Ballade en solitaire...ou presque.[Liiibre.xD]

{You need to love Mathilde! Même si elle aurait plus beaucoup d'amis si on pouvait lire ses pensées. Heum... Il lui en resterait quand même, hein! Quelques unes et quelques uns.8D

Lalalalala.~o~}

Aussitôt que la voix de Lloyd s'éleva dans les airs et que les mots firent sens pour Magalie, le visage de cette dernière fut à nouveau teinté d'écarlate. Pas que ce soit vraiment étonnant, cela dit : toute l'attention venait d'être déporté sur elle, quelqu'un s'inquiétait pour elle, elle était gênée. Quoi de plus étonnant? Mathilde ne comprendrait jamais – ou mal – les personnes timides ou introverties, bien qu'elle arrive à les imiter sans trop de problème. Ça, c'était bien le privilège des plus forts. Elle pouvait regarder ses pieds, tordre ses mains ou balbutier pour sembler gêner, ce n'était guère compliquée pour une bonne comédienne. Mais Magalie, elle, aurait été incapable de jouer les filles sûres d'elles et bavardes. Oh non, on ne lui ferait pas croire ça. Le jour où elle tomberait sur quelqu'un qui, comme elle, jouait la comédie, elle rirait immédiatement beaucoup moins. Cela dit, douter de tout et de tout le monde était un principe bien stupide qu'elle ne comptait pas appliquer. Si Magalie avait l'air d'une parfaite idiote timide et constamment gênée, alors elle considèrerait qu'elle était ainsi. Idem pour Lloyd. Leur accorder le bénéfice du doute aurait été bien trop généreux de sa part, et elle ne le ferait sous aucun prétexte. Ses yeux bruns posés sur Magalie, doucement, sans trop insister, ses mains jointes sur sa jupe et ses pieds sagement placés sous sa chaise, elle avait toujours tout de la jeune fille bien élevée, gentille et polie. La fille type par excellence, la petite fille parfaite qui ne peut décemment pas se faire d'ennemis, ou bien uniquement des personnes jalouses d'elle. Parce que Mathilde était gentille, généreuse et désintéressée, qu'être seule la rendait triste et que jamais elle n'aurait volontairement fait du mal aux autres. Parler de ses enfants avec les voisins devait bien faire rire ses parents, tiens. Heureusement pour elle, sa mère était trop heureuse de la savoir posée et polie en société pour faire la liste de ses défauts à ces personnes. Faire bonne impression était important, peu importe la classe sociale. Encore quelque chose qu'une des personnes assis à cette table n'avait pas dut comprendre, ou en tout cas pas correctement. Mais que voulez-vous? Il y a des idiots partout. Magalie, elle, avait quelque chose d'attendrissant. Ce qui, venant de Mathilde, la mettait au même niveau qu'un petit animal. Et ce n'était guère mieux.

« Non, non, pas du tout, ça va. Je ne m'ennuie pas, je suis simplement... Enfin, je n'ai pas l'habitude de parler autant, alors vous voyez... »

Ça, pour voir, elle voyait. Elle avait l'air gênée, désolée, maladroite et mal à l'aise. Tout son contraire, en somme – même si, sur le coup, ça ne sautait pas eux yeux. Puis elle enchaîna, toujours avec ces mêmes hésitations embarrassées mais souriante malgré tout. Être ainsi ramenée dans la conversation faillit arracha un haussement de sourcil surpris à Mathilde, qu'elle ne chercha pas à dissimuler. Il y a mille manières d'interpréter mille choses, et trop se contrôler lui enlèverait une part de naturel pourtant utile ; nul besoin d'en faire trop. Ses doigts se crispèrent sur sa robe et elle ouvrit la bouche comme pour parler, sans qu'aucun son n'en sorte cependant. Comme c'était amusant. La situation, pour la villageoise, n'était rien d'autre qu'une pièce de théâtre dont elle serait un des personnages principaux ; alors évidemment, qu'elle s'amusait. Tromper son monde était un art, un exercice auquel il fallait s'habituer et se plier. Si certaines de ses connaissances médisaient ces femmes Nobles, trop hypocrites ou lourdement maquillées, elle les trouvait pour sa part aussi courageuses qu'admirables. Que croyaient-ils? Tout le monde mentait, tout le monde déformait la réalité. Être hypocrite ne la dérangeait pas. Au moins, en mentant et en leur offrant de faux-sourire, elle leur évitait d'avoir à supporter ses sarcasmes et ses remarques blessantes. L'un dans l'autre, ils gagnaient au change. Peut-être Lloyd aurait-il été satisfait de connaître le fond de sa pensée, il semblait suffisamment stupide et idéaliste pour ça. Mais Magalie aurait-elle été plus heureuse avec une vérité douloureuse? Non, évidemment que non. Tant qu'elle mentait, son interlocutrice serait heureuse. Si elle lui disait la vérité, elle serait sans nul doute blessée.

Alors que faisait-elle de mal, au juste?

