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 In like Flynn~ { Marielle }

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Jayden Sied
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Jayden Sied

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MessageSujet: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Jeu 23 Déc - 8:51

{Je voulais mettre cette expressioooooooon! C'est pour donner de la chance à Jayden, rah!XD

BWAHAHAHA. L'inutilité de ma propre existence vient de m'être révélée. Je cherche des expressions idiomatiques à plus de cinq heures du mat'. Même pas fatiguée. J'ai pété mon record, cela étant.8DD}

Maintenant tu trouves ce qu'elle fout là. Ca va, les rues, tu me diras..., moi je voulais poster à l'aubeeeeeeeeerge-euh...TAT

Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire. Réponds. Suspect }

Le verbe s'ennuyer pouvait se décliner dans un millier de temps. Ah, il n'y avait pas un millier de temps? Tant pis. Jayden s'ennuyait tellement que dans son ennui il aurait été capable d'en inventer d'autres sans même se rendre compte qu'en faisant cela, il s'ennuierait encore plus et se donnerait dix fois plus de raisons de, donc, s'ennuyer. Ce qui signifiait qu'il était dans une humeur..., grise. Sans humeur. Ni particulièrement énervé, ni particulièrement heureux ; ni prêt à frapper quiconque lui adresserait la parole, ni prêt à se faire de nouveaux amis-bien que c'était rarement le cas, de toute façon. De toute façon, c'était bien simple : soit il s'ennuyait et était donc dans cet état d'agacement léger et de flottement constant, soit il était trop occupé et ne savait plus où donner de la tête. Comme s'il y avait des jours où tout le monde avait quelque chose à lui demander, une tache à confier, et que le lendemain tout ses proches étaient morts dans un étrange accident, le laissant seul, livré à lui-même. Ce jour là en faisait parti. Quand il s'était levé, ce matin-là, aux alentours de peut-être dix heures, il avait eu l'agréable surprise de constater que ses parents n'étaient pas là. Et avait retrouvé un mot sur une commode, dont il avait réussi à déchiffrer l'essentiel-à savoir qu'ils étaient sortis pour la journée et qu'ils seraient de retour le soir. Et que c'était sa mère qui l'avait écrit, raison pour laquelle cela tenait plus du dessin abstrait que d'un message quelconque, et qu'il était resté perplexe devant quelques instants avant de comprendre dans quel sens le prendre. Comme quoi aller à l'école, ça aurait pu lui être un minimum utile. Enfin. Maintenant, c'était un peu tard pour penser à ce genre de choses. En bref, ses parents étaient partis chez, semblerait-il, une de ses tantes, l'abandonnant seul chez lui pour le reste de cette magnifique journée ensoleillée. Ce qui aurait pu être merveilleux, si ça changeait quoi que ce soit à ce qu'il faisait d'habitude-à savoir ne pas parler avec ses géniteurs, justement. Un soupir agacé franchit la barrière de ses lèvres alors que, pour la troisième fois, il essayait de faire tenir des crayons en équilibre sur la table du salon. C'était dire s'il ne savait plus quoi faire, n'est-ce pas. Il aurait bien été voire Nate, mais il savait déjà qu'il ne serait pas là : lui et Danielle étaient partis il y avait quelques jours en urgence voir un proche malade, ou un truc dans ce goût là. Donc, comme il l'avait dit, il était seul. Ce qui en soit pouvait s'avérer être une bonne chose ; mais ça l'était seulement quand on avait une occupation quelconque permettant de faire passer le temps. Or, en ce moment, il n'avait aucune idée. Peut-être pourrait-il sortir en ville et aller voir un de ses amis, histoire de voir s'il était le seul à ne rien faire de sa journée ; mais honnêtement, il ne savait pas. La porte était loin, et il n'avait aucune envie de se lever. Oh, pour sûr, ça lui passerait une fois qu'il serait debout et aurait respiré l'air plus ou moins frais d'Oria. Mais en attendant, il était assis et n'avait aucune envie de se lever, non, aucune.

Il changea d'avis après avoir fait tomber pour la troisième fois, donc, sa magnifique structure en crayons, et se leva en grommelant-oui, personne ne pouvait l'entendre mais il grommelait quand même, qu'importe. Peut-être cela tenait-il du réflexe, à ce stade? Il n'en avait aucune idée. Il passa brièvement sa main dans ses cheveux, sur sa chemise blanche, et poussa la porte d'entrée. Ce n'était pas comme si le jeune homme aux cheveux roux allait à l'Eglise ou à un mariage quelconque ; nul besoin donc d'être habillé en conséquence. Un pantalon noir, des bottes, une chemise, ça lui suffisait amplement. Il se permettait tout de même d'ajouter un collier et ses bracelets gris et noirs, sans lesquels il se sentait étrangement vide, mais c'était bien la seule chose sophistiquée dans sa tenue. Il était correct, personne ne pouvait rien lui dire, donc il s'en fichait. Et même si quelqu'un avait pu lui dire quelque chose, de toute façon, il était peu probable que cela aurait changé quoi que ce soit. Jayden n'avait jamais été du genre à écouter les jugements des autres sur sa propre personne, jugeant que, de toute façon, il était le seul à pouvoir décider s'il se sentait bien comme ça ou non. Et si les autres n'étaient pas d'accord, eh bien il les enverrais promener de manière fort poli, avec toute la délicatesse qu'on lui connaissait et qui se devinait à son visage fin. La première chose qu'il remarqua, en sortant, fut la pire des banalité : il faisait chaud. Wah, sans rire? Faire chaud à Oria, c'était une grande première. De toute façon la chaleur ne l'incommodait pas, il n'avait connu que ça. La neige, il en avait entendu parler sans jamais toutefois avoir l'occasion d'en voir. Il l'assimilait, à peu de choses près, à de la pluie..., glacée. Glacée et blanche. Alors que le soleil, la chaleur et ses effets, il connaissait par coeur. Sa peau mate, comme celle de la plupart des habitants du royaume du soleil, n'en témoignait que trop bien. C'était d'ailleurs, il se l'était toujours dit, un très bon moyen de repérer les étrangers dans la rue : ils avaient la peau plus pâle. Bien sûr, il avait des voisins qui avaient la peau naturellement plus clair. Mais ce n'était pas si courant, tout de même, de trouver des peaux naturellement pâles dans un royaume où le soleil tapait constamment sur des murs aussi blancs que les nuages étaient absents. Surtout à Eloria, qui était si près du désert : question climat sec, on ne faisait pas mieux. Mais on s'y habituait. Plus ou moins. Ça ne devait pas être drôle, d'avoir une peau claire qui prenait sans arrêt des coup de soleils : rien que pour ça, il était content que ce ne soit pas son cas. Le jeune villageois étira ses bras au-dessus de sa tête, hésitant entre deux rues. De toute façon, par là, il y avait du monde, et par là il y en avait aussi. Il aurait pu prendre les ruelles, mais, bah..., aucun intérêt. S'il n'avait pas été seul, encore, ça aurait pu être drôle de faire peur aux passants. Mais en l'occurrence, il n'en avait aucune envie. Il jeta des coups d'oeil désintéressés autour de lui, ne prenant pas part à l'agitation ambiante. Il n'y avait pas trop de bruit, fort heureusement, mais ce n'était pas vraiment ce qu'il aurait appelé silencieux pour autant. Une ambiance normale pour une rue normale, en somme. Où il y avait du passage sans en avoir, où il y avait des personnes qui marchaient sans prêter attention aux autres, où l'on vous regardait mais vous oubliait la seconde d'après. A première vue, personne qu'il connaissait dans le coin. Ce qui n'avait pas grand chose d'étonnant, non plus..., il était loin de connaître le moindre des habitants de la capitale, après tout.

Les mains de l'adolescent aux yeux bruns vinrent se ranger naturellement dans ses poches, et il s'adossa nonchalamment à un mur, observant les passants d'un œil critique. Tiens, celle-là aurait bien fait de perdre quelques kilos, ça n'aurait pas été superflu. Celle-ci, en revanche, aurait peut-être mieux fait d'en prendre. Ce qui était amusant-sans vraiment l'être, toutefois...-était la diversité qu'offrait son champ de vision. A peu près tous les types de personnes qui existaient dans ce monde devaient passer dans ce carré de deux mètre sur deux qu'il observait, à l'échelle d'une vie. Et même en quelques minutes, il pouvait s'imaginer ce que bon lui semblait à propos de ces visages tous si différents les uns des autres. Là, un couple. Enfin, ils se tenaient la main et se souriaient, donc il imaginait que c'était un couple. Là, une mère et ses enfants ; ils n'avaient pas l'air bien vieux. Peut-être quatre ou cinq ans pour l'un, huit ans pour l'autre? Quelque chose comme ça. Ils avaient l'air heureux de vivre, en tout cas, et trottinaient gentiment au côté de leur mère. Uh. Jayden esquissa une grimace, levant les yeux au ciel. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les enfants, mais vraiment..., ils étaient insupportables. Ceux qu'il connaissait, en tout cas-Dan, pour ne pas le citer, sautait sur absolument tout ce qui bougeait. Ah, un Elfe. Rien d'étonnant non plus. S'il avait vu quelqu'un aux cheveux foncés, aux yeux étonnamment rouges et à la peau claire, en revanche..., ça, ça aurait été étrange. Des Démons, il n'y en avait pas beaucoup dans les parages, c'était le moins qu'on puisse dire. A Hatès, oui ; à Oria, non. Mais rien de tel dans son champ de vision ne vint égayer sa journée, malheureusement. Juste les même visages anonymes qui marchaient, plus ou moins vite, dans cette rue comme les autres qui menait à des endroits comme les autres et reliait des endroits comme les autres à d'autres endroits comme les autres. Génial.

Sur ce fait, le jeune homme aux cheveux en bataille haussa un sourcil. Uh? Ses yeux bruns se posèrent sur une silhouette qu'il aurait juré familière, et avait donc naturellement attiré son regard. Il fronça les sourcils, agacé de ne pas immédiatement reconnaître cette personne qu'il ne voyait pas très clairement ; quand, à quelques mètres de lui, il aperçut son visage, un sourire éclaira le sien. Oh, une vieille connaissance! Qui rappelait de plus ou moins bon souvenirs, mais peu importe, se dit-il en chassant d'un vague mouvement de main tout autre visage lui venant à l'esprit-dont il ne voulait mais alors vraiment pas se rappeler, pour le coup. Merci bien, il avait déjà donné. A cause de cet abruti fini il s'était fait-galamment-sortir du château, et avait eu l'impression de parler dans le vide durant de très longues minutes. Ce qui en soit n'avait rien d'agréable. Mais alors vraiment pas. Et il était poli.

Jayden se redressa, abandonnant sans le moindre regret son mur pour rejoindre en quelques enjambées la jeune fille qui lui tournait le dos. Il aurait pu essayer de lui faire peur, mais ne se sentait ni d'assez bonne ni d'assez mauvaise humeur pour faire quelque chose d'aussi stupide. Il se contenta donc de sortir sa main droite de sa poche-quel effort insurmontable-et de légèrement pousser sa tête vers l'avant. Sans lui démettre les cervicales, donc. Juste pour signifier qu'il était là-et parce qu'il était visiblement trop bien pour tapoter l'épaule des autres. Evidemment.

«Oh, une servante qui se promène, lança-t-il sans ton particulier, penchant légèrement sa tête sur le côté. Tu prends le soleil?»

Ou comment dire 'Salut Marielle, tu fais quoi?', en d'autre terme. Bien qu'il n'aurait jamais pensé à le dire de cette façon là. Trop conformiste, sans doute.


