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 ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]

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Demian Ellisei
villageois
Demian Ellisei

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Inscrit depuis le : 26/04/2009
Age : 33
Localisation : Nous nous trouvons loin de toi, sans doute. Et nous ne voulons voir personne.

Feuille de personnage
Nom/prénom: Ellisei Demian
Arme: Magie {fils}
fonction: ///

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MessageSujet: Re: ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé]   ... Toujours pas d'inspi pour les titres. [Terminé] - Page 3 Icon_minitime1Dim 31 Juil - 14:16

[J'avais oublié ici aussi, bon, comme le post est fini c'est pas grave, quoi. Hm, et je sais, Demi-chou est trop beau, moi aussi des fois je m'extasie dessus.XD
Sinoooooon bah, terminé quoi. Bousouh bouh.XD
Posté.clown ]
Demian suivit du regard le mouvement de son interlocuteur qui, d’un geste souple, s’était laissé tomber en arrière avant de se réceptionner sur le sol détrempé, boueux. Il constata qu’il le dépassait sûrement d’au moins quelques bons centimètres, mais ce fut bien là sa plus grande réaction face à ce brusque changement. Une voix dans sa tête lui souffla que, s’il y avait un temps pour agir ce devait être maintenant. A cet instant précis, là, de suite, vite, vite, vite avant qu’il ne s’enfuie. Mais Demian n’esquissa pas le moindre mouvement, comme si le sol exerçait sur ses pieds une attraction irréversible. Eh bien, continua-t-elle, vas-tu rester ici ? Vas-tu prendre racine là, et mourir comme ces arbres ? Ah, oui, bien sûr : aucuns d’eux n’avait envie de mourir, et observer une immobilité sans faille n’allait pas prolonger l’agonie. Peut-être pas, ou à tout le moins il ne le pensait pas. Et s’il fallait suivre quelque ligne de conduite, ce devait bien être celle que définissaient nos songes, pas vrai ? C’était ce qu’il croyait, ce qu’ils croyaient tout à la fois. Ses yeux glissèrent sur l’écorce torturée de l’arbre, jusqu’à la branche, enfin, où s’était tenu quelques brèves secondes plus tôt son vis-à-vis. Sa branche, dorénavant. C’était en ces termes que le Démon aux yeux couleur de crépuscule y penserait : la branche de Nikolaï. Pas qu’elle lui appartienne réellement, du reste. A son sens, se targuer de quelque possession n’était que pure vanité. Si quelqu’un d’autre prenait la chose, n’était-elle plus à nous ? Sous quel prétexte serait-elle plus nôtre qu’à autrui, quelle raison avancer pour se convaincre, sur quel raisonnement s’appuyer et sur quelle corde jouer pour persuader ? Non, cette branche n’était pas à son vis-à-vis. Mais dans l’esprit de Demian les deux éléments seraient intimement liés sans aucun doute : pas la colline, non, parce que dans le fond cet espace était trop vaste pour n’être associé qu’à une chose. Il pouvait l’être à la pluie comme au rouge, comme au ciel qui s’assombrissait, comme aux nuages qui le couvraient, comme à tant et tant d’autres choses qu’il peinerait à toute énumérer. Dans un souci d’égalité toutefois, il savait que n’en citer qu’un quart, qu’une moitié ou quoi que ce soit qui ne fut pas « l’intégralité » aurait été injuste. Mal, voilà, il aurait trouvé cela mal. Son regard se posa sur l’autre en face de lui une nouvelle fois.

Il faut agir maintenant si tu veux agir, après, il sera trop tard. L’occasion sera passée depuis longtemps, et la Mort le tuera avant qu’on l’ait appelée de nos vœux pour ce pauvre hère ! Allez, dépêche-toi ou ne fais rien, mais laisse-moi faire, tu verras, il est au sol maintenant, ce n’en sera que plus simple encore. Allez, allez, allez, il faut se dépêcher, le monde est trop vaste pour le retrouver si on le perd. Allez. Tu ne veux pas ?

