Froide atmosphère-{TERMINE}

La neige tombait de plus en plus fort alors que le soleil de l'après-midi devait battre son plein dans les autres pays... Cette pensée fit grogner Claid, dont les yeux n'arrivaient pas à s'ouvrir correctement à cause du froid. Il n'était qu'à quelques pas du château, il ne lui tardait que de rentrer pour se réchauffer et manger quelque chose, car, même si il lui restait encore des vivres, il n'avait pas voulu prendre la peine de s'arrêter en plein chemin vu la météo non favorable, autant dire que le temps n'autorisait pas un pique-nique...
Enfin, le jeune voyageur arriva enfin à l'entrée du château, devant lui se présentait un immense pont-levis, bien évidement fermé. Les remparts en pierre noires donné au château une allure de château hanté, donnant tout sauf envie de rentrer... Un bâtiment fait uniquement pour la guerre, rien n'était décoratif, à part peut-être des gargouilles, représentant des créatures pas très accueillantes, celles-ci devaient servir pour évacuer la neige fondue, si encore, pouvait-elle fondre...
La bouche de Claid forma une ligne droite, comment allait-il annoncé son arrivée dans un endroit pareil? Ses cris seraient forcément couvert par le vent...
Un bruit aigu lui vînt aux oreilles. En un geste, le rouquin dégaina son maillet et, sans lui donner une autre taille que celle qu'il possédait habituellement, il dévia une flèche, qui se planta dans la neige, à quelques pas de lui.

"Décidément... Ces gens là ont un gros problème avec la nouveauté..." Soupira Claid pour lui-même.

Le pont-levis tomba lourdement en un bruit sourd, faisant se soulever une couche de neige assez impressionnante. Claid pencha la tête et aperçut une immense cour à l'intérieur de la bâtisse, blanche bien sûr.
Son sourire le quitta quand il vit arriver 5gardes armés, et l'encerclaient. Claid leva innocemment les mains, se laissant faire. Le rouquin examina silencieusement chaque homme, jusqu'au moindre détail, et il sut qu'il n'avait rien à craindre... Malgré que certains avaient les yeux sombres, aucun n'étaient autre chose qu'un simple humain, dénué de magie.

"Bonjour à tous." Dit-il, tranquillement.

Le silence fut une fois de plus sa réponse. "Pose ton arme!" Ordonna l'un des hommes.

Claid sourit. Le maillet dans sa main rapetissa, tellement petit qu'il ressemblait maintenant à une simple fève. Le jeune homme le fit jouer entre ses doigts, pour ensuite le faire tourner sur le bout de son index. "Ça? Une arme?" Demanda-t-il, taquin, nullement effrayé.

Les gardes semblaient moins rassurés, sachant que leur nombre ne suffirait pas contre un magicien.

"Que viens-tu chercher ici, étranger?!" Osa l'un d'eux.

Claid prit un air grave. "Seulement du travail. On m'a informé que j'en trouverais certainement ici."

Les hommes se mirent à sourire malicieusement, tel le barman. Claid appréciait de moins en moins ces sourires malfaisants, ne sachant pas vraiment à quoi cela rimé... Rien de bon.
Claid rangea son maillet dans sa poche, ne prenant pas la peine de le faire s'agrandir pour préserver la "confiance" qu'il avait établi... Une fois fait, les soldats lui firent signe d'avancer, c'est ainsi que le sang-mêlé pénétra dans le château et traversa la cour, recouvert d'un épais manteau... Il n'y avait aucune plante, sauf à part quelques buissons blanc, pour le reste, essentiellement des statues...
Sans faire d'avantage attention au décor glacé, on le fit rentrer dans le bâtiment. Ses oreilles sifflèrent quand la grosse porte se ferma, elles avaient perdu la sensation du silence. Le nouveau venu semblait ravi d'être dans un lieu fermé, mais on le rappela vite à l'ordre.

(C'est pas faux... Désolé...)

Tandis que les gardes s'embrouillaient entre eux pour savoir ce qu'ils allaient bien faire de lui, Claid entendit des bruits de pas, pas tellement pressés, mais se rapprochant de plus en plus de lui. Il tendit l'oreille alors que les gardes formaient deux rangs pour se placer au garde-à-vous.
Un jeune homme d'environs du même âge que lui s'approchait doucement, la tête haute. Ses cheveux étaient d'un sombre vert sapin, frôlant même le grisâtre, ses yeux légèrement plus clair et sa peau très pâle. Il ne daigna même pas jeter un bref regard à ses soldats malgré leur détermination de faire une prestation parfaite.
Clais sentit une aura maléfique, un frisson lui parcourra l'échine... Il sentait bien que ce garçon n'avait rien à voire avec un être humain, où du moins très peu. Au moment où leur regards se croisèrent, les deux s'étaient de suite démasqués sur leur origine magique. L'œil de Claid choisit cet instant pour faire souffrir son propriétaire... Mais celui-ci ne montra pas sa douleur, pas dans un moment pareil...
Pour tout dire, Claid ne savait vraiment pas à qui il avait affaire, mais le fait que le nouveau-venu était respecté de son entourage, qu'il avait une démarche noble et qu'il était correctement vêtu, le rouquin n'hésita pas une seconde à savoir que son rang était bien supérieur au sien.
Le noble se stoppa devant lui, gardant tout de même un minimum de distance. Le jeune homme aux yeux vert baissa légèrement la tête en signe de soumission, ne sachant pas vraiment quel attitude prendre...

"Je pense que de toute façon, la nouvelle d'un nouvel arrivant aurait fini par arriver jusqu'à moi..." Dit-il avec un sourire qui inspirait tout sauf la confiance. "Quant au travail, vous vous doutez bien de ce que vous risquez de trouver ici... Pas vrai?"

Claid hésitait à répondre un "non", n'ayant jamais travailler dans un château, où du moins pas à l'intérieur, car il avait bien fait du jardinage, mais il avait remarqué, et ce dès son arrivée, que cela ne servirait à rien ici...
Claid ouvrit la bouche quand son interlocuteur reprit la parole sans même vouloir entendre la sienne... Le voyageur perçut même un peu d'ennui dans celle-ci...

"Je pourrais tout aussi bien considérer que vous êtes un espion à la botte d'un des autres royaumes et vous faire tuer sur le champs, hmm? Quel genre de travail venez-vous chercher, ici?"

De toute évidence, les dirigeants ne s'entendaient pas bien entre eux, ce qui décevait Claid, pensant vivre dans une félicité complète...
Le rouquin avait été bien des fois suspecté d'être un espion à la solde de l'ennemi, mais à chaque fois, on passait l'éponge et cela l'arrangeait beaucoup, car il n'avait pas de preuve qu'il était bien blanc... La confiance était quelque chose de si chère en ce moment...
Un deuxième frisson fit frémir Claid à l'idée qu'il pouvait être exécuté sur le champs, il aurait bien pu venir à bout de quelques humains, mais pour le reste, il ne ferait certainement pas le poids... C'est ainsi qu'il préféra répondre immédiatement à la question suivante.

"Je ne suis pas plus fort dans un domaine que dans un autre... Tant que cela me rapporte de quoi me nourrir, la corvée m'est bien égale..." Répondit Claid avec un petit sourire discret.

