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 In like Flynn~ { Marielle }

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Marielle Aelan
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Marielle Aelan

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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 29 Oct - 17:09

[Vachement sexy, ouais, l'avatar... Et puis tu sais bien qu'il peut la violer quand il veut, je suis toujours partante !>;^D
Posté.In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 110805123045455675]


Marielle continuait d’avancer, fixant le sol avec un intérêt qui lui était dorénavant coutumier –en particulier en présence du « charmant » rouquin qui semblait décidé à faire de sa gêne son nouveau hobby. L’autre serviteur n’était pas un sujet qu’elle abordait volontiers et elle comptait bien le lui laisser savoir. Quel intérêt y avait-il à revenir là-dessus quand il était clair que ni lui ni elle n’avaient vraiment envie d’en parler ? Que ce garçon ait des sentiments pour elle, elle en doutait fortement de toute façon : elle n’avait strictement rien fait qui tende vers un tel résultat et, l’un dans l’autre, n’avait jamais eu beaucoup de succès à ce niveau-là, reconnu-t-elle sans amertume. Lorsqu’elle parlait de ses amis, Aelan pouvait la plupart du temps accorder les adjectifs au féminin, et quoiqu’elle ne fût pas embarrassée près d’un représentant de la gent masculine, elle devait avouer ne pas avoir autant de facilité à s’entendre avec lui. Moins de points communs, supposait-elle alors, de sujets de conversation. Moins d’affinité, tout simplement. Jouer la comédie résolvait bien des problèmes et celui-ci en faisait partie, certes oui ; mais cela ne changeait rien à ce qu’elle ressentait, elle. Et le fait était qu’elle ne savait pas toujours comment intéresser un garçon –en tant qu’amie, ça allait de soi. Or, pas de rapprochement, pas d’amour. Résultat, elle était une célibataire acharnée, et savait s’en satisfaire. L’amour vous rendait aussi irrationnel que stupide et, pour une femme dont les atouts principaux résidaient dans ces deux domaines, ça n’aurait peut-être éventuellement pas été au summum de la praticité. Néanmoins, nul besoin d’être très observatrice pour se rendre compte qu’en effet, Sneaked avait porté un intérêt quelque peu…, empressé à l’aider qui, s’il n’était pas désagréable, n’avait rien d’habituel. Les jolies jeunes filles, oui, se faisaient souvent aborder de la sorte. On les aidait, on portait leur panier de linge « juste pour être sympa, ben oui, on était comme ça » et on s’enquérait toujours de leurs états d’âme. Mais elle !

Incapable donc de comprendre les raisons qui avaient bien pu motiver le serviteur –et Dieu savait combien cela lui coûtait de s’avouer une chose pareille ; comprendre, c’était pourtant son rayon–, elle avait relégué le sujet aux oubliettes, prête à l’en sortir lorsque d’autres éléments viendraient s’ajouter à la pile ou qu’elle serait en de meilleures dispositions pour y réfléchir. En d’autre termes, pas maintenant et, elle l’avait espéré, pas de sitôt. L’avait espéré, car cet idiot avait trouvé très intelligent de l’en sortir et de le jeter sur le tapis sans plus de préambule, en guise de « sujet de conversation ». Pour un peu, elle aurait encore préféré s’entretenir de l’histoire ancienne d’Oria, sujet passionnant au demeurant… Peut-être exagérait-elle quelque peu, songea l’espionne un instant avant de se raviser : finalement, au moins cela aurait-il le mérite de ne pas être personnel et ça, c’était déjà un grand pas en avant en comparaison de leur présente discussion. Et en dépit de ces plaisantes constatations, elle gardait la tête baissée, se contentant de jeter de loin en loin un regard à son interlocuteur histoire d’être sûre de ne pas se perdre.

Le soleil continuait de lui brûler le dos et à cette pensée, elle ne put se garder de grimacer : mais quelle sainte horreur…, c’était à se demander ce que le seigneur Bellanca pouvait trouver à ce bout de terre tout sec et trop chaud ! Si cela n’avait tenu qu’à elle, ils auraient laissé ses habitants y cuire à petit feu comme ils le faisaient depuis des décennies, on ne se serait pas embêtés à tuer de pauvres hères juste pour ça. Peu désireuse toutefois de trop s’avancer en conjectures sur les sphères dirigeantes de ces deux royaumes, trop tordues pour être prises à la légère, elle reporta son attention pleine et entière sur son guide. Qui de son côté semblait avoir laissé tomber le sujet ; parfait, voilà qui lui allait très bien. Marielle s’arrêta tout juste, ayant manqué de peu de le dépasser lorsqu’il s’arrêta devant une porte. Eh bien quoi ? Il comptait inviter deux trois copains, tant qu’il y était ? Elle fronça les sourcils, intriguée, et ne fut que plus perdue encore lorsqu’il ouvrit la porte –avec les clefs, ce qui l’étonnait autant que cela l’amusait après son petit exploit dans les couloirs du château. Il s’assit sur le perron, sous les yeux scandalisés de la servante. Avait-il seulement le droit de faire ça… ? Elle se le demandait.

Aussi resta-t-elle plantée là, comme prenant racine –même si, très franchement, elle doutât qu’aucune fleur ou mauvaise herbe veuille prendre terre sous un soleil de plomb pareil sans une sacrée bonne raison et une volonté de fer qu’un vulgaire bout de verdure ne risquait ma foi pas d’avoir. Hors de question d’entrer comme ça chez quelqu’un qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve ! Et s’il s’agissait d’une infraction ? Elle aurait des ennuis et, elle, les ennuis, ça la gênait atrocement. Peut-être qu’elle se ferait réprimander ou qu’elle perdrait son travail, ou, ou…, ou elle ne savait pas trop quoi d’autre qui n’aurait en tout cas pas manqué d’avoir des conséquences désastreuses, et puis mince, ça ne se faisait pas, c’était mal.

« J'avais les clefs, je suis pas rentré par effraction. Et y'a de l'ombre, ici. »

Marielle lui répondit par un sourire hésitant. Que dire, que dire… Son argument était percutant pour une fille aussi pâle qu’elle. De l’ombre, ça ne se refusait pas. D’un autre côté, l’Hatéienne ne savait pas trop qu’en penser. Pesant le pour et le contre, elle se mordit la lèvre inférieure, signe de grand trouble de sa part. Finalement, elle s’assit, ni trop proche, ni trop loin de Jayden. L’espionne n’était pas sans savoir que chacun avait besoin d’un espace personnel et qu’une presque-inconnue n’était absolument pas autorisée à franchir la barrière imaginaire qui les séparait. La distance différait selon chaque situation : entre les membres d’une famille, des amis, des connaissances, en fonction de l’âge aussi, mais il fallait savoir prendre en compte le caractère de chacun. Cela dit, il était rare que l’on ait seulement à y penser tant c’était évident. Ce dont elle était parfaitement conscience également, et qui lui avait permis de trancher dès le départ, fut que personne ne se poserait de questions, excepté peut-être le propriétaire et si Jayden avait les clefs, elle supposait que ce ne devait pas être un problème majeur. A moins qu’il se soit fait fabriquer une sorte de passe-partout, les serrures des maisons simples n’étant en règle générale pas particulièrement ardues à ouvrir. Mais elle en doutait sérieusement.

« Euh, tu as le droit ? Je veux dire, on est chez des gens, là, et… C’est vrai qu’y a de l’ombre, mais quand même, d’habitude, il faut demander la permission. Pour entrer. »

Précision inutile. Evidemment, pour entrer. Pas pour sortir…
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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 26 Nov - 21:46

{Yeah yeah yeah ♫ Il va changer d'avatar à chaque poste, maintenant. Oui oui.8DDD

Jayden est le roi du mooooonde!\o/}


Bon, d'accord. Le regard scandalisé, il s'y était attendu. Comme quoi, même avec les clefs, il avait toujours l'air d'un dangereux criminel en train d'entrer par effraction dans la demeure de pauvres gens. Eh bien quoi? C'aurait tout aussi bien pu être sa propre maison qu'il venait d'ouvrir, s'il n'avait pas habité dans l'autre direction. Cela dit, il n'en voulait pas à la servante. Même ses amis les plus proches, en le voyant ouvrir la porte d'une maison qui leur était inconnue, auraient pensé qu'il tentait de forcer la serrure. C'était le genre de choses qui ne l'auraient pas dérangé plus que ça, et tout le monde le savait très bien ; sans doute que ça devait se voir sur lui. Voler, agresser ou commettre des délits graves, non. Mais se débrouiller pour ouvrir une porte au hasard simplement pour profiter d'un peu d'ombre, oui. Carrément. Et sans le moindre remord, en plus. Si ça faisait de lui une mauvaise personne aux yeux de certains, tant mieux ; ils étaient sûrement ennuyeux à mourir, et éviter leur compagnie lui ferait le plus grand bien. Lui-même ne se considérait pas comme un voyou, cela dit. Ni comme quelqu'un de dangereux. Un sale gosse, oui. Une mauvaise influence, aucun doute là-dessus. Un fumiste, sans hésitation. Mais quelqu'un de dangereux, sérieusement... Y'avait de l'abus. Pourtant la jeune fille restait plantée là, comme une imbécile, à se brûler la tête avec un dévouement presque touchant. Ça ne lui suffisait pas qu'il ait les clefs? Et puis même s'il avait forcé cette porte, il doutait franchement que quiconque leur cherche des crosses pour si peu. A moins qu'ils ne tombent sur le propriétaire des lieux, évidemment. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas à s'inquiéter : ça serait retombé sur lui. Pas sur elle. Entre le garçon à l'air peu aimable et au ton de voix agressif et la jeune fille qui tord ses doigts et se répand en excuse, on a tôt fait de choisir sur qui crier.


Sur lui, donc. Il était de toute manière habitué à se faire réprimander, et ne prêtait que peu – voire pas – d'intérêt aux discours moralisateurs des adultes. Leur autorité, il la niait complètement. La seule personne qui semblait avoir un tant soit peu d'influence sur lui était son père, et c'était en partie dû au fait qu'il était plus grand et plus fort que lui et que, par dessus le marché, sa voix était suffisamment ferme pour le faire taire. En partie aussi parce que c'était son père. Alors non, à moins qu'il n'ait ouvert la porte d'un géant bourru et costaud, Marielle n'aurait pas de problèmes ; pas besoin de se mordre la lèvre comme ça. Et puis il savait chez qui il était, mince! Il allait finir par croire qu'il avait vraiment ouvert une porte au hasard, si ça continuait. Il poussa un bref soupir quand elle daigna enfin s'assoir, appuyé sur ses bras tendus derrière lui. Au moins le rouquin ne n'aurait pas la regarder brûler sur place. Ça aurait pu être drôle, dans d'autres circonstances ; mais il ne pouvait s'empêcher de grincer des dents rien qu'à voir ses manches longues et sa peau pâle, alors non. Elle irait attraper des coups de soleil après, lui ne voulait rien savoir. Peut-être avait-elle des Démons dans ses ancêtres. Peut-être qu'une branche de sa famille avait habité près d'Hatès. Ou qu'elle venait du nord d'Oria. Il était incapable de se rappeler si elle avait fait une précision là-dessus durant leur conversation au château. Bah. C'était pas important, de toute façon. Elle avait la peau pâle, c'était galère, et voilà. Inutile de se casser la tête pour si peu.

