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 Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )

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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Lun 8 Juin - 0:33

Il faisait beau, ce matin là, et ce malgré l'automne d'ores et déjà bien avancé. D'ailleurs, c'était ce détail plutôt rare en cette saison qui avait poussé Mikail à sortir de chez lui, à une heure aussi matinale. Le soleil brillait haut dans le ciel, et distribuait ses chauds rayons sur Premaris, la capitale de Moria. Que le soleil soit bien présent, néanmoins, ne signifiait pas qu'il n'y avait pas de vent. Il y avait toujours du vent, en permanence, ou presque. Lors de ses absences, il manquait de toute façon cruellement au jeune homme. Depuis sa naissance, il habitait ici, et très honnêtement, que cette même brise ne vienne pas lui battre le visage et faire voler ses trop longs cheveux dès qu'il sortait, cela l'aurait étonné, et perturbé. Quand on était habitué à quelque chose, à sa présence, on ne la notait presque plus. Mais dès qu'elle disparaissait, on s'en rendait immédiatement compte, se posant des questions tellles que "pourquoi". Aussi, lorsqu'il avait passé le pas de la porte de sa trop grande maison -bien trop grande pour quelqu'un qui vit seul, en tout cas- il n'avait pas d'autre but que de simplement se promener. Marcher, errer dans les rues de la grande ville.

A cette heure ci, les gens commençaient tous à sortir, aussi l'endroit n'était-il pas désert, loin de là, même. Des marchands, de ci de là, criaient à tout va que leur produit valaient mieux que les autres, tentant vainement d'attirer l'oeil des passants. Mikail, quant à lui, ne leur prêtait pas grande attention. Perdu dans ses pensées il se contentait de jeter de brefs regards autour de lui, un léger sourire sur les lèvres, tandis que rien ne parvenait pour autant à capter son regard. Aucune chose plus qu'une autre ne l'interpellait, en cette belle matinée. Alors il pensait, à tout et à rien, laissant ses songes s'égarer comme bon leur semblait. Il pensait au temps qu'il faisait, à l'heure qu'il était, à la couleure étrange qu'avait un fruit sur un étalage, à un tableau qu'il devraot terminer quand il en aurait le temps, en somme, rien de bien intéressant ou particulier.

Un bruit, néanmoins, attira son attention, lorsqu'il se rendit compte qu'il ne s'agissait que d'un chat. Un simple chat, oui, que le jeune homme pris dans ses bras, tout en continuant de marcher. De son avis personnel, les chiens étaient de meilleure compagnie, en règle générale. Mais les animaux en tout genre -à part les araignées et les lézards, ou les serpents, là, c'était une toute autre affaire- tant qu'ils n'étaient ni trop gros ni trop dangereux, il les aimait bien. Silencieux, il n'en restait pas moins qu'ils pouvaient très bien, par des gestes particulièrement explicites, vous faire comprendre ce qu'ils voulaient, quand les êtres humains peinaient parfois à accomplir cette unique tâche, alors qu'eux utilisaient le même langage. Le ton sur lequel les mots étaient prononcés, l'intonation choisie, ou tout bêtement la tournure de la phrase, tout contribuait à la rendre plus ou moins gentille ou, à l'exact opposé, méchante.

Les animaux étient plus simples à comprendre, quelque part. Enfin, l'un dans l'autre, l'être humain était de nature complexe. Et puis, il fallait faire avec, ce n'était pas plus mal comme ça. Les gens lui plaisaient comme ils étaient, la vie aussi. Même avec tous ces petits désagréments, ils étaient comblés par tout le reste. Une bourrasque un peu plus forte que les autres fit voleter la chevelure blonde du jeune Leheren. Il y avat vraiment des jours où il se disait qu'il serait plus simple de les couper, mais il n'en avait pas envie. Il les aimait bien comme ça.

Dans la lune et perdu dans ses pensées, donc, il ne regardait pas franchement où il allait et où il mettait les pieds. Pour son plus grand déplaisir puisque, quelques secondes à peine plus tard, il se retrouva par terre, avec un certain mal de dos, et à la joue. Si le premier point ne l'étonna pas plus que ça, le second le fit un peu plus. Enfin, pas pour très longtemps, puisqu'en effleurant vaguement sa joue du bout des doigts, il identifia une petite griffure, sans doyte donnée par le chat -qui était d'ailleurs parti il ne savait trop où- a moment où il était tombé, touchant le sol de manière bien peu cavalière.

En deuxième temps, Mikail leva ses yeux bleu devant lui, se demandant pourquoi il était tombé comme ça. Et la dite raison lui sauta bientot au yeux, puisqu'il venait de rentrer dans quelqu'un. A ne pas regarder où il allait, cé'était bien ce qui devait finir par arriver... Sans se relever immédiatement, il dit, l'air franchement désolé:

"Ah, je suis désolé, vous ne vous êtes pas fait mal, au moins...? J'aurais du regarder devant moi, je m'excuse, je m'excuse!>__< "

Ce qu'il disait, il le pensait. Enfin, après tout, comme on dit, mieux vaut trop que pas assez, non? Cela devait aussi valoir pour les excuses, en principe.
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Alexandra Emery
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Alexandra Emery

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Lun 22 Juin - 16:41

Un coup de vent importun souffla soudain dans la rue, manquant de faire s'envoler le chapeau d'Alexandra sur le coup. Fort heureusement pour le dit chapeau et sa propriétaire, la jeune fille eu le réflexe de poser sa fine main gantée dessus avant qu'il ne s'envole à travers la rue déjà encombrée de la belle Premaris. Marchands en tout genre, artisans, se pressaient dans les rues de la ville qui commenceait à peine à s'éveiller, vantant de chaque côté de la route leurs produits en une écrasante bouillie de mots, qui parvenait aux oreilles de la jeune bourgeoise blonde sans aucune signification. Du bruit, si tôt le matin, et en si grande quantité, aurait blésser les oreilles de n'importe qui. Mais Alexandra avait prit habitude à ce joyeux brouhaha depuis un an déjà, depuis qu'elle avait emménagée à Premaris, et il ne lui faisait pour ainsi dire plus aucun effet. Elle l'aimait même bien, tous ces rires et ces cris lui rapellaient que son pays n'était pas en guerre, que tout allait bien économiquement et politiquement dans le royaume, du moins pour l'instant. Ou en tout cas, à échelle plus réduite, dans sa ville. La jeune femme aux pâles yeux verts n'était peut-être pas la personne la mieux placée pour parler des soucis d'argent dans le royaume de Moria, voir unes des moins bien placée. Après tout, dans sa grande maision du quartier riche de Premaris, comment aurait-elle pu être apte à s'en rendre compte? Sa vision des choses était considérablement réduite. Elle n'avait jamais visité la partie de la ville où les maisons de fortune se regroupaient, et où certaines personnes mendiaient pour avoir quelque chose à manger. Elle était bien évidemment au courant de leur existence, comme n'importe qui d'autre dans cette ville, mais elle n'avait aucune idée de ce à quoi cela pouvait bien ressembler. Jamais elle n'en avait vu dans les nombreux ouvrages qu'elle avait lu, mais elle se rendait compte que cela était au final normal; Jamais le royaume n'exposerait sa pauvreté aux yeux des autres. C'était une question de fierté, pour Alexandra. Elle comprenait ceci, même si elle trouvait dans le fond un peu injuste de laisser ces pauvres gens à leur sort. C'était injuste, oui, mais la blonde n'était pas une idéaliste ou une rêveuse: Penser cela et se morfondre à cause de la pauvreté des autres ne les rendraient pas riches pour autant. Par conséquence, elle s'obligeait à ne pas y penser du tout, à essayer de les...oublier. Alexandra n'était pas égoïste, non. Juste réaliste. Elle ne pouvait rien pour eux. Et elle ne détruirait pas sa vie pour eux, non plus, d'ailleurs, et ça même s'il ne restait pas grand chose à détruire, au fond...

La bourgeoise aux yeux clairs reprit lentement sa marche dans la rue, attentive au souffle du vent, afin que celui-ci n'emporte pas son chapeau décoré de fleurs. Même s'il n'était que décoratif, donc superflu, elle y tenait tout de même. Et qu'il finisse sa vie sous les sabots d'un cheval tirant une diligeance n'était pas dans ses intentions.
Alexandra leva sa tête vers le ciel, avec une petite moue pour le ciel qui virait lentement au gris au dessus d'elle. C'était l'automne sur le pays de Lysandre, et il était déjà bien installé sur la grande capitale du royaume du vent. L'air du matin qui soufflait, faisant onduler ses cheveux et sa robe bleue et blanche était frais, malgré le fait que le soleil dominait toujours dans les cieux de sa lumineuse présence. Un temps convenable, pour les habitants de la ville de Premaris. Il ne fallait après tout pas oublier que la ville était située non loin du nordique royaume d'Hatès, et que par conséquent, le temps y était beaucoup plus frais que sur toutes les autres cités de Moria. La deuxième plus grande ville du pays, par exemple, Akita, était située près du royaume d'Oria, loin de la grande Premaris. Là-bas, Alexandra se souvenait que le temps était plutôt clément, avec des températures plus chaudes que sur les autres villes. Alexandra y avait passé son enfance et son adolescence, elle était bien placée pour le savoir. Et entre Premaris et Akita, la jeune femme aux longs cheveux blonds pouvait affirmer qu'il y avait de sacrés écarts de températures, dû à la proximité des pays voisins de Moria, Hatès et Oria. La froid et la chaleur. C'était un contraste assez fort, tout de même...

Alors qu'Alexandra continuait sa marche, elle s'arrêta subitement, se retournant. Elle scruta la rue derrière elle de ses yeux en amande verts, avec une mine intriguée. La raison de son étonnement était qu'elle aurait juré que quelqu'un venait de l'apeller, juste à l'instant, plus loin dans la rue. La bourgeoise resta donc là, à regarder derrière elle, attendant de voir si le bruit se répéterait. Mais au bout de quelques minutes d'attente, ellle n'entendit pas son nom à nouveau. Un petit sourire vint étirer ses fines lèvres, et elle secoua doucement sa tête avec un petit soupir. Visiblement, elle devait être sujet à des hallucinations auditives, car à l'évidence, personne ne l'avait apellée. L'air du matin ne devait pas lui réussir, aujourd'hui...

Alors que la jeune femme allait reprendre sa marche matinale, elle eu à peine le temps de se retourner qu'elle sentit quelque chose la percuter, et elle fit aussitôt une rencontre expresse avec le sol pavé de la rue. Pas vraiment agréable, en somme. Alexandra se retrouva assise à terre, avec un certain mal de tête et de dos dû à sa chute si brusque. Une petite grimace vint chasser le sourire qui s'était précédement installé sur son fin visage. L'espace de quelques secondes, elle se demanda ce qui lui était arrivée, quand elle entendit une voix s'éléver non loin d'elle, une voix masculine à l'intonation désolée:


"Ah, je suis désolé, vous ne vous êtes pas fait mal, au moins...? J'aurais du regarder devant moi, je m'excuse, je m'excuse!>__< "

La grimace d'Alexandra laissa place à une mine de nouveau surprise alors qu'elle leva son regard vers celui qui l'avait apparement si gentiment bousculée: Un jeune homme, de son âge environ, peut-être un peu plus jeune (Alexandra avait toujours été douée pour ce genre d'estimation, mais elle pouvait aussi bien se tromper), avec des longs cheveux blonds et des yeux bleus. Il était plutôt bien habillé, la jeune femme en conclut donc qu'il devait être bourgeois également. Ce jeune garçon avait un visage désolé, en total coordination avec le ton de sa voix.

Alexandra lui adressa un petit sourire, et dit, de manière à rassurer ce garçon sur son sort:

"Non, je vais bien, ce n'ess pas grave, je vous remercie. Cela arrive à tout le monde, et je ne regardais pas non plus devant moi, je dois l'avouer..."

La bourgeoise aux cheveux blonds passa une main dans ses cheveux, gênée, mais elle suspendit soudain son mouvement, semblant s'apercevoir de quelque chose alors que son sourire s'évanouit et que ses yeux s'agrandirent. Elle se mit rapidement à genoux, jetant un regard embêtée tout autour d'elle, et derrière elle.

Oh, cette fois-ci, son chapeau semblait avoir bel et bien avoir prit la poudre d'escampette...

[Tu me faisais trop pitié, vraiment...Personne t'aurais répondu, sinon...xD]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Sam 4 Juil - 18:55

Faire attention, il aurait dû faire attention, au moins un peu, à l'endroit où il mettait les pieds. Chose qu'il n'avait pas faite, évidemment. Et c'état toujours quand on avait l'esprit ailleurs que quelqu'un passait, et qu'on se le prenait de plein fouet. Et, honnêtement, c'était... Gênant. Non seulement on se faisait mal, mais on risquait de faire mal à l'autre. N'étant pas quelqu'un de terriblement maladroit d'ordinaire, Mikail ne savait pas trop que faire. S'excuser, et espérer autant que possible que l'autre ne soit pas une personne affreusement méchante, acerbe, susceptible et rancunière, sans quoi, il auait sans doute quelques... Soucis. Alors, certes, ce serait de sa faute, mais il n'empêchait qu'il n'en avait aucune envie, comme toute personne sain d'esprit, de toute façon...

Relevant les yeux vers la dite personne, le blond se rendit compte, en premier lieu, que c'étit une jeune fille. A vue de nez, environ son âge, et bien habillée. Au moins n'avait-elle pas l'air de posséder les qualificatifs auxquels il avait pensé auparavant, c'était déjà une bonne chose. Même s'il pouvait toujours se tromper... Elle avait l'air plus ou moins étonnée, elle aussi. Comme quoi, il ne devait pas être le seul à ne pas regarder devant lui, de toute évidence. Blonde, et des yeux d'un joli vert, elle lui sourit, avant de ne prendre la parole:

"Non, je vais bien, ce n'ess pas grave, je vous remercie. Cela arrive à tout le monde, et je ne regardais pas non plus devant moi, je dois l'avouer..."

Ses suppositions se confirmaient d'elles-mêmes au fr et à mesure que l'inconnue parlait. Elle n'était pas en colère, ce qui le soulageait déjà grandement, et ne s'était pas blessée en tombant... Néanmoins, le bourgeois gardait cette expression désolée et inquiète collée sur son visage. La jeune femme -qu'il devinait elle aussi bourgeoise de part son habillement - jetaot des coups d'oeils inquisiteurs autour d'elle, et ne souriait plus du tout... Donc, c'était bien que quelque chose ne devait pas aller si bien que cela, pas vrai?

Le jeune Leheren se mordit la lèvre inférieure, se demandant quoi faire. Apparemment, elle avait perdu quelque chose. Du moins le pensait-il... De fait, il ne savait pas quoi, mais bien qu'elle ai elle-même affirmé ne pas avoir prêté lus d'attention que cela à la direction dans laquelle elle avançait, il prenait toujours l'entière responsabilité de la collision... Et à cauise de lui donc, elle avait perd quelque chose, quelle poisse...

"Mais, je... "

S'avisant soudain qu'il était toujours au sol, et qu'il ne deait franchement pas avoir l'air très intelligent ainsi, il s'empressa de se relever, jetant des coups d'oeil rapide autour de lui à son tour. Esquissant un début de sourire désolé, il tendit la main à la demoiselle dont il ignorait le nom, dans l'optique de l'aider à se relever. Si elle avait égaré un quelconque objet, eh bien... Il verrait s'il pouvait l'aider, tant qu'à faire. Maintenant, pour cela, il aurait déjà fallu qu'il sache quel était ce dit objet, justement. Sans quoi il ne risquait pas d'rriver à grand chose, il fallait bien dire les choses comme elles étaient...