Dernière édition par Jayden Sied le Lun 13 Mai - 19:21, édité 1 fois
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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Jeu 23 Déc - 18:31

[HS: Je dois le prendre comment, le titre du sujet? Mon Dieu, ma pauvre petite Marielle...XD
Ah, j'adore ton post, au fait! Je sais pas pourquoi, mais en ce moment, ils me font tous mourir de rire... M'enfin pour Jay, c'est pas nouveau, je riais déjà avant...;^D
Et voilà, j'ai répondu. What a Face ]

C'était tout à fait intolérable, point final. Inacceptable, révoltant, désagréable, inadmissible, insoutenable, et..., et elle ne savait même plus qu'en dire d'autre, tant elle avait passé de temps à passer en revue tous les adjectifs à connotation négative de son vocabulaire -occupation ceci dit très distrayante, qui avait le mérite de l'écarter de son problème initial-, qu'elle ne jugeait pourtant pas si pauvre que cela. Il devait en exister d'autres, et elle se promit à elle-même de les apprendre par cœur sous peu; cela pouvait toujours être d'une grande utilité, dans ce genre de situation. Quoiqu'elle préférait se laisser aller à penser que c'était bien la toute dernière fois qu'une telle chose lui arrivait. Un élan de générosité, sans doute... Ou bien avait-elle été un peu trop présomptueuse quant à ses capacités à s'orienter dans une partie de la ville qu'elle ne connaissait guère beaucoup. La jeune fille inspira un grand coup, sans s'arrêter de marcher pour autant. Quelle galère..., oui, quelle galère. Encore une preuve, se dit-elle non sans un certain cynisme, que seuls les plus impitoyables et cruels de ce monde arrivaient à quelque chose de bien, dans la vie. Ah, si elle avait su, elle aurait envoyé paître cette idiote de Linda. Idiote était encore un mot un peu faible pour la désigner, mais honnêtement, elle n'en avait cure. C'était d'ailleurs un miracle, selon Marielle, qu'elle n'aie pas encore perdu son travail. Elle qui se plaignait d'en avoir tellement besoin, elle aurait mieux fait de l'exercer correctement, et surtout, ponctuellement. Elle était toujours en train de courir en ville, trouvant toujours de nouveaux prétextes pour justifier ses retards répétés à leur supérieure. Pour ça, pas de souci, elle avait l'imagination fertile... Mais inéluctablement, était arrivé le moment fatidique où elle n'avait plus eu le droit de sortir ainsi, si elle ne tenait pas à se faire 'remercier' sans autre forme de procès. Aller récupérer le cadeau d'anniversaire qu'elle avait fait faire pour sa petite sœur, quelle idée! Marielle savait qu'elle n'aurait pas dû l'écouter: sa présence dans les rues bondées d'Eloria indiquait pourtant clairement qu'elle avait adopté la conduite contraire. Consciencieuse, gentille, généreuse, un peu crédule sur les bords, la servante aux yeux perle pouvait se permettre de ne pas travailler, si ce n'était pas pour longtemps. Moins d'une journée, en l'occurrence. Quelques malheureuses heures, même moins, théoriquement. C'était donc tout naturellement que Linda s'était tournée vers elle, avec force de 's'il te plait, je te revaudrait ça, allez, s'il te plait, s'il te plait', et plus encore. Lui casser les oreilles de la sorte n'aurait même pas dû être permis! Elle aurait dû refuser, elle aurait dû refuser..., grand bien lui en prenne. Elle ne l'avait pas fait, et quel brillant résultat! La jeune Aelan ne s'aventurait, d'ordinaire, que peu dans la grande capitale. Le centre ville, les principaux bâtiments; ses connaissances s'arrêtaient là. Le dédale que formaient les couloirs du château n'avait aucun secret pour elle. Mais là..., là, c'était une toute autre histoire. Pour quiconque était habitué aux rues rectilignes d'Imura, celles-ci étaient une malédiction. A moins que ce ne fut juste elle? Oh, elle n'avait même pas envie d'y penser! Se perdre. Alors qu'elle était censée habituer là depuis longtemps... Pire, alors qu'elle y habitait depuis longtemps! Enfin, cette notion était relative, certes, mais elle n'était pas arrivée la veille non plus. Pas des années, pas des jours. C'était au milieu, et aurait surtout dû être suffisant pour qu'elle s'oriente. Un soupir frustré passa entre ses dents serrées, tandis qu'elle mettait tranquillement un pied devant l'autre manifestant l'assurance de ceux qui savent parfaitement où ils vont. C'était loin d'être son cas, et si elle savait prendre son mal en patience, cela ne l'empêchait pas d'être agacée. Plus contre elle-même qu'autre chose, ceci dit en passant, ce qui était suffisamment rare pour être souligné. Pas de réelle inquiétude pour elle cependant; elle avait repéré comment rentrer au palais des Shan'haron depuis un moment déjà. Le chemin pour trouver ce fichu orfèvre indiqué par Linda en revanche, c'était une toute autre affaire. La demoiselle décocha son regard le plus noir à une pierre au sol, comme si elle avait été l'unique responsable de tous les maux du monde, et fut tentée de voir qui, de son pied ou de cette dernière, serait le plus solide. Elle s'en abstint fort heureusement, bien que quelque objet pour passer sa colère n'aurait pas été malvenu, de son avis. Au lieu de cela, elle arborait ce sourire convenu qu'on lui connaissait si bien, et fulminait intérieurement contre tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Le soleil, notamment, était un thème récurrent chez elle. De fait, il ne lui semblait pas qu'il se fut écoulé un jour, une seule misérable journée depuis son arrivée dans ce royaume, sans qu'elle ne se sentit accablée par la température ambiante. Elle ne souhait même pas savoir quel degré elle avoisinait, persuadée qu'elle était que cette simple révélation terminerait de l'achever.

A Hatès, songea-t-elle en tentant de se remémorer certaines images, les Démons étaient légions comparé à Oria, et leur peau était d'une pâleur cadavérique. Les Humains, si leurs cheveux et leurs yeux avaient tendance à être plus clair qu'ici et que ceux des Démons -n'en était-elle pas la preuve?- n'étaient pas logés à bien meilleure enseigne pour autant. Malgré le temps passé ici, elle détonnait. Pas énormément, pas quelque chose de grave; certaines personnes nées ici avaient des problèmes plus ou moins similaires aux siens, après tout. Sans s'en rendre compte, Marielle avait prit quelques couleurs... Bien qu'elle, elle ne sentait que les affreux coups de soleil qui la faisaient souffrir en quasi permanence. Et dire qu'elle aurait pu être tranquillement au château... Si tout était à refaire, elle se donnerait l'image d'une peste, tiens! Comme ça, plus personne ne serait jamais tenté de lui demander des services, et elle serait tranquille! Elle s'arrêta un instant, jetant un coup d'œil autour d'elle. Au Diable Linda, elle allait rentrer au château, tant pis. Elle trouverait bien une excuse convenable... Elle trouvait toujours, de toute façon. Ou l'éviter. Mais, bref, sûrement pas rester ici à brûler. Quelle idée, d'avoir fait des murs blancs! Peut-être que cela conservait la fraicheur à l'intérieur des bâtiments, mais à l'extérieur, n'en parlons pas! Avant de sortir, parfaitement au fait de ces quelques considérations, elle avait hésité entre des manches longues qui l'exposeraient à la chaleur, et des manches courtes qui l'exposeraient aux rayons du soleil. Dans les faits, les deux étant un enfer, ce n'avait été qu'une pure perte de temps... Enfin, elle avait tout de même opté pour la premier solution. Eloria, ou un bel aperçu de l'enfer lui-même, oui, la comparaison lui apparaissait fort pertinente. Marielle ne cessa son blâme silencieux que lorsqu'elle sentit une vague pression pousser légèrement sa tête vers l'avant. Son cœur manqua un battement, et elle manqua de pointer vers la gorge de l'hypothétique menace un couteau dissimulé, comme à son habitude, dans sa manche. Invisible, accessible, bref, parfait. L'espionne su bien heureusement se contenir, et s'appliqua à récupérer ce sourire hypocrite avant de se retourner vers l'inconnu.

«Oh, une servante qui se promène. Tu prends le soleil?»

Inconnu, c'était vite dit. Sa mémoire ne lui jouait pas encore de tours, et celle du garçon aux cheveux roux non plus, de toute évidence. Jayden, si elle se souvenait bien. Comme quoi, elle ne s'était pas trompée en rangeant, en marge de son esprit, leur conversation. A elle, lui, et Jing. Rien d'étonnant; elle ne se trompait jamais. Elle qui ne pensait pas le recroiser, le destin semblait en avoir décidé autrement. Le hasard, plutôt, avait juste fait qu'ils passent au même endroit, au même moment. Peut-être même habitait-il par ici? Ce n'aurait été que plus plausible encore.

« Oh, Jayden...? dit-elle avec une bonne humeur factice. Hm, bonjour! »

Quant à prendre le soleil, difficile de prendre quoi que ce fut d'autre, ici! Elle n'avait pas d'ombrelle, ce luxe était bon pour les nobles et les bourgeoises... Ce qu'elle pouvait les envier. Et les détester. La jeune fille n'avait envie de parler avec personne, et encore moins avec lui, mais se voyait mal le lui dire, de but en blanc. Elle songea à prétexter être pressée, mais un mensonge si évident n'aurait dupé personne; n'était-elle pas en train de flâner dans la rue quelques secondes plus tôt? Par souci de crédibilité et de perfectionnisme, elle ne se serait jamais abaissée à de tels propos. Il n'aurait plus manqué que cela... Le monde n'aurait décidément plus tourné si rond. Elle posa son regard sur le jeune homme, tandis qu'elle repensait à la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Il avait dû finir par être sorti du château manu militari par la garde, que Jing l'aie ou non dénoncé, mais ce n'avait pas été de sa faute. Il l'avait amusée un moment, à se disputer avec l'autre serviteur, même si elle le jugeait quelque peu limité. Ce n'était pas bien compliqué puisque, de son point de vue, le monde entier l'était, quasiment dans son intégralité. Gagner son respect était une entreprise plus ardue qu'il n'y paraissait de prime abord. Une question lui vint soudain en tête: pourquoi venait-il lui parler? Ils se connaissaient vaguement, très bien, elle le concevait. Mais elle se souvenait aussi l'avoir giflé, cette fois-là. Pas bien fort, pas bien méchamment, d'autant qu'elle s'était excusée, mais tout de même. N'avait-il rien de mieux à faire? Une discussion avec elle était aussi captivante qu'un débat avec un rocher, ironisa-t-elle. N'importe qui d'autre aurait pu faire l'affaire. Lisse, gentille, niaise et aussi ennuyeuse que mièvre, elle ne devait pas être le genre d'amie que Jayden se félicitait d'avoir. Elle en était même certaine. La perplexité se disputant à la mauvaise humeur dans son esprit, elle croisa les mains devant elle, après avoir chassé de la jupe qui lui tombait en dessous des genoux une poussière imaginaire.

« Hm... Je suppose qu'on peut dire ça. C'est une belle journée, ce serait dommage de rester enfermé, non? »

Une belle journée pour aller brûler sous un soleil de plomb en cherchant une fichue boutique perdue dans quelque rue d'Eloria, oui... N'en avait-il pas assez, de briller continuellement, d'étendre sa chaleur insupportable de jour comme de nuit? Hiver comme été? Elle n'en laissa toutefois rien paraître, se contentant de son habituel sourire passe-partout. Tout ce dont elle rêvait, c'était de rester enfermée, justement. Le rouge de ses joues pouvait en témoigner.

« Vous... Allez bien? Enfin, je veux dire, depuis la dernière fois, vous savez... »

Il n'avait pas l'air de mal se porter. La question était tout bonnement stupide mais, allez savoir. Qu'aurait-elle pu demander d'autre? Elle se fichait de la réponse et, pour une fois, était sûre de ne pas être une exception. On posait ce genre d'interrogation pour la forme plus que pour l'intérêt, comme bien d'autres d'ailleurs. Elles avaient au moins le mérite de meubler une conversation, c'était déjà ça...
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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Dim 9 Jan - 18:51

{Pauvre Marielle? Genre! Tout le monde rêverait d'être à sa place! Et ne ris pas en lisant les postes de Jayden, ils sont pires que serieux, c'est moi qui te le dis! Ne ries pas!XD

Moi aussi, j'ai répondu. Maintenant, réponds. Cool

Oh et mon poste s'était effacé! C'est pour ça qu'il est tout moisi. OMG ça faisait super longtemps que ça m'était pas arrivé, une tuile comme ça..., et moi qui croyais être immunisée, OpenOffice m'a fait un coup dans le dos...T.T}


