Du plaisir pour faire passer le temps.[PV Hanni...Et qui veut, s'il est intéréssé...XD]-TERMINE

Hannibal plongea dans le regard de Dail, profondément incapable à présent de le laisser partir. Il n'avait pas envie de le voir s'éloigner, ou même de le voir le lâcher. Non, il ne s'était sans doute jamais aussi bien senti que là, sans alcool pour troubler leur sens, rien qu'eux. Et même si quelque part le brun craignait les réactions du blond, cette sensation semblait s'éstomper assez rapidement, au fur et à mesure que les secondes s'égrénaient doucement. Parce que le jeune Noble n'avait pas cette sensation, ce sentiment qui lui ferait dire que Dail avait tout sauf envie d'être là, qu'il l'éffrayait, ou que savait-il encore. Après, c'était peut-être juste ce qu'il avait envie de voir, et non ce qu'il voyait réellement. Mais s'il était indisposé par sa présence ou par la manière dont il l'avait plaqué contre l'arbre, ou caréssé ses cheveux, dans ce cas pourquoi ne pas lâcher sa main? Pourquoi ne pas le frapper, ou crier, ou n'importe quoi que ce fut dans ce goût là? Non, ç'avait beau pouvoir être juste lui qui se faisait des idées, il en doutait. Et ce doute là, il l'appréciait tout particulièrement. Oui, en fait, c'était sans doute pour ça qu'il aurait bien aimé que le temps s'arrète, il ne savait pas trop, une idiotie dans ce goût là. Un désir puéril de voir ce moment s'éterniser, s'allonger, ne jamais cesser ou alors le plus tard possible. Il se fichait bien des alentours, et à dire vrai il doutait de toute façon que qui que ce fut passe par là, à ce moment précis. C'avait déjà été une déveine assez impréssionante que quelqu'un arrive ce soir là, dans la salle à manger, alors ici...,non. Il ne voulait pas.

Hannibal observa le blond Prince lui sourire, mémorisant chacun des traits de son visage, chacune des expréssions qu'il pouvait bien avoir. Au fond, il l'aimait, ce visage. Même si aux yeux de certains il n'avait rien eu de particulier, au sien il l'était au plus haut point. Que ce soit ses yeux, ses cheveux, sa peau ou son faciès, il n'y avait rien qui puisse être laid en lui. C'était impossible, tant sur le plan physique que sur le plan moral. Certes, il avait des défauts ; qui n'en avait pas? Mais aimer, c'était peut-être aussi voir les défauts de l'autre comme de jolies particularités.

Alors Dail n'avait que de belles choses en lui, et de jolies particularité.

"Ah, c'est peut-être pour cela que je regardais l'herbe, ne croyez vous pas?"

L'herbe ne le regardait pas, en effet. Alors pourquoi la regarder elle plutôt que lui? Lui, il le regardait, lui souriait, et appréciait se sregard presque autant que ses paroles. De là à être jaloux de l'herbe évidemment, il y avait de la marge, et heureusement pour lui ce n'était pas le cas. Parce qu'il se rendait tellement compte déjà de l'insolite de la situation qu'il n'en aurait jamais demandé plus. Il était près de Dail, Dail était près de lui, et leurs mains entrelacées semblaient bien comme elles étaient. Non, de toute façon, il était clair que jamais Hannibal n'aurait volontairement laissé sa main lâcher la sienne, son contact contre sa peau était bien trop agréable pour cela. La tenir était quelque chose en soit, la sentir lui rendre cette étreinte était autre chose encore. Comme lorsque vous dites bonjour à quelqu'un. Si cette personne ne vous regarde pas, la satisfaction qui en résultera en sera beaucoup moins forte. Comme une étreinte, comme un baiser. Comme toutes ces choses où être deux était mieux. Et Dieu savait qu'il y en avait, des choses qui quémandaient une présence autre que soi-même. Seul avec soi-même, personne n'aurait tenu bien longtemps. L'être humain était un animal sociable, après tout.

"Ah...,c'est possible."

Hannibal sourit de plus bel, de ce sourire toujours tellement discret et communicatif à la fois, lorsqu'il entendit le jeune homme aux grands yeux verts se mettre à rire. Ce n'était pas tant le fait qu'il rit en soit, c'était juste que ce rire ne sonne pas tellement faux. Hannibal aurait aimé que l'étreinte qu'il exerçait sur sa main ne se défasse plus, qu'il puisse avoir cette douce impression de quiétude encore quelques peu. Il n'avait jamais...,réellement cru pouvoir un jour même devenir plus qu'une des nombreuses vague connaissance de Dail Shan'haron. Tout au plus avait-il peut-être un jour éspéré pouvoir monter un peu dans son éstime, mais rien de plus. Il n'avait aucune véritable idée de comment ou pourquoi ils étaient là, finalement, mais ça lui était peut-être égal. l'important, c'était qu'ils étaient là. Hannibal se fichait bien de ce que quelqu'un d'exterieur aurait pu penser de la scène qui se déroulait dans ce Parc. Après tout, il avait toujours eu droit à des regards de travers, ça ne le génait plus à présent. Et puis ils étaient seuls, personne ne pouvait juger? Ils n'avaient pas le droit de juger. Si Hannibal aimait Dail, quelles que soient leur remarques, quels que soient leurs pensées ou leurs idées à propos de ça, quels que soient leur regard, il s'en moquerait éperduement. Parce que, de tout les regards, le seul qu'il tenait à capter était celui si vert du Prince d'Oria, juste en face de lui, tellement près. Les autres arrivaient loin derrière, très loin.

Quand Dail posa ses lèvres sur les siennes, il en fut tellement surpris qu'il en oublia de fermer les yeux. C'était tellement innatendu de sa part, en fait, et ce fut sans doute la seule raison qui provoqua chez lui cette réaction. Parce que quelques secondes à peine plus tard ses paupières se clôrent, et il lui rendit son baiser. Hannibal lâcha son visage, pour aller poser presque naturellement sa main sur sa taille. Contrairement à la nuit où il était descendu dans la Salle à Manger, et où leurs lèvres s'étaient rencontrés principalement à cause de l'alcool, la sensation qui le parcourut à cet instant précis différait. Pas radicalement, mais elle différait. C'était agréable, le brun se sentait bien, là. Juste là, sa main enlacée à la sienne pareille, son visage contre le sien, protégé du soleil par l'ombre de l'arbre contre lequel Dail était adossé.

Le soleil. Encore et toujours, ce fichu soleil, cette fichue chaleur, de vent chaud qui ne refraichissait rien du du tout. Et ça à longuer de journée... Un hiver à Oria? Passe. C'était loin des températures auxquelles elle était habituée, mais passait. Un automne, pareil. Le printemps virait à l'insupportable, et l'été l'était proprement, insoutenable. Le pire était que les gens ici ne semblaient même pas s'en rendre compte, ou à peine. Question d'habitude, sans doute. Habitude qu'elle ne prendrait jamais, à coup sûr.
Quant à la manière de s'habiler, à Hatès, elle enfilait un manteau et tout allait bien. Ici, si elle portait des manches longues, elle mourait de chaud. Si elle portait des manches courtes, elle s'en repentissait à coup sûr le lendemain matin en constatant la présence de douloureux coups de soleil. Alors, dans un cas comme dans l'autre, elle détestait ce soleil qui éclairait trop fort, et trop longtemps. D'autant que, la dernière fois que la chaleur lui avait joué des tours pareils, elle s'en souviendrait toute sa vie. Oui, sa vie entière... Dans la salle à manger, le prince et un noble, en train de joyeusement s'embrasser, entre autres choses. Dail Shan'haron et ses remarques désobligeantes, l'agacement certain des deux jeunes hommes.

Elle n'en avait pas touché mot à qui que ce fut, et heureusement pour eux. Marielle aurait pu aller tout dire au premier venu, mais elle avait décidé de se taire... Dans son propre intéret. Cette scène, aussi fort qu'elle aurait pu vouloir l'oublier, elle n'aurait pas pu. Parce que c'était assez insolite, ce genre de situations... Le genre qu'on ne voyait qu'une fois dans sa vie, pensait-elle. Et qui pouvait servir, au cas où. Tout le monde était friand de ce genre de nouvelle, justement. De fait, si on croyait toute les rumeurs, on ne serait pas rendus, mais...

En tous cas, c'était bien là les pensées de Marielle alors qu'elle marchait dans les allées du parc du château. Dehors, dedans, la température semblait se refuser à descendre, alors elle était sortie. Bien sûr, l'espionne avait avant cela achevé les tâches dont elle devait s'occuper. Négliger un travail pourrait lui porter préjudice, autant le faire correctement, vite et bien. Même s'il ne l'enchantait pas plus que ça. C'est donc avec une certaine lassitude -et pas la moindre idée étrange en tête- que la jeune fille avait peu à peu quitté les allées ensoleillées pour les ombres des arbres. De derrière l'un, elle cru entendre des voix. A partir de ce moment, elle eut le pressentiment qu'elle aurait mieux fait de passer son chemin. Qu'elle pouvait tout aussi bien aller ailleurs, après tout. La curiosité, comme on dit, est un vilain défaut. Seulement voila, elle ne le fi pas. Si on prenait en compte toutes les petites impréssions qu'on avait, on ne ferais plus rien. Continuant donc d'avancer, l'air de rien, elle arrive en vue du dit arbre. Et manqua de peu une exclamation surprise. Le hasard devait vraiment l'adorer, ou la détester.

Parce que les deux personnes se tenant devant elle, ce n'était pas, pour ainsi dire, la première fois qu'elle les voyait dans ce genre de... Situation. Une expression mi étonnée, mi soucieuse collée sur son visage, Marielle fut, au moins pendant l'espace de quelques secondes, incapable d'esquisser le moindre mouvement. Dail Shan'haron, le blond prince d'Oria, et toujours ce jeune noble, le premier contre l'arbre, et l'autre, disons, collé au premier. La deuxième fois... Comment allaient-ils réagir, cette fois-ci? Une fois, le Prince lui avat déjà fait comprendre qu'il n'avait pas, mais alors pas du tout aimé.

Alors, là... Pas qu'elle se souciait de son opinon d'elle, mais qu'elle ne voulait pas avoir d'ennuis. Si elle attirait trop l'attenton sur elle, on aurait tôt fat de la démasquer... Et elle préférait l'éviter à tout prix. Retrouvant donc un semblant de logique, elle fit un pas en arrière, espérant de tout son coeur qu'ils ne l'aient pas vue. Ou plutôt, vu l'endroit par lequel elle était arrivée, que Dail ne l'ait pas vue. Peu probable, selon elle... Mais il n'était pas interdit d'espérer, non? Dans le silence, son cerveaux fonctionnait à cnt à l'heure, cherchant à trouver une quelconque excuse un peu valable à leur servir. Elle finirait ien par trouver, hein...? Il fallait, ce n'était pascomme si elle avait le choix.

Dail se sentait réellement bien. Et cette fois-ci, ce n'était pas à cause de l'alcool ou d'une autre substance plus ou moin suspecte qui aurait altéré son jugement et ses pensées. Il avait les idées parfaitement claire, et peut-être ne les avaient-il jamais eu plus claires. En posant ses lèvres sur celles d'Hannibal, il avait tout à fait bien compris ce qu'il était en train de faire. Il ne savait pas pourquoi il l'avait fait, mais il savait qu'il l'avait fait, et c'était ça qui importait plus que le "pourquoi". De toutes manières, ce pourquoi ne pouvait avoir qu'une seule réponse, non? S'il l'avait embrassé, cela ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose, même si le jeune homme aux cheveux blonds ne comprenait pas bien ce qui était en train de lui arriver. Il ne s'était jamais sentit comme ça par le passé. Il s'était déjà sentit bien, de nombreuses fois, dans de différentes situations, mais jamais de cette manière si particulière. Il s'était déjà sentit bien pour avoir gagné à un quelconque jeu contre son frère, pour avoir été félicité par son père, ou pour un tas d'autre choses. Mais présentement, ce n'était clairement pas pareil. C'était beaucoup...mieux, en quelque sorte? L'étreinte de la main d'Hannibal sur la sienne, ferme mais douce à la fois, et le contact de ses lèvres lui procurait un sentiment de bien-être qu'il aurait bien eu du mal à décrire. Tout ce qu'il pouvait dire était qu'il se sentait incroyablement mieux qu'il y avait quelques minutes à peine.

