Brain Storming...[Sylanna-Terminé~.]

[HS : Pardon pour les faaaautes...XDD]


Prune. Qu'est-ce qu'on pouvait bien associer à ce mot, Prune? C'était une couleur, donc fatalement la solution de facilité pouvait être de se dire que prune était proche de violet, magenta ou même de bordeau si on allait chercher un peu plus loin. Prune c'était aussi un fruit ; on pouvait donc y associer d'autres fruits, comme le raisin, la cerise ou même la pomme-même si cette dernière s'en éloignait déjà un peu plus. Partons sur les couleurs, par exemple. Bon, le magenta. Le magenta était une teinte de rouge, d'aussi loin que Melfia s'en souvenait. Et puis quand bien même ça n'aurait pas été le cas, peu importe ; c'était ça qui lui venait à l'ésprit sur le moment. Bref. Le rouge, c'était un peu la couleur du sang. C'était même très clairement la couleur du sang. On pouvait aussi associer au rouge une teinte plus pâle de celui-ci qu'était le rose ; cette couleur en revanche lui faisait penser à ses propres cheveux, donc à elle-même. Si elle pensait au sang, elle pensait aux morts, fatalement : qui disait morts disait sang, qui disait sang disait mort. Il était évident qu'on pouvait tuer sans faire de saleté, mais c'était moins amusant si l'on ne voyait rien. Un cadavre qui ressemble à un être vivant endormi perd de son charme et de son interêt. Ce n'est plus qu'une bête enveloppe corporelle vide, inanimée, qui plus jamais ne bougera. Inutilisable, donc. Tandis qu'un mort qu'on aurait agorgé, lapidé, éviscéré, écorché, ça c'était amusant et plaisant à regarder. C'était un peu comme si les organes, le sang et tout ce joyeux mélange de chairs, de nerfs et de tendons formaient des arabesques étranges, des déssins gracieux sur le sol. Puis le dit sol s'imprégnait de tout ce liquide rouge, de toute cette hémoglobyne. Et puis finalement, c'était un peu comme si les lieux s'impregnaient eux aussi de l'éssence même de l'être ayant laissé sa vie à cet endroit. Pas de l'éssence invisible, comme une âme ou une quelconque idiotie du genre ; non, une véritable éssence, quelque chose de palpable, de chaud et de liquide. Comme du miel, qui coulerait le long des doigts pour finir sa course happé au sol par la gravité. En produisant du sang, Melfia était donc un peu comme une abeille produisant du miel. Le Miel n'était pas néfaste, pourquoi le sang l'eut-il été plus? Après tout, il permettait bien la vie, donc il n'avait rien de mauvais en lui-même. A l'interieur du corps ou à l'exterieur, ce nétait finalement qu'une stupide quéstion de mathématiques. Non, Melfia ne trouvait pas que tuer était quelque chose de répréhensible. Elle était la Reine des Abeilles, et pour faire son miel elle avait besoin de fleurs à butiner. Les abeilles demandaient-elles leur avis aux fleus? Non, jamais. Alors pourquoi s'embarasserait-elle de l'avis de ses victimes, elle qui était bien plus intélligente et ravissante qu'une stupide ouvrière rayée? Ca n'avait aucun sens. Ils devraient même se sentir honorés de se faire tuer pour quelqu'un comme elle. Du moins en était-elle persuadée.

Alors "Prune" lui rapellait sa toute puissance, finalement. Il fallait suivre le cheminement, certes, mais la jeune fille le trouvait tout ce qu'il y avait de plus valable...

La princesse de Sal'ahë pencha sa tête en arrière, scrutant le ciel de ses grands yeux dépareillés. Mlagré la brume, la jeune femme pouvait ressentir les agréables rayons du soleil matinal sur sa peau dénuée de la moindre impuretée. C'était ça, l'été ; même si aux yeux de Melfia, ce damné soleil aurait pu mieux faire. Sans doute que dans le royaume d'Oria, mêmeà cette heure-ci, Dail Shan'haron devait profiter de bien plus de chaleur qu'elle. Et cette seule idée, tout ce qu'il y avait de plus banale, fit monter en elle un pique de colère. De quel droit avait-il main mise sur un royaume sur lequel il n'aurait jamais du régner? Il n'était même pas fichu de se battre convenablement de son point de vue, et si ça n'avait tenu qu'à elle elle aurait bien été faire un tour du coté du royaume Oriental de Lysandre. Cela étant, elle n'irait pas. Pourquoi? La raison n'avait rien de franchement intéréssant, en fait ; c'était juste qu'elle n'en épprouvait momentanément pas le besoin irrépréssible. Après tout, pourquoi se dépécher d'annexer un royaume dont elle était persuadée qu'il ne pourrait pas la battre? Ca pouvait attendre, ça n'avait rien d'urgent.
La belle Melfia s'était éclipsée du château, revétissant par-dessus son léger haut un manteau rouge en prévoyance de quelques gouttes de pluie. Sait-on jamais, et puis elle ne tenait pas à être mouillée si le ciel décidait de lui tomber sur la tête. Son katana était attaché à sa ceinture, battant régulièrement le ryhtme de sa marche silencieuse contre son flanc. Il fallait dire que sortir sans était tout bonnement hors de quéstion, et ça la jeune Hider en avait parfaitement conscience. Si qui que ce soit était arrivé, en plus de l'avoir entendu elle lui aurait sûrement tranché la gorge, si besoin était. Pas immédiatement, si la dite personne ne représentait aucun danger ou si elle ne risquait pas de menacer sa vie trop rapidement. Si elle pouv ait s'amuser un peu, elle n'en demandait pas plus. Sinon, tant pis. Les entrailles d'un éffronté feraient sans doute un présent d'un goût très particulier pour ce très cher Dail, justement. Ou pour Dahrenn, oiu même pour Amy. Tiens, les entrailles pour Dail, la cervelle pour Dahrenn, et le coeur pour Amy. Ainsi l'un pourrait augmenter son courage, l'autre son intélligence, et la dernière enfin sa capacité à aimer. Hm, finalement il serait peut-être plus judicieux d'inverser les cadeaux d'Amy et de Dahrenn. Elle avait mal calculé ce qui leur faisait défaut, visiblement...

La jeune fille s'arréta brusquement, ayant repéré comme une sorte de mouvement, en biais, sur sa droite. Oui, c'était même certain, il y avait quelqu'un qui s'avançait vers elle. D'un souple geste du bras et du poignet la dirigeante de Sal'ahë dégaina son arme, et se planta sur place, au beau milieu de la plaine. Stratégiquement parlant, de tels endroits étaient une aubaine ; aucun arbre derrière lequel se cacher. A moins d'attaquer à distance, il y avait peu de façon d'atteindre un ennemi se tenant au milieu de cette étendue d'herbe pourpre. Et ça, Melfia l'avait parfaitement compris. Même si, de son avis, la personne qui arrivait n'avait rien d'un ennemi. Simple préssentiment, disons. Et puis soyons clair, mieux valait pour l'opportun qu'il soit Antarr ; si ce n'était pas le cas, il risquait beaucoup à s'avanturer de la sorte près de la jeune femme. Elle n'était pas sans défense, personne n'était sans le savoir. La demoiselle n'avait pas pour elle que son physique exclusivement. Là non plus, personne ne s'y serait laissé prendre à priori. Son ésprit seulement tournait peut-être parfois d'une drôle de manière, dont elle seule semblait comprendre la logique. Oui, elle avait une façon de penser bien à elle, et trouver des rapports ou des excuses dont personne ne comprenait rien, c'était son truc. Comme ils n'avaient rien à dire, de toute façon, ça n'y changeait pas grand chose. Certains diront qu'elle était folle. D'autres diront qu'elle était spéciale. D'autres encore n'éméttront pas d'avis, ou se contentront de dire que leur dirigeante est parfaite dans son rôle. Mais d'aucun ne vous diront qu'elle est tout ce qu'il y a de plus normale, en tout les cas. Peu importe, ça l'indifférait la plupart du temps totalement.Difficile de tabler sur les sujets qui pouvaient l'énerver, et Dieu sait pourtant qu'ils étaient nombreux. La colère, la jeune Melfia la connaissait très bien.