Il connaissait bien ce genre de situation pour savoir que les gens puissants aimés avoir le choix et être craints par les autres...

Bara n'aimait pas vraiment marcher dans le grand château vide ainsi. Ce n'était pas une de ses occupations préférées, voir ce n'était pas une de ses occupations tout court. La jeune fille n'avait jamais trouvé d'attrait particulier à érrer sans raison le long d'immenses couloirs de pierres des heures durant, avec pour seule occupation de mettre un pied devant l'autre, sans vraiment savoir où cela nous conduirait au final de la marche. La marche hasardeuse dans des couloirs, même où elle ne pouvait se perdre, ne faisait donc pas partie de ses activités favorites. Et pourtant, c'était bien la jeune princesse d'Hatés qui marchait à pas rapides à travers les couloirs de pierres grises tristes du sombre château fort, ce jour-là. Sa robe pourpre parée de mauve flottait derrière elle en un mangifique traîne de sang, et ses longs cheveux bruns aux reflets verts dansaient dans son dos tel des serpents furieux. Les yeux violets améthystes de la jeune demoiselle fixaient la fin du couloir avec une pointe d'énervement, au fur et à mesure qu'elle s'en rapprochait.

Les talons de Bara tappaient contre le sol dure en une série de petits "tap tap" sonores, qui allaient en ralentissant. La jeune femme ne pouvait pas garder une allure régulière aussi rapide pendant autant de temps, sa maladie lui rendait ce simple exercice physiquement impossible. Et elle se prit à maudire cette faiblesse physique, alors qu'elle arrivait au bout du couloir en marchant à une allure normale. Elle prit ensuite l'escalier aux grandes marches qui menait jusqu'à l'entrée du château, et s'immobilisa au milieu de ce dernier lorsque des éclats de voix parvinrent à ses oreilles. Visiblement, plusieurs personne parlaient ensemble, et si elle réussit à en déduire que deux des voix appartenaient respectivement à un des nombreux gardes qui gardaient le château royal et à son frêre âiné lui même, Dahrenn, elle ignorait à qui appartenait la dernière. Et le fait de ne pas savoir troubla légèrement la brunette. Depuis qu'elle était née, elle avait grandie et joué dans ce château. Elle connaissait chaque recoin de l'immense bâtisse, et le simple fait de pouvoir se perdre dans les couloirs lui paraissait totalement ridicule et impossible. Au fil des années, elle avait mémorisé les voix de chaque habitant du château sur le bout des doigts, et aurait pu dire sans se tromper à qui appartenait chacune de ces voix. Alors le fait qu'elle ne reconaisse pas celle qui s'était élevée...cela ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose pour la jeune fille.

Un inconnu venait de pénêtrer dans la royale résidence du dirigeant d'Hates. Et ça, c'était, compte tenu des derniers événements qui s'abbataient sur Lysandre...Très exceptionnel.

La princesse Bara, qui ne s'était rendue à la base à l'entrée du château uniquement pour parler à Dahrenn, venait de trouver un tout nouveau interêt à se rendre à ce dit endroit. L'arrivée d'un étranger, pour n'importe quelles raisons qui soient, était toujours un événement assez intéréssant pour les habitants du château.

La jeune fille aux couettes descendit doucement le reste des marches sur la pointe des pieds, avant de discrétement s'avancer dans l'austère hall d'entrée, ses grands yeux violets fixant avec curiosité la scène qui se déroulait sous ses yeux. Devant elle, Son frère se tenait debout devant un étrange garçon aux cheveux roux, du moins, de ce qu'elle pouvait voir de là où elle était. Ils parlaient toujours, mais les bribes de conversation qui lui arrivaient étaient sans sens pour elle, et Bara aurait était bien en mal de savoir de quoi ils pouvaient bien parler tous les deux.
La jeune fille s'avança donc encore dans le hall, empruntant le même chemin que son aîné quelques minutes plus tôt. Les gardes gardèrent leur impeccable position sur son passage, et Bara prit instinctivement un air hautain. Elle n'aimait pas être entourée de ces personnes censées protéger le château, ils ne lui plaisaient pas du tout. Et le pire était qu'elle ne savait même pas d'où pouvait bien lui venir cette curieuse aversion. Mais après tout, elle s'en souciait peu, ils n'étaient que de simples soldats, rien de plus.

Elle n'allait pas se torturer l'esprit pour eux.

Arrivée à hauteur de son frère, elle pu voir mieux le jeune homme qui se tenait devant elle. Il était roux, avec des yeux verts, et un étrange bandeau barrait son oeil droit, le cachant de la vue des autres. Dès qu'elle le vit, elle ne douta pas qu'il en avait été de même pour Dahrenn, elle sentit que cet homme n'était pas une racde pure. Il était un sang-mêlé, de qelles espèce, elle n'en savait rien, mais il s'agissait bel et bien d'un sang-mêlé.

"Que se passe-t-il, ici?" demanda Bara en jetant un regard interrogateur à Dahrenn, à côté de qui elle se trouvait à présent.

Dahrenn attendait donc la réponse du rouquin avec une impatience grandissante: un étranger au château en ces temps qu'on pourrait, et ce en pesant ses mots, qualifier de perturbés, cen'était pas tous les jours. Bien que, pour le jeune homme aux cheveux verts, cela ne change pas grand chose. Après tout, une personne de plus, demoins, qu'est-ce qu'il en avait à faire? La plupart des gens travaillant ici, il ne leur avait jamais ne serait-ce qu'adressé la parole et, soyons réalistes, ne le ferait sans doute jamais. Alors, qu'une autre de ses insifiantes personnes arrive ou parte, peu lui importait... Cela n'allait pas modifier ses journées, non plus.

Juste qu'il ne supportait pas les bons à rien.

Chaque personne se devait de faire quelque chose, si tant était qu'elle voulait rester au château. Et l'homme en face de lui ne ferait pas exception... Restait jute à savoir ce à quoi il servirait, justement.

Quand à la possibilité qu'il soit un espion, elle était déjà assez éduite... Il voyait mal la dirigeante de Moria l'inonder d'espions, et Dail, et bien... Il n'en savait strictement rien, et n'en avait de toute façon rien à faire. Un homme ne pourrait rien contre tant de gardes et puis, étant un nouvel arrivant, les regards allaient être braqués sur lui pour un temps. Au moindre fau pas, il serait évincé de la partie... Purement et simplement. Alors, pas d'inquiétude à avoir de ce côté là.

Oui, il n'y avait pas de quoi s'alarmer, de son point de vue en tout cas.

"Je ne suis pas plus fort dans un domaine que dans un autre... Tant que cela me rapporte de quoi me nourrir, la corvée m'est bien égale..."

Le nouveau venu avait discrètement souri en prononçant cette phrase, ce qui n'échappa pas à Dahrenn. Lui aussi, d(ailleurs, avait gardé ce sourire supérieur qu'il arborait depuis le début de la conversation. Cela pouvait signifier deux choses:la première, qu'ilne savait vraiment, mais alors vraiment, rien faire correctement, et cela devenait inquiétant. La seconde, un rien plus plaisante déjà, voulait dire qu'il savait tout faire.

