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 Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )

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Alexandra Emery
bourgeoise
Alexandra Emery

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Localisation : Eh bien... Chez moi, tout simplement.^^

Feuille de personnage
Nom/prénom: Emery Alexandra.^^
Arme: Je manie des shurikens. Au cas où. Par les temps qui courent, mieux vaut se méfier.
fonction: Je suis d'origine bourgeoise. Mais j'aimerais beaucoup pouvoir être architecte un jour...

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Lun 5 Juil - 2:44

Alexandra aimait passer du temps à réfléchir et entraîner sa mémoire, parfaire ses connaissances le plus possible. Il n'était pas rare pour les servantes de retrouver leur jeune maîtresse endormie sur son fauteuil, dans la bibliothèque, un livre encore posé sur ses genoux. Lorsqu'elle était plus petite, elle s'était souvent introduite dans la bibliothèque de la maison familiale, grimpant sur une chaise afin de pouvoir attraper les livres qui l'intéressaient, ceux sans images ni dialogues, placés bien trop haut pour que ses petits bras puissent les atteindre sans une quelconque aide. Alexandra le savait, elle avait toujours été une enfant relativement précoce, qui s'était très vite désintéressée de ses poupées pour prendre à la place des livres entre ses mains, livres qu'elle avait dévoré avec un enthousiasme certain. Livres d'images, puis en grandissant, les livres d'histoire et d'arithmétique de Valentin...Cet intérêt pour la science n'avait pas fortement enchanté la mère de la petite blonde, cela étant. Alexandra ne comptait plus le nombre de fois où cette dernière lui avait retiré un livre des mains, dardant son furieux regard vert sur elle, ses cheveux bleus foncés parfaitement coiffés, comme toujours. Il y avait certaines images qui restaient fermement ancrées dans notre mémoire, sans qu'on sache vraiment pourquoi, et le visage de sa mère, lorsqu'elle était plus jeune, lui revenait souvent en tête. Et c'était dans ces moments là qu'Alexandra se rendait compte à quel point elle pouvait physiquement ressembler à sa mère. Moralement, c'était sûr, c'était une toute autre histoire. Elles étaient littéralement deux opposés, l'une le parfait exemple de l'épouse classique, qui acceptait sa situation sans se plaindre, voir même qui l'appréciait, l'autre la jeune fille rêveuse et propre sur elle en apparence, mais qui en réalité brûle d'envie de changer les mœurs et bouleverser le monde de l'architecture. Alexandra le disait sans avoir peur de paraître prétentieuse d'une quelconque manière, ses rêves étaient bien plus ambitieux et nobles que ceux de sa mère, Clara-Morgane Emery. Alexandra avait toujours été celle qui, de toute sa famille, avait les plus grandes ambitions, les rêves les plus démesurés, celle qui visait au plus haut et qui voyait le plus loin. Sans aucun doute son père aurait-il préféré que ces qualificatifs s'appliquent à son fils aîné et non sa jeune cadette, mais voilà, Valentin était loin d'être quelqu'un qui voulait être connu. Il vivait très bien en étant seulement le fils d'un riche bourgeois, entouré de sa femme et son fils. D'un certain côté, la jeune fille aux longs cheveux blonds lui enviait cette quiétude et ce train de vie sans soucis. Comparé à la vie qu'elle menait et toutes ces choses auxquelles elle devait faire face, c'était le paradis sur terre. Oh, Valentin avait son lot de problèmes aussi, elle ne prétendrait jamais le contraire; mais ils étaient bien moins nombreux et graves que les siens. Son frère avait bien essayé de la soulager de sa peine à la mort de David, de la consoler, et il lui avait même, à la fin, proposé de venir habiter chez eux tout le temps qu'il faudrait pour qu'elle puisse s'en remettre. Alexandra, malgré la gentillesse de Valentin, avait néanmoins décliné l'offre. Les déranger lui et sa jeune épouse était la dernière chose dont-elle avait envie, et malgré tout l'amour qu'elle leur portait, c'était de silence et de solitude dont-elle avait besoin pour apaiser sa peine et mettre fin à cette douleur qui lui brûlait un peu plus l'âme de jour en jour. Cette solitude et ce silence, elle les avaient obtenus, à la fin. Dans cette grande maison des quartiers riches de Premaris, avec seulement quelques servantes à son service, on ne pouvait pas faire plus calme. Et après un an passé seule entre les silencieux murs de son manoir bien trop grand pour une seule personne, elle en avait assez de la solitude, et se prenait à rêver de retourner à Akita, sa ville natale, là où toute sa famille était restée. Elle en mourrait d'envie, de pouvoir serrer son frère dans ses bras, embrasser sa belle-sœur qu'elle adorait tant, et faire des grimaces à son si adorable neveu, mais...Mais elle n'avait pas encore réussi à tout oublier, à calmer cette douleur qui étreignait son cœur de façon récurrente à chaque fois que le visage du beau jeune homme aux si beaux yeux pâles faisait son chemin jusqu'à son esprit. Les souvenirs étaient encore trop présents, et il lui semblait encore sentir le corps de chaud de David à ses côtés lorsqu'elle se réveillait la nuit, en sueur, après un cauchemar particulièrement angoissant. Ça faisait mal. Mais elle devait attendre encore, attendre jusqu'à ce que la douleur s'estompe assez pour lui permettre de ne plus pleurer lorsqu'elle pensait à lui. Elle ne voulait pas être un poids pour sa famille, et par conséquent, aussi dur que cela puisse être, elle ne rentrerait chez elle uniquement lorsque toute cette douleur se serait apaisée. Combien de temps cela prendrait, elle n'en savait rien. Mais s'il y avait bien une chose qu'elle savait, c'était qu'elle attendrait le temps qu'il faudrait. Ce n'était pas comme si elle pouvait faire autrement, de toute manière.

Laissant son regard vert clair dériver sur les personnes qui se pressaient autour d'elle et son compagnon de route, Alexandra sentie une bouffée de joie l'envahir, et son sourire s'agrandit ostensiblement. Elle avait soudainement envie de rire, mais songeant que cela serait contraire aux règles de politesse qu'on s'acharnait à lui faire rentrer dans la tête depuis qu'elle était toute petite, elle se retint, laissant tout de même son visage pâle prendre une expression amusée, l'espace d'un instant tout du moins. La capitale du Royaume de Moria était si grande, si belle, si vivante...! Les rires des enfants et les cris des marchands se mêlaient au bruit que provoquaient les sabots des chevaux sur le pavé dur de la route, et ce joyeuse ambiance rappelait à la demoiselle Emery à quel point elle avait de la chance d'habiter Moria. Elle n'avait jamais quitté le pays dans lequel elle était née, mais ce qu'elle savait des trois autres pays qui constituaient Lysandre lui suffisait pour avancer qu'elle n'aurait aimé habité dans aucun d'eux, et que la vie n'aurait jamais pu être meilleure qu'ici, dans l'occidentale Contrée des Vents. Hatès était un tout jeune pays dirigé par un quelqu'un de tout aussi jeune, qui se faisait respecter par la force et les armes. Un pays recouvert de glace, tout à fait à l'image de cette ancienne famille ducale qui le gouvernait. Oria était un pays totalement à l'opposé de la froide Hatès, aussi bien pour le climat qui y régnait que pour celui qui le dirigeait. Dail Shan'haron était quelqu'un de bon aux yeux d'Alexandra, ou tout du moins, c'était la conclusion à laquelle elle était parvenue en écoutant tout ce qui était dit à son sujet, mais la guerre qui s'éternisait entre son pays et celui de Dahrenn Bellanca faussait les jugements et l'empêchait de faire le maximum pour son pays et son peuple. Quant à Sal'ahë...Alexandra trouvait qu'il n'y avait pas besoin d'expliquer pour comprendre pourquoi elle n'aurait pas désiré vivre là-bas. Même avant que le pays ne soit transformé en une véritable machine à tuer, elle n'aurait pas aimé vivre dans un endroit aussi humide. Moria était le pays le plus tranquille de Lysandre,celui qui ne souffrait d'aucun conflit ni problème majeur. Peut-être la pauvreté y était-elle un peu plus élevée que par ailleurs, mais...Leur Princesse était jeune, et faisait tout ce qu'elle pouvait, on ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour ça. C'était quelque chose d'inévitable qui existait à travers le monde entier; quelque chose qui avait toujours existé et qui existerait toujours plus les années et les siècles passeraient. Du moment que l'autorité en place prenait les mesures nécessaire pour que ce mal ne s'étende pas, c'était bien. Très bien, même.

« J'en déduis donc que vous n'êtes pas d'ici, alors. D'où venez vous, en ce cas? Si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr. Vous habitez ici depuis longtemps? »

Un coup de vent plus fort que les autres vint balayer la rue dans laquelle Alexandra et Mikail marchaient, faisant par réflexe se poser une main gantée sur la tête de la demoiselle Emery, qui l'enleva aussitôt toutefois lorsqu'elle ne senti pas l'habituelle présence de son chapeau. Ah, mince, c'était vrai...Elle l'avait perdu quelques temps plus tôt. Quelle empotée elle faisait, se dit-elle, masquant sa gêne dans un grand sourire, replaçant vite ses mains devant sa robe. Elle reporta alors toute son attention sur Mikail, qui marchait à présent à ses côtés, plantant ses yeux verts dans ceux bleus de son interlocuteur. Hmm hmm...Bien deviné, se dit-elle en agrandissant son sourire. En effet, elle ne venait pas d'ici, et n'habitait que depuis un an dans cette magnifique ville qu'était la capitale de Moria. L'air n'était pas désagréable, mais ne valait pas celui de sa ville natale, selon la bourgeoise à la jolie robe. Mais elle pensait que n'importe qui aurait dit la même chose de l'endroit où il était né, à moins de n'avoir eu là-bas une traumatisante expérience qui l'en aurait proprement dégoûté.

Alexandra, bien qu'ayant perdu son fiancé à Akita, ne détestait pas cette vile pour autant. Elle évoquait dans son esprit plus de bons que de mauvais souvenirs, et y penser la rendait chaque fois nostalgique du temps où, du haut de son petit mètre trente, elle pouvait courir dans les rues et sauter dans les flaques afin de salir ses bottes et rendre sa mère furieuse. Parfois, l'envie de recommencer lui prenait suite à certains jours de pluie, mais elle se retenait toujours, se disant, non sans une pointe d'ironie, qu'elle aurait eu l'air profondément stupide à sauter dans les flaques à dix-neuf ans déjà. Si elle n'avait pas eu de réputation à entretenir, sûrement l'aurait-elle fait. Mais les choses étant ce qu'elles étaient, il lui était interdit de se laisser aller à ce genre de gaminerie. C'était vraiment dommage, dans un sens. On passait à côté de tant de choses, et ce uniquement à cause du regard des autres et une stupide réputation...!


« En effet, fit Alexandra, chassant de sa robe une poussière imaginaire, tout en continuant sa marche, prenant garde à ne pas déraper, ses talons claquant sur le sol à un rythme régulier, je ne suis pas d'ici. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence dans la ville d'Akita, que vous devez certainement connaître. »

Alexandra s'était permit d'avancer cette hypothèse car Akita étant la deuxième plus grande ville du Royaume, Mikail devait sûrement la connaître, ne serait-ce que de nom. Elle reprit ensuite, toujours sur ce même ton aimable et poli qu'elle avait coutume de prendre, répondant à la deuxième interrogation du jeune blond à ses côtés:

« Je vis ici depuis un peu plus d'un an déjà. Et pourtant, je ne parviens toujours pas à me retrouver dans ces rues, elles sont si nombreuses...Ou bien est-ce juste moi qui n'ai aucun sens de l'orientation. J'hésite. »

Elle laissa filtrer, suite à ses paroles, un petit rire, ni trop fort, ni trop léger, un petit rire amusé. Oui, elle commençait à se demander si le problème ne venait pas d'elle, réellement. Au bout d'une année, elle aurait du connaître la majorité des rues et des détours, et pourtant...Ah, c'était bien elle, ça, bloquer sur des choses faciles, et résoudre comme si c'étaient de simples additions des équations compliquées ayant posées de nombreux problèmes aux mathématiciens les plus doués.
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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Sam 31 Juil - 16:34

L'homme n'était définitivement pas fait pour vivre seul, se dit Mikail. On avait non seulement envie, mais aussi besoin des autres; c'était ainsi, fait avéré et incontestable. On avait par exemple tout besoin d'une famille, auprès de laquelle on puisse être naturel sans avoir peur de rencontrer par la suite, dans leur regard, cette dureté, ce rejet que l'on inflige à ceux n'étant pas suffisamment parfaits pour ce monde. D'amis également qui, de par leur simple présence, parvenaient à alléger le fardeau de notre tristesse, nous arracher un sourire dans les moments difficiles, et nous aider à nous relever lorsque nous tombions, parfois de bien trop haut pour pouvoir continuer à avancer seul, sans l'aide de personne. D'aucuns racontaient que seuls les faibles ressentaient l'envie irrépressible de s'entourer; du point de vue du jeune blond, c'était tout à fait faux. Bien entendu, lui-même n'était pas, et de loin s'en fallait, quelqu'un de fort et solide. Cette pensée le hantait souvent, sans l'effrayer pour autant; tant qu'il ne perdait guère pied, cela lui allait parfaitement. Mais il n'en restait pas moins persuadé que l'on devait s'entraider les uns les autres si l'on désirait un jour être heureux. Dans les moments de faiblesse, si l'on était seul, on broyait du noir, artisan de son propre malheur. Et avec le temps, on finissait par s'y accoutumer et là, c'était terminé. Car, où était l'intérêt de se débarrasser d'une chose dont la présence nous est devenue si familière qu'on ne la remarque même plus? Non, c'était bien la dernière chose à faire. Lorsque l'on pleurait, quelqu'un devait être là pour sécher nos larmes; sans quoi elles continuaient à couler, à dévaler le long des joues, jusqu'à ce que nous n'en ayons guère plus. Certes, certaines personnes aimaient la solitude, et si lui-même n'en était pas un grand adepte, il devait reconnaître que de temps à autre, cela ne faisait pas de mal. Un peu de calme et de silence pour réfléchir. Tant que ce n'était point permanent, de toute façon, cela ne mangeait pas de pain. Mais il avouait préférer la compagnie tout de même; une servante, ou même un chat comme plus tôt, valaient mieux que rien. Parler, même si c'était pour ne pas recevoir de réponse, pour ne trouver aucun écho à ses paroles, était meilleur que ne rien dire du tout. S'enfermer dans sa tour d'ivoire n'était pas une solution, à aucun problème. On était parfois tenté de le faire, ne fusse que dans le but avoué de cacher sa tristesse à son entourage, mais cela ne résolvait rien, strictement rien. Il le savait d'expérience... Et pourtant, chaque fois qu'il se sentait mal, c'était presque si l'on ne devait pas défoncer la porte pour entrer. C'était paradoxal, n'était-il pas? Il savait que c'était mal et qu'il n'aurait pas dû agir de la sorte; mais il le faisait pourtant, en toute connaissance de cause. Oh certes, il tentait tant bien que mal de parler dans ces moments là, mais c'était une entreprise pire que vaine. Il sourit un instant, se disant qu'il avait bien de la chance d'avoir des gens prêts à 'défoncer la porte', pour reprendre sa précédente métaphore. Plus ses parents, comme c'était le cas avant, plus sa sœur ou ses frères non plus certes, mais des amis, si. Pas ces vagues connaissances que l'on salue de loin et avec lesquelles on échange les éternelles politesses de rigueur dans le milieu social dans lequel ils évoluaient, sans vraiment s'intéresser aux réponses fournies la plupart du temps, mais de vrais amis. Le blond jeune homme se souvenait particulièrement de deux d'entre eux qui l'avaient beaucoup aidé, après l'incendie. Un religieux à peine plus vieux que lui, qui était encore novice alors, et la meilleure amie de Marie, sa sœur aînée, cadette d'une riche famille... Qui avait, elle aussi, finit par rentrer dans les ordres, au plus grand bonheur de ses parents d'ailleurs, de ce qu'il avait compris, qui déploraient avant cela d'avoir encore une fille à marier. Que l'on aille pas se demander pourquoi il allait à la messe tous les dimanches matin, après cela... Il n'insinuait pas qu'il le voyait comme une obligation mais, c'était un fait, il n'avait plutôt pas intérêt à la manquer sans une excellente raison s'il ne voulait pas se faire taper sur les doigts. Façon de parler, évidemment.

Il posa ses yeux bleus sur Alexandra, plus ou moins perdu dans ses réflexions; il la connaissait à présent, certes. Mais dans quelle catégorie se rangerait-elle? Celle de la foule dont on connait nom et visage, richesse et fonction, mais guère plus? Ou celle des gens que l'on appréciait vraiment, sincèrement, sans artifice d'aucune sorte que ce fut? Il n'en avait, à vrai dire, pas la moindre idée. Il ne doutait pas cependant qu'ils puissent s'entendre; elle avait l'air d'une fille gentille, après tout. Mais tout dépendrait; on mentait pour sauver les apparences, et ces mensonges les uns ajoutés aux autres, finissaient par former un écran impénétrable de fumée noire autour de nous, empêchant les autres de nous connaître véritablement. Aussi Mikail s'était-il juré de rester toujours aussi honnête que sa position lui permette. Et tout varirait donc en fonction de l'attitude de chacun d'entre eux; et puis, on ne pouvait pas avoir d'atomes crochus avec tous les gens auxquels il nous était donné d'adresser la parole... Bien que lui, de son côté, aime quasiment tout le monde sans exception. Il respira un grand coup, sans cesser de sourire; de un parce qu'il le voulait, et de deux parce que c'était devenu une sorte d'habitude. Ne pas se mettre en colère, la contenir et sourire. Ne pas pleurer, juste sourire. Avoir de la bonne humeur pour deux. Et puis, c'était une très belle matinée, le ciel était beau et bleu, le vent, quoiqu'il fut légèrement frais, avait chassé les nuages au loin. Il marchait avec une jeune fille aux grand yeux verts et aux longs cheveux blonds. La seule perte à déplorer était celle de son chapeau, et elle semblait en avoir déjà fait son deuil. En somme donc, pour résumer, c'était une magnifique matinée où l'on pouvait avoir le cœur léger et la tête vide de tout soucis; tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« En effet, lui répondit la demoiselle Emery, je ne suis pas d'ici. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence dans la ville d'Akita, que vous devez certainement connaître. »

A la mention du nom de cette ville, Mikail hocha la tête, marquant son approbation. Akita; cela ne l'étonnait guère. Deuxième plus grande ville, elle se situait tout près de la frontière est de Moria, autrement dit, bénéficiait d'une magnifique place au soleil juste à côté de leurs voisins d'Oria. Lui-même ne s'y était jamais rendu, mais devinait la différence certaine de température entre la capitale et les montagnes avoisinantes, la neige notamment qui ne manquait pas de tomber en hiver, et cette grande ville à proximité du désert. Son père s'y était plusieurs fois rendu pour le travail, aussi disposait-il de quelques vagues descriptions, ou tout du moins, ce qu'il se souvenait de ce que son père s'était souvenu... En d'autres termes, pas grand chose. Il avait entendu dire également que la religion tenait une certaine place, autant dans l'architecture de la ville elle-même que dans le cœur des gens. Ces quelques considérations faites, il se demanda ce pourquoi elle était venue emménager à la capitale; des gens venant de province, il y avait tant qu'il ne les comptait même plus. Les gens des campagnes étaient bien souvent attirés par la grande ville. Mais venant d'Akita... Certes, Premaris était plus grande, le château aussi, sans parler d'un certain prestige. Mais il y avait peu de choses ici qu'on n'aurait su trouver là bas. Plus de monde également, et les nobles parfois, dans les rues. Il songea alors que peut-être était-ce tout à fait indépendant de sa volonté; c'était une bourgeoise, une jeune femme et, après un vague et rapide coup d'œil à son annulaire gauche, elle n'était pas encore mariée. Alors, elle devait par conséquent encore vivre chez ses parents, pour un temps au moins. Son père sans doute avait dû, pour quelque raison qu'il ne connaissait, ni ne cherchait à connaître, se déplacer ici, et toute la famille avait suivi. Oui, c'était très probable, maintenant qu'il y pensait. Et il aurait de toute manière cette fois-ci, été bien impoli et définitivement, justement, indiscret de demander plus de précisions quant à ce sujet. Le jeune Leheren n'aurait pas raconté sa vie à un inconnu, et n'aurait pas aimé qu'on l'exige de lui. De fait, il ne le demandait pas aux autres. Ils venaient de se croiser et se connaissaient à peine; vraiment, il ne valait mieux pas s'immiscer dans la vie privée de la première personne croisée, surtout quand la raison devait être aussi évidente que celle qu'il venait d'énoncer.

