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 Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]

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Mithos Areh'temoeë
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Mithos Areh'temoeë

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MessageSujet: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Dim 18 Mar - 4:23




Mithos s’échoua derrière le comptoir plus qu’il ne s’y assit et scruta la salle : relativement bondée. Pas que cela fut un problème ou, plus exactement, pas que cela aurait dû en être un. Après tout, plus de monde égal plus d’argent, plus d’argent égal les affaires roulent, les affaires roulent égal…, eh bien, égal tout va pour le mieux, songea-t-il, question équation, il avait déjà vu plus compliqué. Seulement, dans les faits, les choses étaient tout autres : sa mère, pressée pour une course, avait dû partir au centre-ville faire ses « menus achats » il y avait bien une heure ; son père, de son côté, avait jugé bon d’aller aider une connaissance à emmener ses chaises chez le rempailleur –et, accessoirement, prévenir Martha que si elle ne venait pas les aider ce soir, il serait bien tenté de la déshériter. Lui avait passé le seuil de la porte peut-être deux heures plus tôt, il ne savait pas trop. Le temps avait cette fichue tendance à trainer en longueur quand tout ce qu’on avait sous la main pour se distraire était un registre des chambres –et Dieu savait que s’ils n’avaient pas eu un fils aussi scrupuleux, il aurait volontiers tout laissé en plan pour aller s’amuser dehors. Il lorgna un instant la porte d’entrée, avant de se résigner à attendre encore un peu. Allez, une demi-heure encore, pas plus. Il ne fallait quand même pas deux fichues heures pour faire l’aller-retour ! Les souvenirs des nombreuses fois où on l’avait prié de se dépêcher de revenir à la maison lui revinrent en tête, arrachant au jeune garçon une moue dubitative. S’ils rencontraient des gens en chemin, alors là, il était mal. L’idée qu’ils voulurent lui faire payer pour ses innumérables retards lui parut absurde, mais il la rangea malgré lui dans un coin de sa tête, histoire de leur demander pardon un de ces quatre.

Ah, vraiment, il détestait le jour du marché. Une fois par semaine, une fois de trop de son avis. Du moins tant qu’on l’enfermait quand tout le monde, tout le monde se baladait le cœur léger entre les étalages et dépensait inutilement l’argent gagné à la sueur de leur front pour une écharpe qui s’élimerait en deux mois de temps. Un véritable sport national, l’achat de manteau, de capes bas de gamme à des prix imbattables ! Le chaland se laissait prendre et les vendeurs ne manquaient pas de salive, de vraies poissonnières. Nous au moins, se dit-il avec une pointe de fierté, on fait payer ce qu’il faut pour une chambre et un repas comme il faut. Il ne leur en voulait pas, du reste ; les gens du coin savaient à quoi s’en tenir, les voyageurs un peu moins –il fallait bien qu’ils se fassent avoir une ou deux fois pour se forger le caractère, l’un dans l’autre, on était vite rompu à ce genre d’exercice qui marquait le portefeuille aussi sûrement que l’égo.

Il se releva et épousseta le tablier crème qu’il avait dû endosser pour l’occasion par-dessus un haut clair et un pantalon marron ; « Allez, mon chéri, tu seras gentil, je reviens tout de suite ! ». Ben voyons. Décidé à faire contre mauvaise fortune bon cœur, Mithos sourit et rejeta une mèche de cheveux échappée de sa queue de cheval et croisa les bras. Servir deux trois trucs à deux trois tables quand on le lui demandait –l’heure du diner n’étant pas encore venue, il avait encore de la chance–, ça, il savait faire. Pas de problème ! Aucun souci, il gérait la situation. Comme…, comme il pouvait, donc à merveilles. Aider de loin en loin, ce n’était pas la première fois qu’il le faisait, et d’ailleurs, il trouvait ça à peu près aussi naturel que de voir de la neige tomber l’automne venu.

Il tourna la tête à droite, à gauche, les conversations allaient bon train. Deux hommes à une table, l’un avec une barbe fournie et l’autre au visage sec et ridé ; ces deux-là avaient une tête à se disputer, de toute façon. Un marchand avait réservé peut-être cinq minutes plus tôt et, après avoir décidé sa femme et sa fille à quitter le chaud abri des murs, venait de ressortir. Une jeune femme avait l’air d’attendre quelqu’un. Le blond reporta derechef son attention vers la porte lorsqu’entra une jeune demoiselle à la peau pâle et aux grands yeux rouges (AHA j’avais bien dit que Lili serait en fille, sinon c’est pas drôle, démerde-toi pour trouver une excuse à ce qu’il soit là et en plus travesti, je m’en br*nle moi.XD). Sans se départir de son sourire, il lui lança d’un ton léger :


« Je peux vous aider ? »
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Lilian Auura
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Lilian Auura

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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Jeu 22 Mar - 23:49

La seule chose que Lilian retiendrait de ce pari stupide, à part le fait que parier avec Xavir était stupide en soi, c'était que les filles avaient bien du courage pour mettre des jupes. Sérieusement. Il n'avait pas fait quelques pas dans la rue qu'il se retrouvait glacé jusqu'aux os, tentant désespérément de se réchauffer en croisant les bras. Peine perdue. Son manteau avait beau être chaud, il ne l'était pas assez, et sa couleur rose faisait loucher le jeune homme chaque fois qu'il avait le malheur de poser son regard écarlate sur son bras. Ah, non, plus jeune homme, se surprit-il à penser, amer, jeune fille. Il allait falloir qu'il s'habitue à penser ainsi pour les trois heures à venir, sinon, il risquait de bêtement se tromper et s'humilier plus qu'il ne le faisait déjà -si toutefois c'était possible. Lilian ne savait pas ce qui le vexait le plus dans toute cette affaire; Être travesti, ou bien que personne ne remarque qu'il l'était ? Les quelques personnes qui attardaient son regard sur lui dans la rue n'avaient l'air nullement choquées, comme si elles faisaient face à une jeune Démone tout ce qu'il y avait de plus classique. Il en venait à se demander, grinçant des dents sans pouvoir s'en empêcher, s'il n'aurait pas préféré qu'on l'attrape par le bras et s'exclame 'Mon Dieu, mais tu es un garçon déguisé en fille!'... Il aurait eut honte, mais au moins, sa virilité n'en aurait pas prit un coup comme elle le faisait chaque fois qu'il faisait un pas de plus sur le trottoir gelé. Un garçon, un garçon, il était un garçon, mince !

Enfin, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il aurait pu refuser le pari, s'il avait été assez fort pour ça. Mais à ce niveau-là, et même si ça répugnait Lilian de l'avouer, il était faible. Il ne résistait pas à la provocation, et Dieu savait que Xavir provoquait trop bien. D'ailleurs, songea le jeune Démon en jetant un regard par dessus son épaule, il se demandait où il avait bien pu décider d'aller se promener, avec son chapeau en fourrure ridicule sur la tête. Lilianne avait été si heureuse de leur prêter des vêtements qu'elle avait vidé la valise qu'elle avait emmenée, étalant ses manteaux et ses jupes partout dans la pièce qu'elle partageait avec les autres filles. Une chance que Merich et sa bande avaient été trainés de force pour la première partie de la visite. Il n'aurait plus manqué que ces bâtards les surprennent dans leur pari stupide. Il ne s'en serait pas remis.