En tous cas, il allait se devoir d'exceller dans ce qu'il exercerait. Le travail mal fait valait aussi peu que le travail non fait, aux yeux du Prince d'Hatès.

Restait encotre à savoir ce qu'il devrait faire... Ce n'était pas comme si dire aux gens le post qu'ils occuperaiznt -en dehors de battailles où, là, il en faisait parfaitement son affaire- faisait partie intégrante de ses habitudes dans la vie quotidienne... Alors il séchait un peu.
Dahrenn allait malgré tout répondre lorsque que des bruits de pas, suivis d'une voix qu'il connaissait bien, se firent entendre.

"Que se passe-t-il, ici?"

Sa jeune soeur, Bara, était à présent à ses côté. Elle affichait un air interrigateur, ce qui amena le dirigeant à penser qu'elle avait, ou au moins en partie, entendue la conversation, sans pourtant en saisir le sens. Lui, la gratifia d'un léger sourire -qui, celui-ci, n'était pas du tout du même acabit que le précédent. La jeune fille devait être l'une des rares personnes à bénéficier de ce simple geste...

Il croisa les bras, continuant à fixer le sang mêlé de ses yeux durs. Dahrenn n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement affectueux ou chaleureux envers les autres... Et ce n'était pas demain la veille que ça changerait, de toute évidence. Au vu des regards peu amènes qu'il jetait au nouvel arrivant, c'est en tout cas qu'on pouvait en conclure.

"Oh, Bara, c'est toi. il marqua une courte pause, avant de reprendre. J'était juste en train de me demander à quelle tâche j'allais affecter cette... Personne. Une idée, peut-être?"

Contrairement à ce qu'on pourrait tout d'abord penser, Dahrenn Bellanca était quelqu'un de partivulièrement généreux: il se faisait un véritable plaisir d'offrir les tâches les plus ingrates aux autres. Et savait parfaitement que sa soeur ne faisait pas autrement... Sur ce point là au moins, ils étaient rigoureusement identques, ou presque. Enfin, si le jeune homme devant lui savait se battre, il se trouverait sans aucun doute possible bien mieux lotti que dans le cas contraire...

La réponse de Claid laissa son interlocuteur perplexe. Il se demanda un moment si il avait donné la bonne réponse, celle qui lui serait favorable pour pouvoir rester dans ce lieu... L'idée de travailler dehors ne lui disait plus rien...
Le garçon en face de lui haussait un sourcil en voyant le sourire que le rouquin préservait encore. Il ne cessait de le fixer bizarrement, cela n'intimida en rien au monde le voyageur qui continua sans se soucier de la suite. À vrai dire, Claid aurait souhaité savoir ce que pensait le jeune noble, il se tenu d'avantage plus droit, entremêla les doigts de ses deux mains pour les mettre posément sur sa nuque, attendant sagement une réponse, quelle qu'elle soit...
Le garçon aux reflets de sapin soupira et s'apprêta à donner le verdict quand il fut stoppé dans son action. Un bruit de pas les fit tourner la tête à tout les deux. Claid sentit une nouvelle source de magie dans l'atmosphère, certes beaucoup plus faible que celle qui émanait du noble, mais de la magie tout de même... Le nomade fronça les sourcils... Cela l'inquiétait de savoir que d'autres êtres ayant des pouvoirs viennent à sa rencontre alors qu'il était encore qualifié comme un intrus... De plus, en cas de pépin, la fuite devenait au fur et à mesure de moins en moins accessible...

"Que se passe-t-il, ici?"

Une jeune fille que Claid jugea à peine plus jeune que lui fit son entrée et se positionna directement aux côtés du noble. Le rouquin se rendit compte d'une réelle ressemblance entre les deux personnes... Déjà leur cheveux, qui les siens étaient attachés en deux longues couettes hautes, puis leur mimiques, celle du visage... Il n'y avait aucun doute que ces deux jeunes gens étaient de la même famille, frère et sœur aurait dit le voyageur...
La nouvelle arrivante tourna ses yeux d'une jolie couleur violette vers lui, l'examinant de la tête au pied, elle s'arrêta sur son visage, et observa son bandeau d'un œil curieux.
Claid sentit une chaleur lui monter aux joues et préféra évitait son regard, pointant le sien sur l'une des nombreuses tapisseries qui ornaient les mûrs de pierre froide.

"Oh, Bara, c'est toi." Lui répondit le jeune homme, pas vraiment surpris.

Il fit d'avantage attention à le jeune fille puis lui adressa un sourire, Claid cligna des yeux... Pourquoi était-il tellement étonné de voir un sourire s'affichait sur ce visage pâle? Peut-être tout simplement que celui-ci était comme... Bloqué... Comme si il apparaissait que très rarement et n'était pas habitué à faire son apparition... Il se trouva idiot sur ce coup-là...
Bref... Le jeune homme marqua une courte pause, puis son visage se reposa sur Claid.

"J'étais juste en train de me demander à quelle tâche j'allais affecter cette... Personne. Une idée, peut-être?"

Claid eu une légère grimace dans son écharpe... Il est vrai qu'il devait sentir mauvais et qu'il n'était pas vêtu comme une personne de leur rang devrait l'être... Le mot "personne" un peu mâcher ne lui fit pas vraiment plaisir mais quelque part, il se sentait heureux d'avoir été considéré comme tel... C'est vrai. Après tout, cela aurait pu être pire... Genre, le borgne, le bâtard... Et il en passait, ayant connu bien d'autres surnoms, pas tous très gentils...
Une fois passé, il immergea son menton de son col et regarda gentiment les deux à qui il avait affaire, attendant simplement, et encore une fois, une réponse... Et celle-ci devait maintenant venir de la jeune fille.

Dahrenn sourit à Bara, et cette dernière, sa tête toujours tourné vers lui, lui rendit son chaleureux sourire. La jeune fille aux longs cheveux noirs se sentait rassurée, d'une certaine manière, car elle savait à présent qu'il ne se passait rien de grave. Cet homme devait tout simplement être un vagabond ayant trouvé refuge au château royal, pour elle ne savait encore trop quelle raison. Si quelque chose de grave s'était passé, si ce garçon aux cheveux roux avait été dangereu d'une quelconque manière, elle aurait pu le lire sur le visage de son grand-frère. Elle conaissait par coeur les réactions de son aîné, et là, il ne s'inquiètait pas du tout. Alors si lui ne s'inquiètait pas, elle n'avait aucune raison de ressentir de l'inquiètude. En aucun cas.

"Oh, Bara, c'est toi. J'était juste en train de me demander à quelle tâche j'allais affecter cette... Personne. Une idée, peut-être?"