Et là, pour l'instant, ce n'était qu'un vague début d'agacement qui s'emparait d'elle.

"Qui est là? lança-t-elle, mi sur la défensive mi ennuyée."

Alors qu'elle s'apprétait à lancer un Ultimatum à un ennemi éventuel, la demoiselle aux longs cheveux clairs se souvint de quelque chose. Oui, finalement peut-être que cette stupide impréssion était fondée. Parce que finalement, si elle était sortie, ce n'était pas que pour satisfaire un caprice-même si c'était en grande partie la raison pourtant de son éscapade. C'était aussi qu'elle devait voir queulqu'un. Pourquoi ici plutôt qu'ailleurs, me direz vous? Pour aucune raison valable. Elle avait décidé de rencontrer cette personne dans la Valée aux Esprits, alors tout se déroulerait ainsi. Il n'y avait rien de plus à ajouter à ce raisonnement.

Elle pencha sa tête sur le coté, et finalement le nom lui revint. Sylanna Night, si elle se souvenait bien. Une petite Elfe qui semblait avoir son âge-même si elle n'aurait pas parié que moralement elle fut réellement une adolescente-dont les capacités l'avait interloqué. Dans le bon sens, heureusement pour la demoiselle aux cheveux argentés. Une très bonne guerrière, qu'il ne lui déplairait pas de mieux connaître-sans réellement s'intérésser à sa personne. Sa personne ne l'intéréssait pas, elle se fichait de ses goûts, de son passé ou tout autre chose la touchant personnellement. Mais ses aptitudes et motivations, en revanche...

Elle se retourna gracieusement vers l'endroit d'où venait l'opportun, et partit d'un sourire peut-être un peu trop large, un peu trop étrange et dénué de joie véritablement saine. Un sourire que personne n'apprécierait plus réellement, maintenant qu'il était plus rictus démentiel que sourire discret et joyeux.

"Oh, Sylanna? C'est vous, je présume?"

[Melfia,ton nombre de lignes me déséspère...T.T]

Une vallée,ce fut le lieu de rendez-vous avec la princesse Melfia,la vallée des esprits, comme lui avait expliqué le message.
L'herbe sur laquelle elle marchait était d'une couleur étrangement prune...

La guerrière n'avait jamais vu sa souveraine,elle l'imaginais,mais rien d'autres.Elle se posait tout de même quelques questions:

-Pourquoi sa majesté en personne désirait la voir?
-qu'elle importance avait-elle à ses yeux ?
-Est-ce pour la réprimander ou la questionner?

L'incertitude rongeait son esprit,ira-t-elle à sa rencontre,ou fera-t-elle demi-tour,ayant trop peur?
Elle n'en savait rien.

Elle avançait,lentement,certes,mais elle avançait.
Arrivée à déstination,elle regarda autour d'elle,de l'herbe couleur prune à perte de vue...non,à environ cent mètres,la Princesse Melfia se tenait debout,ses cheveux roses flamboyants dansant avec le vent... ses yeux se posèrent alors sur son Katana prêt à servir,qu'en ferait-t-elle?.SA voix retentit soudain dans le silence de la vallée:

-"Qui est là?"

s'apprétant à vouloir rajouter quelque chose,elle se tut.Je m'approchais donc, Peut-Être avez-t-elle oublié la rencontre?Cela l'apeurait...

Sa bouche s'était étirée,formant maintenant un sourire,un sourire démoniaque,un sourire,plus qu'inquiétant.

Quelles sont les idées qu'elle avait derrière la tête?.A présent,son coeur battait si fort,qu'elle eu peur que toute la vallée soit au courant de sa peur grandissante à mesure qu'elle approchait de sa souveraine.

-"Oh, Sylanna? C'est vous, je présume?"

-"Oui,votre altesse,c'est bien moi". répondit-elle

-"Vous m'avez faîte venir,votre seigneurie?"

Une légère brise fit voler une mèche des longs cheveux de Melfia, qui ne se départissait pas de son sourire inquiétant. Ses mains jointes dans son dos, elle fixa dans le vide, vers l'endroit où elle avait appelé, quelque chose qu'elle seule semblait voir. Comme un déssin déssiné à l'encre invisible dans les secrets du vent, et dont elle seule possédait le secret pour les voir, pour en déceler tout les secrets. Alors elle fixait ce point, souriante, sans se préoccuper plus que ça finalement de la personne qui s'approchait d'elle. C'était amusant, toutes ces choses qu'elle s'imaginait pouvoir voir. Personne au monde ne voyait ce qu'elle voyait. C'était comme si le belle et douce Melfia était égarée dans un chemin tortueux dans lequel personne ne voudrait s'égarer. Un chemin tortueux qu'elle avait réussi à emprunter, et qui était trop étroit pour qu'elle puisse un jour éspérer faire demi-tour. C'était déséspéré. Et puis, personne ne retrouverait jamais l'entrée de ce passage, perdu dans les ronces de tout ces rosiers empoisonnés.

Elle s'était piqué, et maintenant elle buvait avidement de ce poison, non sans une certaine déléctation.

La jeune fille aux longs cheveux clairs quitta finalement des yeux ce point inconnu, et reposa ses deux orbes dépareillés sur la jeune fille qui s'approchait d'elle. En effet, il lui semblait bien que c'était la demoiselle qu'elle avait convoqué ; de toute façon, elle voyait mal comment il aurait pu en être autrement. Qui aurait décemment pu venir à sa place, venir la déranger alors que ce n'était pas cette personne là qu'elle attendait? Si Melfia attendair Sylanna Night, c'était Sylanna Night qui viendrait. Elle, ou une serie de cadeaux morbides pour les dirigeants et tout leurs proches. Parce que, très clairement, La jeune Princesse détestait petre contrariée. Non, mieux valait ne pas jouer à ce jeu là avec elle ; ça l'ennuyait de toujours gagner. Et quand elle s'amusait à jouer, elle était sûre de gagner. C'était obligé. Comme une équation à valeur universelle, une formule qui ne possédait qu'une unique solution. Et cette unique solution allait dans son sens. Toujours.

-"Oui,votre altesse,c'est bien moi".

Melfia ferma les yeux un instant, puis se reconcentra de nouveau sur son invité. Au final, tout ce royaume était le sien, non? Donc elle était partout chez elle. Et si elle était partout chez elle, alors tout les autres étaient les invités. Et chez le jolie Melfia, les invités n'avaient aucun droit. L'hôte en revanche faisait ce qu'il voulait de qui il voulait. Alors s'il lui avait pris la fantasque idée de couper la tête à cette jeune fille, elle aurait très bien pu s'exécuter. Elle n'avait pas de raisons à fournir, et ce à qui que ce fut. Elle pouvait agir de raison ou sur un coup de tête d'enfant bornée, peu importait ; c'était elle qui choisissait.

-"Vous m'avez faîte venir, votre seigneurie?"