« Je vis ici depuis un peu plus d'un an déjà. Et pourtant, je ne parviens toujours pas à me retrouver dans ces rues, elles sont si nombreuses...Ou bien est-ce juste moi qui n'ai aucun sens de l'orientation. J'hésite. »

Un an. Un an, cela avait beau pouvoir sembler long à certain, c'était bien peu, pour apprendre à connaître une aussi grande ville. Sans compter qu'il fallait avoir le temps de sortir souvent pour ce faire. Enfin, se dit-il, les jeunes filles en avaient bien plus souvent l'occasion que les garçons, d'ordinaire. Ce n'était pas un reproche, ou quoi que ce fut du même acabit, mais juste une remarque. Leur éducation se résumait plus à des cours de bonnes manières et autre, tandis que celle d'eux autres était plus poussée, étant donné qu'ils reprendraient la tête de l'entreprise de leur père. Pendant qu'ils apprenaient, elles allaient prendre le thé entre elles. Tout simplement parce que c'était ce qu'on attendait d'elles. Il ne fallait guère se méprendre, il ne niait pas qu'il y ait des femmes vraiment intelligentes, beaucoup plus que certains hommes, mais la vie et les codes sociaux étaient tels qu'elles n'avaient, généralement, pas voix au chapitre. Assez paradoxalement, c'était la jeune Amy qui dirigeait le pays; mais il ne se faisait pas non plus d'illusions. Si elle avait eu un petit frère portant le même nom qu'elle, si la lignée avait pu se vanter de posséder un garçon, aussi jeune eût-il été à la mort de leurs parents, ç'aurait été lui, et non elle, qui serait monté sur le trône. La demoiselle Hider avait preuve d'une ingéniosité qui relevait du génie; mais pour elle, la situation avait été sensiblement différente. Parfois, il avouait s'être demandé pourquoi il en était ainsi, mais avait vite laissé la question sombrer dans l'oubli. Cela ne le dérangeait pas, lui, et il se prenait même relativement souvent à envier l'oisiveté de certaines, laquelle pouvait, qui plus était, parfaitement se justifier aux yeux de tous. Lui, les trouvait plutôt chanceuses. Mais on n'était jamais satisfait de ce qu'on l'on avait, pas vrai?
Il adressa un nouveau sourire à la jeune fille, avec un léger haussement d'épaules. Le sens de l'orientation, on l'avait, ou on ne l'avait pas, le juste milieu était difficile à atteindre. Et lui, avec sa chance désastreuse, avait fréquemment du mal à décider de quelque itinéraire... Et quand il jetait son dévolu sur un chemin qu'il ne connaissait pas, il se trompait en règle générale. Mais ici, la rue lui était familière, comme un grand nombre d'autres à l'instar de celle-ci, d'ailleurs. Il ne pensait donc guère avoir trop de problèmes... Ou tout du moins l'espérait-il. Du travail l'attendait chez lui, dont une réception chez une connaissance le lendemain après-midi. La blonde rit, ce qui chassa ces pensées de l'esprit de Mikail, tandis qu'ils continuaient à marcher.

« Vous êtes toute excusée, dit-il d'un ton léger et poli, Premaris est vraiment grande. Enfin, Akita l'est également, même si je suppose que ces deux villes ne se ressemblent pas vraiment... »Il regarda le ciel un court instant, d'un beau bleu. Au moins, où que l'on aille, il nous suffisait de lever les yeux pour se dire que c'était le même ciel que nous connaissions avant, dans cet endroit qui pouvait nous manquer. Lui, était commun à tous, où que l'on se trouve, même s'il pouvait sembler changé et différent.

« Je pourrais moi-même me perdre en certains endroits, mais tant que nous ne nous égarons pas dans les ruelles, il n'y aura à priori pas de problèmes. »

Il se refusait à être catégorique; après tout, on n'était jamais à l'abri d'un imprévu. Puis, désireux de ne pas laisser retomber la conversation, il continua:

« Akita doit être un très bel endroit, si je me fie à ce que j'en ai entendu dire. Les murs de votre ville natale ne vous manquent-ils pas un peu? »

Il reporta ensuite son regard sur le sol pavé sous ses pieds. Il doutait quelque peu que ceux de la capitale les lui aient déjà fait oublier après un an. Si lui, avait dû quitter Premaris, il ne savait guère s'il s'en serait remis. Une ville où chaque rue et chaque maison évoquait quelque chose, et où les visages nous sont connus, où résident jusqu'à la dernière de nos habitudes... Cela l'aurait effrayé. Enfin, si un an avait passé déjà, ce ne devait plus être si marqué; en un an, on se fait d'autres amis, d'autres habitudes justement, une nouvelle routine. Après tout, ce n'était pas pour riej que l'on avait une grande capacité d'adaptation, non?
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Alexandra Emery
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Alexandra Emery

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Jeu 26 Aoû - 6:21

Heureusement pour elle, mais surtout pour les autres, Alexandra n'était pas une jeune femme qui passait son temps à regretter ses actes et se plaindre toute la Sainte journée des malheurs qui lui étaient arrivés. Quand la demoiselle aux longs cheveux blonds décidait de quelque chose, elle y avait au préalable bien réfléchit, avait longuement pesé le pour et le contre, avant de finalement rendre sa sentence finale. N'importe qui connaissant la jeune femme savait très bien qu'elle avait tendance à agir avant de réfléchir, globalement, et que les mots, surtout lorsqu'elle était énervée, sortaient plus vite qu'ils ne l'auraient du. Alexandra en convenait, elle n'était pas vraiment un modèle à ce niveau-là. Mais lorsqu'il s'agissait de prendre une décision importante, qui possiblement pourrait faire prendre à sa vie un nouveau tournant, alors elle s'arrêtait et prenait le temps d'y penser avant de décider quoi faire. Elle ne connaissait que trop bien les désagréments qu'apportaient une langue bien pendue et une personnalité impulsive, elle en avait fait l'expérience de multiples fois, surtout durant son enfance et son adolescence. Et si maintenant qu'elle était adulte, cette facette de sa personnalité tendait à s'atténuer et ne plus refaire surface qu'occasionnellement-Et Alexandra s'en félicitait, ses efforts n'avaient pas été vains et avaient été couronnés de succès, pour une fois-, il n'empêchait que ça n'avait pas toujours été le cas. Elle se souvenait plus particulièrement d'une soirée où, alors qu'elle avait récemment atteint sa septième année, elle avait tiré les cheveux d'une horrible petite fille, Katerina si elle se souvenait bien, car cette dernière avait critiqué sa robe. Rien que se souvenir de ceci lui fit légèrement froncer les sourcils. Sa robe n'avait été en aucun cas laide, et seul le visage de cette petite peste était disgracieux. Elle avait sévèrement été réprimandée par sa mère, qui n'avait pas manqué de lui faire un véritable cours de morale trois heures durant, et sans aucune interruption. Cette grande Dame qu'était Clara-Morgane Emery avait sûrement eu du temps à perdre pour sa fille ce jour-là. Ce genre de petits détails, associé à d'autres, plus ou moins anecdotiques, plus ou moins sérieux, avaient incités Alexandra à ne plus agir de manière inconsidérée, et de se contenir chaque fois que son enthousiasme ou sa colère menaçaient de déborder, et la rendre passablement ridicule ou désagréable. Elle ne voulait pas perdre ses amis par la faute d'un débordement involontaire. Toutefois, ceci ne s'appliquait qu'aux situations quotidiennes, et quand la décision à prendre était susceptible d'influencer son train de vie, alors elle y réfléchissait automatiquement plus, et ne rendait jamais de réponse à la hâte. Dans le cas contraire, elle était certaine de le regretter, et serait malheureusement incapable de revenir sur sa décision. Beaucoup de ses amies se plaignaient d'avoir fait le mauvais choix en épousant tel ou tel homme, en achetant telle ou telle robe, en se brouillant avec untel, en quittant le domicile familiale bien trop tôt...Alexandra écoutait leurs plaintes d'une oreille distraite, une coupe de thé à la main, et l'esprit sur une feuille de dessin. Si ces dernières avaient prit le temps de plus y réfléchir, elles n'auraient pas fait toutes ces erreurs, et ne se plaindraient pas aujourd'hui de toutes ces choses que personne ne pouvait plus modifier. La Bourgeoise aux clairs yeux verts n'aimait guère ces simplets qui pleuraient la journée entière sur leurs malheurs, ça avait le don de l'agacer et lui faire dire des choses plus piquantes que d'ordinaire. On pouvait regretter d'avoir fait quelque chose, oui, mais à quoi cela servait-il de s'en plaindre tout le temps? Les pleurs et les cris ne nous feraient pas revenir en arrière, ce qui est fait est fait, et l'on devait être fort pour pouvoir faire face à nos regrets. Ils ne s'effaceraient pas d'un coup de gomme, ils étaient marqués à l'encre indélébiles sur les murs de notre cœur. Alors plutôt que pleurer, il fallait s'armer de courage et continuer de vivre comme si de rien n'était. C'était tout ce que l'on pouvait faire, de tout façon. Les êtres vivants n'étaient guère plus que de passifs spectateurs de leurs mauvais choix. Une fois la pièce terminée, il fallait composer avec ce qui avait été raté et ce qui avait été réussi.

Alexandra marchait à un pas régulier, le bruit de ses talons rythmant doucement sa marche, perdue dans ses pensées. Elle était parfois bien trop distraite, et un rien pouvait lancer en elle un grand débat mental, au grand déboire de ses amies, qui se plaignaient fréquemment de son manque d'attention à quelques unes de leurs conversations. Pas que les sujets abordés ne l'intéressaient pas, une d'elles étant même enceinte, elle se faisait un grand plaisir à les écouter évoquer la maternité et les enfants, mais parfois...Son esprit s'évadait, brisait les chaînes qui le retenaient à ce monde, pour se perdre dans de curieuses réflexions. Elle le jurait, si elle frôlait l'impolitesse dans ce genre de situation, c'était uniquement car un mot, une phrase, avait retenu toute son attention, et que ses réflexions s'étaient égarées bien contre son gré. La jeune femme poussa un petit soupir, qui se perdit dans le brouhaha de la rue, qui se faisait de plus en plus ténu au fur et à mesure qu'ils avançaient le long de la route pavé. Elle creva la bulle qui s'était formé autour d'elle, dur retour à la réalité, jetant un regard en biais à son compagnon de route. Mikail Leheren semblait être un jeune homme tout à fait correcte et aimable, poli et, en somme, un jeune homme 'comme il faut', expression que se plaisaient à répéter ses parents, ses oncles et ses tantes. Certainement que si la personne qui l'avait percutée avait été un homme fort désagréable et qui ne connaissait rien aux règles de politesse, elle aurait passée un bien plus mauvais moment, et aurait continué sa promenade matinale d'un pas colérique, fâchée par cette rencontre pour la moins inopinée et désagréable. Fort heureusement pour elle, Mikail n'était en rien un rustre sûr de lui, et même si elle avait perdue son chapeau, dans son malheur, elle avait trouvé quelqu'un à qui parler tout en marchant. Alexandra ne savait pas si lui était enchanté de cette imprévue rencontre, mais elle en tout cas l'était, et le faisait savoir part ce grand sourire qui étirait ses fins lèvres. La jeune femme aux longs cheveux clairs ne s'aventurait que très rarement à tenter de deviner ce que ses interlocuteurs pouvaient bien penser de la situation ou de ce qu'elle venait de dire, songeant que de toute manière, elle le saurait bien à un moment ou à un autre, et que d'hasardeuses hypothèses ne servaient qu'à s'embrouiller et s'inquiéter inutilement. Joignant ses mains gantées devant elle, elle tourna sensiblement sa tête vers Mikail lorsqu'il éleva à son tour la voix, une intonation calme et posée modulant chacun de ses mots:

« Vous êtes toute excusée, Premaris est vraiment grande. Enfin, Akita l'est également, même si je suppose que ces deux villes ne se ressemblent pas vraiment...(Puis, après avoir jeté un bref coup d'œil à l'éther coloré de bleu) Je pourrais moi-même me perdre en certains endroits, mais tant que nous ne nous égarons pas dans les ruelles, il n'y aura à priori pas de problèmes. »

Alexandra laissa son sourire s'agrandir, reportant pour quelques instants son regard devant elle, quittant des yeux le blond jeune homme. S'égarer dans les ruelles, ça aurait été un sacré coup de malchance, pour sûr! Premaris était une ville immense, la plus grande ville qui existe au sein de la venteuse contrée de Moria et même Akita ne pouvait se vanter de pouvoir rivaliser avec elle. Entre sa ville natale et celle où elle avait élue domicile il y avait un an de cela, il y avait des centaine et des centaine de différences, et sûrement beaucoup d'autres qu'elle n'avait pas vu et n'avait par conséquent pas pu relever. Premaris était une ville agitée, où la circulation était dense et les commerces nombreux. Chaque jour, un nombre incalculable de personnes se pressait dans les grandes avenues et les plus petites allées, quittant leur domicile à la recherche d'une quelconque activité à faire ou tout simplement pour se rendre à leur travail. Sans aucun doute, Premaris était une ville dynamique, qui n'en restait pas moins incroyablement belle. Akita était une ville certes grande, mais bien plus tranquille à la fois, et où la religion, plus que n'importe quelle force royale ou militaire, rythmait la vie des habitants. Alexandra se revoyait encore marcher dans les rues pavées d'Akita, et le silence était la première chose qui la frappait dans ces souvenirs. Quelques calèches, quelques marchands, mais rien d'aussi extraordinaire qu'ici. Alors forcément, passer de l'un à l'autre demandait un certain temps d'adaptation qui variait, elle imaginait, selon les personnes. Au bout d'un an, elle avait encore du mal à s'y retrouver et s'habituer à l'ambiance globale des grandes rues de la capitale. Ce n'était qu'une question de temps, toutefois, et elle était persuadée que dans quelques mois, tout ceci irait déjà mieux, et qu'elle serait en mesure de se retrouver convenablement dans les différentes rues de la ville. Enfin, elle espérait, car à ce niveau là, c'était une question de survie.

« Akita doit être un très bel endroit, si je me fie à ce que j'en ai entendu dire. Les murs de votre ville natale ne vous manquent-ils pas un peu? »

Alexandra reposa son regard sur Mikail à l'entente de ces mots, les levant ensuite au ciel en un masque de réflexion. Si sa ville lui manquait? Bien évidemment, elle y avait passée presque toute sa vie, elle ne pouvait décemment pas l'oublier, malgré tout ce qui s'y était passé. Les rues, si familières au regard, ainsi que les maisons devant lesquelles elle avait eu l'habitude de passer, tout ceci lui manquait terriblement. Et plus encore que tous ces paysages, c'était sa famille qui lui manquait. Son père, sa mère, son frère, sa belle-sœur, son neveu, ses grands-parents, toutes ces personnes qu'elle côtoyait depuis son enfance étaient restées entre les murs de pierres blanches de sa ville natale. Certes, ce n'était pas comme si elle leur avait définitivement dit au revoir, et que plus jamais elle ne les reverrait, mais l'attente était longue. On ne pouvait pas lui reprocher de regretter sa famille, n'est-ce pas? Reportant finalement ses deux yeux clairs sur Mikail, retrouvant le sourire qu'elle avait perdu le temps de sa réflexion, elle lui répondit finalement, son ton léger et joyeux:

« En effet, Akita est une ville superbe, vous pouvez me faire confiance. Elle me manque beaucoup, cela va sans dire. Premaris est très différente d'Akita en de nombreux points, et il est difficile pour moi de m'adapter, mais...Je pense qu'il est important de ne pas se limiter à un seul paysage. »

Il était vrai, Alexandra aimait bouger, et aller à Oria était quelque chose qu'elle aurait énormément apprécié, par exemple. Ainsi, ce qu'elle avait dit à Mikail n'était techniquement pas un mensonge, et elle avait l'esprit en paix. Si elle lui avait mentie, elle se serait sentie coupable de ne pas lui avoir dit la vérité, Mikail était si gentil et prévenant. Enfin...S'il y avait bien une chose qu'elle avait apprise, ces dernières années, c'était que certaines choses gardaient à être tues. Pour toujours.

« Et vous? Avez-vous déjà voyagé, êtes vous déjà sorti de la belle et grande Premaris? » Ajouta-t-elle, soucieuse d'apporter son petit quelque chose à la conversation.

Un coup de vent vint soudainement balayer la rue, faisant s'envoler les cheveux blonds de la jeune femme, qui du retenir une malédiction à l'égard de ce vent si joueur. A Akita, il y avait également moins de vent. Moins de vent, plus de soleil, peu de pluie...Le climat de sa ville natale ressemblait plus à celui d'Oria que Moria, ne pu-t-elle s'empêcher de remarquer.

