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 Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]

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Mélia Alansez
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Mélia Alansez

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Localisation : La maison des Leylani. Mon lieu de travail.==

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Nom/prénom: Alansez Mélia
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Sam 16 Avr - 12:23

La tendance au narcissisme des jumeaux Leylani n’était, pour Mélia, depuis bien longtemps plus à prouver. En effet, ni l’un ni l’autre ne se dénigraient à proprement parler et, si pour certains un tel comportement était considéré comme de l’honnêteté, leur manière d’en faire étalage rendait la jeune fille aux très longs cheveux plus que perplexe sur ce point. A son sens, il ne s’agissait pas plus de franchise que de la vanité, ni plus ni moins. Le hasard avait voulu qu’ils naissent avec des traits agréables à regarder –plus que les siens, elle le reconnaissait sans peine et sans la moindre trace de remord ; son visage sans prétention et son intellect moyen lui allaient parfaitement, plus aurait été accessoire et, au fond, proprement inutilisable. En plus de cela, il avait fallu qu’ils soient dotés d’un vague semblant d’intelligence, tout juste suffisant pour se rendre compte de leur chance, et pourtant déjà beaucoup trop… Sur ce point, ‘mademoiselle Mathilde’ remportait, haut la main, la palme d’or. Sa manière de passer son temps à s’auto congratuler et, quand ‘elle’ ne le faisait pas, à arborer sur son visage ce sourire satisfait et ô combien supérieur ‘la’ rendait tout bonnement insupportable. Un regard vers ‘monsieur Matthew’ fut toutefois assez pour que la jeune Alansez se conforte dans l’idée que, ‘lui’ non plus, ne devait pas manquer d’assurance dans la vie de tous les jours. Sûr de ‘lui’ et de ses capacités, fort de l’absence cruelle de toute capacité de réflexion dans cette boîte poussiéreuse tant elle n’avait pas été souvent usitée ces quelques dernières années, ‘il’ devait avoir une estime de lui-même relativement haute pour ne jamais être soumis à des doutes redondants. Mélia, elle, n’avait pas ce genre de problème, dans la mesure où elle ne faisait strictement rien capable de la faire hésiter, fut-ce un bref instant. Le sens dans lequel passer le balais, les mouvements impérativement circulaires d’un chiffon sur un carreau, ou encore les endroits à épousseter tous les jours lui étaient tellement familiers qu’à vrai dire, il aurait été malheureux que ces quelques certitudes ne lui soient pas encore acquises. Mais il y avait une très claire différence qu’elle n’avait pas même envie de plus s’expliquer… Depuis toute petite, le refrain n’avait jamais changé d’un ton, d’un mot, d’une syllabe : là où certains enfants faisaient tout et n’importe quoi, confiants, à l’image de ‘Matthew’ d’ailleurs, et où d’autres en mouraient d’envie mais étaient trop timorés pour tenter quoi que ce fut. Elle-même n’avait jamais été classée dans l’une ou l’autre de ces catégories. Parce que, elle, ne commettait aucun méfait pour la fort simple, mais non moins bonne raison, qu’elle n’en avait guère ressenti l’envie. Ce n’était donc pas qu’elle ne croyait pas en elle, juste qu’elle n’en avait pas besoin. Quant à la triste destinée de tout ce qui était inutile, inepte aux yeux dorés de la jeune servante, elle était de notoriété publique. Voués à disparaitre dans le plus total des néants, et ne subsistant dans sa mémoire que sous la forme d’une ultime question comme ‘mais pourquoi ces choses ou concepts ont-ils même existé à la base’.

Mais, vraiment, elle avouait désirer parfois que les deux très charmants enfants des maîtres de maison aient été plus timides. Ils ne l’auraient pas ainsi harcelée pour ci ou cela, pour une réponse, une coiffure, un repas. A peine auraient-ils levé les yeux vers les passants ! Voilà qui en aurait empêché certains de se moquer de tout le monde, et d’autres de courtiser toute silhouette ressemblant, de près ou de loin, à une jeune femme. Et elle aurait enfin connu la paix autrement que par une définition, en tant qu’utopie aussi brillante qu’irréalisable. Dieu, comme elle en aurait été soulagée…

« Comment ça, peut-être? Voyons, je suis le mari que n'importe quelle femme rêverait d'avoir à ses côtés! »

Tiens, se dit-elle, justement. Encore une magnifique preuve de sa tout aussi splendide théorie. Passant son temps à faire l’idiot, peu voire pas responsable, n’apprenant guère de manière satisfaisante ses cours, volage, avec un sérieux aussi inexistant qu’un iceberg dans le sable du désert, les rares éclairs de lucidité de ‘monsieur Matthew’ ressemblaient fort à des oasis : on y croyait, on y croyait vraiment, et une fois tout proche, se rendait invariablement compte qu’il ne s’était agi que d’un mirage. Ces quelques qualificatifs, déjà, l’auraient sans nul doute fait retirer de la liste des fiancés potentiels de nombreuses familles ‘le’ connaissant de vue. Sans parler de sa propre personne. Mélia connaissait le genre du prétendu jeune homme et, sans vouloir être cassante mais juste exacte, personne n’aurait accepté de se marier avec une femme. Les complications, et toutes sortes de choses aussi handicapantes que désagréable, auraient dissuadé…, eh bien, la plupart des personnes, et elle pesait ses mots. Dans les faits, sa richesse, la situation de sa famille, ainsi que son apparence étaient ses meilleurs atouts. Les seuls, corrigea aussitôt la demoiselle aux cheveux gris bleu. Les seuls.

Ce ne fut que mue par un respect et une constance dans son mutisme forçant l’admiration qu’elle observa le silence, sans le briser, lui et l’égo de son compagnon de route, d’un simple, empreint de vérité et efficace ‘non’.

« Tu crois qu'on peut faire quelque chose de bon avec un sorbet à la vanille et des tomates? »

Par pitié. Elle passa mentalement en revue un bon nombre des recettes qu’elle connaissait sans rencontrer de probant succès, malgré l’étendue impressionnante de la liste. Avec un sorbet, oui. Avec des tomates, oui. Bien entendu, ces dernières étaient utilisées en accompagnement de beaucoup de plats, sans compter tous ceux dont elles étaient un élément indispensable et les sauces desquelles elles étaient la base. Les sorbets constituaient un dessert de choix lorsque le soleil frappait plus fort que d’ordinaire. Mais très honnêtement, un mélange des deux ne lui disait vraiment rien qui vaille, et pour cause. Toutefois, elle connaissait quelqu’un dans le village duquel elle était originaire qui, lui, aurait bien été capable de les manger. En même temps. Et de trouver une saveur toute spéciale et délicieuse au résultat, qui aurait pourtant rendu malade des estomacs endurcis. Un idiot cherchant à impressionner tout le monde, et y parvenant avec brio… Capable d’avaler n’importe quoi. Alors, au fond, juger de ce qui était bon ou mauvais n’était pas de son ressort. Mélia pouvait faire des généralités, elle pouvait dire ce qu’elle-même appréciait et n’appréciait pas, ce qu’elle conseillait ou non. Mais c’était aussi loin qu’elle pouvait aller, le plus de terrain sur lequel elle était capable de se prononcer. Sans quitter la route pavée devant elle du regard, elle répondit tout de même à ‘monsieur Matthew’ :

« Probablement pas », finit-elle par lâcher à contrecœur.

Et puis, elle ne savait pas cuisiner de choses pareilles. Certes, elle savait improviser et créer. Mais son imagination ne rendait pas uniquement de bons résultats… Ceci dit, avec des ingrédients comme ceux proposés ici, personne n’aurait su le lui reprocher. Parce que personne n’aurait été capable de rendre un mélange aussi répugnant comestible. Pas qu’elle se souciât de la saveur de ce qu’elle ingurgitait, mais ses employeurs bénéficiaient d’un tout autre traitement, heureusement. C’était normal, c’était ainsi, c’étaient les règles et Mélia respectait, scrupuleusement, toute règlementation. Notamment celle qui lui interdisait d’assommer ‘Monsieur Matthew’ et de ‘le’ laisser se dessécher au beau milieu du désert.

[HS: C'est sûr que c'est pas demain la veille que Mélia fera un truc pareil, hein...XD
Bon aller, j'ai plein de posts alors j'ai plutôt intérêt à me grouiller un peu, quitte à les miniaturiser encore plus!==
Heureusement avec les vacances, ça va aller mieux. >;^D
Aller, postéééé. What a Face ]
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Matthew Leylani
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Matthew Leylani

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Dim 1 Mai - 20:17

Un sorbet à la vanille et des tomates. Matthew ne connaissait, à vrai dire, pas grand chose à la cuisine, et ce n'était pas tant car il était un garçon, mais plutôt car il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais à la faire. Si on l'avait subitement mit devant les fourneaux, avec une spatule à la main et plusieurs ingrédients à sa disposition, il n'aurait sérieusement pas su quoi en faire! Même pas le plus petit et le plus simple des plats. Désespérant? Oh bien, il n'y aurait eu que les villageois sans richesse particulière pour lui en faire la remarque, et encore, il passait à côté des critiques de par son statut d'homme. Il n'y avait pas à dire, être un garçon, selon Matthew, c'était avoir tous les avantages du monde! Il ne comprenait pas vraiment comment on pouvait vouloir être un femme. Embêtant, quand on en est une soi-même, mais le jeune homme aux cheveux bleus se forçait à ne pas y penser. Ce n'était pas sa faute s'il était né dans le mauvais corps, si Dieu avait décidé de leur faire une cruelle plaisanterie, pour se distraire de la monotonie de son existence. Et en disant cela, Matthew ne blasphémait pas, il le pensait vraiment; A être tout seul au ciel, il devait s'ennuyer ferme, c'était clair. Assez en tout cas pour leur envoyer des malheurs et voir comment ils arrivaient à se débrouiller dans la vie avec. Eh bien, Matthew pensait, pour sa part, s'en sortir à merveille! Tout comme Mathilde, d'ailleurs. Ils n'avaient pas cédés, avaient continués, et menaient aujourd'hui une existence qui leur plaisait à tous deux, au lieu de celle franchement déplaisante qu'auraient voulu les voir mener leurs parents. Honnêtement, Matthew ne voyait pas le problème, s'il était heureux, sa famille aurait du le soutenir, non? Bon, ce n'était pas aussi simple que ça, il l'avouait, mais dans son inquiétude de voir un jour sa petite comédie tomber à l'eau ou être découverte, il minimisait les faits, comme si ses envies pouvaient avoir un réel impact sur la réalité. Il l'aurait tellement voulu. A quoi bon tenter de lui faire porter une robe? De un, ça le rendrait très très malheureux, et il pesait ses mots, et de deux, ça n'aurait pas changé son caractère que beaucoup qualifiaient en ce bas monde d'insupportable. Voilà! Il aurait été une fille, 'comme la nature avait voulu qu'il le soit', mais il aurait été une fille insupportable, intenable, bien trop extravertie pour son genre et incapable d'une quelconque activité lui seyant prétendument. Au final, en décidant d'enfiler définitivement la chemise et le pantalon, Matthew avait fait un énorme cadeau à ses proches et sa gentille petite famille. Ceux qui le connaissaient depuis tout petit savait à quel point il n'avait pas été une petite fille sage et modèle, loin du cliché que l'on s'en fait et que doivent suivre à la lettre les filles, et les filles de riches familles à plus forte raison. Il était vraiment mal tombé, quand on y réfléchissait. Qu'est-ce que ses parents auraient pu faire d'une fille comme lui? Il était bien mieux en garçon, et on s'indignait moins de son comportement, qu'on qualifiait toujours d'extravagant, mais qui au moins ne faisait pas hurler d'horreur comme il l'aurait fait s'il avait porté une jolie robe et les cheveux longs. Alàlà...On ne se rendait décidément pas compte de la joie que c'était que de l'avoir comme garçon, franchement. Parce qu'en fille, ça aurait été dix fois pire, il pouvait l'assurer sans avoir peur de se tromper. Il aurait pu y mettre sa main au feu: Il se connaissait par cœur, en long, en large et en travers. Il savait comment il était, où étaient ses limites. Et il pouvait assurer que pour une fille, son comportement ne convenait mais alors, pas du tout.