« Euh, tu as le droit ? Je veux dire, on est chez des gens, là, et… C’est vrai qu’y a de l’ombre, mais quand même, d’habitude, il faut demander la permission. Pour entrer. »

Oh , sans rire? Oui, ils étaient chez des gens. Et oui, il aurait dû demander la permission avant de rentrer. Mais il n'avait aucun moyen de demander gentiment à Nate s'il voulait bien le laisser squatter son perron – puisque ce sale traite l'avait abandonné – et se voyait mal lui faire faire le chemin jusqu'à chez lui pour avoir de l'ombre. Sans compter que ça aurait paru bizarre. Il n'avait pas plus envie de se promener en ville à la recherche d'un coin abrité du soleil quand il savait parfaitement qu'ils en seraient protégés ici. Dans quelques heures ce serait une autre histoire, puisque le soleil se serait déplacé. Mais il ne comptait pas rester deux heures ici, et pour l'instant l'entrée faisait très bien l'affaire. Fin de l'histoire. Pourquoi toujours s'inquiéter de tout et de rien?Elle allait devenir névrosée avant l'âge, si elle s'inquiétait pour si peu. Qui vivra verra, alea jacta est, pas vu pas pris et tout va pour le mieux.
Jayden tordit sa bouche dans une grimace ennuyée et se redressa plus ou moins correctement. Passa son index dans l'anneau qui retenait la clef prisonnière, et la fit tourner autour de son doigt. Tout en prenant bien garde à ne pas l'envoyer dans la figure de la servante, bien entendu – ça n'aurait pas été une façon très polie de lui répondre. Et quoi qu'il n'était pas spécialement poli, il n'avait pas non plus pour habitude de rendre les filles borgnes pour leur expliquer la vie.

« C'est ça, ma permission, répondit-il en continuant de faire tourner la clef d'un geste rendu fluide par l'habitude. J'ai la clef, je te dis. Mais si ça peut te rassurer, la maison est à un ami. Et l'ami en question est même pas en ville, pour l'instant. De toute façon, il aurait rien dit. »

Et il n'avait rien à dire, surtout. Lui, au moins, il faisait que s'assoir à l'entrée. Pas comme cet espèce d'arriéré qui allait tranquillement s'installer sur son canapé quand l'envie lui en prenait. Il aurait mérité qu'il rentre carrément dans le salon et aille prendre un quatre-heure, alors qu'il s'estime heureux. La seule chose qui l'empêchait d'aller déranger son intérieur était le motif de son départ – parce que si un de ses proches n'allait pas bien, inutile d'en rajouter. Enfin, s'assoir dans son entrée n'allait pas le tuer, non plus. Et puis il n'avait même pas à le savoir, dans les faits. A moins que ses parents aient chargé la voisine de surveiller que personne ne leur volait rien. Auquel cas il saurait qu'un type roux à l'allure suspecte s'était installé devant chez lui avec une fille aux cheveux gris. Grillé en deux secondes.

« Enfin si tu préfères crever de chaud, tu pouvais aussi rester debout, ajouta-t-il avec un haussement d'épaule et un sourire moqueur. T'es toujours aussi méfiante, ou c'est juste moi qui t'inspire pas confiance? »
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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Dim 11 Déc - 16:13

[Oh, comme ça je pourrais voir plein d'images différentes de Jay, lui qui est tellement trop... Beau...♥___♥
Et Mari' sa Reine-euh !♪♫
Posté.In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 110805123045455675]


Marielle croisa les mains sur ses genoux, une mine empreinte de gêne peinte sur le visage en dépit de l’air confiant de Jayden. Oh, pas qu’il voulût lui attirer des ennuis, ce n’était pas la question et elle ne se serait pas permis de remettre en doute son intégrité et ses bons sentiments à son égard ! Il n’avait fait que chercher un peu d’ombre, affligé sans doute de la voir brûler sous ce soleil de plomb, avec sa peau trop pâle de fille d’intérieur. Probablement n’avait-il rien fait de mal et, quand bien même n’eût-il pas eu l’autorisation de se poser sur ce perron, nul n’aurait su sérieusement prétendre que ça causait le moindre mal à qui que ce fut… Oui, à partir du moment où il savait refermer derrière lui après être parti, où était le problème ? Il y ferait certes un peu plus chaud, mais rien d’insurmontable en comparaison avec la chaleur de l’extérieur –les murs blancs de ces demeures s’en chargeaient avec une grande efficacité et Marielle saluait l’ingéniosité d’un procédé auquel elle n’aurait pas songé quand chez elle primait l’épaisseur des murs. Ainsi ces argument auraient-ils dû en principe terminer de la convaincre que, vraiment, ses petites angoisses n’avaient absolument pas lieu d’être ; qu’elle était juste trop méfiante, encore une fois.

Cela dit, la servante s’appliquait à conserver cette maladresse toute relative, jugeant que s’en départir en un instant n’eut pas été des plus naturels, en matière de comportement. Elle laissa son regard couler un peu plus loin sur les passants, pressés ou désinvoltes, souriants ou sérieux, seul ou accompagnés, jeunes ou vieux qui s’écoulaient devant ses yeux plus gris que le ciel d’ici était toujours bleu. Ces pauvres crétins… Au final, elle était bien aise que le rouquin ai trouvé un endroit où se reposer à l’ombre ! S’il n’en avait pas le droit et que le propriétaire revenait en fulminant, parfait ! Ce serait de sa faute à lui et il n’y aurait rien de plus simple pour elle que de se faire oublier –activité dans laquelle elle excellait en de plus épineuses circonstances– et de rejeter sans en avoir l’air, à force d’hésitations et de regards, la responsabilité entière sur son nouvel « ami ». Qui l’endosserait à priori sans trop grogner de toute façon, il n’avait pas l’air du genre timide, ce fumiste rétif à la notion même de respect et plus encore de politesse. Elle n’aurait pas d’ennuis ; aussi fort qu’hurlât la voix de la prudence à ses oreilles elle n’était pas si persuasive cette fois-ci et Aelan ne ressentait pas le besoin de l’écouter outre mesure. C’aurait été en faire trop et à toute chose modération est bonne.

Elle tourna à nouveau la tête vers son compagnon, esquissant un sourire ne demandant qu’à se laisser convaincre en le regardant faire tourner autour de son doigt les clefs : eh bien, puisqu’il le disait ! Elle se retint de reculer –pas qu’elle voulût se prendre quelque chose en plein visage, mais ce n’aurait pas été très…, oh, mieux ne valait pas le faire, point final, politesse oblige.

« C'est ça, ma permission. J'ai la clef, je te dis. Mais si ça peut te rassurer, la maison est à un ami. Et l'ami en question est même pas en ville, pour l'instant. De toute façon, il aurait rien dit. »

Elle opina du chef, comme approuvant ses paroles. Un ami qui n’était même pas en ville ne risquait en effet pas de lui reprocher grand-chose…, c’était l’évidence même. Son Honnêteté Indignée avait toutefois du mal à se résoudre à entrer chez cet ami sans lui en faire part, d’autant qu’elle ne le connaissait pas, aussi stupide que cela pût paraitre à un regard extérieur –et accessoirement, au sien, cette attitude et ce mode de pensée étaient à sa propre personne ridicules… Marielle se détendit ostensiblement, selon toutes apparences convaincue par la petite démonstration de son vis-à-vis, tout en gardant une certaine réserve malgré tout.

« Enfin si tu préfères crever de chaud, tu pouvais aussi rester debout. T'es toujours aussi méfiante, ou c'est juste moi qui t'inspire pas confiance? »

Aussitôt, la jeune fille baissa les yeux sur le sol –pour ne pas changer, décidément. Méfiante ? Allons bon, elle n’était pas si méfiante que ça, il ne fallait pas non plus exagérer ! Elle était simplement prudente, ce qui était plutôt une qualité qu’un défaut, ou en tout cas était-ce là ce que sa vie durant on s’était évertué à lui dire…, la patience, la prudence, tout ça, il fallait les mettre dans le même paquet et le garder soigneusement près de soi ! Sans quoi on finissait par se retrouver avant même de s’en rendre compte dans la panade la plus complète, ce qu’elle préférait, comme tout un chacun en outre, éviter autant que possible… Peut-être m’avait-il mal pris ? La dernière partie de sa phrase induisait bien quelque chose de ce genre, pas vrai ? Oh, elle avait fait une bêtise, elle l’avait blessé sans le vouloir, quelle gourde, vraiment, honnêtement, elle n’était pas bonne à grand-chose, là… Et dire qu’elle l’appréciait pourtant ! Ils partaient d’un très mauvais pied ; enfin, ils étaient partis d’une infiltration dans le château. Ce qui en soi n’était peut-être pas beaucoup mieux qu’une infiltration chez un ami et un malheureux quiproquo, par ailleurs, mais bref, en tous les cas ils n’avaient pas beaucoup de chance.

« Ah, mais non, ce n’est pas ça du tout, s’empressa-t-elle de s’exclamer en ramenant ses mains toujours croisées au niveau de sa poitrine, ne le prends pas mal ! C’est juste que je…, hm, je n’aime pas avoir d’ennuis, et tout ça, c’est pas contre toi du tout ! Je ne vois pas pourquoi je te ferais pas confiance, tu as été plutôt gentil avec moi, en fait. »

Ce qui, l’un dans l’autre n’était pas faux non plus…, au château, il n’avait rien dit de mal sur elle aux gardes quand rien ne l’y obligeait –sincèrement ? Ce devait surtout être que rien ne le poussait à le faire non plus et puis, il ne devait pas avoir eu l’occasion de beaucoup s’exprimer : le jour où Marielle miserait sur la nature fondamentalement bonne de quelque individu que ce fut, de la neige tomberait en tempête sur le désert de Kahei.
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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 31 Déc - 19:12

{Oui, maintenant je vais alterner toute les semaines, comme ça on pourra redécouvrir sa beauté à chaque fois...!X'DDD

Bien sûr, et ils vont régner sur le monde, MWAHAHAHA.\o/ ♥}


Remarque, ça revenait plus ou moins au même. Qu'elle se méfie de tout le monde ou juste de lui, cela voudrait dire dans les deux cas qu'elle se méfiait de lui – et c'était tout ce qui lui importait, au final. Ce que ça pouvait être triste ; pour une fois, pourtant, il avait agit en parfait gentleman. Il avait trouvé un coin d'ombre pour la pauvre demoiselle en détresse et, quoi que l'endroit en question pouvait être critiqué, il n'en restait pas moins qu'il l'avait sauvée d'une mort certaine par insolation. Ce que ça pouvait être aimable de sa part. Enfin, non. Il l'avait vu cramer sur place, l'odeur de la viande rôtie ne lui plaisait pas franchement et, dans un élan de pitié, il avait accepté de la mettre au frais. Point. Jayden faisait de toute façon partie de ces personnes qui, pour d'obscures raisons, refusent d'admettre qu'elles possèdent ne serait-ce qu'une once de gentillesse. Chaque fois qu'il aidait quelqu'un, qu'il était spontanément poli ou qu'il proposait son aide, mieux valait ne rien dire. La moindre remarque le faisait grimacer, l'énervait et, au final, le poussait toujours à abandonner ce qu'il était en train de faire. Non, il n'était pas gentil. Ni aimable, ni poli. Ni agréable. Ni rien du tout. Le jeune homme préférait se concentrer sur ses défauts que ses qualités, et se plaisait à croire que c'était ce qu'il y avait de plus marquant chez lui. Et puis quand trop d'honnêteté était jugée ennuyeuse et agaçante par certains, lui voyait tout de même cela comme un atout plus qu'un inconvénient. Alors oui, autant s'en vanter. Mais se vanter d'avoir aidé quelqu'un ? Jamais de la vie Il taisait ce genre d'incidents comme d'autres auraient cachés une bêtise, une insulte lâchée sans y penser. Vu comme ça ce n'était pas plus mal, en fait, que Marielle se méfie au moins un peu de lui. Il n'avait pas envie d'avoir l'air d'un type bien, d'un gentil garçon, d'un adolescent typique. Ça ne l'intéressait pas. Pire : ça le révoltait. Entre ça et avoir l'air d'un pseudo-délinquant, son choix était vite expédié. Se faire apprécier des autres n'avait jamais été son principal soucis.