Toute la gêne qu'il avait pu ressentir avait disparue quand le jeune homme aux cheveux bouclés lui avait rendu son baiser, au bout de quelques secondes seulement. Il n'avait pas eu vraiment peur que ce dernier le repousse séchement, mais l'idée qu'il n'ai fait ça que pour se venger de lui et de cette soirée était tout de même restée logée dans un coin de la tête de Dail. Alors il avait prié pour qu'il ne le repousse pas. Parceque s'il l'avait repoussé, le blondinet n'aurait pas su quoi dire, ni comment expliquer le geste qu'il avait eu envers lui. Ca n'en aurait été que plus gênant pour lui, et il aurait alors été sûr de ne plus jamais recroiser ce noble.

Enfin, Hannibal ne l'avait pas repoussé, loin de là, même, alors pourquoi s'attarder sur ce genre de désagréables et inutiles pensées? Dail préférait de loin ne plus penser à rien, et savourer en silence le goût des lèvres de son compagnon. C'était bien plus intéréssant que n'importe quelle autre activités, sur le moment.
Au bout de quelques minutes, Dail brisa leur baiser, éloignant très légèrement sa tête blonde d'Hannibal, lui offrant un large sourire. Ah, oui, à présent, il ne ressentait rien d'autre que du bonheur. S'il avait pu, il serait resté là toute sa vie, collé à cet homme pour qui il ressentait un sentiment qu'il n'arrivait pas à nommer. Ou au moins pour un bout de temps encore, si l'éternité ne leur était pas accordée. Seulement, le destin leur joua là un bien mauvais tour, et ce dernier se manifesta sous la forme d'une jeune fille non loin d'eux, qui venait d'apparaître sous l'arbre, juste devant le prince d'Oria. Dail ouvrit de grands yeux ronds en voyant la jeune fille, n'ayant pas pensé ces dernières minutes que quelqu'un d'autre que les oiseaux puisse les surprendre. Il se recula autant qu'il le pu d'Hannibal (ce qui n'était pas chose aisée, car son dos rencontra bien vite le bois de l'arbre), s'écriant d'une voix nettement surpris ou commenceait à repointer la gêne qui avait disparue un court laps de temps auparavant:

"Qui êtes vous, que faites vous ici?"

Dail ne quitta pas la jeune fille de ses yeux d'émeraude, l'air vraiment surpris cette fois-ci, ses joues reprenant cette teinte rouge qu'il détestait tant. Cette fille avait l'air d'être une servante, de ce qu'il voyait, car elle portait l'uniforme de ces dernières. Alors à moins d'avoir volé celui d'une servante et l'avoir enfilé pour aller se promener, c'en était bien une. Quelle chance, ces filles étaient reconnues pour être les plus bavardes du château. Dail éspéra qu'elle ne s'enfuirait pas sur le champ pour aller raconter à toutes ses amies restées au château ce qu'elle venait de voir dans le parc royal.

Ce que le jeune homme aux cheveux dorés ne savait pas, ou plutôt ne savait plus, c'était que cette jeune fille les avait également surpris dans la salle à manger, il y avait déjà plusieurs nuits de cela. Il se souvenait bien que quelqu'un les avaient surpris, mais qui...Il aurait même été incapable de se souvenir de son visage, alors...

La jeune servante aux cheveux gris était donc totalement inconnue du prince sur l'instant.

C'était un peu surréaliste. Voir complètement surréaliste. En fait, Hannibal avait juste terriblement peur que ce ne fut qu'un rêve, qu'une cruelle divaguation de son cerveau s'ennuyant à en mourir. Pourtant, ça avait l'air tellement vrai que le doute n'était presque pas permis. C'était...,agréable, et il n'aurait su trouver les mots qui convenaient réellement pour décrire ce qu'il pouvait bien ressentir en ce moment même. Mais n'était-ce pas trop agréable, justement? Au fond, il n'avait comparé à d'autres personnes que très peu de chances de plaire d'une quelconque manière que ce soit au Prince d'Oria. Non pas qu'il était repoussant-sans vouer un culte à sa propre personne, il était suffisamment imbu de lui-même pour s'accorder à dire qu'il ne l'était pas-mais ce n'était pas le seul problème, loin de là. Le plus visible et évident était bien entendu le fait avéré que c'était un homme. Oui, ce ne serait pas la première fois que ce 'léger détail' poserait problème, en effet. Hannibal ne pouvait pas faire grand chose pour changer ses goûts et préférences de ce coté là, et il comprenait très bien que de toute façon, sa vie samoureuse était plus compliquée que celle des autres en général. Alors il était tout naturel pour lui que de penser que le jeune blond à présent si près de lui, il ne ferait jamais que lui parler-d'où ses doutes quand à la réalité du moment. Si c'était un rêve, tant pis. Si ce n'en était pas un, alors il n'avait pas à se poser ce genre de questions idiotes. Qu'il soit en plein rêve ou bien complètement réveillé, le contact de ses lèvres si douces contre les siennes valait bien n'importe quoi d'autre.

Et puis dans un cas comme dans l'autre, c'était toujours aussi merveilleux sur le moment, si?

Lorsque Dail brisa le sceau de leurs lèvres, Hannibal ne fit rien pour l'en empécher. Et à vrai dire, le sourire que le jeune noble aux ondulés cheveux bruns aperçut entre ses paupières encore mi-closes était tout aussi agréable en soit qu'un baiser. Il avait l'air heureux, tout simplement. Et s'il était heureux autant qu'il l'était, alors que pouvait-il demander de plus? Il était bien là, à le regarder sourire pendant quelques secondes, piégé dans ce monde hors du temps où il ne voyait que le jeune blond aux jolis yeux verts. Il se fichait bien du monde exterieur, pour le moment.

A l'évidence, ce n'était pas réciproque.

Le brun ne comprit pas, au premier abord, ce soudain changement de comportement de la part du prince d'Oria. Il s'était reculé, et ses yeux n'exprimaient pas la même chose que quelques secondes à peine auparavant. Est-ce que c'était possible, de changer de comportement en si peu de temps et sans raison? A cette question, le cerveau encore embrumé d'Hannibal ne vit que deux réponses claires et nettes. Oui, il pouvait changer d'attitude en un si court laps de temps, et non, il ne pouvait pas le faire sans raison. Etait-ce du à une cause exterieur ou alors avait-il pensé à quelque chose, pour l'instant il n'était pas en mesure de le dire. Le brun n'avait même pas remarqué, sur le moment, que le blond Prince regardait derrière lui et qu'il était peu probable qu'il fixe l'herbe. Il ne le remarqua en fait qu'après un vague haussement de sourcil, juste avant que Dail-qui avait de nouveau buté contre l'arbre-ne prenne la parole.

Et, clairement, ce n'était pas à lui qu'il s'adréssait.

"Qui êtes vous, que faites vous ici?"

Hannibal ne savait pas bien, mais quelque chose en lui lui disait que jamais, jamais il ne pourrait être tranquille avec le jeune homme aux grands yeux verts sans que quelqu'un ne vienne déranger, pour quelque motifs que ce soit. Le déstin et le hasard s'étaient déjà suffisamment amusés ce fameux soir, pour que et lui, et Dail, et la jeune fille ne tombent sur la même salle ; alors si là aussi quelqu'un trouvait le moyen de venir, c'était qu'il était maudit, sans doute. C'était idiot, c'était aussi la première chose qui lui était venu à l'esprit avant qu'il ne décide de se retourner pour voir la cause de la gêne de nouveau grimpante du blond.

"...,vous?"

Ce fut spontané, et pas dit sur un ton qui laissait sous entendre qu'il était heureux de ces joyeuses retrouvailles. A l'évidence le Prince ne semblait pas se souvenir d'elle, mais lui en revanche en gardait un souvenir net et précis, et pas des plus agréable. Marielle Aelan, s'il se souvenait bien. Non, il en était même certain ; il le lui avait bien dit, il n'était pas prêt de l'oublier, ce nom. Loin de là. Hannibal se retourna tout à fait, détaillant la jeune fille. Oui, c'était bien la même qui était arrivée dans la Salle à Manger, les surprenant dans une situation sans doute encore plus gênante que celle-ci, le doute n'était pas permis. Il se rappelait parfaitement de ses traits, et pas forcément en bien. Encore, la dernière fois, il n'avait pas été spécialement en colère. Il était fatigué, le Prince avait bu, et toute cette situation était tout, mais alors tout sauf claire. Mais là, elle était plus que limpide à ses yeux, et il était énervé qu'elle ai pu une fois de plus perturber un moment comme celui-ci. Il était bien, là, elle n'avait pas le droit de venir à ce moment précis. Non, elle n'avait pas absolument pas le droit.

Ca l'énervait profondément, et sans doute que ça devait se voir. Mais ça, il s'en moquait pas mal.

"Comme on se retrouve...,dit-il avec un petit rire nerveux. C'est fou, soit vous n'avez vraiment pas de chance, soit vous nous suivez, l'un ou l'autre. Je ne sais même pas lequel me serait venu en premier, vous voyez..."

Il soupira, et la fixa d'un air aussi heureux que précédemment. Il y avait un monde entre ce qu'il ressentait lorsqu'il était près de Dail, quelques minutes auparavant, et ce qu'il ressentait maintenant qu'elle avait littéralement tout...,cassé. Et ça le frustrait, quelque part.

"Comme l'a gentiment demandé votre Prince, que faites vous ici? Demanda-t-il avec un sourire qui, malgré tout, devait sonner clairement faux."

Raté. Evidemment. Pas que Marielle en ai vraimet douté à un quelconque moment, en vérité... S'il y avait bien une chose qu'elle savait faire, c'était être discrète... Quand elle était préparée. Suivre quelqu'un, si elle avait prévu de le faire auparavant, très bien. Marcher en même temps qu'il marchait, s'arrêter quand il s'arrêtait, allant jusqu'à respirer quand il respirait. Et ça, c'était bien plus compliqué que de partir en douce d'un endroit bien peu fréquenté, où ne figuraient que deux personnes de toute évidence très occupées. Seulement voila, le seul problème, c'était qu'elle ne s'y étais pas attendue. Parce que la fois dernière avait déjà été suffisemment insolite comme ça. Parce que, vu toute l'étendue du château ou, à une moindre mesure, du parc, elle aurait, en principe, eut bien peu de chances de tomber sur eux, juste au mauvais moment.

Parce que tout ça était vraiment trop improbable. Il faidrait qu'elle trouve quelque chose à dire, et ça, ça n'allait pas être une mince affaire. Si elle ne trouvait pas, elle allait avoir des problèmes. Sans compter qu'elle ne devrait pas s'mmêler les pinceaux dans ce qu'elle dirait, que ce soit crédible. Pas qu'elle manque d'imagination, juste qu'il lui fallait un peu de temps pour trouver. Et le temps... Le blond prince avait reculé, une expression gênée peinte sur ses traits. Cette récton déjà était étrange. Ne les avait-elle pas vus dans la salle à manger, cette nuit là? N'avait-il pas eu l'air tout sauf embarrassé? Marielle avait eu comme l'impression que quelque chose clochait la fois précédente, sans parvenir à dire quoi. Et elle avait plusou moins la confirmation de ce qu'elle avait pensé, en le voyant agir de la sorte maintenant.

Lorsqu'il éleva la voix, lui demandant qui elle étai et ce qu'elle faisait ici, elle eut un début de sourire moqueur, qui s'éffaça comme il était venu, sans laisser la moindre trace sur son visage impassible. Ce qu'elle faisait ici, bonne question. Son identité, elle la lui avait d'ores et déjà déclinée. Pas si longtemps auparavant, en plus de ça.

"Comme on se retrouve..., C'est fou, soit vous n'avez vraiment pas de chance, soit vous nous suivez, l'un ou l'autre. Je ne sais même pas lequel me serait venu en premier, vous voyez..."