La vie des filles était moins palpitante, pensa-t-il en voyant une jeune mère passer en compagnie d'une servante et d'un petit garçon bien coiffé et tout sage. Qu'est-ce qu'on leur demandait de faire, au fond, à part avoir des enfants? Très peu pour lui, il préférait encore gérer une entreprise, c'était plus drôle. Oui, il savait que ce n'était pas une partie de plaisir en regardant ses parents, mais préférait encore ça à faire du tricot avec un ventre rond et encombrant. Même une seule et unique fois, ça l'aurait dégouté, c'était dire! Il préférait avoir des responsabilités plus grandes, qu'on compte sur lui, qu'il serve à quelque chose à plus grande échelle. Il n'était certes peut-être pas encore prêt, mais il n'était qu'un enfant, il avait tout le temps de mûrir et d'apprendre à réfléchir plus posément. Il ne fallait pas rêver, il serait toujours le même une fois adulte, l'air désinvolte, joueur, charmeur, taquin, mais qui saurait être sérieux quand il le faut, et qui saurait également inspirer la confiance. Il fallait bien: Ce n'était pas avec une tête de tueur ou d'imbécile profond et un caractère qui va avec que l'on met qui que ce soit en confiance. Ou avec une tête de rien, d'ailleurs, se permit-il d'ajouter en regardant Mélia. La jeune femme avait l'air tout sauf aimable, et il était certain que si elle se postait dans une ruelle fréquentée comme celle-ci sans bouger, personne n'oserait lui adresser la parole. Elle n'était pas laide, pourtant. Pourquoi ne voulait-elle pas sourire? Elle aurait été tellement plus jolie! C'était, de l'avis du jeune homme aux yeux foncés, un vrai gâchis. Enfin, l'avantage-car il y avait un avantage à tout-, c'était que comme ça, si personne ne voulait devenir ami avec elle à cause de son peu de réactivité, il pouvait l'avoir à lui tout seul. Il devait encore la partager avec Mathilde, mais ça, ce n'était pas encore trop embêtant. C'était sa sœur, pas une tierce personne qu'il détestait, et ils habitaient au même endroit. Donc tout allait bien.

Tout, sauf cette histoire de sorbet et de tomate. Tout de même, cette idée taraudait Matthew! Il allait acheter des tomates, c'était certain. Et sinon...Il pouvait peut-être acheter des gousses de vanille? C'était qu'à la base, il n'avait aucune idée de comment préparer un sorbet...

« Probablement pas. »

Matthew sortit de ses pensées à la réponse de Mélia, posant ses yeux sur la jeune servante aux longs cheveux. Alors ainsi, la Reine des fourneaux avait parlé! On ne pouvait pas. Eh bien alors, elle le ferait. Il ne lui demandait pas l'impossible, si les deux associés étaient réellement dégoutants, alors le plat serait dégoûtant. Mais si elle pouvait bien le présenter, tout le monde n'y verrait que du feu, et y gouterait, grimaçant en se rendant compte que l'habit ne fait pas le moine! Il ne fallait pas croire, Matthew ne désirait aucunement gâcher le repas de la sorte, et faire d'atroces mélanges pour tous les plats: Le sorbet et la tomate, ou la vanille et la tomate, qu'importe, ne seraient qu'un plat parmi tant d'autres. Il n'allait pas faire ce coup-là à sa famille, ça aurait été signer son arrêt de mort, et la pire punition de sa vie! Mais bon, il voulait au moins faire ça pour un des plats, un seul. Rien que pour voir qui y toucherait le premier, en espérant que ce soit sa sœur et son délicat palais. Ce n'était pas Mathilde qui distribuait les punitions, et l'embêter était une de ses activités favorites, ça n'en aurait été que plus amusant encore. Alors...Tomates et vanille, hein? Il allait falloir qu'il en trouve.

« Oh, moi je suis certain que si, fit-il en hochant la tête, l'air grave, Au pire, tu n'auras qu'à rendre le plat présentable. Présentable, pas mangeable, ce sera largement suffisant. »

Jetant de nouveau un œil autour de lui, il avisa un étalage de fruits et de légumes non loin de lui. Avec un grand sourire, il se tourna vers sa servante préférée, désignant du menton l'endroit qu'il regardait précédemment.

« Je vais aller voir s'il y a des tomates, tu m'attends ici, d'accord? Je serais de retour dans...Disons deux minutes à peine. »

Sitôt dit, sitôt fait. A peine Matthew eut-il prononcé ses ordres qu'il se dirigeait vers ce fameux endroit, évitant au passage de se prendre une ou deux personnes trop pressées dans la figure. Ce n'était jamais agréable de se retrouver brusquement jeté au sol, le jeune homme aux cheveux bleus le savait bien. Pour autant, il devait faire vite pour trouver les ingrédients à présent, sinon, le temps manquerait à Mélia pour les préparer. Et son repas, il y tenait! Ce n'était mas la première fois que Matthew Leylani faisait une bêtise en conséquence de cause, et s'étonnerait cependant par la suite d'être justement puni par ses parents.

[Ca l'aurait choqué, Matthew, quoi. A vie.XDDDD]
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Mélia Alansez
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Mélia Alansez

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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Sam 21 Mai - 17:42

[Quoique je suis curieuse de savoir ce qu'il aurait répondu à ça...X'DDDDDDDDDD
Et moi je nous ponds un autre petit rp dans la journée, histoire qu'on me dise pas que j'ai fait que glander, ce qui serait d'ailleurs pas tout à fait faux mais j'y peux rien, lalala, et donc voilà, Mélia.==
Posté. clown
ps: j"ai faillit poster avec Lizzie...XD]
Servante était un métier comme un autre et, très honnêtement, Mélia n’avait jamais vu de problème particulier à exercer cette profession. Se situant dans une correcte moyenne dans tous les niveaux, ou si tel n’était pas le cas ce n’était qu’à bien peu de choses près, il ne requérait guère de compétences particulières qu’elle n’aurait de toute façon probablement pas eues. L’idée de s’engager au château lui avait maintes fois traversé l’esprit, alors qu’elle s’apprêtait petit à petit à quitter le domicile de ses parents, il y avait quelque temps de cela. Logée, nourrie et blanchie, elle n’aurait rien eu à dépenser sur son propre salaire qu’elle aurait pu envoyer, plein et entier, à sa famille. Ce qu’elle faisait ceci dit déjà, peu ou prou, dans la mesure où s’acheter des babioles n’avait jamais piqué au vif son intérêt, se limitant au plus strict nécessaire dans ses rares dépenses. Elle avait soumis cette proposition à une jeune fille de la capitale alors, qui lui avait répondu par la négative. Sans se souvenir des termes exacts utilisés, la jeune fille se rappelait de la raison : le sourire. C’était, lui avait-elle dit alors, une qualité importante. Un profond mutisme n’était pas très engageant et pouvait, surtout, être pris comme une marque d’irrespect. Notion qui était loin d’habiter le cœur de Mélia, souvent aussi vide qu’il semblait de prime abord. C’était donc naturellement qu’elle avait cherché ailleurs pour finir par tomber sur les Leylani. Savoir passer le balais, savoir laver des vêtements, savoir lire une liste et faire les achats en conséquence, savoir passer le chiffon sur une étagère sans en faire tomber le moindre bibelot, savoir se débarrasser des derniers grains de poussière, savoir ranger dans un ordre évident et précis, savoir concocter des plats plus que corrects et, dans la mesure du possible, équilibrés, ne pas prendre trop de place, savoir faire preuve d’autant de professionnalisme que de discrétion, pouvoir garder un secret, ne pas être envieuse au point de se laisser à voler quelque objet précieux ou brillant, ne pas rechigner à la tâche, obéir sans faire d’histoire, ne pas s’absenter trop régulièrement pour quelque raison familiales, ne jamais rien oublier. En d’autres termes, rien qui ne soit pas à la portée du premier venu avec un tant soit peu de bonne volonté, au sens de la demoiselle aux longs cheveux et aux yeux dorés. Rien qu’elle ne soit capable de faire, aucun effort qu’elle ne soit capable de fournir. Tant qu’aucune clause n’impliquait d’étirer ses lèvres en un charmant sourire, tout en se répandant en guimauve, articulant quelque babillage incessant, et agaçant pour tout le monde, ce métier lui allait. Comme un gant.

Mais parfois, il lui arrivait de se demander si elle avait pris la bonne décision. Pas quant au fait de gagner sa vie de cette manière, qui était tout à fait respectable ; mais plutôt dans le choix de ne pas se mettre au service du Prince. La possibilité de prendre de l’importance en fonction de son efficacité ne lui manquait pas, comme on aurait pu s’y attendre : Mélia n’avait pas la plus infime ambition, se contentant de regarder devant elle, plutôt que de fixer le ciel en tendant le bras vers des nuages ou de contempler ses pieds. Pourtant, là-bas, elle n’aurait pas eu affaire à de tels comportements. Les charmants enfants des sang-bleu pouvaient être insupportables, lui avait-on rapporté ; fort bien, ceux des villageois possédant une petite fortune pouvaient l’être tout autant. Elle en voulait pour preuve les jumeaux de la maisonnée. Le travail aurait été très différent, les surfaces à nettoyer plus étendues et, surtout, elle aurait dû partager le travail, perspective dont la seule évocation suffisait à mettre Mélia plus ou moins mal à l’aise, incapable de s’arrêter avant d’avoir terminé qu’elle était. Elle en conclut qu’à chaque fonction ses désagréments, bien qu’en cet instant, alors que le soleil irradiait sa chaude lumière au-dessus de leurs têtes, elle avouât en voir de plus importants pour les unes que pour les autres. Elle imaginait que chacun devait se tenir des propos similaires, pour sa propre situation lorsque tout n’allait pas exactement comme prévu. Elle jeta un coup d’œil rapide autour d’elle, sachant pertinemment ou ‘Monsieur Matthew’ voulait en venir avec son petit jeu, et cette question aussi sotte qu’évidente sur les tomates et les sorbets. Su immédiatement ce à quoi elle devait s’attendre, sans pour autant en éprouver autre chose qu’un cruel, implacable…, découragement. Elle s’acquitterait de sa tâche et ferait le repas, mais son intuition lui disait qu’il n’aurait rien de normal que ce qu’il restait au domicile des Leylani. Si elle avait travaillé au palais qui surplombait Eloria, elle n’aurait pas eu à faire la cuisine, remarqua-t-elle sans grande conviction, tandis que son esprit s’activait pour trouver quelque recette correspondant, sans grand succès. Ni petit, d’ailleurs. Sans succès du tout. Il allait pourtant bien falloir qu’elle trouve quelque chose, sans quoi…, eh bien, elle n’en avait pas la moindre idée, mais savait devoir trouver. Rapidement, au vu du retard qu’elle avait déjà pris sur son emploi du temps habituel.

« Oh, moi je suis certain que si. Au pire, tu n'auras qu'à rendre le plat présentable. Présentable, pas mangeable, ce sera largement suffisant. »

L’expression lisse de la servante ne changea pas, désabusée. Eh bien, commenta-t-elle intérieurement, se pourrait-il que ‘Monsieur Matthew’ n’ai pas compris la fonction première d’un plat ? Si tel était le cas, elle lui aurait volontiers expliqué quelle était-elle : être mangé, consommé, bref, pas faire joli sur une table pour être jeté par la suite sans que personne n’y ai touché. Mélia avait appris, au fil du temps, à donner à ce qu’elle préparait des allures plus sophistiquées lorsque cela s’imposait, bien qu’elle prêchât la simplicité. Ajouter des épices dans une soupe alors qu’elles n’auraient pas de gout, juste pour en changer l’aspect ou la couleur, lui semblait stupide. Elle le faisait pourtant lorsqu’on le lui demandait. De même qu’ajouter quelque crème superflue, ou quoi que ce fut de cet acabit ; si on l’exigeait d’elle, si elle savait que c’était ce qu’on attendait, elle le faisait sans plus de cérémonie. Mais le but restait que le goût soit à la hauteur des espérances, pas de soigner l’apparence tout en oubliant le plus important.