"C'est de ma faute, je m'excuse encore... Vous... Vous avez perdu quelque chose? Je ne sais pas, vous avez l'air de chercher quelque chose, donc j'ai pensé que peut-être c'était le cas. Je peux peut-être vous aider? "

Vraiment, parfois, Mikail ne se trouvait pas doué du tout. Et là, c'était le cas. Il laissa fuser un léger soupir, son regard bleu passant successivement de la jeune fille au sol. Il avait certes un peu mal au dos, mais rien d'important. Ce ne fut q'après une poignée de seconde après avoir élevé la voix pour une seconde fois qu'il se rendit compte qu'il n'avait pas même dit son nom à la blonde jeune fille. Décidément, tant qu'à avoir la tête en l'air, autant l'avoir jusqu'au bout, n'est-ce pas? Sa main toujours tendue, il eut un nouveau sourire désolé -à croire que c'éait là la seule expression faciale qu'il pouvait avoir en cette matinée.

"Je me nomme Mikail, Mikail Leheren... "
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Lun 24 Aoû - 18:41

Ce garçon n'avait pas que l'air gentil. Il devait vraiment l'être.

C'est du moins ce que ne pu s'empêcher de songer Alexandra lorsque ce dernier se releva, et lui tendit la main avec un petit sourire désolé, très certainement pour l'aider à se relever. La jeune bourgeoise songea qu'en effet, elle ne devait pas avoir l'air très fine ainsi à genoux à terre, et atrappa bien vite la main du jeune homme blond afin de se redresser correctement sur ses deux jambes. Certaines personnes avaient un physique qui incitait à penser qu'elles étaient gentilles et douces, alors que d'autres personnes avait un physique qui faisait plutôt penser le contraire à leurs interlocuteurs. Si parfois la vérité était en accord avec l'apparence de la personne, il se trouvait que parfois, elle différait tellement qu'on peinait à se l'imaginer et à y croire. Ce n'était pas pour rien que le proverbe 'l'habit ne fait pas le moine' existait. Parceque l'on était habillée en petite fille modèle, cela voulait-il dire que l'on en était une pour autant? Il n'y avait qu'à regarder Sophie pour voir que cela ne voulait rien dire du tout, et que juger uniquement à partir de l'apparence pouvait parfois amener de graves erreurs. Alexandra elle-même devait avouer que parfois, elle se laisser aller à des préjugés uniquement basés sur le physique, bien qu'elle sache pertinement que le physique ne faisait pas la mentalité d'une personne. Ou tout du moins, pas toujours. Le jeune homme en face d'elle, par exemple, elle aurait juré rien qu'au premier coup d'oeil qu'il devait être quelqu'un de très gentil et compréhensif, ce genre de personne qui n'arrive pas à faindre la colère, ou le font tellement mal qu'on ne peut réussir à y croire. Voilà ce que le physique du jeune blond inspirait à Alexandra.

Toutefois, aux réactions qu'il avait eu durant les dernières minutes, il semblait bien à la jeune fille qu'il était aussi gentil qu'il y paraissait, comme elle avait pu avant le dire. Il l'avait aidée à se relever, puis lui avait proposée de l'aider à chercher l'hypothétique objet qu'elle semblait avoir égaré. A cette phrase, ce fut sur le visage de la jeune femme que se peint un petit sourire désolé. Il était vrai...Son chapeau, qu'elle avait bien faillit perdre dix fois dans la rue depuis qu'elle était sortie de chez elle, semblait bel et boen avoir réuissit à s'échapper, cette fois-ci. La jeune femme avait déjà rapidement balayé les environs des yeux quelques secondes auparavant, mais n'avait pas retrouvé le chapeau en question. Il y avait du monde, de la circulation, et avec tout ce vent...Sûrement avait-il été emporté ailleurs, à un endroit qu'il lui serait pratiquement impossible de trouver. C'était toujours comme cela que ça se passait, de toutes manières. Elle ne retriuvait jamais les objets qu'elle cherchait, et ils se trouvaient définitivement perdus. C'était dommage pour son chapeau, bien sûr, mais elle n'y pouvait rien. Elle ne comptait pas embêter ce jeune homme avec ce problème dont-il allait se sentir responsable, non?

"Mon chapeau semble s'être envolé, mais ce n'est rien, ne vous inquiètez pas. Je l'attacherais mieux, la prochaine fois. Je vous remercie, tout de même."

Alexandra avait prononcé cette phrase comme sur un ton d'excuse. Sérieusement, elle ne voulait pas qu'il se sente responsable de la perte de son bien. Comme elle l'avait dit, c'était entièrement sa faute. Si elle l'avait mieux attaché, et fait attention à là où elle mettait les pieds, rien de tout cela ne serait arrivé.

"Je me nomme Mikail, Mikail Leheren... "

Mikail Leheren? Alexandra jura avoir entendu ce nom quelque part, sans parvenir toutefois à se rapeller où exactement. Enfin, si elle l'avait entendu, et se rapellait l'avoir entendu, alors elle était à présent presque tout à fait sûre que ce jeune garçon était un bourgeoise, tout comme elle. La fille aux longs cheveux blonds avait une bonne mémoire, et se rapellait de beaucoups noms qu'elle entendait ou devait être amenée à prononcer. Et comme les seuls noms qu'elle avait besoins de prononcer et les seuls qu'elle entendait étaient ceux de familles bourgeoises ou Nobles, elle était quasiment certaine de ce fait que le jeune garçon nommé Mikail appartenait à l'une de ces deux classes sociales. De plus, ses vêtements ne mentaient pas, il n'était sûrement pas pauvre. Ses amies avaient peut-être évoqué son nom lors d'une rencontre autour d'un thé, elle ne savait plus. Ah, allez, cela lui reviendrait très certainement tout à l'heure. Pour l'heure, la seule chose qu'elle pouvait faire était se présenter et s'encquérir de l'état de son compagnon.

"Enchantée, Mikail Leheren. Je suis Alexandra Emery."fit-elle, en lui adressant un grand sourire.

La jeune fille pencha ensuite légèrement sa tête sur le côté, son sourire chaleureux à présent remplacé par une mine aux traits soucieux, alors qu'elle ajouta, sur une voix elle aussi soucieuse:

"Vous ne vous êtes pas fait mal, j'espère?"

Alexandra espéra ardement que s'il s'était fait mal, il ne se serait pas fait trop mal tout de même. Elle ne pourrait s'empêcher de se sentir coupable, sinon. Et puis...Ce n'était jamais agréable de voir quelqu'un souffrir, tout simplement.

[Voilà, j'ai répondu...@__@]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Dim 6 Sep - 19:56

Il était, la plupart du temps, difficile de déterminer si on avait été chanceux ou pas. A première vue certes, on avait toujours l'impression de l'être ou non, on avait toujours l'impression de savoir mais, d'un autre côté, on n'était jamais vraiment au courant de ce que l'avenir nous réservait. Il pouvait vous faire trouver une très grosse d'argent sur le sol pour vous voir vous faire voler tout le votre par la suite, vous faire être particulièrement fier d'une oeuvre pour la détruire quelques temps plus tard. Dans ces cas là, n'aurait-il pas mieux valu ne rien trouver du tout, et ne rien réaliser? Si on partait de ce point de vue, on avait été victime d'un coup du sort, et on avait perdu plus qu'on avait gagné. Oui, perdre et gagner... Dès lors qu'on gagnait plus qu'on ne perdait, on avait réussit. En revanche, dans le cas contraire, on avait échoué. C'était pour cette raison que Mikail ne s'estimait jamais véritablement verni, on était trop certain de rien. Alors peut-être que le fait de ne pas avoir regardé où il allait, de s'être cogné à cette demoiselle, n'était pas si mauvais. Comme il l'avait d'ores et déjà pensé, on ne pouvait pas savoir à l'avance, et même si la situation ne lui paraissait pas très bonne sur l'instant, il y avait une possibilité pou qu'elle aille en s'arrangeant. Optimiste, c'était du moins la manière avec laquelle il se plaisait à penser, ce n'était pas pour autant qu'il allait dire que tout était toujours parfait. Il y avait aussi bien évidemment une possibilité pour que cela empire, même s'il avait un sérieux doute là dessus. Lui, ne s'était pas fait si mal que cela, et il n'allait pas en mourir, de toute façon. La blonde demoiselle n'avait pas non plus l'air de souffrir, ce qui était assez encourageant en soit. Après lui être proprement rentré dedans, c'était la moindre des choses, qu'elle n'ai rien.

Le sourire désolé qui s'était peint sur son visage depuis quelques temps maintenant ne semblait pas décidé à le quitter. Le plus clair du temps, les expression qu'il affichait reflétaient à merveille les émotions qu'il pouvait bien ressentir, en l'occurence, un sincère désolement. Il n'était pas doué pour mentir et n'y voyait en plus de cela aucun intéret notable, il était comme il était, point final. Ce que les autres pensaient avait évidemment son importance (sur ce point, la noblesse et la bourgeoisie se ressemblaient assez, devinait-il.) mais ce n'était pas pour autant qu'il allait leur raconter n'importe quoi sur lui, ou faire croire qu'il était quelqu'un d'autre que lui-même. Il espérait qu'il en était de même pour la jeune fille en fac de lui, tout en sachant parfaitement qu'il n'existait aucun moyen de savoir, d'être sûr de ça à cent pour cent.

"Mon chapeau semble s'être envolé, mais ce n'est rien, ne vous inquiètez pas. Je l'attacherais mieux, la prochaine fois. Je vous remercie, tout de même."

Alors comme ça, il s'agissait de son chapeau. Il avait dû s'envoler au moment où ils étaient tous les deux tombés à terre, et le vent qui soufflait en quasi permanence sur la belle contrée qu'était Moria avait dû se charger de l'emporter au loin, Dieu seul savait où. Si quelqu'un le trouvait, il y avait peu de chances pour qu'iol sache à qui il appartenait, et les chances que ce soit sa propriétaire ou sa propre personne qui tombe dessus étaient encore plus maigres. Somme toute donc, il serait difficile, voir quasiment impossible, de le retrouver. Le jeune homme jeta malgré tout un regard circulaire autour de lui à nouveau, mais n'eut pas de surprise; pas de trace de ce maudit chapeau. Ce n'était pas comme s'il ne s'y était pas attendu, en soit, et ne fut par conséquent pas réellement déçu. Une bonne chose à retenir pour plus tard, il ferait mieux d'éviter de sortir le matin maintenant. Ce n'était définitivement pas une bonne idée, et il se passerait de ces petites promenades rapides sans trop de problèmes, à prioris.

Si certains avaient la fâcheuse tendance à automatiquement rejeter la faute sur les autres, pour le jeune Leheren, c'était un peu le contraire. Parfois, même quand il n'avait rien fait de répréhensible, il s'imputait la faute à lui plutôt qu'aux autres. A la longue, cela pouvait vite devenir énervant pour ses interlocuteurs, mais il n'y pouvait malheureusement pas grand chose. C'était dans sa nature, d'être comme ça, et tout le monde sait qu'on ne peut pas changer la nature des gens. Ni leu ajouter des qualités, ni leur retirer des défauts. On peut certes les minimiser, les atténuer, mais en rien les éffacer complètement. La personne parfaite n'était pas encore née, et ne naquirait probablement jamais, aussi le blond bourgeois ne cherchait-il pas à passer pour l'être. Juste à faire le moins d'érreur possible. Le fait donc que la jeune fille ne l'accable pas de tous les malheurs du monde l'arrangeait plus ou moins. Ainsi, la tort était partagé en deux parts égales, elle pour l'avoir mal attaché, lui pour l'avoir heurtée ou, plus exactement, bousculée.

Mikail lâcha un éger "je vous en prie" suite aux remerciements de la bourgeoise. Il ne cherchait pas à ce que tout le monde l'aime, ne se forçait pas non plus à aimer tout le monde, mais des remercieents faisaient toujours plaisir, quoi qu'on en dise, et qu'on juge les mériter ou pas. C'était une constante chez chaque être humain (elfique ou démoniaque aussi, bien entendu.) qui n'était de toute évidence pas prête de changer. On aimait bien faire les choses, et un simple "merci" confirmait qu'on ne s'était pas trompé dans la marche à suivre, les choses à dire. Une fois de plus, lui même ne faisait pas exception à la règle.

"Enchantée, Mikail Leheren. Je suis Alexandra Emery."

Alexandra Emery. Il se souviendrait de ce prénom, tout comme de ce nom, d'ailleurs, maitenant qu'il l'avait entendu. De un, parce qu'il se devait de se souvenir de l'identité des gens qu'il croisait, histoire de ne pas les froisser s'il les recroisait à nouveau un jour. De deux, parce qu'elle avait l'air gentille (le sourire avec lequel elle lui avait répondu, ainsi que son ton de voix de toute façon le confirmaient, et avaient complètement finit de dissiper les doutes qu'il aurait pu avoir à son égard.) et que, malgré ses propos rassurant, de son point de vue, il lui devait un chapeau et que de trois, il s'agissait là de la moindre des politesses. Alors, si ce nom n'avait pas fait écho dans son esprit, il le ferait dorénavant, s'il le réentendait. Possédant une assez bonne mémoire, il retenait néanmoins mieux les visages que les noms, ce qui pouvait parfois être un rien handicapant. Pas grand chose, mais tout de même. Plus visuel qu'auditif donc, cela lui allait relativement bien, dans la mesure où il préférait se remémorer un beau visage qu'un prénom. En plus, cela ne signifiait pas du tout qu'il oubliait tout ce qu'il entendait, il n'était pas bête à ce point.

Les traits de la demoiselle Emery prirent une expression plus soucieuse, avant qu'elle ne lui demande s'il ne s'était pas fait mal. Eh bien, un peu, mais pas grand chose, pour être honnête. Rien qui l'empêche de dormir, ui donne envie de pleurer ou le gêne atrocement. Alors non, il ne s'était pas fait mal. Et quand bien même ça aurait été le cas, il n'était pas certain qu'i le lui aurait dit. Tout simplement parce que lorsque quelqu'un souffrait devant vous, vous n'aviez plus envie de sourire, à moins de faire preuve d'un grand sadisme, ce qui ne devait pas être le cas d'Alexandra. Que les autres s'nquiètent pour lui, Mikail n'aimait pas ça. Enfin, l'important était bien que ni l'un ni l'autre ne se soit blessé, tout allait bien, au final. Mais vraiment, il n'aimait pas inquiéter les autres personnes, ou à plus forte raison les faire souffir, de quelque manière que ce soit. Un visage étit toujourts tellement plus resplandissant avec un joli sourire.

"Non, je vais bien, rassurez-vous, il n'y a pas de quoi s'en faire. C'est la première fois que nous nous rencontrons je crois, alors, heureux de faire votre connaissance, mademoiselle Emery. dit-il sans cesser de sourire, inclinant légèrement la tête, avant de ne continuer sur un ton plus désolé. Je pense par contre que nous ne pouvons malheureusement plus rien pour votre chapeau, à présent..."
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Sam 17 Oct - 19:26

"Non, je vais bien, rassurez-vous, il n'y a pas de quoi s'en faire. C'est la première fois que nous nous rencontrons je crois, alors, heureux de faire votre connaissance, mademoiselle Emery. Je pense par contre que nous ne pouvons malheureusement plus rien pour votre chapeau, à présent..."