Un coup de vent souffla, faisant voler les longs cheveux noirs de Lilian -Ça non plus ce n'était pas pratique, les filles étaient définitivement masochistes. Ses bottes plates et roses s'enfoncèrent dans un trou caché dans la neige, et Lilian du se retenir de laisser s'échapper un terrible juron. Considérant que les filles étaient censées être niaises et polies, il se contenta de se redresser avec un sourire embarrassé. Il faisait vraiment trop froid... Ses yeux tombèrent par chance sur l'entrée d'une auberge à quelques mètres de là, et Lilian débattu intérieurement un moment pour savoir s'il devait y entrer ou pas. Ce genre d'endroits, c'était pour les pauvres. Ça devait être remplit de canaille, pour ce qu'il en savait. Mais c'était ça, ou mourir de froid et prendre le risque d'attraper un rhume carabiné. Son choix fut vite fait, même s'il avait espéré malgré tout une meilleure solution. Il se dépêcha d'atteindre l'entrée, et poussa la porte aussi doucement qu'il le pu. L'ouvrir en grand et la claquer en hurlant n'aurait pas été très fin (voir pas du tout tout court).

Lilian referma la porte une fois qu'il fut entré, et regarda autour de lui, étonné. Ah, c'était moins... Rustique qu'il ne l'avait cru, disons. Disons que dans son esprit de Bourgeois bien propre sur lui, il avait imaginé un endroit affreux empestant le vin et la fumée, dans lequel des hommes se seraient disputés de leur voix forte et grave. Bon, ça n'avait pas l'air d'être un endroit malfamé, c'était déjà ça, et il faisait chaud... Lilian desserra son écharpe -en plus, cette abomination était de la même couleur que son manteau-, se demandant quoi faire quand une voix l'interpelle avant qu'il ai pu penser quoi que ce soit de concret:

« Je peux vous aider ? »

Le jeune homme sursauta, tournant son regard rouge vers le jeune garçon installé derrière le comptoir. Blond, il avait l'air jeune, son âge peut-être. Ce n'était pas le patron de l'auberge, plus probablement un employé ou le fils de ce dernier... Quelque chose comme ça, quoi. Il regarda autour de lui, pour voir si c'était bien à lui qu'il s'adressait, mais tous les autres clients étaient installés. Bon, pas le choix. Lilian du faire des efforts colossaux pour afficher un sourire maladroit sur ses lèvres, et s'avança vers le blond, l'air embarrassé et timide.

« Euh, non, j'ai simplement... Perdu un ami de vue, et comme il faisait froid dehors, je me suis dit... »

Il avait prit sa voix la plus douce et imbécile pour sortir ce mensonge, s'efforçant de maintenir cette façade de jeune fille fragile et perdue. A l'intérieur, pourtant, il bouillonnait d'indignation. Mais comment s'était-il fourré dans ce pétrin ! Il aurait vraiment du refuser ce pari et tourner le dos au sourire moqueur de Xavir. Il avait vraiment envie d'en mettre une à son interlocuteur, mais ne le fit pas, se contentant de joindre ses mains. Heureusement qu'il était un bon comédien ! Sinon, il ne savait pas comment il aurait fait.

[Lilian arrive à maîtriser sa colère, c'est un bon exercice. Mais le titre... Par pitié, change le avant que quelqu'un se fasse des idées!XD]
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Mithos Areh'temoeë
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Mithos Areh'temoeë

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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Sam 21 Avr - 2:34

Difficile de déterminer laquelle, de ces deux pensées, traversa la première l’esprit de Mithos ou lui sembla sur le coup la plus pertinente : cette fille était mignonne, cette fille était un peu trop bien habillée pour trainer toute seule en ville et passer la nuit ici. Lui, avec ses cheveux blonds et ses yeux clairs, avait toujours trouvé le contraste si caractéristique des démons assez élégant. « Classe », aurait-il sans doute dit avec la belle éloquence qui n’était cette fois-ci propre qu’à lui. Alors, avec ces grands yeux rouges et ces cheveux sombres qui encadraient son visage pâle pour gracieusement retomber sur ses épaules couvertes d’un manteau rose de bonne facture, forcément, il dû reconnaitre qu’elle lui fit forte impression. Mais c’était ce dernier détail qui le questionnait le plus –dans la mesure où non, vraiment, il n’y avait pas que de vieux barbus aux faces ridées et à l’énorme bedaine de passage, ce n’était pas non plus un bouge ou une taverne. Le joli manteau, donc. N’étant pas tailleur et n’ayant aucune expérience de ce genre de métier, il ne se targuait pas « d’avoir l’œil », comme on dit ; pourtant la qualité se remarquait, tant au niveau des couleurs que des coutures, des détails ou de la forme, sans trop de difficulté. Un œil exercé aurait été capable de pousser l’analyse plus loin, mais le jeune garçon laissa tomber aussitôt. Il faisait sacrément froid dehors, enfin, pas plus froid que d’habitude mais c’était tout de même avec plaisir qu’il retrouvait la cheminée et son confortable fauteuil ces derniers temps, abandonnant invariablement sur son dossier plutôt que sur la patère un épais vêtement humide. Alors, bon, peut-être avait-elle juste eu froid ? Peut-être que le vent s’était levé.

Quelle poisse ! Comme si ses parents allaient avoir envie de se dépêcher, si c’était ça ! Sa main au feu qu’ils allaient rester bien au chaud si le temps se gâtait…, il espéra s’être trompé sans oser jeter un regard par la fenêtre derrière la table où discutaient les deux hommes de tout à l’heure. La jeune fille esquissa un sourire avant de lui répondre :


« Euh, non, j'ai simplement... Perdu un ami de vue, et comme il faisait froid dehors, je me suis dit... »

Oh ! Bingo, se dit Mithos, fier de sa déduction. Ou, au moins, tempéra-t-il, à moitié bingo. Ce qui au fond n’était déjà pas si mal. Il lui fallut une seconde de plus pour intégrer la suite de la phrase –ou ce qui en était en réalité la première partie mais, quelle importance ! Elle n’était pas seule à la base, cette explication lui convenait et coupait court à toute plus ample interrogation de sa part.

« Oh, c’est clair qu’il fait plus chaud ici, lâcha-t-il avec un mouvement circulaire du bras. Vous avez le droit d’entrer, vous en faites pas. »

Nouveau coup d’œil alentours. Personne ne semblait avoir besoin de lui dans l’immédiat, et il craignait d’avoir à retourner s’échouer derrière le comptoir à détailler le lambris de la partie inférieure des murs jusqu’à ce que mort s’ensuive. Pas géniale, comme perspective d’avenir immédiat, fût-ce pour son éternelle optimiste personne. Quitte à être là, autant servir à quelque chose.

« Tu peux t’installer quelque part, si tu veux. J’espère que tu l’as pas perdu depuis trop longtemps, reprit-il sans faire grand cas du tutoiement auquel il était inconsciemment passé, sinon ça va être dur de le retrouver. Surtout si vous êtes pas d’ici. »

A toujours réfléchir après avoir parlé, quand évidemment on finissait par le faire de temps à autre, les bêtises affluaient à votre bouche et en passaient l’invisible, risible barrière sans coup férir. Pour sa défense, il n’avait pas toutes les chances d’avoir tort : si la jeune fille avait été d’Imura, elle serait rentrée chez elle au lieu de pousser la porte d’une auberge qui, selon toute apparence, était bien en-deçà de ses moyens –ou son manteau était le cadeau d’un fiancé caché, un amant secret très riche avec lequel elle comptait fuir ce qui, l’un dans l’autre, aurait été follement romanesque quoique peu crédible, et toujours envisageable de son point de vue. C’était cinquante-cinquante. Compter sur la chance ne lui avait jamais réussi et, si cela ne l’avait certes jamais gardé de recommencer encore et encore cette bêtise, il avait néanmoins appris à surveiller ses arrières. Désireux donc d’éclairer son point de vue, il précisa sa pensée :

« C’est que je vous ai jamais vue, en fait. Mais, concéda Mithos, s’en rendant compte au moment même où il le disait, c’est vrai que la ville est grande. Même si je… »

Il s’interrompit avant de se targuer de connaitre la quasi-intégralité des gens de son âge à Imura. N’en sortant que peu, et uniquement pour crapahuter n’importe où et revenir couvert d’écorchures qui forceraient ses parents à lui arracher la promesse illusoire d’une plus grande prudence à l’avenir, le blond passait les trois-quarts de son temps à aller vers tous ceux qu’il connaissait et tous ceux qu’il ne connaissaient pas qu’il pouvait croiser au détour d’une rue. Seulement, ça, même lui se rendait bien compte que la jeune fille devait s’en ficher comme d’une guigne –grand Dieu, on ne pouvait pas s’intéresser à tout.