Il faudrait, songea-t-elle, qu’elle en parle avec Monsieur et Madame, s’ils avaient le temps. Sans quoi elle devrait improviser, et ne se sentait pas l’âme de faire une chose pareille. Sans doute pourraient-ils lui accorder quelques maigres secondes. Il était après tout tellement rare qu’elle en demande… ‘Monsieur Matthew’ avisa un étale non loin, et c’est sans surprise que la jeune fille aux cheveux gris bleu l’écouta parler :

« Je vais aller voir s'il y a des tomates, tu m'attends ici, d'accord? Je serais de retour dans...Disons deux minutes à peine. »

Mélia n’esquissa pas un pas, ne bougea pas d’un iota, plus immobile qu’une statue au milieu de cette foule, tout en regardant ‘le jeune homme’ s’éloigner. Ne lui restait plus qu’à espérer qu’’il’ revienne comme ‘il’ avait dit le faire. Pas qu’elle doutât de sa capacité à acheter ce qu’’il’ désirait sans faire de vague ; simplement qu’elle maudissait tout ce que le monde avait à offrir en pâture à sa mauvaise humeur toute fraîche. Pas exceptionnelle, pas contenue, pas expressive. Juste une vague mauvaise humeur, qui se comprenait tout à fait. L’idée de repartir, de tourner les talons et rentrer travailler lui passa par la tête ; mais une fois de plus elle était condamnée à suivre scrupuleusement les règles. Qu’elle en ait envie, ou pas.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Sam 9 Juil - 20:07

Matthew Leylani n'était pas le meilleur des enfants, c'était un fait. On aurait pu désirer mieux, car mieux il y avait, c'était indubitable. Lui et sa soeur, bien qu'ils avaient atteins leur quinze ans maintenant, faisaient plus de bruit et de bêtises à eux deux ans leur grande maison que ne l'aurait fait une armée de jeunes enfants! Si on lui avait demandé ce qu'il pensait de son attitude, Matthew aurait certainement répondu qu'il était très bien comme il était, et qu'il ne changerait pour rien au monde. C'était vrai, il s'aimait comme il était: C'était mieux que de se détester, non? Pour autant, il n'était pas un imbécile, et se rendait bien compte que son comportement créait parfois d'inutiles tensions au sein de sa famille. Un rien faisait stresser sa pauvre mère, et il devait avouer qu'il n'hésitait pas à en rajouter, parfois. Matthew ne faisait pas ça par méchanceté, il aimait trop sa mère pour prendre plaisir à la voir s'affoler. Mais il adorait taquiner son monde, c'était plus fort que lui. Toute sa famille et ses proches y passaient, et savaient à quoi s'attendre de sa part. Mélia aussi, savait à quoi s'en tenir. Elle était au service de sa famille depuis un petit bout de temps déjà, et supportait admirablement bien toute la pression que lui et Mathilde se plaisaient à poser sur ses épaules dès qu'ils en avaient l'occasion. Ça forçait l'admiration, il fallait le reconnaître! Toutes les autres servantes qui avaient un jour été à leur service s'en étaient allées avec d'inoubliables souvenirs.

Il voyait encore leur père les disputer, prétendant qu'un enfant était peut-être adorable lorsqu'il jouait des tours aux adultes, mais qu'à treize ou quatorze ans, ils auraient du savoir se tenir. Un minimum, tout du moins. Eh bien...Matthew avait quinze ans, et ne se tenait pas mieux que lorsqu'il en avait huit ou neuf. Franchement, il était déçu de voir tout ce qu'on attendait d'un adulte responsable. Les attentes changeaient radicalement avec le temps et les ans, pour son plus grand déplaisir. S'il avait pu lui être accordé un vœu, alors il aurait...Ah, tout bien réfléchit, il aurait bien aimé qu'on lui en accorde deux, de vœux. Au point où elle en était, la gentille petite fée n'allait pas chipoter sur le nombre, non? En plus, il était certain que Mélia l'aurait préféré comme ça: Petit et en garçon. A ses yeux, il était déjà un garçon, mais...Apparemment, tout le monde n'était pas capable de passer outre ce qu'il s'évertuait à cacher sous ses vêtements. Oui, sinon, ça aurait tout de suite été plus facile pour lui et Mathilde, hein...

Matthew jeta un regard par dessus son épaule, pour s'assurer que la servante aux longs cheveux bleus ne profitait pas de son absence pour s'éloigner, et il fut ravi de voir qu'elle n'avait pas bougé d'un seul millimètre, fidèle à son poste, et ce jusqu'à ce qu'il se décide à pointer de nouveau le bout de son nez. Il allait faire vite, tout de même...Il voulait que Mélia puisse cuisiner son fameux sorbet aux tomates à la vanille! Ou sorbet à la vanille aux tomates...Bref. Un sorbet avec de la vanille et des tomates dedans, quoi! Ça ne devrait pas être bien difficile à faire. Affichant un grand sourire lorsqu'il vit que le marchant en question possédait effectivement des tomates, dans son élan, lorsqu'il sorti son argent et demanda des tomates au gentil monsieur qui tenait l'échoppe-Qu'il était certain d'avoir déjà vu auparavant, d'ailleurs-, il du s'emporter et demander beaucoup trop de tomates. Il le senti quand, saisissant le sac en papier, ses bras protestèrent vivement. Baissant ses yeux vers les fruits qui reposaient sagement dans leur sac sombre, il se demanda pourquoi il n'avait jamais remarqué à quel point des fruits ou légumes pouvaient être lourds. Toute seule, une tomate n'était pas bien lourde, ni très impressionnante. On pouvait s'en saisir et la manger sans rien craindre, sans autre forme de procès. Mais vingt tomates, ensemble...En plus de peser lourd, elles pouvaient être très dangereuses! Si jamais, par un hasard un peu étrange, elles avaient soudain été dotées de la vie et de la parole...Cette pensée fit rire Matthew, qui s'appliquait maintenant à faire le chemin en sens inverse jusqu'à Mélia. Quand ses yeux bruns rencontrèrent la fine silhouette de la servante aux jolis cheveux, il accéléra quelque peu la cadence, pour finalement arriver près d'elle les bras chargés, et un énorme sourire peint sur ses lèvres. Fier de ses petits achats, de toute évidence.

« Regarde ce que j'ai rapporté pour toi, Mélia! Fit-il en tendant le paquet à la servante, faisant de son mieux pour ne pas le laisser glisser à cause de son poids, J'ai peut-être un peu forcé sur le nombre de tomates...Mais au moins, comme ça, tu ne pourras pas te plaindre que tu n'en a pas assez pour préparer le plat! »

Puis il tourna sa tête de gauche à droite, cherchant des yeux un étalage qui aurait pu vendre de la vanille. Ou des sorbets. Ou n'importe quoi de ce genre, en fait. N'étant pas un habitué des courses ou des commerces tout court, il avait un peu de mal à s'y retrouver. C'est qu'il y avait du monde, en plus! Sur le coup, Matthew se surprit à penser qu'ils auraient au moins pu rester chez eux aujourd'hui, tous ces gêneurs.

« Dis, Mélia, tu sais où l'on peut acheter de la vanille ou des trucs comme ça? »

Ou des trucs comme ça, oui. Le jeune homme aux cheveux bleus était persuadé qu'elle allait adorer la précision. Pour l'heure, Matthew Leylani continuait d'inspecter les environs, en se demandant vaguement si le sac de tomates ne serait pas trop lourd pour les petits bras de Mélia. Si elle peinait à porter, il pouvait l'aider! Quel preux chevalier il faisait, décidément.
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Ven 22 Juil - 12:47

Mélia attendait, raide et immobile, le retour de la jeune personne avec qui, par la force des choses, elle s’était retrouvée à faire de menus achats. Là où il y aurait eu lieu à s’enfuir en courant, à se perdre dans la foule, à rentrer chez soi au pas de course, elle ne bougeait pas d’un iota. D’aucuns se seraient demandé pourquoi : la réponse tenait en quelques mots, toutefois. A savoir, la stupidité d’une telle manœuvre. Ses employeurs ne lui auraient sans doute pas tenu rigueur d’une pareille incartade aux règles au vu des circonstances et de la connaissance poussée qu’ils avaient du caractère de leur progéniture. Mais « Monsieur Matthew » l’aurait rejoint, tôt ou tard, là-bas et ses plaintes, son babillage incessant n’en aurait été que plus insupportables encore. A croire que le but ultime de sa triste existence était de la pousser soit au suicide, soit à la faute professionnelle ; c’était de ces deux choses l’une, et la servante n’était pas encore parvenue à fixer son choix sur aucune d’elles. Ce qui était plutôt malheureux, dans le fond. Les bras le long du corps, la jeune femme patienta donc un temps, domestiquant avec une agilité, une maîtrise que seul temps et persévérance peuvent donner ses dernières velléités de disparition discrète. Elle se laissa aller à quelque folle pensée : en effet, Mélia se dit que peut-être « qu’il » ferait pour la première fois de la journée preuve de responsabilité en revenant sur ses pas deux, trois tomates à la main. La quantité insuffisante, qu’elle ne lui aurait alors pas fait remarquer, aurait constitué le prétexte rêvé pour la Alansez de ne rien préparer de l’acabit aussi peu ragoutant que ridicule d’un…, sorbet tomate à la vanille, où elle ne savait trop quoi de ce genre. Néanmoins ce songe perdait en vraisemblance ce qu’il gagnait en ravissement. Cette simple remarque garda le visage de Mélia de se décomposer lorsque « le jeune garçon » aux cheveux courts et sombres revint vers elle un sac plein dans les bras. Peut-être, constata-t-elle avec ces regrets rétrospectifs qui ne manquaient pas une occasion de vous incriminer, qu’elle aurait dû lui indiquer une dose précise, finalement. Cette négligence les conduisait à gaspiller de l’argent ; l’envie de réaliser un plat entier à base de ces légumes rouges et juteux ne l’attirait que peu, très honnêtement. Et à coup sûr séduirait moins encore ses maîtres. Quelle plaie…, pourquoi fallait-il toujours que ce soit à elle que ces choses-là arrivent ? Elle se le demandait bien et ne trouvait guère de réponse. Taper du pied ou articuler le moindre reproche serait du reste en pure perte, de temps comme de salive : elles étaient achetées, nul moyen de faire demi-tour. Dès lors, elle renonça à l’idée de logorrhées et de jérémiades élégiaques avant même de l’avoir réellement envisagée. Au lieu de cela, ses yeux dorés se posèrent sur le sac sans un froncement de sourcil, ses traits ne furent pas étirés de quelque moue réprobatrice. Eduquer Mathilde et Matthew, leur inculquer non seulement la valeur de l’argent mais également le respect des autres ne faisait pas partie de ses attributions. Aussi s’en gardait-elle volontiers, observant un silence interprétable de mille manières sans qu’elle se soucie de celle pour laquelle opterait son vis-à-vis.

L’envie ténue d’enfin cesser de « le » voir sourire sourdait dans le cœur de pierre de la servante, qui n’en fit guère cas. Elle l’ignora royalement, désabusée par les secondes semblant chaque fois interminablement s’étirer passées auprès « du jeune homme » : ce n’était pas la peine. « Il » ne ravalerait pas sa moue satisfaite, aussi fort l’eût-elle souhaité. Et Mélia ne souhaitait rien vraiment fort, alors elle préférait abandonner.

« Regarde ce que j'ai rapporté pour toi, Mélia! J'ai peut-être un peu forcé sur le nombre de tomates...Mais au moins, comme ça, tu ne pourras pas te plaindre que tu n'en a pas assez pour préparer le plat! »

Un peu ? La jeune fille aux très longs cheveux gris-bleu s’inclinait devant un usage aussi artistique qu’abusif d’aussi énormes euphémismes. De son côté, elle, semblait avoir un penchant pour le sarcasme, ceci dit. Elle tendit les bras pour réceptionner les achats futiles de « Monsieur Matthew ». En plus d’être voué pour la moitié à ne pas être utilisé, il était plus lourd que ce à quoi elle s’attendait. Elle ne se plaignit pas. Ne fléchit pas sous le poids, qu’elle jugea largement supportable : rien qui puisse en tout cas l’empêcher passer le balais et un coup de chiffon sur chaque étagère, chaque meuble de la maison avant de préparer le repas en rentrant. Son plan pour ne pas le réaliser en prétextant la quantité était de toute évidence caduque. Pas qu’elle y ai véritablement cru à quelque moment que ce fut, du reste… Cette situation était d’un ridicule qu’elle était bien loin d’apprécier, contrairement à « celui » qui souriait comme un imbécile près d’elle. L’assommer avec ses fichues tomates avant de l’étouffer avec aurait peut-être suffit à l’en dégouter ? Mélia fut presque triste de ne jamais pouvoir en avoir le cœur net. Alors que pour une fois, ses alléchantes perspectives n’impliquaient pas de meurtre !