Alexandra ne cessa pas de sourire lorsque Mikail lui adressa la parole, avec un petit hochement de tête pour montrer qu'elle était de son avis, à la fois pour le chapeau et la rencontre. Certes, c'était bel et bien la première fois qu'ils se rencontraient, le visage de ce jeune homme ne disait absolument rien à la blonde Bourgeoise, et même si son nom avait évoqué quelque chose en elle, dans un coin de sa mémoire, cela ne voulait rien dire du tout. On pouvait avoir entendu le nom de personnes sans les avoir rencontrées, ni même ne serait-ce que croisées une seule fois. Dans la Bourgeoisie-Alexandra ne savait pas pour la Noblesse, et même si elle pensait que c'était similaire, elle préférait ne pas établir de conclusions sur quelque chose qu'elle ne connaissait pas-, on parlait beaucoup de ses pairs. En bien ou en mal, cela dépendait de la façon dont vous vous conduisiez et étiez vu par les autres, bien évidemment. Autour d'une tasse de thé, lors de rencontres, lors de bals, réunions, des milliers de noms, de prénoms étaient évoqués, des centaines d'opinions déclarées, des rumeurs lancées. Il vous était impossible de ne serait-ce qu'entendre ce que vos parents ou vos amis pensaient de telle ou telle personne ou famille, et vous étiez également obligé, la plupart du temps, de donner le votre. Et Alexandra en avait fait l'expérience, il vallait mieux que ce dernier soit le même que ceux de ceux qui vous entourait! Ellle avait en effet eu un jour le malheur de dire à voix haute, lorsqu'on lui avait demandé son avis, tout le bien qu'elle pensait du jeune homme que sa mère avait selectionné en tant que fiancé potentiel pour sa fille. Autant dire qu'elle se souviendrait toute sa vie de la leçon de morale que son père et sa mère lui donnèrent une heure durant après le bal. En clair, lors de ce genre de réunion de Bourgeois, on pouvait entendre des noms, et les avis et rumeurs qui les accompagnaient. C'était pour cette raison qu'Alexandra songeait que le nom de Mikail, elle avait du l'entendre de la bouche d'unes de ses amies, ou de la bouche de quelqu'un qui se serait alors situé non loin d'elle. Mais elle avait beau essayer de se remémorer où, et ce qu'elle avait bien pu entendre à son égard, elle ne s'en rapellait pas. Ca n'avait pas du bien la marquer sur le moment, mais tout de même...Ne pas réussir se remérorer l'énervait légèrement. Il allait falloir qu'elle entraîne sa mémoire, elle semblait bien rouillée, en ce moment...

"Ne vous en faites pas, ce n'est pas si grave. Ce n'était qu'un chapeau." fit Alexandra, avec un petit rire, frottant sa robe pour y enlever de la poussière restée sur le tissus.

C'était vrai, ce n'était qu'un chapeau, il n'y avait rien de grave dans le fait de l'avoir égaré. Il n'était pas le seul qu'elle avait, ni celui qu'elle préférait, et n'y tenait pas particulièrement, alors ce n'était pas grave. Il aurait été un cadeau d'uns de ses proches, un précieux souvenir pour elle, il aurait été certain qu'elle aurait pleuré, maudit sa maladresse, et commencé à le rechercher à travers toute la rue. Mais le fait étant qu'il n'était rien de tout cela, pousser un petit soupir de décéption pour la perte de son bien serait tout ce qu'elle ferait. Sans aucun doute que de simples villageois auraient trouvé cette attitude négligeante et méprisable, mais elle ne s'en souciait pas. Elle n'avait pas à paraître parfaite à leurs yeux. Tout ce qu'elle devait faire, c'est paraître parfaite aux yeux des autres Bourgeois, et peut-être aux yeux des Nobles également, bien qu'ils ne devaient considérer les Bourgeois comme de pâles copies de leur popre statut. Ce que certains pouvaient penser de sa réaction en perdant un chapeau qui avait tout de même du coûter assez cher, elle s'en moquait, tant que ce n'était pas des Bourgeois. Tournant légèrement sa tête vers la rue et les calèches qui continuaient de passer, indifférentes aux cris des enfants pointant du doigt une vitrine remplie de jouets, Alexandra réalisa que le temps s'était sensiblement rafraîchit, et que le vent s'était fait un peu plus insistant, faisant voler sa robe et ses cheveux dorés à chaque souffle. Croisant ses mains devant elle-elle n'avait aucune envie que sa robe ne s'envole plus haut que ce qu'elle n'aurait du-, Alexandra reprit la parole, toujours souriante:

"Vous vous promenez, Mr.Leheren? Il est vrai qu'il fait beau, aujourd'hui, malgré le vent."

Levant ses yeux verts en direction du ciel, elle pu voir que le soleil avait été caché par un nuage l'espace de quelques minutes, d'où cette soudaine fraîcheur. Heureusement, à présent, le soleil, de nouveau à découvert, recommenceait à darder ses rayons sur la capitale de Moria, réchauffant immédiatement Alexandra, qui reporta son attention sur Mikail, en face d'elle. Il semblait réellement gentil, que ce soit dans ses manières, sa voix ou son apparence. Il n'était décidement pas de ceux qui vous donnaient une mauvaise impression en premier lieu, et mine de rien, c'était un atout dans la Bourgeoisie. Si vous paraissiez aimable, et que vous étiez beau, vous aviez toutes les chances pour que l'on s'intérésse à vous assez rapidement, au contraire de quelqu'un avec un physique disgracieux ou peu sympathique dans l'ensemble. Même s'il était en réalité très gentil, il sera vite laissé sur le côté. L'apparence comptait beaucoup dans ce milieu, et il était important de bien présenter. De toutes manières, lorsque vos parents vous aménaient à des bals ou des fêtes, c'était pour vous 'exposer', en quelque sorte. Si c'était un compliment, d'un certain côté-cela signifiait que vous ne leur faisiez pas honte, c'était déjà bien...-, c'était désagréable, avec du recul. L'objectif de la Bourgeoisie était de s'élever plus haut socialement, toujours plus haut. C'était un concours, intitulé 'à celui qui réussira le mieux dans sa vie'. Devenir Noble était l'ultime fantasme des Bourgeois, et il fallait dire que très peu réussisait à franchir cette ligne, mais Lorsque vous réusssissiez, l'honneur en était double. Alexandra trouvait cela stupide, réellement. Elle était trés bien, en tant que Bourgeoise. Devenir Noble, elle n'aurait pas tant apprécié. Cela lui aurait fait peur. Entre la Noblesse et la Bourgeoisie, il y avait un énorme fossé, tout de même. Les Nobles étaient des personnes de sang Noble, avec des ascendances célèbres, des personnes qui n'avaient pas besoin de travailler pour avoir tout ce qu'ils désiraient, des personnes chanceuses couvertes de tous les honneurs. Les Bourgeois n'étaient eux que de simples villageois. Des villageois riches, mais des villageois tout de même. Ils ne géraient aucune partie du royaume, avaient besoin de travailler pour ne pas sombrer dans la faillite. En entrant dans la Noblesse, Alexandra aurait eu peur d'être méprisée, de ne pas savoir se montrer à la hauteur. Enfin, ce n'était pas prêt d'arriver, alors elle n'avait pas à s'en inquiéter.

"Oh, je ne vous retiens pas, au moins? Vous n'avez rien de prévu?" demanda soudain Alexandra à Mikail, sortant de ses pensées.

Elle venait tout juste d'y penser, quelle idiote. Peut-être ne se proménait-il pas sans but et avait quelque chose à faire. Quelle idiote, vraiment. Si en plus de le bousculer, elle le mettait en retard...
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Sam 24 Oct - 19:59

Les souvenirs étaient des choses bien précieuses, il n'y avait pas à être un génie ou un grand philosophe pour le comprendre. Quoi que les gens puissent en dire, qu'importe les phrases qu'ils puissent lancer pour faire bonne figure, telles que "il ne faut pas regarder vers le passé", menacez un objet leur rappelant cette même période, vous observerez toujours une réaction contraire à ce qu'ils viendraient même tout juste de dire. Il y avait plusieurs explications à cela, sans doute. Peut-être était-ce parce que le futur état des plus incertains, et par conséquent, effrayant. Peut-être parce que le présent était si court qu'on ne voyait pas grand intérêt à s'y attarder. Ou encore peut-être parce que le passé nous semblait être la meilleure partie de notre vie, et que l'on trouvait plus intéressant de se le remémorer que de faire face à ce long épilogue que seraient immanquablement le restant de nos jours. Cela pouvait être pour un peu n'importe quelles raisons, en fait, et sans doute différaient-elles pour chacun, mais toujours était-il qu'on ne se séparait pas de son passé et des objets qu'y s'y rapportait aussi simplement que l'on enlève sa veste. Alors, pour ça, et rien que pour ça déjà, le jeune homme avait été un brin inquiet. Il aurait suffit que le chapeau de la demoiselle soit plus important pour elle qu'il n'y paraissait pour qu'il ai commis là une bien grossière erreur, pour laquelle il s'en serait automatiquement voulu. Après tout, il savait ce que cela faisait, que de perdre ce qui nous était cher. Lui-même n'avait plus beaucoup d'objets qu'il pouvait qualifier de la sorte, malgré le nombre considérables de vêtements, de meubles et autres choses en tout genre qu'il avait en sa possession. Lors de l'incendie de sa maison, la plupart de ce qu'il y avait à l'intérieur avait été réduit à l'état de cendres fumantes, si bien qu'il n'y avait pas eu grand chose qu'il puisse récupérer. Néanmoins, si par une quelconque maladresse, il était venu à perdre le peu qu'il avait réussit à sauver -que ce soit de sa propre faute ou de celle de quelqu'un d'autre, cela n'aurait rien changé ou presque- il aurait été en colère contre lui-même. De fait donc, il avait véritablement espéré que ce chapeau ne fasse pas partie de cette plus ou moins grande catégorie que formaient les choses qu'on ne pourrait jamais racheter.

Puisqu'elle ne s'était pas mise à paniquer et à le chercher partout, cela signifiait sans doute que ce n'en était pas un, ce qui soulagea Mikail, au moins un peu. Si elle avait été une villageoise, vivant visiblement dans le manque, c'eût été plus ennuyant, pour sûr. Il se serait senti obligé de le retrouver, ou au minimum d'en racheter un neuf, faute de retrouver l'original. Cela ne lui aurait pas coûté si cher que ça, de toute façon, comparé à l'argent qui lui serait resté. Il ne fallait pas s'y méprendre, il faisait attention à l'argent, comme toute personne en ce bas monde d'ailleurs, juste qu'il en avait assez pour s'en soucier moins, et pouvoir faire plus de dépenses, pas toujours indispensables, il devait bien l'admettre. Enfin, les possibilités pour qu'un pauvre porte un chapeau étaient plutôt faibles, n'était-il pas? Qui plus était, ce n'était pas le cas, présentement, ce qui arrangeait bien la situation. La disparition du couvre-chef en devenait beaucoup moins importante, pour lui comme pour elle, à priori. Pas besoin de s'y attarder plus, en somme.

"Ne vous en faites pas, ce n'est pas si grave. Ce n'était qu'un chapeau.", répondit-elle, faisant ainsi écho à ses propres pensées.

Ainsi, tout reste de doute était comme balayé par le vent, pour le plus grand bonheur du jeune Leheren. Tant mieux, si elle n'était pas blessée par cette perte, tout allait pour le mieux. D'autant qu'en prononçant ces quelques mots, la jeune blonde avait eut un léger rire, ce qui n'enlevait rien. Le bourgeois avait toujours apprécié entendre les autres rire, sauf bien entendu lorsqu'il s'agissait de moqueries. Les rires sincères, qui venaient du coeur en revanche lui faisaient invariablement plaisir, et il ne put retenir un sourire à son écoute. Lui-même riait assez souvent mais, autant le dire tout de suite, il s'agissait, comme ce devait être le cas pour la grande majorité des personnes de leur rang, par pure politesse et devoir de faire bonne impression. L'hypocrisie était un gros problème, dans la société, et qui n'allait malheureusement pas en s'arrangeant... Les seules personnes avec qui on pouvait être tout à fait honnête étaient rares, et d'authentiques amis. Chacun était un peu menteur, chacun travaillait et retravaillait son apparence et sa manière de parler, ses manières et ses références, et tendait autant que possible vers l'image de la perfection incarnée. Du point de vue du blond jeune homme, c'était en agissant de la sorte qu'on s'en éloignait le plus, mais il n'y pouvait rien. Personne n'y pouvait quoi que ce soit, et on vivait aussi bien ainsi ou, en tout cas, il le supposait puisqu'il n'avait rien pour faire la comparaison, étant donné que les choses avaient toujours été comme ça. Il aurait mis la main au feu que la jeune fille était dans un cas semblable.

Une poignée de secondes durant, un nuage masqua le soleil, bloquant par la même occasion ses doux et chauds rayons, pourtant si agréables en ce début de matinée. Le zéphyr soufflait en permanence sur Moria, et Premaris n'était pas une ville ou le soleil resplendissait si souvent que ça. On devinait, au loin, les montagnes les séparant d'Hatès et de ce froid mordant et rien que cette proximité rendait la chaleur de l'astre du jour plus plaisante car moins fréquente. Le soleil cependant ne tarda pas à refaire son apparition, ce qui ne fut pas pour déplaire à Mikail. Après qu'Alexandra lui ai demandé s'il se promenait, la journée étant belle, il sourit à nouveau. C'était bien vrai, le ciel était relativement dégagé et la température était loin de pouvoir être qualifiée de basse. Elle s'annonçait plutôt bien, c'était le cas de le dire. Alors oui, il se promenait, sans prêter trop attention à tout, comme il avait l'habitude de le faire lorsque le temps était aussi clément. En plus de tout ça, sortir lui permettait de rencontrer des gens, à l'instar de cette fois-ci. Tantôt de bonnes rencontres, tantôt de moins bonnes. Il arrivait qu'il croise une tête connue, auquel cas il allait la saluer, lui demander de ses nouvelles, de celle de sa famille, les politesses règlementaires, pour ainsi dire. Ces mêmes personnes lui répondaient, lui relaçaient ses questions et, selon s'ils étaient réellement de bons amis ou non, ou encore s'ils avaient quelque chose de prévu, la conversation continuait. La seule question qui avait le don de jeter un léger froid entre lui et son possible interlocuteur était la case famille, sur laquelle on ne s'attardait généralement pas, gêné. Aucune personne ayat reçu un minimum d'éducation n'irait demander des précisions sur un sujet sensible, c'était une évidence, et une bonne chose, accéssoirement. Comme quoi, la bourgeoisie -comme toute autre chose, ceci dit en passant- avait ses mauvais comme ses bons côtés.

"Oh, je ne vous retiens pas, au moins? Vous n'avez rien de prévu?"

A ces mots, Mikail reporta son attention pleine et entière à Alexandra. En partant, il n'avait pas d'idée précise de l'endroit où il se rendrait, et pensait aviser en chemin mais, au final, il n'avait toujours pas arrêté son choix. Il n'avait pas l'obligation d'aller à telle ou telle place, au fond, rien ne l'y forçait. Ce n'était pas non plus comme s'il devait être rentré chez lui pour une heure dite, passé laquelle on s'inquiéterait pour lui. Bien sûr, sa journée ne se résumait pas àne rien faire et à flâner dans les rus de la belle Premaris, pour sûr, mais il avait malgré tout du temps devant lui, et ne se considérait en l'occurence pas comme pressé. Et puis, il ne ressentait pas non plus, sur le moment du moins, l'envie de quitter le pandémonium que pouvaient parfois être les rues de cette si grande ville, en sachant que personne ne l'attendait. L'espace d'un instant, il arborait un air mélancoloique, avant de ne revenir à son éternel sourire, qui ne le quittait pas beaucoup.

