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 Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}

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Lou-Chrysoline Lacey
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Lou-Chrysoline Lacey

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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Sam 13 Nov - 18:49

{Attention, Lou va violer Keith s'il continue d'être aussi beau. Wink

J'avais absolument envie de dire ça, BWAHAHAHAHA...X'DDDDDDDD

Bref. T'as déjà dit ça avec Angie, non? Tu peux pas avoir pleins de pire postes de ta vie, je te signale. Et j'ai pas vu où il était atroce, rhoooo...XD}


Lou-Chrysoline souffla silencieusement un petit nuage de fumée blanche dans l'air, commençant doucement à se détendre. La jeune Elfe n'avait jamais été quelqu'un de fondamentalement pessimiste, craignant tout le monde dans la rue et lançant des regards suspicieux à chaque inconnu qui semblait regarder dans sa direction ; elle n'était pas non plus la première des imbécile, celle qui croit tout ce qu'on lui dit et qui suit n'importe qui lui demandant de le faire. Elle n'avait plus quinze ans, elle n'en avait pas encore cinquante ; elle était trop jeune pour raisonner comme une vieille femme, trop mature pour courir en tout sens en souriant aux inconnus. Il s'agissait de trouver le juste milieu, et elle pouvait en témoigner, ce n'était pas simple tout les jours. Il y avait des fois, en regardant par la fenêtre, où elle regrettait le temps où elle pouvait sauter dans les flaques d'eau et s'énerver pour un rien, où la conception même du travail lui semblait abstraite. L'époque, finalement, où elle lançait d'un ton assuré que 'vingt ans, c'est dans trop longtemps!'. Et bien voilà, elle y était. Preuve que ce n'était pas si loin que ça, finalement. Et puis il y avait d'autres fois, quand elle marchait dans la rue et observait tout le monde, où elle se sentait étrangement fatiguée et morne. Comme si elle avait déjà tout vu et que de toute façon, dans son cas, le meilleur était passé depuis longtemps. Quelle âge difficile, vingt-quatre ans! Elle avait l'impression d'être coincée entre deux extrêmes, et de se battre sans cesse pour trouver un véritable équilibre. La jeune femme pensait, bien sûr, l'avait à peu près trouvé ; mais l'inexactitude laissait un doute raisonnable, et ce doute là n'avait pas fini de la harceler. Ah..., en tout cas, l'Elfe aux yeux bruns pouvait se vanter de ne pas s'être perdue d'un côté ou de l'autre des lignes à ne pas dépasser. Elle savait gérer sa vie, travailler et être mature comme se doit de l'être tout adulte, mais avait gardé cette bonne humeur qui lui permettait de s'amuser et de rire sans se préoccuper de rien. Voilà qui était plaisant, franchement. Passer sa vie à se morfondre et à pleurer le temps perdu, tassée au fond d'un fauteuil, ce n'était pas elle. Ça ne serait jamais elle. Même si parfois elle avait l'impression qu'elle allait baisser les bras et arrêter de se battre, elle finissait toujours par se remotiver et reprendre les armes. Les combats pacifiques étaient loin d'être les plus simples, en vérité! Frapper quelqu'un, c'était simple, dans les faits. Mais réussir à garder le cap, à ne pas se laisser abattre, à faire valoir son point de vue et à trouver un rythme de vie régulier sans pour autant sombrer dans la routine, ça, c'était un vrai défi. Fallait-il abandonner tout espoir pour aller mieux? Peut-être, ce n'était pas une idée si idiote. Mais elle n'était pas prête pour cela, elle le savait. A chaque fois que quelque chose de mauvais lui arrivait, elle se regardait dans le miroir et se forçait à se ressaisir. Allons! Il lui restait des milliers de choses à faire, des choses à voir et à changer avant de mourir! Maintenant qu'elle était là, tant qu'à faire, autant rester et faire valoir sa présence. Se disant cela, Lou s'autorisa un sourire discret. Ça, pour sûr, il lui arriverait des choses désagréables dans le futur, elle en était plus que certaine. Mais il lui arriverait aussi pleins de choses merveilleuses, n'est-ce pas? Positiver, positiver. Pas trop non plus, certes..., la jeune femme ne tenait pas particulièrement à devenir une espèce d'idiote souriant pour un oui ou pour un non, irritante et fatigante, vous faisant sans cesse la leçon parce que 'la vie c'est bien il faut en profiter et de toute façon tout finit toujours bien si si'. Non merci. C'était faux, qui plus est. Garder les deux pieds sur terre était primordial, si on ne voulait pas être terriblement déçus. Les idéalistes n'étaient pas ceux qui vivaient le plus heureux et le plus longtemps, malheureusement. Ceux qui acceptaient leur sort et faisaient avec ce qu'ils avaient, en revanche, devaient pouvoir réussir à vivre convenablement. Ni trop heureux, ni trop triste. Comme tout le monde. Hm. Un nouveau nuage de fumée sortit des lèvres pâles de l'Elfe aux longs cheveux auburn quand elle se rendit compte qu'elle avait retenu sa respiration ces dernières secondes. Ça va, elle n'avait à priori rien à craindre. De ce jeune homme, elle voulait dire. Elle n'avait pas le loisir de se demander jusqu'à ce qu'il parte si oui ou non il était dangereux, pour après se féliciter d'avoir eu raison. Il n'avait pas l'air de lui vouloir du mal, et elle avait décidé que c'était le cas. Si ça ne l'était pas, elle s'en voudrait d'avoir été trop crédule. Mais pour l'instant elle ne savait pas ce qui allait se passer, n'avait aucun don lui permettant de lire l'avenir et assez de caractère pour prendre une décision tout en sachant qu'elle pouvait avoir tort. Il fallait savoir prendre des risques dans la vie, si on avait la prétention de vouloir avancer ; stagner, c'était bien beau, mais avoir des regrets n'était pas dans ses objectifs, au contraire. Il lui était souvent arrivé de ne pas oser faire quelque chose et de le regretter par la suite ; et à chaque fois, elle s'enfonçait sous ses couettes en se disant que plus jamais elle ne ferait ça. Pour l'instant, elle n'y était pas encore arrivé ; mais qui sait, peut-être finirait-elle par y parvenir.

Lou-Chrysoline lâcha soudainement un petit soupir agacé, décroisant ses bras. Elle savait qu'elle aurait dû s'habiller plus chaudement, tiens. Elle avait froid. Sa longue veste, capuche baissée, était chaude et la coupait du vent ; mais elle ne l'était visiblement pas assez. Au moins, elle pouvait se féliciter de ne pas avoir mis de talons. De un, elle se serait encore plus fait remarquer, si elle avait eu l'air de dépasser le mètre quatre-vingt ; deuxièmement, ses bottes étaient bien plus pratique pour marcher. En revanche, peut-être aurait-elle pu passer une robe longue..., elle en avait plusieurs, et très jolies, d'ailleurs, mais n'avait pas pensé ce matin là que ça serait judicieux. Celle-ci tombait juste au-dessus de ses genoux et, franchement, ils n'avaient pas l'air d'en être très heureux. Oh, qu'importe..., elle y survivrait, c'était bien le principal. Elle poussa un petit cailloux du bout du pied, songeant que tant qu'elle était à la capitale, elle ferait bien de passer voir un de ses amis qui était parti ici il y avait quelques années de cela, pour rejoindre sa petite-amie de l'époque et fiancée actuelle. Elle l'avait vu une ou deux fois depuis, mais très peu. Il était occupé, et elle ne comptait pas la fois mémorable où il était passé à Niimü'san la même exacte semaine où elle-même était à la capitale. Comme quoi question coïncidences malvenues, elle pouvait faire très fort quand elle le voulait. Ce n'était pas très grave, mais tout de même..., sur le moment, elle avait été relativement agacée. Après, elle était partie dans une crise de fou rire qui avait, elle en était sûre, terrifiée la fiancé de ce dernier. A cette idée elle se remit à sourire, cherchant le petit cailloux gris des yeux sur le sol avant de n'abandonner. Tout était gris, ici, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et ça n'avait pas une importance capitale, après tout ; elle ne comptait pas repartir avec. Un bref regard vers le dénommé Keith avant de ne regarder le mur sur sa droite, l'air captivée par la façon dont les pierres étaient imbriquées les unes dans les autres. Rien à faire, ses yeux la dérangeaient. Ce n'était pourtant pas comme si elle ne savait pas que cela existait, il suffisait de penser à la Reine de Sal'ahë pour le savoir, mais..., ah, c'était perturbant. Elle pouvait bien parler, elle, celle qui avait de longues oreilles. Côté particularité, elle battait des scores, dans ce pays habité uniquement de Démons et d'Humains. Ça ne l'empêchait pas d'être dérangée par ce regard, malheureusement. Des personnes dont on s'était toujours moqués étant plus petits pouvaient très bien grimacer en voyant un vieillard ou un infirme, c'était presque une réaction naturelle, dans le fond. Bien que très désagréable pour ceux que l'on regardait-et elle en savait quelque chose. Le pire était peut-être les jeunes enfants, qui n'hésitaient pas à vous pointer du doigt en disant à leur mère de regarder, parce que la dame ou le monsieur, là, était bizarre. Très gênant. Mortellement gênant. Et blessant, de toute manière. C'était toujours blessant.


« On s'y habitue comme on s'habitue à la quiétude d'un petit village, je suppose. Ce n'est certes pas toujours facile, mais le temps vient à bout des dernières difficultés, au final. »

Certes, certes. Lou-Chrysoline croisa ses doigts, joignant ses mains devant elle, et plissa les yeux quand le vent caressa son visage, lui arrachant des dizaines de frissons désagréable. Si elle avait toujours habité dans un lieu tel qu'Imura, elle s'y serait habituée. Oui. Sans doute. Il ne devait pas y avoir grand chose auquel on ne pouvait pas s'habituer, après tout..., le temps venait à bout des dernières difficultés, exactement. C'était très juste. Bien que plus vrai pour les enfants que pour les adultes, dans les faits. Elle-même ne savait pas si elle aurait supporté de venir habiter à Hatès après avoir vécu une quinzaine d'année à Moria. Constamment alitée, rejetée à plus forte raison encore..., ça n'aurait pas été simple, non. La jeune femme en était certaine, cela aurait changé son caractère du tout au tout. En ayant toujours vécu ici, son fort caractère avait été relativement minimisé par la volonté de ne pas s'attirer d'ennuis et les blessures constantes qu'on lui infligeait en riant de sa différence, voire en l'insultant ou en voulant la frapper. A Moria, elle n'aurait eu nul besoin de cela. Peut-être aurait-elle été bien plus naïve, plus idéaliste. En arrivant à Hatès, ç'aurait été une averse glaciale. Littéralement. Ahlala..., mieux valait ne pas s'imaginer trop de choses qui ne risquaient pas d'arriver. C'était ce genre de rêves qui pouvaient entraîner la convoitise et la tristesse de ne pas avoir eu une vie meilleur. Celle-ci lui convenait. Elle ne pouvait pas en changer, alors nul besoin de chercher à savoir comment ça aurait été si ceci ou si cela.

« Je me demande si s'habituer au bruit est plus compliqué que s'habituer au silence. Qu'en pensez vous? »

Entendant cela, la jeune Elfe releva la tête vers son interlocuteur, ouvrant légèrement la bouche. Hmm..., voilà une bien drôle de question. Vivre dans le silence et arriver dans un endroit bruyant? Vivre dans une ville animée et déménager dans une campagne déserte? Difficile à dire. Y avait-il seulement une réponse à cette question? Lou-Chrysoline n'en était pas vraiment sûre. C'était à peu près comme demander si on était plus surpris par de la lumière venait soudain éclairer un lieu sombre ou par une brusque nuit dans une contrée ne connaissant que le jour. Comme passer du froid au chaud, ou plutôt du chaud au froid? Lequel était le plus compliqué, alors? Elle n'en avait jamais fait l'expérience, elle ne pouvait qu'imaginer.