[Mon poste est bizarre, non?XD]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Sam 4 Sep - 16:24

Être célèbre ne l'intéressait pas le moins du monde. Là où certains agissaient par pur intérêt, Mikail, lui, ne pensait jamais à mal. Bien entendu, se faire connaître était nécessaire du monde d'où il venait; on se devait non seulement d'avoir une réputation, mais d'en avoir une bonne. En d'autres termes, faire parler de soi dans de bons termes, pour de bonnes raisons et dans les bons moments. Il s'agissait là d'une chose bien compliquée, à son sens, et il était dans l'incapacité la plus totale de comprendre comment certains faisaient pour n'avoir toujours que cela en tête. Oh, bien entendu, il réussissait à maintenir un bon train de vie mais, une fois de plus, il le devait plus aux personnes lui venant en aide qu'à lui-même. Cela avait quelque chose de consternant, parfois, que de constater que l'on était rien sans les autres. Seul, il n'aurait pas survécu plus de quelques mois avant d'assurément se retrouver à la rue, voir même mort. Il ne se méfiait pas suffisamment, de ce qu'on lui avait déjà dit. Eh bien, ce n'était guère de sa faute; il avait toujours été ainsi. Il aurait beau savoir que quelqu'un mentait, il serait tenté de le croire malgré tout. C'était dans sa nature d'être ainsi, qu'y pouvait-il? S'il discutait avec quelqu'un durant une soirée, il y avait de fortes chances que ce soit uniquement dans le simple but d'engager une conversation agréable ou de ne pas manquer aux convenances, sans aucune arrière pensées. Il avait le cœur sur la main et, de fait, s'il savait pertinemment ce qu'il aurait, théoriquement, dû faire, ce n'était pas garanti pour autant qu'il le fasse; mieux valait ne jurer de rien. S'il invitait quelqu'un ici ou là, ce n'était pas pour se faire bien voir et que ladite personne aille raconter tout ce qu'elle pensait de bien à son sujet aux autres, faisant ainsi monter sa cote; c'était juste pour être agréable, l'être réellement, et parce qu'à deux, on était toujours mieux que seul, sans le moindre doute. Ce n'était pas une plaisanterie et, si bien peu de gens agissaient ainsi, c'était parce que pour eux, le côté matériel avait depuis longtemps pris le pas sur le côté humain qu'ils avaient eu, par exemple, étant enfant. C'était triste, mais le monde était ainsi fait. Le cœur et tous ces bons sentiments ne survivaient pas tous au passage à l'âge adulte, les rêves ne résistaient pas toujours une fois confrontés à la dure, brusque et cruelle réalité. Au contraire de ce que l'on aurait pu être tenté de penser, c'était bien souvent les plus grandes ambitions qui chutaient en premier. Le jeune homme n'en avaient eu que de bien légères; être heureux et, faute de l'être, rendre le sourire à ceux qui le perdaient. Être le plus riche, le plus beau, le plus connu, le plus ceci ou cela, n'était pas dans ses projets futurs. Et ne l'avait jamais été. Peut-être, se disait-il parfois, que cela venait juste de lui, qu'il était trop obstiné pour se rendre compte que tout le monde n'était pas honnête et gentil à l'extrême, et désintéressé au possible. Au final, avoir de lourdes responsabilités ne lui convenait pas tant, c'était plus ou moins évident. Il plaisait indéniablement à certaines personnes, dans la mesure où on le trouvait respectueux et avenant. Mais il ne pensait pas assez aux bénéfices, n'exigeait pas qu'on lui rende quelque service en échange de son aide. Ce qui, il le reconnaissait sans détour, n'était pas la meilleure des manières de s'enrichir. On avait également tendance à utiliser les personne telles que lui, qui ne pouvaient décemment refuser d'aider lorsque cela leur était possible. On abusait de la bonté d'autrui jusqu'à épuisement total, jusqu'à ce que l'autre se rende compte et qu'il comprenne enfin qu'arrivé à un certain niveau, trop de prévenance était mauvais. Sans doute n'avait-il pas exactement les qualifications pour diriger et ordonner. Il le faisait, s'acquittait de sa tâche au mieux, mais avait parfois de grosses difficultés. Il fallait bien dire, aussi, qu'il n'aurait pas dû être celui à s'occuper de cela. Il avait eu des aînés, qui auraient dû être en charge de cela. Qui en auraient été mille fois plus capable, surtout comparé à lui. Il se trouvait au final parfois très inutile, dans à peu près tous les domaines, mais n'y pouvait rien changer. Il était ainsi fait, lui aussi. Et puis, il ne se plaignait de rien. S'il lui arrivait bien souvent d'avoir une petite pensée mélancolique et d'attendre une réponse à une question lancée dans le vent, s'il regrettait de temps à autre, il ne se plaignait pas. Hors de question. Et si cela avait inquiété quelqu'un? Il y avait pire que lui dans le monde, songeait-il pour expédier le problème vite fait bien fait. Et penser de manière négative n'avait jamais rien apporté de bon à personne: juste de la tristesse et une apathie profonde dont personne n'avait besoin. Et qui ne faisait que vous immobiliser et vous rendre moins utile encore.

Enfin. Il se souvenait qu'un ami lui avait un jour dit que sa gentillesse le perdrait; c'était peut-être vrai. Il n'en savait pas grand chose, dans la mesure où lui, de son côté, se trouvait parfaitement normal et agissait comme il lui semblait qu'il le devait, et comme il le désirait. Ce que les autres en pensaient comptait évidemment, mais il ne pouvait guère porter de jugement objectif sur la chose. Avec cette propension somme toute relativement étonnante à croire ce qu'on lui disait et à voir le bien là où d'autres ne l'auraient sûrement pas fait, il aurait très bien pu se tromper sur le compte d'Alexandra. C'était une bourgeoise, après tout; une jeune fille de bonne famille pour qui tout devait se sacrifier aux apparences. Une fois de plus, théoriquement. Le blond jeune homme lui, préférait penser qu'elle était, tout comme lui, tout à fait sincère et ne pensait pas juste à se faire bien voir des son compagnon de route. Que ses sourires n'étaient pas feints, tout simplement. Ou qu'en les faisant, elle ne se disait pas qu'ainsi, elle devait être une personne fort agréable à côtoyer. Et que son interlocuteur devait le penser aussi. Elle avait vraiment l'air gentil, après tout. Ne pas se fier aux apparences, dites vous? Ce n'était pas ce qu'il faisait. Comme toujours, il se fiait juste à ce qu'il pensait de la situations. Mieux valait être déçu que décevoir de son point de vue et, s'il doutait d'elle alors que de telles pensées n'avait pas lieu d'être, et qu'elle venait à l'apprendre, sans doute la décevrait-il. Or, au pire des cas, s'il la pensait mieux que ce qu'elle était, il n'y aurait que lui qui en pâtirait. Et tant que ce n'était que sa propre petite personne, ce n'était pas aussi important. Forcément. Se sacrifier aux autres était une attitude honorable; il ne l'avait pas vraiment toutefois. Il refusait juste d'être coupable de la tristesse de quelqu'un d'autre. Être artisan de son propre malheur, tant qu'à faire, était beaucoup moins douloureux et blessant. Et puis, de toute façon, il ne pensait pas avoir tort. Il ne le voulait pas non plus. Tout ce qu'il demandait aux menteurs, c'était de mentir suffisamment bien pour que personne ne se rende jamais compte de l'artifice. Quitte à vivre dans un monde de préfabriqué, tape à l'œil et clinquant, autant qu'il ne s'écroule pas d'un seul coup. La blonde demoiselle aux jolis yeux verts ne lui faisait pas mauvaise impression. De fait, il pensait bien que discuter avec elle ne serait pas un grand concours de mythomanie profonde. Car c'était bel et bien ce dont il s'agissait, avec certains. Ils s'imaginaient, se forçaient à croire qu'ils étaient heureux de voir quelqu'un, s'intéresser à lui, et autre. Et il y avait des fois où cela se voyait, et cela devenait très vite agaçant. Même pour lui.

« En effet, Akita est une ville superbe, vous pouvez me faire confiance. Elle me manque beaucoup, cela va sans dire. Premaris est très différente d'Akita en de nombreux points, et il est difficile pour moi de m'adapter, mais...Je pense qu'il est important de ne pas se limiter à un seul paysage. »

Elle lui manquait. Évidemment. Le contraire eût été fort étonnant; quand on passait du temps quelque part et qu'on était amené à le quitter par la suite, c'était un petit morceau de notre coeur que nous laissions sur les lieux. Ceci dit en passant, cela fonctionnait également avec les personnes. Et cela faisait toujours du bien de reposer les yeux sur un paysage que nous avions connu et auquel, sans y être encore présent, nous appartenions toujours, en quelque sorte. D'autant que si ces eux endroits étaient véritablement si différents qu'il le pensait, cela n'avait dû n'en être que plus difficile encore. Il opina du chef, étant d'accord avec la dernière partie de sa phrase. Bien que lui, se limite à Premaris et ses alentours. Les montagnes, la mer notamment, parfois, et tous ces endroits autour, que l'on ne pouvait connaître qu'en ayant passé un temps considérable à marcher sans but réel. Il y en avait un notamment, qu'il trouvait absolument splendide. Bien caché, à l'écart de l'agitation et de la ville, il ne devait pas y avoir grand monde pour briser sa sérénité. Mais voilà, si elles ne se ressemblaient pas vraiment, ces vues appartenaient aux alentours de Premaris, quand ce n'était pas la ville en elle-même. Les autres, plus loin, il n'y descendait que peu. Il allait parfois dans des villages plus petits, qui ne manquaient pas de charme et où tout le monde connaissait tout le monde. Lui-même connaissait des gens habitant ce genre de lieux. Mais, jamais aussi loin qu'Akita. Tout près d'Oria, oui. Alors, il était du même avis que son interlocutrice, mais n'avait manifestement ni l'occasion, ni l'envie prenante et irrépressible de sortir d'ici. Il aurait eu l'impression de laisser trop de choses derrière lui. Ici, en ces rues, il pouvait marcher avec innombrables souvenirs heureux. C'était... Sa ville. Il aurait eu trop peur de ne rien retrouver de tout cela ailleurs. Il aurait trop peur, s'il partait, d'oublier. Oublier certaines choses, qu'elles disparaissent ou changent en son absence, ou même oublier de revenir. Il n'aurait pas pu.

Mais il aurait voulu.

« Et vous? Avez-vous déjà voyagé, êtes vous déjà sorti de la belle et grande Premaris? »

Mikail ne pouvait dire s'être véritablement attendu à cette question, mais avait bien pensé qu'elle viendrait sur le tapis. Cela ne le dérangeait pas, de toute façon. Certes, il avait à peine voyagé, quand il était plus jeune surtout, mais ce n'était pas une tare en soit. Ses raisons étaient quelque peu... Eh bien, cette peur qu'il avait, était assez stupide, de ce qu'il pensait mais, elle s'était insinuée dans ses veines et n'en repartirait plus. Il le savait bien, et n'en était pas tant attristé. Premaris était si belle, il y avait tant de choses là bas! Ce n'était pas un souci d'y rester, tant qu'il ne les avait pas encore toutes découvertes. Et il savait très bien être encore loin du compte. Il ne perdit donc pas son sourire, son humeur ne s'étant guère obscurcie, une mine d'enterrement n'aurait pas eu lieu d'être. C'était une belle journée, en plus de cela, ce qui n'enlevait rien. Le ciel était d'un beau bleu, ce genre de bleu qui vous donnait envie de vous noyer dedans et que les oiseaux fendaient à tire d'ailes. Il répondit donc sur un ton léger, comme il en avait l'habitude.

« Peut-être il y a longtemps, mais je ne suis pas même seulement sûr de cela, dit-il. En tout cas, jamais bien loin, non. Je reste toujours dans les environs. »

Il laissa son regard dériver un bref instant, avant de n'enchaîner.

« Mais mon père voyageait beaucoup, si bien que j'ai l'impression de connaître Lysandre entier, avec toutes ces descriptions. Enfin... Vous étiez près d'Oria, et maintenant vous voilà près d'Hatès. L'hiver doit vous sembler rude... »

Il était vrai que si le temps à Moria était stable, la neige tombait tous les hivers à Premaris, quand elle ne devait jamais faire de même à Akita, très proche de la frontière Est et, par la même occasion, sans en être trop à proximité, du désert. La chaleur ne devait pas y être caniculaire, certes, mais cela devait être tout à fait différent d'ici. Cela, non seulement il pouvait le déduire de ses connaissances géographiques, mais on le lui avait aussi raconté. En deux heures, peut-être un peu plus, de calèche, elle était à Oria. Ici, ils auraient mis un temps fou à atteindre la frontière.
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Alexandra Emery
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Alexandra n'était pour sûr pas une femme que l'on jugeait dans son entourage compliquée ou difficile à satisfaire. Depuis qu'elle était toute jeune, on lui avait apprit, derrière cette morale purement esthétique basée sur la réputation, à ne jamais se plaindre pour rien et à rester sage et polie, gentille et bien élevée, et ce quelle que soit la situation à laquelle la jeune blonde était confrontée. C'était certain, elle n'avait rien à voir avec quelques unes de ses amies, dans la mesure ou une minuscule tache de thé sur sa nouvelle robe ou un plis sur cette dernière au moment de s'asseoir ne la dérangeait pas le moins du monde. Si Alexandra était une jeune femme coquette dans l'ensemble, et qui aimait prendre soin de son apparence, comme n'importe qui en ce monde elle le pensait, elle ne comptait pas uniquement sur son physique pour avancer dans la vie. Qu'on la regarde avec trop d'insistance la gênait plutôt que lui plaisait, et qu'on lui fasse une faveur uniquement car elle adressait à son interlocuteur un grand sourire était loin de lui plaire. Tout ce que désirait la demoiselle Emery, c'était pouvoir être considérée comme égale des hommes et qu'on s'intéresse à ce qu'elle disait plutôt qu'à sa poitrine, que ses robes mettaient souvent en valeur. Cette société déjà en place depuis des décennies et des décennies au sein du grand Royaume de Lysandre et des quatre Royaumes qui le composaient était uniquement basée sur l'apparence. Qu'on soit du sexe masculin ou du sexe féminin, on vous ferait confiance et vous croirait si vous présentiez bien. Vous pouviez sortir n'importe quelle ânerie de votre bouche, même plus grosse que vous, et les autres l'avaleraient sans rien trouver à y redire si vous aviez un visage d'ange. Alexandra souhaitait parfois être née laide ou dotée d'une quelconque infirmité qui aurait attirée dans la rue le regard interloqué de la plupart des passants. Ce genre de pensée, récurrente chez la jeune femme aux clairs yeux verts, ne durait heureusement pas, et elle se reprenait presque aussitôt de souhaiter de telles choses. Elle se rendait compte à quel point elle avait de la chance d'être belle, car tout le monde ne possédait pas cette chance à la naissance, loin s'en faut. Et que vous soyez Noble, Bourgeois ou Villageois, vous n'étiez ni plus beau ni plus laid que la moyenne. Si les Nobles et les Bourgeois paraissaient aux yeux du monde dotés d'un physique plus avantageux que le reste du peuple, c'était uniquement car ces Messieurs, et plus particulièrement ces Dames passaient des heures à se faire pomponner, dans l'unique but de surpasser son voisin en beauté. Alexandra le savait bien, pour avoir plusieurs fois été comparée aux fillettes des amies de sa mère! Ces moments faisaient partis des pires de sa vie, d'ailleurs. Il n'y avait rien de plus affreux que de vous faire détester car votre mère vantait vos mérites et votre apparent avantage physique devant tous les autres, à à peine quelques centimètres de vous, comme si vous n'existiez pas en tant qu'être et n'étiez qu'un simple bibelot de concours. Avec la fois où elle avait par mégarde arraché la robe de la Comtesse d'elle-ne-savait-plus-trop-quoi en tombant lors d'une réception, c'était là les pires hontes qu'elle avait eu à endurer de sa trop courte encore vie. Et elle souhaitait sincèrement n'avoir rien à revivre de si gênant! On lui avait un jour fait la remarque que lorsqu'elle était embarrassée, elle prenait une teinte cramoisie tellement prononcée qu'elle ressemblait à un lampion de fête! C'était sa chère Auxane qui lui avait fait cette délicate remarque, peinant à continuer tant elle riait. Les larmes aux yeux. Et Alexandra tenait toujours soigneusement rangée dans un coin de son esprit cette scène qui l'avait frappée tant elle avait parue insolite et belle à la fois. Ce genre de choses, ça ne s'oubliait pas, même après des années, et même après un autre amour et un drame qui peinait à nous laisser sortir de ce deuil qu'on portait tout d'abord physiquement un temps, puis mentalement toute notre vie.

Auxane...Alexandra avait tout d'abord cru qu'elle la détestait. Fille de connaissances de ses parents, ils s'étaient rendus chez elle un jour d'automne, elle s'en rappelait encore. Pour prendre le thé, bavarder un peu, parler affaires, que savait-elle. A treize ans, autant dire que tout ceci n'intéressait pas follement la blonde aux yeux verts, qui s'était vite mise à rêvasser tout en regardant l'eau qui tombait par la fenêtre. Valentin discutant lui aussi avec ses parents et leurs hôtes, elle avait abandonné l'idée de parler un peu avec lui et ainsi tuer l'ennuie. Il y avait trois enfants dans cette maison, un petit garçon de six ans dont elle ne se rappelait plus le nom, Auxane l'ayant toujours appelé Cody en sa présence, un surnom. Claude, Klaus? Quelque chose comme ça, sûrement. L'aîné se nommait Almir, et il lui avait fait peur la première fois qu'elle l'avait vu: Du haut de ses vingts ans et son mètre quatre-vingt sept, il lui avait paru le plus monstrueux des hommes, et ce bien qu'il ai eut alors un visage qui n'inspirait que la sympathie. Et Auxane, petite fille coincée entre les deux frères, qui s'apitoyait sur ses yeux marrons, alors que son aîné et son cadet les avaient d'un bleu profond. Des cheveux châtains presque roux, coupés au carré, une coiffure qu'elle n'avait jamais voulu changer. Elle l'avait regardé tout l'après-midi sans dire un mot, et Alexandra avait sur le coup cru qu'elle lui reprochait quelque chose. Ses cheveux, sa coiffure, sa robe? Cette société d'artifices se critiquant sur tout et n'importe quoi, et surtout n'importe quoi, ça aurait pu être...Et bien, n'importe quoi. Impossible donc de deviner avec précision la réponse, ce qu'elle s'était pourtant torturée à faire de longues heures durant, sans parvenir à un quelconque résultat satisfaisant. Et puis finalement, Auxane était venue le lendemain, et avait demandé à la voir. Elle voulait qu'elles soient amies. La blonde l'avouait sans aucune honte, ça l'avait quelque peu surprise, mais elle avait accepté la proposition avec plaisir. Levant un regard clair vers le soleil matinal à demi caché par les nuages gris, elle se demanda où Auxane pouvait bien être maintenant. Ses parents l'avaient envoyés Dieu seul sait où, et personne n'avait jamais voulu lui dire où . Interdiction de lui parler, plus jamais elle ne la reverrait. La punition avait été dure, à la hauteur des stupides moralités d'une société qu'elle voulait décidément voir changer à tout prix. Et si le changement ne lui profiterait pas, il profiterait à ses enfants, ses petits-enfants, et tous ses descendants. Et ça lui suffisait au final amplement.

Ah...Akita lui manquait beaucoup. Tous ses meilleurs souvenirs se trouvaient là-bas, sa famille, tout ce qu'elle avait aimé et qui s'en était au final allé...Mais n'était-ce pas le base de tout souvenir? Le bien mélangé au mauvais. On ne se faisait pas un album photo des évènements heureux en prétendant qu'ils représentaient l'exacte vérité. Les larmes et les peines faisaient également parties de notre vie, et se devait d'être représentées elles aussi. Même si ce n'était pas agréable et que cela ranimait nos plus profondes blessures.


« Peut-être il y a longtemps, mais je ne suis pas même seulement sûr de cela. En tout cas, jamais bien loin, non. Je reste toujours dans les environs. »

Alexandra hochement doucement la tête suite à la réponse du jeune homme, posant un instant son regard sur lui, pour ensuite le reposer devant elle, ne tenant pas particulièrement à faire une nouvelle rencontre fort désagréable avec le sol pavé des trottoirs. Une fois lui suffisait, merci bien, et les servantes qui travaillaient chez elle allaient hurler si elles la voyaient rentrer avec une robe couverte de poussière et autres saletés qui faisaient l'horreur de ces Dames. Cette pensée arracha un sourire amusé à Alexandra, qui leva vaguement les yeux au ciel. A continuer de tergiverser sur n'importe quelle idée lui passant par l'esprit, elle allait vite perdre le fil de la conversation, elle le savait bien, cela lui était déjà arrivé plusieurs fois auparavant. Et autant dire que c'était aussi désagréable que joliment se casser la figure sur le trottoir. Alors comme ça, le jeune homme qui marchait à ses côtés n'avait jamais quitté la capitale, ou du moins ses environs? Elle le comprenait. Lorsque l'on était né dans un endroit, on ne le quittait qu'à contre cœur, c'était là bien normal. Alexandra aimait voyager et aurait bien voulu découvrir d'autres cités, voyager en d'autres circonstances que celles dans lesquelles elle était arrivée à Premaris, et peut-être le ferait-elle un jour. Peut-être. Depuis quelques temps, elle n'était plus certaine de rien, et encore moins de son avenir. Enfin...S'il a bien une chose dont-elle était sûre c'était que, où qu'elle aille et quoi qu'il lui arrive durant son éventuel voyage, elle reviendrait toujours à Akita. Il n'y avait vraiment que là où elle se sente bien, d'une certaine façon. Mais pour l'instant, y retourner n'était pas envisageable: Une fois la douleur atténuée, elle pourrait y songer.