Melfia lança un regard amusé à son interlocutrice, qu'elle sentait clairement apeurée. Etait-ce elle qui faisait battre son coeur à cette vitesse? Ca n'avait rien de battements amoureux par exemple, ou même surpris. C'était les battements frénétiques d'un coeur qui se croyait aux abois. Comme si l'Elfe croyait que la jeune Hider allait mettre fin à ses jours ici, faisant couler son sang opaque sur l'herbe prune. A cette idée, Melfia ne put retenir une expréssion enchantée ; ça devait être particulièrement intéréssant, de voir ce petit coeur qui battait si fort se vider lentement de tout ce qu'il créeait sur cette herbe prune. Prune, prune, c'était un mot si agréable à entendre! Il devait l'être encore plus, si on mélangeait cette teinte magnifique avec un peu de rouge. Rouge sang, rouge opaque, rouge chaud coulant d'une bléssure suintante, d'un corps suppliant et encore chaud. Bien sûr la jeune dirigeante de Sal'ahë n'entendait pas réellement les battements de son coeur, mais c'était tout comme.

Oui, mais elle ne la tuerait pas. Pourquoi? Elle n'en avait pas envie. Ca devait avoir quelque chose d'éffrayant, de savoir que tout ce qu'elle était, cette jeune Elfe, n'était retenu que par un fil complètement tordu et extrèmement fragile. Un fil complètement tordu, oui. Il se pliait dans tout les sens, se dépliait, faisait des noeuds et s'amusait visiblement de se tendre jusq'à presque s'en briser.

"Ah, Sylanna Sylanna...,bien sûr que je vous ai fait venir. C'est évident, voyons."

Melfia était de bonne humeur. C'en était presque inquiétant, de la voir sourire de ce sourire si dérangeant. Mais ça, c'était le dernier des soucis de cette dernière.

"L'herbe est très belle, vous ne trouvez pas? Prune...,toute prune..."

Melfia soupira vaguement, et décroisa ses bras, jouant avec ses mains gantées.

"Ah, oui, Sylanna...,fit-elle, comme si elle venait de se souvenir de sa présence en ces lieux. En fait, je vous ai fait venir parce qu'il me semble...,en fait j'en suis sûre même, pourquoi je me tromperais, c'est stupide n'est-ce pas? Enfin, je suis sûre que vous avez des capacité...,intéréssante au combat. C'est ça, Sylanna? Oh, et vous n'avez pas à avoir peur. Je ne vous tuerais pas...,ça salierait l'herbe. Et j'aime bien cette couleur, toute prune.^^"

Sylanna voyait au regard amusé de sa souveraine qu'elle ne pouvait rien lui cacher,sa peur,la faisait trembler de la tête au pied. Après avoir posé sa question d'une voix chancelante,la jeune elfe scutait attentivement la princesse.
A quoi pensait-t-elle ? Ses yeux s'éclairairent soudainement d'une idée qui lui faisait certainement très envie...

Elle repondit,d'un ton qui avait l'air de s'ennuyer,c'était probablement le cas..La jeune Nïght le sentait très bien,elle s'ennuyait de sa présence...

"Ah, Sylanna Sylanna...,bien sûr que je vous ai fait venir. C'est évident, voyons."

Le sourire qu'affichait la princesse,était....horriblement inquiètant,cette dernière fixait toujours la terre recouverte d'herbe couleur de prune avec....avidité,pour elle ne sait quelles raisons...La souveraine était vraiment indéchiffrable,impénétrable,on ne peut savoir ce qui ce cache derrière ces yeux luisant...

Toujours dans ses pensée,Melfia prononça cette phrase:

"L'herbe est très belle, vous ne trouvez pas? Prune...,toute prune..."

Elle cachait quelque chose..mais Sylanna se demandait quel était le rapport entre elle et..cette herbe couleur de prune???relevant la tête,comme si une idée lui traversait l'esprit,elle dit:

"Ah, oui, Sylanna...,fit-elle, comme si elle venait de se souvenir de sa présence en ces lieux. En fait, je vous ai fait venir parce qu'il me semble...,en fait j'en suis sûre même, pourquoi je me tromperais, c'est stupide n'est-ce pas? Enfin, je suis sûre que vous avez des capacités...,intéréssantes au combat. C'est ça, Sylanna? Oh, et vous n'avez pas à avoir peur. Je ne vous tuerais pas...,ça salierait l'herbe. Et j'aime bien cette couleur, toute prune."

Voilà donc le rapport entre la jeune elfe et l'herbe...Bien que la princesse voulait la rassurer,cette phrase ne fit qu'empirer sa peur,elle ne bougeait plus d'un cil.Ses sourires étranges étaient maintenant justifiés,voilà donc ce qu'elle désirait auparavant,la tuer!!!Sylanna frémit,et se rapella que la souveraine lui avait posé une question:

"Des aptitudes au combat ?Une lueur passa dans ses yeux...
Je ne peux juger moi-même...."dit-elle sur un ton de défi.

Sa peur avait désormais disparue,volatilisée,comme par enchantement,Melfia pensait qu'elle avait des capacités au combat,un défi ne pourrait donc que confirmer ses dires,sa confiance en elle grimpait dans son esprit,de plus en plus motivée..

Elle avait défié sa reine,comment allait-t-elle réagir?Elle pensa à ce qu'elle venait de faire,l'un de ses plus gros défaults,foncer tête baissée,et à présent,elle risquait de perdre la vie,de cette grossière erreur...

Ah, réellement, Melfia trouvait qu'elle avait eu une brillante idée en sortant dehors pour passer son "entretien". Il ne pleuvait pas-pour l'instant-et le léger vent qui caréssait son visage était tout sauf désagréable. Au contraire, la jeune dirigeante le trouvait apaisant, dans son genre. Il faisait voler ses cheveux au rythme de ses va-et-viens, les ramenant devant elle et l'instant d'après les entrainant dans son dos. C'était un temps on ne peut plus clément pour qui était habitué aux pluies plus ou moins violentes du royaume de Sal'ahë. Pour autant qu'elle en sache, Melfia n'avait jamais ressenti de problème face à ce climat si spécial. Chez Amy c'était le vent, chez Dail le soleil, chez Dahrenn le froid, et chez elle la pluie. Elle aimait bien la pluie, finalement, puisque la pluie l'aimait bien. Oui, autant le soleil peinait parfois à percer cet épais manteau de brume, autant la pluie elle faisait aisément le ménage. C'était ça, exactement : la pluie faisait le ménage. Elle passait derrière tout les carnages, derrière tout ce qu'il y avait de mauvais ou d'inintéréssant dans ce bas-monde. Et rien que pour ça, la belle Melfia adorait la pluie.

En voyant la jeune fille reprendre visiblement de l'assurance, la jeune fille aux longs cheveux rosés ne put retenir un haussement de sourcil. Qu'avait-elle dit pour lui faire changer d'avis sur la situation? Aucune idée, mais la dirigeante de Sal'ahë préférait de loin cette attitude à la précédente. La peur, l'anxiété, l'angoisse, tout ces sentiments voisins et pourtant différents, la douce demoiselle ne les aimait pas particulièrement. Après tout, pourquoi avoir peur? Elle, elle n'avait jamais peur. Ca ne servait à rien, et puis elle ne craignait pas grand monde. Seule ou entourée d'une garde de cinq-cent hommes c'était du pareil au même ; elle ne ressentait pas le moindre besoin de se réfugier dans un recoin d'ombre où elle se sentirait en sécurité. Elle aimait qu'on l'admire, elle aimait qu'on la craigne partout dans ce vaste monde ; elle voulait qu'où que ce fut, quelqu'un ai déjà prononcé son nom avec les traits figés dans une expréssion apeurée. Elle n'avait jamais peur, jamais.

C'était les autres qui avaient peur d'elle.

"Des aptitudes au combat ?

Je ne peux juger moi-même...."