"Non, je ne fais que me promener dans la capitale de notre beau royaume, je ne vais nulle part. Est-ce également votre cas, ou avez-vous une destination précise en tête?" demanda-t-il.

Si elle n'avait rien à faire, alors peut-être pourraient-ils faire un bout de chemin ensemble. Le cas échéant, il ne voudrait pas la mettre en retard, si ce n'était pas d'ores et déjà fait.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Sam 21 Nov - 20:42

Alexandra ne s'était jamais vraiment remise de la mort de David, et il était probable qu'elle ne s'en remettrait jamais vraiment, quel que soit le nombre d'années qui passeraient et les événements qui les traverseraient. C'était idiot, penser combien un être pouvait vous manquer à ce point alors que cela ne faisait qu'à peine une ou deux années que vous le connaissiez, voir moins. Alexandra y pensait souvent, comme pour s'écarter d'une certaine manière de la mort de David, mais cela n'avait jamais marché, ne la faisant que pleurer à chaque fois. Elle avait essayé pourtant, de prendre du recul, de se dire que plus elle le regretterais, plus elle serait attachée à son souvenir et deviendrait à la fin impossible de s'en détacher, mais elle n'était jamais arrivée à considérer la mort de ce dernier avec du recul, ou par les yeux de quelqu'un d'autre, un personne qui eu été extérieure à cette tragédie qu'elle avait vécue. Tout le monde autour d'elle, ormis ses parents, ne cessaient de lui répéter que c'était parfaitement normal, qu'on ne pouvait se détacher de la perte d'un être cher aussi facilement, qu'il aurait fallut être un monstre pour ne plus y penser au bout de quelques jours. Alexandra était d'accord avec eux, mais elle ne voulait pas passer sa vie à se lamenter et pleurer, elle voulait avoir la chance de se reconstruire, c'était pour cela qu'elle était venue à Premaris, quittant son frère et sa ville natale. Elle voulait une deuxième vie, pouvoir penser à la mort de David sans pleurer et se sentir complètement brisée de l'intérieur. Au bour d'un an, elle n'y était toujours pas parevenue, c'était ça qui l'embêtait. Son souvenir continuait de la hanter, tel un fantôme, chaque jour à sesq côtés, l'emêchant de vivre comme autrefois. Non...Elle ne pourrait jamais vivre comme autrefois, comme chaque personne ayant subit une si grave perte, mais recommencer à vivre, différement, mais vivre.

Alexandra pensait qu'elle pourrait recommencer à vivre lorsque penser à David ne la ferait plus pleurer et que l'ombrelle qu'il lui avait autrefois offert ne perde cette odeur qu'il avait laissé en partant.

Alexandra avait continué de sourire en pensant à cela, même si c'était dur. Si elle ne pleurait pas, c'était uniquement parceque Mikail était face à elle. Quelle tête aurait fait le jeune garçon si elle s'était mise à pleurer là, sans aucun raison apparente? En faisant cela, elle l'aurait juste embêté et inquiété, et ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait. Il avait l'air d'être une personne très gentille et charmante, et elle n'avait pas la moindre envie de l'ennuyer avec ses problèmes, parceque justement, il ne s'en serait pas fichu, à prioris. Cette épreuve, elle devait passer au travers seule, pas affecter les autres de ses regrets et malheurs. Mikail Leheren devait lui aussi avoir vécu de dures épreuves -Ou pas, mais inexplicablement, elle sentait que si-, et il devait avoir assez à faire avec ses problèmes. Son sourire s'agrandissant sensiblement pour masquer son trouble, la jeune femme écouta Mikail en silence, essayant tant bien que mal d'ignorer les cris et rires qui venaient de la rue où ils se troiuvaient:

"Non, je ne fais que me promener dans la capitale de notre beau royaume, je ne vais nulle part. Est-ce également votre cas, ou avez-vous une destination précise en tête?"

Alexandra secoua doucement la tête à cette phrase, toujours souriante. Non, elle n'avait rien prévu de faire en sortant, aucun endroit où elle devait se rendre à une heure précise. En passsant la porte de sa grande maison, elle avait simplement eu envie de marcher, profitant des rares rayons de soleil qui parvenaient à faire leur route jusqu'à la grande capitale du Royaume de Moria. Marcher parvenait la plupart du temps à lui changer les idées, et c'est pour cela que la demoiselle aux longs cheveux blonds ne disait que rarement non à une bonne promenade, que ce soit en ville ou dans les alentours de cette dernière. Même quand la pluie tombait, ou la neige, elle sortait tout de même, prenant plaisir à regader le paysage enneigé ou à savourer l'odeur de la pluie sur la terre chaude. L'air de la ville n'était peut-être pas le meilleur que l'on puisse sentir, mais celui de la campagne était vraiment agréable. Alexandra songea sur le coup à s'y promener plus souvent, ça lui serait sans aucun doute bénéfique.

"Tout comme vous, je me promène sans but, fit Alexandra avec un petit rire, de nouveau, l'air est agréable, même si les temps se refroidissent. Je voulais en profiter avant que l'automne ne s'installe complètement."

Il était vrai que les rayons de soleil, dans quelques temps, elle, comme tous les habitants de Premaris, ne pourraient guère plus en profiter. Lorsque les feuille des arbres tomberaient toutes, dénudant les branches pour l'hiver, l'air se refroidirait radicalement, et il n'y aurait plus de soleil, le soleil occupé par de blancs nuages annoçant la neige et de gros nuages noirs apportant avec eux pluies et orages violents. En ce genre de temps, le soleil ne perçait plus à travers l'épaisse couche de nuage, et c'était le moment ou jamais pour profter des derniers de la saison, qui ne réapparaitraît qu'à l'été. Autahnt priofter de ce ceci maintenant, de l'avis d'Alexandra.

Son regard toujours posé sur le jeune homme devant elle, la jeuen bourgeoise attendit une réaction de sa part. Dans ce genre de situation, deux scénarios étaient à présent possibles: Celui où Mikail lui répond poliment, la salue, et s'en va, et celui où il lui propose de se promener avec lui. Alexandra ne pouvait deviner l'attitude qu'il adopterait, d'où son attente du moment. Elle, de son côté, aurait bien voulu parler plus avec lui, mais ce n'était pas à elle de choisir, les manières obligaient. Elle verrtait tout simplement ce que Mikail déciderait, et s'il voulait rentrer, elle continuerait son chemin seul. Dans le cas contraire, elle se ferait une joie de l'accompagner, il était une bonne compâgnie, et parler avec lui ne serait qu'agréable, de son avis.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Sam 26 Déc - 0:59

Y avait-il vraiment une justice en ce bas-monde? Après tout, nombre de personnes commettaient les pires actes qui soient, et ne recevaient jamais de punition d'égale cruauté, pour peu qu'elle existe bien sûr. Et en infligeant cette punition, on deviendrait tout simplement aussi coupable que lui. Alors, si l'on suivait ce genre de pensée, les juges condamnant les coupables méritaient eux-aussi d'être jugés, et ceux le faisant écoperaient d'un sort identique. Un cercle vicieux, qui durerait, encore et toujours. D'un autre côté, si l'on ne punissait personne, alors le monde courrait droit à sa perte... Peut-être qu'au final, il n'y avait pas vraiment de solution idéale, qui permettrait à chacun d'avoir une chance de ne pas se salir les mains. Mikail avait malgré tout assez les pieds sur terre pour se rendre compte que ce dont tout le monde rêvait n'arrivait, le plus souvent, jamais, ou ne se passait pas de la manière dont on le voulait. Il y avait toujours quelque chose pour clocher, c'était inévitable, on ne gagnait pas sur tous les points, sous n'importe quel angle qu'on puisse étudier la situation. Quand à laisser Dieu juger les gens, c'était tout simplement une très jolie idée, mais malheureusement fort improbable. Il ne pouvait pas décemment exister un être pur, dont la miséricorde n'aurait d'égal que l'extrême bonté, qui pourtant passait son temps à poser son impartial jugement sur chaque personne passant devant lui, les envoyant tantôt à une éternité de félicité, et tantôt à une torture éternelle. Non, ce n'était pas possible s'il suivait sa logique. Ce n'était pas que le jeune homme n'était pas croyant, loin de là même s'il ne passait certes pas l'intégralité de ses journées à l'église, mais plutôt que l'idée de l'entité parfaite ne lui plaisait pas tant. Dieu écoutait les prières que l'on lui adressait, accueillait les âmes emportées par un funeste vent mais, soucieux de conserver sa totale impartialité, n'exauçait les vœux de personne en particulier, choisissant avec le plus grand hasard les faveurs qu'il accorderait... Et du point de vue du bourgeois, lorsque l'on bénéficiait de ces dernières, un malheur les accompagnait invariablement. Lui-même avait vécu les premières années de sa vie avec une grande famille, de l'argent plus que nécessaire et même plus, et maintenant, s'il possédait certes encore l'une de ces deux choses, la première lui avait été enlevée sans même qu'il n'ai le temps de se rendre réellement compte de ce qui lui arrivait. Dieu était bien cruel, parfois, mais le bon côté de cette situation était que, dès lors, il avait su qu'il n'avait plus grand chose à perdre. Que qu'importait les malheurs qui pourraient bien lui arriver, il ne serait jamais aussi terrible que ce qui lui était déjà arrivé. Une sorte d'assurance qu'il avait passé le pire depuis longtemps, et qu'il ne lui restait plus qu'à remonter, doucement mais sûrement, et vivre comme bon lui semblait. Il fallait qu'il pense comme cela, sans quoi leur mort n'aurait eu aucun sens. Et ainsi, il pouvait sourire tous les matins en se levant, même si sa grande maison paraissait toujours un peu vide. Quand on laissait le passé là où il était, il n'y avait aucune raison pour qu'il revienne vous hanter. Mais même lui aurait difficilement pu nier la difficulté considérable que le faire avait.

Mais le fait était que maintenant, il voulait faire de son mieux pour aider tous ceux qu'il pourrait. Parce qu'il savait que, contrairement à lui, certaines personnes ne connaissaient dans leur vie que malheur sur malheur, ou qu'elles ne pouvaient tout simplement pas tourner la page et river leur regard droit devant elles. Il ne prétendrait jamais n'irait pas dire à qui que ce fut que les choses pourraient être comme avant, car il était indéniable qu'elles avaient justement changé. Mais ce n'était pas pour autant qu'elles ne pouvaient plus être bien et agréables, du moment que l'on était pas seul. Se persuader que tout pourrait redevenir exactement dans l'état où elles étaient précédemment était tellement, tellement plus douloureux que d'accepter tout simplement. C'était bien parce qu'il pensait de la sorte que le sourire qu'il arborait en ce moment même était tout ce qu'il y avait de plus sincère. Tout le monde avait des raisons d'être triste, mais aussi d'être heureux: et en cette belle matinée, le soleil brillait malgré l'automne arrivant, les enfants jouaient dans la rue, et les vendeurs tentaient bon gré mal gré d'attirer plus de clients que leurs voisins, usant de méthodes toutes plus imaginatives les unes que les autres, où au contraire classique mais non moins efficace. Autrement dit, tout allait pafaitement dans le meilleur des mondes. La question à se poser n'était pas "pourquoi ne serais-je pas de bonne humeur?", car chercher tous les motifs qu'on avait de pleurer ne servirait à rien d'autre qu'à se démoraliser, mais plutôt "pourquoi le serais-je?". De ça, il en était persuadé. Et il aurait beaucoup aimé que ce soit le cas de tout le monde. Évidemment, on ne pouvait pas savoir, au premier coup d'oeil, ce que quelqu'un avait traversé s'il ne voulait pas que cela se sache. Enfin, toujours était-il qu'il ne comptait absolument pas laisser quelque sombre pensée entacher sa bonne humeur, surtout alors qu'il parlait avec la charmante jeune fille qu'était Alexandra Emery. Elle aussi souriait, d'ailleurs, et c'était bien mieux comme ça. Quel visage n'était-il pas plus joli avec un sourire sur les lèvres? C'était l'une des principales raisons qui avaient fait qu'il veuille parler avec elle, ce sourire. Il n'avait pas envie d'une discussion portant sur les plus sérieux des sujets sur le moment, rien de tel; il faisait bon aussi de parler d'un peu tout et n'importe quoi, de la pluie et du beau temps de temps à autre. Sans quoi on devenait obtus, trop concentré et bourru. Hors de question de laisser cela arriver, pas vrai?

"Tout comme vous, je me promène sans but, l'air est agréable, même si les temps se refroidissent. Je voulais en profiter avant que l'automne ne s'installe complètement."

En prononçant ces quelques mots, elle avait eu un léger rire, qui parvint lui-même à arracher un nouveau sourire à Mikail. Les personnes desquelles il avait été proches, ou était encore,et qu'il appréciait sincèrement étaient généralement souriantes et, sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, lorsqu'il était plus jeune, il avait toujours compté plus d'amis chez la gente féminine que masculine. Enfin, ce détail s'était largement estompé avec le temps, et il n'aurait sûrement jamais de véritable réponse à sa question. Il laissa fuser un bref soupire, levant les yeux vers le ciel: bleu, pas de changements de ce côté-ci. Tout comme lui, le temps lui avait paru idéal pour une promenade en ville... Le vent soufflait quasiment perpétuellement sur le royaume de la Princesse Amy, mais il n'en faisait pas grand cas. Ce n'était sûrement pas le genre de températures auxquelles on aurait été en droit de s'attendre en un début d'automne, très honnêtement, et il savait que cela ne durerait probablement pas pendant longtemps encore. Et puis, il n'y avait guère que le matin qu'il pouvait sortir sans avoir l'affreuse impression de fuir son travail. Le jeune Leheren n'avait pas eu de véritable souci pour reprendre les affaires familiales, mais devait bien avouer que parfois, il enviait ceux qui pouvaient passer leurs journées durant à l'extérieur, et être tenté de les imiter. Sans personne pour lui dire de suite de se remettre au travail, il passait parfois à "ça" de sortir sans prévenir personne, pas même un domestique -qui le chercheraient sans doute au bout d'un moment, en y repensant, en plus de cela- et de ne revenir que bien plus tard, lorsqu'il devrait aller se coucher. Heureusement pour lui, il était quelqu'un de responsable, et prenait les choses avec autant de sérieux que possible: il y avait un temps pour tout, pour travailler comme pour s'amuser, et il n'était que trop facile de les confondre... Ce qui aurait pu s'avérer, somme toute, assez catastrophique pour lui retirer l'envie de recommencer, le lendemain, lorsqu'il aurait le double de ce qu'il avait à faire d'ordinaire sur les bras. Un instant, il se demanda si Alexandra vivait encore chez ses parents, où si elle avait un mari ou encore, dans une moindre mesure, un fiancé. Lui-même savait pertinemment que, si sa chère mère avait encore été des leurs, elle aurait tenu à ce que, à son âge, il songe sérieusement à cette possibilité, et devait se retourner dans sa tombe qu'il tarde tant à se trouver quelqu'un. Toutefois, c'était quelque chose auquel, certes, il penserait, mais qui n'avait rien de pressé pour lui. Avant, ses sœurs disaient sans cesse qu'elles étaient sûres qu'elles ne tarderaient pas à trouver leur mari parfait. Lui n'était que rarement tombé amoureux et, dans tous les cas, n'avait jamais osé le dire, alors cela ne changeait pas grand-chose... Se rendant soudainement compte que ses pensées, doucement mais sûrement, dérivaient complètement, il secoua imperceptiblement la tête, et tenta de se concentrer à nouveau un minimum, perdant l'air pensif qu'il avait arboré, l'espace d'une poignée de secondes seulement néanmoins, pas plus. Si elle n'avait rien d'important à faire, alors peut-être pourraient-ils faire plus ample connaissance. Après tout, elle n'avait pas l'air méchante, bien au contraire, même.

