit ce que tu comptais boire, Magalie. Tu as fait ton choix ? »

Il lui adressa encore un sourire bienveillant, espérant tout de même qu’elle ne soit pas trop gênée par le fait qu’il allait réellement lui offrir à peu près n’importe quoi. Elle pouvait même commander un repas complet si l’envie lui en prenait. Mais bon, il imaginait mal Magalie demander une telle chose. Elle qui paraissait si… Gentille. Si pure. Si honnête. Ah, oui. Des femmes comme ça, Lloyd aurait bien aimé en voir à la cour.



[Bon, c’est moi qui suis parano, alors… ou self-aware comme tu dis, MPDT.XD

Je me rends compte que Lloyd, il fait pas grand-chose à part sourire depuis quelques temps…-__ô’]
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Mathilde Leylani
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Mathilde Leylani

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Nom/prénom: Leylani Mathilde.
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mar 1 Mar - 20:28

{Bah voilà. C'est mon poste. Vous l'aimez ou pas, je m'en fiche on va dire...X'D

Et oui, Mathilde est une sal*pe qui s'assume, et oui, Lloyd aime sourire, on a remarqué. S'il veut faire autre chose libre à lui, personne l'en empêche...v__v}

Mathilde pensait ce qu'elle disait, pour une fois, en décrivant Matthew comme étant simple. C'était son point de vue, certes, mais curieusement elle le pensait assez près de la vérité objective. Après tout, il passait son temps à faire des choses stupides que même les plus infortunés villageois devaient pouvoir faire durant leur temps libre. La seule chose qui le différenciait de ces personnes, finalement, était que lui avait l'argent nécessaire pour avoir tout le temps libre qu'il souhaitait, tant qu'il n'était pas sagement assis à suivre ses cours. Quand on était si pauvre que même les plus jeunes devaient trouver un travail le plus vite possible, passer des heures à rire en se balançant des choses hétéroclites à la figure, ce devait presque être une utopie. Non pas qu'elle se préoccupait du sort des plus démunis, il ne fallait pas croire : elle s'en moquait éperdument. Elle faisait parfois mine de s'y intéresser ou de faire preuve de générosité, pour avoir l'air généreuse et gentille, mais c'était bien tout. Eh bien, quoi? Tout le monde était comme elle, simplement personne n'osait l'admettre à son voisin. Bien entendu, que derrière les rideaux fermés on était bien plus égoïste et cruel qu'au grand jour, c'était un fait connu de tous. Il fallait être logique, dans la vie, et Mathilde se vantait assez de l'être pour exercer ses talents de temps à autre. Il y avait trop de pauvres ne serait-ce que dans cette ville pour qu'elle puisse leur donner de l'argent à tous. Et à quoi cela servirait-il de leur offrir une pièce? Qu'en auraient-ils fait? Un repas plus consistant, l'espace d'un soir? Les bonheurs éphémères étaient cruels, voilà tout, parce qu'ils reviendraient à leur 'pas assez' le lendemain. Il ne fallait pas s'illusionner, et elle ne le faisait pas. Elle était riche? Tant mieux pour elle, tant pis pour eux. Au contraire, par respect pour ceux qui n'avaient rien, elle devait profiter de ce qu'elle avait. Voilà tout. Et ceux qui prétendaient vouloir aider le monde entier, selon la jeune fille, n'étaient que des hypocrites plus détestables encore qu'elle, sans mentir. Tout ce qu'ils faisaient étaient se donner bonne conscience, chose dont personnellement elle n'avait pas besoin pour vivre heureuse et satisfaite-et elle s'en félicitait. Un bref regard à Lloyd, un bref regard à Magalie, puis ses yeux bruns se reposèrent sur sa robe immaculée. Elle, elle ne devait pas être riche du tout. Lui, il devait vouloir aider tout à chacun et sauver le monde. Ça se voyait. Ça se sentait. La demoiselle aux cheveux blonds avait toujours été une très bonne observatrice, et avait pu enregistrer suffisamment de réactions en quinze années pour déduire ce genre de choses à l'attitude et aux discours des gens. Ou à leur façon de s'habiller, ne put-elle s'empêcher de se dire en repensant, sans la regarder, à la tenue du soit-disant Noble assis à la même table qu'elle. Généreux, désintéressé, gentil, différent..., oh, elle ne doutait pas que ce Lloyd prétendait et tendait à être ce genre de personnes. Mais, oh, quel dommage pour lui : ça ne marchait jamais, ça. Pauvre de lui. Le jour où il se rendrait compte qu'à force de vouloir aider tout le monde, pour quelque raison que ce soit, on finissait par être le plus perdant de tous, il ravalerait son sourire d'imbécile. Ou peut-être sourirait-il encore plus, au contraire, en disant qu'il avait été heureux de dédier sa vie à ceux qu'il aimait? Pitoyable. Ça lui faisait simplement pitié. Ç'aurait été comme clamer qu'elle ne voulait pas de son argent, ou comme entendre de la bouche de '95-60-90' qu'elle se complaisait dans sa sans doute pauvreté. Si ces personnes se disaient honnêtes, eh bien, qu'elles le soient jusqu'au bout! A quoi bon aider les autres si c'était pour être plus triste soi-même? Il fallait vraiment être stupide pour faire une chose pareille. Ou avoir un cruel besoin d'attention, au choix.

Malgré toutes ces pensées critiques et peu aimables, Mathilde restait extérieurement irréprochable. Elle demeurait la jeune fille riche ayant envie de se faire des amis mais restant réservée juste ce qu'il fallait, aimable et polie, jolie et agréable. Son masque était irréprochable. Pas une fissure, pas la moindre craquelure. Elle n'aurait jamais permis une chose pareille, allons! Son image était une des choses les plus importantes à ses yeux, elle n'était pas stupide au point de la salir par un manque d'attention ou quoi que ce soit de ce genre. Elle était bien au-dessus de ça, et mettait son intelligence à profit à chaque fichue seconde de sa vie pour obtenir ce résultat impeccable. Lisse. Parfait. Dans le fond, certainement qu'elle avait peur qu'on ne l'aime pas en étant elle-même ; mais ce genre d'analyses intérieures, ce n'était pas son truc. Ce n'était celui de personne, de toute façon. Elle se contentait de se persuader qu'elle devait être parfaite et amie avec un peu tout le monde, avec juste ce qu'il fallait d'ennemis et de vagues connaissances, pour être appréciée de tous. A ses yeux, autant être aimée pour ce qu'elle n'était pas qu'être haïe pour ce qu'elle mettait tant d'ardeur à cacher. Quoi de plus compréhensible? Cette peinture d'elle-même qu'elle affichait sans cesse, elle l'avait fabriquée elle-même. Elle éprouvait autant de fierté à ce qu'on l'apprécie pour ce qu'elle montrait d'elle qu'un peintre aurait été heureux de savoir qu'on appréciait son œuvre. Si le peintre en question n'était pas à votre goût, quelle importance? Ça n'en avait aucune, et elle raisonnait de même pour elle. Ses véritables amis la connaissaient presque sous son vrai jour, et ils restaient extrêmement proches d'elle, comme quoi. Son visage restait souriant, avenant, alors qu'elle se tournait vers Magalie pour entendre sa réponse. Ah..., enfant unique, alors? Hm. Ce n'était pas si courant, mais c'était loin d'être rare pour autant. Sûrement parce que généralement, à moins d'avoir eu leur premier enfant très tard, les couples avaient ne serait-ce qu'un autre enfant. Son cas par exemple était assez particulier, puisque ses parents avaient eu beaucoup de mal à avoir un enfant ; elle ne savait pas ce qu'il en était pour la jeune fille aux grands yeux bleus. Oh..., tiens. Lloyd avait parlé de ses parents en disant 'ma famille'. Elle-même, tout naturellement, avait dit 'mes parents'. Magalie avait dit 'ma mère'. Elle aidait sa mère. Et sa mère était aide-pâtissière. Où était son père, dans l'histoire? Par logique, elle cocha la case 'mort'. C'était le plus probable, avec les maladies et les accidents qui arrivaient tous les jours dans les rues de la capitale. Aussi triste que ce soit.

Lloyd enchaîna tout naturellement à la suite de sa..., de son amie, déclarant être fils unique également. Eh bien, elle était entourée de fils uniques, apparemment. Non pas que ça la dérangeait d'une quelconque manière, elle s'en moquait éperdument. Elle avait tourné sa tête dans le sens de la conversation, regardant à présent le jeune homme aux cheveux bruns, et acquiesça en silence, signe qu'elle suivait. De toute façon, cela devait se voir à son expression, qu'elle écoutait bien attentivement ce qu'ils disaient. Alors comme ça, il aurait aimé avoir un frère ainé? S'il s'était simplement senti seul, il n'aurait pas ajouté le 'ainé'. Ah, peut-être aurait-il aimé se délester de ses responsabilités? Ça ne l'aurait pas étonnée, tiens. Chez les Bourgeois, principalement, l'ainé devait reprendre l'entreprise familiale-quand c'était un garçon, plus généralement. Chez les Nobles elle ne savait pas trop, mais le premier né devait avoir de plus lourdes responsabilités, comme faire se poursuivre la lignée des Untels, par exemple. Quel dommage pour lui : un frère ne risquait pas de lui tomber du ciel. Il allait devoir se débrouiller seul, il fallait croire. La demoiselle aux couettes répondit tout de même par un sourire qui se voulait compatissant, comme si elle comprenait de quoi il parlait. Ce qui n'était pas faux, dans un sens : elle aussi, un jour, avait été l'ainé de la fratrie, en quelque sorte. Elle doutait que ses parents voient encore les choses de la même façon ; elle ne leur avait pas posé la question.


« Mais bon, quand on t’entends parler de ton frère Mathilde, j’ai l’impression que tu aurait préférée être fille unique. J’imagine qu’on ne désire que ce qu’on a pas.

-J'aime beaucoup mon frère...»

La réponse de Mathilde se fit du Tac-au-Tac, d'une voix atone, presque à voix basse, et dans le regard qu'elle lança à Lloyd pouvait se lire autant d'incompréhension que d'agacement, tous deux à moitié feints seulement. Comment ça? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là? Elle serra légèrement ses poings sous la table, énervée au possible, n'en laissant paraître qu'une infime partie toutefois. Ah, parce que pour lui, décrire son frère comme ayant des occupations simples voulait dire regretter sa venue au monde? Il avait quoi, un petit pois à la place du cerveau, qui baignait interminablement dans son jus? Tsk! De un, elle avait parlé de lui de manière tout à fait normale, voire élogieuse comparé à ce qu'elle faisait en temps normal. Elle ne voyait pas en quoi cela lui permettait d'arriver à de telles conclusions. Qui de plus, étaient fausses. Et ce que ce soit en surface ou en vérité. Elle avait beau répéter à longueur de temps qu'elle le haïssait, tout le monde savait qu'elle appréciait son jumeau. Et, comme elle l'avait si bien admis, pour une fois, c'était la stricte vérité. Incroyable! Pour une fois qu'elle disait la vérité, il fallait qu'il y voit un mensonge? Quel crétin, c'était à peine croyable.