Le ton employée par la jeune Elfe provoqua une réaction complexe chez sa jeune souveraine. Elle était à la fois amusée par son brusque changement de tempérament, agacée de sa défiance envers elle et satisfaite d'enfin reconnaître la jeune Antarr qu'elle avait convoquée, et pas une frêle jeune fille qui semblait prêt à s'écrouler au moindre coup de vent. Une petite poupée sans grand intérêt tant qu'elle était encore reliée à ses fils qui l'empéchaient de se mouvoir librement. Une fois coupés elle marcherait de manière complètement chaotique, puis reprendrait de l'assurance. C'était amusant, de couper les fils de toutes ces personnes. Aux yeux de Melfia, les fils étaient les proches, les amis ; en bref, toutes les personnes avec qui ils avaient des liens particulier du fait du coeur seul. Le coeur leur donnait envie de rester avec eux, alors que c'était purement irrationnel.

Les humains chouchoutaient, surprotégeaient les faibles. Dans la nature, on les tuait avant qu'ils ne deviennent un poid mort. Melfia, elle, préferait la deuxième option. Tuer les poids morts, de façon à libérer les autres. Quelqu'un d'animé par une profonde rage et une haine sans borne peut être aussi utile qu'un stoïque accompli : c'était tout ce qu'il y avait de plus amusant, de faire s'enrager quelqu'un. Vraiment amusant..., presque autant que de le provoquer sur des points qu'elle savait sensible. La corde sensible, elle savait la repérer, et elle la titillait à loisir.

Melfia se départit de son sourire un instant, sans se préoccuper de son interlocutrice. Pour le reste du monde il devait être difficile d'interpréter ses changements d'expréssion ; il était même impossible de deviner le cheminement qu'empruntait son raisonnement déglingué. La jeune princesse dégaina son katana dans un geste vif et agile, et tapota doucement la nuque de Sylanna avec sa lame, adns un geste purement préventif.

"Hm. Il ne faut pas confondre courage et impertinence...,répondit-elle sur un ton tout ce qu'il y avait de plus serieux."

Quelques secondes plus tard elle se remit à sourire de ce sourire inquiétant et empreint de toute la folie qui faisait la loi dans son ésprit. Elle appuya son arme sur sa propre épaule, et contempla la jeune Elfe d'un oeil amusé et distrait.

Melfia, la magnifique Melfia, la douce et cruelle Melfia, elle n'était jamais vraiment complètement là.

Son ésprit était en constant vagabondage entre des sujets à teneur profondément différente, ce qui parfois pouvait lui donner l'air de changer d'humeur constamment. Une jolie jeune fille aux traits délicats, au visage sculpté comme par le plus grand des sculpteurs dans le plus beau des morceau d'albâtre...Après cet incident tragique, trois ans plus tôt, un éclat avait du lui attérir en plein coeur, court-circuitant tout dans son corps. Ni raison, ni pitié. Rien que de la colère, et une envie malsaine de tout détruire. Détruire, reconstruire. Détruire, reconstruire. Pour que ce soit mieux, toujours plus beau, toujours plus grand, toujours plus fort et intéréssant.

"Mais tout va bien, vous savez visiblement faire la part des choses...,ce-la é-tant..., annôna-t-elle, détachant bien les syllabes."

Elle pencha sa tête sur le coté, faisant onduler sa longue chevelure claire dans son dos, et fit une petite moue.

"Ce ne serait pas très juste que je teste vos capacité, je risquerais de vous abimer."

Le verbe abimer dénotait parfaitement de tout ce que la jeune dirigeante du royaume de la pluie pensait de la situation. Sylanna était un peu son jouet, en aucun cas quelqu'un qu'elle aurait eu des scrupules à tuer de sang-froid. Et Melfia n'était plus du genre à brosser consciencieusement ses poupées avec un sourire innocent. Non, elle était plutôt du genre à jouer au vaudou avec en chantant une comptine éffrayante, un sourire détraqué au bout de ses lèvres délicates.

"Mais si vous voulez jouer, rien ne nous en empèche. C'est moi qui vous ait fait venir, alors faites comme bon vous semble. Si-non...,on peut simplement s'amuser sans que vous risquiez d'y laisser quoi que ce soit, promis. C'est une attention délicate, si?"

En réalisant ce qu'elle venait de dire elle prit un peu peur,comment allait réagir la reine??Elle ne le savait pas,en regardant Melfia,ce qu'elle vut lui donna un fabuleux frisson,sa souveraine affichait un sourire jusqu'au oreilles,elle avait une mine satisfaite,mais,pourquoi?encore une question sans réponses...Elle venait de provoquer sa souveraineté,elle regagna un peu de confiance en elle, les combats lui permettaient abituellement de se "distraire" mais ce combat était un de ses plus important de sa vie,il pourra participer à sa vengeance,son objectif : avoir la confiance de sa reine et dépasser le stade "poupée",qu'elle lui offrait,il fallait qu'elle se calme, car son coeur battait à tout rompre,elle se dit alors:

*il faut que je me concentre,j'ai défié la souveraine en personne,..ce n'est rien...et là j'essaye de me réconforter de tous les moyens mais je suis sûre que je serais tuée dans de grandes souffrances,non j'ai été entrainée pour combattre,il ne faut pas se préoccuper comme cela...j'espere sortir de ce pétrin en un seul morceau et on va dire ...à peu près en forme...*

Elle était perdue dans ses pensée,broyant presque du noir,son esprit était dans le vide ...elle était perdue et ne savait plus que faire.Ses pensée l'avaient tellement distraite qu'elle ne vit pas arriver la lame de sa Majesté arriver sur sa nuque,le coup ne lui fit pas mal,mais la tirant de ses pensées morbides,lui a arraché un geste de surprise.Melfia n'affichai plus son sourire dérangeant,mais à la place,l'air qu'elle prenait en disant ces mots étaient on peut plus serieux.

"Hm. Il ne faut pas confondre courage et impertinence"

A cette remarque,Sylanna n'en dit rien et pris un air..neutre
elle a effectivement manqué de respect à sa souveraine, elle en pris un regard désolé,mais la rage des Antarr était tel qu'elle faisait omettre tout le reste,l'idée de se venger plaisait plus que tout à notre Elfe,et maintenant elle s'aperçu qu'elle s'était encore éloigné de sa conversation avec des pensées,disons autres que de ce qui l'affectait maintenant.Elle remarqua tout de même l'arme de Melfia retourner sur l'épaule de cette dernière.Elle en fut plus que soulagée mais Melfia affichait maintenant sur son visage -qu'on peut désigner de cruel ,avec tout de même une pointe d'angélique,grâce à la beauté de ses traits-le retour de son sourire très inquiétant.Elle annonca alors:

"Mais tout va bien, vous savez visiblement faire la part des choses...,ce-la é-tant...,"

Elle ne finit pas sa phrase tout de suite, ce qui permis à notre guerrière de s'imaginé ce qu'elle dirait ENSUITE...elle se pose des questions:

*que va-t-elle dire ensuite?
va-t-elle faire quelque chose?
suis-je maintenant comme qui dirait "une morte en sursis"?
me tranchera-t-elle,tel une tigresse fondant sur sa proie,sans que la victime en question puisse réagir à une telle attaque?*

ses questions s'arrêtaient là,car Melfia finit enfin sa phrase:

"Ce ne serait pas très juste que je teste vos capacités, je risquerai de vous abîmer."

Pour Sylanna cette phrase sonnait....faux...

*M'abîmer?mais...que s'ai-t-elle imaginé?et qui plus est, je ne suis pas un objet!! le verbe s'abîmer s'applique à des objets,pas à des êtres,...mais je suis sûrement rien de plus qu'une poupée sans valeur pour elle,un jouet,qu'elle ne voudrait pas "abîmer",une chose qu'elle aurait tout le loisir de faire plus tard...*

Elle voulut répliquer,car ceci est une injure de la part de son "Altesse" mais elle voulait,..."grimper dans son estime",alors elle n'en fit rien.Elle fit quand même déçue que Melfia se résigne à déclencher ce "petit" combat.Elle fit en sorte que ses humeurs et pensées ne déteignent pas sur son visage de porcelaine.Au contraire,Melfia gardait son éternel sourire inquiétant.un frisson grimpat le long de son échigne pour s'éteindre dans sa nuque.Sa Majesta rajouta:

"Mais si vous voulez jouer, rien ne nous en empèche. C'est moi qui vous ait fait venir, alors faites comme bon vous semble. Sinon...,on peut simplement s'amuser sans que vous risquiez d'y laisser quoi que ce soit, promis. C'est une attention délicate, si?"