« … Parle trop. C’est parce que j’ai rien à faire, ça », lança-t-il en guise d’excuse.
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Lilian Auura
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Dim 27 Mai - 1:42

Chaque seconde qui passait coûtait terriblement au jeune Démon, qui sentait sa patience diminuer tel un bois dévoré par un terrible feu de forêt. La colère rongeait ses dernières réserves, et lorsqu'elle aurait tout mangé et réduit à l'état de cendres son calme, il faudrait aviser. Et rapidement, encore. Le jeune homme qui l'avait interpellé n'avait pas l'air méchant, plutôt aimable même, mais Lilian n'était pas apte pour l'instant à correctement faire la part des choses. Il lui en voulait et le détestait car il était là, devant lui, et ne semblait pas voir le subterfuge dont il faisait (bien contre son gré à présent) usage. Conclusion du jeune homme énervé: Il était stupide, sûrement à peine plus intelligent qu'une plante, pauvre, et ne méritait pas la plus petite once de son attention. Le pire dans tout ça, c'était justement que son attention, il était dans l'obligation de la lui donner. L'ignorer aurait été malpoli, et dans la peau d'une gentille jeune fille de bonne famille un peu niaise, il se devait d'être d'une politesse irréprochable. Que ce soit en garçon ou en fille, Lilian ne souffrait de toute façon pas que sa réputation subisse ne serait-ce qu'une infime entaille. C'était hors de question. Alors quitte à se faire humilier, autant le faire bien et jusqu'au bout. Le jeune homme fit de son mieux pour empêcher ses poings de se serrer et maintenir sur ses lèvres ce joli sourire qu'il arborait. Souris, détends toi, et tout se passera bien. Mieux vaut que l'on ne remarque pas que tu es un garçon sous ce déguisement, qui sait ce que l'on pourrait te faire si quelqu'un venait à le découvrir. La pire honte qui soit.

« Oh, c’est clair qu’il fait plus chaud ici. Vous avez le droit d’entrer, vous en faites pas. »

Il avait le droit d'entrer, songea Lilian en passant rapidement son regard sur ce qui l'entourait. C'était déjà un bon point, lui ne savait pas comment tout ça marchait exactement. Il avait peur de faire une bête erreur et se faire remarquer pour rien. En plus d'avoir une fierté à fleur de peau, Lilian détestait être le centre d'attention si ce n'était pas des regards admiratifs qu'on lui lançait. Qu'on puisse rire de lui, se moquer de lui... Ah, cette idée l'insupportait. Il posa son regard écarlate sur le blond, s'appliquant toujours à avoir l'air timide et gêné. Intérieurement, il était convaincu d'avoir l'air pire qu'idiot. Non mais, sérieusement, c'était...

« Tu peux t’installer quelque part, si tu veux. J’espère que tu l’as pas perdu depuis trop longtemps, sinon ça va être dur de le retrouver. Surtout si vous êtes pas d’ici. »

Lilian se garda de paraître surpris, mais nota que son interlocuteur était soudain passé au tutoiement. Ne l'avait-il pas vouvoyé avant ? Ce garçon aurait gagné à faire plus attention à ses manières, pensa-t-il. Une personne à cheval sur les convenances aurait pu s'en retrouver sincèrement offusquée. Enfin, il ne devait pas beaucoup côtoyer ce genre de personne, alors ça n'avait au final que peu d'importance. La mine du travesti se fit pensive, alors qu'il réfléchissait à son mensonge. Qu'aurait-il mieux valu dire ? Qu'il était perdu et ne connaissait pas la ville, peut-être ? Hm. S'il était d'ici, il serait logique de penser qu'au lieu de venir ici, il serait rentré chez lui. Ou chez des amis. D'accord, alors je ne viens pas d'ici et je suis perdue, voilà.

« C’est que je vous ai jamais vue, en fait. Mais c’est vrai que la ville est grande. Même si je… »

Je... Il s'interrompit avant d'avoir terminé, arrachant cette fois-ci à Lilian une expression intriguée. Eh bien, qu'avait-il ? Le blond se décida à reprendre la parole presque immédiatement après, mais cette fois-ci pour dire qu'il parlait trop car il n'avait rien à faire. Certes, il parlait trop, lui concéda mentalement Lilian, sans grande méchanceté. Il avait plein d'amis qui parlaient trop, eux aussi, alors il était habitué, ça lui allait. C'était pratique pour ne pas laisser couler une conversation, quoi que très lourd parfois. Mais ce n'était pas la question. Lilian laissa s'échapper un petit rire amusé, se détestant tout de suite après l'avoir fait. Il fallait ce qu'il fallait pour avoir l'air crédible, se dit-il pour se donner du courage et sourire de nouveau.

« Oh, ce n'est pas grave, j'aime écouter les autres parler ! Ils ont toujours de bien belles choses à dire. »

Sauf certains, vraiment. Puis il fit prendre à son visage une mimique inquiète. Pas besoin de trop réfléchir, tu es une fille, tu n'es pas intelligente. Tu es niaise. Mais rappelle toi surtout d'être gentille. C'est le plus important. Et polie, aussi.

« Mais vous pensez vraiment que je vais avoir du mal à le retrouver ? C'est que... Que je ne suis en effet pas d'ici. »

Lilian avait vraiment l'air triste, à présent. Désemparé. Il ne savait pas où tout ça allait le mener, mais pour l'instant, il s'agissait simplement de rester ici un moment et ne pas avoir froid. En tout cas, il n'allait pas devoir recroiser ce garçon un jour lors de ses prochaines sorties à Imura. Il ne pourrait jamais le regarder en face, et il n'avait pas envie qu'il le reconnaisse. Le jeune homme se demanda un instant ce que pouvait faire Xavir. Il avait eut l'air un peu trop enthousiaste pour être honnête en partant de son côté...
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Mithos Areh'temoeë
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Mar 12 Juin - 23:20

Bon, concéda-t-il, « rien à faire », c’était assez discutable. Mais rien d’intéressant, en tout cas, de ça tout le monde aurait, sans palabrer, convenu ! Franchement, accueillir les gens, il n’avait pas de problème avec ça : aller vers eux avec un grand sourire placardé sur le visage, pas besoin de le lui dire pour qu’il le fasse. A la vérité, Mithos considérait s’en sortir à merveille, et remplir sa tâche avec un sérieux exemplaire. Mais bon, là, de suite, il fallait bien avouer qu’il s’ennuyait peut-être un petit peu. Assez pour manquer de raconter sa vie à une parfaite inconnue ; pas que cette notion le bloquât en règle générale, cela dit. Les gens ne restaient des inconnus que le temps d’une seconde à ses yeux, le temps de les regarder un instant, le temps de leur demander leur nom et de juger les connaitre. Sauf que cette demoiselle-là, il ne savait pas même comment elle pouvait bien s’appeler. Elle a bien une tête de Claire, se dit-il avec tout le sérieux du monde. Claire ça lui irait, enfin, un joli nom raffiné et féminin quoi. Quelque chose dans ce goût-là.