"Si vous n'avez rien de mieux à faire, mademoiselle Emery, peut-être pourrions-nous marcher un peu ensemble, alors? demanda-t-il, penchant vaguement la tête sur le côté.

Il espérait qu'elle accepte, bien que n'ayant rien contre la solitude en elle-même. Certains se complaisaient dans le silence, la réflexion, l'introspection, mais ce n'était tout simplement pas son cas. Si elle refusait cependant, il ne prévoyait pas de lui forcer la main... Et ne voyait pas même comment il aurait pu, de toute façon. Insister trop fortement était particulièrement impoli et, en plus de cela, gênant pour son interlocuteur, il ne le savait que trop bien pour commettre une erreur pareille; on passait pour quelqu'un de borné et égoïste, ce qu'il n'était pas. Si elle souhaitait rester seule, il n'aurait rien à y redire. Mais il ne cachait pas qu'il aurait trouvé cela fort dommage.

"Sauf si vous préférez être seule, bien entendu." s'empressa d'ajouter le jeune homme.

Sur ces mots, il haussa les épaules: la décision ne lui revenait pas, ne lui restait qu'à attendre la réponse d'Alexandra.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Lun 1 Fév - 1:13

Alexandra ne croyait plus en Dieu. Cette simple phrase suffisait à arracher à ses amies, la plupart fermement croyantes, de petites grimaces surprises. C'était vrai pourtant, elle ne priait plus, n'allait plus à l'église, ne se confessait plus, ne discutait plus avec le Prêtre comme elle avait pu le faire auparavant. Elle y avait cru, pourtant, dès qu'elle était née, on lui avait attaché ce pendentif autour du coup, et dès qu'elle avait pu parler, on lui avait apprit à réciter des prières chaque soir. A table également, lorsque venait l'heure du dîner, il y avait cette prière dont le nom lui échappait qu'il fallait que toute la famille récite avant de commencer à manger. Toute sa vie, Alexandra avait été entourée par la religion, élevée pour y croire, et elle ne s'était jamais demandée si y croire avait été son choix ou non. Elle y croyait, c'était tout, et elle n'avait jamais rien trouvé à y redire. C'était comme ça, et pas autrement. Quand elle y repensait, beaucoup de choses dans sa vie avaient été décidées par ses parents et non par elle, elle n'avait jamais eu à décider de beaucoup de choses. La seule chose qu'elle avait elle-même décidé de faire, et contre la volonté de ses parents, avait été de déménager ici, à Premaris, après la mort de David. Certes, ses parents s'étaient tout de même pliés à son désir à la fin, elle n'aurait pas été ici dans le cas contraire, mais...C'était-elle qui avait fait le premier pas, et c'était tout ce qui comptait. Dieu...La jeune bourgeoise aux longs cheveux blonds ne pouvait s'empêcher d'entretenir à son égard une profonde rancune, ce sentiment d'injustice qui lui avait renier le Tout Puissant qui régnait aux Cieux. La mort de David avait changé tellement de choses dans sa vie, et sa Foi avait été profondément ébranlée par la disparition de l'homme qu'elle aimait. Elle avait prié chaque soir Dieu de sauver la vie de David, qu'un matin il puisse se lever de son lit et la serrer dans ses bras en lui disant que tout allait aller bien à partir de maintenant. Et pourtant, malgré ses nombreuses prières, David s'était éteint un matin dans son lit, après de longs mois de convalescence. Alexandra ne savait pas si un tel évènement justifiait que l'on jette à terre son chapelet et insulte Dieu, mais...C'était ce qu'elle avait fait. Elle préférait penser que Dieu n'existait pas plutôt qu'il existe et laisse ainsi mourir des personnes qui ne l'avaient pas mérité.

Reposant son regard sur Mikail, juste devant elle, Alexandra se demanda à quoi pouvait bien penser le jeune homme sur l'instant. A d'agréables souvenirs, à d'autres choses plus banales? Elle n'aurait su le dire, se contentant de former plusieurs hypothèses plus ou moins crédibles. Elle ne lui avait pas été donné à la naissance le don de pouvoir lire les pensées des autres, et elle s'en félicitait d'ailleurs. Alexandra savait qu'il existait en ce pays des personnes différentes de le norme, des personnes qui savaient faire des choses que le commun des mortels ne pouvait faire. Des dons avaient été donnés à certains, des dons effrayants, utiles, étranges, qui marginalisaient en quelques sortes leurs possesseurs. La jeune fille aux yeux verts pâles croyait en ce genre de choses pour avoir elle-même croisé la route de ce type de personnes. Elle n'allait pas le cacher, c'était assez déroutant, surtout pour un esprit aussi pragmatique que le sien. Mais elle n'était pas bête au point de ne pas croire à quelque chose qu'elle avait vu de ses propres yeux. Certaines personnes possédaient des dons étranges, dont l'origine devait purement être biologique. Les scientifiques n'avaient pas encore pu déterminer tout ce dont le cerveau était capable, et la jeune Emery faisait partie de ce genre de personnes qui pensaient que l'être vivant était capable de bien plus de choses qu'il ne le pensait. Enfin, la jeune femme ne pensait pas que c'était demain que de grandes découvertes seraient faites. Elle ne serait probablement plus là lorsque tout cela serait mit au grand jour.

"Si vous n'avez rien de mieux à faire, mademoiselle Emery, peut-être pourrions-nous marcher un peu ensemble, alors?"

Alexandra sortit de ses pensées en entendant la voix de Mikail résonner dans le brouhaha incessant de la rue, reportant toute son attention sur le visage souriant du jeune blond. Marcher ensemble un peu? La seule phrase qui vint à l'esprit d'Alexandra à cette question fut 'pourquoi pas?'. Elle n'avait rien de spécial à faire en ville, désirant juste prendre l'air lorsqu'elle était sortie de sa grande maison dans les quartiers riches de la grande Premaris. Se promener était toujours agréable, surtout lorsque l'on savait que les derniers rayons de soleil s'éteindraient bientôt pour laisser place aux froides températures de l'automne. Il fallait savoir profiter de ce que l'on avait tant qu'on le pouvait, et ne pas se morfondre lorsque la brise froide viendrait balayer le pays et que l'extérieur serait alors beaucoup moins accueillant que l'extérieur. La jeune femme tira légèrement la manche de sa robe, ayant le besoin irrépressible de s'occuper les mains. Le sourire qui étirait ses lèvres depuis quelques minutes déjà ne semblait pas vouloir la quitter, et une fois que le jeune homme eu ajouté une petite phrase à la suite de la précédente par politesse, elle lui répondit, de cette même voix polie et malgré tout chaleureuse:

"Je serais ravie de faire un bout de chemin avec vous, Mr.Leheren. Avez vous une préférence quant à l'endroit vers lequel nous pourrions nous diriger?"

Toujours souriante, sincèrement de bonne humeur à présent, Alexandra se dit que finalement, la perte de son chapeau lui importait très peu. Si le perdre lui avait permit de pouvoir parler avec Mikail Leheren, alors même la chute sur le sol dur des trottoirs de la capitale du pays des vents lui semblait bien insignifiante. Alexandra avait toujours aimé se faire de nouveaux amis, voir de nouvelles têtes, surtout lorsque ces dites personnes semblaient aussi gentilles que le jeune blond auquel elle faisait face. Parler à quelqu'un qui avait un air renfermé et répondait à vos interrogations par deux mots à chaque fois était loin d'être agréable. C'était la raison pour laquelle elle était si enthousiaste à l'idée de parler en compagnie de Mikail. Sa promenade n'aura alors pas été vaine.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Ven 26 Fév - 2:04

Mikail Leheren n'avait jamais su se battre. Il avait conscience que, en particulier en temps de guerre, il était bien plus prudent de savoir manier une épée, ou n'importe quelle arme que ce soit, ne fut-ce ne serait-ce que de manière sommaire. Au vu de la situation actuelle de Lysandre, bien que, et il en était reconnaissant au ciel pour cela, Moria soit plus ou moins épargnée par la majorité de ces troubles ou en tout cas jusqu'ici, il était plus qu'évident que cela devenait plus encore qu'une simple mesure de précaution. Une nécessité, en quelques sortes. C'était sans doute là le mot qu'il eût utilisé s'il lui avait fallu décrire son sentiment sur ce point et, pourtant, même en sachant tout cela, lui-même n'en utilisait aucune. Peut-être parce qu'il n'en avait pas envie, ou peut-être tout simplement parce qu'il n'y était jamais arrivé, ou encore une habile combinaison de ces deux facteurs à la fois. Il aurait été difficile de juger mais la troisième hypothèse semblait tout de même la plus crédible de toutes. Il n'était pas fait pour le combat; il suffisait pour s'en convaincre de regarder ne fut-ce que quelques brèves secondes sa personne. Il n'était pas petit mais n'était pas grand non plus, et on n'aurait pu le qualifier de musclé sans mentir. Si l'on ajoutait à cela une grande maladresse dès qu'il se trouvait en possession d'une lame, on comprenait très rapidement que ce n'était pas la peine d'essayer. Ses mains ne portaient pas la moindre trace de blessure quelle qu'elle soit. Non, ce n'était pas un guerrier: il tenait plus d'un artiste que d'un combattant à vrai dire. Il peignait et dessinait de manière qui lui semblait être largement satisfaisante, à l'exact et diamétral opposé de son maniement de l'épée qui lui était, soyons honnête, un véritable désastre. Il s'était exercé, alors qu'il était encore petit, mais les résultats n'avaient malheureusement pas été à la hauteurs de ses propres espérances ainsi que de celles de son père. Il pouvait y passer une heure, deux ou même plus, cela ne changeait rien à la donne: absolument aucun progrès notable. Aucun et, il ne fallait pas se leurrer, ce n'était sûrement pas parti pour changer, se disaient-ils à l'époque. Et en effet, aujourd'hui, il avait beau avoir atteint la majorité, il n'aurait pas eu une seule hésitation quand à l'issue d'un hypothétique combat entre lui et un enfant de douze ans, sitôt que des armes étaient de mise. Il aurait perdu, en était persuadé. Il n'avait toutefois, du plus loin qu'il se souvienne, pas fait de vrai complexe là dessus. Il n'y avait pas de quoi en faire une affaire d'état, du moment qu'il ne se mettait pas dans quelque inextricable situation de laquelle il aurait dû se sortir en usant de la force. De son point de vue, mieux valait résoudre ses problèmes de manière diplomatique, par le dialogue et la discussion jusqu'à arriver à un accord convenant aux deux partis. Il y avait évidemment des fois où c'était impossible, il n'en disconvenait pas. Cependant plus rares elles étaient et mieux le monde se portait, c'était un fait. Et cette réticence à se battre n'avait pas été pour aider ses piètres compétences dans ce domaine. Pourquoi aurait-il voulu progresser dans cet 'art', car c'en était un à proprement parler à son sens, qui exigeait nombre de qualités, de réflexes et de vivacité, quand il lui voyait tellement plus de mauvais que de bons côtés? Cela ne devait servir qu'à se protéger en cas d'extrême urgence et, surtout, à protéger les autres à la manière des soldats mais il n'était pas aveugle, ni naïf au point de croire que tout le monde partageait son idyllique vision des choses. Tuer quelqu'un n'était jamais bon, pas même s'il vous avait fait du mal. Et les armes, au fond, ne servaient-elles pas à faire couler le sang? N'était-ce pas là leur visée première, initiale? Il comprenait qu'elles soient utiles, à la limite de l'indispensable. Comprenait que les parents, dès très tôt, à plus forte raison ces derniers temps, apprennent leur usage à leurs jeunes enfants. Comprenait et approuvait, plus ou moins. Mais n'appliquerait pas ce mode de pensée pour autant, ne le voulait ni le pouvait de toute manière. Si on s'en prenait à lui, il pourrait toujours courir et il ne voyait pas pourquoi on lui en aurait voulu. Il faisait de son mieux pour qu'on ne le déteste pas tout en restant le plus franc possible, pour que le dicton 'le malheur des uns fait le bonheur des autres' ne trouve pas tout son sens ici, pour lui. Relevant les yeux vers la jeune demoiselle qui lui faisait face et arborait sur ses lèvres un doux sourire, il se demanda si elle savait se battre. Il n'aurait pu jurer de rien, n'aimait pas juger trop vite les gens. On prenait le risque de se tromper. Elle était plutôt grande, songea-t-il, mais elle restait fine. Et les jeunes filles ne se battaient, en principe, pas. Mais la théorie et la pratique étaient deux choses bel et bien différentes, clairement distinguées l'une de l'autre. En d'autres termes, même si sa logique lui disait qu'il n'y avait pas de raison qu'une jeune fille de bonne famille comme elle devait l'être à coup sûr, bien habillée et polie, gentille lui semblait-il, soit une experte de tel ou tel style de combat, il restait possible qu'il soit dans l'erreur. Elle ne correspondait pas le moins du monde à l'image qu'il avait des guerriers ceci dit. Il ne pensait pas... N'était pas certain et ne possédait aucun moyen de s'en assurer. De toute façon, quelle importance cela avait-il? Chaque personne que l'on rencontrait à un coin de rue n'était pas un assassin, il fallait rationaliser. On disait partout qu'il ne fallait nullement se fier aux apparences; la sienne ne mentait pourtant pas.

Il reposa donc ses yeux de la couleur que prenait le ciel durant les chaudes journées d'été où l'on priait pour un nuage dans ceux, d'un joli vert pâle, d'Alexandra. Il aurait beaucoup aimé qu'elle accepte sa proposition, sans quoi il marcherait encore un peu avant de rentrer chez lui et de se mettre à travailler, perspective qui, autant le dire de suite, ne l'enchantait guère. Du reste, il ne voyait pas raison qui aurait pu la pousser à refuser. Peut-être une envie de solitude? Lui-même en avait besoin, parfois, il le reconnaissait. Ces moments avaient même été particulièrement fréquents pendant une certaine période mais allaient s'amoindrissant ces derniers temps. La compagnie des autres remontait le moral et permettait de ne pas broyer du noir, seul avec ses propres réflexions, espoirs et peurs en tout genre. Ce n'était pas ce qu'il avait pensé après la mort de sa famille. A ce moment là il avait juste pensé que le monde autour de lui pouvait bien s'écrouler, il n'en avait rien à faire. Qu'il voulait juste qu'on le laisse mourir là sans plus s'en préoccuper, que ses soucis ne concernaient que lui, que les autres n'avaient aucune importance. Oh, il réalisait à présent comme ce genre de pensées étaient stupides et creuses. Rien que pour des journées comme celle-ci, le monde devait rester debout. Le beau temps ne semblait pas vouloir laisser place au mauvais, et il savait qu'ils voyaient là un des derniers lambeaux de l'été de cette année là. Et il aurait tout simplement préféré la compagnie de la blonde jeune fille à la solitude pour une si douce matinée, il était vrai. Elle avait tout l'air d'être quelqu'un de bien.

Sans doute s'entendraient-ils, après tout?