Non, vraiment, Jayden n'avait rien à faire. Mais quand il disait rien, il voulait dire absolument rien, rien de rien, pas la moindre petite chose. Parce que parfois, quand il disait n'avoir rien à faire, c'était plutôt qu'il n'avait rien à faire qu'il ait envie de faire. Si on lui demandait d'exécuter une tâche quelconque qui ne lui plaisait pas, il l'envoyait promener dans un coin de sa tête et faisait comme si on ne lui avait jamais rien demandé de tel. Mais au moins, dans ce genre de cas, il avait toujours quelque chose sur lequel se rabattre. Il aurait presque aimé pouvoir réparer un meuble quelconque, tiens, ça lui aurait occupé l'esprit et les mains, et le temps qu'il aurait passé à insulter cet inutile meuble n'aurait pas été utilisé pour faire d'autres choses moins recommandables. Comme se moquer des passants, ou s'introduire là où il n'avait pas le droit d'aller, par exemple. Mais non, non, le jeune homme n'avait rien à faire. Raison pour laquelle il avait abordé Marielle, donc, quand il l'avait vu dans la rue. Quand on cherchait de quoi s'occuper, n'importe quoi faisait l'affaire, en général. Non pas qu'il insinuait que la jeune fille était le 'n'importe quoi' qui l'empêcherait de ruminer de quelconques pensés durant au moins quelques secondes, hein. Peut-être aussi était-ce de la curiosité. Il ne savait pas trop, en fait, il n'avait pas vraiment réfléchi avant de se diriger vers elle. D'un autre côté, il était rare qu'il réfléchisse longuement avant d'aller parler à quelqu'un, n'importe qui le connaissant un minimum le savait pertinemment. Déjà que réfléchir aux conséquences de ses actes n'était pas son activité favorite, alors quand en plus ils n'en entrainaient pas..., pourquoi se casser la tête? Il avait vu un visage connu, il avait été la voir. SI un de ses amis était passé par là, il aurait fait la même chose, d'ailleurs. Ou peut-être que non : il n'aurait pas bougé. Il aurait crié son nom et agité sa main, et attendu qu'il vienne le voir de lui-même. Ça lui aurait évité des efforts inutiles et, par cette chaleur, ce n'était jamais négligeable. Mais il ne savait pas trop pourquoi, il n'avait pas pensé à crier le nom de Marielle et attendre de voir si oui ou non elle allait se déplacer jusqu'à lui. Certainement qu'il n'était pas sûr qu'elle l'aurait fait, et qu'il n'avait pas envie de se casser la voix pour rien. Au moment où sa main s'était posée sur les cheveux argentés de la servante, il n'avait d'ailleurs pas pensé un quart de seconde qu'elle pourrait ne pas le reconnaître. Hein? Comme si elle pouvait l'avoir oublié! Quelle idée stupide. Lui, on ne l'oubliait pas. Et puis dans la mesure où lui se souvenait d'elle, il pensait que la réciproque était toute aussi valable, voilà. Leur 'rencontre' dans la bibliothèque, avec cet espèce d'imbécile congénitale, n'avait après tout pas été des plus banale non plus ; à moins qu'elle ne vive ce genre de scènes trois fois par jour, cela avait tout de même dû la marquer un minimum, de son point de vue. Vu la tête qu'elle avait fait avant de partir de la salle, il aurait pu jurer que ça n'allait pas lui sortir de l'esprit tout de suite. D'un autre côté, il aurait pu se tromper ; il pouvait se tromper. Même lui n'était pas à l'abri d'une erreur-et il en faisait d'ailleurs des dizaines par jour, c'était dire-mais quand il était sûr de quelque chose, il détestait avoir tort. Et quand il disait détester, il pesait ses mots : cela l'insupportait au plus haut point. Cela se voyait sur lui de toute manière, qu'il n'était pas du genre à accepter gentiment ses erreurs et se confondre en excuses tout en affirmant que oui, l'autre avait bel et bien eu raison. Non, non. Quand on le contredisait, il fallait être sûr de soi. Il acceptait ses torts quand on le lui démontrait-bien que de mauvaise grâce-mais quand il s'était entêté sur quelque chose, là..., autant parler à un sourd. Pire encore s'il était de mauvaise humeur, bien sûr. Mais il fallait vraiment tomber sur le mauvais jour, pour cela.

Et, quelle chance, Jayden n'était ce jour là pas de mauvaise humeur. Non, il n'avait pas d'humeur, comme il s'en était déjà fait la remarque en essayant vainement de faire tenir ses crayons les uns sur les autres. Ni content, ni en colère. Génial. Marielle se retourna instantanément vers lui après qu'il l'ait agressée-enfin, c'était vite dit vu la violence de son geste...-et il eut la confirmation que c'était bien elle. Bon, ça pouvait paraître ridicule, mais sait-on jamais, comme on dit. Il l'avait aperçue de loin, il aurait très bien pu se tromper. Et là, pour sûr, elle n'aurait pas risqué de le reconnaître puisqu'ils ne se seraient tout simplement jamais rencontrés. Donc il aurait eu l'air stupide. Aha. Il détestait ça, avoir l'air stupide, mais ça pouvait se comprendre. Enfin, de toute façon ce n'était pas le problème puisqu'il était sûr que c'était Marielle, il en aurait mis sa main à couper. Au même titre qu'il était sûr que son nom était Marielle, d'ailleurs, bien qu'il n'était plus sûr de son nom. Quand, comme lui, on tutoyait le monde entier et appelait tout à chacun par son prénom, ça n'avait franchement pas grand chose d'étonnant que les noms de famille passent à la trappe. C'était carrément inutile, même, pour être tout à fait clair.

« Oh, Jayden...? Hm, bonjour! »

Oh, bien, elle se souvenait de son prénom-après tout il avait parié que c'était le cas, alors il était satisfait de ne pas s'être trompé. Ce qui le frappa en premier en la regardant plus attentivement, ce fut ses manches. Wah. Elle devait crever de chaud. Lui ne portait qu'une chemise blanche dont les manches étaient courtes et il sentait le soleil taper lourdement contre sa peau, alors elle, il n'imaginait même pas. Et puis tant qu'à faire, sa jupe était relativement longue aussi. D'accord, le jeune homme aux yeux bruns l'imaginait assez mal se promener avec un bout de tissu en haut et une jupe trop courte pour être appelée jupe, mais ça ne changeait rien au fait qu'elle devait avoir trop chaud. D'autant plus que, c'était encore plus flagrant à l'extérieur, elle avait la peau claire. Tiens, c'était amusant : lui qui justement se faisait des remarques sur les personnes à la peau pâle quelques minutes auparavant..., elle tombait fort à propos, finalement. Après, si elle voulait faire un malaise, c'était un peu son problème. Ça devait être énervant, finalement, d'avoir ce genre de peau. Manches longues, 'argh je meurs de chaud'. Manches courtes, 'argh j'ai des dizaines de coup de soleil'. A ce stade là, c'était autant ne plus sortir du tout.

« Hm... Je suppose qu'on peut dire ça. C'est une belle journée, ce serait dommage de rester enfermé, non? »

Elle se promenait, donc? Eh bien, quel courage. Peut-être qu'elle n'avait rien de mieux à faire. Elle ne travaillait pas à cette heure-ci, au juste? Il n'avait fichtrement aucune idée de la manière dont ça marchait, le métier de serviteur ou servante. Il ne savait pas s'ils travaillaient tout le temps, s'ils sortaient comme ils voulaient, s'ils avaient tant d'heures de pause, etc..., alors il ne pouvait guère qu'émettre de vagues hypothèses à ce sujet. Bon, il était d'accord avec elle, c'était une belle journée. Mais il y avait une différence entre ceux qui pouvaient sortir sans revenir avec une insolation et les quelques autres qui n'avaient pas cette chance. Et aux couleurs de son visage, il était certain qu'elle ne faisait pas partie de la majorité, cette fois. En réponse à cela, Jayden haussa distraitement les épaules. Elle, elle souriait. C'était fou, tout de même : est-ce qu'elle était capable d'être fâchée, au moins? Ah, si. Elle l'avait giflée. Ça devait être au moins un vague signe de colère, tout de même.

« Vous... Allez bien? Enfin, je veux dire, depuis la dernière fois, vous savez... »

Oh non, il était mourant et pleurait tout les soirs de s'être fait sortir du château, c'était terrible. Il ne s'en était toujours pas remis, et il avait d'ailleurs de grosses marques sur les bras, parce qu'on l'avait sorti de manière franchement brutale, il pouvait en jurer. Non, plus sérieusement ça ne l'avait pas affecté le moins du monde. Cette scène n'avait rien eu de traumatisant, non. Il s'en fichait, finalement : se faire sortir du château, ça l'amusait plus qu'autre chose. Vive la maturité. Question garçon responsable et tranquille, on pouvait certes faire mieux que Jayden Sied ; le pire était peut-être qu'il en était presque fier. Il n'aurait pas dû mais, franchement? Ça lui était aussi complètement égal. Comme un bon nombre de choses, finalement. Il faisait tout comme bon lui semblait, sans prendre en compte l'avis des autres. Ce qui lui valait pas mal de problèmes, oui. Desquels il ne tirait aucune leçon. Moralité : il n'était pas prêt d'arrêter. C'étaient ses parents qui allaient être contents, tiens.

«Ouais, ça va, répondit-il distraitement, mains dans les poches. Ça a pas changé ma vie de me faire sortir du château, à ce que je sache. Si ça m'avait inquiété je serais pas rentré, de toute façon.»

Ça l'aurait peut-être changée s'il s'était fait arrêter, tiens. Il imaginait que s'il continuait comme ça, c'était ce qui allait finir par se passer, histoire de lui mettre un peu de plomb dans la cervelle. Là encore, c'étaient ses parents qui allaient être contents, s'ils devaient aller le chercher dans un quelconque cachot. Quoi que ç'aurait été une expérience intéressante, dans le fond. Tant qu'il n'y restait pas trop longtemps, bien sûr. S'il s'était fait enfermer à cause de ce Jing, il aurait trouvé un moyen de lui 'défoncer la gueule', c'était chose certaine. Même si cela voulait dire avoir encore plus d'ennuis par la suite, peu importe. Au moins il se serait senti en paix avec lui-même.

Il sortit ses mains de ses poches et croisa ses bras devant lui, haussant un sourcil.

«T'as l'air de crever de chaud, lança-t-il en faisant un signe de tête dans sa direction. Tu faisais quelque chose en particulier, ou tu t'es juste dit que t'allais te promener histoire d'attraper une insolation?»
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Marielle Aelan
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Marielle Aelan

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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Lun 31 Jan - 20:58

Il ne devait vraiment avoir rien de mieux à faire, se dit la jeune fille aux cheveux courts avec une certaine déception. Elle n'était pourtant pas la personne de cette rue ayant le plus de conversation, ce n'était pas à remettre en doute. D'ailleurs, que ce fut celle qu'elle était ou celle qu'elle feignait d'être; elle possédait la culture qui lui était utile mais, honnêtement, ça n'aurait rien eu de surprenant que celle d'une tierce personne dans cet endroit bondé s'étende vers de bien plus lointains horizons... De même que l'intérêt profond des propos qu'elle pouvait tenir, ceci dit. Elle se cantonnait généralement aux formalités les plus polies qui soient, puis s'engageait sur le terrain ô combien fascinant de la pluie et du beau temps -beau temps qui, à Oria, semblait de mise en permanence alors, de toute façon, c'était à peine si la question se posait durant les quelques jours de pluie qui leur étaient gracieusement accordés dans un mois- avant de repartir, une fois le sujet épuisé, sur des sujets d'une platitude offrant à ce dernier mot une toute nouvelle profondeur. Suivant ce schéma un brin répétitif avec une constance déconcertante, ou en tout cas, lorsqu'elle n'observait pas plus simplement le silence. Alors, aller lui parler, non, elle ne voyait pas bien pourquoi. Ses amies, ou celles qui se pensaient l'être, tout dépendait, oui. Premièrement parce que c'était justement la définition même du concept de l'amitié que d'avoir de belles conversations, et deuxièmement parce qu'elle se montrait alors un peu plus volubile. Mais quelqu'un qu'elle avait croisé, en tout et pour tout, une malheureuse fois dans sa vie et loin des conditions idéales qu'on aurait pu espérer, et ce uniquement parce que ce quelqu'un s'était introduit dans un château où il n'avait strictement rien à faire... C'était, et resterait probablement, un grand mystère pour la demoiselle Aelan. Tandis que son sourire restait peint sur son visage, elle retint un soupir agacé. Sa première interrogation passée, elle se demanda ce que Jayden faisait ici. Là au moins, la réponse n'était pas compliquée à deviner: il ne devait pas habiter très loin et il serait sorti de chez lui pour une raison qu'elle ne connaissait pas, et ne désirait même pas connaître. Elle pria toutefois pour qu'il ai quelque chose de précis en tête, sachant malgré tout que ce n'était à coup sûr qu'en vain qu'elle espérait ainsi. S'il lui avait parlé, ou il était en avance, ou il n'avait, comme elle se l'était déjà dit, rien de mieux pour occuper son temps que discuter avec la petite servante un peu timide rencontrée à la bibliothèque du palais. Surtout qu'elle n'avait pas eu l'impression que l'entente entre eux avait été cordiale; en effet, le jeune homme disait ce qu'il pensait et faisait en sorte d'être entendu de tous, quand bien même son avis ne plaisait pas et qu'il le savait amplement. Ça n'avait pas été pour plaire à Marielle, qui s'était avouée prodigieusement agacée, quoiqu'amusée, dans une certaine mesure, par sa dispute avec Jing. Tiens, en parlant de lui, elle ne l'avait pas recroisé depuis, si sa mémoire ne lui jouait pas de tour. A cette pensée, elle dû réprimer un léger rire ainsi qu'un mouvement de tête: elle qui avait parié que ne pas voir trop l'autre serviteur s'avérerait bien plus difficile que ne pas tomber sur le villageois! Dans les faits, ce devait être vrai. Mais il semblait que le hasard de ses pas -et des demandes de cette stupide, stupide Linda- ait fini par en décider autrement. La pseudo servante promena innocemment son regard perle autour d'elle, sans se départir de son expression gentillette; un instant, elle s'était fait la réflexion que, peut-être, le rouquin était sorti avec des amis, et n'était venu la voir que dans le but avoué de l'agacer. Mais cette idée, selon toute apparence, ne devait pas être la bonne, puisqu'elle n'aperçut aucun groupe de la sorte. En revanche, elle ne pu que s'étonner une nouvelle fois des mines hurlant 'cerveau en panne' que certains affichaient, non pas délibérément, mais naturellement. Les pauvres. Ça ne devait pas être facile de vivre avec ça tous les jours... Elle reporta son attention sur son interlocuteur. Déjà la fois précédente, elle avait eu toutes les peines du monde à savoir ce qu'il ferait et, surtout, pourquoi. Elle ne s'en était plus préoccupé depuis, et commençait à le regretter légèrement. Enfin. Entre parler à un type imprévisible et pour qui la politesse était plus prohibée que facultative, apparemment, et déambuler dans les rues d'Eloria avant de revenir au château bredouille, sa journée serait de toute façon la plus mauvaise de la semaine. A moins qu'un coup de chance aussi soudain qu'imprévu la fasse se diriger vers la bonne boutique? Oh, se dit-elle, elle finirait par trouver. Alors, elle dirait avoir croisé un ami en ville, ce qui l'avait retardée, donc, ce dont elle s'excuserait platement. Rester le plus fidèle possible à la réalité, raconter autant de vérités qu'on était en mesure de le faire éviter de s'emmêler les pinceaux. Changer de menus détails était largement suffisant. N'avait-elle pas, après tout, réellement croisé Jayden? Après, que cela soit ou non la principale raison de son retard, ce n'était pas nécessairement utile de le préciser. Si?