«Voilà une drôle de question, répondit la jeune femme avec un léger sourire. J'imagine que les deux doivent être aussi compliqués l'un que l'autre. Tout dépend de la personne.»

Elle laissa s'écouler une secondes, peut-être deux, détaillant son interlocuteur comme si elle cherchait une réponse quelconque sur lui.

«Dites moi, avez vous toujours vécu à Imura ou avez-vous déjà visité d'autres endroits? Vous devez avoir les moyens de voyager, vous.»
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Keith Weillert
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Mer 22 Déc - 5:25

Des enfants, une famille? Keith n'y avait jamais pensé, et c'était là une honnête affirmation. Peut-être cette idée lui avait-elle traversée l'esprit sous forme de vagues bribes durant son enfance, mais rien de plus. Rien de bien sérieux en somme, et il avait cessé de s'imaginer une quelconque vie familiale depuis son arrivée à Hatès. S'il n'avait été qu'un simple villageois sur le dos duquel ne pesaient presque aucunes règles les douze premières années de sa vie, il en avait été tout autrement lorsqu'il avait posé les pieds dans le gris château se trouvant à Imura. Ce qui avait été une grande surprise en soi, premièrement. Jusqu'à lors, Keith n'avait jamais vu ses parents autrement que comme de simples villageois, ni très riches ni très pauvres, à qui la fortune ne souriait ni plus ni moins qu'au voisin. A la mort de sa mère, son père avait rapidement fait leurs valises, lui donnant pour seule explication à ce départ soudain l'envie de changer d'air, et qu'à Hatès, ils seraient accueillis, si le ciel leur était favorable, les bras ouverts. Ou à défaut d'être accueillis les bras ouverts, ils seraient accueillis tout de même. Keith n'avait osé demander plus d'informations; Trop affecté par la mort de sa mère, et conscient des difficultés que rencontrait alors son père, il n'avait pas cherché à en savoir plus. Peut-être aurait-il du, au final, car cela aurait largement minimisé sa surprise de découvrir que son père était de Noble lignée. Enfui douze ans auparavant en compagnie d'une roturière, grâce à sa soeur, la colère de ses parents avait été atténuée, et il lui avait été permis de reprendre son titre et ses terres à son retour. Et voilà que le petit garçon qui courait dans les champs verts au Printemps se voyait assigné du jour au lendemain la lourde tâche de perpétuer le nom d'une famille qu'il avait toujours cru sans prétention. Ça avait été dur pour lui d'assimiler en si peu de temps les bonnes manières qui caractérisaient les Nobles, ainsi que toutes les règles de politesse-qu'il connaissait à présent sur le bout des doigts-, mais heureusement pour lui, la famille de son père lui avait été d'une grande aide. Keith peinait encore à croire aujourd'hui que son père s'en était allé; Sa tante était d'une gentillesse exemplaire, et se comportait avec lui comme si elle le connaissait depuis toujours. Son oncle était un homme simple malgré son rang, et très respectueux. Et ses cousines, et bien, elles étaient adorables. Pas de quoi se plaindre, songea le jeune homme aux cheveux blonds. Tout ceci aurait pu être au final bien pire, et Keith était on ne peut plus satisfait de la tournure qu'avaient prit les évènements. Qu'importe s'il devait se marier à quelqu'un qu'il n'aimait pas? Si ça n'avait pas été ça, ça aurait été l'absence de mariage pure et simple, de toute manière. Ça ne le dérangeait pas, non, c'était un avenir comme un autre. Une des nombreuses clés accrochées au trousseau de la vie. Et il ne comptait pas tenter de s'en créer une nouvelle, à quoi cela aurait-il servit? Autant prendre les choses comme elles l'étaient, c'était bien plus simple, et surtout moins ennuyant.

Détaillant la jeune femme qui lui faisait face, il se demanda ce que l'avenir lui réservait. Serait-elle heureuse, plus qu'elle ne l'était maintenant, si bien entendu elle l'était? Peut-être mourrait-elle dans deux jours, et ne profiterait pas de ce que la vie peut offrir de meilleur à ses invités. Personne ne pouvait savoir, et rien ne servait de se lamenter sur ce que nos yeux verraient ou non le lendemain. Vivre dans la peur n'était pas une bonne chose, se disait souvent Keith, qui ne pouvait pourtant pas s'empêcher de le faire. Était-ce sa faute s'il était pessimiste? Était-ce sa faute si, en regardant Lou-Chrysoline, il ne parvenait pas à se l'imaginer heureuse? Oh, ça ne voulait en aucun cas dire qu'elle ne le serait jamais, il n'était pas devin. Elle avait peut-être une vie magnifique, avec devant elle la route du Paradis. Mais c'était plus fort que lui, il ne lui souhaitait pas tous les malheurs du monde, pourtant, loin de là. Il appréciait la jeune femme plus qu'il ne la détestait, et c'eut été un comble que Keith Mavis souhaite le malheur de ceux qu'il aimait bien, n'est-ce pas? On n'aurait pas fait plus sordide et tordu, pour le coup, il l'avouait. Goûtant pour quelques instants au silence de la ruelle sombre, le métisse aux yeux vairons se dit que, tiens, il allait devoir rentrer sous peu. Pas qu'il ait de quelconques obligations à remplir, mais son père, qui semblait avoir dix ans de retard, exigeait toujours qu'il rentre à telle ou telle heure. Il s'inquiétait, sinon, lui avait-il dit, mortellement sérieux. Ça avait bien fait rire le blond, sur le coup, puis grimacer dans les faits. Qui aurait aimé, à dix-neuf ans, que son père se préoccupe encore de l'heure à laquelle il rentrait?

Bien que cela pouvait témoigner d'une profonde affection, c'était plus ennuyant qu'autre chose, du point de vue de Keith. Enfin; Tout dépendait du seuil de tolérance de chacun, il imaginait.

«Voilà une drôle de question. J'imagine que les deux doivent être aussi compliqués l'un que l'autre. Tout dépend de la personne.»

C'était vrai. Là aussi, tout dépendait de la personne, beaucoup de choses dépendaient du vécu et de l'opinion de chacun., au final. C'était dur que de faire une notion générale, qui serait rendue fausse de toute manière par le moindre avis contraire. Keith poussa un imperceptible soupir, levant vaguement ses yeux vers le ciel gris. Le silence était pesant, et le bruit, à la longue, lassant. Keith n'aimait guère l'un plus que l'autre, son goût balançant vers l'un ou l'autre en fonction de la situation dans laquelle il se trouvait alors. Quelqu'un ayant vécu dans le silence le plus complet deviendrait vite fou, propulsé sans repères dans un monde où le vacarme règne en maitre, et inversement. S'adapter parfaitement à l'un ou l'autre n'était pas possible si l'on n'avait pas connu les deux de manière égale depuis notre naissance. Où ce raisonnement pouvait bien mener, aurait dit n'importe qui en écoutant les pensées de Keith? Nulle part. Le métisse aux cheveux blonds ne prétendait pas que ce raisonnement ait une quelconque utilité, c'était juste quelque chose auquel il avait pensé, et qu'il s'était 'amusé' à développer, en quelque sorte. Un passe temps, qui ne servait à rien, mais qui avait l'utilité de faire passer le temps, justement. Et puis, de cette façon, Keith était certain de ne pas se rouiller l'esprit en ne pensant qu'à des futilités.

Il ne désirait être superficiel qu'en apparence. Pas autrement. Ça aurait été le pire des malheurs que de le devenir réellement.

«Dites moi, avez vous toujours vécu à Imura ou avez-vous déjà visité d'autres endroits? Vous devez avoir les moyens de voyager, vous.»

Keith reposa ses yeux dépareillés sur le visage de son interlocutrice à l'entente de ces paroles, haussant un sourcil surpris. Les moyens? Certainement, qu'il les avaient. Mais de là à s'en servir pour voyager, hmm...Son Père n'aimait guère sortir d'Imura, et ne le faisait que lorsque cela s'avérait absolument nécessaire, à savoir: Jamais. Et lui, n'en voyait simplement pas l'intérêt. Voyager, oui, pour aller où? Les paysages qu'il avait vu jusqu'ici lui suffisaient amplement: Il ne désirait en aucun cas se remplir l'imaginaire d'autres que ceux-là.

« Oh. Les moyens, en effet, je les ais. Mais voyager ne m'intéresse guère, voyez-vous. N'étant pas originaire d'Hatès, j'ai vu de toute manière d'autres paysages que ces collines enneigées. Cela me suffit, pour l'instant. »

Il marqua une courte pause, enchaînant presque immédiatement, le ton poli, comme à son habitude:

« S'il vous était donné les moyens de voyager, où iriez vous? »

[Tchiouuuu...Non, c'est lui qui viole Lou! N'inversons pas les rôles.>8D~]
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Lou-Chrysoline Lacey
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Sam 22 Jan - 18:37

{GENRE! Tout le monde sait que Lou viole les jeunes hommes dans les ruelles sombres, non?!X'DD

Et puis posté. Inutile à préciser puisque tu le vois, mais voilà. Fallait que je le dise. J'ai posté. What a Face }

Lou-Chrysoline resserra légèrement son manteau contre elle, serrant les dents. Même si elle ressentait le froid avec une dérangeante clarté, il ne l'importunait plus tant que cela. Elle savait l'oublier et se concentrer sur autre chose, avait appris à ne plus se préoccuper des frissons qui la parcouraient régulièrement. De toute façon, elle se réchaufferait en rentrant dans l'auberge dans laquelle elle logeait, voilà tout : pas besoin d'en faire un plat, elle n'allait pas mourir de froid dans cette ruelle. Et puis c'était ainsi, il y avait des choses désagréables dans la vie et, comme elles ne nous tuaient pas, il fallait savoir faire avec. La jeune Elfe avait parfaitement compris ce principe, et l'appliquait d'ailleurs à la lettre. Motivée et volontaire, elle n'était de toute façon jamais la dernière à se reprendre et à pousser les autres à en faire autant. Rester sans rien faire, à se morfondre, très peu pour elle! Enfin..., hm, en général, en tout cas. Il y avait bien entendu des moments où elle n'en pouvait plus et se sentait extrêmement mal, comme tout le monde, mais ça finissait toujours par passer. Aussi, inutile de s'y attarder trop longtemps. Le lendemain elle se levait fatiguée et de mauvaise humeur, mais elle allait faire ses gâteaux tout de même. Et puis elle voyait des visages amicaux, des personnes lui parlaient de leur vie, lui racontaient des anecdotes amusantes, lui demandaient comment elle allait, prenaient des nouvelles de ses parents. Alors non, elle n'avait aucune raison de rester triste et abattue bien longtemps. Elle était loin d'être seule, loin d'avoir une vie horrible, et loin d'être la personne la plus malchanceuse de ce monde. Ses yeux bruns posés sur la bouche du jeune homme-à défaut de ses yeux, donc-Lou replaça distraitement une mèche de ses cheveux devant son oreille. Même si elle n'avait pas tout ce qu'elle voulait, elle avait tout de même une belle vie, que ce soit de son avis ou de celui des autres. Heureusement pour elle, elle n'avait même perdu aucun de ses proches, jamais. Certains de ses amis étaient parti vivre leur vie ailleurs, bien entendu, mais elle les savait en vie et en bonne santé, bien que loin d'elle et de leur famille. Sa propre famille aussi, était en pleine forme ; et ça, elle en était réellement heureuse. Sa mère se portait comme un charme et sortait régulièrement, allait discuter avec des amies ou leur conseiller ceci ou cela. Son père allait travailler et rentrait toujours le soir, passait la voir quand il avait le temps et n'avait pas plus de problèmes de santé qu'il en avait avec le voisinage. Ils étaient respectueux et agréables envers les autres, de toute façon. Et ne se connaissant pas d'autre famille que ses deux parents, eh bien, elle aurait été bien en peine de dire si oui ou non ils allaient bien. Et puis ça n'avait pas tant d'importance, après tout : ils venaient de Moria, certainement leurs familles étaient-elles encore là-bas. La jeune femme aurait aimé aller les voir, ne serait-ce qu'une seule fois, mais..., c'était trop loin, et puis elle ne pensait pas qu'ils seraient d'accord. Elle n'avait aucune idée de la raison qui les avait poussé à partir, si ce n'était leur pauvreté ; peut-être étaient-ils maltraités, peut-être ne s'entendaient-ils pas avec leurs parents..., impossible à savoir. Ils étaient très silencieux à ce sujet. Alors tant pis, adieu Moria. Hatès était suffisant, qu'importe.

