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 Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}

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Hannibal Winter
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Hannibal Winter

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MessageSujet: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Mer 22 Sep - 21:04

{Oh Mon Dieu, j'ai posté! T'as vu ça, un peu? C'est pas long mais on m'excuse, parce que j'aime pas ouvrir des postes. La claaasse..., un an après. HM HM.XDDDDDD

J'ai relu mes RP dans le Labyrinthe, et dans le Parc. Mais en fait, il s'est carrément déperverti Hanni', tu devrais sérieux pas te plaindre..., avant, j'aurais pas parié qu'il l'aurait pas déjà violé, quoi...!ù___û}

'Fin de soirée', 'après le repas', labyrinthe'. Bien. Hannibal regarda autour de lui, retint un long soupir et reposa ses yeux dorés sur sa montre. C'était bien ce que le Prince lui avait dit avant de le quitter, s'il se souvenait bien. Ce devait être cela, de toute façon ; il n'aurait pas été inventer cela lui-même, c'était ridicule. Il se remit à avancer, jetant des regards inquisiteurs autour de lui. Ça devenait trop habituel, cette impression d'être constamment en train de faire quelque chose d'illégal, de craindre de ne se faire voir. Pour un peu il n'aurait même plus été capable de s'inquiéter de rien, après toutes les fois où il était sorti en douce, sans prévenir personne, en craignant que quelqu'un ne le voit. Comme s'il était un dangereux criminel qui aimait roder à l'extérieur, le soir, dans le but unique de trouver une victime qu'il pourrait dépecer en fines tranches..., c'était presque vexant, comme comparaison. Bien que c'était lui qui l'avait faite, certes. Le jeune homme tira une bouffée de sa cigarette, ayant décrété quelques minutes auparavant que destresser avant d'être au labyrinthe serait la meilleur des idées. Il n'aurait pas l'air malin, s'il hurlait au moindre coup de vent et que quand par malheur ses talons produisaient un léger bruit il se retournait, craignant que ce ne soit Dieu seul savait qui. Fumer était donc un bon moyen d'évacuer un quelconque stress, à défaut de pouvoir le faire autrement-bien que ce n'était pas une particulièrement bonne habitude, il en convenait. C'était bien là, au moins? Hannibal fronça les sourcils, secoua sa tête de gauche à droite et se refusa plus de questionnements inutiles. C'était là, bien entendu : il se souvenait parfaitement du lieu de rendez-vous qu'il lui avait donné, il n'était tout de même pas tête en l'air à ce point. Enfin, il ne pensait pas. Même si à force de ressasser l'idée dans sa tête durant le repas, il avait craint de ne finir par déformer les paroles qu'il avait entendu au point de ne se tromper. Et si arriver plus tôt, par exemple, ne lui semblait pas problématique, arriver plus tard où à un endroit qui n'avait rien à voir lui semblait autrement embarrassant. Il aurait l'air bien malin, s'il attendait quelque part alors qu'il aurait dû se rendre autre part : qui plus est il aurait fallu trouver le jeune homme aux cheveux blonds par la suite pour lui expliquer ce qui c'était passé et surtout lui dire qu'il ne s'était nullement défilé. Pourquoi l'aurait-il fait, de toute façon? C'était bien lui qui avait abordé le Prince aux yeux émeraude dans le Parc, et c'était bien lui qui avait tenu à avoir une chance d'exprimer plus clairement ce qu'il ressentait. Si quelqu'un devait se défiler, finalement et aux vues de la situation, ce serait plutôt le jeune dirigeant. Hannibal écarquilla les yeux à cette seule pensée et fit une moue désapprobatrice, hésitant un instant avant de ne s'engager sur sa gauche. Ce genre de pensées aussi étaient à bannir de son esprit, ce n'était vraiment pas positif. Et c'était stressant. Il avait dit qu'il viendrait, il viendrait : voilà, nul besoin de chercher beaucoup plus loin. Cela étant, c'était toujours une possibilité qu'il ne pouvait écarter. Possibilité à laquelle il pourrait penser plus tard, se dit-il en levant les yeux vers le ciel. Il sortit de nouveau sa montre de la poche de sa veste, observant quelques secondes les aiguilles battre un rythme rassurant, puis la rangea. Théoriquement, il était à l'heure. Enfin, ; il n'y avait pas d'heure précise, et c'était bien cela qui le gênait. Après le repas, en fin de soirée, ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses : il espérait simplement que lui et Dail Shan'haron avaient à peu près la même estimation du temps, le contraire aurait été assez embarrassant, pour le coup. Enfin, tant que c'était lui qui attendait, ce n'était pas bien grave. Le jeune homme souffla un nuage de fumée dans l'air, l'observant s'envoler au gré du léger vent qui soufflait sur le Royaume d'Oria. C'était loin d'être la première fois, oui, qu'il donnait ou se voyait donner un quelconque rendez-vous 'secret' à l'extérieur du château. C'était et avait toujours été plus pratique et discret qu'à l'intérieur, et ce quelle que soit la pièce. Même si la liberté dont il jouissait à présent était toute relative, il avait au moins ses propres appartements-même s'il doutait qu'il y dorme seul bien longtemps, malheureusement, craignant de rapides fiançailles. Chose qu'avant, il n'avait pas : et inviter ses 'amies' chez ses parents, ça n'avait jamais été une grande idée. Dehors, donc..., ça n'avait rien de contraignant, les températures étaient plus que clémentes, et c'était surtout beaucoup moins fréquenté. Ce qui était le plus important, après tout, le but étant de ne pas se faire voir pour éviter que de quelconques rumeurs ne circulent dans le château. On avait beau proclamer qu'on assumait ses choix et ce qu'on était, Hannibal n'avait encore jamais rencontré quelqu'un qui le faisait au point d'accepter de se faire rejeter par la société dans laquelle il avait grandi. Mais c'était compréhensible, après tout.

Hannibal s'arrêta devant l'entrée du labyrinthe, posant son regard doré autour de lui. Personne. Il haussa vaguement les épaules, comme pour se répondre à lui-même, puis se posta près d'une des grandes haies que formaient ce labyrinthe végétal. Très ingénieuse et plaisante installation, d'ailleurs, dont le jeune Noble aux cheveux noirs connaissait les moindres coins et recoins. Même si, curieusement, il lui semblait s'y être plus intéressé en grandissant que durant sa petite enfance, au contraire de beaucoup des visiteurs qui s'y aventuraient durant leur temps libre. Bien entendu, ce n'était pas la même chose de courir dans les couloirs de verdure quand on avait six ans et s'y promener sans vrai but quand on en avait bientôt vingt, mais qu'importe ; il pouvait se vanter de ne jamais risquer de s'y perdre, au moins, et il en était particulièrement fier-même si c'était une capacité que ses parents auraient jugé de tout à fait inutile, ce qui dans les faits n'était pas tout à fait faux non plus. Le jeune homme réprima l'envie de ressortir sa montre et souffla un nouveau nuage de fumée dans l'air avant de ne se demander brusquement si, par hasard, le Prince pouvait l'attendre ailleurs près du labyrinthe. C'aurait été une curieuse idée puisque selon lui il voulait nécessairement parler de l'entrée, mais..., tout dépendait de ce qu'il entendait par l'entrée, tout d'abord. Il ne pensait pas qu'il aurait eu la brillante idée d'aller l'attendre à l'intérieur, d'autant plus que si ses souvenirs étaient bons, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés c'était précisément dans ce labyrinthe. Et si ses souvenirs étaient bons, donc, le jeune homme aux cheveux blonds s'y était complètement perdu. Donc, théoriquement, à moins qu'il n'ait mémorisé le plan des lieux depuis lors, il ne devait pas plus pouvoir s'y retrouver qu'auparavant. Moralité, il n'était pas à l'intérieur. Hannibal esquissa une grimace en se disant que ça, il le savait déjà, et tapota doucement du pied par terre. Ce n'était pas parce qu'il n'arrivait pas à en sortir sans se perdre qu'il ne savait pas où était l'entrée et où était la sortie, tout de même : non, ce devait bien être là qu'il était censé l'attendre. S'il avait bien parlé du labyrinthe. C'aurait bien été sa chance, de se tromper dans un moment pareil..., cela étant, il avait la fâcheuse manie de s'attirer des ennuis quand il tenait absolument à être tranquille, alors ça ne l'aurait pas plus étonné que ça. Le sort avait une manière de s'acharner sur lui qui était parfois profondément désagréable mais contre laquelle, malheureusement, il ne pouvait rien. Qu'à cela ne tienne, il avait toujours sa montre porte-bonheur-enfin, une de ses nombreuses montre-sur lui, il ne craignait rien. Ou presque rien. Il en aurait bien emporté plusieurs, mais il était persuadé qu'en plus de faire un bruit des plus agaçants pour le trois-quart des personnes, il serait passé pour un malade complet. D'ailleurs ç'en aurait sûrement été un s'il l'avait fait, et il se félicitait d'avoir eu l'intelligence de faire comme tout le monde, pour une fois, et de ne prendre qu'une seule montre-qui marchait-sagement rangée dans sa poche. Il la sortit un instant de son nid douillet pour regarder l'heure, puis la rangea, laissant de nouveau son regard vagabonder autour de lui. Il aurait bien jeté sa cigarette, mais ne sachant pas s'il risquait d'attendre encore longtemps, il préférait éviter ce genre d'actes inconsidérés ; il n'avait pas pensé à en emporter d'autres et détestait se trouver au dépourvu. Là, en l'occurrence, c'était tout de même légèrement le cas : autant ne pas aggraver la situation.

Le jeune homme savait qu'il irait dix fois mieux quand il verrait le visage de Dail, ne restait plus qu'à l'attendre. Ce n'était pas comme s'il était véritablement angoissé à l'idée de lui parler, ce n'était pas le genre de choses qui lui faisaient vraiment peur. Hannibal n'avait jamais été quelqu'un de vraiment timide et dans la mesure où il avait déjà plus ou moins, comment dire..., 'tâté le terrain' avec le jeune Prince, il ne s'en faisait pas trop. Pas trop ne signifiait pas pas du tout, mais c'était mieux que rien. Il n'y avait pas trente-six issues possible à cette conversation, de toute façon : soit elle se finissait bien, soit non. Et ce n'était pas à lui que ça tenait, certainement : il n'avait plus qu'à avoir l'avis du jeune homme sur la question. S'il voulait ou non démarrer quelque chose. Dans le meilleur des cas, il serait heureux pour la semaine à venir ; dans le pire, il se sentirait atrocement mal sur l'instant et pour encore un certain temps par la suite. Enfin, il fallait savoir prendre des risques pour avoir ce qu'on voulait, dans la vie, se dit-il en posant son regard sur l'herbe sous ses pieds : s'il restait là à ne rien faire et à regarder les autres en se disant qu'il aurait bien aimé ceci ou cela sans pour autant chercher à l'avoir, alors il aurait été bien triste. Il savait par expérience que quand on voulait être avec quelqu'un, que ce soit avec un ami ou un inconnu, ce n'était pas le regarder de loin ou ne rien lui dire qui nous aiderait à parvenir à nos fins. Quelle chance, il ne manquait pas particulièrement de confiance en lui! Et il était beau, ce qui n'était pas négligeable. Et il était..., intelligent, à sa façon. Hm.

Oh, et puis il verrait bien, de toute façon : il pouvait spéculer tant qu'il le désirait, ce n'était pas ça qui lui apprendrait quoi que ce soit de nouveau. Il finirait bien par venir ; il allait venir, il n'aurait pas accepté de le revoir si c'était pour changer d'avis au final. Enfin, il l'espérait, en tout cas.



Dernière édition par Hannibal Winter le Lun 9 Avr - 5:13, édité 1 fois
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Dail Shan'haron
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Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Sam 4 Déc - 19:38

Honnêtement, Dail ne savait pas même pourquoi il avait proposé un tel rendez-vous avant de se retirer du parc, car l'état de stress dans lequel il s'était trouvé les heures qui avaient suivies sa rencontre avec Hannibal, il avait été tellement distrait que plusieurs fois ses amis et subordonnés avaient du le reprendre et lui répéter ce que, sur la seconde, ils venaient de lui dire. D'ordinaire, ce genre de déboire n'arrivait jamais au jeune homme aux cheveux blonds, qui était une oreille attentive et qui ne laissait jamais s'échapper un mot d'une phrase, mais sur le coup, Dail devait avouer qu'il avait été l'exacte contraire de ce qu'il avait l'habitude d'être au quotidien. Les yeux rivés sur la pendule plus d'une fois, il s'était surpris à prier que le temps s'arrête. Drôle de vœu, s'était-il dit alors en tentant de se reconcentrer sur son travail sans grand succès, surtout que s'il n'avait pas voulu revoir le Noble aux cheveux noirs, il n'aurait eu qu'à lui dire avant de s'en aller à la suite d'Haseo et plus jamais ils n'en auraient parlés. Plus jamais ne se seraient-ils adressés la parole tout court, certainement, même. Et cette pensée, aussi hypothétique fut-elle, avait suffit à dissuader Dail de refuser de le revoir pour qu'ils puissent s'expliquer. Après tout, ce n'était l'affaire que de quelques minutes tout au plus, n'est-ce pas? Il ne ressortirait de cette conversation rien qui sorte de l'ordinaire, et chacun repartirait soulagé de son côté, pour pouvoir dormir sur ses deux oreilles une fois la nuit entièrement tombée. Oh, comme Dail aurait aimé que ses pensées sonnent un peu moins fausses! Il aurait pu alors trouver du réconfort en leur sein rassurant, et arrêter de se tracasser en écoutant nerveusement le tic-tac de la pendule marquer les secondes qui passaient, le rapprochant un peu plus de ce qui commençait à ressembler, à l'écouter, à une véritable torture. Dail Shan'haron était connu pour son sang-froid à toute épreuve, un homme qui ne perdait que très rarement son calme et dont les décisions n'étaient jamais prises à la légère. De toute évidence, un Souverain qui savait ce qu'il voulait et pesait chaque fois le pour et le contre avec une grande sagesse et un sérieux non feint, à l'image de feu son père et feu son frère. Qu'on le compare à son père et Erwann ne dérangeait pas Dail, car après tout, c'était lui qui avait décidé de marcher dans leurs traces. Il n'y avait pas eu de meilleur Dirigeant qu'eux, et c'était pour cette raison qu'il avait choisit, en son âme et conscience, d'entamer un règne à leur image. Ce n'était pas par manque de caractère ou de discernement, tenait-il à préciser, mais bien par choix, et parce qu'à ses yeux, il n'y avait jamais eu mieux qu'eux.