Marielle, elle, ce devait être tout autre chose. Un pressentiment, comme ça. Elle dégageait une telle impression de 'je fais ce qu'on me dit et je ne parle pas plus haut que nécessaire', aussi... Difficile de passer à côté. Sûrement qu'elle ne devait jamais se mettre à crier, encore moins à ouvertement critiquer ou ennuyer les autres. Une fille facile à vivre, quoi. Presque tout son contraire. Ce qui ne l'empêchait pas pour autant de la trouver pas trop stupide – à défaut de sympathique. Ça avait quelque chose d'assez..., reposant, de parler avec elle. Pas de cris, pas de rires inexpliqués, pas de pétage de plombs, pas de regards emplis de reproches et de sous-entendus. Une vraie sinécure. Elle restait là, les mains croisées sur ses genoux, un sourire emprunt d'une certaine gêne aux lèvres. Pour un peu, il se serait attendu à ce qu'elle fronce les sourcils et lui demande de lâcher ces clefs, que c'était stupide et dangereux. Mais rien. Rien du tout. Et quoi qu'il faisait mille reproches aux personnes qui n'osaient pas dire ce qu'elles pensaient à voix haute, il devait admettre qu'un monde composé uniquement de gens comme lui aurait été invivable. Et encore. Le mot était faible.

Et voilà, rebelote. C'était comme appuyer sur un bouton : insinue un truc quelconque et hop, ça regarde par terre et ça se sent gêné. Absolument adorable dans le genre jeune fille concernée et soucieuse des autres, mais franchement pas pratique dans la vie de tous les jours. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête qui différenciait ses réactions des siennes, hein ? Il n'arrivait pas à comprendre comment, concrètement, on pouvait se sentir gêné à l'idée d'avoir possiblement blessé quelqu'un. Non, mais. Sérieusement. Qu'est-ce qui se passait, là, dans sa petite tête ?

Jayden cessa l'irritant mouvement du porte-clef autour de son doigt en entendant la servante élever sa voix fluette. Les clefs tintèrent quand l'anneau glissa le long de son index, ses yeux bruns se posèrent avec indifférence sur Marielle. Ah, mais non ...?

« Ce n’est pas ça du tout, ne le prends pas mal ! C’est juste que je…, hm, je n’aime pas avoir d’ennuis, et tout ça, c’est pas contre toi du tout ! Je ne vois pas pourquoi je te ferais pas confiance, tu as été plutôt gentil avec moi, en fait. »


Gentil ? Ah. Gentil. Le rouquin esquissa une grimace difficile à interpréter et détourna son regard. Il ne se souvenait pas avoir été gentil – et puis c'était hyper subjectif, comme mot. Est-ce qu'il avait été gentil avec elle ? Aucun souvenir de ça. Il avait fait que lui éviter une insolation. Ça revenait au même qu'enlever un chat de la route, plus ou moins. Et ce n'était pas gentil, non. C'était simplement que, tout comme il n'aimait pas passer à côté d'un cadavre, il n'aimait pas parler avec quelqu'un qui menaçait de fondre à tout instant. Et puis ne pas l'insulter à tout bout de champ n'était pas synonyme de gentillesse non plus. En bref il n'était pas gentil, simplement égoïste. Égocentrique. Peu importe.

Il grommela quelques parole inintelligibles et fit glisser les clefs dans la paume de sa main.

« J'ai pas été gentil, répéta-t-il avec un agacement évident. Ça m'aurait juste saoulé de te voir crever de chaud. Et j'ai pas spécialement envie de t'insulter pour l'instant, c'est tout. »

L'épisode de la bibliothèque n'ayant même pas lieu d'être cité, voilà qui réglait le problème. S'il avait eu une cigarette sous la main – ou qu'il avait fumé, pour commencer – nul doute qu'il aurait profité de ce moment pour en tirer une longue bouffée. Mais il n'avait ni cigarette, ni envie de fumer, alors il dû se contenter d'un pauvre soupir. Ce qui faisait définitivement moins classe, mais avait le mérite de ne pas enfumer ses poumons.

« Et puis je vois pas pourquoi tu te prends autant la tête, reprit-il d'une voix un peu moins irritée. Tu dois avoir des ennuis tous les trente-six du mois, avec ton attitude et ta dégaine. »

Ou peut-être que c'était grâce à ladite attitude et la dégaine en question, qu'elle n'en avait pas ? Bah, aucune importance. Elle aurait dû se sentir tranquille, en tout cas ; quand on est comme elle, les problème nous fuient. Ou tout du moins avait-il toujours vu les choses sous cet angle. Autrement dit, ce n'était pas près de changer.
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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 7 Jan - 19:40

[Oh oui, j'aime redécouvrir sa beauté si parfaite...♥___♥
Et tu sais, tout au long du poste j'ai crevé d'envie qu'elle lui saute dessus. Alors faute de résister j'ai tempéré le propos, et puis je t'avais bien dit que je le ferais, ça ! Allez, réponds-moi, femme !XD]
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Les lèvres de Marielle s’étirèrent en un sourire amusé lorsque Jayden déclara, catégorique, ne pas avoir été « gentil ». Parce qu’amusée, elle l’était. C’était donc par pure pitié qu’il avait trouvé un coin d’ombre ? La jeune fille en aurait ri : et la pitié, alors, qu’était-ce sinon un ersatz de gentillesse assaisonnée d’un dégoutant mais inévitable besoin d’autosatisfaction ? Et puis, dans les faits, ce n’était pas comme si les raisons qui l’avaient poussé à faire ci ou ça changeaient grand-chose à la donne : un plus quatre, deux plus trois, le résultat restait inchangé : cinq. Il en allait de même avec son interlocuteur, se dit Aelan sans chercher à déterminer si cela était bien, ou mal. S’en cantonner aux faits était d’une praticité irréfutable et, si elle y manquait parfois en exprimant un jugement –généralement peu flatteur s’il en était par-dessus le marché– ce n’était guère que par pure obligation, se rappeler peut-être que faute de la partager à haute voix, elle aussi pourtant possédait une opinion. Qui lui aurait en outre sans doute valu bon nombre de regards blessés ou empli d’une dérangeante incompréhension si elle ne s’était pas appliquée à la passer sous un silence de plomb franchement bienvenu… Un peu comme elle le faisait sur le moment, sans se garder de sourire pour autant ; eh bien quoi ? Elle ne croyait pas Jayden, et n’avait cette fois-ci pas la plus petite raison de le laisser croire le contraire. Marielle-la-petite-servante, gentille à souhait et intimement convaincue par quelque argument branlant, raisonnement bancal de la bonté naturelle de son petit monde, avait vite fait de l’affirmer « gentil » et de lui coller pareille étiquette. Très jolie, en soit, mais que le rouquin ne supporterait à vue de nez pas bien longtemps avant d’essayer, bon gré mal gré, de l’arracher. Peine perdue, à priori : déjà en ne la dénonçant pas aux gardes il lui avait évité des ennuis, peut-être pas mortels ou des plus sérieux mais, tout de même. Et il avait fallu qu’il s’inquiète de ce qu’il faisait trop chaud pour sa pauvre peau blanchâtre !

Il ne croyait pas si bien dire sur ce point, et quelque part elle lui était réellement reconnaissante de ce court repos, de cette trêve inattendue dans la fournaise de cette fichue excursion en ville. Elle la regrettait sérieusement, et se consolait en se racontant qu’elle n’avait pas pu faire autrement, que refuser n’aurait pas été très à propos, que sûrement on lui en aurait voulu, et ainsi de suite. Enfin, se dit la fille aux cheveux courts, Jayden n’aimait pas être gentil ? Qu’il soit mauvais comme une teigne, dans ce cas ! Ce genre de qualificatif ne risquait pas de tomber du ciel, et si les paroles étaient une chose, les actes en étaient une tout autre, bien plus éloquents malgré leur mutisme. Rendez sa poupée à une gamine avec l’air le plus méchant et blasé que possible, voyez ce qu’elle en retiendrait : on lui avait redonné son jouet, point final. L’eût-il laissée fondre comme un glaçon dans le désert que Marielle n’aurait rien dit, et son image aurait été sauve. Mais il avait fallu que, dans un élan de pitié, il aille s’asseoir sur le perron de quelque maison –celle d’un ami ? Pas la sienne en tout cas– pour s’épargner une vision aussi affligeante. Comme quoi.


« Ça m'aurait juste saoulé de te voir crever de chaud. Et j'ai pas spécialement envie de t'insulter pour l'instant, c'est tout. »

Un sourire, facilement interprétable comme un « cause toujours tu m’intéresses » reprit sa place habituelle sur les lèvres trop fines de l’espionne. Ça avait l’air de gentillesse, avait l’effet de la gentillesse, était aussi stupide que de la gentillesse, bref, en somme, il y avait de grandes chances qu’en dépit de ses vives protestations, ç’eut été de la gentillesse. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à surveiller un peu mieux ce qu’il faisait : elle-même y passait le plus clair de son temps et jamais, ô grand jamais ! ne lui avait-on fait de remarque comme quoi elle aurait été une fille trop condescendante, astucieuse voire franchement menteuse et goguenarde. C’était même tout le contraire, pour autant qu’elle en savait –et autant par devoir que par plaisir, Marielle en savait toujours beaucoup, bien plus que tout le monde et plus encore que ce que l’on aurait naturellement pu penser en la voyant. Ce qu’on allait s’aventurer à dire dans son dos ? Elle en était parfaitement au fait ; une fois on l’avait soupçonnée d’avoir un fiancé en ville sous prétexte qu’elle chantonnait en dépoussiérant une étagère. Il ne leur en fallait cela dit vraiment pas beaucoup…

Le sourire d’Aelan ne disparut pas et le ton irrité de Jayden n’alla pas l’affaiblir d’un iota : il aurait été en colère qu’il le lui aurait fait comprendre plus limpidement que ça ! Et il ne serait pas resté planté là. Moins encore eût-il en ce cas enchainé et continué la conversation. Elle ne lui aurait pas couru après non plus : et puis quoi, encore ? Si Marielle ne détestait pas tout ce sur quoi ses yeux tombaient, elle ne manquait pas d’allègrement les couvrir de son plus beau mépris (il y avait des exceptions mais, furent-elles ses meilleures amies, la pseudo-servante ne pouvait pas s’empêcher de les trouver par trop souvent d’une stupidité crasse, et ce malgré un relatif attachement).


« Et puis je vois pas pourquoi tu te prends autant la tête. Tu dois avoir des ennuis tous les trente-six du mois, avec ton attitude et ta dégaine. »

Marielle haussa les épaules. Les ennuis, ça allait, ça venait… Il fallait bien dire que contrairement à d’autres, si elle n’en avait pas c’est qu’elle faisait toujours son possible pour ne pas en avoir plus qu’à son tour ! Et encore, quand son tour venait lui arrivait-il souvent de le passer. Petite déjà elle avait vite intégré que pointer les autres du doigt détournait l’attention mais ne garantissait pas ses arrières pour autant. Ne rien avoir à faire parce que personne n’irait penser à soi, en revanche, quelle merveilleuse stratégie ! Ce comportement effacé était la crème des crèmes de ses petits tours de passe-passe mentaux et en obtenir reconnaissance la gonflait de fierté. Son cœur devait en être tapi que ce devait devenir écœurant à voir, mais très doux à la jeune fille qui ne faisait qu’en rajouter sans, pensait-elle, trop se surestimer. Son appréciation était juste…, eh bien, juste. Ravie de ses réussites, elle affecta ne n’accorder qu’un vague crédit aux mots de son « ami ».

« Il ne faut pas croire, je peux être maladroite, parfois… Par exemple, une fois j’ai fait tomber de l’eau par terre sans m’en rendre compte et quelqu’un a glissé. Ils auraient fini par deviner que c’était moi si je m’étais tue. »

Babillage inutile et aussi passionnant que la culture des grains de sable dans le désert, vraiment. De ça elle se rendait compte et se satisfaisait même, sans chercher plus loin à savoir pourquoi : aimait-elle donc ennuyer les autres ? Vrai que c’était amusant de voir à partir de quel instant ils finissaient par vous avouer que ce que vous racontiez les barbait.

