Sommeil... Où es-tu?-{TERMINE}

La pleine lune jouait de sa lueur ce soir là.

Il faisait bel et bien nuit ici. Le froid régnait dans le château comme le roi dans Hatès. Et autant dire que c'est assez fort... Et pourtant, malgré l'heure et le froid, il restait toujours quelqu'un d'assez fou pour oser sortir son nez en dehors de sa chambre. Peut être que cette personne n'était pas seule mais elle avait le mérite de... vouloir s'instruire en pleine nuit. Il faudrait sincèrement revoir les personnes de ce château...

Cette personne se présentait sous la forme d'une somptueuse demoiselle aux cheveux blonds pâle. A la lueur de la lanterne qu'elle son visage semblait plus angélique encore. Ce qui ne reflétait pas sa personne et l'horizon taché de sang qu'elle avait pris. De longue mèche pâle légèrement bouclés sortait de sous sa capuche sombre qui cachait le haut de son visage. D'ailleurs, n'y voyant visiblement que le sol, elle rejeta sa tête en arrière, faisant quelque peu glisser sa capuche, dévoilant ses yeux bleu profonds. Elle soupira doucement. Marcher dans les couloirs à cette heure ci aurait de quoi glacer le sang de n'importe qui, vu l'air lugubre des lieux...

Mais cela ne lui faisait ni froid ni chaud.

Certainement a cause de la perte de ses sentiment humains. D'ailleurs, elle semblait ne pas avoir froid, alors que la température devait avoisiner les 1 degré. Elle ne portait qu'une cape noir s'arrêtant en bas de son dos, avec en dessous une simple veste noir avec des coutures couleurs sang. En bas, une jupe, assez courte et une paire de collants blanc, avec au dessus un paire de chaussettes hautes noirs avec des ficelle rouges et ses habituelles bottes simples avec un peu de talon qui claquait joliment sur le sol dur. En gros, ce qu'elle avait bien pu pécher au hasard, ou presque dans son armoire.

La jeune blonde tourna a droite, ouvrant la lourde porte qui se présentait a elle. Trop facilement, peut être. Il y eu un grincement et la silence revint. Elle ne referma pas la porte. Inutile, elle la fermerait en repartant.

S'éclairant de la lanterne, elle passa entre les multiples rayons, faisant glisser ses fin doigts assassins sur les rainures de nombreux livres. Elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, ou le sommeil n'arrivait pas a la trouver, elle ne savait pas. Venir à la bibliothèque lui était venu à l'esprit, sonnant comme un besoin de lecture. Peut être aurait-il fallut qu'elle aille plutôt se défouler, mais lire lui semblait plus apaisant. Oui, mais lire quoi? C'était une excellente question qu'elle aurait bien pu se poser avant de venir fourrer son nez dans la sombre bibliothèque.

Elle soupira de nouveau et marcha jusqu'à une fenêtre. Heureusement qu'elle était là. Elle s'essaya sur une table proche de la fenêtre sélectionnée. Elle posa la lanterne délicatement a côté d'elle et posa ses yeux terne et ennuyé sur la pleine lune. Il neigeait dehors, mais elle n'avait d'yeux que pour la lune. Si belle lune...
Kim posa sa tête contre le mur, sans enlever sa capuche et ferma doucement les yeux. Peut être qu'ici, le sommeil la prendrai...

Et c'est effectivement ce qui arriva.

Elle commença à s'endormir doucement et paisiblement, jusqu'à ce que sa commence a se dandiner d'avant en arrière. Bonne position pour dormir. Mais n'abandonnant pas, posa sa tête dans ses mains. Mais là encore, la position l'empéchait de dormir tranquillement. Kim pensa alors qu'elle n'avait aucun moyen de s'endormir ici. Tant pis. Elle se recala contre le mur. A coté d'elle la bougie de la lanterne se consumait lentement. Mais ses yeux bleu vide d'emotion n'avait d'attention que pour la lune si ronde cette nuit là. Un temps parfait.

Malgré le fait qu'éprouvait des sentiments lui soit devenu peu à peu inconnu, son regard pourtant vide laissait voir une pointe de mélancolie. La vie était tellement ennuyeuse... Peut être même que la prison était mieux. Mais à présent, elle était au compte du Duc Bellanca, plus à son compte personnel. Et au milieu du guerre, qui plus est.

Se lassant de voir l'éclat magnifique de la lune, la blonde s'étira et se laissa doucement tomber en arrière, s'étalant assez peu dignement sur la table. Et alors? Elle n'avais qu'un rang de noble, et encore, déchu certainement, quoi qu'en voyant ce qu'est devenu sa pauvre ancienne reine. En réalité, elle n'avait absolument rien à faire ici. Elle était juste redevante au chef de ses lieu. Quel ennuie...
Elle s'étira de nouveau tel un chat et scruta avec attention le plafond. Juste... Des toiles d'araignées, et autres choses peu ragoutante. Kim se tourna sur le coté et observa sa main. On aurait jamais cru en la voyant qu'elle avait vécu tant de chose... Pauvre chose, pas tomber sur la bonne personne.

Elle poussa un dernier soupir avant de s'endormir, replier sur elle même...

La nuit était faite pour dormir, assurément. Ou plutôt, l'on avait décidé qu'à ce moment précis, cette durée là, chacun regagnerait sa chambre et trouverait un repos bien mérité. Certes, certains ne pouvaient fermer l'oeil de a nuit, hantés par de récurents cauchemars et d'autres, s'amusaient à jouer la chauve-souris -ou tout animal nocturne- et semblaient préférer rattraper leurs heures de sommeil perdues de la nuit passée le matin, en ne se levant pas.

Le problème, c'était quand on n'arrivait juste pas à s'endormir, et que se lever avec le soleil était une nécéssité si on voulait avoir le temps de faire absolument tout ce qu'on devait et voulait faire dans la journée. Dahrenn Bellanca le savait parfaitement et pourtant, il était bel et bien en train de marcher dans les couloirs froid du château de la toute aussi froide Hatès, à une heure avancée de la nuit, sans autre raison que "j'arrivais pas à dormir". De toute façon, partant du principe que justement, il ne risquait pas de croiser qui que ce soit à une heure pareille, il n'avait pas jugé bon d'avoir une quelconque autre justification que celle ci. Il n'en aurait pas besoin alors, à quoi bon? En y pensant bien qui plus était, personne n'irait demander des comptes au roi -même s'il ne l'était pas vraiment, à ses yeux il était comme tel et ça, rien ne pourrait le changer...- sans un excellent prétexte. Et de là à le forcer à répondre, il y avait un monde... Donc, somme toute, même s'il croisait quelqu'un et que cette dite personne se posait des questions, il lui restait la plaisante possibilité de l'envoyer paître.

Enfin, personne ne devait être sorti maintenant, pas vrai? Tout le monde devait dormir, alors pas de soucis à se faire.

C'est donc parce que le someil ne venait pas que le jeune homme était sorti, attrapant au passage un épais manteau. Attrapper une pneumonie n'étant pas son but premier dans la vie, il avait jugé cela relativement... Indispensable, peut-être? L'hiver, cette année là, ne semblait pas vouloir se montrer clément, leur offrant des températures tombant dans le négatif dès le début de la saison et, s'ils étaient tout de même bien plus chauds que l'extérieur, les couloirs e pierre froide restaient très loin d'être agréables à arpenter, surtout en pleine nuit.

Dormir aurait définitivement été mieux, mais qu'y pouvait-il, au juste? Rester dans son lit à ressasser de trop sombres pensées n'aurait de toute manière rien arrangé, loin de là même. Marcher un peu lui viderait l'esprit, il gagnerait ses appartements après. Errant donc tel un silencieux fantôme dans la citadelle, ses pas ne produisant qu'un très léger bruit -bien qu'amplifié par le silence pesant de la nuit- ce fut par hasard qu'il passa devant la bibliothèque, tout comme il était passé devant des dizaines de portes dans les minutes qui précédaient. Rien d'anormal à cela, évidemment. D'ailleurs, le jeune homme manqua presque de passer sans plus s'en alerter, quand il nota que la porte était entrebaillée, et qu'un fin rai de lumière filtrait de l'endroit. Pas que le fait soit inquiétant en soi, bien entendu. Malgré ses précédentes pensées, rien ne l'assurait de manière sûre, à cent pour cent, que personne ne s'était trouvé dans le même cas que lui un peu plus tôt et ait préférer une courte escapade à se retourner sans cesse dans son lit. C'était toujours possible, quand à l'hypothétique présence d'un intru, s'il y pensa, se fut si bref et succint qu'il le remarqua à peine.

Pas en pleine nuit, durant la saison de la neige, avec une telle sécurité autour du château et même, dans une moindre mesure, Imura. Oui, sans doute les dédales des coulois l'avaient-ils conduit vers la même place qu'une autre personne, son esprit critique lui interdisait tout autre forme de pensée. Les fantômes quant à eux, n'ouvraient pas les portes, pensa-t-il ironiquement.

Plus poussé par la curiosité que par autre chose donc, le jeune Bellanca poussa un peu plus la porte, et jeta un regard circulaire alentour. A première vue, personne. Il avança donc un peu plus avant dans la pièce, entre les rayonnages de livres entassés les uns contre les autres. L'idée saugrenue de venir ici et lire en journée, déjà, il n'aimait pas. Mais en pleine nuit, de son point de vue, il fallait vraiment être désespéré... Ou complètement décalé, à voir. L'un dans l'autre, les deux hypothèses se valaient bien. Ce fut près d'une fenêtre que Dahrenn trouva, avachie sur la table, l'inconnu ayant laissé -apparamment délibérément- ouverte la porte qui avait capté son attention. Eclairé par la lune autant que par la lanterne posée près d'elle, la jeune fille était très jolie. De long cheveux blonds, un visage aux traits fins mais pas effacés, une respiration calme et l'air... Normal et serein, comme la quasi totalité des personnes endormies. Bien qu'il ne puisse pas voir ses yeux, Dahrenn ne mit pas bien longtemps pour reconnaitre Kim, Kim Shanraon. L'Antarr qu'il avait délivrée du calvaire de l'île des froids, qui travaillait désormais pour lui. S'il y avait bien une personne qu'il n'aurait jamais pensé à surprendre endormie, c'était bien elle!

La voir ainsi avait d'ailleurs quelque chose d'étrange. Car malgré cette drôle d'impression qui ne voulait pas vous quitter en présence d'Antarr, cette impression bizarre qui émanait d'eux et vous incitait à simplement faire demi tour en les apercevant, endormie et les yeux fermés, elle avait presque l'air normale.

La jolie Kim Shanraon, normale. On aurait tout entendu, pas vrai? La qualifier de la sorte aurait été comme le qualifier lui de gentil... Faux, en somme. Vêtue assez légerment, elle avait peut-etre froid. Bah, le jeune dirigeant avait eux choix, deux possibilités, qui s'offraient à lui: la première, la laisser se reposer ici et faire come si de rien n'était et surement tenter à nouveau de dormir. La deuxième, la réveiller. S'aprochant un peu plus, sans pour autant être trop près d'elle -elle restait particulièrement dangereuse et le jeune homme aux yeux sombres n'avait pas forcément envie d'engager un combat contre elle, ou même juste que, surprise, elle s'aggresse d'il ne savait trop quelle manière...- Dahrenn éleva la voix, un leger sourire arrogant sur les lèvres.

