Des rues magnifiquement pavées séparent de luxueux jardins agencés avec goût et mènent à une haute fontaine sculptée. De grands manoirs, des passants propres sur eux, la garde toujours prête à répondre présente au moindre signal. Ces quartiers sont beaux, sûrs, bourgeois et calmes.

Un parfum de misère pique les yeux comme les narines ; faites demi-tour si vous n’habitez pas ici, ou dites adieux à vos objets de valeur et vos illusions sur la beauté de Premaris. Les eaux usées s’écoulent non loin, sales et nauséabondes, à côté de maisons mal isolées et parfois précaires. Pas de linge blanc à sécher sur le fil. L’endroit est mal fréquenté.

Les lourdes grilles de fer ne s’ouvrent que sur présentation d’un laisser-passer en règle. Cette école accueille de jeunes hommes de riches familles et traite principalement d’histoire, de mathématiques et de sciences naturelles. Renommée et connue pour sa grande bibliothèque, l’illustre école a formé de grands Hommes mais reste dispendieuse.

En marge de la ville s’étend un champ de verdure et de pierre ; les stèles sobres côtoient les plus splendides mausolées et les tombes dépouillées jalousent leurs comparses fleuries. Quelques arbres poussent ici et là ; deux allées pavées traversent le cimetière de long en large en croix. De simples sentiers de terre serpentent entre les tombes.