Malgré tout elle resta calme et posée, détournant son regard vers la table. Comme si l'idée qu'il avait évoqué l'avait légèrement blessée, voilà tout. S'il voulait jouer à celui qui devinait les mots cachés entre les lignes, il allait devoir retravailler sérieusement. Il était très loin d'être au point et, voilà, tout ce qu'il avait gagné avait été de contrarier cette gentille fille qui ne lui avait rien demandé en posant des jugements erronés sur elle. Il aurait aimé, peut-être, qu'elle déclare sur le ton de la conversation qu'étant donné la manière dont il avait évoqué ses parents, il devait autant les tenir en estime qu'un moucheron écrasé? Quel manque de tact. Vraiment. Elle ne prêta qu'une vague attention à ce qu'il dit à Magalie, reportant son regard sur sa robe, observant un silence complet. Elle allait la trouer, à force de la fixer comme ça. Elle releva doucement ses yeux vers le couple, enfin, le couple d'amis, disons, et serra ses mains l'une contre l'autre sur ses genoux, gênée, le regard légèrement dans le vague. Enfin, l'air gênée. Qu'importe. A part pour elle, la différence était impossible à remarquer. Alors qu'importe, oui.
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Magalie Raindwall
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Lun 28 Mar - 20:49

Magalie aurait adoré avoir un petit frère ou une petite soeur. Non, vraiment! Elle s'était toujours sentie l'âme d'une soeur, dans le fond, et aurait beaucoup aimé devoir courir après un petit frère plein de vie dans la rue ou coiffer une sage petit soeur aux longs cheveux. Oui, elle aurait beaucoup aimé, y avait maintes fois pensé, sans jamais le dire à sa mère toutefois. Magalie Raindwall était une jeune femme secrète, qui ne faisait jamais part de ses peines aux autres, pas plus que ses joies d'ailleurs, ou de manière modérée. Elle n'aimait pas causer du souci aux autres, ni que l'on s'intéresse à elle; Ça la gênait, et elle ne savait plus où se mettre. Si sa mère s'était remise avec un homme, cependant, elle en aurait été heureuse. Elle semblait se satisfaire de cette vie, mais Magalie était intimement persuadée qu'une nouvelle vie de famille lui aurait fait oublier cette famille qu'elle avait laissé à Moria, et cet homme qui était mort depuis quelques années déjà. Mais non, Mindy Raindwall semblait avoir fait vœu de chasteté et de célibat après son départ de la contrée des vents, s'absorbant entièrement dans son travail et l'éducation de sa fille. On n'aurait su désirer de mère plus attentive, bien qu'elle aussi était souvent dans les nuages. C'était une rêveuse, mais une rêveuse courageuse et optimiste. Magalie, elle, elle était une rêveuse, certes, mais une rêveuse défaitiste et pessimiste. Être souvent seule n'avait pas aidé à ce caractère renfermé de nature, et même si elle s'en plaignait souvent, mais pas devant les autres évidemment, Magalie avait finit par accepter le fait de n'être qu'une pauvre petite fille triste sans attraits. Ce n'est pas comme si elle différait beaucoup des autres, beaucoup de gens étaient bien banales, au final. La seule différence, c'est que les autres réussissaient toujours à trouver quelque chose ou quelqu'un qui les fassent devenir plus brillants, plus merveilleux aux yeux des autres. Magalie ne trouvait pas, elle, ce quelque chose qui l'aurait fait devenir...Quelqu'un d'autre. Peut-être que si elle avait eu un petit frère ou une petite soeur, cela l'aurait-il incité à aller de l'avant, à ne pas se laisser abattre, pour donner l'exemple, en quelques sortes. C'était le rôle de l'aîné, il ne pouvait décemment faire autrement, et puis ça devait lui faire plaisir, en toute logique, n'est-ce pas? Elle, ça lui aurait fait plaisir. Mais bon. Jamais elle n'aurait été le dire à sa mère, qui aurait soudainement eu le besoin urgent de se trouver un mari, juste pour avoir un autre enfant. La jeune fille aux grands yeux bleus ne voulait pas, vraiment pas imposer ses envies. Elle n'en avait pas le droit.

Et puis elle avait déjà seize ans, que diable! Elle n'aurait pas du ainsi se lamenter, elle était une adulte aux yeux de beaucoup de monde. En fait, elle pensait avoir cerné son problème, qui devait s'appliquer à plusieurs jeunes filles comme elles, partout dans le monde; Elle avait trop rêvé du Prince charmant étant petite, s'était imaginé un futur bien trop merveilleux pour une personne aussi simple qu'elle. Alors forcément, elle était déçue du résultat, trouvait que quelque chose manquait, que ce n'était pas assez. Magalie avait une vie normale, plus chanceuse que certains, moins que d'autres, mais c'était le lot de chacun. Et c'était bien ainsi, il fallait apprendre à ne pas s'attendre à trop de la part du futur, tout nous semble plus petit une fois que l'on grandit. Alors il fallait savoir laisser s'en aller ses espérances d'enfants. Plus facile à dire qu'à faire. Elle-même n'y était pas parvenue, pas encore. Elle restait assise là à se plaindre, parce qu'au fond, elle pensait encore que quelque chose d'incroyable pouvait lui arriver. Aussi inutile qu'une statue de pierre, vraiment. Elle se désolait.

« Je suis fils unique également. Je crois que si j’avais eu un frère aîné, ma vie aurait été bien plus simple, mais on ne peut pas tout avoir… »

Ah, donc Lloyd était fils unique, lui aussi? Magalie ne savait pas trop pourquoi elle en était quelque peu surprise, ce n'était pas si rare que cela. Enfin, ce n'était pas très courant quand même, mais ça existait. Elle, son cas était particulier, c'était peut-être pour ça. Elle cherchait toujours des explications là où en donner aurait été superflu, sûrement était-elle...Paranoïaque. Peut-être que les parents de Lloyd ne désiraient pas avoir d'autres enfants, ou que sa mère avait eu des problèmes à la naissance de ce dernier, et qu'elle n'avait plus pu porter la vie en elle par la suite. Elle connaissait une de ses voisines, elle avait perdu son enfant à la naissance et n'avait plus pu en avoir par la suite. Elle ne lui avait pas beaucoup parlé, mais savait qu'elle avait adopté un autre enfant par la suite. Elle le savait très bien, même: Sa fille était la pire peste qu'elle ai jamais connu. Elle avait été durant de longues années son souffre-douleur attitré. Cette dame était gentille, mais sa fille était un vrai Démon. Comme quoi, l'éducation ne fait pas tout, au final.

« Mais bon, quand on t’entends parler de ton frère Mathilde, j’ai l’impression que tu aurait préférée être fille unique. J’imagine qu’on ne désire que ce qu’on a pas.

-J'aime beaucoup mon frère...»

Le visage de Magalie prit un air interdit, alors qu'elle passait ses yeux de Mathilde à Lloyd, sursautant légèrement quand ce dernier lui demanda si elle avait choisit ce qu'elle allait commander. Ses joues se tintèrent de rouge, alors qu'elle baissait son regard vers la table de bois, l'air pensive. Ah non, elle n'avait pas du tout réfléchit à ce qu'elle allait prendre. D'habitude, quand elle venait dans ce genre d'endroit, et bien que cela fasse un moment que ce n'était pas arrivé, c'était sa mère qui commandait pour elle, et la commande était simple: La même chose que sa mère. Mais en l'occurrence, ça allait être difficile de commander...La même chose que sa mère. Qu'est-ce qu'elle commandait, déjà? Elle ne se souvenait plus, et était presque sûre que ce n'était pas toujours la même chose, en plus. Regardant discrètement Mathilde, elle vit que cette dernière semblait avoir été blessée par les paroles de Lloyd, et elle fut désolée pour elle. Peut-être que...Elle aurait du lui dire quelque chose pour la réconforter? Ah, elle ne savait pas. Décidément...

« Ah, je ne sais pas trop, je, hum... »

Elle marqua une pause, hésitante. Puis finalement, elle fit, d'une voix un peu rapide:

« Vous savez, Mathilde, je vous crois quand vous dites que vous aimez beaucoup votre frère. On ne peut pas ne pas aimer ses frères ou ses sœurs...Enfin, je ne vois pas comment on pourrait, moi. »

Puis, comme si elle en avait trop dit, ou avait élevé la parole alors que ce n'était pas à son tour, elle ajouta:

« ...Je prendrais de l'eau. »

Et voilà, n'importe quoi. Elle avait eu besoin de dire quelque chose, sur le coup, et c'était la seule chose qui lui était passée par la tête. Elle ne devait pas avoir beaucoup d'imagination...Elle ne savait même pas ce qui se serait passé si elle avait du inventer un mensonge, sur le coup. Crédible, elle ne pensait pas l'être du tout.

[Ops, voilà. Et maintenant je vais ouvrir un poste avec Kevin. IL A PLUS DE RP OMG. Ben ouais, faut bien qu'il se socialise, diantre.XD]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Lun 28 Mar - 22:56

[... Pas d'inspi. Juste j'ai faim, et y'a rien à manger avant Vendredi.v___v]


Lloyd n’avait aucun frère, aucune sœur. Il avait beaucoup d’oncles et quelques tantes, qui forcément, avaient souvent eux aussi eu des enfants en revanche. Donc on pouvait estimer que Lloyd avait un grand nombre de cousins, ce qui compensait plus que largement le manque d’amour fraternel dont il aurait put souffrir. C’était un peu comme ça que se résumait sa vie, d’ailleurs en règle générale. Toujours compenser un manque par quelque chose de similaire afin de faire en sorte que sa vie soit la meilleure possible. Car qui n’aurait pas voulut une vie comme la sienne ? Il était riche, pas laid, avait des parents qui s’aimaient et qui l’aimaient lui aussi, ne vivait pas vraiment dans l’influence de la cour du roi, sortait souvent en ville pour s’amuser avec la populace… Oui, sa vie était décidément une vie particulièrement attractive, il ne le niait pas. Du moins, jusqu'à présent. Parce qu’il savait, il avait bien compris que ce petit rêve s’arrêterait très vite. D’ici peu de temps, il devrait se mettre à prendre en mains les affaires de la famille, à tenter de conclure des alliances avec d’autres familles de manière stratégique, et également à… Se marier lui-même sans doute. Il ne voulait pas, ça. Il n’avait aucune envie de se forcer à épouser une femme par stratégie. Il savait que c’était nécessaire, mais l’idée simple le révulsait. Magalie n’avait pas ce genre de tracas elle, sans doute. Elle était très belle, très attirante. Elle aurait sûrement dût avoir un petit ami, Lloyd l’aurait pensé si elle ne lui avait pas affirmé le contraire il y’a quelques minutes. Une aussi jolie fille avait souvent déjà quelqu’un dans sa vie. Lui n’avait personne, il se sentait plus libre comme ça. Mais devait avouer que quand quelqu’un se trouvait à ses cotés, il se sentait bien mieux. La liberté était jouissive en un sens, mais le célibat était quelque chose de réellement pesant au fil du temps. Enfin, pesant pour quelqu’un comme Lloyd en tout cas. Ou tout du moins, pour les gens de son âge en général. Quand on est un jeune garçon d’à peine dix neuf ans, la gente féminine dispose d’une grande priorité dans notre vie. Lloyd ne faisait pas exception. Mais rajoutez à cela le fait qu’il soit un chevronné romantique, que son père et sa mère soient toujours autant amoureux l’un de l’autre malgré le temps et que les quelques couples qu’il voyait se former dans la Noblesse se brisaient très rapidement, si l’on rajoutait tout cela, Lloyd devenait quelqu’un qu’il n’était pas possible de marier de force, tout simplement. Il refuserait, il en était parfaitement capable. Alors que l’épouse dont il ne voudrait pas s’avancerait vers lui, alors que son père lui ferait un regard probablement désolé, alors que le père de son épouse, celle dont il ne voulait pas, lui jetterait un regard méfiant, Lloyd répondrait ‘non’ à la question qui lui demanderait de s’unir à cette femme. Simplement parce qu’il ne pouvait pas partager sa vie avec quelqu’un qu’il n’aimait pas, c’était hors de question. Ce n’était pas pour rien qu’à l’âge de dix neuf ans, Lloyd était encore un jeune puceau. A cet âge là, nombreux sont les garçons qui avaient déjà eu quelques expériences. Mais pas lui. Parce qu’il attendait la bonne, il voulait rencontrer son âme sœur et ne partager ce genre de moment qu’avec elle. Il avait une idée plutôt idéalisée de l’amour, et le pire dans tout ça, c’était qu’il en était pleinement conscient. Il savait qu’il idéalisait trop ce sentiment, qu’il voyait la chose trop en rose. Mais ne pouvait pas s’en empêcher. Il était comme ça, à plus écouter son cœur que sa tête. D’ailleurs, il ne se souvenait pas un jour d’avoir vraiment écouté sa tête, il n’était pas sûr qu’elle était remplie celle là. Aha… Il faudrait peut être qu’un jour il essaie pour voir. De vraiment réfléchir et de mettre au point une stratégie. Parce qu’a force de vivre au gré du vent, il allait sûrement finir par s’écraser contre un mur. Ou pas, après tout, jusque là… Il avait plutôt été chanceux.

