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 Awkward Situation.~{Dahrenn!}

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Bara Bellanca
Princesse d'Hatès
Bara Bellanca

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MessageSujet: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Dim 7 Nov - 22:10

Bara croisa nerveusement ses bras sur sa poitrine, ayant arrêtée de faire les cent pas depuis un moment déjà. La demoiselle avait décidée de rester en place afin de ne pas s'épuiser inutilement, mais Dieu savait que c'était difficile de tenir en place en étant ainsi stressée! La jeune fille aux cheveux verts n'avait qu'une seule envie, c'était de quitter cette pièce dont les murs lui paraissaient à présent grimaçants et aucunement accueillants pour s'enfermer dans ses appartements et ne plus en sortir de toute sa vie. Quelle situation délicate allait-elle devoir gérer sous peu...! Elle doutait de pouvoir contenir la future colère de son frère assez longtemps pour correctement lui expliquer ce qui s'était passé. Elle qui ne réussissait que très rarement à concilier le rapide et le concis, elle allait devoir se creuser la tête pour trouver une explication qui tienne assez la route pour empêcher Dahrenn de ne se lever, et tout bonnement aller torturer Christopher jusqu'à ce qu'il ne soit plus que l'ombre de lui-même. Depuis la déclaration de Christopher, il y avait quatre jours, Bara avait constamment évité de ce dernier. Elle espérait sincèrement qu'il n'avait pas prit ça pour une réponse négative de la part de la jeune fille aux yeux violets, car ça n'en était point une du tout. Simplement...Elle avait eu besoin de réfléchir, prendre du recul sur ce qui s'était passé. Elle se refusait à blesser Christopher dans un quelconque sens que ce soit, mais quoi qu'elle fasse, quel que soit le chemin qu'elle empruntait, il lui semblait qu'une telle chose était, au final, inévitable. Malgré tout, la demoiselle s'était décidée sur le chemin à prendre, et ne reculerait plus, maintenant que sa décision était prise. On lui avait toujours apprit à confirmer ses choix et ne jamais s'en défaire; Soit. Elle allait appliquer sur le champ cette maudite règle. Et si ça ne plaisait pas à tout le monde, et bien...Tant pis. Elle était plus que certaine que ça ne plairait pas à Dahrenn, mais elle ne pouvait pas lui cacher quelque chose comme ça. Il était son frère aîné, et la personne en laquelle elle avait le plus confiance en ce bas-monde: Elle ne pouvait décemment pas lui cacher la vérité. Elle devait tout lui dire, et ce même si ça ne lui plairait pas. Même si ça attirerait sans aucun doute des ennuis à Christopher. Elle était désolée d'avance pour le jeune homme aux cheveux roux, vraiment désolée. Mais elle devait le faire, c'était presque une obligation. Elle disait tout à son frère, et ceci ne ferait pas exception à la règle. De plus, s'il l'apprenait de lui-même, ce serait encore pire. Alors autant tout avouer maintenant, non? Ça minimiserait, elle l'espérait ardemment, les dégâts et, au moins, elle ne perdrait pas la confiance de son frère. Décroisant ses bras dans un soupir, elle promena son regard violet autour d'elle, avant de le ramener sur le sol foncé. Bara n'avait jamais trouvé le temps aussi long. Elle n'était pas impatiente, pourtant, on le savait bien. Mais sur le moment, son cœur tiraillé entre l'envie de voir arriver Dahrenn et celle qu'il soit trop occupé pour lui accorder un instant, elle était pressée que la fatalité tranche pour elle.

Surtout qu'elle doutait fortement du fait que Dahrenn se prétexte trop occupé pour venir la voir. Quand il s'agissait d'elle, il n'était que très rarement 'trop occupé'. Il avait toujours du temps à lui consacrer, et Bara avait toujours trouvé cela admirable. Sauf qu'aujourd'hui, cela la faisait plus stresser qu'autre chose. Elle n'aurait pas du l'être, pourtant, non? C'était elle-même qui avait décidé de tout lui dire, ce n'était pas comme si une tierce personne l'avait forcée à se confesser, et qu'elle se trouvait dans la Salle du Trône à attendre Dahrenn contre son gré. Tout ceci, c'était elle qui le voulait, elle l'avait choisit en son âme et conscience. Tout ce qui découlerait de leur conversation serait sa faute, et elle était prête à en assumer les charges. Ah...Enfin, si elle était en mesure de le faire. Passant nerveusement une main dans ses cheveux, Bara se dit que Dahrenn ne devrait pas, si ce garde avait bien fait son travail, tarder à arriver. Peut-être s'était-elle montrée trop pressante avec ce garde lorsqu'elle lui avait dit avoir absolument besoin de voir Dahrenn et qu'il devait l'avertir sur le champ de sa requête. Elle espéra sur le coup que son frère ne s'inquiétait pas de savoir ce qu'elle lui voulait, car vraiment, ce n'était rien de grave. Rien de trop grave, tout du moins, aux yeux de Bara Bellanca. Aux yeux de Dahrenn Bellanca, par contre, cette affaire risquait de prendre des proportions démesurées et désagréables, qu'elle ferait de son mieux pour étouffer avant qu'elles atteignent le point de non retour. Mais comment, là était le problème que la jeune fille à la robe rouge s'efforçait de résoudre en ce moment-même. Comment faire pour que Dahrenn l'écoute sans broncher, et ce jusqu'à la fin? Et surtout, comme le convaincre de ne pas aller construire immédiatement après leur discussion une tombe pour Christopher dans le cimetière d'Imura? Toutes ces interrogations qui ne trouvaient pas de réponses malgré tous ses efforts commençaient à sérieusement lui taper sur les nerfs et lui donner un horrible mal de crâne. Époussetant machinalement sa robe, poussant une petite protestation quand une de ses bagues se coinça dans les dentelles noires qui décoraient cette dernière, elle l'en retira avec un froncement de sourcils, tapant ses bottes noires contre le sol d'un geste impatient. Elle était stressée, tellement stressée! Pas rassurée pour un sou. Elle ne connaissait que trop bien son frère, elle savait qu'il ne laisserait pas cette affaire passer sans rien dire. Tant que la nouvelle ne s'ébruitait pas dans les couloirs et fasse scandale...

Ah, elle n'avait vraiment pas besoin de ça. Ils n'avaient vraiment pas besoin de ça.

Quand le bruit d'une porte que l'on ouvre se dit entendre à travers la salle, Bara sursauta, joignant immédiatement ses mains devant sa robe. Ah, il arrivait? La princesse se mordit légèrement la lèvre inférieure, se demandant quelle attitude adopter une fois qu'elle ferait face à son frère. Sourire, arborer un visage inquiété? Ou désolé? Tout lui raconter en une fois ou, au contraire, y aller petit à petit, tout doucement? Aucune de ces propositions ne lui semblaient bonnes, mais elle n'allait tout de même pas rester là, à fixer le sol sans rien dire! L'inquiétude de Bara augmentait à chaque seconde, et elle avait peur de ne pas pouvoir s'exprimer le moment venu. Il fallait qu'elle réussisse, pourtant. Rester muette n'arrangerait en rien la situation, elle le savait bien. Christopher...Ah, elle se détestait vraiment pour ce qu'elle allait lui faire subir par Dahrenn. Mais elle n'avait pas le choix, et ça, elle espérait qu'il comprendrait. Elle s'en voudrait à mort s'il était amené à la détester pour avoir parlé. Elle ne pouvait pas garder le silence, vraiment, elle ne le pouvait pas. Alors maintenant qu'elle s'apprêtait à tout dire, elle ne pouvait que prier intérieurement pour que tout se passe bien. Ou à défaut que tout se passe bien, que tout ne se passe pas trop mal. Que Dahrenn ne hurle pas, que Christopher ne se fasse pas frapper...

En tendant le bras assez fort, pouvait-on attraper les étoiles? Bara se prit à penser que oui, se retournant avec un demi-sourire vers son frère. Elle avait vraiment besoin de croire aux miracles, aujourd'hui...


[JE L'AI FAIT! AH AH! Christopher, planques toi!XD]
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Dahrenn Bellanca
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Dahrenn Bellanca

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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Jeu 2 Déc - 17:53

Dahrenn était quelqu'un de très occupé, de cela, nul n'aurait pu douter. Il ne s'accordait guère que quelques brefs moments de tranquillités, et si ses journées commençaient plus tôt que celle de tout le monde, cela ne les empêchait pas pour autant de se terminer à des heures inimaginables. Le tout, sans avoir l'air fatigué, ou même ne fut-ce que lassé. Rien que pour cela, se dit-il alors, on aurait dû l'admirer plus que quiconque sur cette misérable terre. Il n'avait le temps de rien et sacrifiait des heures entières aux problèmes des autres, furent-ils d'ordre militaire, social ou économique. Les litiges, les ennuis, le royaume, tout semblait définitivement avoir été créé dans le simple but de l'occuper et de l'exténuer, paraissait-il. Bien qu'il délègue certaines tâches à des subalternes de confiance, il était bien évident qu'il devait s'acquitter en personne de la plus grande majorité d'entre elles. Car au fond, qui aurait été plus capable que lui? N'était-il pas une personne à la fois forte, autant physiquement que de caractère, et d'une extrême intelligence? Il connaissait par cœur les droits de toutes et de tous, puisque c'était lui, et nul autre, qui les leur avait gracieusement accordés. D'aucuns l'auraient dit arrogant; mais, enfin, était-ce sa faute si son entourage, proche comme lointain, était si stupide? Absolument pas. Il était juste réaliste, ni plus, ni moins. Il avait tout. On ne lui refusait jamais rien. Son ascendance royale lui conférait de grandes responsabilités, lui permettait de s'élever au dessus, tellement plus haut, de la masse compacte que formaient les courtisans, les paysans, les bourgeois et les artisans. De fait, il bénéficiait d'une vue d'ensemble bien pratique, quoique pas toujours très agréable, lui donnant une vague idée de la stupidité d'autrui. Ce n'était pas de la présomption, non. Bien au contraire. Et, de par ces simples explications, le sourire narquois qu'il affichait la plupart du temps se trouvait indéniablement justifié. Personne ne le lui aurait reproché, et personne ne l'avait fait par le passé. Ni son père, qu'il avait toujours tenté de satisfaire, mais dont les attentes étaient constamment trop hautes. Ni sa mère, qui de son côté, s'amusait de le trouver très bien sur tous les points. Ni ses généraux, qui n'auraient pas osé. Ceci dit, bien peu de gens se sentaient l'âme de le critiquer; sa réputation le précédait invariablement, et il avait prit garde à ce qu'elle corresponde au mieux à sa réelle image. A savoir, aussi exigeant que méprisant. Ce n'était pas un trait de caractère qu'il niait avoir, pas plus qu'il ne s'en trouvait dérangé de quelque manière que ce fut. La moindre erreur était durement sanctionnée, retirant l'envie à son auteur de la réitérer. La pitié était bonne pour les faibles et les idiots; le respect s'acquérait par des méthodes plus cruelles, avouait-il sans une once de regret. On se débarrassait des mauvais éléments, les jetait au fond de l'abîme, là où ils ne nous barreraient plus la route. Un simple soupçon était suffisant de l'avis du jeune Bellanca pour condamner quelque âme à la damnation éternelle. Et faire de son hypothétique trahison son suaire. Chacun savait ceci, plus ou moins. Dans les grandes lignes, au strict minimum.

Aussi nul ne lui manquait de respect, connaissant les peines encourues; les servantes ne le regardaient pas dans les yeux, les soldats se mettaient au garde à vous à son passage, les nobles s'inclinaient bassement face à lui. Parce que telle était la règle, point final.

C'était sans doute la raison pour laquelle une pointe d'étonnement avait percé son cœur lorsque les coups répétés sur la porte de ses appartements n'avaient pas cessé au bout de la troisième fois. Ne pas obtenir de réponse aurait dû, théoriquement, suffire à retirer à l'inopportun le besoin pressant de lui parler; assis à son bureau, immense et et couvert de papiers classés selon une logique que lui-seul devait être apte à comprendre. Missives et invitations, rapports et autres s'entassaient inlassablement sans qu'il puisse rien y faire, allant jusqu'à masquer presque entièrement le bois poli et vernis en dessous. En d'autres termes, il ne souhaitait pas avoir quoi que ce fut à voir avec quelque affaire, importante ou pas. C'était bien le cadet de ses soucis, et elle pouvait tout à fait attendre une poignée de minutes de plus. Les yeux clos, la tête renversée en arrière, il tentait vaille que vaille de remettre de l'ordre dans ses idées. Mais avec un tel bruit de fond, c'était peine perdue. Plus il se répétait de l'ignorer, et plus il n'entendait qu'eux. Ce n'est qu'au bout de trente interminables secondes qu'il se leva et marcha, d'un pas rapide et une mine courroucée, jusqu'à la source du problème. Avec dans l'idée de faire comprendre à ladite personne qu'il ne faisait pas bon l'importuner lorsqu'il remplissait d'harassants papiers.

Tout du moins, jusqu'à ce que le garde -n'avait-il vraiment rien de mieux à faire que courir dans les couloirs à sa recherche?- lui expose les motifs de sa visite. Ses propos changèrent toute la donne. La tête haute, le dos droit, comme toujours, sa démarche altière était plus pressée que jamais. Le bruit de ses pas sur le sol de pierre froide et grise résonnait dans le couloir, sans qu'il coure pour autant. Question d'honneur, sans doute. Il ne se le serait pas permit... Toutefois, il savait devoir se dépêcher. La seule personne du château autorisée à le faire mander sans outrageusement dépasser ses prérogatives avait le don de l'inquiéter pour bien peu de choses sans même le vouloir. Bara Bellanca, sa sœur cadette, mais aussi sa plus précieuse faiblesse. Dès qu'il s'agissait d'elle, il devenait anxieux. Pour un homme si sûr de lui en temps normal, et pour cause, ce n'était guère une sensation très agréable, mais force était de faire avec. L'empressement du garde s'expliquait mais, honnêtement, Dahrenn n'avait retenu ni son nom, ni son visage. Il ne le faisait que rarement, et ce type-là était loin d'être assez spécial pour prétendre à la longue liste d'attente de ses connaissances. Trois pas plus tard, il l'avait déjà oublié et planté derrière lui, sur le seuil de la porte négligemment laissée ouverte. Soucieuse de ne pas lui causer de tort sans raison, la Princesse ne l'interrompait pas dans son travail pour des causes mineures et sans importances d'aucune sorte. Une jeune fille intelligente, pour sûr. Quoi de plus normal, quand on savait que du sang de Bellanca coulait dans ses veines... Ce n'était pas une de ces potiches fades et trop maquillées, parlant comme des robots avec un sourire factice à un tel point que seule l'habitude le retenait de vomir. Mais avec sa maladie, ils n'étaient jamais à l'abri d'un problème. La recherche avançait, à pas de géant comparé au passé, et toujours trop lentement au goût du souverain de la majestueuse nation enneigée. Ce n'était jamais assez. Il tourna vers la droite, là où au bout d'un long corridor décoré avec faste -d'antiques tapisseries ornant les vieilles pierres, éclairées par maintes flammes vacillantes et créant des ombres dansantes sur les murs- se trouvait une porte tout aussi immense. La salle du trône. Sa salle. A peine avait-il prit le temps d'entendre l'endroit qu'il s'y était dirigé, un pli soucieux barrant son front, seul témoin de son doute. Il poussa la porte, et son visage retrouva son dédain coutumier lorsqu'il vit sa jeune sœur, debout, en parfaite santé. Eh bien? Il en était soulagé, certes, mais cela ne faisait qu'ajouter à sa perplexité.