«Eh bien… Si tu le dis, je n’ai aucune raison de ne pas te croire. Dans ce cas…. »

Dans ce cas...? Ah. La météo. Le visage de la jeune fille resta légèrement gêné tandis qu'elle tournait ses yeux bruns vers Lloyd pour l'écouter. En vérité, n'était-ce pas parce qu'ils avaient toujours vécu à Oria que ce temps leur convenait? Cela dit, il n'avait pas tout à fait tort. Oria lui semblait être le lieu de vie rêvé, et déménager n'était pas dans ses intentions proches ou lointaines. Mathilde sourit à Lloyd et s'éclaircit un peu la gorge, trop peu utilisée ces dernières secondes, pour parler d'une voix douce et teintée d'une légère gène :

« C'est vrai que la pluie peut être dérangeante, à cause de l'humidité ou des fuites..., répondit-elle avec un bref haussement d'épaule. Je ne suis jamais contre un peu de fraicheur, cela dit. En été, parfois, la chaleur devient vraiment insupportable. »

La jeune fille hésita, rejetant d'une main distraite une mèche de ses cheveux blonds derrière son épaule. Puis elle se tourna vers Magalie, croisant machinalement ses chevilles sous la table.

« Ah, et, tu sais, Magalie, reprit-elle avec un vague sourire, c'est moi qui suis venue vous déranger, donc, hm... C'est juste que je n'aime pas être seule. Je l'ai beaucoup été durant mon enfance, et c'est vraiment..., désagréable. Tu es vraiment gentille, en tout cas. »

Un rire un peu nerveux sortit de sa bouche et elle passa à nouveau sa main dans ses cheveux, comme pour se donner une contenance. Elle ne s'était pas tout à fait remise des cris de la veille, et trop tirer sur sa voix risquait soit de totalement couper le son, soit de..., de la faire tirer sur les graves. Mieux valait faire attention. Ceci étant dit, elle n'avait pas totalement menti. Être seule ne la dérangeait pas tant que ça – bien qu'elle préférait la compagnie – mais elle avait effectivement eu l'occasion de goûter à la solitude étant plus jeune. Et ça, plus jamais. Personne n'avait le droit de la juger, et encore moins de la détester sans raison. Elle avait toujours rêvée d'être populaire ; maintenant qu'elle l'était, elle comptait bien le rester.

« Eh bien… Si tu le dis, je n’ai aucune raison de ne pas te croire. Dans ce cas…. »

Magalie hocha presque imperceptiblement la tête, faisant de son mieux pour paraître détendue et rassurée. Voilà, ils allaient continuer de parler, gentiment, et plus rien ne viendrait gâcher leur conversation. La jeune fille aux longs cheveux blonds était désolée d'avoir inquiété Lloyd de la sorte, elle avait l'impression d'avoir fait s'enfuir la bonne humeur. Elle aurait bien aimé dire à ses deux compagnons de discussion de ne plus faire attention à ses manies étranges, mais elle n'en avait pas le courage. Elle n'osait pas, comme toujours. Il était rare que la demoiselle se sente immédiatement en sécurité avec quelqu'un, il lui fallait du temps pour pouvoir s'exprimer librement. Actuellement, il n'y avait même qu'avec sa mère qu'elle était totalement en confiance. Elle possédait quelques amis, bien sûr, mais aucun ami vraiment proche. Chaque fois qu'on lui adressait la parole, un sentiment de culpabilité complètement injustifié s'insinuait en elle, et combiné à sa timidité, donnait lieu à des balbutiements parfois incompréhensibles. Elle n'était pas de bonne compagnie, inutile de le lui rappeler ! Elle ne possédait aucun don pour animer une conversation, tout juste si elle parvenait à répondre correctement. Par la faute du stress, il lui arrivait de répondre à côté de la plaque. Magalie n'était pas la jeune fille merveilleuse et vive avec qui parler était un vrai bonheur. Ça la désolait, bien sûr. Si elle avait été un peu plus extravertie et moins hésitante, elle aurait pu se faire beaucoup d'amis, aider sa mère encore plus qu'elle ne le faisait maintenant. Si, si, si... Sa vie se basait beaucoup sur des 'si', songea Magalie, un petit peu triste. Comme elle ne pouvait rien y faire, c'était d'autant plus énervant.

« Dans ce cas je pense qu’en effet, la température d’Oria est vraiment la meilleure que nous aurions put espérer ! Après tout, je n’ai jamais aimé le froid ou la pluie… C’est très dérangeant, vous ne trouvez pas ? »

Magalie se promit, entendant Lloyd, de ne plus s'apitoyer sur son sort et suivre la conversation avec intérêt. Enfin, si elle y arrivait, ça allait de soi. C'était toujours plus simple dit comme ça, et le pire était que ça devait bien être la dixième fois qu'elle se le disait. Bon. Cette fois, elle allait y arriver ! Hmmm. Les températures d'Oria... Magalie n'avait pas grand chose à y redire. Elle aimait bien cette chaleur constante, qui la réveillait le matin et l'accompagnait jusque dans son lit le soir. Elle avait appris à vivre avec, comme tout Orien se respectant. Jetant un discret coup d'œil sur son bras droit, elle se fit la remarque si elle se trouvait pâle, les Moriens ou les Hatéiens devaient l'être encore plus qu'elle ! Qu'en auraient-ils pensé ? Qu'elle était bronzée ? Probablement. En réalité, elle ne pouvait pas se rendre compte, dans un pays frappé par le soleil en permanence, de ce qu'était réellement une peau pâle. Mais elle s'aimait bien comme ça, alors ça allait. Un sourire vint fleurir de nouveau sur les lèvres de Magalie. Ces petites réflexions banales la mettaient de meilleure humeur, sans qu'elle sache trop pourquoi. Peut-être car le quotidien avait cette notion rassurante de répétition et de continuité. Sûrement.