Mais en cet instant, levant ses yeux vers le ciel encore clair de l'été, Dail se prit à penser qu'il devait leur faire honte, à perdre son calme pour quelque chose d'aussi trivial que ce qui était censé n'être, en théorie, qu'un rendez-vous. Et même, pas réellement vraiment un rendez-vous comme la plupart des gens l'entendent, non: Simplement une discussion qui permettrait, à lui et Hannibal, d'écarter tous les malentendus qui avaient pu s'installer entre eux, rendant une relation qui ne reposait à la base que sur le respect d'autrui en une relation ambigüe dont-il n'arrivait pas à complètement discerner les contours. Ce que le Prince aux yeux verts pouvait détester cela, tout de même; Regardant autour de lui, comme pour vérifier qu'il n'avait pas été suivit, il s'appliquait à faire le moins de bruit possible sur l'herbe qui se pliait sous ses pas, quand bien même il savait pertinemment qu'une telle chose était inutile. Il avait le droit de se promener dans le parc, c'était son droit, en tant que résidant du beau et grand château d'Eloria, le plus stricte: Il s'y était promené l'après-midi même, et le faisait de nouveau dans la soirée. Personne n'irait lui demander de comptes, puisqu'il avait finit son travail dans les temps. S'accorder un moment de paix était tout à fait compréhensible lorsque l'on savait tout ce à quoi il devait faire face dans la journée. La situation, de Lysandre était au plus mal, et les recherches pour récupérer les morceaux de la Kara-Xanthe se poursuivaient avec une ardeur qui était d'autant plus effrayante que les quatre Souverains n'étaient pas les seuls à se lancer dans une si dangereuse entreprise.

Dail avait eu beau expliquer au peuple dans plusieurs communiqués officiels le danger imminent que représentait la Kara-Xanthe, il y en avaient toujours pour ignorer les possibles conséquences et se lancer tête baissée dans quelque chose qui les dépassait. Ça attristait et effrayait le jeune homme aux yeux clairs que certains Oriens puissent perdre la vie dans ces recherches, mais que pouvait-il y faire? L'appât du gain et du pouvoir est plus fort que les interdits, que l'on cherche de toute manière à briser dès que l'occasion se présente. A se demander si les lois ne servaient pas plutôt à maintenir le crime en vie, tout compte fait...

Une fois que Dail fut arrivé en vue du labyrinthe, un désagréable étau de fer s'empara de nouveau de son cœur, et il fut sérieusement pour faire demi-tour. Jugeant toutefois qu'une telle chose aurait été ridicule après avoir parcourut pratiquement tout le chemin, et irrespectueux pour celui qui devait d'ores et déjà l'attendre, il prit une discrète inspiration, laissant ses jambes le porter jusqu'à l'entrée de la structure de verdure dans laquelle il s'était tant de fois perdu étant enfant, et même après. Comme quoi son père avait eu bien tort de le rassurer en lui disant qu'il parviendrait à s'y retrouver un jour ou l'autre après une énième perdition de quelques heures entre les vastes parois du labyrinthe. Il s'était fait à l'idée que jamais il ne pourrait poser un pied dedans et emprunter sciemment tel ou tel chemin pour parvenir à la sortie. C'était affligeant, dans un sens, mais ça non plus, il n'y pouvait pas grand-chose. Apercevant une silhouette debout près d'un des murs de verdure, Dail laissa son visage prendre une expression souriante qu'il espérait décontractée et naturelle, avant de ne parcourir silencieusement les quelques mètres qui le séparait du Noble aux yeux dorés. Avisant rapidement la cigarette qu'il tenait entre ses mains, il fit une petite grimace, la saisissant entre ses propres doigts. Ce qu'il pouvait détester les fumeurs aussi! Cette chose n'était pas bonne pour la santé, et faisait s'étouffer ceux qui avaient le malheur de se trouver près de sa fumée nauséabonde. Si Hannibal voulait parler avec lui, ce serait sans cet bâton du diable, c'était certain.

« Je pense que vous savez fort bien que vous vous abîmez la santé en faisant cela, je me trompe? Fit Dail, d'une voix faussement contrariée, un petit sourire ayant refait son apparition sur ses lèvres, agitant vaguement ce qu'il lui avait volé devant lui, j'ose espérer que vous ne comptez pas parler avec moi avec ceci dans la bouche? »

Debout devant Hannibal, il attendit une réponse de la part de ce dernier. Il avait fait là une entrée en matière tout sauf conventionnelle, mais peu importe. Il était bien trop nerveux pour sembler paraître à l'aise de toute manière; A quoi servirait d'engager une conversation commune quand tout annonçait qu'elle ne le serait en aucun cas?

[AH AH AH AH...Voilà. T'es fière de moi, hein, hein? Même si mon poste est bizarre-oui, encore...-...XDDD]
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Dim 2 Jan - 1:35

{Loooove, loooove, LUUUUUV'!~

Hannibal va lui faire un câlin et un bisû. PARCE QU'IL L'AIME! C'est trop mignooooon...T__T

Enfin Hanni' c'est un Kéké. Mais c'est pas grave, on l'aime quand même. Bouhou. Il aime Dail, il va l'aimer toute sa vie....T.T}

Lorsqu'Hannibal constata qu'il avait sorti sa montre plusieurs fois en l'espace d'une seule minute, il se promit de ne plus y toucher avant de n'avoir réellement besoin de savoir l'heure. Comme, par exemple, s'il avait l'impression d'attendre depuis un certain temps et voulait vérifier que, en effet, cela faisait un petit moment déjà. Là, d'accord, il pourrait y jeter un bref coup d'œil, histoire de. Plus facile à dire qu'à faire. A peine eut-il décidé cela que ses yeux dorés se reposèrent sur sa poche, lui lançant un regard des plus noirs-ce qui, au passage, était totalement inutile était donnée qu'elle ne risquait pas de le lui renvoyer. C'était fou, tout de même ; dès qu'il se disait de ne pas faire quelque chose, il ne pensait plus qu'à cela. Hannibal saisit sa cigarette entre son index et son majeur, soufflant un nouveau nuage de fumée dans l'air. En vérité, il attendait depuis vraiment peu de temps. Quoi, quelques minutes? Tout au plus. Seulement le temps semblait passer dix fois moins vite, quand il restait là à fixer le vide en se demandant si oui ou non l'objet de ses pensées allait venir. Et si au début il était presque certain qu'il allait se montrer sous peu, il n'avait pas fallu plus de quelques instants pour faire chavirer ses certitudes en faveur de l'autre réponse. D'ailleurs, si on le lui avait demandé, il aurait pu trouver une vingtaine de raisons toutes aussi étranges les unes que les autres expliquant pourquoi, finalement, il aurait toutes les raisons du monde de le planter là. Ah, comme c'était embêtant..., le Noble aux cheveux noirs était presque venu en souriant, et maintenant il était plus inquiet qu'autre chose. L'avantage était que son inquiétude pouvait tout à fait se muer en joie et en soulagement, s'il voyait la silhouette du Prince avancer dans sa direction. Le désavantage était que plus les secondes s'égrainaient, plus ladite inquiétude prenait de l'ampleur, et cela l'agaçait fortement. Franchement, il n'y avait pas de quoi s'en faire! Si cela faisait une heure ou deux qu'il attendait, d'accord, il aurait eu le droit de s'inquiéter, voire de s'attrister. Mais au bout de si peu de temps, tout de même..., hm. Sans doute n'y pouvait-il pas grand chose. Le jeune homme coinça sa cigarette entre ses lèvres et leva son visage vers le ciel, pensif. Il n'y avait pas grand chose à regarder là-haut non plus. L'infini, de ce qu'il en savait, passionnait un grand nombre de personnes ; d'autres trouvaient le ciel tout simplement beau, et se disaient inspirés par cette étendue tantôt bleue, tantôt noire, tantôt éclairée par le soleil et tantôt illuminée d'un million d'étoiles. Lui, ça lui donnait des migraines rien que d'y penser. Il se contentait de le regarder et, honnêtement, ça lui suffisait amplement. Nul besoin de se lancer dans des discours philosophiques à propos de sa couleur ou il-ne-savait-trop-quoi-d'autre le concernant. De toute façon, il n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement intellectuel. Tant qu'il pouvait rester en surface des choses, il le faisait sans problème ; tout approfondir et chercher des réponses compliqués, ce n'était pas vraiment ce qu'il affectionnait le plus. Bien au contraire, d'ailleurs. Il préférait les situations logiques et simples, ou bien encore les problèmes qui se résolvaient d'eux-même. Ça, c'était absolument merveilleux, voilà. Si tout avait pu se régler avec un 'je ne sais pas comment faire. Ah, si, en fait' il se serait senti pleinement heureux, il pouvait en jurer. Si Dail Shan'haron avait été plus précis concernant l'heure, se dit-il en détournant son regard sur sa droite, il aurait été pleinement heureux. En fait il y avait bien un millier de choses qui lui posaient problème et l'empêchaient d'être pleinement heureux, mais il n'avait aucune envie de les énumérer pour l'instant. Le problème qu'il aurait aimé être en mesure de résoudre, en revanche, était celui de l'arrivée-ou non-du jeune homme aux yeux verts. Hannibal fronça légèrement les sourcils, tentant de se rappeler exactement le contenu de leur échange dans le Parc, quand il lui avait demandé s'il souhaitait poursuivre cette conversation. Et il appris avec une grimace gênée qu'il lui était impossible de se concentrer sur ce qu'il lui avait dit sans se remémorer les instants qui avaient précédés-et, évidemment, c'était suffisamment perturbant pour l'empêcher de se concentrer. Eh bien, ça l'aurait arrangé que son cerveau décide de se concentrer sur le moment qui avait suivi, vraiment. Parce que là, au moins, il lui avait dit quelque chose d'utile, dont il aurait dû se souvenir précisément. Quoi qu'il était à peu près sûr de ne rien avoir mal interprété, on est jamais assez sûr de soi.

Hm! Il savait qu'il aurait dû emporter d'autres cigarettes. Cette pensée étant guidée par l'idée première que Dail ne viendrait pas-soyons pessimiste jusqu'au bout-et l'idée seconde qu'il avait besoin d'évacuer le stress superflu, donc. Comme si le stress pouvait ne pas être superflu..., enfin. Se disant que cela devait au moins faire une demi-heure depuis la dernière fois, le jeune homme sortit de nouveau sa montre de sa poche, et poussa un soupir à fendre l'âme. D'accord. Ça faisait à peine deux minutes. Il avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée, pourtant. Il passa machinalement ses mains sur sa veste noire, se demandant ce que le Prince, lui, de son côté, pensait de la situation. C'était un peu le but de ce rendez-vous, certes, mais il aurait aimé pouvoir savoir sans le lui demander. Ça aurait été bien moins embarrassant, pour sûr! S'il avait eu une sorte de capacité spéciale lui permettant de lire dans les pensées ou les sentiments des autres, il aurait au moins pu vérifier ce qu'il voulait vérifier et chercher à comprendre ce qu'il ne comprenait pas. Parce que pour l'instant, il ne le comprenait pas. Ou seulement à moitié. Peut-être un quart? Difficile à dire, il détestait les mathématiques de toute façon. Mais en tout cas, il savait qu'il l'avait embrassé, se dit-il dans un soudain élan de détermination, souriant légèrement. Oui, mais peut-être que c'était juste, hm..., 'l'ambiance du moment' qui avait fait que. Son sourire disparut, et il poussa un léger soupir entre ses dents, se demandant dans quelle mesure cette cigarette n'était pas la seule chose qui le maintenait en vie-ce qui était profondément ridicule comme pensée, mais il commençait à être à court d'idée, et ça se sentait. Un bruit attira son attention au moment où il songeait au tic-tac rassurant de ses nombreuses montres (XD), et il releva la tête, comme l'aurait fait n'importe qui entendant, donc, un bruit. Il ne put empêcher ses lèvres de s'étirer en un léger sourire, et se redressa tout à fait, heureux de voir que, apparemment, il n'allait pas avoir à attendre toute sa vie pour rien. Il était amateur d'hyperboles, quand il était stressé, il n'y pouvait rien. Son regard suivit le jeune homme aux beaux cheveux blonds, se demandant, une fois qu'il fut près de lui, pourquoi cette grimace. Ou alors c'était une drôle de sorte de sourire, mais il n'y croyait pas trop. Et il eut la réponse quand la seule chose qui le retenait à la vie il y avait encore quelque minutes-sa cigarette-lui fut arraché par ledit jeune homme. Sur le moment, la seule chose qu'Hannibal trouva à faire fut une moue ennuyée. Parce qu'on venait de lui voler sa cigarette et que, vraiment, il pensait en avoir besoin.

« Je pense que vous savez fort bien que vous vous abîmez la santé en faisant cela, je me trompe? J'ose espérer que vous ne comptez pas parler avec moi avec ceci dans la bouche? »

Ah? Hm, oui, bon, il le savait. On le lui avait déjà dit. De là à ce qu'il se décide à arrêter, il y avait une marge. Il était partisan du 'moins je fais d'effort mieux je me porte', et considérait plus difficile de vouloir arrêter de fumer que de fumer. Et donc n'arrêtait pas. Heureusement qu'il n'était pas toujours en train de le faire, sans doute..., ce n'était pas compulsif, donc ça ne lui posait pas de problème. Il fumait de temps en temps. Quand il était stressé. Ou avait envie de fumer, hm. En bref, un peu n'importe quand, mais pas en forte quantité. Le jeune homme se remit tout de même à sourire en voyant le sourire de Dail, haussant vaguement les épaules. S'il souriait, c'était qu'il n'était pas vraiment en colère contre lui, donc tout allait pour le mieux. Parfait, parfait. Enfin, presque. Il était là, finalement : c'était le plus important, réellement. Au moins, il aurait une chance de s'expliquer. Voilà, c'était tout ce dont il avait besoin : une chance de s'expliquer, d'être clair sur ce qu'il ressentait. Il pouvait le faire, ça, au moins.

Hannibal passa sa main droite dans ses cheveux, gêné.

«J'en suis conscient, oui. Que voulez-vous? Les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre, répondit-il avec un sourire désolé. Mais je l'aurais jetée moi-même, si vous m'en aviez laissé le temps. Je ne comptes pas vous empoisonner.»

Bien sûr, ça aurait été ridicule : l'empoisonner était la dernière chose qu'il souhaitait, vraiment. Enfin, il n'était pas sûr qu'il aurait immédiatement pensé à l'éteindre, mais ça ne comptait pas, pas vrai? Puisque ça n'était pas arrivé, qu'il mente légèrement ne changeait pas grand chose. D'ailleurs, tout le monde disait 'mais moi j'aurais', il n'était pas le seul dans son cas. Le sourire du Noble aux yeux dorés se fit rassurant, et il glissa ses mains dans les poches de son pantalon. Il fallait bien les mettre quelque part, de toute façon.