"Eh bien, si ce n'est pas là une bien jolie belle au bois dormant... Qui ferait mieux de chosir avec plus de soin les endroits où elle s'endort, si elle ne veut pas tomber malade. "

C'était un fait, de son point de vue. Pas qu'il s'inquiète réellement de la santé de la jeune fille. Les seules santés qui lui importaient étaient celle de sa jeune soeur et, dans une moindre mesure, la sienne. Mais les personnes malades n'étaient d'aucune utilité. En combat, être affaibli par quoi que ce soit pouvait s'avérer fatal et, bien qu'il doutait qu'elle n'attrappe quoi que ce soit aussi facilement, il n'en restait pas moins que moindres étaient les risques, mieux c'était.
Quand au fait de l'avoir réveillée, il était persuadé d'avoir réussi. En temps de guerre, mieux vaut rester alerte même en dormant et être prêt à se lever au moindre signe suspect; alors une femme aussi forte que Kim devait avoir acquit ce simple principe...

Elle dormait d'un sommeil sans rêve.

Kim ne pouvait pas rêver, autant qu'elle ne pouvait faire de cauchemar. Son imagination avait fait un stop a la réalité, n'allant pas plus loin. Elle n'avait pas de rêve. Des objectifs, peut être, mais pas de rêve. Pas le temps pour, pas assez de sentiment pour non plus. Elle n'avait pas l'exitation suffisante pour cela. Elle ne trouvait une dose d'adrénaline que dans le danger. Tuer, blesser, se battre... C'était une routine. Elle n'était pas spéciallement passioner par la mort. Cependant, cela lui procurait un certain sentiment. Elle ne savait pas ce que c'était, mais tant qu'elle arrivait a éprouver quelque chose... La jeune Antarr n'en avait que faire. Elle ne comprenait pas la souffrance des autres lorsqu'ils perdaient un être de leur famille, ou qui que ce soit qui leur était proche. Kim faisait cela. Se rapprocher pour mieux faire son travail. Seul le résultat comptait, après tout. Elle n'avait pas l'impression d'être cruelle, méchante, ou égoïste. Elle se cherchait, point.

Tout s'agitait légèrement dans l'esprit endormi de la jeune blonde. Comme si quelque chose la dérangeait dans son sommeil...

Car même si elle dormait, elle restait une brillante guerrière. Son esprit et son corps restait toujours en alerte. Il pouvait toujours surgir un ennemis. Elle ne pouvais jamais dormir calmement avec l'esprit tranquille. Mais finalement, elle n'était pas fatiguer. Rare était ceux qui osait la réveiller lorsqu'elle dormais lorsqu'ils la connaissait un minimum. Parce que l'Antarr n'avait pas non plus une excellente réputation. Malgré sa beauté et son air angélique, elle était assez redouter. Peu de gens ne savait pas qui elle était ici. Cependant, lorsque quelqu'un s'approchait d'elle dans son sommeil, elle avait toujours ce genre de sensation étrange...

Ce sentiment sembla se confirmer lorsqu'une voix hautaine et forte perça son fin sommeil avec une facilité déconcertante...

"Eh bien, si ce n'est pas là une bien jolie belle au bois dormant... Qui ferait mieux de chosir avec plus de soin les endroits où elle s'endort, si elle ne veut pas tomber malade. "

En quelque seconde, la jeune fille ouvrit les yeux, fit un bond prodigieux et se retrouva debout, la main sur une dague qu'elle venait de dégainer, plus rapide que l'éclair, dans une nuée de cheveux pâles, sa capuche tombant soudainement. Elle aurait presque même mis l'arme sous la gorge de la personne, mais n'avais pas penser cela indispensable. Elle leva ses yeux devenues rouges rubis. Comme a chaque fois que le danger venait à la bataille. Mais ceux ci tombèrent sur le sourire arrogant du jeune duc. Elle le reconnu immédiatement, même au clair de lune et avec la lampe, avec ses yeux verts, tout comme ses cheveux, plus sombre certainement qu'en réalité a la pleine lumière.

La blonde émis une sorte de grognement qui rendait assez élégamment avec elle. Elle rabaissât et rangea tranquillement son arme, ses yeux reprenant une couleur bleu magnifique. Elle était plus tranquille en sachant qu'elle avait devant elle le duc Bellanca, dirigeant d'Hatès, Dahrenn. Elle lâcha un très léger:

"Oh, ce n'est que vous..."

Cela aurait pû être déplaisant pour n'importe quel dirigeant, et l'était d'ailleurs certainement pour le Bellanca. Mais là encore, non pas par manque de respect, mais pas manque de sentiment de peur, Kim n'y faisait pas réellement attention. Elle le vouvoyer et c'était pour elle déjà un signe de respect assez grand. La jeune blonde reposa ses yeux d'un bleu hypnotisant sur le souverain du coin. Dahrenn Bellanca... Certainement l'une des seules personne qu'elle n'aurait jamais voulu voir en se réveillant. Elle rejeta une de ses mèche de cheveux, continuant de le détailler avec un visage neutre. Il était un peu plus petit qu'elle, et plus fin peut être.

Kim se remémora les paroles dont le duc s'était servis pour la réveiller. Elle ne tomberait pas malade. Parce qu'elle ne l'avait été une seule fois de sa vie. Parce qu'un temps que Antarr elle ne ressentait plus réellement le froid. Son corps en semblait immuniser, surtout après son séjour glaçant sur l'île du Froid. La blonde s'assit de nouveau sur la table, croisant les jambes et les bras. Elle répliqua avec sa voix douce et dénuer de sentiment en même temps. Sombre et neutre.

"Mais ne vous faites point de soucis. Je ferais de mon mieux pour ne point tomber malade."

Elle affichât un sourire qui semblait plus ou moins moqueur. Elle provoquait. Ou pas. C'était dur de savoir. En tout cas, elle préférait regarder obstinément la lune que le jeune dirigeant. Elle agita ses longues jambes fines comme une gamine, croisant du coup ses chevilles plutôt que ses jambes tout court. La jeune fille semblait soudainement plus innocente ainsi. Son visage s'adoucissant à la lueur de la lune, ses yeux d'habitude vide reflétant un éclat de lumière avec la lune. La blonde émis finalement un soupir et retourna sa tête et ses yeux vers le Bellanca.

Elle repris ce qui semblait être un sourire quelque peu moqueur, mais s'éclairant certainement plus séducteur a cause de ses habitudes pour finir a bien ses missions.

"Et bien, il semblerait que vous n'avez point sommeil, mon cher Bellanca. Étiez-vous à la recherche d'une quelconque activité en pleine nuit?"

Elle était moqueuse, connaissant bien la réputation et les agissement du dirigeant d'Hatès. Le froid et cruel Bellanca savais en revanche aussi un peu qui elle était et savais certainement qu'elle ne cherchais pas forcement à le provoquer ou a être désagréable avec lui, moqueuse, elle l'était, mais c'était normal pour elle. Kim était ainsi. La belle et cruelle blonde avait une certaine confiance en Dahrenn. Pas une confiance absolu, elle se méfiait d'ailleurs comme la peste du jeune Duc. Mais elle savait que le suivre la mènerais ou elle voudrais. Même si elle ne lui était pas dévoué. Kim ne lui obéirait jamais aveuglement. Parce que finalement, elle commençait un peu a le connaitre. A cause des murmures sur lui, de leurs entrevues... Mais malgré cela, elle faisait son maximum, comme si elle le fuyait...

La jeune demoiselle aux cheveux pâle gardait son regard bleu fixer sur le dirigeant. Il paraissait pâle et sombre a côté d'elle et son teint légèrement allé, ainsi que son allure lumineuse. Allure qui ne reflétait pas son esprit aussi sombre ou presque que le Duc. Totalement fausse, grand écart entre son physique et son esprit...

Invité

La nuit.

Certain la consieraient comme le manteau du jou,celui qi venait se poser sur l'astre de feu qu'etait le soleil afin de faire chuter la lumiére et par la meme occasion,la temperature,et tout simplement commencer un régne d'ombre sur les terres des Hommes et des femmes.La nuit pouvait être aussi le moment ou tout être vivant se devait de se terrer dans un coin,carles ombres ne sont point propice a l'aventure,et généralement c'estquand il régne la plustotale obscurité que l'on se trouve le plus en danger.Cela arrive tellement souvent qu'on soit bêtement prit dans une simple escarmouche de jour,sans qu'on ai aucun mal a s'en dépétrer,mais la nuit,la fameuse escarmouche prenait une toute autre ampleur.En effet,de par l'absence de lumiére et l'oscurité,les êtres vivants ne parvenait jamai a percevoir la réalité telle qu'elle etait réellement.Pour voir,l'être Humain,l'êre Démon,l'être Elfe,et l'être métisse a besoin d'un chose en particulier,trés pécise.Il a besoin de lumiére.Sans lumiére,l'oeil n'y vois absolument rien,et on peu sanctionner son cerveau et son esrit de compréhension pour falsifier la réalité et donner a l'être regardeur une fausse image dela réalité.Ainsi,une simple balancoire la nuit,pouvait se transformer en monstre terrifiant,car on ne parvenait plus a correctement distinguer la forme globale de l'objet,qi ainsi prenaitune apparence inconnue,une apparence totalement non familiére a l'être contemplant le dit objet.Ainsi,l'inconnu,la sensation quise dégageait de cet etrange objet insolite revenait a faire peur,tout simplement.L'inconnu faisait peur,c'etat l'évidence meme.Un tunnel noir,sans lumiére au bout,si on ne s'y etait pas aventuré,on avait forcement plus peur que si on ne savait rien de l'interieur.Toutefois,cela ne pouvait pas être constamment le cas.Aprés tout,quand une créature absolumet terrifiante se terre dans le dit Tunnel et que l'on a deja eu l'occasion de faire connaissance avec,il arrive souvent qu'on ai plus aucune envie de se retrouver une nouvelle fois face a face avec la dite créature.L'inconnu faisait donc peur,néanmoins,et plus souvent que le connu.Et l'inconnu etait lié au noir,puisque dans le noir,on y voyait rien.

La nuit apportait le noir,elle apportait donc par conséquentle manque de visibilité,et l'inconnu.Et par déduction,la peur a bien des personnes.Pourquoi avait t-on peur des fantômes,aprés tout,ou des créatures qui surgissent de l'ombre?Parce qu'on ne les vois pas arriver,evidemment.Cela avait de plus un certain sentiment frustrant de laisser une créature inconnue nous tuer,alors que l'on a eu aucune chance de fuite,ou de combat.Alors oui,sous ses airs tellement pacifiste,sous ses dehors relativement normaux....etait une véritable prédatrice,une totale enemie de l'homme et du démon.De l'elfe,il fallait voir.A la connaissance d'Ovan,les Elfes etaient nyctalopes,non?Peu importait de toute maniére.Ovan,donc,capitaine de la garde royale d'Hatès grâce a ses prodigieux dons de combat n'etait pas das ses appartements en train de dormir.Dormait t-il,d'ailleurs?On aurait put se poser la question a son sujet....Quand il etait question d'Ovan,tout ce qui aurait dut concerner un être normal pouvait être ecarter.On ne savait rien de lui,et il etait tellement quelqu'un d'a part qu'on pourrait aller jusqu'a le considérer comme une nouvelle espece de demons a lui tout seul.On ignorait si il dormait,si il mangeait,on ignorait de quoi il avait besoin....La seule chose qu'on savait sur lui,c'est qu'il n'etait pas n'importe qui.Devant lui,il y'avait le roi,la princesse,et quelques Nobles priviliégiés.Soit environ cinq personnes de la population de lysandre,ou meme d'Hatés,qui comptait sans doute quelques millions d'habitants,n'oublions pas qu'il s'agissait quand meme d'une nation assez conséquente.