Dahrenn avait retourné sa tête vers l'intrus au bandeau, et son visage s'était de nouveau instantanément fermé, son regard était de nouveau redevenu dure et sombre. La jeune fille tourna également donc son très pâle visage vers cet étrange homme, qui était apparament venu chercher du travail au château. La première pensée de Bara à son égard fut qu'il devait être fou, déséspéré ou bien téméraire. Venir au château du froid royaume d'Hates, comme ça...Même les habitants des autres pays de Lysandre connaissait très bien la pays de la neige, et encore mieux celui qui le dirigeait. Personne n'ignorait que de tous les pays, Hates était celui qui avait le climat le moins avantageux, les lois les plus dures et le souverain le plus cruel, si l'on mettait la folle Melfia Hider de côté. Personne n'ignorait cela. Après tout, les armées de Dahrenn étaient passées dans presque tous les pays, réduisant tout ce qu'elles touchaient en poussière. Il n'était donc pas étonnant qu'Hates et son souverain soient crains et hais par tout le monde. Alors même si ce garçon venait d'ailleurs, il devait bien savoir tout cela. Qu'était-il venu faire en ces lieux alors? Il n'y avait tout de même pas qu'ici qu'il auraitpu trouver du travail, tout de même. Bara pensait aux Royaumes d'Oria et Moria. Ces deux pays, sans hésitation les plus calmes de Lysandre, aurait sans doute pu lui offrir du travail également...

Mais maintenant qu'il était à Hates, c'était sans doute trop tard.

Ce garçon commenceait à intriguer la jeune princesse, qui cherchait toujours à savoir de quelle race il pouvait bien être. Elle ne trouvait pourtant malgré ses efforts aucune réponse satisfaisante. Ni Démon, Ni Elfe, ni Humain. Il n'était pas non plus Mi-Démon mi-Humain, comme elle et son frère. Se pouvait-il qu'il soit un curieux mélange de toutes les races existant à Lysandre? Cela aurait expliqué le mal qu'elle avait à le cerner. Mais si cela était le cas, il avait du vivre en marginal une bonne partie de son existence. Dans tous les royaumes, sans exception cette fois-ci, les Métisses étaient méprisés. Parceque chaque race se trouvait supérieur aux autres, se détestaient et se trouvaient unique, les "sangs-mêlés" comme eux étaient rejetés. Ils dérangeaient, car ils n'étaient pas d'une race bien définie, et qu'on ne pouvait par conséquent pas les classer dans une catégorie bien spécifique. Les êtres vivants rejetaient la différence, c'était bien connu. Même protégée de tout cela par son frère aîné, Bara s'en rendait compte. On ne voulait pas des gens comme elle et Dahrenn, parcequ'ils n'étaient pas comme les autres. Cet homme était sans doute comme eux, et de ce fait, il remonta instantanément dans l'estime de Bara. Parceque quelqu'un qui a connu le rejet et la différence est toujours mieux que les autres aux yeux améthyste de la princesse aux couettes.

Elle n'était certes pas sûre de cela, mais bon...Elle verrait bien en temps voulu, si elle s'était trompée...

Bara adressa un sourire à Claid. Pas ceux qu'elle adressait à son frère, évidemment, ceux qu'elle adressait à tout le monde. Un sourire doux, mais à la fois terriblement triste. Ah, on pouvait y lire un malheur sans nom. Mais le malheur de quoi? Elle ne le savait elle même pas. Peut-être le malheur d'être condamnée par cette maladie qui la rongeait un peu plus chaque jour? Peut-être, oui, peut-être...Elle ignorait ce qu'il y avait après la mort. Ca lui faisait peur, d'une certaine manière. L'inconnu la faisait trembler, car elle ne savait pas quel était l'endroit où elle se rendrait, ni comment il pouvait être. Mais s'il y avait une chose qu'elle ne savait que trop bien, c'était que, peu importe comment il pouvait être, blanc, noir, rouge, rose, bleu, ou même sans couleur...Dahrenn n'y serait pas. Et vivre sans son grand-frère, c'était pour elle inimaginable. Il avait toujours été à ses côtés, quoi qu'il se passe, toujours. Alors vivre sans lui...C'était...Elle ne pouvait ni ne voulait y penser. C'était sans doute ça, qui la rendait triste, en réalité, être séparé de lui...

"Je ne sais pas, finit par répondre la jeune fille, toujours souriante. S'il se sait se battre, que dirais-tu de l'engager comme soldat? Nous n'en avons jamais assez, après tout."

On pouvait entendre dans la voix de la belle métisse un certain dédain lorsqu'elle avait prononcé le mot "soldat". Sinon, sa voix sonnait douce et aimable, comme la plupart du temps.

"Quel est ton nom, étranger?" lui demanda-t-elle ensuite, sans bouger, restant toujours à côté de son aîné.

"Je ne sais pas." Répondit la jeune fille avec un sourire.

Claid failli s'écrouler sur place en entendant ça... Réduisant son espérance au néant... Il savait maintenant à quel point le roi du pays ne devait manquer de main pour le satisfaire...

"S'il se sait se battre, que dirais-tu de l'engager comme soldat? Nous n'en avons jamais assez, après tout." Proposa-t-elle.

Claid cligna des yeux. Soldat, hein? Pourquoi pas? Au point où il en était... Il savait que ses compétences en combat lui servirait, mais il était loin de s'imaginer que cela lui servirait à plein temps.
Soldat était un "métier" assez difficile... Ne pas avoir peur d'affronter la mort à tout instant, et être constamment sur ses gardes... Mais quand on y réfléchissait bien, les soldats donnent leur vie pour servir leur dirigeant... Si ce n'était pas lui qui devait s'y coller, ce serait quelqu'un d'autre... Pour le peu qu'il avait à perdre comparé à l'homme qui n'attend que la fin de la journée pour revoir sa femme et ses enfants, Claid n'allait pas hésité, et ce, même si il n'avait pas atteint le quart de sa vie. Et de toute façon, il leur avait donné le choix sur les fonctions qui allait exercer, ce n'était pas le moment de faire le difficile.
Il jeta un bref regard à la noble, au moment où elle avait prononcé "soldat" avec un certain mépris, il se demanda si leur mentalité était semblable. Deux choses étaient sûres, il ne serait pas particulièrement apprécié de la demoiselle et serait un simple garde, identique à ceux qu'il avait croisé, sans avenir glorieux ou fantastique...
Mais en même temps, Claid ne vivait pas avec le but d'avoir son nom dans un livre d'histoire...

"Quel est ton nom, étranger?" Continua la jeune femme, toujours postée à côté de ce qui était sûrement son frère qui gardait maintenant le silence mais fixait toujours le rouquin.

Le voyageur releva un peu plus son bandeau qui commençait à descendre sur son seul œil valide. Il espérait en silence que son grand-père ne se soit pas fait remarqué si il était passé dans cette région. Il voulait tout simplement ne pas s'attirer d'ennuis et que l'énonciation de son nom se fasse entendre pour la première fois en ce lieux.

"Je me nomme Claid Firestone." Annonça-t-il assez haut pour que même les gardes de derrière puisse l'entendre. "Et à qui ai-je l'honneur?" Demanda-t-il innocemment.

C'était étrange... Mais Claid eut l'impression qu'il allait regretter ce qu'il venait de demander...

Le sourire de Dahrenn ne semblait, sur le moment en tout cas, pas plus décider à déserter que la neige l'était à fondre. L'étranger l'amusait, ni plus ni moins. Evidemment, un sourire distant, méprisant, et tout ce que les gens détestent, de manière générale. Souvent, en tout cas. Après, est-ce qu'il valait mieux ça que rien, c'était une toute autre question. Oui, un touyt autre pronlème sur lequel il n'avait pas la moindre envie de se pencher, sur l'instant. Ni ceux d'après, en fait, le dirigeant d'Hatès en était persuadé.