*une délicate intention,une délicate intention!!!mais je ne suis vraiment RIEN pour elle!!!*

Sylanna fut à ce moment précis vexée,et cela,elle ne put le cacher.Espérant que sa réponse ne fut pas trop longue à venir,Sylanna repondit avec une pointe d'amertume:

Si,si c'est une délicate intention,vous avez raison,comme toujours,maîtresse,mais je ne peux me résigner à délaisser ce combat que l'on a entrevu tout à l'heure,si vous vous refusez à ma requête,trouvons autre chose qui vous permette de mesurer mes...elle hésita sur ce mot...capacités...si votre réponse est positive j'espere me trouver en assez bonne forme et en un seul morceau à la fin du combat si vous le voulez bien....

elle imagina maintenant le sourire qu'arborerai Melfia en entendant ce qu'elle vient de prononcer,elle frémit,mais pourrai quand même décrocher son petit combat, ça elle en était sûre,sa reine ne resisterai pas...mais allai-t-elle repartir avec aucunes blessures,on est jamais sûr de rien!!! Elle attendit la réponse de sa souveraine avec une impatience démesurée-elle voulait absolument monter dans l'estime de sa souveraine-,pris son arc et ses flèches,renforcées avec de l'acier.Elle ne pourrait gagner,elle le savait,mais..on est jamais sûr de rien...

La nature humaine était des plus complexe. Enfin, c'était tout du moins ce que pensait Melfia, le regard perdu dans le vague. Il y avait des personnes prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles voulaient, d'autres qui se ridiculisaient et rampaient dans le même but, et enfin d'autres encore qui abandonnaient. Evidemment, il fallait bien avouer que la dernière des solutions était bien la seule des trois qui était sûre d'aboutir sur une impasse. Cela étant, valait-il mieux tout détruire sur son passage et se créer un chemin à grand renforts de morts et de tragédies, ou mieux valait-il se faire tout petit et marcher à pas de loup dans les pas des autres, pour les dépasser une fois arrivé à déstination? Quoi que les autres pouvait en croire, la deuxième solution était bien la plus vile et éspiègle. Il s'agissait de tromper les autres, de se servir d'eux, de faire en sorte de gagner leur confiance pour les amener à faire n'importe quoi pour nous. Dans le premier des cas au moins on restait fidèle à soit-même dans notre mégalomanie galopante. Enfin, Melfia se moquait éperduement de toutes ces vagues considération. Elle était tout en haut de la pyramide, alors elle se fichait bien que les autres veuillent la détrôner par quelque moyen que ce soit.

Elle les voyait venir, du haut de son perchoir.

La jolie demoiselle se retourna vers son interlocutrice, dont elle avait céssé d'observer les traits depuis quelques minutes. Il fallait avouer que la situation devait lui paraître assez spéciale, si l'on puit dire. Se retrouver ici, dans cette vallée à l'herbe étrangement prune, avec en face de soi une jeune fille à la beauté figée et malsaine...,oui, ce devait être spécial. D'autant plus que la dirigeante du royaume de Sal'ahë semblait d'humeur lunatique, changeant d'expréssion à foison. Amusée, courroucée, pensive, neutre...,tout ce qui passait par son ésprit donnait lieu à un nouvel air, de nouvelles mimiques toujours plus dérangeante. Mais il n'en restait pas moins que son sourire, son autrefois faussement angélique sourire à présent véritablement tordu était le plus éffrayant. Comme une enfant qui se demande si elle va couper la tête dulapin en peluche ou de la poupée Barbie en premier.

"Si,si c'est une délicate intention,vous avez raison,comme toujours,maîtresse..."

Melfia acquiesca silencieusement, balançant sa tête de gauche à droite au rythme d'une musique que seule elle semblait pouvoir entendre. "Mademoiselle", "Maîtresse", "Majésté", "Votre seigneurerie", "Ma Reine" ou encore "Ma Princesse" étaient des qualificatifs qui revenaient plus que souvent à son égard. Comme si elle n'avait plus d'identité propre, que celle qu'elle mettait en avant comme étant la dirigeante des terribles Antarrs. Pour autant elle n'éstimait pas beaucoup ses sujets, et les Elfes Antarr n'étaient pas dans une position particulièrement agréable à ses yeux ; cela ne semblait pas beaucoup les affécter, mais réellement elle ne les éstimait pas beaucoup. A croire qu'ils s'en moquaient éperduement...

"...mais je ne peux me résigner à délaisser ce combat que l'on a entrevu tout à l'heure, si vous vous refusez à ma requête, trouvons autre chose qui vous permette de mesurer mes...capacités...si votre réponse est positive j'espere me trouver en assez bonne forme et en un seul morceau à la fin du combat si vous le voulez bien...."

Melfia ne put retenir un sourire amusé, et partit même d'un rire inquiétant. Cela ne voulait pas dire qu'elle allait refuser, au contraire ; le problème était ailleurs. La jolie Melfia trouvait simplement que d'éspérer pouvoir s'en sortir dans un combat contre elle était adorable. Melfia n'était pas qu'un ésprit souffrant dans un corps de rêve ; elle était aussi quelqu'un qui avait un katana dans sa main droite, et qui savait s'en servir à la perféction. Evidemment-et malgré le disfonctionnement évident de son cerveau-elle ne la tuerait pas, ni ne la blèsserait gravement. Mais il ne fallait pas oublier qu'elle était elle aussi une Antarr, et que si elle en oubliait ses principales préoccupations elle pouvait "involontairement" lui faire du mal. Faire du mal aux gens, ça la connaissait ; mais quand ça ne servait pas ses intérêts, ça finissait par l'énerver. Et là, elle n'avait pas envie de la "casser" avant de n'avoir pu jouer avec elle. C'était comme ça.

"Hun hun, je veux bien accéder à votre requête, puisque vous mettez tant d'ardeur à me convaincre, dit-elle, toujours en riant. Mais enfin, il risque d'être compliqué de nous battre-si tant est que vous ne changiez pas d'avis-en considérant nos armes respéctives...,je veux dire, l'arc est fait pour faucher les oiseaux en plein vol, le katana pour trancher la gorge d'animaux malchanceux. La portée et le contact risquent d'être difficile à mélanger..."

Elle passa sa main gauche dans sa longue chevelure claire, tenant toujours fermement son katana dans sa main droite. Melfia ne connaissait pas son interlocutrice de manière informelle, ni même réellement formelle, et deviner ses agissements aurait été un peu compliqué. Même si la Princesse de Sal'ahë pouvait avoir l'air sans défense, aussi innofencive qu'une poupée de porcelaine munie d'une arme trop grande pour elle, il n'en était rien. Cette poupée, elle était bien moins fragile que ce qu'on pourrait croire...

Elle ésquissa un bref mouvement du poignet et fit un petit bond en arrière, mettant une certaine distance entre elles deux.

"Cela étant, Sy-lan-na...,moi je m'en contrefiche, répondit-elle en haussant les épaules."