«Vous allez bien? Vous avez l'air un peu nerveux. (Disant cela Hannibal laissa s'échapper un léger rire, et hocha doucement de la tête.) Je dois vous avouer que, pendant un moment, je me suis sérieusement demandé si vous viendriez ou pas.»
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Mer 9 Fév - 0:43

Oui et, une fois de plus, posant son regard sur l'herbe verte qui défilait sous ses pieds, Dail se demanda pourquoi il était là. Il savait qu'il était uniquement venu, ou du moins se plaisait-il à le penser, car il en avait fait la promesse au jeune homme qui se trouvait en face de lui, et que le laisser patienter ici pour rien n'aurait en aucun cas été correcte. Mais vraiment, songea-t-il une énième fois, qu'allait-il pouvoir lui dire? Il n'en avait pas la moindre fichue idée! Si encore les mots lui avaient brûlés la bouche toute la journée durant, et qu'il n'avait attendu que cet instant pour pouvoir se lancer dans maintes discours passionnés, alors il n'eut pas été aussi stressé qu'en cet instant. Le jeune homme aux cheveux blonds était d'ordinaire quelqu'un qui réfléchissait avant d'agir, et mesurait les conséquences de chacun de ses actes. Il ne prenait rien à la légère, tout simplement car il ne pouvait se le permettre. Ses paroles étaient le reflet de son royaume, et il représentait le pays du soleil en son intégralité. Faire des erreurs, c'était quelque chose que Dail Shan'haron ne se permettait pas de faire. Se mettre dans des situations gênantes et embarrassantes, ça ne lui arrivait pratiquement pas, car il faisait bien attention à ce qu'il disait et à où il posait ses pieds. Et pourtant, pourtant! Il fallait tout de même qu'un malheur lui tombe sur la tête. Enfin, malheur...Peut-être y allait-il un peu fort, et regardant Hannibal dans les yeux, il ne pu que se sentir coupables de penser de telles choses à son propos. Disons que la relation qu'ils entretenaient était pour le moins ambiguë, et que ne pas savoir la nature exacte d'une chose perturbait fortement le Prince de la contrée du soleil, qui n'arrivait de ce fait plus à tenir de propos cohérents. Et bien. Ça promettait pour la conversation qui allait suivre, s'il ne parvenait plus à aligner deux mots sans se reprendre et tout recommencer depuis le début. Se cacher ne servait à rien, il le savait mieux que quiconque, mais il aurait aimé être loin d'ici. Ce n'est pas qu'il était lâche. Ce n'est pas qu'il se fichait des sentiments des autres, loin de là. C'était juste que...Dans son éducation, dans sa formation, on ne lui avait pas apprit quoi faire dans ce genre de situation, voilà. Et il aurait été le premier à rire au nez de celui qui lui aurait prédit qu'une telle chose lui arriverait un jour, en plus. Quel idiot il faisait!

Comme quoi, dans la vie, tout peut encore vous surprendre. Lui qui pensait avoir déjà tout vu, il s'était bien fourvoyé. Jetant un œil ennuyé à la cigarette qu'il tenait entre ses doigts, il la jeta à contre cœur au sol, l'écrasant bien sous son talon, histoire de ne pas mettre le feu au labyrinthe et à la moitié du parc au passage. Une fois qu'elle ne fut plus qu'un amas immonde de cendres et d'autres choses dont il ne désirait pas particulièrement connaître le nom précis, il tourna de nouveau sa tête vers Hannibal, avec un sourire qui se voulait détendu, mais qui n'apparaissait que stressé et gêné. Était-ce si difficile que cela de le regarder dans les yeux? Il commençait à se poser la question, il n'arrivait pas à le regarder plus de quelques secondes sans avoir envie de détourner son regard, et devait se faire violence pour ne pas le faire. Il n'aurait plus manqué qu'il ait l'air de se rendre à une exécution!

Ce que franchement, il espérait vraiment ne pas avoir l'air...Uh. Décidément, il ne se reconnaissait plus, c'était affolant. Où s'en était allé le Prince plein d'assurance et de prestance qu'il était d'ordinaire?

«J'en suis conscient, oui. Que voulez-vous? Les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre. Mais je l'aurais jetée moi-même, si vous m'en aviez laissé le temps. Je ne comptes pas vous empoisonner.»

Le sourire forcé de Dail se mua en une mine amusée à l'entente de ces paroles. Oh, les mauvaises habitudes...Il connaissait bien, lui aussi. Pas au niveau du tabac, fort heureusement; Il s'interdisait de fumer, voulant épargner à son pauvre petit corps une douleur supplémentaire, autre que celle que lui procuraient ses fréquentes chutes. Puis, il voyait ces bâtons comme un poison, et rien d'autre. Quel homme sain d'esprit serait sciemment aller boire, inhaler, que savait-il une substance qu'il considérait comme dangereuse? Enfin. Hannibal faisait ce qu'il voulait, cela ne le regardait en rien, tant qu'il faisait l'effort de perdre cette mauvaise habitude en sa présence. Puis s'il pouvait la perdre tout court...Dail ne savait pas trop pourquoi, mais le fait qu'il fume le dérangeait, et pas uniquement car il l'avait fait en sa présence. Ce n'était pourtant pas comme s'il allait s'écrouler à terre, raide mort, sur la seconde, n'est-ce pas? C'était pourtant l'idée ridicule qui venait de lui passer par la tête. Décidément, son esprit grouillait d'idées grotesques, aujourd'hui, et ça ne lui plaisait que très moyennement.

«Vous allez bien? Vous avez l'air un peu nerveux. Je dois vous avouer que, pendant un moment, je me suis sérieusement demandé si vous viendriez ou pas.»

Dail manque de sursauter à l'entente du mot 'nerveux', et fit de son mieux pour garder sur son visage ce sourire qu'il espérait assez sincère et détendu. Hum...Il avait été tenté de ne pas venir, en effet, mais ça n'aurait pas été correcte, n'était-ce pas lui qui lui avait donné ce rendez-vous? Il eu paru déplacé qu'il ne s'y rende pas. Dail n'était pas stressé au point d'en délaisser toutes ses règles de politesse. Puis, il sentait tout de même, au fond de lui, que cette discussion était nécessaire. Serait-il parvenu à trouver le sommeil s'il avait décidé de ne pas venir voir Hannibal, au final? Aurait-il pu passer à côté de lui sans détourner son regard et éprouver un profond sentiment de remord? Certaines choses étaient dures, mais en valaient la peine. Il fallait savoir passer outre, et se féliciter d'avoir su prendre son courage à deux mains une fois cette épreuve terminée. Ah...C'était bien le moment de prendre son courage à deux mains, se dit Dail, ouvrant sa bouche pour parler, tentant de donner à sa voix un ton assuré qu'il espérait assez convaincant:

« Je n'allais pas vous laissez attendre ici en vain, tout de même. Nous devons parler, et...Nos interrogations ne trouveront pas de réponses dans le silence. Alors... »

Puis il se tu, réalisant qu'il ne savait plus quoi dire. L'air perturbé l'espace d'un instant, il masqua vite son trouble, enchaînant presque immédiatement:

« Bien. Vous désirez peut-être me dire quelque chose en particulier? »

[Qu'il se déclare, ce bouffon, on verra aorès. Dail aussi l'aime.~^^]
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Sam 19 Mar - 20:45

{J'étais curieusement sérieuse en écrivant cela, BIZARRE BIZARRE. D'habitude je ris comme une demeurée avec un grave retard mental. Aurais-je passé un cap de ma vie?8DD 'tain il cause beaucoup, Hanni'. Brave gars.

N'empêche qu'on applaudit Hannibal, un des rares personnages ayant réussi à se déclarer sans embrasser l'autre avant, pour une fois. *clap clap*}

Donc le Prince ne fumait pas, et n'aimait pas plus que l'on fume. C'était une bonne chose à savoir, dans un sens, bien qu'il aurait été préférable qu'il le sache avant de ne faire l'objet d'une remarque à ce sujet. Enfin, il n'aurait pas pu le deviner, n'est-ce pas? Ce n'était pas comme s'il était 'un des rare' à fumer dans ce château, après tout, et cela était loin de déranger tout le monde. Les femmes, d'une manière générale, ne fumaient pas. Ou alors elles devaient se compter sur les doigts de la main, et il n'avait vu aucune de ces Dames avec une cigarette à la main. Ç 'aurait sans doute été mal vu, de plus. Cela n'avait absolument rien à voir avec le raffinement et la douceur auquel on les associait constamment. En revanche, chez la gente masculine, ça n'avait rien de choquant ou de dérangeant. Il ne se serait pas mis à le faire si ç'avait été synonyme de mauvaise réputation, de toute façon, il avait suffisamment de raisons d'être mal vu comme ça selon ses parents-et même selon son propre jugement. Quand on n'était pas extrêmement beau, on s'arrangeait pour s'habiller avec beaucoup de goût, d'être toujours parfaitement coiffé et d'être d'une agréable compagnie. Quand on avait tendance à dire ce qu'on pensait trop facilement, on se forçait à se taire plus que nécessaire. Il fallait toujours trouver des contreparties, se dit-il en souriant au jeune homme en face de lui, et c'était exactement ce qu'il faisait. Il n'était pas tout à fait 'comme les autres', donc il le cachait. Il n'était pas extrêmement intelligent, donc il évitait d'entrer dans des conversations trop compliquées à moins de n'avoir appris que dire. Il ne savait pas se battre, alors il insistait sur son physique avantageux. Ou sa courtoisie, peu importait. Il ne fallait juste pas être mal vu. Ne pas faire honte à sa famille, ne pas créer d'ennuis, se faire remarquer uniquement dans le bon sens. Que de règles bien compliquées, n'est-ce pas. Une question d'habitude. Pourtant, là, en cet instant même, il devait bien être en train d'en transgresser une bonne dizaine, si ce n'était plus. S'il avait décidé de tout faire comme tout le monde, s'il avait décidé de vivre une vie normale et sans écart, il n'aurait jamais dû parler à Dail Shan'haron. Encore moins le revoir. Encore moins l'embrasser. Et sûrement pas avoir la conversation qu'il s'apprêtait à avoir avec lui. Enfin..., il n'était pas à une erreur près, honnêtement. C'était le genre d'erreur que, de toute façon, il tenait à faire. Des risques qu'il voulait prendre. Non pas parce qu'il aimait le danger ou la sensation qu'il procurait, pas plus qu'il n'avait envie de crier bien fort ses convictions et de faire accepter sa façon d'être et son point de vue. Simplement que, s'il ne voulait ni ne pouvait changer le monde et les mentalités, il ne tenait pas non plus à attendre sans rien faire, sans rien dire. S'il pouvait avoir ce qu'il voulait sans avoir de problèmes pour autant, n'était-ce pas la meilleure des solutions? Il suffisait d'être discret, de ne pas déclencher de scandales, de ne pas se faire prendre. C'était arrivé une fois, et ç'avait aussi été la dernière. Le Noble aux cheveux noirs détestait peut-être ses parents, mais il ne tenait ni à ce qu'ils se fassent rejeter par sa faute, ni à ce que lui-même soit mis à l'écart. Il n'aimait pas tout de cette société, mais il en faisait partie. Il n'aimait peut-être pas ses parents, mais il restait leur fils. C'était ainsi.

Dail souriait, et Hannibal souriait de même. Peut-être que de loin la situation n'avait pas l'air aussi gênante et inconfortable qu'elle ne l'était en réalité. Le jeune homme ne se sentait pas mal, bien au contraire, mais il ne pouvait s'empêcher d'anticiper les réactions, les réponses et les questions, et évidemment il avait bien du mal à se faire un portrait positif de la situation. Comme tout le monde, par peur d'être blessé ou déçu, il préférait s'imaginer le pire plutôt que le meilleur. Ainsi, si cela se réalisait il pourrait se dire qu'il le savait. Et si au contraire tout allait pour le mieux, il n'en serait que plus agréablement surpris. Monter était bien plus simple et moins douloureux que tomber, pour sûr. Ses yeux détaillèrent sans vraiment qu'il s'en rende compte le visage du Prince, se posèrent sur ses jolis yeux verts, sur sa bouche, sur son nez, son menton, son sourire. Ce n'était pas la plus belle personne qu'il ait vu de sa vie, et il disait cela sans aucune méchanceté, mais son visage avait quelque chose de vrai, de délicat. Pourtant, il était sûr qu'il pouvait avoir l'air ferme et intransigeant, c'était le propre même d'un dirigeant. Savoir se faire obéir, avoir l'air confiant. Ses lèvres s'étirèrent sensiblement plus, ses mains toujours sagement rangées dans ses poches, à défaut d'avoir quoi que ce soit de concret à en faire. Certes, Hannibal n'était pas particulièrement de ceux qui attendaient et regardaient de loin la personne qu'ils aimaient sans oser aller lui parler et, à plus long terme, se déclarer. A cause du léger problème de genre, cependant, il n'avait pas toujours pu dire à untel ou untel qu'il se pouvait qu'il l'aime un peu plus que ce que l'autorisait les normes. Prendre des risques était nécessaire. Prendre des risques inconsidérés, en revanche, était la pire des idées. Maintenant qu'il y repensait, c'était surtout grâce au hasard et à la chance qu'ils étaient là ce soir, pas tant grâce à de quelconques initiatives de la part de l'un ou l'autre. La seule chose qu'il avait fait dans ce sens avait été de le retenir dans le Parc, juste auparavant. Et heureusement qu'il l'avait fait, d'ailleurs, il ne le regrettait pas un un seul instant! Peut-être que le jeune homme aux fins yeux dorés n'était pas toujours sûr de lui, et peut-être qu'il se trompait régulièrement, mais il était sûr et certain de ce qu'il ressentait pour Dail Shan'haron. Il n'aurait plus manqué que ça, tiens. Qu'il croit l'aimer sans que ce soit vraiment le cas. Non, il était sûr de lui. Il ne se serait pas risqué à lui en faire part, dans le cas contraire.

« Je n'allais pas vous laissez attendre ici en vain, tout de même. Nous devons parler, et...Nos interrogations ne trouveront pas de réponses dans le silence. Alors... »

Hannibal laissa son sourire flotter sur son visage, en ayant presque oublié le but de la conversation, et sembla retomber brusquement sur terre lorsqu'il reprit la parole. Oh, oui. Évidemment. Son air devint plus sérieux, sans paraître plus grave pour autant, et il acquiesça en silence. Ils devaient parler, c'était un fait. Il n'était pas question que, comme la dernière fois, il compte sur de quelconques gestes pouvant être interprétés de milliers de façon différentes pour exprimer le fond de sa pensée. Il désirait être clair, il voulait qu'il soit impossible que son interlocuteur comprenne mal ce qu'il allait lui dire. Il ne tenait pas à ce qu'il y ait un malentendu, vraiment. Peu importe ce qu'il lui répondrait, Hannibal tenait à ce que ce soit dit en connaissance de cause.