Il s'arrêta près d'elle, la mine à la fois perplexe et dubitative. Que se passait-il qui exige d'elle un tel stress? La pauvre n'avait pas l'air très détendue. S'il s'était agit de quelqu'un d'autre, il aurait aisément compris la raison du malaise; avoir le Roi devant soit était intimidant, difficile de ne pas ployer. Mais puisque c'était elle, la question ne se posait pas.

« Bara? Je peux savoir ce qui justifie qu'un garde soit, sur ta demande, venu me déranger? »

Il n'en avait, sur l'instant, pas la moindre idée, mais un pressentiment lui hurlait qu'il n'avait pas la moindre envie d'en prendre connaissance. Que quelque chose allait mal se passer ou, bref, que ce n'était pas une bonne nouvelle. Peut-être l'anxiété de la jeune fille était-elle plus communicative qu'il n'y paraissait. En tout cas, toujours était-il qu'il n'aimait pas ça du tout.

« Tout va bien, au moins? Demanda-t-il, comme pour s'assurer de ce qu'il savait déjà. »

Il croisa les bras, posant son regard sur son interlocutrice. Il aurait voulu qu'il ne soit pas si dur, pour une fois. Mais il n'y pouvait rien changer, l'implacabilité de son esprit et de ses choix s'y reflétant à la perfection.


[HS:Ouais, qu'il coure, ce con, il va se faire cogner!XD]
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Bara Bellanca
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Jeu 23 Déc - 21:12

Trouver quelque chose, vite. Une phrase, n'importe quoi, qui n'exacerberait pas l'inquiétude de son frère sans pour autant le faire hurler si elle amenait le sujet qu'elle voulait aborder de but en blanc, sans explications au préalable. Bara se voyait bien mal lui dire, de toute façon, avec un grand sourire: 'Oh, ce n'est rien, rassures toi, je voulais juste te parler de Christopher, qui m'a avoué qu'il m'aimait. C'est drôle, hein?'. Non, vraiment, rien que cette pensée faillit la faire grimacer, mais jugeant que ce pourrait être mal interprété, la jeune fille aux yeux violets se retint, gardant plaqué sur ses lèvres ce sourire qui se faisait de plus en plus faux et tendu plus les secondes s'écoulaient, lentement. Trop lentement. Bara avait la désagréable impression que chacune d'elles se complaisait à résonner tel un carillon dans sa tête, lui rappelant que, tic-tac, elle n'avait pas la journée pour expliquer à son frère pourquoi elle l'avait fait venir ici avec tant de précipitation, et que si elle ne savait sur l'instant pas quoi lui dire, elle allait vite devoir trouver. Cette situation ne plaisait réellement pas à la jeune fille, qui devait paraître plus tendu qu'un balais, et qui se serait volontiers mise à faire les cent pas si elle n'avait pas eut peur de s'essouffler inutilement en le faisant. Elle était certaine qu'une fois ce qu'elle voulait dire à Dahrenn mit au clair, ce dernier n'allait pas tranquillement prendre une chaise, sortir une tasse de café et lui proposer d'inviter Christopher pour qu'ils puissent en discuter tous trois, comme les adultes civilisés qu'ils étaient. Oh que non. Cette vision des choses était si improbable qu'elle en paraissait quasiment comique. Mais Bara n'étant pas vraiment dans un état d'esprit réceptif à l'humour, elle chasse cette pensée avec une exclamation intérieure agacée. Elle adorait son frère, sincèrement, mais aurait aimé qu'il sache traiter ses problèmes personnels avec plus de calme et d'aplomb. Inutile d'aller crier et tempêter sur Christopher dans quelques minutes, n'est-ce pas? Il aurait pu le condamner à la potence s'il lui avait fait offense d'une quelconque façon, mais c'était loin d'être le cas. Christopher avait toujours été très correct envers elle, respectueux, sans jamais un mot de travers. Il avait toujours été là pour elle, et ne s'était jamais offusqué de sa mauvaise humeur. Non, vraiment, rien dans l'attitude de cet homme ne méritait qu'il fut puni par le Roi, et ce d'une quelconque façon que ce soit. Bara était encore troublée par la déclaration de son ami d'enfance, et de toute évidence, ils avaient besoin d'en discuter posément, sans que personne ne profère des menaces de mort à l'égard de personne, et sans quelqu'un poing ne vole. Oh, la jeune fille aux couettes vertes ne doutait pas un seul instant que jamais, ô grand jamais Christopher n'aurait levé la main sur Dahrenn, qui était pour lui à la fois un ami et son Roi, ça n'aurait donné qu'une trop bonne raison à Dahrenn de l'envoyer aux cachots, de plus. Mais Dahrenn, justement, Dahrenn...S'il pouvait se maîtriser dans les minutes qui allaient suivre, Bara lui en serait infiniment reconnaissante. Le plus beau cadeau qu'il puisse lui faire à partir de maintenant était le calme.

Et pour qu'il puisse le garder, il ne fallait pas qu'elle soit brusque. Amener le sujet en douceur, oui, c'était ce qu'elle se répétait depuis le début, équation à laquelle elle peinait à trouver une solution. Et maintenant qu'elle avait son frère devant elle, c'était encore plus dure de se concentrer, tant le regard qu'il braquait sur elle était dur. Comment lui expliquer? Il n'avait jamais été quelqu'un de très conciliant, mais pour l'heure, elle ne cachait pas qu'elle aurait voulu qu'il le soit plus. Enfin, n'était-ce pas surtout à elle de faire en sorte qu'il ne s'énerve pas? Allez, Bara Bellanca, se dit la jeune fille pour se donner du courage, tu es forte, trouver un moyen pour qu'il ne sorte pas en hurlant le nom de Christopher est dans tes cordes! Et même si ça ne l'est pas, tu vas devoir te forcer, ma grande. Quinze ans déjà, tu devrais être en mesure de faire preuve de finesse et de subtilité, non? Gardant plaqué sur ses lèvres ce sourire profondément idiot, elle hocha doucement la tête à la question de son frère. Oui, tout allait, physiquement parlant du moins. Mentalement, elle ne lui cachait pas qu'elle était pire que stressée, même s'il devait d'ores et déjà s'en être rendu compte. Elle s'en voulait quelque peu de l'avoir dérangé dans son travail, mais elle ne pouvait réellement pas faire autrement. Aurait-elle attendu quelques heures de plus, et elle se serait découragée à coup sûr, et ne lui aurait rien dit au final. Elle avait donc prit son courage à deux mains et, sans plus attendre, avait arrêté un garde et lui avait demandé d'appeler pour elle son frère. Et de le faire au plus vite. C'était une affaire plutôt urgente, et bien qu'elle ne mettait pas en danger l'équilibre du Royaume, elle devait être réglée le plus rapidement possible.

Bara n'allait pas éviter Christopher toute sa vie, non plus. Et mentir à son frère l'aurait fait se sentir mal chaque fois qu'elle lui aurait adressé la parole, alors? Tout dire. C'était la seule solution qu'avait trouvée la jolie Princesse pour ne pas restée coincée dans cette délicate position. Elle espérait sincèrement, oh vraiment, que Christopher ne lui en voudrait pas. Car sans nul doute, il était celui qui souffrirait le plus de cette révélation. Bara aurait aimé ne faire souffrir personne, mais c'était là quelque chose d'impossible. On voulait beaucoup de choses, mais on n'obtenait jamais plus que le quart de ce que l'on désirait. C'était ainsi, c'était la vie, et Bara le savait depuis longtemps. Trop longtemps pour encore se permettre de penser que cette discussion allait bien finir, malheureusement.

« Je vais bien, le rassura une nouvelle fois Bara, tordant légèrement ses mains, toujours placées devant le devant de sa robe, trahissant sa nervosité grandissante, Je voulais simplement te parler de quelque chose. Ou plutôt de quelqu'un, en l'occurrence. »

Bara prit une petite inspiration, cherchant ses mots. Qu'allait-elle pouvoir dire, maintenant? Parler de quelqu'un, oui...Devait-elle lui dire sur le champ qu'il s'agissait de Christopher? Peut-être cela l'inquiéterait-il moins de savoir qu'il ne s'agissait que de lui. Bien naïve pensée, mais Bara avait besoin de se raccrocher à quelque chose pour ne pas littéralement se cogner la tête contre le mur. Uh...Pourquoi chaque chose en ce monde était-elle si compliquée? Annoncer à son frère que quelqu'un l'aimait n'aurait pas du être aussi compliqué, pourtant...

« C'est à propos de Christopher Redfield. » Ajouta la demoiselle en frottant son bras gauche de sa main droite, l'air soucieuse. Elle aurait bien été voir le principal concerné pour lui dire de s'enfermer à double tour dans ses appartements, mais elle n'avait pas encore le courage de lui faire face. Non, décidément, plus elle y repensait, et plus elle se disait que Christopher méritait bien mieux qu'elle comme compagne.

Elle, elle n'était...Pas faite pour lui. Lui, il méritait bien mieux qu'une pauvre petite Princesse comme elle. Et ça, Bara le pensait sincèrement. Avec elle, il ne serait jamais heureux, alors qu'il méritait de l'être. Ce n'était vraiment pas juste.


[...Oh yeah. Run for your life, Chriiiiis...~]
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Dahrenn Bellanca
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Jeu 30 Déc - 16:17

Il n'était pourtant pas prompt à s'inquiéter, d'ordinaire. Ce n'était simplement pas dans ses habitudes, dans la mesure où, très sûr de lui, et ne délégant pas des tâches importantes à des incompétents, tout était généralement en ordre. Dahrenn ne se sentait pourtant pas à son aise, en face de sa petite sœur. L'expression de cette dernière, ainsi que sa raideur, ne devait pas être tout à fait étrangères à cette impression, et ce pressentiment ne le quittait pas. Elle n'avait pas l'air d'aller si mal, si ce n'était le choix cornélien auquel elle semblait confrontée, forcée contrainte de faire sans le vouloir le moins du monde. Le genre de visage qu'avait un petit enfant avant d'annoncer à sa mère qu'il avait cassé le vase, sachant qu'elle le saurait un jour, et que cacher les morceaux sous le buffet ne fonctionnera pas. Et priant silencieusement pour que l'honnêteté paye, et que la punition soit moins conséquente que ce qu'elle aurait pu être sans la brillante confession. Et autant dire qu'il n'aimait que très moyennement cela. Il doutait que cela ai trait à la couronne, d'une manière ou d'une autre... Pourquoi Bara aurait-elle été au fait d'un problème au royaume avant lui? Ça n'aurait eu absolument aucun sens. Tout le monde savait parfaitement que c'était lui, et nul autre, qu'il fallait avertir en cas de souci quelconque qui ne puisse être résolu par le bas de la pyramide hiérarchique du château et de la société en général. Dont il était, bien évidemment, le sommet absolu. Il refusait d'inquiéter sa cadette avec des préoccupations qui n'avaient strictement rien à voir avec elle, ce n'était pas un secret. Et ce qu'il ne désirait pas était interdit, point final. Sa parole faisait force de loi. Cela n'empêchait pas certaines choses d'arriver, certes, il n'en disconvenait pas. Mais son simple nom suffisait généralement à dissuader ceux qui auraient pu ourdir quelque projet ne correspondant pas précisément à ce que lui avait en tête. Sa jeune sœur ne faisait pas, cette fois-ci, office d'exception. En effet, le jeune homme avait toujours été de nature pour le moins intransigeante. Il n'acceptait pas l'échec et l'insubordination, point final, et avait une vision très carrée du monde. Ce qui dépassait, il le coupait sans autre forme de procès. Bara n'était pas contraignante, et n'avait jamais cherché à lui causer du tort, au contraire. S'il lui disait quelque chose, elle le faisait sans faire une scène. Elle ne cherchait ni à s'enfuir du château en courant, ni ne faisait des demandes tout à fait improbables comme certaines l'auraient pu. De toute manière, si tel avait été le cas, il ne l'aurait toléré longtemps. Elle faisait peut-être partie de sa famille, mais cela n'aurait pas excusé totalement un comportement irresponsable. Être plus gentil avec une tierce personne ne signifiait pas faire preuve d'un grand laxisme, les faits étaient là... Aussi se tenait-il là, debout devant elle, se demandant ce qu'elle avait pu faire qui nécessite une entrevue immédiate. La protéger était pour Dahrenn essentiel, du reste, il comptait bien littéralement démolir ce qui se dressait sur sa route ou celle de sa sœur. Si elle avait un problème à cause du stress généré par il ne savait trop quoi, il jurait qu'il y allait avoir un mort. Ou deux. Autant que de responsables au minimum et, s'il n'y en avait aucun, il trouverait bien quelqu'un sur qui passer ses nerfs. Ce n'était pas sorcier..., n'importe qui pouvait commettre des erreurs alors, il lui suffisait de choisir qui il comptait sanctionner et pourquoi. Ceci dit, la raison n'avait pas forcément besoin d'être très pertinente. Juste qu'il n'était pas dans ses habitudes de crier sur qui que ce fut sans aucune raison -valable ou pas, c'était une autre affaire... Toujours était-il que sa curiosité avait été piquée au vif, et ne retomberait qu'une fois que la jolie demoiselle aurait eu l'obligeance de bien vouloir lui expliquer ce qui la gênait à ce point. Le dirigeant de la froide Hatès avait, pour les batailles, les tortures et autres, une imagination aussi fertile qu'elle était inexistante pour le reste. Son esprit cartésien lui avait appris à rationaliser les faits, les analyser de manière objective, pas à imaginer tout ce qu'il pouvait, avec force de 'si...' qui n'adviendraient vraisemblablement jamais et dont l'utilité profonde restait à démontrer. De coutume, ce trait de sa personnalité ne le dérangeait guère, loin s'en fallait. Mais il reconnaissait qu'en cet instant, se trouver bien incapable de conjecturer correctement la moindre hypothèse était, en plus d'être agaçant, handicapant. Oh, si elle restait silencieuse encore plus de deux petites secondes, il allait l'étrangler. Le jeune homme avait toujours eu du mal à comprendre que quelque chose qui ne concerne que la vie privée sans influer sur son espérance de vie put être important de quelque manière que ce fut. De son point de vue, en tout cas.... Il garda les bras croisés, attendant, sans vouloir trop la presser mais appréhendant à mesure que les secondes, inexorables, se succédaient les unes aux autres. Qu'avait-elle en tête, exactement? Le faire venir avec tant d'empressement et prendre ainsi son temps pour lui exposer la situation avait un côté paradoxal qui n'augurait rien de bon...

Ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle se soit inquiétée pour pas grand chose. C'était toujours possible; même si honnêtement, il en doutait. Il afficha un comportement détendu, bien que ne l'étant pas tout à fait, pour ainsi dire. Cela tenait plus du réflexe qu'autre chose, ceci dit. Sembler maîtriser la situation même quand c'est très loin d'être le cas inspirait confiance, forçait l'admiration et le respect pour peu qu'on sache se montrer suffisamment convaincant. C'était là qui siégeait le problème, mais le jeune Bellanca s'en sortait à merveille. Le fait qu'il ai, le plus souvent, réellement les choses bien en main aidait, indéniablement. Avec sa sœur néanmoins, c'était différent. Tout ce qui avait trait au plan personnel était différent; gérer à la fois un royaume et une vie, c'était un peu trop pour réussir sur tous les plans, à moins que les journées n'eurent l'amabilité de s'allonger de cinq ou six heures. Concilier les deux était compliqué, ce pourquoi il en privilégiait une. Et n'accordait de place dans l'autre qu'à Bara, ce qui réduisait le temps qu'il devait y consacrer. Pas le temps de se faire beaucoup d'amis, et pas le besoin non plus.