« Dis, Mélia, tu sais où l'on peut acheter de la vanille ou des trucs comme ça? »

Des trucs comme ça ? C’était fort joli, mais qu’entendait-« il » par-là ? Sûr, la précision de la demande l’enchantait. Elle songea un temps à lui dire que non, qu’il y avait trop de monde de toute façon et qu’il valait mieux abandonner ce hasardeux périple au milieu des étals, avant d’y renoncer par souci de professionnalisme. Mélia n’avait tout à fait le droit de mentir. Par omission, passait, se dit-elle pour elle-même. Mais maintenant que la question lui avait été posée, difficile de ne pas y répondre. Qui plus était, si sa réponse avait été négative, la Alansez restait convaincue que « Monsieur Matthew » aurait été capable de lui faire perdre plus de temps encore en la trainant partout derrière lui « à la recherche de la vanille perdue » ou autre stupidité de ce genre. Ce qui, là non plus, ne l’enchantait pas. De tête, elle tenta de se souvenir l’itinéraire après un effort de mémoire pour se souvenir d’un probable endroit.

« Peut-être en remontant quelque temps la route qui va vers la place. Du côté gauche. »

Summum de la précision, même pour elle. Premièrement parce qu’elle n’avait pas pensé avoir à en acheter, et donc retenir l’exacte disposition des lieux. Et deuxièmement parce qu’elle n’avait pas une mémoire à toute épreuve, quoiqu’elle eût pu désirer. La jeune fille se tourna avant d’indiquer d’un geste vague, sans un regard pour « monsieur Matthew », la route bondée derrière elle.

Ce n’était pas une bonne journée.
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Lun 3 Oct - 22:49

Peut-être, peut-être que Matthew aurait pu faire un effort pour être raisonnable, pour une fois. Ça ne lui aurait rien coûté, et peut-être serait-il légèrement remonté dans l'estime de Mélia, chose qu'il s'évertuait depuis des mois à faire sans jamais y parvenir pour autant. Comme l'avait déjà dit le jeune homme aux cheveux bleus, il était loin d'être stupide . Qu'il tienne en place plus de deux malheureuses minutes et se montre aimable et serviable n'aurait fait qu'arranger ses parents et la jeune servante au service de sa famille. Sans doute Mathilde se serait-elle également félicité qu'il ait enfin trouver un semblant de raison. Mais c'était plus fort que lui, il n'y parvenait pas! Il devait faire du bruit et embêter les autres, sans quoi il se sentait atrocement mal. Il avait l'impression de ne plus exister, et ça, c'était pire que n'importe quelle autre forme de torture! Il voulait que les autres le remarquent, et qu'ils fassent la grimace en le voyant arriver lui procurait un immense plaisir. Il aimait bien qu'on s'attende au pire en sa présence, c'était amusant. Oh, ça n'aurait pas été la première fois que l'on aurait dit à Matthew qu'il avait une drôle de définition du mot 'amusant', certes. Mais le garçon aux yeux bruns ne se préoccupait guère de ce que les autres pensaient de sa manière de penser. Pour dire la vérité, il n'en avait même strictement rien à faire. Mélia pouvait l'adorer ou le détester, ça ne lui importait pas tant que ça, au final. Mais faire apparaître sur le visage de la servante une quelconque émotion était comme un défi, pour lui. Elle était si inexpressive que tout ça commençait à lui paraître un peu surnaturel, et il ne plaisantait pas! Il ne s'arrêterait donc de l'embêter que lorsqu'elle lui aurait sourit et lui aurait assuré qu'elle l'adorait, ou à défaut de l'adorer, qu'elle aimait bien sa compagnie.

Bon, pour l'instant, tout cela ressemblait plutôt à un rêve qu'autre chose, mais il était certain de parvenir à un résultat satisfaisant, avec le temps. Après tout, personne ne pouvait être entièrement insensible, c'était impossible. Quelque part en Mélia devait se trouver un peu de gentillesse et de compassion, loin de cette neutre expression qu'elle affichait en permanence. Peut-être même qu'au fond, elle l'aimait déjà bien mais le cachait? Matthew ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire amusé à ses propres pensées. Là, ça devenait un peu...Ridicule, n'est-ce pas?

« Peut-être en remontant quelque temps la route qui va vers la place. Du côté gauche. »

Matthew suivit du regard la direction que lui indiqua la servante aux yeux dorés, troquant son sourire amusé contre un immense sourire emplit de joie. Ah, ils allaient finalement pouvoir faire ce fameux sorbet! Le jeune homme regarda un moment la foule compacte qui se pressait dans la rue, et se dit que lui et Mélia n'avaient pas intérêt à s'éloigner l'un de l'autre, sous peine de se retrouver séparés pour de bon. Pas qu'il pensait que ça aurait beaucoup dérangé Mélia, dans les faits, mais elle se serait tout de même senti le besoin de le retrouver avant de rentrer. Tournant sa tête de droite à gauche, Matthew vérifia rapidement qu'il n'y avait plus rien d'intéressant à acheter dans les environs. Il avait vu beaucoup de fruits qu'il se serait fait un plaisir de manger sur place, mais mieux valait ne pas aggraver son cas, songea-t-il avec une note de tristesse. Ses parents allaient déjà faire la tête devant le nombre de tomates qu'il avait acheté, alors si en plus il se permettait de rentrer avec deux ou trois sacs de fruits en plus...

Il le sentirait passer, et pas de la manière la plus agréable qui soit, il en avait peur. Comme la vie était mal faite, tout de même...

« Alors qu'attendons nous pour y aller? Hop hop hop! Dépêchons nous! » Fit Matthew, prenant soudainement Mélia par le bras pour la faire avancer, la lâchant une fois qu'il fut certain qu'elle avait calqué son pas sur le sien. Il n'était pas pressé, pour sa part, mais sans doute Mélia avait-elle autre chose à faire de sa journée que courir dans les rues, et ce n'était pas le but du jeune homme qu'elle soit réprimandée par sa faute. Même si les réprimandes s'adresseraient alors plus à lui qu'à Mélia. Eh oui...Monsieur et Madame Leylani connaissaient leurs enfants ainsi que la jeune personne qui était entrée à leur service. Et ils n'avaient pas du mettre longtemps avant de conclure que si Mélia n'était pas là ou était en retard, ce sera de toute évidence sa faute à lui, ou celle de Mathilde. Voilà ce qui arrivait quand on était considéré comme un enfant turbulent et immature, songea Matthew. Et le pire, c'est que cela l'amusait.

« Tu sais ce qu'on devrait acheter, dis? Parce que moi, la cuisine, je ne m'y connais pas vraiment. »

Il aurait été plus juste de dire qu'il n'y connaissait absolument rien, mais Matthew n'en était plus à ça près. La cuisine, il la mangeait, mais c'était bien tout. Il n'avait jamais fait attention à comment la domestique la préparait. Sûrement que si ses parents n'avaient pas été aussi riches, ça n'aurait pas été la même chanson. Est-ce qu'on épluchait une tomate ou pas, pour commencer?

[AH AH.8D]
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Lun 24 Oct - 16:44

[Oh ho.8D
Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 110805123045455675]



D’accord, elle prenait peut-être quelques minutes de retard, mais il n’y avait pas mort d’homme, après tout : ce n’était pas si grave, rien qu’elle ne pût se permettre. La maison, si elle n’était pas aussi brillante, belle, rutilante que d’ordinaire aux yeux dorés de la jeune servante, le restait à ceux des autres ; n’était-elle pas la seule à s’offusquer d’un grain de poussière sur son doigt, lorsqu’elle le passait sur un meuble parfaitement ciré ? Vraiment ! Il n’y avait donc pas à s’en faire, ce n’était pas un crime de prendre un peu de temps pour soi, pour s’amuser en ville avec un « garçon » aussi formidable que « monsieur Matthew ». « Il » était si attentionné, c’en était difficilement croyable : toujours à l’emmener partout, à lui faire des blagues –pas toujours amusantes, mais l’intention comptait. Personne n’irait le lui reprocher, elle travaillait si dur toute la sainte journée, s’échinant à mériter son salaire, trimant sans qu’une plainte ne franchît ses lèvres. Le ciel était bleu, il faisait beau sans que l’air fut trop étouffant, les enfants riaient. En somme, c’était une belle journée, et Alansez ne prévoyait pas qu’elle fut gâchée par quelque malentendu, que les nues soient assombries de quelques noirs nuages.

Oui, sauf que non, pas du tout, songea-t-elle. Cela pouvait paraître fort cruel dans l’ensemble, mais penser d’aussi ridicule manière, merci bien, elle s’en passait. Ce n’était pas professionnel, ce n’était pas elle, ce n’était ni fait ni à faire. Jamais, durant sa vie entière, Mélia ne se serait comportée de cette façon. A tout le moins, façon de parler, bien entendu : parce que dans les faits, si l’on faisait exception du sourire qui aurait en ce cas éclairé son visage constant dans l’impassibilité, ce n’était pas possible de faire la différence. L’un dans l’autre, ce qu’elle pensait de la situation ne changeait rien à ce qu’elle était en train d’acheter des choses inutile pour un plat peu prometteur quoique novateur à coup sûr, alors que son ô si strict emploi du temps exigeait d’elle qu’elle soit, eh bien…, sans doute déjà rentrée, se dit-elle, ou presque. C’était rageant, mais cette dimension de l’affaire, celle qui stipulait que ce n’était pas de sa faute et qu’elle n’avait aucune envie d’être là, resterait dans le flou. Oh, certes, elle aurait pu l’éclaircir, la préciser à Madame et Monsieur, mais ç’aurait été perdre encore plus de temps quand elle en manquait –la faute à qui ? La question ne se posait pas. D’ordinaire, ce n’était pas ainsi, tout était trop bien réglé, la machine trop bien huilée pour qu’elle puisse ne pas avoir suffisamment d’heures dans sa journée. Pour un peu, elle aurait presque été en colère mais, puisque cela n’aurait servi les intérêts de personne, encore moins les siens, elle ne le fut pas. Cette politique du « strictement nécessaire » qu’appliquait en permanence la servante des Leylani avait ses bons côtés, même pour les deux jumeaux qui semblaient pourtant si désireux de la voir en changer : sans cela, elle leur aurait fait avaler chiffon et balais depuis une éternité, avant de prendre ses cliques et ses claques, passer le pas de la porte et faire remettre, quelques jours plus tard, une lettre de démission salée. Avec prière de lui envoyer ses gages, amen et merci.


Cela dit, penser de manière positive ne lui aurait rien coûté non plus. Qu’y pouvait-elle, si elle n’y parvenait pas ? Certes, elle n’avait jamais tenté de le faire avec acharnement, et préférait mettre toute sa volonté à retirer une tâche sur la fenêtre qu’à une occupation à un tel point…, accessoire. Mais de toute façon, il n’était pas difficile de deviner qu’à part réciter ces belles paroles, elle n’arriverait à rien, moins encore à s’en persuader. En outre, elle était plus du genre à « convaincre », avec son émotivité d’huître. Plus elle cherchait ne fut-ce que le plus petit argument valable pour justifier l’intérêt d’un sorbet vanille à la tomate, plus elle sentait qu’elle n’en trouverait pas. Ce n’était que pour ne pas laisser son esprit en reste, à ne rien faire –elle qui méprisait tant l’inactivité au point de maudire le besoin de sommeil– qu’elle se donnait seulement cette peine.

« Alors qu'attendons nous pour y aller? Hop hop hop! Dépêchons nous! »

Quoiqu’elle fut loin d’être enchantée, Mélia suivi sans mot dire. Comme si, pour « lui », le temps avait une valeur ! Une valeur autre que nulle, précisa-t-elle, soucieuse d’être dans l’exactitude et la précision. Si tel avait été le cas, « il » n’aurait pas jeté, pardon, malencontreusement fait tomber ses menus achats sur le sol. Et n’aurait pas fait un tel caprice pour manger un…, sorbet dégoûtant. Quel manque de respect ! « Il » devait bien se ficher qu’ils perdent ou non leur temps. Ajoutez une couche d’hypocrisie sur cette horrible pâte d’immaturité et d’égoïsme, vous obtenez « Monsieur Matthew ».