« Bien. Vous désirez peut-être me dire quelque chose en particulier? »

En entendant cela Hannibal sourit de nouveau, se demandant dans quelle mesure il aurait pu répondre que non. Bien entendu, qu'il désirait lui dire quelque chose en particulier. Ce n'était pas comme si la dernière fois qu'ils s'étaient vus ils avaient discuté de l'arrangement floral du Parc, n'est-ce pas? Cette situation méritait des éclaircissement, et c'était à lui de les donner.

«Je vous suis tout de même reconnaissant d'être là, répondit-il avec sincérité, son regard posé sur son interlocuteur. J'aurais tout à fait compris que vous ne veniez pas.»

Il laissa s'échapper quelques secondes sans rien dire, cherchant visiblement ses mots, ses yeux détaillant à présent le sol sous leurs pieds. La dernière fois qu'il avait vaguement tenté de s'expliquer sur son attitude, il n'avait pas réussi à dire quoi que ce soit. Pourtant ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'il se déclarait à quelqu'un ; ce n'était pas non plus la première fois qu'il agissait de la sorte envers quelqu'un. En somme, cette situation n'avait, dans les grandes lignes, rien qui lui soit inconnu. Si ce n'était que généralement, il était presque certain de la réponse de l'autre. Et que généralement, ce n'était pas le Prince. Quelle logique imparable, uh, il n'y avait qu'un. Enfin, qu'importe. Il ne pouvait se permettre de laisser le silence parler pour lui. C'était hors de question. Il releva son regard doré sur Dail, et reprit :

«Tout d'abord, j'aimerais que vous sachiez que je suis sincère. Dans ce que je vous ai dit, ou ce que je vous ai fait... (Il hésita un instant avant de continuer) En aucune façon je ne jouais avec vous. C'est important, je vous prie de me croire.»

Il soupira doucement, puis sourit à son interlocuteur. Oui, ce serait déjà une bonne chose de faite. Il ne savait pas s'il avait eu l'air aussi sincère qu'il l'était en réalité, et il tenait à ce qu'il le sache. Qu'il était sincère. Ou que ce n'était pas une plaisanterie cruelle, suivant la façon dont il prenait les choses. Il aurait voulu prendre ses mains dans les siennes, mais ne le fit pas, préférant les enfoncer plus loin dans ses poches à la place.

«Ensuite, hm..., je sais que vous ne me connaissez pas très bien. Je ne vous connais pas très bien non plus, d'ailleurs, ajouta-t-il avec un léger rire quelque peu teinté de nervosité. Donc je comprendrais très bien que cela vous paraisse déplacé. L'affection que je vous porte, je veux dire...»

Il laissa s'écouler une seconde, inspirant lentement, et lui adressa un sourire désolé.

«Ou que je vous aime, plus exactement.»

Pouvait-il y avoir situation plus stressante au monde? Il en doutait, honnêtement. Si tout avait pu se faire tout seul, ç'aurait été bien plus simple. Vraiment. Il se sentait brusquement beaucoup plus stressé, et était persuadé que cela devait se ressentir. Ne serait-ce que parce que son sourire n'aurait trompé personne, pas plus que le ton de sa voix.

«Je sais que c'est étrange, reprit-il précipitamment, comme s'il venait de se rendre compte de quelque chose, sortant ses mains de ses poches pour ponctuer ses paroles de gestes sans autre utilité que celle d'occuper ses mains, et je ne vous demande pas de répondre, ou..., simplement de..., considérer le fait.»

{*}
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Dim 10 Avr - 19:06

Dail aurait voulu que le temps s'arrête, que tout ce qui l'entourait se fige, que les aiguilles des montres se stoppent, l'espace d'un instant. Il en avait déjà connu, des situations durant lesquelles le temps lui avait semblé s'arrêter, ralentir, au point qu'il n'en avait pu plus respirer correctement, mais cette impression ne l'avait prit au cœur que lors de drames. Or, cette présente discussion avec Hannibal était loin d'être un drame, n'est-ce pas? Il ne s'apprêtait à lui annoncer la mort de personne, ni à la poignarder sauvagement. Son cœur n'aurait pas du battre aussi fort, car il n'avait strictement rien à craindre, il n'était pas en danger, personne n'était en danger. Depuis tout jeune, on avait apprit à Dail, non seulement à se battre, mais également à poser sur son visage le bon masque au bon moment. Sourire, rire, froncer les sourcils, n'étaient rien d'autre que des expressions toutes faites qu'il devait prendre au moment opportun. L'éloquence ne passait pas seulement à travers les mots, les bons orateurs doivent savoir bouger au rythme de leurs paroles, et adopter la bonne expression au fur et à mesure de leurs répliques. Le jeune homme aux cheveux blonds pensait se défendre plutôt bien dans ce domaine, bien qu'il pensait se battre mieux qu'il ne parlait, malheureusement, trace indélébile de ce futur que ses parents avaient prévu pour lui à sa naissance. Il avait toujours beaucoup admiré l'aisance avec laquelle son frère parlait aux autres et faisait passer ses idées à travers de simples mots, de banales phrases. Le plus petit de ses sourires était parvenu à lui faire gagner la confiance de n'importe qui, et il avait gagné celle d'un peuple entier si facilement! Un si grand homme, qu'on avait tué sous les yeux de ce même peuple. Parfois, Dail se demandait ce que serait sa vie si Erwann n'était pas mort ce jour-là. Aurait-il passé sa journée à commander à des soldats? Lui qui s'était fait à cette idée depuis toujours, il n'arrivait pas à s'imaginer combiner des stratégies toute la sainte journée. Enfin, avec des 'si', on aurait pu se refaire une vie, n'est-ce pas? Tout aurait été bien plus différent si cette maudite famille n'avait pas décidé de se rebeller contre l'autorité de sa famille. Il les détestait. Il aurait voulu que cette guerre s'arrête et qu'il puisse récupérer ce qui lui revenait de droit, ce que son père et son frère et tous ses ancêtres avaient désirés de leur vivant. Il devait le faire, pour son peuple, et pour eux. Mais avec tout ce qui se passait en ce moment, La Kara-Xanthe, les Antarrs, le Prince aux yeux verts ne savait pas comment cette histoire se finirait. Il ne voulait pas mourir, personne ne le voulait en ce monde. Mais si la mort venait le frapper, il serait prêt. Il était l'Isaac de son peuple, comme l'était Amy, Melfia, Dahrenn. Il acceptait le sacrifice. Il ne demandait qu'une seule chose à Dieu: Que s'il mourrait, que Dahrenn meurt également.

Que deviendrait son peuple sous le règne de ce despote sanguinaire et sans aucune morale? Regardant Hannibal, il se demanda ce que serait l'avenir de cet homme, qui comme toutes les autres personnes de leur âge, étaient nées au mauvais moment, au mauvais endroit. Ils étaient ceux qui avaient connus la venue de la Kara-Xanthe, et ceux qui vivaient sous l'angoisse perpétuelle des créatures qu'elle avait engendrée. Ils n'étaient ni assez vieux pour partir avant que ne s'abatte sur eux la folie de ce pays, ni assez jeunes pour vivre dans dans l'insouciance. Au final, même si Dail ne savait pas de quoi serait fait leur futur, il pensait qu'il serait sombre et sans grand espoir, s'ils ne trouvaient pas un moyen d'enrayer la puissance de Sal'ahë. Faire retrouver aux Antarrs leur esprit, Dail n'y croyait pas, il ne pensait pas une telle entreprise possible. C'était naïf, c'était utopique, cela redonnait espoir aux familles qui avaient perdues un proche dans cet cataclysme, mais ce n'était pas réaliste. Quant à la laisser à Dahrenn, jamais de la vie! Qui sait l'usage qu'il pourrait en faire. Il fallait les condamner, ces Antarrs, c'était plus sûr, et ça même si ce n'était pas juste pour eux, qui n'avaient rien demandé, c'était vrai. Ils n'étaient que des victimes, au final, mais Dail n'allait pas laisser son pays se faire massacrer, c'était hors de question. Il fallait utiliser la Kara-Xanthe pour les éliminer, rien de plus. De cette manière, il mettait à l'abri son peuple, et tous les autres peuples de ce monde. Un sacrifice qui permettrait d'éviter la perte de milliers d'âmes. Le Prince aux cheveux blonds était curieux de savoir ce que son interlocuteur en pensait. Ce n'était pas trop l'affaire des Nobles comme lui, mais il devait avoir un avis. Il se retint cependant de lui poser la moindre question sur ce sujet, il n'avait pas envie de tendre inutilement la situation, qui était déjà assez tendue de son point de vue. Ah! Et dire qu'en cet instant même il redoutait plus les paroles d'Hannibal Winter que la Kara-Xanthe. C'était pitoyable, pour un souverain tel que lui.

«Je vous suis tout de même reconnaissant d'être là. J'aurais tout à fait compris que vous ne veniez pas.»

Dail acquiesça silencieusement, et se senti encore plus coupable d'avoir pensé à ne pas venir. Quel lâche il faisait! Il n'avait vraiment rien de quoi être fier, décidément. Il s'était toujours efforcé de ne jamais faire de tort aux autres, parfois à ses détriments, et voilà que dans une situation aussi ridicule, il avait faillit en faire à Hannibal. Le grave d'une situation le mettait plus à même de prendre les bonnes décisions, il travaillait mieux sous la pression, qui le poussait à prendre vite et bien, mais surtout vite, les bonnes décisions. Là, quand on lui laissait le temps de prendre la dite décision, et que cette dernière ne mettait pas en danger tout l'ordre du pays, il faisait n'importe quoi. Tant que c'était officiel, ça lui allait, il savait comment s'y prendre, et gérait tout en tant que Dail Shan'haron, souverain d'Oria. Mais quand cela le concernait personnellement, il ne savait plus comment s'y prendre, faisait tout de travers, glissait comme il savait si bien le faire. Ça n'aurait pas du être si difficile que ça, pourtant, non? Il devait avoir un problème, ça devait être ça. Il ne voyait pas d'autre solution.

«Tout d'abord, j'aimerais que vous sachiez que je suis sincère. Dans ce que je vous ai dit, ou ce que je vous ai fait...En aucune façon je ne jouais avec vous. C'est important, je vous prie de me croire.»

Il voulait bien le croire, songea le jeune homme aux cheveux dorés, mais qu'il ne s'étonne pas s'il restait tout de même sur ses gardes. Pas qu'il se méfiait de chaque parole qui sorte de la bouche des autres, mais tant de personnes se faisaient avoir par les mots. Il s'était juré de ne jamais tomber dans le piège d'une quelconque façon que ce soit, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait arriver. Il lui faisait confiance, mais ne mettait pas sa confiance entre ses mains. Il la gardait avec lui, au cas où. Il fallait le comprendre; Il n'avait pas envie de se faire blesser, aussi bien physiquement...Que mentalement. Ses sentiments, autant que son corps, étaient importants. Lorsque le Noble aux cheveux de jais reprit la parole, Dail serra nerveusement ses mains l'une contre l'autre, faisant de son mieux pour paraître calme et confiant. Il savait qu'il devait avoir l'air tout sauf calme et confiant, mais, il ne pouvait guère faire autrement! Il tenait vainement de se préparer à ce qui allait arriver. Déplacé...

«Ou que je vous aime, plus exactement.»

...Il aurait souhaité pouvoir la considérer comme déplacée, cette dite affection. Il se mordit légèrement la langue inférieure, empêchant ses joues de prendre trop de couleurs, ce qu'il réussit à peu près à faire, à son plus grand étonnement. Il n'écouta ce qu'Hannibal ajouta par la suite que d'une oreille distraite, trop occupé à se demander quoi répondre à ceci, justement. Il pouvait ne pas répondre, certes, c'était aimable à lui que de lui laisser le choix, mais il ne pouvait décemment pas rester muet! Que rétorquer, que lui dire? Dail ne pouvait pas non plus s'enfuir, il n'était pas une demoiselle confuse! Confus certes, mais pas une demoiselle. Quelle situation embarrassante. Si encore il avait su quoi faire...Mais non, il était dans le noir le plus complet, avançant à tâtons de peur de buter dans un meuble. Il était un homme pour lequel diriger son Royaume était plus aisé que faire face à une déclaration d'amour. Pitoyable, il ne pouvait dire que ceci, et le répéterait autant de fois qu'il le faudrait. Pitoyable, pitoyable, pitoyable. Enfin, là encore, ce n'est pas ce qui allait le faire avancer, n'est-ce pas?

« Je...Eh bien, je ne sais que dire, commença-t-il, tentant de masquer son hésitation du mieux qu'il le pouvait, Je vous crois quand vous dites ne pas vous moquer de moi, mais tout de même. »

Et que dire après? Il avait redressé son regard pour parler à Hannibal, n'étant pas encore malpoli au point de contempler les brins d'herbe en lui adressant la parole. Mais...

« Ah, excusez mon silence. C'est que je ne trouve plus mes mots, vraiment. »

Au mois, c'était dit. Dail ne savait plus quoi dire, ni quoi faire, d'ailleurs. Quelle galère.

[Bha t'as de la chance, parce que moi...C'était grosse gogole en train de glousser bêtement. Quelle stupide je fais.X'D

Mais tu sais, Hannibal l'avait violé avant, alors ça compte pas.8D]
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Ven 13 Mai - 20:57

{S'il l'avait violé, ç'aurait été totalement différent, genre...8D

Et il est WONDERFUL, l'insulte pas. Mon p'tit Hanni'. Tout mignon. Adorable. A croquer.T__T~♥}

Hannibal pensait bien que, dans les faits, il n'aurait jamais dû faire ce qu'il était en train de faire. Mieux : il le savait pertinemment. C'était une évidence, et il savait qu'à agir de la sorte il risquait de s'attirer des ennuis. Mais qu'y pouvait-il, vraiment? De toute façon, il avait toujours eu un mal fou à ne pas prendre le mauvais des deux chemins, quand on lui laissait le choix : rien d'étonnant à ce qu'il se complaise dans ses erreurs et ses mauvais calculs. Le problème ici était délicat, la pente glissante ; il fallait faire bien attention à ne pas tomber ou casser quoi que ce soit par mégarde. Il n'aurait de toute façon jamais été dire des choses pareilles s'il ne les avait pas pensées, et il aurait de même gardé le silence s'il avait pensé que c'était dangereux pour lui d'une quelconque manière. Le jeune homme avait eu l'occasion de parler avec le Prince dans le Parc, et encore quelques fois auparavant, et c'était uniquement grâce à cela qu'il pouvait lui parler aussi..., librement. Ce n'était pas la première fois qu'il disait aimer quelqu'un, ce n'était pas non plus la première fois qu'il attendait une éventuelle réponse. Il ne l'avait certes pas fait maintes et maintes fois par le passé, mais il n'en restait pas moins qu'il l'avait déjà fait, et de fait avait une certaine expérience dans ce domaine. Tout ce qu'il pouvait en dire, pour l'instant, était que c'était horriblement stressant. Il ne pensait pas avoir un jour senti son cœur battre aussi fort dans sa poitrine, et ce n'était pas un sentiment particulièrement plaisant. C'était plus un flottement qu'autre chose, dans les faits. Un moment qu'il vivait sans vraiment s'en rendre compte, parce qu'il ne faisait qu'attendre quelque chose. Qui viendrait, qui ne viendrait pas... Pour l'instant il était simplement satisfait d'avoir réussi à aligner correctement ses paroles, sans bégayer, se tromper ou même abandonner au beau milieu d'une phrase : comme quoi on pouvait avoir des joies simples, parfois. Parce que pour sûr, ce n'était pas d'un très haut niveau de se dire 'merveilleux, j'ai réussi à parler'. Ce n'était pas vraiment un exploit, à priori. Mais le jeune Noble aux cheveux foncés imaginait qu'il devait y avoir des exceptions, et cette situation en faisait certainement partie. Attendre, attendre. Il lui semblait qu'il aurait pu compter chaque seconde qui s'écoulait des dizaines de fois avant que la suivante ne se décide à arriver, et c'était d'autant plus stressant. Il n'osait imaginer ce que ça aurait été s'il n'avait pas été sûr de lui! La catastrophe, assurément. Pire qu'une catastrophe, même.

