Froide atmosphère-{TERMINE}

Claid avait la tête baissée. Il s'attendait à une quelque conque remarque amer ou même un geste de violence en sachant qu'il n'était pas du tout placé sur la défensive... Mais non, sa réponse fut tout autre, en fait, ce n'était même pas la sienne...
Il entendit un bruit indéfinissable et leva le regard vers ses souverains. Il ne cacha pas son étonnement en voyant la jeune fille s'appuyait sur l'un des avant-bras son frère comme si elle avait évité une chute. Elle lui adressa un sourire, un faux bien sûr...

"Ah... Ça va aller...! ^^' " Lui affirma-t-elle avant de se redresser et de tourner un visage assuré à Claid.

Le rouquin se passa un doigt sur ses lèvres inférieurs... Il n'avait rien vu de la scène.
En observant d'un coup d'œil rapide le sol, il put s'apercevoir qu'aucun objet, aucune déformation, n'avait pu la faire trébucher, et il ne croyait pas à l'hypothèse du sol trop glissant, car il l'avait lui même sous ses pieds.
Un simple geste maladroit? Qu'est-ce que ça pouvait bien être d'autre?
Mais la réaction de l'ainé le rendait sceptique. Un visage réellement inquiet pour sa petite sœur. Il y avait de quoi douter...
Il s'aperçut que la jeune femme lui faisait un sourire confus, s'excusant dans ce même geste. Claid sursauta légèrement avant de lui répondre gentiment par un relèvement d'un coin de ses lèvres. C'est vrai que par ce reflex de déterminer une explication, il avait pu gêné Bara sans le vouloir.

"Tu es sûre? Tu n'aurais pas du venir ici, je t'ai déjà dis que quand tu as besoin de quelque chose, tu peux me faire appeler... "

Ces paroles renforcèrent les soupçons de Claid. Il y avait quelque chose qui clochait, pire, beaucoup plus pire qu'une simple maladresse, le truc était de savoir de quoi il s'agissait...
Ce n'était pas ses affaires au fond, si?
Et si c'était le moment de prouver qu'il était utile et pas forcément stupide aux premières apparences?
Réflexion faite: non.
Ce serait prendre des risques pour pas grand chose, et même que dans son cas, il ne savait pas ce qu'il l'attendait à la clef. C'est pour cela qu'il ne bougea pas d'un pouce et ne proposa même pas son aide même si cela semblait hypocrite.
De plus, les deux hommes avaient été interrompu par cet incident, mais Claid s'en fichait un peu-beaucoup, il n'était pas pressé, il attendait encore et toujours, que les choses se passent, se déroulent... Comme toujours en fait.

Bara se détesta réellement à cet instant précis. Elle se détestait vraiment, car en regardant dans l'unique oeil vert de Claid, elle avait pu y lire un profond doute et une intense réflexion. Sûrement le jeune métisse devait se demander ce qui avait bien pu lui faire perdre l'équilibre, et ne voyant rien au sol suceptible de l'avoir fait trébucher, devait-il se poser des questions. Et ça, le fait qu'il se pose des questions et arrive par conséquence à la conclusion que quelque chose clochait énervait au plus haut point la jeune noble. Elle ne voulait pas paraître faible devant les autres. Elle ne voulait pas que les gens la regarde avec de la pitié dans leur regard juste à cause de cette faiblesse qui la marginalisait un peu plus chaque jour de sa vie. Alors que le futur soldat soit au courant de sa maladie, elle ne le voulait même pas, même si la jeune métisse savait pertinement qu'il le serait à un moment ou un autre. Les gens de ce château étaient pratiquement tous au courant, et certains avaient la langue bien pendue. Et ça, malheureusement, elle n'y pouvait rien, pour son plus grand malheur.

Mais bon, le temps qu'il se trouvait devant elle, autant qu'il ignore tout de cela. Au moins, elle n'aurait pas à soutenir son regard emplit de pitié. Elle ne l'aurait sûrement pas supporté. Elle se portait déjà assez mal pour que tout dans le regard ou les paroles des autres lui rapelle qu'elle n'en avait plus pour longtemps.