La bibliothéque,encore.Pourquoi il etait venu ici?On en sait rien.On ne sait jamais rien,de toute maniére.On pourrais seulement supposer,quand on parle d'Ovan,encore une fois,rien n'es jamais sur,et rien n'est jamais vrai.Pour lui,tout etait plus ou moins permis,le monde n'etant qu'une vaste et trompeuse illusion.Alors si Ovan etait venu ici,ca avait forcement un but,oui,restait a savoir lequel.Peut être etait il venu pour recolter des informations sur le Cristal Kara-Xanthe?Ce terrifiant cristal qui l'avait privé de tout,et qui aujourdhui,entretenait son repugnant pouvoir?Retrouver des traces de cette pierre apparu il y'a quelques temps,environs deux ans,si i se souvenait bien,et savoir si des ancêtres eventuels n'avaient pas trouver un moyen de la contrer?Un remée ontre la Kara-Xanthe?Etait-ce que Ovan tentait de trouver?Peut être.Peut être cherchait t-il aussi un moyen de sauver la princesse Bara Bellanca de samaladie?Evidemment,ovan etait au courant que la demoiselle Bellanca souffrait de cette maladie incurable,de ces symptômes horribles,qui persecutent l'organisme.Il le savait,et prenait en pitié le roi Bellanca,car Ovan etait plus ou moins dans la meme situation.Une petite soeur totalement innofensive qui s'est retrouvée irradiée incroyablement fort par le Kara-Xanthe,a un tel point qu'elle etait a present dans une sorte d'etat comateux....En tant que grand frére,Ovan comprenait plus ou moins Dahrenn,et avait une pitié certaine pour Bara Bellanca,bien qu'il ne l'avouera jamais.Il etait donc fort probable qu'il sit venu ici pour tenter de trouver un reméde a cette fameuse maladie.Mais encoreune fois,rien n'etait sûr,nou parlons d'Ovan,et Ovan n'est pas quelqu'un de commun.Il aurait tout auss bien put se rendre ici pour sauver le monde que pour y chasser un moustique.En somme,il etait la,et pourquoi,cela restera un mystére pour tout le monde.

Il n'etait toutefois pas seul.Deux autres êtres se disputaient l'endroit,et visiblement,en parlant d'une maniére etrange.Ovan recconut aisément lesdeux voix,il n'oubliait jamais une voix.Oubliait-il quelque chose,d'ailleurs?On en savait rien.Ovan etait Ovan,rien dece qu'il faisait ne pouvait être traité comme normal.

Premiére voix,Dahrenn Bellanca,souverain d'Hatès,prodigieux guerrier,apparemment pas armé,sur le coup.Deuxiéme voix,a peine réveillé,Kim Shanraon,échapée de l'île des froids,réputée pour être une prodigieuse combattante.Ovan ne connaissait ps son niveau,il ne doutait quand meme pas qu'elle devait largement être capable de defaire la plupart de ses lieutenants sans problémes.Contre le roi,aucune chance.Contre lui,ca restait a determiner,Ovan pariait toutefois sur sa propre victoire.Au risque de paraître pretentieux,le capitaine n'etait pas du tout quelqu'un de faible.Il etait meme fort.Trés fort.

Les deux voix identifiées,Ovan se rapprocha des deux jeunes gens.Bie plus jeunes que lui,pourtant tout aussi redoutables.Et mem carrément plus pour l'un des deux.Ovan se rapprocha donc un peu plus de ces deux adolescents,avant de redresser ses lunettes sur son nez,qui avaient un peu glissées.

"Et bien, il semblerait que vous n'avez point sommeil, mon cher Bellanca. Étiez-vous à la recherche d'une quelconque activité en pleine nuit?"

Ovan entra enfin dans la lueur du rayon de lune,afin que l'on puisse le voir.Aux yeux des deux autres,c'est un peu comme si un géant avec un canon au bras sortait du néant sur leur flanc.Quelque chose de relativement surprenant,donc.

Bonsoir.....

Une voix grave,imposante,comme lui.Il n doutait pas qu'elle ecrasait la plupart des gens normaux.Mais la,ses interlocuteurs n'etaient pas des gens normaux.

Que faîtes vous ici?La bibliothéque n'est pas le meilleur endroit pour passer la nuit,que je sache....

Il regarda les deux jeunes gens,avant de froncer legerement les sourcils,et de sourire etrangement....Toutefois,a cause de son echarpe et de ses lunettes,on ne pouvait rie voir de ces mimiques.

Oh,pardonnez moi...Je dérange,peut être?

Kim était dangereuse. Très, même.La sous-estimer de part son apparence angélique aurait été une monumentale erreur, pourquoi pas même fatale... Et pourtant, c'était ainsi. Une personne grande, avec des muscles saillant et du sang sur les vêtements impressionnait toujours plus qu'une "frêle" -tout du moins d'apparence, même si en réalité Dahrenn savait parfaitement qu'il n'en était rien- jeune fille, belle et propre sur elle. Il ne faut jamais se fier à l'apparence, mais elle jouait immanquablement un rôle important. C'était dans l'ordre des choses, sans doute. Néanmoins, personne, au grand jamais, ne serait allé se mesurer à la jeune fille devant lui. Il suffisait d'avoir entendu certaines rumeurs à son sujet, ou ne serait-ce que de connaitre son origine et, accéssoirement, la raison de sa présence à Hatès pour fare baisser les yeux à plus d'un. Pas le dirigeant du royaume glacé, tout de même. Justement parce q'u'il était le dirigeant, et donc son supérieur hiérarchique.

D'autant que sa situation à lui n'était pas très différente. Il savait ce qu'on disait de lui, et il aimait ça. On le craignait, le pensait cruel -et à raison, de toute façon- impitoyable et toutes sprtes de qualificatifs du même genre. Surement avait-on oensé les mêmes choses de son père, et sûrement penserait-on les mêmes choses de ses enfants, plus tard. Alors, s'il ne prétendait pas comprendre la blonde meurtrière, l'un comme l'autre faisaient peur plus qu'ils n'avaient peur. Tant que l'ennemi était quelque chose contre lequel il pouvait se battre avec les armes, tout allait bien pour lui. Et Kim n'avait aucune raison de le tuer, aussi, s'il ne laissait pas retomber sa garde pour autant et restait méfiant, il n'avait pas peur.

Enfin, mieux valait être prudent, avec les Antarrs, on n'était jamais trop sûr de ce qu'ils pouvaient faire...

Lorsque Kim se releva brusquement et qu'elle sortit une dague en une fraction de seconde à peine, le jeune Bellanca n'eut pas le moindre mouvement de recul. A quoi bon reculer? Elle le reconnaitrait. Son visage refléta, l'espace de quelques secondes, une certaine fureur, quelque chose comme ça. Même avec cette expression, elle restait très belle.

"Oh, ce n'est que vous..."

Que lui? "Que lui", alors qu'il était la personne la plus haut placée de tout Hatès, et donc du château entier à pus forte raison? Son sourire arrogant ne fâna pas, et eut même tendance à s'accentuer. Quoi qu'elle puisse faire, elle resterait toujours immuablement... Inférieure à lui. De son point de vue en tout cas, c'était on ne peut plus clair. Les autres n'étaient que des objets,des machines qui devaient être prêtes à mourir pour lui, simpleent sur un seul de ses ordres. Ceux qui lui obéissaient aveuglément sans réfléchir étaient pour la plupart des soldats, des gens parfois un peu plus haut gradés dans l'armée aussi. Quant à ceux qui réfléchissaient, eh bien ils avaient tout intéret à aboutir aux mêmes conclusions que lui ou, dans le cas contraire, à lui obéir bon gré mal gré. Sans quoi ils finiraiebt obligatoirement particulièrement mal... On ne discutait pas ses ordres sans une excellente raison. Il dirigeait tout, régulait tout, décidait de tout, régissait tout.

C'est donc parce qu'il était parfaitement au courant de ça, que la remarque de la blonde ne le vexa pas plus que de raison. Et puis, il fallait bien se dire que c'était plus ou moins habituel qu'elle parle de cette manière. Elle le faisait tout le temps, à chaque fois. Alors, tant qu'il ne jugeait pas un gros manque de respect de sa part, elle était autorisée à agir comme bon lui semblait.

Elle se rassit alors sur la table, tandis que lui ne bougea pas d'un pouce.

"Mais ne vous faites point de soucis. Je ferais de mon mieux pour ne point tomber malade."

Le jeune homme aux cheveux sombres n'aimait pas ça. Entendre un Antarr parler était, et avait toujours été, déstabilisant. Elle parlait, mais aucune émotion ne filtrait dans sa voix. Aucune. Alors que dans la sienne, selon la situation, on pouvait aisément y distinguer un soupçon d'un quelque sentiment. Le plus souvent le mépri, parfois l'inquiétude lorsqu'il était en compagnie de sa soeur. La colère, la haine même. L'amusement dans une moindre mesure... Parce qu'il était humain -ou du moins, humain et Démon, comme il tenait de l'un et de l'autre- il ressentait toutes ces choses. A l'instar de toutes les personnes existant, normalement. Ou du moins, jusqu'à il y avait trois ans. Depuis, les choses avaient changé et il n'était même plus tout à fait spur de pouvoir appeler Kim une humaine. Si elle ne ressentait plus toutes ces choses, pouvait-on encore la traiter comme tel ou non?

C'était une question à laquelle il n'avait malheureusement pas la réponse, à son grand dam.

Se faire du souci était un peu fort, comme expression. Quoi que.. Il était vrai qu'il n'aurait pas aimé qu'elle ai d'ennuis. Mais uniquement pare que perdre un tel atout aurait été du pur gâchi. Avec de telles capacités au combat, il ne pouvait pas se le permettre. Il ne se faisait donc pas tant de souci pour elle, mais plutôt pour lui et l'avenir d'Hatès. Pour la jeune fille aux yeux bleus et profonds, en revanche... C'était une autre paire de manche. Il ne se souciait de personne, au fond. Ou presque.

"Et bien, il semblerait que vous n'avez point sommeil, mon cher Bellanca. Étiez-vous à la recherche d'une quelconque activité en pleine nuit?"

Ah. La voilà qui posait des questions, maintenant. Pourquoi était-il là? Parce q'elle y était. D'accord, la phrase tournée ainsi pouvait paiaraitre on ne peut plus étrange, surtout venant de lui mais, en résumé, c'était ça. Il n'avait pas sommeil. Mais ce poitnlà, elle devait l'avoir deviné alors pas besoin de le répéter. Et puis, il était sorti sans autre but que de s'éclaicir les idées et de regagner sa chambre par la suite, quelques minutes plus tard seulement. Mais la lumière émanant de l'endroit avait piqué au vif sa curiosité, et il était entré... Donc c'était de la faute de Kim, à bien y réfléchir. Cependant, il n'y avait aucune utilité à lui dire ce pourquoi il était venu. Je suis ici parce que je suis ici lui semblait être uen bien meilleure réponse.

Elle ne tirerait aucun intéret à avoir la réponse à sa question, et lui n'avait simplement pas envie de répondre. Il était le "roi" alors il n'avait pas à errer sans raison dans les couloirs en pleine nuit. Quand on ne dort pas, alors qu'on y arrive relativeent bien en principe, c'est généralement qu'on a des problèmes, des soucis qui nous en empêche. Et Dahrenn ne voulait pas, mais alors pas du tout, que qui que ce soit puisse en déduire que lui, l'intouchable Bellanca, puisse en avoir. C'était idiot, surtout qu'il n'en avait pas. Mais allez contrôler ce que pensent les autres, après... Question de fièreté.

Il allait donc répondre sèchement, comme à son habitude, une réponse bien sentieà la jolie jeune fille lorsqu'un bruit l'alerta. Dahrenn se retourna, pour se rendre finalement compte qu'il s'agissait d'Ovan. Avec sa carrure et son canon, pas de méprise possible. Lorsqu'il lâcha un "bonsoir" le jeune Bellanca se contenta d'un très léger hochement de tête. Tourné vers lui, il gardait tout de même un oeil sur Kim. Juste au cas où elle déiderait de tenter de réduire l'un ou l'autre en charpie...