Et, quand il posa ses yeux dorés sur le Prince, il se demanda lequel des deux était dans la situation la plus gênante. Celui qui attendait une quelconque réponse, ou celui qui devait la donner? Il n'en était pas sûr, honnêtement. Il savait ce qu'il ressentait, mais ne pouvait rien dire à propos du jeune homme aux beaux yeux verts. Il n'avait pas l'air particulièrement à l'aise, en tout cas, ce qu'il ne pouvait que comprendre. Qui l'aurait été, à sa place? A moins de n'être exubérant ou de déjà être parfaitement au clair avec soi-même quant-à la situation, il ne voyait pas. Il espérait simplement qu'il n'était pas gêné parce qu'il cherchait la meilleure manière de le jeter poliment, ça allait de soi... Il ne connaissait, là non plus, que peu de personnes qui se seraient satisfait d'une telle chose ; sans doute parce que peu de personnes aimaient être tristes. Ce qui le gênait le plus, ici, était surtout le point de vue de Dail sur la question. Parce que, contrairement à tous les autres scénarios similaires qu'il avait pu vivre, c'était bien une des première fois qu'il se sentait aussi perdu quant-aux sentiments de l'autre. Lui était très clair avec lui-même, et n'avait aucun doutes sur ses sentiments ; il n'aurait su les exprimer mieux qu'avec ces trois bêtes mots, même en cherchant bien. Il aurait pu faire un discours sur ce qu'il ressentait, mais ç'aurait été superficiel. Tant qu'il ne croyait pas qu'il se moquait de lui, alors tout allait pour le mieux. C'était une des choses principales, vraiment. Qu'aurait-il fait, s'il avait sincèrement pensé qu'il jouait simplement avec ses sentiments et voulait le blesser, lui faire du mal? Prouver sa sincérité était, en toute bonne foi, très compliqué. C'était uniquement une question de confiance.

« Je...Eh bien, je ne sais que dire. Je vous crois quand vous dites ne pas vous moquer de moi, mais tout de même. »

Hannibal constata en croisant le regard de son interlocuteur qu'il en avait presque oublié de respirer, et expira donc doucement, tenant à éviter un brusque soupir qui aurait pu être interprété de mille manières différentes. Il espérait qu'il le croyait, sincèrement. Maintenant il n'avait plus qu'à le croire quand il disait le croire, non? Il n'en allait pas s'en sortir, s'il commençait comme ça. S'il disait le croire, alors il le croyait. Et si ce n'était pas tout à fait le cas, il s'arrangerait simplement pour le faire changer d'avis au fil du temps. Il ne demandait rien d'autre que d'avoir sa chance, finalement, le temps de lui démontrer qu'il ne se moquait pas de lui et qu'il ne le ferait jamais. Ou qu'il ferait de son mieux pour ne pas le blesser, en tout cas. Il ne savait pas de quoi était fait l'avenir, mais ne tenait pas à être pessimiste sur ce point ; il n'était pas obligé d'aller chercher si loin pour savoir ce qu'il allait devenir, il ne vivait pas à si grande échelle. Déterminer ce qu'il ferait et ce qu'il penserait dans trente ans, à quoi bon? L'instant présent lui plaisait bien plus, pour le moment.

« Ah, excusez mon silence. C'est que je ne trouve plus mes mots, vraiment. »

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Hannibal, et il fit un signe de tête pour signifier qu'il n'y avait aucun problème. Il trouvait ça mignon, dans un sens, qu'il ne trouve plus ses mots ; et puis tant qu'il ne l'avait pas repoussé sèchement, il pensait pouvoir rester de bonne humeur. Stressé, mais de bonne humeur. Mieux valait ça que se mettre à s'énerver ou à pleurer, n'est-ce pas? Il n'imaginait pas l'expression qu'aurait pris le visage du Prince s'il s'était mis à sangloter ou qu'il lui avait crié dessus. Sans doute cela l'aurait-il étonné, dans un sens comme dans l'autre. Lui aussi se serait étonné lui-même, alors.... Ce sourire était très bien sur son visage, vraiment. Il flottait sur ses lèvres comme un fantôme, rêveur, sans qu'il ait besoin d'y faire attention. Après tout, pouvoir se retrouver seul avec le jeune homme aux cheveux dorés était déjà une victoire, quelque part. Et si ça n'en était pas une, c'était tout du moins un agréable moment. Il y avait un monde entre parler avec quelqu'un de manière formelle et être seul à seul avec cette personne, le soir, clandestinement. Il avait toujours été obligé de jouer avec les interdits, de toute façon, tant et si bien qu'il ne s'en inquiétait guère plus. Répréhensible ou pas, c'était un moment agréable. Et puis ils ne faisaient de mal à personne, non?

«Ce n'est pas grave. Vous savez, reprit-il sans cesser de sourire, j'ai longtemps réfléchi à ce que j'allais vous dire, après vous avoir quitté dans le Parc. Trouver les mots justes est toujours difficile.»

Et une formulation adéquate, encore plus. Trop ridicule, trop formel, trop compliqué, trop brouillon, trop stupide, trop rigide... Il y avait toujours quelque chose à redire à tout. Et encore, Hannibal ne se pensait pas perfectionniste ; si ç'avait été le cas, il n'aurait jamais réussi à faire quoi que ce soit. Si encore il avait été persévérant et avait eu le goût de l'effort, ça aurait été jouable : mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était tout sauf le cas. Il ne pouvait pas avoir toutes les qualités possibles et imaginables, sans doute.

Il leva sa main droite vers la joue du jeune homme qui lui faisait face, remettant en place une mèche de cheveux blonds au passage.

«Je ne vais pas vous mentir, je préférerais évidemment que vous répondiez quelque chose, ajouta-t-il sans cesser de sourire. Enfin, vous ne m'avez pas violemment rejeté, j'imagine que c'est une bonne chose.»

Et surtout, il n'aurait pas compris qu'il agisse de la sorte. Après tout, ils s'étaient déjà embrassés ; s'il avait dû le repousser brutalement, il l'aurait sûrement fait à ce moment-là.
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Sam 2 Juil - 3:17

Dail se demanda, non pas l'espace d'un court instant mais lors de quelques secondes qui lui parurent être une éternité, si Hannibal aurait pu le blâmer pour garder ce silence qu'il se détestait de ne pouvoir briser. Répondre, il était évident que cette question attendait une réponse. On avait apprit au jeune homme aux cheveux blonds, au fil des années, à ne jamais ignorer les demandes, car même si on ne pouvait pas toutes les satisfaire, une réponse négative était mieux que de laisser celui qui avait posé l'interrogation dans l'ignorance d'une réponse. Parfois, pourtant, Dail se disait que l'ignorance avait du bon. Lui se serait bien passé de certaines réponses à ses questions, avec du recul, mais se rendait compte que son avis était tout sauf objectif. Quand on ne sait pas, on passe son temps à chercher, et quand enfin on trouver la réponse à l'interrogation qui nous hante, on fait de notre mieux pour l'oublier, on souhaite ne jamais l'avoir su. Paradoxal? Pas vraiment, en fin de compte. L'être vivant est en permanence à la recherche de solutions, c'est un peu ce qui le fait vivre, le pousse, chaque fois que le destin le précipite à terre, à se relever sur ses jambes meurtries. Mais en ce qui concernait Hannibal, ce n'était pas aussi simple. 'Non', ce mot aurait été simple à prononcer, s'il l'avait pensé. Mais ce qu'il ressentait envers le Noble aux cheveux ondulés était bien plus complexe, bien plus flou...

Il devait encore y réfléchir, s'il en voulait pas inutilement piétiner les sentiments du jeune homme, et les siens également, par la même occasion. Oui, non. Je t'aime, je ne t'aime pas. Si encore il avait su quoi dire, Dail n'aurait pas été dans un tel embarras. Mais que faire, que dire lorsque nos pensées prennent la forme d'un infernal pandémonium dans lequel les idées s'entrechoquent sans réel sens? Comme chaque personne en ce monde, Dail s'était vu répéter des millier de fois que deux hommes ou deux femmes ensemble, c'était dérangeant. Que ce n'était pas normal et même, de la bouche des plus hardis, une offense à Dieu. S'il s'était contenter d'écouter ces paroles sans protester, le jeune homme aux yeux verts avait toujours pensé, en son for intérieur, que c'était une chose bien stupide que de se soucier ainsi du sexe de la personne de qui l'on tombe amoureux. Si l'on voulait avoir des enfants et fonder une famille, d'accord, on n'avait pas le choix, il fallait choisir un partenaire du sexe opposé. Mais en quoi aimer un autre homme lorsque l'on était un homme, ou une autre femme lorsque l'on était une femme, était mal? Souvent, Dail s'était posé cette question, avant de secouer la tête. Après tout, tout ceci ne le concernait pas. L'amour, c'était une notion trop étrangère à ses yeux, un sentiment d'enfant. Il ne l'avait jamais vraiment connu...

Ou du moins ne s'en était-il jamais rendu compte. Mais à présent, son cœur battait un peu plus fort dans sa poitrine, et il ne savait pas quoi répondre à Hannibal. Oui, non? Ça semblait tellement facile! Les livres montraient toujours des amours simples et réciproques, comme si le simple fait d'être rejeté par la personne que l'on aimait était impossible. Si jamais Dail s'en allait sans lui répondre, Hannibal serait triste. Si jamais il lui répondait non, il serait triste également...Mais pouvait-il dire oui pour autant? Il avait tellement de responsabilités en ce bel et grand château, dans tout Oria, il ne pouvait pas se permettre de mettre de côté ses principes, ne serait-ce que pour un instant. Mais là, tout de suite...Ne pouvait-il pas...

«Ce n'est pas grave. Vous savez, j'ai longtemps réfléchi à ce que j'allais vous dire, après vous avoir quitté dans le Parc. Trouver les mots justes est toujours difficile.»

Hannibal souriait, et Dail lui rendit son sourire, aussi bien qu'il le pouvait. Pourvu que mon sourire ne ressemble pas à une grimace, se surprit-il à penser avec inquiétude. Pourquoi s'inquiétait-il autant de ce que le Noble aux yeux dorés pouvait penser de lui? Certes, il était le Roi, et se devait par conséquent d'être bien vu de tous, autant de sa Cour que de son peuple, mais avec Hannibal, c'était différent. Il faisait parti, aussi ridicule que cela pouvait paraître, des personnes que Dail aurait détesté voir se moquer de lui. Lorsque ce dernier leva la main vers lui, le Prince aux cheveux blonds fit de son mieux pour ne pas sursauter bêtement, rougissant légèrement. Il avait juste remit une mèche de ses cheveux en place...

«Je ne vais pas vous mentir, je préférerais évidemment que vous répondiez quelque chose. Enfin, vous ne m'avez pas violemment rejeté, j'imagine que c'est une bonne chose.»

Dail posa ses yeux verts sur l'herbe sous lui, l'espace d'un instant. Un très court instant. Après quoi, il reposa son regard sur Hannibal, qu'il ne désirait pas quitter des yeux trop longtemps. Pourquoi? Il n'en savait rien. Comme beaucoup de choses en cette belle et chaude soirée, il n'en savait rien. Ça le rendait fou, que de ne pas savoir quoi répondre. Il devait bien y avoir une réponse qui soit appropriée dans son cas! Il en existait toujours une. Une phrase qui puisse exprimer exactement ce qu'il ressentait pour la jeune homme aux cheveux noirs qui lui faisait face. Une telle phrase devait exister, oui, mais...Comment trouver les mots justes?

Dail nageait en pleine confusion. Tout ce qu'il espérait, c'était que ça ne se voyait pas trop sur son visage.

« Je vais vous répondre quelque chose, bien entendu, fit Dail en esquissant un sourire, mais je ne sais pas...Enfin, j'ai besoin de réfléchir avant de vous donner une réponse. »

Il ferma les yeux l'espace d'un instant et, sur une curieuse impulsion, saisit la main droite d'Hannibal entre les siennes.

« J'imagine que mon silence doit vous embêter. N'est-ce pas? J'en suis sincèrement désolé, si seulement je pouvais... »

Le Prince s'arrêta là, ne sachant plus quoi dire. Il se contenta, à la place, de serrer la main d'Hannibal, toujours captive des siennes. Que dire, que faire? Il lui semblait que cette interrogation se perdait dans l'infini, sans jamais trouver de réponse satisfaisante...