Il n'était pas dans sa nature de se remettre en question, lui ou même tout ce qu'il faisait, tout ce qui se rapportait à lui, de près ou de loin. Et ce n'était pas maintenant qu'il comptait changer... A priori, ni maintenant, ni jamais. Ou dans un futur lointain qu'il préférait ne même pas envisager. Son regard passait alors successivement de sa jeune soeur au rouquin, sans qu'il ne prononce un mot. Ce fut d'ailleurs la voix de la demoiselle Bellanca qui rompit le silence. Cette dernière continuait de sourire en parlant, mais son attitude n'était pas pour autant similiaire à celle de son frère. Peut-être avait elle l'air plus.... Gentille? Oui, ce devait être ça. D'autant que, de ce qu'il en savait, c'était un peu le cas.

"Je ne sais pas. S'il se sait se battre, que dirais-tu de l'engager comme soldat? Nous n'en avons jamais assez, après tout."

Il se contenta d'un haussement de sourcil. Il était vrai que des soldats -bien que l'armée d'Hatès soit des plus grande, on n'en avaitjamais trop. Surtout en ces temps difficiles, oui... Ce n'était pas une mauvaise idée. Après, ce serait à lui de faire ses preuves... S'il était faible, il mourrait. S'il était fort, il vivrait. Point final. Au moins, c'était un moyen décisif, rapide et efficace de se débarasser des personnes ne sachant rien faire de leurs dix doigts.

Oui, une excellente idée, somme toute. Même s'il aurait trouvé très amusant de voir combien de temps il aurait tenu en tant qu'épouvantail au beau milieu d'un champs gelé. Mourrait-il vite, ou sentirait-il doucement ses membres se refroidir et son esprit s'engourdir? Décidément, ce genre de pensée réussiraient toujours à lui arracher un sourire. Une pensée qu'il aurait pu qualifier d'agréable, amusante. Enfin, le borgne aurait sans aucun doute possible plus d'utilité comme soldat que comme épouvantail. Dahrenn réprima un léger rire, tenant à demeurer sérieux malgré tout.

"Je me nomme Claid Firestone.

Sortant brusquement de ses pensées, il conclut de la réponse du dénommé Claid que Bara lui avait demandé son nom. Bah, c'était tout à fait son genre, quelque part. Son frère, lui, se fichait éperdumment des prénoms et autres précisions inutiles de ce genre, convainqui qu'il était qu'il n'aurait pas à leur adresser la parole bien souvent dans leur misérable vie, du moins pour la plupart d'entre eux.

A quoi bon apprendre une chose aussi superflue quele nom de serviteurs, de simples gens du peuples, à qui il n'aurait jamais à rendre le moindre compte?

Le manque flagrant d'amis de Dahrenn venait sans nul doute de cette manière de penser qu'il avait. S'il parvenait à se débrouiller sans amis, c'était que les amis ne servaient à rien. Par conséquent, qu'il n'en avait pas besoin. Sa soeur, ce n'était paspareil. Pour lui, ce n'était pas même ne serait-ce que comparable. Claid Firestonee, bien qu'étant li aussi un métisse, n'aurait de sa part aucun traitement de faveur. Juste, s'il était intéressant, u peu plus d'attention. Ce qui, en soit, n'éait pas forcément de bonne augure...

"Et à qui ai-je l'honneur?"

Si le monarque avait observé le silence jusqu'ici, ne tint pas plus longtemps. Relativement veinal, il avait dû apprendre à modérer au maximum ses réactions. Pas toujours concluants, les résultats, certes, mais en règle générale, si. Il était donc passé maitre das l'art du maniement des sarcasmes et de l'ironie. Pourtant, cette fois là, il devait bien s'avouer réellement partagé entre l'envie d'éclater de rire ou de lui demander s'il se fichait d'eux. Ni l'une ni l'autre des réactions plausibls ne l'enchantaient pour autant. Il chercha le regard de Bara, avant de planter ses propres yeux verts dans ceux de Claid.

"Il faut vraiment être stupide, commença-t-il, et dénué de toute intelligence pour ne pas comprendre. Ou peut-être que tu as pris trop de coups sur la tête? (il eut un léger claquement de langue, puis reprit.) Il y a vraiment de ces idiots...

Claid Firestone devait beaucoup s'amuser à jouer au yoyo dans l'estime de Dahrenn. Mais s'il lui arrivait de descendre bien bas, il ne montait jamais très haut, pour être tout à fait honnête.

Si Bara avait continué de sourire, son sourire s'effaça complêtement pour faire place à une expression franchement étonnée et incrédule lorsque l'étranger aux cheveux roux leur demande à qui il avait à faire, juste après avoir decliné à la jeune princesse son identité. Si la jeune fille aux couettes avait mangé ou bu quelque chose à ce même moment, elle se serait très certainement étouffée. Fixant Claid de ses deux grands yeux d'améthyste grands ouverts, elle se ne pou s'êmpêcher de se dire que c'était la première que quelqu'un osait leur demander une telle chose. Parceque tout le monde savait que demander ceci à prince d'Hates, c'était partir sur de très mauvaises bases avec lui. C'était bien pour cela que tout le monde à Hates connaissait le visage de Dahrenn, et même celui de Bara. Personne n'aurait oser leur demander qui ils étaient, car même si par malheur l'on ne connaissait pas leurs visages, Bara estimait que son frère avait assez de présence pour que tout le monde devine à qui il avait à faire, surtout dans l'enceinte du château. Elle, après, que son nom ou qui elle était échappe aux gens, elle s'en moquait un peu, tant qu'ils savaient qui était son frère. Après tout, il n'y avait que lui qui avait vraiment de l'importance, ici.

Alors que quelqu'un ose lui demander qui il était, alors qu'il était en face de lui...Oui, cela le surprenait au plus haut point. C'est pour cela qu'elle chercha le regard de son aîné, qu'elle trouva au bout de quelques secondes. Ce dernier le détourna ensuite du siens, pour le planter dans celui du futur soldat. Bara l'entendit lui répondre avec sarcasme qu'il devait être bien stupide pour leur poser une question pareille. Bara était totalement d'accord avec lui. Peut-être ne l'était-elle pas très d'accord avec la manière dont-il lui avait dit, mais l'idée était là. Sans doute la demoiselle Bellanca lui aurait fait comprendre ceci d'une manière plus implicite, sans se départir de son habituel sourire. Bara n'aimait pas dire directement aux autres ce qu'elle pensait d'eux. Elle préférait le faire sans vraiment le faire, le dire sans vraiment le dire, mais de tel sorte qu'ils comprennent tout de même à la fin. Ah, peut-être était-ce pire que d'être franc et direct? Elle n'en savait trop rien. A vrai dire, c'était la première fois qu'elle se posait cette question, et elle ne trouva sur l'instant aucun réponse satisfaisante.

"Tu ne dois pas manquer de courage pour demander une chose pareille, Claid"fit Bara de sa petite voix douce, le sourire qu'elle arborait en permanence ayant retrouver sa place sur ses fines lèvres.