Ovan était grand et imposant. Le type de personne à côtés desquelles Dahrenn n'aimait opas du tout se retrouver... Conscient de sa propre allure, il savait qu'il n'était pas bien haut (détail qu'il corrigeait de son mieux à l'aide de ses chaussures, d'ailleurs). Face à l'autre homme, cette impression devait encore être renforcée.

Que faîtes vous ici?La bibliothéque n'est pas le meilleur endroit pour passer la nuit,que je sache....

Et de deux. Deux personnes qui lui posaient dans lemême temps l'esxacte même question, bien que la formulation change quelque peu. Bah, ils demandaient ça mais au fond, eux non plus n'avaient rien à faire ici. Tout était une question de point de vue, après.

"Je pourrais vous retourner la question. Et de toute façon, je ne comptais pas y passer la nuit, au cas où vous en douteriez. "

Comme de coutume, il avait prononcé cette phrase sur un ton où se mâlaient habilement agacement, autorité et irascibilité. En somme, pas un ton de voix qui encourageait à engager une conversation... Mais les deux autres personnes présentes dans la pièce devaient s'y être à peu près habituées. Le souverain avait toujours eu et aurait, selon toutes probabilités, toujours cette attitude emplie de morgue.

Le visage du général était caché par une écharpe et ses lunettes, ce qui empêchait de connaire l'expression de son visage. Néanmoins, on pouvait la deviner. Enfin, avec plus ou moins d'exactitude... Il demanda s'il dérangeait. La réponse de Dahrennn ne se fit pas attendre, cette fois ci. Elle était toute trouvée...

"Le monde entier me dérange, juste à des degrés différents."

En plus de ça, c'était vrai. Dans une moindre mesure, tout le monde le dérangeait... Comme il l'avait précisé, c'était juste à des degrés différents. Demander si on le dérangeait, c'était s'assurer, en règle générale, d'optenir une réponse positive. Malgré toute l'utilité que certains pouvaient avoir, ils le dérangeaient. Par exemple, Ovan de part son attitude relativelent étrange, qui maintenait une sorte de mystère autour de lui. Kim, elle, ce n'était certes pas de sa faute mais c'était ainsi. Le fait qu'elle soit une Antarr le mettait mal à l'aise, même s'il n'en laissait strictement rien paraître.

Dérangeant ne signifiait donc pas inutile.

Si elle avait pu éviter de se retrouver avec le Bellanca, elle s'en serait portée bien mieux.

Pas qu'elle puisse sincèrement ressentir de la peur ou du mal être, mais Kim se sentait toujours étrange en présence du "roi". Peut-être parce qu'elle se sentait en continuel danger. Elle n'avait peut-être plus complètement ses sentiments, elle était peut-être folle. Mais elle savait encore évaluer le danger. Et elle savait pertinemment que Dahrenn Bellanca était l'un de plus dangereux de Lysandre. Même si aurait peut-être pu se battre contre lui et tenir un moment, elle préférait largement éviter cela. Et elle n'avait aucune raison de l'affronter. Au contraire, elle avait tout à gagner justement. Si elle le suivait, elle aurait ce qu'elle voudrait. Alors pourquoi pas? Et de plus, elle lui devait quelque chose. Car, bien que ce soit clairement dans ses intérêts, il l'avait fait sortir de cette prison maudite. Cette île si froide et rude ou beaucoup y avait laissé leur peau. Elle en avait vu beaucoup de ses hommes qui tombaient les uns après les autres. Et dès qu'elle voyait une femme qui arrivait, elle la voyait mourir à petit feu. Elle même ne savait pas comment elle avait survécu. Parce qu'elle était plus maligne. Parce qu'elle était une antarr aussi, peut-être. Là bas, elle avait vite compris que c'était chacun pour sa peau. Et là encore, son physique lui avait certainement servi. Même si cela la dégoutait, tous ces regards désireux qui coulait sur elle, toute cette aide qu'on lui donnait en attendant quelque chose... Et finalement, la plupart du temps, la belle antarr continuait son art. Combien de fois était-elle arrivée à ces fins ainsi? Tellement de fois cela lui avait donné raison? Compter lui semblait inutile à présent.

C'était comme cela qu'elle était devenue ce qu'elle était. Et sincèrement, elle ne savait pas quoi en penser.

Au final, elle n'était qu'une antarr. Elle ne savait pas si ce qu'elle ressentait était bien ou pas. Mais toute cette souffrance qu'elle avait accumulée depuis son enfance, elle en gardait bien souvenir. Même si il ne ressentait plus cette souffrance, elle se souvenait de la douleur. Kim n'avait jamais été stupide. Et elle était très vite rentrer dans le monde des grands. Naïve et gentille, elle l'avait trop été. Mais elle s'était bien vite aperçu que la vie n'était pas toute rose. Elle était tachée de noir. Et la sienne avait été d'un noir encre. Et maintenant, si le paradis et l'enfer existait, elle était certaine que le diable l'accueillerait. Kim était même totalement certaine que tout au long de sa vie, le rose ne viendrait pas entacher le noir. Et sincèrement, elle ne ressentait pas la tristesse de cela. Le noir, l'ombre, les ténèbres... Tout cela ne lui disait pas grand chose. Rien ne lui faisait réellement peur. Inconsciente, c'est ce que l'on dirait d'elle si elle avait toujours été humaine. Mais il fallait juste mettre ça sur le dos de son Antarrisation. Même si elle ne cherchait pas d'excuse, même si elle disait avoir choisit pleinement cette vie, même si elle se disait "heureuse" de son antarrisation, il y avait toujours comme une zone d'ombre derrière cela. Zone qui ne s'enlèverait certainement jamais. Et peut-être était-ce mieux ainsi.

La jeune blonde continuait de regarder le dirigeant avec une sorte de rictus. Elle ne le lâcherait pas des yeux. Bien que sa présence lui procurait un étrange « sentiment », si elle pouvait dire cela ainsi, quelque chose faisait qu’elle aimait beaucoup parler avec lui. Si elle se retrouvait avec lui, alors autant lui parler. Elle aimait son esprit sombre. Même si aimer n’était peut-être pas le bon mot.

En réalité, elle n’attendait pas de réponse du jeune métisse. Elle savait que le Bellanca était comme elle, et n’avait certainement pas trouvé le sommeil. Et la jeune fille pensait aussi que ne pas arriver à trouver le sommeil, il devait trouver cela dégradant. En fait elle n’avait aucun raison de lui demander, si ce n’est que le « taquiner ». Enfin, taquiner son dirigeant semblait totalement décalé. Mais elle ne connaissait pas la peur des réprimandes, en réalité. Et sincèrement, le Duc n’était pas assez stupide pour tuer, blesser ou expulser l’un de ses meilleurs atouts sur un coup de tête, à cause d’une réplique un peu déplacé. Ou alors, elle l’avait surestimé. Et elle en serait très déçue, même de là ou elle serait. Et son respect qu’elle avait pour lui s’enfuirait certainement. Si elle le trahissait, ce qui ne risquait pas d’arriver, elle comprendrait encore cette réaction. Si elle le blessait, elle le comprendrait aussi. Mais si elle l’insupportait, il n’avait qu’à l’éviter. Elle le pensait tout de même assez intelligent pour faire cela. En fait, elle pensait beaucoup au propos du garçon. Elle pensait toujours beaucoup a propos des autres. Parce qu’elle ne voulait pas faire d’erreur de jugement qui pourrait lui être fatal. Kim avait beau être blonde, elle était assez intelligente pour comprendre les risques.

Au moment ou le « Roi » allait visiblement lui sortir un truc bien sentie auquel elle se serait fait une joie de répondre, quelque chose l’attira vers les étagères. Quelque chose qui la dérangeait…
Et elle avait bien raison !

Elle tourna vivement la tête, un quart de seconde peut-être avant qu’une voix grave ne les saluts. Kim s’attarda inévitablement sur l’homme qui se tenait en face de Dahrenn. Le contraste entre les deux faillit la faire rire d’un rire noir. Dahrenn qui faisait si petit et maigrelet à coté de ce grand homme costaud au bras étrange. La jeune blonde le reconnu comme étant Ovan. Cet homme semblait puissant et Kim se demandait vaguement ce qui se passerait si elle se mesurait à lui. Mais vaguement, parce qu’elle n’en avait réellement rien à faire ! Elle n’avait rien à en tirer. La Antarr n’avait pas à le tuer, alors, tout allait bien. La Shanraon agita ses jambes encore une fois, comme une gamine, tout en fixant allégrement les deux garçons. N’importe qu’elle fille aurait été étrange en la compagnie de deux hommes. Surtout en sachant qui ils étaient. Et pourtant, elle restait totalement détendue.
L’absence de peur y faisait sans doute beaucoup. Mais elle savait aussi qu’elle pourrait résister à l’attaque de l’un ou de l’autre. Peut-être pas longtemps, mais facilement le temps de s’enfuir. Et c’était déjà bien.

« Que faîtes vous ici?La bibliothéque n'est pas le meilleur endroit pour passer la nuit,que je sache.... »

Kim agrandis légèrement son sourire. Même question qu’elle, formuler d’une façon plus respectueuse et moins étrange, sans doute. Mais cela la faisait doucement rire intérieurement. Si il avait voulu lui répondre quelque chose de bien sentie, il serait certainement moins « violent » si il devait répondre aux deux d’une même façon. En tout cas, ce soir était amusant. Pourtant, d’une certaine manière, elle voulait encore plus d’amusement. Suicidaire ? Peut-être… Elle réfléchissait juste à une raison de s’amuser encore un peu. Au même moment, la réponse de Dahrenn se fit entendre.

« Je pourrais vous retourner la question. Et de toute façon, je ne comptais pas y passer la nuit, au cas où vous en douteriez. »

Eviter la question avec une telle finesse… Il était bien son souverain. Elle ne put que baisser la tête légèrement en la secouant, comme pour faire partir l’étrange sourire comme amusé qu’elle avait affiché. Kim s’amusait bien ce soir, réellement. Et une idée fleurie légèrement dans sa tête. Et elle s’accentua légèrement lorsqu’Ovan demanda s’il dérangeait. C’était bien trop beau pour manquer une occasion de s’amuser. Bien qu’elle ne ressentait pas le plaisir de s’amuser, elle comprenait cela, et rien que cela lui offrait une sensation qu’elle appréciait. Elle entendit à peine la réponse de Dahrenn, qui disait haut et fort que le monde le dérangeait à des degrés différents. Encore une réponse bien amusante. Oh, le Bellanca ne se doutait certainement pas de combien il pouvait la divertir, en réalité. Et s’il savait, il n’en aurait certainement pas été très heureux. Mieux valait qu’il n’en sache rien. Sa vie serait bien moins dangereuse chaque jour moins il en savait sur elle.

Finalement, Kim, un léger sourire scotché aux lèvres, glissa de sa table doucement. Elle leva ses beaux yeux bleus vers Ovan, comme si elle lui reprochait quelque chose. Depuis qu’il était entré, elle n’avait rien dit. Elle pouvait facilement faire croire ce qu’elle voulait. Et pour cela, elle était forte.
La belle blonde marcha. En a peine quelques pas, elle atteignit Dahrenn. Elle était légèrement plus grande que lui. Mais plus grande quand même. Pendant un instant, elle hésita. Parce qu’elle avait beau se foutre des conséquences, elle hésitait. Tout de même, poser sa main sur l’épaule du dirigeant tout puissant de Hatès… Elle n’était pas totalement candidate au suicide. Elle dit d’une voix légère, mais toujours dénué de sentiment.