[Sinon, s'il ne veut pas, c'est Dail qui peut le violer, hmm...Cool]
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Mar 30 Aoû - 19:12

{CA FAIT ÜBER LONGTEMPS. Je DEVAIS répondre. Bouhouhouhou. Hanni et Daaaaaaaaaail! Je parle pas assez de couple, ces derniers temps. Je vais me rattraper, mes pauvres petits choux. Ils sont tellement mignons. ;A;

Et Dail qui viole Hanni', c'est une sorte de mythe. On en parle beaucoup mais jusque là, je n'ai rien vu de tout ça...8D}


Hannibal pensait avoir été sincère dans ses paroles. Que ce soit à propos de ses sentiments ou du fait qu'il préfèrerait avoir une réponse, il avait fait de son mieux pour dire la vérité. Mais maintenant, l'évolution des choses ne dépendaient guère plus de lui, il en avait bien peur. De son côté, il avait été – il le pensait – suffisamment clair. Il n'y avait véritablement rien à ajouter, ou tout du moins ne voyait-il pas quoi. Il l'aimait, c'était aussi bête que ça. Et il savait pertinemment que, même en fixant les yeux verts de son interlocuteur sans interruption, il ne parviendrait pas à savoir ce qui se passait derrière. Parfois, certaines choses passaient, il en convenait. On pouvoir voir sur les visages des autres des émotions fugitives, ou bien des pensées un peu trop voyantes. Mais là, il ne pouvait que constater une vague gêne et un certain embarras. Voilà tout. Impossible de dire à quoi il pensait, impossible aussi de savoir ce qu'il allait lui répondre. C'était le flou le plus complet. Sa seule consolation, et il s'y accrochait fermement, restait qu'il ne l'avait pas brutalement rejeté. C'était un bon point, il n'y avait pas à en douter. Cela pouvait signifier que ce n'était pas un 'non' catégorique qui lui était venu à l'esprit, ou bien encore qu'il avait suffisamment de tact pour ne pas vouloir le rembarrer sèchement. L'un dans l'autre, ce n'était ni vraiment bien, ni vraiment mauvais pour lui. Il pouvait toujours finir par s'en aller, ou lui répondre qu'il préfèrerait ne plus le voir. Ce n'était pas à exclure, et il fit de son mieux pour garder cette possibilité en tête. Parce que s'il se laissait trop aller à rêver que la réponse ne pouvait qu'être affirmative, il risquait indubitablement d'être déçu, voire blessé. Or il n'en avait pas envie. Vraiment pas envie.
Il se prit à espérer, confusément, qu'il accepterait au moins qu'ils restent amis. Certains préféraient tirer un grand trait sur leurs déceptions, les gommer, les effacer pour ne plus y penser, mais Hannibal trouvait cette attitude stupide. Il appréciait le caractère du Prince, trouvait sa présence agréable, et il aurait été idiot de se priver totalement de sa compagnie. S'il en émettait le désir, en revanche, il ne pourrait rien y faire. C'était pour ça, qu'il détestait n'avoir aucune emprise sur les choses. Il avait l'impression que tout lui filait entre les doigts, et c'était profondément frustrant. Mais que dire pour le convaincre? Et le convaincre de quoi, d'ailleurs? C'était à lui de se faire son idée, pas à lui de le forcer. Ça n'aurait vraiment eu..., aucun intérêt. Il ne se pensait pas capable de se complaire dans la tristesse d'une personne qu'il aimait. S'il ne l'aimait pas, il ne l'aimait pas. Il n'y avait rien à redire à ça.

Le jeune homme aux beaux cheveux blonds baissa un court moment les yeux sur l'herbe, pour les relever ensuite vers Hannibal. Cette attitude lui rappela fugitivement le moment qu'ils avaient passés dans le Parc, mais il fit de son mieux pour rester concentré sur la situation présente. Il était vrai que, maintenant qu'il y repensait, le trouble du Prince était tout naturel. Normal, pour ainsi dire. Ce n'était pas comme s'il s'y était pris de la meilleur des façons. Il aurait pu l'approcher le plus simplement du monde, devenir proche de lui. Agir, en somme, comme la plupart des personnes qui tiennent à se faire apprécier de quelqu'un d'autre. Mais les évènements n'avaient pas joués en sa faveur. Ils s'étaient précipités sans vraiment qu'il s'en rende compte, et à présent il se retrouvait à penser que tout cela était peut-être arrivé un peu vite. Un peu trop vite, un peu trop maladroitement. Et à présent qu'il avait eu cette stupide pensée, s'il lui répondait par la négative, il allait bien sûr s'en vouloir. Il allait se dire que s'il s'y était mieux pris, que s'il avait fait autrement, peut-être le résultat aurait été différent. Et plus il pensait, plus il regardait le visage du jeune homme en face de lui, plus il commençait à croire qu'il allait vraiment lui dire 'non', au final.

« Je vais vous répondre quelque chose, bien entendu, mais je ne sais pas...Enfin, j'ai besoin de réfléchir avant de vous donner une réponse. »


Hannibal observa le sourire sur le visage de Dail, sans vraiment y penser, et haussa les sourcils quand il saisit sa main. Sa surprise passée, il ne chercha pas à la retirer. Pourquoi faire? Elle était bien, là. Besoin de réfléchir, oui. Ça n'avait rien de surprenant. C'était même légitime, comme demande. De quel droit aurait-il pu exiger de lui une réponse sur le champ, maintenant, tout de suite? S'il avait besoin de réfléchir, c'était son droit le plus strict. Seulement plus les secondes passaient, plus le Noble aux yeux dorés stressait, et plus la réponse prenait d'importance. Si c'était affirmatif au final, l'attente lui paraitrait justifiée, oubliée. Mais si c'était négatif, ça n'en serait que plus douloureux. Parce que, tout simplement, il aurait eu largement le temps d'espérer. Tant qu'il ne dit rien, songea-t-il avec une certaine amertume, ça ne veut pas dire non. Mais s'il venait à le dire, il ne pourrait décemment pas l'ignorer. Pourtant, il préférait se voir éconduire plutôt qu'attendre trop longuement. Il détestait ne pas savoir. Il avait toujours détesté ça.


« J'imagine que mon silence doit vous embêter. N'est-ce pas? J'en suis sincèrement désolé, si seulement je pouvais... »


Les mains du Prince se serrèrent autour de la sienne, et il ne put s'empêcher de sourire. Ses réactions étaient adorables, vraiment. Il semblait réellement embêté de ne pouvoir lui répondre, et cette sollicitude était touchante. Il eut envie de le serrer contre lui, plus pour se rassurer lui-même que pour rassurer son interlocuteur, mais réprima cette envie dans un très bref soupir. Il craint un instant qu'il n'ait eu l'air impatient ou ennuyé en faisant cela, et s'obligea à reprendre rapidement la parole pour chasser tout doute.

« Il est normal que vous ayez besoin de temps. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que vous répondiez sur le champ,
ajouta-t-il avec un sourire qui se voulait rassurant. Je n'aurais pas dû vous mettre face aux faits de cette façon, j'en suis désolé. »

Et il l'était réellement. Mais que faire d'autre? Il n'y avait pas d'autre explication à son attitude que celle qu'il avait donné. Et s'il en avait donné une toute autre, il serait passé pour ce qu'il n'était pas. S'il l'avait embrassé, ou qu'il lui avait parlé comme il l'avait fait, c'était uniquement parce qu'il l'aimait.
Hannibal posa sa main libre sur celles de Dail, et tenta d'avoir l'air détendu. Ce qui, jugea-t-il, ne devait fonctionner qu'à moitié. Il laissa de côté son stress, et se concentra sur ce qu'il allait dire. Mieux valait éviter de buter sur les mots ou de se perdre au beau milieu d'une phrase.

« Mais peu importe la décision que vous prendrez au final,
poursuivit-il en pesant soigneusement chacun des mots qu'il employait, j'aimerais la connaître. Vous ne recommencerez pas à m'éviter, n'est-ce pas? »

Il avait gardé son sourire tout du long, et ne le perdit pas une fois qu'il eut fini de parler. Il aurait aimé que sa question soit rhétorique, mais ce n'était malheureusement pas le cas. Il craignait réellement que, par peur de sa réaction ou peut-être pour ne pas avoir à y réfléchir, Dail le fuit purement et simplement. C'avait été sa réaction une fois, et il aurait très bien pu recommencer. Le pire était qu'il n'aurait pas pu lui en vouloir. C'était plus simple, comme solution. Il le forçait à prendre une décision qu'il n'avait peut-être pas envie de prendre, ou qu'il n'arrivait pas à prendre, et lui-même dans un cas similaire aurait sans doute préféré se terrer dans sa chambre en espérant qu'il l'oublierait.

Sa main se crispa un peu plus sur celles du blond, et son sourire fana très légèrement. Une partie de lui restait dans l'expectative, l'autre se résignait à un refus prochain. Mieux valait être agréablement surpris que tomber de haut, il en savait quelque chose.


Dernière édition par Hannibal Winter le Ven 16 Déc - 18:09, édité 1 fois
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Dail Shan'haron
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Dail avait honte de lui. Il n'était pourtant pas dans ses habitudes de fuir ses problèmes; Et pourtant, c'était tout ce qu'il avait envie de faire, là tout de suite. Tourner les talons, courir jusqu'à ce que ses jambes ne le portent plus, et retrouver la relative sécurité de ses appartements. D'ordinaire, le Souverain d'Oria se faisait violence pour ne pas détourner le regard et rester bien droit, le regard fixe. Il tentait de donner de lui l'image d'un homme bon et à l'écoute de ses sujets, mais malgré tout inflexible quand la situation l'exigeait. Dail ne voulait pas qu'on croit que l'on pouvait abuser de sa confiance ou le diriger comme il plaisait aux autres. Il n'était pas la marionnette que certains avaient cru qu'il était au début. Il s'était assis sur ce trône, du droit de sa naissance, et était déterminé à garder le Royaume d'Oria en un seul morceau. Il ne pensait pas être la personne la plus apte à diriger ce pays, mais il était dans les faits la seule qui y soit autorisée. Son père, son frère, et tous ses ancêtres avant lui avaient régné sur Oria; Il n'était pas prêt à laisser le trône à qui que ce soit d'autre, et encore moins à ce dictateur qui s'était autoproclamé roi de nombreuses terres volées. Certes, les membres de la famille Shan'haron n'avaient pas tous été des Saints, il en convenait. Chaque famille avait son lot de squelettes dans les placards, à plus forte raison lorsqu'il s'agissait de la famille régente. Mais malgré ça...Dail ne montrait jamais ses faiblesses, et s'il souriait, il n'en restait pas moins sévère. Il savait prendre des décisions: Son père lui avait apprit à ne jamais échapper à ses responsabilités, quelles qu'elle soient.

Et pourtant, pourtant, il avait juste envie de s'enfuir et oublier toute cette histoire. Il raffermit, sans s'en rendre compte, l'emprise que ses mains exerçaient sur celle d'Hannibal. Il se forçait à rester calme et à ne pas s'emporter, mais c'était plus dur qu'on pouvait le penser. Sa nervosité transparaissait bien trop à son goût par ses gestes et son attitude, et il se prit à se détester. Dail se serait volontiers donné une claque, mais se retint, pensant que ce geste ne ferait que perturber Hannibal. Ce n'était pas vraiment le moment de passer pour un dérangé! Un petit soupir lui fit relever les yeux, et il les posa, interrogateur, sur le Noble aux cheveux noirs. Ah...Ça ne l'aurait pas étonné qu'il l'embête. Il devait l'ennuyer, à ne pas être capable de lui donner une réponse précise.

Enfin, une réponse tout court, ça aurait déjà été bien. Précise ou pas...

« Il est normal que vous ayez besoin de temps. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que vous répondiez sur le champ. Je n'aurais pas dû vous mettre face aux faits de cette façon, j'en suis désolé. »

Dail le considéra un instant, puis secoua doucement la tête de gauche à droite. Non, c'était mieux ainsi. S'ils ne s'étaient pas revus, Dail n'aurait pas su quoi penser de tout ce qui s'était passé dans le Parc, plus tôt dans la journée, et se serait inquiété chaque fois qu'il aurait entraperçu Hannibal. Des milliers de questions seraient restées en suspend dans son esprit, et jamais il n'aurait eut le courage d'aller vers Hannibal pour lui demander de plus amples explications, et se serait remit à l'éviter, tout bêtement. Dail venait de se découvrir un nouveau point faible, et un domaine dans lequel il avait le courage d'une chenille. Les sentiments amoureux, ce n'était décidément pas quelque chose qui semblait fait pour lui. Il hésitait, rougissait, se sentait idiot. A côté de son compagnon, qui maintenant une expression à peu près calme malgré le fait qu'il devait être au moins aussi stressé que lui, il faisait piètre figure.

« Mais peu importe la décision que vous prendrez au final, j'aimerais la connaître. Vous ne recommencerez pas à m'éviter, n'est-ce pas? »

Dail s'en voulu soudainement vraiment de l'avoir évité ces derniers jours. Il avait agit comme un enfant stupide et effrayé, et il s'en voulait, car il n'était plus un enfant depuis longtemps, mais un adulte responsable. Au lieu de sélectionner les couloirs par lequel il était passé, il aurait du chercher Hannibal, et l'inviter à discuter avec lui. L'humiliation de cette soirée avait cependant été plus forte que sa raison. Le jeune homme aux cheveux blonds ferma les yeux, à la recherche des bons mots, des bonnes phrases, des bonnes tournures. Mais son esprit, stressé et tendu, ne voulait rien produire de concluant. Lorsqu'il rouvrit ses yeux verts, il les planta dans ceux dorés de son ami, et une lueur de résignation y brillait. Il aurait tout aussi bien pu lui dire qu'il lui donnerait la réponse dans quelques jours, et se retirer sans mot dire, mais Dail savait que s'il agissait ainsi, il n'aurait plus le courage de lui parler de nouveau. Il serra la main d'Hannibal, sentant la chaleur de celle qui s'était posée sur son étreinte, et cela lui donna un peu de courage.

Finalement, après quelques secondes d'un parfait silence, il fit, empêchant sa voix de trembler et la forçant à être plus forte qu'un simple murmure:

« Vous avez bien fait. Je ne vous éviterais plus, je le promets. Mais je ne sais pas si...Je n'arrive pas à... »

Il se tu. Puis il reprit:

« Embrassez-moi. Si vous m'aimez, faites le. »




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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Mer 2 Nov - 20:46

{Non, Erwann n'est pas mort! Rejoignez le mouvement! Sortez les drapeaux et les trompettes!XDDD

Ahahaha voilà. Je commence à devenir bête, mais ça devrait le faire quand même.
Je crois. Peut-être. A priori.8D}


La pression qu'exerçait les mains de Dail sur les sienne était agréable, aussi décida-t-il de se concentrer là-dessus. Hannibal n'était pas de ceux qui stressaient pour un rien ; bon nombre de ses proches auraient pu en témoigner. Il arrivait même fréquemment que les autres s'inquiètent de le voir si nonchalant dans des situations qui auraient mérité un peu plus d'inquiétude; Ce n'était pas qu'il était passé maitre dans l'art de la maitrise de soi, ni qu'il était trop sûr de lui pour connaître le stress : simplement en général, il passait totalement à côté des problèmes. Ils passaient loin au-dessus de sa tête, hors de son champ de vision, et de fait n'affectaient en rien son sourire ou sa bonne humeur. Ce n'était que quand il se rendait compte qu'il était dans de beaux draps que,enfin, il commençait à montrer des signes de nervosité. Le jeune homme n'avait que rarement à faire face à des situations complexes, dans la mesure où il n'était pas du genre à prendre des initiatives ou des risques. Le quotidien et le calme lui plaisaient et lui convenaient tout à fait, nul besoin de s'ennuyer inutilement avec des histoires difficiles à résoudre ou à mettre en place. Oui, voilà pourquoi on ne pouvait pas dire qu'il stressait pour un rien. Il préférait se détendre et profiter de l'instant présent plutôt que se retourner l'esprit et l'estomac pour des histoires qui n'en valaient pas la peine. Seulement, eh bien... Parfois, il ne pouvait empêcher son cœur de s'emballer, sa gorge de se serrer douloureusement. Comme en cet instant, là, en attente d'une décision quelconque de la part du Prince. Fuir était impossible et totalement hors de question, quoi qu'il en soit. C'était un mal pour un bien, un questionnement utile s'il voulait avoir une réponse un jour. Négative, positive... Ça, ce n'était pas de son ressort. Il ne pouvait qu'espérer. Ce n'était pas ça qui l'empêcherait d'être triste dans un cas et heureux dans l'autre, mais il ne pouvait rien faire de plus. A part se concentrer sur ses mains contre les siennes, éviter de trop de se prendre la tête et simplement attendre. Il finirait par lui répondre. Autre chose n'était pas envisageable. N'est-ce pas? Il ne pouvait pas tout de même s'excuser et s'en aller, là, comme ça. Sans rien dire. Sans lui donner de réponse. Il ne pouvait pas s'en aller et faire comme si rien ne s'était passé, non?