''Je serais ravie de faire un bout de chemin avec vous, Mr.Leheren. Avez-vous une préférence quant-à l'endroit vers lequel nous pourrions nous diriger? ''

A l'entente de cette phrase, Mikail sourit à nouveau. Pas qu'il ai eu de grandes inquiétudes au sujet de sa réponse, mais en entendre ainsi la confirmation restait une bonne chose, il ne pouvait le nier. Il n'était peut-être pas de nature anxieuse, mais tout de même. Il haussa vaguement les épaules tout de même, et jeta un bref coup d'œil circulaire autour de lui. Il n'y avait pas pensé. Un endroit auquel ils pourraient se rendre? C'était là une très bonne question, à laquelle il n'avait malheureusement pas de réponse. Pas pour l'instant du moins mais, se dit-il, cela ne saurait tarder. La grande et belle Premaris avait tant de beaux endroits à offrir, c'eût été un comble de n'en trouver aucun. Néanmoins, aucun ne lui venait spontanément à l'esprit. Ceux qu'il visitait le plus étaient, sans aucun doute, les rues bordant sa maison, le centre ville et les alentours de la ville, qu'il trouvait reposant et calmes comparés à l'agitation qui régnait au cœur de la capitale du royaume des vents. Il était agréable de sentir le vent battre votre visage, douce brise rafraichissante. Il en allait de même pour l'église que pour les lieux précédemment cités, il s'y rendait régulièrement. Et, songea-t-il ironiquement, se moquant vaguement de lui-même, le cimetière, lieu inévitable pour lui. Juste pour mettre des fleurs sur les tombes et éviter que les stèles ne se dégradent, mais il devait au final y passer pas mal de temps. Ce qu'il pouvait être joyeux, des fois... Il eut toutes les peines du monde à retenir un rire à cette pensée, ne souhaitant pas passer pour un fou non plus, ce qu'il n'aurait pas manqué de faire s'il se mettait à rire, sans raison apparente. Il poussa donc un léger soupire, ne sachant que répondre.

Quel genre d'endroit pouvait bien affectionner la demoiselle Emery? Il n'en avait pas la moindre idée... Mais même au matin, les artères principales devaient être bondées; ce n'était pas nécessairement une mauvaise chose. Entendre les voix des marchands, les rires des enfants un peu trop bruyants, vite rappelés à l'ordre par leurs parents, tous ces bruits caractéristiques d'une ville vivante ne le dérangeait pas vraiment. En outre, cela laissait à penser que tout allait parfaitement bien, que les malheurs qui pouvaient toucher le monde extérieur ne les touchait en rien. C'était tellement différent du calme morbide et tendu, triste silence n'étant que le pâle fantôme, l'écho de la joie passée, qui suivait les grandes catastrophes ou les attaques. Au contraire, ce bruit était rassurant... Mais cela ne voulait pas dire qu'il serait agréable pour autant de s'y rendre, et de devoir se tracer bon gré mal gré un chemin parmi la foule. De même, il n'avait pas une seule seconde ne fut-ce qu'envisagé d'aller dans les bas quartiers. Cela lui faisait mal de le reconnaître, c'était un vrai crève-cœur mais eux et les gens vivant là bas n'étaient tout bonnement pas du même monde, lui semblait-il... Cela n'aurait servi qu'à gâcher leur bonne humeur, il le savait et, bien qu'étant quelque peu égoïste comme ligne de conduite, il n'avait pas envie que cela arrive. Fermer les yeux était parfois la seule solution pour ne pas se sentir misérable et injuste par rapport aux autres. Lorsqu'il éleva la voix à nouveau, ce fut donc pour exprimer sa totale ignorance.

''Hum, honnêtement, pas vraiment... dit-il, l'air désolé mais avec un léger rire tout de même. Premaris regorge d'endroits magnifiques et je trouve malgré cela le moyen de ne pas savoir, je vous prie de m'en excuser... ''

Il lui aurait été plus simple de continuer vers sa destination initiale mais, pensa-t-il, il avait jusqu'ici avancé là où ses pas voulaient bien le conduire, l'esprit ailleurs, au gré de ses envies. Aussi aurait-il eu bien des peines à agir de la sorte.... Tout de même, quelle réponse bête à en pleurer, à son sens. Il se fendit à nouveau d'un inaudible soupire et reprit, sur le même ton de voix en parfait accord avec son actuelle expression:

''Peut-être avez-vous une idée plus précise que la mienne, dans ce cas?''

En soit, ce n'aurait pas été très difficile, étant donné que la sienne aurait été de simplement marcher sans prendre garde à la direction dans laquelle ils se dirigeaient, peu prudent mais de loin le plus simple. Il souriait toujours, de bonne humeur. Il s'agirait là d'une bonne journée, il en était certain. Lorsqu'il leva les yeux au ciel, il aperçu un oiseau s'envoler à tire d'aile, libre comme l'air. Une bonne journée, se répéta-t-il. Il ne pourrait en être autrement.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Ven 2 Avr - 23:03

Alexandra n'était pas attirée vers l'Art en particulier. Dieu seul savait que ses parents l'auraient voulu, pourtant! Une jeune fille de bonne famille, qui peint ou dessine les si beaux paysages qui faisaient la fierté du pays dans lequel elle vivait, n'aurait pu être que bien accueillie au sein de la société. Cela aurait en tout cas servi de potentiel bonus à la jeune blonde, qui ne pouvait s'empêcher de rire intérieurement à cette idée. Elle, peindre? Elle avait toujours été aussi douée avec des pinceaux qu'elle l'était pour lire l'avenir de quelqu'un grâce aux lignes de ses mains. Elle n'était pas vraiment une artiste, ou en tout cas, pas dans le sens général où quasiment tout le monde l'entendait. On pouvait être un artiste par de nombreux moyens, et la peinture et le dessins n'étaient que deux moyens parmi tant d'autres. Tout dépendait évidemment du point de vue que l'on avait à ce sujet, mais la bourgeoise aux yeux clairs considérait beaucoup de choses comme de l'art: Le poète qui récite ses vers avec une émotion à couper le souffle, le peintre qui peint cette version idéalisée ou fidèle de la vie sur sa toile, Le sculpteur qui donne vie à du marbre grâce à quelques outils et ses mains, l'astronome qui contemple le ciel étoilé et tente de donner un sens à ces points brillants...Quand on aimait ce que l'on faisait, et que l'on parvenait à faire passer notre passion à travers nos œuvres, alors pour Alexandra, c'était de l'Art. Beaucoup lui diraient sans doute, en entendant ce point de vue original, qu'elle généralisait trop et reléguait au rang d'Art des choses qui n'avaient rien à voir avec. Elle savait bien, on ne pouvait pas lutter contre l'opinion des Grands, et surtout des Anciens, qui dispensaient leur Savoir comme s'il était inestimable et surtout, plus véridique que toute autre vérité. Elle n'aimait guère cette manière des Anciens, mais ne pouvait rien leur dire, elle les respectaient tout de même, pour ce qu'ils étaient, pour ce qu'ils avaient vécu et pour ce qu'ils pensaient. Alexandra avait ses propres idées, comme chaque être en ce monde, et comptait bien ne jamais se laisser influencer par l'avis d'autres. Si l'on ne se forgeait pas son propre opinion, alors on ne pourrait jamais vraiment se considérer comme une personne à part entière. Il fallait accepter d'être soit, accepter d'être différent, de penser différemment des autres. Après tout, on ne dressait pas son camp sur celui d'un autre. La demoiselle Emery avait alors depuis longtemps décidé qu'elle ne se soucierait plus du regard des autres lorsqu'on lui demanderait son avis, à partir du moment ou bien sûr, son avis ne choquait pas la morale. Elle savait se battre, et après? N'était-il pas mieux de savoir se défendre lorsque l'on habitait dans un pays en guerre? L'état de Lysandre était au plus mal, et la jeune fille aux yeux verts pensait que savoir se battre était primordial, au cas-certes probable, mais toujours possible-, où un malheur arriverait. Étant une jeune fille, elle avait eu besoin de l'accord de ses parents, accord qu'ils lui avaient finalement donné après maintes plaintes, pensant sans doute qu'en plus de la faire taire, cela pourrait lui être utile dans un avenir plus ou moins proche. Avec son frère et un précepteur, elle avait apprit à manier diverses armes, dont les Shurikens, de loin sa préférée. Discrets et efficaces, ils lui permettaient une protection optimale, et au contraire d'une épée, ne se voyaient pas sur elle. Se protéger, oui, mais faire attention à ce que personne ne le remarque, il fallait savoir sauvegarder son apparence, et même si montrer son arme pouvait avoir un effet intimidant, sur une jeune demoiselle comme elle, qui plus est, cela pouvait également avoir l'effet contraire. Et le fait était qu'Alexandra, et comme elle l'imaginait, le reste du monde, préférait éviter de s'attirer des ennuis inutilement.

Calculer et prévoir était quelque chose qui servait beaucoup dans la vie, et quelque chose dont la jeune fille aux longs cheveux blonds n'aurait réellement pu se passer. En regardant Mikail, toujours souriant devant elle, elle se dit que cette rencontre n'avait elle, pas été prévue. Se promener à travers les rues déjà bruyantes de la capitale, elle l'avait décidé en sortant ce matin, mais elle n'avait pas pensé rencontrer là un charmant jeune homme au visage inconnu. Une de ses amies avec laquelle elle se serait assise pour boire un thé, peut-être. Mais Alexandra imaginait qu'elles devaient toujours être en train de dormir, agréablement bercées dans les doux bras de Morphée. Vraiment, n'y avait-il pas mieux à faire en ce beau jour que paresser au lit? Mikail jeta un regard circulaire autour de lui, et comme par réflexe, elle fit de même, baladant son regard clair sur les attelages qui passaient avec fracas sur la route pavée, et toutes ces personnes qui se pressaient sur les trottoirs sans prendre la peine de se poser ne serait-ce que pour quelques secondes. Immobiles et face à face, les deux Bourgeois faisaient office d'exception dans cette matinale agitation. Alexandra tenta vaguement de reconnaître des visages connus dans la foule, mais se heurta à des dizaine de faciès inconnus, sur lesquels elle aurait été bien incapable d'associer un nom. Cela faisait déjà un an qu'elle habitait à Premaris, et elle était pourtant loin de connaître tous les commerçants qui hantaient les rues animées de la grande ville. Elle n'avait aucune excuse, ils étaient toujours à la même place, chaque jour, et elle aurait très bien pu aller parler avec eux, et créer des liens d'amitié qui lui auraient donnés envie de se promener plus souvent en ville. Car le fait était que depuis douze longs mois, elle avait passée bien plus de temps à l'intérieur de sa grande demeure, située dans les quartiers riches, qu'à l'extérieur. Ce n'était pas que Premaris était laide, loin de là, c'était une très jolie ville, mais...Allez savoir. Peut-être que les tableaux qui parcouraient les nombreux couloirs de son manoir semblaient plus amicaux que ceux des vendeurs qui hurlaient à tout va le mérite de leurs produits.


''Hum, honnêtement, pas vraiment... Premaris regorge d'endroits magnifiques et je trouve malgré cela le moyen de ne pas savoir, je vous prie de m'en excuser... ''

Surprise par la réponse de Mikail, la blonde aux yeux verts reposa brusquement ses yeux sur lui, récupérant un petit sourire au passage, comme elle en avait l'habitude. Il avait l'air désolé, mais il n'avait en aucun cas à l'être; Elle devait avouer qu'elle-même n'avait pas d'idée précise quant à leur hypothétique destination, et n'aurait pu en trouver sur le champ. Bien, si aucun d'eux n'avait d'idée, ils n'auraient qu'à marcher sans but précis, se contentant d'admirer les paysages qui s'offriraient à eux au fil de leur promenade. Enfin, c'était ainsi qu'elle voyait leur petite escapade, à présent, à moins bien sûr que le blond n'ai une idée qui lui traverse soudainement la tête. Si c'était le cas, il n'aurait qu'à lui en faire part, et ils se dirigeraient vers l'endroit désiré. Il était évident qu'ils ne se rendraient pas dans les quartiers des plus démunis, se contentant des beaux quartiers et des rues qui découpaient en parts inégales la cité souvent arrosée par la neige en hiver. Lorsque son compagnon lui demanda si elle avait une idée précise en tête, elle secoua doucement la tête, sans perdre son sourire. Visiblement, ils allaient devoir se contenter de marcher droit devant eux jusqu'à ce qu'ils jugent la distance parcourue suffisante et se séparent. Mais ils avaient le temps, elle le croyait, avant de devoir chacun repartir de leur côté.

« Malheureusement, je n'ai pas non plus la moindre idée, fit-elle, détournant son regard vers un enfant qui venait de crier, pour vite le reposer sur Mikail, reprenant rapidement la parole, Jusqu'à ce qu'un de nous trouve un endroit, ou même jusqu'à la fin...Nous pouvons toujours marcher et voir où nos pas nous mèneront. »

Idée peu judicieuse en y réfléchissant bien, car s'ils se perdaient, ils risquaient de mettre du temps à retrouver leur chemin, même la ville la plus belle pouvait se transformer en un atroce labyrinthe si l'on ne prenait pas garde. Toutefois, elle maintenait cette option, espérant sans doute que Mikail connaisse mieux qu'elle les environs. Là encore, même si un an s'était écoulé depuis son arrivée, elle était loin d'avoir visité tous les endroits de Premaris. Entendant le cri d'un oiseau qui du passer aux dessus de leurs têtes à tire d'ailes, elle se demanda si cette journées lui ferait découvrir des lieux jusque là inconnus à ses yeux.
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Mar 20 Avr - 16:38

Elle avait un joli sourire, pensa Mikail, et l'air heureux. Ce simple fait conférait à son visage cette expression que le jeune homme affectionnait tant; il était si beau de voir à quel point les gens pouvaient, parfois sans bien même s'en rendre compte, arborer une mine si réjouie. Cela lui donnait, à lui aussi, envie de rire et de penser à des choses toutes plus joyeuses les unes que les autres. Le bonheur était un magnifique cadeau, à la portée de tous du moment que l'on se donne la peine de tendre les mains et de l'attraper. D'aucun se contentaient de le caresser du bout des doigt. D'autres ne le voyaient pas. Et d'autres enfin se persuadaient qu'ils n'en voulaient pas et n'en avaient pas besoin mais, au sens du blond, ceux-ci avaient cruellement tort. Vivre pour vivre, ce n'était en rien le but que l'on devait se fixer. De même, survivre aux épreuves sans rien en tirer de positif ne nous aiderait jamais à nous relever et regarder droit devant soit. Le sol n'avait rien d'intéressant, quand la vie offrait de si jolies choses à contempler chaque jour. Le bleu du ciel, sans aucune limites quelles qu'elles soient, un bouquet de fleur ou un bosquet sur les bords d'un chemin de terre. Les feuilles d'automne qui s'envolaient au gré d'un vent capricieux, chargé d'iode au bord de la mer ou, présentement, se dit-il, le visage souriant et calme d'une personne que vous ne connaissiez pas, mais dont la bonne humeur vous soulageait. Autant de belles images; c'était sans doute elles qui étaient la raison pour laquelle il aimait tant peindre et dessiner. Beaucoup de demoiselles de bonne famille s'adonnaient également à ces occupations, mais n'étaient pas les seules. Il aimait les paysages calmes autant que les portraits, ou quoi que ce fut d'autre à vrai dire. Mikail ne prétendait pas posséder un incroyable talent dans ce domaine, pas plus que dans aucun autre d'ailleurs, mais prenait malgré tout un certain plaisir à tenter de mettre sur une toile ce qui s'offrait à ses yeux bleus. Il ne les montrait plus aux autres depuis longtemps déjà, trop peut-être; mais qu'y pouvait-il? Il se souvenait en avoir fait beaucoup pour sa sœur ainée après son accident, alors qu'elle ne sortait plus et n'avait plus pour seule vue que la rue en dessous de la fenêtre de sa chambre. N'ayant qu'une dizaine d'années à l'époque, et force était de reconnaître que cela n'était pas toujours tout ce qu'il y avait de plus ressemblant, mais il souhaitait lui montrer le monde autour d'elle. Ce qu'elle ne voulait plus voir mais qu'il trouvait magnifique, d'une montagne au sommet enneigé à la fleur aux teintes rosées en passant par les maisons en pierres grises à un bout de la ville. Des souvenirs mitigés, mémoires qu'il avait à coup sûr enjolivés avec le temps. Qui ne le faisait pas, après tout? Cela n'avait pas changé la donne: elle était morte quand même. Mais il n'avait pas pour autant perdu tout intérêt à la peinture: cela restait quelque chose de magnifique lorsque cela était bien exécuté. Permettait de graver pour toujours ce qui n'était pas fait pour durer, rendait éternelle la grâce de la plus éphémère des roses. Ou la joie d'un sourire qu'on n'aurait peut-être plus l'occasion de voir. Ainsi, les personnes représentées étaient heureuses pour toujours, ne fut-ce que sur du papier entouré d'un cadre. C'était donc tout naturellement qu'il passait une grande partie de son temps libre à tracer des traits, à l'aide de sa mémoire ou de ce qu'il voyait, plus simplement, et à y ajouter des couleurs. On ne peignait toutefois pas n'importe quoi; il fallait que cela ait un sens pour celui qui peignait, plus encore que celui qui le regarderait, peut-être des décennies plus tard. Cela se ressentirait et c'était, du point de vue du jeune Leheren, ce qui distinguait un véritable artiste d'une personne possédant quelques capacités. Et la jeune demoiselle Emery avait, décida-t-il, un sourire qui aurait mérité d'être éternel. Il ne fallait pas se laisser cependant aller à penser que ceux d'autres ne l'étaient pas; chacun valait l'exacte même chose, quelque chose qui ne se comptait pas avec de l'argent. S'il l'avait pu, il aurait acheté tous les sourires de toutes ces personnes dans la rues, dans la grande capitale et plus encore; il aurait sincèrement souhaité que chacun puisse être heureux sans avoir rien à donner en retour.