« Moi, je pense quand même que… commença-t-elle avant de marquer une brève hésitation et finalement de reprendre avec plus d’assurance, que tu es gentil, voilà. Tu peux le tourner comme tu veux, je sais ce que je sais et je changerais pas d’a… »

Sa phrase fut coupée d’un cri haut perché, un brin trop perçant sans tourner non plus à une torture auditive. Aussitôt elle eut un mouvement de recul sans qu’elle daignât se lever, le dos appuyé au final au bras de Jayden ; l’idée semblait être de mettre le plus de distance possible entre elle et l’horrible chose qui l’avait frôlée et se tenait, insolente, sur la marche. Noire et petite phalange, mais dégoutante. Marielle n’avait pas peur des insectes et autres bestioles mais, celle-ci l’avait surprise. Or, la « petite Marielle gentille et timide » devait en avoir la frousse et, maintenant qu’elle avait crié, plus moyen de faire comme si elle ne l’avait pas vue. Saleté de bestiole ; se fût-elle écoutée que l’impudente aurait fini sous son talon dans la seconde.

« Une bête ! »
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Mer 8 Fév - 19:16

{Redécouvre sa beauté si parfaite, alors.8D

JE SUIS EN RETARD BUHUHUUU. Mais je l'ai fait! C'est l'important, ahaha... Aha.. Ehm. En tout cas j'aime Marielle, même si c'est une saleté!BD

Wouuuu~ Réponds, femme!°v°}


Jayden, autant agacé par le sourire de la servante que par sa propre bêtise, décida de garder les sourcils froncés pour le restant de la conversation. Elle voulait remettre ses paroles en doute, peut-être ? S'il disait ne pas avoir été gentil alors il ne l'avait pas été, point final. Il n'y avait rien à rétorquer, rien à ajouter, rien à nuancer non plus : il n'était pas gentil, n'avait pas fait preuve de gentillesse et, pire que tout, n'avait pas bon fond. C'était la phrase favorite de sa mère et, par voie de conséquence, celle qu'il détestait le plus. Ce que ça pouvait être stupide, comme expression... On est quelqu'un de bien ou on ne l'est pas, pourquoi se compliquer la vie plus que ça ? D'accord, il admettait avoir été plus ou moins sympa avec Marielle jusque là – mais c'était de la chance, rien de plus. La plupart du temps il grognait ou se moquait, ce n'était un secret pour personne. Les remarques acides sortaient de sa bouche sans qu'il cherche à les retenir et il bousculait plus de passants qu'il n'en aidait à se relever, aucun doute là-dessus. Alors oui, elle avait eu de la chance. De ne pas être insupportable, pour commencer, mais aussi de ne pas lui être tombé dessus dans un mauvais jour. Ou en présence de ses amis. Parce que, c'est bien connu, les adolescents sont dix fois plus stupides en groupe – et malheureusement il n'échappait pas à cette règle. Peut-être que, seul, il était moins tenté de se faire remarquer ou de faire l'intéressant ; à vrai dire, il n'en avait pas grand chose à faire. Le jeune homme aurait voulu lui répéter qu'il n'était pas un type sympa, ne serait-ce que pour être sûr qu'elle avait bien intégré, mais jugea inutile d'insister. Il avait été suffisamment clair comme ça. Si elle ne voulait pas comprendre, hein... Il ne pouvait pas y faire grand chose. A part se montrer volontairement méchant, mais ça n'aurait réellement eu aucun intérêt : ça aurait été faux, ni plus ni moins. De la comédie. Quand il faisait tomber le sac de quelqu'un ou se moquait d'une parfaite inconnue, c'était en général que ça l'amusait ou qu'il trouvait cela justifié d'une façon ou d'une autre. Son humeur n'était certes pas au beau fixe, mais il n'était pas suffisamment énervé pour vouloir l'insulter et lui demander de débarrasser le plancher. Jayden n'avait rien à prouver à personne, encore moins concernant son comportement. Si elle l'avait côtoyé depuis plus de quelques minutes elle se serait forcément rendue compte qu'il n'avait rien d'un exemple à suivre.

A la réflexion, il aurait bien aimé lui faire manger son sourire. Il ne le répéterait jamais assez, les expressions et les mimiques n'étaient pas son fort. Son incapacité à interpréter correctement les sourires ou les grimaces l'avait amené à les détester quand elles étaient accompagnée d'un trop long silence. Ce n'était pas si dur que ça de parler, non ? Si elle pensait quelque chose, alors qu'elle le lui dise. Le rouquin ne se jugeait pas stupide, mais il n'était pas un génie pour autant : lire dans l'esprit des autres ne faisait pas partie de ce qu'il était capable de faire. Tant qu'on ne disait pas les choses clairement, il était rare qu'il relève. Les sous-entendus trop voyant lui sautaient aux yeux mais il suffisait de les camoufler quelque peu pour qu'ils lui passent totalement au-dessus de la tête. Ce sourire aurait pu vouloir dire n'importe quoi ; voilà pourquoi il ne l'aimait pas.

Il détourna tout à fait son regard vers elle après avoir parlé, guettant une réaction ou une réponse quelconque. Un haussement d'épaule, pour commencer. Tant qu'elle l'argumentait, ce haussement d'épaule, ça lui allait.

« Il ne faut pas croire, je peux être maladroite, parfois… Par exemple, une fois j’ai fait tomber de l’eau par terre sans m’en rendre compte et quelqu’un a glissé. Ils auraient fini par deviner que c’était moi si je m’étais tue. »

Le jeune homme lâcha un 'Hm' illustrant parfaitement son intérêt plus que mitigé pour la réponse de Marielle. Surtout que, non, ils n'auraient pas forcément deviné. C'était plutôt une question d'honnêteté, à ce stade-là. Soit se dénoncer, soit laisser quelqu'un d'autre prendre à sa place. L'un dans l'autre, hein... Apparemment, les personnes qui avouaient spontanément leurs fautes étaient bien vues par la majorité. Ce n'était pas pour rien qu'on ne cessait de répéter aux enfants que 'faute avouée, à moitié pardonnée', après tout.

« Moi, je pense quand même que… que tu es gentil, voilà. Tu peux le tourner comme tu veux, je sais ce que je sais et je changerais pas d’a… »

Et voilà qu'elle recommençait avec son histoire de gentillesse – parce que non, il n'avait pas dû être suffisamment clair comme ça. Ses sourcils se froncèrent de nouveau et il retenait un soupir exaspéré quand la jeune fille se mit à crier. Quoi, encore ? Elle venait de se souvenir de quelque chose ? Son mouvement de recul mit cela dit un terme à ses réflexions, et son air renfrogné fut remplacé par un regard intrigué quand son dos rencontra son bras.

« Une bête ! »

… Une bête. Le jeune homme se pencha un peu en avant pour voir la bestiole en question et, hésitant, ne sut quelle attitude adopter. S'il virait ou écrasait ce truc dégoûtant, est-ce que ça ne pourrait pas être considéré comme quelque chose de gentil ? Parce que si c'était pour qu'elle le saoule encore avec ça, la laisser se faire manger était aussi une option plutôt tentante. Quitte à faire preuve de méchanceté gratuite, il pouvait aussi l’attraper et la lui jeter dessus.

« C'est tout petit, pas la peine de crier comme ça, fit-il remarquer en levant les yeux au ciel. Non mais sérieux, quoi... »

Il grommela de nouveau et, tout en sachant pertinemment qu'il allait le regretter dans la seconde, il se pencha pour saisir la charmante bestiole par la patte. Il la fit contourner la servante (en réprimant son envie de lui jeter dessus) et la garda quelques secondes entre ses doigts, au niveau de son visage. Tout ce que ça pouvait faire c'était se débattre, pas la peine de s'en rendre malade.
Jayden la laissa finalement tomber devant lui, songeant distraitement que lâcher des insectes sur les passants pouvait aussi être une source non négligeable d'amusement.

« J'aurais peut-être dû la lâcher sur toi, lança-t-il avec un sourire sarcastique, histoire de te faire changer d'avis. Et ça te prend souvent, de coller les gens comme ça ? J'suis pas un dossier. »

Jusqu'à preuve du contraire, en tout cas. Non pas que ça le dérangeait, mais... Question d'habitude. Il ne pouvait pas ne pas se plaindre ou être aimable. Physiquement impossible. Au moins sa voix n'avait-elle pas été agressive – et c'était vraiment le mieux qu'il puisse faire.
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 17 Mar - 0:45

[Je... Suis... En retaaaaaaaard...T__T
J'ai failli à ma tâche, coupez-moi la tête, je le mérite, buuuh...T__T
Posté. Jay est toujours aussi beau.In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 110805123045455675]





Les insectes étaient vraiment dégoûtants. Effrayants ? Non. Dangereux ? Pas majoritairement. Mais dégoûtants, qu’importât l’angle sous lequel Marielle prit la chose, si, ils l’étaient. Absolument dégoûtants. Pas au point de se mettre à hurler –comme elle l’avait pourtant fait deux secondes plus tôt, et ce en dépit de toutes les bonnes excuses qu’elle ne manquerait par la suite pas de se trouver, conjuguées à une grande capacité « d’abstraction »–, ni de se réfugier sur la chaise la plus proche dès que l’un des représentants de cette maudite et minuscule race pointait le bout de son nez, ou de ses mandibules, ou de ses atroces petites pattes mais, tout de même assez pour ne pas s’en approcher de trop près non plus. Encore l’un des nombreux, conséquents désagrément d’Oria et de sa fichue capitale : en plus d’une température à faire fondre le désert, ils devaient se coltiner pour chaque degré en trop plus de bestioles rampantes et chitineuses. Se dandinait sous ses yeux écarquillés la parfaite preuve de ce qu’elle avançait, un peu trop vivante au goût de la jeune servante qui s’appliquait toujours à s’écarter le plus possible de « l’affreux monstre » sans pousser Jayden contre le mur, opération délicate s’il en était. La bête, donc, agitait ses minuscules pattes sur le sol, nullement vindicative de toute évidence, et ayant peut-être trouvé dans ce coin d’ombre un bien innocent repos, à l’instar des deux bipèdes qui y avaient fait escale et dont elle ne semblait pas franchement se préoccuper. Ça ne devait pas être très difficile, la vie d’un insecte, en matière de réflexion, songea Marielle avec un sérieux à pleurer. Les pauvres bougres ne devaient même pas comprendre ce qui leur arrivait qu’ils étaient déjà réduits à l’état de bouillie sanguinolente ; pas qu’elle éprouvât quelque état d’âme, quelque scrupule envers ces…, ces machins ridicules, au contraire. L’un dans l’autre, elle ne les aimait pas.

Mais elle n’en avait pas peur, elle tenait, ne fut-ce que pour elle-même, à nuancer un propos qu’elle trouvait un peu trop ambigüe dans la présente situation. Il n’allait pas la manger, elle faisait peut-être quinze, vingt fois sa taille, si ce n’était plus ! Les approximations avaient beau ne pas faire partie de son credo, elles s’avéraient utiles lorsqu’on n’était pas tenté outre mesure de regarder plus que de raison la petite bête moche et méchante pour s’assurer de l’exactitude de ses dires… Autant la voir la révulsait, autant la lâcher du regard lui paraissait impossible –non, largement faisable, mais une très, très mauvaise idée parce qu’après tout, elle n’en savait rien, ce pouvait être dangereux si elle la piquait, ou la mordait, ou lui déclenchait une crise d’urticaire, ou des boutons à n’en plus finir, ou ceci, ou cela, ou…

Lorsque Jayden se pencha et saisit l’importune par la patte, Marielle tenta à grand peine, et sans probant succès, de réprimer une grimace : les sourcils froncés, le nez retroussé, elle se mordillait la lèvre et se faisait à son insu l’allégorie même de l’écœurement. Et il osait, sans d’autre forme de procès… ? Ecouter une conversation depuis une poutrelle ou en équilibre instable sur un bas-relief jouxtant le plafond et bien éloigné du sol, s’aventurer dans un royaume dont les us et coutumes lui étaient plus étranger encore que les robes en satin brodées d’or fin qu’elle avait tant envié aux dames ne lui faisaient pas peur. Ne lui arrachaient qu’un sourire, quelque part entre le mépris et une crainte diffuse pour sa vie. Mais ça, saisir cette chose par la patte et la balancer plus loin, non, c’était au-dessus de ses forces. Ne pas hurler à la mort était naturel, s’en écarter vaille que vaille également. Mais l’attraper, la toucher ! Il fallait être dérangé. Ou être un garçon, c’était au choix ; ces derniers, pour quelque étrange raison, n’avaient pas l’air aussi intimidé que leurs homologues féminins –question d’éducation et de caractère, supposa Aelan sans plus d’émotion tandis qu’elle ravalait son propre dégoût à grand peine.