Oui, courageux, idiot, ou fou. Il y avait le choix, mais Bara avait choisit d'utiliser l'adjectif le moins dépréciatif pour qualifier le jeune homme aux cheveux roux qui se trouvait toujours devant elle. La jeune métisse n'était pas quelqu'un de particulièrement méchant, mais elle n'était pas quelqu'un de gentil non plus. Elle était gentille avec les gens qu'elle aimait, méchante et cruelle avec ceux qu'elle ne pouvait voir, et simplement inaccessible avec ceux qu'elle ne connaissait pas. Elle avait beau sourire et paraître heureuse à un étranger, celui ci n'arriverait jamais à cerner sa personnalité. Il n'arriverait jamais à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas dans son grand sourire. Il n'arriverait pas à savoir ce qu'elle pensait réellement de lui. Oui, inaccessible et mystérieuse pour tout ceux qui ne la connaissait pas. Et ça l'arrangeait: Bara n'aurait que très difficilement supporté que quelqu'un puisse la percer à jour sans pour autant la connaître.

De toutes manières, le seul à vraiment bien la connaître était son frère. Elle n'avait jamais vraiment eu d'amis proches, quand elle y pensait. Elle était toujours restée avec Dahrenn, quoiqu'il arrive, et ce dernier l'avait toujours aidé et protégé, quoiqu'il arrive. Ah, rien que pour ça, elle lui serait éternellement reconnaissante.

"Que vas-tu faire de lui, finalement, grand frère?" demanda Bara en souriant, tournant sa jolie tête vers son aîné aux cheveux verts et aux yeux sombres.

La métisse aux couettes doutait fort du fait que son frère jette cet homme aux oubliettes pour cette stupide question, mais savait-on jamais. Parfois, Dahrenn avait des réactions que même Bara avait du mal à comprendre, ou contraire à ce qu'elle avait pensé qu'elles seraient...

Les deux nobles échangèrent un regard étonnés, tandis que Claid s'en voulait déjà de ne pas l'avoir fermé...
Le frère, qui jusque là ne l'avait fait que le dévisager en gardant le silence, semblait garder une énergie qu'il voulait à tout prix contenir en lui mais réussissait toutefois à garder son calme.

"Il faut vraiment être stupide..." Commença-t-il posément, mais un tantinet énervé. "...et dénué de toute intelligence pour ne pas comprendre."

Claid savait que ces mots lui était adressé. Il eut un léger sursaut avant de baisser la tête.

"Ou peut-être que tu as pris trop de coups sur la tête?" Ironisa le noble.

Le rouquin comprit qu'il avait commit une erreur, et même si cela avait été demandé sans mauvaises intentions. De toute évidence, la personne en face de lui n'avait pas la gentillesse et la patience pour tout lui expliquer calmement. C'est ça, qu'il appréciait le moins chez les gens haut-gradés, le fait que ce qu'ils sachent doit être connu de tout le monde sans exception...

"Il y a vraiment de ces idiots..." Finit-il avec un soupir d'exaspération.

Claid reporta son regard sur le sol.
Tous ces mots... Du premier au dernier... L'avaient profondément blessé... Pire que physique, il éprouver comme un coup de marteau direct et répétitif sur son cœur à chaque paroles prononcées.
De toute évidence, il avait tout fait de travers... Il est impossible de rendre la vérité plus douce à vivre avec des sourires et de la gentillesse... Même si le visiteur se forçait encore à y croire.

"Tu ne dois pas manquer de courage pour demander une chose pareille, Claid."

Celui-ci releva timidement la tête vers la jeune fille qui garda un sourire dans lequel il n'avait plus vraiment confiance... Et maintenant plus vigilant devant cette familiarité envers lui.
Il était maintenant évident que ces deux personnes étaient des gens dont il ne fallait absolument pas oublier le nom, il s'en souviendrait la prochaine fois... Si il y avait "une prochaine fois"...

"Que vas-tu faire de lui, finalement, grand frère?" Poursuivit-elle à l'intention de son "grand frère", car c'était maintenant certain.

Toujours ce même sourire sur le visage, Claid en était maintenant terrifié. Il ne savait pas à quel point un simple sourire pouvait cacher bien des choses. De plus, si la cadette demandait cela, c'est qu'une solution différente de la première était envisageable.
Ses membres commençait à trembler sous leurs yeux attentif à la moindre erreur qui pouvait faire surface.
Pendant un moment, Claid se posa de nouveau la question... Qu'est-ce qu'il était venu faire ici? Dans cet endroit qui puait la tristesse. Quelle idée de venir travailler dans un château? Etait-il vraiment fait pour cela? Si la vie lui permettait encore, il pouvait faire bien d'autre choix que celui-ci, il ne vivait que pour lui-même après tout, rien ni personne ne peut le contre-dire.
À ces pensés, il y vit plus clair. Ses tremblement cessèrent et il écarta tout doute, peur, hésitation...
Rien à perdre, tout à gagner.
Il osa lever son seul œil visible vers celui qui l'avait traité d'idiot, une flamme de détermination brûlant dans celui-ci.
Attendant simplement son jugement sans aucune crainte.

Il commençait vraiment à penser que l'idée de l'épouvantail était par-faite. Claid avait pénétré en Hatès et, dès le moment où il avait poussé les portes du château, il s'était coupé à toute tentative de sortie. Dans son royaume, et dans son palais à plus forte raison, Dahrenn faisait absolument ce qu'il voulait. Les seules restrictions qu'il connaissait étaient celles qu'il s'était délibérément et lui même fixées, et qu'il pouvait par conséquent révoquer quand il le voulait, si l'envie lui en prenait. Si encore il avait été de bonne humeur, les choses auraient peut-être été un tantinet différentes. Pas de grand chose, mais c'eut déjà été ça. Alors que là...

Le simple fait d'avoir posé une ridicule question aurait tout auss bien pu condamné le rouquin à Dieu savait quoi... Et le dirigeant des contrées nordiques pouvait se montrer particulièrement inventif, quand il voulait. Son regard sombre était fixé sur le nouvel arrivant au château, et une tension visible s'était installée entre les trois personnes présentes. Du moins, l'une d'entre elle avecles deux autres, pour être plus exact.

Claid n'était pas condamné pour autant. Tout dépendait de Dahrenn, à présent. Sa soeur aurait pu largement influer sur son jugement, certes, mais au final, c'était bien lui, et lui seul, qui prendrait la décision. Ce sentiment de pouvoir total lui plaisait, et lui avait toujours plu. Une des rares choses dont il ne finisse pas par se lasser...

"Tu ne dois pas manquer de courage pour demander une chose pareille, Claid"

Lui, l'aurait plutôt traité de taré, tant qu'à faire. Il fallait bien dire qu'aussi, le métisse ne faisait pas dans la dentelle et n'usait que peu des demies-mesures. Au contraire, la jeune fille aux longs cheveux, si. D'ailleurs, parfois, heureusement qu'elle était l pour nuancer les paroles un peu trop franches et brutales de son aîné.

Ils se complétaient assez bien, finalement.

"Que vas-tu faire de lui, finalement, grand frère?"

Intrigué par l'attitude du jeune homme face à lui, il fronça les sourcils. L'esace de quelques secondes, peut-être un peu plus, il avait eu l'air d'avoir franchement peur. Une de ces peur nuancée de regrets, eux mêmes dus à de mauvais choix. Au moins Claid avait-il eu le mérite de choisir, justement. Certaines personnes laissaient tout simplement les autres juger pour elle de ce q'elles devaient faire ou non, et reportaient, après coup, si cette décision ne leur profitait pas ou, au pire, leur nuisait, sur les autres.