Elle se balança légèrement d'avant en arrière, comme si rien dans cette journée n'avait pu l'incommoder. Elle évita néanmoins de croiser le regard de Jayden; la pauvre petite, elle devait encore être stressée, après tout, elle n'avait pas été très sympathique avec lui la fois précédente, il pouvait lui en vouloir pour s'être fait sortir du château, ou, ou... En vérité, Marielle s'en contre-fichait. Mais, bon, pas celle qu'elle devait jouer alors, autant ne pas commettre d'impair. Ses mains étaient toujours sagement croisées devant elle, tandis qu'elle attendait la réponse de son interlocuteur. Bien. Et avec ça, elle avait toujours trop chaud... Si Jayden l'ennuyait, il y aurait un mort. Ou deux. Ou trois.

«Ouais, ça va. Ça a pas changé ma vie de me faire sortir du château, à ce que je sache. Si ça m'avait inquiété je serais pas rentré, de toute façon.»

Elle eut un bref haussement d'épaules. Moui. Logique implacable s'il en était... Pas très compliqué comme raisonnement, ceci dit en passant, et elle n'était pas d'avis qu'on ne faisait qu'exclusivement ce qui nous plaisait. On était parfois forcé à commettre des actes dont on savait les conséquences fort déplaisantes, sans pour autant pouvoir y échapper. La question ne se posait ici pas; rien n'avait, en effet, obligé le rouquin aux yeux marrons à rentrer au château. Quant à ce que ça n'ai pas changé sa vie, il pouvait s'estimer heureux. Si les autorités avaient été un brin moins laxistes, il aurait tout aussi bien pu passer le restant de ses jours dans une cellule des cachots. Un instant, elle se demanda si l'air était plus frais de par là bas... Rien n'était moins certain. Les fondations pouvaient être mille fois plus tièdes, faute de froides, tout comme d'une chaleur encore plus infernale. Et puis, il était hors de question de terminer dans cet endroit, qu'elle imaginait lugubre au possible... Et l'acheminerait tout droit à la potence. Terminus. Fini. Morte. Pendue haut et court au bout d'une corde... Rien que cette pensée lui fit courir un frisson le long de son dos. Entre la mort et les rues d'Eloria, qu'est-ce qui était préférable...? D'un point de vue objectif, la réponse n'aurait pas laissé l'ombre d'un doute. En parlant d'ombre, d'ailleurs, pourquoi faisait-il si chaud même dans les endroits plus sombres? Hm. Elle n'ajouta rien à la remarque de Jayden, se contentant de ponctuer sa réponse d'un hochement de tête soulagé, tandis que son sourire se décrispait visiblement. Voilà, il ne lui était rien arrivé de grave plus ou moins à cause d'elle, elle devait être soulagée... Quelle idiote. Une idiote qui parlait avec un idiot, quel spectacle des plus anodins...

«T'as l'air de crever de chaud. Tu faisais quelque chose en particulier, ou tu t'es juste dit que t'allais te promener histoire d'attraper une insolation?»

S'en suivi un nouveau haussement d'épaules et un rire gêné. Attraper une insolation? C'était étonnant que ce ne soit pas déjà chose faite! Mais cela ne voulait pas dire qu'elle aimait rester enfermée entre les mirs du château en permanence non plus. Il y régnait une chaleur similaire, à la vérité. Un peu moindre, certes, elle le reconnaissait, mais toujours trop à son goût. Si elle s'était écoutée, ç'aurait été avec une remarque cinglante comme quoi ses occupations ne le concernaient absolument pas, et qu'il aurait mieux fait d'aller s'amuser à aller parler à quelqu'un d'autre, qu'elle ne l'appréciait même pas. En somme, lui aurait clairement signifié que ses sarcasmes n'étaient pas les bienvenus et qu'il pouvait aller se faire voir, amen et merci. Elle ouvrit la bouche une première fois, comme voulant dire quelque chose mais se ravisant au final. Cette fois-ci, ils n'étaient que deux. Impossible d'user de son arme préférée pour couper court à une conversation: le silence. Jing ne pourrait pas se disputer avec lui... A la réflexion, c'était peut-être une bonne chose. Un peu plus, et elle était persuadée qu'ils en seraient venus aux mains. Rien ne lui garantissait d'ailleurs que ça n'avait pas été le cas; après tout, elle était partie avant les deux autres. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'avait pas été ennuyée par la suite, par quelque garde mécontent de l'intrusion qu'elle n'avait pas aussitôt rapportée. Le villageois n'avait rien dû dire sur elle. Tant mieux. Il était peut-être énervant et idiot, mais au moins n'était-il pas un sadique complet. C'était déjà ça de gagné.
« C'est vrai qu'il fait un peu chaud, mais... On s'y fait, pas vrai? Et puis, c'est agréable, d'un côté, le soleil, le ciel bleu... Vous ne trouvez pas? Ça remonte le moral! »

Et gnagnagna... Elle se serait volontiers accordé le prix de la plus belle sottise. Au contraire, tout ça la déprimait dans les grandes mesures. Mais puisqu'elle n'y pouvait pas grand-chose, autant sembler s'en réjouir... Elle laissa ses bras retomber le long de son corps, avant de les croiser cette fois derrière son dos. Rester immobile n'était pas un problème pour elle; mais ce n'était pas une passion ni une nécessité non plus. Elle poursuivit:

« Je faisais une course pour une amie, mais j'en ai profité pour me promener un peu. Et vous? Vous profitez de votre temps libre pour vous promener? »
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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Mar 1 Mar - 22:04

{Ahahaha j'm'en fous Marielle va craqueeeeeeeeeeer. Elle le sait juste pas..., encore. Hm.XD

J'ai posté. Vive moi.=D}

Jayden aimait bien croiser les bras, tiens. Ce serait sa remarque inutile de la journée, mais il fallait bien en faire une, alors celle-ci ou une autre, dans le fond, aucune importance. Il fit cette constatation-hautement intelligente, s'il en est-quand il les croisa, justement, après avoir répondu à la jeune fille près de lui. Il fronça les sourcils un instant, plissant les yeux quand un rayon de soleil l'incommoda plus que les autres, l'empêchant de correctement voir devant lui. Ouais, le soleil, ça pouvait être super casse-pied. D'un autre côté, quand on avait connu que ce climat et rien que ce climat et que 30°C de moyenne en été aha je l'ai mis ça paraissait tout à fait acceptable, on ne pouvait pas trop se plaindre. Lui, évidemment, continuait de grogner régulièrement après la chaleur qu'il faisait, mais comme justement il protestait sur le trois-quart des sujets qu'il abordait dans la semaine, ça n'avait rien de vraiment exceptionnel. Ça l'était autant que les fois où il critiquait la cuisine de sa mère, ou celles où il faisait des commentaires peu aimant sur ses amis ou parents. En somme, ça arrivait aussi sûrement que le soleil se couchait chaque soir et se levait chaque matin. Mais pour la plupart, il n'avait pas l'impression que les habitants d'Eloria se plaignaient du temps qu'il faisait. A moins bien entendu que ce ne soit un jour particulièrement sec et chaud, ou au contraire qu'il fasse bien plus froid qu'à l'accoutumée. Tout le monde était habitué, plus personne n'y prêtait attention. Un peu comme les personnes qui passaient dans la rue, tiens, se dit Jayden sans pour autant détourner son regard de son interlocutrice : on les voyait passer, mais on faisait pas attention. Lui-même se fichait pas mal de savoir qui passait sur sa droite ou sur sa gauche, quand il marchait. Il ne regardait pas les passants qui arrivaient en face de lui, à moins bien sûr qu'il ne les reconnaisse ou qu'ils n'aient un visage, une allure particulière. Ce qui généralement était de mauvais augure pour eux, par ailleurs. En l'occurrence, il n'aurait jamais abordé Marielle s'il ne l'avait pas croisé avant. Il ne l'aurait pas plus abordée s'il avait été occupé, à priori. Il ne pensait pas. Non, en fait, il en était même certain : il l'aurait peut-être suivie du regard une seconde ou deux, mais serait vite passé à autre chose. Aucune raison que ce ne soit pas le cas ; il la connaissait à peine. Mais l'ennui aidant, eh bien voilà où ils en étaient. Dans le fond, il ne savait pas bien si elle avait autre chose à faire que de parler avec lui. Et il s'en foutait royalement. Ce n'était pas comme s'il comptait lui demander si elle était occupée ou quoi, si c'était le cas elle pourrait le lui dire elle-même, elle était assez grande pour ça. De toute façon, il restait persuadé que quand quelqu'un tenait vraiment à partir, il trouvait rapidement un moyen de s'éclipser, plus ou moins poli et plus ou moins discret suivant les situations. Sauf si, évidemment, on osait pas dire à l'autre qu'il dérangeait plus qu'autre chose. Quel dommage pour ces personnes là, vraiment. Le jeune homme aux cheveux roux, on n'avait aucun mal à le remarquer, n'était pas du genre à mâcher ses mots et à se faire petit, discret. Très loin de là. De fait, quand il parlait avec quelqu'un de plus réservé et impressionnable, on osait rarement lui dire de se taire et d'arrêter de raconter ceci ou cela, de dire telle chose ou telle autre. C'était l'avantage certain de ne pas être timide et de dire tout ce qu'on pensait, ça. A regarder la servante aux cheveux perle, il se demandait comment elle pouvait vivre comme ça. Honnêtement. Ne rien dire, acquiescer, avoir peur de la réaction des autres, faire attention à là où on met ses pieds de peur de n'offenser quelqu'un..., bah. C'était pas une vie, ça, il n'aurait pas supporté deux secondes et demi d'avoir à agir comme ça. Il aimait trop donner son point de vue à tout bout de champ et contredire les autres pour cela. C'était une question de caractère, sans doute. On en avait ou en avait pas. On était capable de le restreindre ou pas. Lui, pas besoin de se demander dans quelle catégorie il se trouvait à chaque fois. C'était évident rien qu'à le regarder.

Ses yeux bruns se plissèrent à nouveau quand le soleil se refléta sur quelque chose de brillant, et il retint un soupir agacé. D'accord, il y était habitué, mais c'était tout de même énervant parfois. Mais pas du point de vue de la température, en revanche-ce qui semblait être le problème de la jeune fille, ça se voyait rien qu'à la regarder frire sous ses manches longues. La peau de Jayden bronzait naturellement assez vite, sans brûler, et il savait comment s'habiller pour ne pas ressembler à un agrume trop mûr, savait dans quels endroits d'Eloria il y aurait toujours un peu d'ombre, suivant l'heure de la journée. L'habitude, encore et toujours. Quand on a passé sa vie à courir dans les rues d'une ville, on finit par en connaître les moindres coins et recoins sans le moindre problème, d'autant plus quand notre occupation favorite était de trouver des cachettes dans les endroits les plus improbables qui soient. Une chose était sûre, en tout cas : quand le soleil était au Zenith, mieux valait éviter de rester tête nue au milieu de la rue, à babiller gaiement. Lui ne le faisait jamais, de toute façon. Et vu l'heure, il avait encore un peu le temps avant que la chaleur ne soit à son point culminant-qui, comme partout ailleurs d'après lui, devait se trouver aux alentours de midi. Quand il était sorti, il n'était que dix heures : il devait pas être beaucoup plus tard. Ce qui signifiait que cette brave Marielle allait cuire plus encore, si elle ne rentrait pas avant que ce ne soit officiellement l'après-midi. De toute façon, elle devait bien manger à un moment ou à un autre, hein..., même s'il ne savait pas exactement quand, ça ne changeait rien. On ne sous-nourrissait pas les serviteurs, ça n'aurait pas servi à grand chose. A part à être sadique. Et il avait beau être sûr que tous les Nobles étaient des crétins profonds aimant abuser de pauvres serviteurs, il n'en restait pas moins qu'aucun de ceux qu'il avait croisé dans sa courte vie ne lui avait semblé anormalement maigre. C'était fou le genre de pensées stupides qu'on pouvait avoir quand on laissait un peu de champ libre à notre esprit, quand même.