(désolée,le poste d'avant,j'ai dis qu'elle prenait son arc et flèche, j'ai oublié de préciser qu'elle a une épée u________u..hmm et désolée du temps , et du bug =_=)


Sylanna en était sûre,Melfia arborait un sourire démoniaque,qui pourrait faire frissonner n'importe quel dos, qu'il soit Antarr,elfe,ou humain.Son sourire partit même sur un rire plus qu'inquitétant , mais ,la jeune Antarr commençait à s'y habituer...commençait seulement,car,si elle entrait -j'ai bien dis si-aux services de Melfia,elle verrait ce sourire,une centaine de fois par jour!!Elle n'avait jamais vu la souveraine en colère,et souhaitait que cela ne lui arriva jamais.Elle imagina sa reine enragée:Elle ferait subir le pire tourment à tous ceux qu'elle rencontrerait,ce serait un véritable carnage.

La façon dont la jeune reine regardait Sylanna,la mettait mal à l'aise,il était terrifiant,hautain,l'air de se désinterresser hautement et complètement à la situation.Ses yeux dépareillés cofirmaient ses critères.Sa maîtresse riait toujours de son rire , plus que ...déstabilisant,et encore,"déstabilisant" était un bien faible mot décrivant le rire cristallin-mais tout de même très inquiétant- de sa jeune souveraine.Elle l'observa un peu plus...

Elle l'a considérait comme un jouet,dès la début,étant un jour enfant,vous n'avez jamais cassé vos jouets parfois involontairement?Ou sachant qu'il ne vous octroyaient plus aucune envie de jouer,les laissez vous entier?Sylanna douta fort que Melfia laisse ses "jouets" en un seul morceau.C'est quand sa souveraine joue,qu'il faut se méfier,car,on ne peut prédire ce qu'elle va faire ou penser,alors décripter ce visage,parfois impassible parfois démoniaque,qui réussirait à briser ce masque,et découvrir,quelles sombres et horribles pensées elle peut avoir...
Brisant ce lourd silence , la Princesse annonça,toujours en riant:

"Hun hun, je veux bien accéder à votre requête, puisque vous mettez tant d'ardeur à me convaincre. Mais
enfin, il risque d'être compliqué de nous battre-si tant est que vous
ne changiez pas d'avis-en considérant nos armes respéctives...,je veux
dire, l'arc est fait pour faucher les oiseaux en plein vol, le katana
pour trancher la gorge d'animaux malchanceux. La portée et le contact
risquent d'être difficile à mélanger..."

"mais je n'utilise pas que l'arc,répondit Sylanna,en caressant du bout des doigts son épée à deux mains.
Mais, il est vrai que la portée de contact insinue entre la catégorie des armes.Bien que j'utilise celui-ci,l'arc est une arme plutôt lâche,elle peut abattre le meilleur des chevaliers sans avoir une égratinure.C'est pour cela que les armes au corps à corps sont pour certains,...plus ..nobles.Aussi, dans ce que vous venez de dire, ne me comparez vous pas à un animal malchanceux? Je ne puis supporter toutes vos insultes à mon égard qu'elles soient directes,indirectes,ou sous-entendues."

Elle n'en pouvait vraiment plus qu'on la traîte de la sorte, elle n'est pas un animal , ni un jouet d'ailleurs, elle est humaine , vit , a des sentiments.Melfia se croit peut-être au dessus du lot mais, elle néglige les pensées qu'on pourrait avoir d'elle.Non, de toute manière, la pensée des êtres qui pour elle, sont que des moins que rien, ne valent pas d'être estimées.Un vent frais se leva,il chatouilla les épaules dénudées de notre Antarr,fit soulever ses cheveux,elle frisonna,mais,cette fois,pas de peur,mais de froid.

Le silence pesait dans la vallée au Esprits.Il était lourd,assaillant,un air de haine et de combats -pour l'instant morals-La guerrière voulait en finir, mais que choisir? Que dire à Melfia?

Soit elle lui propose un combat pour qu'elle puisse connaître mes "valeurs",et cela risque fortement un arrachement de membre ou autres,ou alors,elle propose une mission,que Sylanna devrait accomplir,mais si elle échouait elle se ferait tuer,ou un peu moins si elle a de la chance u_u .Elle se décida donc pour cette désicion,qui est,pour le moment,la plus,envisageable,et qui implique plus de sécurité au niveau intégrité physique....pour le moment.

"Si vous le voulez bien,j'aimerais changer d'avis, car il n'y a que els imbéciles qui ne changent pas d'avis,...ou les plus intelligents,ajouta-t-elle,car elle venait de s'apercevoir que Melfia ne changeait presque jamais d'avis,elle corrigea donc rapidement son erreur.J'aimerais que l'on puisse éviter ce combat qui ,ne sera pas necessaire,alors que je pourrais me rendre plus utile lors d'une "mission" qui vous permettre de m' "évaluer"
C'est vrai que ce combat n'est pas équitable,je ne souhaite pas perdre un de mes membres..."

Cela dit,Sylanna se sentait tout de même mieux,elle avait beaucoup plus d'assurance en elle.Un poids s'était retiré de ses épaules.Elle ne sais pas ce que sa Majesté aurait décidé,mais il faudra faire avec,et puis,il faudrait que la princesse l'envoie en quête,ce serait mieux,et si elle l'envoie au bon endroit,elle porrait assouvir sa vengeance.

L'incroyable haine qui coule dans ses veines ne demande que ça : se venger.Elle veut absolument retrouver la personne qui avait tué ses parents.La colère,qui grandit chaque jour un peu plus,sera une de ses armes les plus précieuses.Mais on n'en est pas rendu là.Il ne faut pas penser au futur,sachant que l'on peut échouer au présent.

Il commença à pleuvoir..Sinistre...les gouttes de pluie ruisselaient sur son visage,on aurait dit des larmes,mais ce n'en était pas le cas,les cheveux mouillés n'en furent que plus beaux.Elle attendait avec plus d'impatience ce que dirait Melfia.Elle eut de plus en plus froid.Elle frissonnait de toutes parts.

[Aucun problème.^o^-XDD]

Tic...,et Tac. C'était fou, à quel point l'un et l'autre se complétaient si parfaitement. Tic, Tac. Grâce à ces deux stupides sons, le temps pouvait passer tranquillement, sans être dérangé, sans être arrêté. Et c'était le seul bruit que faisait le temps qui s'égrainait doucement entre les doigts gantés de Melfia. Il faisait le bruit d'une douce horloge, résonnant dans son crâne comme si elle s'était trouvée à quelques centimètres seulement de son carillon. Il résonnait, résonnait, cliquait terriblement entre les parois de sa tête, comme s'il avait été coincé à l'intérieur et qu'il essayait de s'en échapper. Et très honnêtement, la jeune dirigeante adorait ce bruit, cette impression qu'il lui donnait. Un animal piégé dans les filets de quelque chose de plus grand et fort que lui, de plus concret que la plus matérielle des chose sur Terre. Le temps était abstrait, filait entre les doigts des gens comme par magie, et réussissait à avancer sans même jamais s'essouffler.

Et pourtant dans l'esprit de Melfia, tout était intemporel. Comme si elle avait été coincée dans un moment de sa vie, et que jamais, plus jamais elle n'en ressortirait. Qui était prisonnier de l'autre, elle ne voulait pas le savoir, et s'en contrefichait totalement.

"Mais je n'utilise pas que l'arc. Mais, il est vrai que la portée de contact insinue entre la catégorie des armes. Bien que j'utilise celui-ci,l'arc est une arme plutôt lâche,elle peut abattre le meilleur des chevaliers sans avoir une égratinure. C'est pour cela que les armes au corps à corps sont pour certains,...plus ..nobles. Aussi, dans ce que vous venez de dire, ne me comparez vous pas à un animal malchanceux? Je ne puis supporter toutes vos insultes à mon égard qu'elles soient directes,indirectes,ou sous-entendues."