-J'aime beaucoup mon frère...»

La manière dont elle l’avait dit, la façon avec laquelle elle regardait le Noble en rouge, la sorte de… D’indignation qu’on pouvait à présent lire dans son visage, tout cela perturba Lloyd assez pour qu’il hausse un sourcil d’incompréhension. Euh ? Mais pourquoi… Pourquoi prenait-elle cet air aussi sérieux ? Allons, il plaisantait ! C’était de l’humour, une simple blague ! D’accord, il admettait volontiers que son humour était rarement fin et également rarement drôle, mais tout de même… Avait-elle besoin de réagir de la sorte ? Il n’avait pas dit la chose sur un ton très sérieux de ce qu’il en savait… C’était même limite en riant qu’il avait déclaré ça. Et puis quoi, c’était vrai non ? Elle avait déclaré que son frère était simple, avec un air qui voulait tout dire. En l’entendant parler, Lloyd avait très clairement compris qu’elle ne devait pas trop l’apprécier, du moins elle ne le montrait pas. C’était sans doute pour cela qu’il avait précisé ‘on dirait’ avant de dire que Mathilde aurait préférée naître fille unique. Enfin, il n’avait pas exactement dit ça, il avait dit que ‘lui’ il avait l’impression. Ce qui était d’autant plus justificatif pour lui, donc, puisque cet avis n’engageait que lui. Avait-elle vraiment besoin de… Prendre au sérieux une simple blague ? Il admettait qu’il avait peut être gaffé sur le coup, mais bon. Pas la peine de prendre cet air là en tout cas. Le jeune Noble en rouge haussa les épaules, vaguement gêné par l’effet que sa petite plaisanterie avait put avoir sur Mathilde. Enfin, peut être qu’elle saurait ce que ça faisait que de se prendre une douche froide sans s’y attendre maintenant. Et bien non, il ne lui avait toujours pas pardonné d’être intervenue alors qu’il tenait la main de Magalie. Ce n’était pas vraiment qu’il était rancunier, mais disons que… Pour le coup, il le devenait volontiers.

Magalie émit une petite hésitation, après laquelle elle présenta son point de vue rapidement à Mathilde. Le jeune homme la laissa finir, après tout il était bien assez poli pour ça voyons, puis alors qu’elle se remettait à réfléchir, il se tourna vers Mathilde avec un regard d’excuse. Il avait gaffé, c’était un fait en tout cas. Il voulait bien le reconnaître, ça au moins.

« Désolé. C’est simplement que… j’ai eu une impression un peu étrange. Je me suis trompé, visiblement. Ca doit être… Super d’avoir un frère ou une sœur ! Je n’ai que des cousins pour ma part. Cousins dont je suis l’aîné. Enfin, ils sont tous assez jeunes donc… Ce n’est sûrement pas la même chose. »

Il se frotta l’arrière du crâne, ne développant pas plus la conversation à ce sujet. Oui, ils étaient… Jeunes, c’est le moins qu’on puisse dire. Le plus âgé avait onze ans, alors…

Magalie prit alors la parole, probablement pour déclarer ce qu’elle désirait commander comme boisson, ou comme repas car après tout il l’avait bien précisé, elle pouvait prendre ce qu’elle voulait.

« ...Je prendrais de l'eau. »

Le jeune homme aux habits écarlates la regarda un court instant, clignant des yeux à un rythme régulier, puis il fronça un sourcil en esquissant rapidement un sourire. De…De l’eau ? Il l’invitait à boire, elle pouvait commander autre chose, quelque chose d’un peu plus… Gratuit, que de l’eau. Lloyd savait que beaucoup de tavernes proposaient de l’eau à très bas prix. Pour le coup il fut presque déçu qu’elle ne désire pas quelque chose en plus. Peut être qu’elle ne savait pas quoi choisir ? Ou peut être qu’elle aimait l’eau, tout simplement.

« Ah ? Tu es sûre ? C’est que… Je te l’ai dis, l’argent n’est pas un problème, tu peux vraiment commander ce que tu veux. Mais bon, si tu ne veux que de l’eau, alors je prendrais probablement de l’eau aussi. »

Il souria à sa nouvelle amie, sourire sincère et qui se voulait chaleureux, avant de pencher doucement sa tête sur le coté en signe d’interrogation. Alors, était-elle sûre de sa commande ? Et Mathilde ? Voulait-elle boire un coup avec eux ? Aha… Qu’elle ne compte pas sur lui pour lui payer quelque chose par contre. Pas qu’il n’appréciait pas la jeune fille aux yeux bruns, simplement que elle, elle avait largement les moyens de se payer un verre d’eau. Car il allait de soi qu’elle commanderait cela elle aussi sans doute, si commande elle passait. Ca ne se faisait pas de prendre de l’hydromel alors que ses deux compagnons de tables buvaient simplement de l’eau. Règle de politesse à table. Il les connaissait bien. Ca devait être les seules qu’il connaissait vraiment bien d’ailleurs, sauf rare exception…
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Mathilde Leylani
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Jeu 28 Avr - 19:48

{Oh oh oh. J'imagine que tu as mangé depuis, donc je ne m'en fais pas trop. Je suis en train de rusher pour tout faire, c'est le BORDEL. Et en plus parfois j'ai rien à faire, mais là je déborde.X__X

Et..., euh, vive Mathilde.u__uv}

Mathilde ne se ferait jamais avoir. Elle le refusait, ne laisserait jamais une telle chose arriver et était, Dieu merci, suffisamment intelligente pour pouvoir prétendre à une telle chose. Ce n'était pas comme si elle demandait un château alors qu'elle était bergère, ou comme si elle demandait à voir la neige tomber sur Oria en plein été ; non, ce qu'elle voulait était dans ses cordes. Et c'était dans ses cordes, justement, parce qu'elle faisait en sorte d'en être capable. Elle ne faisait pas partie de ces personnes stupides qui attendaient que les choses viennent à eux, elle ne faisait pas partie de ces malchanceux qui n'avaient pas assez de jugeote pour tendre vers leurs idéaux. Elle savait ce qu'elle voulait et se donnait les moyens d'y parvenir. Or, se faire avoir, jamais. Mathilde était une perfectionniste avant tout, et ne faisait que rarement d'erreurs qu'elle regrettait par la suite ; elle savait ce qu'elle faisait, elle savait où elle allait, et elle ne se trompait jamais. Ou le moins possible. Elle n'était pas sans savoir qu'il était impossible de ne pas se tromper parfois, mais elle limitait les dégâts au plus strict des minimums. Dès lors, que pouvait-on lui reprocher? Elle voulait être appréciée, alors elle ferait tout dans ce sens. Elle faisait tout dans ce sens. La jeune blonde garda ses yeux posés sur la table, sur ses genoux, l'air d'hésiter à relever son regard vers les deux personnes avec qui elle s'était installée. Elle avait tout calculé, tout prévu, comme d'habitude. Et comme d'habitude, elle ne laisserait paraître que ce qu'elle voulait, et ne dirait que ce qui était nécessaire. Avec le ton et les mimiques appropriées, les hésitations là où elles devaient être. Être un hypocrite sans cervelle, c'était impossible. Ou bien elle demandait à voir! Pour mentir et être cru à longueur de temps, il fallait bien avoir un minimum de talent. Elle, elle se voulait excellente dans ce qu'elle faisait. En conséquent, dans ses mensonges et son jeu de rôle aussi, elle était douée. Et ça, c'était quelque chose dont elle aurait pu se vanter à tort et à travers, si ce n'était pas justement fait pour rester cacher. Elle aurait pu insulter Matthew en lui demandant de lui rendre telle ou telle chose, et la seconde d'après, en voyant quelqu'un arriver sur sa droite, se mettre à pleurnicher de la plus convaincante des manières. Elle pouvait penser les pires choses sur son interlocuteur tout en lui souriant poliment et sincèrement, c'était un jeu d'enfant pour elle. Elle préparait plusieurs coups à l'avance, plusieurs échappatoires 'au cas où', et faisait bien attention à ne pas dériver de sa trajectoire initiale. Elle pouvait s'adapter. C'était bien connu, Mathilde Leylani était douce et gentille, polie et attentionnée, toujours la première à s'inquiéter des autres, toujours là quand on avait besoin d'elle, intelligente et avec de bonnes manières. Qui aurait été contredire l'opinion publique? Ceux qui savaient qu'elle était insupportable et ne l'appréciaient pas? Et bien, qu'ils y aillent! Qu'elle rie, un peu. L'on ne pouvait pas accuser quelqu'un que tout le monde pensait adorable sans preuves, et des preuves ils n'en auraient jamais. Elle était bien trop méticuleuse pour ça. Tant pis, ils n'avaient pas qu'à être aussi stupides, bornés et abrutis. En tout cas, une chose était sûre : mieux valait être apprécié de la jeune fille.

Ou en tout cas, mieux valait éviter qu'elle vous déteste ouvertement. Intérieurement, le visage de Mathilde était éclairé d'un sourire mauvais ; extérieurement, elle était toujours aussi irréprochable. Sa position suggérait une légère mise en retrait, son expression était celle de quelqu'un étant gêné et sensiblement blessée. Hm hm hm! Elle attendait de voir, maintenant. C'était toujours aussi amusant d'observer ce que faisaient les autres, ce qu'ils pouvaient bien répondre à une même question, ce qu'ils pouvaient dire dans telle ou telle situation. C'était d'autant plus drôle quand, comme la jeune fille aux yeux foncés, on regardait la scène de haut. Elle était détachée de ce qui se passait, jouait son rôle à la perfection et n'avait plus qu'à s'adapter aux réactions de l'une et de l'autre. De toute façon, elle ne pensait pas qu'ils soient autre chose que prévisible. Il ne lui aurait pas fallu longtemps pour deviner leur type de réaction face à telle ou telle chose, elle en était persuadée. Magalie et Lloyd, hun. Ils n'étaient guère intéressants. Au moins, la jeune fille semblait cohérente dans ses propos. Et le garçon, eh bien, était incohérent mais c'était tout de même cohérent. Ils n'avaient pas l'air particulièrement malins, tous les deux, de toute façon. Elle n'aurait pas parié sur leur capacité de réflexion hors du commun, loin de là! Ils devaient être comme tout le monde, dans cette stupide moyenne où la majorité se complaisaient. Tant mieux pour elle, tant pis pour eux.

Magalie entama une phrase, l'air indécise. Enfin, entamer était un bien grand mot, quand elle n'en avait bredouillé que quelques paroles qui ne menaient nul part. Quoique ne pas savoir quelque chose pouvait être une réponse comme une autre, dans le fond... Même si en l'occurrence, il serait plus simple qu'elle sache ce qu'elle veuille boire.

« Vous savez, Mathilde, je vous crois quand vous dites que vous aimez beaucoup votre frère. On ne peut pas ne pas aimer ses frères ou ses sœurs...Enfin, je ne vois pas comment on pourrait, moi. »

Mathilde serra brusquement ses mains sur sa robe en entendant son prénom, et releva ses yeux vers ceux plus clairs de son interlocutrice, surprise. Elle ouvrit la bouche, comme pour répondre quelque chose, puis la referma dans un sourire chaleureux. Comme un 'merci' muet, en quelque sorte. Parce qu'elle lui était reconnaissante de la croire, et plus encore dans la mesure où il était clair qu'elle avait dû surmonter sa timidité pour dire cela, avec un débit qui n'aurait trompé personne. Bien sûr, qu'elle était touchée, voyons. Tant qu'elle avait sincèrement l'air de l'être, c'était bien tout ce qui comptait.