« Oh ! Nous dérangés ? Peut-être… Un peu… »

Kim afficha un léger sourire neutre. Comme c’était amusant… Elle continua doucement, en commençant à marcher vers Ovan :

« Je vais vous laisser entre « homme », mes chers amis… Bonne nuit, Ovan, Dahrenn… »

Elle jeta un dernier regard bleu à Dahrenn et sans détourner les yeux, elle … Tapota du mieux qu’elle pu l’épaule d’Ovan. Et finalement, elle contourna totalement l’imposant homme. Et soudainement, dès qu’elle fut derrière et hors de porté, elle tira la langue et afficha un grand sourire. Elle ouvrit la porte en plus grand, et la ferma un peu, comme si elle partait réellement.. Mais elle ne sortit pas. Elle alla s’asseoir, entre deux étagères, près des deux garçons. Elle avait été très discrète, et elle doutait sincèrement que les deux garçons se doutent justement qu’elle aille jouée la comédie pour partir. Elle n’avait aucune raison à leurs yeux de faire cela.

Mais Kim voulait juste au moins s’amuser encore un peu. Un peu avant de d’aller chercher le sommeil…

[Oh, j'ai réussi à RP XD. Faut pas la remarquer, hein... C'est plus drôle après... è___é]

Invité

"Je pourrais vous retourner la question. Et de toute façon, je ne comptais pas y passer la nuit, au cas où vous en douteriez. "

Pas y passer la nuit ?Oh,a vrai dire,Ovan en doutait,ou pas,de toutes evidences,il avait quand meme envisagé cette posibilité.Ovan envisage toujours toutes les possibilités.Au final,parmi son fourmillement d’idées et d’hypothéses sur la conclusion de ce qui se passerait dans cette bibliothéque,le fait que le jeune roi Bellanca passe la nuit dans cet endroit serait finalement quelque chose de très censé.Quand on prends par exemple la conclusion que Kim Shanraon aurait soudainement succombé a des pulsions du Cristal maudit et aurait tenté d’assassiner son roi,tout cela aurait put paraître totalement fou,mais c’etait néanmoins possible.Tout etait possible,après tout.C’est pour ca que Ovan envisageait toujours toutes les possibilitées imaginables pour un être vivant.Ainsi,il etait sur de ne jamais se tromper,de toujours avoir au moins une longeur d’avance par rapport a un improvisateur.Ainsi,le capitaine de la garde royale avait envisagé toutes sortes de portes de sortie pour n’importe quel evolution de la situation,même celle ou le roi aurait eu eventuellement l’intention de passer la nuit ici.En fait,il avait surtout prévu de se retirer,et de laisser le roi dormir la,en l’avertissant simplement que quelqu’un risquait de le découvrir….Sa jeune sœur,par exemple.Ovan eu l’éclair de pensée soudain,une sorte de vision.Que se passerait t-il si la jeune Bara Bellanca trouverait son grand frére endormi dans une bibliothéque….Aux cotés de Kim Shanraon ?Oh,a vrai dire,n’importe qui se ferait des idées,mais la jeune Princesse etait sûrement la seule en mesure de « remonter les bretelles » du souverain.Si il existait une personne sur cette terre que Dahrenne ecouterait jusqu'à la fin,c’etait sa sœur.Aprés,il se pouvait qu’il ecoute ses lieutenants,selon son humeur,ou la véracité des propos des dits lieutenants….dont l’homme cadenassé faisait d’ailleurs parti.Alors il se devait d’être pertinent,dans une eventuelle réponse….Mais souvent,pour Ovan,la meilleure des réponses,c’etait de ne pas répondre.De toute maniére,reveler pourquoi il etait la aurait été superflu. « Pourquoi » c’est toujours quelque chose qu’Ovan considérait comme un détail.Un détail,juste un détail. « Que faites vous ici » c’etait surtout par politesse.Aprés,il s’en moquait un peu.Ovan ne prêtait jamais grande attention a la raison qui avait poussé quelqu’un a venir quelque part,ou a faire tel ou telle chose.Pour la simple et bonne raison qu’il agissait souvent lui-même de telle maniére qu’il n’arrivait pas a se comprendre.Par exemple,si il etait venu ici,c’etait uniquement parce qu’il etait venu ici.La raison ?Un détail,sans importance,insignifiant.Il n’en avait pas besoin.Alors il etait venu ici,point barre.

Maintenant,quand a savoir ce que le jeune roi faisait ici,c’etait une autre histoire.Ce dernier n’etait pas comme son capitaine des Gardes au canon,a agir sans raison et a se retrouver quelque part sans la moindre explication.Chaque fois que Bellanca etait la,il y’avait quelque chose d’important.D’assez important pour que ca necessite sa présence.Dahrenn n’etait pas du genre a perdre du temps en trivialité,selon l’experience d’Ovan.Si il etait quelque part,c’est parce que c’etait son devoir…Ou juste parce qu’il en avait envie.Il ne se serait jamais retrouvé dans une autre ville que la Capitale sans raison…A l’inverse d’Ovan,par exemple.Le grand homme soupira,songeant que de toute maniére,c’etait la le lot de la plupart des gens peuplant cette terre.Lui,il etait un cas a part,quelqu’un d’unique,qui n’agissait pas comme la plupart des gens normaux.Il le savait pertinemment,et pourtant,ne faisait rien pour le cacher.Aprés tout,c’etait ce qu’il etait.Il n’y avait la aucune raison de se cacher,ou d’agir comme les autres,uniquement pour se sentir mieux.Ovan etait bien comme il etait.Il se complaisait dans son rôle de Mystificateur professionnel…Il n’avait aucunement l’intention de changer de bord,soudainement.Aprés tout,si il etait la ou il est aujourdhui,c’est bien grâce a sa mentalité si unique.Alors non,il ne la changerait pas,et resterait Ovan,l’homme cadenassé,si etrange,mais pourtant si véritable.Telle etait du moins l’hyppothése qu’on aurait put en tirer avec les quelques paroles qu’il aurait laissé filtrer.La vérité sur lui,elle ne serait…Jamais connue.Encore une fois,Ovan n’etait pas quelqu’un qu’on cernait facilement,ou même difficilement.On peu meme dire qu’il est tout bonnement impossible a cerner.Alors reveler ses sentiment reléve du chimérique.On ne sait rien,on ne saura jamais rien,de toute facons.Et au final,c’etait peut être mieux comme ca.

"Le monde entier me dérange, juste à des degrés différents."

Evidemment.Encore une de ces phrases bien senties,bien insolentes et bien pertinentes du jeune souverain d’Hatés.Ovan se doutait bien qu’il repondrait de cette maniére.A vrai dire,il n’aurait put répondre que comme ca,a moins que le roi ne soit en plein plan pour charmer la redoutable guérriére Antarr a leur coté,en ce cas la,il etait certain que le souverain lui aurait retorqué une réplique nettement plus hargneuse.Mais il semblait assez calme,sur le coup.Enfin,il n’avait pas tort sur sa derniére affirmation.Le monde Entier le dérangeait,a des degrés differents.Au fond,c’etait la même chose pour tout le monde.Même Bara dérangeait son frére,a degré zero.Si on adoptait cette optique,alors oui,Dahrenn avait raison.En même temps,ca n’etait pas une réponse a sa question.Mais passons,de toute maniére,ca n’etait pas Ovan qui allait tenter de tirer les vers du nez de Dahrenn.Pas lui,alors qu’il etait si friand de phrases alambiquées.Ou du moins,semblait friand.

Ensuite,vint le tour de la jolie Kim.Elle afficha un visage….Presque éspiégle,c’etait étrange.Ovan,lui,garda son air habituel.Neutre,totalement inexpressif,son chandail et ses lunettes masquant toujours la plupart de son visage pour donner cet effet si particulier qui fait que l’on ne sait jamais vraiment ce qu’il avait en tête.Enfin bref,Kim afficha donc un visage assez joueur.Sur le coup,elle evoqua a Ovan un chat,ou tout du moins,un félin.Bel animal,a la fourure si douce,qui prenait cet air joueur….Et qui,en une simple seconde,se retrouvait aussi féroce qu’un Lion.Oui,sur le moment,ca lui correspondait assez.Soupirant très légérement,Ovan redressa ses lunettes,qui dans le même mouvement se mirent a luire sous le rayon de la Lune,filtrant a travers la fenêtre de la piéce.

« Oh ! Nous dérangés ? Peut-être… Un peu… »

Ah,un point de vue different,de ce coté.Le grand homme au canon leva le menton.Il est vrai que Kim Shanraon avait une désagréable réputation d’être assez contradictoire dans ses actes.Le capitaine la regarda se lever,toujours avec son sourire au levres,avant de tenter une espéce d’accolade au roi d’Hatès,puis de tapoter l’épaule si massive d’Ovan,avant de se diriger vers la sortie.

« Je vais vous laisser entre « homme », mes chers amis… Bonne nuit, Ovan, Dahrenn… »

Et la voila ensuite qui parti en direction de la sortie.Ovan entendit les battants de la porte s’ouvrir…Puis se fermer.Immédiatement,le capitaine en déduisit deux hyppothéses.Soit Kim etait sorti,ce qui aurait été le plus logique,soit elle aurait agi comme l’aurait fait quelqu’un comme Ovan,par exemple,et serait restée,en faisant semblant de partir .Pourquoi aurait t-elle fait l’un ou l’autre ?Des détails.Pourquoi,c’etait inutile.La question principale,c’etait « l’avait t-elle fait,ou pas » tout simplement.

Néanmoins,Ovan songea que si elle faisait semblant de partir,ou meme si elle etait parti,dans les deux cas,ca ne changeait rien a sa propre situation pour le moment.Il se tourna donc vers le roi,avant de baisser légérement la tête,pour ensuite saisir un livre de sa main droite,et l’ouvrir devant lui,d’une seule main.Il fallait bien,de toute maniére.Il ne pouvait pas le faire avec l’autre.

Et bien,maintenant que notre chère « amie » a tiré sa reverence,je pense que je vais lire cet ouvrage.Je me doute que vous n’en avez rien a faire…Mais je vous avertis tout de même.Sait t-on jamais.

Il s’asseiyas alors dans un fauteil,qui grinca sous le poids du canon gauche,et celui d’Ovan,plus imposant encore que ce qu’on pouvait imaginer,avant de commencer a lentement parcourir les lettres qui formait l’ouvrage qu’il tenait.Toutefois,il n’avait aucune raison de faire cela.Pour la simple et bonne raison qu’il ne regardait pas du tout les lettres,en réalité.Il fixait les alentours.Pour être certain que le roi et Kim etaient bel et bien la ou ils devaient être.

Impassible, contrarié, insatisfait. Voilà, dans les grandes lignes, à quoi se résumait la palette d'expression de Dahrenn Bellanca. Rire, par exemple, ne lui arrivait, pour ainsi dire, que très occasionnellement, et jamais devant des personnes dont il tenait absolument à conserver le respect. Ce n'était pas pour autant qu'il n'avait jamais envie de rire, loin de là, mais juste qu'une personne rieuse et gentille inspirera un bien moins grand sentiment de peur qu'une personne aux traits hautains et cruels. Or, de la peur émanait ce dit respect, justement. Ainsi, il écrasait tout risque de rébellion, en se proclamant impitoyable et méchant. C'était vrai, au fond, si on le craignait, on irait pas l'insulter, lui parler de manière un peu trop familière, ou quoi ce soit du même genre. C'était tout bonnement impensable, pour la majorité (la quasi-totalité, pour être exact) des personnes. Sa réputation faisait que les choses étaient comme ça et pas autrement, et cela lui convenait à merveille, d'autant que de toute façon, il n'était pas d'un naturel gentil et généreux, pour sûr. Simplement, comme toute personne "normale" il lui arrivait d'être heureux, d'avoir envie de sourire et de féliciter les gens. Dans ces moments là, il se reprenait généralement à temps et s'en abstenait, minimisant la chose, voir faisant semblant de ne pas l'avoir remarqué. Alors oui, si son caractère n'était pas entièrement factice, il devait parfois savoir réagir d'une manière autre que celle qu'il aurait souhaitée. Néanmoins, la plupart du temps, ses réactions restaient d'une certaine spontanéité.