« Je vais bien. Je voulais simplement te parler de quelque chose. Ou plutôt de quelqu'un, en l'occurrence. »

Exactement ce à quoi il songeait. Pas d'amis. Rien. Alors..., alors pourquoi diable voulait-elle lui parler de quelqu'un? Il fronça les sourcils, définitivement perplexe. Là, il ne voyait pas. S'il était d'ores et déjà dans une obscurité relative un peu plus tôt, c'était désormais un noir complet qui l'entourait. Quelqu'un? Eh bien quoi, quelqu'un? La jeune fille n'avait rien à voir avec l'armée, ce ne pouvait donc être le sujet duquel elle voulait traiter. Un noble, alors? Quelqu'un de la cour, oui. Mais qu'avait-elle à en redire? Il était vrai que sa disponibilité laissait quelque peu à désirer, mais il aurait été au fait de quelque scandale récent, s'il avait eu la moindre importance. La demoiselle aux yeux d'améthyste n'aurait pas jugé nécessaire de l'en avertir, qui plus était, ou en tout cas lui semblait-il. Il se tramait quelque chose, se dit-il, et ne pas savoir la nature précise de ce 'quelque chose' était particulièrement frustrant. La question principale avait cependant sensiblement changé. En effet, elle concernait maintenant plus l'identité de ladite personne plutôt que ce qu'elle avait bien pu faire. Il y avait tellement de possibilités... Et tellement peu à la fois. Rien ne lui paraissait urgent, rien ne lui paraissait problématique, rien ne semblait être une telle source de souci à ses yeux verts. Pour Bara, la donne avait l'air complètement différente, et cela n'avait rien de rassurant. Dieu, ce qu'il pouvait haïr ne pas comprendre... Oui, il détestait cela. Au plus haut point. Si elle tenait à lui faire part d'il ne savait trop quoi, au juste, qu'elle parle, ou se taise et le laisse repartir, mais par pitié, qu'elle ne reste pas là à le fixer comme si... Il s'apprêtait à lui enjoindre de poursuivre d'un geste de la main, lorsque la Princesse reprit, répondant -partiellement- à ses interrogations. C'était déjà ça...

« C'est à propos de Christopher Redfield. »

Le régent haussa un sourcil. D'accord, Christopher...? Il se rembrunit, et se concentra plutôt sur le nom de famille. Après un très bref effort de mémoire, le visage qui allait de pair avec ce nom lui revint en tête. Bien sûr, oui... Redfield. Ce n'était pas qu'il le détestait, juste que ce n'était pas, physiquement parlant, possible de reconnaître dès la première seconde chaque personne et de l'associer à un nom bien précis. Cela lui demandait deux ou trois de réflexion, et il jugeait ne pas se débrouiller si mal que cela, pour quelqu'un qui n'avait strictement rien à faire de ces personne se pâmant en revêtant leurs plus beaux habits dans les couloirs, et se vantant de leur inactivité. Ceux qui entraient dans l'armée, oui. Les autres..., beaucoup moins. Et Redfield était un rouquin aux cheveux longs, à peine plus grand que lui, qu'il connaissait depuis bien longtemps. Trop longtemps pour ne pas l'avoir associé aux meubles vétustes, sans doute...En tout cas, l'entente de ce nom ne fit qu'accroître sa perplexité. Redfield quoi? C'était une personne dont il ne se méfiait pas, ou peu, ce qui était déjà un inestimable cadeau de sa part. Il valait plus que certains, moins que d'autres, et pouvait se vanter de connaître un minimum le roi et la Princesse d'Hatès. La jeune fille aux cheveux verts plus que lui, de ce qu'il en savait. Après tout, Dahrenn avait toujours eu du mal à se lier d'amitié avec les autres. Car ces relations-là commençaient pas une estime mutuelle. Et qu'il était rare qu'il en ai pour quelqu'un d'autre que sa propre personne... Pas assez pour considérer qui que ce fut, ou presque, comme proche de lui en tout cas. Cela se méritait, se gagnait. Difficilement. Vraiment.

Bien, bien. Elle voulait donc lui parler de Christopher Redfield. Il avouait ne pas voir très bien vers où ils se dirigeaient, et cela devait se lire sur son visage, à présent. Il aurait pensé que connaître l'identité de la personne l'aurait conduit à trouver ce qu'il avait pu faire de mal, mais il s'était lourdement fourvoyé. Un noble -pas de naissance, qui plus était, ce qui n'arrangeait rien- sans histoire, qui aurait presque pu faire office de papier peint ou de table basse. Pas quelqu'un de particulièrement mauvais, ou attirant les rumeurs comme un aimant. Un instant, il imagina qu'il lui soit arrivé malheur. Non, Bara aurait eu l'air chagriné, pas soucieux. De plus, s'il avait des ennuis, il devait pouvoir s'en sortir tout seul, comme le grand garçon qu'il était... Nul besoin de son aide pour dénouer des situations épineuses, aux dernières nouvelles, ami de la Princesse ou pas. Il n'existait pas de traitement différé pour des raisons si triviales. Bara était d'ailleurs au courant, alors pourquoi voulait-elle lui parler de Christopher? Une fois n'était pas coutume,
il était perdu.

Et ça aussi, il le détestait au plus haut point.

« Eh bien quoi, Redfield? S'il a des ennuis, dit-il, l'air toujours intrigué, je ne veux pas le savoir. Bara, pourrais-tu me dire exactement de quoi il relève? Si tu veux dire quelque chose, dis le. Tu sembles... inquiète. Et je ne vois vraiment pas ce que Christopher... »

Il haussa les épaules. Non, il ne voyait pas. Mais elle n'allait sûrement pas tarder à éclairer sa lanterne, pas vrai? Sans cela, elle ne l'aurait pas fait venir, c'était évident. Maintenant, restait à savoir ce qui pouvait la rendre si soucieuse. Et ce mauvais pressentiment qui ne le quittait toujours pas, tendant à s'accroître, même. C'était tout, sauf agréable. Alors, qu'elle l'infirme ou le confirme, mais qu'elle se dépêche de choisir l'un ou l'autre. C'était tout ce qu'il demandait.

[HS: Ouais, run child run, run for your liiife...~XD♪♫
Bah, moi je dis, wouhou, il va se faire défoncer sous peu, commencez le compte à rebours, ça va gueuler!XD]
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Dim 23 Jan - 1:50

Allez, comment allait-elle pouvoir le lui dire, à présent? Il n'y avait plus moyen de faire reculer le moment fatidique, elle se devait de fournir une réponse satisfaisante à son frère, maintenant. Il avait beau être d'une patience exemplaire avec sa chère petite soeur, cela ne l'empêchait pas de s'énerver, et Bara savait sa patience peu développée en général. Elle l'avait fait venir, un peu précipitamment il était vrai, et il s'inquiétait de ce qu'elle avait à lui dire de si important; Comme elle le comprenait, elle aurait réagit de la même manière, à sa place. Ceci ajouté au fait que son visage devait être la personnification de l'angoisse...La jeune fille aux longs cheveux verts aurait volontiers poussé un long soupir pour évacuer son stress grandissant, mais elle du se retenir, de peur qu'il soit mal interprété par celui qui lui faisait face. Dieu, que c'était difficile, plus qu'elle n'avait cru en prenant sa décision, ce matin-là! Elle s'était naïvement imaginé que ce serait facile, qu'une fois face à Dahrenn, tout ce qui était arrivé jusqu'ici lui semblerait tout à coup bien plus léger et beaucoup moins grave. Mais la réalité venait de la gifler de toutes ses forces. Rien n'était aisé en ce monde, et Bara en faisait en ce moment-même l'expérience, alors qu'elle luttait intérieurement pour choisir les bons mots, ceux qui ne feraient pas hurler Dahrenn, ceux qui ne transformeraient pas son visage en un masque de colère et d'indignation. Ceux qui permettraient, d'une manière ou d'une autre, à Christopher de voir le soleil se lever le lendemain. La métisse aux yeux violets laissa ses yeux se poser sur le sol, observant avec une attention soutenue les différents motifs sur lesquels passait son regard à la lueur anxieuse. Les mots formaient dans son esprit des phrases, qui se disloquaient doucement par la suite, jugées trop crues, dures, directes, et des tas d'autres adjectifs par la jeune fille, qui s'insultait mentalement pour ne pas trouver quoi dire. Elle se faisait penser à un poisson hors de l'eau, qui ouvre la bouche, et la réouvre, sans qu'il puisse pour autant remplir sa bouche de cette eau vitale à sa survie. Un pauvre animal qui se mourrait là, battant désespérément des nageoires pour s'en sortir, geste inutile car plus jamais il ne pourrait regagner l'eau. N'était-ce pas ce que Bara était en train de faire, justement? Sa raccrocher à l'espoir vain que tout puisse bien se passer, alors qu'elle savait pertinemment que ce ne pourrait jamais être le cas. A quoi bon s'énerver à chercher les bons mots, quand le résultat, au bout du compte, serait le même?

Serrant nerveusement ses mains l'une contre l'autre, les ayant ramenées devant elle, elle regarda l'expression interloquée de son frère, désirant disparaître sur le champ. Si elle avait eu la capacité de se fondre dans le sol, elle l'eut fait sans aucune hésitation. Plus les minutes passaient, plus elle sentait son courage la déserter, et elle savait qu'elle allait devoir le dire de suite à Dahrenn, sinon elle risquait de faire preuve d'une lâcheté exemplaire en tournant les talons et fuyant. Or, elle ne devait absolument pas faire ça, ça aurait été une insulte à Christopher et ses sentiments, à Dahrenn qu'elle avait fait se déplacer exclusivement pour elle, et à elle-même, qui n'était pas capable d'assumer ses paroles et ses actes. Le jeune homme aux cheveux roux qui lui avait avoué son amour comptait plus pour elle qu'une simple serpillière; Elle ne pouvait décemment pas se permettre de piétiner ainsi ses sentiments, elle se devait de le dire à Dahrenn. Autant pour lui que pour elle, d'ailleurs. Mais comment faire comprendre à son frère qu'il ne devait en aucun cas s'en prendre à Christopher? Dur dur...Elle aurait du composer un discours avant de le faire venir, tiens! Elle n'était décidément pas très bonne en improvisation.

« Eh bien quoi, Redfield? S'il a des ennuis, je ne veux pas le savoir. Bara, pourrais-tu me dire exactement de quoi il relève? Si tu veux dire quelque chose, dis le. Tu sembles... inquiète. Et je ne vois vraiment pas ce que Christopher... »

Bara baissa les yeux suite à la remarque de son frère aîné, ne pouvant sur l'instant soutenir son regard. Elle se sentait coupable d'elle ne savait trop quoi, comme une enfant que l'on accusait et qui mentait honteusement pour couvrir sa bêtise. Elle se sentait mal, vraiment mal. Son cœur se serrait de plus en plus, mais elle ne s'en inquiétait pas, c'était simplement l'angoisse qui le faisait tant souffrir. Bara se décida, après quelques instants de silence, à répondre à Dahrenn au bout de trois. C'était un bon chiffre, non, trois? On prenait toujours les choses par trois. Dans leur situation aussi, ils étaient trois concernés. Mais trois, c'était aussi un de trop dans le calcul à deux chiffres, l'inconnu en trop qui empêchait le calcul d'être résolu. Allez. Un, Bara souhaitait que Christopher soit heureux, et ferait tout pour qu'il le soit. Deux, elle tenait à son frère plus qu'à n'importe qui d'autre en ce monde, et ne jamais ne lui cacherait quelque chose. Trois, elle désirait qu'ils puissent tous vivre ensemble sans se quereller, et là était le fond du problème.

Le numéro trois ne marchait pas si l'on mettait en application les numéros un et deux. Mais elle se devait de tous les citer, pourtant. C'était les trois marches qui la séparait de sa fameuse explication. Prenant une profonde inspiration, elle releva ses yeux couleur améthyste vers ceux verts de son frère. Elle laissa de côté sa mine inquiète et embêtée, donnant à son visage un ton plus sérieux et assuré. De cette manière, elle espérait que Dahrenn ne penserait pas qu'elle plaisantait. L'entendre rire et se moquer...Elle ne le voulait pas, oh non. Ça aurait été comme remuer le couteau dans la plaie béante, raviver la douleur par le sel. Et la souffrance, Bara Bellanca en avait plus qu'assez, elle ne voulait pas lui faire face aujourd'hui.

« Christopher, fit-elle finalement, ne pouvant pas empêcher sa voix de trembloter et hésiter légèrement néanmoins, s'est déclaré à moi il y a quelques temps de cela. J'ai décidé de t'en faire part, et crois moi, c'est bien plus difficile qu'il n'y paraît. »

Bara ferma un instant ses yeux, craignant plus que jamais la réaction de son interlocuteur maintenant qu'elle lui avait dit l'objet de sa visite. Elle aurait voulu courir, voler jusqu'à Christopher et lui dire de se cacher, mais ça, elle ne le pouvait pas. Et elle regrettait de ne pas l'avoir prévenu avant, finalement. Lui faire face était encore trop difficile pour elle, elle ne le pouvait pas. Pas encore. Car bien évidemment, elle allait être obligée de le voir dans les minutes à suivre, elle en avait peur. Quelle situation...Embarrassante, se dit-elle en rouvrant doucement ses yeux, anxieuse comme jamais.