"Tu es sûre? Tu n'aurais pas du venir ici, je t'ai déjà dis que quand tu as besoin de quelque chose, tu peux me faire appeler... "

Bara releva son regard d'améthyste vers son frère aîné, qui arborait maintenant sur son visage pâle une expression réellement inquiète, une expression qu'elle avait maintes fois vu sur son visage. Peut-être un peu trop à son goût, même. Toutes les fois où il avait été inquièt pour elle, Bara aurait été incapable de les compter. La jeune fille détestait inquièter son frère, car elle savait bien que cela lui faisait du mal, à lui, et à elle, également. Toutes ces fois, c'était des moments où la maladie reprenait le dessus, leur rapellant à eux deux la dure réalité dans laquelle ils résidaient. Et ça, elle détestait tellement, cette réalité...Si seulement elle avait pu l'oublier ne serait-ce que pour un instant seulement...

Bara lâcha avec mille précautions le bras de Dahrenn, se reculant toujours avec précautions de quelques mètres de ce dernier, toujours avec un petit sourire qui se voulait rassurant. Les vertiges étaient passés, et elle vit avec un certain soulagement qu'elle pouvait de nouveau se mouvoir seule sans risquer de se prendre le sol à n'importe quelle minute. Au moins avait-elle retrouvé un minimum de contenance et de crédibilité. C'était déjà ça.

La princesse du royaume nordique joignit ses mains devant elle, toujours souriante, avant de dire à Dahrenn, d'une voix qui se voulait au moins aussi rassurante et assurée que le sourire qui étendait ses minces lèvres:

"Je t'assures, je vais bien, ce n'était que trois fois rien. Tu as raison, j'aurais du te faire apeller, mais comme je ne savais pas si tu étais occupé ou pas...Tu comprend.^^'"

La jeune fille aux couettes laissa s'échapper un petit rire de sa bouche, avant de reprendre, sur le même ton:

"Je te verrais après, alors, comme tu es occupé. (Elle se tourna vers Claid, esquissant une petite révérence pour souligner son départ)Claid, espérons que tu obtiendra ici ce que tu es venu chercher. Sur ce, je vous salut, alors."

Après avoir terminé sa phrase, Bara se retourna, faisant voler ses longs cheveux derrière son dos, et avec un dernier petit sourire pour son grand frère, emprunta le même chemin qu'elle avait emprunté quelques minutes plus tôt pour se retirer. Elle ne fit pas plus attention aux gardes qu'à son allée, perdue dans ses nombreuses pensées. Elle aurait tout le temps de parler à Dahrenn par la suite, ce n'était pas vraiment urgent, de toutes façons. Elle attendrait.

Elle n'était pas à quelques heures près...Pas encore.

Dahrenn détestait cette fichue maladie. D'ailleurs, la seule chose à laquelle il aspirait vraiment, c'était qu'elle diparaisse. Il devait se presser. Il le devait. Premièrement, parce qu'il l'avait promis, autant à a soeur qu'à lui même et, secondement, il ne permettrait jamais à quoi -ou qui- que ce soit de lui enlever Bara. Jamais il ne laisserait ça arriver. Donc, ça ne lui laissait pas beaucoup de choix... Néanmoins, le dirigeant n'aimait pas en parler avec sa cadette, ou ne serait-ce que lui rappeler son mal. Elle s'en souvenait parfaitement toute seule, il en était persuadé.

Il continuait de fixer la jeune fille, ne pouvant pour autant effacer de son visage toute trace d'inquiétude. Cacher des choses, oui, il y arrivait, il se débrouillait même plutôt bien, de son avis. Mais dès qu'il s'agissait de Bara, il devenait soudainement nul dans ce domaine. Enfin,toujours était-il qu'elle n'aurait pas dû venir. A ce rythme là, elle ne pourrait plus rien faire du tout... Ce qui achevait d'inquiéer passablement Dahrenn Bellanca.

"Je t'assures, je vais bien, ce n'était que trois fois rien. Tu as raison, j'aurais du te faire apeller, mais comme je ne savais pas si tu étais occupé ou pas...Tu comprends.^^'"

Hochant ostensiblement la tête, il se détendit un peu. Sans la croire vraiment pour autant. Que ça ne soit que trois fois rien, peut-être, mais... En tous cas, il aurait préféré que tout se passe autrement. Occupé ou pas, il serait allé la voir... Enfin, certes, s'il était dans une importante réunion, ou quelque chose du même genre, c'eut été plus gênant. Voir impossible, s'il restait honnête envers lui même.