C'était bien là toute la différence entre lui et les Antarrs, de son point de vue. Eux, ne ressentaient proprement rien du tout, n'avaient jamais ne serait-ce que l'envie de laisser échapper un petit sourire, de donner un encouragement ou un mot gentil. Ils étaient passifs, inexpressifs pour a simple et bonne raison qu'ils ne ressentaient rien. Cette situation était dure à se représenter pour les autres dans la mesure où, eux, avaient toujours eu des sentiments. Qu'ils aient appris à les masquer ou pas, après, c'était une autre affaire, mais ils restaient là malgré tout, présents en toute occasion. Ne pas en avoir était en quelque sorte inconcevable, même pour le jeune Bellanca. Ce que l'homme ne comprenait pas, cela l'effrayait. Et ce qui l'effraie, il cherche à l'expliquer. Et quand cela s'avère être impossible, il cherche simplement à le détruire, le cas échéant, à s'en écarter le plus possible. La présente situation dans laquelle était plongée Lysandre en était le parfait exemple, en soit: chacun essayait ou d'obtenir assez de pouvoir pour détruire les Antarrs, les repousser, ou faire en sorte qu'ils ne soient plus une menace en les "soignant". Mais pas un seul des trois autres dirigeants n'avaient eu ne serait-ce que l'idée saugrenue de s'en ficher complètement. Parce que, quoi qu'ils puissent en dire, ils faisaient peur à tous, même si le métisse ne l'aurait jamais avoué, pour peu qu'il l'ai même seulement réalisé.

Néanmoins, il existait de bien beaux contre-exemples. Kim, en l'occurrence. Elle était une Antarr et pourtant, elle séjournait au château, proche du roi, ainsi que de toutes les personnes des hautes sphères du pays gelé. Un paradoxe en quelque sorte, qui ne devait pas manquer d'en gêner plus d'un, c'était une certitude. Ce qui expliquait que, même si lors d'un combat à un contre un, Dahrenn eut pu la battre, il restait d'une méfiance phénoménale. Il ne la comprenait pas, ne savait pas ce qu'elle pourrait décider de faire, quelles pourraient bien être les idées qui lui passeraient par la tête. Et ça, ça avait un petit côté oppressant, il fallait bien le lui concéder. Alors oui, il était peut-être un peu nerveux, rien de bien grave. Mais rien qu'il apprécie non plus.

« Oh ! Nous dérangés ? Peut-être… Un peu… »

Dahrenn lança un regard perplexe à la jeune fille aux grands yeux bleus. Les déranger? Ce n'était pas comme s'il comptait passer des heures et des heures ici, de toute façon. Tout ce qu'il voulait, c'était trouver le sommeil tant attendu et retourner dans ses appartements, histoire de gagner un repos bien mérité. Alors, dire qu'il les avait dérangés, c'était un peu fort, de son point de vue. Que serait-il sorti d'une discussion entre elle et lui, dans une bibliothèque, au beau milieu de la nuit? Strictement rien, à priori. Que le général soit arrivé n'avait pas changé grand chose au final, puisqu'il ne serait pas resté très longtemps dans tous les cas. Après tout, il n'était entré dans cette pièce encombrée d'étagères, elles-mêmes remplis de livres, uniquement pour vérifier qui pouvait bien être ici à une heure pareille. Tels étaient ses motifs en entrant. Alors maintenant que c'était fait, il n'avait plus lieux de rester là, de tenir la conversation à ces deux personnes pour le moins étranges. Oui, étranges, c'était le mot.

Probablement ne tarderait-il pas à tourner les talons, dans le but certain d'aller dormir. Il laissa échapper un vague soupire fatigué, avant de ne s'adosser à une lourde étagère, qui ne risquait pas de tomber sous une si piètre impulsion. La jolie blonde se leva, avança vers lui. Aussitôt, le dirigeant d'Hatès se raidit, craignant il ne savait trop quoi de sa part. Une action stupide, que seule une Antarr pourrait entreprendre, peut-être? Qu'en savait-il, lui? Il n'était pas comme ces... Gens. Il ne pensait pas comme eux. Ou tout du moins, il ne savait pas comment ils pensaient.

Une fois qu'elle fut suffisamment proche de lui, elle posa sa main sur son épaule, suite à quoi il ne put réprimer un vague frisson. Elle répéta son petit manège avec Ovan, avant de ne prononcer cette phrase d'un air léger qui surpris quelque peu le jeune Bellanca:

« Je vais vous laisser entre « homme », mes chers amis… Bonne nuit, Ovan, Dahrenn… »

Elle se retira après cela, passant la grande porte de la bibliothèque. Le jeune homme aux cheveux sombres lui accorda une vague hochement de tête en guise de salut, avant de reporter son attention sur Ovan. Peut-être allait-il partir, lui aussi. Bah, ce n'était pas comme s'il souhaitait rester lui non plus, alors ce qu'il faisait ne l'intéressait pas tant, au final. Il saisit un livre et l'ouvrit, le tout avec la main droite, et prit place sur l'un des fauteuils. Ce devait être compliqué, parfois, de ne pas pouvoir utiliser sa main gauche. D'accord, la plupart des personnes utilisaient la droite mais cela n'enlevait rien au fait que ce devait être handicapant, ne serait-ce que pour attraper un livre comme il venait de la faire, et tourner les pages. Une pensée le frappa soudain: qu'aurait-il fait si ç'avaut été sa main droite qui était devenue inutilisable? Il n'aurait pas été capable de faire grand chose, si ç'avait été le cas. A moins qu'il soit gaucher, ce qui était complètement idiot en soit, puisque présentement, il utilisait la droite. Il pouvait également être ambidextre, à bien y réfléchir.

Il se serait bien giflé, pour la peine. D'accord, il fallait bien le lui concéder, il était fatigué. Mais ce n'était pas une raison pour se mettre à penser à absolument tout et n'importe quoi, tout en fixant le général avec insistance, l'air particulièrement curieux. Pas qu'arborer cette expression le dérangea, non, juste que le sujet de sa réfléxion n'était pas des plus intelligents et intéressants. Tournant brusquement la tête vers une étagère, il étouffa un baillement et croisa les bras. Ne lui restait plus qu'à espérer que le sommeil ne le fuie pas à nouveau lorsqu'il aurait regagné sa chambre. Le jeune souverain préféra rester debout quant à lui, s'endormir dans un tel lieu, après qu'il ai fait cette superbe remarque à Kim, qui venait elle même de quitter la pièce, aurait été très mal venu.

"Vous comptez rester ici longtemps, alors? Ce ne sont pas des heures pour lire, mais tant que ça n'affecte pas votre efficacité en journée, je m'en fiche... "

Enfin, ce n'était pas lui qui aurait commencé un quelque ouvrage. Il était d'humeur à tout, sauf à fixer son attention sur quoi que ce soit.

[HS: Z'avez de la chance, j'étais à deux doigts de le faire sortir maintenant...=='
Désolée pour le retard quand même, mais je vous jure que j'hésitais vraiment à le faire sortir, rien que pour voir vos tête.X'D ]

Si elle avait pu éternuer, elle l’aurait sans doute fait.

Non pas que se faire remarquer lui aurait plu. Au contraire, rester dans le silence était primordial. Non. Le seul problème à l’instant, c’était que son nez la chatouillait. Kim s’en sentait désemparer. Si elle éternuait, sa couverture volerait en éclat et elle allait bien devoir trouver un plan. Et le juste problème, c’était exactement cela. Trouver un plan. De un, parce qu’elle n’en avait pas prévu, et de deux, parce que, un plan, ça n’avait jamais été son fort. Malgré ses allures angéliques, la jeune fille manquait certainement cruellement de douceur. Et ça, c’était un joli problème. Au moins aussi joli qu’elle. Oh, pas qu’elle-même soit narcissique et se trouve magnifique ! Mais tout de même, elle avait pas mal de confiance en elle-même. Enfin, confiance… Ce n’était qu’une manière de parler. Si seulement elle aurait put éprouver ne serait ce qu’un vrai sentiment de confiance, croyez moi que cela se saurait ! Et pour l’instant, ça ne se savait pas, alors… Gagner quelque chose d’inexistant était quelque chose de très compliquer ! Et encore, si on y arrivait, si c’était inexistant, cela ne servait pas non plus à grand-chose. C’est juste de la poudre aux yeux. De toute manière, depuis son antarrisation, la jeune fille ne croyait qu’en ce qu’elle voyait. Du coup, c’était bien plus compliqué pour elle. Les contes de fée avec des belles fins, sincèrement, cela n’existait plus pour elle. La belle princesse mourrait ou tuait. Un océan sanglant avait envahi son esprit depuis trop longtemps. Et probablement qu’il aurait du mal à s’en aller. Si jamais un jour il partait, d’ailleurs. Et ça, nuls ne pouvaient en être certains.

Mais pour l’instant, tout cela semblait bel et bien la satisfaire. Elle se disait parfaitement consciente de tous ses actes. En réalité, en étant née démone, cela n’aurait peut être pas changé grand-chose dans ses actes. En réalité, en étant née démone, cela n’aurait peut être pas changé grand-chose dans ses actes. Sauf sa puissance, peut-être… Mais aussi, l’hésitation. Il est bien vrai qu’à présent, hésiter semblait assez peu réel pour elle. Bien entendu, il y a certaine chose qu’elle ne fait et ne ferait jamais. Disons que pour vivre en société sans trop de danger que l’on se retourne contre elle-même, il y certaine chose, certains points où elle avait une limite. Malgré ce que l’on pouvait dire de son… « Espèce », elle n’était pas folle. Tout du moins, elle s’en était persuadée. Elle devait décidément avoir un fort sens de persuasion pour elle-même se persuader de cela. De toute manière, même si cela avait été vrai, elle se serait dite la même chose. C’était assez étrange. Mais sa façon de penser était étrange et le restera pour les temps à venir. On ne change pas en un clin d’œil de toute manière. Physiquement, c’est déjà assez compliqué, mais mentalement… On a beau dire avoir changer, cela reste pareil. Du moins, les séquelles restent. Et la plupart du temps, c’est extrêmement douloureux. Pas qu’elle en sache grand-chose, elle n’avait jamais vécu cela. Généralement, dans la vraie vie, on s’adaptait à elle. Jamais elle n’irait se transformer et devenir comme une autre personne le voulait. Non, pas dans la vraie vie. Ensuite, il était clair qu’en mission, c’était totalement différent. Elle ne pouvait pas rester elle-même. Du coup, elle adoptait bon nombre d’autres comportements. Heureusement qu’elle était une bonne actrice. Mais derrière, elle ne changeait pas. Encore heureux, ou bons nombres de ces missions seraient tombés à l’eau… Et elle doutait fortement d’où elle serait à présent.

Pour elle, changer n’amener rien de bon. Que du mauvais, du négatif. Peut-être que malgré tout, une ancienne peur la tracassait. Ou alors que justement, devenue comme elle était, elle ne comprenait pas l’intérêt de changer !