« C'est vrai que la pluie peut être dérangeante, à cause de l'humidité ou des fuites..., Je ne suis jamais contre un peu de fraicheur, cela dit. En été, parfois, la chaleur devient vraiment insupportable. »

L'humidité... Magalie songea à sa petite maison, et se dit que ça aurait été la misère si sa mère et elle avaient du sans cesse combattre des fuites de ci de là ! L'entretien d'une maison était une tâche plus ardue qu'on pouvait le penser à première vue. La leur était certes petite, mais c'était tout un parcours du combattant pour empêcher la poussière de revenir trop souvent. Heureusement qu'elles aimaient passer le balais, se dit la blonde aux yeux bleus, non sans humour. A elles deux, elles arrivaient à bout des taches les plus coriaces avec bonne humeur ! Magalie tenta ensuite de s'imaginer une mère épongeant le sol emplit d'eau par la faute de trous dans le toit et d'une violente averses. Mais faire ça, en permanence... C'était difficile à imaginer, non ?

« Ah, et, tu sais, Magalie, c'est moi qui suis venue vous déranger, donc, hm... C'est juste que je n'aime pas être seule. Je l'ai beaucoup été durant mon enfance, et c'est vraiment..., désagréable. Tu es vraiment gentille, en tout cas. »

Bing. Une petite clochette résonna dans l'esprit de Magalie, qui ouvrit de grands yeux surpris. Posés sur Mathilde, ils la contemplaient avec ahurissement, et aussi une certaine admiration. Oh mon Dieu... Elle avait été seule durant son enfance ? La pauvre ! Pourquoi donc ? Lui avait-on fait du mal ? Ses parents n'avaient pas souvent été là ? Ou alors les autres enfants... Mais la mettre au même niveau qu'elle lui semblait impossible. Mon Dieu. La jeune fille aux yeux bleus se fit violence pour observer une attitude plus calme, et se remit à sourire du mieux qu'elle le pouvait. Décidément, décidément... Que ce soit Lloyd ou Mathilde, ils étaient tous les deux extraordinaires. Gentils, prévenants, ils parlaient bien, avaient de bonnes manières... Ils avaient tout pour plaire. Elle les enviait, oui; Qui, à sa place, ne l'aurait pas fait ?

« Je ne suis pas vraiment gentille, je... Hum, si vous n'aimez pas rester seule, on ne vous laissera pas seule, ne vous en faites pas ! N'est-ce pas... »

Elle jeta un regard embarrassé à Lloyd. Elle venait de se rendre compte qu'elle avait parlé pour lui. Quelle imbécile ! Décidée à ne pas laisser sa timidité et son angoisse la vaincre, elle reprit cependant, faisant des efforts visibles pour ne pas se lever et aller se cacher sous la table:

« Ce n'est pas très drôle d'être seul. Mais les gens sont chaleureux, ici ! Je me demande s'ils le sont moins ailleurs. »

Savait-on jamais. La chaleur pouvait rendre aimable et le froid désagréable. Les souverains, la manière de diriger, tout ça pouvait influer sur l'attitude des gens. Autant connaître leur avis sur la question. Magalie en avait déjà un, en quelque sorte... Mais elle ne savait pas s'il était bien. Elle préférait entendre celui de Lloyd et Mathilde avant. Pour se rassurer.

[J'ai eu un petit délire, j'ai fait plus que d'habitude. Bizarre. Appréciez le résultat, maintenant.8D

Heureusement qu'on ne lit pas dans les pensées, définitivement!XD]

Invité

« C'est vrai que la pluie peut être dérangeante, à cause de l'humidité ou des fuites..., Je ne suis jamais contre un peu de fraicheur, cela dit. En été, parfois, la chaleur devient vraiment insupportable. »