Et ce genre d'attitude, Dahrenn ne pouvait tout simplment pas les supporter.

Ce qui l'intrigait, cependant, était plutôt le fait que le borgne ait relevé la tête et que, dans son unique oeil, le demi Démon ne décelait plus aucune trace de cette peur, si présente une poignée de secondes auparavant. Comme c'était étrange. Un changement d'attitude radical, pour ainsi dire.

Le prince fit mine de réfléchir, pourtant déjà sûr de sa décision. Qui, heureusement, n'était pas celle de l'épouvantail... Il se devait tout d'abord de vérifier deux ou trois petites choses, détails qui n'en étaient pas, avant de lui dire quoi que ce soit.

"Vois-tu, Bara, je pense suivre ton idée, mais rien n'est certain, lâcha-t-il, s'adressant toujours à sa seur plutôt qu'à lcelui qui faisait l'objet de toute cette polémique.

Il secoua légèrement la tête. Venir ici, à Hatès, n'avait peut-être pas été la meilleure des idées, à la base déjà. Puis, cette fatidique question n'avait rien arrangé non plus. Enfin, l'humeur massacrante dans laquelle se trouvait le dirigeant un moment avant cela n'avait pas aidé non plus.
D'un autre côté, Claid Firestone était un métisse, qui avait dû vivre les mêmes choses que lui. Les mêmes regards. Les mêmes comportements et insultes dont il avait tenté d'écartere sa jeune soeur le plus possible. Et cette attitude déterminée, sur la fin.

S'il savait se battre correctement, alors la boucle serait bouclée... Enfin, peut-être.

"J'aime bien ton regard, dit-il, cette fois à l'attention du rouquin, mais tu ferais mieux de baisser les yeux face à ton souverain, tu ne crois pas? L'obéissance et l'humilité face à tes supérieurs sont de rigueur, ici. Je n'ai aucune idée de la manière dont tu procédais avant, mais tu es chez moi, ici. Et tu as devoir te plier à mes règles, si tu veux rester."

Dahrenn se demanda quelles seraient les réactions de Claid. La manière dont il avait insisté sur le "tes" disait implicitement que, le respect qu'il lui devait à lui, il devait le même à sa soeur. Point. Techniquement, s'il éait assez intelligent pour comprendre tus les sous-entendus de ces paroles - à savoir qu'il avait toutes ses chances de rester s'il ne se montrait pas insolent envers lui ou Bara-, tout devrait se passer... Correctemet, pour ainsi dire. Anticiper les réactions de quelqu'un qu'on ne connaissait pas, en revanche, était pour Dahrenn presque impossible. Et le fait était qu'il ne connaissait pas le jeune homme devant lui au point de savoir ce qu'il allait faire.

Il jeta un oeil vers Bara, justement, essayant de savoir si elle avait trop marché avant d'arriver jusque ici... Il préférait qu'elle ne se fatigue pas, ce serait mieux pour elle. Et lui, il voulait qu'elle ai le mieux, alors...

Claid avait un don pour provoquer un effet de surprise, il était imprévisible, comme une proie se faisant passer pour morte juste avant de détaller à vive allure de celui qui avait baissé sa vigilance.
Et bien sûr, cela ne plaisait pas à tout le monde...
Il s'était déjà installé entre les deux jeunes hommes une relation ambiguë, indescriptible. Cela ressemblait à un jeu pour l'un, à un défis pour l'autre.
Le rouquin n'avait pas lâcher son expression, montrant qu'il ne reculerait pas et surtout pas maintenant. Cela lui redonnait du courage mais l'homme en face de lui préféra l'ignorer pour reporter son attention à sa sœur.

"Vois-tu, Bara, je pense suivre ton idée..." Lui répondit-il d'une voix calme. "...mais rien n'est certain."

Le voyageur avait bien compris que cela était un avertissement de sa part... La preuve que son avis pouvait changer quand il le voulait. Une autre chose à retenir...

"J'aime bien ton regard..."

Claid cligna des yeux. C'était un compliment?

"...mais tu ferais mieux de baisser les yeux face à ton souverain, tu ne crois pas? L'obéissance et l'humilité face à tes supérieurs sont de rigueur, ici. Je n'ai aucune idée de la manière dont tu procédais avant, mais tu es chez moi, ici. Et tu as devoir te plier à mes règles, si tu veux rester."

De surprise en surprise.
Claid déglutit difficilement avant de faire un pas en arrière et de baisser brusquement le regard, ne fixant maintenant que ses bottes à sangle.
Il n'avait pas reconnu son roi, celui à qui il devait respect plus que qui conque, celui qui était venu à sa rencontre en personne, accompagné d'une des membres de sa famille royale.
Il crispa le visage en secouant la tête pour se remettre les idées en place.
Son plus gros problème est de se rappeler le nom de ce roi... Il ne s'était pas intéressé à la situation de Lysandre depuis ses 14ans... Il ne savait pas à qui il avait affaire, il ignorait totalement le nom de son dirigeant... Son seul espoir était que Bara, sa nouvelle maîtresse, devait énoncé son prénom à la place d'un "grand frère"... Même si il ne comptait pas trop là-dessus... Il pourrait toujours se renseigner après, mais pour le moment, il se sentait très mal.

"Veuillez m'excuser pour mon insolence. Il est vrai que je n'ai jamais fait une telle chose auparavant, je ne sais pas quelle folie s'est emparée de moi...!" Réussit-il à dire convenablement, essayant de ne pas montrer sa nervosité.

Le rouquin n'osa pas relever la tête de suite.
Lui qui pensait avoir affaire à deux nobles quelques conque qui estimait qu'il reverrait une ou deux fois dans les couloirs de ce château... Il était bien loin de son compte... Des années lumières même.

Bara avait observé un instant en silence le manège des deux jeunes hommes avec qui elle se trouvait. Son frère lui avait répondu penser pouvoir suivre son idée, mais que rien n'était certain, dans l'absolu. Bara s'était alors juste contentée d'acquièser en silence, sans pour autant se départir de son petit sourire, qu'elle gardait en permanence sur ses fines lèvres. La jeune métisse n'avait alors suivit la conversation de Dahrenn et du dénommé Claid d'une oreille distraite, son regard d'améthyste pour l'occasion dirigé vers une petite fenêtre ornée de barreaux d'acier, juste devant elle. La neige cognait contre l'épaisse vitre en un tourbillon de petites particules blanches, et Bara se demanda à l'instant quel jour elle avait passé au château sans qu'il n'y ai cette éternelle poudreuse qui ne tombe sur le paysage constament hivernale du royaume d'Hates. Elle se souvenait que, lorsqu'elle était petite, elle adorait courir dans la neige à en perdre haleine, manger les glaciales flocons et faire des bonhommes de neige. Ca, c'était les joyeux souvenirs de son enfance, quand tout allait encore à peut près bien pour elle et Dahrenn. Quand leurs parents n'étaient pas morts, quand la maladie ne l'avait pas encore emprisonné dans son lourd étaux de souffrance, l'empêchant ne serait-ce que de courir trop longtemps. Elle aurait été bien incapable de courir de nouveau dans la neige, à présent, elle se serait épuisée au bout de quelques mètres de course à peine. De plus, sa maladie l'avait considérablement affaiblie physiquement, et être exposée ainsi au froid, même bien couverte et pour un laps de temps minime lui aurait sans doute value une bonne grosse grippe au mieux, une pneumonie au pire. Maintenant qu'elle y pensait, les moments les plus joyeux de sa vie se trouvaient déjà derrière elle...