[Et voilà, c'est dit.8D]
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Sam 12 Fév - 15:21

Ce ne pouvait pas être si terrible, non, ce fameux problème? C'était en tout cas ce que se répétait Dahrenn pour se rassurer, cependant que le doute grandissait, insidieux, dans sa poitrine. Ce ne serait sûrement que peu de choses, et il serait alors en mesure de dire à sa cadette qu'elle n'aurait pas dû faire autant de bruit pour rien -ou presque rien. Et qu'elle ne devrait pas s'inquiéter de la sorte, que ce n'était pas bon pour sa santé. Que son temps à lui était précieux, et qu'il ne pouvait le consacrer à quelque activité ne concernant pas le royaume qu'avec parcimonie. Voilà qui aurait été le meilleur des dénouements qu'il aurait pu imaginer. Mais, pourtant, quelque chose lui disait que ce ne serait pas le cas. Le Roi de la froide Hatès avait conscience que pour régir correctement quelque territoire, il fallait savoir être pragmatique et prendre tous les faits, tous les aspects d'une situation en compte. Mais l'instinct, aussi, les impressions que nous laissaient certaines personnes, certains lieux, certaines conversations ou expressions, avaient leur importance. D'une toute autre manière, certes, puisqu'il était proprement impossible de les faire valoir comme justifications crédible auprès de qui que ce fut, mais tout de même. Ceci dit, par ailleurs, il n'en avait cure, puisqu'il n'avait absolument nul besoin de rendre des comptes, et à personne. Il était le juge de ses propres actes, de ceux des autres et, ce qu'il y avait de bien là-dedans, c'était qu'il plaçait ses propres limites, balisait lui-même le terrain qu'il pourrait arpenter. Et, si la nécessité s'en faisait sentir, les repousser discrètement de quelques pas. Après tout, il était le seul à choisir, à décider; autant que cela lui apportât un ou deux avantages pour compenser le travail monumental que cela engendrait inexorablement. Le jeune homme fronça les sourcils, toujours aussi perplexe. Allons, Christopher Redfield? Il ne se souvenait pas avoir entendu parler en mal de lui récemment. Ni même longtemps auparavant, d'ailleurs, aussi ne comprenait-il pas bien quels ennuis il avait pu se créer qui requièrent l'aide du dirigeant en personne. Ce n'était pas courant, et abuser de son amitié avec la Princesse ne jouait pas en sa faveur dans l'estime de Dahrenn... Qui ne comptait de toute façon pas se mêler d'affaires qui ne le regardaient en rien. Il était plus ou moins ami avec Bara? Qu'à cela ne tienne, c'était bien beau pour lui. Maintenant, qu'il le laisse et ne le fasse plus ainsi déranger, en utilisant qui plus était sa sœur comme intermédiaire pour être certain qu'il réponde. Et qu'il soit convaincu, ou persuadé. S'il y avait bien une catégorie de personnes que Bellanca méprisait, si l'on exceptait bien entendu les Shan'haron, c'étaient ceux qui n'étaient capables de rien par eux-mêmes. Si on avait des problèmes, il était de notre devoir de les résoudre. Seul. Par ses propres moyens, sans pleurer, sans s'abaisser à ramper sur le sol devant les puissant pour quémander de leur part un peu de pitié, un petit n'importe quoi qui les sortirait de la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient bien malgré eux. Il ne supportait pas ça. De fait, les courtisans qui tentaient de l'impressionner, qui lui parlaient sans oser rien lui redire et se fendaient en mille et une courbettes bien basses ne lui inspiraient que de l'animosité. Le garde à vous solennel et le franc-parler pourtant poli des militaires, de ce point de vue, était beaucoup plus appréciable. Les uns regardaient le sol, enrobaient leurs paroles de velours et évitaient à tout prix de sembler pourvu du plus petit défaut. Les autres se tenaient le dos droit, la tête haute, acceptant humblement les ordres qu'ils recevaient et comprenant sans trop de peine leur propre infériorité par rapport à lui, leur roi, leur commandant, et la majorité de leurs supérieurs en règle générale. Il n'était pas difficile, une fois les choses posées ainsi, de comprendre le raisonnement du jeune homme aux yeux de la couleur des nombreux conifères qui poussaient à flanc de montagne. Le rouquin dont parlait sa sœur actuellement, il n'avait rien à dire sur lui. Se méfiant de tout le monde, il avait pourtant fini par accepter l'idée qu'il n'était pas un dangereux ennemi attendant la meilleure occasion de lui planter un couteau dans le dos, ce qui avait constitué un grand pas en avant, le jour où c'était arrivé. Pour autant il ne se sentait pas d'attachement particulier à lui. Ne lui trouvait pas grande utilité, mais ne le détestait pas non plus. En d'autres termes un peu plus équivoques, il s'était habitué à sa présence et s'en souciait comme d'une guigne. Ce qui pouvait bien lui arriver ne le concernait pas le moins du monde. En revanche, à voir le visage de sa sœur animé par tant de nervosité, à la voir si raide qu'un chat aurait paru avoir le dos rond, il devinait que ce n'était pas exactement son cas, à elle. La jeune fille avait toujours été, de l'avis de Dahrenn, plus prompte à s'entendre avec autrui que lui, qui restait en tous points inaccessible, de glace, distant. Telle l'image qu'il voulait donner d'Hatès, indestructible et victorieuse. Quoi de plus normal pour Bara que de s'inquiéter du sort de son ami?

Dahrenn avait toujours son regard dur rivé sur elle, se demandant dans combien de temps elle comptait lui exposer une situation à laquelle il ne comprenait présentement pas grand-chose, il l'avouait sans honte. Lui expliquer clairement, plus qu'avec un simple nom, était-ce en option ou devraient-ils jouer aux devinettes toute la sainte journée? Il essaya de ne pas s'énerver, quoique cette entreprise fut plus ardue qu'il n'y paraissait pour lui. Tourner autour du pot de la sorte n'arrangerait rien, que diable! Il était peut-être strict, mais savait aussi se montrer juste, et ça, la cadette de l'ancienne famille ducale le savait parfaitement. Elle n'avait aucune raison de craindre quoi que ce fut de lui.

Alors pourquoi observait-elle un tel silence gêné, quand il ne demandait qu'à l'entendre?

« Christopher, commença-t-elle d'une voix manifestement hésitante, s'est déclaré à moi il y a quelques temps de cela. J'ai décidé de t'en faire part, et crois moi, c'est bien plus difficile qu'il n'y paraît. »

Dahrenn ouvrit suite à cette déclaration de grands yeux, avant de ne se figer totalement. On aurait été libre de croire qu'il se serait emporté, qu'il aurait crié, qu'il aurait demandé à voir ce Redfield de malheur pour le dépecer, lui vider les entrailles, lui crever les yeux, lui arracher le cœur et se faire des gants avec sa peau, histoire de voir s'il désirait toujours faire du mal à sa petite sœur qui n'aspirait qu'au calme et à la guérison, et on aurait eu raison de le faire. Seulement, à cet instant précis, il ne parvenait à penser à rien. Aucun mot ne lui venait à l'esprit, juste un blanc, immense, infini, et malgré le calme apparent qu'il avait déclenché, de bien mauvaise augure pour l'idiot dont il était question. Christopher. A peine un simple noble sans réelle fortune. Qu'il connaissait depuis fort longtemps, et qui avait à plusieurs reprises juré diverses choses, prononcé divers serments. S'était déclaré à elle. Il tenta d'expliquer cette phrase autrement; peut-être était-ce une tournure maladroite, et qu'il avait mal compris? Une déclaration d'amour? C'était d'un ridicule, pas même envisageable! Penser qu'il aurait la Princesse d'Hatès, rien que cela! Allons, enfin, ce jeune homme n'était pas sot à ce point, l'était-il? Bara était malade, et son frère n'avait pas planifié de la marier maintenant. Et de toute manière, ses projets restaient pour elle tout autres qu'un mariage inutile avec un noble épris d'elle à Hatès: l'empereur de Lysiphia, au nord d'Hatès, avait un très grand nombre de fils, dont l'un d'entre eux d'approximativement l'âge de la jeune fille, peut-être un peu plus jeune, que Dahrenn connaissait et à qui il reconnaissait un certain nombre de qualités. Malgré les guerres civiles et les troubles internes qui s'y jouaient -en cela il n'était guère mieux placé que Lysandre-, l'empire restait une grand puissance non négligeable en cas d'attaque des Antarrs. Oria était son combat personnel, aussi jamais n'aurait-il fait appel à quelque alliance pour la vaincre. Mais Sal'ahë était une histoire différente. Même une simple faction en renforts ne pouvait être refusée, et il envisageait lui-même de s'unir avec une des deux filles du seigneur du royaume d'Herrilesse, au nord-est, quoique ces idées furent encore très vagues et peu certaines, ébauchées à peine.
Mais, toutes les pensées qui lui vinrent à l'esprit furent l'écho de ses paroles:

" Pardon? Demanda-t-il, incrédule, d'une vois où se disputaient la colère et l'étonnement. Il quoi?"

Oui, peut-être avait-il mal compris ses propos, mal interprétés ou il ne savait encore trop quoi. Honnêtement? Il en doutait. Mais il était encore trop étonné pour réellement s'énerver; lorsqu'il aurait réalisé la situation néanmoins, les choses seraient tout autres.

Et le seul espoir de salut du pseudo-prétendant à la main de sa sœur serait de courir...

[HS: Ouais, Chris a encore le temps que Dahrenn réalise bien le truc pour s'enfuir, cool, non?XD
Et Bara vient de le tuer. RIP. On t'a jamais aimé, adieu, Chris.XD
Sinon, je mettrais deux trois mots sur les deux patelins directement au dessus de Lysandre dans l'histoire un jour, mais, bon, là tout de suite, j'ai la flemme, et ça c'est effacé avec l'ordi d'en bas...==
Postééé... What a Face ]


EDIT NII' : AHAH LAWRENCE X DAHREEEEEN!8DDD

*Sors. Bwahahaha.XDD*

EDIT MCDM: Je garde ça là comme preuve de tes immenses c*nneries, mais je tu jure que si tu recommences je te démets de tes... Mouais, non, j'ai encore besoin de toi, mais je te jures que je te colle un averto!XD
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Ven 18 Mar - 0:07

Que devait-elle faire, à présent? Oh, si Bara n'avait été qu'une fille de paysan, alors sûrement se serait-elle enfuie de la salle et aurait couru jusqu'à Christopher pour lui dire d'aller promptement se cacher. Ou encore aurait-elle posé ses mains sur ses hanches, attitude insolente qu'elle ne se permettrait jamais envers son frère, et aurait déclaré sans la moindre gêne que de toute manière, il pouvait bien dire et faire ce qu'il voulait, c'était à elle de donner une réponse à Christopher, et qu'il n'avait aucune autorité sur cette dite réponse. A ce demander dans ce cas là pourquoi elle l'aurait prévenue avant! Mais ces deux solutions lui paraissaient aussi absurdes que vulgaires, et c'est pour cette raison que la princesse aux couettes restait bien droite, debout, face à son frère, son regard déporté vers le sol en une mimique de soumission et d'excuse. Et désolée, elle l'était réellement, autant pour Dahrenn à qui elle allait causer du soucis que pour son ami aux cheveux roux, qui allait se faire 'disputer' par sa faute. Disputer...Bara connaissait assez son frère pour savoir que lorsqu'il disputait quelqu'un, il ne faisait pas dans la dentelle. Quelque chose qu'ils tenaient tous deux de leur père, elle supposait, elle non plus n'était guère tendre dans ses reproches, la plupart du temps. Mais là, c'était différent. Il ne s'agissait pas d'un subordonné qui avait mal exécuté les ordres qu'on lui avait donné, ni d'une servante un peu empotée qui avait brisé un vase. Il s'agissait de Christopher Redfield, un précieux ami, qui s'était déclaré à elle. Ah. Peut-être était-elle juste aveugle? Ou peut-être bien qu'elle se plaisait à mettre des œillères quand l'hypothèse ne l'enchantait pas. Bara n'aurait su dire si elle aurait pu se rendre compte de cela avant. Elle était si petite à cette époque! Aujourd'hui encore elle ne se considérait pas réellement comme une adulte. Ce que l'adolescente qu'elle était à présent n'avait pu voir, est-ce que la petite fille aux grands yeux violets d'alors aurait pu s'en rendre compte? On dit parfois que les enfants ressentent bien plus de choses que les adultes, mais s'ils perçoivent en effet plus de choses, ils ne pouvaient décemment pas parvenir à identifier toutes ces émotions qui leur parvenaient, par bribes parfois. C'était impossible. Christopher avait toujours été là pour elle, elle le savait plus que bien. Et parce qu'il avait toujours été d'une grande gentillesse à son égard, même lorsqu'elle ne le méritait pas forcément, elle refusait qu'il ait à souffrir de ses sentiments. Mais comment faire comprendre à Dahrenn qu'il ne fallait pas expédier Christopher en mer, attaché au mat d'un bateau, simplement car il s'était déclaré à elle?

Mission impossible, s'il en était, songea Bara en soutenant du mieux qu'elle le pouvait le regard vert de son frère, où nageaient en parfait harmonie la stupeur et l'incrédulité. Elle comprenait bien que ce qu'elle venait de lui dire le laissait coi, et elle n'aurait su lui reprocher de penser qu'elle lui faisait une bien mauvaise plaisanterie. Mais quoi faire, à présent? Dahrenn restait figé pour l'instant, mais ne tarderait pas à exploser une fois l'information correctement assimilée. Vaguement paniquée, la jeune fille regarda discrètement à sa droite puis à sa gauche, comme à la recherche d'une échappatoire, à la différence près qu'elle n'en avait nullement besoin. Respirer, calmement...Si elle se mettait à s'inquiéter de la sorte, elle allait réussir à s'écrouler, et ça aurait été pire. Bon. Peut-être que si elle lui demandait simplement de rester maître de lui-même et ne pas hurler le nom de Christopher à travers les couloirs, il ne ferait rien? Il était permit d'espérer. Et puis, elle n'avait pas vraiment d'autres idées. Elle était à court d'imagination, et surtout de temps.

" Pardon? Il quoi?"

Bara afficha un demi-sourire sur ses lèvres en entendant le ton de voix employé par son frère, l'air plus désolée que jamais. Ah ah...Évidemment qu'il allait mal le prendre, c'était évident! Espérer que Christopher s'en sorte sans aucun coup, mentalement et physiquement parlant, était tout à fait impossible. Son frère n'approuvait pas les sentiments du tireur. Et ses parents, qu'en auraient-ils pensés? Pas plus de bien que Dahrenn, elle en avait peur. S'ils la regardaient de là-haut, ô combien ils devaient être déçus d'elle! Mais n'auraient-ils pas pu la comprendre? Cette situation ne lui plaisait pas non plus. Elle aurait voulu que rien de tout cela n'arrive. Que Christopher ne se déclare pas, que son frère ne pose pas sur elle ce regard là, qu'elle n'ait pas eu à réfléchir à tout ceci des journées durant. Oui, si Christopher n'avait jamais rien dit, elle n'aurait pas fait la différence, elle n'aurait pas remarqué cette petite différence qui s'était toujours faite entre lui et ses autres amis. Elle ne s'en serait jamais rendue compte! Bara venait seulement de se rendre compte à quel point ce raisonnement était égoïste. Oh ça oui, elle ne s'en serait jamais rendue compte, et rien de tout cela ne serait arrivé. Mais Christopher, dans tout ça? Ses sentiments à lui ne comptaient-ils pas? Bien sûr que si. Et elle était tellement désolée de l'avoir évité sans lui donner de raison. Elle espérait simplement qu'il...Ne lui tiendrait pas rigueur de ce caprice enfantin.

S'il pouvait un jour lui réadresser la parole, bien évidemment...

« Il s'est déclaré à moi. Je sais, cela peut paraître absurde, mais c'est la stricte vérité. Et je...Enfin... »

Et je quoi? La jeune fille aux yeux violets ne savait pas même quoi dire pour continuer sa phrase. Elle quoi? Elle n'en savait rien. Elle n'avait rien le droit de dire, de toute manière. Elle n'était pas celle qui commandait, en ce beau et grand château. Elle devait respecter l'autorité de son frère, et le faisait sans qu'on ai à l'y contraindre. Quoi que Dahrenn décida de faire...Elle ne pourrait pas aller contre sa décision. Penser cela, pour la première fois de sa courte vie, lui fit mal.

« Mais je t'en supplie, ne lui en tiens pas rigueur! S'exclama-t-elle soudain, regardant son frère dans les yeux, l'air désespérée. Elle ne voulait pas avoir l'air pathétique, mais elle n'y pouvait trop rien. Il ne m'a absolument rien fait, alors...Ce n'est pas si grave que cela, si? »

Stupide. Bara se serait bien giflée, sur le coup. Elle baissa immédiatement sa tête, comme une enfant que l'on gronderait. La jeune Princesse savait que ce n'était pas elle qui décidait. Mais Christopher...Il n'avait rien fait de mal. Ça aurait été trop injuste, vraiment trop injuste.