Le noble, en revanche, l'avait reconnue, sans aucun doute possible. Le fait qu'elle le suive, néanmoins, lui apparut comme une bien drôle d'idée. D'un point de vue obectif, en revanche... L'idée cse tenait. Elle avait beau être fausse, éronnée, elle se tenait. Ce qui l'inquiéta un peu plus fut le rire nerveux qu'il eut en prononçant cette phrase. Autant la fis dernière il avait eu se sourire sur les lèvres, uatant cette fois ci il lui aparasssait comme étant clairement faux, forcé, figé. Il devrait apprendre à mentir mieux, à cacher les émotions de son visage. Ca servait bien plus souvent qu'on n'aurait pu l'imaginer au premier abord.
Et puis, si elle avait voulu les suivre, ils ne l'auraient jamais repérée, pas vrai? Une espionne étit faite pour ça, ne pas se faire voir. Donc, si son but avait été de les suivre, elle aurait été bien plus discrète que ça. Bien plus... Ce qui, en soi, n'aurait pas été particulièrement difficile. Mais ça, ils n'étaient pas censés le savoir. Impossible donc de lui assurer que non en lui sortant cette magnifique logique... Dommage.

"Comme l'a gentiment demandé votre Prince, que faites vous ici?

Gentiment, oui, pour ainsi dire. Comparé à la nuit dans a salle à manger, oui, c'était demandé gentiment. D'ailleurs, elle come,nçait sérieusement à penser ce prince schizophrène. Après tout, ce brusque changement de réaction serait parfaitement expliqué, ainsi... Et cette hypothèse la faisait rire, d'un certain côté. Enfin, elle était bien peu probable, tout de même... Esquissant une petite révérence à l'attention de "son prince", elle eut un sourire hypocrite, et le regarda droit dans les yeux quelques secondes avant de ne baisser son regard gris clair vers l'herbe verte.

"Il est vrai que vous n'avez déjà pas voulu entendre mon nom la preière fois, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même aujourd'hui, "mon Prince"... répondit la servante, une très légère pointe d'insolence et d'ironie dans la voix, et toujours cette accentuation à peine marqué sur les deux derniers mots de sa phrase.

Marielle ne l'aimait pas. Tout dans son attitude, elle le détestait. L'énervait. Shan'haron avait beau être de sangle royal, elle ne lui vouait absolument aucun respect d'aucune sorte. Parce que, à ses yeux, il n'y avait rien à respecter en lui. Rien du tout... Oh, bien sûr, elle n'allait pas crier partout que le prince d'Oria était une personne étestable qu'elle haissait au plus haut point, mais ne ferait pas ses louanges non plus. Non, l'espionne ne l'aimait pas, mais alors pas du tout. Quant à ce si radical chengement d'attitude, elle ne savait pas trop comment l'interprêter. Et si ce fait l'intriguait, elle aurait surement une réponse sous peu. Un peu de patience, et tout rentrerait dans l'ordre. Un nouveau sourire désolé se peignit sur son visage à la peau si pâle mzlgré le soleil ardent.

"Et si je suis ici, je vous prie de bien vouloir m'excuser. Je ne savais pas que vous étiez ici, d'ailleurs, je ne vois pas vraiment d'intéret à vous espioner, alors même que je n'ai rien dit à personne. Je n'aurais rien à y gagner, monsieur. Et puis... "

Elle s'interrompit dans sa phrase, croisant encore les mains dans son dos, avant de ne changer de position pour passer une mai dans ses cheveux. Elle avait toujours trop chaud, pour ne pas changer, au passage... Elle se serait damnée pour un simple coup de vent frais, sur l'instant.

"Je ne ferais jamais rien qui puisse vous porter atteinte, "mon Prince". "

Penchant la tête sur le côté, elle fit un pas en avant. De toute façon, elle pourrait reculer tant qu'elle voudrait, ça ne changerait pas grand chose à la situation. A moins qu'ils ne la laisse filer rapidement, ce dont elle doutait un peu. Elle avait du les "couper dans leur élan", pour ainsi dire. Et, selon toute apparence, le brun n'avait pas aimé. Ca se comprenait, en un sens. Sauf que, vraiment, pour aimer Dail Shan'haron, il devait avoir un sérieux manque d'intelligence, un grain, quelque chose qui bloquait l'engrenage. Le blond prince n'était pas, à ses yeux, quelqu'un qu'on pouvait aimer.

Le regard émeraude de Dail passa d'Hannibal à la jeune fille qui venait d'arriver, une petite expression surpris peinte sur son fin visage. En ayant entendu les paroles que le noble aux cheveux ondulés et la dénommée Marielle s'étaient échangés, le prince de la région Est n'avait pas mit bien longtemps à comprendre que c'était également cette même fille qui les avaient dérangés dans la salle à manger, quelques nuits plus tôt. Il ne pu s'empêcher de vouloir immédiatement se donner une claque pour avoir demandé le nom de cette jeune fille. Parcequ'apparament, il lui avait déjà demandé, lui ou Hannibal, d'ailleurs. Cela ne faisait pas de différence notable, le résultat étant le même au final, à savoir que la fille lui avait déjà dit son nom ce soir là. Et il lui avait redemandé, comme s'il ne l'avait jamais vu. Seulement, il l'avait déjà vue. Et visiblement, la jeune femme ne savait rien à propos de l'état dans lequel il avait été ce soir là, et la question qu'il lui avait posé devait donc naturellement lui paraître bien étrange. Malgré ceci, Dail parvint heureusement à garder le visage calme et serein qu'il arborait en permenance. Autant faire comme si de rien n'était, paraître gêné ou nerveux n'arrangerait pas les choses, alors autant garder son calme, comme il savait si bien le faire...

Au ton qu'avait employé Marielle pour lui répondre, Dail pu noter une certaine insistance qui ne lui plaisait guère sur le "Mon prince". Cette insistance mêlée aux rares regards que cette dernière lui avait jeté avait pu le renseigner sur une chose au moins: Cette servante ne l'aimait pas. Elle aurait beau vouloir le cacher autant qu'elle le voulait, cette légère insistance sur son titre ne lui avait pas échappé, à un tel point que Dail se demanda si elle cherchait réellement à le cacher. Il ne le savait pas vraiment. En tout cas, lsi le prince avait arrêté de se demander si elle le faisait exprès ou non, il se demandait à présent pourquoi elle avait l'air de ne pas l'aimer à ce point. Etait-ce tout simplement car il lui faisait une mauvaise impression, elle n'avait donc alors aucune raison particulière de le détester, ou alors pour une chose qu'il lui avait dite ou faite? Il n'en savait trop rien, et ne s'attarda pas non plus trop longtemps sur ce problème. Soit, si elle le détestait, elle le détestait, c'était son droit le plus stricte, et Dail savait très bien que tout le monde ne l'aimait pas. Beaucoup d'autres personnes devaient le trouver ridicule, bien trop maladroit, ou même peut-être trop gentil. Mais qu'y pouvait-il? Rien du tout. Les gens étaient libres de penser ce qu'ils voulaient, et leur crier dessus ne changerait rien à ce qu'ils pensaient, voir renforcerait leurs convictions. Se battre pour une cause perdue d'avance était totalement inutile aux yeux de Dail.

Parceque justement, c'était complêtement inutile?

Dail offrit un sourir malgré tout chaleureux à la servante qui se tenait toujours devant eux, se décalant légèrement de l'arbre par la même occasion, époussetant ses vêtements auxquels auraient pu se coller quelques débris d'écorces. Il lui répondit ensuite, toujours souriant:

"Mais je n'en doute pas un instant du fait que vous ne seriez jamais venue ici en connaissance de cause, comme vous ne feriez jamais quelque chose pouvant me porter atteinte, Mademoiselle. (Il était nettement moins sûr du deuxième point de sa phrase, mais s'abstint de le mentionner.)Je susi également convaincu que vous ne nous espionez pas. Quel en serait effectivement l'interêt, je me le demande."

Dail se retourna légèrement vers Hannibal, comme pour lui demander de l'aide. Il ne se souvenait absolument plus de ce qui s'était passé dans la salle à manger après que quelqu'un les y ait surpris. Et le fait était qu'il avait peur que la demoiselle aux yeux gris ne lui pose des questions dont-il serait à ses yeux censé connaître la réponse, alors qu'elle lui serait totalement inconnue. Egalement, la jeune fille avait laissé sous entendre qu'il n'avait pas du être fort agréable avec elle dans la salle à manger. Mais ce qu'il avait fait, il ne s'en souvenait plus du tout. Il ne se rapellait de rien concernant l'intruse, alors ce qu'il avait bien pu lui rétorquer...Il avait alors vraiment peur d'être incohérent ou contradictoire dans ses gestes ou paroles, comme quelques minutes plus tôt. Et ca, autant dire qu'il préferait l'éviter un maximum. Si la jeune fille n'était au courant de rien à propos de son état dans la salle à manger ce soir là, il était réellement préférable qu'elle ne le sache pas du tout...

"Il est vrai que vous n'avez déjà pas voulu entendre mon nom la première fois, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même aujourd'hui, "mon Prince"... "

Hannibal regarda Marielle, se demandant comment diable elle avait pu arriver justement ici, justement à ce moment là. Si c'était un coup du sort, il aurait bien aimé savoir contre qui d'eux trois il pouvait bien être dirigé ; parce que, en l'occurence, aucun d'eux ne devait se sentir particulièrement plus à l'aise qu'un autre. Bien entendu-une fois encore-la jeune fille aux cheveux argentés en face de lui ne devait pas être la plus à plaindre. Entre être celui qui surprenait et celui qui était surpris, Hannibal n'aurait pas hésité une seconde s'il avait eu le loisir de choisir. Et encore plus quand on savait que ce n'était pas la première fois que cette demoiselle le surprenait alors qu'il était plus ou moins proche de Dail Shan'haron, accéssoirement Prince de ce beau Royaume ensoleillé qu'était Oria. Si dans la Salle à Manger déjà le brun avait eu l'impression qu'elle ne l'appréciait pas spécialement, "Son Prince", là ce sentiment ne s'était pas tari, et il le gardait précieusement dans un coin de sa tête. Oui, après tout, ça ne lui serait sans doute pas d'une utilité immédiate que de savoir qu'elle ne lui vouait pas un amour sans borne. Certes, ça pouvait influencer son jugement, mais dans le cas présent ça ne pouvait pas vraiment être pire. Qu'elle l'apprécie ou pas, ça ne changerait sans doute pas la vie du jeune homme aux grands yeux verts, et moins encore celle du jeune Noble aux fins yeux clairs.

Enfin, selon toute probabilité.

"Et si je suis ici, je vous prie de bien vouloir m'excuser. Je ne savais pas que vous étiez ici, d'ailleurs, je ne vois pas vraiment d'intéret à vous espioner, alors même que je n'ai rien dit à personne. Je n'aurais rien à y gagner, monsieur. Et puis... "

La jeune fille aux yeux gris avait eu l'air désolé, ce qui fut loin d'émouvoir Hannibal pour l'instant. Elle aurait pu sourire, pleurer, crier, partir dans un irrésistible fou rire ou encore se mettre à faire des acrobaties sur l'herbe que ça ne lui aurait pas plus arraché une autre expression que cet air agacé, et plutôt fermé. En fait, il ne doutait pas que ce ne fut rien qu'une terrible coincidence-une fois de plus-et c'était bien ça qui l'énervait le plus. Parce qu'au fond, il était autant résponsable de cette intrusion momentanée dans sa bulle que la jeune fille qui l'avait brisé. Il était vrai qu'il aurait du s'en douter : un lieu public tel que le Parc du Château était loin d'être l'endroit idéal si on tenait à être tranquille, justement. D'un autre coté lui non plus n'avait pas prévu de croiser le blond Prince à ce moment là et en ces lieux précisément, et puis ces étendues vertes étaient tellement vastes, et la probabilité que quelqu'un s'aventure hors des sentiers pour aller juste ici, sous cet arbre, c'était..., infime, si? Enfin, il fallait croire qu'il n'arriverait jamais à avoir ne serait-ce que quelques minutes de solitude avec Dail, à l'évidence. Si c'était un signe très maladroitement dissimulé d'il ne savait trop quoi, il allait falloir trouver mieux, ça c'était certain. Parce qu'Hannibal avait beau ne pas être particulièrement courageux ou même ne serait-ce qu'un tant soit peu de connaissance dans le maniement des armes, il n'en restait pas moins très déterminé. Et puis, s'il aimait Dail, alors ce n'était certainement pas l'arrivée inopinée d'une servant eà chaque fois qu'il se retrouvait avec lui qui lui ferait renoncer à quoi que ce soit.

Non, certainement pas.