Ah, mais à quoi pensait-elle encore...Si Dahrenn arrivait à réunir assez de crystaux pour la sauver de cette lente agonie, le meilleur serait à présent devant elle. Elle ne devait pas baisser les bras, elle devait rester positive, et avoir confiance en son grand-frère. Il la soignerait, il lui en avait fait le serment. Alors elle serait soignée, puisqu'il lui avait promis. Dahrenn ne lui avait jamais mentit, il l'avait toujours protégée, et elle savait bien que cette fois-ci, il la protégerait encore et toujours. Alors pour l'aider, il fallait qu'elle le supporte du mieux qu'elle le pouvait, lui cause le moins d'ennuis possible, soit toujours à ses côtés. Oui, c'était bien...

Le moins qu'elle pouvait faire pour lui...

Alors que la jeune métisse allait pour concentrer de nouveau son regard violet sur ses deux interlocuteurs, elle fut saisie d'un soudain vertige, et dû rapidement se raccrocher au bras de son frère afin de ne pas s'écrouler à terre. Mince, encore ces maudits vertiges qui la prenait...Cette maladie ne pouvait-elle pas la laisser en paix ne serait-ce que quelques heures, afin qu'elle oublie juste pour un moment qu'elle était en elle, et la mangeait lentement mais sûrement de l'intérieur, chaque jour un peut plus...?

Bara aurait mit sa main à couper que son effort pour parvenir dans le hall d'entrée n'était pas anodin à son presque malaise. Elle avait une fois de plus trop demandé à son frêle corps, et il lui faisait à présent ressentir cet effort...Quelle plaie...

"Ah...ça va aller...!^^'" fit presque immédiatement Bara, relevant sa tête pâle vers Dahrenn, le sourire qui avait disparu de son visage quelques instants plus tôt maintenant de nouveau sur ses lèvres. Elle ne voulait pas l'inquièter, elle ne voulait pas qu'il s'qinuiète pour elle...Elle lui causait déjà tellement de soucis à longueur de temps, elle ne voulait pas en rajouter, elle ne le voulait pas du tout.

Malgré l'air faussement assuré que la jeune princesse s'était donnée, elle ne pu consentir à lâcher le bras de son aîné, qu'elle tenait encore trop fermement à son goût. Mais elle préférait encore ça plutôt que s'écrouler à terre.
Elle tourna sa tête vers Claid, lui offrant à lui aussi un petit sourire à la fois rassurant et confus. Où allait-elle, si elle laissait voir sa faiblesse devant les nouvelles recrues, à présent...?

Dahrenn Bellanca attendait tranquillementla réponse de son interlocuteur aux cheveux roux. Bah, de toutes façons, il devait bien avoir compris à qui il avait à faire, maintenant. Ou sinon, très honnêtement, c'est qu'il avait moins de matière grise que le commun des mortels de cette planète... Enfin, un soldat n'avait pas besoin de penser, juste d'executer les ordres qu'on lui donnait. Sans réfléchir, sans opposer la moindre réticense. Ne pas faire grand cas de ses snetiments, être prêt à mourir et pourtant avoir envie de vivre.

Un curieux mélange qui, au final, faisait l'éfficacité des solats d'Hatès.

Seul les personnes importantes, influentes, se devaient de penser. Penser pour tout et tout le monde... Tout ça pour dire que, au final, le dirigeant se contre fichait royalement qu'il soit bête, ou surdoué. Ce n'étaient pas ses affaires, et d'ailleurs, il avait déjà bien assez de problèmes pour en endosser d'autres.

Jetant un nouveau regard à sa soeur, il se reprit à espérer qu'elle continuerait à se porter aussi bien pendant un temps encore. Juste le temps qu'il puisse faire en sorte qu'elle se porte bien pour toujours... Il avait l'impression de lutter contre le temps, sans cesse. Ou de courir après un rêve. Qu'en savait-il, au fond... Et puis, il s'en fichait. Du moment qu'il réussissait.

"Veuillez m'excuser pour mon insolence. Il est vrai que je n'ai jamais fait une telle chose auparavant, je ne sais pas quelle folie s'est emparée de moi...!"

Dahrenn partit d'un petit rire, en souriant une fois de plus de ce sourire méprisant. Cette fois-ci, il était fixé: l'utre n'était pas idiot, mais ignorant. Se ramener dans un royaume, l'air de rien, sans, selon toute apparence, n'y connaitre rien du tout aux règles qui l'animaient, sans même parler du visage de son souverain c'était un peu... Osé? Confondre le courage et la témérité pouvait s'avérer fatal, en soi. Enfin, ce n'était pas comme si Dahrenn allait lui faire du mal, si?

Bon, au moins, il avait la présence d'esprit de s'excuser, c'était déjà ça de gagner. Quan au fait qu'il s'agissait là de la première fois qu'il commettait une erreur pareille, il n'en doutait pas un seul instant. Sinon, il aurait retenu la leçon. C'était bien là la moindre des choses.

Ou sinon, il était vraiment mazochiste...

Tournant brusquement la tête vers sa soeur, son visage se décomposa, son habituel air narquoi s'éffaçant soudain pour laisser place à une réelle inquiétude, sincère, et contrairement au trois quart des émotions qu'il ressentait, facilement visible et déchifrable pour n'importe qui. En effet, sa jeune soeur venait de manquer de peu de tomber. Chute, sans aucun doute possible, due à sa maladie. Il le savait, le devinait.

Et ne pouvait pas le supporter.

"Ah...ça va aller...!^^'"

Non, de toute évidence, ça n'irait pas. Pas du tout, même. Soucieux, il la souint come il pouvait, de sorte de ne pas l'emarasser pour autant. La jeune fille ne souhaitait sûrement pas passer pour une jeune femme fragile à l'extrême devant même les nouvelles recrues... Certaines personnes devaient se moquer dans son dos, jugeant Bara comme étant faible, ce genre de chose. A l'exacte contraire, d'autres la trouvait très courageuse. Dahrenn faisait partie de cette dernière catégorie.


Sincèrement inquiet, il tenta de comprendre d'où venait cette faiblesse, exactement. Sans aucun résultat apparent, à son plus grand dam.

"Tu es sûre? s'enquit-il,tu n'aurais pas du venir ici, je t'ai déjà dis que quand tu as besoin de quelque chose, tu peux me faire appeler... "

Le ton de sa voix avait peut-être été un peu plus brsque qu'il ne l'aurait voulu, mais, sur le moment, il ne s'en rendit même pas compte. Se mordant légèrement la lèvre inferieure, il devait avoir l'air bien plus humain maintenant qu'il n'y avait qu'une poignée de secondes auparavant.