Lloyd hocha la tête, totalement d’accord avec Mathilde pour le coup. Après tout, tout ce soleil sans arrêt, c’était quelque chose de très dérangeant. Toujours avoir cette chaleur et ce soleil… Même habitués, n’importe quel humain ou Elfe trouvait cela un peu agaçant à la longue. Enfin, c’était ce que le jeune homme s’imaginait. Après tout, avoir chaud était quand même désagréable. Mais ca ne voulait pas dire pour autant, sans doute, que tout le monde pensait de la même manière. Ainsi, il se pouvait très bien que Magalie préfère très largement avoir chaud tout le temps plutôt que de prendre un risque quelconque en s’exposant à une fraîcheur venue d’on ne sait où. Enfin… Lloyd lui, trouvait que même si la chaleur était préférable, comme tout Orien sans doute, il n’était pas non plus contre un peu de froid de temps à autres. Ca pouvait toujours être agréable de son point de vue. Et puis, peut être que l’humidité et les fuites ne le touchaient pas autant que Mathilde et Magalie, car après tout il habitait dans un endroit où ce genre de problème était plus que secondaire. Vivre au château voulait dire être protégé par ces murailles de pierres. De ce fait, quand fuite ou humidité il y’avait, les appartements de sa famille étaient la plupart du temps protégés contre cela, ne serait ce que par les étages divers. Et puis même si l’eau ou le froid venait jusqu’à eux, ce qui était extrêmement rare compte tenu de leur position et du fait qu’ils habitaient le royaume le plus chaud du pays, des serviteurs s’occupaient de corriger tout cela. La famille Ana’nké ne travaillait pas ainsi, c’était… Hors de question. Ils avaient beau être gentils et compatissants envers le petit peuple, le nettoyage et le travail d’élimination de l’humidité… C’était pour les serviteurs. Même Lloyd, pourtant sans doute l’un des Nobles les plus proches de la population pauvre, n’aurait sans doute jamais accepté de bon cœur d’aider à nettoyer. Oh bien sur, il lui arrivait de le faire de temps en temps… Quand il voulait vraiment aider. Mais ça ne lui faisait pas plaisir. S’il le faisait occasionnellement, c’était pour être récompensé par le sourire des autres. Ca n’était pas parce qu’il aimait nettoyer, ça non ! En fait, pour être tout à fait précis, Lloyd « n’aimait pas nettoyer » mais c’était plutôt parce qu’il ne le « pouvait » pas vraiment. En tant que Noble, le jeune homme n’avait jamais reçu de véritable éducation concernant le nettoyage, et toutes ces choses. Pour lui, le ménage s’était toujours fait automatiquement, il ne savait pas vraiment s’y prendre. Il était sur à deux cent pour cent que les deux demoiselles devant lui seraient bien plus dégourdies avec un balai que lui… ! Il ne ferait que remettre la poussière au même endroit à chaque fois. Il le savait, c’était déjà arrivé !

« Ah, et, tu sais, Magalie, c'est moi qui suis venue vous déranger, donc, hm... C'est juste que je n'aime pas être seule. Je l'ai beaucoup été durant mon enfance, et c'est vraiment..., désagréable. Tu es vraiment gentille, en tout cas. »

Lloyd eu une réaction similaire à celle de Magalie à savoir qu’il haussa les sourcils, adopta un air plutôt surpris par la révélation de Mathilde, et se prit soudainement de compassion pour cette jeune fille. Oh… Alors elle a souvent été seule dans son enfance ? Lloyd la comprenait, d’un seul coup. Beaucoup plus qu’il y’a à peine quelques secondes. En effet, c’était vraiment désagréable d’être tout seul. Ou toute seule plutôt, dans le cas présent (s’il savait…). Est-ce qu’il pouvait comprendre ça au moins ? Comprendre que le fait d’être seul était douloureux ? Il se le demandait. Magalie devait l’avoir compris elle, non ? Il semblait à Lloyd qu’elle avait dit qu’elle était fille unique. Et qu’elle n’avait que peu de gens autour d’elle pour s’occuper d’elle. Lui… Il ne pouvait peut être pas les comprendre dans la même mesure, mais avait souvent été seul aussi. Après tout, ses parents n’étaient pas souvent présents pour lui. Même aujourd’hui, il ne voyait le couple Ana’nké que très peu. Alors quand il était enfant, il était d’autant plus seul. Même s’il y’avait les domestiques et les autres enfants, Lloyd avait une vague idée au moins, de ce que l’idée d’être seul pouvait signifier. De par sa marginalité avec les autres Nobles, le jeune homme aux vêtements rouges avait toujours été écarté de la masse commune. Être seul… Peut être qu’il ne pouvait pas saisir cette idée aussi bien que Magalie ou que Mathilde, qui semblait justement l’avoir expérimenté de manière douloureuse, mais en tout cas il devait comprendre cela. Autant que possible, du moins.

« Je ne suis pas vraiment gentille, je... Hum, si vous n'aimez pas rester seule, on ne vous laissera pas seule, ne vous en faites pas ! N'est-ce pas... »

Magalie venait de regarder Lloyd, visiblement inquiète que ce dernier ne la suive pas dans son avis. Le Noble lui répondit par un sourire en hochant la tête, de manière à bien préciser que même si la demoiselle aux cheveux blonds comme le soleil avait parlé pour elle comme pour lui, il était parfaitement d’accord avec ce qu’elle venait de dire. Magalie reprit avant que Lloyd ne puisse confirmer vocalement son accord avec ce qu’elle venait de dire, faisant visiblement beaucoup d’efforts pour surmonter sa timidité. Lloyd l’encouragea mentalement en serrant ses poings et en la regardant d’un air plutôt rempli d’espoir. Heureusement que ses mains étaient sous la table, ainsi ni l’une ni l’autre de ses compagnes du moment ne devrait pouvoir le remarquer. Sinon, elles auraient sans doute pensé qu’il en faisait exagérément trop…

« Ce n'est pas très drôle d'être seul. Mais les gens sont chaleureux, ici ! Je me demande s'ils le sont moins ailleurs. »

Lloyd fronça quelque peu les sourcils, gardant toutefois un air très amical. Il réfléchissait, exercice auquel il était, au final, assez peu habitué. Puis il haussa les épaules, répondant à Magalie.