Sylanna Nïght était amusante. Du point de vue assez spécial de sa souveraine, en tout cas. Quand elle était arrivée elle avait eu l'air d'une frêle personne, peinant à aligner une phrase correct sans balbutier. Et à présent la voilà qui était capable de faire de jolies tirades en quelques secondes, et sans réelle hésitation. Elle était même à la limite de l'insolence, parfois. Pourtant elle n'avait pas changé entre temps, si? La jolie reine de Sal'ahë ne changeait presque jamais d'avis...,la plupart du temps. C'était bien simple, soit elle resterait catégorique tout du long, soit elle ne cesserait de changer de version. Il y avait des fois où son raisonnement tordu était si compliqué à suivre que, mêlé à ses incessants changement d'opinion, les autres peinaient à la suivre.
Pour ce qui était des armes, la douce jeune fille n'avait pas de préférence. Elle se battait avec son katana, et point barre. Cela étant, si on lui avait proposé de tuer lentement quelqu'un en l'achevant à coup de pierres, ça lui aurait tout aussi bien convenu. Elle aimait tuer, tuer, voir le sang recouvrir le sol et la terre s'imprégner de l'essence vitale de tout être. Elle aimait voir le rouge s'étendre, s'étendre et encore s'étendre jusqu'à ce qu'il forme une mare de liquide rouge et opaque. Chaque goutte de sang qu'elle faisait couler la rendait un peu plus avide des suivantes, la rendait plus forte et plus ambitieuse. Comme elle aurait aimé voir le sang de toutes ces personnes inintéressantes et faibles se refléter sur les faces brillantes de fragments de Kara Xanthe..., ce serait magnifique, à n'en point douter.

"Si vous le voulez bien,j'aimerais changer d'avis, car il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis,...ou les plus intelligents. J'aimerais que l'on puisse éviter ce combat qui ,ne sera pas nécessaire,alors que je pourrais me rendre plus utile lors d'une "mission" qui vous permettre de m' "évaluer"
C'est vrai que ce combat n'est pas équitable,je ne souhaite pas perdre un de mes membres..."

Melfia haussa un sourcil, de nouveau parfaitement impassible. Elle balançait très lentement sa tête de droite à gauche, fixant de manière dérangeante son interlocutrice. A quoi elle pouvait bien penser, en cet instant précis? Nul n'aurait su le dire. Peut-être pas même elle, le cas échéant.

"Ah...,Sy-lan-na, chantonna-t-elle, l'air perdue dans des abimes de réflexion. Vous n'êtes pas un animal malchanceux, vous êtes le sang qui coulera de ses plaies..., vous coulerez, doucement et vous vous étalerez au sol dans un bruit amusant. Et en même temps, vous lui étiez vital, peut-être. Non, vous ne lui serez plus vital une fois mort, mais ça..."

Melfia secoua légèrement sa tête, et ferma les yeux un court instant en sentant une goute de pluie ricocher sur sa joue. Il se mettait à pleuvoir...,ce banal fait de temps arracha un large sourire à la jeune fille, qui leva sa tête vers le ciel, jugeant apparemment inutile de mettre sa capuche. Plic...,Plic...,le bruit de la pluie, contrairement à celui du temps, était répétitif, régulier. Pourtant, elle l'aimait tout autant.

"La pluie tombe, tombe...,sur les plaines, plaines..., et cette douce Onde, Onde...,engendre la haine, haine..."

La jeune et jolie dirigeante redirigea son regard vers Sylanna, qu'elle gratifia d'un sourire toujours aussi inquiétant.

"Comme je l'ai dis, je ne veux pas vous a-bi-mer...,répondit-elle en levant ses paumes vers le ciel, recueillant les gouttes qui filaient entre ses doigts gantés. Je gagnerais, je gagne toujours. Par contre vous gagnez, contre un animal blessé. Parce que si vous êtes son sang...,alors il vous craindra, aucun doute là-dessus."

Elle ferma ses yeux, laissant l'eau couler le long de son visage dénué de la moindre imperfection, et reprit doucement.

"Parce que comme l'eau de pluie, le sang coule hors de son corps, et qu'il n'y peut rien du tout..., ajouta-t-elle d'une voix plus posée et calme, un air presque serein sur son visage. Alors oui, vous irez en mis-sion..., vous irez. Mais je n'ai pas encore décidé où...,une préférence, Sy-lan-na?"

Le ciel pleurait toujours,et ses larmes coulaient sur les deux jeunes filles qui se regardaient,se fixaient,s'étudiaient,essayaient de prévoir ce qu'allait dire l'autre ou faire....

L'air est lourd,des nuages noirs flottent au dessus de leurs têtes.Un orage se prépare,la tension ne cesse de grimper.Le coeur de Sylanna bat à folle allure,mais fait tout pour chacher ces expressions de son visage.Le temps passait à une lenteur des plus déconcertantes.

La pluie tombait sur le sol,donnant des reflets à l'herbe de couleur prune.Flic,Flac,floc, tel était le bruit de la pluie s'écrasant sur la vallée.

Elle repensa au moment ou elle était arrivé dans cet endroit,elle était beaucoup plus anxieuse,ne connaissait pas la reine.Après avoir prit conscience de la mentalité de Melfia,elle avait beaucoup plus confiance en elle.Bien que sa souveraine était réputée pour sa grande violence et son éternelle cruauté.

Son apparence restait pourtant figé sur la jeune fille qu'elle était.Sylanna avait le même âge, en physique.C'est pour cela que Sylanna la comprend comme une "fillette" au trône d'un royaume.

Flic flac, la pluie retentissait toujours,et de plus en plus fort.Melfia balançait sa tête de gauche à droite,comme si elle écoutait une musique invisible.Elle était impassible.Aucune chance de savoir ce qui se passait dans son esprit.Elle annonça alors:

Ah...,Sy-lan-na.Vous n'êtes pas un animal malchanceux, vous êtes le sang qui coulera de ses plaies..., vous coulerez, doucement et vous vous étalerez au sol dans un bruit amusant. Et en même temps, vous lui étiez vital, peut-être. Non, vous ne lui serez plus vital une fois mort, mais ça..."

Aprés avoir annoncé cela d'une manière totalement innocente,comme si elle demandait à quelle heure elle prenait son repas,elle leva la tête vers le ciel,aimant certainement cette pluie incessante.Elle se mit à chanter ces vers :

"La pluie tombe, tombe...,sur les plaines, plaines..., et cette douce Onde, Onde...,engendre la haine, haine..."

quel est le rapport entre la pluie et la haine?Personne à part Melfia pouvait répondre à cette question.Cette princesse est vraiment mystérieuse.Son sourire inquiétant se ficha sur son sourire ne disant cette phrase, plus que inquiétante.

"Comme je l'ai dis, je ne veux pas vous a-bi-mer... Je gagnerais, je gagne toujours. Par contre vous gagnez, contre un animal blessé. Parce que si vous êtes son sang...,alors il vous craindra, aucun doute là-dessus."

..... elle s'énonçait par énigme.Sylanna déteste les énigmes.mais cette phrase,elle l'avait bien comprise.Elle était sur le point de rajouter quelque chose,ce qu'elle fit :

"Parce que comme l'eau de pluie, le sang coule hors de son corps, et qu'il n'y peut rien du tout..., Alors oui, vous irez en mis-sion..., vous irez. Mais je n'ai pas encore décidé où...,une préférence, Sy-lan-na?"

"C'est entendu alors , j'irais en mission.Et effectivement,j'aurais une petite préférence pour Oria.Les assasins de mes parents y résident.Et,en même temps que cette mission j'aimerais régler quelque affaires..personnelles...J'aimerais régler le compte à certaines personnes...Je leur réserve une petite séance de torture,il faut que je sache....Je les ferais passer un par un , et si il refuse , j'accumulerai leurs souffrances à un point qu'il ne peuvent imaginer....oh pardon, ma reine je m'égare...ordonnez moi ce qui vous plaira , je le ferai."