Mais enfin, pour en revenir à nos « moutons », comme le dit si bien l’expression, justement, la poussière l’ennuyait. Bien qu’il n’y en eu que peu, Kim n’avait jamais aimer la poussière. Noble à l’état pur, n’est ce pas ? Du coup, cet endroit lui semblait un peu trop poussiéreux et lui chatouillait, avec plus ou moins de douceur, son petit nez. Mais qu’elle idée avait-elle eu de venir se cacher là, sincèrement ? Peut-être était-elle finalement un peu folle. De toute façon, espionner n’avait jamais été une très bonne idée non plus. La curiosité était un vilain défaut… Hors, à l’instant même, ce n’était même pas de la curiosité à l’état pur, mais de la recherche de curiosité. Ou plutôt de sommeil, si l’on regardait bien la situation. Cela ne l’aurait pas non plus étonnée de s’endormir là, en réalité. Pas plus que d’avoir cette affreuse envie d’éternuer. Elle allait bien finir par le faire… Au débit de son bon vouloir. Et pour l’instant, à son dépourvu, aucune des deux personnes viser par son étrange façon d’espionner ne semblait se décider à se parler. Encore la chance, tiens ! Décidément ces deux jeunes gens ne semblaient pas décider à la distraire ce soir… A son plus grand désarroi… Puisque en plus d’avoir envie d’éternuer, elle s’ennuyait, et si elle éternuait, sans nul doute qu’elle ne s’ennuierait plus, mais elle devrait trouver un plan. Parce que partir en courrant n’était pas un très bon plan, en vu de ses ennemis. Et elle avait aussi le choix de partir tout doucement maintenant…
Et ce fut donc ce qu’elle voulu bien gentiment faire mais…

Et bien,maintenant que notre chère « amie » a tiré sa reverence,je pense que je vais lire cet ouvrage.Je me doute que vous n’en avez rien a faire…Mais je vous avertis tout de même.Sait t-on jamais.

Oh mon dieu, mais… Il avait parlé ! Quelqu’un avait parlé ! Comme c’était bien… rien de très passionnant, évidemment. En fait, Kim se demandait même bien ce que de toute manière les deux garçons auraient pu se dire de beau. Au final, elle pensait en savoir assez sur la guerre et le reste ne l’intéressait pas. A moins que le jeune Bellanca aille décider de mettre à la porte d’une manière plutôt peu sympathique et qu’il le dise ou demande à Ovan de le faire, sincèrement, rien ne la concernait réellement. Et tout aussi sincèrement, elle doutait du fait que Dahrenn Bellanca, aussi remonté et hors de lui jusqu’à la limite du possible, n’hésite pas à la renvoyer ailleurs, où à la tuer. A moins que ce ne soit des raisons extrêmement grave ou militaire, elle n’en voyait pas la raison. La jeune blonde doutait fortement que le Duc, ou Roi, si l’on veut, implique sa vie personnelle dans sa vie professionnelle. Bien heureusement, parce que parfois, elle se demandait si elle ne frôlerait pas l’excès… Enfin, après, elle ne pouvait pas se mettre dans la tête des autres. Et même si elle le pourrait, elle ne se tracasserait certainement pas à le faire pour des choses qui lui semblait aussi peu utiles. Advienne ce qu’il pourra. De toute manière, elle n’avait aucune envie du réfléchir.

Elle n’avait envie de rien, en réalité. A part peut être d’un peu d’animation, pour ne pas succomber au sommeil dont elle n’avait pas envie, mais qui venait à grand pas. Elle voyait aussi venir l’éternuement, et c’était bien moins amusant encore !

"Vous comptez rester ici longtemps, alors? Ce ne sont pas des heures pour lire, mais tant que ça n'affecte pas votre efficacité en journée, je m'en fiche... "

En même temps que Dahrenn avait ouvert la bouche- bien qu’elle ne le voyait pas, on parle rarement la bouche fermée, hein^^- elle s’était bouché le nez et avait très doucement éternuer. C’était peut-être la deuxième ou troisième fois qu’elle avait un élan de gratitude envers le Bellanca. Sérieusement, qu’elle magnifique idée que de parler en même temps qu’elle allait malencontreusement faire tomber sa couverture. Ou pas d’ailleurs. Elle avait été tellement discrète qu’elle doutait sur le coup que l’on aille pu l’entendre. A part si c’était réellement le silence complet de chez complet ! Dans ce cas, sa couverture aurait volé en éclat. Au fond, peut-être que cela aurait pu être encore plus existant… Mais elle n’avait pas envie de réfléchir, juste d’écouter.
Mais une nouvelle envie d’éternuer la prit. Ce devait être la soirée, sinon, elle ne voyait pas comment autant de malchance pouvait lui arriver. 1, ne pas trouver le sommeil, mais le trouver dans la bibliothèque. 2, que ce soit Dahrenn Bellanca qui la trouve et la réveille. 3, que ce soit ensuite Ovan qui arrive. 4, qu’elle aille la magnifique idée de se cacher et d’avoir soudainement envie d’éternuer. Quelle soirée… Où nuit, si on regarde plus attentivement par la fenêtre.

Mais pour l’instant, elle était occupée à d’autres choses plus utiles que de regarder par la fenêtre. A savoir, tenter de ne pas éternuer. Ou du moins, de le faire le plus subtilement possible. Du coup, elle se boucha le nez et plaqua son autre main fine sur la bouche. Et elle ferma aussi très fort les yeux. Et celui-ci passa. Ouf… De toute manière, il ne manquerai plus qu’elle aille le hoquet, n’est ce pas ? En pensant cela, se fiant à sa malchance, elle garda sa main sur sa bouche. Mais le hoquet ne vint pas. Bien heureusement. Du coup Kim se sentie soulager et poussa donc un très léger soupir de soulagement. Très léger. Avant de se souvenir qu’elle devait être la plus discret possible. Et donc, de tenter de se camoufler. Si quelqu’un la remarquait, l’entendait, tout du moins, ce qu’il verrait serait… Rien. A part deux étagères.

Malgré tout, elle était une antarr, qui plus est, une ancienne démone. Elle n’était pas sans pratiquer de magie. Elle trouverait bien un moyen de disparaître… La jeune fille avait déjà expérimenté le fait de se télé porter, même si ce n’est pas loin. Mais à chaque fois, elle ne se retrouvait pas forcément au bon endroit. Bon, l’invisibilité, de même. Ce qui la poussé à réfléchir encore un peu. Aie, aie, aie ! Sont cota de réflexion à cet heure là allait finir par la faire dormir… Tant qu’on ne la remarquait pas, tout baignait. Et visiblement, pour l’instant, aucun des deux ne l’avait remarquée. Mais elle restait sur ses gardes. Du coup, le plus discrètement possible, comme un chat, elle se leva et tenta de se plaquer contre l’étagère gauche, celle le plus vers les deux hommes, sans rien faire bouger. Et sans bruit, surtout.
Mission accomplie… Maintenant, elle allait attendre juste quelques instants, histoire de…

*Alea jacta est, comme on dit... *, pensa-t-elle finalement, avec une pointe de ce qui pourrait être qualifié d’amusement…

[Hs: Et bien... il serait parti, elle n'aurait plus rien à espionner, elle serait partie xD.
C'est t'être un peu embrouillé, mais écrire avec un machin minucule qui miaule et qui tourne autour, c'est compliqué XD]

Invité

La discrétion.La discrétion dont faisait preuve Ovan malgré son evident manque de compétence dans cette matiére était a retenir.Il était relativement peu visible,si on oubliait son imposante carrure,et son bras gauche enfermé dans cet espéce de canon qu’il portait a la place.Il restait quand même quelqu’un qu’on avait du mal a detecter,si il s’en donnait un peu de peine.Etant un démon,il avait experimenté diverses formes de magie afin de parfaire cette méthode de discrétion,ses talents au combats etant déjà assez évolués pour se permettre ce leger ecart dans l’utilisation de la magie en général.Il s’était donc attelé plus a rendre son existence légérement plus pratique qu’elle ne l’était par l’aide des procédés de la magie,qu’il maitrisait plutôt de facon correcte,en raison de son appartenance a la race des démons.Il se doutait quand même bien qu’avec le physique qu’il possédait,l’aura qu’il degageait,et surtout,l’équipement qu’il trimballait,Ovan n’était pas quelqu’un qu’on devait envoyer dans des missions de repérage ou d’inflitration,qui necessitait efficacité,rapidité et discrétion.Non,Ovan,rien qu’en voyant son bras gauche,on pouvait savoir a quoi il était destiné.Son canon était une partie de lui,une partie de lui qui servait a ce qu’elle avait l’air.Elle enfoncait des rangs d’enemis,balayait ses adversaires de son chemin en tirant ses projectiles si particuliers.Son bras était une arme,et avec la taille qu’elle faisait,il était evident qu’elle avait largement son utilité,surtout dans une armée aussi offensive que celle d’Hatès.Possédant la magie plus de leur coté que la plupart des autres pays,en raison des nombreux démons dans leurs rangs,le pays Nordique d’Hatès restait une nation dont la force militaire était fort portée sur l’attaque.En fait,c’était quasiment evident,quand on y reflechissait.Quelle genre d’armée protégée par des montagnes presques infranchissables et par des murailles êxtremement hautes serait interessée par les tactiques de défense et de maintien de position ?Ovan lui-même trouvait l’idée ridicule.Ils avaient la plus grande protection naturelle qui soit dans tout Lysandre,il était inutile de se perfectionner dans ce domaine.Qui plus est,Dahrenn et la plupart des souverains de la froide Hatès jusqu'à présent s’etaient revelés assez agessifs de nature,et tous d’un temperament fougueux et impulsif.Dahrenn n’était peut être pas quelqu’un de stupide,c’était même certain,mais Ovan savait pertinemment que de tout les dirigeants,c’était lui le plus avide de pouvoir,si on excepte la belle Melfia Hider,et donc,le plus impatient.Maintenant,entre Melfia et Dahrenn,lequel était le plus impatient et impulsif des deux,Ovan n’aurait sut le dire.Ca n’était pas par manque de logique ou par absence de reflexion,plutôt parce qu’il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de cotoyer Melfia d’assez près pour pouvoir juger son comportement,et honnêtement,il ne s’en portait pas plus mal.Il avait beau être quelqu’un de redoutable,il savait pertinement qu’être dans l’entourage de la Reine de la Méridionale Sal’ahë était quelque chose qui ressemblait fort a un emploi a haut risque,pour lequel on ne serait pas payé,cela va de soi.Ovan,donc,cessa de tenter des comparaisons un peu idiotes envers les deux dirigeants les plus belliqueux de Lysandre,pour se reconcentrer sur l’environnement autour de lui,au lieux de poser les yeux sur son livre,comme l’aurait suggéré sa position.Etant assis dans un fauteuil,qui dailleurs,craquait sous la carrure massive de l’homme au cadenas,il tenait son livre de sa main droit,et le placait en face de lui,comme si il le lisait page après page,ce qu’il était censé faire,son bras gauche n’etant pas apte a tourner les morceaux de papier sur lesquels etaient imprimés les lettres d’encre qui formait le livre qu’Ovan cherchait a compulser.Enfin,qu’il cherchait a compulser n’était pas réellement la vérité.En fait,il se servait de cet ouvrage comme d’un pretexte,pour vérifier si tout le monde se trouvait bien a sa place.Lui,il y était forcément,puisqu’il n’avait jamais de place.