« Je ne sais pas trop… Les fois où je suis allé à Moria, les habitants étaient très hospitaliers. Mais peut être était-ce parce que je faisais parti des invités… »

Oui, il était allé de temps en temps à Moria. Assez peu souvent, mais en tant que Noble et fils d’une famille parmi les plus riches, les voyages entre pays se faisaient de manière assez régulière. D’ailleurs, il avait cru comprendre qu’un bal se déroulerait à Moria d’ici peu… Il faudrait confirmer cela avec sa famille.

« Mais je pense quand même qu’un climat peu austère doit influer sur les gens et leur caractère. Après tout, il suffit de comparer l’hospitalité d’Oria et d’Hatès. Je n’y ai jamais été, mais je ne pense pas que j’y serait bien reçu… »

{Où t'as mis la pagaie?8DD

Oui, c'est tout ce que j'ai à dire de constructif dans mon HS. Parfaitement. Ça et : PACMAAAN j'ai fini mon RP je reviens t'aimer.;A;}

Sa réplique, sans grande surprise, fit ouvrir de grands yeux à ses interlocuteurs. Sa réaction immédiate fut de détourner discrètement son regard sur le bois de la table, feignant une certaine gêne. En vérité leur réaction lui fit assez plaisir, au contraire : s'ils étaient étonnés c'était bien qu'elle n'avait pas l'air de quelqu'un qui passait son temps seul où était rejeté par les autres. Or avoir l'air et l'allure d'une jeune fille sociable et amicale étant un de ses but principaux, Mathilde ne pouvait qu'être ravie de voir que c'était bel et bien le cas. Pourtant, malgré cela, cette gêne qu'elle avait simulée un instant auparavant revint picoter le creux de son estomac. Ce n'était pas de l'embarras, non.... Plutôt une sorte de malaise diffus. La demoiselle avait beau être très bavarde quand il s'agissait de discourir sur elle-même, elle restait relativement pudique sur ce genre de sujets. Comme sur tout ce qui la touchait d'un peu trop près, finalement. Sa pseudo-confession faisait peut-être parti du rôle qu'elle jouait, ça n'en restait pas moins véridique. Hmf, peu importe. Elle fit de son mieux pour chasser cette désagréable embarras et se concentrer sur la conversation. Raconter sa vie à des inconnus était sans doute judicieux aux yeux de certains, mais elle ne faisait définitivement pas partie de ces personnes. Elle n'était pas non plus comme ces idiots qui, à force de mentir, se perdaient dans leurs histoires. Non, elle, elle faisait la part des choses. Ses mensonges étaient crédibles et vites oubliés, tant et si bien qu'il était rare qu'on la prenne à 'changer de version'. Dire que Mathilde était stupide aurait été une bien grave erreur, pour sûr. Confortée par cette idée, elle tenta un sourire discret et pianota sur ses cuisses d'un geste absent.

« Je ne suis pas vraiment gentille, je... Hum, si vous n'aimez pas rester seule, on ne vous laissera pas seule, ne vous en faites pas ! N'est-ce pas... »

Suivant tout naturellement le regard de Magalie, elle vit Lloyd hocher la tête, souriant. Bon ; elle avait beau les insulter et les traiter d'idiots, ils ne faisaient tout de même pas partie des types de personnes qu'elle détestait le plus. A savoir les brutes et les personnes qui se croient meilleurs que tout le monde sans raison – s'ils étaient aussi intelligents, beaux et bien élevés qu'elle, là, elle acceptait. Que ce soit cet idéaliste décalé ou cette cruche embarrassée, elle doutait qu'ils lui posent un jour un quelconque problème dans la vie. Don ils n''étaient pas trop insupportables. Ce qui ne l'empêcherait pas de s'adonner à son activité favorite pour autant ; se moquer des autres était bien plus facile et amusant que de leur chercher des qualités. Le jour où Mathilde Leylani resterait bouche-bée devant quelqu'un, muette d'admiration ou d'embarras, il neigerait à Oria. Il en fallait beaucoup pour l’impressionner ou faire taire ses moqueries. Et ce n'était pas se montrer gentil, malheureusement, qui allait la rendre moins teigneuse.

« Ce n'est pas très drôle d'être seul. Mais les gens sont chaleureux, ici ! Je me demande s'ils le sont moins ailleurs. »

La jolie blonde sourit puis, à la deuxième partie de la phrase, serra ses lèvres en signe de réflexion. Non pas qu'elle réfléchissait vraiment, cela dit. Le sens de la conversation n'était pas dur à suivre et elle n'avait eu qu'à parler puis se taire un moment pour bien s'en rendre compte ; Lloyd répondrait, ça ne faisait aucun doute. Parce que même s'il avait voulu attendre qu’elle-même réponde, quelques secondes d'attente de sa part auraient sûrement poussé le brun à prendre la parole tout de même. Pour ne pas que Magalie attende, peut-être. Ou bien parce qu'il ne voulait pas qu'elle le pense ennuyé par la conversation – l'un dans l'autre, ça revenait au même. Il répondrait. A peine eut-elle songé cela que le jeune Noble haussait justement les épaules, ce même air sympathique encore et toujours gravé sur son visage.