« Tu sais ce qu'on devrait acheter, dis? Parce que moi, la cuisine, je ne m'y connais pas vraiment. »

Si elle savait ? Tout dépendait de ce qu’ « il » voulait manger et, au vu de ses précédentes élucubrations, et de la dose de tomates achetée, elle ne voyait pas. Peut-être aurait-« il » pu revenir à la raison dès à présent, rentrer à la grande maison familiale et la laisser se charger du reste. Rattraper le tir autant que possible. S’arranger, trouver des solutions, tout plutôt que de devoir « le » suivre et ne servir à rien. A son âge, pensa la jeune fille, je savais déjà cuisiner, je m’occupais déjà utilement. Mais ses propres parents n’avaient jamais été aussi riches, le salaire de son père ne devait pas être égal au quart de celui de Monsieur. Elle ne s’en plaignait pas ; quelque part, devenir comme les deux enfants Leylani ne l’intéressait pas du tout. Aucune valeur, aucun respect, le culte des apparences. Du qu’en dira-t-on pour l’un, du tape à l’œil pour l’autre.

« Je ne sais pas », répondit-elle, laconique.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Ven 4 Nov - 17:20

Il était vain de penser que, affublé d'une robe, Matthew aurait été la jeune fille modèle et parfaite, douée en tout. D'abord, et il le savait pour avoir plusieurs fois essayé diverses activités toutes plus ennuyeuses les unes que les autres, il n'était doué en rien. Enfin, en rien... En rien de ce que l'on attendait d'une femme. Il ne savait pas coudre ni broder, n'y était jamais arrivé. Petit, il se souvenait combien sa mère avait été désolée devant ses ouvrages, et combien il n'avait jamais réussi à la rendre fière de son travail. Cuisiner, on n'avait jamais trouvé bon de lui apprendre, mais il pouvait aisément deviner ce que ça aurait donné. A savoir: Une grosse catastrophe dans la cuisine, et du travail en plus pour la domestique. Il ne parvenait pas non plus à agir comme une femme, quoi qu'il y fasse. Il y avait toujours eu, dans ses mouvements, une brusquerie et une vivacité qui ne seyaient pas une jeune fille bien élevée. Et puis, il n'aimait pas les robes. Ce n'était sérieusement pas pratique pour marcher et courir! Et il ne parlait même pas de ces choses affreusement volumineuses que mettaient les Dames lors de soirées importantes. Elles ne pouvaient pas baisser ni avancer, avec ça, c'était impossible. Et en plus, elles étouffaient avec ces corsets barbares destinés à leur détruire la santé. Matthew pouvait se permettre de faire de telles remarques, car il savait ce qu'il avançait. Sans parler des chaussures à talons, avec lesquelles on se cassait la figure à coup sûr, et rougissait de honte que une telle chose se produisait. Non, vraiment... Rien de tout ce qui intéressait normalement les jeunes filles n'intéressait Matthew. Il n'était pas doué pour en être une, de fille, voilà tout. Ça, c'était plutôt le boulot de Mathilde. Au moins, ses parents ne pouvaient pas se plaindre qu'elle ne faisait pas bonne impression!

En conclusion, Monsieur Matthew était un nom qui lui convenait à la perfection. Avec lui, au moins, il ne s'ennuyait pas et ne se ridiculisait pas sans le vouloir. Le jeune homme se demanda s'il pouvait aider Mélia à cuisiner son plat sans s'enfoncer encore plus, mais décréta avec une grande tristesse que ça lui servirait seulement à récolter une deuxième punition. Ce que la vie n'était pas drôle, tout de même! Dans un monde parfait, il aurait eut le droit de faire ce qui lui chantait sans que ça doive lui coûter une partie de son temps libre en retour. Faire des bêtises, encore et encore... Ce n'était pas sa faute, quand même, s'il n'y avait que les bêtises qui l'amusait.


« Je ne sais pas. »

Matthew se tourna vers Mélia, les sourcils froncés. Comment ça, elle ne savait pas? Mais si elle ne savait pas, comment allaient-ils faire? Le visage du garçon aux cheveux bleus prit une expression dubitative, alors qu'il continuait sa marche sans rien rétorquer. Mince alors, il n'avait pas vraiment prévu qu'elle lui réponde ça. Il avait pensé qu'elle aurait pu l'éclairer sur ce qu'ils devaient acheter, autre que la vanille et les tomates, pour faire un superbe sorbet à la tomate et à la vanille. Parce que, oui, Matthew ne pensait pas que seulement des tomates et de la vanille étaient nécessaires pour réaliser ce plat. Sinon, ils pouvaient toujours rajouter d'autres choses. Au hasard, des aliments et des épices divers achetés sur des étals tout aussi divers... Matthew fit mentalement la liste de tous les plats qu'il trouvait bon, et de tous ceux que sa famille appréciait. Ils pouvaient toujours mélanger les tomates et la vanille a du porc, ou que savait-il. Merveilleuse idée, n'était-il pas? Sans vouloir sa vanter, Matthew pensait avoir toujours de brillantes idées. Ah, être aussi intelligent, ce n'était pas facile tous les jours!


« Si tu ne sais pas, on peut faire au hasard, fit-il enfin, avec un grand sourire, ou alors on peut mettre la tomate et la vanille dans un autre plat. »

Il s'arrêta de parler pour regarder autour de lui, à la recherche de l'illumination tant espérée. S'ils devaient mettre des aliments au hasard dans leur plat, il voulait absolument en mettre un que Mathilde détestait cordialement. Un truc qui la ferait joliment grimacer. Oh, il savait! Sa sœur détestait tous les plats trop salés. Elle n'aimait pas non plus le fromage, mais bon, ce n'était jamais très discret, entier ou fondu. Alors le sel, c'était une bonne idée. En plus, avant qu'elle ne mette le morceau en bouche, elle ne le remarquerait pas. Quel génie il était!

« Mélia, tu sais quoi? Je pense qu'on devrait mettre plein de sel dans le plat. Puisque Mathilde n'aime pas ça, tu te souviens. »

Il hocha la tête à ses propos pleins de sens. Ses parents n'allaient pas aimer non plus ce 'léger' surplus de sel, mais qu'à cela ne tienne. Tant que c'était Mathilde qui le remarquait la première, ça lui allait. Décidément heureux de son idée, Matthew recommença à énergiquement regarder tout ce qui se trouvait autour de lui. Il y avait tellement de choses... Il était difficile de faire son choix.

[Maintenant, MPDT sait à quoi va servir cette question inutile dans la fiche de présentation.X'D]
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Dim 20 Nov - 16:14

Au hasard ? Que cette réponse seyait à « Monsieur Matthew » ! Incapable de se tenir, incapable de prévoir, incapable de penser, se disait parfois Mélia avec une pointe d’exaspération –qu’elle noyait presque aussitôt dans l’eau avec laquelle elle frottait énergiquement le plancher ou celle de la vaisselle. Le sens de cette notion lui échappait complètement, à elle qui planifiait toujours tout, de sa première action en se levant à la dernière avant de se coucher, elle dont l’organisation et le sens du « carré » laissaient à penser qu’un avenir martial brillant l’aurait attendue, si elle s’était engagée sur cette voie. Cette économie de mouvements aurait pu être apparentée à de la paresse, elle ne savait pas très bien : tant pis, c’était de loin ce qui lui convenait le mieux. Cela ne laissait nulle place à ce « hasard » évoqué par son compagnon de marche qui ne lui disait rien qui vaille. Lui laissait une très mauvaise impression, voire l’assurance pleine et entière que, vraiment, tout cela risquait fort de très mal se terminer pour tout le monde ou, à tout le moins, toute la maisonnée. Une indigestion ou une disette, voilà à quoi cette initiative de malheur menait tout droit ! L’un dans l’autre, aucune de ces solutions ne tentaient la servante mais, qu’y pouvait-elle au juste ? Ce n’était pas de sa faute, elle ne pouvait décemment désobéir à un ordre expressément donné par « Monsieur Matthew ». Des principes déontologiques que voudraient bientôt lui faire ravaler la peste blonde, lorsqu’elle se rendrait brutalement compte qu’ils la gardaient de manger aussi sûrement qu’ils lui garantissaient une chambre et des vêtements propres.

Mélia continua à regarder droit devant elle : ni les pavés défilant sous ses pieds, ni le « jeune homme » près d’elle ne se voyaient octroyer le moindre regard. C’était devant soi, qu’il fallait diriger son attention. Pour ne pas tomber, pour ne rien rater, par convention tout simplement, par confort : observer le sourire imbécile du demeuré qui lui servait de maître n’aurait rien eu de très agréable, quand elle se sentait irritée. Et qu’« il » n’aurait pas eu la délicatesse d’afficher une expression de circonstance : à savoir, une mine contrite, presque scandalisée, qui n’eût point choqué lors d’un enterrement, pas plus d’ailleurs qu’« il » n’aurait eu la décence de montrer un brin d’empressement à régler sa bêtise, à lui demander ce qu’elle avait acheté auparavant, s’enquérir du prix qu’elle avait bien pu y laisser et aller racheter tout cela –mieux, la laisser s’en occuper et rentrer à la maison ranger sa chambre, histoire peut-être qu’elle y perdît moins de temps et pût ainsi à nouveau se caler sur son emploi du temps. Mais non, non : en lieu et place de ce comportement exemplaire, « il » courait partout, la trainait derrière lui sans lui demander son avis –pas qu’elle exprimât jamais un quelconque avis, certes, et pas qu’elle pût dès lors se plaindre que l’on ne le lui demandât plus mais, tout de même, « il » aurait pu deviner que ça la dérangerait – et cherchait les plats les moins ragoûtants, les plus improbables que personne n’ai jamais goûté sur cette terre. Pas qu’«il » eût la plus maigre chance d’y parvenir, du reste : mais le résultat promettait d’être original malgré tout. Le pire dans cette affaire étant qu’il requérait sa complicité…, pensez-vous, elle dirait tout à Madame et Monsieur avant le repas. Avant de le préparer dans le meilleur des cas, avant qu’ils n’avalent ce sorbet, ou n’importe quel plat qu’elle eût pu cuisiner avec de tels ingrédients. Il faudrait, songea-t-elle, qu’ils lui accordent un peu de leur précieux temps et, pour des gens toujours occupés, ce n’était pas forcément évident. « Monsieur Matthew » se rendait-« il » compte de la gêne occasionnée par sa bêtise ? Sans doute que oui. Pourquoi aurait-« il » souri, sans cela…, pauvre imbécile.


« Mélia, tu sais quoi? Je pense qu'on devrait mettre plein de sel dans le plat. Puisque Mathilde n'aime pas ça, tu te souviens. »

La servante ne fit pas un geste. Pas un haussement de sourcils, rien ; son visage resta aussi lisse qu’à l’accoutumée. Pourquoi ? Parce qu’une telle intention de la part de « monsieur Matthew » envers « sa sœur » n’avait absolument rien d’étonnant, exceptionnel ou révolutionnaire. Ces deux jumeaux ne semblaient pas s’entendre et, du point de vue de Mélia, passaient le plus clair de leur temps à se pourrir mutuellement la vie –celui du moins qu’ils ne passaient pas à polluer la sienne, celle de leurs parents ou amis, voire la voisine. Pour autant ils ne devaient pas se haïr, ou ce n’était en tout cas pas l’impression que leur relation laissait à la jeune fille taciturne. Ils se lançaient de mauvaises blagues, des piques, des ennuis. Mais au fond, ils dépendaient l’un de l’autre et devaient, par conséquent, faire attention à ne pas trop se fâcher. N’avaient-ils pas échangé leurs noms, leurs vies, leurs rôles ? Si l’un désirait subitement reprendre la place qu’il occupait à l’origine, ou se venger de l’autre en le faisant pour un temps et à son insu…, toute cette situation aurait pu très mal tourner. Par égard pour Monsieur et Madame et par volonté de ne pas avoir à chercher un nouveau travail, Mélia gardait sous silence ce léger « détail », mais n’en pensait pas moins.