« Oh. Les moyens, en effet, je les ais. Mais voyager ne m'intéresse guère, voyez-vous. N'étant pas originaire d'Hatès, j'ai vu de toute manière d'autres paysages que ces collines enneigées. Cela me suffit, pour l'instant. »

Ah. La jeune Elfe acquiesça tandis qu'il répondait, songeuse. Oui, avoir les moyens ne voulait en aucun cas dire qu'il le faisait, elle le comprenait parfaitement. Ni qu'il ait envie de le faire, par ailleurs. Voyager pouvait sembler aussi merveilleux que stupide, et si certains pensaient ne pouvoir être heureux qu'en passant de ville en ville, sans jamais se poser, d'autres trouvaient cela stupide au contraire. Pour sa part, elle pensait que tant que l'on voyageait de temps à autre, comme ça, pour une raison ou une autre, cela pouvait être une bonne chose. Voir du paysage, rencontrer d'autres personnes, se faire sa propre idée du monde..., elle aurait beaucoup aimé avoir assez d'argent pour traverser ne serait-ce que son propre royaume, une fois dans sa vie. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Oh, ce n'était pas pour ça qu'elle allait en vouloir à Keith, bien entendu ; elle n'avait jamais été du genre à être jalouse des autres, de toute façon. Enfin, pas ce sur ce point, en tout cas. Si voyager ne l'intéressait guère, alors cela ne l'intéressait pas : elle n'allait pas se lancer dans un long et ennuyeux monologue sur les vertus du voyage pour le faire changer d'avis, ç'aurait été d'un ridicule complet. D'autant plus que, sans savoir pourquoi, elle doutait que ça l'aurait fait changer d'avis. Quand il dit qu'il n'était pas originaire d'Hatès, en revanche, cela piqua sa curiosité de manière évidente. Ah? Il n'était donc pas né dans ce Royaume-ci? Étonnant. Elle n'y avait pas réellement pensé parce que, après tout, il était Noble. Et de ce qu'elle en savait, et imaginait, les Nobles naissaient au château de leur contrée, y grandissaient et y habitaient par la suite, quand ils n'habitaient pas dans un immense Manoir. La jeune femme rangea cette idée dans un coin de sa tête, ne connaissant pas assez le monde de ces personnes pour émettre une quelconque hypothèse le concernant. Ce qu'elle savait des Nobles était parfois juste, et elle en était sûre, mais parfois aussi erroné que ridicule. Les clichés avaient la vie dure, surtout dans les petits villages comme le sien ; elle avait entendu des histoires dont, aujourd'hui, elle doutait fortement de la véracité. Mais sur le moment, pour l'enfant qu'elle était, toutes ces histoires, ces légendes, étaient vraies et aussi merveilleuses que terrifiantes. Il y avait plus qu'un ravin entre sa vie de petite fille vivant dans un petit village éloigné de toute grande ville et celle d'un petit garçon fortuné ayant vécu dans une maison bien trop grande pour lui, elle en était certaine. Et c'était comme ça qu'elle voyait la vie de son interlocuteur. Dans le luxe et l'excès, ayant toujours ce dont il avait besoin et envie sans distinction. C'était injuste, quelque part. Mais elle n'y pouvait rien.

Et le pire dans tout cela était peut-être que, que ce soit les enfants riches ou les enfants pauvres, aucun n'avaient rien demandé à personne. Rien qu'une question de chance ou de malchance, à ce stade là. Soit on naissait dans une famille aisée, soit on naissait dans une famille plus miséreuse. Et ce n'était la faute de personne, non, ce qui rendait peut-être les choses plus frustrantes encore. Si elle avait eu quelqu'un à blâmer, eh bien, ça aurait été beaucoup plus simple, elle le jurait! Sans rien sur lequel déverser sa colère, difficile de ne pas se sentir frustrée, oui. Heureusement qu'elle n'était pas extrêmement pauvre ; elle ne savait pas comment elle aurait fait, si ç'avait été le cas. Ses parents semblaient réellement satisfait de leur niveau de vie, et parfois, à leur manière d'agir, elle avait même l'impression qu'ils se croyaient riches-alors que ce n'était vraiment pas le cas, elle pouvait en témoigner. Ce qui lui faisait penser que, avant de partir pour le Royaume glacé, ils devaient être vraiment dans le besoin. Elle n'avait pas connu cette période, elle, et s'en estimait heureuse, quelque part. Hm..., de toute façon, il fallait des pauvres et des plus riches, n'est-ce pas? C'était comme ça que ça marchait. Il n'y avait guère d'autre solution.


« S'il vous était donné les moyens de voyager, où iriez vous? »

Lou-Chrysoline sortit brusquement de ses rêveries, rangeant son imagination au placard, et réfléchit quelques instants à la réponse qu'elle allait donner, croisant les bras. Où irait-elle si elle avait les moyens d'aller où elle voulait, peu importe les frontières? Si elle devait aller quelque part, si on lui avait offert la chance d'aller où bon lui semblait, alors elle aurait choisi..., elle aurait choisi...

«J'irais à Moria, répondit-elle au bout d'un moment de réflexion, le regard légèrement dans le vague. Je suis née là-bas, mais mes parents sont partis à Hatès peu de temps après ma naissance. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller depuis, alors...»

Elle laissa s'écouler une seconde de silence, laissant sa phrase en suspend. Puis releva la tête vers son interlocuteur, les sourcils sensiblement froncés.

«Si vous ne venez pas d'Hatès, d'où venez vous? Il ne me semblait pas que les Nobles puissent passer d'une coure à une autre comme ça, non?»
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Keith Weillert
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Sam 5 Mar - 8:22

C'est une situation compliquée. Voilà tout ce que lui avait dit son père lorsqu'il lui avait demandé pourquoi diable ils pouvaient ne serait-ce qu'être accueillis à Hatès tout court. Aux yeux du jeune garçon qu'il était alors, ses parents étaient originaires de Moria, et il en avait toujours été ainsi. Ils ne l'avaient jamais contredit, n'avaient pas une seule fois laisser s'échapper une phrase qui aurait pu lui faire penser qu'ils venaient d'ailleurs. Son père était un Démon, d'accord, et quand bien même Hatès était la patrie des Démons, il en existaient ailleurs. A Moria, il y avait des Humains, des Elfes, des Démons. Comment aurait-il pu savoir qu'ils étaient originaire du pays gelé, tout au nord de Lysandre? C'était bien le genre de scénario que se plaisaient à inventer les enfants en quête d'action et d'aventure. Seulement lui, l'action et l'aventure, ça ne lui avait jamais plu, et il aurait tout aussi bien pu se contenter d'une vie normale au pays des vents, la terre qui l'avait vu naitre. Pas que ça lui importa beaucoup de ne pas être né à Hatès. Il ne versait pas dans le sentimentalisme, loin de là. Simplement, bouger de Moria à Hatès n'avait pas été une épreuve particulièrement aisée, et il se rappelait encore de tous les rhumes et ses dérivés qu'il avait attrapé en arrivant ici. D'ailleurs, il lui semblait que depuis son arrivée à Hatès, il avait la très fâcheuse et désagréable tendance à attraper tous les virus qui trainaient dans cette atmosphère glaciale. Il ne se demandait plus pourquoi son père était si réticent à l'idée qu'il sorte au dehors pour trop longtemps ou pourquoi sa tante s'échinait à lui tricoter des écharpes aussi ridicules qu'elles tenaient chaud. Et c'est qu'en plus, il était contraint de porter ces 'œuvres d'art' pour lui faire plaisir. Elle était bien gentil, Charlyne, mais ce qu'elle pouvait mal tricoter, tout de même. A se demander si elle ne le faisait pas exprès. Wiktoria et lui, qui avaient pour l'une le malheur d'être trop douce et gentille et pour l'autre d'être trop poli, étaient les victimes préférées de ces 'attaques du pull over maudit'. Rien qu'y penser le faisait frémir, à moins que ce ne soit le froid? L'un dans l'autre, ça ne changeait pas grand chose au fait qu'il allait devoir encore supporter ça un moment. Jusqu'à il ait des enfants, peut-être? Des petits êtres enfagotés dans des langes immondes. Oh, quelle chance ils auraient, à n'en point douter. Et s'il avait encore plus de chance, peut-être sa femme y passerait-elle aussi.

Et il priait pour que ce soit le cas, comme cela, on l'oublierait. C'était l'avantage certain et qu'il n'aurait su nier des enfants: Attirer toute l'attention des grands parents, grands oncles et toute la famille sur eux, pour laisser aux parents de l'air. Pour une fois dans sa vie, ça n'aurait pas été de trop. Rien que pour ça, il aurait bien aimé être père sur le champ, et se désolait que ce ne fut pas possible. Rien ne marchait comme on le souhaitait, en ce monde.

«J'irais à Moria. Je suis née là-bas, mais mes parents sont partis à Hatès peu de temps après ma naissance. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller depuis, alors...»

Keith leva un sourcil intrigué à l'entente de la réponse de la jeune Elfe aux yeux bruns. Ça alors, elle était originaire de Moria? Hmm. Ce n'était guère étonnant, au final, les Elfes à Hatès étaient aussi nombreux que les Démons à Oria; Et il fallait bien, de son avis, qu'ils soient venus de quelques part pour s'installer ici. Tout de même! Quelle drôle d'idée pour une famille d'Elfes que de venir poser ses bagages dans un pays réputé pour son hostilité envers les êtres à longues oreilles. Keith ne se serait jamais permit de critiquer le choix des parents de la damoiselle Lacey, mais forcément, une telle décision l'amenait à se poser des questions, et il pensait que n'importe qui s'en serait posé en entendant cela. Enfin, ils devaient avoir leurs raison pour ne pas être allé à Oria ou même à Sal'ahë. Grand bien leur en fasse par ailleurs, ils n'avaient de cette façon pas été soumis au rayonnement de la Kara-Xanthe. La Kara-Xanthe...Keith espérait que quelqu'un trouverait le moyen de stopper cette folie. Sinon, c'était sûr, plus personne ne pourrait voyager.

«Si vous ne venez pas d'Hatès, d'où venez vous? Il ne me semblait pas que les Nobles puissent passer d'une coure à une autre comme ça, non?»

Oh. Il aurait bien été en mal de lui expliquer toute sa situation, et de plus il n'en avait pas envie, songea-t-i brusquement. Comment résumer en quelques mots, quelques phrases ce qui aurait du faire bien plus long pour être correctement rapporté? Dans la mesure où Lou-Chrysoline ne désirait de toutez manière pas un rapport détaillé de sa vie, il n'avait pas à être extrêmement précis. Lui qui avait vécu dans une simple maison pendant douze ans...Au fond, c'était drôle. Il avait expérimenté deux modes de vie diamétralement opposés, et il ne parvenait pas à en préférer un. D'un côté la liberté, de l'autre l'argent. Difficile de se prononcer sans hésiter, n'est-ce pas? Maintenant qu'il avait connu le luxe et l'argent, cette faculté à se procurer chaque chose, il aurait eu du mal à s'en passer. Mais d'un autre côté...Il étaient des joies simples qui lui manquaient parfois. Le repas était ce qui l'accommodait le plus. Il détestait manger entouré de tant de personnes, dans le bruit de conversations qui ne le regardaient aucunement. En cela les citoyens lambdas avaient de la chance que de pouvoir manger simplement en famille. Lui, c'était un 'luxe' qu'il avait perdu en arrivant ici, pour son plus grand déplaisir.