« Je ne sais pas trop… Les fois où je suis allé à Moria, les habitants étaient très hospitaliers. Mais peut être était-ce parce que je faisais parti des invités… »

Oh ? Mathilde haussa les sourcils, ne feignant qu'à moitié un intéressement tout à fait légitime. Alors il avait été à Moria ? Elle avait entendu dire que parfois la Coure d'Oria se rendait dans le pays voisin, en effet... Mais ne faisant pas partie de la Coure en question, elle n'avait jamais cherché plus loin. Ce devait être si beau, au château. Toutes ces grandes salles superbement éclairées, ces décorations raffinées et élégantes, ces tableaux, ces teintures, ces.... Les yeux de la jeune fille se perdirent quelque peu dans le décors, plongée dans de douces rêveries toutes de rose et de blanc. Ce qu'elle aurait aimé participer à un de ces Bals, au moins une fois dans sa vie ! Elle rêvait d'enfiler une robe extrêmement chère, ni trop voyante ni trop discrète, de mettre des chaussures avec des talons bien trop hauts et de se faire coiffer et maquiller des heures durant jusqu'à ressembler à ces femmes qu'elle voyait parfois dans la rue. Rien qu'une fois, ça lui aurait suffit.
Parce que Mathilde était une sale peste égocentrique, oui, mais elle était aussi une adolescente qui rêvait depuis toute petite d'être une Princesse.

« Mais je pense quand même qu’un climat peu austère doit influer sur les gens et leur caractère.»

Quelque peu radoucie par les images merveilleuses qui flottaient encore devant ses yeux, Mathilde sourit avec un naturel désarmant. Puis acquiesça. Il était grand temps d’atterrir, maintenant : elle n'était pas Noble et n'aurait probablement jamais l'occasion d'aller dans ce château. Le seul endroit où elle comptait définitivement aller, hormis chez elle, était chez Mélia. Ne serait-ce que pour vérifier qu'ils n'étaient pas tous aussi silencieux et rectilignes qu'elle, dans la famille. Il lui semblait bien qu'elle habitait près de la mer, d'ailleurs.
Quoi qu'il en soit... Ses yeux bruns scrutèrent le visage de Lloyd un court instant avant qu'elle ne décide de prendre la parole, aussi doucement et poliment qu'à chaque fois.

« Je ne pense pas qu'ils vous accueilleraient à bras ouverts, non, répondit-elle avec un léger rire. Et puis vous mourriez sans doute de froid. Mais vous avez été à Moria, alors ? Au château ? J'ai toujours rêvé de le voir, mais je crois que ça ne se fera jamais. Ça doit être très beau. »

Un soupir fendit l'air. Puis, comme frappée par une évidence, elle se tourna vers Magalie.

« Ah, et, Magalie, tu peux me tutoyer tu sais ! s'exclama-t-elle d'une voix teintée par l'embarras. Et moi qui te laisse me vouvoyer... Je suis vraiment impolie, désolée. »

« Je ne sais pas trop… Les fois où je suis allé à Moria, les habitants étaient très hospitaliers. Mais peut être était-ce parce que je faisais parti des invités… »

Magalie se retint de soupirer, soulagée. Ouf, elle qui avait été persuadée l'espace d'un instant d'avoir dit une immense bêtise ! Elle était ravie de voir que Lloyd prenait le sujet avec un certain sérieux. S'il avait rit et l'avait traité de bête, elle en aurait été affligée. D'accord, elle savait qu'elle n'était pas une lumière, mais elle faisait des efforts pour trouver des sujets de conversation intéressants dont ils pouvaient discuter ensemble ! La blonde n'attendait aucune forme de reconnaissance de la part de ses interlocuteurs, cependant, si ce n'était leur amitié et leur indulgence. Surtout leur indulgence, en fait. Elle comprenait très bien qu'on ne pouvait pas donner ainsi son amitié à des presque inconnus. Magalie elle-même n'aurait jamais fait cela -ou du moins se plaisait-elle à le penser. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber, derrière tous les sourires ne se dissimulaient pas forcément d'honnêtes intentions. La jeune Raindwall le savait bien... Elle était trop souvent tombée dans ce piège par le passé. La meilleure solution pour éviter ce genre d'ennuis était de soigneusement connaître une personne avant de la laisser entrer dans notre petit monde. Mathilde, elle, ne devait pas avoir des problèmes de ce type. Elle était belle, et sûrement très intelligente aussi... Tout le monde devait l'aimer et l'admirer. Et Lloyd, il était si gentil et prévoyant. Elle n'aurait jamais voulu lui faire du mal, ça aurait été trop injuste de récompenser une telle gentillesse de la sorte ! D'ailleurs, ne venait-il pas de dire qu'il était déjà allé à... Moria ?