Son argument restait donc valable... Quoi qu'il en soit, ce qui était fait était fait. Et ça ne servait à rien de se perdre en vaines spéculations sur ce qui se serait passé si telle ou telle personne avait fait telle ou telle chose plutôt qu'une autre... Parce qu'on ne le saurait jamais. Question perte de temps, il n'y avait pas beaucoup mieux.
Et Dahrenn détestait perdre du temps, surtout quand il pouvcait s'avérer être si précieux.

"Je te verrais après, alors, comme tu es occupé. Claid, espérons que tu obtiendra ici ce que tu es venu chercher. Sur ce, je vous salut, alors."

Sur ces derniers mots, addresés sas nul doute au nouveau venu, Bara lâcha le bras de son frère, avan de faire demi tour et de partir. Le jeune roi d'Hatès dû faire un violent effort pour ne pas la retenir par le bras. Il se contenta d'un soupir, puis aissa la tête. Juste l'espace d'une dizaine de secondes, pas plus. Il était hors de question pour lui de paraitre faible, ne serait-e que vulnérable, devant qui que ce soit. Il se devait de garder une image parfaitement lisse, innaccessible. Cruelle. Alors, s'appitoyer sur le sort de sa soeur en public... Non, c'était... Il ne pouvait pas. Il n'avat pas le droit de fléchir. Sous aucun prétexte.

Ce fut donc un visage dur qu'il leva vers son interlocuteur, même si une certaine inquiétude perçait encore dans ses yeux sombres. Mais ça, il n'y pouvait rien non plus, alors...

"Nous disions donc, maintenant que vous connaissez mon identité, soldat, c'est bien ça? dit-il. Si cela vous convient, personnellement, je n'y vois pas d'objection. "

Il ne détestait pas cette personne. Il ne le connaissait pas assez pour ça. Un avantage à ne as prendre le temps de connaitre en profondeur les personnes, c'est qu'on ne pouvait pas les détester - à part dans certains cas extrêmes, mais...- ni les apprécier. Et c'éait... Beaucoup plus simple. D'autant qu'il était, en quelques sortes, reconnaissant à Claid de ne pas poser de questions. Car la chute de sa soeur avait dû soulever certaines interrogations, tout de même.

Malgré tout, le sourire suffisant qu'il arborait auparavant avait totalement disparu.

"Claid, espérons que tu obtiendras ici ce que tu es venu chercher. Sur ce, je vous salut, alors."

Claid ne trouva rien d'autre à faire que de hocher affirmativement la tête, pris un peu au dépourvu. Sur ce, elle s'en alla sous le regard bienveillant de son frère, le rouquin la suivit aussi du regard avant de se reporter son attention sur son souverain. Il n'avait pas attendu le moment où la jeune s'en irait pour l'assaillir de question, cela ne l'aurait pas forcément mis en valeur... Au pire, il demanderait des explications à quelqu'un d'autre, mais pas au frère qui ne semblait pas vouloir en rire, et fort heureusement...!

"Nous disions donc, maintenant que vous connaissez mon identité, soldat, c'est bien ça?" Reprit le jeune homme en essayant de reprendre un air sérieux et de chasser son inquiétude.

Oh que oui il l'a connaissait son identité maintenant... Et il n'allait pas l'oublier de si tôt...
Il souligna de nouveau le mot soldat, à partir de ce mot, Claid voyait déjà son futur tout tracé.

"Si cela vous convient, personnellement, je n'y vois pas d'objection." Continua le dirigeant.

Franchement, Claid s'en fichait royalement de son rôle au sein du royaume, qu'il soit général ou domestique, cela ne lui faisait ni chaud ni froid... Mais soldat, c'était autre chose, des risques à courir, des lois à faire respecter, la violence omniprésente...
Mais bon... Il n'allait pas méditer longtemps sur la question pour le peu d'importance que cela avait à ses yeux.

"Hé bien soit, je suis tout à fait d'accord pour le rôle de soldat si mes capacités au combat peuvent être utiles." Répondit le voyageur, un peu ailleurs.

Mais les mots étaient sorti tout seul, sans vraiment être réfléchi... Et puis à quoi bon? Il allait un peu bouger et visiter le pays et pas toujours rester à l'intérieur, c'était plutôt moitié bien.
Oui, cela lui convenait parfaitement.