« Mais mon père voyageait beaucoup, si bien que j'ai l'impression de connaître Lysandre entier, avec toutes ces descriptions. Enfin... Vous étiez près d'Oria, et maintenant vous voilà près d'Hatès. L'hiver doit vous sembler rude... »

La bourgeoise aux longs cheveux blonds se crispa sensiblement à l'entente de ces paroles, mais fit de son mieux pour n'en rien laisser paraître. Voyageait...? Cela voulait-il dire que le père de Mikail n'était plus de ce monde? Ou bien qu'il avait cessé de voyager pour X raison? Elle tenta tant bien que mal de garder accroché à ses lèvres ce calme et chaleureux sourire qu'elle arborait depuis qu'elle s'était présentée au jeune Leheren, mais avait bien du mal à le faire rester en place. C'était stupide de se sentir ainsi coupable, surtout qu'elle n'avait rien fait du tout et le savait pertinemment, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Alexandra avait trop tendance à se sentir toujours en faute, comme si chaque mot qu'elle prononçait pouvait éventuellement déclencher une catastrophe. Ça avait peut-être été ainsi alors qu'elle n'était qu'une enfant et ne comprenait pas encore bien qu'on ne devait pas dire la vérité en face, mais aujourd'hui, elle avait apprit à mesurer ses paroles et être polie et convenable en présence de n'importe qui. Ce genre d'erreur qu'était amener sur le tapis un sujet sensible pour son interlocuteur, elle ne le faisait que très rarement, voir presque jamais. Mais seules les quelques exceptions restaient fermement ancrées dans sa mémoire, et elle avait une peur maladive, lorsqu'elle parlait à un étranger, de ne choisir le mauvais sujet de discussion. Se reprenant soudain, elle se rendit compte que le blond aux yeux bleus attendait une réponse de sa part, aussi tourna-t-elle sa tête vers lui, avec ces quelques mots, prononcés d'une voix douce et posée dans laquelle ne se lisait qu'une douce quiétude:

« En effet, j'ai été bien surprise par le froid qu'il fait à Premaris en Hiver, et même en Automne. Dans ma ville natale, la neige ne tombe presque jamais, pour ne pas dire jamais. C'est ici que je me souviens avoir vu de la neige pour la première fois. »

Elle laissa filtrer un petit rire, se remémorant ce premier hiver passé en le sein de la grande capitale de Moria. Elle avait passé toute la froide saison dans son lit, plusieurs couettes rajoutées afin de lui tenir bien chaud, brûlante comme du thé à peine servit. Pour sûr, elle s'en souviendrait, de cette fameuse neige! Si froide et fragile...Ses parents lui avaient dit, lorsqu'elle leur avait demandé quand la neige tombait, qu'il y en avait eu une fois, mais qu'elle n'avait que deux ans à cette époque, et que par conséquent elle ne pouvait s'en souvenir. Elle qui avait trouvé cela dommage sur le coup, elle s'en félicitait bien à présent! Les changements radicaux de températures ne lui avaient pas réussi. Heureusement qu'elle s'était habituée au climat entre temps: Comme ça sans doute aurait-elle la chance de pouvoir se promener dans une Premaris inondée de neige. La pensée était elle en tout cas plaisante, et il lui tardait de voir tomber la neige. Elle qui regrettait le soleil quelques minutes auparavant à peine, voilà qu'elle était fort indécise!

« Quelle chance, tout de même. Mon père n'aime pour sa part guère bouger, ajouta Alexandra au bout d'un moment, reportant son regard clair devant elle, J'imagine que comme beaucoup de monde, quitter sa ville natale ne doit pas lui plaire. Je comprend que tout le monde n'aime pas le changement. »

Et son sourire ne l'avait pas quittée tout du long. En effet, le changement n'était jamais agréable, et l'on mettait du temps à se faire à sa nouvelle vie. Ses parents ne bougeaient pas d'Akita, car ils avaient tout là-bas; Et quand bien même ils auraient eu à le faire, ça n'aurait pas été pour très longtemps. Son frère et sa femme s'étaient installés eux aussi à Akita, et probablement Alexandre ne connaîtrait-il que les rues de cette cité prônant la religion plus que tout. A moins qu'il ne décide d'élargir ses horizons. S'il possédait le caractère de sa tante, alors ce n'était pas du tout impossible!
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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Sam 23 Oct - 14:17

Mikail aimait connaître du monde, c'était une chose certaine. Des amis, cela n'avait pas de prix. Il en avait cependant une vision bien trop idéalisée, qui lui rendait très difficile d'en trouver un véritable, quand lui était pourtant prêt à se plier en quatre pour les aider. Ce n'était pour lui pas une corvée; faire quelque chose pour venir en aide à quelqu'un qui, en retour, serait toujours là, prêt à vous écouter et à vous rendre la monnaie de votre pièce, c'était magnifique. Comme quoi les êtres vivants, quels qu'ils fussent, n'étaient décidément pas faits pour grandir en solitaire. On avait besoin de gens autour de soi, tant s'en sortir entièrement seul étant aussi compliqué que triste. Les arbres formaient de grandes et majestueuses forêts séculaires. Les grains de sable formaient des plages, les rochers des grèves, les îles des archipels et, s'il suivait cette même logique, Humains, Elfes et Démons agissaient de même. Pas seulement avec sa famille, que l'on ne choisit pas et que l'on aime ou pas. Mais avec des amis. Des gens que rien, strictement rien ne nous forçait à côtoyer mais que, de notre plein gré, nous allions voir et à qui vous pouvions confier nos divers problèmes sans avoir à craindre quelque moquerie mesquine. Le blond jeune homme n'attendait rien en retour de ce qu'il faisait, dans la mesure où il considérait comme tout à fait normal de faire tout son possible pour les personnes auxquelles il tenait. Et ne songeait pas une seule brève seconde que, peut-être, il aurait dû. Il lui arrivait, malheureusement bien trop souvent, de se tromper autant sur le fond que sur la forme, en particulier dans le domaine 'd'autrui'. Il voyait les autres trop biens, et allait pardonner n'importe quoi trop facilement. La rancune n'était pas un sentiment à développer et à garder au chaud dans le secret cœur plus que nécessaire, honnêtement. Pas plus qu'il ne fallait l'extérioriser de suite, car elle ne ferait que causer plus de dégâts encore que ce qui avait d'ores et déjà été fait. Une bien belle politique, vraiment. Un mode de pensée qui ne prenait néanmoins pas en compte tous les problèmes auxquels la société devait faire face. En effet, s'il était prêt à énormément de choses pour ses amis, on pouvait dire que, peu ou prou, il agissait de même pour ses connaissances. Dans une moindre mesure, et largement, mais dans l'ensemble l'idée était la même. Et de toute façon, il n'était pas bien ardu de rentrer dans son cercle très ouverts d'amis. Pas des amis proches, évidemment; ceux-ci bénéficiaient d'une place très spéciale dans son âme et esprit, et il ne tenait absolument pas à ce que n'importe qui aie tant d'emprise sur lui. Crédule, oui. Mais pas complètement idiot non plus, il ne fallait pas se mentir. Du reste, être gentil avec lui, souriant, sembler franc et généreux, de bonne humeur et respectueux, suffisait généralement à ce qu'il vous apprécie. Après cela, le revoir quelques fois et le tour était joué. Sa confiance, il n'aurait pas été jusqu'à le donner à n'importe qui pour n'importe quelles raisons. En somme, il ne croyait pas sur parole tous ses amis, et il ne leur aurait pas confié sa vie. Parce que, de ce qu'il savait, il y avait un moment où pour de nombreuses personnes, la vie d'un autre justement pouvait s'acheter si on était prêt à y mettre le prix. A fortiori chez les bourgeois, s'il pouvait se le permettre. Enfin, en jouant relativement bien la comédie, et c'était le cas pour la quasi totalité de leur caste sociale, on pouvait l'utiliser sans vergogne et qu'il ne se rende compte de rien pendant un certain moment. Assez long, d'ailleurs. Comme il n'exigeait rien en retour des services qu'il pouvait rendre, il n'était pas très difficile de demander sans rien redonner. Et le pire dans cette histoire était qu'il le savait amplement. Il était le type de personne à se faire avoir, qu'y pouvait-il? Était-ce une tare de croire ce que disaient les gens? Le monde n'était pas fait uniquement que de scélérats, loin s'en fallait, et heureusement. Toutefois, le temps passant, il lui était apparu comme évident qu'il ferait mieux, dans son propre intérêt, de se méfier un minimum et de ne pas accepter tout ce qu'on lui demandait. Ce n'était pas lui qui aurait rendu le monde meilleur, de toute façon. Mais si tel était le cas, si telles avaient été ses décisions, pourquoi ne pouvait-il se résoudre à ne croire personne? Il posa ses yeux bleus sur Alexandra; voici, se dit-il alors, un exemple parfait et tout à fait explicite. Il avait fait tomber le chapeau de la demoiselle. Et il aurait été prêt à lui en reprendre un, ou deux, ou trois si elle l'avait demandé. Et il n'arrivait même pas à se persuader que ç'aurait été une mauvaise chose... Quelle misère, il devait vraiment avoir un problème. Oui, quelque chose devait ne pas fonctionner, quelque part, chez lui... Dans le fond, cela n'aurait pas été si étonnant que cela. Parler de la pluie et du beau temps n'aurait pas dû suffire à ce qu'il apprécie une tierce personne et se fasse une idée sur elle.

Et pourtant, les faits étaient bel et bien là. Pour un peu, il se serait cogné la tête contre le mur le plus proche, maudissant son propre caractère, et avec lui tous les faux-semblants et les mensonges en piles, avec toutes les demis-vérités qui s'y apparentaient. Il aurait peut-être dû apprendre de ses erreurs, non? Tout le monde le faisait. Tout le monde peut-être, mais pas lui. Il passait trop vite l'éponge. Il se disait que cette fois, ce n'était pas pareil que la précédente et que cette personne devait avoir bon fond. Il leva les yeux vers le ciel avant de regarder à nouveau devant lui aussitôt, fermement décidé qu'il était à ne plus faire de brutale rencontre avec le sol, tout en se disant qu'au moins, la blonde aux yeux verts ne faisait pas partie de cette catégorie de personnes. Elle devait être honnête, oui. Et gentille avec cela. Voyez donc qu'il recommençait encore à croire quelqu'un qu'il ne connaissait que superficiellement. Il savait ce que certains se disaient; utiliser les autres était la clé de tous leurs problèmes, solution magnifique et toujours utile. On se disait que l'on n'avait pas le choix, que c'était la seule et unique manière d'atteindre un jour ou l'autre la prospérité et, avec elle, l'accomplissement de toute une vie et une félicité soit disant éternelle. Cela le faisait invariablement soupirer de consternation. C'était le plus grand n'importe quoi, un grand n'importe quoi universellement reconnu, peut-être, mais cela ne changeait strictement rien à sa nature première. A savoir, des idées reçues complètement fausses et des principes fondamentaux pourtant cruciaux foulés au pied comme de vulgaires détails insignifiants. Oui, il savait que certains pensaient ainsi. Le seul problème avec lui était qu'il était incapable de se dire que les personnes à qui il adressait la parole pouvaient en faire partie.

Il concevait bien qu'il aurait dû; il ne parvenait juste pas à le croire. La preuve avec la demoiselle Emery.

« En effet, j'ai été bien surprise par le froid qu'il fait à Premaris en Hiver, et même en Automne. Dans ma ville natale, la neige ne tombe presque jamais, pour ne pas dire jamais. C'est ici que je me souviens avoir vu de la neige pour la première fois. »

A ces mots, Mikail récupéra le sourire qu'il avait, l'espace d'un instant, perdu. Surprise par le froid, oui, il s'en serait douté! Il jeta aux oubliettes l'idée qu'elle puisse être l'une de ces menteuses chroniques. Cette fois, il ne se faisait pas avoir, elle devait juste être naturelle. Et de fait, il l'appréciait assez. Il était d'autant plus vrai qu'il devait faire chaud à Akita; la proximité du désert, ce genre de choses. Et puis, il faisait plus chaud à l'Est. Il ne connaissait certes pas grand chose des terres à l'extrême orient, celles derrière l'océan bordant les côtes d'Oria mais la température devait être pire encore. Premaris était très fraiche en hiver, oui. Ce n'était pas une mauvaise chose toutefois; au contraire, cela plaisait au jeune Leheren. Quel dommage pour certains de ne jamais avoir vu de neige! Et quelle perte pour Hatès de ne pas connaître plus les bienfaits d'un soleil chaud en été et au printemps. Enfin, il y avait du soleil à Hatès, mais le dégel n'avait de cela que le nom. Alors qu'ici, ils avaient tout. Les fleurs colorées du printemps, la chaleur de l'été, les feuilles roussies et la pluie d'automne, et les neiges éclatantes de l'hiver. Comment ne pas aimer une ville qui nous avait fait découvrir cela? Il se souvenait, lorsqu'il était petit, avoir cru dur comme fer qu'en réalité, les flocons étaient de petits morceaux de nuages et donc, par extension, de petits bouts de paradis qui fondaient une fois sur leur peau pour leur donner tous le bonheur qu'ils contenaient. Aujourd'hui, heureusement, ce n'était plus le cas. Mais cette idée devait l'avoir séduit, petit, pour qu'il s'en souvienne encore. C'était toujours plus poétique que la crème glacée tombée du ciel, idée d'un de ses ami d'enfance qu'il n'avait plus revu depuis longtemps.

« Quelle chance, tout de même. Mon père n'aime pour sa part guère bouger. J'imagine que comme beaucoup de monde, quitter sa ville natale ne doit pas lui plaire. Je comprend que tout le monde n'aime pas le changement. »

Il eut un vague haussement d'épaules. Pour sûr, il avait beaucoup de chance. Son père lui avait toujours rapporté de petits souvenirs. Ceci dit, il s'était souvent pris à regretter ses absences répétées, et se souvenait avoir parfois été quelque peu peiné d'une lettre de 'bon anniversaire'. Enfin, cela n'était arrivé que peu et, somme toute, c'était un magnifique ensemble qu'il pouvait contempler à loisir. Mikail se reconnu dans la description d'Alexandra. Ne pas aimer bouger, quitter les lieux... Le changement était une bonne chose, mais également très effrayante. Lui, n'en voulait pas. Il n'en avait pas le courage, d'autant que cela pouvait bien se passer autant que le voyage pouvait être un fiasco total. Qui ne tente rien n'a rien, on n'a rien sans rien... Autant d'adages incitant à partir. Pourtant il ne pouvait s'y résoudre. Il comprenait le père d'Alexandra bien mieux qu'il ne la comprenait elle; mais c'était l'attitude de la demoiselle qu'il cautionnait le plus. Paradoxal? Peut-être un peu, oui. Surement, même. Mais ce n'était pas ce qui comptait le plus, si? Pas à ses yeux, en tout cas.

« Je comprends; on ne veut pas quitter tous ses heureux souvenirs, c'est normal. Vous devez avoir beaucoup de courage pour l'avoir fait, c'est admirable. »

Et ces mots, il les pensait sérieusement. On disait des femmes qu'elles n'avaient qu'à être jolies et bien présenter, on leur apprenait à ne pas avoir le moindre caractère. Eh bien, comme quoi, cela ne fonctionnait pas sur tout le monde. Sa sœur aussi, avait toujours été bien décidée. Marie voulait faire quelque chose, elle le faisait. Une de ses amies également avait ce trait de caractère mais, sur toutes les personnes qu'il connaissait, cela faisait peu, tout de même. Il pouvait y ajouter Alexandra; partir, alors que son père restait à Akita, cela avait dû exiger d'elle beaucoup de volonté. Surtout pour une jeune fille. Il ne voulait pas approuver par là quelque principe misogyne mais, il fallait savoir rester réaliste et regarder la vérité en face: il était toujours plus compliqué pour elles de s'en sortir. Oh, mais peut-être était-elle venue avec son mari? Ou quelque oncle ou tante? Ce n'était pas impossible. Quoiqu'il se rappelait l'avoir appelée mademoiselle sans qu'elle le reprenne.

« Ceci dit, commença-t-il, j'avoue que j'apprécie que vous ayez pris cette décision. Sans cela je n'aurais pas pu vous croiser et vous avez l'air d'être une personne très aimable alors... »

Il sourit à nouveau, son regard hésitant entre la route à suivre et la jeune fille. Le tout était de sa voir jongler entre les deux sans déclencher de catastrophe. Eh bien, voilà qui devrait être dans ses cordes.

[HS: Grande nouvelle, j'ai toujours autant de mal à rp avec mon petit blaireau préféré!XD]
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Mar 7 Déc - 2:07

Ça pour sûr, ses parents n'avaient que très moyennement appréciés le fait que leur fille unique fasse ses valises pour s'en retirer à Premaris, présentant de surcroît cette requête qui aurait du être une demande nécessitant leur avis comme une décision qui ne pouvait être changée. Son père n'avait encore trop rien dit, étant d'un naturel peu querelleur et relativement calme et compréhensif. Alexandra ne se rappelait jamais l'avoir vu en colère, et toujours il prenait les choses du bon côté, aussi ne s'était-elle guère inquiété de sa réaction lorsqu'elle leur avait annoncé sa décision. Le regard bleu de son père avait supporté le sien avec une patience admirable, et il n'avait rien dit, laissant le soin à sa chère et tendre épouse de crier son indignation à sa place. Alexandra s'en rappelait comme si cette scène s'était déroulée le jour-:même, et les vives protestations de sa mère restaient fermement ancrées dans sa mémoire comme autant de tâches indélébiles faites au crayon sur son cœur. Oui, elle avait décidé cela seule, et ne leur demandait leur avis que pour la forme: Mensonge éhonté s'il en était, mais la jeune femme aux cheveux blonds savait mieux que quiconque que pour obtenir ce que l'on désirait, il fallait savoir faire preuve d'un sang froid à toute épreuve et d'une certaine audace mêlée d'insolence. Oh, Alexandra savait aussi que sa mère l'aimait. D'une manière particulière qui pouvait parfois sans doute passer pour de l'indifférence, mais elle l'aimait tout de même. Ce sentiment était réciproque, et il ne fallait pas voir dans le départ de la jolie bourgeoise une envie de se tenir définitivement à l'écart de sa famille. Simplement, cet endroit renfermait trop de souvenirs, trop de rires et de pleurs que seul le temps saurait atténuer, et avec lesquels elle ne pouvait décemment pas vivre. Pas encore. La blessure qui mettait son cœur à vif peinait à se résorber, et la jeune femme pensait, avec raison, que seul le changement pourrait l'aider à cicatriser. Idée ridicule selon sa mère cependant, qui pensait que lui trouver un nouveau marri avec lequel elle pourrait construire une famille lui serait d'une plus grande utilité qu'une nouvelle maison dans laquelle elle serait seule, exception faite de deux ou trois servantes, et dans laquelle la solitude serait encore plus pesante qu'ici. Alexandra comprenait ce que sa mère avait essayé de lui dire avant qu'elle ne parte, et cela ne faisait que renforcer la jeune femme dans l'idée que sa mère ne voulait que son bien en formulant de tels vœux; Mais elle le savait mieux que n'importe qui d'autre, seule cette dite solitude parviendrait à refermer ses blessures. De l'éloignement, de la solitude, pour un temps, et elle reviendrait par la suite, heureuse de revoir tous ces visages qui lui manquaient bien trop déjà. Alors oui, ils avaient protestés, mais elle était partie tout de même, et Alexandra se félicitait de cette décision, car elle était intimement persuadée qu'au final, elle ne lui apporterait que du bien.