« Désolé. C’est simplement que… j’ai eu une impression un peu étrange. Je me suis trompé, visiblement. Ça doit être… Super d’avoir un frère ou une sœur ! Je n’ai que des cousins pour ma part. Cousins dont je suis l’aîné. Enfin, ils sont tous assez jeunes donc… Ce n’est sûrement pas la même chose. »

Oh, hilarant, vraiment! Avait-il donc eu une impression un peu étrange? Elle tairait son avis à ce propos, mais elle n'en pensait pas moins. Heureusement, elle ne faisait que ça, depuis le début de la conversation, penser. Si on lui avait enlevé ça, elle ne savait pas ce qu'elle aurait pu faire au juste. Être sincère? Certainement pas. Elle posa ses yeux sur Lloyd après un temps d'hésitation en l'entendant s'adresser à elle, et tenta un sourire clairement forcé. La jeune fille acquiesça, ses mains serrées sur ses genoux, et laissa son sourire se détendre quelque peu. Oui, c'était super d'avoir des frères et sœurs. Absolument génial. Mais pour savoir ça, il pouvait demander à n'importe qui dans la rue ; la plupart des familles comptaient au moins trois enfants. Enfin, bref. Elle était ravie de savoir qu'il avait de jeunes cousins. Et ravie de pouvoir observer sa manière de réagir. C'était terriblement instructif, en effet. Terriblement instructif. Elle savait la stratégie qu'elle allait adopter avec lui, maintenant. Avec Magalie, c'était tout trouvé ; maintenant avec lui aussi, c'était tout trouvé.

Elle reposa son regard sur la table, sans dire un mot. De l'eau pour la villageoise? Comme si c'était étonnant d'une quelconque manière. Encore aurait-il fallu qu'elle sache quoi prendre pour prendre autre chose ; encore aurait-il fallu qu'elle ait l'habitude de prendre des choses plus complexes, pour songer à le faire ici. Et puis qui aurait aimé prendre ce qu'il y avait de plus cher quand on ne payait pas la note? C'était la pire des choses à faire, pour se faire apprécier. Enfin. Le jeune homme aux cheveux bruns sembla quelque peu étonné, lui, quand il lui signifia qu'elle pouvait prendre tout autre chose si elle en avait envie. Et quelques secondes, tout au plus, lui suffirent pour voir ce qu'elle désirait voir. Se voulait-il aussi explicite dans sa manière d'agir, ou ne le faisait-il pas exprès? En tout les cas, c'était pire que clair. Il aurait pu tenir un panneau dans sa main avec marqué 'vas-t-en' que ça aurait été la même chose. Elle espérait pour lui qu'il le faisait exprès ; dans le cas contraire, ses intentions étaient simplement pire que transparentes.

Mathilde poussa un soupir très discret et baissa les yeux autour d'elle, comme si elle cherchait quelque chose. Elle ouvrit la bouche, l'air embarrassée. Oh, mince, quelle idiote! Oups, comme on dit? Elle se mordit la lèvre inférieure, et releva tout à fait sa tête vers ses deux interlocuteurs, tentant un sourire clairement gêné. Embarrassé. Ou inquiet, peut-être? Tout dépendait de ce que l'on voulait y voir, sûrement. Finalement, cette conversation était bien plus amusante que ce qu'elle aurait cru au premier abord. Quelle chance, n'est-ce pas!

«Hm, ça ira pour moi, merci, ajouta-t-elle en repoussant correctement ses cheveux derrière son épaule. Je n'ai pas très soif...»

Et jeta un rapide coup d'œil à la table où elle s'était assise avant de venir ici. Mince...
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Magalie Raindwall
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Magalie Raindwall

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Sam 28 Mai - 17:11

Levant timidement son regard bleu pour regarder autour d'elle, la vue d'une personne à la peau plus pâle que celle des autres usagers fit frissonner Magalie, et remonter une peur qui la taraudait depuis son enfance. Une des premières choses que l'on apprenait aux enfants sur les bancs de l'école, à part lire, écrire et compter, c'était la géographie de Lysandre et toute son histoire. Quand on se trouvait dans la partie Orientale de l'immense pays coupé en quatre Royaumes, on insistait en particulier sur la guerre opposant la froide Hatès et la lumineuse Oria, ça allait de soi. Il y avait tant de choses à dire sur cette guerre que Magalie avait l'impression d'avoir presque uniquement parlé de ça à l'école. Ce n'était pas pour lui déplaire, c'était intéressant et utile de savoir contre qui notre pays était en guerre et pourquoi, mais...Elle avait gagné la peur d'Hatès, avec tout ça. Une peur qui ne se manifestait pas en permanence, mais se réveillait dès qu'elle avait le malheur de croiser une personne à la peau plutôt pâle ou d'entendre des nouvelles sur l'avancée du conflit. La jeune fille aux cheveux blonds se souvenait de son professeur qui, de sa voix forte, leur annonçait, à elle et ses camarades fascinés, les raisons de la guerre, qui auraient pu se résumer en une seule et unique phrase: Les Bellanca sont des traîtres et des monstres, ils veulent dominer Oria et asservir tous les habitants de la contrée du soleil. Bon, bien entendu, il avait formulé tout ceci autrement, mais...C'était ainsi que Magalie l'avait compris. La jeune fille au yeux bleus avouait ne pas être un modèle d'intelligence, mais elle n'était pas limitée pour autant. Elle se tenait au courant de la politique de Lysandre comme elle le pouvait, tout cela l'intéressait grandement. Sal'ahë et ses Antarrs lui faisaient aussi peur, bien évidemment, mais c'était une peur plus lointaine, dont elle ne se rendait pas entièrement compte. Hatès, c'était là, tout près, le conflit continuait en ce moment même. C'était palpable et réel, si elle pouvait dire. Sal'ahë, ça l'était moins, apparaissait comme une sorte de fable dont on ne se rendrait compte de la véracité qu'au dernier instant. Qu'est-ce qui se passerait, si Hatès parvenait à mettre Oria en défait, se demanda Magalie en cessant de regarder la personne à la peau pâle, qui venait de sortir de la taverne? Que deviendraient les Oriens, qui n'avaient rien demandé à personne? Dans son esprit passa le fait que, certains habitants d'Hatès, avant de se faire appeler 'Hatéiens', avaient été des Oriens. Et l'autre moitié, des Moriens.

Tiens, au fait...D'où venaient les Bellanca, à la base? C'était quelque chose qu'on ne lui avait jamais expliqué. Logique, dans un sens...Personne n'allait se vanter d'avoir eut un jour les Bellanca dans sa contrée. Cette famille n'était guère appréciée, en dehors des frontières de leur pays.

Reposant son regard sur Mathilde, puis sur Lloyd, la villageoise aux longs cheveux blonds se demanda s'ils allaient pouvoir s'entendre. Enfin, il lui semblait que Lloyd ne devait pas tant que ça apprécier Mathilde, et Magalie trouvait cela bien dommage! La jeune fille était si gentille, belle et polie. C'eut été un comble que de ne pas devenir son ami, de son avis. Mais elle se trompait sans doute, il avait été maladroit dans ses paroles, c'était tout. Le Noble aux yeux foncés n'avait du aucunement vouloir la blesser, et ses excuses confortèrent Magalie dans son point de vue, qui s'autorisa un petit sourire. Allez...Ils devaient s'apprécier. Elle, elle les appréciait tous les deux, alors...

« Ah ? Tu es sûre ? C’est que… Je te l’ai dis, l’argent n’est pas un problème, tu peux vraiment commander ce que tu veux. Mais bon, si tu ne veux que de l’eau, alors je prendrais probablement de l’eau aussi. »

Magalie sursauta en entendant Lloyd s'adresser à elle, tournant vers lui un visage surpris, qui prit bien vite une expression gênée. La jeune femme savait qu'en ne commandant que de l'eau, elle surprendrait son chevalier servant, mais elle n'était pas parvenue autre chose à dire, dans sa précipitation. Et puis, elle ne voulait pas s'imposer, ce n'était pas son genre. Magalie, c'était la petite fille qui se cachait derrière sa mère, qui ne faisait jamais de caprices, qui apprenait ses cours en silence, qui s'appliquait à écrire, qui passait le balais chez elle sans rien dire. Magalie, c'était le silence et la discrétion, incarnée. Enfant, adolescente, elle avait toujours été ainsi, et il aurait été vain de penser qu'elle change une fois mariée. Ce type de comportement collait fermement à la peau. Magalie avait plusieurs fois souhaité posséder cette assurance dont elle manquait, mais au final, elle se disait que c'était mieux ainsi. Elle ne changerait jamais, autant se contenter de ce qu'elle avait, n'est-ce pas?

«Hm, ça ira pour moi, merci. Je n'ai pas très soif...»

Oh? Magalie posa son regard sur Mathilde, l'espace d'un instant, avant de le déporter pour la énième fois sur le bois de la table. Heureusement que Lloyd lui avait dit vouloir prendre de l'eau aussi, car sinon, elle n'aurait pas oser toucher à son verre! Être la seule à boire l'aurait dérangée, elle aurait eut l'impression de ne pas être à sa place. Redressant son regard, la demoiselle toussota légèrement, pensant naïvement que cela atténuerait sa gêne. En quelque sortes, elle n'était déjà pas à sa place, entourée de deux personnes aussi fameuses. Elle était, à l'image de l'oiseau noir chez les oiseaux blancs, l'intrus qui s'imposait et tentait de se fondre dans la masse. Pensant cela, le sourire qu'elle avait eu tant de mal à afficher diminua quelque peu. Bon...Magalie, si tu veux te faire des amis, il va falloir arrêter de penser aussi négativement.

« Oh...Vous ne prenez rien, Mathilde? Moi, hum...Un verre d'eau suffira, merci. Je ne veux vraiment pas m'imposer, tu sais, mais tu peux prendre autre chose, ça ne me dérange pas...! »

Songeant qu'elle devait avoir l'air d'une parfaite cloche, Magalie fit de son mieux pour rendre son expression un peu plus naturelle. Franchement...Qu'elle n'était pas à l'aise en société, ça se voyait de suite. Pour qui allait finir par la prendre les deux autres personnes assises à table,elle ne voulait pas même l'imaginer...

[Et vive Magalie, aussi.~]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Sam 28 Mai - 18:44

Pour l’héritier des Ana’nké, la politesse et le respect étaient des notions qui étaient très présentes dans son esprit, et ce depuis sa plus tendre enfance. Dès sa naissance, dès qu’il avait eu l’âge de comprendre et d’apprendre à parler, on lui avait appris tout ce qu’un Noble de la cour devait savoir, afin de bien se tenir dans la haute société et de faire honneur à sa famille. Malgré sa mère d’origine bourgeoise, Lloyd n’avait jamais eu à subir de ragots ou de problèmes divers d’ordre purement esthétique. Il entendait pas là que jamais les Ana’nkés n’avaient eu de soucis au niveau de leur image aux yeux du reste de la cour. Malgré le fait que Marduk Ana’nké ait épousé une bourgeoise plutôt qu’une Noble, les deux s’aimaient. Et c’était pour ça que Lloyd était venu au monde. Personne n’avait réellement critiqué l’union. Une Bourgeoise qui rejoint la Noblesse, ce n’était peut être pas très courant ni très bien vu, mais cela n’avait rien de choquant n’est ce pas ? Après tout, ils étaient amoureux, on pouvait comprendre. Du moins c’était ce que Lloyd s’était dis au début. Il avait compris par la suite que l’argent de la famille de sa mère était particulièrement utile pour cette situation. Il existait des Nobles qui n’avaient pas beaucoup d’argent dans la cour, à l’inverse des bourgeois qui ne devaient leur popularité soudaine qu’au succès de leur entreprise, et donc à leur nouvelle fortune. La mère de Lloyd était de ceux là, c’était la fille de riches entrepreneurs qui avaient apporté une contribution non négligeable à la fortune déjà assez colossale de sa famille. Ils étaient maintenant une famille Noble particulièrement riche, et qui n’avait pas de réels problèmes de popularité. Bien sûr, Lloyd n’était pas le fils parfait, et il lui arrivait souvent de faire des bêtises. Souvent de faire des choses dont il n’avait pas conscience, de faire des choses qui ne se faisaient pas d’habitude. Mais jamais on n’avait eu à se plaindre du petit Lloyd. Ce n’était pas parce qu’il adorait jouer dans les jardins et qu’il aimait beaucoup passer son temps parmi le petit peuple que c’était une mauvaise graine, loin s’en faut. Il faisait son travail, suivait ses cours et apprenait avec assiduité la plupart des choses que ses parents ou ses professeurs lui enseignaient. Le maniement de l’épée, entre autres. Mais aussi la manière de bien se tenir, qu’il connaissait assez pour pouvoir l’appliquer. Ce qui ne voulait pas dire pour autant qu’il le faisait… Le fait de se promener vêtu comme il l’était actuellement n’était pas non plus un manque énorme de politesse mais… Il fallait avouer que pour un Noble, se vêtir ainsi n’était pas forcément très bien vu. Il avait des vêtements plus chics chez lui, comme tout les Nobles, mais préférait ses bonnes vieilles affaires actuelles. Plus souples, plus légères, plus résistantes. Plus fraîches aussi, parfois les gens n’ont pas idée à quel point un costume Noble peut tenir chaud ! Enfin tout ça pour dire que Lloyd savait ce qu’était la politesse, le respect de l’intimité, le respect de l’autre. Tout ça, il l’avait appris plusieurs fois avec ses enseignants. Il l’avait aussi appris au travers du comportement de ses parents vis-à-vis des autres Nobles de la cour.