« C'est vrai qu'il fait un peu chaud, mais... On s'y fait, pas vrai? Et puis, c'est agréable, d'un côté, le soleil, le ciel bleu... Vous ne trouvez pas? Ça remonte le moral! »

Le villageois aux cheveux en bataille haussa un sourcil, sans expression particulière. Au moins il ne faisait pas la tête, il n'y avait vraiment pas de quoi se plaindre. Il n'était pas d'assez mauvaise humeur pour garder constamment ses sourcils froncés et grogner, et n'était pas d'assez bonne humeur pour esquisser ne serait-ce que l'ombre d'un sourire. Her oh, hein, fallait rien exagérer non plus. Jayden de bonne humeur, il fallait se lever tôt pour voir ça. Enfin, façon de parler, dans la mesure où il ne connaissait du matin que la description qu'on lui en avait faite, se levant rarement avant..., eh bien, dix heures. Ce qu'il allait rire, quand il allait devoir travailler sérieusement. Il leva vaguement la tête vers le ciel quand elle mentionna sa magnifique couleur, plus dans un stupide reflexe 'on me parle de donc je regarde' qu'autre chose. Mouais. Il ne voyait pas bien en quoi un ciel bleu et du soleil était censé lui remonter le moral, mais si elle le disait, il n'allait pas casser son rêve-quoi que, il ne savait plus trop, maintenant. Étant donné qu'il voyait très souvent un joli ciel bleu et un beau soleil, ça lui semblait aussi joyeux que voir un arbre. Or, personne n'en doutait, il ne sautait pas de joie en faisant 'youpi un arbre quelle belle journée' quand il en voyait un. Vraiment pas. Au mieux, que le temps soit dégagé lui donnait envie de sortir se promener ou quoi que ce soit dans le même registre. Au pire, ça l'énervait encore plus qu'il ne l'était déjà, tout ça parce que le temps, comme d'habitude, refusait de s'accorder avec son humeur. A savoir : grise. Ou noire, selon les jours. En tout cas, il était sûr de ne jamais s'être levé un beau jour en se disant qu'il était d'une humeur bleue. Il s'en serait souvenu, dans le cas contraire, c'était chose certaine. C'était trop crétin, de se dire qu'on était d'une humeur bleue. Ça voulait strictement rien dire.

« Je faisais une course pour une amie, mais j'en ai profité pour me promener un peu. Et vous? Vous profitez de votre temps libre pour vous promener? »

Oh, une course pour une amie? Charmant. Quant-à lui, eh bien, qu'est-ce qu'il avait l'air de faire, à part se promener? En revanche, elle avait tort sur un point : il ne profitait pas de son temps libre pour se promener. Il n'avait que ça, du temps libre, de sa journée, s'il exceptait les rares moments où il aidait son père à réparer ceci ou cela ou qu'il était réquisitionné par quelqu'un pour faire il ne savait trop quoi. Puisque comme il s'en était très judicieusement fait la remarque, non, il ne travaillait pas. Il se contentait d'être un poids mort sur les épaules de ses parents, et ça lui convenait pour l'instant parfaitement. Même si à dix-sept ans, il se doutait bien que ça ne pourrait pas durer bien longtemps. Remarque, ses géniteurs n'avaient pas l'air particulièrement dérangés par sa constante présence au domicile familial, bien au contraire. A croire que c'étaient eux qui n'avaient pas envie qu'il parte, finalement. Ce qui devait être plus ou moins vrai, dans un sens, il le craignait.

«J'ai que ça, du temps libre, répondit-il machinalement en écho à ses propres pensées, faut bien que je m'occupe. Et comme justement je m'ennuyais, me promener c'est un truc comme un autre. A défaut d'avoir mieux à faire...»

Son expression se fit significativement contrariée quand il se rappela, en effet, à quel point il n'avait rien à faire. Ses parents indignes et ses amis, eux aussi indignes, l'avaient tout simplement abandonné là. Génial, quoi.

«Raison pour laquelle tu dois me supporter, répondit-il sur un ton sarcastique, le sourire qui allait avec accroché sur ses lèvres. Ça prend souvent à tes amies de t'envoyer mourir dehors pour acheter un truc à leur place? Fallait avoir l'air méchante, elle t'aurait foutu la paix.»
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Mer 9 Mar - 19:01

[HS: Ouais, elle va craquer, parce que Jay il est trop, quoi.XD
D'ailleurs, si Aeon passe et lit mon HS, je veux qu'il sache que moi et ma non-crédibilité, on l'*mmerde, et espère que j'ai bien été claire.^^*
Posté! What a Face ]

Était-ce lui qui état particulièrement grand, ou simplement elle qui était trop petite? Un savant mélange des deux, peut-être? Cette question était venue à l'esprit de la jeune fille aux yeux perle sans de plus ample préambule, sans crier gare, ce qui de son avis expliquait convenablement son ô combien élevé degré d'intelligence. Malgré tout ce qu'elle pouvait se dire, se répéter encore et encore, Marielle n'était qu'un être parmi tant d'autres et, le plus souvent, possédait elle-aussi, enfouies au fond d'elle-même et cachées où personne ne penserait à chercher, ces défauts qu'elle reprochait avec tant de véhémence à ses congénères. Comme par exemple celui de sans cesse se poser des interrogations dont l'inutilité n'était plus à prouver tant elle était évidente; celle qui avait brutalement fait irruption dans son esprit si bien rangé et aux pensées toujours parfaitement ordonnées, sans rien de superfétatoire, en était une bien belle illustration, si elle pouvait se le permettre. Le reconnaître avait beau être quelque peu difficile, elle ne s'y dérobait pas pour autant. Il fallait savoir être réaliste, et de temps à autre eh bien, elle n'avait rien à penser, ou à tout le moins rien qui ne souffre pas d'un cruel manque d'intérêt et qui lui permettrait de se dire, plus tard, 'heureusement que j'y avais pensé'. Ni plus ni moins. Présentement, qu'aurait-elle pu faire? Tourner et retourner le plan de la ville dans sa tête et chercher le moyen le plus rapide pour trouver cette boutique? Recommencer quelque chose qui avait raté à peine quelque minutes plus tôt relevait de la sottise à un point qu'elle ne préférait pas ne fut-ce qu'imaginer, et encore moins adopter, amen et merci. A partir de là, elle avouait être à court d'idées, et critiquer tout son entourage n'aurait pas été beaucoup plus constructif que sa précédente remarque, quoique sans doute plus divertissant, elle l'admettait volontiers. Du reste, puisque cette journée s'annonçait plutôt calme -à l'image de ses devancières d'ailleurs- elle ne voyait aucune activité à laquelle elle aurait pu s'adonner qui fut profitable à son avenir d'une manière significative. Elle sourit intérieurement, non sans ironie, notant que de toute façon, il n'y avait rien qu'elle puisse faire maintenant, ni même demain sans doute. Sa tâche ne consistait qu'à parfaire ses connaissances -autant des plans du château, des dédales qui reliaient les différentes pièces, que des habitudes de chacun des pontes de ce royaume- et sa couverture en attendant que la véritable fête commence. Alors, tout ce temps passé ici à cuire, à fondre sous un soleil de plomb, de la première jusqu'à la dernière et la plus insignifiante de ses actions lui permettraient de peser dans la balance, de la faire pencher. De compter. Oui, mais pour cela, elle se devait de faire montre d'une patience exemplaire, inépuisable, et forcément, il était dès lors inévitable que des questionnements aussi imbéciles pointent à l'horizon. Et dans toute sa belle capacité de constatation et de déduction, la demoiselle Aelan en était arrivée à la conclusion que, tout de même, il y avait entre eux une grande différence de taille. Épatant, non? Il arrivait, comme à cet instant, qu'elle se fasse pitié à elle-même... Toujours était-il qu'en effet, elle ne s'était jamais trouvée très grande, pas plus que, par ailleurs, ne s'était un jour remarqué de voluptueuses formes. La jeune servante repensa un bref instant à Jing, et à ces réflexions que Jayden lui avait faites; elle s'en était assez amusée, de ce qu'elle se souvenait, mais près du brun ou juchée sur le tabouret pour attraper quelque livre que le villageois avait demandé, elle ne s'était pas sentie aussi... Eh bien, elle ne savait pas exactement quoi, mais ce n'était de toute façon pas ce qui comptait. Ainsi face à lui, elle devait lui arriver à peu près à l'épaule. Oh, il ferait une parfaite ombrelle... Quoique les nobles, avec leurs dentelles immaculées, y auraient plus ressemblé. Agitant imperceptiblement la tête de droite à gauche, elle recommença à tordre ses mains devant elle. Il s'agissait là d'une sorte de tic sensé trahir la nervosité, et qui était devenu ce qui se rapprochait le plus d'un automatisme pour elle. Vu son caractère, ce n'était pas très dérangeant; même alors qu'elle vivait encore à l'ombre des hautes murailles d'Imura entourée de la blancheur froide de la neige à Hatès, ce geste ne lui était pour ainsi dire pas étranger. Mieux valait ça que serrer les poings, exprimant très clairement, même pour un observateur doté d'une intelligence moyenne, une colère difficilement contenue. D'un naturel jaloux, envieux de tout ce qu'elle n'avait pas et ne méritait pourtant pas moins que les autres, c'était souvent derrière de tels subterfuges qu'elle avait dissimulé les pensées grinçantes qui lui érodaient le cœur, jusqu'à le faire sans avoir de véritable raison pour cela. De motif. Résultat: on pensait que n'importe quel dialogue la stressait au plus haut point, ce qui, sans être vrai, n'était pas tout à fait faux non plus.

Honnêtement, parler avec Jayden n'était pas particulièrement tensif, de son avis. Pour elle en tout cas; des rémanences de la conversation de la bibliothèque lui indiquaient que le contraire pouvait très bien être tout aussi vrai. Enfin. Il fallait voir le bon côté des choses,s e dit Marielle, ça aurait pu être pire. Oui, elle avait connues des journées bien plus insoutenables que celle-ci, après tout, et des conversations qui promettaient d'être beaucoup plus ennuyeuse. Oh, pardon, se corrigea-t-elle de suite mentalement, moins intéressante. Cadrage, une fois de plus. Dans les faits, les deux expressions voulaient dire l'exacte même chose, mais la manière de le dire changeait pourtant la perception que l'on en avait. C'était amusant, tout de même, de voir tout ce qu'on pouvait faire. Avec de simples mots. Si l'être humain avait su faire passer ses idées sans eux, cette petite manipulation par exemple, n'aurait guère été possible. C'était à la fois paradoxal et très amusant: ce qui devait permettre de se comprendre mieux était la plus grande source de malentendus!

«J'ai que ça, du temps libre, faut bien que je m'occupe. Et comme justement je m'ennuyais, me promener c'est un truc comme un autre. A défaut d'avoir mieux à faire...»

Bon, c'était un fait, quand on ne travaillait pas, le temps libre était la seule chose qui se profilait à l'horizon. Marielle, elle, n'avait jamais vraiment vu d'intérêt profond à ne rien faire. Quand on ne lui disait pas ce avec quoi elle pourrait s'occuper, elle s'ennuyait, trop timorée souvent pour prendre de véritables initiatives. Quand elle était petite, ce n'était que plus flagrant. Son père était encore en vie et son petit frère, pendant un temps à tout le moins, pas encore né. A cette époque, elle restait chez elle le plus souvent, à ruminer ses pensées, à les tourner, les retourner, chercher des questions pour le simple plaisir de se sentir capable de leur associer des réponses. Mais après la naissance de Lonell, après la mort de Hence, la jeune fille n'avait pas regretté ses longues journées d'oisiveté. D'abord servante au château des Bellanca à treize ans. Puis peu de temps s'était écoulé avant qu'elle ne mette à profit son apparence commune, sa capacité à se fondre dans le décor, sa nature même -une fillette, guère plus, qu'aurait-on à soupçonner d'elle?- et ses facilités déconcertantes à voir à travers le fard qui couvrait l'esprit des tierces sans tomber son propre masque. Oui, le temps libre, elle n'en avait réellement eu autant que le villageois que durant sa petite enfance, et s'en estimait chanceuse. Preuve à l'appui: il n'avait pas l'air très heureux de ne pas savoir que faire, et devait se le demander chaque matin. Souci auquel, elle, n'était pas soumise. Même si, sans se mentir, les contraintes en retour étaient bien plus grandes.

D'ailleurs, elle trouvait étrange qu'un garçon plus âge qu'elle ne travaille pas. Ce n'était pas la question de ses parents qui la préoccupait -sa propre mère ne l'aurait pas mise dehors si elle avait décidé de rester- mais plutôt son choix personnel. Ce n'était pas ainsi qu'il allait amasser de l'argent, ce n'était pas ainsi qu'il avancerait sur le sentier le rapprochant de cette belle vie dorée, brillante à souhait que tout un chacun désirait! Enfin. Ce n'étaient pas ses affaires, supposa-t-elle.