« C'est tout petit, pas la peine de crier comme ça. Non mais sérieux, quoi... »

La servante esquissa un sourire crispé. La taille ne faisait pas tout, les apparences n’étaient qu’autant de moyens de duper son interlocuteur pour peu que l’on sût les manipuler avec un brin d’aisance. Son cœur tapissé de défiance et décoré de précautions en pot, de tableaux d’erreurs plus stupides que mortelles lançait de continuels avertissements à son esprit si carré : ce principe s’appliquait pour tout et n’importe quoi, insectes inclus. Marielle n’était-elle pas de petite taille ? Pourtant, un coup de couteau entre deux côtes n’en perforerait pas moins le poumon si elle l’assénait qu’un géant noir de deux mètres cinquante agitant une hache au-dessus de sa tête. Ses principes lui sauvèrent la mise.

« J'aurais peut-être dû la lâcher sur toi, histoire de te faire changer d'avis. Et ça te prend souvent, de coller les gens comme ça ? J'suis pas un dossier. »

Aussitôt, Marielle ouvrit de grands yeux étonnés, autant pour la suggestion d’une horreur à vous en faire frémir que de gêne. Elle s’écarta vivement, comme si elle s’était brûlée et ébaucha un sourire empreint de tout ce que le monde pouvait contenir d’embarras. Oh, eh bien ! Il n’était pas un dossier, c’était une évidence, et elle ne l’avait guère considéré comme tel une seule seconde, simplement, il était sur le chemin le plus prompt à mettre un maximum de distance entre elle et la bestiole infâme. La jeune fille aux cheveux clairs croisa les mains, martyrisa pour la énième dois ses doigts innocents.

« Ah, je suis désolée, vraiment, s’empressa-t-elle d’ajouter, les joues empourprées, c’est juste que…, enfin, je voulais pas être à côté de ce…, cette petite bête. Je ne « colle » pas les gens d’habitude, je ne voulais pas, d’ailleurs, c’est assez inconvenant, franchement, et, en fait, je…, ah. »

Elle se mordit l’intérieur de la joue droite, perplexe et un brin désespérée. Décidément, elle n’arrivait à rien ! Dans une vaine tentative pour recouvrer un peu de contenance, elle décida d’emblée de repartir sur son sujet de prédilection du moment : la gentillesse de Jayden. Parce que, gentil, il l’était. Qu’il l’ait voulu ou non.

« Tu… Tu ne l’aurais pas jetée sur moi, de toute façon. Enfin, se reprit-elle avec une crainte visible, ne le prends pas comme un défi, hein ! Je ne dirais plus que tu es gentil, si tu veux. Si ça te vexe... »
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 21 Avr - 17:47

{ Je suis aussi en retard, trololololol.

Mais c'est fait ! Et ce serait bizarre qu'il ait subitement changé de tête en cours de route, tu vois... 8D }



Jayden regarda la petite bête s'éloigner d'eux, visiblement peu dérangée par son voyage dans les airs. Il ne comprendrait jamais comment on pouvait avoir peur de bestioles aussi petites. Ne pas les aimer, d'accord ; ça lui semblait même assez logique. Mais crier ou grimper sur une chaise, sérieusement... C'était un rien exagéré, non ? Avoir un insecte sur sa jambe ou son bras ne lui plaisait pas plus qu'à un autre, mais au moins il ne s'agitait pas dans tous les sens en criant au meurtre. Il l'enlevait et, suivant son humeur et la tête de la bestiole, l'écrasait ou la balançait par la fenêtre. Hop, problème réglé. Inutile d'en faire toute une histoire. A moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'une araignée trop grosse et trop poilue pour être simplement écrasée, auquel cas il aurait attrapé le balais. Et peut-être aurait-il crié si ce genre de trucs lui avait grimpé sur la jambe – ou pire, lui était tombé sur la tête – mais là, personne n'aurait su l'en blâmer. Bref. Peu importe. Il ne venait pas de sauver Marielle d'un insecte horrible, belliqueux et mutant, jusqu'à preuve du contraire, donc ça n'avait aucune importance. Ça en aurait peut-être si une autre bête venait se promener devant lui et que la servante l'agaçait, mais...
Pour l'instant, la regarder s'écarter vivement était assez amusant comme ça. Quelle chance elle avait. Il avait toujours la petite chose dans son champ de vision et, on ne sait jamais, il se pouvait que malgré sa pseudo-menace elle fasse un commentaire qui ne lui plairait pas. Et lui donnerait donc envie de joindre le geste à la parole. Ça aurait presque parut cruel vu l'air embarrassé de la jeune fille, mais Jayden n'avait jamais prétendu être gentil – au contraire. Il garda donc l'idée en tête tandis que Marielle croisait les mains, maltraitant ses doigts de nouveau. Ce geste attira le regard du rouquin, qui se prit presque à avoir de la compassion pour ses phalanges. Presque, hein.


« Ah, je suis désolée, vraiment, c’est juste que…, enfin, je voulais pas être à côté de ce…, cette petite bête. Je ne « colle » pas les gens d’habitude, je ne voulais pas, d’ailleurs, c’est assez inconvenant, franchement, et, en fait, je…, ah. »

… Ah, oui. Il aurait pu compter les hésitations et pauses mais, suivant son principe merveilleux d'effort minimum, il se contenta de noter qu'il y en avait beaucoup. Pas que ce soit nouveau non plus ; il n'avait jamais eu l'impression que sa compagne de discussion soit du genre à parler encore et encore et encore comme une oratrice de talent. C'était sûrement la gêne. Vu qu'elle avait constamment l'air embarrassée, il ne pensait pas prendre beaucoup de risques en avançant ce genre d'hypothèses. Toutes les façons de penser et de réagir autre que la sienne lui échappaient totalement, de toute façon, autant dans la logique que dans le fonctionnement. Qu'elle puisse se sentir gênée de s'être appuyée contre lui était, à ses yeux, aussi stupide qu'avoir peur d'une toute petite bestiole. Lui aurait répliqué, balayé le problème d'un geste de la main... N'importe quoi mais, en tout cas, pas ça.

C'était pas plus mal comme ça, remarque. Chacun sa façon de faire.


« Tu… Tu ne l’aurais pas jetée sur moi, de toute façon. Enfin, ne le prends pas comme un défi, hein ! Je ne dirais plus que tu es gentil, si tu veux. Si ça te vexe... »

Le regard que jeta Jayden à la jeune fille n'eut rien d'aimable ; pour autant, il ne se leva pas pour partir à la recherche d'un truc à lui jeter dessus. Il ne niait pas y avoir pensé et il ne niait pas non plus que ça aurait été amusant de la punir en lui mettant une petite bête dans les cheveux, mais non. Qu'elle s'estime heureuse de lui avoir demandé de ne pas le prendre comme un défi, parce que c'était exactement comme ça qu'il avait pris son affirmation stupide. Un défi. Et il l'aurait relevé sans problème si elle n'avait pas poursuivi. Pourquoi ? De un, si elle s'y attendait, ça n'avait pas grand intérêt. De deux, le fait qu'elle ait pensé qu'il le prendrait comme un défi – même si c'était vrai – lui donnait envie de prouver le contraire. Simple esprit de contradiction.
Cela dit, elle avait tout intérêt à ne pas trop l'ennuyer. Il contredisait sans arrêt, oui, mais en général l'agacement supplantait le reste. Moralité, si elle repartait à sous-entendre ne serait-ce que vaguement qu'il était gentil, la bestiole dont elle avait eu si peur reviendrait la hanter sur le champ. Il le jurait. Il le ferait. Ce n'était pas les insectes qui manquaient, ici.


« Je suis pas vexé, répondit-il avec une mauvaise humeur qui sous-entendait plus que clairement le contraire. Et je suis pas gentil, okay ? Si je te l'ai pas jeté dessus, c'est juste parce que je te déteste pas. Je peux encore changer d'avis. Et... »

'Et arrête ça'. Mais pour ce cas de figure, Jayden décida qu'il était plus sage de se débrouiller seul. Il tendit donc son bras vers Marielle, attrapa son poignet. Et, sans être ni vraiment doux ni trop brusque, il tira sa main loin de l'autre.

« Tes doigts t'ont rien fait, arrête de les... martyriser comme ça. »

Et la relâcha. Il n'allait quand même pas séquestrer son poignet pendant des heures. Il y penserait si elle recommençait à se tordre les doigts, mais pour le moment ça devrait suffire. C'était agaçant de la voir torturer ses phalanges à tout bout de champ – aussi stupide que ça puisse sembler, c'était le genre de choses qu'il ne supportait pas. Que quelqu'un s'écharpe la jambe ou s'enfonce par mégarde quelque chose dans le bras, soit. Mais les mains, le visage... Non merci. Il détestait ça. Parce que c'était plus fragile, peut-être ? Quoi qu'il en soit, il avait plus peur de se casser un doigt que de se déboîter une épaule. Et donc, par extension, il n'aimait pas que les doigts des autres souffrent. Ceux de Marielle avait déjà dû souffrir suffisamment pour toute une vie.

Un grommellement inintelligible plus tard, il fixait obstinément la rue devant lui.


« Y'a une différence entre être gentil et 'pas méchant', ajouta-t-il finalement en fronçant les sourcils. C'est comme toi, tu vois : tu peux être 'pas stupide' sans être intelligente pour autant. »

Tant qu'à s'entêter, hein. Il ne savait pas vraiment pourquoi il trouvait ce terme si insultant, mais il l'était. C'était tout ce qui importait, au final.
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Dim 3 Juin - 13:47

[Qu'il en change surtout pas toute façon, je l'aime trop comme ça... Si beau...*___*
Posté. What a Face
Argh, mon mouton est pas sur cette session...T___T
Je go le récupérer sur casimages après manger !8D]



Marielle jeta un coup d’œil en biais à son compagnon. S’il me le lance dessus, jura-t-elle alors, cet imbécile finit sous une calèche. A moins qu’elle ne se mît à hurler qu’il l’agressait, à plein poumons ? La petite avait beau avoir une voix à l’image de sa constitution menue, crier de la sorte aurait eu son petit effet, elle en était convaincue. On la croirait : cet affreux personnage l’avait presque séquestrée, et menacée, sans parler de cette horrible histoire d’horrible petit insecte plein de pattes immondes, avec son horrible petite carapace chitineuse, et ses horribles petits yeux que toute forme d’intelligence avait désertés. Un sourire étira les lèvres de la jeune fille : tant que ladite bestiole ne lui grimpait pas dessus, elle se contentait de lui vouer un dégoût presque haineux mais aussi froid que détaché qui, en aucun cas, n’aurait pu s’apparenter à de la peur ou de la colère. La situation lui paraissait donc plutôt amusante, dans l’ensemble. Elle n’y attacha pas une grande importance toutefois : elle n’était pas là pour s’amuser. Les gens ne pensant constamment qu’à rire et jouer et rire encore finissaient par commettre quelque erreur ridicule, à terme. Mais Marielle Aelan, ça non, ô grand jamais elle ne se serait abaissée à de telles avanies ! Elle valait tellement mieux que ça. Elle s’appliqua à conserver cette ébauche de sourire plaquée sur les lèvres, quoiqu’elle n’eût plus grand-chose de naturel. L’idée de se lever, d’aller écraser le misérable insecte sous son talon pour finalement revenir s'asseoir, l’air de rien, dans la fraicheur du perron, lui parut séduisante. Le servante ne le fit pas, par prétendue gentillesse, par soi-disant sensibilité, par feinte timidité incertaine peut-être, elle ne savait trop au juste. Il était juste évident qu’elle ne devait pas se lever et encore moins se venger sur la petite bête. Elle n’était pas sensée agir de la sorte.