Et c’était peut être pour ça qu’il trouvait que Mathilde exagérait quelque peu dans son attitude. N’était-elle pas venue sans la moindre explication ? S’était tout simplement… Incrustée dans la conversation que Lloyd menait avec Magalie ? Lloyd n’estimait pas cela poli de venir ainsi déranger les autres personnes, surtout que cela le mettait dans une situation fortement embarrassante. D’un coté, il savait que Mathilde n’était pas méchante au final, qu’elle n’était qu’une jeune fille qui avait peut être envie de parler, et qui s’était montrée relativement maladroite avec son choix de personnes avec qui partager un peu de son temps mais… De l’autre il fallait tout de même reconnaître que venir à ce moment là était franchement perturbant. Et le pire, c’est qu’il ne pouvait pas le dire, avouer le fond de sa pensée, car c’eut été malpoli, chose que lui n’était pas. Il était donc là, à se demander comment faire pour se dépêtrer de cette situation dans laquelle Mathilde l’avait mit. Difficile de ne pas en vouloir à la jeune fille après ça. Pour autant, il restait un jeune homme compréhensif. Il ne lui en voulait pas. Pas vraiment. En fait il en voulait plutôt au hasard d’avoir fait intervenir tout ces événements en même temps. Il aurait été ravi de discuter avec Mathilde un peu plus tard, tout comme il aurait été ravi de continuer à être en tête à tête avec Magalie. Malheureusement justement, le destin a souvent d’autres projets.

Magalie eut un petit sourire après que Lloyd se soit excusé auprès de Mathilde concernant le frère de cette dernière. Hum, pour le coup il avouait très sincèrement avoir été maladroit. Après tout la jeune fille pouvait apprécier son frère sans pour autant le crier sous les toits. C’était tout à fait possible. Simplement vu la manière dont elle en parlait, il aurait juré que ce fameux frère n’était pas aussi apprécié de sa sœur que cette dernière le laissait entendre. Il n’était pas psychologue professionnel, encore moins un expert analyste du corps ou ce genre de choses, il s’abstiendrait donc de faire part d’une quelconque conclusion. Une simple boutade lancée pour détendre l’atmosphère en clair, même si de l’avis des deux jeunes demoiselles, la situation ne semblait pas aussi tendue que pour lui.

«Hm, ça ira pour moi, merci. Je n'ai pas très soif...»

Ah, bon eh bien voilà qui réglait un problème, il n’aurait pas à payer pour elle. Il s’était demandé un court instant si ce n’était pas le but de Mathilde tout simplement. De venir là, à cette table avec un Noble et une jeune fille à laquelle il avait promis d’offrir un verre, et de se débrouiller pour commander elle aussi. Hum, quoi ? Ca existe les piques assiette, il ne fallait pas se leurrer. Magalie pouvait en être une aussi, mais la jeune fille aux grands yeux bleus était tellement… Si elle jouait la comédie, elle était une comédienne terriblement douée ! Mathilde de son coté avait… Hum, en tout cas elle n’était pas une pique assiette la chose était quasiment sûre maintenant. Sinon elle n’aurait pas déclaré ne pas avoir soif. Au moins, il n’aurait pas à payer pour elle.

« Oh...Vous ne prenez rien, Mathilde? Moi, hum...Un verre d'eau suffira, merci. Je ne veux vraiment pas m'imposer, tu sais, mais tu peux prendre autre chose, ça ne me dérange pas...! »

Magalie avait plutôt l’air décidée de le boire son verre d’eau, Lloyd leva donc les mains devant lui, l’air conciliant. Bon, il ne fallait pas insister alors. Il lui adressa un petit sourire sympathique, avant de prendre la parole à son tour.

« Bon, très bien. Je ne veux pas m’imposer non plus, boire autre chose me donnerais l’impression de… Ah, je n’aimerais pas ça dans cette situation. Je suis sûr que vous me comprenez. »

Il se gratta l’arrière de la nuque, affichant un sourire gêné et empreint d’une excuse certaine, avant de lever le même bras pour faire un signe à la serveuse et de commander rapidement deux verres d’eau à cette dernière qui déclara quelques secondes après leur apporter la commande d’ici quelques instants. Laissant la jeune femme qui portait son plateau retourner vers l’intérieur de la taverne, Lloyd se tourna de nouveau vers ses deux interlocutrices. Bon, poursuivre la conversation, alors… ?

«Vous savez, j’aime beaucoup cette ville ! Il y’a tellement de magasins différents, de produits à acheter différents, de gens à rencontrer ou de choses à voir… Eloria est une ville magnifique je trouve. Je pense que j’aurais choisis de vivre ici, si jamais on m’avait laissé le choix. Oh bien sûr, sans doute aurais-je dis autre chose si jamais j’avais vu le jour à Premaris… »

Il eu un léger rire, alternant son regard de Mathilde à Magalie. Ce n’était que rarement facile de réengager une conversation avec deux personnes à la fois, surtout si l’une d’entre elle se débrouillait pour répondre des choses assez étranges et l’autre préférait ne rien dire à cause de sa timidité. Ce n’était pas un reproche non, mais une simple constatation. Encore une preuve du fait qu’il aurait préféré parler aux deux demoiselles séparément sans doute. Il regarda Magalie, puis Mathilde, attendant une réponse quelconque. Oui, ça l’intéressait, tiens. Que pensait ces deux jeunes filles de leur ville ?




[… OMG… Je crois bien que c’est le post que j’aime le moins depuis… Depuis longtemps *flemme de chercher.v_v’* Enfin, il est là… C’est déjà ça.]
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Mathilde Leylani
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Lun 25 Juil - 18:21

{J'ai fait trop long, désolée. Bon, pour ma défense, les personnages insupportables sont plus faciles à faire RP que le autres. Hein, Never?|D

Oh, et pour l'info inutile : Najoua Belyzel est trop belle, en fait.O____O}


Mathilde adorait jouer. Ça ne se voyait peut-être pas vraiment ; elle faisait, comme d'habitude, les choses à sa façon. Mais même si elle se faisait passer pour la jeune fille 'parfaite' en société, il n'en était pas de même en privé. Ainsi il n'était pas rare de la voir courir à travers les couloirs de sa maison pour rattraper quelque chose que lui aurait volé Matthew, pas plus qu'il n'était inquiétant de l'entendre crier pour avoir ceci ou cela ou faire des choses toutes aussi puériles les unes que les autres. Elle n'avait que quinze ans, après tout, pas vingt. Cela dit, la jeune fille restait aussi et avant tout quelqu'un de très intelligent. Elle était capable de réfléchir rapidement et efficacement, et savait exactement comment emmener les autres là où elle voulait qu'ils aillent. Bien sûr, sa haute opinion d'elle-même empêchait l'auto-critique. Mais jusque là, absolument rien ne lui avait fait penser le contraire : elle était intelligente et pouvait manipuler les autres tant qu'elle le voulait, point. Elle ne comptait pas remettre cela en question. Pas avant de rencontrer quelqu'un de plus fort qu'elle, en tout cas ; et honnêtement, elle doutait que cela arrive un jour. Et tandis que son regard se déportait de Lloyd à Magalie, l'air perdue ou peut-être gênée, tout ce dont elle avait envie était de jouer. Et le jeu auquel elle pensait n'avait vraiment, vraiment rien de drôle. Comme la plupart de ceux qu'elle appréciait, de toute façon. Pour elle, faire du mal aux autres était une façon comme une autre de se sentir bien. Et le pire, dans tout cela, était que personne ne pouvait la critiquer. C'était grisant, et cette sensation de pouvoir lui plaisait au plus haut point. Personne ne pourrait jamais la faire descendre de son nuage, non, jamais. Oh, elle ne disait pas qu'on ne pouvait pas voir clair dans son jeu, certaines personnes perspicaces y étaient parvenu. Mais ça ne l'inquiétait pas le moins du monde. Mieux valait ne pas se faire détester de Mathilde, vraiment : elle le pensait. Parce qu'elle savait quelles ficelles tirer, et en avait accroché sur un bon nombre de personnes dans cette ville. Peut-être était-ce présomptueux de penser ainsi? Pour elle, c'était une indéniable vérité. Et face à toutes ces personnes qui pensaient qu'elle était la petite fille modèle dont tout le monde pouvait rêver, que pouvaient faire ceux qui la critiquaient et la traitaient de menteuse? Rien, absolument rien. Voilà pourquoi elle ne s'inquiétait pas. Certains voisins, les filles de son école, ses amies, ses connaissances, la boulangère, la pâtissière, les serveurs et les serveuses du café où elle se rendait le plus souvent, les amis de ses parents, ses tantes, ses oncles, les personnes avec qui ses parents faisaient affaire, le jeune couple qui habitait à quelques maisons de chez elle et à qui elle avait apporté un gâteau, le vieillard près de chez le fleuriste qu'elle aidait parfois en allant faire ses courses... Toutes ces personnes avaient le même exact avis sur elle. A savoir une jeune fille bien élevée, de bonne famille, gentille, serviable, jolie, attentionnée, sensible, intelligente, avec beaucoup de manières et de délicatesse. Personne ne pouvait rien dire contre elle. Et ce n'était pas près de changer.

Surtout pas avec des personnes aussi stupides que Lloyd et Magalie. Elle savait comment jouer le jeu qu'elle avait choisi. C'était simple comme bonjour. Et elle ne prendrait aucun risque en faisant cela. Au contraire : ça allait l'amuser, donc l'occuper, et ça pouvait toujours être utile, de par ailleurs. Avec Magalie, ce serait presque une formalité. Et avec Lloyd, ce serait la même chose.

« Oh...Vous ne prenez rien, Mathilde? Moi, hum...Un verre d'eau suffira, merci. Je ne veux vraiment pas m'imposer, tu sais, mais tu peux prendre autre chose, ça ne me dérange pas...! »


Mathilde sursauta légèrement quand Magalie lui adressa la parole, cessant de regarder autour d'elle. Elle lui adressa un sourire crispé, et secoua sa tête de gauche à droite. Ce que ça pouvait être drôle! Intérieurement, la jeune fille riait aux éclats. Sérieusement... Qui n'aurait pas rit, à sa place? Ce couple était vraiment trop stupide. Enfin, couple... Elle n'était plus sûre qu'ils arrivent à quelque chose, maintenant. Honnêtement, elle pensait sans mentir que, déguisée en homme, elle aurait su faire la cour à Magalie mieux que le faisait ce garçon – et c'était dire, franchement. Même Matthew se débrouillait mieux. Quelle idée d'insister comme il l'avait fait? Il aurait mieux fait d'accepter son choix sans insister. Là, tout ce qu'il avait réussi à faire était la mettre dans l'embarras. Quel homme.