Et puis, ce n'était pas comme si elle était entièrement seule. Certes, sa grande et belle maison était la plupart du temps silencieuse, et elle n'entendait guère durant ces journées où elle se posait pour réfléchir que les discussions des servantes qui papotaient joyeusement en passant le balais ou le chiffon, accompagnées du bruit du vent qui soufflait en quasi permanence à l'extérieur, arrachant prématurément les belles feuilles vertes des arbres des jardins. Quand elle voulait se lancer dans un projet, le calme était de rigueur, bien qu'elle n'alla pas jusqu'à dire aux servantes de se taire pour autant; Leurs bavardages n'étaient que des bruits de fond qui rendaient la maison moins morne et grise, aussi cela ne la dérangeait-elle pas. Et si elle désirait parler et s'exclamer, elle invitait les amies qu'elle était parvenue à se faire dans cette belle et grande ville qu'était Premaris, et elles discutaient ensemble autour d'un bon thé, leurs conversations le plus souvent superficielles aidant l'esprit trop encombré d'Alexandra à se relaxer quelque peu. Et bien entendu, il y avait les jours où la solitude lui seyait mais durant lesquels elle se voyait mal rester enfermée chez elle: Dans ces cas-là, elle mettait sa plus belle tenue et descendait en ville pour une petite promenade dans Premaris, comme aujourd'hui. Et si elle était chanceuse, elle rencontrait une personne sympathique avec laquelle elle pouvait discuter sans se prendre la tête. Décidément, se dit la bourgeoise aux clairs yeux verts en laissant s'agrandit quelque peu son sourire, la chance semblait lui sourire en ce jour!Bien, elle avait perdu son chapeau, mais ce n'était rien, quand elle y repensait. Cette perte lui avait permit de rencontrer Mikail Leheren, et rien que songer à ceci la mettait de bonne humeur.

Il était toujours agréable de rencontrer de nouvelles personnes, apprendre de nouveaux visage; Alexandra aimait beaucoup cela, pour sa part. Particulièrement lorsqu'il s'agissait de personnes aussi aimables que le jeune homme aux yeux bleus! Sa voix respirait la bonne humeur et ses mots étaient doux, mesurés, et elle peinait à s'imaginer cette voix prendre une intonation coléreuse. Pour un peu, cette pensée l'aurait fait éclater de rire, mais fort heureusement, Alexandra avait apprit à assez bien se contrôler durant son enfance et adolescence pour ne pas céder à ce genre de geste inconsidéré. Et oui, bien élevée, la petite, quoi qu'on puisse en dire. C'est que, avec sa mère, on n'avait guère le choix que marcher droit! Même son frère avait souffert de ses crises d'autorité, au même titre que la pauvre petite fille aux cheveux blonds qui ne dansait ni ne marchait avec assez de grâce pour cette belle et grande femme aux profonds yeux verts. Tiens, elle se demanda comment pouvaient-être les parents de Mikail! Ou étaient, savait-on jamais, il avait après tout employé le verbe voyager au passé pour évoquer son père. Hmmm...Songeant qu'essayer de deviner de la sorte ne servait à rien, elle rangea cette éventualité dans un coin de sa tête, ne voulant tout de même pas faire de bêtise en l'oubliant. Heurter le jeune homme aux cheveux blonds était la dernière de ses envies, réellement.

« Je comprends; on ne veut pas quitter tous ses heureux souvenirs, c'est normal. Vous devez avoir beaucoup de courage pour l'avoir fait, c'est admirable. »

Alexandra acquiesça doucement, se demandant si ce qu'elle avait fait pouvait être considéré comme admirable. Dans un sens, elle avait fuit ses regrets et son chagrin, et n'avait pas cherché à les affronter comme elle aurait du le faire. Passer l'éponge. Oublier. Et non se retirer à des kilomètres et des kilomètres de ses souvenirs. Mais, oh, tout dépendait du point de vue, elle imaginait: Certains auraient trouvés cela minable que d'avoir abandonné sa ville et sa famille sans combattre ses démons. D'autres au contraire auraient trouvés cela courageux que d'avoir quitté tout ce qu'elle connaissait pour l'inconnu. N'y avait-il pas de juste milieu entre ces deux opinions, Alexandra se demandait?

« Ceci dit, j'avoue que j'apprécie que vous ayez pris cette décision. Sans cela je n'aurais pas pu vous croiser et vous avez l'air d'être une personne très aimable alors... »

La demoiselle aux yeux verts laissa s'échapper un rire léger teinté de gêné suite aux paroles du jeune homme, posant son regard sur la route qui laissait passer les calèches en son sein en un fracas de sabots cognant le sol pavé avec cette brusquerie propre aux animaux. Elle aussi, était heureuse d'avoir emménagé ici, car elle avait rencontré dans cette ville un nombre impressionnant de personnes intéressantes et attachantes, et s'était faite de véritables amies. Si elle n'était pas partie, que serait-elle en train de faire en ce moment-même? Se lamenter, tenter d'oublier tout en sachant pertinemment qu'elle ne le pourrait jamais? Ou bien encore préparer avec dégoût un mariage de raison organisé par sa mère? Non, vraiment, elle avait bien fait de venir jusqu'ici. Chaque jour la renforçait dans cette idée que ce séjour à Premaris ne pourrait que la guérir de toutes ces choses qui la faisaient encore pleurer la nuit. Et puis, elle avait besoin d'y croire pour ne pas désespérer; C'était primordial, l'espoir, si l'on cherchait à se guérir d'un mal.

« Je ne sais pas si c'est réellement là quelque chose d'admirable, répondit Alexandra en jetant un regard à son compagnon de route, mais je dois avouer que cela n'a pas été facile. Mes parents n'étaient guère enthousiastes à l'idée de me laisser m'en aller si loin, mais, j'ai eu le dernier mot. Je ne cache pas que j'en suis plutôt fière. »

Elle laissa s'échapper un nouveau petit rire, avant de reprendre, sa voix ne quittant pas ce ton enjoué et doux qui la caractérisait si bien:

« Vous m'avez vous aussi l'air de quelqu'un de bien. Il y a tellement de personnes que je n'aurais pas rencontrées si je n'avais pas quitté Akita, j'ai même du mal à supporter l'idée que j'aurais pu ne jamais les connaître. C'est étrange de se dire que notre vie puisse dépendre de choix qui paraissent si insignifiants au premier abord. »
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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Dim 19 Déc - 17:41

Ses parents, eurent-ils encore été en vie, ne l'auraient jamais laissé partir aussi loin d'eux, se dit Mikail après une brève seconde de réflexion. Il en était certain, sans que le moindre doute ne vînt assombrir la véracité de ses belles déductions. C'était juste tellement.., évident, quelque part! Alexandra, pleine de volonté, d'audace, était partie de chez elle. Et vraiment, il l'admirait pour ceci Il ne connaissait ni le pourquoi ni le comment de son départ, mais il lui semblait en savoir suffisamment pour pouvoir affirmer que ce n'avait pas dû être si simple. Le décider, joindre les actes à la parole. D'autant qu'il se souvenait qu'elle aie précisé que son père n'était pas très féru des déplacements en tout genre; il avait dû être si difficile à convaincre! Ou peut-être s'avançait-il un peu trop? Après tout, il ne connaissait pas cet homme, pas plus qu'il ne connaissait quoi que ce fut de la vie de cette femme. Tout ce qu'il savait d'elle se résumait à son nom, son visage, sa gentillesse qu'il devinait -espérait?- sincère, ainsi que sa ville natale et son pauvre sens de l'orientation. Juger, fut-ce en bien ou en mal, tout en sachant si peu..., ce ne devait pas être une bonne chose. Enfin, par ailleurs, il n'allait pas s'empêcher de penser sous prétexte qu'il se trompait éventuellement. En aurait-il seulement été capable, en plus? Il se permettait d'en douter, et pour cause. Donc, il partait du principe que monsieur Emery avait été dur en affaire. A moins qu'ils n'aient dû déménager pour affaire? Voilà qui était plus sérieux. Enfin, toujours était-il que ce n'avait pas dû être une mince affaire! Et comme il se l'était d'ores et déjà dit, lui, en plus de ne pas en avoir le courage, n'en aurait absolument pas eu le droit. Son père voyageait beaucoup, oui. Il n'avait pas vraiment eu le choix non plus, mais c'était le genre de vie qui lui plaisait, ou tout du moins, le blond jeune homme se plaisait à le croire. Et sa mère..., oh, grand Dieu, non! Il tenait beaucoup -voire trop, ce n'était pas compliqué à remarquer- d'elle, dont sa tendance à s'enraciner quelque part et à n'en plus bouger jusqu'à ce que mort s'ensuive... Comme elle savait que Marie resterait, elle ne disait trop rien. Elle avait fini par accepter, la mort dans l'âme, que son aîné reprenne la travail de leur père. Mais les autres, qu'ils s'en aillent? Il ne préférait même pas imaginer les effusions de larmes qui n'auraient pas manqué de suivre! Il se serait senti trop coupable. Et elle, elle aurait été très fière de leur rappeler que 'pierre qui roule n'amasse pas mousse'. Elle leur avait tellement répété qu'à vrai dire, même avec toute la volonté du monde, il n'aurait pas pu ne pas y adhérer... Surtout lui, en réalité. La cadet, le plus ceci, le plus cela, le plus petit, le plus... Bref. La pauvre femme aurait été certaine qu'il serait mort en chemin, ou qu'il se serait perdu dans une autre ville, qu'il ne tiendrait pas longtemps tout seul, qu'il ne saurait pas se débrouiller. Et n'aurait peut-être pas eu tout à fait tort... C'était drôle, se dit-il, comme il pouvait se représenter les réactions de chacun! Sans devoir faire trop d'efforts, ceci dit en passant. Ça avait toujours été comme ça, alors, il y avait peu de chances pour que cela aie changé, un jour ou l'autre. Il n'y en avait même aucune. Il fallait bien reconnaître qu'il n'était pas du genre à s'en sortir très bien, sans aide! Elle qui s'inquiétait pour tellement de choses, quasiment en permanence, se serait fait trop de souci. Non, elle ne l'aurait pas laissé partir en premier lieu et, quand bien même l'aurait-il fait malgré tout, elle aurait insisté pour le suivre, tout en montrant qu'elle n'était pas réjouie du tout. Enfin, ceci s'il avait eu le dernier mot, ce qui était plus qu'improbable... Il avait autant d'intransigeance qu'une branche de roseau, et autant de caractère qu'une pierre. Le sourire qui étirait les lèvres du jeune Leheren s'agrandit sensiblement. Ce genre de raisonnement là, aussi étrange que cela eût pu paraître à d'autres, lui remontait le moral. Ce n'était pas normal? Honnêtement, il n'en savait pas grand chose. Mais cette journée était bien meilleure que ce qu'il aurait pensé en premier lieu; oh, pas qu'elle se soit annoncée mauvaise au réveil. Juste qu'il n'avait pas pensé faire une bonne rencontre, avoir une discussion à la fois légère et sérieuse avec une jeune fille de bonne famille en marchant nonchalamment en ville, déambulant entre les beaux et grands bâtiments. Il continuait encore à se demander si le désir de découvrir d'autres horizons pouvaient motiver quelqu'un à tout changer. Après tout, ayant vécu dans la capitale depuis sa naissance, lui n'avait pas le souci de l'ennui. Ce lieu était..., intéressant, une source de loisirs et travail inépuisable! La plus grande ville de Moria. Qu'aurait-il su demander de plus? Il aurait, songea-t-il, bien aimé rencontrer le blonde aux yeux verts plus tôt. Premièrement, parce qu'on rencontre toujours ses amis trop tard, et que leur présence nous aurait été agréable précédemment également. Et aussi parce qu'il aurait pu lui faire visiter les lieux. Oh, il ne s'en faisait pas! D'autres avaient dû s'en charger, c'était l'évidence même. S'y retrouver seul, sans connaître les lieux, aurait été trop difficile.

Mais, de ce qu'il lui semblait, il ne devait pas y avoir grand mal à habiter ici. Certes, Akita devait être..., plus calme? Malgré la grande étendue de cette ville, Premaris devait ressembler à une ruche, ou une fourmilière, en comparaison; pleine d'activité, le silence jamais complet, brisé par des éclats de voix, le noir de la nuit percé de lumières... Tout cela devait être tellement différent! Mais avec le temps, tout ceci devait s'estomper, pour entrer aussi vite dans la routine coutumière des habitudes. Quoique lui-même trouvait, encore maintenant, des choses desquelles s'étonner. Toute une vie n'aurait pas été suffisante pour qu'il cesse d'admirer les merveilles que ce monde avait à offrir, qu'elles aient été créées de la main de l'homme ou de la nature. Après tout, les grands bâtiments à l'architecture compliquée -il n'y comprenait rien, les alcôves, les sculptures, les piliers... Seules les fresques ne lui étaient pas étrangères- avaient tout autant de majesté que les montagnes aux pics enneigés, pas si loin d'eux, les séparant d'Hatès. Ceux qui les construisaient laissaient leur marque, quelque chose derrière eux. Mais Mikail aurait été bien incapable de faire tenir de si grandes bâtisses debout, ou d'avoir les idées pour les faire! Lui, préférait les images couchées sur le papier, volées à leur cadre, resplendissantes de couleurs vives ou de tons pastels.

« Je ne sais pas si c'est réellement là quelque chose d'admirable, mais je dois avouer que cela n'a pas été facile. Mes parents n'étaient guère enthousiastes à l'idée de me laisser m'en aller si loin, mais, j'ai eu le dernier mot. Je ne cache pas que j'en suis plutôt fière. »

Oh, pensa-t-il, ainsi était-ce à présent certain que ses parents ne l'avaient pas accompagnée. C'était..., encore plus dur pour elle, non? Il lui sourit, se demandant comment certaines personnes osaient tenir tête aux autres, faire valoir leur façon de penser, leur vision des choses et du monde, imposer leurs solutions si elles les savaient meilleures. Lui, n'aurait pas pu. Vraiment, vraiment pas; ce n'était pas dans son caractère, qui se définissait justement par... Une absence totale de caractère. Un grand vide et une grande gentillesse, point final. Il était aussi transparent qu'il en avait l'air. La blonde, de son côté, avait l'air volontaire mais aussi doux, alors qu'elle avait réussi à aller contre la volonté de l'autorité maternelle mais, surtout, paternelle. Et c'était une jeune fille, pourtant. Comme les gens étaient intéressants! La différence était un précieux cadeau qu'il leur fallait entretenir à tout prix: on ne pouvait changer ce que l'on était, et on ne le devait, le plus souvent, pas. Ce ne devait pas devenir une excuse pour renoncer à tout, mais...

Il hocha la tête, affirmation silencieuse de ses précédentes paroles. Elle pouvait en être fière, c'était admirable. Il maintenait. Bon, mauvais, qu'en savait-il? Qui était-il pour cataloguer les choix des autres sans les connaître? Peut-être s'était-elle trompée en s'installant à la capitale. Peut-être que oui, ou que non. Elle seule pouvait le savoir, de toute façon. Nous étions seul juge de nos actes, et c'était pourquoi nous devions les prendre nous-mêmes. Sauf si nous n'en étions pas capables. Il y avait des exceptions. Mais n'y en avait-il pas toujours, de toute façon?

« Vous m'avez vous aussi l'air de quelqu'un de bien. Il y a tellement de personnes que je n'aurais pas rencontrées si je n'avais pas quitté Akita, j'ai même du mal à supporter l'idée que j'aurais pu ne jamais les connaître. C'est étrange de se dire que notre vie puisse dépendre de choix qui paraissent si insignifiants au premier abord. »

Mikail acquiesça. Il ne se considérait pas non plus comme une mauvaise personne; pas la meilleure, pas la pire non plus. Il n'insultait ni ne mentait aux autres, faisait ce qu'il pouvait pour les aider et allait à l'église aussi souvent que possible. Quand au reste de sa phrase, il ne pouvait que partager son avis sur la question. Les amis étaient des personnes précieuses, tellement chères à notre cœur! Vivre sans eux n'aurait pas semblé possible au blond jeune homme. Tout simplement in envisageable. On se sentait mieux entouré, c'était un fait. Il ne comprenait pas que l'on puisse préférer la solitude... On pouvait changer la vie de quelqu'un avec quelques mots, qui ne coûtaient rien à être prononcés, des paroles qui réconfortaient, qui consolaient, qui faisaient rire. Des choix insignifiants, oui. Qui n'avaient pas l'air d'avoir la moindre espèce d'importance au premier abord, mais qui en étaient en réalité pétris. Ou, plus exactement, qui en prenaient soudainement, lorsqu'ils entrainaient une conséquence considérable, avaient une incidence sur votre vie que vous ne pouviez nier ou ignorer. S'il n'avait pas décidé de sortir au matin? S'il avait regardé là où il mettait les pieds? Il n'aurait pas adressé la parole à Alexandra, se dit-il sans se faire d'illusions. S'il n'avait pas décidé d'apprendre la peinture? Si ceci, si cela... Certaines des décisions que l'on prenait étaient regrettables, d'autres aucunement. Mais comment savoir avant d'en voir le résultat? On ne pouvait pas. Quelque part, on pouvait se dire que ç'aurait peut-être été mieux, autrement. Qu'en savait-on? Qu'en saurait-on jamais, de toute façon? Comme tout le monde, il ne pouvait pas savoir où menaient les chemins qu'il n'avait pas choisi d'emprunter. Il pouvait juste, parfois, entrevoir une ombre dessus, et imaginer ce qu'elle pouvait bien être, ce qu'elle pouvait bien distinguer, elle aussi. Mais il fallait savoir aller de l'avant si on se trompait. Et, se dit-il, il n'avait décidément pas commis d'erreur en sortant de chez lui. Alexandra était une demoiselle avec beaucoup de cœur et d'esprit, voilà quelles étaient ses déductions. Il l'appréciait en tout cas.

« Vous avez raison. Si on ne prête pas attention à tout, on peut finir par vouloir revenir en arrière, et les regrets peuvent être pesants, à la longue. Je suis heureux pour vous que vous ayez su prendre les bonnes décisions, mademoiselle Emery. Surtout si vos parents s'y opposaient. »

Il marqua une courte pause, et eut un bref haussement d'épaule, avant de poursuivre.

« Je suppose qu'on doit parfois savoir prendre des initiatives, sans se soucier du qu'en dira-t-on. »

Il jeta un coup d'œil à la jeune femme, se demandant si elle avait déjà des amis en arrivant, ou si elle s'était retrouvée entièrement seule dans un endroit qu'elle ne connaissait pas si bien. Ou même, pas du tout.
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Mer 26 Jan - 20:43

Alexandra, dont le regard clair croisa par mégarde celui noir d'une jeune femme à l'expression troublée qui passa précipitamment près d'elle et Mikail, ne pu empêcher cette couleur sombre de lui rappeler le regard de la personne qu'elle avait sans aucun doute le plus haït de sa courte vie. La jeune bourgeoise aux longs cheveux blonds s'était toujours dit qu'elle avait été bien heureuse de naître dans une famille qui n'usait pas des châtiments corporels plus que nécessaire. Son père aurait pu être un homme violent et dur, dont les mains se seraient souvent abattues sur sa joue. Sa mère aurait pu être une femme détestable en plus d'être hautaine, dont le bâton aurait souvent fait rougir ses pauvres doigts engourdis. On reconnaissait facilement les enfants que l'on avait abusés une fois que l'on avait eu l'occasion d'en rencontrer ne serait-ce qu'un seul. Leurs yeux étaient différents de ceux qui avaient connus une vie idyllique ou, à défaut d'être idyllique, calme et sans grands remous. Mikail Leheren respirait la simplicité, et elle ne pensait pas que ses parents, qu'ils soient en vie ou ne soient plus de ce monde, l'aient un jour privé de quoi que ce soit. C'était peut-être stupide de penser cela alors qu'elle ne le connaissait que depuis quelques minutes seulement, mais c'était l'impression qu'il lui laissait, l'impression que ses parents devaient ou avaient du lui ressembler. Cela étant, elle n'aurait jamais osé en faire le constat à voix haute, ayant trop peur de se montrer indiscrète et le blesser, au cas où elle se serait trompée. Alexandra avait souvent remarqué que l'éducation donnée aux enfants se ressentaient terriblement dans leurs habitudes quotidiennes, qu'un simple réflexe pouvait trahir un passé dur ou au contraire trop doux. Ceux qui sourient naïvement et attendent de la vie l'irréalisable sont ceux avec lesquels l'on n'avait pas été assez dur. Ceux dont le regard est dur et impénétrable, le sourire faux, sont ceux avec lesquels l'on avait été, au contraire, trop dur. Ainsi, tout ce que leurs parents avaient pu dire ou faire se reflétait dans leurs yeux. Et en cela, elle ne pouvait s'empêcher de faire contraster Mikail et David; Car l'impression qu'elle avait ressenti en parlant à feu son fiancé pour la première fois était tellement différente de celle que lui avait fait Mikail. Au début, elle avait pensé que David devait être un homme sérieux et renfermé, car il ne souriait pas et avait le regard terriblement lointain. Passant du temps avec lui, elle s'était rendu compte qu'il n'était rien de ce qu'elle s'était imaginé, Poli, amusé d'un rien, aimable. Elle remarqua plus tard, aux lumières de différents évènements, que c'était en compagnie de sa mère qu'il avait l'air aussi distant.