Elle, en tout cas, n’aurait jamais mis trop de sel dans les plats de Léonia, ç’aurait été méchant et gratuit. Puisqu’elle ne la détestait pas, quelles raisons aurait-elle eu de faire une chose pareille ? Aucune. Mais ça, ça semblait échapper à « Monsieur Matthew » et « Mademoiselle Mathilde », qui prenaient très à cœur leur fonction d’empêcheurs de tourner en rond. Quant à ce qu’elle se souvînt de ce que « Mademoiselle Mathilde » n’appréciait pas en matière culinaire, c’était une évidence : dans la mesure du possible, la servante faisait en sorte que, dans ce que mangeait la « demoiselle », il n’y eût rien qui lui déplût trop fortement, tout en mettant en priorité une alimentation équilibrée, qui impliquait de temps à autre des produits salés –et de toute façon, il était difficile de conserver de la viande ou du poisson autrement qu’avec du sel… Cela faisait partie de son rôle, de son métier et, comme elle se le répétait souvent, ce que l’éthique lui commandait de faire, elle le faisait sans discuter. Et tout allait ainsi pour le mieux ou à tout le moins, tout allait ; et dans une maison pareille, ce n’était déjà pas très facile de faire en sorte que « tout aille ». Vraiment, plus d’une auraient rendu leur tablier.

Ne jugeant pas qu’aucune question s’adressât réellement à elle –enfin, excepté ce « tu sais quoi ? » mais qui, lui, était de toute manière plus rhétorique qu’autre chose et n’exigeait pas d’elle quelque réponse– Mélia observa le silence, se demandant quand, au final, elle pourrait rentrer se remettre au travail.

Et ce qu’elle devrait préparer car, de toute évidence, il allait lui falloir beaucoup de technique pour rattraper les bêtises de ce fauteur de troubles.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Lun 19 Déc - 4:02

Matthew était déçu de ne pas provoquer chez Mélia ces réactions tant attendues qu'étaient la joie, la surprise, l'indignation, la colère... N'importe quel sentiment, tant que ce n'était pas ce visage égal et stoïque qu'elle affichait en permanence. Est-ce qu'elle le quittait ne serait-ce qu'un seul instant ? Quand elle dormait, ou quand elle était heureuse ? Matthew ne l'avait jamais vu sourire. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour en conclure que soit elle était heureuse parfois mais restait aussi inexpressive qu'une pierre, soit elle n'était jamais heureuse. Jamais. Mais c'était impossible, de ne jamais être heureuse, n'est-ce pas ? Parce que Matthew n'était pas stupide au point de se croire agréable et de bonne compagnie, il se demanda si sa présence l'exaspérait au point de la rendre triste. Ou à défaut de triste, sur les nerfs et de ce fait peu encline à sourire. Le jeune homme aux cheveux bleus songea à y remédier, bien évidemment, mais ne voyait guère comment s'y prendre. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, Mélia le fixait avec dédain-il l'aurait juré, et se taisait, économisant ses paroles comme si chaque mot prononcé valait de l'or. Ce n'était, vraiment, pas faute d'essayer. Mathilde elle-même aurait pu témoigner de l'ardeur que mettait le jeune Leylani à arracher ne serait-ce qu'un semblant de sourire à la domestique de la famille. Mais cette statue de marbre ne répondait pas à la moindre de ses attentions, ce qui était d'autant plus frustrant qu'elle était la seule à être ainsi insensible à son charme. Diantre, Matthew se savait charmant, et n'avait d'ordinaire aucun mal à faire rougir les filles !

Une seule, une seule semblait le prendre pour un gamin prétentieux, capricieux et sans grand intérêt. Matthew ne pensait pas que ça avait à voir avec le fait que Mélia sache qu'il... N'était pas tout à fait ce qu'il prétendait être; Même s'il s'était vêtu de robes en dentelles, avec un nœud dans ses longs cheveux blonds, elle l'aurait tout de même trouvée agaçant. La différence ne se serait tenue qu'à une seule lettre, ce maudit 'e' qu'il détestait tant. S'il agissait comme un adulte responsable, Mélia l'aimerait-elle plus ? Il en doutait. Dans un sens, ça le rendait triste, et pas uniquement car il avait l'impression qu'on insultait son charme certain. Il aimait bien la domestique aux yeux dorés, sincèrement, et aurait aimé qu'elle partage son affection. Peine perdue, n'importe qui aurait pu lui faire remarquer, mais il ne comptait pas baisser les bras. Parmi les adjectifs qui décrivaient bien le jeune homme aux yeux d'un brun presque rouge, il n'y avait pas seulement bavard et agaçant. Il y avait aussi 'déterminé', valeur que Matthew jugeait importante pour un homme digne de ce nom. Mélia pouvait le repousser autant de fois qu'elle le désirait, lui mettre des vents effroyables si ça lui chantait; Sa détermination n'en serait qu'à peine entamée !

Enfin, ça, c'était dans les faits. Scrutant le visage de celle qui marchait à ses côtés et obnubilait sur l'instant la moindre de ses pensées, il senti une vague de découragement le submerger tout entier. Le sel de la mer s'insinua dans ses blessures (c'était beau, non ? Matthew aimait bien, quel poète il faisait !), étalant sur son visage une grossière grimace de déplaisir. Pourquoi, pourquoi ne souriait-elle pas ? Pourquoi ne répliquait-elle jamais rien d'inutile ? Il voulait pouvoir rire avec elle de blagues stupides entendues de Liz, des réflexions profondes et brèves mais néanmoins amusantes de Peter ! Il voulait lui raconter sa vie et qu'elle s'y intéresse sincèrement. Ou même fasse semblant, puisque ce dernier souhait aurait réellement tenu du miracle offert par le génie dans sa lampe. Tiens, ce n'était pas une bête idée, songea Matthew, déjà de meilleure humeur. Il n'avait qu'à aller dans le désert, pénétrer dans des ruines millénaires et dérober à un temple ancien le génie qu'il renfermait depuis des siècles. Ça aurait eut le mérite de lui être utile, n'est-ce pas...

Quand il fut clair que Mélia n'ajouterait rien, Matthew commença à réfléchir à quelque chose à dire. Ils n'allaient pas marcher dans le silence, non plus, il s'y refusait. Le jeune homme chercha, chercha, et dans son désespoir de tirer un haussement de sourcils à la servante, décida de faire quelque chose de fou et complètement idiot. C'était idiot, ça pour sûr, et il n'avait aucune garantie que ça marche. Au pire, Mélia aurait de nouveau pitié du travesti-irrespectueux-homosexuel-irresponsable qu'il était. Ce qui... Ne changerait guère de d'habitude. Allongeant le pas pour devancer la servante, il se planta soudainement devant elle pour l'empêcher d'avancer plus. Avec une mine sérieuse et des yeux dans lesquels transparaissait tout son amusement, il déclara, la voix solennelle:

« Mélia, je t'aime. Épouse-moi. »

Mon Dieu, c'était sa première demande en mariage, se fit mentalement la remarque un Matthew hilare. Demande qui allait être refusée sans le moindre doute, mais il voulait voir comment elle allait réagir. Ça valait la peine d'essayer, non ? Il était réellement à court d'idées, sur le coup. Autant faire avec ce qu'il avait.

[VOILA. La première du forum. Lolololol.8'D]
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Dim 15 Jan - 17:42

[Et un beau rateau pour aller avec, zou !XD
Je hais mon post mais il fallait bien en passer par là, je risquais d'être en retard. On me pardonne, hein, je suis comme je suis, breffons.>;^D
Posté.Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 110805123045455675]




Le seul point positif de la situation n’avait rien de transcendant, vraiment : mais Mélia s’en serait presque réjouie pourtant. Maintenant au moins, elle avait la preuve –ou à tout le moins pouvait-elle mettre en doute le contraire, ce qui en soi consistait déjà en une grande et belle réussite au vu du désespoir du cas– que « Monsieur Matthew » savait relier entre eux les différents éléments d’une conversation pour au final arriver à un dialogue qui tînt, peu ou prou, la route. Mal cousu, mais cousu tout de même, et ce seul progrès tenait du profond miracle. « Il » lui avait à peine plus tôt parlé mariage et enfants ; et voilà qu’« il » se mettait à discourir sur ce même sujet, sans passer du coq à l’âne comme « il » savait si bien le faire. Enfin, discourir était un bien grand mot, mais la servante pouvait presque entendre les logorrhées de bêtise inénarrable qui devaient polluer au moment même le cerveau de son maître. Ou de sa maîtresse en l’occurrence, se corrigea-t-elle, décidée à rester fidèle à cette exactitude si chère à son cœur aux battements désespérément réguliers. Aussitôt son interlocuteur s’était-il arrêté qu’elle avait fait de même ; pas vraiment curieuse de savoir quelle ânerie cette bouche jamais fatiguée allait encore articuler, pas vraiment surprise non plus et se tenant prête à parer à toute éventualité, aussi incongrue fut-elle. Le minimum donc, pour survivre en compagnie des deux jumeaux Leylani : lâcher l’affaire et ne s’étonner de rien. Prendre ces paroles désuètes avec philosophie ; allons, ce n’était pas parce que quelqu’un ressemblait à un imbécile, s’exprimait et agissait comme tel sans démentir les quelques accusations de stupidité congénitale que l’on pouvait lui lancer, qu’il l’était en réalité. Relativiser, ne pas s’énerver et surtout, si possible, ne rien répondre du tout –ce qui avait objectivement de plus grandes chances de les faire taire que de longues palabres desquelles « le jeune homme » aux cheveux sombre se serait délecté à n’en point douter.

Peut-être cela eut-il à voir avec le manque de sérieux dans son regard, ou peut-être cela fut-il juste le fruit de l’impassibilité coutumière d’Alansez. Toujours resta-t-il en tout cas que la mine sérieuse arborée par son vis-à-vis ne suffit pas à l’inquiéter. Ce ne serait pas grand-chose, encore une ineptie quelconque qui serait aussi sec renvoyée aux oubliettes, jetée aux ordures pour ne rien encombrer dans l’esprit carré de cette fille qui ne bougeait pas d’un iota, s’étant arrêtée à une distance respectable de Sa Soudaine Solennité. Une distance parfaitement appropriée, nul besoin d’en douter. Mélia mettait un point d’honneur à respecter les convenances que lui imposait sa condition.

Quoique de toute évidence, elle fut bien la seule :


« Mélia, je t'aime. Épouse-moi. »

Elle accueillit cette réplique d’un blanc, qui tenait moins de la perplexité que d’une forme désolante de lassitude. On aurait toutefois pu l’attribuer à un millier d’autres choses si l’on n’avait connu Mélia Alansez. Sans ciller, elle soutint le regard de son soi-disant prétendant ; soi-disant, parce qu’elle avait la certitude que cette demande saugrenue ne gagnait pas en sérieux ce qu’elle perdait en comique. Que répondre à cela ? Mélia n’était pas stupide et savait que les ordres se divisaient en deux catégories bien distinctes : les impératifs auxquels elle était contrainte d’obéir, et les caprices d’enfants-gâtés où le choix était laissé à son bon vouloir. Un instant, elle se demanda ce qui se serait passé si elle avait répondu à l’affirmative. Néanmoins la servante n’était jamais d’humeur à plaisanter, moins encore à s’interroger sur de trop hypothétiques situations qui ne risquaient pas de se concrétiser, ni ce jour-là ni le suivant, ni un autre encore. Pourquoi ?

Parce que c’était.mille.fois.trop.stupide. Cet ahuri, en plus de ne pas penser un mot de ce qu’« il » venait de dire, ne se rendait pas même compte de leur portée. Eût-ce été une autre qu’elle, sans doute auraient-ils couru à la catastrophe : Mélia remercia la Providence et ses parents de ne point lui avoir donné à la naissance cette promptitude à réagir trop lestement sans plus de réflexion si propre à certains –à commencer par « Monsieur Matthew », ce dégénéré à la langue trop bien pendue. Nul doute pour elle qu’il ne s’agissait là qu’un ridicule moyen encore de lui arracher un sourire, ou plus probablement au vu de la demande un froncement de sourcil exaspéré, une mine interrogative. La servante ne sentit rien d’autre qu’une pointe d’agacement mêlée d’un profond ennui. Et de fait, rien ne changea sur ce faciès de statue ratée car trop inexpressive : ce n’était pas amusant. Ce n’était pas émouvant. Ce n’était rien de tout cela et rien qui méritât qu’elle se dérangeât à le prendre au sérieux.