Parce que lui, il en aurait été tout simplement incapable. Bien sûr, il n'aurait eu d'autre choix que de respecter le sien : mais s'il n'avait ni réponse ni explications, si Dail s'était remis à l'éviter et à fuir sa présence, alors ç'aurait peut-être été pire qu'un 'non' retentissant. Peut-être. En tout cas, ça n'aurait rien eu d'agréable, il pouvait en jurer. Il se serait demandé s'il avait fait quelque chose de mal, et ses pensées auraient sans cesse été parasitées par d'indésirables questionnements sans le moindre fondement. Ce n'était que trois lettres, dans un cas comme dans l'autre. Rien d'insurmontable, en théorie. Il fallait qu'il réfléchisse, d'accord. Qu'il soit sûr de lui. Mais si se décider prenait non pas des heures mais des jours puis des mois, ça n'aurait plus eu aucun sens. Était-ce si compliqué de savoir si on aimait quelqu'un d'autre? L'hésitation penchait plus dans son sens, de même que sa façon de tenir ses mains, que ce soit maintenant ou plus tôt dans le Parc. Mais ça ne voulait pas dire oui. Ça voulait simplement dire qu'il hésitait. Et tant qu'il hésitait, il avait autant de risques de se faire rejeter que le contraire. Ne surtout pas l'oublier. Comme il s'en était déjà fait la remarque, trop espérer rendrait la chute plus rude en cas de refus. Il n'était pas non plus question d'oublier que la réponse pouvait être positive, mais...

Est-ce qu'elle le serait, alors?

Son sourire resta accroché sur ses lèvres comme si sa vie en dépendait durant le silence qui suivit sa question, à présent tendu au possible. Il respira calmement pour s'astreindre au calme, et fut plutôt satisfait de constater qu'il y arrivait plus ou moins. Il n'était pas un adolescent qui venait déclarer sa flamme à la demoiselle qu'il aimait depuis des années en secret ; il n'avait aucune raison de tant redouter les paroles du jeune homme aux cheveux blonds. L'appréhension, en revanche, était normale. Il avait le droit d'appréhender. Pas de paniquer.

« Vous avez bien fait. Je ne vous éviterais plus, je le promets. Mais je ne sais pas si... Je n'arrive pas à... »

À...? À quoi? À se décider? À dire quoi que ce soit? Quoi donc, alors? L'étreinte sur ses mains s'était resserrée et, sans qu'il puisse s'en expliquer la raison, cela le rassura. Il était là, en face de lui, et quoi qu'il arrive il ne s'en irait pas. Il ne le lâcherait pas, il n'avait aucune envie de le faire. Les peines de cœur, il avait déjà donné. Et le pire, à chaque fois, était de savoir qu'il n'en mourrait pas. Bien sûr que non, il n'en mourrait pas! Il continuerait de vivre, déçu et blessé, mais il vivrait. Si sa vie avait été en jeu, peut-être les autres auraient-ils pris cela plus au sérieux. Si briser le cœur de quelqu'un avait signifié le tuer ils auraient été moins nombreux, ces idiots qui s'amusaient de sentiments des autres. Ça aurait été... mieux, dans un sens. Il acceptait qu'on ne lui renvoie pas ses sentiments. Et il acceptait que l'amour se fane, tout simplement. Mais pas que l'on se moque de lui, ou qu'on le blesse volontairement.

Alors qu'il lui dise non, il l'accepterait. Mais qu'il l'évite, ça, il ne pourrait pas s'y résigner. Alors il allait garder sa main sur les siennes, et essayer de se persuader que ça changerait quelque chose.

« Embrassez-moi. Si vous m'aimez, faites le. »

De surprise, Hannibal haussa involontairement les sourcils. Ses yeux dorés semblèrent chercher, l'espace d'une seconde, toute trace de moquerie dans ceux de son interlocuteur. Puis son sourire réapparut sur son visage, et il retira doucement ses mains de l'étreinte dans laquelle elles étaient emprisonnées. Il les posa sur le visage de Dail, doucement, sans brusquerie, et lui sourit à nouveau.

« Bien sûr. »

Il pencha son visage et, comme il l'avait fait un peu plus tôt au Parc, posa ses lèvres sur celles du Prince. Pourquoi lui avoir demandé de faire ça? Pour obtenir une certitude quelconque? Pour éviter d'avoir à parler? Il n'en avait aucune idée, mais n'avait pas jugé utile de se poser ces questions avant de le faire. Si vous m'aimez, faites le. Il l'aimait, il le faisait. Pourquoi compliquer la chose? S'encombrer l'esprit de doutes ou de suspicion ne l'aurait pas desservi, quoi qu'il en soit. Et puis il l'avait déjà embrassé ; et même si le moment et les conditions différaient très légèrement, le faire était toujours aussi agréable. Lui n'avait pas besoin de ça pour s'assurer qu'il l'aimait bel et bien. Il en était déjà tout à fait certain.
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Ven 11 Nov - 1:47

Immédiatement après avoir ordonné à Hannibal de l'embrasser, Dail se senti extrêmement stupide. Peut-être un peu effronté et cruel, aussi: Le pauvre homme attendait une réponse, et lui, non content de tourner interminablement autour du pot, lui demandait de l'embrasser sans avoir répondu. S'il finissait par dire qu'il ne pouvait pas répondre à ses sentiments, il passerait pour un monstre. N'était-ce pas un peu égoïste, ce qu'il venait de dire? Ne jouait-il pas avec le sentiments d'Hannibal, ne se fichait-il pas de lui? Non, pensa Dail avec fermeté, peinant cependant à garder un visage et une attitude composés dans une telle situation. Il ne cherchait en aucune façon à blesser ou humilier son interlocuteur, car ce n'était pas dans son caractère de prendre les autres pour de simples distractions. On lui avait appris à respecter chaque être en ce monde, du plus Noble souverain au dernier des roturiers. A part la famille Bellanca, ces traîtres qui jamais ne gagneraient son respect, Dail offrait un sourire et une expression avenante à quiconque s'adressait à lui, pour peu que cette personne agisse avec la déférence qu'il méritait, bien évidemment. Il ne lui serait jamais venu à l'idée de faire espérer Hannibal juste pour le plaisir de le voir s'effondrer s'il disait non. Ce n'était pas du tout dans ses habitudes, et ça ne le serait jamais. On aurait pu le dire trop tendre et trop tolérant; Dail n'en avait que faire, car il savait qu'il pouvait prendre des décisions fermes quand la situation l'exigeait. Il était un souverain dont on prônait le sang froid et le sens du devoir, mais qu'il était bon de ne pas provoquer. Il ne se laissait pas marcher sur les pieds, il n'était pas amorphe. Si on cherchait à attiser sa colère, on se retrouvait face à un bloc de pierre, froid et dur: Une personne méritant la sentence suprême la recevrait de sa part s'il estimait qu'elle était nécessaire.

Seulement, gouverner un Royaume, c'était totalement différent de fonder une famille ou créer une relation, en particulier lorsqu'elle était aussi compliquée que le serait la leur. Il ne pensait pas avoir besoin d'expliquer pourquoi. Tout ceci était bien confus pour lui, encore. Jusque là, sa nature calme et son travail prenant l'avaient gardé des relations amoureuses, morales comme physiques. Dail n'avait jamais trouvé que c'était handicapant ou honteux. Cela étant, il aurait bien aimé avoir de l'expérience, maintenant qu'il en était là. Il ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. C'était franchement désagréable. Hannibal allait-il sèchement refuser son étrange requête? Sur le coup, il aurait autant préféré qu'il le fasse: Il se sentait si ridicule et à côté de la plaque!


« Bien sûr. »

Les mains d'Hannibal quittèrent les siennes, et Dail fit une petite moue involontaire en sentant la chaleur lentement se dissiper. Il sursauta lorsqu'elles se posèrent de chaque côté de son visage, et lança un regard interrogateur à Hannibal. Il vit qu'un sourire étirait les lèvres de ce dernier, et en plaqua un semblable sur son propre visage. Si Hannibal souriait, c'était qu'il ne devait pas trop mal prendre sa requête, n'est-ce pas? Au final, se dit Dail, et une boule se forma dans le creux de son estomac à cette pensée, ce n'était pas avec les sentiments d'Hannibal qu'il jouait; C'était plutôt avec ses propres sentiments qu'il jouait. Il savait très bien, au fond de lui, ce qu'il allait lui répondre. Il le savait depuis leur conversation dans le Parc, et cette pensée n'avait cessée de l'obséder depuis. Il avait peur, peur de commencer quelque chose, peur de prendre des risques. C'était bien la première fois que ça lui arrivait, et il était hautement perturbé. Ce qui le touchait personnellement l'embêtait toujours plus, car il ne savait pas trop comment s'y prendre. A croire qu'il était devenu une machine incapable de faire autre chose que diriger son royaume! Il se connaissait, pourtant, ça n'aurait pas du être aussi difficile pour lui de prendre ce genre de décisions.

Il ferma ses yeux quand Hannibal posa ses lèvres sur les siennes, savourant ce moment qui ne durerait qu'un instant. Après ce baiser, il devrait lui donner une réponse ou, à défaut d'une réponse claire et précise, une quelconque indication. Plutôt oui, ou plutôt non. La véritable réponse, il la lui donnerait le lendemain, ou un peu plus tard. Par respect pour lui, il n'attendrait bien évidemment pas indéfiniment. Hannibal était un homme bien, honnête, qui méritait une réponse au plus vite. Dire non aurait brisé le cœur de Dail, il fallait être honnête. Mais s'il disait oui, il s'engageait dans quelque chose qui le dépassait encore bien trop. Quelle réponse choisir? Laquelle était la bonne? Dail songea, non sans ironie, qu'il aurait beaucoup de mal à dormir ce soir-là. Un visage hanterait son esprit, ainsi que des mots auxquels il se devait de donner une suite.

Avant qu'il ne doive rentrer et y réfléchir, il profiterait autant qu'il le pourrait de ce baiser. On ne savait jamais, après tout, quand un baiser ou une étreinte pouvait être le dernière que l'on recevrait jamais de la part de la personne qui nous l'avait dispensé.

[C'est nul. NUL. Je suis pas faite pour la romance!x'D

ERWANN, WOUUUUUH!\o/]
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Sam 17 Déc - 21:10

{J'ai mal à la nuuuuque ahaha les petits pingouins tululu la voituuuuuure la radio bzz bzzz yaoi uhu URGH.8DDD

Mon cerveau doit à peu près sortir ça, en ce moment. Donc excuse mon poste. AHAHAHAHA.
Je hais la romance. Ça me rend stupide au possible.XDDD

Ce poste va devenir sacré parce qu'il aura été posté le jour de ton anniversaire! Je suis trop cool.|D}



Quand ses lèvres se posèrent sur celles de Dail, Hannibal s'attendit presque à entendre des bruits de pas derrière lui, une voix non loin ou une exclamation surprise sortie de nulle part. C'était stupide, pourtant ; à cette heure-ci, personne n'avait de raison valable de se trouver près du labyrinthe, et personne ne devait s'être mis à leur recherche non plus. Pour quoi faire? Certes, il s'agissait du Prince, mais il doutait qu'une courte absence – qu'il avait peut-être pris le soin de justifier, d'ailleurs – donne lieu à une panique quelconque. Quant-à lui, l'idée que quelqu'un ait besoin de lui dire quelque chose de suffisamment important pour se mettre à le chercher sur le champ semblait grotesque. Mais le souvenir de cette servante arrivée par deux fois 'au mauvais endroit au mauvais moment' ne le quittait pas. Et puis il y avait eu cet homme, aussi ; et au final, il ne se souvenait pas avoir pu approcher son visage de celui de Dail plus de quelques secondes avant de n'être interrompu plus ou moins délicatement. Peut-être était-ce une sorte de règle tacite? Ou un signe du destin, à voir. Il se pouvait, oui, que ce soit une espèce de message qu'on essayait vainement de lui faire passer. Peut-être aurait-il dû tout simplement oublier l'intégralité de cette histoire, ne pas se rendre ici ce soir ou bien encore refuser d'accéder à sa requête avant d'avoir obtenu une réponse correcte. Peut-être. Comment en être sûr? Il se pouvait très bien que tout cela finisse très mal, et que la providence ait simplement essayé de lui éviter bien des déconvenues en ne cessant de l'interrompre. Le pire, dans tout cela, était que ça ne l'aurait même pas étonné. Ça ne l'aurait vraiment pas étonné, que quelqu'un arrive par le plus grand des hasards juste derrière eux. Ça ne l'aurait pas étonné non plus d'entendre une voix connue ou non appeler un de leurs noms. Et, quelle que soit la raison pour laquelle cette personne serait arrivée ici, ça ne l'aurait pas surpris. Parce que, quand on atteint ce niveau de coïncidences, on finit quoi qu'il en soit par les relier et leur donner un sens. Qu'il le veuille ou non, il n'aurait pu s'empêcher de les relier. Et leur sens n'aurait pu être plaisant. Évidemment.


Mais, comme pour taire ses inquiétudes, rien ne se passa. Il y eut la sensation des lèvres du Prince contre les siennes, peut-être un bref instant de flottement, d'hésitation ou d'appréhension ; rien d'autre. Pas de voix, pas de bruit de pas. Il n'y avait qu'eux, et cette certitude dilua une rassurante chaleur dans son corps. Ce baiser serait spécial ; il l'était déjà, dans un sens. Ce pouvait être la marque d'un commencement comme d'une fin et, que ce soit l'un ou bien l'autre, cela restait une jolie manière de faire les choses. Qui d'eux deux était dans la position la moins enviable? Il n'en avait pas la moindre idée. Sans doute cela lui était-il égal, dans un sens. Ces questionnements étaient inutiles et n'avaient pas la moindre importance : ils se dissiperaient d'eux même sitôt que le jeune homme aux beaux yeux verts lui aurait répondu. Il finirait bien par lui répondre, quoi qu'il en soit. Il avait promis de ne pas se remettre à l'éviter, et il ne pouvait que le croire. Alors autant faire durer cet instant le plus possible, n'est-ce pas? Il voulait seulement faire s'allonger les secondes, juste un peu, profiter de ce moment. Encore un peu. Les instants les plus pénibles étaient toujours ceux qui semblaient les plus interminables ; ceux qui étaient les plus agréables, en revanche, passaient toujours à une vitesse phénoménale. Cette règle stupide ne lui avait jamais plût, mais il ne pouvait rien y faire. Et autant la courte attente qui avait précédé l'arrivée du Prince lui avait paru longue et agaçante, autant le baiser qu'ils échangèrent lui sembla court et éphémère. Cette façon qu'avait le temps de jouer avec eux était détestable, tout simplement.