« C'est relativement compliqué, répondit Keith, regardant un instant la buée se former puis disparaître, Je suis né à Moria et y ai passé...Toute mon enfance, pour ainsi dire. C'est très différent d'Hatès, je ne sais pas si vous aimeriez les paysages. »

Passer d'un pays à un autre, c'était une véritable épreuve. Se faire au climat, aux paysages, à la vie...Même si ce n'était que pour un temps, il fallait savoir s'adapter. Ce que tout le monde n'était pas en mesure de faire, malheureusement.

[Lalalala. J'ai envie de dormir...Si ça se trouve, j'ai écris que des bêtises.X'D]
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Lou-Chrysoline Lacey
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Sam 9 Avr - 20:16

{J'en ai pas vu, mais sait-on jamais! Du coup ignores les miennes et j'ignore les tiennes, okay?9D

Et puis c'est tout. Je ratrappe mon retard comme je peux. OUHA, OUHA!>XD}

Lou-Chrysoline était, contrairement à ce que sa mère avait pu penser parfois, loin d'être obsédée par l'idée de retourner à Moria. Pourquoi l'aurait-elle été? Elle n'en avait aucune idée, vraiment, et de son point de vue ç'aurait même été bizarre que ce soit le cas. C'était plutôt ses parents qui auraient dû l'être, quand elle y réfléchissait un peu. Ils étaient partis de l'endroit où ils avaient toujours vécu pour aller s'installer dans un autre pays, là où ils n'avaient été que très difficilement acceptés, là où les Hivers avaient bien failli les emporter. Ce n'était pas elle qui était la plus à plaindre, et elle s'en voulait de tant ramener ses petits problèmes sur la table, parfois. Comme si ce qu'elle avait vécu était comparable au chemin qu'eux-même avaient suivi... Certes, elle avait été rejetée par certains. Mais bien moins qu'elle l'aurait été si ses parents ne s'étaient pas installés là avec la ferme intention d'être acceptés et, surtout, de rester. Le temps qu'elle grandisse et se rende compte du monde qui l'entourait ils avaient déjà pavés le chemin pour elle, et l'avaient aidé à se relever quand elle se prenait le pied dans un trou et tombait lourdement. Ils s'étaient vraiment bien occupé d'elle, elle n'avait absolument rien à dire de mal sur eux, si ce n'étaient de petites choses ridicules comme on peut toujours en trouver. Ah..., quelle drôle d'idée, tout de même, que de croire qu'elle allait s'enfuir et les abandonner là! Ils étaient bien inquiets, parfois, mais ils avaient sans doute leurs raisons, leurs propres expériences de ce genre de choses. Peut-être s'en voulaient-ils eux-même d'avoir laissés leur famille à Moria, dans la pauvreté et les difficultés quotidiennes qu'eux-même avaient tenus à fuir ; ça ne l'aurait vraiment pas étonnée. L'air froid d'Hatès continuait de souffler désagréablement sur elle, et elle se prit à espérer qu'un grand soleil vienne subitement éclairer ce ciel terne, que tout s'illumine et resplendisse de couleurs chatoyantes. Elle n'avait jamais connu cela, aucun mal à ce que cela l'intrigue, non? Elle pensait qu'il en allait de même pour tout le monde, après tout. Pouvoir sortir dehors légèrement vêtue, que sa peau bronze sous l'effet des rayons du soleil..., elle avait du mal à se représenter ces choses, bien qu'elles puissent sembler simples pour d'autre. Et quand elle baissait les yeux sur sa peau pâle, qu'elle regardait celle encore plus pâle des Démons et Humains vivant ici depuis des générations, elle tentait de s'imaginer celle des Oriens. Leur peau certainement plus mate, dorée, peut-être même plus foncée encore ; l'allure que devaient avoir des cheveux blonds sous un soleil éclatant, et pas sous un soleil d'hiver. Elle s'imaginait aussi les cheveux sans cesse malmenés des Moriens, essayait de trouver des parades à ces tempêtes constantes, cherchait à savoir comment ils pouvaient s'habiller en conséquent. Même Sal'ahë, elle y avait été en pensée : un pays baigné de pluie, ou les parapluies devaient être devenus de véritables accessoires de mode, certainement. Au moins, là-bas, le problème de l'eau ne se posait pas. Oui, Lou-Chrysoline aimait son pays, c'était le sien et quoi qu'elle fasse elle finirait toujours par y revenir. Mais dans un sens, elle avait envie de voyage, de paysages différents, de nouveaux visages. La guerre était la principale raison l'empêchant de bouger, avec le manque évident de moyens, et elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela dommage. Se battre pour gagner du terrain ou du pouvoir, elle trouvait cela complètement...

Enfin. Ça, elle devait le garder pour elle. Aller ouvertement critiquer les décisions ou actes d'un Dirigeant faisant autant impression sur ses sujets que Dahrenn Bellanca, ce n'était pas une bonne idée. On ne sait jamais ce que l'autre peut en penser, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Il y en avait qui auraient été dénoncer n'importe qui pour n'importe quoi, tant que ça leur donnait l'impression d'avoir fait quelque chose d'important ou que ça pouvait leur rapporter de l'argent. Bon..., son interlocuteur était loin d'être dans le besoin, donc la deuxième option n'aurait su s'appliquer pour lui. Mais encore une fois, sait-on jamais. On n'abordait jamais de sujet trop personnel ou sensible avec un inconnu, de toute façon. C'était bien pour ça qu'on disait 'parler de la pluie et du beau temps'. Et d'ailleurs, elle devait bien répéter quinze fois les même choses aux personnes qui venaient dans sa pâtisserie, en y réfléchissant bien ; c'était toujours la même chose, quoi que légèrement différent à chaque fois. La jeune Elfe aux longs cheveux auburn ne comptait pas se mettre à parler de ses problèmes ou de ce qui lui tenait vraiment à cœur avec des personnes à qui elle ne faisait pas entièrement confiance, c'était chose sûre. Et, après coup, elle se demanda si sa question n'avait pas été quelque peu indiscrète : peut-être n'avait-il pas envie d'en parler. Elle ne pensait pas qu'avoir dit être originaire de Moria soit gênant, en revanche. Elle n'y avait jamais été, comme elle l'avait dit, et cela faisait vingt-quatre ans maintenant que ses parents s'étaient installés près de la frontière. Qui aurait pu redire quelque chose à cela? Ça n'avait rien de choquant. Lou se sentit trembler sous son manteau, et expira un nuage de fumée blanche dans l'air, les yeux relevés vers le visage de son interlocuteur.

« C'est relativement compliqué. Je suis né à Moria et y ai passé...Toute mon enfance, pour ainsi dire. C'est très différent d'Hatès, je ne sais pas si vous aimeriez les paysages. »

En entendant la réponse de Keith les yeux de la jeune femme s'agrandirent, et un léger sourire apparut sur son visage. Ah? Alors il avait passé son enfance à Moria? Quelle drôle de coïncidence, tiens. Heureuse ou pas, elle n'aurait su le dire ; mais en tout cas, c'était amusant. Sur le nombre faramineux de personnes qu'elle aurait pu croiser dans cette rue précisément, elle avait croisé quelqu'un venant de Moria. Ce qui ne prouvait en rien que c'était quelqu'un de bien, mais c'était le genre de détails stupides qui avaient tendance à la faire baisser sa garde sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Raison pour laquelle elle avait sourit. Elle ne savait même pas si elle l'avait déjà fait, depuis qu'ils avaient commencé à parler, après qu'il l'ait arrêtée.

Pour ce qui était des paysages, il lui semblait qu'il n'y avait pas de quoi s'en faire ; elle ne voyait pas ce qui, là-bas, aurait pu la rebuter. La chaleur ne devait pas être insoutenable, tant qu'elle restait vers le Nord et qu'elle restait assez loin de la frontière avec Oria. Elle n'avait vraiment aucune idée de ce qu'elle aurait trouvé en allant dans le pays d'où venaient ses parents, mais cela ne l'empêcherait jamais de vouloir y aller. Même si ce n'était qu'en pensée. Rêver, elle le faisait tant qu'elle le voulait, comme bon lui semblait : une des rares choses qu'on ne pourrait jamais lui enlever, selon elle. Le jour où elle ne voudrait plus s'allonger et fermer les yeux pour s'évader, ne serait-ce qu'un temps, serait un jour bien triste.

«Ah, vraiment? Ça a du être difficile pour vous de venir habiter à Hatès, alors, répondit-elle en haussant les épaules. Ne serait-ce que pour la chaleur légendaire qu'il fait ici...»

Elle laissa s'écouler une seconde, serrant ses bras croisés contre elle pour ne pas perdre de chaleur.

«Et je me doute bien que c'est très différent d'Hatès, ajouta-t-elle en secouant sa tête de droite à gauche. Aller au bout du monde pour voir la même chose qu'à côté de chez moi, non merci. Enfin..., de toute façon je ne peux pas voyager, alors je me contente de ce que j'ai.»

La jeune femme détourna son regard foncé sur le côté, regardant derrière le jeune homme aux cheveux blonds s'il y avait quelqu'un. Remarque, elle ne pourrait plus marcher dans ce genre de ruelles sans craindre de se faire interpeller par quelqu'un, maintenant. Dans la mesure où elle n'aurait pas dû passer par là en premier lieu ce n'était pas très grave, mais tout de même. Son sourire refit surface quand elle répondit, non sans une pointe de sarcasme :

«Vous êtes plutôt sympathique, finalement. Pour un homme riche et étrange qui arrête les jeunes Elfes dans des rues désertes, j'entends.»
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Keith Weillert
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Keith Weillert

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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Mar 3 Mai - 19:54

Keith n'était pas un être horrible et dénué de sentiments comme auraient pu le penser certaines personnes qu'il avait sèchement rembarrées par le passé. Simplement, le métisse aux yeux vairons se sentait vite lassé de la compagnie, et congédiait rapidement ceux qui avaient le malheur de vouloir lui adresser la parole dans ses moments de solitude. Pourquoi détestait-il autant parler avec les autres, depuis qu'il était arrivé à Hatès, il se le demandait? Il n'avait jamais été très doué avec les mots, de par son enfance particulière, et ses paroles sonnaient bien souvent trop froides, dures et distantes. Il ne parvenait pas à ménager les autres, jeune homme brusque et hautain, et son statut de Noble, avec la 'formation' qu'il avait reçu en arrivant dans le Royaume septentrional de Lysandre, ne l'avaient pas vraiment aidé à paraître plus doux et sincère. Inconsciemment, il reproduisait ici ce qu'il avait vécu là-bas, dans son village à Moria, à la différence près qu'à présent, il n'était plus celui qu'on écrasait sous sa botte, mais celui qui écrasait. La différence grisait, mais fort heureusement Keith savait se reprendre avant d'aller trop loin. Avant, il n'était qu'un petit villageois sans fortune, minorité dans ce village exclusivement peuplé d'humains, la cible toute désignée des moqueries de ces gosses immatures à la recherche de bouc-émissaires pour tester leurs limites. Ici, il était un bel homme, riche de surcroit, mature et tout en haut de l'échelle sociale de ce pays. Lorsqu'il marchait dans les rues, chaudement mais richement vêtu, les plus démunis lui lançaient des regards admiratifs. Plus personne n'osait se moquer de lui, les principes de la Noblesse l'interdisant, ouvertement du moins. Et puis, le cadre dans lequel il évoluait avait radicalement changé, autant au niveau des paysages que des visages qu'il côtoyait, on ne pouvait décemment pas comparer des gamins sales de poussière à des hommes et femmes parés des plus beaux trésors de ce pays en pleine guerre. La pauvreté et la richesse amenaient toutes deux d'inutiles inimités, mais les familles aux revenus modestes n'étaient pas plus heureuses pour autant, en proie à la cupidité et l'avarice seyant à cette classe sociale, cet espoir d'un jour être plus riche qu'on ne l'était. N'importe où il irait, Keith savait qu'il trouverait des gens pour ne pas l'aimer, pour se moquer de lui. Mais la différence était que maintenant, il pouvait, s'il le désirait, mener ce petit jeu comme il l'entendait. Il n'était plus le petit garçon effrayé par ses camarades, la minorité du village, celui qu'on pouvait embêter sans avoir peur de se faire réprimander. Ici, les conditions étaient tout autres, les moqueries se faisaient sous forme de coups bas, et la sournoiserie était un domaine dans lequel il excellait bien heureusement. La donne avait changée, et il était devenu plus fort. On s'était moqué de Keith lorsqu'il était petit, et il était donc normal qu'ici, il reproduise parfois inconsciemment ce qu'on lui avait fait, adopte une attitude froide envers les autres d'emblée, car il craignait toujours sans s'en rendre compte pour autant qu'on lui assène de dures paroles une fois de plus.