Passant brièvement une main dans ses cheveux, Dahrenn Bellanca continuait de fixer son interlocuteur, l'air mi-figue mi-raisin. Le fait que la personne devant lui ne l'ai pas reconnu était, certes, une bêtise que bien peu de gens avait commise avant lui. Un manque de respect "involontaire", pour ainsi dire, à ses yeux. S'il l'avait fait exprès, le dirigeant du royaume nordique aurait réagi bien plus violemment, et pas que par des mots. Il n'était pas connu comme étant un modèle de douceur et d'affection, voir même le contraire, et il le savait parfaitement. C'était ce gere de réputation qui lui convenait à merveille, de toute façon et à plus frte raison en temps de guerre. Dans ces moments là, personne n'a envie de se rebeller contre un chef qui n'hésiterait pas une seule seconde à "étouffer la rébellion dans l'oeuf", et pas en faisant dans la dentelle.

Et puis, pour être tout à fait honnête, il n'avait absolument aucune envie d'être gentil alors que ça ne lui apporterait strictement rien. L'utilité d'un sourire envers quelqu'un qu'on ne connaissait même pas ne lui sautant pas aux yeux -même en réflechissant il ne la trouvait pas, d'ailleurs-, il ne le faisait pas. C'était comme ça, point. Sans ça, il ne serait plusl lui, et c'était comme ça qu'il avait toujours été.

Ce qui n'était visiblement pas le cas du rouquin -Claid, qu'il avait dit, non?- qui semblait prompt à lancer des sourires à tout va que Dahrenn ne jugeait être que des pertes de temps récurrentes. Ils étaient aussi différent que permi, à première vue. Claid était aussi ouvert que Dahrenn était renfermé. Ses sentiments et scrupules, il allait devoir les mettre en veilleuse s'il venait à devoir se battre et tuer durant telle ou telle occasion.

Tuer ou être tué, le choix n'était pas si difficile, en soi, non?

Soupirant vaguement, il entendit la toute nouvelle recrue acquiéscer à la proposition de soldat. Tant mieux... S'il avait refusé, Dahrenn lui aurait clairement laissé le choix entre ça et celui de l'épouvantail qui l'avait tant amusé précédemment. Sauf que maintenant, le jeune homme aux cheveux verts n'était plus du tout d'humeur à rire... Le métisse face à lui semblait être ailleurs, pensif. Jugeant préférable de le prévenir malgré le fait qu'il ai du le deviner, le souverain éleva à nouveau la voix:

"Si vous n'êtes définitivement pas un idiot, et comme je ne pense pas l'être non plus, vous devez déjà le savoir, mais...

Il s'interrompit, jetant un regard alentour. Ses yeux se posant sur la fenêtre de petite taille, il vit que la neige continuait de tomber, tandis que la tepérature devait être proche du zéro, dans le bon sens du terme: à savoir, elle ne tombait pas dans le négatif. Alors, tant qu'elle ne descendait pas en dessous du dit zéro à cette heure de la journée, dans cette période de l'année en tout cas -en hiver, ce n'était en rien comparable à un vulgaire zéro...- les tempéraures étaient correctes.
Si le borgne ne vanait pas d'Hatès, il avait tout intéret de s'adapter au moins à ça avant que le temps ne se refroidisse, s'il nre voulait pas mourir gelé.

C'eut été une mort vraiment bête, honnêtement. Reprenant la suite de sa phrase, il continua:

"Nous ne sommes pas en très bons termes avec les autres pays. Et je ne vous fait pas assez confiance pour vous déclarer blanc comme neige. "

Qu'il ne lui fasse pas confiance était normal. De un, il était tout juste arrivé. Et de deux... Il ne faisait confiance qu'à bien peu de personnes. Alors, ce n'était pas même quelque chose à prendre comme une insulte quelconque. Juste un fait établi. Il n'avait pas confiance, point barre. Bon, Dahrenn n'était pas non plus persuadé qu'il était au service de quelqu'un d'autre. Mais dans le doute... Envoyant lui même certains espions chez les autres, il savait combien ils pouvaient être discrets. Même si a personne en face de lui n'avait pas l'air d'un menteur.

Mettre les points sur les i une bonne fois pour toutes, voila ce qu'il voulait. Pas plus, pas moins.

"Ce qui veut dire qu'au moindre mouvement suspect, vous aurez de gros ennuis. Et si, pire, vous tentez de correspondre avec les autres royaumes, vous êtes mort. Ce serait regrettable d'avoir à vous exécuter, n'est-ce pas? "

Question purement réthorique. Personne n'avait envie de finir décapité ou pendu au bout d'une corde sur la place publique, à moins d'être franchement suicidaire et très étrange... Disons le carrément, complètement fou à lier. Sans adresser le moindre regard à Claid, Dahrenn tourna les talons, s'engagea dans le même couloir qu'avait emprunté sa soer peu de temps auparavant, droit comme un i.