Nikolaï avait parlé. Demian était d’accord sans l’être, en désaccord sans l’être trop non plus. Parce que si rien n’était sûr et que personne n’avait raison et que personne n’avait tort, alors personne ne risquait de se tromper. Ah, Dieu, que tout ceci était compliqué ! Comprenant sans comprendre, Demian sentait souvent qu’un élément clé de tous ses raisonnements était à portée de main. Il le caressait du doigt mais dès lors qu’il faisait mine de l’interroger, il s’envolait sans laisser de trace et il fallait tout recommencer. Le monde n’était peut-être qu’un immense paradoxe inextricable, et voilà, on ne se l’expliquerait jamais. Etait-ce triste, d’être destiné à ne jamais rien savoir ? Ce devait l’être, non ? Si ?
Pas vraiment, si tu veux mon avis. Moi, ça ne me fait pas plus de mal que ça, dit la voix sans prononcer pourtant le moindre mot. Oui, bien entendu. Demian l’aurait su, si c’était triste. L’Autre le lui aurait dit, l’aurait senti pour lui, tout de même. Le jeune homme qui lui faisait face essora, bon gré mal gré, son écharpe trempée. Quelle idée ! Elle serait mouillée aussitôt à nouveau. Et puis, le tissu mettait du temps à sécher, c’était ainsi. A moins d’un feu, d’un fauteuil face à une cheminée ; des souvenirs lointains, ça aussi. Personne ne voulait d’eux, il devait y avoir une raison. Mais cela ne le changeait pas de ses habitudes, personne n’avait jamais manifesté à leur égard ce qu’on manifestait aux autres. Presque personne, oui, voilà. Ceci dit, les granges des fermes étaient souvent ouvertes. Demian leva les yeux au ciel ; décidément, quelle drôle de journée. De soirée. Il ne savait pas trop, en soit…

« Adieu ou au revoir? Je ne sais jamais. Qu'en pensez 'vous'? Ah, si c'est au revoir, 'vous' pourrez le dire la prochaine fois. »

En effet. Il pourrait. Mais il n’était pas d’usage de dire « au revoir » lorsque l’on revoyait quelqu’un. Ce n’était pas ainsi que les convenances avaient été élaborées, pensées. Non pas que Demian en ai cure, mais il s’en fit la remarque. Oui, il pourrait le dire. Mais peut-être ne le ferait-il pas. Après tout, les au revoir sont des adieux jusqu’à ce que l’on se revoie. Rien de plus, et rien de moins. Et Nikolaï partit, sans ajouter un mot. Le monde était vaste et le parcours du rouquin indéterminé, jusque dans le moindre tournant. Lorsque l’autre fut hors de vue, le silence retomba sur la colline, seulement brisé par le bruissement, tantôt ténu tantôt assourdissant des gouttes s’écrasant sur le sol déjà gorgé d’eau. Demian se tourna, lèvres closes comme si souvent, le vent battant son visage. Eh bien, il descendrait la colline par l’autre versant, dans la direction opposée à celle de celui qui fut, l’espace d’un temps, son interlocuteur. Il disparaitrait à son tour à travers le rideau orageux tombant des nuages sombres et irait trouver un abri pour la nuit ; une ruine, une grande, n’importe quoi. Le tout était de vivre. Et de mettre un pied devant l’autre, toujours, toujours et encore.

Tu as raté l’occasion de vérifier beaucoup de choses. Mais, reprit la voix avant de se taire complètement, rien n’est perdu tant que tu ne l’as pas vu détruit de tes propres yeux.

Et lui justement, passif, regardait l’Autre détruire comme on regarde la pluie tomber, spectateur insatisfait mais pas mécontent. Pas aujourd’hui, certes ; mais cela ne changeait rien. Rien du tout.
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