Il n'y avait pas à dire, ce qu'on vous avait fait subir collait désagréablement à la peau. Il n'était pas méchant, seulement méfiant. Et cette méfiance prenait diverses formes, qu'il aurait été bien en mal de toutes nommées. Elle le poussait par commencer à ériger des remparts entre lui et le monde, pour se protéger du mal qu'on pouvait potentiellement lui faire. Il était gentil, avant, pourtant. Souriant et serviable, il s'en souvenait encore, ce n'était pas il y avait si longtemps que ça. Il pensait sans doute que s'il laissait des personnes lui parler trop longtemps, ils deviendraient amis, et que ces amis finiraient par le trahir, lui occasionnant cette peine inutile dont il ne voulait pas. Oh, il ne fallait pas croire qu'il n'avait pas d'amis, il en avait quelques uns. Peu d'amis proches, quelques amis, beaucoup de connaissances. Mais à chaque fois qu'il désirait se lier d'amitié avec quelqu'un, il fallait qu'il se force, transforme son sourire et son attitude, se pousse à agir de manière plus aimable et avenante. Et ça, ca n'était pas toujours chose aisée, il devait l'avouer. Quel genre d'homme serait-il devenu, si son père avait décidé de rester vivre à Moria, envers et contre tout? Aurait-il été plus aimable ou, au contraire, serait-il devenu plus froid et distant encore? Difficile de s'imaginer ce futur dans lequel il n'aurait pas vu ces montagnes et ces plaines enneigées, été comme hiver. De toute façon, ça n'était pas le cas, et comme il l'avait déjà dit un bon million de fois, Keith n'était pas le genre de personne à vivre constamment dans le passé, s'abreuvant uniquement de 'si' et de 'mais'. Il était à Hatès, point. Sa vie était comme elle était, ne serait jamais différente de ce qu'elle était maintenant, et ça lui convenait. Ça aurait pu être pire, n'est-ce pas? D'un point de vue objectif, il était plus chanceux que bien des âmes de ce monde. Alors se plaindre...Il n'était pas aussi malpoli que ça. Ni assez égocentrique pour tout rapporter à lui. Il n'était qu'un homme de plus sur terre, qui vivrait jusqu'à sa mort, d'une vie banale et sans grands changements-du moins se plaisait-il à l'espérer. Pas de quoi se rengorger, ni de quoi se plaindre. Beaucoup auraient voulu pouvoir en dire de même de leur vie, il imaginait.

«Ah, vraiment? Ça a du être difficile pour vous de venir habiter à Hatès, alors. Ne serait-ce que pour la chaleur légendaire qu'il fait ici...»

Lou-Chrysoline avait accroché, peut-être sans s'en rendre compte, un petit sourire sur ses lèvres. Keith imaginait que le fait qu'il soient nés tous deux dans le même pays avait du la rassurer quelque peu, le rendre un peu plus sympathique à ses yeux. Il en fallait peu, parfois, pour vous convaincre de la sympathie de celui qui vous faisait face, et le jeune homme aux cheveux blonds espérait au moins que la demoiselle Lacey ne le voyait plus comme une personne potentiellement dangereuse, assassin des ruelles qui éventrait les jeunes filles qu'il abordait. Pas que l'avis de Lou-Chrysoline lui importait tant que ça, mais simplement car il ne connaissait personne en ce monde qui eut été ravi de passer pour un pervers dérangé. Il aurait pu poser la question à son interlocutrice; Il était certain qu'elle aurait été de son avis. Et en ce qui concernait la légendaire chaleur d'Hatès, il préférait ne pas en parler! Même les trois ou quatre manteaux qu'il avait mit en arrivant ici la première fois ne l'avaient pas empêché d'attraper des rhumes et autres maladies particulièrement vicieuses de ce genre à répétition les trois premiers mois. Même maintenant, son arrivée à Hatès n'était qu'un mauvais souvenir pour lui, qu'il préférait oublier. Si seulement on pouvait faire une sélection des souvenirs dont on ne désirait pas se rappeler et les jeter, Keith l'aurait fait sans hésiter. Il y en avait tout un paquet dont-il brûlait d'envie de faire un feu de joie.

«Et je me doute bien que c'est très différent d'Hatès. Aller au bout du monde pour voir la même chose qu'à côté de chez moi, non merci. Enfin..., de toute façon je ne peux pas voyager, alors je me contente de ce que j'ai.»

Vrai que pour les gens du peuple, voyager n'était pas un luxe qu'ils pouvaient souvent s'offrir. Au mieux, ils pouvaient le faire une fois dans leur vie, après avoir mit de l'argent de côté un long moment durant. Quant aux plus pauvres, voir d'autres paysages n'était guère qu'une utopie, qu'ils ne pouvaient concrétiser qu'en rêves. Voyager, c'était réellement le privilège des riches, et personne ne se demandait plus pourquoi. Bon, Keith se doutait bien que les voyages, ils ne se faisaient maintenant presque plus qu'entre Oria et Moria, pour la simple et bonne raison qu'Hatès, ce n'était pas forcément un endroit dans lequel on rêvait d'aller. Le régime était stricte, et passer d'Oria à Hatès, ça n'était pas forcément très judicieux; Les deux pays étaient en guerre, on vous prenait pour un ennemi sitôt passée la frontière, et pour un potentiel espion dès votre retour. D'Hatès à Moria, c'était encore faisable, mais il fallait vouloir. Aurait-il reconnu les paysages de son enfance, s'il y était retourné? Keith se posait la question, parfois. Le vent qui souffle très fort, surtout la nuit, durant laquelle les bruits portent loin par la faute du silence. Les collines vertes, les feuilles au vent, l'éther dans lequel se disputaient le bleu et le gris, les cheveux blonds de sa mère, lâchés au vent quand son chapeau s'envolait par la faute d'une trop grosse bourrasque. Ça, même s'il était retourné à Moria, il n'aurait pas pu le revoir. Au fond, ce paysage, sans ses deux parents dont les silhouettes se découpaient sur le ciel clair, ce n'était ni plus ni moins qu'un banale paysage, qui n'avait aucune valeur à ses yeux.

«Vous êtes plutôt sympathique, finalement. Pour un homme riche et étrange qui arrête les jeunes Elfes dans des rues désertes, j'entends.»

La jeune Elfe aux cheveux auburns s'était exprimée, avec une pointe de sarcasme dans la voix. Rien d'étonnant à cela, il était vrai qu'il n'avait guère été très poli sur le coup, mais cette grande forme encapuchonnée l'avait intrigué. Et franchement, il ne voyait pas de quoi elle aurait pu se plaindre, certains l'auraient apostrophée bien plus crument, il le pensait. Elle était jeune, belle, et était une Elfe; Certaines personnes, contrairement à lui, n'avaient pas les bonnes idées aux bonnes places, et il était plus dangereux pour Lou-Chrysoline que pour une autre de se promener dans ces ruelles peu fréquentée dans lesquelles personnes ne l'entendrait crier ah ah ah 8D. Fort heureusement pour elle, il n'était pas une sorte d'assassin pervers qui éventrait les jeunes filles, et elle n'avait par conséquent aucun soucis à se faire. Quoi qu'elle n'en aurait rien su si ça avait été le cas, il pense qu'il se serait au contraire montré au début plutôt aimable avec elle, pour dissiper toutes craintes: C'est toujours de cette manière que les assassins s'y prennent, non? Mettre la victime en confiance afin qu'elle ne se doute de rien. Décidément, il avait du lire trop de livres de ce genre dans ses heures d'ennuie. Il aurait pu faire un bon assassin à n'en point douter; Heureusement pour toutes ces vies qui auraient alors été en danger, il ne désirait pas se mettre la justice à dos, pas plus que tuer qui que ce soit. Il pouvait ne pas sembler très sympathique de prime abord, il n'était pas dérangé pour autant.

« Eh bien, je vous remercie du compliment. Sans doute que cet homme riche et étrange n'est en fin de compte pas un assassin se promenant avec mille couteaux sur lui? Sachez que même si ça avait été le cas, je ne vous aurais sans doute pas tuée. Vous m'êtes également assez sympathique, mademoiselle Lacey. »

Il avait lui aussi esquissé un petit sourire à ces mots. Quand certaines personnes lui semblaient proprement insupportables dès les premières minutes, ce n'était pas le cas de la jeune Elfe aux yeux sombres. Comme quoi l'on pouvait avoir une part de Démon en nous et ne pas haïr les Elfes; Ceux qui pensent que les affinités se construisent uniquement sur des préjugés et des vieilles légendes ont tort. Les hommes, finalement, avaient parfois assez de volonté pour s'entourer de personnes qu'ils trouvaient réellement sympathiques.

[J'ai fais trop. Beaucoup trop. MAIS POURQUOI?!XD]
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Sam 11 Juin - 17:48

{Yeah yeah yeah~♪ HM. Moi j'ai fait un petit post nul pour ratrapper ton beau post tout long sans raison, je suis sympa.8D

Et puiiiiis..., j'étais pas inspirée et je suis hyper trop en retard et j'écoute des chansons complètement sans rapport avec mon post, mais on s'en fout! J'ai posté, je suis trop fière.è____é}

Lou-Chrysoline n'était ni paranoïaque ni extrêmement observatrice, et de fait n'aurait pas pu distinguer un malade mental d'un autre, s'il se montrait poli et agréable. Les apparences étaient bien trompeuses parfois, et elle n'avait aucun moyen d'être sûre qu'on ne lui mentait pas. Et, comme bien d'autres personnes, elle ne remettait pas en question tout ce qu'on lui disait. Elle se pensait assez intelligente pour faire la différence entre quelqu'un de sincère et un menteur, et ne cherchait bien souvent pas plus loin. A quoi bon? Elle ne s'était jamais fait réellement agresser, et si elle restait prudente elle l'était sûrement bien moins que quelqu'un qui aurait déjà vécu ce genre de choses. Quand on se fait voler son porte-monnaie, on garde une main dans sa poche. Quand on tombe dans les escaliers, on prend bien garde à tenir la rampe. Quoi de plus normal? Tant qu'on avait fait l'expérience de ce genre de choses, on se croyait à l'abri. De tous ces enfants qui se promenaient dans les rues d'Imura, ceux qui avaient glissé sur une plaque de verglas regardaient où ils marchaient. Cela leur éviterait certainement de se faire à nouveau mal, même si on ne pouvait être sûr de rien. Si la jeune Elfe avait déjà failli se faire agresser, si elle avait sérieusement eu peur de ce qui aurait pu lui arriver, elle ne serait jamais passée dans cette ruelle. C'aurait été se mettre en danger stupidement, et elle n'était ni idiote ni suicidaire. De la même façon, elle n'aurait jamais fait confiance à cet homme. Chat échaudé craint l'eau froide, et elle n'avait visiblement pas eu assez mal durant son enfance pour que ses cicatrices l'empêchent de vivre normalement. Elle n'avait rien en particulier contre les Démons, et savait que certains ne détestaient pas fondamentalement les Elfes. Si ce Keith disait que c'était son cas, elle n'avait d'autre choix que de le croire. S'il avait haït sa race, il le lui aurait fait savoir immédiatement, pour ce qu'elle en savait. Ou tout du moins c'était ainsi qu'on avait agit envers elle, jusque là. Elle s'était méfiée par habitude et par reflexe, et avait établi au final qu'il n'avait pas l'air particulièrement dangereux. Il était aimable et ne lui avait rien dit qui pouvait lui faire penser qu'il était raciste. De plus il était riche, et n'avait donc aucune raison de vouloir lui voler quoi que ce soit. Elle avait eu de la chance de tomber sur lui et pas sur un tueur en série, honnêtement... Il faudrait vraiment qu'elle évite les petites ruelles, à présent.