[Ca fait un moment que je voulais te le dire, mais...Arrête de faire cette tête en disant 'posté', ça me fait peur!x'DD]
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Dahrenn Bellanca
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Mar 5 Avr - 16:26

[HS: Alors là, j'en refais une rien que pour toi!XD
Postéééé... What a Face ]

L’amour était un concept aussi étranger que la canicule au strict et froid dirigeant de la toute aussi glaciale Hatès. Petit, les seuls livres qu’il avait été autorisé à lire relataient, avec plus ou moins de fidélité selon les ouvrages, l’histoire de Lysandre, la géographie, la disposition des différents lieux stratégiques. D'autres encore recensaient en une longue liste exhaustive jusqu’au dernier et insignifiant traité de commerce entre sa propre patrie et une autre, des demandes d’asile, des lettres de cachet, des sentences exemplaires pour tels ou tels crimes. Et un plus grand nombre encore racontaient des récits de bataille, les différentes formations, les échecs cuisants et les glorieuses victoires, les stratégies salutaires à adopter, tantôt innovatrices, tantôt d’un classique qui n’enlevait rien à leur morbide efficacité. Les romans d’amour stockés dans la grande bibliothèque n’avaient jamais attiré son attention, et le ballet de lignes artistiquement calligraphiées pour conter une histoire plus niaise et tragique que ce que la dure réalité aurait permis de vivre lui était inconnu, aussi bien maintenant que pour sa vie entière. Et quant à l’expérimenter lui-même, s’il pouvait se permettre d’en rire ! Quelle drôle d’idée. Ce n’était un secret pour personne, Dahrenn Bellanca ne se posait pas et se plaisait à passer d’une conquête d’un soir à une autre sans autre forme de procès. Son cœur, se disait-il parfois, n’était pas nécessaire au bon fonctionnement du royaume, et pouvait de ce fait être enterré, rapidement oublié puisqu’il ne servait à personne. On disait de lui parfois qu’il était cruel, on disait de lui que voir les autres souffrir et s’enfoncer dans leurs malheurs sans tendre une main secourable l’amusait. Eh bien quoi ? Aurait-il fallu qu’il se salisse les doigts, à serrer entre les siens ceux de ces manants incapables, geignards et ne cherchant pas même à faire de leur mieux pour l’avenir de leur nation ? Non, définitivement, le seul amour de Dahrenn était sa petite sœur. Ni plus, ni moins. Son père, il y avait longtemps de cela, ne lui avait inspiré que respect : celui dû à son Roi, celui dû à son géniteur, celui dû à tout combattant quelque part. Il avait eu envers Laëtitia Bellanca ce même sentiment de froide reconnaissance, celui de lui devoir quelque chose et de ne pouvoir le rendre qu’en devenant le souverain que chacun attendait de lui qu’il soit. Mais dans un cas comme dans l’autre, le terme d’amour aurait été tout à fait déplacé, erroné, tout juste bon à se rassurer dans un moment de doute. On ne lui avait pas demandé d’être proche d’eux, mais d’être digne d’eux. Là sans doute siégeait toute la différence ; mais pour Bara les choses avaient été très différentes. L’environnement dans lequel elle avait toujours évolué avait été consciencieusement balisé, déminé pour qu’elle ne se fasse pas mal en trébuchant, quand l’aîné avait dû faire face à un combat de tous les instants, que la montée au trône n’avait fait que banaliser pour mieux accentuer. Il ne croyait pas une seule seconde à l’amour, à ce soi-disant sentiment inexplicable et dépourvu du moindre intérêt allant jusqu’à étouffer de manière alarmante l’instinct de survie.

Et pourtant, les propos que lui tenait actuellement sa cadette avaient tout l’air d’être de cet acabit. Le premier à toucher à la jeune Bellanca aurait de sérieux ennuis, nul besoin de posséder quelque don de divination pour le savoir. Alors, parler à la Princesse de la sorte, qui plus était alors qu’il connaissait son frère ? Une trahison dans la plus pure de ses formes, voilà ce à quoi Dahrenn apparentait ce geste. Redfield racontait un baratin joliment tournés, les boniments d’un cerveau malade et mythomane à sa sœur, et ce dans son dos, sans lui en toucher un mot au préalable. Evidemment, il ne l’aurait pas laissé faire. Peut-être même aurait-il éprouvé des difficultés à l’écouter, que Christopher aurait eu du mal à se faire entendre de cet homme si hautain qu’était le dirigeant du Nord. Mais au lieu de cela, il avait sagement attendu que Bara aille le voir, quand bien même il savait à merveille que le stress était fondamentalement mauvais pour elle. Avait-il seulement conscience de ce à quoi il s’exposait ? Dahrenn avait tout pouvoir ; s’il décidait de l’envoyer à la potence, ou finir le reste de ses misérables jours au fin fond du plus humides des cachots à sa disposition, tel serait son destin, sans appel ! Ce n’était pas du courage. Le courage, le jeune homme aux yeux sombre le reconnaissait, savait se montrer clément à l’égard de ceux capables de le manifester, d’être habité par lui comme lui-même pouvait l’être par la colère, à présent. Et là, tout ce qu’il voyait, c’était une sorte de trahison, un coup de couteau dans le dos. Asséné par un imbécile qui n’avait pas été fichu d’atteindre sa cible, puisqu’il allait à présent lui retourner très gracieusement la pareille.

Face à face. Sans artifices d’aucune sorte, et sans utiliser Bara comme intermédiaire. Quelle insolence, quelle sottise, il avait quasiment envie d’en rire tant la dose en devenait ridicule et écœurante ! Un petit noble sans fortune comme lui aurait dû baisser la tête, couver le sol de son regard vide d’intelligence et s’incliner bien bas à son passage. Au lieu de quoi il risquait fort d’honorer le cimetière de son indésirable présence. La fosse commune, le cachot, le gibet peut-être ? La salle de torture ? Le sous-sol ou la place publique ? Allons, puisqu’il n’était pas capable de venir lui parler, peut-être était-il d’ores et déjà parti se cacher dans quelque armoire du château, derrière une tenture ? Quel abruti. Il allait voir. Et s’il pensait avoir ainsi Bara, il se trompait royalement, se leurrait dans les règles de l’art sans que sa méprise n’en devienne plus esthétique. Il ne cèderait jamais sa sœur à quelqu’un comme lui. Ni valeureux, ni noble, ni stratégique alliance ne faisait prévaloir cette union. Il allait le tuer. Il allait vraiment le tuer.

« Il s'est déclaré à moi. Je sais, cela peut paraître absurde, mais c'est la stricte vérité. Et je...Enfin... »

Un sourire empreint d’une cruelle ironie étira les lèvres du jeune homme. Au moins avait-elle conscience de l’absurdité de la situation ! Que cela ne fût pas une idiote plaisanterie lui semblait du reste évident. La fille aux yeux améthystes n’aurait pas ainsi fait perdre un précieux temps à son aîné, ce n’était ni dans ses habitudes ni dans son caractère. Dahrenn aimait se laisser à penser qu’il la connaissait mieux que quiconque. Ce n’était sûrement pas vrai, le temps lui manquait depuis son accession au pouvoir pour de longues discussions –il ne connaissait même pas ses amis pour la plupart-, mais il aimait le croire malgré tout, quitte à bercer d’illusions. Elle n’aurait pas fait une chose pareille. Si elle le disait alors il n’avait d’autre option que de la croire. Ce lâche, ce traitre de Christopher venait de signer son arrêt de mort. Dahrenn serra les poings tandis que ses réflexions imprimaient leur marque sur son visage jusqu’ici d’un stoïcisme de mauvais augure. Elle ne trouvait plus ses mots ? Il trouverait les siens. Ou s’exprimerait avec des gestes.

« Mais je t'en supplie, ne lui en tiens pas rigueur! Il ne m'a absolument rien fait, alors...Ce n'est pas si grave que cela, si? »

L’accent désespéré de Bara le fit, l’espace d’une brève seconde, hésiter. Il ne lui avait rien fait, non, mais ce qu’il lui avait dit ne resterait sûrement pas ainsi. Ne pas donner de suite à cette affaire serait trop compliqué pour lui et puis, dans le fond autant qu’en surface, il n’en avait pas la moindre envie, ni la moindre raison de le faire d’ailleurs. Si encore ce couard s’était de son propre chef présenté à lui, mais non, pensez-vous ! Il fallait l’y pousser, il fallait parler au Roi à sa place. Parce que monsieur avait trop peur, parce que monsieur plaçait avec toute son insolence et sa prétention sa petite vie tranquille de noble sans renommée et importance au-dessus du lot. Il se croyait important, il se croyait essentiel ? Dahrenn comptait lui prouver, en un claquement de doigt, que tel n’était pas le cas. Que le monde continuerait de tourner sans son infâme présence et toute son ignominie, et le palais ne se porterait que mieux de son ‘intolérable’ absence ! C’était grave. A ses yeux au moins, même si une question restait en suspens dans l’air, l’alourdissant de manière significative. Et elle, alors, qu’avait-elle répondu ? Rien, se dit aussitôt Dahrenn, sans mon accord. La personne régissait et contrôlant tout ici n’était nulle autre que lui, aussi Bara ne se serait pas affranchie ainsi de son autorité, si pesante parfois pourtant. De Redfield, il n’était qu’à moitié étonné. Sa confiance n’était guère accordée, pleine et entière, qu’à une poignée de personnes et parmi elle, Bara, un ou deux militaires droits et de talent. Guère plus. Etre entouré ne vous protégeait pas, mais vous rendait vulnérable. Le noble aux longs cheveux roux ne faisait pas partie de ce groupe si restreint et sélectif. Un meuble, au mieux. Fabriqué par un mauvais artisan. Une chaise qui finit par craquer sous votre poids à force d’usure. Bonne pour servir à des chiens.

« Je vais tuer cette espèce de… Où est-il? Redfield, cria Dahrenn sans espérer de réponse. Allez me chercher ce stupide Redfield ! »

Il n’avait pas baissé le ton pour prononcer cette dernière phrase, lancée aux gardes qu’il savait postés, sans doute, trop loin pour entendre leur conversation mais suffisamment proche pour entendre ses bruyante invectives. Puis, il attrapa, peut-être un peu brusquement, mais pas assez pour lui faire mal, le bras de sa jeune sœur et la fixa, droit dans les yeux. Comme elle-même l’avait fait quelques secondes plus tôt.

« Et qu’as-tu répondu ? Bara, dis moi tout de suite ce que tu as répondu ! Je ne sais peut-être pas grand-chose de ce qu’il a fait, mais je sais ce qu’il n’a pas fait, comme venir me voir ou songer deux brèves secondes à ses paroles et à son insolence ! Il pourra toujours le faire dans une cellule d’un mètre sur deux avant de finir à la potence ! »

Ces paroles étaient pétries d’une grande animosité et du plus grand sérieux. Quiconque connaissait Dahrenn Bellanca savait que si avant de récupérer son véritable trône, il devait s’en créer un avec des cadavres, il le ferait sans le moindre regret. Ajouter celui du rouquin à la liste ne l’aurait pas marqué plus que de raison. Bara, cela, devait le savoir.
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Bara Bellanca
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Lun 25 Avr - 19:31

A son âge, il y avait des choses que Bara devait savoir. Elle n'était plus une enfant, ne pouvait décemment plus se permettre de fermer les yeux et feindre l'insouciance, faire comme si le monde était beau et tous ceux qui l'habitaient gentils. Courir en riant sans se soucier de ce qui l'entoure, ramasser les fleurs qui résistaient à la neige, c'était bon pour l'enfant qu'elle était il y a neuf ou dix ans, pas pour l'adolescente qu'elle était aujourd'hui. Elle n'était pas encore une adulte, techniquement parlant, mais se devait d'agir comme telle: Bara Bellanca était une Princesse, pas une vulgaire fille du peuple comme on en croise tant dans les rues gelées d'Imura. Elle n'était pas n'importe qui, se devait d'avoir une attitude irréprochable. Les critiques et les murmures sur votre toilette ou votre comportement, elles n'étaient jamais pour elle, elle y prenait bien garde, faisait de grands efforts pour être présentable en permanence. Elle s'habillait avec goût, parait son visage d'un sourire, et s'efforçait d'être aimable avec les personnes qui l'agaçaient au plus haut point, bien que c'était loin de toujours réussir. Nombreux étaient ceux qui ne l'aimaient guère, Bara se félicitait simplement que tout le château ne soit pas monté contre elle. Puis, des ennemis, tout le monde en possédait, elle n'était pas la première à se faire détester de quelques âmes, et était loin d'être la dernière. Quand votre interlocuteur dépassait les limites instaurées par la bienséance, il était difficile de continuer à faire bonne figure. Et elle ne parlait pas même de ces servantes qui ne pouvaient pas nettoyer une pièce sans y faire tomber un bibelot ou deux à chaque passage! C'était pire qu'agaçant, cette manie de tout casser. Mais elle devait faire avec, ce n'est pas comme si c'était...Insupportable. Bara s'y plaisait, dans ce froid château de pierres; Elle ne l'aurait quitté pour rien au monde. Hatès, c'était son pays, sa patrie, elle aurait fait n'importe quoi pour son pays. Que lorsqu'elle serait guérie elle devrait se marier à une haute personnalité qu'elle n'aimerait certainement pas, cela faisait parti des choses qu'elle devait savoir et comprendre, à son âge. Ça, aucun problème, elle avait parfaitement intégré ce fait, et n'était pas assez stupide pour penser pouvoir y échapper. Ou penser pouvoir se marier avec quelqu'un d'autre que la personne que lui choisirait son frère. Il était l'autorité avec un grand A de ce royaume, et elle se devait de lui obéir au doigt et à l'œil. La jeune fille aux couettes avait de toute manière pour son frère un énorme respect, et ne se serait jamais permise de le décevoir d'une quelconque manière. Ou alors, c'eut été bien involontaire de sa part, elle le jurait...Elle ferait ce qu'il lui demanderait de faire, et ça même si ça lui déplaisait. Enfin, là, tout de même, la situation exigeait d'elle qu'elle se plaigne un peu. Elle ne pouvait pas laisser Dahrenn torturer et enterrer Christopher sans prendre part au débat, elle n'était pas une simple spectatrice, elle était une actrice de cette mauvaise pièce de théâtre qu'elle devait éviter de faire se finir en drame complet pour tout le monde.

Réfléchis, Bara, réfléchis...Il fallait trouver un compromis, qui empêche Christopher de se faire tuer, mais qui ne mette pas Dahrenn dans tous ses états pour autant. Est-ce qu'une telle solution était envisageable? Existait-elle seulement? Pour un peu, la Princesse aux yeux violets aurait, s'il y avait eu près d'elle une bassine d'eau froide, voulu se plonger la tête dans l'eau gelée, et ne l'en ressortir qu'au bord de la noyade. Et c'était d'autant plus affreux, car c'était elle qui était à l'origine de cette embarrassante situation, c'était elle qui avait tenu à exposer les faits à Dahrenn, à tout lui raconter. Si elle ne l'avait pas fait, Christopher aurait pu...Mais non, il était trop tard. Et de toute manière, elle ne se serait jamais autorisé de telles cachoteries. La culpabilité lui aurait saisit le cœur un jour ou l'autre, et elle serait tout aller dire à Dahrenn quand même, et ça aurait été encore pire pour le jeune homme aux cheveux roux qui était sans nul doute en ce moment même la proie des plus sombres réflexions du souverain d'Hatès. Mais, se dit Bara, plus pour se rassurer que par conviction, ce n'était pas comme s'il pouvait réellement le pendre, n'est-ce pas? On ne pendait pas les gens sans raison, et encore moins pour une déclaration. Et la jeune Princesse se demanda, sur le coup, si elle devait réellement s'inquiéter du fait qu'elle doutait franchement que son ami aux yeux verts ne finissent pas au bout d'une corde.