Sa tentative se soldait par un cuisant échec. Alansez aurait voulu à ce moment même passer le balais avec force d’énergie, frotter les carreaux avec vigueur, comme pour effacer avec les traces de doigt ou la poussière tout passage du retard causé par l’énergumène aux cheveux courts. Elle ne pouvait pas. S’en trouvait clairement indisposée.


« La vanille est plus loin, lâcha-t-elle sans prendre la peine de réellement répondre ou expliciter les mille et une raisons qui l’y poussaient. Nous sommes en retard. »

Elle n’esquissa pas un mouvement cependant, attendant que son « jeune maître » en prît l’initiative. Parce qu’être en retard était concret et avéré, et que l’épouser ne tenait que d’une vaste plaisanterie, persiflage qui ne lui faisait ni chaud ni froid, et que la demoiselle aux yeux dorés aimait s’en tenir aux faits. Particulièrement quand ce qu’on lui racontait lui causait plus d’ennui et de pitié qu’autre chose.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 2 Fév - 20:00

Matthew était un imbécile heureux. Très heureux, même, n'aurait-il pu s'empêcher de rétorquer si on lui en avait fait à voix haute la remarque; Il se trouvait parfait comme il était. L'énormité qu'il venait de lâcher à Mélia d'un ton de voix sérieux mais que démentait à présent son large sourire ne le gênait pas du tout. Ça l'amusait, tout autant que les dizaine de bêtises qu'il se complaisait à enchainer chaque jour que Dieu faisait. Malgré tout, il y avait dans cette dernière ânerie en date un enjeux plus élevé que d'ordinaire: Tenter de faire s'exprimer Mélia autrement que par de courtes phrases et faire s'animer son visage. Oui, il le concédait, c'était le but d'à peu près tout ce qu'il faisait quand Mélia se trouvait à moins de deux mètres de lui. Mais là, c'était le summum de son intelligence et de son imagination ! Si la servante aux jolis cheveux ne réagissait pas à sa demande, il ne savait pas à quoi elle pourrait réagir d'autre. Qu'est-ce qui était plus étonnant qu'une demande soudaine faite en pleine rue ? Si Matthew avait fait preuve, sur le coup, d'un peu plus de recul, il se serait rendu compte que justement, de sa part, tout ça n'avait rien de bien surprenant. Mélia devait s'attendre à ce qu'il sorte et fasse à peu près n'importe quoi. Qu'il agisse sensément l'aurait peut-être plus étonnée, mais il n'y avait pas pensé, tout bêtement. Aux yeux presque rouges du jeune homme, plus la bêtise était grosse, plus elle interloquait. Ce n'était pas en jouant le garçon modèle de bonne famille qu'il allait arriver à lui tirer autre chose que cette égale expression qu'elle arborait en permanence.

Mais rien ne vint. Pas le moindre haussement de sourcils, ni le moindre air exaspéré. Mélia restait parfaitement immobile et silencieuse, pour le plus grand désappointement de son compagnon de route. Le sourire radieux de Matthew disparu, laissant place à une moue déçue. Eh bien quoi ? Pourquoi n'était-elle pas étonnée ? Il la demandait en mariage, tout de même, ce n'était pas rien ! S'il avait fait la même demande à une de ses amies, elle l'aurait regardé comme s'il avait été fou. Ou bien elle aurait été heureuse, il ne savait pas trop. Il y avait tant de réactions possibles, autant de réactions que le visage de Mélia se refusait à afficher, quelles que soient les circonstances. Devant un tel acharnement, le fils Leylani ne voyait plus ce qu'il pouvait faire. Il était à court d'idées. Ce qui, dans son cas, était assez rare pour être noté.

« La vanille est plus loin. Nous sommes en retard. »

Matthew, à ces mots, ouvrit de grands yeux choqués, la même expression qu'il avait tellement eu envie de voir passer sur le visage de Mélia en lui demandant de l'épouser. Il ouvrit la bouche comme pour répondre quelque chose, mais la referma sans qu'aucun son n'en soi sorti. Comme si ne pas réagir n'était déjà pas assez cruel, elle se permettait de ne pas lui répondre ! Il lui avait posé une question, pourtant, une question qui changeait la vie de tant de personnes quotidiennement. Elle pouvait ne pas se jeter sur lui en l'inondant de 'oui' enthousiastes (ce que même lui aurait trouvé très étrange, il devait l'avouer), mais elle se devait de lui donner une réponse. Oui ou non, il s'en fichait, ce n'était pas l'important. L'important était qu'elle élève la voix pour autre chose que les aliments qu'ils devaient acheter et l'heure qu'il était. Voilà, songea un Matthew dépité, qu'il s'était fait prendre à son propre piège. Lui qui se disait sans cesse qu'il apprenait de ses erreurs aurait du réellement en prendre de la graine, cette fois-ci. Oui... Mélia était très forte. En plus d'être un modèle de stoïcisme et de dévouement, elle parvenait à se faire retourner ses plans (quels plans ?) géniaux contre lui. C'était elle qui aurait du le regarder avec de grands yeux, et pas le contraire. Le jeune homme fronça les sourcils, écartant une mèche de cheveux bleus de son champ de vision. Malheureusement pour son entourage, et heureusement pour son égo, Matthew n'était pas du genre à se froisser pour si peu, ni à abandonner au premier coup.

En l'occurrence, ce n'était pas le premier coup en ce qui concernait Mélia, mais Monsieur avait de l'énergie à revendre. Il prit une expression faussement peinée, et agita inutilement les bras pour appuyer ses propos, ignorant une Dame qui du faire un écart pour ne pas renverser son sac par sa faute:

« Mélia, tant de cruauté ! Je veux bien ne te faire aucun effet, mais tu pourrais au moins me répondre ! »

Il y avait peu de chances que la servante pense qu'il était sincèrement triste, elle le connaissait trop bien pour ça. Cependant... Il avait tout de même un petit pincement au cœur. Si jamais il l'avait vraiment pensé, elle aurait piétiné ses sentiments sans aucune pitié, et sans les croire vrais un seul instant. C'était cette perspective qui le faisait se sentir mal. Qu'il puisse le penser et qu'on puisse ne pas le croire et violemment le rejeter comme s'il n'était rien de plus qu'un insecte agaçant. Hmm...

« Tu penses à la vanille et à l'heure alors que je te demande en mariage. Tu es très bizarre. » Ajouta-t-il en soupirant. Comment penser à des choses aussi triviales quand quelqu'un comme lui la demandait en mariage ? Ah, si Mathilde avait été là, elle se serait certainement fichu de lui sans retenue.
[C'est trop cruel. Le rival de Matthew est un balais... Comment peut-il gagner?!x'D]
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Mar 14 Fév - 2:36

[Son adversaire est un balais, et son meilleur ami un rateau, je présume, ahaha...XD
Bref. Posté.Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 110805123045455675]



A voir l’expression médusée de « monsieur Matthew », la servante se demanda un instant, bref, si elle n’avait pas fait un faux calcul. Prendre pour acquis quelque fait n’était pas un problème en soi, du moins pas à son sens. Les ennuis ne pointaient le bout de leur nez que lorsque, fatalement, on finissait par se tromper et assumer que telle ou telle bêtise n’en était pas une. Ou, se laissa-t-elle aller à songer, vice versa, puisque le contraire lui sembla à ce moment plus concret. Il ne lui fallut que le temps de cette pensée ridicule pour se raviser néanmoins, et en revenir à des raisonnements plus logiques, uniquement basés sur sa connaissance de l’énergumène et les circonstances de cette demande idiote. Rien que l’on eût pu remettre en doute, en somme, un socle en béton armé sur lequel elle pouvait construire ce que bon lui semblait. Or, il lui sembla bien bon de construire une tour d’idées carrées aux arêtes aigües, prête à conforter son hypothèse initiale. A savoir, qu’il ne s’agissait là que d’enfantillages ridicules auxquels sa réponse, du reste fort correcte et ne frisant pas l’impolitesse, avait coupé court en rien de temps sans outrepasser ses prérogatives. Et sans donner d’eau au moulin du « jeune homme », qui paraissait pourtant bien en avoir besoin si Mélia en jugeait par son expression de poisson échoué sur une plage. La comparaison était à la fois pertinente et excessive aux yeux d’Alansez, quoiqu’elle ne s’en fit pas réellement la remarque. C’était ce qui lui était passé par la tête, point. Et à ce qu’elle sache, aucun code ne venait entraver la totale liberté qui régnait sur ce domaine –qu’elle rêvât à un régicide, à de jolies pâquerettes ou à une aventure par-delà les mers, nul ne serait venu le lui reprocher tant qu’elle le gardait pour elle.

Passer toutes les pensées parasites sous silence, exactement. Procédé familier au cœur un peu cruel de Mélia que cette dernière comptait ici mettre en application. Vraiment, dire à son « jeune maître » qu’une expression pareille n’aurait pas dépareillé sur l’étalage d’une poissonnière n’aurait pas été des plus recommandables pour une personne de son statut. Pas qu’« il » s’en serait formalisé, commenta-t-elle, ni réellement offusqué probablement. D’autant qu’en l’occurrence, elle ne décampait pas de ses positions : un merlan aurait eu une mine plus intelligente. Dieu savait qu’elle en avait vu, des poissons. Son jugement n’en ressortait que plus fiable encore, et pour un peu un mince sourire aurait étiré ses lèvres. Par habitude peut-être, il ne le fit pas. La statue inexpressive ne s’en rendit pas même compte, tout à se demander qu’elle était si, oui ou non, ils allaient finir par se remettre en route au lieu de gaspiller de précieuses secondes à palabrer à n’en plus finir sur des farces de mauvais goût dont « monsieur Matthew », à son plus grand déplaisir, se croyait le dindon. Elle, n’en avait cure, et n’aspirait qu’à rentrer chez les Leylani mettre un peu (plus) d’ordre dans les affaires, la vaisselle, chasser d’éventuelles poussières volantes. Travailler. Ce que, à cet instant, elle ne pouvait faire.

Son vis-à-vis agita les bras en parlant ; sombre crétin incapable de la plus insignifiante économie de mouvements. Le contraste entre les deux protagonistes de la scène l’aurait presque rendue comique. Mais pour Alansez, bien peu de choses l’étaient. Quant à ce petit nombre que cette qualification honorait, il ne paraissait pas parvenir à réparer le disfonctionnement dans le cerveau de l’adolescente ; associer « rire » et « drôle » soit ne lui apparaissait pas suffisamment pertinent, soit ne lui avait pas traversé l’esprit. A son âge, le cas était d’emblée classé comme désespéré, à l’instar de celui du plus bavard des jumeaux Leylani.


« Mélia, tant de cruauté ! Je veux bien ne te faire aucun effet, mais tu pourrais au moins me répondre ! »

Elle ne leva pas les yeux au ciel, pas plus qu’elle ne se fendit d’un soupir qui pourtant n’aurait pas étonné. Eh bien, quoi encore ? Une telle question ne nécessitait pas de réponse. La servante n’esquissa pas le moindre mouvement, fidèle à elle-même. Si ce nigaud avait une minute pensé qu’elle marcherait ne fut-ce qu’un peu dans ce sillage d’inepties dégoulinantes, c’était bien mal la connaitre. Ou avoir de l’espoir à revendre, ajouta-t-elle, irritée. Elle n’était pas cruelle, loin s’en fallait. Réaliste ? Oui. Peu bavarde ? Oui. Constante dans ses humeurs et opinions en règle générale, oui. Mais pas cruelle. La pique ne la toucha pas tant qu’elle ne la prit pas au sérieux : une hyperbole de plus sortant de la bouche jamais fatiguée de « monsieur Matthew ».

Non, elle ne faisait que son travail. Le reste, à commencer par la progéniture de ses employeurs, était un mal nécessaire à l’obtention de son salaire. Et son mal à elle, elle savait le prendre en patience. Il suffisait de s’en ficher comme d’une guigne.


« Tu penses à la vanille et à l'heure alors que je te demande en mariage. Tu es très bizarre. »

Si elle y avait songé, c’était uniquement de sa faute. Dire qu’au moment où ils discutaient de choses si inutiles, elle aurait pu s’occuper ailleurs ! Les faits concrets les plus futiles méritaient malgré tout plus d’attention que des bêtises inénarrables. Le nombre de grains de sable dans le désert divisé par celui de dunes l’aurait fait, c’était dire. Tant qu’à parler de « bizarrerie », le phénomène était sans doute mieux illustré par « celui » qui l’avait ici évoqué. Une femme aux cheveux courts se comportant comme un homme, et se clamant comme tel, était nettement plus « bizarre » que sa propre réaction. Elle tout à fait saine, en outre. Mélia ne se pensait pas si différente du reste du monde.