Ils ne pouvaient pas rester ainsi pour toujours, quoi qu'il en soit. Aussi agréable ce contact soit-il, il devait se terminer un jour. Et ça n'avait rien de triste, pour tous ceux qui avaient la possibilité de recommencer quand bon leur semblait : c'était à l'aube des départs ou des séparations, que les éreintes devaient sembler terriblement fugitives. Hannibal, lui, n'était pas sûr de pouvoir recommencer par la suite. Parce que s'il avait beau se dire qu'un refus aurait été surprenant, il n'en restait pas moins possible. Il n'avait aucune idée de ce qui faisait hésiter Dail, et ne pouvait en conséquent pas savoir si un obstacle insurmontable se dressait entre eux. Peut-être était-ce le cas, après tout. Voilà pourquoi, quand il écarta doucement son visage de celui du blond, il fit glisser ses bras autour de ses épaules et le serra contre lui. Il aurait aimé dire quelque chose, mais rien ne lui vint. L'amour était toujours compliqué pour rien, finalement. Quelle que soit sa réponse, il ne s'engagerait à rien au long terme, malheureusement. Contrairement à ces personnes qui concrétisaient leur amour en se promettant de s'aimer jusqu'à ce que la mort les sépare, Hannibal ne pouvait se reposer sur aucune institution. Il ne pouvait pas s'en plaindre : comme l'aurait sûrement dit ses parents, s'il avait voulu que les choses soient plus simples il aurait dû aimer les femmes. C'était certes plus facile à dire qu'à faire, mais ça n'en restait pas moins vrai.

Le jeune homme poussa un léger soupir, un sourire amusé aux lèvres, visiblement peu décidé à rendre sa liberté à Dail. Le silence, pour une fois, ne le dérangeait pas. Insister pour qu'il réponde ne servirait à rien, pas plus que lui répéter ce qu'il lui avait déjà dit. Et peut-être aussi que, dans un sens, il craignait que parler ne le force à revenir sur le sujet de la réponse en question. Il avait beau vouloir la connaître, si c'était pour essuyer un refus il préférait tout de même la repousser encore un peu.
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Lun 2 Jan - 5:59

Dail aurait vraiment voulu pouvoir retenir le temps. Le saisir entre ses mains pour le stopper, l'empêcher d'avancer, et se mettre à l'abri. A l'abri du temps, des marques qu'il laissait en passant, des cicatrices qui ne disparaissaient jamais. Dail en avait assez d'hésiter. Il aurait du pouvoir prendre une décision rapide, répondre du tac au tac, savoir où étaient ses priorités, ce qu'il pouvait faire et ne pouvait pas faire. Mais au lieu de ça, il tournait en rond, ouvrait la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sortait jamais. Que pouvait-il dire ou faire ? Il avait envie de dire à Hannibal que, bien évidemment, il avait envie de commencer quelque chose avec lui. Le rassurer pour faire disparaître sa nervosité, afin qu'ils puissent tous deux se coucher sans doutes. Seulement, en tant que Roi d'Oria, autorité et Justice du Royaume du soleil, avait-il le droit de se permettre une telle relation ? Elle resterait, bien entendu, confidentielle, et personne ne serait au courant. Techniquement. Car ce dont Dail avait peur, c'était que cela se sache, par quelques malheureux hasards. Si une telle chose venait à se savoir, non seulement l'on rirait de lui, mais on le mépriserait et quelques Seigneurs les plus hardis oseraient discuter son autorité. Sans avoir l'air d'y toucher, implicitement, mais on ne le respecterait plus autant qu'avant. Diriger un pays était assez compliqué comme ça, le jeune homme aux cheveux blonds n'avait guère envie en plus de ses habituels problèmes de faire face à l'animosité de sa Cour. Alors la question était... Avait-il le droit, en sa qualité de Souverain, de répondre positivement à la déclaration d'Hannibal ?

Si son père avait été en vie, Dail était certain qu'il lui aurait dit de faire passer les intérêts du Royaume avant son propre plaisir. C'était quelque chose qu'un Roi se devait de faire, en particulier quand on savait Lysandre dans un état si précaire. Avec les Antarrs au Sud et Hatès au Nord, Oria était dans une position fort désavantageuse. Le moindre scandale pouvait briser la quiétude du peuple et le faire s'affoler. Pour pouvoir tenir tête aux Bellanca, qui menaçaient les terres de sa famille depuis des années, Dail devait être un Dirigeant clément mais ferme. Il suivait l'exemple de son père et de son frère, car souvent dans le passé le peuple d'Oria avait souffert sous le joug de monarques cruels et excessifs. Il s'était juré, petit, de ne jamais être capricieux et de toujours écouter ses parents et son grand frère. Ils étaient certes morts... Mais tout ce qu'ils avaient été et ce qu'ils lui avaient appris vivait à travers lui. Il n'était pas censé monter sur le trône, mais maintenant qu'il y était, il devait faire de son mieux. Donner le meilleur de lui-même. Pouvait-il dire oui à Hannibal ?

Leurs lèvres se séparèrent, et Dail ouvrit doucement ses yeux, à la fois stressé et heureux. C'était un étrange mélange de sentiments, et il se demandait s'il avait envie de pleurer, crier ou rire. Il était confus, et ne savait pas s'il s'était déjà senti ainsi par le passé. Si l'amour était aussi compliqué, songea-t-il avec une certaine amertume, alors peut-être avait-il bien fait de ne pas s'en approcher de trop près ces dernières années. Se marier pour avoir des enfants, oui... Mais pouvoir et amour ne faisaient pas bon ménage, il en était convaincu. Ils vivaient l'un sur le dos de l'autre, servaient à se faire chanter à tour de rôle. On était otage de l'un ou de l'autre, et on finissait toujours par choisir son camp à la fin. Amour, pouvoir, loyauté, bonheur ? Si Dail avait du trahir son pays pour filer le parfait amour avec la personne qu'il aimait... Cette pensée lui fit légèrement froncer les sourcils tant elle était absurde. Les traitres, qu'ils parlent au nom de la gloire ou de l'amour, étaient tous les mêmes: Des êtres méprisables, faibles, incapables de tenir leurs promesses. Il les détestait. Même s'il devait finir seul et triste, il resterait loyal à son blason, envers et contre tout. Il défendrait son pays jusqu'au bout. Son pays, c'était des milliers de vies qui avaient besoin de lui et qu'il ne pouvait laisser tomber. Des gens simples qu'il ne connaitrait jamais, ses subordonnés, ses amis, ses ennemis aussi... Et Hannibal.

Le Noble aux cheveux noirs l'enlaça, et Dail en tressaillit, surpris. Néanmoins, ce contact n'était pas désagréable, aussi se laissa-t-il aller et se détendit. Il resta ainsi un moment, appréciant la chaleur du corps de son compagnon. Il ne faisait pas froid, mais la chaleur Humaine était différente de la chaleur que dégageait le soleil. Plus rassurante, plus réelle. Puis un petit rire passa le cap des lèvres du souverain aux yeux verts, sans qu'il puisse faire quoi que ce soit pour le réprimer. Il se sentait bien, mais ils ne pouvaient pas rester ainsi toute leur vie.

« Cela va être difficile de nous en aller, je pense. Pourtant... C'est demain que nos pensées seront les plus claires. »

Ou comment, implicitement, annoncer qu'il lui donnerait le lendemain sa réponse. C'était le mieux qu'il pouvait faire, et voulait faire, également. Il ne voulait pas passer plus d'une nuit à se demander quoi faire et regarder les minutes défiler en espérant pouvoir les retenir.

[Trop bien... Ce poste là aussi est sacré. Parce que j'ai eu un mal de chien à le faire!XD]
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Hannibal Winter
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Hannibal Winter

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MessageSujet: Re: Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ}   Time For Explanations~ - {Shan'haron le Deuxième. Parce que le Premier il est mort.XD} - {TERMINÉ} Icon_minitime1Jeu 2 Fév - 21:01

{Bah j'étais étrangement calme, là! Donc ce poste n'est pas sacré, il craint et vous pouvez en faire ce que vous voulez. Éhé... BD

Donc woupidou lala voilà. Postéééé! ♫ }


Le sourire d'Hannibal s'estompa légèrement quand il sentit Dail se détendre entre ses bras. Ça ne durerait pas, non, pas plus que leur baiser ; c'était bien pour cela, justement, qu'il ne fallait pas gâcher de tels moments. Parce qu'ils ne duraient pas. Ça pouvait sembler bien fataliste, mais ce n'était pas triste pour autant – du moins pas de l'avis du jeune homme. Il fallait bien que les choses aient une fin, qu'elles soient tristes ou heureuses. Ils ne s'en seraient pas sortis, dans le cas contraire. Certaines choses devaient se terminer pour que d'autres puissent commencer, et c'était exactement ce qu'il comptait faire ce soir-là : finir cette conversation et ces questions pour pouvoir ensuite en entamer une autre et obtenir des réponses. De son côté, il ne pouvait guère faire plus qu'attendre. Il n'avait rien à prouver, à démontrer ou à justifier ; tout ce qu'il avait à dire, il l'avait dit. A présent...
Advienne que pourra. Se prendre la tête ne servait à rien, pas plus que se torturer sans raison. Sans doute serait-il préoccupé en se couchant, ce soir-là, mais rien ne l'empêcherait de sombrer dans le sommeil et de se réveiller le lendemain matin. Plus vite il fermerait les yeux plus vite il pourrait les rouvrir et, de fait, mettre fin aux questions qu'il pouvait encore se poser. Oui, il avait juste à attendre. Rien d'autre. Celui qui devait prendre une décision n'était pas lui, et honnêtement il en était quelque peu rassuré. Prendre les devants signifiait risquer un refus, mais cela lui évitait aussi les déconvenues que connaissait Dail en ce moment. Devoir choisir n'était jamais simple, il ne le savait que trop bien. S'il disait non, il ne pourrait décemment pas lui en vouloir. Il le ferait sans doute – quoi de plus normal ? – mais saurait en son âme et conscience que le Prince n'y serait pour rien. Cette déception pèserait sur son estomac un long moment après mais il finirait par s'en remettre, comme il l'avait toujours fait. Il n'avait pas à s'inquiéter, vraiment. Juste à laisser les choses se passer.
Malgré tout, l'idée que de quelconques gestes ou paroles de sa part puissent influencer le destin ne le quittaient pas. Ce que ça pouvait être puéril, comme réaction ! Ce n'était pas une ou deux secondes de plus passées à le serrer contre lui qui allaient changer quoi que ce soit, il fallait être réaliste. A croire que toute forme de logique le quittait dès que les choses ne dépendaient plus de lui. C'avait beau être plaisant de n'avoir aucun poids sur les épaules, c'était aussi extrêmement frustrant. Impossible de savoir ce qui allait se passer, impossible de prévoir quoi que ce soit. Impossible de faire pencher la balance dans son sens – il avait déjà eu le temps pour ça. Quelque part, le lâcher et partir à grandes enjambées lui semblait être une réponse raisonnable à ses inquiétudes. Il pourrait partir et aller s'allonger, lire, n'importe quoi qui l'occupe suffisamment pour lui faire oublier qu'il était un imbécile. Malgré tout, il resta. Non pas parce que s'échapper de la sorte n'aurait pas été correct mais parce que, tout simplement, il n'était pas sûr d'en être capable. S'il s'était écouté, il l'aurait gardé contre lui pour le restant de la soirée.

Le rire de Dail l'arracha doucement de ses pensées. Il baissa ses yeux dorés vers lui, sans le lâcher pour autant.

« Cela va être difficile de nous en aller, je pense. Pourtant... C'est demain que nos pensées seront les plus claires. »


Demain ? Il n'était pas sûr que les siennes le soient plus, mais soit. Il était déjà complètement sûr de lui, et rien n'aurait su le faire changer d'avis à propos du souverain – à part une menace de mort explicite, bien entendu. Demain. Cela leur laisserait le temps de réfléchir à tête posée, ce qui, en théorie, ne pourrait pas leur faire de mal. Il n'aurait plus manqué qu'il lui réponde dans la précipitation et l'ambiance du moment et que, par la suite, il ne regrette ses paroles... Rien n'aurait pu être pire que ce genre de situation. La solution parut honnête au jeune Noble qui, s'accrochant à la promesse qu'il lui avait fait de plus l'éviter, consentit à desserrer son étreinte. Il n'y avait rien de pire que les regrets, si ce n'était la mort pure et simple. Il le savait mieux que quiconque. Vivre tout en se haïssant pour ses propres choix n'était pas agréable, très loin de là. Avait-il vraiment la possibilité de rétorquer quoi que ce soit, de toute façon ? Ce n’était pas le presser qui le ferait répondre plus vite, il en avait bien peur. Attendre ne devrait pas être si compliqué.

Hannibal fit un court pas en arrière après avoir lâché Dail, plus pour s'interdire de le séquestrer une fois de pus que pour amorcer un quelconque départ. Son sourire, soulagé et contrit à la fois, étira à nouveau ses lèvres.

« Vous laisser réfléchir est le moins que je puisse faire, j'imagine, acquiesça-t-il d'une voix calme. Je préfère que vous soyez sûr de vous, de toute façon. »

Il aurait bien eu besoin d'une cigarette, tiens. Le seul problème étant qu'il n'en avait plus depuis que la sienne avait terminé dans l'herbe. Et que fumer en présence du Prince n'était apparemment pas une bonne idée, vu la remarque qu'il lui avait faite en arrivant. Il se contenta donc de tirer sur un pan de sa chemise d'un geste distrait et tenta au mieux d'oublier à quel point fumer lui aurait fait du bien, sur le moment. Fumer, c'est mal. Voilà.

« Quand, demain ? » demanda-t-il distraitement, le regard perdu sur le paysage qui s'étendait sur sa droite.

Parce que s'il devait marcher au hasard des couloirs en espérant le croiser au moment propice, jamais il n'aurait la réponse en question. Peut-être que toutes ces montres lui avaient communiqué une obsession malsaine pour les horaires précises ? Ça n'aurait rien eu d'étonnant.
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