Oh, il reprenait la parole? Eh bien, maintenant elle avait le droit d'avoir un doute sérieux. Allez, petite gymnastique mentale : ce garçon était-il un vrai Noble complètement arriéré, ou un manant ayant décidé de se faire passer pour plus aisé? Dans tous les cas, le résultat était désastreux. Il avait bien de la chance que la jeune fille aux grands yeux bleus en face de lui soit à l'évidence timide et discrète. Il n'y avait bien qu'avec ce genre de filles qu'il aurait ses chances – et encore. Combien de règles de politesse comptait-il briser en si peu de temps? Il tenait un record, qu'il continue. D'ailleurs, qu'il continue et Mathilde pariait que Magalie allait se sentir extrêmement mal à l'aise. Pourquoi? Parce que dit comme ça, ça pouvait tout aussi bien vouloir dire 'Bon si tu tiens ab-so-lu-ment à boire de l'eau – je t'ai demandé plusieurs fois, quand même, l'air de dire que c'était pas un bon choix – je vais le faire aussi parce que sinon ça se fait pas. Donc c'est un peu de ta faute si je bois de l'eau, en fait. Non parce que j'aurais sûrement préféré autre chose'. Ayant une amie qui se mettait presque à pleurer dès qu'elle haussait le ton, elle ne sous-estimait pas la capacité de ces personnes à tout prendre elles. Lui si, à l'évidence. Il s'enterrait dans ses maladresses. Et Dieu sait que ce genre de trous pouvaient être sans fin.

«Vous savez, j’aime beaucoup cette ville ! Il y’a tellement de magasins différents, de produits à acheter différents, de gens à rencontrer ou de choses à voir… Eloria est une ville magnifique je trouve. Je pense que j’aurais choisis de vivre ici, si jamais on m’avait laissé le choix. Oh bien sûr, sans doute aurais-je dis autre chose si jamais j’avais vu le jour à Premaris… »


Bien, bien. Comme n'importe qui à sa place, Mathilde devina qu'il fallait répondre quelque chose (c'était le principe de la 'conversation', en fait). Pourtant, après avoir intercepté un regard entre ses deux interlocuteurs, elle détourna ses yeux de ce dernier et les posa sur Magalie. L'air d'attendre une réponse. Pourquoi prendre la parole? De un, il était clair qu'il ne s'occupait absolument pas de son opinion. Et elle ne disait pas ça par méchanceté, c'était la stricte vérité. Allons! A chaque fois qu'elle avait parlé, Magalie avait, tout naturellement, rebondi sur ses paroles. Et Lloyd? Sur celles de Magalie. Il n'avait pas non plus une seule fois proposé de lui offrir quelque chose ; quoi de plus normal? Impoli, extrêmement impoli, mais normal puisqu'il ne semblait pas vraiment l'apprécier. Peut-être avait-il peur qu'elle accepte? Eh bien, quel gentleman. Oh, non non non, mieux encore! Il ne lui avait même pas demandé si elle avait soif. Encore mieux. Quand elle avait précisé qu'elle n'avait pas soif, il n'avait en fait destine sa question qu'à Magalie. Elle aurait adoré lui souligner tout cela avec un grand sourire narquois. Mais ses explications ne l'intéressaient pas. Les actes en disaient bien plus long. Et puis de deux, c'était comme ça que marchait son jeu. Alors elle ne répondit rien. Elle se contenta d'attendre la réponse de Magalie, un sourire embarrassé aux lèvres, les mains serrées sur sa jupe. L'air gênée. Ou peut-être pas à sa place.

Elle avait déjà gagné ce jeu-là, de toute façon. Le moindre de ses sourires, ses gestes, le mouvement de ses jambes, ses regards, la façon dont elle avait placé ses mains, chacune de ses phrases était pensée, réfléchie. Elle avait l'air naturelle, elle était son personnage. Alors oui, elle avait déjà gagné. Et avait quatre ou cinq longueurs d'avance sur eux.
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Magalie Raindwall
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Magalie Raindwall

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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mer 21 Sep - 17:20

Si on avait demandé à Magalie, elle aurait préféré être à la place de Mathilde plutôt que de Lloyd. Pourquoi? Eh bien...Elle avait aussi peur de la Noblesse qu'elle la détestait. C'était un étrange mélange, qu'elle n'arrivait jamais à bien décrire. Les personnes qui vivaient dans le château du Prince Dail n'étaient peut-être pas toutes des mauvaises personnes, mais leur argent et leur soi disant popularité leur faisaient perdre la tête. Ce n'était pas ces personnes que Magalie méprisaient, mais bien ce qu'elle représentaient, ce stupide système de classes qui aurait gagné à être aboli. Enfin...Non, elle se laissait emporter par la colère et la frustration de nouveau, se corrigea Magalie, non sans amertume. S'il disparaissait, c'est que la révolution gronderait dans les rues du Royaume du Soleil, et la jeune femme aux yeux bleus n'en avait que moyennement envie. Elle savait bien que tous les Nobles n'étaient pas détestables. Mais c'était ce milieu dans lequel ils évoluaient qu'elle détestait, ce luxe et ces manières, ces coutumes stupides...Mathilde, elle, avait plus de chance que Lloyd, selon Magalie. Elle était riche, bien habillée et jolie. Elle n'habitait certes pas au château, mais devait posséder une grande maison, splendidement décorée. Elle possédait la richesse et la renommée mais aussi la plupart des libertés qui s'appliquaient aux villageois. Sans doute que si Magalie avait été aussi riche et jolie qu'elle, les autres ne l'auraient pas traités comme ils l'avaient fait. Mais bon, avec des si, on pourrait refaire le monde. Le fait était que Mathilde semblait bien chanceuse aux yeux de la blonde villageoise, qui pensait avoir appris par cœur les motifs du bois de la table à force de baisser les yeux. Lloyd aussi l'était, d'un point de vue objectif. Mais Magalie le plaignait: Elle n'aurait pas supporté de devoir vire comme les Nobles. Peut-être qu'elle ne connaissait pas grand chose d'eux, mais elle en savait assez pour deviner que cette vie n'était pas faite pour elle.

Et c'était plutôt une bonne chose, d'ailleurs, parce qu'elle n'était qu'une simple villageoise! Soudainement très fière de son rang suite à cette petite réflexion, Magalie se redressa sensiblement sur sa chaise. Elle n'avait pas à avoir honte de ne pas posséder de beaux meubles comme Mathilde ou un titre comme Lloyd. Sa mère lui disait tout le temps que savoir se contenter de ce que l'on avait, c'était être riche. Et en effet, bien heureux étaient ceux qui vivaient chichement sans jamais se plaindre. Confusément, Magalie se dit qu'elle pourrait faire des efforts dans ce sens: En arrêtant de rêver à mieux et en sachant apprécier ce qu'elle pouvait tenir entre ses mains, son caractère ne pouvait que s'améliorer!

Enfin, ça, c'était dans les faits. Parce que la pauvre jeune fille aux couettes blondes ne changerait pas de sitôt.

« Bon, très bien. Je ne veux pas m’imposer non plus, boire autre chose me donnerais l’impression de… Ah, je n’aimerais pas ça dans cette situation. Je suis sûr que vous me comprenez. »

Et voilà que la situation allait de nouveau prouver à Magalie qu'elle était irrécupérable. Entendant cela, le sourire de la blondinette disparu, remplacé par une mine à la fois affolée et embarrassée. Oh mon Dieu, songea-t-elle, complètement horrifiée, elle l'avait vexé! Ou offensé, que savait-elle...Il l'invitait à boire quelque chose, et elle ne prenait que de l'eau, quelle impolitesse! Mais elle n'avait pas très soif, et puis si Mathilde ne prenait rien, ça l'aurait gênée de prendre quelque chose de trop cher. Que faire? Elle devait avoir l'air si mal qu'une dame assise à une table voisine lui lança un regard interrogateur. Elle la rassura d'un sourire. Mais un sourire si crispé qu'on eut cru que Magalie était prête à craquer. Elle l'avait offensé...

«Vous savez, j’aime beaucoup cette ville ! Il y’a tellement de magasins différents, de produits à acheter différents, de gens à rencontrer ou de choses à voir… Eloria est une ville magnifique je trouve. Je pense que j’aurais choisis de vivre ici, si jamais on m’avait laissé le choix. Oh bien sûr, sans doute aurais-je dis autre chose si jamais j’avais vu le jour à Premaris… »

Magalie tenta vainement de calmer les battements frénétiques de son pauvre cœur rudement mit à l'épreuve. Elle affubla son visage d'un sourire idiot, ne pouvant faire mieux, sur le coup. Elle appuya les paroles de Lloyd d'un discret hochement de tête, puis posa son regard bleu sur Mathilde. Immédiatement, leurs regards se croisèrent, et elle détourna timidement la tête. Ah, elle attendait qu'elle réponde? Elle aurait tellement préféré ne pas parler en premier, elle s'emmêlait les pinceaux et sortait tellement d'énormités qu'elle était certaine qu'elle leur faisait pitié. Malgré tout, la petite villageoise décida tant bien que mal de prendre sur elle. Oh oui, Eloria était une ville magnifique...Et la seule qu'elle ai jamais connue. Il lui aurait été difficile de comparer avec d'autres, mais...Elle prit soudain la parole, d'un ton rapide, mais avec un sourire:

« Oh oui, Eloria est une ville magnifique! Je ne suis jamais allée ailleurs alors...Je ne peux pas vraiment, hum, enfin...Vous savez, comparer, mais j'aime cette ville. »

Honnêtement, Magalie faillit se taper la tête contre le bois de la table. Ah oui, c'était très clair et intelligent, pour sûr! Se doutant qu'elle s'attirerait de nombreux regards curieux si elle le faisait, et pas uniquement à sa table, elle se retint de justesse. La gêne, elle, restait présente sur son visage, comme fermement collée à ce dernier.

« Je pense surtout que c'est la température qui me dérangerait dans des villes comme Premaris... »

Oui, évidemment, la capitale de Moria étant plus au Nord, il devait y faire sacrément plus froid. Ici, il faisait chaud, et la peau des habitants était agréablement dorée par le soleil; Magalie ne faisait pas exception. Bien qu'elle pensait que si elle continuait d'avoir aussi peur, elle allait bientôt devenir aussi blanche qu'un linge...

[Oh oui. Ces personnes ne me donnent aucun problème. Et tu viens seulement de t'en rendre compte? Je le sais depuis le clip de Gabriel, moi.8D

Je pense que la famille de Lloyd est mal vue et ça, c'est forcé. Désolée, Aeon.XD]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mer 21 Sep - 20:19

Pourquoi ? Pourquoi est ce que le monde était aussi injuste ?

C’est vrai, Lloyd était fortuné et il avait de la popularité. C’est vrai, il n’était pas vraiment populaire à la cour, mais restait un Noble qui n’avait pas tant de problèmes que ça. C’est vrai qu’il n’était pas riche à en pleurer, mais il avait largement assez d’argent… Pour probablement acheter la taverne dans laquelle il se trouvait en fait. Bon, il exagérait peut être un peu, mais l’idée était présente. Lloyd était riche. Il avait de l’argent, et ce grâce à sa famille. Uniquement pour ça. Il n’avait aucun mérite là dedans, et c’était injuste. Injuste qu’il avait autant de moyens alors qu’il n’avait rien fait d’autre que naître dans une famille riche. Et nantie d’un titre, de surcroît. Injuste que seuls les Nobles avaient ce genre de privilèges. Même si, dans le cas de Mathilde par exemple, certains villageois pouvaient avoir de l’argent et un domicile particulièrement décent, ils ne restaient que des villageois. Et par déduction, étaient mal vu des Nobles. Enfin, de la généralité des Nobles. Lloyd n’avait rien contre Mathilde, et contre les villageois. Il était totalement de leur coté, c’était évident ! Mais restait pourtant un Noble, tout ce qu’il y’a de plus Noble. Il avait toujours vécu en tant que Noble… Il ne pouvait pas vivre autrement. Du moins il ne se voyait pas vraiment vivre sans son argent et sa maison. Sans son temps libre et ses loisirs. Est-ce qu’il aurait pu vivre sans tout cela ? Non, il en doutait. Et c’était injuste. Lui qui aurait sans doute pu vivre sans si il n’était pas né dans la Noblesse, il se retrouve aujourd’hui totalement démuni sans elle. Enfin, ça c’était ce qu’il imaginait…. Mais il fallait être réaliste. Lloyd avait déjà travaillé dans sa vie, mais jamais n’avait été rémunéré pour cela… Et surtout, jamais il n’avait vraiment travaillé comme le ferait un villageois qui gagnait son pain à la sueur de son front. Il aidait, de temps à autres, les gens qu’il croisait dans la rue et avec lesquels il s’entendait bien au fur et à mesure du temps. C’était comme ça qu’il vivait, un peu comme il le sentait mais malgré tout il aidait son prochain. Parce que même si il était devenu dépendant du luxe et de la facilité qu’octroyait son statut, il restait un jeune homme avec un grand cœur et un sens de la justice bien présent. Pour lui, l’injustice était partout dans ce monde. Que ce soit socialement ou dans la plupart des autres domaines.