Le sourire amusé sur les lèvres de la jeune femme ne flâna pas après qu'elle ait parlé, et elle le laissa éclairer son visage sans vraiment y prêter attention. Oui, pour un homme qui arrêtait les jeunes Elfes dans des rues désertes, il était plutôt sympathique. Elle aurait aussi pu dire qu'il était assez agréable pour un riche, cela revenait plus ou moins au même. A ses yeux-et sans doute ceux de bien d'autres personnes-les riches, Nobles ou Bourgeois, étaient étroits d'esprits, pompeux, condescendants et égoïstes. Les préjugés et clichés avaient la vie dure, et l'attitude de ceux qu'ils avaient l'occasion d'observer n'arrangeait absolument rien. Ils ne parlaient sans aucun doute jamais avec la population moins aisée, et ils devaient les mépriser autant que eux-même les détestait. Ces deux classes-sociales ne se mélangeaient pas, et ne se mélangeraient sûrement jamais. Les habitants du château restaient au château, les autres restaient bien sagement en ville et tentaient de gagner leur vie sans penser que eux, là-bas, avaient de l'argent à ne plus savoir qu'en faire sans lever le petit doigt. Des injustices, il y en avait et en existerait toujours. Lou-Chrysoline était bien décidée à ne pas les laisser gâcher sa vie, et était fière de travailler pour gagner sa vie de manière tout à fait honnête. Elle aimait ce qu'elle faisait, et si elle aurait bien aimé pouvoir, ne serait-ce que l'espace d'une journée, vivre dans la peau d'une Noble, elle savait se contenter de ce qu'elle avait. C'était peut-être pour cela qu'elle pouvait encore sourire en se levant le matin et chantait en préparant ses gâteaux. Elle n'aurait pas craché sur plus d'argent ou de facilités, mais sa vie lui convenait tout de même. Pas de quoi se plaindre, franchement. Sa famille était là pour elle, elle avait des amis et un métier, elle n'était pas à la rue et avait de quoi vivre sans trop devoir se priver. C'était bien, comme vie. Peut-être que le jeune homme en face d'elle pensait pareil de celle qu'il vivait? Difficile de s'imaginer qu'on puisse ne pas vouloir être riche et puissant. Elle ne pensait pas être la seule à allègrement oublier tous les soucis et contraintes de la vie de Noble, et ne voyait pas bien de quoi ils pouvaient se plaindre. Sans doute que leurs points de vue aurait grandement différé sur ce point : elle ne connaissait rien de la vie qu'ils menaient au château, et son imagination embellissait sûrement tout. Ce qu'on s'imagine est forcément mieux que ce qu'on a, de toute façon.

« Eh bien, je vous remercie du compliment. Sans doute que cet homme riche et étrange n'est en fin de compte pas un assassin se promenant avec mille couteaux sur lui? Sachez que même si ça avait été le cas, je ne vous aurais sans doute pas tuée. Vous m'êtes également assez sympathique, mademoiselle Lacey. »

Le sourire de la jeune femme aux longs cheveux auburn s'agrandit et elle secoua sa tête de gauche à droite, amusée. Elle doutait fortement que s'il avait été un assassin dangereux il le lui aurait dit, donc sa parole sur ce point n'avait que peu de poids. Cela étant, s'il l'appréciait, tant mieux. Elle n'avait pas particulièrement envie de se faire détester de personnes qu'elle ne connaissait presque pas, et encore moins sans en connaître les raisons. Qu'on ne l'aime pas, soit. Elle comprenait, c'était même tout à fait normal dans la mesure où elle aussi n'aimait pas toutes les personnes qu'elle rencontrait. En revanche, qu'on la déteste sur une simple impression ou à cause d'une parole mal interprétée, elle ne supportait pas. Si son caractère ou quelque chose en elle ne plaisait pas, là, d'accord. Et puis elle n'y pouvait pas grand chose, quoi qu'il en soit. Contrôler les sentiments et opinion des autres était heureusement impossible. Quel joyeux capharnaüm ç'aurait été, sinon...

«Oh mais je sais me défendre, répondit-elle sans décroiser ses bras. Et si vous aviez voulu m'agresser, je me serais enfuie. Mais comme vous ne comptez pas le faire j'imagine que ce ne sera pas nécessaire, n'est-ce pas?»

Évidemment, qu'elle aurait fuit. Ou essayé, tout du moins. Elle courait vite, après tout. Même si elle n'aurait pas été parier, vu sa taille, qu'il n'aurait pas réussi à la rattraper. C'était bien le moment d'avoir ce genre de pensées, tiens! S'il avait voulu la poignarder, ç'aurait déjà été bien qu'elle puisse éviter son coup de couteau. On a beau savoir manier une arme et avoir de grandes jambes, quand quelqu'un vous sourit puis sort brusquement un couteau de sa manche, vous n'avez pas le temps de faire grand chose. Tout cela était une question de confiance. Pris par surprise, même le plus habile combattant aurait pu y laisser la vie. La meilleure manière de tuer un valeureux soldat n'était sûrement pas de le défier en duel, mais de le serrer contre soi pour lui planter un poignard dans le dos. C'était l'évidence même.

«Et tant mieux si le sentiment est réciproque, ajouta-t-elle sans quitter ce sourire amusé qu'elle arborait encore, même si je ne pense pas vous revoir un jour. Vous pensez rentrer bientôt?»
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Keith Weillert
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Jeu 4 Aoû - 5:24

On avait souvent dit à Keith que vivre en se méfiant de chaque personne et chaque chose en ce monde était inutile. Lui-même devait l'avouer, une telle attitude agaçait rapidement, car l'on n'aimait guère faire face à une personne qui voit la vie en gris. Les pessimistes n'étaient jamais trop appréciés, on voyait en eux toutes les peurs qu'on s'évertuait à faire taire et cacher au plus profond de notre âme. C'était comme si un cauchemar qu'on avait mit tant de temps à faire sortir de notre esprit revenait à la charge à cause des paroles d'une tierce personne. Qui n'aurait pas foudroyé cette dite personne du regard, elle qui avait fait remonter en nous de désagréables sensations? Eh bien, Keith savait que lorsqu'il exposait ses opinions aux autres, à ses amis ou à sa famille, plusieurs paires de regards désapprobateurs, voir choqués, se tournaient dans sa direction, le détaillaient comme si soudainement, il n'était plus Keith Mavis, mais un oiseau de mauvaise augure aux idées décalées. Bon, il l'admettait, parler avec lui de la situation de Lysandre n'avait rien de très joyeux. Il avait des idées très arrêtées à ce sujet, qui se résumaient plus ou moins en une seule phrase: La Kara-Xanthe allait avoir, à court ou à long terme, raison du pays coupé en quatre Royaumes. Keith ne pouvait pas s'empêcher de penser que tout ceci allait mal finir, qu'il n'y avait pas de solution à cette horreur. Dans le pays Septentrional de Lysandre, la pluvieuse Sal'ahë, vivaient des monstres à l'apparence humaine, qui pouvaient, sans crier gare, débouler dans les Terres gelées qui étaient sa maison et tout ravager, ne laissant rien derrière eux qu'une sombre traînée rouge jonchée de corps. Keith cauchemardait souvent d'un tel paysage, un tableau déchiré et tâché de sang, un paysage dans lequel tout n'était plus que cendres et désolation. Un monde dans lequel l'espoir et la joie n'avaient plus leur place.

Dans lequel il n'avait plus sa place. Et chaque fois, il se réveillait en sursaut, tentait de reprendre son souffle et se rassurer. Tout cette peur...Ce n'était qu'une chimère, et rien de plus. Si seulement il arrêtait de penser à des choses aussi déplaisantes, ses angoisses ne se refléteraient pas dans son sommeil. Ce qu'il voyait, ce n'était pas la vérité, ni une quelconque prémonition: C'étaient simplement le reflet de ses angoisses stupides qui le hantaient, jour et nuit. Il fallait, songea-t-il dans un discret soupir, qu'il apprenne à être plus positif. Qu'il prenne sur lui, afin de ne plus se ronger les ongles en tremblant dans l'attente de nouvelles de la frontière avec le pays Sud. Il n'était plus un enfant; Bientôt, il se fiancerait, et aurait des enfants. Qu'est-ce que ces derniers penseraient d'un père qui paniquait au moindre bruit?

«Oh mais je sais me défendre. Et si vous aviez voulu m'agresser, je me serais enfuie. Mais comme vous ne comptez pas le faire j'imagine que ce ne sera pas nécessaire, n'est-ce pas?»

La voix de la jeune femme sorti le métisse aux cheveux dorés de ses pensées, et Keith acquiesça doucement à ces mots, sans pour autant se départir de son sourire. En effet, il ne comptait nullement l'agresser-S'il avait été un pervers aux penchants douteux, alors sûrement l'aurait-il déjà fait, de toute manière. Cette conversation, jusque là, était relativement agréable, et il se voyait mal la remercier d'avoir bien voulu lui accorder quelques instants de son temps en la poignardant sauvagement. Le jeune Mavis pouvait certes être brusque et rude parfois, mais il savait être reconnaissant, et la politesse était son maître mot. Il était un Noble avant d'être Keith Mavis. De plus, il n'aurait jamais osé faire honte à son père d'une quelconque manière. Même si cet homme, bien qu'encore plus grand que lui, ne lui paraissait plus aussi impressionnant que par le passé, il le respectait toujours énormément. Lui faire honte était inimaginable à ses yeux. N'importe quel enfant se devait de rendre ses parents fiers de lui; Et ce n'était pas parce que sa mère n'était plus de ce monde qu'il ne pensait pas non plus à elle. Tous les deux, il s'était juré de les rendre fiers de lui.

Et il était persuadé qu'assassiner des jeunes filles dans des ruelles sombres ne les aurait pas rendus fiers de lui, curieusement.

«Et tant mieux si le sentiment est réciproque, même si je ne pense pas vous revoir un jour. Vous pensez rentrer bientôt?»

Keith inclina quelque peu sa tête, avant de discrètement jeter un regard au ciel gris. En effet, il allait bientôt devoir rentrer, s'il ne voulait pas inquiéter son père. Adulte, oui, mais toujours sous la tutelle paternelle, il en avait peur. Peut-être que Lou-Chrysoline était attendue quelque part, elle aussi? En tous les cas, ils allaient bientôt devoir se séparer. C'était dommage, dans un sens, pensa Keith, mais il chassa bien vite cette pensée de son esprit. Si la chance lui était favorable, peut-être se reverraient-ils un jour, qui savait? Le jeune homme aux yeux vairons n'aurait pas été chercher la demoiselle Lacey tant elle lui manquait, mais il n'aurait pas été contre la revoir une deuxième fois. Pour discuter un peu, juste l'espace d'un instant, rien de bien marquant. Ce genre de petites discussions, autant que les mots de nos amis, suffisaient parfois à nous mettre de meilleure humeur.