"Je ne ferais jamais rien qui puisse vous porter atteinte, "mon Prince". "

Hannibal déporta son regard sur le coté, déposant ses jolis yeux dorés sur le paysage majoritairement teinté de plus qu'esthétiques dégradés de verts. Devant lui, Marielle Aelan, et qui venait à l'évidence de se décaler, Dail Shan'haron. Il ne savait pas bien comment la suite de la situation allait bien pouvoir tourner, mais pour l'instant c'était à peu près la dernière de se spriorités. Il n'arrivait pas à capter son attention sur qui de l'un qui de l'autre, et comme les pensées qu'ils lui arrachaient étaient diamétralement opposées, il ne s'y retrouvait plus. Il était certes nettement plus agréable de repenser aux quelques minutes partagées avec le jeune blond avant que la jeune fille aux cheveux clairs n'arrive ; mais ladite servante était aussi un sujet peut-être plus d'actualité. Seulement voilà, son esprit n'était pas fait pour traiter entre quelque chose d'important dans les faits, et quelque chose qui lui avait paru bien plus important de son point de vue tellement subjéctif et sans doute tellement éronné. Le brun devait se focaliser sur la jeune fille qui était arrivée il y avait peu, et avec qui maintenant ils discutaient de manière fort cordiale, s'il en était. Il n'arrivait même pas à savoir quel était le but de leur dialogue. Qu'est-ce qu'ils voulaient lui dire, au juste? Qu'est-ce qu'elle voulait, elle? Et puis, à quoi bon se regarder dans les yeux pendant une demi-heure, c'était loin d'être intéréssant, et si en plus c'était inutile, alors il ne voyait pas franchement l'intérêt. Depuis quelques minutes, il s'était pris d'une certaine animosité envers la demoiselle, et n'importe qui les ayant observés de loin en aurait parfaitement compris la raison. Même elle, elle devait avoir saisi l'idée. Et puis, il se fichait complètement de ce qu'elle pouvait penser de la situation ; lui, elle lui avait paru on ne peut plus agréable.

"Mais je n'en doute pas un instant du fait que vous ne seriez jamais venue ici en connaissance de cause, comme vous ne feriez jamais quelque chose pouvant me porter atteinte, Mademoiselle. Je suis également convaincu que vous ne nous espionnez pas. Quel en serait effectivement l'interêt, je me le demande."

Hannibal détourna de nouveau son regard, mais vers le jeune homme qui avait pris la parole, cette fois. Il croisa brièvement son regard, et ne put retenir l'ombre d'un sourire, tout en restant profondément agacé dans son fort interieur. Il était assez compliqué d'afficher un air qu'il soit énervé ou mécontant, quand son regard croisait celui émeraude du prince. Il avait un truc idiot dans les yeux, qui lui donnait juste envie de sourire. C'était stupide, mais ça il n'y pouvait rien. Il préférait être un imbécile heureux plutôt que quelqu'un ayant l'air on ne peut plus serieux, mais condamné à l'éternelle tristesse. Lui, il tenait juste à Dail. A d'autres choses aussi, sans doute ; mais à Dail, plus particulièrement.
Histoire de ne pas avoir l'air d'ignorer la jeune fille-même si présentement, après lui asséner un coup c'était une des premières choses qu'il avait envie de faire-le jeune noble se détourna de nouveau vers elle, sans réussir à se départir totalement de son sourire. C'était peut-être un curieux mélange entre l'agacement et la frustration d'une part et une sorte d'indéscriptible quiétude d'une autre. Voilà, c'était exactement pour ça qu'il préferait ne pas poser les yeux sur le jeune Prince à ses cotés. Après, il n'arrivait plus à se fâcher de manière crédible. Etant donné qu'il avait déjà quelques problèmes à avoir l'air menaçant, il n'avait pas besoin de ça...

Enfin, pas besoin d'avoir l'air méchant, juste...,convaincant, peut-être?

"Pour ma part je suis persuadé que nous savoir ici ne vous aurais pas empéché de venir, mais ce n'est qu'un avis très personnel..., répondit-il avec un sourire en coin. Quand à l'intérêt de nous éspionner je ne le vois pas plus, puisque nous ne faisions rien susscéptible de vous intérésser."

Hannibal sembla se raviser, puis croisa les bras.

"Enfin vous intérésser peu importe, vous regarder en tout cas."

Le brun poussa un petit soupir, cherchant ses mots, cherchant quoi dire tout simplement. En ce moment même, il aurait été capable de croire qu'elle avait été envoyée par une organisation secrète, ou par un tueur à gage, ou Dieu seul savait quoi de cet acabit. Bien sûr c'était complètement grotesque, mais ça peu lui importait. Il avait besoin de trouver un résponsable, c'était tout.

"Ah, vous vous promeniez, donc, et vous vous êtes dit que cet endroit ne serait pas plus mal qu'un autre..., ajouta-t-il en passant une main dans ses cheveux sombres. Comprenez qu'au bout de deux fois mes doutes puissent être bien fondés, bien que je doute tout de même que vous l'ayiez fait exprès. Il faudrait vraiment vouloir, tout de même, pour arriver à savoir où nous allions être alors que moi-même je ne le savais pas..."

Marielle était repartie dans son observation des lieux, et donc, avait une fois de plus été amenée à la même conclusion: sur tous les chemins, tous les endroits de cet immense parc, elle était tombée sur eux. Juste ceux sur lesquels elle n'aurait pas du. Ceux la même sur lesquels elle était tombée une poignée de jour auparavant, dans une situation sensiblement identique. Enfin, non, pas identique, mais ayant certaines ressemblances, des similitudes frappantes. A savoir, déjà, l'étrangeté des faits. Et puis cette proximité plus qu'équivoque entre les deux jeunes hommes, à chaque fois qu'elle les voyait. Ou tout du moins, à chaque fois qu'elle les voyait ensemble: bien sûr qu'elle avait entre aperçu Dail Shan'haron une fois, et peut-être même ce noble. Elle n'aurait su le dire avec exactitude mais elle en était presque sûre. En revanche, les voir tous deux l'un avec l'autre, ou ne serait-ce que dans la même pièce, pas une seule fois. Ce qui devait expliquer bien des choses, quelque part. Ou, plus précisément, soulever encore plus de questions: s'évitaient-ils? Et pourquoi? Ils n'avaient pas eu l'air si dérangés que ça, la fois dernière. Enfin, surtout le prince. Le brun, peut-être un peu plus. Et cette fois, ils avaient comme échangé les rôles... Cette pensée réussit à arracher un sourire à l'espionne, trouvat cette hypthèse farfelue particulièrement tirée par les cheveux. Par définition, amusante à ses yeux. Bien évidemment, ce n'était pas le genre de bêtises qu'elle urait répêter partout. Il y avait des limites, même au ridicule, après tout. En revanche, elle comptait bien trouver une explication correcte de ce changement de caractère du jeune homme aux yeux verts.

Le prince épousseta légèrement ses vêtements, avant de ne lui répondre, non sans un sourire.

"Mais je n'en doute pas un instant du fait que vous ne seriez jamais venue ici en connaissance de cause, comme vous ne feriez jamais quelque chose pouvant me porter atteinte, Mademoiselle. Je suis également convaincu que vous ne nous espionnez pas. Quel en serait effectivement l'interêt, je me le demande."

La jeune fille se contenta de continuer à le fixer, l'air plus ou moins convaincu. Il n'y avait, en effet, aboslument aucune raison valable de les espionner. Son travail, c'était les informations importantes, qui se révélaient particulièrement utiles en temps de guerre, par exemple. Paradoxalement, Marielle était bien loin d'espérer cette hypothétique guerre, loin de là, même, pour tout dire. Rester à Oria, ces gens qui massacreraient les siens... Cette perspective ne l'enchantait pas, mais alors pas du tout. Elle l'abohrait au moins autant qu'elle abohrait le prince du dit pays. Oh, et, aussi, le soleil de plmb qui tappait en permanence sur lui, le paysage, tout. Mis à part peut-être les gens.

Les gens, où qu'on aille, ils étaient pareils. Il n'ya avait donc aucune raison qu'elle fasse grand cas du fait qu'ils soient de Hatès ou d'ailleurs, cela n'influerait pas sur leur caractère. Sauf Sal'ahë qui, une fois de plus, faisait office d'exception. Pour ne pas changer...

"Pour ma part je suis persuadé que nous savoir ici ne vous aurais pas empéché de venir, mais ce n'est qu'un avis très personnel..., répondit-il avec un sourire en coin. Quand à l'intérêt de nous éspionner je ne le vois pas plus, puisque nous ne faisions rien suscéptible de vous intérésser."

Rien qui l'intéresse? Elle ne savait pas trop. De toute façon, ce n'était pas comme si elle n'avait pas compris à la perfection la première fois, si? Ils étaient libre de faire ce qu'ils voulaient, l'espionne en convenait. Mais, salle à manger, parc... Deux lieux où ils couraient le risque d'être dérangés. Après, que ce soit par la même personne, en effet, il aurait été plutôt difficile de le deviner. Les deux personnes devant elle ne devaient pas l'apprécier beaucoup... Il ne fallait pas être devin pour le remarquer, ça non plus, et ça ne lui allait pas plus mal, au fond.

Parce qu'elle aussi, ne les aimait pas. Enfin, le Prince. L'autre, Marielle hésitait, sans trop savoir pourquoi, ni chercher plus loin, ça n'aurait aucune utilité. Absolument aucune. Et faire des choses sans raison était fait pour les idiots. Ne se considérant pas comme étant une parfaite imbécile heureuse, elle tenatit tant bien que al de ne jamais faire de choses vaines, et y réussissait, en règle générale. Pas toujours, certes, mais...

"Enfin vous intérésser peu importe, vous regarder en tout cas."

Hannibal marquait un point. Leur supposée relation ne la concernait pas. C'était un fait établi, qu'elle n'aurait su réfuter. Mais voila, après deux fois de suite qu'elle les surprenait comme ça, elle se sentait un peu... Impliquée, peut-être. Du fait que, du jour au lendemain, le château entier soit au courant changerait quelques... Menus détails de leurs rapports. Ou peut-être pas. Qu'en savait-elle, au fond, de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre? Cette chose communément appelée "amour" ne lui était pas vraiment connue, puisqu'elle ne l'avait jamais vraiment ressenti. Dans ce domaine, elle était dans le flou artistique le plus total, pour ainsi dire, et ne comprenait pas tout à fait les raisons qui pouvaient pousser les gens à faire des choses aussi bêtes qu'inutiles.

Or, au vu de ces deux dernières fois où Marielle les avait vus, ils devaient l'être. C'était du moins ce qu'elle supposait, sans en être bien certaine.

"Ah, vous vous promeniez, donc, et vous vous êtes dit que cet endroit ne serait pas plus mal qu'un autre...,dans ses cheveux sombres. Comprenez qu'au bout de deux fois mes doutes puissent être bien fondés, bien que je doute tout de même que vous l'ayiez fait exprès. Il faudrait vraiment vouloir, tout de même, pour arriver à savoir où nous allions être alors que moi-même je ne le savais pas..."

Le pire était bien que c'était vrai, pourtant. C'était bien le fruit du hasard et de lui seul, elle n'y était pour rien. La stricte et pure vérité... Pour une fois qu'elle la disait, on ne la croyait pas. On croyait toujours mieux les mensonges, de toute façon. Une fois montée de toutes pièces, une histoire paraissait mille fois plus crédible. Alors, que dire, que faire, maintenant? Quoi qu'elle puisse entreprednre, elle était comme coincée. Alors, quelle carte pouvait-elle jouer, dans ce cas? Cette question, elle devait y trouver une réponse tout de suite, maintenant. Et pourtant...

Joker, dans ce cas.Cela promettait de devenir intéressant...

Serrant les poingts, baissant la tête, la jeuen fille sentit monter les larmes à ses yeux. Pleurer sur commande, ça aussi, elle pouvait le faire. Alors, autant essayer, savait-on jamais...
Quand elle releva la tête, ses yeux gris étaient embués de larmes, qui ne tardèrent pas à couler sur son visage trop pâle, mouillant ses joues, sans qu'elle ne prenne la peine de les essuyer. La voix entrecoupée de tremblements, elle répondit d'un ton un peu étranglé, sans pour autant sangloter, à "son prince" autant qu'à l'autre.