Et pour l’heure, ce qui lui semblait injuste, c’était qu’il était évident que Mathilde était bien mieux lotie que lui pour le coup. Il ne fallait pas se mentir à soi même, Lloyd trouvait Magalie vraiment charmante et voulait paraître intéressant aux yeux de la demoiselle. Mais il était clair que depuis que Mathilde était présente, le Noble aux vêtements rouges avait perdu beaucoup de sa crédibilité. Lui qui incarnait le héros sans peur jusqu'à il y’a peu, il avait basculé dans le rôle du clown tragique qui se ridiculisait au fur et à mesure du temps. Il était descendu de tellement de crans dans sa propre estime qu’il se demandait si une petite déprime ne serait pas bien, maintenant. Magalie n’en était que plus timide, elle se refermait de plus en plus sur elle-même. Mathilde de son coté, n’avait vraiment rien fait de mal mis à part… Eh bien, se mêler de cette histoire en fait. Il n’aimait pas ça. Même si, techniquement, il s’était lui-même mêlé de ce qui ne le regardait pas en proposant un rendez vous à Magalie, il… n’aimait plus vraiment tellement cette situation. En même temps, qui aimerait passer du statut de grand bon prince qui viens à la rescousse par pure gentillesse, à celui de jeune homme un peu simplet qui n’avait plus une seule once de prestige pour lui ? Qui aimerait passer du rôle de Noble qui se penchait sur les villageois et tentait de partager leur peine par tout les moyens, à celui de jeune Noble prétentieux ? Car depuis que Mathilde était là, il avait ce désagréable sentiment de perte totale de crédibilité auprès de Magalie.

« Oh oui, Eloria est une ville magnifique! Je ne suis jamais allée ailleurs alors...Je ne peux pas vraiment, hum, enfin...Vous savez, comparer, mais j'aime cette ville. »

Lloyd poussa un petit soupir. Non, il ne s’ennuyait pas, loin de là. Magalie était la compagnie la plus agréable à laquelle il avait eu droit, et ce depuis bien longtemps. Mathilde était également quelqu’un qu’il aurait très certainement apprécié de connaître, simplement dans le cas présent ce sentiment d’être toujours traîné un peu plus bas le rongeait. Le soupir discret qu’il avait poussé n’était aucunement destiné à être entendu. Il doutait même que l’une de ses deux compagnes du moment l’ait remarqué, au milieu de cette taverne. Même si l’espace restait tranquille, il y’avait assez de bruits et de perturbations pour qu’un petit soupir passe inaperçu. Mais bon… On pouvait toujours le remarquer. Puisqu’il l’avait bel et bien fait.

« Je pense surtout que c'est la température qui me dérangerait dans des villes comme Premaris... »

Le jeune homme reposa son regard marron sur la jeune fille aux cheveux dorés et aux magnifiques yeux d’un bleu azur. Il lui fit un nouveau sourie, constatant qu’elle avait l’air véritablement crispée. C’était sans doute dût au fait qu’elle était gênée. Trop gênée en fait. Il ne savait pas comment faire. Il devait la rassurer, d’une manière ou d’une autre ! Mais comment faire… C’était difficile. Très difficile.

« Oui, c’est certain que la température peut être dérangeante dans les autres pays. Mais… »

Il s’interrompit. Pourquoi ? Pourquoi est ce que cette conversation qu’il appréciait autant avait maintenant tourné au problème ? Il ne savait pas, mais… il avait besoin de rassurer Magalie. Il fronça les sourcils, lui-même stressé par la tournure de la situation. La gêne de Magalie ressurgissait-elle sur lui ? Peut être… Mais il devait faire quelque chose ! Il aimait vraiment beaucoup Magalie. Sa compagnie, elle était agréable. Si elle était aussi gênée en sa présence, il devait faire quelque chose… !

« … Magalie… ? Je te sens un peu… Crispée… Tu ne t’ennuie pas, j’espère ? Tu sais, si tu ne te sens pas bien, nous pouvons toujours aller ailleurs…. »

Il afficha un regard inquiet, puisqu’il l’était. Il était évident que Magalie était crispée, et il l’avait remarqué depuis quelques temps. Mais… Il devait prendre des mesures draconiennes maintenant. Jusque là, il avait essayé de détendre l’atmosphère en parlant de tout et de rien… Il fallait changer cela.
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Mathilde Leylani
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mar 1 Nov - 20:11

{Réponduuuu. En retard mais fait! ~o~

Et moi aussi j'aime RP avec ces personnes. Ignorez Mathilde, elle ne fait que penser du mal de vous en vous faisant un gentil sourire de petite fille modèle...|D}


Si le monde ne tournait pas autour de Mathilde, rien n'allait plus. Aussi simple que ça. Elle aimait qu'on la regarde et qu'on lui sourit, qu'on l'envie ou qu'on la foudroie du regard parce qu'elle était mieux que les autres. Elle voulait l'admiration et l'affection des autres, être populaire et avoir une certaine notoriété. Et, honnêtement, elle pensait avoir rempli tous ses objectifs avec brio jusque là. Jeune fille parfaite par excellence, la vie lui souriait et elle ne pouvait que s'en réjouir. Qu'importe que certains la haïssent ; ça ne la dérangeait pas. Peut-être aurait-ce été amusant, au contraire, que Lloyd par exemple puisse voir clair dans son jeu. Ainsi il aurait été, comment dire..., le spectateur impuissant de son inévitable chute? Ça aurait été divertissant, aucun doute possible. Quand la jeune fille sautait à pied joint sur la tête de quelqu'un, elle aimait que sa victime sache qu'il se noyait par sa faute. Parce que quoi qu'il arrive, elle était intouchable. Elle pêchait par excès de confiance, mais était suffisamment intelligente pour ne pas encore avoir connu de déboires à cause de cela. Le jour où quelqu'un la ferait tomber n'était pas arrivé, loin de là! Même perchée sur des talons aiguilles, elle resterait droite et parfaitement stable. Qu'importe s'ils essayaient de lui donner des coups de pieds? Elle avait toujours aimé jouer à la corde à sauter. Tenter de frapper Mathilde, c'était s'exposer à un violent retour de flamme. Alors non, elle ne se sentait pas le moins du monde en danger. Et oui, si Magalie s'était absentée l'espace d'un instant, ça ne l'aurait pas gênée de rire au nez de Lloyd et de qui expliquer brièvement sa façon de penser. Elle aurait replacé un sourire timide et confus sur son visage peu avant le retour de la blonde, et il serait passé pour un affabulateur s'il avait dit quoi que ce soit. Ça aurait été amusant, non? Aurait-il seulement pu s'empêcher de l'insulter ou de la regarder de travers après ça? Qui des deux Magalie aurait cru, hm? Savait-il seulement qu'elle pouvait détruire sa réputation auprès de cette idiote sans avoir besoin de beaucoup réfléchir? Elle semblait influençable, gentille et effacée. Ces personnes étaient si faciles à manipuler que c'en était lassant. En somme, oui, elle aurait aimé se retrouver en tête à tête avec cet imbécile peu maniéré qui avait eu le malheur de trop l'ignorer au profit d'une blonde sans autre attrait que sa poitrine et son visage banal. Parce qu'à ce moment là, elle aurait pu le regarder droit dans les yeux et lui dire, d'une voix ferme et assurée, ce qu'il aurait dû faire depuis le début.

'Sois un bon chien et je ne te causerais pas trop d'ennuis~ Compris? '

Son regard croisa celui de Magalie – qui venait de se tourner vers elle – et elle esquissa un rapide sourire, gêné et vaguement crispé, dans sa direction. Qu'elle réponde, oui. Pour sa part, elle se contenterait de regarder. D'écouter. De faire comme si, malgré le fait évident qu'elle dérangeait, elle n'avait rien remarqué. La réponse de la villageoise fut – sans surprise – aussi intéressante que claire. Malgré tout elle acquiesça doucement, silencieusement, comme si elle craignait qu'élever la voix ne soit vu comme une marque d'impolitesse de sa part. Suivre son plan à la lettre était aussi facile que lire une affiche collée dans une rue quelconque, c'en était presque frustrant. Bon, elle n'allait pas s'en plaindre non plus. Compétitive oui, masochiste non.

« Je pense surtout que c'est la température qui me dérangerait dans des villes comme Premaris... »

Ah? Pour le coup, Mathilde abandonna un instant sa réflexion hautement aimable sur la façon dont elle allait pouvoir se moquer de ses interlocuteurs. Froid, hein... En effet, ce serait sûrement dérangeant. Elle n'avait jamais vécu qu'ici, à Eloria, et elle était depuis toujours habituée aux températures élevées qui y régnait en quasi-permanence. Sa peau était sûrement bien plus bronzée que celle des habitants d'autres Royaumes, mais elle était assez claire tout de même à son goût. Et puis un teint vraiment pâle, associé à ses yeux presque rouges, aurait renforcé les préjugés que l'on pouvait avoir quant-à ses origines. Non, pas le moindre Démon dans mon arbre généalogique, merci. Et puis s'il y avait eu ce genre de mauvaises herbes, elle aurait simplement... fait un peu de jardinage? Tout le monde n'était pas obligé de tout savoir.
Lloyd répondit avant qu'elle ait eu le temps d'ajouter quoi que ce soit, laissant sa phrase en suspend. Bien. De toute façon, elle n'avait pas prévu de parler. Quelle chance il avait, non? Il aurait eu l'air encore plus malpoli qu'à présent (si si, c'était possible) si elle avait élevé la voix pour répondre et qu'il l'avait purement et simplement coupée. Comme quoi il était chanceux dans son malheur, finale-... uh? Pourquoi fronçait-il les sourcils, tout à coup? Pour une fois dans cette conversation, le haussement de sourcil intrigué qu'elle afficha correspondait parfaitement à ce qu'elle pensait en vérité. A savoir : pourquoi diable cet air si sérieux, soudain? Les températures étaient donc un sujet qui lui tenait tellement à cœur que ça? A priori pas. Avait-elle fait quelque chose de mal? Ou Magalie, d'ailleurs? Ou bien était-il juste devenu définitivement fou?

« … Magalie… ? Je te sens un peu… Crispée… Tu ne t’ennuie pas, j’espère ? Tu sais, si tu ne te sens pas bien, nous pouvons toujours aller ailleurs…. »

Ooooh, comme c'est mignon. Insérez un rire niais ici. Non mais, sérieusement? Intérieurement, Mathilde poussa un long soupir ne traduisant que trop bien son désespoir. Et elle qui avait pensé que ce serait amusant de ruiner leur petit rendez-vous galant. Pourquoi se donner cette peine? Il aurait réussi à le faire sans son aide, et avec brio. Heureusement pour eux elle était une âme bienveillante, presque un ange gardien : quoi qu'il arrive, elle veillerait à ce que cette conversation reste positive et agréable pour tout le monde. N'était-ce pas ce qu'elle faisait depuis le début? Veiller à ce que ces deux jeunes personnes passent un bon moment avec la meilleure des compagnies qui soit, à savoir : elle. Ils en avaient, de la chance! Malgré tout sa bouche resta fermée, ses jolies lèvres serrées. Ses yeux se posèrent une fois de plus sur Magalie, aucune expression particulière au visage. Encore une fois, on ne lui adressait pas la parole. Les mains posées sur ses jambes, appliquée à tordre doucement ses doigts dans un geste trahissant un embarras évident, elle s'efforça de tenir ses jambes tranquilles sous sa chaise.

Bien. Que le jeu continue? Elle ne serait pas la première à se lasser, oh que non. Jamais de la vie.