L'herbe était prune. Pourquoi, mais pourquoi diable n'était-elle pas verte comme celle qui poussait partout dans le reste de ce vaste royaume? Melfia n'en avait aucune idée. Et ne pas savoir, ça la mettait hors d'elle. La jolie jeune dirigeante voulait savoir le pourquoi du comment du moindre petit quoi que ce soit dans son territoire et même dans les autres. Chaque insecte devait passer un examen approfondi pour avoir le droit de rester ici, sous son règne de fer. Tout, tout ce qui poussait, grandissait, vivait, vieillissait, mourrait à Sal'ahë était et resterait la propriété de Melfia Hider. Alors en partant de ce point de vue, est-ce que couper la tête de quelqu'un était criminel? Bien sûr que non, elle faisait ce que bon lui semblait de ses jouets. Si elle voulait les casser, elle les cassait. Si elle voulait les torturer, soit. Si elle voulait les laisser en vie, et bien qu'il en soit ainsi. Elle avait le pouvoir absolu, les rênes étaient tendues sous ses doigts gantés et il lui suffisait de tirer un peu trop fort dessus pour qu'elles cèdent. Mine de rien, être la reine d'un tel royaume, peuplé d'êtres dangereux et instables, ce n'était pas si simple que ça en avait l'air. Melfia Hider avait un fort caractère et une force tant physique que morale qui faisait que, mais elle n'était jamais à l'abri d'une erreur. Oui, la douce demoiselle aux cheveux clairs pouvait à tout moment subir le revers de la médaille et se faire enbgloutir par son propre pouvoir. Mais ce n'était pas prêt d'arriver, non? Non..., parce qu'elle était la personne approchant le plus de la perféction, dans ce monde pitoyable peuplé de personnes ne cherchant qu'à ramper aux pieds de plus forts qu'eux. Jamais, jamais elle ne serait de cette classe de gens là. La jeune fille aux yeux délicieusement dépareillés était chez les prédateurs, pas chez les proies. Elle tuait, et faisait en sorte de ne pas se faire ne serait-ce que blésser. Dans ce monde là, si vous faiblissiez vous mourriez. Alors jamais elle ne faiblirait, c'était aussi simple que ça. Et quand elle commencerait doucement à se fâner, elle s'enfermerait un peu plus dans son étau d'épines. La jolie Princesse augmenterait un peu plus encore sa force pour palier celle qui s'était envolée, elle ne se laisserait jamais mourir, elle défierait la nature et remettrait en cause la plus grande de ses lois. Elle ne mourrait pas. Non, Melfia Hider ne pouvait pas mourir. C'était comme demander à un oiseau de césser de voler, à un cheval d'arrêter de galoper. Elle, elle était faite pour vivre. Elle était faite pour vivre, pour tuer, détruire, reconstruire. Ce n'était pas par hasard, qu'elle avait ramassé cette pierre, ce jour là. Peut-être que c'était son déstin, elle n'en savait rien et s'en fichait. C'était elle qui l'avait prise en main, c'était elle qui avait hérité de ce pouvoir si particulier. Et pour rien au monde elle ne le laisserait la quitter, et sûrement pas pour une idiote question de coeur qui s'arrête. Le sien ne césserait jamais de battre le rythme macabre qu'elle lui avait imposé.

Jamais Melfia ne laisserait ses propres yeux se ternir.

La jolie rose aux yeux de rubis et d'argent fixa un instant le vide, appréciant simplement le bruit doux et étouffé de la pluie qui dégringolait le long de ses cheveux, de sa peau, retombant mollement et sans force dans l'herbe. Elle aimait le bruit de l'eau, elle aimait sentir les perles de liquides glacée lui arracher des frissons délicieux. Certains disaient que pour se sentir réellement en vie, il fallait souffrir. Melfia évoluait constamment avec la souffrance, et même si elle ne la recevait pas mais l'offrait, c'était du pareil au même. Pourtant, au fil du temps, ça ne lui faisait plus la même chose qu'avant, d'ôter des vies. C'est sans doute horrible de dire qu'on peut s'habituer au sang qui gicle, aux corps mutilés et aux cris d'éffroi qui s'échappent de gorges tranchées, mais c'était à peu près ce qui arrivait à la demoiselle. Maintenant, pour qu'elle apprécie réellement une mort il fallait qu'elle soit de plus en plus élaborée. Tuer des gens sur le tas, elle laissait ce genre de basses besognes à ses hommes. Melfia Hider aimait la mise en scène, elle aimait qu'ils souffrent avant de ne trépasser. C'était le moment le plus important d'une vie non, son aboutissement, son apothéose? C'était un honneur que de se faire tuer par l'artiste de la Mort qu'était la dirigeante du pays de la pluie. Ses mains étaient les instruments de bien des souffrances, et pourtant elles semblaient toujours si douces et si fragiles..., si féminines, pas des mains de tueur. Non, il était clair que la jeune fille qui se tenait debout dans la Vallée aux Esprits n'était pas née pour devenir une tueuse. Pas forcément quelqu'un de bien, non..., mais pas ce qu'elle était à présent. Pourtant elle était ce qu'elle était, et il était stupide de croire que cela pourrait changer de nouveau. Elle avait fait trop de mal pour qu'on en dise du bien, non? Même si quelqu'un réussissait à remédier au problème Antarr, que qui que ce soit dans Lysandre leur redonnait leur humanité originelle, c'était déjà trop tard, bien trop tard. On pouvait pardonner à X, parce qu'on ne le connaissait pas. Quib était cet homme, là? Peu importe. Il n'était pas lui-même, ce n'était pas sa faute. C'est une victime parmis les victimes, et puis qui sait s'il n'a pas jamais tué personne? Mais la dirigeante du pays, elle, c'était quelqu'un que tout le monde visulaisait avec une éffrayante clarté. Une si jolie jeune fille, si cruelle demoiselle, qui ne méritait selon toute vraisemblance que la mort. Il fallait que quelqu'un paye pour les crimes commis, il fallait toujours que quelqu'un paye. Tuez la, et vous aurez vengé des milliers d'innocents en tuant une personne qui n'était sans doute pas maître de ses actes. Laissez la en vie, et vous préservez cette vie en décidant de pardonner. Si Melfia avait été laissée en vie, elle n'aurait plus pu sortir de son château sans craindre que l'on dise d'elle qu'elle était un monstre. Qu'on la regarde de travers. Qu'on ne souhaite sa mort. Au fond, c'était peut-être là un pire châtiment que la mort.

C'est pour ça, pour toutes ces raisons que Melfia ne guérirait pas. Elle ne voulait pas guérir, inconsciemment. Consciemment, elle voulait voir tout le monde périr, sans autre forme de procès.

Elle reposa ses yeux vairons sur Sylanna Nïght, laissant la pluie couler le long de ses cheveux sans vraiment s'en soucier.

"Bien, je suivrai vos ordre à la lettre, vous pouvez me croire...Je vous remercies , vous ne serrez pas déçue du résultat, je vous le promets."

'Vous pouvez me croire'..., Melfia ne croyait personne. En revanche elle croyait que la demoiselle était obligée de lui obéïr, et que si elle avait un minimum l'instinct de survie elle lui obéïrait, en effet. L'Elfe fit demi-tour en silence, laissant sa souveraine seule dans la Vallée aux Esprits. La jeune couronnée au visage d'ange étira ses lèvres dans un inquiétant sourire, et elle partit d'un rire clair et éffrayant.

"Hm, va à Oria, si c'est ton souhait..., lança-t-elle dans le vide, avant de ne se retourner. Je n'aime pas le soleil, de toute façon. Il n'a jamais réussi à é-limi-ner l'obscurité, il ne fait que créer de l'ombre..."

Melfia passa brièvement une main dans ses cheveux et se remit à rire doucement avant de ne faire demi-tour elle aussi, écrasant l'herbe prune sous ses chaussures.