"Pourquoi... Pourquoi vous ne pouvez pas vous empêcher d'être aussi méchants et cassants?! Je sais que je ne suis rien du tout pour vous, si ce n'est une gêneuse, et que vous me détestez... Je ne sais même pas pourquoi... Je... Vous aviez l'air d'être... Je n'ai rien fait, rien fait du tout, je, je... "

Le regard émeraude de Dail était alternativement passé de Marielle à Hannibal, qui continuaient de "discuter" entre eux pendant quelques bonnes minutes. Enfin, si l'on pouvait apeller cet échange une discussion. Le fait était que depuis quelque instants déjà, seul la voix d'Hannibal résonnait dans l'espace vert protégé par l'ombre de l'arbre sous lequel ils se trouvaient tous trois. Dail s'était contenté d'observer la scène avec un air calme bien que teinté d'une gêne asssez visible, et Marielle semblait elle écouter ce que disait le noble aux cheveux ondulés. Cette situation était affreusement gênant, Dail ne pouvait le nier. Qui aurait pu de toutes manières le nier? S'il n'avait pas réagit de la façon dont-il venait de réagir dans la salle à manger, c'était car il avait été saoul, ce soir là. Sinon, il aurait été plus que probable, voir même très certain, qu'il aurait réagit d'une manière similaire à la réaction présente. Enfin bon, se torturer l'esprit à cause de cette soirée un peu trop arrosée et de ses conséquences ne servait strictement à rien, pour l'instant. La seule chose qui inquiètait légèrement le jeune blond était que le jeune demoiselle aille répéter ce qu'elle avait vu à tous les gens qui pouvaient se ballader dans le grand parc en ce moment même. Enfin, vu qu'elle n'avait apparament rien dit la première fois, il était à peu près sûr qu'elle ne dirait rien cette fois-ci, mais bon, rien n'était joué d'avance, alors mieux valait rester prudent, un minimum au moins. Des tonnes de choses auraient pu décider Marielle à aller répéter ceci un peu partout dans le château, Dail le savait bien. Et peut-être que le ton nettement énervé et cassant d'Hannibal en faisait parti...

Le juene homme aux yeux verts posa son regard clair sur Hannibal, qui fixait lui Marielle, l'air peu ravi. Evidemment, Dail ne pouvait l'en blâmer; elle les avaient "dérangés", et c'était apparament la deuxième fois qu'elle les stoppaient de la sorte. Alors oui, Dail pouvait comprendre l'énervement d'Hannibal aussi bien que sa gêne. Mais tout de même...Est-ce que s'énerver contre elle arrangerait quoi que ce soit de leur situation? Le jeune prince en doutait. Il avait toujours été habitué à résoudre tous ses problèmes avec le plus grand calme, et il s'énervait très rarement, cela ne lui semblait donc pas être la meilleure solution pour tout régler. Mais sur le coup, il n'apposerait pas son avis, et se contenterait de voir comment Hannibal se débrouillerait avec cette jeune servante. Parceque tout simplement, il ne savait plus quoi dire. Qu'aurait-il pu dire d'autre que ce qu'il avait déjà dit à Marielle? Que pouvait-il rajouter à ses paroles? Il ne trouvait rien à dire de plus, alors il ne parlait pas, c'était tout aussi simple. De plus, Hannibal semblait lui particulièrement bavard sur le moment, il n'allait pas le couper dans ses discours. Sans compter qu'avec cette expression énervée sur son visage, il était encore plus beau...

Ah, mais à quoi pensait-il, maintenant?!

Detournant vivement sa tête, empêchant ses joues d'instantanément reprendre des couleurs, il entendit soudain la voix de Marielle s'élever, avec une intonation, différentes qu'elle avait eu auparavant, tremblotante et hésitante:

"Pourquoi... Pourquoi vous ne pouvez pas vous empêcher d'être aussi méchants et cassants?! Je sais que je ne suis rien du tout pour vous, si ce n'est une gêneuse, et que vous me détestez... Je ne sais même pas pourquoi... Je... Vous aviez l'air d'être... Je n'ai rien fait, rien fait du tout, je, je... "

Dail reposa très rapidement son vert regard sur la servante, et s'apercu avec un certain étonnement que des larmes avaient commencées à rouler sur ses joues trop pâles. Cette fois, le visage de Dail ne pu s'empêcher de prendre une expression surprise. Il n'avait pas vraiment songé qu'elle se mettrait à pleurer aussis soudainement, et sans crier gard, en leur reprochant d'être méchants et cassants. La première chose que Dail se demanda, quasiment automatiquement, était ce qu'il avait bien pu dire pour provoquer de tels pleurs. Et là, il ne trouva aucune réponse satisfaisante, vraiment. il ne lui avait adréssé la parole que deux fois en tout et pour tout, la première fois pour lui demander qui elle était et ce qu'elle faisait ici, et la deuxième fois pour lui répondre. Et rien dans les phrases qu'il avait formulées n'avait été méchant, il n'y avait même eu aucun reproche de fait de sa part, alors...Soit elle s'adréssait surtout à Hannibal, soit elle s'adréssait à eux deux, et prenait en compte ce qu'il lui avait dit dans la salle à manger. Et là, c'était somme toute assez problématique, vu qu'il n'avait plus aucune idée de ce qu'il avait bien pu lui dire...

Son regard chercha un instant celui doré d'Hannibal, mais se reporta malgré tout bien vite vers la fille en pleurs, juste devant eux. Qu'était-il censé faire, maintenant? S'excuser? Ah, voilà qu'elle réussissait à le faire se sentir coupable, alors qu'il ne savait même pas pourquoi elle pleurait, ni ce qu'il lui avait fait. Enfin, Dail songea qu'il n'avait pas vraiment le choix...

Il sentait qu'après la salle à manger, le grand parc du château allait devenir un endroit qu'il s'appliquerait à éviter le plus possible...

"Pourquoi vous mettez vous donc à pleurer? Si j'ai pu paraître blessant ou cassant dans mes propos, ou tout simplement vous faire sentir que je vous détestais, vous m'en voyez réellement désolé, car ce n'était nullement dans mes intentions." fit Dail avec une petite mine soucieuse accroché à son fin visage.

Et le pire était qu'il était sincère en disant cela. Jamais il n'avait voulu la blésser dans ses paroles, même s'il ne voyait pas bien avec quelles paroles il aurait pu la blésser ou l'offenser. Il ne la détestait pas non plus, car il n'avait aucune raison de la détester. Si les regards qu'elle lui adréssait étaient clairement emplis d'une animosité à son égard, les siens ne l'étaient pas. Et il était désolé si la jeune fille avait pu penser le contraire, vraiment.

Dail passa une main dans ses cheveux, lâchant un discret soupir. Cette journée semblait loin d'être terminée et de tout repos...

Il avait beau chercher, Hannibal ne voyait pas quoi dire de plus. La vérité était que, à présent, il se sentait plutôt perdu qu'en colère, bien que son énervement soit encore bien présent dans ses pensées confuses. Il ne voyait pas par quelle terrible coïncidence cette situation avait bien pu se mettre en place, doucement, insidieusement, et c'était bien ça qui l'agaçait. Il avait beau se dire que maintenant que c'était fait ça ne servait à rien de se poser ce genre de question, c'était bel et bien plus fort que lui. Non, le brun ne pouvait pas se concentrer sur une situation, sur des faits qu'il trouvait complètement abérants. D'un autre coté, s'il se questionnait sur l'étrangeté du moment, il devrait aussi le faire sur les quelques minutes qui avaient précédées. Elles aussi, elles avaient bien été étrange ; pas dans le même sens, certes, mais elles l'avaient été. Seulement ça, il ne tenait pas particulièrement à le comprendre, il n'avait pas besoin de se torturer à la recherche des réponses aux qui, quoi, quand, comment et pourquoi qui le taraudaient présentement. Non, parce que le fait d'avoir été si proche du jeune homme aux doux cheveux clairs jusqu'à l'en toucher, ça ça ne demandait pas de raison ou d'explications. Peu importait, il ne voulait pas savoir. C'était arrivé, et quoi qu'il en soit ç'avait été agréable dans ce sens où c'était simple, lisse et lumineux. Hannibal aimait Dail, et si l'amour n'avait pas besoin de raisons, alors ça lui convenait parfaitement. Parce qu'en fait, au fond, ce n'était pas qu'il n'y avait pas de raisons, d'explications aux sentiments que pouvait bien ressentir le jeune Noble aux fins yeux dorés : au contraire, il y en avait trop.

Il sortit de se pensées, et ne se rendit réellement compte que quelque chose clochait qu'à cause du semblant de silence qui s'était instauré entre eux trois. Jusque là il était vrai que Dail n'avait pas beaucoup parlé, mais ce n'était pas son silence à lui qui l'alarmait. C'était plutôt celui de la petite servante aux cheveux argentés et aux yeux à sa chevelure pareille. Parce que depuis qu'il la connaissait-donc depuis l'épisode de la Salle à Manger-il s'était toujours figuré qu'elle trouvait réponse à tout. Toujours la phrase qu'il fallait, au moment ou il fallait, pour le déstabiliser ou le faire se remettre en cause. Très honnêtement, étant donné le contexte qui les avait ces deux fois là réunis, il n'avait jamais pris le temps de se dire que c'était là une bien belle performance ; au contraire, il trouvait ça plutôt agaçant. Certainement que le jeune homme aux ondulés cheveux sombres aurait même préféré qu'elle se taise, au lieu de se mettre à lui dire des choses qu'il n'avait pas particulièrement envie d'entendre, ou qu'il savait déjà. Et à présent que justement elle trouvait bon de se taire, il trouvait cela étrange, et se sentait obligé de reporter son regard clair sur elle pour vérifier que tout allait bien.

Et, en effet, ça n'allait pas du tout...

"Pourquoi... Pourquoi vous ne pouvez pas vous empêcher d'être aussi méchants et cassants?! Je sais que je ne suis rien du tout pour vous, si ce n'est une gêneuse, et que vous me détestez... Je ne sais même pas pourquoi... Je... Vous aviez l'air d'être... Je n'ai rien fait, rien fait du tout, je, je... "

Sur le coup, Hannibal en resta coi. Elle pourrait se vanter d'avoir réussi à totalement le déstabiliser, pour le coup. Marielle Aelan qui se mettait à pleurer, vraisemblablement à cause d'eux? Il devait avouer que ç'avait quelque chose de surprenant, d'où le blanc momenytané du jeune homme. Après quelques secondes il sembla retomber sur le sol, et fixa son interlocutrice, jetant de temps en temps de bref regard au blond Prince non loin de lui. Elle pleurait, c'était certain. Et même si l'idée de se dire que c'était de la comédie était tentante, il était à des milliers d'années de même se l'imaginer dans le fin fond de son inconscient, pour l'heure. Oui, il avait envie de lui dire qu'il la détestait et qu'en effet, elle n'était qu'une gêneuse, mais ça il ne le dit pas. A dire vrai, cette idée il la chassa bien vite de son esprit, la regardant à présent avec un air plus interloqué et désolé qu'une mine énervée ou cassante comme quelques minutes plus tôt. Non, ça ne lui aurait pas ressemblé de même penser ce genre de chose, alors de le dire, c'était purement et simplement hors de question. Il ne savait pas bien, ne pouvait juger objéctivement si ses mots avaient pu être bléssants ou quoi que ce soit dans ce style là, et c'était bien ça le problème majeur. Comme il n'était pas sûr qu'elle 'nai pas un peu raison, quelque part, il se sentait en tort. C'était tout lui, ça ; elle avait réussi à le faire culpabiliser pour il ne savait même pas au quoi juste, à présent.

"Pourquoi vous mettez vous donc à pleurer? Si j'ai pu paraître blessant ou cassant dans mes propos, ou tout simplement vous faire sentir que je vous détestais, vous m'en voyez réellement désolé, car ce n'était nullement dans mes intentions."

Hannibal reporta son regard sur le jeune homme aux grands yeux émeraudes qui venait de prendre la parole, l'air toujours aussi embêté que depuis que la demoiselle aux cheveux argentés avait vu ses yeux se remplir de perles salines. En effet, c'était bien là la question, pourquoi s'était-elle diable mise à pleurer? Avait-il dit quelque chose de mal? Si c'était du à une parole malheureuse, ça devait plus venir d'Hannibal que de Dail, dans ce cas. Parce que de ce qu'il en avait suivi, le blond n'avait rien dit pouvant être mal interprété. Si elle s'en referrait à la Salle à Manger, dans ce cas, c'était en revanche le contraire qui était appliquable...,au fond, c'étaiot peut-être un savant mélange des deux.