Mais tout de même, si Jayden lui avait réservé un sort autrement plus cruel qu’un bref baptême de l’air, elle ne s’en serait pas plainte, n’en déplaise à la petite cruche dont elle portait le masque qui, pour l’occasion, aurait été teint d’un joli blanc blafard, scandalisé. Quelqu’un de méchant aurait laissé l’espionne se dépêtrer de ses problèmes. Quelqu’un de moins méchant se serait promptement débarrassé de l’importun d’un coup bien placé. Peut-être aimait-il juste les insectes ? Tous les goûts sont dans la nature, concéda-t-elle, perplexe, mais il faut vraiment être tordu.


« Je suis pas vexé. Et je suis pas gentil, okay ? Si je te l'ai pas jeté dessus, c'est juste parce que je te déteste pas. Je peux encore changer d'avis. Et... »

Marielle signifia son approbation d’un bref hochement de tête. Evidemment, non, il n’était pas vexé. Et ce ton de voix bourru venait du soleil qui leur tapait un peu trop fort sur la tête –et les épaules, et le dos, et les bras et le visage et tout leur corps en général. Quant à la détester, pourquoi apostropher une personne que vous ne pouviez pas même souffrir en peinture ? Un regard au jeune homme lui suffit à comprendre qu’il en aurait été tout à fait capable, mais ne lui aurait sans doute alors pas tenu les mêmes propos. Peu de monde la détestait : elle en voyait quelques-uns peut-être, à Hatès principalement. Sa mère ne devait pas en mener bien large non plus à son sujet. Mais ici, dans la capitale aux murs blancs sans que neige ne s’y pose ? Il devait bien y en avoir ; elle ne s’en souvenait pas et n’y tenait pas non plus. Pas qu’elle s’en fût sentie peinée, mais ces tensions n’aboutissaient jamais sur rien de concret. Elle les évitait, ne leur donnait pas de prétexte, et les laissait partir à la dérive, sans raison d’être ni de se manifester.

Enfin, il ne la détestait pas, c’était déjà une bonne chose à savoir ! Marielle se détendit un peu, sans pour autant cesser de tordre ses mains, ses doigts dans des angles improbables. Du moins jusqu’à ce que Jayden décide que cette manie, de toute évidence, l’agaçait prodigieusement.


« Tes doigts t'ont rien fait, arrête de les... martyriser comme ça. »

Désemparée, elle ne sut que répondre à cela. Oui, eh bien, oui mais tout de même, elle n’y pouvait rien du tout, d’ailleurs elle ne se rendait pas même compte qu’elle le faisait, oui voilà, c’était une sorte de mauvais réflexe, et puis elle n’avait pas mal, hein, mais elle ne pouvait pas faire attention tout le temps, d’ailleurs elle n’avait aucune raison de le faire, mais c’était comme ces gens qui devaient toujours bouger, elle, se tordait un peu les mains d’accord, mais pas beaucoup, et puis, oh, tiens, elle ne s’était pas même rendue compte qu’elle le faisait à l’instant, et puis elle était désolée de l’avoir agacé, elle avait mal fait, misère, elle avait vraiment mal fait et…

Elle croisa les bras, maintenant ses mains à une distance respectable l’une de l’autre ; véritable épreuve pour ces amantes transies qui ne semblaient jamais vouloir ses séparer. Elle serait plus tranquille comme ça, définitivement. Ce réflexe –car c’était bien de cela qu’il s’agissait–, Marielle avait fini par l’intégrer. Elle ne doutait pas un instant pouvoir s’en défaire : lorsque discrétion était mère de sureté, ses bras pouvaient reposer des heures durant, immobiles, le long de ses flancs. Mais sitôt qu’elle se trouvait en mauvaise posture, ses doigts s’entremêlaient, ses poignets se tordaient. Douce timidité !

« Y'a une différence entre être gentil et 'pas méchant', corrigea-t-il en fixant le rue qui courait devant ses yeux. C'est comme toi, tu vois : tu peux être 'pas stupide' sans être intelligente pour autant. »

Aelan opina à nouveau du chef, sans vraiment sourire, comme si partageant tout à fait le point de vue de son nouvel ami sans trop le comprendre pour autant. Oui, bien sûr ! Il existait un juste milieu, un terrain neutre. Intérieurement, c’était une tout autre symphonie qui résonnait, à un diapason bien différent : si ce milieu existait, c’était un no man’s land parfait. Vide. Personne, rien, juste vide. Catégorique, Marielle avait souvent une vision très tranchée des choses et coupait plus qu’à son tour en deux tout ce qu’avait la malchance de croiser son regard. Capable de les décliner par la suite en d’innombrables nuances, de les définir à des degrés différents, certes oui ; mais à la base elle ne traçait d’un geste sûr qu’une ligne médiane. Les gens « stupides », les gens « intelligents » ? Etre dans la norme n’assurait pas que la norme ne soit pas profondément diminuée mentalement. Par souci de clarté néanmoins, elle se contentait de parties moins sévères et réductrices : en règle générale cela fonctionnait très bien.

Elle tourna la tête vers lui, l’étudia du regard un instant, hésita un instant avant de lâcher un « c’est sûr » assez convaincu. Puis elle reprit :

« Pourquoi ça serait mal d’être gentil ? C’est un compliment pourtant ! C’est plutôt…, euh, bien, d’habitude. »

Nouvelle hésitation, un peu plus marquée peut-être.

« Et, désolée pour mes mains, je…, enfin tu vois, dit-elle tout en se faisant visiblement violence pour ne pas retomber dans ce grand travers, je fais pas exprès. »

Son visage s’éclaira tandis que la parfaite comparaison pour justifier le martyr de ses mains aux yeux –qu’elle percevait comme franchement intransigeants, comme à son habitude– de son interlocuteur s’imposait à son esprit :

« Comme quand toi tu ne fais pas exprès d’être gentil, en fait ! Ou, se reprit-elle au dernier moment, d’avoir l’air de ne pas être méchant, si tu veux. »
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Dim 8 Juil - 16:42

{ BWAAAAH. Je profite de ton absence pour violer la petite Marielle, her her. B)

Et tu as dû retrouver ton mouton, depuis le temps, je pense... 8D }



Jayden observa la jeune fille croiser les bras avec une certaine satisfaction. Au moins, comme ça, elle cesserait de martyriser ses doigts sans raison. C'était déjà ça de pris. Il ne pouvait rien faire ni contre le soleil, ni contre les hésitations chroniques de la servante, mais au moins il n'aurait pas à la regarder se tordre les poignets avec application. Il faut savoir se satisfaire de ce qu'on a – et c'était exactement ce qu'il était en train de faire. Maintenant, peut-être pouvait-il espérer qu'elle allait définitivement arrêter de replacer le mot 'gentil' dans la conversation. On a le droit de rêver. Il aurait aimé trouver l'argument, l'explication percutante qui lui ferait intégrer une bonne fois pour toute qu'il faisait ça pour lui, pas pour elle. Que ce soit enlever cette petite bestiole, s’asseoir sur ce perron ou encore l'empêcher de s'abîmer les doigts, tout ça était purement égoïste de sa part. Il ne voulait pas s'imposer ses cris, n'avait aucune envie de devoir la ramasser quand elle se serait évanouie et ne supportait pas qu'on s'amuse à faire du mal à ses propre mains. Point final. Peut-être qu'il aurait pu le dire comme ça, tiens... Mais ça avait beau être terriblement clair dans sa tête, quelque chose lui disait que ça semblerait dix fois plus stupide et brouillon une fois qu'il l'aurait dit. Comme d'habitude.
Loin de perdre sa légendaire bonne humeur, il pesta intérieurement contre ce hochement de tête qui ne voulait rien dire du tout. Non, vraiment – pourquoi les gens aimaient tant économiser leur salive ? C'était si dur que ça d'exprimer clairement leur pensée ? De lâcher un simple 'oui' au lieu de balancer sa tête dans un sens ou dans un autre en espérant que l'autre comprenne ? Apparemment oui. Ouvrir la bouche était bien trop compliqué. Il faillit lui en faire la remarque ; se reprit juste à temps pour l'entendre ajouter quelques mots.
Dans la mesure où c'était exactement ce qu'il avait attendu d'elle, ses raisons de se plaindre venaient de s'envoler. Quelle chance elle avait.


« Pourquoi ça serait mal d’être gentil ? C’est un compliment pourtant ! C’est plutôt…, euh, bien, d’habitude. »

D'habitude ; exactement. Et lui n'était pas un de ces crétins qui se complaisent dans les compliments et les flatteries. Il ne voulait ni être gentil, ni être sympa ou aimable. Ça ne lui correspondait pas. Ou, plus simplement, il fuyait tout compliment comme la peste. Parce qu'il ne savait pas comment réagir face à eux, peut-être. En tout cas il n'aimait pas ça. Alors elle se trompait et elle disait n'importe quoi et il était tout sauf gentil. De là à réussir à lui expliquer ça... Encore une fois, plus facile à dire qu'à faire. Il craignait toujours de s'embrouiller dans ses explications ou, pire, d'avoir l'air de se justifier. Parce qu'il remettait juste les pendules à l'heure, point final ! Il n'avait aucun besoin de se justifier. Aucun. Il n'essayait pas de masquer sa gentillesse mais de lui faire rentrer dans le crâne qu'il n'était. Pas. Gentil.
Il se contenta donc, quitte à se contredire lui-même, d'un soupir ennuyé. Qu'elle l'interprète comme bon lui semblait. Pour une fois, ça lui était complètement égal.


« Et, désolée pour mes mains, je…, enfin tu vois, je fais pas exprès. »

Sans rire. Il n'aurait plus manqué que ça. Il quitta la rue des yeux pour jeter machinalement un coup d’œil aux mains en question, histoire de vérifier qu'elle n'en avait pas profité pour se remettre à les torturer. Mais non. Aucune main maltraitée en vue.

« Comme quand toi tu ne fais pas exprès d’être gentil, en fait ! » A ces mots il se tourna vers elle, clairement agacé. « Ou d’avoir l’air de ne pas être méchant, si tu veux. »

C'était fou ça, il – nnhg. Il n'aurait pas plus exprimer sa pensée plus clairement que ça : nnhg. Bon, d'accord, c'était peut-être partiellement de sa faute si elle disait ce genre de trucs, mais mince ! S'il lui disait qu'il n'était pas gentil, elle aurait dû le croire sur le champ et... Et quoi ? S'en aller ? Approuver ? Il n'en savait rien. Mais pas ça, en tout cas. Qu'elle ne torde pas ses mains intentionnellement n'avait rien à voir avec lui. Il ne faisait jamais rien sans le faire exprès. Il décidait d'absolument tout. Il décidait de ne pas être méchant tout comme il décidait de l'être – et il n'était jamais gentil.
Marielle en fut quitte pour un regard noir. Rien d'insurmontable.


« Mais non, c'est... » Il resta quelques secondes sans rien dire, en suspend, sourcils froncés, comme en quête de l'explication parfaite, avant de ne tout simplement abandonner. « Aaah, et puis je m'en fous. Penses ce que tu veux, fais ta vie, je m'en balance. »

Voilà. Ce n'était pas absolument pas ce qu'il avait eu l'intention de dire à la base mais, comme ses jolis mots intelligents l'avaient abandonné entre temps, ceux-là feraient très bien l'affaire. Personne n'irait s'en plaindre. Ce genre de remarques typiquement Jayden fleurissaient dans les conversations à la moindre contrariété. Parce que ça l'énervait, parce qu'il n'en avait rien à faire et que vous pouviez bien vous jeter du haut d'un pont qu'il ne s'en ficherait pas moins.
Autant dire que ses parents y avaient droit dix fois par jour. Quand ils ne l'abandonnaient pas, bien sûr.