Toujours était-il qu'elle trouvait amusant qu'un individu semblant tant aimer envoyer promener autrui se promène lui-même...

«Raison pour laquelle tu dois me supporter. Ça prend souvent à tes amies de t'envoyer mourir dehors pour acheter un truc à leur place? Fallait avoir l'air méchante, elle t'aurait foutu la paix.»

Un sourire se fraya un passage sur les lèvres de Marielle lorsqu'elle entendit Jayden parler. L'écho parfait de ses propres pensées, quelques instants avant qu'il ne l'aborde! Mais, comme elle se l'était d'ores et déjà dit, il était trop tard pour changer. Quant à sa question, deux secondes de réflexions lui auraient amplement suffit pour répondre, quoique ce fut quelque peu désolant: oui. Pas toutes, mais Linda, oui. Toujours quelque chose à faire, et venait le fatidique moment où elle ne pouvait plus quitter son lieu de travail sans avoir de sévères réprimandes, voire de se faire 'remercier'. La demoiselle Aelan agita vaguement ses mains devant elle, après un bref haussement d'épaules, et dit:

« Oh non, je me voyais mal refuser, et puis ça ne m'embête pas plus que ça, si ça peut aider... Et puis, continua-t-elle comme si rien ne pouvait plus venir entacher sa bonne humeur flambant-neuve, comme je l'ai dit, j'aime bien me promener en ville, autant joindre l'utile à l'agréable! »

C'était vrai, la plupart du temps. Sauf que les longues balades ne figuraient pas le moins du monde dans la listes exhaustive de ses occupations favorites, pas plus que se brûler la peau au soleil mordant déjà, alors que la matinée n'avait pas ne fut-ce qu'encore fait place à l'après-midi.

« Hm, je ne suis pas sûre que me parler vous empêche vraiment de vous ennuyer, mais ça ne me dérange pas! En fait, reprit-elle en baissant les yeux et la voix, mais en conservant un sourire, je pensais que vous me détestiez à cause de l'autre fois. »
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Sam 9 Avr - 20:30

{Mon Jay' est génial, aimez le...T__T Et il fera femme au foyer, voilà, ahaha XD

Oui oui oui moi j'aime la non-crédibilité, dans ce cas là. C'est plutôt incroyable, non? Dans le sens que c'est difficile à croire, donc peu crédible. Donc il voulait dire génial, en fait. Ah bah oui, je m'en doutais.=D }

Après avoir abordé le fait qu'il n'avait 'que ça, du temps libre', Jayden considéra l'idée de travailler, un jour. Un jour, hein, fallait pas non plus exagérer ; il n'avait aucune envie de le faire, là, tout de suite. Malgré ce qu'on aurait pu croire en le regardant, c'était une question qu'il s'était posée plusieurs fois ces dernières années, et plus encore depuis qu'il avait eu dix-sept ans. Ses cousins travaillaient déjà, à cet âge là, son père aussi. Etc, etc. Ce n'étaient pas que ses parents voulaient le mettre dehors, mais parfois ils semblaient se rappeler que leur tout petit garçon était déjà grand, et qu'il allait vivre sa propre vie dans, théoriquement, peu de temps. Théoriquement, parce que celui qui clamait à longueur de temps qu'il voulait partir était aussi, curieusement, celui qui faisait tout pour ne pas avoir à le faire. Ce n'était pas tant qu'il ne voulait rien faire et était trop feignant pour ça, vraiment..., il aidait ses parents, et comprenait bien qu'il devrait gagner de l'argent un jour ou l'autre. Mais même s'il prenait deux minutes pour y réfléchir, il se retrouvait toujours face à de plus ou moins décourageantes impasses. La plus fréquente étant : et je ferais quoi, hein? Ils étaient bien sympa, de lui dire qu'il fallait qu'il fasse quelque chose, mais il n'avait aucune idée de quoi faire. Il fallait voir les choses en face : il n'avait aucun don en quoi que ce soit, aucune patience, aucune discipline, et un caractère explosif. Serviteur, même pas en rêve : il préférait être à la rue que de faire des courbettes devant des guignols qu'il ne respectait même pas. Soldat aurait pu être une solution, mais ce n'était pas une meilleure idée : il n'aurait jamais réussi à obéir aux ordres, et aurait détesté avoir une vie si contraignante et dangereuse pour pas grand chose. Il aurait pu construire des trucs, s'il avait su tailler du bois ou de la pierre ; mais les seules fois où il avait essayé, c'était plutôt son bras qu'il avait failli tailler. Tout ce qui consistait à faire à manger ou il ne savait quoi, c'était totalement hors de question, tant il associait ces métiers à des métiers 'pour fille'. Et puis il ne savait même pas faire le plus élémentaire des plats, alors c'était fichu. Travailler avec les animaux n'était pas plus envisageable, il n'en supportait pas la moitié et était étrangement détestée de l'autre moitié. Non, vraiment, il ne voyait pas. Selon son père, le trois-quart des possibilités étaient rayées de la liste à cause de sa mauvaise volonté ; selon sa mère, il aurait l'illumination quand il devrait l'avoir. Génial, merci pour l'aide. Comme si c'était sa faute..., lui, au moins, il ne se faisait pas de fausses idées : il serait resté une semaine dans l'armée, et aurait fini aux cachots pour manque de respect à peine après avoir enfilé l'uniforme de serviteur. Marielle, elle, elle pouvait l'être parce que son caractère ne l'handicapait pas. Pour sûr, si elle était aussi effacée et polie avec tout le monde, personne ne devait se plaindre d'elle. Ça devait être pratique, dans un sens, de ne pas se faire remarquer partout où on allait ; lui trouvait cela révoltant et agaçant, mais ça ne regardait que lui. Après tout, il savait très bien qu'on y arrivait mieux dans la vie quand on se taisait et qu'on se glissait discrètement entre les personnes jusqu'à arriver en haut de la file. C'était comme ça que ça marchait. Soit on faisait ça, soit on avait assez de charisme et de chance pour pouvoir dire ce qu'on pensait. Et encore, ça allait généralement de pair avec une hypocrisie monstre, et ça ne lui plaisait pas plus. D'accord, il mentait parfois, mais ça n'avait rien de systématique. Il mentait parce que ça l'arrangeait, ou qu'il ne voulait pas admettre quelque chose. Mais dire ce que les autres voulaient entendre pour être apprécié, ça non, non et non. Jamais.

Il préférait qu'on le haïsse pour ce qu'il était plutôt qu'on l'aime pour ce qu'il ne serait jamais. Oh, il ne fallait pas voir là une quelconque marque de courage ou un amour immodéré de la justice et de l'honnêteté, très loin de là. Simplement c'était trop difficile et énervant. Se souvenir de ses mensonges, sourire alors qu'il n'en avait pas envie, savoir que ce n'étaient pas lui qu'ils appréciaient mais cette sorte d'image qu'il montrait..., il n'aurait pas pu, non. Chapeau bas à ceux qui pouvaient, ce n'était pas pour lui. Ses fins yeux bruns, qu'il plissa légèrement à cause du soleil, détaillèrent le visage de la servante qui lui faisait face. Être gentil à longueur de temps aussi, ça devait être casse-pied. Et qu'on ne lui dise pas que ça faisait constamment plaisir, de rendre service à tout le monde : il n'y croyait pas deux secondes. Même elle, qui aidait une amie, devait bien avoir envie de temps à autre de l'envoyer promener et d'être un peu tranquille. Être celui sur lequel tout le monde compte n'était pas une place très enviable, selon lui. Qu'on puisse compter sur vous, d'accord, c'était bien : mais que tout le monde ne compte que sur vous, ça non. C'était nul, vraiment. On profitait des personnes trop gentilles et effacées, on marchait sur les pieds de ceux dont on savait qu'ils n'oseraient pas crier. On piquait la place de ceux qui ne couraient pas assez vite. Lui, si on lui avait écrasé le pieds, il aurait violemment bousculé ce crétin et on en parle plus. Il ne se laissait pas faire, donc il avait plus ou moins la paix ; c'était une façon de faire qui lui plaisait, ça. Accepter d'aider quelqu'un était normal, mais si c'était toujours le même qui rendait service, il y avait un problème. Qu'il aurait réglé de manière on ne peut plus diplomatique, comme toujours. Ça va de soi.

« Oh non, je me voyais mal refuser, et puis ça ne m'embête pas plus que ça, si ça peut aider... Et puis, comme je l'ai dit, j'aime bien me promener en ville, autant joindre l'utile à l'agréable! »

Jayden garda ses bras croisés, fixant toujours Marielle d'une manière qui aurait pu être jugée gênante. Comme s'il cherchait quoi que ce soit, qu'il cherchait quelque chose dans son visage ou dans ses yeux. Qu'il ne trouva pas, à l'évidence, puisqu'il finit par hausser les épaules d'un air dubitatif. Si ça peut aider, ouais. Et bien lui, il se fichait bien que ça puisse aider s'il n'en avait pas la moindre envie. Ou alors il fallait que ce soit important, et que la personne qui le lui demandait soit importante aussi. Mais bon, si elle ne trouvait pas de quoi se plaindre, ça ne le regardait pas. Ça ne l'empêchait pas d'avoir son avis sur la question, cela étant. Et il ne pouvait s'empêcher de se demander si la peau pâle de la jeune fille avait eu son mot à dire là-dedans, elle aussi. Enfin, quand elle ferait un malaise à cause de la chaleur, ce serait tout de suite moins drôle. Quoi que. A choisir entre malaise ou peau écrevisse, hm..., ça demandait réflexion, tout de même.

« Hm, je ne suis pas sûre que me parler vous empêche vraiment de vous ennuyer, mais ça ne me dérange pas! En fait, je pensais que vous me détestiez à cause de l'autre fois. »

Le jeune homme aux cheveux roux haussa un sourcil en entendant sa réponse, et ne put réprimer un petit rire. Ni vraiment sarcastique, ni vraiment innocent pour autant. Un rire, en somme. Parce qu'il trouvait l'idée amusante, et que d'un autre côté ça venait de lui rappeler Jing et tout le dégoût qu'il lui inspirait. Sans doute que ne pas avoir pu lui coller son poing dans sa figure de singe avait quelque chose de frustrant, il ne savait pas trop. Toujours est-il qu'il ne l'aimait pas, et qu'il n'y avait pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir que s'il le revoyait il lui en mettrait définitivement une. Comme ça, sa conscience serait en paix. Il secoua sa tête de droite à gauche, un sourire amusé aux lèvres.

«Même si ça te dérangeait je suis sûr que tu le dirais pas, hein? Et je vois pas pourquoi je te détesterais, répondit-il, avant d'esquisser une grimace. C'est l'autre abruti sans cervelle, là, que je déteste. A part que t'as pas été capable d'attraper mon livre...»

Oui, il se souvenait qu'elle avait eu beau se mettre sur la pointe des pieds, rien à faire. Raison pour laquelle il l'avait fait lui-même, d'ailleurs. C'était ça, d'être petite ; il allait falloir faire des escabeaux plus grand, étant donné qu'ils avaient des servantes de poche. Enfin, elle n'était pas naine non plus, il ne fallait pas exagérer. Mais elle n'était pas grande, c'était un fait.