Hannibal soupira à son tour, cherchant quoi dire, cet air embarassé et soucieux toujours peint sur ses traits fins. Il détestait voir quelqu'un pleurer, à plus forte raison quand cette personne pleurait à cause de lui, que ce soit partiellement ou totalement. Le brun aurait bien aimé ne jamais se trouver ici, en ce moment précis. Et puis dans le même temps il n'aurait échangé le moment qui avait précédé-et engendré-le présent pour rien au monde. Pour un simple moment de solitude comme celui-ci avec Dail, il aurait supporté tout les regards de travers et les reflexions bléssantes du monde. Un regard heureux du jeune homme aux si beaux yeux verts, si près de lui, ça n'avait pas de prix. Ca ne pouvait pas être décrit.

Ca se ressentait.

"Ah, ne pleurez pas je vous en prie...,répondit-il, la voix empreinte de remords dont il ne connaissait pas les raisons, mais qui étaient bien présents. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous blésser, je..., je suis désolé si j'ai dit quelque chose qui vous ai bléssée, réellement. Je ne vous déteste pas, ce n'est pas ça, c'est juste que..."

Il croisa ses bras, et ferma ses yeux un instant, cherchant ses mots. Si c'était lui qui se mettait à ne plus savoir que dire et à balbutier de manière ridicule, ils n'étaient pas sortis...

"...,vous m'agacez, je n'y peux rien! Vous n'avez rien fait de volontaire, j'imagine bien, désolé de vous avoir rendu résponsable votre...,malchance, mais...,vous arrivez toujours...,enfin, vous voyez..."

Hannibal appuyait ses propos avec des gestes, mais ils étaient plus déstinés à occuper se smains qu'à l'aider à comprendre ce qu'il tentait de l'expliquer, en réalité. Il était toujours énervé, et d'un autre coté il s'en voulait terriblement d'avoir pu la rendre triste. Et là le jeune Noble était tiraillé entre ses deux sentiments, et il n'arrivait plus à rien. Sentant bien qu'il n'allait jamais réussir à s'expliquer de manière claire et convaincante, Hannibal passa sa main sur son visage et s'inclina vaguement.

"Excusez moi."

Si Marielle connaissait l'amour, ce n'était que par description. Se sentir étrangement bien sans bonne raison apparentes. Etre rêveur, étourdi, isolé du reste du monde. Dans une bulle, dans le sens positif du terme. Mais tout ça, ce n'étaient que de bien fasdes représentations, n'est-ce pas? Oh, pas qu'elle l'ait expérimenté et puisse en juger par elle même, mais une fois de plus, il s'agissait plutôt plus ou moins de faits qu'on rapportait. Ou plutôt, des niaiseries finies sorties par des abrutis, complètement idiots et incapables de réfléchir de manière cohérente et censée se cherchant une quelconque excuse à leur bêtise. Une hypothèse, une autre, et aucune n'était vérifiable sur l'instant, et sans doute pas après non plus. De un, l'espionne navait pas le temps, et de deux, elle n'en avait pas envie, mais alors, pas du tout. L'amour était une chose superficielle dont on pouvait aisément se passer, et si on ne l'avait pas connu, il ne pouvait pas nous manquer. Ainsi, on bne risquait plus grand chose, et tout allait mieux.

La preuve, si les deux personnes face à elle ne s'étaient pas aimées, elles ne seraient pas dans cette gênante situation. Sur le moment, Marielle devait boen s'avouer particulièrement satisfaite de son petit manège. Qui, ceci dit au passage, avait l'air de fonctionner parfaitement comme elle l'avait voulu. Parce que, au final, ni le Prince ni le brun n'avaient vraiment dit de choses terriblement méchantes, mais ils n'avaient pas été des plus aimables non plus. Que ce soit cette nuit là dans la salle à manger, ou bien même ici, dans ce parc. Juste qu'ils avaient alterné. Donc, ils douteraient, chercheraient ce qui avait bien pu être la cause de cette crise de larmes, de cette tristesse soudaine. Et tout pendant que de lourdes larmes salées dévalaient l'étendue si pâle de sa peau, elle riait. Un rire que personne ne pouvait entendre parce qu'imprononcé, un rire qui ne résonnait qu'à l'interieur de son esprit. Paraitre aussi triste lorsqu'on s'amusait autant n'était pas chose simple, pour elle non plus. Mais après tout, tant que c'était pas impossible, elle pouvait le faire. Relevant légèrement la tête, la jeune fille aperçut -d'une vision plus brouillée qu'autre chose, à cause de ses larmes qui avaient assailli ses yeux - le visage de ses interlocuteurs. L'un comme l'autre avaient l'air perturbé, surpris. Puis, par la suite, une fois l'étonnement passé, peut-être un rien coupable.

Alors même qu'ils n'avaient rien fait de si mal. Peut-être aurait-elle pu s'entendre avec ce noble, en d'autres circonstnces. Mais les choses étant ce qu'elles étaient, elle ne pouvait pas se résoudre à l'apprécier. A les embêter autant qu'elle le pouvait, en revanche, là... C'était une autre paire de manche, et bien plus drôle. Son propre faciès, néanmoins, gardait cette expression bouleversée et triste, d'incompréhension, et les larmes n'avaient de cesse de couler.

"Pourquoi vous mettez vous donc à pleurer? Si j'ai pu paraître blessant ou cassant dans mes propos, ou tout simplement vous faire sentir que je vous détestais, vous m'en voyez réellement désolé, car ce n'était nullement dans mes intentions."

Ah, et voilà que maintenant, question hypocrisie, on venait de tenter de la dépasser. Certes, la voix de Dail Shan'haron avait eu l'air sincère, son expression aussi, mais il paraissait évident aux yeux de Marielle qu'il mentait. Parce que,n cette fois là dans la salle à manger, il n'avait pas été aussi... Compatissant et gentil. La schizophrénie était peut-être bien une bonne piste, finalement, parce que là, elle ne voyait pas ce qui avait bien pu lui arriver. Cette frustration ne la quittait plus, et ne semblait pas prête à la quitter, du moins pas tant qu'elle ne serait pas sûre et certaine de ce qui avait bien pu causer ce brusque changement de comportement. Bah, elle pouvait aussi coinsidérer qu'il était un bon menteur, mais complètement stupide.

Si elle ne trouvait pas autre chose, elle devrait se contenter de cette réponse laconique, point barre.

"Ah, ne pleurez pas je vous en prie... Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous blésser, je..., je suis désolé si j'ai dit quelque chose qui vous ai bléssée, réellement. Je ne vous déteste pas, ce n'est pas ça, c'est juste que..."

Gagné. Dans cette voix, ce que l'espionne discernait, c'était bien des remords, sans aucun doute possible sur ce fait. Il regrettait il ne savait trop quoi, ce "il ne savait reop quoi" qui avait fait pleur la jeune fille aux cheveux d'argent. Cachant son visage dans ses mains, elle pleura de plus belle, comme si ce qu'ils avaient pu dire ne l'avait pas rassurée ou, faute de ça, ne serait-ce que convaincue. Comme si elle ne les avait même pas entendus. S'appuyant sur une jambe, elle sentait toujours cette chaleur écrasante. Et devina qu'elle était tombée malade. Il vaudrait mieux pour elle qu'elle ne tarde pas trop ici, et qu'elle trouve vite un moyen quelconque de se rafraichir... Ce soleil, toujours, toujours lui, toujours de sa faute... Ah,comme elle regrettait la chaleur froide de l'astre du jour à Hatès!

Secouant la tête, elle repartit en sanglots, diminuant cependant ses pleurs lorsqu'Hannibal reprit sa phrase, y apportant quelques précisions. Ou du moins essayer, parce que ce qu'il avait balbutié était plutôt des morceaux de phrases mit bout à bout sans grand ordre ou sens particulier. Enfin, Marielle avait compris le gros de ce qu'il essayait vainement d'expliquer. En somme, elle l'énervait à tout le temps arriver quand il partageait un... Moment d'intimité... avec le Prince du royaume, ce qui était en soi un peu dérangeant quand on savait que le Prince en question n'était pas une princesse. Ou sinon, on lui avait caché des choses, et beaucoup... Revenant à des pensées plus sérieuses, Marielle songea que, d'une certaine manière, ce jeune noble ne l'incriminait pas, et semblait avoir abandonné l'idée saugrenue qu'elle les espionne.

Parce qu'elle ne ferait jamais une chose pareille, n'est-ce pas?

Il conclu sa phrase par un "excusez-moi", avant de ne s'incliner légèrement. Ce geste en revanche la déstabilisa l'espace de quelques secondes, bien que peu de temps. Un noble, ça ne s'inclinait pas. Et à plus forte raison encore devant une simple servante. C'était... Inhabituel. Oui, c'était le mot. Inhabituel.

Marielle reprit la prole d'une voix toujours aussi tremblante et entrecoupée, regardant de ses grands yeux perlé tour à tour le Prince et le brun.

"Mais, mais... Je ne fais pas... Je veux dire, je... Ce n'est pas de ma faute, je ne veux pas que... Je vois bien que je vous dérange, je... Vous... Ne devriez pas vous incliner, je suis désolée, je... Je ne devrais pas pleurer, c'est... "

Tout en disant ces quelques mots, la jeune fille avait fermé les poingts, et esquissé un semblant de pâle sourire à travers ses larmes, pour appuyer ses paroles, qu'elles aient l'air plus sincères. Au moins un peu.

"Inconvenant de... Ma part, je comprend que... Vous ne m'aimiez pas, et, et... "

Hannibal s'était lui aussi excusé lorsqu'il avait remarqué que la jeune servante s'était mise à pleurer. Il avait beaucoup balbutié, semblant ne pas trouver ses mots, et s'était même légèrement incliné vers la fin de ses excuses. Ce geste avait dû au moins surprendre autant le prince que la servante, qui lui avait par ailleurs jeté un petit regard étonné. C'était sûr, un noble qui s'inclinait devant une simple servante, c'était assez inhabituel, pour ne pas dire très rare. En réalité, c'était la première fois qu'il le voyait, d'où sa présente surprise. Mais Dail s'en remit bien vite, son visage reprenant le sérieux qui lui était coutumier, tout de même mélangé à une expression embêtée. Oui, même si cette jeune femme semblait le détester au plus haut point, il parvenait aisément à le lire dans les regards qu'elle lui lançait, aussi peu nombreux soient-ils, le fait qu'il ai pu lui dire des choses bléssantes au point de la faire pleurer le faisait se sentir atrocement coupable. Il avait la très désagréable impression d'avoir fait quelque chose d'affreux, et ce sentiment ne le quittait plus depuis que cette jeune fille avait commencée à pleurer. Jamais le prince de la région orientale de Lysandre n'avait un instant songé que cette jeune fille pouvait jouer la comédie en ce moment même. Parceque pour lui, il y avait peut-être une vraie raison pour qu'elle se soit mise à pleurer: ce qu'il lui avait dit dans la salle à manger, quelques jours plus tôt.

Dail ne savait toujours pas les paroles qu'il avait put avoir à son égard ce jour là, si elles avaient méchantes, cassantes, ou même bléssantes. Ce qu'il savait, en tout cas, c'était qu'il n'avait pas voulut la blésser, si tel avait été le cas. Mais ses excuses ne changeraient rien, il ne savait même pas pourquoi il s'excuserait. Ne pas savoir pourquoi l'on s'excusait était idiot, non? Et même s'il s'excusait pour ceci, de toutes manières, Marielle n'accepterait très certainement pas ses excuses. Celles d'Hannibal, il pensait qu'elle les accepteraient. Les siennes, non, quoiqu'il puisse dire.

Enfin, si cette jeune femme le détestait, que ce soit pour ce qu'il avait dit lorsqu'il était saoul ou pour tout autre raison, il aurait bien du mal à la faire changer d'opinion. Ce n'était d'ailleurs pas son but, elle pouvait bien penser ce qu'elle voulait de lui, ça ne le dérangeait pas outre mesure. Ce qu'il aurait juste aimé savoir, c'était pourquoi. Y avait-il une raison précise ou pas? Juste ça. Il aurait juste aimé savoir ça.