Alexandra détestait encore cette personne, bien qu'elle soit six pieds sous terre à présent. Ces yeux noirs qui scrutaient le monde avec tant de mépris...Rien n'était jamais assez bien pour elle. Une femme détestable, qui avait fait souffrir David à un point difficilement imaginable. Elle avait eu tant de chagrin, en découvrant ces cicatrices sur son dos! Et encore plus lorsqu'il lui avait dit à propos de son jeune frère. Alexandra avait prit ce jour-là la décisions de faire payer à cette femme tous les malheurs qu'elle avait infligé à son fils, ses fils. C'était pour cette raison, qu'avec David, tous deux parfaitement conscients de ce qu'ils faisaient et des risques qu'ils encourraient, elle avait versé ces gouttes dans le thé de sa future-belle mère, une petite dose chaque jour, ses mains et celles de son fiancé se relayant ce crime qui libérerait ce dernier du poids de tant d'années de souffrance. La jeune femme aux yeux clairs ne regrettait pas ce qu'elle avait fait, non, elle ne le regrettait pas, et ne le regretterait jamais. La mort était tout ce que méritait ce monstre à visage humain, elle avait eu la monnaie de sa pièce. Elle avait jubilé le jour où il avait fallu appeler le médecin afin qu'il vienne constater le décès. Elle avait été mortellement triste lorsque ce fut au tour du même médecin de venir constater celui de David, si peu de temps après, par contre. Même morte, elle continuait de les faire souffrir. Parce que au final, c'était ses coups qui avaient tués David, elle le savait. Elle le savait.

Sortant brutalement de ses pensées, Alexandra eu la brusque envie de se détourner de Mikail, le saluer et s'en aller comme elle était venue, sans dire un mot de plus à ce jeune homme qui lui était pourtant fort sympathique. Qu'aurait-il dit, s'il l'avait su? L'aurait-il regardé différemment, lui aurait-il seulement adressé la parole, accepté de marcher à ses côtés? Serrant nerveusement ses mains l'une contre l'autre, elle laissa un glacial doute l'envahir. Personne ne savait ce qu'ils avaient fait, elle et David étaient les seuls à être au courant, et lui était mort. Personne ne saurait jamais. Elle avait arrêté d'aller à l'église depuis longtemps: Dieu pouvait lui en vouloir autant qu'il le voulait, elle s'en moquait. Il l'avait laissée tomber, elle ferait de même, en ne le priant plus. Personne ne saurait jamais, non, si ce n'étaient de vieux fantômes muets. Alors elle n'avait aucune raison de s'inquiéter, non? Mais tournant son regard vers Mikail, pour le détourner presque immédiatement, elle se prit à se sentir honteuse. Comme si, d'une certaine façon, elle ne méritait pas sa gentillesse. Ce qui était ridicule. Ce n'est pas comme si c'était réellement le cas...N'est-ce pas?

« Vous avez raison. Si on ne prête pas attention à tout, on peut finir par vouloir revenir en arrière, et les regrets peuvent être pesants, à la longue. Je suis heureux pour vous que vous ayez su prendre les bonnes décisions, mademoiselle Emery. Surtout si vos parents s'y opposaient. »

Alexandra sentit son sourire se détendre quelque peu et ses doutes progressivement la quitter. Les bonnes décisions...Elle pensait qu'elle les avait prises, en effet. A ses yeux, être resté là-bas aurait été une erreur qui lui aurait valu une tristesse dont-elle n'aurait jamais pu se défaire. Or, Alexandra était une femme qui ne pouvait supporter d'être entravée d'une quelconque manière, encore moins par des regrets; Alors elle briserait ses chaines et vivrait la vie qu'elle avait toujours voulu vivre. C'était ce qu'elle s'était dit en partant, et ce qu'elle continuait de se dire; Il n'y avait pas de place pour l'hésitation dans la vie qu'elle espérait mener. Jetant un coup d'œil admiratif à une splendide maison à sa droite, elle se dit qu'elle voulait tant en faire autant. Elle n'avait su s'exprimer par la peinture ou les mots...Mais pas les constructions, elle pensait qu'elle y arrivait étonnamment bien.

« Je suppose qu'on doit parfois savoir prendre des initiatives, sans se soucier du qu'en dira-t-on. »

A l'entente de cette phrase, la jeune femme reposa son regard sur son compagnon, son regard brillant. Ah, voilà une chose avec laquelle elle était plus que d'accord! Alexandra savait que par un soucis de respect, on ne pouvait pas faire tout ce que l'on désirait en société, mais ça ne devait pas pour autant dire qu'on n'avait nullement le droit de s'exprimer. Bon, sans doute ne fallait-il pas trop en faire, ce dont elle avait la plupart du temps tendance, mais si on ne pouvait plus s'exprimer, où allait le monde! Pour que la terre tourne, il fallait l'avis des autres. Inutile de se murer dans le plus complet silence, ça ne nous était en rien profitable. Inspirant doucement, elle se demanda ce que pouvaient faire ses proches en ce moment même. S'il y avait du vent ici, il devait faire beau à Akita, le ciel devait être bleu; Peut-être étaient-ils en promenade. Elle, même avec du vent, avait toujours beaucoup de plaisir à marcher, surtout si elle était accompagnée de quelqu'un d'aimable.

« Faire ma vie en fonction de ce que veut mon entourage est quelque chose qui, je dois l'avouer, ne m'a jamais réellement plu. Avoir réussi à convaincre mes parents est pour moi une grande avancée, qui me permettra peut-être de réaliser mes rêves. Pour peu que j'en ai la force et les moyens. »

Elle laissa son regard s'égarer sur les passants un moment, avant de reprendre:

« Je risque de m'attirer quelques ennuis à n'en faire qu'à ma tête, n'est-ce pas? »

Elle laissa filtrer un petit rire suite à ses paroles. Oh, oui, les ennuis la connaissaient bien, et elle les avaient souvent côtoyés. Tant et si bien qu'au final, ils étaient peu de choses à ses yeux.
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Mer 9 Fév - 21:32

[HS: P*tain, mon post me laisse une impression super bizarre, comme si genre, je l'avais pas écrit, ou que je sais pas, mais c'est trop louche. Bref.XD
Posté. What a Face ]


On avait rarement ce qu'on méritait, c'était un fait que même Mikail, dans sa grande obsession de voir tout un peu plus flou ou un peu plus beau que ce qu'il aurait dû, ne pouvait nier. Mais, tout de même, il devait bien y avoir un semblant de justice dans ce monde; on n'était pas malheureux sans raison, même si parfois, on était tenté de le penser. Il fallait simplement du recul pour se rendre compte que, à tel ou tel moment de notre vie, nous avions commis quelque acte préjudiciable et qu'au final, on ne faisait que recevoir la monnaie de notre pièce. C'était tout du moins ce qu'il aimait penser: que la plupart du temps, rien n'était dû à un total hasard, concept auquel il n'adhérait de toute façon pas vraiment. Chaque être doté d'une conscience se devait d'être capable de se rendre compte qu'il avait mal agi, qu'il avait blessé une tierce personne de par ses agissements, c'était l'évidence même. C'était ce qui les rendait si différents des animaux, ce qui faisait qu'ils étaient, en dépit de toutes les difficultés, capables de vivre en société sans que l'existence des uns soit rendue insupportable pour satisfaire l'égoïsme des autres. Lorsqu'on avait des ennuis, cela devait vouloir dire qu'on avait causé autant de tort à quelqu'un d'autre, sans le savoir peut-être, ou sciemment pour d'autres. C'était pourquoi se plaindre et crier à l'injustice n'arrangeait jamais rien; il suffisait d'attendre, d'endurer patiemment, et tout irait bien vite mieux. On pouvait certes se débattre pour s'en sortir, se démener dans but, d'autant que c'était souvent nécessaire. Mais rien ne servait à pleurer et hurler contre le destin, ou contre soi-même, dans une certaine mesure. Cela n'avait jamais rien apporté à personne. Oh, à part bien entendu à ces célèbres poètes élégiaques, mais ils faisaient figure d'exception, eux et eux seuls. D'ailleurs, devait-il seulement les compter de la même manière? Il décida que oui; après tout, se plaindre en poésie, c'était se plaindre tout de même. Lui-même avouait apprécier les sentiments dégagés par certaines d'entre elles, et en connaître un certain nombre par cœur, avec leur signification, leurs références. Elles constituaient, en quelque sorte, un moyen de mettre des mots sur des sentiments innommables de prime abord, et de passer outre. De les laisser loin derrière soit. On pouvait dire de ces poètes, alors, qu'ils vous délivraient de votre tristesse, et c'était vraiment quelque chose de magnifique. Ils vous aidaient, se dit le blond jeune homme, à saisir votre 'deuxième chance'. Car, cela allait de soi, si chacun devait payer d'une façon ou d'une autre pour ses actes et certaines de ses intentions, ils se voyaient gracieusement offrir une seconde chance. Dieu était miséricordieux, pas vrai? N'était-ce pas là ce que tous les chants répétaient à n'en plus finir? Les champs sans limites de Son si grand Pardon? Du point de vue du bourgeois aux yeux bleu, tout juste plus sombres que l'éther qui les surplombait de son infinie surface pastel, on aurait toujours dû accorder à autrui l'occasion de se racheter. Mettre les gens en prison n'avait absolument aucun sens s'ils n'en sortaient jamais plus, s'ils ne pouvaient montrer à quel point ils avaient changé, à quel point ils avaient compris leur erreur et à quel point l'idée de recommencer suffirait à les rendre malades. Cette vision des choses était sans l'ombre d'un doute trop idéaliste, il le concevait parfaitement: certaines personnes avaient depuis longtemps enterré leur compassion, leur humanité, leur cœur même, tout au fond d'eux, recouverts d'une couche froide d'ineffables sentiments pervers. Il y en avait, oui. Mais le problème dans l'actuel système était que la plupart des gens partaient de l'affreux principe que tous les criminels étaient ainsi faits, ce que Mikail ne pouvait décemment accepter. Était-on prédisposé au mal? Pas les uns plus que les autres, lui semblait-il. On pouvait toujours reconstruire ce qui avait été détruit pour telle ou telle raison; ou en tout cas, on le pouvait souvent. Il fallait croire au repentir. S'il excluait ces tueurs -parce qu'alors, ces gens étaient des tueurs- qui étaient au-delà de tout espoir de ce genre, personne ne méritait de n'avoir pour horizon plus que les murs de sa cellule pour le restant de ses jours, alors que tant de paysages colorés s'étiraient au dehors. Et s'il y avait bien un point duquel il n'aurait bougé pour rien au monde, fut-ce tout l'or du pays, c'était bien que personne, personne ne méritait la mort. Celui qui prononçait le sentence ne valait guère mieux que sa victime, et ne pouvait prétendre le contraire. C'aurait été le comble de l'hypocrisie, son allégorie poussée à la plus abjecte de ses formes. Aucun des condamnés à la peine capitale ne le méritait. Aucun. En d'autres termes, dans la vie, tant qu'on avait le courage et la force morale de se relever, si on était capable de se saisir de l'occasion qui miroitait parfois au dessus de nos têtes après quelque malheur, on pouvait retrouver le bonheur. C'était à nous de le faire; la Providence ne faisait que nos en donner la possibilité, pas l'obligation.

En regardant Alexandra, le jeune Leheren ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était un véritable modèle. Un tel courage, vraiment, il ne se le dirait jamais assez, il aurait pu le jurer! Elle avait l'air de quelqu'un de bien et de décidé: sa simple présence en ces lieux en attestait mieux que n'importe quelles paroles ou serments l'auraient fait. Le jeune homme n'était néanmoins pas jaloux; il aurait certes beaucoup aimé être capable de grandes choses ou, même, de petites -autres que des tableaux et quelques vaines paroles sensément rassurantes-, mais il n'aurait pas qualifié ça de jalousie. Ce que les autres étaient, ce que nous étions... Évidemment, il y aurait des différences. Le monde n'était pas uniforme, voilà tout. Là où certains l'emportaient, les autres gagnaient ailleurs; il suffisait de trouver où. Chacun avait sûrement un domaine dans lequel il excellait, un don, une passion, quelque chose. Et les unes valaient sans aucun doute les autres.

« Faire ma vie en fonction de ce que veut mon entourage est quelque chose qui, je dois l'avouer, ne m'a jamais réellement plu. Avoir réussi à convaincre mes parents est pour moi une grande avancée, qui me permettra peut-être de réaliser mes rêves. Pour peu que j'en ai la force et les moyens. »

Le sourire de Mikail s'agrandit sensiblement. Réaliser ses rêves... Oui, c'était une idée merveilleuse, pour peu que ces dits songes ne soient pas trop ambitieux. Ils faisaient de bons serviteurs, mais de mauvais maîtres, à l'instar de bien des choses en ce bas monde. Que voulait-il, d'ailleurs, lui? Cette question lui venait parfois à l'esprit, quand il n'avait rien d'autre à penser ou, de temps en temps, quand il avait du travail mais que sa concentration jouait les filles de l'air, s'échappant dès qu'il croyait l'atteindre enfin. Ses rêves... Ils étaient somme toute relativement modestes, mais il ne servait à rien de s'en inventer d'autres pour quelque prestige. Ils s'imposaient à vous sans que vous n'ayez à les chercher. Après, ne restait plus qu'à les réaliser. Avec une volonté de fer, et les bonnes conditions, on pouvait se lancer à sa poursuite sans plus attendre, ou au contraire le regarder, brillant, doré, attirant, mais destiné à seulement rester un mirage intangible. La blonde aux yeux verts désirait rendre ses plus chers désirs réels, semblait-il. Voilà qui n'avait rien d'étonnant pour Mikail; étrangement, c'est sur cette option-là qu'il aurait parié pour elle, si on le lui avait demandé. Ayant plus tendance à regarder sa vie en spectateur, passif, comme on regarderait une averse par la fenêtre devant un âtre, concerné et étranger à la fois, ce n'était pas tout à fait son cas. Résultat: ses maigres ambitions se limitaient à rencontrer quelqu'un, fonder une famille, vivre une vie honnête et heureuse, sans s'écarter du droit chemin. En aidant un maximum de personnes, tout en faisant de son mieux pour ne pas se compromettre en leur tendant la main. Ce n'était pas grand-chose, quoique cela semblât assez noble posé ainsi. Le blond se demanda quels étaient ces fameux rêves qu'avait évoqués sont interlocutrice. Il faudrait qu'il le lui demande.

« Je risque de m'attirer quelques ennuis à n'en faire qu'à ma tête, n'est-ce pas? »

Suite à ces mots, elle rit à nouveau, rapidement imitée par Mikail. Oui, c'était bien vrai... Les ennuis avaient une fichue tendance à vous coller à la peau et, s'ils vous appréciaient, vous n'en aviez pas fini avec eux! Ils créaient à leur attention des routes semées d'embuches, mais ce qu'on trouvait au bout, le plus souvent, valait bien ce petit détour.

« Avec beaucoup de volonté, nous parvenons toujours à les surmonter, non? Enfin, je dis ça, mais je conçois bien que ce n'est pas forcément facile. Ceci dit, je ne sais quelles sont vos ambitions, mais je reste certain que vous arriverez à ce que vous voulez! »

Il s'arrêta de parler un instant, puis se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres:

« Loin de moi l'idée d'être indiscret, commença-t-il, mais quels rêves ont pu vous pousser jusqu'ici, exactement? Oh, vous... Vous n'êtes pas obligée de répondre, si c'est trop personnel, ou... »
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Alexandra Emery
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Alexandra Emery

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Sam 19 Mar - 21:55

Alexandra se rendait compte que sa vie aurait pu être bien pire qu'elle ne l'était. Qu'à bien y réfléchir, elle n'était même atroce en aucun point. Moria était un pays tranquille, qui ne subissait ni guerres ni tensions, contrairement à ses voisins à la neige éclatante et au soleil toujours présent. Elle était née dans une famille aisée, et n'avait jamais connue les problèmes d'argent des plus pauvres. Elle ne savait pas ce que ne pas se faire aimer par sa famille voulait dire, elle qui avait toujours été très bien entourée. Comme chaque âme en ce monde il lui était arrivé des tragédies, mais c'était là le lot de chacun, personne ne pouvait y échapper. Alexandra Emery aurait pu être bien moins chanceuse qu'elle ne l'était, et elle le savait pertinemment. C'était pour cette raison qu'elle ne se serait jamais permise de pleurnicher et murmurer sa vie finie, horrible, et tant d'autres adjectifs qui auraient été tellement erronés dans son cas. Puis ce n'était pas son genre, elle n'était pas née avec cette personnalité passive et soumise que l'on espère chez la plupart des femmes de son rang. Non, décidément...Elle aurait pu remercier Dieu de lui avoir donné une si belle vie, et l'aurait sans aucun doute fait, s'ils n'avaient pas été en froid depuis un petit moment déjà. Ce n'était pas que la jeune fille ne croyait pas en Dieu. Elle croyait en lui, savait qu'il existait quelque part dans l'éther parsemé de nuages. Elle se moquait bien de savoir où précisément. Et c'était sans doute ça le pire, de savoir qu'un être existait et qu'il n'avait rien fait pour vous, en son âme et conscience. Toute petite déjà, Alexandra avait été particulièrement susceptible, et fonçait toujours tête baissée, se demandant ensuite où elle était. Prévoir à l'avance, ça n'avait jamais été sa tasse de thé, elle devait l'avouer. Elle avait tendance à réfléchir après avoir agit ou parlé, et cette attitude lui avait maintes fois causé des ennuis. Mais comme on le dit: Chassez le naturel, il revient au galop! La petite fille qui avait tant de fois causé des misères à ses suivantes par la faute de ses nombreuses fugues et absences n'était pas devenue une jeune femme à l'opposé de ce qu'elle était alors. Alexandra était devenue une femme plus mûre et patiente, un peu plus réfléchie sûrement. Mais pas assez aux yeux du monde. Personne n'allait changer ce qu'elle était, elle ne l'aurait jamais permis, en tous les cas. Elle était le contraire de ses parents, de son frère. Elle n'était pas comme toutes ces jeunes filles soumises qui n'osaient prononcer un mot, angoissée à l'idée de se faire réprimander ou faire un faux pas.