Elle rit un peu, ce dont le blond ne se formalisa pas : amuser la galerie était chez lui une seconde nature ! Et puis, les blasés de tout, les éternels sérieux à la mine bougonne, inchangée, ne lui plaisaient pas tant que ça –à moins qu’il se fût agit de tenter, vaille que vaille, de leur arracher une grimace ou une ébauche de sourire, exercice qui rentrait assez facilement dans le vaste champ de ses « distractions ».


« Oh, ce n'est pas grave, j'aime écouter les autres parler ! Ils ont toujours de bien belles choses à dire. »

Mithos opina du chef : pas de doute là-dessus, non ! Faire la conversation tout seul, il pouvait et souvent ne demandait pas l’avis de son interlocuteur pour s’adonner à son passe-temps favori : raconter absolument tout et n’importe quoi. Mais s’il était plus doué pour parler que pour écouter, cela ne signifiait pas qu’il ne le fît jamais ou n’aimât pas cela. Bien au contraire ! Simplement, sa fichue tendance à répéter tout ce qu’il entendait sur tous les toits n’encourageait pas à la confidence. Aussi étanche qu’une passoire.

Enfin, il n’attendait pas non plus de « presque-inconnus » ou d’inconnus tout courts qu’ils lui racontent leurs plus noirs secrets ! Sans ça, il n’aurait jamais eu l’opportunité de fouiner, de fourrer son nez dans des affaires qui ne le concernaient en rien, d’apprendre des secrets quand leur propriétaire n’entendaient qu’à les taire… Quel ennui, une vie pareille, où tout but s’achevait si facilement !


« Mais vous pensez vraiment que je vais avoir du mal à le retrouver ? C'est que... Que je ne suis en effet pas d'ici. »

A cette mine inquiète il ne put opposer qu’une seconde de réflexion et un sourire rassurant : oh, non, il ne le pensait pas ! Enfin, si, il le pensait : Imura, c’était un gigantesque agrégat de rues, de maisons, de boutiques, de toutes sortes de choses et d’endroits où cet ami en question aurait très bien pu se trouver. Perspective peu réjouissante, il n’en disconvenait pas. Mais ce n’était pas un cauchemar non plus, il y avait moyen de s’y retrouver ! Le problème ne venait pas de connaitre ou non l’endroit –auquel cas il aurait sans hésité proposé son aide, et se serait désisté pour de nobles motifs de cette tâche ennuyeuse qui lui avait été, injustement d’ailleurs, assignée. Non, il venait de ce qu’il était difficile de savoir où cet ami était parti. Mais avec un peu de chance, lui était d’ici et était rentré chez lui. Là, il suffirait de chercher un peu !

D’ailleurs, se laissa aller à penser le blond, vu ses vêtements, si son ami lui ressemble, je parierais sur le nord-ouest ou le vieux centre-ville. Vers le nord, quoi.


« Ca dépend, en fait. Mais t’en fais pas, s’empressa-t-il d’ajouter en repassant sans préambule au tutoiement, je suis sûr que ça va aller ! »

Il jeta un coup d’œil par la fenêtre : savait-on jamais, un miracle n’était pas à exclure et ses parents auraient pu revenir. Ou Martha. Ou les trois, tant qu’à bien faire les choses. « Le registre et le comptoir ne vont pas se tenir tout seuls », lui aurait encore une fois répété son père. Eh bien qu’à cela ne tienne ! Il n’avait jamais essayé de les laisser tranquilles, pour voir. Si ça se trouve, hein, d’abord…

Mais non, personne ne passait cette fichue porte.

« Il est d’ici, lui ? Ton ami, je veux dire, précisa Mithos. Vous avez bien un point de rendez-vous, toute façon ! C’est facile de se perdre au début, mais en fait, les rues sont assez simples à repérer. Faut connaitre. Ou juste savoir, tu sais, se diriger, et tout. Le sens de l’orientation, voilà ! »

Il marqua une –trop– courte pause avant de poursuivre sa logorrhée :

« Peut-être qu’il va passer dans le coin, on sait jamais ! Il ressemble à quoi ? Mes parents devraient pas tarder, ils l’auront peut-être vu. S’ils ont fait attention. Tu l’as perdu vers où ? »
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Lilian Auura
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Lun 20 Aoû - 18:03

Lilian sentait bien qu'à inventer mensonges sur mensonges, il allait finir par s'y perdre pour ne plus s'y retrouver. C'était l'évidence même, et le jeune homme intelligent qu'il était en avait pleinement conscience. Mais son esprit acculé lui hurlait que c'était là sa seule alternative; Difficile, ainsi travesti, de ne pas mentir. Le garçon au comptoir allait lui poser des tonnes de questions, auxquelles il ne pourrait pas faire bouche close sans attirer les soupçons. Il devait répondre avec naturel et spontanéité, une petite timidité lui laissant tout juste le temps de la réflexion avant d'ouvrir la bouche. Mais dans quel pétrin tu t'es mis, mon pauvre Lilian, pensa une énième fois le Démon aux yeux rouges, maudissant sa fierté à fleur de peau qui, soyons honnêtes, le poussait à perpétrer les pires idioties. Tu viens d'enfiler une robe, des bottes, et de rentrer dans une auberge en prétendant avoir perdu de vue je ne sais trop quel ami ! Qu'est-ce qui pourrait bien t'arriver de pire. Mis à part le fait, bien entendu, que tu sois démasqué. Le jeune homme retint un long soupir de frustration. La journée allait être longue, et pour ne rien arranger, elle venait tout juste de débuter. Il aurait bien mit un coup de pied à une chaise s'il n'avait pas su qu'on le disputerait pour ça; Mieux valait ne pas trop se faire remarquer, dans son cas.

« Ça dépend, en fait. Mais t’en fais pas, je suis sûr que ça va aller ! »

Moi aussi, pensa Lilian en s'appliquant à garder un sourire idiot et gêné sur son visage quand tout son être voulait qu'il fasse la grimace. Jouer la comédie n'était pas à la portée de tout le monde, et on en prenait conscience que dans ce genre de cas. Un imbécile incapable de faire semblant et d'étirer à volonté les muscles de son visage n'aurait pas fait long feu. Lilian se félicita d'être doué dans ce domaine où les expressions primaient sur tout le reste. Son blond interlocuteur n'y voyait que du feu, et si la situation était embarrassante, c'était une petite victoire pour son égo qui s'en rengorgeait déjà. S'il continuait sur cette voie, il allait pouvoir ressortir incognito, et tout le monde dans cette auberge oublierait qu'une petite jeune fille vêtue de rose était entrée par une froide journée, perdue et seule.

Comme elle n'était pas d'Imura et que les plaines glacées d'Hatès étaient vastes, qu'elle ne reparaisse plus jamais ne serait pas curieux.