« Je vais tuer cette espèce de… Où est-il? Redfield, allez me chercher ce stupide Redfield ! »

Eh bien, pour la discrétion, c'était à l'eau, songea Bara en retenant un soupir. La jeune fille aux cheveux sombres avait plus ou moins deviné que son frère réagirait de cette manière, mais elle s'était permise de penser, oh rien qu'un peu, qu'il prenne posément la chose et ne réclame pas 'Redfield' à tue tête. Mais évidemment...Il ne lui restait plus maintenant qu'à espérer de toutes ses forces que Christopher soit en ce moment-même en ville, ou quelque part loin du château; De cette manière, les gardes ne le trouveraient pas, et ne seraient pas en mesure de l'amener ici sur le champ. Ça lui laisserait quelques temps de répit...Bien peu, trop peu, mais ils devaient faire avec ce qu'ils avaient. En attendant, Bara allait essayer de gagner du temps et apaiser les ardeurs de Dahrenn, ou du moins essayer, car n'importe qui connaissant un minimum le souverain de la froide Hatès aurait su que c'était là une ambitieuse entreprise. Mais qui ne tente rien n'a rien, non? Se dit Bara pour se donner du courage, juste avant que son frère ne lui saisisse le bras, et qu'elle doive ravaler une exclamation surprise. Redressant ses yeux par réflexe, elle croisa le regard de Dahrenn, et la culpabilité fit de nouveau son chemin jusqu'à ses délicats traits.

« Et qu’as-tu répondu ? Bara, dis moi tout de suite ce que tu as répondu ! Je ne sais peut-être pas grand-chose de ce qu’il a fait, mais je sais ce qu’il n’a pas fait, comme venir me voir ou songer deux brèves secondes à ses paroles et à son insolence ! Il pourra toujours le faire dans une cellule d’un mètre sur deux avant de finir à la potence ! »

Les yeux de la Princesse s'agrandirent d'horreur à ces mots, et elle ouvrit la bouche, sans qu'aucun son n'en sorte cependant. Non, non, ce n'était pas la faute de Christopher! Il ne fallait pas lui faire de mal! Voilà ce qu'elle aurait voulu rétorquer à Dahrenn, mais ses forces semblaient la déserter, et s'il eut été possible que son visage fut plus pâle qu'il ne l'était déjà naturellement, il l'aurait été. Que faire? Le temps pressait, songea Bara, qui réfléchissait activement à une réponse satisfaisante à donner à son frère. La vérité, elle ne pouvait que lui dire la vérité, c'était chose certaine. Mais encore fallait-il qu'elle sache comment il fallait que cette vérité sorte de sa bouche. Plus que jamais, la demoiselle aux yeux d'améthyste espéra Christopher loin du château. Que ces gardes ne l'attrapent pas, surtout! Il lui fallait encore du temps. Elle était peut-être Princesse, mais pas faiseuse de miracles.

« Eh bien, commença-t-elle, l'air quelque peu perdue, je ne lui ai rien répondu, vois-tu. C'était si soudain, les mots m'ont manqués. C'est moi qui lui ai fait un affront par mon attitude, lui n'a rien fait de mal, je t'assures. Il ne mérite pas la potence... »

Ou toute autre forme de punition, mais elle ne se serait pas permise de formuler un tel vœu. On ne demandait pas aux étoiles de se mettre à danser, et de la même manière, on ne pouvait demander à Bara de trop se dresser contre son frère. Au mieux pouvait-elle lui opposer une faible résistance, mais rien de plus. Il fallait la comprendre: Elle était la petite sœur de Dahrenn, et ce dernier avait toute autorité sur elle. Et de plus...Elle ne voulait en aucun cas décevoir son frère. C'était grâce à lui qu'elle pouvait en être là aujourd'hui, il faisait tant pour elle. Le trahir? Ça ne lui serait jamais passé par la tête. Jamais.

[Sale méchante, tu le fais exprès!XD]
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Sam 30 Avr - 13:54

[Je case un post entre tous ceux où je réponds à Nina, parce que là sinon, je la plains, la pauvre.XD
Oh, et puis je réponds pour la bonne cause, le cassage de gueule de Chris' est tellement attendu, allez, avoue!>8D
Et ouaip, je le fais exprès. La preuve:
Posté. What a Face ]
Le regard du souverain était braqué sur sa sœur, comme incapable de se détacher de ce visage pâle et empreint de muettes suppliques. Le sien ne devait être qu’un masque de colère aussi froide que dangereuse, et dans ses yeux couvait un feu qui aurait rapidement consumé le courage de ce stupide Redfield, il le jurait sur son honneur et sur tout ce qu’il possédait. Il le jurait sur tout ce à quoi il tenait, oui : jamais ce demeuré, ce traître ne toucherait la jeune fille aux longs cheveux sombres. Jamais lord Bellanca n’avait été d’un naturel calme et conciliant, avec lui toujours on jouait à quitte ou double. C’était tout ou rien, c’était toujours ou jamais, c’était la mort ou pire, c’était oui ou c’était non mais pas une seule fois ‘peut-être’. Les compromis étaient bons pour que les faibles, incapables de soutenir leurs idées, de les défendre de toute leur trop maigre volonté et de leur sacrifier leur misérable soi-disant bonheur, aient une vague chance de parvenir à leur but. Lui, or, n’en était pas un et loin s’en fallait ; ce n’était pas de la prétention, juste du réalisme. La plupart des gens de ce royaume ne valaient pas le centième de sa personne, sans prendre en compte son ascendance qui le rendait plus intouchable encore. Alors, que cet idiot de Christopher ose se dresser contre lui le mettait hors de lui. Qu’il se sente couvert d’opprobre pour un affront pareil ! Prétexter l’ignorance et la feindre à merveille ne fonctionnerait pas avec lui ; ces tours de passe-passe amateurs étaient d’un grotesque à l’en faire mourir de rire ! Chacun savait amplement que Bara était la petite sœur du Roi avant d’être une demoiselle comme les autres. Et même s’ils n’avaient pas été les Bellanca, la donne n’aurait pas changé ! Il fallait demander au père, voire au frère en cas d’absence prolongée ou mort, la permission de prétendre à la main d’une jeune fille de bonne famille. Nul ne l’ignorait, cela faisait partie intégrante des règles de la bienséance, de l’étiquette si chère au cœur de tous les nobles. Même un abruti de mauvaise naissance aurait dû avoir intégré ce concept, mieux que quiconque sans doute même. Qu’importait au fond ce que dirait le rouquin, il n’avait pas la moindre excuse valable. Assumer une trahison ne l’avancerait pas plus ; la punition n’en serait guère moins cruelle. Faute avouée à demi pardonnée, disaient-ils parfois ? Eh bien non seulement cet adage était aussi ancien qu’il était stupide, mais en plus de cela ce mort en sursit ne lui en avait pas touché un mot ! Pas une demande d’audience, si le besoin s’en était fait sentir, rien ! Il se félicita un instant d’avoir une sœur cadette aussi honnête, à tout le moins avec lui : entamer une longue valse sur une musique de faussaire ne l’intéressait guère, moins encore à présent que lui était parvenue la nouvelle concernant ce meuble qui se prétendait quelqu’un pour eux. Il fallait, que diable, savoir aller droit au but, sans détours et formes et velours, si l’on désirait être entendu et compris ! Dahrenn ne comptait d’ailleurs pas passer par quatre chemins : il le ferait pendre ou, s’il était d’humeur clémente, se retiendrait de rire lorsque sa tête tomberait mollement sur le sol dans un bruit écœurant et, pourtant, aussi agréable à ses oreilles que la plus belle, finement jouée des mélodies. Pour sûr, une symphonie parfaite, du grand art que seraient ses paroles de sincère repentir ! Qu’il se traine dans les égouts d’Imura comme le rat qu’il était, ce couard ! Il finirait par le retrouver, quitte à brûler toutes les tentures derrière lesquelles il pourrait éventuellement être tenté de se cacher ! S’il fallait réquisitionner la moitié de la garde, soit, il le ferait !

Quiconque aurait osé qualifier ses décisions de disproportionnées aurait de suite été mis au placard. Le distant souverain d’Hatès savait ce qu’il faisait : à savoir, se venger et punir l’imbécile qui avait osé poser la main sur Bara, fouler aux pieds les convenances et, plus grave encore, l’honneur des Bellanca. Ou, plus simplement mais tout aussi véridique, peut-être y existait-il une loi stipulant qu’en deçà d’un certain degré de sottise, les hommes pouvaient être abattus. Voilà qui aurait été bien utile ! Il regretta sur le moment de ne jamais en avoir édifié. Après tout, les évènements récents prouvaient sa nécessité, n’était-il pas ? Et Bara, dans cette histoire, ce sombre idiot y avait-il ne serait-ce que songé ? Si cela n’avait tenu qu’à Dahrenn, son esprit et tout son monde n’auraient été remplis que de choses roses, pastelles et joyeuses, elle n’aurait eu à s’inquiéter de rien si ce n’était sa guérison. Quitte à ce que lui-même plaque un sourire un tant soit peu convaincant sur ses lèvres au pli ordinairement cynique ou courroucé. Ce crétin lui causait du tort, à ce qu’elle se soucie de menus problèmes comme ses sentiments ! Il aurait dû se taire, aurait voulu lui expliquer le jeune homme les yeux dans les yeux. S’il tenait à elle plus qu’à son petit bonheur égoïste, il aurait dû se taire et souffrir en silence. Nombreux étaient les nobles prêts à n’importe quoi pour un peu de pouvoir ; et si Bara n’avait pas d’influence sur le trône à proprement parler, ni sur la manière de gouverner du dirigeant, il était facile de se méprendre et de se laisser aller à songer que Dahrenn aurait exécuté n’importe laquelle des quatre volontés de sa précieuse petite sœur. Le souverain n’était pas en faveur de cette théorie ; non, selon lui Christopher Redfield était juste un sombre idiot qui se faisait artisan de la hache qui lui couperait la tête avec un grand sourire béat sur le visage. Mais il la considérait malgré tout ; on l’y avait entrainé.

« Eh bien, je ne lui ai rien répondu, vois-tu. C'était si soudain, les mots m'ont manqués. C'est moi qui lui ai fait un affront par mon attitude, lui n'a rien fait de mal, je t'assure. Il ne mérite pas la potence... »

Dahrenn relâcha Bara dès le commencement de sa phrase. Comme il s’y était attendu, aucune mauvaise surprise de ce côté-ci. Il était rare qu’il fut déçu du comportement de la Princesse ; de manière générale, elle faisait de son mieux pour s’il en soit ainsi et ce simple fait suffisait à racheter d’hypothétiques fautes aux yeux sombres de son aîné. Elle se démenait toujours, et lui ne pouvait que saluer la performance. Ici toutefois il avait été pris d’un inepte doute, insipide et obsédant à la fois. Si elle n’avait pas répondu sans l’avoir préalablement consulté alors tout allait bien. Ne restait qu’à s’occuper du cas Redfield qui promettait d’être coloré de rouge vif et liquide. Métallique. A moins que ce ne fut le violacé de son visage, lorsque le sol se déroberait sous ses pieds et que le nœud coulant se serrait autour de sa nuque, qui domine ? Cette question, hautement philosophique cela étant, arracha un sourire cynique à Dahrenn. Il s’en fichait ; la réponse était aussi bête que cela. Il s’en fichait, à partir du moment où la teinte finale était le noir de la pourriture. Quand des vers se seraient repus de ses restes, alors seulement, peut-être, songerait-il en avoir fait vaguement trop pour une si petite, insignifiante phrase. Quand la colère aurait reflué, ce qui n’était présentement pas le cas, loin s’en fallait.

La potence, tant qu’il la méritait aux yeux du régent restait la perspective de loin la plus séduisante. Ou à tout le moins en faisait partie : entre ceci et la torture, il s’avouait hésitant.

« Bien sûr que si, il la mérite ! Et je fais encore preuve de calme et de clémence en prononçant ce verdict-ci ! A-t-il seulement songé à toi, ou à venir me voir ? Non, et ce sombre idiot, cet… »

Dahrenn s’interrompit, agitant légèrement la tête.

« S’il pense obtenir le droit de t’approcher juste en te le quémandant, il se leurre dans les règles de l’art ! J’apprécie que tu portes suffisamment de considération aux autres pour désirer leur éviter quelque punition bien méritée, continua-t-il sur un ton plus posé, mais empreint d’une colère visiblement contenue. Mais la faute vient de lui et non de toi. Je vais… »

Le tuer, le torturer, le pendre, l’éviscérer, lui arracher les ongles, les dents, les yeux, la peau, les doigts, tenter de déterminer jusqu’où son bras pourrait se tordre, se plier avant de casser, redessiner sur ce visage imbécile un sourire jusqu’aux oreilles qu’il n’était pas prêt d’oublier… Bref, lui remettre les idées en place, il le jurait.
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Mar 17 Mai - 22:37

Ne pas faire de faux pas. Surtout, ne pas laisser s'échapper la moindre parole irréfléchie, ça pourrait avoir des conséquences désastreuses. Bara ne le savait que trop bien, et pensait déjà avoir été trop audacieuse en demandant à Dahrenn de bien vouloir ne pas tenir rigueur à Christopher de ses actions. S'il y avait une chose que Bara craignait bien plus que de perde la vie, c'était perdre l'estime ou la confiance de son frère. Elle ne se le serait tout simplement pas pardonné, s'en serait voulue toute la vie. La jeune fille aux cheveux verts ne voyait pas ce qu'il y avait de mal à ainsi obéir à son frère, elle trouvait ça pour sa part tout à fait normal. Chaque soeur aurait du obéir à son frère et le respecter, n'est-ce pas? Leur père était mort il y avait quelques années déjà, et n'était plus pour la Princesse aux yeux d'améthyste qu'une silhouette évanescente, presque toujours absente, mais dont les traits lui revenaient parfois en mémoire. Les traits tranquilles mais fermes d'un homme emplit d'assurance et de courage; Bara trouvait que Dahrenn ressemblait à leur père en ce qui concernait ce visage, à moins qu'elle n'ai imposé inconsciemment les traits de son frère sur le visage de son père? C'était qu'à l'époque, elle le voyait si peu souvent...Sa mère aussi, bien que dès qu'elle le pouvait venait lui tenir compagnie, était également souvent occupée alors. Plus que ses deux parents, c'était avec Dahrenn que Bara avait passée son enfance. Il avait toujours représenté, aussi loin qu'elle s'en souvenait, un parfait idéal, une figure qui la protégeait du danger et se souciait d'elle malgré son apparente distance et fierté. Oh, l'amour de son frère à son égard, Bara n'en avait jamais douté, et jamais n'oserait en douter ne serait-ce qu'un seul instant. Le seul fait qu'il ait accouru ici aussi vite était bien la preuve qu'il s'inquiétait pour elle, non? L'inquiétude était une forme d'amour. Jamais il n'avait trop de travail pour lui accorder un instant, avait promit de la guérir de cette maladie devant laquelle tous les médecins avaient baissés les bras depuis bien longtemps. Si en ce moment-même il agissait de la sorte, c'était pour une bonne raison, elle en avait conscience. Bara se mordait légèrement la langue, comme pour s'empêcher de dire une immense bêtise qui aurait profondément déçu Dahrenn. Que pouvait-elle faire...Que pouvait-elle dire pour sauver Christopher d'une fâcheuse situation, sans pour autant diriger la colère de son frère sur elle? Cette situation semblait être une immense voie sans issue, dont la Princesse tentait en vain pourtant de sortir. Mais s'il n'y avait pas d'issue, ne pouvait-elle pas s'en créer une elle-même, elle se demandait?