« 'fin, grommela-t-il en fixant de nouveau cette ô combien intéressante rue. C'était quoi comme course, au fait ? »
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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Mer 8 Aoû - 21:48

[AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH IL EST SI PARFAAAAAIT !*Q*
Je l'aime trop Jayden, je vais le violer sur place, tant pis.**
Je l'ai retrouvé mais j'ai la flemme de remettre le code sur un bn, tant piiiiiis...x) ]



Le regard noir que lui lança Jayden fit inexorablement se baisser ses propres prunelles. Le sol au moins n’avait pas l’air de la fixer méchamment, ce qui était un bon point pour lui –même si, certes, il n’était pas plus accueillant que ça non plus dans son genre, brûlant et dur. Eh quoi, aurait-elle été supposée le soutenir quand il avait l’air si peu amène ? Elle n’était pas stupide, elle n’avait rien d’une arriérée et était parfaitement capable de se rendre compte des choses, comme tout le monde ; or à cet instant elle se rendait compte qu’elle l’agaçait et, si ce n’était pas une raison suffisante pour trop s’inquiéter ou changer de discours, ça ne lui paraissait pas si anodin qu’elle ne s’en formalisât pas non plus. Fuyante, elle semblait sans cesse se dérober, chercher Dieu seul savait quoi dans la direction opposée à son vis-à-vis. Et concrètement, elle n’y pouvait pas grand-chose, si ce n’était laisser filer sans y accorder trop d’importance. Elle, aimait bien le rouquin : peut-être, peut-être d’accord était-il un peu bourru et ours de prime abord, mais il n’était pas méchant au fond, et devait tout de même avoir bon cœur.

Ou, si ce n’était pas le cas, il aurait fallu à Marielle de sérieux arguments pour être convaincue. Pour l’heure elle n’en avait vu aucun qui allât franchement dans ce sens, n’en ressortait que confortée dans son idée de base. Ce qui n’était pas déplaisant en soi. Aelan ravala un sourire, leva ses iris gris perle vers son interlocuteur. Il ne trouvait rien à dire ? Eh bien, si ce n’était pas révélateur ! Il a les idées peut-être, se coupa-t-elle, ou n’en a pas du tout mais en tout cas, il a l’air sûr de ce qu’il dit. A force de se le répéter ? Ou de vulgaires difficultés à s’exprimer ? La gamine ne chercha pas plus loin, ce n’était pas utile, moins encore distrayant sous ce soleil de plomb qui, elle le sentait, rendait ses mains moites et sa tête douloureuse.
Il faudra s’acheter un chapeau, l’ancien ne va plus. J’espère que ça aidera un peu.

« Aaah, et puis je m'en fous. Penses ce que tu veux, fais ta vie, je m'en balance. »

Ses sourcils clairs s’arquèrent, ses yeux devinrent ronds comme des billes et son visage fut celui de l’indignation. Vraiment ! Ce n’était pas elle qui avait tenté de le persuader de quoi que ce soit, mais lui qui avait tenu à ce qu’elle ne se méprît pas au sujet de sa prétendue gentillesse. La faute à qui, s’ils en parlaient ? La sienne, peut-être ? Se lever ou rester, c’était de deux choses l’une et Marielle étudia la question avec un grand sérieux. L’une comme l’autre de ces réactions avait du bon, également crédibles. Elle finit par décider de rester, pas par esprit de contradiction mais plutôt en guise de manifestation muette de son désaccord total avec d’aussi injustes propos. S’il s’en fichait, elle restait.

« 'fin. C'était quoi comme course, au fait ? »

Donc tu ne t’en fiches pas complètement, se dit la petite niaise victorieuse. Nul besoin d’un effort de mémoire de sa part, la réponse allait sans dire. Une course pour Linda, cette pauvre espèce de greluche incapable de faire les choses en temps et en heure par elle-même ; le cadeau de sa petite sœur dont elle avait absolument besoin pour le lendemain –et très sincèrement, se jeter d’une fenêtre aurait dû suffire à faire le bonheur de sa cadette si elle n’était pas aussi irrémédiablement stupide que la grande blonde. Mieux valait pour elle passer ses états d’âme sous silence, quoi qu’il lui en coutât. Une diatribe de ce genre n’était pas très charitable.

« Je devais aller chez un orfèvre, répondit-elle d’un ton très impliqué, pour récupérer le bracelet de la petite sœur d’une amie. Parce que c’est son cadeau d’anniversaire. »

Précision dont il risquait de se contreficher mais qu’elle se devait de donner. Elle fit la moue puis reprit :

« Elle m’avait dit de prendre la rue à… Euh, à droite, dans la rue principale, juste à côté d’une maison avec des rideaux verts et d’une boulangerie, et puis de continuer un peu, et que ce serait tout de suite à ma… Droite, non non, gauche, en fait, à ma gauche. Mais je me suis perdue. Un peu. Alors ce n’est pas trop grave parce que je sais comment rentrer, mais quand même, ça m’embête, alors je pensais chercher encore un peu, mais il faisait drôlement chaud, et, euh… »

Et c’est tout, ma pauvre, c’est tout. Quelle splendide journée, si productive ! Un petit sourire embarrassé revint à la charge : elle ne se promenait vraiment, c’était un aveu de fait. Elle n’avait pas vraiment menti. Ou elle ne l’avait pas voulu, ce qui revenait au même. Non ?
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 25 Aoû - 0:29

{ Non, le viole pas. NON. NON. e___e

Sur un BN... Ca fait très sérieux tout ça. 8D }


Elle n'était pas partie. Ou en tout cas elle avait l'air drôlement là, pour une absente ; ce qui était à priori une bonne nouvelle. A priori parce qu'il aurait refusé d'admettre que son départ l'aurait ennuyé, mais bonne nouvelle tout de même puisque, malgré tout, il n'avait pas spécialement voulu la blesser. Il n'avait pas essayé d'être courtois non plus, d'accord : mais ça, c'était sa personnalité qui le voulait. Et il ne pouvait strictement rien faire contre sa personnalité. Dans le genre indépendant de sa volonté, il ne pouvait pas faire beaucoup mieux.
Ses yeux bruns, fixement posés sur la rue, refusèrent de se détourner vers Marielle. Ni par gêne, ni par peur de l'expression qu'elle pourrait avoir – juste par agacement. Ne rien regarder en particulier l'aidait à se calmer, en général ; et vu la vitesse à laquelle il pouvait changer d'humeur, mieux valait qu'il se laisse le temps de décompresser. Au moins, dans cette rue, rien ne risquait de l'agacer. Les passants étaient tellement stupides qu'ils en devenaient presque drôle, et il en allait de même pour le trois-quart des choses qui avaient le malheur de passer devant lui. Penser des inconnus en bien n'était pas sa spécialité, il fallait croire. Repérer les défauts ou les accrocs était un exercice qu'il préférait de loin.
Faire la conversation, par exemple, était presque trop compliqué pour lui. Même là il réussissait sans mal à être complètement désagréable. Heureusement que Marielle n'était pas du genre à s'énerver au quart de tour, hm ?


« Je devais aller chez un orfèvre, pour récupérer le bracelet de la petite sœur d’une amie. Parce que c’est son cadeau d’anniversaire. »

A la limite, il fut surpris qu'elle lui réponde. Parce qu'il avait explicitement clamé se moquer de sa vie et de tout ce qui s'en rapprochait de près ou de loin, peut-être ? Sûrement. Comme il n'allait pas non plus s'en plaindre – au contraire – il décida que, pour changer, il allait écouter. Écouter sans se plaindre ou lâcher quoi que ce soit du style de 'on s'en fiche', donc. Ce qui, vu le sujet de discussion, promettait d'être assez compliqué. Lui qui peinait à ne pas taper sa tête contre la table quand sa mère décidait de lui raconter sa merveilleuse journée (d'autant plus quand il en avait passé la moitié avec elle) n'était pas sûr de pouvoir survivre à ça. Mais pourquoi pas, hein. Il avait vu pire.
Et si c'était elle qui avait commencé à donner des détails que lui, dans son immense intérêt pour tout et n'importe quoi, jugeait inutiles, c'était bien de sa bouche qu'était sortie la question. Donc c'était de sa faute. Raison de plus pour écouter, non ? Il n'allait quand même pas lui redire qu'il s'en moquait complètement, ça aurait cruellement manqué de tact.
Ce qui n'aurait rien eu d'étonnant, connaissant Jayden. La seule chose qui le retint réellement de l'interrompre fut l'idée persistante que, peut-être, il pourrait en tirer quelque chose. Une information... Pertinente, par exemple. Quelque chose qui puisse lui être utile. Sur lequel il puisse rebondir sans se forcer. Parce que si c'était pour s'infliger la torture d'une conversation qui l'ennuyait à en mourir, autant se lever et partir.
Ce qu'il n'avait pas encore fait.


« Elle m’avait dit de prendre la rue à… Euh, à droite, dans la rue principale, juste à côté d’une maison avec des rideaux verts et d’une boulangerie » - et il fallait bien que ce soit une fille, pour donner comme repère des rideaux verts - « et puis de continuer un peu, et que ce serait tout de suite à ma… Droite, non non, gauche, en fait, à ma gauche. Mais je me suis perdue. Un peu. »

Non, vraiment ? Alors là, il était scié. Il faillit bien en rire – et puis il se retint. Ce qui, vu la gentillesse de ses rires, ne put que faire du bien à tout le monde.

« Alors ce n’est pas trop grave parce que je sais comment rentrer, mais quand même, ça m’embête, alors je pensais chercher encore un peu, mais il faisait drôlement chaud, et, euh… »

Et, euh – rien. Elle s'était perdue, fin de l'histoire. Donc elle devait déjà l'être quand il l'avait aperçue, quelques minutes plus tôt. Il aurait été bien incapable de répéter ce qu'elle lui avait dit être en train de faire, mais 'perdue' n'en faisait certainement pas parti. Peut-être parce qu'elle savait comment rentrer au château, remarque.
Un soupir passa la barrière de ses lèvres avant que, comme sous le coup d'une inspiration soudaine, il ne se tourne vers la servante. Il en oublia presque de froncer les sourcils ; presque.


« Je peux peut-être te montrer. » Il y réfléchit quelques secondes avant d'ajouter, sur la défensive : « Peut-être. Et si tu meurs pas de chaud en chemin. Parce que j'ai absolument zéro chapeau pour toi et que si tu meurs, je vais devoir te laisser sur place. »

Et mine de rien, ce serait tout de même ennuyeux.
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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Dim 16 Sep - 14:41

[C'est sa faute, il avait qu'à être moins beau.==
Mini-BN, distributeur de sourires !~XD♪♫
Comme Marielle, c'est un vrai mini BN. 8D]




Marielle n’était pas exactement du genre à se plaindre tout le temps –ou ne l’avait jamais été avant de mettre les pieds dans ce pays de malheur. Lasse, paresseuse au possible en dépit des apparences, ce n’était pas pour édifier son simple égo qu’elle avait trempé son cœur d’ambition mais par goût, comme cédant à une inclinaison tout à fait naturelle. Riche, négligemment assise dans un somptueux fauteuil, à ne rien faire surtout, ne rien faire ! Ces rêveries la prenaient souvent, tantôt par surprise à brûle-pourpoint, tantôt subrepticement, naufragé à la dérive. Et Dieu savait ce que les courants oriens l’entrainaient loin ! Ce soleil l’agaçait, ces gens l’agaçaient, cette fichue greluche de Linda l’agaçait. Il lui fallait bien tenir d’une manière ou d’une autre, et à ses yeux toutes se valaient. La gamine tenta bon gré mal gré de cacher son énervement derrière cette ébauche de sourire, reposant ses prunelles claires sur son interlocuteur : eh bien lui ne l’énervait pas plus que n’importe qui, elle jugea important pour son humeur de noter ce bon point. Pas que cela eût une grande incidence dessus, néanmoins elle tenait à positiver. Un minimum.