« Il est d’ici, lui ? Ton ami, je veux dire. Vous avez bien un point de rendez-vous, toute façon ! C’est facile de se perdre au début, mais en fait, les rues sont assez simples à repérer. Faut connaitre. Ou juste savoir, tu sais, se diriger, et tout. Le sens de l’orientation, voilà ! »

Oh. Lilian se mordit légèrement la lèvre inférieure, en quête de la réponse la plus appropriée à la situation. Il allait devoir prétendre n'être qu'une courge incapable de se repérer en ville, il en avait peur. Quand bien même cela collait au personnage qu'il s'était décidé à jouer, c'était humiliant pour lui qui savait s'y retrouver. Quant à son ami, d'où pouvait-il être ? Pas d'ici, pensa-t-il presque immédiatement. Comme ça, tu pourras dire qu'il est aussi doué que toi pour retrouver son chemin, et le tour sera joué. Ce n'était pas si compliqué, au fond; Il fallait simplement se souvenir de ses mensonges. Pas évident, mais pas impossible.
Tant que c'était faisable, ça suffisait à Lilian.

« Peut-être qu’il va passer dans le coin, on sait jamais ! Il ressemble à quoi ? Mes parents devraient pas tarder, ils l’auront peut-être vu. S’ils ont fait attention. Tu l’as perdu vers où ? »

Ses parents ? Olàlà. Il aurait peut-être mieux fait de partir avant d'être entouré d'adultes s'inquiétant de son sort. Réfléchis, Lilian, réfléchis... Martyrisant pour se concentrer un bout de sa manche, il se décida à répondre. L'atmosphère accueillante lui semblait maintenant étouffante, et il n'avait qu'une envie: Sortir d'ici et retrouver le froid mordant d'Imura. Ça lui rafraîchirait les idées et ne pourrait pas lui faire de mal.

« Il est plutôt grand et roux, aux yeux dorés (Xavir étant une femme aujourd'hui, il ne risquait pas de répondre à la description), mais je ne sais plus exactement où je l'ai perdu. On a marché au hasard et... Je sais que nous n'aurions pas du, mais comme aucun de nous ne connaît la ville... »

Il se tu, baissa la tête. C'était le moment de tirer sa révérence et passer au décor suivant. Il avait beau être crédible, si la situation empirait, il ne pourrait plus rien y faire. Autant éviter de se faire découvrir et ramener chez lui, plus encore que la tête choquée que ne pourrait manquer de tirer son professeur, les sourires hilares de Merich et sa bande achèveraient de le faire enrager. Il fallait qu'il s'en aille, se ballade un peu et rentre...

« Je suis désolée, ce n'est pas la peine de vous donner du mal pour moi. Je vais demander aux gens dans la rue et retrouver mon chemin toute seule. »

Sans attendre la réponse du blond, Lilian amorça un demi-tour vers la sortie, sans penser qu'on puisse le retenir. Après tout, si lui n'avait aucun problème, la pauvre demoiselle vêtue de rose semblait elle en avoir beaucoup. Qui aurait laissé une jeune fille perdue sortir dans la rue sans rien faire ? Comme le cadet des Auura aurait aimé que chacun s'occupe de ses affaires.
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Mithos Areh'temoeë
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Dim 2 Sep - 4:30

Mithos hocha la tête d’un air entendu. A le voir ainsi sûr de lui, on aurait aisément pu croire que la description fournie pas la jolie jeune fille évoquait en lui quelque souvenir. Au vrai s’il s’était soudainement redressé puis exclamé avec bonne humeur « mais c’est bien sûr, je sais où il est ! », il n’y aurait guère eu de quoi s’étonner beaucoup ; et ce malgré le manque cruel de détails qui faisait défaut au portrait à peine ébauché par la gamine. Qu’à cela ne tînt ! Le blond décida de combler les trous par des traits et des couleurs sélectionnés par ses soins. Il n’y avait pas grand-chose de délibéré dans ce procédé qui tenait plus de l’automatisme que de quelque volonté. Un grand roux aux yeux dorés, répéta-t-il silencieusement, un grand roux aux yeux dorés. Ça ne devait pas être si difficile à trouver, mince ! C’était sans compter sur le temps de chien qui tenait la capitale d’une main de fer gelé avec son cortège de capuches, d’écharpes, de capes, d’épais manteaux, de chapeaux, de fourrures. Le placard de Mithos en était plein, qu’il les délaissât parfois était une autre affaire qui ne concernait en rien les voyageurs. L’habitude, conjuguée à une capacité déconcertante à faire la sourde oreille à la chair de poule qui courait de loin en loin le long de ses bras au printemps distinguait les rejetons des rues d’Imura de la ribambelle de fils de marchands, de bourgeois fraîchement débarqués, d’hommes d’affaires de l’ouest qui les animaient au même titre à toute heure du jour.

Il ne faisait sacrément pas bon dehors, même si ce n’était pas la mort non plus ces derniers temps. Peu physionomiste par nature, Son Eternel Optimisme lui-même ne fut pas loin de baisser les bras. S’il ne le fit pas c’est qu’il se dit, le plus simplement du monde, que si ce garçon en avait un peu dans le crâne il s’abriterait ou chercherait son amie non pas dans les avenues où il n’avait aucune chance de la retrouver mais dans quelque échoppe où il serait de mise de se découvrir. Là, si la chance leur souriait, ses parents l’auraient entr’aperçu et se dépêcheraient de revenir en pensant à ce pauvre enfant maltraité qu’ils avaient injustement abandonné au comptoir, à tenir un stupide registre ennuyeux à mourir.

« Je suis désolée, ce n'est pas la peine de vous donner du mal pour moi. Je vais demander aux gens dans la rue et retrouver mon chemin toute seule. »

Les yeux de Mithos s’arrondirent sous ses sourcils arqués. Eh ? Quoi ? Elle s’en allait ? Pas de pensée franchement cohérente, pas de notion frugale de politesse ou de respect d’une étiquette qu’il fut heureux de ne pas connaitre –quelqu’un de plus à cheval sur les règles en aurait eu les cheveux dressés sur la tête. Ni une ni deux, il attrapa le bras de son interlocutrice, visiblement scandalisé, tout en lançant à qui voulait l’entendre un sonore « mais attends ! » qui lui valut quelques regards intrigués de la part des anonymes protagonistes de la scène. Loin de s’en formaliser, car après tout il avait l’habitude d’être au centre de l’attention avec ses bien involontaires pirouettes et nombreuses chutes, il jeta un vague regard d’excuse à la ronde, un sourire et un haussement d’épaule un peu désinvolte. C’était malin ! Il se sentait concerné maintenant ! Déjà il pouvait imaginer ce qu’il aurait ressenti si le lendemain, on lui avait annoncé qu’une jolie démone pas très épaisse s’était perdue et n’avait pas passé la nuit –son proverbial sens de la dramatisation le gardant d’avancer des hypothèses moins extrêmes telles qu’une bonne bronchite par exemple. S’il lui arrivait quelque chose, se dit-il avec un pincement au cœur, ça serait de sa faute à lui.