Mais il ne le pouvait pas. Personne ne le pouvait, pas même les dirigeants, qui ne devaient pas les voir depuis leurs palais aux épais murs richement décorés. Il ne leur reprochait rien néanmoins; lui-même n'avait pas la moindre idée de la souffrance des personnes les plus démunies vivant dans des quartiers, plus bas, dans lesquels il n'avait proprement jamais mis les pieds. Mais il aimait à se dire que, bien qu'il ne fit pas grand chose, ce qu'il faisait améliorait déjà un peu le quotidien de quelques personnes. Que ce soit une, deux, le nombre n'importait pas vraiment; l'essentiel était de ne pas rester inactif, les bras croisés. Il prenait pour exemple l'une des domestiques chez lui, dans la maison 'trop grande pour une personne' qu'il occupait. Cette dernière ne devait pas avoir été bien riche avant cela, s'il parlait par euphémismes et cela ne l'avait point empêchée de travailler là. Il ne considérait pas ses employés comme des amis, pas plus que comme une famille de remplacement. Pour être honnête, il n'aurait su dire comment il les voyait mais l'important restait que, au moins, il avait pu lui permettre de sourire, au moins un peu. En échange, il avait quelqu'un à qui parler lors des trop longues soirées d'hiver s'étirant, interminable et froide comme la mort. Un sourire finissait toujours par nous revenir et, il le pensait sincèrement, si tout un chacun pouvait être heureux en permanence, sans aucune ombre de quelque sorte que ce fut pour assombrir cette joie, alors le monde se porterait mille fois mieux. Mais la guerre, mais les morts, mais un peu tout ramenait cette pensée au stade de simple rêverie. Alors, le simple fait de voir une personne arborer une telle expression voulait bien dire que tout n'allait pas si mal; et rien que cela, cela lui donnait envie de peindre ce visage et le rendre éternel.

Il rêvait trop, avait une fâcheuse tendance à se perdre dans des pensées qu'il n'aurait pas avoué à qui que ce fut. Trop gênant, sans nul doute. Il se trouvait quelque peu stupide dans ces moments là, mais n'y pouvait rien changer. On ne changeait pas sa façon d'être du tout au tout sous le simple prétexte que tel ou tel détail ne nous convenait pas: on s'en accommodait, voilà tout.

« Malheureusement, je n'ai pas non plus la moindre idée. » dit-elle, avant de n'être interrompue par un enfant criant peu loin d'eux.

C'était bien dommage, se dit-il, car dans la mesure où ni l'un ni l'autre ne savait par où se diriger, ils risquaient ou de se perdre, ou de n'aller nulle part. Rester ainsi à discuter, avec des enfants courant joyeusement autour d'un bout à l'autre de la rue, n'était pas la meilleure des perspectives qui fusse. Il savait se retrouver dans la ville, dans laquelle il habitait depuis bien longtemps maintenant mais, toutefois, il restait des endroits, à n'en point douter, qu'il ne connaissait absolument pas. Qui plus était, détail mais pas des moindre pour autant, il ne savait quand Alexandra devrait retourner chez elle, ni même à plus forte raison où était ce chez elle, et le temps qu'elle mettrait pour y rentrer. Le blond savait avoir quant à lui encore du temps, mais qu'en était-il de son interlocutrice? Elle se promenait et, ayant accepté de marcher quelque peu avec lui, ne devait pas être si pressée, en avait-il déduit. Ce qui ne voulait absolument pas dire qu'elle avait encore des heures entières de complète oisiveté devant elle, c'était un fait avéré. Peut-être avait-elle des choses à faire, un peu plus tard dans la matinée, raison pour laquelle elle serait sortie de si bonne heure, au lieu d'attendre que le soleil soit plus haut dans le ciel, et les caresse de ses doux rayons? C'était une hypothèse à envisager et, plus que tout, Mikail détestait déranger les autres. Certes, il ne lui serait guère désagréable de flâner en ville en compagnie de la jeune bourgeoise, et il était plus que probable que, si elle avait quelques soucis à cause d'un hypothétique retard dont il serait la cause, il n'en ai jamais écho, mais ce n'était pas pour lui une justification satisfaisante. Il n'aurait pas aimé qu'on le mette en retard et n'aurait, pour sa part, peut-être pas osé demander à rentrer rapidement et laisser en plan celui ou celle avec qui il discutait pour regagner sa maison.

Mais Alexandra ne devait pas être aussi timide que lui, il en était presque persuadé, sans toutefois être prêt à la jurer. Enfin, se dit-il, il ne lui restait qu'à espérer qu'elle ne le soit pas tant, sachant à quel point cela pouvait, de temps à autres, être handicapant. Il ne pensait pas non plus qu'une brusque et soudaine illumination le frappe, et qu'il lui vienne une idée quant à l'endroit où ils devraient se rendre.

« Jusqu'à ce qu'un de nous trouve un endroit, où même jusqu'à la fin... Nous pouvons marcher et voir où nos pas nous mèneront. »

Il haussa les épaules, son avis sur le sujet restant relativement mitigé. Une fois de plus, il ne voulait pas déranger et, une fois de plus, il avait peur de le faire sans que l'autre ne le lui signale, par politesse ou par simple égard pour lui. Depuis sa plus tendre enfance, il avait vécu dans cette ville, à l'image de bien d'autres personnes mais, toutefois, les occasions de 'l'explorer', pour ainsi dire, n'avaient pas été multitude. Parce qu'il était Mikail, un jeune bourgeois, et qu'il l'avait toujours été, ses cours avaient pris une grande place dans son emplois du temps. Bien sûr, c'était avant, il y avait bien longtemps de cela et à présent, il se contentait de sortir dans les endroits qu'il connaissait, dès lors qu'il était à l'intérieur des murs de la grande ville. Mais il savait qu'en principe, où qu'ils aillent, tant qu'ils ne se dirigeaient pas vers les quartiers destinés aux plus démunis des habitants de la belle Premaris, le paysage ne pourrait qu'être magnifique. Rien que les splendides maisons et jardins de certains méritaient d'être regardés, songea-t-il. Et il ne se perdrait à priori pas; il n'avait donc par conséquent aucune véritable raison de s'inquiéter, mais tout de même.

Mais tout
de même.

''Nous pouvons, en effet. A vrai dire, je ne vois pas véritablement quelles autres possibilités nous aurions, alors...''

Il s'arrêta un moment, sans perdre le sourire qui éclairait son visage depuis une poignée de minutes comme, de toute façon, la quasi totalité de son temps. Il avait joué dans ces rues, il s'en souvenait très bien. Ne savait si c'était ou non également le cas d'Alexandra. Cependant, cela ne le dérangeait pas le moins du monde; si elle ne connaissait pas, il serait ravi de lui montrer, bien qu'il ne sache pas réellement où aller.

''J'ai grandi ici, aussi je ne pense pas que nous nous perdions, mais la ville est grande, et nous ne sommes jamais trop sûrs, pas vrai?'' Il marqua une courte pause, avant de ne faire un pas en avant, sans toutefois lâcher la demoiselle des yeux. ''Enfin, si vraiment vous n'avez rien d'important à faire en cette belle matinée... Allons-y? ''

Cela serait amusant, se dit-il, et elle avait l'air gentille. La solitude n'était décidément pas une bonne chose lorsqu'on la fréquentait trop. Il était bien mieux de pouvoir discuter en bonne compagnie.
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Mer 26 Mai - 18:03

Alexandra l'avouait, elle n'avait pas toujours été la parfaite petite fille que sa mère avait rêvé d'avoir. Elle avait fait beaucoup de faux pas, beaucoup d'erreurs, mais quelle personne sur terre n'en avait pas fait? L'idéal de la petite fille modèle n'était justement qu'un idéal, et aucun enfant au monde ne pouvait l'atteindre sans y laisser sa personnalité. Devenir une poupée, vivante d'apparence seulement, ne bougeant et parlant uniquement que lorsque ses parents lui ordonnaient de le faire, avait longtemps fait peur à la jeune femme aux yeux verts. Ce n'était pas une légende, elle avait déjà rencontrée une fillette comme ceci, alors qu'elle avait alors huit ans, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Cela n'avait de toute manière aucune sorte d'importance. Si elle se souvenait bien, les parents de la fillette avaient présentés leur fille sous le nom d'Amandine, une fillette si bien coiffée et habillée, au teint tellement pâle et sans imperfections qu'on eu dit une poupée grandeur nature. En pensant alors cela, Alexandra avait été plus proche de la réalité qu'elle ne l'aurait cru possible. Sans aucune expression, assise sur sa chaise dorée, sans rien dire, sans faire un mouvement ou presque, elle n'avait fait qu'acquiescer aux différentes questions de ses parents et des siens. Plus que de l'admiration, c'était surtout de la peur qui avait étreint le cœur de la jeune Alexandra, qui s'était confusément demandé si ses parents feraient la même chose d'elle après avoir vu Amandine. Fort heureusement, il n'en fut rien. Alexandra était une personne qui aimait réfléchir et construire, pas quelqu'un qui se plaisait à faire tapisserie lors des bals ou de grands évènements de ce genre. Elle savait bien que personne ne demandait aux jeunes filles de sa condition de savoir faire autre chose que bien présenter et parler, mais elle détestait cette idée de n'être qu'un outil, un stupide faire-valoir qui servait à redorer le nom de sa famille. Elle était intelligente, plus que son frère, elle l'aurait parié. Ce n'était pas contre lui, Valentin était un homme plutôt futé, simplement qu'elle l'était plus. Elle était modeste, toutefois, et si elle disait cela, c'était uniquement car l'avoir nié aurait alors été de la fausse modestie. Qu'y avait-il de plus détestable que ces personnes qui répliquaient, d'un air suffisant, que non, elles n'étaient pas si douées que cela à telle ou telle activité? Leur visage exprimait exactement le contraire de ce qu'elles étaient en train de dire, et le pire était que beaucoup se laissaient prendre au piège. En se dénigrant eux-mêmes de la sorte, ils poussaient les autres à les contredire et les complimenter encore plus, c'était une tactique plutôt commune afin de s'attirer les grâces et l'attention de ceux qui vous entouraient. Alexandra détestait cordialement ces personnes, ne pouvant s'empêcher de les singer quand l'occasion s'en présentait. Sans se faire voir, bien évidemment, le but n'étant pas de mal se faire voir dans la société. Elle pouvait être intelligente, avec une mauvaise réputation, elle ne pourrait réaliser aucun de ses projets.

Elle s'estimait assez chanceuse d'être née dans une famille bourgeoise. Simple villageoise, elle n'aurait plus eu qu'à se marier et avoir des enfants, car c'est tout ce dont-on lui aurait donné la possibilité. Elle avait de l'argent, était plutôt appréciée des autres Bourgeois de la région; Si un jour elle se décidait, par elle ne savait trop quel sursaute de témérité, à présenter au monde un de ses nombreux projets, on l'écouterait un minimum. Si elle avait grandi dans les quartiers les plus démunis de la capitale, et qu'elle s'était plantée dans la rue et avait harangué la foule, on l'aurait bien vite remise à sa place, et personne ne lui aurait prêté une oreille attentive. L'espace d'une seconde, un sourire toujours plaqué sur ses fines lèvres, son regard posé sur le jeune homme en face d'elle, Alexandra souhaita être née en tant qu'homme, et non que femme. Si elle avait été un homme, elle aurait pu avoir toute la gloire et la fortune qu'elle désirait. Elle aurait pu travailler en compagnie d'autres spécialistes comme elle, montrer aux grands jours ses projets et ses ambitions. Elle aurait pu célèbre et acclamée, mais ce qui lui aurait le plus plu, par dessus la gloire et le succès, aurait été de pouvoir vivre de sa passion. Sa vie était bien comme elle était, elle recevait ses amies chez elle, allait à des réceptions, vivait bien...Mais parfois, lorsque son regard clair s'égarait sur les nuages qui continuaient leur course folle dans le ciel, sans se préoccuper de toutes ces personnes qui s'agitaient en dessous d'eux, elle se prenait à rêver d'être quelqu'un d'autre. D'avoir une vie plus intéressante, non, la vie qu'elle avait toujours rêvé d'avoir. Si elle avait été un homme, tout aurait été si simple, si simple...! Elle aurait pu tout avoir sans exception. Mais elle pouvait rêver autant qu'elle le voulait, toutes ces chimères sorties tout droit de son esprit ne changeraient jamais la réalité. Elle était une femme. Une femme qui, à cause des mœurs de son temps, ne verrait jamais ses rêves devenir réalité.

La jeune femme aux longs cheveux blonds poussa un petit soupir discret, qui se fondit dans l'incessant brouhaha de la rue. Si un jour elle voulait réussir à voir se dresser dans une des villes de Moria un bâtiment qu'elle aurait imaginé, il allait falloir qu'elle travaille dur. Plus qu'un travail intellectuel, ce serait un véritable travail social. Elle n'était qu'une femme, par conséquent, il allait falloir qu'elle s'impose plus que n'importe qui. Devenir une grande figure du pays ne l'intéressait pas, elle voulait juste, juste...Pouvoir exercer sa passion sans avoir à se cacher derrière un quelconque pseudonyme. Elle refusait catégoriquement que les honneurs reviennent à un homme potiche qui n'avait rien mieux à faire de ses journées que se prélasser et gagner de l'argent sur le dos des autres. Elle ne détestait pas les hommes en général, juste ceux qui s'allongeaient et attendaient que le temps passe, alors qu'ils auraient pu faire de si grandes choses...! Elle jalousait les avantages dont-ils jouissaient en société et dont ils ne se servaient pas à des fins utiles. Ses parents, par exemple, usait de leur rang pour que leur commerce soit de plus en plus prospère. Elle admirait beaucoup son père, qui était pour elle un modèle: Il travaillait dur, et tout ce qu'il avait maintenant, il l'avait gagné à la force de ses bras et de sa tête. Il n'avait rien d'un profiteur, c'était un honnête homme qui avait su monter une entreprise et la faire prospérer. Si tout le monde avait été comme lui, le monde se serait bien mieux porté que maintenant!