Elle comprenait l’intérêt moyen que le rouquin devait porter à ses paroles pour en avoir, peu ou prou, une vision similaire. Le flot de paroles que formaient ses lèvres n’avaient rien de transcendant, d’amusant, ni d’intelligent. Bref, le récit typique des aventures d’une petite niaise lambda, dont la conclusion ne dépareillait pas au bout d’un développement par trop linéaire. Se prendre de passion pour ce genre de récit auquel une véritable trame faisait défaut et qui souffrait d’un cruel manque de style, aurait relevé du miracle. Elle saluait donc au passage le petit exploit de Jayden : l’avoir écoutée sans l’envoyer paître. D’autant plus que cette réaction semblait être son sésame à lui, sa réponse à tout. Celle qu’il lança à la servante en se tournant vers elle fut d’une tout autre nature :

« Je peux peut-être te montrer. »

Les commissures de ses lèvres tressautèrent avant de dessiner sur sa face un franc sourire –franc ? Difficile à dire. Sur son joli minois passa tout ce que ce bas-monde pouvait contenir de reconnaissance. Ainsi Linda ne serait pas embêtée avec sa course, elle-même ne passerait pas pour une imbécile finie, avantage non négligeable s’il en était. Elle ne serait pas contrainte de rentrer bredouille munie de pitoyables excuses plus navrantes les unes que les autres. Soit qu’il lût dans les esprits, soit que son expression la trahît, il parut deviner la « gentillesse » qu’elle allait encore lui coller sous le nez et contra immédiatement :

« Peut-être. Et si tu meurs pas de chaud en chemin. Parce que j'ai absolument zéro chapeau pour toi et que si tu meurs, je vais devoir te laisser sur place. »

Qu’importait ; cette déclaration ne mina en rien l’enthousiasme d’Aelan. Qu’il sortît un chapeau de sa manche, elle n’aurait pas été plus surprise que ça. Le jeune homme avait pris des airs d’ange gardien et de son point de vue, il était donc impossible qu’elle meure de chaud s’il était à côté d’elle. Raisonnement stupide qui fit grincer des dents la fille intelligente enterrée sous des couches de stupidité crasse. Elle ne douta pas un instant qu’il ne la laisserait pas gésir sur le sol à fondre comme neige au soleil.

Parce qu’il m’aurait demandé de m’asseoir à l’ombre peut-être, se dit-elle, amusée, s’il comptait me laisser brûler comme ça ? En outre elle ne doutait pas un instant de survivre, fut-ce avec difficulté, à ces rayons dorés, à ces murs blancs, à ce sable charrié de loin en loin par un vent d’ouest tiède comme elle le faisait d’ailleurs chaque jour que Dieu faisait. Elle le regarda un instant, l’air ne savoir trop que faire face à tant de gentillesse, moins encore comment l’ignorer et ne pas chanter ses louanges au risque de mortellement le vexer –pire, de lui donner envie de revenir sur sa proposition quand elle tombait si à propos. Jugeant qu’un sourire ne ferait alors bonne mesure qu’accompagné qu’un silence pétri de gratitude, ce fut exactement la conduite qu’elle adopta, ne l’agrémentant que de quelques mots bien pesés :

« Oh, merci, merci ! Je ne vais pas fondre, assura-t-elle avec beaucoup d’enthousiasme et une fierté apparemment quelque peu blessée, je ne suis pas en sucre. »

Elle réfléchit un instant avant de lui concéder deux, trois choses en effet :

« Mais peut-être que je ne devrais pas trop tarder à me prendre un chapeau, ça serait une bonne idée. Il va juste falloir que…, euh, eh bien que j’y pense en fait. »

Elle se releva, passa distraitement une main sur sa jupe, sentit aussitôt la morsure du soleil à l’arrière de sa tête et réprima mal une grimace ; la fraicheur relative de l’ombre envolée, elle brillait d’un bel éclat adamantin. Marielle la regrettait déjà, consciente pourtant qu’elle ne pourrait rester assise là toute la sainte journée. Cette perspective pourtant avait du bon.

« Alors c’est d’accord ? Linda serait drôlement contente ! Enfin, sa sœur sûrement. Mais elle aussi, donc. »

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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Ven 9 Nov - 14:28

La proposition eut l'air de faire plaisir à la servante : du moins Jayden interpréta son sourire ainsi. Et comme il ne voyait pas très bien pour quelle autre raison elle aurait pu avoir l'air heureuse sans l'être, eh bien, il ne chercha pas plus loin. Il n'aurait plus manqué qu'elle dise non, tiens. Il aurait eu l'air complètement stupide, aurait été obligé de se retrancher aussi vite que possible derrière son peut-être – et, dans tous les cas, ça aurait été franchement désagréable. Il était habitué à rembarrer les autres et refusait régulièrement l'aide qu'on lui proposait ; le contraire, en revanche... Sans doute que sa réticence à tendre la main à qui que ce soit lui évitait ce genre de situations fâcheuses. Sûrement, même.
Allez justifier un accès d'amabilité, vous. Elle acceptait et voilà, ils n'en parlaient plus : fin de l'histoire.
Enfin non. Ça aurait été trop lui demander de dire 'oui, merci' et de se taire. Mais ça, il commençait à comprendre.

« Oh, merci, merci ! Je ne vais pas fondre, je ne suis pas en sucre. »

Il sourit ; moqueur, le sourire, mais tout de même. Si elle n'était pas en sucre elle n'en était sûrement pas loin pour autant – d'ailleurs elle en avait presque la couleur. Ces filles à la peau pâle, en général, étaient soit des démones soit des Nobles soucieuses de leur teint : les cheveux très clairs n'y échappaient visiblement pas non plus. Ça avait son charme, peut-être – mais alors niveau santé, ça devait être... Très, très pratique. Surtout en été.
A défaut de fondre, elle pouvait très bien s’effondrer. Ce serait certainement très amusant à voir – sérieusement, elle n'avait qu'à faire attention à sa tête de linotte – mais comme il n'avait aucune envie de devoir la ramasser, justement, il s'abstint d’espérer que ça lui arriverait.
Non pas qu'il doutait de sa capacité à la laisser crever sur place, hein. Il l'avait déjà fait au moins mille fois. Au moins.

« Mais peut-être que je ne devrais pas trop tarder à me prendre un chapeau, ça serait une bonne idée. Il va juste falloir que…, euh, eh bien que j’y pense en fait. »

Eh ben ; quelque chose lui disait qu'elle n'était pas prête d'y penser. Mais c'était elle que ça regardait, après tout. Ce n'était jamais que sa santé qui était en jeu.
Avisant qu'elle s'était relevée, il attendit quelques secondes de plus avant de faire de même. Il avait toujours l'air aussi agréable que d'habitude – un vrai bout-en-train – mais au moins était-il d'un peu meilleure humeur. Un peu ; il ne fallait rien exagérer non plus. Marcher ou montrer le chemin n'étaient pas des activités passionnantes, mais ce serait toujours plus constructif que rester avachi sur la table de son salon en se demandant pourquoi ses parents étaient incapable de faire les choses correctement – et pourquoi ces satanés crayons ne tenaient pas, tant qu'il y était.
Une main au sol, il se redressa sur ses deux jambes dans un semblant de soupir. C'était lui qui avait proposé, il ne pouvait pas vraiment dire ou faire sentir que ça l'ennuyait : or c'était exactement ce qu'il avait envie de faire. A croire qu'il avait vraiment du mal à admettre apprécier la présence de qui que ce soit.
Allez, on ferme la porte.

« Alors c’est d’accord ? Linda serait drôlement contente ! Enfin, sa sœur sûrement. Mais elle aussi, donc. »

Cette fois, il ne put retenir une grimace ennuyée. Il avait déjà dit qu'il voulait bien le faire ; bon, pas très clairement peut-être, d'accord – mais ce n'était pas une raison pour le lui faire répéter. C'était déjà grandiose qu'il l'ait proposé une fois, mieux valait ne pas lui donner envie de retirer.
Il ferma la porte à clef, la rangea dans la poche de son pantalon. Puis, enfin, accepta bon gré mal gré de se tourner vers Marielle.

« J'ai déjà dit que c'était d'accord, grommela-t-il en faisant quelques pas en avant – histoire de montrer toute sa bonne volonté. Comme ça Linda sera contente, sa sœur sera contente, tu seras contente et tout le monde sera content. »

Il réfléchit un moment, sourcils froncés, histoire d'être bien sûr du chemin à prendre. Logiquement, ça devait être... par là ; et si ce n'était pas le cas, eh bien il l'aurait juste fait marcher pour rien. L'un dans l'autre...

« Bref. » Il fit un signe de tête sur sa gauche. « Par là. Et je te signale que si je me trompe pas de chemin, tu vas me devoir un truc. »
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Marielle Aelan
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Marielle Aelan

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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } - Page 2 Icon_minitime1Sam 15 Déc - 17:43

Jayden avança et Marielle, enjouée, lui emboîta un pas guilleret. Son « peut-être » n’avait donc eu qu’une valeur purement symbolique, ce dont elle ne pouvait que se réjouir. Vraiment, elle n’aurait pas rêvé de meilleure fin à cette aventure rocambolesque –du moins de rocambolesque avait-elle l’allure pour la petite servante confinée aux sols et chiffons. Elle n’aurait pas à inventer d’excuses, quoiqu’il fût vrai que cette conséquence n’était pas la pire qui lui vînt spontanément à l’esprit. Ne possédait-elle pas une imagination débordante à l’occasion ? Le cas de conscience résidait dans ce que raconter n’importe quoi, c’était avant tout raconter des mensonges gros comme un seigneur aviné. Ce n’était pas pour alléger son cœur ! Mais dire la vérité revenait à admettre être une stupide gamine dépourvu de mémoire et de sens de l’orientation ; cela non plus, ce n’était pas amusant.

Alors Aelan souriait en contemplant ce choix cornélien face auquel elle n’était pas, regardait de très haut le pied d’un mur auquel elle n’était pas acculée –le rouquin l’avait, sans trop de peine, hissée à son sommet et elle l’en aurait remercié chaleureusement si elle n’avait pas été certaine de le vexer. Chaleureusement, se dit-elle avec une pointe d’ironie chauffée à blanc, mais qu’est-ce qui ne se faisait pas chaleureusement ici ? Avec un soleil pareil ! Y avait-il pire traitement pour une bête à sang froid dans son genre ? Cela ne l’empêcha pas d’opiner vigoureusement du chef lorsque son guide énuméra, avec une certaine lassitude elle le craignait, les ravissantes répercussions de sa bonne action du jour, celle-là même qu’il se refusait toujours à considérer comme telle.

« Bref. Par-là, déclara-t-il, bourru, en désignant la gauche du menton. Et je te signale que si je me trompe pas de chemin, tu vas me devoir un truc. »

Que ce garçon se trompât de chemin était inconcevable pour Marielle à présent qu’elle avait remis entre ses mains toute sa confiance et relégué au placard bon nombre de ses soucis du moment. Elle confondait cause et effet dans un bel élan d’optimisme : si elle ne s’inquiétait de rien, c’est bien qu’il n’y avait et n’y aurait rien dont elle dût s’inquiéter. Ce raisonnement lui semblait si évident qu’il ne lui vint pas à l’idée de le remettre en question un seul instant et la petite Hatéienne se mit donc à réfléchir à toute vitesse à ce qu’elle pourrait devoir à cet individu qui jouait les mal léchés. Elle songea à lui offrir un joli mot, un petit « merci » qui aurait suffi à contenter une bonne âme –ridicule, elle s’en rendait bien compte, mais elle ne pouvait tout de même pas voler et ne possédait pas grand-chose, a fortiori rien de plus captivant qu’un bout de bois ou ces cinq malheureuses lettres.
Pour se consoler, la gamine argua que Jayden devait avoir quelque chose de précis en tête. Le garçon n’était pas aussi mauvais bougre qu’il voulait bien le laisser croire ; il aurait été mal avisé de se faire un sang d’encre là-dessus. Tout en le suivant, les bras ballants, elle répondit :

« D’accord, je te dois quelque chose. Enfin, devrai. »

Elle passa une main dans ses cheveux comme pour se rafraîchir les idées avant de reprendre :

« Mais je ne vois franchement pas quoi. Mon éternelle reconnaissance ? Tu devrais me le dire maintenant, non ? Sinon je vais être obligée d’y réfléchir tout le long du chemin, et là je ne promets pas de ne pas fondre. Du coup tu aurais marché pour rien, ça serait dommage. Vous êtes sûr que vous avez pas envie d'agir par..., hm, bonté d'âme ? »
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