Mais bon, ce n'était pas le fait de savoir pourquoi Marielle le détestait qui allait pour autant arrêter de faire couler les larmes de la jeune fille sur son pâle visage. Elle continuait de balbutier des morceaux de phrases, l'air bouleversé et triste. Le regard grisé de la jeune fille aux cheveux mi-longs que Dail avait parvenu à soutenir jusqu'à présent lui fit baisser ses propes yeux vers le sol herbeux de l'endroit où il se trouvait. Il n'aimait pas le regard qu'elle lui lançait, à mi-chemin entre une aversion certaine et la tristesse. Il ne voulait pas avoir à le regarder davantage. Du sol, les yeux d'émeraude de Dail passèrent doucement à l'homme aux cheveux ondulés, toujours debout non loin de lui, et dont les yeux dorés étaient toujours dirigés vers Marielle, dont le visage était toujours innondé de larmes qui semblaient ne pas vouloir s'arrêter de couler. Et le jeune garçon aux cheveux blonds ne pu alors pas s'empêcher de se demander comment ils avaient put en arriver là, à cette situation aussi innatendue qu'embarassante. C'était vrai, on sortant du château quelques temps plus tôt, il n'aurait jamais songé se retrouver dans une telle situation. Et quand Hannibal et lui s'étaient embrassés, il n'aurait jamais pensé non plus que la servante qui les avaient surpris dans la salle à manger puisse de nouveau les surprendre ici même, dans une position on ne pouvait plus équivoque. Enfin, ce qui était arrivé était arrivé, et il ne pouvait pas retourner dans le temps pour changer tout cela.

De toutes manières, il ne pensait pas qu'il en avait vraiment envie. Car autant il regrettait la situation présente, dans laquelle il se trouvait bien embêté face à une jeune fille en pleurs, autant la situation d'avant, quand il avait été si proche d'Hannibal, il ne la regrettait en rien. Il regrettait même peut-être d'avoir été interrompu, et d'avoir été forcé de s'éloigner ainsi du jeune homme. Il préférait nettement le sentir près de lui, sa main dans la sienne. Mais en ce moment même, il se doutait bien que cela allait être difficile.

Reportant ses yeux sur le paysage à sa droite, Dail ne dit rien à Marielle pour la rassurer ou l'empêcher de pleurer. Il se contenta d'un léger soupir, qui ne traduisait pas un possible énervement, mais juste un petit soupir triste. Parceque Dail ne pouvait strictement rien dire qui puisse la consoler. Prenait-elle même en compte ses paroles? Il n'en était pas sûr. Alors qu'il se taise était la solution qu'il avait trouvé la meilleure. Oh, peut-être pas la meilleure de toutes, juste de celles qu'il avait. Il avait trop peur de déraper dans ses paroles et de la faire par conséquent pleurer encore plus. Esquisser un geste en sa direction n'était même pas en option. Alors vraiment, en ce cas là, le silence...

Etait préférable à toutes les paroles.

Hannibal se sentait hypocrite. Pourtant il ne l'était pas, du moins pas dirèctement ; et malgré tout il avait la désagréable impréssion de ne pas dire ce qu'il pensait réellement à la jeune fille. Jamais le jeune homme aux cheveux ondulés ne mentait volontairement, jamais. Qui que ce fut, tout le monde avait le droit de connaître la vérité, qu'elle fut désagréable, triste, joyeuse ou même déconcertante. Lui-même aurait toujours voulu qu'on lui dise la vérité toute simple, et donc il partait du principe que s'il ne pouvait pas garantir de la véracité des propos des autres, il pouvait au moins faire en sorte que ce qui passait la barrière de ses lèvres soit le plus sincère possible. Oh, comme tout le monde il lui arrivait de garder certaines choses pour lui, mais c'était assez marginale. Alors quand bien même il se pouvait que la jeune Marielle Aelan soit une menteuse chronique, lui ne tenait pas à tomber dans ce travers. Et puis si elle mentait, simulait, se moquait de lui ou quoi que ce soit dans ce genre là, elle n'allait pas lever une pancarte avec marqué dessus "Attention, je mens...". Donc moralité, si elle était douée il ne verrait pas la différence. De toute façon, le jeune Noble aux cheveux sombres se voyait mal regarder tout le monde avec méfiance en se demandant si'ls mentaient ou pas. Il les croyait, tout en éméttant des reserves bioen naturelles. Et puis s'ils avaient menti, tant pis. Advienne que pourra.

Enfin bref. Il s'excusait, ça ça ne lui posait aucun problème. Sincèrement : il était réellement désolé de l'avoir fait pleurer. Il détestait voir qui que ce soit pleurer par sa faute, et ce de manière très nette. Les seules fois où il n'éprouvait aucun remord à rendre triste quelqu'un était quand il était énervé, profondément énervé. Le reste du temps, même s'il savait qu'il avait raison...,c'était plus fort que lui. Il cherchait ce qu'il avait fait de mal. C'était plutôt qu'il ne la déteste pas, qui lui posait un vague problème de conscience. Parce qu'Hannibal ne parvenait pas à définir si oui ou non il la détestait, ou bien si ce n'était qu'un peu d'agacement dû au contexte des deux fois où ils s'étaient croisés. Il était certain que si le jeune homme aux iris dorés avait croisé cette servante aux cheveux argentés au château, alors qu'il faisait Dieu seul sait quoi de banal, il ne l'aurait jamais détesté. Ou alors il aurait fallu que dans son caractère il y ait quelque chose qui l'agace hautement, mais elle aurait du y mettre du sien. Alors que là, il ne savait pas très bien comment interpréter ce qu'elle pouvait bien lui inspirer. Certainement que ce n'était pas contre elle, au final...,parce qu'après tout, qui que ce soit qui serait arrivé en cet instant précis où elle-même avait décidé de jouer les trouble-fête aurait énervé Hannibal. C'était le fait même de l'avoir dérangé alors qu'il était avec Dail qui l'avait agacé, donc, pas elle.

Mais il n'empéchait que...

"Mais, mais... Je ne fais pas... Je veux dire, je... Ce n'est pas de ma faute, je ne veux pas que... Je vois bien que je vous dérange, je... Vous... Ne devriez pas vous incliner, je suis désolée, je... Je ne devrais pas pleurer, c'est... "

La demoiselle ne semblait pas prête de s'arréter de pleurer, en tout cas. Et si lui avait eu l'impression de balbutier comme quelqu'un pris de panique, elle le battait à plate couture. Combien de fois avait-elle intérrompu ses paroles, en tout? Il ne savait pas, mais beaucoup. Rien de bien étonnant pour quelqu'un en train de sangloter, à la vérité. Elle ajouta encore quelques bribes de paroles, une sorte de sourire triste sur se slèvres, disant qu'elle comprenait qu'il la déteste, etc, etc...

Hannibal haussa un sourcil, tout en notant qu'à priori le jeune homme aux cheveux blond à coté de lui ne dirait rien. Le Noble doutait fort que l'évidente animosité que ressentait Marielle pour ce dernier ne soit née que de son comportement dans la Salle à Manger, et dans ce cas précis personne n'y pouvait rien. Si quelque chose en lui lui déplaisait, c'était son point de vue, elle qui voyait. Simplement...,il ne voyait pas qu'est-ce qu'il pouvait y avoir de désagréable en la personne de Dail Shan'haron. Il avait beau chercher dans son caractère, son physique, sa façon de parler, sa manière de s'habiller, son visage, ses qualités et ses défauts, sa manière de régner...,le brun ne trouvait pas. Après, il était loin d'être objéctif. Oui, sans doute. Il regardait le sol, avait 'lair de s'en vouloir...,au fond, qu'est-ce qu'elle voulait de plus?

"Pourquoi je ne devrais pas m'incliner? demanda-t-il après avoir noté qu'à l'évidence, ce geste avait surpris à peu près tout le monde ici présent. Parce que vous êtes une servante, et moi un Noble? Je suis désolé, mais vous être triste peut-être en parti par ma faute, alors peu importe. Vous êtes un être humain avant tout, et vous pleurez..."

Hannibal passa sa main dans ses cheveux, cherchant quoi dire pour qu'elle cèsse de pleurer. Le jeune homme ne voulait pas qu'elle cèsse de pleurer pour qu'il puisse enfin être tranquille, mais plutôt dans l'optique d'éssayer tant bien que mal d'endiguer un tant soit peu son hypothétique tristesse. Il savait bien que si elle jouait la comédie il n'arriverait pas à grand chose, mais si ce n'était pas le cas-et il pensait bien sûr plus dans ce sens-alors ne rien faire n'arrangerait rien. Cela étant, en parlant il risquait aussi des paroles malheureuse, alors il ne svait plus que faire. devait-il rester là à la regarder, en attendant que l'un des deux autres ne se décide à parler? Est-ce qu'il devait au contraire se montrer réconfortant avec elle? Ou bien se montrer plutôt sec et catégorique, lui demander de partir sur le champ? La dernière option, il l'éjécta bien vite de son cerveau. Bien que clairement, le jeune homme aux cheveux ondulés aurait préféré se retrouver de nouveau seul avec le Prince d'Oria, il ne comptait pas se montrer bléssant ou quoi que ce soit dans ce genre là pour autant. Ca ne lui ressemblerait que peu..., et puis il n'arriverait à rien. Il s'en voudrait par la suite, et définitivement ça ne servirait à rien du tout.

Quand il était tombé sur Dail, tout s'était enchaîné assez vite et de manière plutôt anarchique dans son esprit. Il avait plus ou moins 'improvisé', et fait ou dit ce qui lui était venu sur le moment. Parce que peut-être que quelque part il avait eu peur que de nouveau il s'en aille, et qu'il se remette à l'évite savamment à travers le château. Et il devait bien avouer que d'un certain coté, cette improvisation soudaine n'avait pas eu des effets franchement désagréable. Des effets innatendus, certes, mais tout, tout sauf désagréable. Ormis cette arrivée intempéstive, peut-être, mais ce n'était de la faute à personne.

C'était du moins ce dont il éssayait de se persuader.

"Mademoiselle, arrétez de pleurer..., je me doute bien que ce n'est pas en vous le demandant que vous vous sentirez mieux, ou même avec de stupides excuses, mais je n'ai que ça à vous donner. Mes sincères excuses. Alors je vous en prie, arrétez de pleurer, ou alors expliquez nous au moins..."

Une personne qui aimait voir les autres pleurer devait être une personne horrible. C'est du moins ce qu'en avait conclu Marielle au fil du temps. Maintenant, elle n'avait plus qu'à user du fait que les deux personnes devant elle n'aient pas l'air d'être foncièrement méchantes pour les embarasser encore un peu. Les faire se sentir coupables, les gêner. De sa petite place de servante, elle n'était pas même censée pouvoir atteindre un noble, le Prince à plus forte raison, aurait du être totalement innaccesssible. Mais le fait était que non, de toute évidence. Ce dernier gardait le silence, muet comme une tombe, tandi que le regard qu'elle dardait sur lui restait, bien qu'embué de larmes, toujours aussi haineux. Si on lui avait donné le choix entre éliminer le brun ou Dail, elle n'aurait peut-être pas même mis une fraction de seconde à réfléchir plus en avant quant à sa décision. Un Prince, hein? Comment une personne pareille pouvait-elle représenter un pays tout entier, être son porte parole et le garant de sa sécurité?

Le bouc émissaire de tous les problèmes, bien souvent, quand la situation allait mal, aussi.

Cette notion lui restait inconnue, pour la jeune fille, on aurait du faire monter au trône quelqu'un de bien plus compétent que ça. Enfin, elle n'allait pas se plaindre de ce qu'elle pensait être un manque total de cohérence dans le raisonnement de l'ennemi, si? Le Prince de ce royaume lui même n'était pas cohérent dans ses attitudes, de toute façon, alors, penser qu'Hatès pourrait un jour entrer en guerre contre ce pays dirigé par un dirigeant minable, elle ne préférait pas même y penser.

Simuler des larmes, simuler de la peine, de la joie ou tout au contraire de la colère. C'était plaisant de savoir que ces gens vous croyaient innocent, alors que vous ne l'étiez pas. Une perspective des plus intéressante. Pourtant, quelque chose la dérangeit dans la situation présente. Quelque chose de vraiment bizarre. Pas des regerts ou remords de quelque sorte que cela soit, ni même un soupçon de culpabilité. Mais l'impression d'avoir fait... Une bêtise. Parce qu'elle s'était faite remarquer par Shan'haron en personne,l'espionne ne jouissait plus d'un anonymat entier et complet qui la rendait si forte. D'un autre côté, elle les voyait bien mal aller l'accuser d'un peu tout et n'importte quoi, d'autant que, sans preuves, des accusations ne faisaient pas long feu. Et des preuves, la demoiselle Aelan n'en laissait jamais une seule derrière elle, ne gardant pour seul témoin de ses actes l'ombre qu'elle affectionnait tant et le silence seulement perturbé par le bruit diffus de ses pas.