Il avait fait son choix, et espérait ne pas avoir fait de bêtise. Il ne remarqua pas plus qu'à son arrivée les gardes exécuter un garde à vous impeccable.

Son nouveau roi n'avait pas affiché le moindre sourire de bienvenu au nouveau... Tout porté à croire qu'il ne voulait même pas en voir un... Claid devait plutôt s'estimer heureux d'avoir vu ce dernier en décocher un pour sa sœur, qui semblait être la seule à y avoir droit... Le rouquin devait retenir que ce geste n'était pas indispensable en sa présence, au mieux, interdit. Ça allait être dur, car jusque là, il ne se forçait pas à le faire... Ou du moins, pas tout le temps, la plupart du temps, ça venait naturellement.
Lui et son roi étaient deux mentalités opposées... Chacun des deux l'avaient bel et bien remarqué au premier coup d'œil.

"Si vous n'êtes définitivement pas un idiot, et comme je ne pense pas l'être non plus, vous devez déjà le savoir, mais..." Commença le dirigeant.

Claid redressa la tête, toute son attention concentrée sur les paroles de son nouveau souverain.
Il ignorait pas mal de chose, et même si il devait 'déjà le savoir', il jugea bon de l'écouter très attentivement... Il n'avait pas reconnu son roi, alors il doutait sérieusement de son savoir maintenant... La région d'Hatès ne l'avait jamais vraiment passionné, même les contes sur ce pays étaient noirs, ne pouvant pas se terminer sans une goutte de sang versée...

"Nous ne sommes pas en très bons termes avec les autres pays. Et je ne vous fais pas assez confiance pour vous déclarer blanc comme neige." Acheva le jeune homme dont les cheveux avaient des reflets couleur sapin.

Si il n'avait pas été en aussi 'noble compagnie', le voyageur aurait poussé un profond soupir pour se soulager d'un moment qui avait fait battre son cœur plutôt vite, mais il réussit à s'abstenir.
Il savait bien sûr que les pays ne s'attendaient pas à merveille, voire pour certains pas du tout, lui rappeler ce détail était tout bonnement inutile, mais cette raison en avait engendré une autre...
Pour le dirigeant, Claid pouvait être un espion envoyait par l'un des pays voisins.
Le rouquin se sentit un peu mal, il n'avait rien à se reprocher à ce niveau là certes, mais il avait visité les trois autres pays avant de finir dans celui-ci... Il y avait une nette différence entre 'espion' et 'étranger' et même si le souverain n'avait pas dit ces deux mots haut et fort, on devinait que c'était le fond de sa pensé.
Regardez ce que pouvez engendrer la guerre... Le fait de ne pas accorder sa confiance aussi facilement... La méfiance, encore et toujours.
Le nouvel arrivant voulu dire quelques mots pour se justifier mais son interlocuteur continua directement.

"Ce qui veut dire qu'au moindre mouvement suspect, vous aurez de gros ennuis. Et si, pire, vous tentez de correspondre avec les autres royaumes, vous êtes mort. Ce serait regrettable d'avoir à vous exécuter, n'est-ce pas?"

Malheureusement pour Claid, il n'avait pas l'air de rigoler... Il s'estima alors heureux de n'avoir eu jusque là que des relations passagères, pas tellement solides, qui ne nécessite pas d'entretien...
Le rouquin déglutit difficilement avant de se gratter une de ses canine avec un ongle, essayant de fuir un regard en particulier...
Quand on vous informe que l'on peut vous tuer à la moindre bavure, on ne sait pas vraiment quel comportement adopter...
Et cette question... Était-il obligé d'y répondre?
Sur ces belles paroles, et sans attendre la moindre réponse -encore heureux- le roi tourna le dos à Claid pour revenir à ses occupations, laissant le nouveau là, à l'entrée... Il aurait fallu un 'débrouille-toi' pour que le rouquin se tape la tête contre le mur le plus proche.
Une fois parti, les gardes se laissèrent aller mollement tandis que leur nouveau collègue souriait.
Mise à part trois p'tites choses, cet accueil avait plutôt était réussi... Non?