Magalie fit de son mieux pour garder un sourire accroché à ses lèvres. Moria, hein ? Oh, elle ne doutait pas un seul instant qu'ils devaient être adorable, là-bas. Surtout envers les invités. Le pays du vent n'avait pas les faveurs de la jeune fille; Mais elle était assez maline pour ne pas le montrer. Une telle animosité, injustifiée, aurait fait hausser les sourcils de ses interlocuteurs. Elle ne devait pas le montrer, surtout pas. Elle était persuadée que les habitants de Moria n'étaient pas de mauvais gens, en plus. Cependant, elle gardait cette petite rancune en elle qui lui serrait le cœur. Une épine pour chaque lettre envoyée et jamais renvoyée. Que cette rancune était stupide, pourtant. Qu'en savait-elle, après tout, des obligations et des désirs d'un Roi ?

« Mais je pense quand même qu’un climat peu austère doit influer sur les gens et leur caractère. Après tout, il suffit de comparer l’hospitalité d’Oria et d’Hatès. Je n’y ai jamais été, mais je ne pense pas que j’y serait bien reçu… »

Hatès. Hatès était un meilleur sujet, oui. Magalie tenta de s'imaginer les étendues de neige qui devaient recouvrir la rivale d'Oria, mais n'y parvint pas. Sous ce climat froid et cette végétation si différente de la leur, cette population à la peau pâle pensait-elle comme les Oriens ? Les enfants pouvaient jouer dans la neige, mais en même temps, le froid pouvait saisir les habitants et les animaux durant l'hiver ! C'était vraiment trop compliqué de s'imaginer cette vie à des kilomètres de la sienne. Porter des manteaux, faire attention à la neige et au verglas... C'était une chose que les Oriens ne connaîtraient jamais. Songeant qu'elle s'égarait, Magalie reporta son attention sur Mathilde, juste à temps pour saisir ses paroles:

« Je ne pense pas qu'ils vous accueilleraient à bras ouverts, non. Et puis vous mourriez sans doute de froid. Mais vous avez été à Moria, alors ? Au château ? J'ai toujours rêvé de le voir, mais je crois que ça ne se fera jamais. Ça doit être très beau. »

Le château de Moria. Ah oui, Lloyd était Noble, il était logique qu'il y soit déjà allé ! Ce devait être beau... Elle hocha la tête pour appuyer les propos de Mathilde. Ce n'étaient pas les simples villageois comme elle qui auraient pu se permettre de tels voyages. De toute façon, Magalie se sentait trop bien à Oria pour vouloir en bouger un jour. Elle n'aimait pas Moria, Hatès était l'ennemi séculaire de son pays, et Sal'ahë abritait maintenant les terribles Antarrs. Quant aux autres pays, elle n'en savait rien, alors... Oria, c'était très bien. C'était même merveilleux. Il ne semblait pas en être de même pour Mathilde: Son soupir était assez révélateur. Il était vrai... Si les choses n'avaient pas été ce qu'elles étaient, elle aussi aurait pu vouloir voir ce château et ses décorations.

« Ah, et, Magalie, tu peux me tutoyer tu sais ! Et moi qui te laisse me vouvoyer... Je suis vraiment impolie, désolée. »

Magalie sursauta, se tournant vers la jolie blonde, ses yeux bleus grand ouverts. Oh... Non, pas du tout ! Elle n'était pas impolie ! Ce n'était qu'un oublie, et puis elle trouvait cela normal de la tutoyer, elle était si élégante. Magalie s'éclaircit la voix avant de répondre, embarrassée et légèrement rouge:

« Ce n'est pas grave, c'est... Ça ne me dérangeait pas. De toute façon, j'ai souvent du mal à tutoyer les autres... »

Parce que pour elle, tutoyer, c'était pour ceux qui se connaissaient bien. Vouvoyer démontrait d'un certain respect, et elle respectait Mathilde et Lloyd... Elle avait trop peur de se montrer irrespectueuse, voir insultante en les vouvoyant sans permission. Mais si elle la lui donnait, il n'y avait rien de mal là-dedans, n'est-ce pas ? Magalie se serait giflée. S'inquiéter d'un rien comme ça, c'était ridicule. La jeune fille garda tout de même un sourire sur son visage: Il n'aurait plus manqué qu'elle fasse la tête.