Décidé à lui faire comprendre l’ampleur de sa bêtise, mais pas à lâcher son bras, il répondit :

« Tu peux pas sortir maintenant et le chercher à l’aveuglette ! Vraiment, continua-t-il d’un ton sincèrement préoccupé, je me sentirais mal si y t’arrivait quelque chose. Tu peux pas attendre mes parents ? Comme ça je pourrais t’aider à le chercher, ou demander à des gardes, enfin tu vois, ou revenir ici, pour être sûr que tu sois pas coincée dehors. »

Il ponctua sa tirade d’un sourire, ajouta :

« S’il te plait ? »
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Lilian Auura
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Mer 2 Jan - 3:29

Lilian, tout à sa joie de s'être enfin tiré de cette embarrassante situation, sursauta violemment quand une main se saisit de son bras et qu'un 'mais attends' tonitruant fit se retourner vers eux la moitié de l'auberge. Une sueur froide et désagréable passa dans son dos tandis qu'il passait en revue les différentes raisons qui pouvaient pousser son interlocuteur à le retenir ici. Il n'avait pas envie qu'il sorte ? Il avait peur qu'il se perde et finisse sa vie sous une montagne de neige, qu'on ne découvrirait son corps qu'une fois les températures redevenues plus clémentes ? Ou bien, moins probable mais toujours plausible, avait-il découvert que quelque chose clochait chez lui ?
C'est avec une légère appréhension que Lilian tourna vers le blond ses iris grenats. La jeune fille tout de rose vêtue devait paraître surprise par une telle familiarité et aussi gênée par les regards qu'elle avait suscitée. Les deux notions n'étaient pas fausses, s'il l'avait pu Lilian lui aurait rétorqué de ne pas le toucher de la sorte car il ne le connaissait pas; et qu'on le fixe ne lui plaisait absolument pas, il avait peur qu'à n'importe quel moment on se rende compte qu'il jouait la comédie. Il serra doucement le poing, le cœur battant un peu trop vite.

Pitié, mais laisse moi partir ! Hurlait-il intérieurement. Je sais me débrouiller, mince, je ne suis plus un enfant.

« Tu peux pas sortir maintenant et le chercher à l’aveuglette ! Vraiment, je me sentirais mal si y t’arrivait quelque chose. Tu peux pas attendre mes parents ? Comme ça je pourrais t’aider à le chercher, ou demander à des gardes, enfin tu vois, ou revenir ici, pour être sûr que tu sois pas coincée dehors. »

Et si le sourire qui étira ses lèvres était compréhensif, rempli de gratitude, Lilian s'était rarement senti aussi mal de sa vie.
Il était dans les ennuis. D'ordinaire il avait toujours une porte de sortie soigneusement préparée, au cas où, mais ce n'était qu'un stupide pari. Il n'avait pas prévu que ça puisse mal tourner; comment une simple promenade pouvait-elle mal tourner ? Un pas ou deux dans la neige, un tour dans le quartier en évitant les ruelles peu fréquentables, et le tour était joué. Pourquoi diable avait-il fallu qu'il rentre dans cette fichue auberge ? Il eut envie d'assommer le blond. Ou de lui faire lâcher prise et partir sans prêter plus d'attention à ses remarques.

Mais il ne pouvait pas faire ça. Pense comme une fille, Lilian, que ferait une demoiselle bien élevée dans ces conditions ? A part sourire, bien évidemment. Un regard circulaire autour de lui lui fit savoir qu'aucune distraction ne lui permettrait de s'esquiver. Il allait devoir se débrouiller tout seul.

« S’il te plait ? »

Le remercier, déjà. Même s'il ne le pensait pas et n'en avait au fond pas la moindre envie. Une expression dégoulinante de gentillesse peinte sur ses traits qui ne demandaient qu'à se durcir à la moindre contrariété, il baissa un peu la tête.

« Je suis désolée, je pensais que je pourrais me débrouiller toute seule. Je ne veux vraiment pas abuser de votre gentillesse ou de celle de vos parents. »

Pour ne rien arranger les choses, le jeune démon détestait le personnage qu'il s'était crée. Cette pauvre fille niaise et incapable de faire preuve de volonté ne lui convenait pas, et le pire était qu'il ne pouvait pas lui donner un caractère plus affirmé; le mal était fait, et tant qu'il serait dans l'auberge, en compagnie du jeune homme, il devrait rester dans ce costume de scène ridicule. Rien d'insurmontable pour le bon acteur qu'il était, certes.
Mais c'était quand même désagréable.

Sur le moment, il voulait juste que le blond le lâche. Après il verrait, mais il voulait qu'il le lâche. Tant que ce n'étaient pas ses amis, Lilian détestait qu'on se montre familier avec lui.

Ce n'était pas... correct.
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Mithos Areh'temoeë
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Dim 13 Jan - 16:03

Spoiler:


Mithos souriait, aberré à l’idée que l’on pût sérieusement préférer une petite politesse à quatre murs et un toit bienveillants sans être passablement débile. Les gens de bonne famille –vraiment ! Je ne les comprendrai décidément jamais, décida-t-il. Cette déclaration lui rendait les choses plus faciles : ne pas avoir à chercher d’explications, de « mais », de « comment » ou pire, leurs affreux homologue « pourquoi » était d’une praticité qui seyait comme un gant au petit trop enthousiaste. Et Dieu savait que des gants n’étaient pas de trop à Imura. Peut-être la gamine pensait-elle être de taille à affronter l’hiver seule ; si tel était le cas il était de son devoir de la détromper. Un rapide coup d’œil de pied et en cap confirmait chaque fois son hypothèse, à savoir qu’elle n’aurait pas fait long-feu. De jolis habits neufs valaient certes mieux que des guenilles, mais l’esthétique primait sur le confort et le confort sur l’efficacité –c’était du moins ce que lui hurlait le tissu pastel. Qui ne ressemblait pas à une boule de laine en était quitte pour une bronchite, à trop s’agiter dehors, il était bien placé pour le savoir. Il en avait vus passer, Mithos, des gens qui s’étaient crus plus braves et solides que la moyenne, et il en avait vus revenir, un mouchoir sur le nez pour cacher leur petit air penaud.
Il était hors de question de laisser la belle inconnue disparaître sous les volutes de neige dans une ville qu’elle ne connaissait pas. Des agrégats de poudres glissante et de glace en tapissaient les moindre recoins et le mercure chutait vite, la nuit venue. Ce soleil qui perçait de loin en loin l’épaisse chape de nuages paresseux au-dessus de leur tête s’en allait comme il était venu, sans que personne ne s’en rendît compte avant que l’on ne dût allumer les chandelles. D’aucuns l’auraient taxé d’une prudence excessive ; d’autres auraient eu vent de sa réputation de casse-cou devant l’Eternel et s’en seraient gaussé des heures durant ; les plus judicieux enfin se seraient satisfaits d’un haussement d’épaules parce qu’on fond, sans le savoir, il n’avait pas tout à fait tort.

C’était dangereux, mince. Le blond rejeta l’argument de la jolie fille d’un mouvement élusif du poignet comme on aurait chassé une mouche agaçante qui dansait autour d’une flammèche. Il ne lâcha pas son bras immédiatement, persuadé qu’elle aurait été capable de courir vers la porte et de la claquer derrière elle pour le salut des Divines Bonnes Manières –pas le genre de dieu qu’il se plaisait à servir, lui, et pas le genre de dieu auquel il avait envie d’immoler la petite démone non plus. Il sourit malgré tout avec empressement et repoussa en arrière les mèches claires qui encombraient son front.
Elle ne dérangerait pas ses parents, jura-t-il sans une seconde de réflexion. Ses parents avaient beau ressembler à des êtres à la cruauté sans pareil, décidés à lui apprendre à tenir des comptes, son père avait beau avoir une grosse voix de baryton et sa mère avait beau être passée experte dans les coups de torchons quand ces messieurs de l’armée décidaient de se mettre un coup de trop dans le nez, ils restaient de gentils monstres. Comme tous les adultes, ils avaient appris à se montrer injustes quand la vie le leur ordonnait, mais leurs fils le leur avait toujours pardonné, épongeant derrière eux les indélicatesses que les années leur masquaient. Ils étaient de bonnes personnes avec le cœur sur la main, c’était sûr, et c’étaient surtout ses parents –quels parents dignes d’être appelés par ce nom auraient laissé une petite fille dans la rue ?