''Nous pouvons, en effet. A vrai dire, je ne vois pas véritablement quelles autres possibilités nous aurions, alors...''

Alexandra reporta son entière attention sur Mikail, qui venait d'élever la voix. Ah, si elle ne prenait pas garde à bien écouter ce qu'il disait, elle allait se retrouver à lui demander de répéter, ce qu'elle préférait éviter. Cela aurait été le comble de l'impolitesse, n'est-ce pas? Tout de même, quelle imbécile...A cause de son ignorance, ils allaient en être réduits à marcher sans savoir où aller, au hasard des ruelles et des caprices des carrefours. S'ils se perdaient, elle en assumerait la pleine responsabilité, elle se le promettait. Il n'y avait pas plus idiot que celui qui rejetait la faute sur l'autre sans réfléchir, c'était proprement puéril et insupportable. Et Alexandra avait pour principe de n'être ni puérile ni insupportable, en tant que jeune femme bien élevée des milieux aisés de la société. Insupportable, cela allait tout seul, mais puérile...Plusieurs de ses amies lui avaient fait remarquer qu'elle faisait parfois preuve d'un enthousiasme frisant celui d'un enfant, mais elle n'arrivait toutefois pas à corriger ce défaut. Elle s'était finalement résignée depuis bien longtemps à faire avec, et faire bien attention à se modérer à chaque fois que sa joie se faisait trop grande. Ce n'était pas toujours facile, mais c'était nécessaire. Alors elle le faisait sans jamais se plaindre.

''J'ai grandi ici, aussi je ne pense pas que nous nous perdions, mais la ville est grande, et nous ne sommes jamais trop sûrs, pas vrai? Enfin, si vraiment vous n'avez rien d'important à faire en cette belle matinée... Allons-y? ''

Mikail avait fait un pas en avant, ne rompant cependant pas le contact visuel qu'ils avaient établis. Alors comme ça, il était originaire de Premaris? Quelle chance elle avait! Avec lui comme compagnon de discussion, peut-être allait-elle pouvoir en apprendre un peu plus sur cette grande et belle ville dans laquelle elle résidait à présent. Akita était bien loin de la capitale, et de toutes les affaires qui s'y passaient. Étant petite, les seules nouvelles qui lui parvenaient étaient celles que son Père lui contaient quand il s'y rendait pour ses affaires, et celles que lui racontaient certains amis de son père qui lui rendaient parfois visite. On avait beau dire, c'était une distance immense, et les communications n'étaient guère aisées.

« Bien entendu, allons-y, fit la jeune bourgeoise aux yeux verts, se détournant légèrement de Mikail, prête à entamer la marche. Et puis, si vous êtes d'ici, la marche n'en sera que plus aisée. Je ne connais guère les environs, et seule, j'aurais eu bien peur de réussir à me perdre. »

Elle laissa filtrer un petit rire suite à ses paroles. Il était vrai que question sens de l'orientation, dans une ville inconnue...Elle n'était pas la plus douée! Enfin, avec Mikail, elle ne risquait pas de se perdre, si? Et quand bien même, s'ils se perdaient, ils se perdraient à deux. C'était toujours plus agréable et moins angoissant que se perdre seul.
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) Icon_minitime1Ven 25 Juin - 15:01

S'il y avait une chose que Mikail aimait par dessus tout, c'était bel et bien les jeux. Amusants et avec des règles précises et clairement définies, il n'y avait avec eux aucun moyen de se tromper quant à ce que l'on se devait de faire, la manière d'agir, les paroles que l'on devrait prononcer pour que tout se passe comme nous le voulions. Il y avait généralement aussi une grande part de hasard en eux; posez une carte, voyez celle que votre interlocuteur abat. Selon les chiffres vous gagniez ou perdiez. Chacun avait une chance, les dés ne tombaient pas plus sur le six pour les uns que pour les autres. Du hasard, de la chance, des gagnants et des perdants. Mais dans le fond, ce n'était jamais grave; Rien n'importait lorsque l'on jouait, parce que ce n'étaient justement que des jeux. Jamais il n'y avait mort d'homme par leur faute. Ils ne nuisaient à quiconque. On nous dictait au bâton notre conduite, on nous indiquait quel chemin prendre et nous n'avions guère besoin d'une quelque raison pour ce faire. On le devait car telles étaient les règles, écrites noires sur blanc et connues de tous. Rien n'empêchaient des entorses à ces dernières; mais Mikail jugeait qu'il n'y avait absolument aucun mérite à gagner en usant d'une quelconque supercherie. Et si l'on était découvert on était puni et on perdait la partie, ni plus ni moins. La vie, elle, n'était pas comme cela, de loin s'en fallait. On devait prendre ses choix seuls, avec pour seule et unique aide les lois, barrières mentales plus ou moins fortes nous conditionnant jusqu'au plus profond de notre être, que l'on avait nous-même érigées, n'étant malheureusement pas applicables à chaque personne peuplant ce vaste monde. On était libre d'avoir son propre sens de la morale, que les autres le trouvent juste ou non n'était qu'accessoire. Et au final, on se retrouvait au milieu d'une cacophonies colorées, emplies de toutes les nuances possibles et imaginables, de toutes sortes de caractères mais surtout, où chacun avançait selon ses propres principes. C'était dommage, quelque part. Et pour remédier à ce problème, pour faire en sorte que ce pandémonium ne devienne pas trop anarchique pour être vivable, les dirigeants avaient imposé à leurs sujets des règles, semblables à ces jeux dont il parlait plus tôt, tout en restant mille fois plus libérales. Le marché était tenu tel ou tel jour parce qu'un beau jour, une personne influente en avait décidé ainsi. Il en allait de même pour à peu près tout, si l'on prenait le temps d'y réfléchir et, pourtant, malgré cela, malgré tous les efforts fait pour maintenir l'ordre, il y avait toujours des manquements au règlement. Des personne le trouvant injuste parfois se rebellaient contre lui, tandis que d'autres, désireux de le faire respecter à tout prix, tentaient de mater l'insurrection naissante. Et au fil du temps qui passaient, ces conflits mineurs se changeaient en guerre, en morts et tout ce genre de choses atroces dont on se serait, au sens du blond jeune homme, aisément passé. Tu ne tueras point, tu ne voleras point, et ainsi de suite. De belles paroles, pour sûr. Mais de bien difficiles promesses à tenir. Les gens, quels qu'ils soient, dans l'immense égoïsme qui les caractérisait si bien, faisaient bien souvent ce qui les arrangeait faute de ce qu'ils auraient, théoriquement, dû faire. Lui-même ne dérogeait pas à cette généralité; il y avait pire que lui toutefois, bien que ce ne soit là qu'une maigre consolation, à l'amer arrière goût. S'il avait été la pire personne de Lysandre, voir même plus -s'il faisait dans l'irréalisable, se dit-il, autant ne pas faire les choses à moitié- alors tout serait allé tellement mieux. Parce qu'il ne voulait tuer personne et ne l'avait jamais voulu, même lorsqu'il avait de tout son cœur détesté quelqu'un. Parce qu'il ne se battait pas, se refusait à blesser, était somme toute poli et avait le cœur sur la main. Mikail Leheren était, à n'en point douter, un total idéaliste un peu naïf qui refusait de voir le monde tel qu'il était. Il se le figurait beau quoique améliorable, de sorte qu'il n'aie rien à y changer. Il savait pertinemment qu'il le faisait; mais n'arrêtait pas pour autant. Quelle aurait pu être sa faute, en quoi aurait-on pu le blâmer de se bercer d'illusions pour vivre mieux? Nous le faisions tous, à une plus ou moins conséquente échelle qui différait selon chacun, pour de toutes aussi diverses raisons. Celles du jeune homme étaient nombreuses, mais la moins avouable était sans nul doute qu'il n'avait pas la moindre envie d'agir. Passer sa vie à attendre, se contentant de menus gestes pour aider ceux qui nous entouraient, était une vie agréable où l'on nous aimait et où nous pouvions nous féliciter de notre charité et de notre gentillesse. Mais tant que ce que nous faisions n'était pas ce que nous aurions pu faire de mieux, pour les autres avant d'être ce qu'il y avait de plus profitable pour nous, alors, si ce n'était certes pas inutile, ce n'était pas suffisant. Mais qui aurait été jusqu'à donner tout ce qu'il avait aux plus démunis, par exemple? Pas même Mikail. Il aidait qui il pouvait, sauvait qui il pouvait et rassurait qui il pouvait. Aurait indéniablement pu faire plus. Ne le faisait pas. Et, pour se donner une contenance, même superficielle, précaire à l'extrême, ignorait bon gré mal gré les autres.

Et c'était ainsi pour tout. Il parlait beaucoup, espérait beaucoup, et plaçait toutes ses attentes sur les épaules d'autrui. Oui, il fallait agir pour que cette guerre entre Oria et Hatès cesse. Mais attention, Moria ne devait pas avoir de soucis pour avoir tenté d'organiser quelque pourparlers. Il fallait que les femmes soient plus respectées par leur mari et les hommes en général, mais une fois de plus ce n'étaient que de vaines paroles. Il fallait ceci, il fallait cela, et on laissait aux autres le soin de s'occuper de tout, posant sur les épaules des puissants un fardeau qu'ils se devraient de porter toute leur vie durant. Alors, en dépit de tout ce qu'il aurait bien pu dire et affirmer, il n'était pas de ceux qui agissaient et accomplissaient de grandes choses changeant la face du monde ou, dans une moindre mesure, celle d'une ville ou d'un pays. Il avait beau être gentil et serviable, il restait une personne au final bien inutile, à l'instar de la foule se pressant autour de lui et de la jeune femme qui lui faisait face. Et elle? Etait-elle aussi ce genre de personne, se demandait Mikail. Il coupa cependant très vite court à sa réflexion, avec pour argument un fait avéré quoique détestable: c'était une femme. Et les femmes dans cette société n'avaient, quand bien même elles en auraient eu envie, pas le pouvoir d'agir. Leur Princesse était une jeune fille, très jeune. Mais ce n'était pas la même chose, ce cas de figure était tout simplement à mettre à part, à considérer autrement. La royauté en général l'était, de toute façon. Mais pour les autres, la donne était ainsi depuis des lustres et le serait encore pour longtemps, à priori. Rien ne changerait jamais, pour personne, et aucune voix ne s'élèverait. On en parlerait, on s'en plaindrait, et on attendrait que les autres fassent ce que désirions comme un du qu'il nous devraient. Comme toujours, bien que le jeune Leheren se refusait à voir les choses de cette façon et n'y pensait même pas, optimiste de nature.

Les mauvaises choses, il préférait les laisser de côté, au moins pour l'instant.

« Bien entendu, allons-y, dit-elle. Et puis, si vous êtes d'ici, la marche n'en sera que plus aisée. Je ne connais guère les environs, et seule, j'aurais eu bien peur de réussir à me perdre. »

Mikail hocha imperceptiblement la tête en entendant les paroles de la jeune bourgeoise. Ainsi elle n'avait pas grandi dans la belle et majestueuse Premaris. Cette ville pouvait apparaître comme un immense labyrinthe dès lors que nous ne la connaissions pas suffisamment, et d'autant plus pour les gens venant de villages de taille moindre. Il n'avait aucune idée du village natal de la demoiselle Emery, aussi ne porta-t-il pas de jugement hâtif. Il y avait, après tout, de grandes villes parsemant le royaume des vents sans nécessairement être sa capitale. Lui-même s'imaginait mal vivre ailleurs, trop attaché sans doute à ces rues qu'il avait maintes et maintes fois dévalées en courant quand il était encore petit. Il en allait de même avec sa maison qu'il avait faite reconstruire après qu'elle aie brûlé comme un vulgaire morceaux de vois, fait refaire à l'exact chaque lamelle de bois que le feu avait parcouru et réduit à l'état de cendre fumantes et grisâtres. Il était ainsi, émotif, trop sensible et, quand bien même ces lieux seraient devenu invivables qu'il aurait trouvé un moyen détourné d'y rester. Premaris. Ailleurs, il ne devait pas y avoir d'aussi beaux monuments, et il ne pouvait se figurer plus beau paysage que ceux qui leur était donné de voir d'ici, d'en haut par exemple d'une colline basse avoisinante, à l'heure bleue, lorsque commençaient à s'allumer les lumières de la ville, entre chiens et loups. Ou encore en plein hiver, lorsque la neige recouvrait le toits des maisons et qu'un soleil matinal et froid venait poser sur eux ses rayons, les faisant luire et ressembler à autant de paillettes. Non, décidément, il n'aurait quitté cette ville emplie de rires qui lui plaisait tant. La seule qu'il aie connu et la seule qu'il soit désireux de connaître. Oh, bien entendu, visiter les autres ne lui aurait pas déplu mais il serait parti sachant en ce cas qu'aucune d'entre elles n'aurait su arriver à la cheville de Premaris. Mikail fit un vague effort de mémoire pour se rappeler d'autres grandes villes; cela ne lui prit guère de temps et la première lui venant à l'esprit fut Akita. Moins grande que la capitale, plus calme sans doute, de ce qu'il avait entendu, et plus grande que toutes les autres à cette exception près. Puis venaient d'autre villes qu'il aurait pu citer une à une, dans l'ordre croissant ou décroissant de grandeur, d'habitants. Mais malgré le temps généralement froid et la proximité inquiétante des montagnes, frontière naturelle avec Hatès, la capitale restait pour lui ce qu'il y avait de mieux en matière d'à peu près tout.. Peut-être avait-il tort, peut-être que non. Toujours était-il qu'il serait ravi de guider Alexandra à travers le dédales compliqué des rues enchevêtrées dans lesquelles il ne se perdrait en principe pas. Mieux valait ne jurer de rien, néanmoins il avait l'impression certaine que tout irait pour le mieux. La jeune fille avait l'air tout ce qu'il y avait de plus compréhensive et gentille qui plus était, ce qui ne faisait qu'ajouter à la bonne de Mikail, qui sourit à nouveau. On avait de temps à autre du mal à reconnaître un sourire poli d'un authentique; mais le sien en tout cas faisait partie de cette seconde catégorie, à n'en point douter.

« J'en déduis donc que vous n'êtes pas d'ici, alors. D'où venez vous, en ce cas? Si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr, demanda-t-il en commençant à marcher. Vous habitez ici depuis longtemps? »

Cela expliquait également qu'ils ne se soient pas vus. De fait, depuis la mort de ses parents, le jeune homme aux yeux bleus avait eu une quantité de travail telle que sortir était devenu un luxe. Tout s'arrangeait, chemin faisant. Tant mieux, pensa-t-il en regardant le visage de la jeune blonde -sans penser une seule seconde qu'il s'était juré, à peine une poignée de minutes auparavant de regarder où il mettait les pieds quand il marcherait, suite au léger accident avec Alexandra. Il avait décidément bien fait de sortir, ce matin là.
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