Elle était elle, tout simplement. Une bourgeoise vive et déterminée, qui avait vécue comme tout le monde des joies et des peines. Ce constat pouvait ne pas paraître glorieux; Après tout, elle n'avait rien de particulier, qui aurait fait d'elle un être exceptionnel. Mais elle se plaisait à penser que c'était sa banalité, sa normalité, qui la faisait sortir du lot. Aux yeux d'au moins une personne en ce monde, on est exceptionnel! Elle l'était pour ses amies, pour ses parents, pour son frère, pour Loïca. Et cela lui suffisait. Elle ne demandait pas que tout le monde lui reconnaisse des qualités qu'elle n'avait pas. Elle ne désirait pas marquer l'histoire de son empreinte. Si elle pouvait réaliser son rêve, ce serait amplement suffisant. Bien évidemment, se faire reconnaître pour son travail était quelque chose que la demoiselle Emery espérait de tout son cœur. Mais même si elle n'était pas connue dans le Royaume entier, si elle l'était ne serait-ce que dans une petite ville, elle en serait tellement heureuse. Être reconnue pour ce qu'elle était, et pas pour ce qu'elle n'était pas ou faisait mine d'être, voilà ce qu'elle voulait. Qui aurait décemment pu vouloir être apprécié de son entourage pour une image qu'il affichait sans cesse et masquait la réalité? Ce ne devait pas être agréable du tout
.

« Avec beaucoup de volonté, nous parvenons toujours à les surmonter, non? Enfin, je dis ça, mais je conçois bien que ce n'est pas forcément facile. Ceci dit, je ne sais quelles sont vos ambitions, mais je reste certain que vous arriverez à ce que vous voulez! »

Alexandra sourit en entendant ceci. La gentillesse de Mikail lui faisait chaud au cœur. Il était agréable, de temps en temps, de rencontrer des personnes sympathiques et simples. Quand elle pensait à certaines réceptions et aux personnes insupportables qu'elle y avait rencontré! Rien qu'y repensait réussissait à la mettre dans de biens mauvaises dispositions. Fort heureusement, Mikail Leheren était de bonne compagnie, et elle le pensait, ne se forçait pas à l'être. Cela se voyait, en général, quand vous vous forciez à être aimable avec quelqu'un, alors que vous n'aviez qu'une seule envie, c'était de lui balancer un sceau dessus et ne plus jamais en entendre parler.? La bourgeoise aux yeux clairs ne comptait plus le nombre de dames pompeusement vêtues et particulièrement désagréables à qui elle aurait bien volontiers fait manger leurs éventails. Encore heureux qu'elle sache se contrôler un minimum! Ce n'était pas facile de garder son sourire quand le cœur n'y était pas, mais sa mère lui avait assez enseigné les bonnes manières pour qu'elle sache le faire malgré tout. Oui, bien entendu, votre nouvelle robe est ravissante! Alors que tout ce qu'elle avait envie de dire, paroles qu'elle aurait crachées comme du venin, c'était que cette robe en plus d'être laide ne lui allait pas, et que si elle continuait à ainsi se vanter et rabaisser les autres, elle allait finir seule, sans mari, sans amis, sans rien. Des fois, ce genre de commentaire était dur à retenir. Très dur. Mais elle tenait bon, et jusque là, elle gagnait.

Le jour où elle perdrait, cela allait faire du bruit en ville, à n'en point douter...Elle n'avait plus qu'à chercher à l'avance de bonnes excuses, histoires de ne pas être cataloguée comme une femme rustre et proprement infréquentable. Ce qu'elle était loin d'être, n'est-ce pas?

« Loin de moi l'idée d'être indiscret, mais quels rêves ont pu vous pousser jusqu'ici, exactement? Oh, vous... Vous n'êtes pas obligée de répondre, si c'est trop personnel, ou... »

Alexandra lui lança un regard intrigué, avant de se remettre à sourire. Et sans se forcer. Ses rêves...N'étaient-ils pas trop ridicules, pour une simple femme? N'aurait-elle pas mieux fait de les enterrer et de ne plus jamais en parler à qui que ce soit? Elle connaissait bon nombre de personnes qui s'en seraient moqués sans la moindre considération à son égard. Parce qu'une jeune fille ne devrait pas songer à de telles choses. C'étaient les hommes qui bâtissaient, et les femmes qui apportaient la vie dans ces bâtiments construits par les hommes. Elle ne le connaissait que trop bien, ce maudit schéma qui refusait obstinément d'évoluer. Et pourtant, pourtant...Elle se permettait encore d'espérer que peut-être, son rêve n'était pas aussi irréalisable qu'il le semblait. Qu'avec du temps, elle pourrait le voir devenir réalité. Ce qui était stupide, Alexandra elle-même s'en rendait compte. Mais rêver était quelque chose qu'elle ne pouvait s'empêcher de faire, même avec toute la volonté du monde.

« Oh, et bien, commença-t-elle, rougissant quelque peu, je vous en aurais volontiers fait part si j'avais été sûre que vous ne vous en moqueriez pas. Vous voyez, c'est quelque chose d'assez inhabituel, pour une femme de ma condition. »

Assez inhabituel, oui, c'était le mot. Mais qu'y pouvait-elle, si elle n'avait jamais eu les mêmes inspirations que ses amies?

[Bha...Ecoute, je ne vois pas qui aurait pu l'écrire à part toi! Peut-être ton double maléfique? Moi, j'aime bien mon poste. OMG.O_O]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Sam 9 Avr - 12:50

[HS: Tu sais quoi? J'ai pas arrêté, tout du long, de penser à cette fichue histoire de robe, de bonne soeur et d'église, et de scandale...XD
C'était pas tip-top pour rp, je te raconte pas...X'DDD
Et, putain, ils ont fait une super voix à Alone en français. Trop grave, quoi...O__O
Postééé. What a Face
Encore un de mes nouveax 'mini-bébés posts', moins de 1300 mots, mais hyper rapide à faire, yeah!XD]

Mikail ne s’était jamais formalisé des critiques qui, souvent, avaient pu fondre sur lui. Parfois pertinentes et bien intentionnées, parfois dites dans la simple volonté de blesser, d’autres encore dans le but inavoué de rabaisser les autres pour mieux se rehausser, jamais il ne s’était braqué à cause d’elles. Certes, elles étaient blessantes et l’avaient toujours été venant de quiconque ne sachant ou ne voulant y mettre les formes adéquates. Mais ce n’était pas une raison suffisante pour détester quelqu’un, pas vrai ? Tout dépendait de la nature des gens et, bien qu’il ne cautionnât pas le moins du monde un tel comportement, que tout son cœur le blâmait, il n’en restait pas moins très tolérant à l’égard de ces pauvres hères. Il devait, se disait-il alors, y avoir du bon dans chacun d’entre nous, et autant de vérité que de mensonge dans leurs propos. Ne pas partager l’avis des autres n’avait rien de rédhibitoire à son sens, à tout le moins, lorsque l’on ne tentait pas d’imposer le sien par des moyens pas toujours très respectables. Qu’il peigne quelque paysage ou portrait, et qu’un tierce ne l’apprécie pas, il comprenait. Que d’autres encore trouvent ses agissements, qu’il savait timorés au demeurant, futiles et ses discours tout aussi insipides, et veuille le lui faire savoir, ce n’était pas un problème. Que l’on n’ait guère une vision des choses similaire à la sienne était normal et enrichissant. Les mots, le jeune homme les encaissait avec une constance déconcertante, sans jamais y répondre en ajoutant dans sa phrase un mot plus haut que le précédent. Il était ainsi fait. A le voir baisser les yeux, poussant le vice jusqu’à sourire de temps à autre, on aurait pu le croire lâche. On aurait pu croire qu’il s’en contrefichait et que les critiques glissaient sur sa peau sans pouvoir l’en imprégner, comme si le poignard ricochait contre une plaque de fer. Ce n’était pas le cas. Chacune d’entre elles faisaient mouche, l’atteignait sans qu’il s’en plaigne. Leur lancer en guise de riposte une réplique piquante, cruelle, quel intérêt cela avait-il ? Si lui avait envie de pleurer, si lui savait combien, malgré ses belles paroles, cela pouvait faire monter les larmes aux yeux et étreindre le cœur, alors pourquoi diable aurait-il infligé pareille torture à une autre personne ? Pour se venger ? Quelle absurdité ! Un cercle sans fin en serait engendré, et il ne trouvait nul plaisir à blesser les autres. Les voir sourire et leur donner une raison de formuler des compliments, d’être heureux, au contraire, lui ferait sans le moindre doute oublier ces mots dont il avait été la cible. Sauver son bourreau, en quelque sorte… Un de ses frères lui avait toujours répété que s’il s’était mieux défendu, plus personne n’aurait osé l’embêter et que c’était ainsi que l’on obtenait une tranquille félicité. Le blond ne l’avait jamais vraiment cru, convaincu qu’il était que les moyens comptaient autant, si ce n’était plus, que la fin. Il n’avait jamais, d’ailleurs, plus approuvé quand ce dernier s’était senti investi de la mission très particulière de protéger l’honneur de son cadet comme celui d’une demoiselle en détresse s’il ne voulait pas se comporter comme un homme. A cette pensée, il eut une légère envie de rire ; il le reconnaissait sans honte, se battre n’était pas quelque chose qu’il sache faire, fut-ce vaguement ou de manière défensive. Mais tant qu’il ne ressassait pas ces quelques moqueries nuit et jour, elles ne lui feraient jamais bien grand mal ! Il suffisait de relativiser. Pas de s’en ficher, mais pas de s’emporter ou de les croire sur parole. Pour la plupart, leur auteur ne les songeait pas même réellement, et en serait contrit, s’en voudrait plus tard pour une telle dureté, une telle méchanceté. C’était du moins ce que le jeune homme se plaisait à croire.

Alors, s’il ne répondait jamais, ce n’était sûrement pas pour en formuler lui-même ! A peine osait-il parler pour lui-même, s’exprimer d’une façon légèrement négative. Il éprouvait toutes les peines du monde à critiquer, même gentiment, et s’emportait souvent dans le sens inverse sans pour autant se transformer en mythomane avéré. S’il admirait presque tous les projets, presque toutes les réalisations de ce monde, était-ce de sa faute ? Etait-ce seulement mal, d’avoir l’impression que la fierté de leur créateur était communicative ? Comme il se l’était d’ores et déjà répété mille fois, chacun avait un don. Et délibérément ne pas les reconnaitre lorsqu’ils étaient devant nos yeux était à la fois cruel et stupide…
Sans doute étaient-ce les raisons pour lesquelles il ouvrit de grands yeux, à mi-chemin entre l’étonnement et le profond outrage, quand Alexandra prit la parole :

« Oh, et bien, je vous en aurais volontiers fait part si j'avais été sûre que vous ne vous en moqueriez pas. Vous voyez, c'est quelque chose d'assez inhabituel, pour une femme de ma condition. »

Son habituel sourire ne tarda pas à revenir illuminer ses traits. Inhabituel ? Le jeune homme aux yeux saphir se demanda un instant ce que cela pouvait être pour faire rougir une demoiselle comme la jeune fille aux longs cheveux qui marchait près de lui. Elle avait l’air tellement décidée, et courageuse, que la pensée qu’elle puisse craindre son avis ne lui avait pas ne fut-ce que traversé l’esprit. Pour un peu, il se serait frappé la tête sur le mur le plus proche tout en maudissant sa bêtise mais, après une brève réflexion, jugea que ce n’était définitivement pas une bonne idée. On l’aurait pris pour un fou, et avec raison, il devait le reconnaitre… La dernière partie de la phrase de sa compagne de marche, toutefois, lui donna une très claire indication : ce n’était pas un projet qui seyait à une bourgeoise, ou à une femme. Ou aux deux, s’il ne faisait pas dans la dentelle et partait directement dans le pire des cas. Etait-elle une artiste ? Lui-même aimait la peinture, sincèrement, et ce n’était pourtant pas ce que l’on attendait d’un homme, riche de surcroît ! Il aurait été fort mal placé pour juger. Et de toute façon, n’importe qui l’aurait été, dans la mesure où s’octroyer un droit comme celui-ci n’aurait dû être permis à personne. On était seul juge de nos pensées, de nos actes, et seul le Tout Puissant pouvait, et devait, nous seconder. Nos proches nous conseillaient, bienveillants, mais c’était à nous que revenait la lourde responsabilité de choisir à la fin. Nous, et nul autre.

« Vous savez, répondit-il immédiatement, s’emportant quelque peu, je ne me moquerais jamais de quiconque, et encore moins à cause de ses rêves ou de ses projets ! C’est magnifique d’avoir quelque chose qui nous tienne réellement à cœur, au point de beaucoup lui sacrifier, et s’octroyer le droit d’émettre le moindre jugement ne… »

Il coupa brusquement cours au flot de paroles sortant de sa bouche, se rendant compte qu’étaler ses pensées avec trop d’entrain et ainsi s’épancher auprès d’une connaissance tout juste rencontrée allait contre certains principes de la politesse et de la réserve qu’elle imposait. Parfois, il se faisait pitié à lui-même…

« Veuillez m’excuser, je vous en prie. J’ai parfois tendance à trop parler… Et si vous ne désirez pas en parler je n’insisterais pas. Mais, vous savez, je n’ai jamais aimé la finance ou été très doué en affaires comme je l’aurais dû. Je préfère les arts. Vous voyez, ce n’est pas non plus ce que l’on pourrait attendre de moi… Mais c’est important de suivre ce que l’on croit juste et qui nous plait. »
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Mer 27 Avr - 19:18

Si toutes les âmes de ce monde avaient été faites sur le même modèle, songea Alexandra, le monde aurait été encore plus ennuyeux qu'il ne l'était déjà. Si chaque visage, chaque geste, chaque pensée avaient scrupuleusement été les mêmes chez tous nos voisins, on se serait vite lassé de converser, avec la désagréable impression de parler à notre reflet, et l'on se serait enfermé dans un sordide mutisme. Sans doute que de cette manière, un bon nombre de guerres et de conflits n'auraient jamais eu lieu, mais ce n'était pas une vie. Alexandra, en bonne petite fille bien élevée, avait connu les contacts humains très tôt, et à peine avait-elle su marcher que sa mère l'avait parée de mille rubans et de mille fleurs, et l'avait emmenée avec elle dans diverses réceptions durant lesquelles elle avait apprit à bien se tenir. Enfin, quand on est petite, c'est aisé de bien se tenir! Dans les premiers temps, elle avait appliqué à la lettre les ordres de sa mère, ne faisant pas plus de bruit ni de mouvements qu'une poupée de porcelaine. Une adorable petite fille, qu'on admirait en passant, et dont on vantait la bonne tenue. Mais bien vite, la jeune femme aux cheveux blonds en avait eu assez de jouer les bibelots; Si Dieu lui avait fait don de la parole et que son corps n'était point fait de pierre, elle pouvait toujours parler et bouger, elle n'aurait pas du être sanctionnée pour cela. Mais sa mère n'avait pas vu d'un bon œil cette initiative, et l'avait bien vite rappelée à l'ordre, comme elle savait si bien le faire. On autorise à prendre la parole que les jeunes filles qui savent parler sans faire ouvrir de grands yeux à leurs interlocuteurs, ce qu'elle n'avait pas manqué de faire pour sa part en intervenant dans la conversation de sa mère de manière un peu trop 'spontanée', mot qui avait sonné à ses oreilles alors comme de gros ennuis en perspective. Elle avait été polie, pourtant, et avait fait de son mieux pour employer de jolis mots, mais une petite fille de son rang ne devait de toute évidence pas participer aux conversations des grands. Et la petite Alexandra avait pensé sur le coup que le monde était bien mal fait, pour qu'elle soit punie de la sorte, simplement car elle avait voulu montrer qu'elle n'était pas que mignonne, mais cultivée aussi. Les contacts humains, c'était agréable, à condition de pouvoir y prendre part, sinon, c'était comme regarder un immense bal sans pouvoir danser soi-même. Un peu rageant, cela lui était déjà arrivé, elle pouvait en témoigner. Se visualiser un monde dans lequel le maître mot serait 'homogénéité', cela effrayait la bourgeoise aux yeux verts, qui se demandait comment le monde aurait pu tourner sans différences. Les différences, même minimes, entre les différentes âmes de ce monde, c'était grâce à elles que les hommes se liaient d'amitié, que les passions se déclenchaient, et par passions, elle n'entendait pas seulement l'amour, mais également la haine et la colère, toutes ces émotions fortes qui nous forgent au fil des années. Aux yeux d'Alexandra, il était important que chaque personne soit différente des autres, on ne se serait jamais entendu avec notre copie conforme, c'était bien trop ennuyant.

Mais, s'empressa-t-elle d'ajouter mentalement, il ne faut pas non plus que les différences soient trop marquées. Sinon, on se fait implacablement rejeter, sans autre forme de procès. Elle, ça ne la dérangeait pas, personnellement, elle savait composer avec un nombre impressionnant de personnalités, et restait tolérante dans l'ensemble. Pas tolérante à l'extrême, chacun possède ses propres limites, à un moment ou un autre, mais elle pensait l'être suffisamment tout de même, et en général plus que les autres. Il le fallait bien, songea-t-elle avec une certaine ironie: Elle était elle-même bien différente de ses congénères en beaucoup de points. Oh, elle ne parlait évidemment pas de ses congénères à grand échelle, avec des différences qui la reléguaient aux bancs de la société de manière irrémédiable. N'importe qui connaissait Alexandra Emery pouvait dire d'elle qu'elle était une jeune femme charmante quoi qu'un peu impulsive, bien élevée et qui avait les manières des demoiselles de son rang. Dans l'ensemble, c'est ce qu'on aurait pu entendre d'elle. Rien qui sorte de la norme, rien que l'on aurait qualifier d'étrange. Alexandra ne prétendait pas posséder un trait de personnalité quoi sorte de la norme; Il existaient beaucoup de gens comme elle, à travers le monde. Seulement, elle avait eu la malchance de naître dans un milieu ou ce genre de comportement est condamné, c'était là son plus grand malheur. Comment avouer aux autres ses ambitieux projets sans qu'un sourire narquois ne vienne leur pendre aux lèvres, sans qu'ils se moquent, la pensent folle? La jeune femme aux yeux clairs se rendait elle-même compte de la naïveté de son rêve. Mais ce n'était pas comme si elle n'en avait pas les moyens, non? Elle voulait dire, elle avait l'argent et les connaissances nécessaires. Elle avait durement étudié, afin de savoir s'y prendre pour dessiner des plans, et son temps libre passait presque entièrement à la réalisation de ces dits plans, et ce bien qu'ils s'entassaient inutilement sur son bureau au fil des jours. Son frère les avait trouvés, un jour, et lui avait demandé pourquoi elle ne les soumettait pas. Valentin aussi, avait gardé une âme d'enfant naïve et crédule: Il pensait l'impossible réalisable pour peu qu'on s'en donne la peine. Oui, seulement voilà...A elle, on ne lui donnerait jamais sa chance, elle le savait. C'était ainsi, et n'importe qui le lui aurait dit, que tout ce qu'elle dessinait, elle le dessinait en vain.

Mais cependant, Alexandra voulait continuer de penser que peut-être un jour, elle serait en mesure de concrétiser son rêve. De quelle manière, elle l'ignorait, elle ne serait pas là à se le demander,d ans le cas contraire. Quand depuis tout petit on s'accroche à un rêve, on peine à le laisser tomber, n'est-ce pas?