Trop risqué, songea Bara en soutenant du mieux qu'elle le pouvait le regard émeraude de son frère. Respire, respire...Il ne va pas te manger ou te frapper, au mieux te reprocher de ne pas avoir sèchement repoussé Christopher. Mais comme le jeune homme aux cheveux roux était un ami de longue date, peut-être comprendrait-il le silence qu'elle lui avait laissé en guise de réponse. Oh...Elle s'en voulait vraiment d'avoir été aussi lâche! Elle n'avait su que répondre à la déclaration de Christopher, et s'était enfuie comme la dernière des voleuses, le laissant pleurer de dépit dans la neige. Et maintenant, c'était sur lui que tout ceci allait retomber, et ça, Bara s'en sentait extrêmement mal. Christopher était un homme bien, n'avait rien fait de mal, et était un ami qui lui était resté fidèle au fil des années. Sans cette histoire, il aurait pu monter les échelons de la société et devenir un Noble respecté des autres, à part entière, qui n'aurait plus eut à rougir de ses modestes origines qu'on pouvait parfois ramener sur le tapis pour l'humilier. N'avait-elle pas...Gâché sa vie, purement et simplement, en confiant ceci à Dahrenn? Bara ferma ses yeux un instant, faisant le vide total dans sa tête. Non. Ne pas le dire à Dahrenn, ça aurait été trahir cette confiance qu'il avait placé en elle, et elle ne se le serait jamais permis. Christopher pouvait toujours s'en sortir sans dommages, du moins se plaisait-elle à l'espérer. Sans dommages, sans dommages...Il devait s'en sortir sans dommages, c'était primordial! Bara ne voulait pas perdre Christopher, et surtout pas par sa propre faute. Là aussi, elle s'en serait voulue à vie.

« Bien sûr que si, il la mérite ! Et je fais encore preuve de calme et de clémence en prononçant ce verdict-ci ! A-t-il seulement songé à toi, ou à venir me voir ? Non, et ce sombre idiot, cet… »

Bara laissa son bras, de nouveau libre, tomber le long de sa robe, l'air embarrassée. Ce sombre idiot...Comme il y allait, tout de même! Cela, Bara ne l'aurait pas dit à voix haute, toutefois. Le respect qu'elle avait à l'égard de Dahrenn, il s'en ressentait dans toute sa personne, tous ses choix et tous ses actes. Bara comprenait très bien pourquoi Christopher n'était pas venu lui dire, personne, pas même la plus honnête des personnes, n'aurait voulu servir de pâté pour les chiens de chasse. Parce que, à entendre, c'était exactement le sort qu'il comptait réserver au rouquin, après lui avoir bien entendu passé le plis beau savon de sa vie et l'avoir pendu haut et court sur la place publique. Certes pensée effraya Bara, qui ne parvint pourtant pas, malgré tous ses efforts, à se l'ôter de la tête. Non, il n'allait pas le tuer, c'était impossible! Sa faute n'avait rien de grave. Il était vrai que la courtiser était plutôt effronté pour qui que ce soit dans ce château, mais lui, il les connaissait, elle et Dahrenn, depuis toujours, n'est-ce pas? Il aurait au moins pu lui accorder son pardon...

« S’il pense obtenir le droit de t’approcher juste en te le quémandant, il se leurre dans les règles de l’art ! J’apprécie que tu portes suffisamment de considération aux autres pour désirer leur éviter quelque punition bien méritée, mais la faute vient de lui et non de toi. Je vais… »

Bara faisait de son mieux pour garder une attitude digne et impassible, mais l'inquiétude se lisait aussi bien sur se traits que se lisait la colère dans la voix du Souverain de la froide Hatès. Il allait, il allait...Qu'allait-il faire? Pas le tuer, mais le rosser dès qu'on le ferait venir, ça, Bara n'aurait pas mit sa main à couper qu'il ne le ferait pas. Et qu'aurait-elle pu faire, jeune fille fragile et soumise à l'autorité de son frère, s'il avait décidé d'en faire ainsi? Oh, ce que Bara pouvait détester être aussi impuissante! Surtout quand une personne à laquelle elle tenait risquait d'avoir des ennuis par sa faute. Bon, respire, ma grande, il faut que tu trouves les mots. Que tu apaises la colère de Dahrenn. Rester plantée là ne t'apportera rien, sinon d'attiser cette flamme qui menaçait de dévorer Christopher. Alors?

« Certes...Vois-tu, il a été très attentionné, et s'est excusé après s'être déclaré! Il songeait certainement à venir te voir sous peu pour t'exposer la situation. J'aurais simplement été plus rapide que lui. Bien entendu, la punition qu'il recevra n'est aucunement de mon ressort, mais tout de même...Il a toujours été très correct jusqu'ici, n'est-ce pas? »

Oui, Christopher avait toujours eu une attitude irréprochable, ne faisait jamais parler de lui dans le mauvais sens du terme. Sa soeur peut-être, à la rigueur...Un peu trop vive au goût de beaucoup, y compris du sien...Mais jamais Christopher. Il avait toujours été irréprochable, poli, un véritable Noble, et ce malgré ses origines modestes. Et de plus, il était un ami proche de Bara. La jeune femme aux cheveux verts, citant cela, espérait calmer son frère, mettre en avant les bons côtés de Christopher. S'il avait été jusque là un jeune homme sans histoires...Peut-être la punition serait-elle moins sévère?

Si seulement.


[Je crois que Bara en a peur, du cassage de gueule en question.8D]
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Mer 8 Juin - 16:49

[Oh bah, c'est pas à elle qu'il compte casser la gueule, hein...XD
Bref bref, un petit post plein de l'amour de mon petit Daaaah'-renn-chou.^^
Oui, je sais, je devrais faire mes TPE maaaaaaaaaaaaaaais...--'v
Posté. clown ]
Le régent de la glaciale Hatès leva ses yeux verts sapin au plafond lorsque sa jeune sœur prononça le mot « s’excuser », comme s’il s’agissait-là d’un sésame capable d’ouvrir les lourdes portes du pardon. Peut-être l’était-ce au fond, ne put-il se retenir de songer. Peut-être, mais pour d’autres. De précieuses qualités étaient exigées pour rester debout, le dos droit et les sens alertes sous la pression qui chaque jour semblait décidée à le mettre à genoux : l’intransigeance était l’une d’elles. Ladite porte était, chez lui, rouillée et grinçante, bloquée, barricadée et solidement cadenassée. Toute la volonté du monde n’aurait su être suffisante pour les pousser, et Bellanca ne cherchait pas non plus à changer les choses, les arranger au profit de ces hypothétiques pécheurs. Une fois le mal commis, il les condamnait sans espoir de rédemption et s’en accommodait à la perfection. Quel que soit le mal que l’on aurait su dire d’un tel comportement, les avantages étaient en contrepartie importants. Les négliger sous prétexte que le genre Humain était sensément bon et capable de repentir était stupide, à tout le moins au sens du souverain au visage impassible, mais au fond du regard duquel couvait une colère brûlante, braises n’attendant qu’un léger coup de vent pour se propager et prendre de dangereuses proportions. De dangereuses proportions mettant le roi dans de dangereuses dispositions, cela allait sans dire. Il entendait encore un déserteur, du temps où son père régnait encore sur la contrée septentrionale de Lysandre et que lui n’était qu’un gamin, déjà cruel pourtant et promis au trône. Il y accéderait quelques années plus tard mais, à ce moment-là, il n’avait aucun moyen de le savoir –et ce quoique de stupides rumeurs aient pu raconter, il fut un temps. Si ce soldat était resté au champ de bataille, s’était alors dit Dahrenn, il aurait eu une chance de rester en vie et, le cas échéant, de devenir un héros. Le héros de personne, un héros dont pas une seule âme ne se souviendrait en tant que tel sûrement, mais un héros tout de même. Au lieu de quoi, parce qu’il avait à tout prix voulu s’en tirer, il avait fui et perdu tout honneur. Avec lui, toute perspective de futur en tant qu’autre chose qu’un ridicule fugitif. Rapidement rattrapé aux abords de la frontière du nord-ouest, il avait été trainé de manière peu cavalière au château ; c’était là que Dahrenn l’avait vu. Dans les cachots, avec quelques autres qui n’avaient pas l’air plus fier. Tous les mêmes, les mêmes yeux, la même expression. Les mêmes excuses. Il avait appris, en entendant la sentence tomber tel le couperait qui s’abattrait plus tard sur leur nuque, qu’accorder son pardon n’était pas nécessaire. Purement accessoire, ces considérations ne méritaient pas une once de sa noble, auguste attention.

Les excuses étaient pour les faibles, les regrets motivés uniquement par l’échec et non par la décision. Fréquemment, commenta le roi, par la peur aussi. A l’instar de Redfield, effrayé par les possibles représailles qui, il devait s’en être au moins douté, risquaient fort de l’assommer. Pour une éternité et des poussières, ironisa Dahrenn, voire un peu plus si nécessaire. Cette larve ne s’en relèverait pas, il en faisait le serment ! De prétendus remords, des excuses fades et usées n’auraient de valeur que lorsqu’il les hurlerait, piégé dans les bras métalliques d’une douce vierge de fer… Alors seulement consentirait-il à reconsidérer l’idée de lui laisser la vie sauve. Quand il supplierait, prierait pour le coup de grâce, sans doute prendrait-il le temps d’y réfléchir ! La torture avait toujours fasciné le jeune homme : ces êtres pathétiques ne demandaient qu’à être épargnés et la simple vue du gibet ou du bourreau suffisait à leur arracher des cris étouffés et d’horribles sanglots. Mais une fois ce « traitement » passé, ils n’étaient pas seulement plus loquaces : non, ces pauvres hères se prenaient à rêver de la Faucheuse comme un enfant rêverait de ses cadeaux la veille de son anniversaire ! La douleur était décidément passionnante. Un domaine qu’il se serait fait une joie d’explorer avec Christopher… Et pas dans le bon sens du terme, il le craignait.

« Il songeait certainement à venir te voir sous peu pour t'exposer la situation. J'aurais simplement été plus rapide que lui. Bien entendu, la punition qu'il recevra n'est aucunement de mon ressort, mais tout de même...Il a toujours été très correct jusqu'ici, n'est-ce pas? »

Pas de son ressort, non, loin s’en fallait ! L’idée de forcer cet impertinent à sourire jusqu’aux oreilles au sens propre du terme traversa l’esprit, macabre au vu des circonstances, de Dahrenn. S’il lui était incombé la lourde tâche de créer un monde parfait, il n’aurait en réalité fait que décrire un charnier, le plus horrible et nauséabond que vous n’ayez jamais osé imaginer au détail près que tous les cadavres auraient des yeux verts, une expression arriérée et de longs cheveux roux. Autant que possible, il préférait éviter ce genre de vision à sa cadette : Bara avait déjà enterré assez de monde comme ça. Oh, bien entendu, se reprit-il de suite, elle n’en était pas à un insecte près, et ce Redfield ne ferait donc pas grande différence.

Le régent ne se rappelait du reste en effet jamais avoir entendu parler de l’incriminé en mal. Mais il ne fallait pas se leurrer, et nul souvenir de bon écho ne lui revenait en mémoire non plus. En d’autres termes, un garçon qui ne faisait que peu parler de lui, discret et, supposait-il, sérieux, attaché à son travail.

Quel dommage, une personne comme il pouvait en trouver par dizaines, rien qu’en tendant le bras !

Remplaçable. Le cran, le culot et le génie ne s’inventaient pas, et lui-même n’aurait pris plaisir à les réduire en poussière au creux de sa main. S’ils s’avéraient menaçants alors il n’hésitait pas un seul instant. Le reste du temps néanmoins il ne cachait pas préférer les utiliser à bon escient. En revanche, ce qu’était Redfield n’était guère plus qu’un champ placide, un jardin correctement entretenu mais dont la disparition ne le chagrinerait pas outre mesure. A la vérité, le Bellanca s’en réjouirait même ; un arbre qui produit des fruits pourris trouvera toujours une meilleure utilité à brûler dans la cheminée pour son confort, n’était-il pas ?

Une excuse aussi minable ne le soutirerait pas à l’enfer de sa géhenne à venir, de cela il pouvait jurer. A tout le moins, lorsqu’il l’aurait retrouvé. Ce petit effronté ne payait rien pour attendre…

« Jusqu’ici, signifie bien qu’il vient de commettre une erreur ! C’est regrettable, dit-il sans rien perdre de sa verve, un léger sourire aux lèvres démentant cruellement ces dernières paroles, mais je ne suis pas un adepte des ‘deuxièmes chances’. Qui plus est, je doute qu’il ait pensé à venir, ce lâche ne mérite ni sa position, ni quoi que ce soit d'autre que de pendre au bout d'une corde, d’ailleurs ! Toi moins encore. »

En effet, comment une personne telle que lui aurait-il pu prétendre mériter Bara Bellanca ? Rien qu’y penser donnait à la fois envie de rire et de vomir au seigneur Bellanca.

« Tu ne le reverras pas, lâcha-t-il d’un air détaché. Aucune objection, j’espère ? »
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Dim 31 Juil - 18:54

Seigneur, quelle journée! Songea Bara en se prenant soudain d'intérêt pour un tableau se trouvant sur un des immenses murs de pierres grises, à sa droite. Tableau sur lequel l'on pouvait voir un homme qui, monté sur un cheval à la fière allure, tenait à bout de bras une épée dorée avec laquelle il venait, de toute évidence, de tuer son adversaire. La jeune fille aux couettes vertes se surprit à imaginer Dahrenn comme étant le chevalier et Christopher l'adversaire baignant dans son sang, et elle se força à fixer le col de la chemise de son frère, cherchant tant bien que mal à masquer son inquiétude grandissante. Bara n'avait aucune idée de la manière dont on devait défendre un fautif, on ne le lui avait jamais apprit. Dénoncer était bien aisé, elle en savait quelque chose, et ce bien que ce n'était jamais très honorable. Enfin, tout dépendait de la nature de la délation: S'il s'agissait d'un traître, par exemple...Mais Christopher était loin d'en être un. Le pauvre homme avait certes été un peu audacieux, mais terriblement courageux. Et Bara qui l'avait laissé là à pleurer, sans réponse, l'évitant comme une enfant l'aurait fait, pour ensuite aller le dénoncer...La Princesse aux jolis yeux violets trouvait vraiment, pour une fois, et c'était sincère, qu'elle était à blâmer dans cette histoire, plus que ne l'était Christopher. Si elle avait répondu non, alors tout aurait été fin. Le roux aurait eu sa réponse, ne lui aurait plus parlé, et l'affaire aurait été jugée comme classée. Mais est-ce que son frère n'en aurait pas voulu à Christopher pour autant...La cadette des Bellanca savait que dans l'immédiat, elle devait trouver un moyen de tempérer la colère de Dahrenn. Elle ne rêvait pas de voir Christopher se balancer au bout d'une corde, certainement pas! Pour autant, la petite Princesse n'oubliait pas que malgré son statut, elle restait entièrement sous l'autorité de son frère aîné. Bara Bellanca n'était pas en droit d'exiger quelque chose de Dahrenn, certainement pas.

Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était espérer très fort que tout se passe bien, et tenter de le raisonner, un minimum si elle y parvenait. La jeune fille ne se faisait pas d'illusions: Elle connaissait son frère, et était loin d'être naïve. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, Christopher allait passer un sale moment en la compagnie du Souverain de la froide Hatès. Ça, elle ne pouvait rien y faire, et il aurait été injuste de lui reprocher qu'elle n'avait fait aucun effort pour lui éviter le pire. Elle était Princesse, oui, soeur du Roi, mais pas Dieu! On ne devait pas attendre d'elle ce qui n'était pas en son pouvoir. Du pouvoir, elle en avait si peu, en comparaison de son frère. Alors oui, Bara voulait bien faire tout son possible pour éviter à Christopher la bastonnade, et elle le ferait, elle le jurait. Mais qu'on ne la voit pas comme une faiseuse de miracles: Elle n'en était pas une. A certaines choses, elle ne pouvait rien faire. Son frère décidait, et elle, elle contemplait. Honnêtement, cela lui était toujours allé, et ce n'était pas maintenant que ça allait commencer à la déranger.

« Jusqu’ici, signifie bien qu’il vient de commettre une erreur ! C’est regrettable, mais je ne suis pas un adepte des ‘deuxièmes chances’. Qui plus est, je doute qu’il ait pensé à venir, ce lâche ne mérite ni sa position, ni quoi que ce soit d'autre que de pendre au bout d'une corde, d’ailleurs ! Toi moins encore. »

Bara ferma un très court instant les yeux, pensive. Et effrayée. Son frère était en colère, ça se voyait, et s'entendait. Il n'aurait pas hésité à réellement faire pendre Christopher, comme il n'avait pas pour lui une amitié particulière, et que ce genre de personne, on ne pleurait pas à torrent de larmes sa disparition. Il n'était d'aucune utilité ici: Avec ou sans lui, la vie au château serait la même, rien ne changerait. Rien...Bara sentit son cœur se serrer douloureusement. Pour elle, ça changerait quelque chose. Christopher était un ami très cher à ses yeux, et sa disparition lui aurait fait mal. Un vide dans son cœur, qui aurait mit longtemps à se combler de lui-même. La jeune fille aux yeux violets n'avait pas envie de vivre la mort d'un proche une nouvelle fois. Surtout pour quelque chose d'aussi...Trivial.

« Tu ne le reverras pas. Aucune objection, j’espère ? »

Le cœur de Bara rata un battement à ces mots, et c'est un regard perdu qu'elle leva vers son frère. Elle s'y attendait, à cette sanction, pourtant. Alors pourquoi prendre cet air? Du mieux qu'elle le pu, la demoiselle aux longs cheveux sombres prit une expression neutre, la plus neutre qu'elle pouvait prendre. Néanmoins, Bara devina qu'on pouvait tout de même lire sur son visage que cette décision l'affectait. Ne plus revoir Christopher. Bara ne savait que trop bien que Dahrenn ne plaisantait nullement en disant cela, et qu'elle serait surveillée s'il le fallait afin qu'elle ne rende pas visite au rouquin. Mais alors, n'aurait-elle pas le temps d'expliquer son geste à son ami? Serait-il à jamais fâché contre elle de l'avoir ainsi fait punir avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit à Dahrenn, avant qu'elle ai pu lui répondre? Que lui aurait-elle répondu, de toute manière? Non était la réponse obligatoire. Mais pour une raison ou une autre, elle se refusait à donner cette réponse à Christopher.

Peut-être mieux valait-il, tout bien réfléchit, qu'il la déteste sans qu'elle lui donne sa réponse. C'était lâche, mais peut-être mieux pour tout le monde.

« Aucune, bien évidemment. Je comprends tout à fait. »

Bara hésita un instant, cherchant ses mots. Puis finalement, elle fit, tentant de faite disparaître de sa voix et son visage cette anxiété qu'elle détestait:

« Pourrais-je seulement disposer de quelques minutes pour m'expliquer avec lui? Juste quelques minutes. Qu'il comprenne mon geste. Je ne voudrais pas qu'il m'en veuille sans avoir compris. »

Parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas le quitter ainsi. Elle se l'interdisait.
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Lun 15 Aoû - 12:53

[Bon bah, okay pour moi. J'aime finir des posts, surtout s'ils ouvrent sur un massacre de Christopher.XD
Posté.Awkward Situation.~{Dahrenn!} 110805123045455675]



Bellanca ne songeait déjà plus au travail qui pourtant, quelque temps plus tôt, l’obnubilait, s’accaparant avec une efficacité dont seules les formalités admiratives sous forme de piles de paperasse entassée sur un bureau savaient faire preuve. Des rendez-vous importants ? Soit, s’il le fallait il les reporterait à une « date ultérieure » qu’il ne serait en mesure de communiquer qu’après avoir émasculé l’impertinent qui osait ainsi offenser sa famille ! Dahrenn se contrefichait de ce qui pouvait bien advenir de cet emploi du temps, qui lui semblait si ridicule comparé à l’urgence de la présente situation ! Redfield avait tout intérêt à laver cet affront dans les plus brefs délais, quitte à ce qu’il perde du temps à le chercher et à écouter ses vaines paroles –qui à n’en point douter ne feraient qu’entretenir sa colère le temps que cela durerait. Les problèmes du royaume pouvaient bien attendre, il avait autre chose à faire ; des soucis autrement plus pressants à régler. Le régent des froides contrées était parfaitement au fait de la disproportion, quelque part, de sa réaction : malheureusement pour le pauvre hère aux cheveux roux, il était également trop en colère pour s’en soucier réellement, si bien qu’il envisageait sérieusement toutes les options qui, plus tôt, lui étaient venues à l’esprit quant au sort, peu enviable, qu’il lui réservait. Ce dont Dahrenn était aussi conscient était de l’amitié de Bara pour cet imbécile, quoique très honnêtement, il dût bien mal en prendre la mesure. A son sens, elle avait d’autres amis avec lesquels remplacer cet effronté, dont l’absence serait à peine remarquée par la Princesse. Comment aurait-il pu en être autrement ? Le souverain n’était toutefois pas aveugle et se rendait compte qu’à plusieurs reprises, sa cadette avait vaille que vaille tenté de couvrir Christopher. Plutôt que de mettre cela sur le compte des bons sentiments qu’elle pouvait avoir à son égard, il le mettait sur celui de sa noblesse d’âme qui forçait d’ailleurs le respect.

« Aucune, bien évidemment. Je comprends tout à fait. »

Dahrenn ponctua cette réponse d’un bref hochement de tête approbateur ; pas qu’il se fut attendu à ce qu’autre chose franchisse les lèvres de la jeune fille de toute façon. L’eût-elle souhaité, il aurait été tout à fait irrespectueux et inconvenant de ne pas agréer aux paroles de son aîné. A ses ordres à peine camouflés à fortiori. Le calme apparent qui s’était de nouveau peint sur les traits sévères de Dahrenn n’était guère héraut de bonne nouvelle : il se refusait simplement à ce que son autorité, sa capacité à rester maître de lui puissent être remises en cause par quelque signe extérieur d’énervement. Qui n’avait pas lieu d’être, dans la mesure où grâce à Bara, toute cette situation restait sous son contrôle.

Après tout, il avait déjà en tête un plan d’action digne des plus grandes campagnes militaires : attraper cet idiot, l’écouter déblatérer deux trois minutes, puis lui faire regretter d’être né et, plus particulièrement, d’avoir approché sa petite sœur sans lui en parlé –sans tenir compte du refus que cet imbécile heureux aurait été assuré d’essuyer. Dahrenn s’apprêtait à prendre congé de sa ravissante sœur quand celle-ci, après une courte hésitation, lui fit une dernière demande à l’égard de son ancien ami :

« Pourrais-je seulement disposer de quelques minutes pour m'expliquer avec lui? Juste quelques minutes. Qu'il comprenne mon geste. Je ne voudrais pas qu'il m'en veuille sans avoir compris. »

Bellanca fronça les sourcils, pesant tantôt le pour, tantôt le contre. Ce n’était pas tant ce que cet insecte répugnant pourrait faire ou dire durant ce laps de temps, ni sa sœur dont il était sûr qui le laissaient ainsi hésitant. Rien ne l’empêchait de lui accorder cette faveur, sinon que cela serait également l’accorder à Christopher. Après quelques secondes, il poussa ce qui ressemblait à un soupir résigné et planta son regard sombre dans celui de sa sœur ; habitude qu’il avait prise pour jauger les gens. Peu ne baissaient pas les yeux dans les secondes qui suivaient. Ici ce n’était pas la même chose néanmoins. Dahrenn se demanda quelle serait l’attitude que ce couard adopterait face à lui, quels seraient ses arguments –dont il devinait déjà le cruel manque de pertinence qui, il le craignait, lui coûterait très cher.

« Cinq minutes, pas une de plus, daigna-t-il lâcher d’un ton qui n’eût su souffrir le moindre appel. Le temps pour toi d’éconduire comme il se doit cet insecte, et de lui faire tes adieux. Je conviendrais de son sort avec lui. »

Sur ces mots, le régent avança avec un certain empressement vers la porte : laisser trainer les problèmes en longueur était leur laisser l’occasion de s’emmêler plus encore, et Dahrenn comptait se débarrasser de ce nœud-ci à grands coups de ciseaux. Qu'elle rejette cet idiot, qu'il se sente misérable, voilà qui serait magnifique ! Sur le pas de la porte, il se retourna et s’adressa derechef à la princesse :

« Je dois faire un détour pour différer un rendez-vous et décider d’une nouvelle date. Ce qui te laisse le temps de lui expliquer ce qui te chante et de le prévenir, bien que je suppute qu’il se doute de ce qu’il se passe. »

Il fit un pas dans le couloir, avant d’ajouter, autant pour Bara que pour le garde en faction devant la porte, comme l’exigeaient les normes de sécurité :

« Je le veux dans la salle de réunion quand j’y serais. Sans faute. »

Le général de brigade n’allait sûrement pas être enjoué de voir cette entrevue ajournée, mais qu’y pouvait-il au juste ? Ce n’était pas attendre le lendemain qui risquait de causer du tort à l’officier qui n’avait dans cette situation pas voix au chapitre. Sans doute la colère dans la voix du souverain suffirait-elle à le dissuader d’engager tous pourparlers, du moins l’espérait-il. Vraiment, Dahrenn n’était d’humeur qu’à faire comprendre ce qu’il en coûtait d’être vaniteux au point de se croire l’égal de l’illustre famille royale. Il lui ferait ravaler ce sourire contrit que le roux ne manquerait pas d’arborer, il se le jurait. Que Bara s’explique, tout son saoul ! Qu’il se régale du son de sa voix, parce qu’il n’était pas près de la revoir après cela. Une vois sifflait dans sa tête qu’il n’aurait plus l’occasion de voir quoi que ce fut d’autre que quatre murs suintant d’humidité et le visage peu amène de son geôlier, au moindre faux-pas.

Mais d’abord, revoir son emploi du temps en fonction du temps que lui ferait perdre ce rat.
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Bara Bellanca
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MessageSujet: Re: Awkward Situation.~{Dahrenn!}   Awkward Situation.~{Dahrenn!} Icon_minitime1Jeu 29 Sep - 1:34

« Cinq minutes, pas une de plus. Le temps pour toi d’éconduire comme il se doit cet insecte, et de lui faire tes adieux. Je conviendrais de son sort avec lui. »

Bara fit de son mieux pour supporter le regard que son frère posait sur elle, et hocha la tête en signe d'assentiment. Cinq minutes, ce n'était certes pas beaucoup, mais ça devrait être assez pour lui permettre de lui faire ses...Adieux. Ce mot fit frissonner la jeune fille aux couettes vertes, la faisant se sentir mal à l'aise. Bara n'avait en réalité aucune envie de ne plus jamais voir Christopher, mais se demandait si elle avait vraiment le choix; Probablement pas. Elle était Bara Bellanca, fille de feu le Roi Cyril Bellanca, et jeune soeur de l'actuel Roi. Son mariage, quand elle serait guérie, serait juste une affaire d'état. Vouloir le contraire serait de toute manière totalement égoïste de sa part; Hatès avait besoin d'alliés, et quel meilleur moyen de s'en faire, si ce n'était par les liens du mariage? On lui avait de toute manière fait comprendre, étant petite, qu'elle ne se marierait certainement pas avec un homme qu'elle aimerait, mais qu'il fallait qu'elle l'accepte. Et elle l'acceptait. Bara aimait profondément sa patrie, et regrettait de ne pas être plus forte. Elle aurait fait n'importe quoi pour protéger Hatès, car ce pays était sa maison, et qu'elle n'avait nulle part d'autre où aller.

Alors si se marier au Prince d'un pays voisin et aller vivre loin d'ici pouvait aider Hatès...Elle le ferait sans hésiter. Dahrenn le savait aussi bien qu'elle. Pour autant, son cœur était douloureux à la pensée de ne jamais pouvoir parler et rire avec Christopher de nouveau. Il était son ami...Elle ne savait plus quoi faire. Elle empêchait le désespoir de l'envahir, mais ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'il ne transparaisse sur son visage pâle.

« Je dois faire un détour pour différer un rendez-vous et décider d’une nouvelle date. Ce qui te laisse le temps de lui expliquer ce qui te chante et de le prévenir, bien que je suppute qu’il se doute de ce qu’il se passe. »

Bara hocha de nouveau la tête, regardant son frère faire un pas dans le couloir. La Princesse savait aussi qu'elle lui rajoutait des ennuis sur le dos, et elle en était désolée. Mais que pouvait-elle faire? Ah, parfois, Bara se surprenait à penser qu'elle n'était qu'une idiote, et inutile par dessus le marché! Toutes ces affaires de guerres, de conflits et de pays étaient décidément bien compliquées. Elle ne voulait pas penser à ce qui se passerait si un jour, Dahrenn...Elle se mordit violemment la langue pour s'empêcher de penser à cette sombre éventualité. C'était possible, malgré tout. Leur père était mort, et Dahrenn avait du monter sur le trône plus tôt que prévu. Il avait à peine son âge, à l'époque.

« Je le veux dans la salle de réunion quand j’y serais. Sans faute. »

Il passa le pas de la porte, et disparu de la vue de la jeune fille aux yeux violets, qui resta là debout, n'osant pas bouger. Une fois qu'elle fut certaine qu'il soit bien loin, elle se permit de pousser un long soupir. Une immense tristesse se lisait sur ses traits inquiets, expression qu'elle chassa toutefois bien vite. Elle n'avait pas de temps à perdre, elle devait retrouver Christopher, et tout lui expliquer avant qu'il ne doive aller voir Dahrenn. S'il s'était calmé entre temps, peut-être sa punition ne serait-elle pas trop sévère...Bara se sentait coupable, sérieusement. Il était son ami d'enfance, et elle avait...Secouant soudainement sa tête, elle se reprit. Ça ne servait à rien de se lamenter, il fallait agir, et voir ce qui arriverait. Soulevant le devant de sa robe, Bara sorti aussi majestueusement qu'elle le pu de la pièce, le garde posté à l'extérieur s'inclinant sur son passage.

Si extérieurement, Bara semblait toujours être cette Princesse intouchable et belle, avec ses robes magnifiques et son allure altière et fière, il n'en était pas de même à l'intérieur. Elle avait peur, elle voulait pleurer. Mais les responsabilités, tout ce qu'on lui avait apprit au cours de son existence, lui permit de garder la tête hors de l'eau. Le lourd devoir qui était le sien ne lui laissait pas le temps de s'apitoyer sur son sort ou celui des autres. Elle devait trouver Christopher, et vite. Vite.


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