« J'en ai peur, en effet, répondit Keith en reposant ses yeux sur le visage de l'Elfe aux cheveux foncés, Puis je m'en voudrais de vous retenir trop longtemps. Vous avez déjà été bien aimable de m'accorder quelques minutes de votre temps. Nous n'avons plus qu'à nous souhaiter une bonne chance, chacun de notre côté, et qui sait. Parfois, le hasard nous joue de drôles de tours. »

Peut-être nous reverrons nous. Peut-être ne nous reverrons nous jamais. Qui savait? Même Keith, en cet instant même, aurait été bien en mal de fournir une réponse précise; Il n'en avait pas la moindre idée. On ne pouvait jurer de rien, vraiment.

[AH AH AH. Keith est trop génial, je sais. Uh. Bientôt fini!|D]
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Lou-Chrysoline Lacey
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Lun 12 Sep - 16:50

{Allez Never, finis les postes bientôt finis. Le mien est nul et j'écoutais (encore et toujours) des chansons sans rapport, mais voilà.è__________________é

Or Imma kick yo ass bro AIIIIIGHT.8DD}

Si Lou-Chrysoline lui avait demandé s'il comptait bientôt rentrer, c'était qu'elle même pensait reprendre sa route sous peu. Maintenant qu'elle n'avait plus peur de lui, avait abandonné l'idée qu'il puisse être un détraqué et trouvait même qu'il était de plutôt bonne compagnie, le congédier sèchement aurait été une drôle d'idée. Mais quoi qu'il en soit, elle ne pouvait pas passer des heures à flâner dans les rues sans but précis : elle ne pouvait pas s'accorder ce luxe. Elle devrait bientôt partir, et son séjour à Imura lui-même touchait à sa fin. Rester là un peu plus que quelques jours lui aurait plût, mais là non plus, elle ne pouvait pas se le permettre. Et puis elle se souvenait assez bien du visage de sa mère, quand elle était revenue en retard d'un jour ou deux, il y avait quelque temps ; pas question de recommencer. Elle s'inquiétait tellement pour pas grand chose, ah... Mais ça voulait dire qu'elle tenait à elle, et elle n'aurait jamais osé lui reprocher l'attention qu'elle lui portait, bien au contraire. Il y avait des enfants qui étaient tristes, parce que leurs parents ne se préoccupaient pas assez d'eux. Elle, elle avait la chance d'en avoir qui, même maintenant qu'elle vivait par elle-même et était une adulte accomplie, pensaient à elle et lui rendaient régulièrement visite, sans l'étouffer pour autant. Et pourtant, étant donné qu'ils habitaient dans le même village, il aurait été facile de tomber dans ce travers. Mais non. Ils la laissaient vivre, tout en la regardant de loin, comme un enfant qu'on a lâché pour la première fois, et dont on a peur qu'il tombe. Elle n'en était pas à ses premiers pas, mais sa mère avait toujours été extrêmement inquiète à son sujet. Parce qu'elle était son seul enfant, sans doute. Ça devait y faire : si elle avait eu un petit frère ou une petite sœur à la maison, ils se seraient consolés de son absence en chouchoutant le petit dernier. Et si au contraire elle avait eu un ainé et était la dernière à partir, ils auraient été plus serein, puisqu'ayant déjà vécu cette situation. Ses yeux toujours posés sur le jeune homme en face d'elle (plutôt grand, elle le remarquait maintenant), Lou se demanda un instant s'il avait des frères et sœurs. La plupart de ses connaissances en avaient, et les enfants uniques étaient tout de même moins courant que les familles nombreuses. Il n'était pas non plus rare que des complications à l'accouchement enlèvent toute possibilités d'un autre enfant, ceci dit.

Mais ça aurait été une question totalement déplacée, aussi la chassa-t-elle, presque avec regret. Ils venaient bien tous les deux de Moria ; et cette coïncidence stupide lui donnait envie de voir si, par hasard, ils ne pouvaient pas avoir d'autres points communs. Et sans doute en avaient-ils : c'était le contraire, pour le coup, qui aurait été bizarre. Rencontrer une personne avec qui vous n'avez rien en commun devait être extrêmement rare – et elle en voulait pour preuve que ça ne lui était pas encore arrivé, jusqu'à présent. Les êtres vivants étaient suffisamment complexes pour qu'on puisse se retrouver, même vaguement, dans chaque personne qui nous entoure. Un trait de caractère, une habitude, un sourire, une manière de dire les choses, des yeux d'une couleur similaire... Il y avait foules de choses que l'on pouvait comparer! Elle imaginait que, inconsciemment, elle devait chercher des points communs avec ses interlocuteurs pour trouver quelque chose susceptibles de les rapprocher. Ce n'était pas pour rien qu'à la naissance d'un enfant, il ressemblait à tout le monde dans la famille.

« J'en ai peur, en effet. Puis je m'en voudrais de vous retenir trop longtemps. Vous avez déjà été bien aimable de m'accorder quelques minutes de votre temps. Nous n'avons plus qu'à nous souhaiter une bonne chance, chacun de notre côté, et qui sait. Parfois, le hasard nous joue de drôles de tours. »

Lou-Chrysoline acquiesça avec un sourire, ses yeux bruns toujours posés sur le visage du jeune homme. Ses iris la dérangeait toujours, mais moins. Il lui semblait s'être habituée, au moins en partie, à leurs couleurs dépareillées ; et par respect, elle ne tenait pas à détourner le regard. Elle l'avait fait au début, et à présent qu'elle pensait s'être assurée de la bienveillance de son interlocuteur, elle n'avait pas envie de le vexer ou blesser d'une quelconque façon. Son sourire se fit un brin gêné quand il dit qu'elle avait été aimable, mais elle ne répondit rien. Il lui semblait plutôt avoir été d'une incroyable..., comment dire, maladresse? impolitesse? méfiance? Rien à voir avec de l'amabilité, en tout cas. Pour elle, la politesse de Keith était forcément dû à son rang social. Elle pensait, confusément, qu'il était impossible qu'un ou une Noble se montre ouvertement blessant envers quelqu'un. Pourtant elle pensait qu'ils étaient tout à fait capable d'être méprisant, mais... Elle avait d'eux l'image de personnes bien habillées, avec des manières irréprochables, comme les personnages d'un tableau. Elle n'y avait jamais vu de tâches, et doutait qu'il y en ait. Ils étaient rois pour ce qui était des apparences, non? Alors se montrer prévenant et avenant devant être plus naturel pour eux que d'envoyer paitre les autres. Cela étant, avec cette façon de faire, difficile de dire s'ils étaient sincères ou non. La pâtissière aux longues oreilles décida qu'il n'avait aucune raison d'être 'poli pour rien', et passa brièvement sa main dans ses cheveux.

« Oui, je comprend. J'ai du chemin à faire, de toute façon. Mieux vaut que je ne traine pas trop en route,
répondit-elle plus pour elle-même qu'autre chose, un sourire amusé aux lèvres. Je vous souhaite bonne chance, donc? »

La jeune femme tendit sa main droite dans sa direction, sans se demander si cela pouvait être considéré comme impoli d'une quelconque façon. Elle serrait toujours la main de ses amis quand elle les quittait. C'était plus un réflexe qu'autre chose, un geste exécuté sans y penser.

« Je suis contente de vous avoir rencontré, en tout cas, Keith Mavis, ajouta-t-elle avec un air désolé. Même si je vous ai pris pour un criminel. »
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Keith Weillert
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Jeu 13 Oct - 1:53

Keith ne savait pas s'il devait croire que chacun de ses actes était prévu à l'avance, contrôlé par une divinité qui, depuis les hautes régions éthérées du ciel, commandait à tous les hommes de ce monde. Il lui semblait difficile de penser que la plus petite de ses actions avait été décidée à l'avance, et il pensait qu'il ne devait pas être le seul à penser de la sorte. Parfois, le jeune homme aux cheveux blonds s'apprêtait, par exemple, à se servir une tasse de thé, et suspendait son geste ou la voix qui allait appeler un domestique pour le faire. Il se posait là, et se trouvait étonnamment troublé. Peut-être était-ce stupide, mais il se demandait alors quoi faire. S'il n'appelait pas ou ne saisissait pas la tasse, contrariait-il ce qui était écrit? Ou bien avait-il déjà été prévu qu'il y pense et ne le fasse pas? Son père lui disait souvent, le regard emplit d'une immense préoccupation, qu'il se souciait trop de choses sans importance, et que ça finirait par le rendre malade. Keith ne savait pas quoi redire à cela, car il savait que son père avait raison. Il était perpétuellement angoissé, parfois pour un rien, parfois pour des choses qui méritaient son inquiétude. Ça ne lui apportait rien de voir le monde en noir et blanc, mais c'était plus fort que lui. Est-ce que tout ce qu'il faisait n'était pas de son fait mais de celui de quelqu'un d'autre...Ça paraissait difficilement imaginable, n'est-ce pas? Qu'une seule personne puisse décider de tant de petites choses chez chacun. Ça paraissait impossible, même.

Mais Keith savait aussi que beaucoup de choses impossibles étaient tout de même. La compréhension des êtres vivants évolués comme lui était loin d'être sans faille, après tout. Regardant Lou-Chrysoline, il se demanda si celui qui tirait les ficelles désirait qu'ils se revoient ou non. Elle n'était pas la personne désagréable qu'il avait cru tout d'abord qu'elle était, s'étant vite rendu compte que c'était la méfiance qui lui faisait prendre ce ton si cassant. S'ils se revoyaient, ce serait en tant que connaissances, et elle serait alors certainement plus détendue et sereine. Tout dépendait des conditions dans lesquelles ils se reparleraient. Honnêtement, Keith aimerait qu'elles soient plus clémentes et chaleureuses.

« Oui, je comprend. J'ai du chemin à faire, de toute façon. Mieux vaut que je ne traine pas trop en route. Je vous souhaite bonne chance, donc? »

Keith hocha doucement la tête, avec un léger sourire accroché à ses lèvres. Même s'ils n'étaient pas d'inséparables mais ou même des amis tout court, souhaiter le bonheur et la bonne réussite de l'autre ne coûtait rien. Bien que Keith soit d'un naturel renfermé et peu avenant, il se montrait plus courtois et poli avec les femmes. Les hommes, s'ils lui faisaient une mauvais première impression, avaient peu de chances de s'attirer un jour autre chose que ses malédictions et ses foudres. Les femmes, elles, avaient naturellement droit à plus d'égards. Enfin...S'il détestait une femme, il n'allait pas lui souhaiter du bonheur, mais ferait au moins l'effort de sourire et d'être aimable. En bien des points, songea-t-il, les femmes étaient traitées avec plus d'aisance par leurs homologues masculins. Au lieu de se plaindre, elles auraient du se satisfaire de ces quelques avantages. A toujours pointer du doigt ce que l'on avait pas, on finissait par ne plus voir ce que l'on possédait. Fatalement, on finissait aussi par le détester.

Keith serra la main de Lou-Chrysoline lorsqu'elle la lui tendit. Si elle avait été Noble, il lui aurait embrassé la main, comme un homme parfaitement bien élevé, mais comme elle n'était qu'une villageoise, ce geste était suffisant. La politesse, toujours, prévalait sur le reste. Il fallait prendre garde malgré tout à ne pas en faire trop, sans quoi ça en devenait ridicule.