[Dessous les cocotiers...\o/

Moi j'arrive jamais à Pacman, alors... ç__ç]

Invité

« Je ne pense pas qu'ils vous accueilleraient à bras ouverts, non. Et puis vous mourriez sans doute de froid. Mais vous avez été à Moria, alors ? Au château ? J'ai toujours rêvé de le voir, mais je crois que ça ne se fera jamais. Ça doit être très beau. »

Lloyd se tourna vers Mathilde, lui adressant un sourire témoignant de sa maladresse et de sa gêne. Non, en effet. Il y avait fort peu de chances pour que le pays d'Hatès l'acceuille comme elle l'avait présenté, à bras ouverts. De toutes façons, le jeune homme n'en attendait pas moins et si jamais un Hatéien venait se présenter à sa porte, il était certain de la lui claquer au nez. Bon, n’exagérons rien non plus, Lloyd Ana'nké était quelqu'un de très gentil et agréable, aussi il se demanda l'espace d'un instant s'il était vraiment capable d'agir ainsi envers quelqu'un. Après tout, c'était bien lui le Noble au grand cœur, celui qui invitait les demoiselles de pauvre statut à boire quelque chose à la taverne. Et non, il n'avait aucune arrière pensée en procédant ainsi d'ailleurs. Tout simplement parce que Magalie était peut être une jeune fille très jolie, Lloyd voyait au delà de cette apparence, une jeune demoiselle très amicale, gentille, polie... Timide également. Ça n'était pas un défaut de l'avis de Lloyd, la timidité. Surtout chez une demoiselle. Les joues rougies par la timidité, Lloyd trouvait cela très beau, attirant. Magalie se rendait encore plus belle par cette opération, déjà qu'elle était magnifique à la base... Il n'allait pas le nier, si ? Mathilde était également une très jolie jeune fille. Ça non plus, il n'allait pas le nier, c'était aussi idiot que de dire que leur prince était allergique à la chaleur. Ou que celui d'Hatès avait besoin d'un soleil de plomb pour vivre. Une absurdité en somme. En tout cas, Mathilde avait raison, Lloyd n'avait jamais été à Hatès, et ce pour des raisons qui étaient évidentes à plus ou moins n'importe qui dans le pays. En revanche, comme il l'avait dit un peu plus tôt, il s'était déjà rendu à Moria. Et l'acceuil reçu l'avait comblé. En tant que Noble en même temps, c'était un peu normal, non ? Après tout, il faisait parti de la haute société Orienne... Qu'il le veuille ou non. Donc, il en recevait les égards tout comme il en recevait les inconvénients. Et parmi les égards, il y avait le bon accueil fournit par les Moriens lorsqu'il se rendait chez eux. C'était en tout cas un très bel endroit, à n'en point douter. Mathilde avait raison de rêver de le voir, la bâtisse était fantastique. Encore plus belle de l'intérieur que de l'extérieur. Cela dit, comme elle venait de le dire, cela ne se ferait sans doute jamais. Elle n'était pas Noble, et dans ces cas là, visiter ne serait ce que le château de son propre pays était difficile. Alors visiter celui d'un pays voisin paraissait plutôt insensé. Quoi que... Mathilde était tout de même issue d'une famille aisée. Pas bourgeoise, pas Noble, mais au moins aisée. Dans ces conditions, il était peut être envisageable pour elle d'épouser un homme encore plus riche, puis de donner naissance à des enfants qui seront fiancés à... Peut être des Nobles ? Cela était possible, bien qu'assez improbable. Mais c'était quand même possible. Mathilde avait une chance, en revanche....

« Ah, et, Magalie, tu peux me tutoyer tu sais ! Et moi qui te laisse me vouvoyer... Je suis vraiment impolie, désolée. »

Alors que Mathilde s'adressait ainsi à Magalie, Lloyd regarda la petite blonde aux yeux bleus une nouvelle fois. Pour elle, c'était clairement in envisageable, non ? Après tout, Magalie n'était qu'une pauvre jeune fille issue du peuple commun... Elle n'épouserait sans doute jamais quelqu'un de très riche, elle n'attendrait sans doute jamais ce genre de sommet qui constituaient le quotidien de Lloyd. Et ce dernier trouvait cela extrêmement dommage. Si dommage que l'envie lui prenait de l'anoblir par tout les moyens possible. C'était tellement injuste que quelqu'un d'aussi adorable soit ainsi reclue, quand des femmes tellement plus horribles et moins méritantes possédaient tout l'argent requis dans la société. Injuste, oui.... Lloyd les méprisaient ces injustices. Il les aurait toutes effacés s'il avait pu. Mais n'étant qu'un simple jeune homme, même faisant parti de la Noblesse, il ne pouvait strictement rien faire. Rien, à part compatir comme il le pouvait. Il espérait sincèrement que Magalie au moins, au moins elle, puisse comprendre qu'il n'était pas comme les autres Nobles.

« Ce n'est pas grave, c'est... Ça ne me dérangeait pas. De toute façon, j'ai souvent du mal à tutoyer les autres... »

Lloyd pencha sa tête sur le coté en l'écoutant, puis il sourit avant de lui répondre. Il devait bien se mêler à cette conversation, après tout.... C'était lui qui avait lancé le sujet du tutoiement, non ? Il lui semblait se souvenir de quelque chose comme ça... Il n'en était pas sur. Le début de cette conversation lui semblait étrangement lointain.... !

« Tu peux me tutoyer, mais si ça te dérange vraiment, je peux vous te vouvoyer aussi... »

La manière dont il venait de le dire était un peu paradoxale, aussi se reprit-il rapidement en se frottant l'arrière du crâne.

« Enfin.... Je t'avoue... J'avoue que je préfère le tutoiement. C'est moins formel... Je me sens plus libre. J'ai la sensation que nous sommes vraiment amis... »