« Tu déranges personne, arrête, la rassura-t-il, convaincu de ce qu’il affirmait. Mes parents sont gentils, dans le pire des cas ils grogneront un peu, mais franchement, c’est rien du tout, des parents ça fait ça tout le temps. »

Il jaugea du regard la poigne qui serrait sans brusquerie le bras de la fille. Lâchera, lâchera pas ?

« Si je te laisse, tu promets de pas t’en aller en courant ? Je peux pas laisser l’auberge comme ça sans personne pour surveiller, sinon je serais allé chercher un manteau. T’es au courant que… »

La porte s’ouvrit à la volée et la bise frisquette qui s’engouffra lui fit ravaler ses mots. Si un sourire se plaqua immédiatement à ses lèvres, il n’en tînt pas moins bon sa captive –mince, renchérit-il une nouvelle fois, c’était dan.ge.reux.
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Lawrence Dylhan
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Jeu 17 Jan - 18:01

Allez on rentre, tempêêêête, tout le monde à l'intérieur, arrête de jouer à la balle et rentre chez toi – et plus vite que ça ! Debout là-dedans allez allez on fait vite...
Concrètement, toute cette agitation forcée était devenu ennuyeuse au bout de dix minutes. Mais ça, il s'en était douté. Ce genre de trucs n'était drôle que quand, une dizaine d'années en arrière, c'était lui qu'on poussait vers sa mère en leur clamant de rentrer illico presto : être dans le rôle inverse était beaucoup plus contraignant. Pas de feu bien chaud en attendant que ça passe, pas de somnolence bien méritée. Nooon. Pensez-vous. Outre le froid – qui ne devient malheureusement pas plus agréable avec l'habitude – le jeune homme tenait à tout prix à éviter de se retrouver coincé pour avoir été trop lent. Sérieusement. Il était trop jeune pour mourir.
Quoi qu'en pensent certains de ses supérieurs, il n'en démordrait pas. Trop jeune. Et trop beau, mais ça c'était une autre histoire.
En fait, Lawrence était intimement persuadé qu'on lui avait demandé de faire ça uniquement parce qu'il y avait une chance, aussi infime soit-elle, qu'il se prenne un truc sur la tête ou congèle dans un recoin sombre – en bref, parce qu'on voulait se débarrasser de lui. Ce qui était franchement, mais alors franchement révoltant vu les efforts qu'il avait fait ces derniers temps pour bien faire son travail et rester correct (remarque, ils ne pouvaient pas vraiment savoir qu'il se retrouvait au cachots sans raison valable, donc ce n'était pas tout à fait de leur faute... Mais ça n'en restait pas moins révoltant). Apparemment, comme il était habitué à crier pour un rien et à courir en tout sens, cette tâche serait parfaite pour lui. Tu parles ! Ils voulaient se débarrasser de lui, voilà la vérité. Même s'il n'avait pas de preuves pour corroborer ses théories. Et que dans tout les cas il ne pouvait pas désobéir, content ou pas. Mais il aimait se plaindre et souligner les injustices, donc peu importe que ça serve à quelque chose ou non. De toute façon il n'en était pas encore rendu à des réflexions si poussées. Se borner au « c'est injuuuuste » était à peu de choses près devenu sa spécialité.
Ça ne devait pas aider à le faire bien voir, remarquez.
Il continua donc vaillamment sa tâche, sa main gantée serrée sur celle d'une petite fille d'une dizaine d'année depuis quelques minutes déjà maintenant. L'avantage avec de telles mesures était que tout le monde obéissait sagement : il n'avait pas besoin de se répéter deux fois et rares étaient ceux qui réfléchissaient trop avant de suivre les recommandations d'usage dans ce genre cas. A savoir : rentrer, pas bouger. Ça avait le mérite d'être simple à comprendre et à mettre en pratique.
La petite fille devait à peu de choses près courir pour suivre son rythme cadencé, mais il n'avait pas spécialement le temps de s'en préoccuper. Il avait hâte d'être de retour au château, s'était mis à s'inquiéter pour sa mère sans raison apparente – hormis celle, éternelle, du « ma mère est fragile et gentille et elle risque sa vie à tout instant » – et en plus il n'avait pas envie qu'on lui tape sur les doigts : trois raisons suffisante pour légèrement entamer sa bonne humeur maladive et lui permettre d'ignorer les plaintes de sa petite protégée. Elle s'était perdue et sa mère était à l'auberge : quelle auberge, qu'il avait demandé, et je ne sais pas quelle auberge avait-elle répondu. Merci de ton aide, vraiment. Dans le doute, il comptait bien la ramener à celle qui était la moins loin. Si ce n'était pas là, elle pourrait toujours demander de l'aide et la retrouver une fois la tempête passée.
Rien de dramatique en somme. Et puis hors de question de la laisser se transformer en bonhomme de neige vivant. Enfin, vivant d'abord et mort ensuite, mais... Herm, bref.

Aussi délicat qu'un soldat se doit de l'être – à savoir pas – le métis ouvrit une énième porte. Il pensa un moment lâcher quelque chose de stupide, comme « aaah les bonhommes de neige nous attaquent », mais la dernière fois qu'il avait fait ça (donc il y a cinq minutes) un vieillard lui avait mis un coup de canne dans la jambe. Il pouvait encore l'entendre dire sur un ton sentencieux qu'on ne rigole pas avec le temps, et tout ces délires de personnes âgées qui auraient pu se résumer à : si tu te moque de la nature, tu vas finir congelé dans l'heure. Son premier coup d’œil à l'intérieur ne lui laissa pas penser que quelqu'un serait assez retord pour lui jeter un gobelet dessus malgré son uniforme, mais on ne sait jamais ; il décida donc de rester classique.
Dans le même temps, il fit se glisser la fillette entre lui et la porte pour lui permettre de rentrer.

« Tempête !  Restez à l'intérieur si vous habitez loin, et tout ça... » Quelle éloquence. Notant tout de même qu'une auberge abritait rarement autre chose que des gens de passage, il crut bon d'ajouter : « Il n'y a rien à craindre mais ça risque de durer un moment, alors... Passez la nuit ici et ne sortez pas, merci ! »

La petite demoiselle était partie instinctivement dans un coin de la pièce, donc elle avait dû retrouver sa mère, son oncle, son chien – bref, son quelqu'un – et cela rassura quelque peu le soldat. Constater qu'aucun adulte ne tenait le comptoir, en revanche, l'inquiéta. S'il avait eu plus de temps devant lui, peut-être aurait-il demandé où était le maître des lieux.
Mais, bon ; ce n'était pas le moment et il était pressé. Il lui restait encore un peu de chemin à faire avant d'avoir averti la zone qui lui avait été sagement confiée.



{ Guest star Lawrence, goooone ! 8D Je sais pas ce que j'ai marqué, mais... OSEF. Vous pouvez avancer.
Ça faisait si longtemps que j'avais pas posté avec lui aussi. ç__ç }
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Lilian Auura
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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Ven 26 Juil - 23:41


...

Lilian aurait aimé déchiqueter ce sourire idiot qu'il était obligé de porter; il aurait aimé forcer le blond à le lâcher et courir vers la porte pour s'engouffrer sans le moindre remord dans les ruelles froides d'Imura. L'insistance du garçon était compréhensible quand on savait qu'il avait gobé un mensonge et que la fille qu'il tenait par le bras avait vraiment l'air d'une gourde prête à s'enterrer sous quelques mètres de neige avec insouciance. Mais voilà, c'était un mensonge, et son instigateur le supportait de plus en plus mal à mesure que les minutes passaient. Accepter son invitation ? Il n'en avait pas envie, son professeur et ses amis allaient s'inquiéter de sa disparition. Tout lui avouer ? Jamais, songea le démon en grinçant des dents derrière sa belle expression. Plutôt se jeter d'un toit que prendre ce crétin à part et ôter perruque et robe pour lui montrer ce qu'il s'appliquait à cacher avec tant d'ardeur. Lilian tenait à sa réputation, et un coup pareil l'aurait humilié plus que nécessaire. Il devait par conséquent chercher un moyen de décliner la proposition du blond et se faufiler à l'extérieur pour rentrer chez lui. Plus facile à dire qu'à faire: cet imbécile ne regardait que lui et ne daignait pas lui lâcher le bras.