« Je suis contente de vous avoir rencontré, en tout cas, Keith Mavis. Même si je vous ai pris pour un criminel. »

Il l'était également. Il n'avait pas vraiment apprécié d'être pris pour un vulgaire et lâche assassin, mais au final, il en riait plus qu'il n'en était contrarié. Qu'aurait-il pensé, à la place de la demoiselle Lacey? Lui qui voyait le mal un peu partout, sûrement aurait-il agit de manière encore plus distante et méfiante. Lui en voulait aurait été quelque peu déplacé, non? Une bourrasque fit soudainement voler sa chevelure, et Keith ferma les yeux le temps qu'elle passe. La neige allait tomber de nouveau, c'était certain. S'il rentrait couvert de neige, il allait faire gémir les servantes, il en avait peur. Oh, pensa-t-il avec amusement, il pourrait toujours s'excuser auprès d'elles. Hmm hmm. Ou au moins l'une d'entre elles.(AIGHT.8D)

« De même. Si nous nous rencontrons de nouveau à l'avenir, vous saurez au moins que je ne suis pas un dangereux criminel et qu'à défaut de me faire entièrement confiance, vous pourrez me parler sans craindre pour votre vie. »

C'était ici qu'ils se séparaient, alors. Keith attendrait qu'elle parte la première, et qu'elle disparaisse au coin de la ruelle pour reprendre sa marche. Il ne convenait qu'aux malpolis de s'enfuir sans rien ajouter de plus. Le ciel était gris, comme presque toujours, chargé de pluie gelée qui se déverserait sur eux sous forme de flocons aux formes délicates. Ce spectacle, Keith ne saurait toutefois l'apprécier qu'à l'abri des murs de pierre de sa demeure, derrière la fenêtre de ses appartements, au château de leur bien aimé souverain, Dahrenn Bellanca.

[Allez, courage!]
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MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Dim 23 Oct - 18:39

{J'ai failli te renvoyer ton poste! Ça aurait été vachement utile, on est d'accord...XDD

Ahaaaa, fini~! On assure comme des bêtes.\o/

Oho Keith va faire gémir des servaaantes~♥}

Keith serra sa main tendue, et elle laissa retomber son bras le long de son corps quelques secondes plus tard. La Noblesse était un monde qu'elle ne côtoyait jamais, dans lequel elle ne rentrerait jamais et dans lequel elle n'aurait jamais voulu naitre. C'était trop de règles, trop de masques et trop de compromis parfois dur à avaler. Cela étant, elle ne pouvait reprocher à ces personnes de manquer de courtoisie ou de politesse, bien loin de là. Et elle avouait sans mal que, parfois, elle aurait aimé inculquer quelques uns de ces principes aux enfants ou adultes avec qui elle avait l'occasion de parler. Trop, c'était ennuyeux et inutile. Mais un peu de politesse et de savoir-vivre était utile selon elle, et certains villageois en manquaient cruellement. Peut-être qu'à la longue parler avec quelqu'un qui, comme Keith, parlait bien et savait nuancer à la perfection l'aurait agacé ; rares sont ceux qui savent se satisfaire de quoi que ce soit. Les riches enviaient la liberté des pauvres, qui eux-même leur enviaient leurs biens. La jeune fille aux traits peu gracieux enviait la belle demoiselle qui passait par là, et celle-ci songeait que l'autre, au moins, ne serait pas aimée que pour son apparence. Alors pourquoi s'en faire? Parler avec lui avait été agréable, aussi court cette conversation fut-elle. Et si elle avait été réellement méfiante au premier abord, elle était à présent désolée de s'être trompée sur son compte. Il n'avait pas l'air en colère contre elle, mais si ç'avait été le cas elle se serait au moins brièvement excusée. Elle n'aurait pas imploré son pardon non plus, bien sûr! Sa méfiance était justifiée étant donné sa race et la situation dans laquelle ils s'étaient rencontrés, et elle n'en démordrait pas. Lou-Chrysoline n'aimait pas se tromper, c'était chose certaine. C'est assez raide de se rendre compte à plusieurs reprises que même si on pense pouvoir reconnaître un assassin d'un brave homme, on en est incapable. Quoi qu'elle fasse ou dise, elle en revenait toujours à devoir se méfier équitablement de tous les inconnus. Parce que si elle n'avait pas un don lui permettant de distinguer les intentions des autres, elle savait au moins que l'habit ne faisait pas le moine.

Un psychopathe devait pouvoir bien s'habiller, non? Et sourire aussi. Certaines personnes..., déséquilibrées agissaient étrangement, mais pas toutes. Sinon, les crimes auraient été bien plus faciles à éviter, les tueurs bien plus simples à appréhender. Mais éviter tout le monde et ne parler à personne, non merci! Très peu pour elle. Elle avait besoin de contacts humains, comme tout le monde, et ne comptait pas s'enfermer chez elle pour protéger sa pauvre vie. Ça revenait à ne pas vivre pour pouvoir vivre. Encore une belle contradiction! Il fallait bien courir quelques risques pour être heureux, ou tout du moins en était-elle convaincue. Ce jour-là,,elle aurait très bien pu tomber sur un malade. Il aurait pu la mettre en confiance pour mieux la poignarder ; elle n'aurait strictement rien pu faire. Mais la chance avait fait qu'elle n'était pas tombée sur un cinglé, et elle pouvait s'en féliciter.

« De même. Si nous nous rencontrons de nouveau à l'avenir, vous saurez au moins que je ne suis pas un dangereux criminel et qu'à défaut de me faire entièrement confiance, vous pourrez me parler sans craindre pour votre vie. »

L'Elfe aux cheveux auburns acquiesça, serrant ses doigts autour de sa cape pour se protéger quelque peu du vent qui soufflait sur Imura. En effet, si elle le voyait de nouveau, elle ne se méfierait pas. S'il avait voulu la tuer, il l'aurait déjà fait depuis un moment ; il ne serait pas resté là à lui parler, risquant par là-même que quelqu'un n'arrive et ne perturbe ses plans machiavéliques. La jeune femme faillit secouer sa tête à cette pensée, mais se contenta de rabattre son capuchon sur sa tête, rangeant correctement ses cheveux à l'intérieur. Par ce froid, qu'elle porte une capuche ne paraissait pas étrange, et ça avait le mérite de cacher ne serait-ce qu'un peu ses origines.

« Bien sûr, répondit-elle avec un sourire. Je vous promets de ne pas vous prendre pour un assassin, si je vous revois un jour. »

Elle fit un pas en avant, dépassa le jeune homme, et se tourna à demi pour pouvoir le regarder.

« Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, donc. Au-revoir, M. Mavis. »

Elle tourna les talons, et repartit d'une marche assez rapide. Elle n'avait pas perdu beaucoup de temps avec cette discussion, mais trainer en route n'était pas son genre. Elle préférait être vite sortie de ces ruelles, de peur de ne faire une autre rencontre, moins plaisante celle-ci, qui lui ferait regretter de ne pas avoir poursuivi son chemin plus tôt. La jeune femme leva le nez vers le ciel gris, et ne put empêcher son visage de se tordre en une brève grimace. Il allait neiger, ou pleuvoir. Dans tous les cas, mieux valait ne pas flâner, si elle ne voulait pas rentrer complètement trempée.
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Keith Weillert
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Keith Weillert

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Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE}   Unexpected meeting.[PV Lou-Chrysoline] {TERMINE} - Page 2 Icon_minitime1Dim 30 Oct - 17:10

Pour Keith, tous les jours se ressemblaient plus ou moins. Au château, il n'y avait pas grand chose à faire, pour être honnête, et il lui arrivait plus que souvent de s'ennuyer. Alors, pour passer le temps, ou tout simplement car il en avait envie, il partait se promener en ville, dans les rues et les ruelles d'Imura, définies par ces maisons aux toits plats et aux façades peu accueillantes. Keith devait l'avouer, la capitale d'Hatès était loin d'être aussi belle que certaines villes de Moria, qui brillaient sous le soleil de leurs blancs murs et s'agrémentaient de fleurs colorées aux fenêtres. Ici, il aurait été difficile de faire pousser des fleurs aux fenêtres, n'est-ce pas? Mais si Imura donnait cette impression d'austérité et de renfermement, ce n'était pas seulement à cause de cette neige qui tombait en quasi permanence du ciel gris. Si un quelconque ennemi venait à s'engouffrer dans la capitale du Royaume de la grande Hatès, nombreuses seraient les embuscades qu'il rencontrerait en chemin. Les toits plats des maisons pourraient accueillir facilement plusieurs archers, et la progression jusqu'au château coûterait très cher à l'assaillant. Château qui, immense bâtiment de pierre qui dominait les environs par sa hauteur vertigineuse, était autant fait pour la guerre que la ville qui l'entourait et qu'il protégeait. Imura n'était pas qu'une simple capitale, c'était un ultime piège pour des troupes ennemies parvenues à arriver jusqu'au centre d'Hatès. En ce moment-même, Keith se trouvait dans un piège vivant, et il se demanda combien de personnes avaient pensé cela avant lui. Combien s'étaient dit que s'il y avait des problèmes, cette ville, qui n'était guère jolie, servirait d'ultime défense?

De la fenêtre de ses appartements, il voyait bien le dédale de rues et les toits plats. Il lui arrivait de s'imaginer qu'une armée venait à leur rencontre, dans l'espoir de défaire le seigneur Bellanca et, s'il s'agissait d'Oria, récupérer la part de Royaume qui leur avait été dérobée. S'il s'agissait de Sal'ahë, tous les tuer jusqu'au dernier et proclamer cette terre propriété de Sal'ahë. Dire qu'il ne se torturait pas l'esprit avec ça aurait été faux, et c'était la raison pour laquelle prendre l'air lui faisait le plus grand bien. Et s'il tombait malade en se promenant, tousser et se rétablir l'empêcherait de penser à cette menace qui se tapissait loin au Sud, derrière les terres ensoleillées d'Oria. Peut-être qu'il allait tomber malade, tiens. Ça inquiéterait un peu son père, ça faisait longtemps qu'il n'avait plus stresser par sa faute.

« Bien sûr. Je vous promets de ne pas vous prendre pour un assassin, si je vous revois un jour. »


Voilà qui était agréable, songea Keith avec un demi sourire teinté d'amusement. S'ils se revoyaient et qu'elle sursautait en l'apercevant, il était certain de définitivement mal le prendre. Il avait des idées négatives qui laissaient transparaître un ennuie profond sur son visage quand il était perdu dans ses pensées, mais quand il s'agissait de faire la conversation, il pouvait se montrer enjoué et poli, voir optimiste. Rien qui ne ressemble à un meurtrier, de près ou de loin. Bien évidemment, il y avait toujours ses yeux, qui pouvaient surprendre ou effrayer. A ça, il ne pouvait pas y remédier. S'il l'avait pu, il aurait chassé cet orbe doré importun, et l'aurait rendu aussi rouge que son voisin. Ses cousines lui disaient souvent que son regard faisait peur. Keith voulait bien les croire. Mais il n'y pouvait rien, ce n'était pas sa faute. Le hasard, et le métissage, lui avaient donné deux yeux dissemblables: Maintenant, il devait vivre avec.

Lou-Chrysoline fit un pas en avant, et du se retourner pour pouvoir le regarder. Calme et immobile, il l'écouta parler.


« Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, donc. Au-revoir, M. Mavis. »

Suite à quoi elle s'élança rapidement dans la ruelle, désireuse sans aucun doute d'en sortir au plus vite. Keith se contenta pour sa part d'un simple geste de la tête. Mieux valait en effet ne pas trop traîner dans ce genre d'endroits, ce n'était pas très sûr. Tous ceux qui s'y promenaient n'étaient pas des Nobles venus tuer le temps en ville comme lui.


« Au revoir, mademoiselle Lacey. Passez une bonne journée. »

Keith attendit que la silhouette encapuchonnée de l'Elfe se fut estompée pour reprendre à son tour sa marche, maudissant les bourrasques de vent qui se faisaient de plus en plus fréquentes et, il lui semblait, de plus en plus froides. Le ciel s'obscurcissait à vue d'œil, et la neige tomberait bientôt. Il évalua rapidement la distance qui le séparait du château, et su qu'il n'y arriverait pas avant qu'il ne se mette à neiger ou pleuvoir. Tant pis, songea-t-il, résigné. Il n'aurait plus qu'à se changer et se réchauffer une fois chez lui.

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