Souriant au noble, elle cessait peu à peu de pleurer, ou tout du moins ses pleurs diminuaient drastiquement de minute en minute. Ses yeux gris étaient certes encore bien loin d'être secs, mais les larmes arrêtaient leur course vertigineuse le long de ses joues, doucement mais sûrement. En effet, stopper d'un coup son apparente tristesse serait tout sauf intelligent, puisqu'ils se poseraient par conséquent des doutes bien fondés sur la sincérité de son soudain malheur. Et ça, c'était l'une des principales choses à éviter, au fond, voir même l'une des seules.

La jeune fille aux cheveux clairs se demandait s'ils en avaient encore, des doutes, justement, à son sujet. Techniquement, non. De ce qu'elle savait d'eux, c'était à dire pas grand chose, ce n'étaent pas des personnes à légère tendance paranoïaque hyper suscpicieuses, alors, tout devrait marcher correctement. En principe, en tout cas. La nature humaine vopulait néanmoins que, parfois, les gens ne réagissent ps comme on l'aurait prévu. Rien qu'en s'inclinant de la sorte, le noble aux yeux doré l'avait surprise. Comme quoi, elle n'était pas infaillible. Da'illeurs, au moment où il avait esquissé ce simple geste, Dail avait eu l'air plusou moins surpris, lui aussi. Preuve que lui non plus ne s'y attendait pas franchement...

"Pourquoi je ne devrais pas m'incliner? s'expliqua-t-il. Parce que vous êtes une servante, et moi un Noble? Je suis désolé, mais vous être triste peut-être en parti par ma faute, alors peu importe. Vous êtes un être humain avant tout, et vous pleurez..."

Des mots pour le moins gentils. Qui auraient su trouver à merveille leur chemin vers le coeur de n'importe qui qui eut véritablement été triste. Elle, ils la surprirent. Les nobles faisaient bien souvent peu attention aux gens comme elle, et lui, il lui disait gentiment qu'ils étaient tous pareils. Pour une surprise, c'en était une. Un noble ne s'incline pas devant des gens qui lui sont hiérarchiquement inférieurs, c'était un fait que Marielle avait fini par intégrer au cours de son existence, bien qu'il y ai, de ci de làç, des exceptions. C'était ainsi qu'on les élevait, pour la plupart. Et puis, elle même savait qu'elle ne se serait as excusée pour un quelconque fait dont elle ne se souvenait pas, ou n'avait pas connaissance. Sauf si bien sûr il s'agissait d'une personne importante ou influante de quelques manières que ce soit... Là, elle n'avait pas le choix.
Alors oui, cette explication était surprenante, en un sens, venant de quelqu'un comme lui. Une personne gentille, donc. Et respectueuse. Deux bien belles qualités, en soi.

Croisant et décroisant les mains, elle baissa la tête. Elle entremêlait ses doigts, l'air gêné, triste, tendu, et un rien anxieu. Autrement dit, la parfaite panoplie de la parfaite petite fille qui ne se sent pas bien. Si le sort -ou le hasard, l'un dans l'autre, c'était pareil...- avait décidé qu'elle tomberait sur ces deux personnes précises deux fois, dans une situation présentant un certain nombre de similitudes, elle l'utiliserais à son avantage, comme bon lui semblerait. Ou plutôt, tenterait de ne pas se faire détester et haïr par le prince et son possible ''amant''. En fondant ainsi en larmes, elle pensait y être plus ou moins bien parvenu.

"Mademoiselle, arrétez de pleurer..., je me doute bien que ce n'est pas en vous le demandant que vous vous sentirez mieux, ou même avec de stupides excuses, mais je n'ai que ça à vous donner. Mes sincères excuses. Alors je vous en prie, arrétez de pleurer, ou alors expliquez nous au moins..."

S'arrêter, ou expliquer. Expliqer quoi? Que la manière dont ils lui avaient parlé l'avait blessée, quelque chose comme ça? Ou contourner habilement la question, les maintenant dans le flou artistique en ce qui concernait les raisons de ses subits sanglots? La deuxième hypothèse lui parut être la meilleure des deux, sans hésitation. Il faudrait aussi qu'elle songe à partir, d'ailleurs. Avant que la chance ne tourne ou que le Prince soit soudain doté d'un cerveau, et par la même occasion d'une mémoire d'une durée dépassant les quelques jours à peine et se remette brutalement à la détester. Des scénariots dans ce genre ne lui plaisaient pas, mais alors pas du tout. Ce fut donc d'une voix mal assurée, ses larmes enfin presque entièrement tues, qu'elle répondit:

"Je suis... Désolée, je ne devrais pas vous ennuyer de la sorte... Si vous le voulez, je peux... Essayer de ne plus pleurer, je ne voudrais pas vous incommoder par ma présence. Et puis... L'avis des gens comme moi, il ne compte pas, pas plus que nos étas d'âme. Les votre, "Mon Prince", sont tout ce qu'il y a d'important, les votre aussi, sans doute, monsieur, mais... Vous ne devriez pas avoir à vous excuser, je ne devrais pas me plaindre...Est-ce que... Je vais avoir des problèmes? "

La jeune espionne eut été bien en peine de dire pourquoi elle avait posé cette question. Pas pour se rassurer, rassurée, elle l'était déjà. Pas une seconde elle n'aurait pensé qu'elle puisse avoir de quelconques problèmes avec eux. Mais, après tout, elle n'aurait pas plus pensé découvrir un jour le Prince d'Oria avec un autre homme, et ce deux fois de suite, donc, quelque part, on n'état jamais trop sûr de rien. Mieux valait assurer ses arrières, dans le doute, aussi maigre soit-il.

Dail n'avait envie de rien dire. Il n'avait pas envie d'élever la voix pour s'excuser, ou tout autre chose de ce genre, car comme il l'avait dit auparavant, il savait fort bien que ses excuses ne feraient rien à la jeune fille aux yeux gris. Elle ferait sans sans doute semblant de les apprécier, avec un petit sourire accentué et franchement hypocrite, mais rien de plus. Et ça, Dail ne l'aurait que très difficilement supporté, surtout qu'il était réellement désolé. Le fait qu'elle puisse penser qu'il se fiche d'elle, peut-être, ne lui plaisait pas du tout. Le prince aux cheveux bonds était à peu près sûr que Marielle se faisait des apprioris sur sa personne, sans doute à cause de ce qui s'était passé dans la salle à manger quelques jours plus tôt, et dont-il ne se rapellait rien, malheureusement. Il était donc difficile pour le garçon de s'adapter, vu qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait pu lui dire qui aurait pu la fâcher ou la vexer, et lui faire adopter cette attitude désagréable avec lui. Elle ne semblait pas savoir qu'il avait bu ce soir-là, et ça ne rendait les choses que plus difficiles. Il ne pouvait toutefois pas lui révéler ce détail, qui sait ce qu'elle aurait pu penser de lui encore. Le dire aurait pu améliorer les choses comme les détériorer encore plus, et la prudence qui était coutumière à Dail le fit se décider à taire ce dernier point. Il n'avait pas franchement envie de passer pour un alcoolique aux yeux de la demoiselle, loin de là, même...

Hannibal s'était de nouveau justifier envers la demoiselle aux cheveux pâles, toujours avec calme, et sans brusquerie ou énervement dans sa voix. Dail ne fit que légèrement approuver ses paroles par un petit geste de la tête, ne prenant même pas la peine de tourner son regard émeraude vers lui. Le jeune homme aurait bien voulut l'imiter, mais il s'en sentait dans la situation présente bien incapable, pour les raisons qu'il avait avant citées. Cependant, il était tout à fait d'accord avec Hannibal sur le fait que peu importe sa classe sociale et la sienne, elle était un être humain, et méritait des excuses. Dail lui même n'avait jamais vraiment fait de différences entre un simple villageois et un noble, car dès tout jeune, il n'en avait simplement vu aucune. Son éducation était sûrement pour beaucoup dans ce point de vue qu'il avait presque toujours adopté, ses parents n'ayant jamais voulu lui faire également comprendre qu'il y avait une quelconque différence entre lui et les autres enfants, par exemple. Oh, il avait bien vu qu'il y avait quand même des choses qui différaient: la manière de s'adresser et parler, tout ceci...Une personne noble n'aurait pas été s'adréssée de la même façon à son roi ou au boulanger du plus petit village d'Oria. Mais ça, c'était plus des principes ou des réflexes qu'autre chose. Personne n'aurait eu l'idée saugrenue d'aller faire la bise à son dirigeant ou prendre le prince dans ses bras comme ça. Ils avaient tous été conditionnés depuis leur naissance pour réagir d'une certaine façon face aux différentes situations qui se présentaient à eux, face aux différentes personnes qu'ils croisaient. Tous les êtres vivants étaient ainsi, faisant ce qui leur paraissait être normal. Car ce qui semblait être normal paraissait être le mieux à leurs yeux. Et si quelqu'un rompaot ces principes établient sans vraiment l'êtres, on le regardait de travers, l'évitait.

Et c'était exactement ce qui s'était passé dans le cas d'Hannibal: Il avait esquissé à l'encontre d'une jeune fille hiérarchiquement moins êlevée que lui un geste qu'il aurait du avoir envers un de ses supérieurs. Alors oui, ça surprenait, involontairement certes, mais ça surprenait tout de même. Enfin, sur le coup, car il n'avait pas fallut longtemps à Dail pour s'en remettre et retrouver ce même visage qu'il arborait depuis quelques bonnes et trop longues minutes déjà.

Hannibal s'était donc justifié et Marielle avait répondu de nouveau, le ton beaucoup moins étranglé par les larmes qu'auparavant. Dail risqua alors un coup d'oeil vers la jeune fille, et vit que les larmes s'étaient presque entièrement stoppées, et que seules quelques perles transparentes versées avant finissaient tranquillement leur course le long de ses joues blanches rougies par le sel des larmes. Il savait qu'elle s'était adressée à lui, toujours avec cette accentuation sur le mot "prince" qu'il détestait. Oui, elle le détestait bel et bien, mais pourquoi? Il ne savait pas, et ça l'ennuyait vraiment. Il avait l'atroce impression d'avoir mal agit à son encontre, mais quand ou comment, il aurait été incapable de le dire. Le fait était qu'en tout cas, elle ne l'aimait pas, et il ne pouvait rien y changer, et il doutait de pouvoir le faire à un quelconque moment de sa vie, mais bon...

Il n'allait pas se taire indéfiniment, non?

"Comme l'a dit Mr.Winter, vos êtats d'âme et vos opinions sont sans doute à peu près aussi importants que les nôtres, d'un point de vue humain. Hiérarchiquement, c'est autre chose, bien que je pense que les miens ne doivent guère plus vous intérésser que ceux du cuisinier du château."

Dail n'avait pu s'empêcher de prononcer cette dernière phrase, mais se ratrappa vite, ajoutant quasiment immédiatement après l'avoir dit:

"Pardon, je n'aurais pas du dire ça."

Pendant un instant, Dail songea que cela pouvait paraître étrange qu'il apelle Hannibal "Mr.Winter", mais c'était venu automatiquement. Il aurait vraiment eu du mal à l'apeller Hannibal, et ça, il n'y pouvait rien. Enfin, même si Marielle trouvais cela étrange, elle ne dirait rien. Ce n'était de toutes manières pas dans son avantage de se faire ainsi remarquer dans la situation présente, il le savait. Alors tout commentaire ou autre chose qui aurait pu paraître trop indiscret ou insultat à leur égard, elle n'en ferait normalement pas. Normalement, car parfois, les êtres vivants étaient totalement imprévisibles.

"Rassurez vous, vous n'aurez aucuns problèmes, dit-il après quelques secondes de silence, tentant tout de même un petit sourire sur sa figure désolée, Je ne vais pas vous sanctionner pour vous êtes balladée dans le parc ou nous avoir adressé la parole."

» Du plaisir pour faire passer le temps,version Hatès [PV Dahrenn,et Hot.]
» Promenade...[Christopheeeer...et...et qui veut, quoi...xD]-{TERMINE}
» ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]
» Snow patrol. [PV pour celui ou celle qui n'a rien d'important à faire.]
» J'ai du temps à tuer, en fait.