Ovan était quelqu’un dont on ignorait la plupart de ses pensées,quelqu’un dont on ne savait pratiquement rien de son passé.C’était quelqu’un qui était fondamentalement mystérieux,et qui tenait a le rester.Il n’aimait pas qu’on en sache sur lui.Et par conséquent,il était sans aucun doute le personnage le plus etrange qui habitait au château du Roi d’Hatès.L’homme le plus décalé du pays des glaces,en fait.Ca n’était peut être pas l’entiére vérité,Ovan savait parfaitement qu’il existait d’autres personnes que lui dans Hatès et dans le reste de Lysandre,qui pouvaient se reveler largement plus etranges que lui,néanmoins,il savait pertinemment qu’il agissait de facon toujours un peu…Etrange.Il n’avait pour ainsi dire pas de poste fixe.Il allait,venait,sans aucune raison apparente,pouvait se trouver en mission,ou au contraire,dans cette bibliothéque a lire un livre,sans que cela ne soit réellement son principal objectif…Ovan n’avait décidement rien de quelqu’un qu’on pouvait suivre facilement.Mais il trouvait au moins avantageux le fait de n’avoir aucune place fixe dans les moments de la journée.Si on trouvait le roi hors de son lit la nuit,il n’était pas a sa place.Si on trouvait Ovan hors de son lit la nuit,on n’en avait rien a faire,puisque cet homme pouvait être n’importe ou,et bien souvent la ou on ne l’attendait pas.Ovan,donc,complusait plus ou moins l’ouvrage qu’il avait sous les yeux,se servant de la teinture de ses lunettes pour regarder les actions de son roi encore présent,et vérifier si tout le monde était la ou il devait être.

"Vous comptez rester ici longtemps, alors? Ce ne sont pas des heures pour lire, mais tant que ça n'affecte pas votre efficacité en journée, je m'en fiche... "

Le capitaine au canon releva légérement la tête après les paroles de son roi,pour baisser son visage un peu plus bas,signe qu’il saluait son souverain de la tête.Il pouvait penser ce qu’il voulait.Ovan n’avait pas grand-chose a faire de pensées,de toutes maniéres.Tant que Dahrenn ne prenait pas sa Lame circulaire entre deux mains,et ne se décidait pas a agresser son homme de main violemment,sans lui laisser la chance de se reposer,alors Ovan n’avait,il le savait,rien a craindre.Ovan n’avait au final qu’une seule chose en tête,vouloir être seul pour enfin faire le point sur les événements qui allait frapper sa journée demain.Anticiper,c’était une de ses activités favorites.Il amait beaucoup prévoir quand et quoi il allait lui arriver quelque chose.Et le pire,c’est qu’il ne s’était presque jamais trompé,dans ses prédictions.Ovan après son salut,se replaca a sa lecture.

Il retourna a son ouvrage,sans toutefois le lire réellement.Tandis que son pouce droit tournait de nouveau une page,et qu’il montrait les diverses facons de lire un livre avec une seule main,il tourna également un peu la tête dans la piéce.Dahrenn,visiblement un peu fatigué,et comme a son habitude,enervé,et Kim qui n’était visiblement plus la.Enfin,ca restait a prouver,Ovan envisageait toute les possibilités.Pour lui,il était tout aussi possible que Kim soit parti se coucher,qu’elle se soit en fait faite enlever par des traîtres plus puissants qu’elle venus infiltrer le château.Cela n’avait aucune chance d’arriver,bien sur.Des traîtres se seraient fait tuer,des personnes plus fortes que Kim,ca ne court pas les rues…Et pourtant,ca restait tout de même possible.Voila pourquoi Ovan se prit a fixer l’étagére qui masquait la porte que Kim venait d’emprunter il y’a quelques instants,pour tenter de regarder en dessous.Il n’apercut rien de particulier,et dans la pénombre,rien ne lui indiquait quoi que ce soit.Un peu frustré,il se replongea dans sa pseudo lecture,continuant de regarder son roi par-dessus l’ouvrage.

Ne vous inquietez pas mon Roi.Cela n’as en rien affecté mes compétences jusqu’ici,cela m’ettonerait que ca soit le cas
demain,n’est ce pas ?

Il sous entendait que c’était loin d’être la premiére fois que cela lui arrivait.Et il avait parfaitement raison.Ovan n’avait pas pour habitude de dormir.

La nuit avançait, inexorablement, sans qu'aucun changement ne se fasse voir pour autant. Le jour s'éloigniait à chaque secondes, mais se rapprochait en même temps, un peu comme une boucle qui n'aurait de cesse de se répéter. Le temps passait, sans se préoccuper de ce que les personnes en subissant les conséquences voulaient, auraient souhaité. Certains auraient sûrement voulu que la nuit dure plus longtemps, pouvant ainsi glâner quelques heures supplémentaires de sommeil. D'autres auraient souhaité qu'elle soit plus courte, pouvant alors commencer leur travail plus tôt, et en faire plus. Le seul poibnt commun entre toutes ces personnes, c'est que quelle que fut l'ardeur avec laquelle ils le désiraient, cela ne changerait rien, rien du tout. Le temps ne s'arrêterait pas pour eux, qu'ils soient simples villageois, noble ou bourgeois, il n'y avait pas la moindre différence. Le temps était l'une des rare chose que l'argent ne puisse acheter, en somme. Autre catégorie de personne, aussi. Ceux qui se fichaient pas mal des minutes qui s'écoulaient, que ce soit la lune ou le soleil qui règne sur le ciel au dehors, que la saison soit au soleil ou au froid, à la pluie ou à quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, et qui agissaient comme bon leur semblait. Un peu décalés, pour ainsi dire, il fallait bien l'admettre. Ovan devait faire partie de ces gens là, de toute évidence. Cela ne semblait pas le déranger d'entrer dans une bibliothèque à des heures où la grande majorité des personnes présentes au château dormait, de s'y installer sur un fauteuil et de lire. De l'avis du jeune Bellanca, c'était bizarre, et un rien stupide. Cette période de la journée était faite pour dormir, pas pour lire, et même s'il tirait lui aussi un grand amusement du fait de briser les règles -tout ce que les autres tenaient pour acqui en général, de toute façon-, il ne serait pas allé briser une règle aussi triviale que celle ci. Il n'y aurait rien gagné, de fait, elle lui convenait parfaitement. Chacun se devait de rentrer plus ou moins dans le moule, s'il ne voulait pas être pointé du doigt, et essuyer les regards désapprobateurs des autres.

Ce n'était pas une heure pour lire, point final. Évidemment, le souverain d'Hatès n'allait pas lui ordonner de regagner ses appartements immédiatement, même s'il en aurait eu le droit, dans les fait. Ses ordres étaient tous irrécusables, du plus puéril et inutile au plus important et réfléchi. Néanmoins, si le général tenait à rester ici, les yeux posés sur ce fichu ouvrage, c'était son droit, dans la mesure où lui s'en fichait complètement. Dans la mesure où ça ne l'atteignait pas, ni lui, ni Bara. C'aurait été elle, ou une quelconque personne chère à Dahrenn, il serait sans l'ombre d'un doute resté, aurait parlé, avant de ne gentiment lui conseiller d'aller se coucher, et de reprendre sa lecture de lendemain. Mais là, en l'occurrence, il s'agissait d'Ovan, homme pour lequel il ne se sentait pas le cœur à se faire du souci. A vrai dire, il ne cherchait même plus à le comprendre, c'eût été se torturer l'esprit pour rien, à fortiori à une heure aussi peu décente, contre toute bienséance. Il ne tarderait sans doute pas à tourner les talons, de son côté. Il n'avait plus rien à faire ici, d'autant que la température, si elle n'était pas froide et basse à proprement parler, restait tout de même assez fraiche. Pour ne pas abîmer les écrits, certains datant de période qu'il peinait ne serait-ce qu'à s'imaginer, d'évènement prenant place bien longtemps avant sa propre naissance, dont, pour la plupart, il n'avait cure.

L'homme apprenait de ses erreurs, soit disant. Faux, totalement faux. On aait beau les connaitre, on les répétait encore et toujours, sans le moindre espoir de salut, pour les mêmes, redondants et éternels motifs. L'histoire se répétait, elle aussi, à un tel point qu'on aurait presque pu la prédire, sans avoir de précisions, certes, mais la prédire tout de même. Un évènement n'était jamais réellement "sans précédent", des faits ressemblants dans les grandes lignes, qu'on en ai connaissance ou pas, existaient obligatoirement. On comprenait pourquoi on avait agi de la sorte, on se jurait de ne jamais, au grand jamais recommencer, et o finissait invariablement par céder. D'ailleurs, s'il suivait cette logique, et s'il se donnait la peine de chercher un tant soit peu, le dirigeant de la contrée aux si nombreuses neiges éternelles savait qu'il aurait pu trouver à quoi cette course aux fragments de Kara-Xanthe allait mener. Lysandre était un pays qui finirait mal, probablement, très mal. En cendres, ravagé par la guerre, qu'importait, quelque chose dans ce goût là. Et ce n'étaient sûrement pas ces piles de livres alignés sur des étagères comme interminables qui allaient changer la donne. Ils ne servaient qu'à peupler ces mêmes meubles, à se souvenir de glorieux passages de notre histoire quand tout allait mal et à immortaliser tel ou tel personnage qui avait marqué son temps. Mais le jour où ils influeraient d'une quelque manière que ce soit sur le futur n'était décidément pas près d'arriver...

D'autant que lui, Dahrenn Bellanca, n'avait pas besoin de ça. Il était différent de tous ces idiots, bons qu'à se prosterner devant lui et devant s'estimer heureux qu'il leur accorde même une simple attention, un regard, voir même une seconde sa vie. Ils ne commettrait pas les erreurs de ses ancêtres, même si la logique le voulait. Il était au dessus de ça, non? A ses yeux, la comparaison n'était même pas utile tant le résultat était flagrant. Il était loin au dessus de Kim Shanraon, loin au dessus d'Ovan, aussi. Ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, ils ne changeraient jamais rien d'important pour lui. Un oiseau, aussi majestueux qu'il soit et aussi haut qu'il vole, n'atteindra jamais une étoile, au fond. C'était dans l'ordre des choses...

La comparaison néanmoins lui arracha un nouveau sourire ironique. En effet, si comparer la jeune blonde qui avait depuis quelques minutes tiré sa révérence avec un bel et gracieux oiseau aux douces couleurs était assez représentatif et simple à imaginer -même si, il le savait, son caractère aurait plus collé à ceux de ces grands oiseaux de proie-, comparer Ovan à ces animaux sonnait un peu... Faux, bizarre, paradoxal, peut-être? Ses idées étaient quelque peu embrouillées, et il n'était pas d'humeur à les mettre au clair, mais il lui semblait évident que mettre l'homme aux lunettes et un bel oiseau dans la même phrase relevait du lus total oxymore, un énorme problème de sémantique, quelque chose comme ça. Cette image risquait de lui rester un moment en tête, maintenant... Ce serait sa punition pour être resté ici à ne rien faire, laissant son esprit divaguer comme bon lui semblait, plutôt que de s'en être retourné à ses appartements.

Ne vous inquiétez pas mon Roi. Cela n’as en rien affecté mes compétences jusqu’ici,cela m'étonnerait que ça soit le cas
demain, n’est ce pas ?

Sous entendus pas vraiment si sous entendus que cela tant ils étaient évidents, cela lui arrivait régulièrement d'agir de la sorte. Quand il parlait de personne décalée, il avait parfaitement raison. D'un autre côté, si lui même ne s'en étais pas rendu compte et n'y avait prêté par conséquent aucune attention, cela signifiait bien que ça ne devait avoir aucune répercussions trop importantes sur son travail, justement... Cessant enfin de s'appuyer à cette étagère, l'une des rares utilités qu'il arrivait à lui trouver ces quelques dernières minutes, ceci dit en passant, Dahrenn haussa les épaules, signe qu'il prenait la chose avec plus ou moins de désinvolture. Il était fatigué, aucune raison de rester ici une minute de plus, quand il serait mille fois mieux dans sa chambre.

"Je ne vais pas surseoir le moment d'aller me coucher plus longtemps... Si ça vous plait de lire à des heures pareilles, faites donc..."

Puis, après ces dernières paroles, le jeune homme aux yeux sombres fit quelques pas, passa la grande porte de la pièce pour la deuxième fois en peu de temps, ayant finalement trouvé ce qu'il était venu chercher en marchant dans les couloirs de son château, à savoir le sommeil.

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