« Votre plaisanterie me met en retard, lança-t-elle comme ultime argument, en plus de ne pas être amusante. »

L’envie de « le » trainer par le bras, fourrer la vanille dans son sac en quatrième vitesse, poser l’argent –mais tout de même la somme exacte– sur le comptoir et rentrer au pas de course la saisit, séduisante comme le jour. Elle n’en fit rien, mue d’un stupide respect des convenances qui ne datait pas d’hier, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait.
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Matthew Leylani
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Dim 18 Mar - 6:55

D'accord, il ne l'avait pas sérieusement demandée en mariage. Cette déclaration aussi inattendue qu'imbécile n'avait eu pour but que de la faire réagir, lui faire hausser un sourcil, faire s'écarquiller ses jolis yeux dorés. But qu'il avait d'ailleurs magistralement manqué, pour ne pas changer. Matthew se sentait tel un joueur de fléchettes qui n'arrive qu'à viser le mur auquel était accroché la cible. Il ne parvenait pas à marquer le plus petit point, et s'il en avait marqué ne serait-ce qu'un seul, un tout petit, alors il aurait sauté de joie. Atteindre le centre rouge qui nous faisait gagner la partie n'était pas son ambition du moment -car il était assez réaliste pour savoir la tâche irréalisable. Non, il cherchait simplement à faire disparaître cette mine perpétuellement stoïque du visage de Mélia, car il était certain qu'elle pouvait sourire ou froncer les sourcils. Le jeune homme aux cheveux bleus avait plusieurs fois pensé qu'elle faisait exprès de ne pas montrer aucune émotion pour l'embêter, mais ça semblait plutôt être dans sa nature. Mélia était en mode 'économie de tout', et ça n'aurait pas étonné le jeune Leylani qu'elle économise même ses bouffées d'air. Jamais de grands gestes, jamais d'exclamations, juste des phrases simples et courtes qui allaient droit au but. Alors oui, il avait dit une bêtise qu'il ne pensait pas, juste pour la faire réagir. Allez, fais un truc, crie moi dessus, je ne sais pas, pensa Matthew, presque découragé. Elle restait là sans rien dire ni faire, ce n'était pas normal.

D'autant plus que sa déclaration aurait pu être sincère. Il aurait pu faire passer ses sentiments pour une simple taquinerie. Ce n'était pas son genre, mais là encore avec Mélia, il fallait savoir innover. Elle lui donnait envie d'innover ses différentes techniques de déclaration, et celle-là aurait pu être un essai. Mais un essai véridique. Ce n'était pas le cas, pourtant, mais la réponse de Mélia l'avait blessé comme si ça l'avait été. Ses yeux bruns fixés sur la servante aux cheveux bleus, il se demanda si elle allait l'ignorer. Il n'espérait pas... Sinon il lui sautait dessus. Il jurait qu'il lui sautait dessus. Là, elle serait bien obligée de faire quelque chose !

« Votre plaisanterie me met en retard, en plus de ne pas être amusante. »

Mais ça aurait pu ne pas être une bêtise ! S'insurgea mentalement Matthew avec une moue vexée, les sourcils froncés. Et puis ensuite, il était très drôle. Ses plaisanteries étaient les meilleures, il avait toujours quelque chose de pertinent à redire. Ceux qui disaient le contraire étaient simplement jaloux de son génie. Oh, bien entendu, il exagérait, mais le fond de sa pensée restait inchangée. Matthew se pensait drôle, se savait drôle. Mélia disait le contraire simplement car elle n'avait aucun sens de l'humour. Le jeune homme aux yeux bruns se demanda vaguement si ses parents n'avaient pas abusés d'elle, dans son enfance. S'ils l'avaient maltraitée ou délaissée, ça pouvait expliquer son comportement. Car vous l'aurez deviné, pour Matthew, être ainsi fait naturellement était impossible. Les gens riaient et se fâchaient, hurlaient, exprimaient leurs sentiments ! Même Mathilde le faisait. Même Peter le faisait, malgré son légendaire calme olympien. Mélia, elle... Elle ne faisait rien, voilà. Elle était comme folle, il ne trouvait pas d'autres mots. Hmmm... A priori, même s'il lui avait posé la question, elle n'aurait pas répondu. Un autre défaut chez la servante au service de sa famille était qu'elle ne voulait rien lui dire.

Dieu savait qu'il en posait, pourtant, des questions. Pas toutes pertinentes, mais qui s'en souciait ? Si chaque mot qui sortait de sa bouche avait du être intelligent et bien pensé, il aurait perdu toute sa spontanéité. Et ça aurait été sérieusement ennuyant.

« Mais ça aurait pu ne pas être une plaisanterie, se défendit le Leylani à voix haute, les bras croisés, Qu'aurais-tu dit si ça avait été sincère ? Hein, Mélia ? »

Il attendit un court instant, les yeux posés sur une petite fille qui accrochait la robe de sa mère avec force, avant de reprendre, fixant cette fois la servante dans les yeux:

« En fait, pourquoi tu me déteste ? »

Si elle ne le détestait pas, elle n'agirait pas comme ça. Elle devait lui en vouloir, et honnêtement, Matthew n'en aurait pas été surpris. Cette question était stupide tant sa réponse coulait de sens. Il était insupportable, trop bavard, et travesti en plus de ça. Tout ça, il en était conscient, car malgré les stupidités qu'il se complaisait à enchaîner à longueur de journée, Matthew était un garçon intelligent. Mais pour une fois, il avait envie que Mélia lui explique d'elle-même ce qui ne collait pas. Exit la case travesti, pensa-t-il avec ironie, elle ne le mentionnerait pas en pleine rue. Même sans ça il lui restait un tas de défauts... Il savait ! Il allait transformer les défauts que Mélia trouverait en qualités. Et après ça, elle serait forcée de l'apprécier. Évidemment.

[AH AH, très drôle ! Non, il aime bien les pelles par contre. Mais Mélia est résistante, tch... Quelle statue !XD]
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Mélia Alansez
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MessageSujet: Re: Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD]   Sweet Day.♥[PV Mélia, et qui veut vient!XD] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 12 Avr - 0:14

Dieu que le temps pouvait sembler long, lorsqu’un imbécile vous harcelait sans but précis à n’en plus finir, à n’en plus savoir que faire, que dire –quoique Mélia songeât certes avoir trouvé en un inexpugnable mutisme le remède imparable à ce dernier problème. Que les secondes s’étiraient ! Elles tombaient comme autant de gouttes d’acides sur la patience de la servante plus immobile qu’une statue. D’ordinaire, un parallèle avec l’eau qui au fil des ans érodait la pierre la plus dure lui aurait paru plus pertinent ; et avec n’importe qui d’autre ç’aurait là encore été le cas. Mais pas avec « monsieur Matthew » : lui avait décidé d’atteindre le palier supérieur, escaladant quatre à quatre les marches du grand escalier de l’Insupportable, un sourire idiot fiché sur ses lèvres, s’appuyant tour à tour sur sa bêtise crasse naturelle et sur ses tentatives désespérées d’attirer l’attention sur sa ridicule petite personne. Et ce pauvre hère qui croyait glaner au passage de l’estime…, se fourvoyer à ce point, c’en devenait presque douloureux à voir. Presque seulement, car le flux et reflux d’agacement qui titillait les nerfs d’Alansez emportaient toute trace de pitié au fond de l’océan en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Mélia tenta de lever les yeux vers le ciel pour avoir une estimation de l’heure qu’il pouvait être, mais les reporta aussitôt sur son vis-à-vis. Le soleil éclatant lui blessait la rétine et, pourtant, quitter du regard, ne fut-ce qu’une seconde, l’image de son « jeune maître » ne lui aurait pas paru désagréable. Pas qu’elle fut dénuée de grâce : les cheveux courts même seyaient à ce visage et, eurent-ils été accompagnés d’une robe, jamais Mélia n’aurait rien eu à y redire.

Ce devait juste être, songea-t-elle sans véritable animosité, mais avec un réalisme et un calme plus cruels encore, que fixer une chose ou une personne aussi inintéressante que son inanité n’était plus à prouver n’était pas la plus constructive des occupations, que cela fut physiquement ou intellectuellement parlant.


« Mais ça aurait pu ne pas être une plaisanterie. Qu'aurais-tu dit si ça avait été sincère ? Hein, Mélia ? »

Non. Telle fut la première réaction de l’esprit trop avare de mots et d’explications de la demoiselle. Eh bien ? C’était une plaisanterie, elle l’avait supposé et à juste titre. Dès lors, pourquoi ce besoin compulsif de partir en folles conjectures qui n’avaient absolument pas lieu d’être ? « Si » ceci, « si » cela ; toujours, toujours des « si ». Concentrée sur sa routine au quotidien, incapable du plus petit effort d’imagination, dévier de la réalité n’était pas le fort de la servante. Etait-ce sa faute, si elle n’était pas dotée de plus de créativité qu’un balai ? Les sentiers balisés, déjà tout tracés, de ce qui était arrivé, menaient quelque part. Ils étaient droits et, où que l’on regarde, on pouvait être sûr de soi si on les empruntait. Mais laisser vagabonder son esprit pour partir gambader gaiement à travers champs pour voir ce que les choses « auraient pu être »…, non, aucune utilité.

Mélia ne prit donc pas la peine de réfléchir beaucoup à la réponse qu’elle aurait alors pu donner. Si elle avait eu l’intime certitude que « Monsieur Matthew » ne mentait pas. Que cette prétendue boutade n’en était pas une. Il y avait toutefois fort à parier que son verdict n’aurait pas dépareillé de la sentence qu’elle venait de lancer, à peine quelque seconde plus tôt : c’était stupide, stupide, et elle n’était pas intéressée. Une femme ne demandait personne en mariage, à fortiori un autre membre de la gent féminine. Qui plus était, il y avait encore dans cette affaire une histoire de classes sociales qui, si elle ne peinait pas Mélia, aurait mis en difficulté les plus amoureux, acharnés et fins des amants. D’un sexe opposé. Ce que, eux, n’étaient clairement pas.

Mélia s’apprêtait à lui lancer à la figure un nouveau de ses silences glaciaux quand « il » reprit la parole, mortellement sérieux :


« En fait, pourquoi tu me déteste ? »

Oh. La belle question. Alansez en aurait presque apprécié la concision si cette dernière n’avait été salie de ces deux petits mots d’un caractère accessoire aussi laid que flagrant. Elle observa le silence un instant, cherchant que dire et se demandant au passage s’il n’y aurait moyen d’éluder tout simplement la question tant celle-ci lui paraissait évidente. Le fait que « monsieur Matthew » passât son temps à gâcher le sien ne devait pas avoir effleuré l’esprit pourtant capable de déduire deux, trois choses pour peu qu’il en eût envie. Et qu’elles fussent triviales d’une manière ou d’une autre, par extension, ajouta-t-elle avec une pointe d’ironie. Là encore, que faisait-« il », si ce n’était la retarder, l’enquiquiner, lui parler pour ne rien dire, gaspiller de l’air ?

D’ailleurs, elle ne « le » détestait pas foncièrement. Trop blasée pour encore ressentir autre chose qu’un profond, sincère ennui à l’égard des farces de mauvais goût des jumeaux, utiliser un mot pareil était d’une incongruité, d’une inexactitude monstrueuse mais à laquelle la jeune fille aux longs cheveux ondulés s’était, malheureusement, accoutumée.


« Je ne vous déteste pas, nuança-t-elle sans émotion ni implication apparente, je ne vous apprécie pas non plus. Pour des raisons évidentes dont certaines gagnent à être tues dans une rue passante, pour votre réputation, « Monsieur ». »

Le résultat, déclaré d’une traite, était fort satisfaisant aux yeux dorés comme le désert de l’aînée des Alansez. Après tout, songea-t-elle, s’« il » n’avait pas été son supérieur ou la progéniture de ceux-ci, tout insupportable qu’elle pouvait être, cette déclaration aurait pu devenir bien plus venimeuse tout en restant économe et au comble de l’honnêteté.
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