«Et franchement, je suis pas sûr non plus que te parler m'empêche de m'ennuyer. Mais je m'ennuie carrément, ça peut pas être pire, ajouta-t-il en soupirant, exaspéré. Tu comptais faire quoi, là? Et tu vas me vouvoyer encore longtemps? J'suis ni riche ni vieux, c'est bon...»
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Ven 22 Avr - 12:17

[Putain, j'aime Jay', moi, un truc de malade, quoi, c'est ouf. En plus il est beau comme un dieu.XD
Et oui, t'as raison, c'est génial. Voilà, je réponds avec Mari'-chou, qu'est géniale elle aussi.XD
Posté. What a Face ]


Pour côtoyer les nobles à longueur de journée, Marielle savait à quel point ils étaient de bons acteurs. De bons menteurs. De beaux parleurs. Certes, elle-même n’avait rien à y redire ; n’agissait-elle pas de l’exacte même manière ? La seule différence notable était, en plus de la différence très nette de niveau, qu’elle n’agissait pas pour son propre intérêt mais pour celui de sa patrie. C’était à tout le moins l’excuse derrière laquelle elle se cachait, le masque qui en dissimulait encore un autre, plus laid, plus sombre et moins sobre et lisse. Ces gens passaient leur temps à observer les autres et guetter une erreur, une faille dans leur prestation, une réaction à leur égard, un mot pour eux, une attention, une œillade, n’importe quoi faisait l’affaire. Ils savaient à la fois s’en satisfaire, et chercher plus, un sens caché ou une nouvelle marque de respect. Le théâtre poussé à un tel point ne faisait plus rire la jeune servante. Plus du tout. Ces dames possédaient autant de perles sur leurs colliers que d’avis à donner sur un même sujet, selon la personne. Ces messieurs gardaient la pointe de leur épée aussi acérée que l’était leur langue, et aussi pointues, dangereuses que leurs pensées. Marielle posa ses yeux perle sur Jayden, se demandant comment lui vivait cette grande farce qu’était la société. Entrait-il sans script et sans stratégie, sans costume et sans maquillage ? Il ne serait pas crédible dans son propre rôle, s’il le jouait ainsi ! Elle ruminait ces pensées depuis un moment. A dire vrai, dans la bibliothèque déjà ces quelques constatations l’avaient frappée. Puis intriguée. Très vite elle avait cessé de s’occuper de ce cas, de tâcher de le cerner et de le comprendre. Quelle utilité concrète cela présentait-il ? Aucune, telle était la réponse qui luisait en lettres brillantes et évidentes dans son esprit pragmatique et grisâtre. Elle n’avait simplement pas pensé le croiser à nouveau quelque jour que ce fut, et encore moins en si peu de temps. Ce n’était pas de la colère qu’elle entretenait à son encontre, mais plutôt une forme particulièrement lancinante et désagréable d’agacement. Comment aurait-elle pu savoir ce qu’un tierce comptait faire si lui-même ne le savait pas ? C’était impossible. Et elle n’aimait pas plus cela que la comédie de ces sang-bleu se prenant trop au sérieux pour être vraisemblables. En somme, si l’envie de résumer la situation l’avait prise, elle n’aurait jamais été contente de ce qu’elle avait. Rien n’était suffisamment beau, rien n’était assez parfait pour qu’elle ne lui décèle aucun défaut, et ce depuis sa plus tendre enfance. Il y avait toujours trop, il n’y avait jamais assez, tout était toujours trop compliqué et rien n’était jamais assez simple. Trop clair, trop foncé, trop droit, trop sinueux, trop long, trop court, trop parfait, trop immonde, trop intelligent, trop idiot, trop souriant, trop maussade. Et qu’y pouvait-elle ? Rien, strictement rien. Pour une malheureuse fois dans sa vie, reconnaissait-elle, elle n’avait pas de contrôle sur quelque facette de sa personnalité et ça, c’était rageant. Pas, du reste, qu’elle recherche le bonheur à tout prix non plus : si ce monde était définitivement ‘nul’, eh bien elle en était fort aise. Tant pis pour lui, tant pis pour les autres et tant pis pour elle, c’était ainsi et le serait, allons, un peu de réalisme, toujours. Ce n’était pas même du pessimisme, dans la mesure où elle distinguait à merveille le bon côté des choses et où elle n’était pas une adepte inconditionnelle de la loi de Murphy ; non, c’était juste… De l’envie ? De la jalousie ? Du narcissisme, de l’égocentrisme pur, peut-être même ? Ce qui n’était pas comme elle, ou comme elle désirait qu’il soit, était mauvais sur tous les points, et ce, évidemment, d’un sens tout à fait objectif. Cette même objectivité dont elle se targuait tant, dans le silence de ses pensées !

Sa mère, se souvint-elle, lui avait souvent fait ce reproche : rien n’était jamais assez bien pour elle. Marielle ne lui avait pas répondu une seule fois. C’était vrai, et alors quoi ? Quel était le problème ? Si elle trouvait le temps trop chaud, le métier de servante trop épuisant, les mensonges faciles parfois lassants, le Prince mille fois trop stupide pour oser tenir la dragée haute à Hatès, le temps trop long et Jayden trop agaçant avec ses manières et sa façon d’être, c’était à elle de voir ! Critiquer, qui plus était, était une occupation qui avait le mérite de tuer le temps plus ou moins utilement sans que personne n’en sache rien. Elle chassait l’ennui aussi sûrement qu’elle chassait la sympathie, mais au fond, qui s’en préoccupait ? Personne. Ou, en tout cas, se dit-elle avec un vague sourire, pas elle. Pas le moins du monde.

«Même si ça te dérangeait je suis sûr que tu le dirais pas, hein? Et je vois pas pourquoi je te détesterais. C'est l'autre abruti sans cervelle, là, que je déteste. A part que t'as pas été capable d'attraper mon livre...»

L’autre abruti sans cervelle ? Après les ô combien belles paroles échangées lors de leur, pourtant très courte entrevue, la jeune fille à la peau pâle ne s’étonna guère de ces propos bien peu élogieux que le rouquin tenait à l’égard de Jing. Elle savait pertinemment qu’ils se haïssaient, s’énervaient mutuellement bien que la raison lui ait, quant à elle, échappé tandis que la conversation avançait et que l’évidence de leur magnifique entente s’imposait. Et il était vrai, d’un côté, que ce personnage un peu niais qu’elle incarnait dans le pays rouge et or du soleil n’aurait rien osé rétorquer ou refuser sans vraie bonne raison. Parce qu’elle était serviable, parce qu’on pouvait compter sur elle comme sur n’importe qui d’autre, qu’elle faisait son travail non pas extrêmement consciencieusement mais correctement, et qu’elle ne faisait pas d’histoires. Enfin, si elle exceptait les quelques évènements imprévus entre le Prince et ce noble aux cheveux noirs mais, ça, c’était une autre affaire qu’elle avait passée sous silence, comme demandé. Pour l’instant au moins. Elle était Marielle Aelan, et rendait service dès que possible, tant que cela ne la mêlait pas à quelque problème épineux. Cherchait à aider ses amies et se faisait aider en retour, parfois, sans véritablement le demander mais en le sous-entendant lourdement. Elle était… Une idiote au sourire imbécile qu’on appréciait ou dont on se fichait royalement, plus à sa place partout où elle mettait les pieds qu’un grain de sable dans l’immensité du désert de Kahei.

L’évocation du livre fit immédiatement écho à la réflexion qu’elle s’était précédemment tenue : elle était petite, mais lui était trop grand. Enfin, plus qu’elle en tout cas. Elle baissa la tête, feignant la gêne. Ah, depuis quand devait-elle faire semblant d’avoir honte de sa taille ? C’était beaucoup plus pratique, et mesure dix ou vingt centimètres de plus lui aurait gravement nuit.

«Et franchement, je suis pas sûr non plus que te parler m'empêche de m'ennuyer. Mais je m'ennuie carrément, ça peut pas être pire. Tu comptais faire quoi, là? Et tu vas me vouvoyer encore longtemps? J'suis ni riche ni vieux, c'est bon...»

Marielle releva aussitôt la tête. Le tutoyer ? Ce n’était pas là une bête idée… L’habitude qu’elle avait prise de parler avec déférence et de vouvoyer tout un chacun commençait à lui taper sur les nerfs et à prendre de l’ampleur ; la preuve, depuis le début, elle ne parlait à Jayden qu’à la deuxième personne du pluriel. Les riches et les vieux… Eh bien, au moins, il avait une conception simple de la chose, facile à comprendre ! Pas forcément vraie dans toutes les situations possibles, mais dans l’ensemble, valable, au moins à peu près. Elle esquissa un nouveau sourire, et laissa son regard trainer un peu autour d’elle, prenant son temps. Répondre sans trop se presser, sans être lente non plus. Une conversation normale, en somme… Rien qui sorte de l’ordinaire. Mais les faits étaient là : elle avait dorénavant besoin de réfléchir pour être naturelle ou le sembler. Calculer son temps de réponse quand il semblerait évident à n’importe qui. Autant d’occasions de commettre des fautes… Mais là encore, elle n’y pouvait rien, ou à tout le moins pas grand-chose.

« Ah, hm, d’accord, je vais dire ‘tu’, alors, tu as raison ! C’est juste que j’ai pris l’habitude, si je parlais comme ça à un noble, je me retrouverais dehors ! Et je ne faisais pas grand-chose, ajouta-t-elle avec un bref haussement d’épaules, j’allais pas tarder à rentrer. Tu ne trouves pas ça drôle, qu’on se recroise comme ça ? Enfin, c’est bien, mais c’est quand même bizarre. »

La hasard, ni plus ni moins, lui souffla la voix de la raison dans son esprit. Evidemment. Ce n’aurait pas pu être quoi que ce fût d’autre, mais au fond, elle s’en fichait. Si la petite Marielle Aelan croyait au destin et toutes ces sottises, grand bien lui en fasse. Sur elle, cela paraissait normal. Evident. Mais toujours aussi stupide…


Dernière édition par Marielle Aelan le Mer 25 Mai - 19:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Jeu 19 Mai - 19:27

{Ahaha. Jay' vous illumine avec sa connerie génialissime beauté.♥

Marielle est géniale, Jayden est génial, c'est génial. Tout est parfait, mwahahaha...8DD}

A regarder Marielle, comme ça, il avait envie de dire qu'elle ressemblait à un mouton. Pas physiquement, bien sûr, mais dans son attitude. Elle avait l'air, comme la plupart des personnes qui marchaient dans ces rues, de la parfaite Mademoiselle Tout le Monde. Elle ne sortait pas du lot, elle ne semblait pas aimer élever la voix, n'avait pas l'air contraignante, souriait poliment, s'habillait correctement et ne cherchait visiblement pas les ennuis. En somme, elle était normale. Ce qui, venant de Jayden, relevait presque de l'insulte, ni plus ni moins. Il n'avait rien contre les personnes qui ne sortaient pas du lot, haïr le monde entier aurait été bien trop fatiguant. Il avait quelque chose, en revanche, contre la société en elle-même. Parce que pour s'intégrer il fallait être comme ceci, que pour plaire il fallait porter cela, que pour être apprécié il fallait dire telle ou telle chose. Et ça, de l'avis du jeune homme aux cheveux roux, c'était tout bonnement inacceptable. Lui agissait comme bon lui semblait, disait ce qu'il pensait quand l'envie lui en prenait et ne s'embarrassait pas de règles stupides de politesse ou de bon-sens. Et alors quoi? Si ça faisait de lui quelqu'un d'insupportable, tant pis pour eux. Il avait des amis, n'était de mémoire pas la personne la plus détestée de cette belle et grande ville, et s'en portait tout aussi bien. Si faire partie intégrante de la société voulait dire ne pas se faire remarquer, se taire et sourire, il passait son tour sans hésiter. Que tout le monde soit différent, c'était ça qui rendait les choses intéressantes. C'était pour cela d'ailleurs, entre autre, qu'il méprisait les Nobles et les Bourgeois. Ils souriaient sans arrêt, étaient heureux de mentir à tout bout de champ et se ressemblaient tous en tout point. Il allait falloir qu'on lui explique où était l'intérêt de parler à d'autres personnes s'ils avaient tous les même réflexions stupides et les même sourires creux, vraiment... Lui n'y voyait absolument aucun intérêt. Ses yeux bruns restaient posés sur Marielle, attendant une réponse qu'il devinait imminente. Le soleil tapait toujours aussi fort sur leur tête, sans qu'il y prête plus d'attention que cela. Alors : se fondre dans la masse, ou être soi-même? Il y aurait certainement eu des défenseurs des deux côtés, aucun problème là-dessus. Tout dépendait sûrement des caractères. Soit on pouvait assumer ses idées et ses actes, soit on préférait ne pas trop attirer l'attention. Mais vivre en respectant toutes les lois, en se taisant et en répondant poliment à tout le monde, en évitant de se moquer des autres et en aidant son prochain pour se faire aider soi-même, ce n'était pas ce dont il avait envie. Ça n'avait pas l'air d'inquiéter ses parents outre mesure, soit dit en passant. Ils avaient l'air de penser que ça allait lui passer, qu'il allait se calmer et se ranger bien tranquillement en grandissant.

Personnellement, quand il voyait sa mère frapper à une porte et partir comme si de rien n'était ensuite, il en doutait sérieusement. Oh, aucun problème, il ne doutait pas un seul instant qu'il était son digne fils. Il leva un instant les yeux vers le ciel, et se demanda quand ses parents allaient bien pouvoir rentrer. Pas trop tard, sûrement. Ils ne l'auraient pas laissé seul des jours durant, son père aurait eu trop peur qu'il meure de faim ou ne décide de devenir un véritable délinquant pour se venger de leur absence. Ce qui, pour le coup,était complètement stupide et improbable. Qu'il meure de faim, si Nate et Dani ne rentraient pas chez eux avant, il y avait de quoi s'en faire. Mais toutes ses autres inquiétudes stupides et puériles étaient, eh bien, infondées. C'était étrange, dans un sens. Le reste du monde s'entendait à dire qu'il était énervant, souvent de mauvaise humeur et de manière générale tout sauf gentil et agréable, mais sa famille de manière très large continuait de le prendre pour le pire des gamins. Ou des attardés, il n'était pas très sûr. Le désavantage d'avoir une famille nombreuse, certainement. Il aurait bien tué ou offert deux ou trois de ses cousins, tant qu'à faire... Mais il doutait que Marielle veuille accueillir l'un ou l'autre de ceux dont il voulait se débarrasser, c'était peine perdue. Ah, quel dommage, vraiment... Quoi que la tête qu'elle aurait fait, s'il lui avait proposé d'adopter son cousin, aurait sûrement été inoubliable.