« Vous savez, je ne me moquerais jamais de quiconque, et encore moins à cause de ses rêves ou de ses projets ! C’est magnifique d’avoir quelque chose qui nous tienne réellement à cœur, au point de beaucoup lui sacrifier, et s’octroyer le droit d’émettre le moindre jugement ne… »

Ses yeux, qui s'étaient l'espace d'un instant perdus dans le vague, se reposèrent immédiatement sur Mikail, une lueur surprise les éclairant. Ça alors! La jeune femme aux longs cheveux blonds n'aurait pas pensé qu'il réagirait de manière aussi, hum, comment dire...Passionnée? De toute évidence, il ne paraissait pas seulement tolérant, il devait réellement l'être. Et avoir bien des principes...Les personnes qui en avaient tant étaient celles qui, en général, croyaient le plus en Dieu. Elle le savait pour avoir côtoyé toute sa vie ce genre de personnes, ce sont de loin les plus agréables. Quand, bien évidemment, leurs paroles sont sincères. Peut-être que Mikail Leheren avait lui aussi un rêve qu'il protégeait des moqueries des autres? En tout cas, elle avait apprécié cette manifestation sincère de ses sentiments. Peu nombreuses étaient les personnes qui osaient le faire.

« Veuillez m’excuser, je vous en prie. J’ai parfois tendance à trop parler… Et si vous ne désirez pas en parler je n’insisterais pas. Mais, vous savez, je n’ai jamais aimé la finance ou été très doué en affaires comme je l’aurais dû. Je préfère les arts. Vous voyez, ce n’est pas non plus ce que l’on pourrait attendre de moi… Mais c’est important de suivre ce que l’on croit juste et qui nous plait. »

Un sourire fit son chemin jusqu'aux lèvres d'Alexandra aux paroles du jeune homme aux cheveux blonds. Alors comme ça, il n'était pas très doué en finance mais aimait les arts? En effet, ce n'était guère ce que l'on attendait d'un garçon de bonne famille. La jeune femme était bien placée pour la savoir, après tout, elle possédait un frère aîné, et elle avait suivit avec attention la formation de ce dernier. Une formation intéressante, qui avait malgré tout vaguement ennuyé Valentin, qui s'en plaignait régulièrement, même encore aujourd'hui. Pauvre Loïca, elle ne pouvait guère lui être d'une grande aide! Elle ne savait que danser, peindre, faire la conversation et coudre à la perfection, l'économie et la politique lui passaient au dessus de la tête. Alexandra était même persuadée, pour sa part, que rien de tout ceci n'intéressait la jeune mère. En revanche, elle aimait bien s'entrainer à l'épée. Comme quoi, chacun avait ses centres d'intérêt! Ce n'était pas elle qui allait critiquer ceux des autres, n'est-ce pas...

« Vous n'avez pas à vous excuser, le rassura Alexandra avec un grand sourire, je trouve important que l'on défende son point de vue. De plus, sans vouloir paraître insolente, je pense vous comprendre. J'ai toujours plus ou moins délaissé mes cours pour m'intéresser à ceux de mon frère, autant vous dire que cela n'a guère enchanté ma mère. Mon frère non plus, ne s'intéresse pas à la finance, s'il le fait, c'est uniquement car il n'en a pas le choix. Parfois, j'aimerais bien que l'on laisse aux enfants le choix de leurs activités; Ça les ferait certainement se sentir mieux. »

Elle sourit à ses paroles. Elle n'arrivait jamais à bien exprimer ce qu'elle ressentait, malheureusement.

« Mais mon avis n'engage que moi, s'empressa-t-elle d'ajouter, avant de continuer, Vous aimez les arts, donc? Vous vous intéressez peut-être à un art en particulier? »

[Bha quoi? Elle était super, cette idée, non? Alexandra, ou comment détruire sa réputation en deux secondes trente un dimanche!XD

Et je crois qu'il va encore falloir me répéter que Mikail n'a pas de queue de cheval. ca rentre pas.XD]
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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Mer 4 Mai - 16:55

[Non Never, pas de queue de cheval, et pas de réputation détruite, d'accord? Il a les cheveux libres comme l'air, mon Mikky!XD
... Posté. clown ]
Le jeune homme aux cheveux clairs fixait le sol sans discontinuer, son regard s’attardant sur chaque anfractuosité, chaque bosse sur les dalles grisâtres tristes à en mourir. C’était amusant, se dit-il, ce qu’elles pouvaient trancher avec le bleu du ciel… N’importe quoi aurait suffi à lui occuper l’esprit ou, plus exactement, le détourner de ses préoccupations du moment. La seule pensée cohérente lui traversant la tête, chantant son petit murmure redondant à la longue, était de l’ordre de j’ai gaffé, encore une fois, je dois vraiment être un bon à rien. Il n’était certes pas dans ses habitudes d’ainsi se lamenter sur son sort, mais comme tout un chacun, ce genre de choses lui arrivait de temps à autre. Comme maintenant, par exemple, songea-t-il non sans une certaine ironie. Depuis combien de temps connaissait-il la demoiselle Emery ? Peu, sans nul doute, même s’il n’avait pas d’estimation précise à donner. Ce n’était de toute façon pas nécessaire pour se rendre compte que ce n’était pas assez ; pas assez pour se laisser aller à exprimer le fond de sa pensée sans retenue. Lui, qui d’ordinaire conservait naturellement une réserve bienvenue en présence de ses pairs, venait pourtant de le faire. Il n’y avait pas à tergiverser, à essayer de vainement se justifier auprès de lui-même : il ne s’était pas comporté conformément aux règles si strictes de la bienséance et n’aurait pas été particulièrement choqué qu’Alexandra lui jette l’un de ces regards à mi-chemin entre surprise et perplexité. Il en allait ainsi depuis ce qui lui semblait être une petite éternité : dès lors qu’un tierce évoquait telle ou telle chose à ses yeux profondément injuste, s’engageait sur une pente un peu trop glissante, il s’y jetait. La tête la première, s’étonnant d’avoir des ennuis après cela. Ces manières de faire lui ressemblaient bien ! Hors de question pour lui de relever la tête, pour croiser un regard qui aurait eu tôt fait de l’enfoncer. Il appréciait vraiment sa compagne de marche, et lui faisait suffisamment confiance pour ne pas avoir peur qu’elle rit et se moque ouvertement de sa personne. Le jeune homme s’était construit sur un mauvais modèle dès le départ et le savait ; simplement il n’y pouvait rien changer. Le premier inconnu au sourire affable, la première jeune fille aimable, le premier individu lui assurant ceci ou cela soutenant leur honnêteté avec des mots convaincants auraient eu sa confiance, presque pleine et entière. Il croyait, il aurait remis sa vie entre de bien mauvaises mains sans ne fut-ce que s’en rendre compte. Ces menteurs à qui l’on donnait le bon Dieu sans confession ne lui étaient pas étrangers, mais rien n’y faisait. Son cœur était dupe, et les avertissements de son esprit ne parvenaient à le résonner avant qu’il ne soit trop tard, et que quelque malheur ne lui soit tombé dessus.

Mikail garda ses mains croisées devant lui, ce sourire plus gêné que factice plaqué sur son visage. Quel idiot il pouvait faire ! Ce n’était guère étonnant que ses amis se fassent autant de mauvais sang pour lui, incapable qu’il était d’accomplir correctement les tâches les plus simples. Il regrettait que l’on demande encore quelque chose de lui, que ses proches aient encore ces attentes à son égard quand il était évident qu’il ne saurait y répondre. Remplir des papiers ? Allons, était-ce seulement un secret qu’il n’était que le dirigeant fantoche de son entreprise ? Il avait des employés, il avait des gens censés l’y aider, et qui abattaient les trois-quarts du travail. Ne lui restait qu’à donner son aval, signer, vérifier et sourire bêtement. On ne l’avait jamais entrainé à diriger, avait-il envie de dire comme pour s’excuser. Mais ce n’était qu’une piètre justification. Il y avait des moments dans sa vie ou Mikail aurait juste eu envie d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un de mieux sachant prendre les choses en main, plutôt que de les regarder tomber en remerciant ceux qui les rattrapaient ou les recollaient pour lui. En priant que personne ne lui en tienne rigueur. Ce n’était pas si souvent, évidemment ! Mais après avoir manqué de courtoisie à la jeune fille aux yeux émeraude, il avouait que ces noires idées revenaient tambouriner avec fracas à sa porte. S’il n’ouvrait pas, il les écoutait, résolu, sans leur tenir tête.

Ah, ce qu’il pouvait être nul, parfois, ce qu’il pouvait être nul…

« Vous n'avez pas à vous excuser, dit Alexandra, coupant court à ses pensées, je trouve important que l'on défende son point de vue. »

Le jeune homme releva immédiatement la tête, le visage empreint de gratitude. A vrai dire, cette expression n’aurait pas différé si elle venait de lui annoncer avoir sauvé un bateau entier de la noyade. Eh bien ! En temps normal, ou plutôt avec la majorité des personnes, se reprit-il, ce genre d’effusion était passé sous silence et prétendument oublié. Cela arrangeait tout le monde, cacher quelque part ce dont on ne voulait pas, tout ce qui était indésirable. Une phrase, une idée, un rêve, un membre de sa famille même. On recouvrait une vieille toile de peinture sous prétexte que le point de fuite n’était pas parfait. Que les couleurs étaient trop vives, le thème trop révolutionnaire. Cette remarque de la demoiselle, qu’elle la pensât réellement ou non, lui fit chaud au cœur, reléguant ses précédentes déductions au placard. Elles reviendraient plus tard, comme le mauvais temps, lorsqu’il regarderait les feuilles noircies d’écritures étalées sur son bureau sans rien y comprendre, sans savoir trancher pour tel ou tel parti, sans dire clairement ‘non’. Mais il profitait de cette accalmie avec beaucoup de plaisir.

« De plus, sans vouloir paraître insolente, je pense vous comprendre. J'ai toujours plus ou moins délaissé mes cours pour m'intéresser à ceux de mon frère, autant vous dire que cela n'a guère enchanté ma mère. Mon frère non plus, ne s'intéresse pas à la finance, s'il le fait, c'est uniquement car il n'en a pas le choix. Parfois, j'aimerais bien que l'on laisse aux enfants le choix de leurs activités; Ça les ferait certainement se sentir mieux. »

Les sourcils du jeune homme s’arquèrent sensiblement. Tiens donc ? Les cours de son frère ? S’intéressait-elle donc à l’économie, aux mathématiques et à la politique ? Lui qui avait toujours éprouvé toutes les peines du monde à intégrer ces concepts, tous ces dogmes aux définitions étranges, ce manque de poésie et de noblesse, de romanesque, l’enviait presque. Presque oui, car l’envie était un péché à ne pas commettre ; il s’y appliquait, plus par envie de bien faire que par peur de l’enfer. Il eut un sourire désolé à la pensée de ce pauvre garçon, qui devait passer ses journées à des occupations ne lui tenant pas à cœur. Etre l’aîné, ou tout du moins le premier garçon, devait être une position difficile à assumer. Lui n’avait pas eu à le faire et, même à présent, déléguait toujours du travail tout en faisant son possible. Le tout était de savoir faire la part des choses et se ménager du temps pour soi, conclut-il. Quant à laisser les enfants choisir, nul doute que cela aurait fait évoluer cette société qui avançait à pas de tortue ! Les mentalités auraient été bouleversées ; mais les normes, les valeurs inculquées dès le plus jeune âge prenaient le pas sur le reste. C’était dommage, quelque part, et il ne put que ponctuer les dires d’Alexandra d’un petit hochement de tête.

« Mais mon avis n'engage que moi. Vous aimez les arts, donc? Vous vous intéressez peut-être à un art en particulier? »

Il ouvrit la bouche, hésita un instant avant de la refermer. Il n’en avait pas honte, bien entendu, mais il était toujours un peu récalcitrant dès lors qu’il s’agissait de parler de lui. Pas qu’il cache quoi que ce fut, ceci dit. Parler de ses occupations ne le mettait simplement pas à l’aise, ce n’était pas ce que l’on attendait de lui. Comme il aurait pu être fier de dire ‘je calcule des taux et des profits lorsque je n’ai rien à faire’ ! Il estimait beaucoup la peinture pourtant, et aimait en faire. Mikail n’en était pas à une contradiction près néanmoins.

« Eh bien je… Je peins quelques tableaux, commença-t-il, avant d’ajouter avec un peu d’empressement, mais ce ne sont pas des chefs-d’œuvre, je ne suis pas… Particulièrement doué. »

Il n’était pas un idiot, ni un adepte de la fausse modestie ; il savait peindre correctement. Mais les émotions qu’il désirait faire passer à travers un visage, dans un regard, il ne pouvait pas les rendre à la perfection. Loin s’en fallait à ses yeux. L’important n’était pas ce que les gens voyaient, mais ce qu’ils ressentaient, c’était de là que venait la beauté. Des sentiments, des ressentis, des pensées envolées, des promesses. C’était à tout cela qu’il s’intéressait. Comme conserver ses toiles dans sa grande maison n’avait pas grand intérêt, et qu’il refusait tout profit résultant d’une quelconque vente, il en faisait don à l’église. Elle, pouvait les vendre ou parfois, lorsque le thème s’y prêtait, les conserver. Il y en avait une, notamment, dont il se souvenait bien. D’autres, inaboutis ou dont il ne souhaitait pas se séparer, restaient dans son atelier.

« J’en fais don à l’église ou à des fondations, en réalité, ainsi ce n’est pas si inutile… Je fais ce que je peux pour aider, même si ce n’est vraiment pas grand-chose. »

Il s’interrompit un instant, avant de reprendre sur un ton inquisiteur :

« Si vous vous intéressiez aux cours de votre frère, cela signifie que vous appréciez la science ? C’est impressionnant, je n’ai personnellement jamais compris la plupart de ces disciplines ! »
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Alexandra Emery
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Alexandra Emery

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 2 Icon_minitime1Lun 13 Juin - 20:19

Alexandra ne doutait pas un seul instant que si elle avait été douée avec un pinceau en main, ses parents, et plus particulièrement sa mère, lui auraient fait don de mille toiles et mille peintures afin qu'elle puisse s'adonner à loisir à cet art. Oui, une jeune femme qui peint, c'est toujours fort admirable, c'est une activité qui sied particulièrement à la gente féminine. Tout comme le dessin, la danse, l'arrangement floral...Alexandra avait un jour entendu un homme dire qu'il n'y avait pas plus belle vision qu'une jeune femme entourée de fleurs toutes plus belles que les autres. La demoiselle Emery se désolait parfois de ne pas avoir choisit une activité qu'on ne lui aurait pas reproché d'exercer. Si sa passion avait été les fleurs, ou la danse...On ne lui aurait rien dit, l'aurait laissé tranquille, autant que possible. Mais bien évidemment, quand on présentait une feuille de calculs à sa mère avec un grand sourire, aussi étonnant qu'il fut qu'on ai réussi à faire de tels calculs à notre âge, on ne se faisait pas féliciter. Ah, les joies de la bourgeoisie! Songea ironiquement Alexandra. Dans ce milieu relativement fermé, ni populaire sans être Noble pour autant, on ne savait pas apprécier le talent à sa juste valeur. La jeune femme aux longs cheveux blonds se demandait d'ailleurs si on l'appréciait ailleurs, le talent...Si le monde avait été plus sensible, moins borné et moins à cheval sur ces 'protocoles' qu'elle abhorrait, alors toutes ces femmes et tous ces hommes qui avaient honte de leurs passions auraient pu se montrer au grand jour, avec un sourire. Et elle...Elle aurait pu parler sans rougir et se trouver ridicule de tous ces bâtiments qu'elle rêvait d'ériger.

Ces feuilles de papier étalées sur son bureau n'auraient pas été vouées à n'être que des chimères sans la moindre chance de servir un jour. Parfois, Alexandra les prenait en mains, s'imaginait ce que ces plans auraient donné, si on lui avait laissé la chance de les réaliser. Et lorsqu'il lui arrivait de se laisser aller à penser que si elle avait été un homme, elle aurait pu les exposer au monde, elle secouait la tête, éjectant violemment ces pensées de son esprit. Elle était une femme, et fière de l'être! Il n'y avait rien de plus beau qu'avoir de l'ambition et vouloir changer les choses. Quand on désirait changer les normes, c'était le signe qu'on se rendait compte de l'absurdité du monde dans lequel l'on évoluait. Et ça, ce n'était pas donné à tout le monde.

« Eh bien je… Je peins quelques tableaux, mais ce ne sont pas des chefs-d’œuvre, je ne suis pas… Particulièrement doué. »

De la peinture? Les yeux d'Alexandra, malgré ses efforts pour faire taire sa surprise, s'agrandirent sensiblement suite aux paroles de son ami aux cheveux blonds. Eh bien, sans être extraordinaire pour autant, c'était surprenant tout de même. Peut-être sa surprise était-elle exacerbée par le fait qu'elle ne savait absolument pas peindre, ça n'aurait pas été la première fois que la jeune bourgeoise aux yeux verts serait restée admirative devant quelqu'un sachant manier le pinceau avec une certaine dextérité. C'était incroyable, tout de même...Savoir donner la vie rien qu'avec des couleurs et un pinceau. Son monde à elle, c'était les chiffres, les statistiques, les sciences. Tout ce qu'en général, une femme de sa condition se devait de détester, ou du moins se devait de s'en tenir à l'écart. Une femme qui calculait, un homme qui peignait...Alexandra trouva leur situation bien cocasse, tout à coup.

« J’en fais don à l’église ou à des fondations, en réalité, ainsi ce n’est pas si inutile… Je fais ce que je peux pour aider, même si ce n’est vraiment pas grand-chose. »

A l'église ou a des fondations? Bien, il ne devait pas peindre mal, alors. Son air quelque peu gêné fit penser Alexandra que soit Mikail Leheren n'aimait pas que l'on parle de lui, soit qu'il n'aimait pas que l'on parle de ses tableaux. C'était bien dommage...Elle aurait bien aimé voir ses œuvres! Peut-être en avait-elle vu quelques unes sans le savoir? Ah, elle n'aurait pas du y penser! A présent, elle allait se demander, pour chaque tableau que ses yeux embrasseraient, s'il s'agissait d'un tableau du jeune homme qui marchait à ses côtés. Hmm...Alexandra était tout de même persuadée qu'il peignait bien. Il n'avait qu'à voir une toile qu'elle même avait peinte pour s'en assurer. Quoi que peindre n'était pas même le bon verbe, elle pensait. Puisque sa méthode consistait plus ou moins à jeter la peinture sur la toile et voir ce que les tâches de couleur donnaient...

Ah ah...Vraiment pitoyable, non?

« Si vous vous intéressiez aux cours de votre frère, cela signifie que vous appréciez la science ? C’est impressionnant, je n’ai personnellement jamais compris la plupart de ces disciplines ! »

Alexandra tourna sa tête vers le jeune homme aux yeux bleus, un sourire accroché sur ses fines lèvres. Oui, Valentin murmurait quotidiennement d'horribles injures envers les sciences et les mathématiques, auxquelles parfois il ne comprenait rien. De telles paroles n'étaient par conséquent pas étrangères à Alexandra, et elle comprenait parfaitement ce que Mikail devait ressentir. Elle, ça avait toujours été son monde...Les différents calculs, à ses yeux, avaient toujours pris un sens très clair. Elle n'avait jamais su pourquoi, par ailleurs...Un mauvais tour du sort, peut-être? Ça n'aurait guère étonné la jeune femme, qui pensait, avec le temps, n'avoir réellement aucune chance! Avait-elle attiré le mauvais œil sur elle?

Qui savait...

« Je sais que cela peut paraitre étonnant mais en effet, la science m'a toujours beaucoup attirée. (Elle marqua une petite pause, avant de reprendre, une petite hésitation se lisant à présent dans sa voix) La plupart des gens ne qualifient pas cela d'impressionnant, toutefois...Allant même jusqu'à trouver cela étrange. Mais je les comprend. »

Puis elle ajouta, forçant son sourire à s'agrandir:

« Ah, si j'avais su peindre, on ne m'aurait certainement pas regardé de travers! »

[Mais j'y arrive pas, c'est...Rah! Quelle idée de mettre ses cheveux comme ça, aussi!XDD]
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