Dernière édition par Mathilde Leylani le Lun 12 Déc - 19:47, édité 1 fois
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Magalie Raindwall
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mar 8 Nov - 19:55

« Oui, c’est certain que la température peut être dérangeante dans les autres pays. Mais… »

Afin d'oublier sa gêne grandissante, qui risquait de la faire s'évanouir si son cœur continuait à battre de la sorte, Magalie se concentra sur les paroles de Lloyd, arborant au passage un air un peu plus détendu qu'auparavant. Oui, c'était sûr, même, que la température des autres pays l'aurait beaucoup dérangée. Elle qui avait passé toute sa vie dans la lumineuse capitale du pays du Soleil, elle se voyait mal aller s'installer à Moria ou pire, à Hatès. Sal'ahë, hors de cause pour des raisons évidentes, ne lui aurait pas non plus autant plu même sans Antarrs. Il pleuvait énormément, dans ce pays, et si Magalie n'avait pas une petite santé, elle se doutait bien que l'humidité aurait rapidement raison d'elle. Le vent de Moria devait agacer les cheveux et les tenues de ces Dames, et aurait vite fait voler sa robe dans tous les sens, emmêlant irrémédiablement ses trop longs cheveux. Impossible, dans ces conditions, de garder ses cheveux parfaitement coiffés, ou coiffés tout court. Quant à Hatès, eh bien... Il y faisait si froid qu'elle était certaine qu'on la retrouverait gelée après cinq minutes de promenade! La jeune fille aux yeux bleus était habituée aux robes légères quoi que longues, et ne supporterait pas de devoir enfiler de lourdes bottes et d'épais gants et manteaux qui l'empêcheraient de pouvoir bouger à sa guise. Et puis Hatès, c'était le foyer des Démons, et accessoirement l'ennemi séculaire d'Oria. Aucun Orien censé ne pouvait vouloir s'y rendre, à moins de n'avoir une sacrée dent contre son pays. Ça aussi, Magalie le jugeait difficile: Pourquoi haïr Oria? Leur Souverain était bon, quoi que jeune, et la pauvreté était moindre, bien que toujours présente. Mais ça, c'était comme partout ailleurs. A Eloria, Magalie était au chaud, et se sentait en sécurité. Pourquoi aurait-elle voulu quitter ce cocon confortable?

Perdue dans ses pensées pour une fois agréables, Magalie fut presque surprise de trouver à Lloyd une expression soudainement inquiète. Sans le faire exprès, elle prit la même, et fronça à sont tour les sourcils, l'air préoccupée. Quoi, quoi? Que se passait-il donc? Elle regarda comme une imbécile à droite et à gauche, aussi discrètement qu'elle le pu, comme si la raison du trouble de Lloyd se trouvait ailleurs. Uh...?


« … Magalie… ? Je te sens un peu… Crispée… Tu ne t’ennuie pas, j’espère ? Tu sais, si tu ne te sens pas bien, nous pouvons toujours aller ailleurs…. »-

Magalie ouvrit en grand ses yeux à cette phrase, fixant Lloyd, comme horrifiée. Oh non, c'était encore sa faute! Elle était angoissée pour rien, et maintenant, il s'inquiétait pour elle. Magalie rougis d'embarras, et déporta son regard sur le bois de la table, ne sachant que répondre au jeune homme aux cheveux bruns. Certes, elle était un peu crispée, mais c'était toujours la même chose, quand elle parlait à des inconnus. La pauvre jeune fille semblait proprement incapable de faire la conversation sans balbutier ou montrer un trouble plus grand qu'il ne l'était en réalité. Elle était timide, affreusement timide. Elle avait la terrible impression d'embêter chaque personne à laquelle elle s'adressait, espérant en terminer au plus vite pour ne pas l'importuner trop longtemps. Elle était loin de s'ennuyer, vraiment. C'était plutôt elle qui aurait du poser cette à question à lui et Mathilde! Magalie ne se jugeait pas exactement comme étant une compagne de discussion idéale. C'était plutôt tout le contraire, en fait.

Redressant avec peine la tête, elle regarda Lloyd, puis Mathilde, et afficha sur son visage un sourire désolé. Maintenant qu'elle y pensait, ils avaient certainement mieux à faire que rester là, avec elle, qui était si ennuyante et imbécile. S'ils voulaient se retirer, elle ne s'en offusquerait pas, ce serait même plutôt normal à ses yeux. A moins que ce ne soit elle qui aurait du se retirer? Hmm, non, pas encore. Elle devait rester encore un peu, elle en faisait une affaire personnelle.

« Non, non, pas du tout, ça va. Je ne m'ennuie pas, je suis simplement... Enfin, je n'ai pas l'habitude de parler autant, alors vous voyez... »


Oui, elle espérait qu'ils voyaient. En règle général, Magalie ne parlait pas, se bornant à écouter sans jamais donner son avis, et ça lui allait tout à fait. Elle aimait bien tout garder pour elle, c'était une habitude qu'elle avait prise et dont elle ne se détacherait jamais vraiment. Mais pour le coup, elle se devait de faire un effort! Pour Lloyd, qui était si gentil et prévenant, et pour Mathilde, qui était si belle et charmante. Elle ne tenait pas à faire de cette conversation un calvaire pour eux.


« Je me plais bien ici, je t'assure. Et puis ce ne serait pas très gentil pour Mathilde si on la laissait là... On peut continuer de parler, je vais bien! »


Ce qui n'était qu'à demi vrai, mais elle s'en contenterait. La blonde était toujours aussi stressée; Mais elle composerait avec, comme elle le faisait, plus ou moins bien, depuis le début de cette conversation et sa rencontre avec Lloyd.

[Youpidou. Si on pouvait lire dans les pensées, Mathilde serait bien mal!XD]
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MessageSujet: Re: Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]   Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD] - Page 4 Icon_minitime1Mer 9 Nov - 1:38

Oui, Lloyd était inquiet pour Magalie. Depuis que la conversation avait débuté, elle était sans cesse en train de regarder ses pieds, de rougir ou de manifester un grand sentiment de timidité. C’était tout à fait normal, et Lloyd ne lui en voulait pas le moins du monde ! Bien au contraire, il comprenait très bien que l’on puisse être timide de parler en public. En général c’était ce genre de personnes qui avait le plus à dire dans une conversation. Mais qui ne savait pas comment l’exprimer. Peut être Magalie était elle comme cela ? Lloyd l’ignorait, sincèrement. Mais il était certain d’une chose, c’était que Magalie était quelqu’un de bien. Quelqu’un avec qui il voudrait devenir ami, car elle était une jeune fille très sympathique, très agréable, très gentille et polie. Et ces joues qui se teintaient de rouges si souvent, c’était vraiment mignon aux yeux du jeune Noble. La jeune villageoise lui était fort sympathique. Alors il était de son devoir de veiller à ce qu’elle ne s’ennuie pas à ses cotés, et qu’elle passe un moment agréable. C’était lui qui payait bien sur, mais…. Puisque de toutes façons elle ne commandait rien de bien onéreux, autant essayer de la divertir par d’autres moyens ! Il n’avait pas la moindre idée de comment faire pour qu’elle se mette à sourire, mais était prêt à beaucoup de choses. Il était sur que le sourire de Magalie valait tout l’or du monde. Elle avait un si joli visage… Et ses yeux étaient magnifiques. Il ne fallait pas se méprendre, Mathilde qui était présente non loin de Lloyd était également très belle. Mais dans un… Genre différent dirons nous. Lloyd n’était pas prêt à tout pour faire sourire Mathilde. Peut être parce qu’il trouvait Magalie plus charmante ou plutôt que Mathilde était bien assez dégourdie pour sourire seule, elle l’avait déjà prouvée à maintes reprises. Deux jolies jeunes filles à ses cotés, Lloyd ne pouvait pas s’ennuyer. Même si il n’avait aucune pensée obscène ou quoi que ce soit du même genre d’ailleurs ! Non, mais quand on était en aussi bonne compagnie, on ne pouvait pas avoir sa journée gâchée.

« Non, non, pas du tout, ça va. Je ne m'ennuie pas, je suis simplement... Enfin, je n'ai pas l'habitude de parler autant, alors vous voyez... »

Magalie avait parlé, visiblement assez perturbée par le fait que Lloyd soit inquiet pour elle. Oh… Il avait peut être encore plus gaffé qu’auparavant, maintenant ? Elle s’était peut être enfin sentie à l’aise et il revenait la déranger sans le vouloir… En tout cas, Magalie était à nouveau en train de rougir et de se comporter comme si elle était entourée de gens qui ne lui voulaient pas nécessairement du bien. Mais elle se trompait si c’était le cas ! Lloyd ne voulait que le bonheur de Magalie, et même si il ne la connaissait pas encore très bien, il était sur que Mathilde ne pouvait pas penser du mal de la villageoise aux yeux bleus. La jeune fille aux yeux bruns ne déclara d’ailleurs rien cette fois ci, se contentant de… Eh bien, ne rien faire en fait. Pour être tout à fait honnête, Lloyd se demanda plusieurs fois à quoi pouvait bien penser la jeune fille la plus jeune du trio. Elle semblait très polie et très gentille, tout comme Magalie mais en moins timide bien sur, seulement voilà… Elle agissait très bizarrement. Le fait d’être venu s’asseoir ici, de parler de cette façon… De se taire ainsi…. Lloyd ne savait pas trop comment l’expliquer, mais la présence de Mathilde était tout de même assez étrange à ses yeux. Pas dérangeante ou perturbante, juste mystérieuse. Il ne comprenait toujours pas ce qui l’avait poussée à venir ici, s’asseoir à cette table… Pas plus qu’il ne comprenait la raison et le sens de ses paroles. Le mystère absolu. Mais bon, elle était polie et gentille… Alors pourquoi la renier ? De plus elle n’était pas de mauvaise compagnie, non. Elle rappelait peut être un peu trop à Lloyd les dames de la cour, avec leur bonnes manières et leur façon de toujours se mettre en valeur, mais ca ne le dérangeait vraiment pas. Après tout, il était lui-même un Noble. D’ailleurs il faudrait qu’un jour il songe à vraiment agir en tant que tel. Si il souhaitait qu’on lui pardonne ses sorties en ville, il avait plutôt intérêt à être un bon héritier pour sa famille.

« Je me plais bien ici, je t'assure. Et puis ce ne serait pas très gentil pour Mathilde si on la laissait là... On peut continuer de parler, je vais bien! »

Le Noble en rouge se sentit un peu soulagé en la voyant visiblement faire un effort pour composer avec sa timidité dans la situation actuelle. Mais vraiment, elle n’avait pas à se forcer pour lui ! Ce moment était pour elle après tout. C’était lui qui avait voulu lui faire plaisir, alors… Alors si elle n’était pas heureuse ainsi, ça n’avait aucun intérêt, n’est ce pas ? Lloyd pensait ainsi. Néanmoins, elle semblait sincère en disant aller bien. Et disant aussi qu’elle se plaisait ici. Eh bien… Même si il était clair qu’elle pouvait mentir, aussi bien aux deux personnes riches qu’à elle-même, Lloyd choisit de la croire. C’était son choix à elle. Il n’était pas là pour lui, mais pour elle. Ainsi, si elle se sentait heureuse ainsi, il n’avait pas à lui demander d’aller ailleurs. Et puis, comme elle venait de le souligner, ça ne serait pas très poli envers la demoiselle Mathilde d’agir ainsi. Lloyd n’aurait pas voulu passer pour un homme grossier à ses yeux, comme à ceux de Magalie d’ailleurs.

« Eh bien… Si tu le dis, je n’ai aucune raison de ne pas te croire. Dans ce cas…. »

Il hésita un petit instant, se souvenant que la conversation précédente portait sur la météo entre les différents pays. Il semblait évident aux yeux de Lloyd que chacun préférait vivre à Oria malgré la chaleur. C’était tout à fait normal, ils étaient tout trois des Oriens après tout. Ou en tout cas, ils vivaient dans ce pays si chaud. Lloyd réfléchit donc encore pendant quelques instants avant de dire à nouveau une phrase dans le but d’entretenir l’échange de paroles.

« Dans ce cas je pense qu’en effet, la température d’Oria est vraiment la meilleure que nous aurions put espérer ! Après tout, je n’ai jamais aimé le froid ou la pluie… C’est très dérangeant, vous ne trouvez pas ? »
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