« Tu déranges personne, arrête. Mes parents sont gentils, dans le pire des cas ils grogneront un peu, mais franchement, c’est rien du tout, des parents ça fait ça tout le temps. »

Il tenait bon, le sagouin ! Tenté d'agiter son bras pour se débarrasser de cette sangsue à la bienveillance exacerbée, Lilian dut se reprendre et en revenir à des solutions plus classiques et moins extrêmes. Il mima la jeune fille offensée à la perfection quand son interlocuteur reprit la parole, et s'apprêtait à faire suivre le son à l'image quand une bourrasque d'air froid vint chatouiller sa nuque et fit voler ses cheveux noirs. Il se retourna vers la porte dans l'encadrure de laquelle se tenait un soldat, suivant machinalement des yeux la petite fille qui s'était précipité à sa suite. Il n'y avait pas trente-six raison pour que la garde se déplace jusqu'ici, et puisqu’aucune rixe n'avait éclaté dans l'auberge, le mauvais temps devait en être la cause. Il le savait bien; il était né à Hatès, y avait passé toute sa vie. La neige y était leur pire ennemi, quand elle décidait de tomber à gros flocons et accompagnée d'un vent hurlant.
Il se prit pourtant à espérer s'être trompé le temps que le soldat prenne la parole, chassant violemment toutes ses illusions.

« Tempête !  Restez à l'intérieur si vous habitez loin, et tout ça... Il n'y a rien à craindre mais ça risque de durer un moment, alors... Passez la nuit ici et ne sortez pas, merci ! »

Lilian mourrait d'envie de bousculer ces inconnus et faire fi de leurs conseils pour se ruer jusque chez lui. Mais l'autre le tenait toujours, et le soldat n'aurait eu aucun mal à l'intercepter ou à le rattraper en deux trois pas seulement. Il laissa à la place filtrer un long soupir qui se voulait tremblant, ses lèvres courbées en une petite moue triste. Pauvre fillette coincée dans un endroit inconnu, rempli de gens effrayants et privée de repères ! Cette fois-ci, il était sérieusement dans les ennuis.
Il allait y avoir quelques morts à son retour. Il le jurait.

« Mais c'est terrible, je ne pourrai pas rentrer ! Si mon ami est surpris par la tempête, qu'adviendra-t-il de lui... »

Lilian se demanda si pleurer pouvait attendrir le cœur de ces hommes et les pousser à trouver une solution autre que l'héberger le temps d'une nuit. Il n'avait aucune envie de rester là, et s'il pouvait ne serait-ce que passer les pieds par une fenêtre... Peine perdue pour l'instant. Il devrait tenter quelque chose plus tard.

Lèvres tremblantes, il laissa s'échapper un gémissement de désespoir typiquement féminin. Il avait honte, mais honte !
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Mithos Areh'temoeë
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Localisation : Une rue d'Imura

Feuille de personnage
Nom/prénom: Areh'temoeë Mithos
Arme: une épée
fonction: villageois

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MessageSujet: Re: Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian]   Fuck buddy ♥ [PV : AUURA Lilian] Icon_minitime1Dim 11 Aoû - 17:45

« Oups », semblait crier le visage de Mithos. Cela ou un de ses homologues moins portés sur la politesse : bouchée bée, son regard s’attardait encore sur la porte tout juste refermée, comme si à tout instant le soldat pouvait en repasser le pas et annuler aussitôt l’avis de tempête, comme si à chaque seconde le bout des bottes de son père allait couvrir le sol de neige déjà à demi fondue. La petite gamine avait traversé la pièce en coup de vent, trop heureuse de quitter l’ombre du soldat pour se faufiler dans celle de dieu savait qui en avait la garde. En voilà une qui ne paierait pas sa place, songea le blond. Coup d’œil circulaire qui glissa sur tous les visages de la salle sans s’arrêter sur aucun : en voilà un sacré paquet qui ne paiera pas non plus, compléta-t-il. On ne plaisantait pas avec le temps. Lorsque les rafales soufflaient dans les rues de la capitale, pas une âme ne se risquait à mettre le nez dehors et Imura revêtait pour quelques heures le plus calme de ses habits. L’activité bourdonnante se résumait alors au quotidien momentanément suspendu des villes fantômes. Sous ce couvert de sérénité pourtant, les mèches des chandelles se teintaient d’orange et les commerçants, rodés à ce genre de procédés, grognaient tout de même dans leur barbe à l’idée de la nourriture qui partait en fumée. C’était comme ça, pas de quoi en faire toute une histoire. C’était arrivé pas moins de quelques mois plus tôt. Rien de grave. Il n’y avait pas mort d’homme.

Du moins pas encore. Le gamin sut qu’il ne fallait pas paniquer : si des voyageurs étaient venus user leurs semelles jusqu’ici, les tempêtes ne devaient pas leur être trop inconnues. Le regard implorant de la petite démone suffit pourtant à saper toute la confiance qu’insufflaient en li ces belles paroles. Ce genre d’invités n’y connaissaient sûrement rien à rien –s’ils s’inquiétaient alors lui aussi avait de quoi s’en faire, la panique était du genre communicatif, et il y avait des enfants par-dessus le marché, et si ses parents tempéraient avec maestria, lui, ce n’était pas tout cuit, c’était même sacrément cru, et, ah–

Etre pris pour un imbécile n’eût pas été si mal finalement. Que son père bravât les caprices du ciel pour sauver son établissement des mains peu précautionneuses de son fils ne paraissait plus si insultant. Il y avait un monde entre tenir un livret de comptes, couvrir d’encre sombre quelques colonnes de chiffres et gérer l’établissement jusqu’au matin. Maquillant sa gêne d’audace, il adressa un sourire volontaire à la jolie lady :

« Non, enfin, ne t’inquiète pas. Ça arrive de temps en temps, tu peux être sûre que personne ne rester dans les rues, même pas un clochard ou un chien, la rassura-t-il. Tant que tout le monde respecte les ordres, ça ira. C’est moins grave que ça en a l’air, je te le jure. Je vais rassurer un peu les autres et… »

A court d’eau et comme frappé par la grâce divine, le moulin à paroles cessa soudainement de brasser de l’air : et quoi ? Aller chercher des couvertures à cette heure-ci n’allait pas mener bien loin, les chambres seraient trop pleines ; il chassa l’argument d’un hochement de tête, jugeant probablement qu’à chaque heure suffisait sa peine.

« Et voir si qui que ce soit se débrouille en cuisine. Je pourrais sûrement faire quelque chose, mais je risque d’être au moins super occupé. Une « mademoiselle » ne cuisine pas, mais les autres, peut-être. Bon, dit-il en s’écartant de la jeune inconnue, ragaillardi, je vais juste voir si tout le monde a tout bien compris, et on va se débrouiller. Même sans mes parents. Allez, deux minutes, disparais pas par la fenêtre ! »

Mithos s’avança vers les badauds, une belle improvisation au bout de la langue. Et c’est parti, s’encouragea Areh’temoeë.
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