« Ah, hm, d’accord, je vais dire ‘tu’, alors, tu as raison ! C’est juste que j’ai pris l’habitude, si je parlais comme ça à un noble, je me retrouverais dehors ! Et je ne faisais pas grand-chose, j’allais pas tarder à rentrer. Tu ne trouves pas ça drôle, qu’on se recroise comme ça ? Enfin, c’est bien, mais c’est quand même bizarre. »

Jayden acquiesça alors qu'elle parlait, plus par réflexe que pour montrer son approbation. Tu, oui. Lui il appelait tout le monde comme ça, et avait même du mal à voir pourquoi on se cassait la tête à utiliser une soit disant 'formule de politesse' à la noix pour certaines personnes. Il utilisait le 'tu' à tout bout de champ, et on ne le corrigeait d'ailleurs que rarement. Sans doute que demander à être vouvoyé faisait très imbu de soi-même, mine de rien. Les seuls qui y avaient le droit, selon lui, restaient donc les riches et les vieux. Il n'aurait pas pu mieux transcrire sa pensée qu'à travers ces deux mots tout simples. Il savait que les serviteurs en tout genre devaient vouvoyer les personnes pour qui ils travaillaient, pour faire montre de respect. Il savait aussi qu'on vouvoyait les personnes âgées-ou bien plus âgées que soi, en tout cas-pour les même raisons. Et comme il n'était ni vieux, ni riche, elle n'avait absolument aucune raison de se montrer particulièrement polie envers lui. L'habitude, hein. Quand on vouvoyait tout le monde à longueur de temps, on devait prendre le pli, en effet. Lui devait avoir le travers inverse, alors : face à quelqu'un à qui il aurait dû le respect, il aurait eu un mal fou à passer au 'vous'.

L'adolescent aux yeux foncés fronça légèrement les sourcils, plus marque de réflexion que de colère. Est-ce qu'il trouvait ça bizarre? Il n'était pas vraiment superstitieux, aussi pensa-t-il immédiatement au hasard. Il marchait souvent en ville, elle devait s'y rendre de temps à autre, et cette rue était tout de même un minimum fréquentée. Qu'ils s'y soient retrouvé ne tenait à rien d'autre qu'à du hasard, de la chance ou de la malchance, suivant le point de vue. Ils avaient tout deux des jambes et habitaient dans le même coin, donc oui, il était effectivement possible qu'ils se croisent un jour ou l'autre. Ça ne serait pas arrivé s'il ne l'avait pas vue, et ça ne serait pas arrivé non plus s'il avait décidé de l'ignorer ou ne s'était pas rappelé son visage. Dans un sens, ils ne se seraient pas non plus reparlés s'il avait eu quelque chose à faire de sa journée et n'avait pas décidé de marcher sans but en ville. Et puis elle n'avait pas l'air de sortir trop souvent du château, de son côté. Donc ils s'étaient croisés parce qu'il se souvenait d'elle, que ses parents et ses amis n'étaient pas là le même jour et qu'elle-même avait décidé de sortir en ville ce jour-là, et que pour finir ils étaient passés dans la même rue. Cette réflexion lui arracha juste un mouvement d'épaule ennuyé tandis qu'il croisait les bras devant lui. Voilà pourquoi il y avait un mot bien pratique appelé 'le hasard', qui évitait de chercher toutes les conditions nécessaires à toutes sortes de choses stupides.

«C'est pas comme si t'habitais à l'autre bout du monde, et je marche souvent en ville, lâcha-t-il en guise de réponse. C'est le hasard, quoi. Rien de particulièrement bizarre.»

Il réfléchit quelques secondes, déportant son regard sur sa droite.

«Pas tarder à rentrer, répéta-t-il comme pour lui-même, avant de ne reposer ses yeux foncés sur la jeune fille. T'as deux minutes, alors?»
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Mer 25 Mai - 19:26

A l’autre bout du monde ? Marielle ne put retenir un sourire amusé lorsque Jayden prononça cette phrase. Du monde, certes non. Mais dans les faits, elle vivait bel et bien à l’autre bout du pays, dans les terres enneigées de la capitale réputée imprenable : Imura. Son vis-à-vis n’avait aucun moyen de se douter de ça toutefois, et Marielle ne discernait absolument aucun intérêt à lui faire part de détails à ce point gênants et peu discret. Mademoiselle incognito préférait être lisse jusqu’au bout, sans histoire larmoyante à fendre l’âme. En faire trop l’aurait aussi sûrement discréditée que de ne pas en faire suffisamment, et s’il était vrai que le risque pouvait vous donner d’incomparables montées d’adrénaline, la jeune fille prônait la prudence. Ne fait aucun geste inconsidéré, lui avait-on répété maintes et maintes fois, des centaines sinon des milliers avant qu’elle ne passe la frontière : c’était sa vie qui était en jeu. Ces paroles avaient le mérite de rassurer, mais guère d’autre ; ils n’avaient fait que prêcher une convaincue. Cette remarque sur son lieu de vie l’avait juste…, amusée, quelque part. Elle était bien tombée, et ne prenait un sens si paradoxal que pour elle. La seule qui sache et à l’avoir entendue. C’avait toujours été frustrant de ne pouvoir parler à personne ; non pas en temps normal, non pas de quelque culpabilité qu’elle ne ressentait pas, pas plus que du silence qui parfois pouvait devenir pesant à la longue. Mais de ce genre de remarque qu’elle se faisait à elle-même, comme une plaisanterie que vous ne pouviez répéter à personne et qui n’aurait eu de sens que pour vous de toute façon. Enfin, ce n’était pas comme si elle s’en plaignait ; ce n’était pas le genre de la maison de se lancer dans de longs monologues silencieux et exagérés, histoire de raconter à quel point elle était malheureuse et innocente, que le monde entier se liguait contre elle, et ceci, et cela, et cætera. Vraiment, elle ne s’estimait pas logée à mauvaise enseigne. Excepté…, eh bien, quelques minutes plus tôt par exemple, et encore maintenant alors que le soleil tentait vainement de désagréger par sa chaleur brûlante l’intruse de son pays favoris.

Elle-même devait reconnaitre que les faits les plus troublants n’étaient parfois rien d’autre que ce qu’ils semblaient être : de pures coïncidences. Il arrivait toutefois que là-dessous se trame quelque chose de plus calculé, prévu par une tierce personne, quelqu’un qui compterait alors justement sur l’esprit critique anesthésié à coup de soi-disant ‘hasard’ pour passer inaperçu. Son métier forçait l’Hatéienne à étudier chaque cas avec attention, sans assumer quoi que ce soit à la base et sans tomber dans l’excès inverse : la paranoïa et la théorie du complot. Ici elle ne doutait pas un instant de la véracité des propos de Jayden : elle était sortie, avait bifurqué à droite, à gauche, sans être sûre de son itinéraire. Et rien que pour cela le hasard était la seule option viable à ses yeux pragmatiques. Rien ni personne d’autre qu’elle-même n’auraient pu prévoir le sens dans lequel elle irait, à fortiori quand elle n’en savait fichtrement rien non plus. Au moins étaient-ils d’accord sur ce point, sans cesse transformer les coïncidences en quelque signe providentiel et leur chercher coûte que coûte un sens caché aussi stupide, tiré par les cheveux que peu sûr et largement guidé par ses propres envies et humeurs était une mauvaise habitude dont à laquelle il ne valait mieux pas s’attacher. Car comme toutes ses semblables, il était difficile par la suite de s’en défaire tant elles avaient la vie dure. Ceci dit, pour un observateur extérieur, ou autre qu’elle plus simplement, son interlocuteur et elle ne partageaient pas une vision des choses…, similaire. Eh bien, qu’y pouvait-elle si Marielle Aelan ne cherchait jamais plus loin que le bout de son nez, excepté sur des sujets frivoles lui tenant vraiment à cœur pour une raison que seules d’autres adolescentes pourraient comprendre ? Rien. Ou si, d’un certain côté, mais cette personnalité se fondait dans le décor avec une excellence qu’elle ne lui aurait jamais pensé de prime abord, aussi ne voyait-elle absolument aucune raison de soudainement en changer. Une attitude ni trop serviable, ni trop mièvre, mais l’étant malgré tout bien plus que ce que l’espionne qualifiait d’une respectable moyenne était celle que la plupart des jeunes filles travaillant au château adoptaient sans s’en rendre compte. Responsable aussi, discrète, et le tableau était peint, la bouclé bouclée et perdue au milieu de sa cohorte de semblables… Pire qu’une goutte de pluie ou qu’un flocon de neige à Hatès. Les Hommes étaient décidément bien pathétiques, se dit Marielle sans se départir de son sourire, pour accepter de vivre comme ça sans rien dire, sans culpabiliser d’être à un tel point nuls et…, et stupides, voilà. Tous étaient atrocement stupides, et le plus grave était encore qu’ils ne fassent rien pour y remédier, se prétendant parfois savants ; pousser le vice jusque-là devait demander de grandes capacités d’aveuglement, et comme aucun d’eux n’était une véritable lumière, la servante se demandait encore comment une telle chose restait possible…, enfin, ce n’étaient pas non plus ses affaires. Puisque justement, elle se détachait de cette pauvre masse informe.

Jayden également, à sa manière. Ne pas faire ce qu’autrui faisait résultait d’une volonté de se détacher, d’être différent. Et cela ne signifiait-il pas avoir reconnu les trop nombreux travers de ses pairs ? Marielle se demanda si elle ne lui accordait pas trop de crédit, et finit par en conclure que si, sans doute. Mais penser de cette manière lui permettait de ne pas baisser sa garde, sa réserve naturelle. Et ça, c’était important. Drôlement, même.

«Pas tarder à rentrer. T'as deux minutes, alors?»

Marielle hocha vigoureusement la tête, repoussant au passage une mèche de cheveux derrière son oreille. Si elle les gardait si courts, c’était notamment à cause de la chaleur et pour s’éviter ce genre de désagréments : voir devant elle, autour, était essentiel. Plutôt que de perdre son temps à les attacher en chignon serré et inconfortable, elle avait opté pour cette solution ; doublé de sa silhouette ayant franchement peu de formes, ce choix ne la rendait pas vraiment plus féminine, mais c’était bien là le moindre de ses soucis. Une robe simple, une barrette et le tour était joué. Elle ne cherchait pas à ressortir de toute façon.

L’idée d’une discussion ne déplaisait pas tant que ça à la jeune fille, et courir le risque de sortir de son personnage en vexant le rouquin ne faisait pas partie de ses plans pour la journée, merci bien. Ça ne pouvait pas lui faire de mal, pas vrai ? Elle était assez futée pour ne pas se fier aux apparences, et considérer toute personne comme un tueur potentiel pouvait éviter nombre de soucis, mais elle ne se jugeait pas en danger. De un parce qu’il faisait grand-jour, de deux parce que la rue était fréquentée, de trois parce que ce type ne devait pas clairement pas être un assassin, et de quatre parce qu’elle était suffisamment futée pour ne pas suivre n’importe qui n’importe où s’ils venaient à se déplacer.

« Bien sûr ! Mais tu sais, renchérit-elle comme si le sujet lui tenait à cœur, je ne sors pas si souvent que ça, moi… Et je passe encore moins souvent par ici ! Alors, moi je dis que ça doit quand même être le destin. Il faut bien que ce qui nous arrive ait un sens, de toute façon, tu crois pas ? »

Non, se répondit-elle intérieurement, parce que s’il le croit c’est un imbécile heureux qui finira ses jours aussi stupide qu’il est né…, enfin, façon de parler.
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Jeu 14 Juil - 18:46

{Parce que sans HS je me sens toute perdue. Voilà.Cool

Jayrielle?'^'}

Se casser la tête pour rien n'était pas dans les habitudes de Jayden, et il ne comptait pas commencer maintenant. Il n'était ni paranoïaque, ni particulièrement méfiant, ni vraiment superstitieux : et pourtant, il vivait parfaitement bien. Comme quoi. Parfois, il lui arrivait de se demander ce qu'aurait été sa vie s'il avait été riche, ou extrêmement intelligent, ou bien encore au contraire plus pauvre que pauvre. Ça ne servait à rien, mais quand on s'ennuie on pense à peu peu près à tout et n'importe quoi ; il ne faisait pas exception à la règle, cette fois. Sa vie aurait été différente, pour sûr. Est-ce qu'il mourrait d'envie de tout changer pour vivre cette vie pour autant? Non. La sienne lui convenait, étrangement. Il disait étrangement parce que la plupart des personnes qu'il connaissait faisait régulièrement part de leur envie évidente de subitement gagner beaucoup d'argent ou de devenir la plus belle personne sur terre. Ce qui était, selon lui, stupide. Complètement stupide. Peut-être que, contrairement à eux, il était d'un naturel assez fataliste ; ça devait être ça. Il n'était pas du genre à aller prier pour obtenir ce qu'il voulait, bien qu'il soit croyant. Il ne pensait pas non plus qu'on était récompensé pour ses bonnes actions. En fait, il pensait simplement que ce qui devait arriver arrivait, point barre. Comme si espérer avait déjà changé quoi que ce soit... Si ses vœux se réalisaient, tant mieux. Sinon, tant pis. Aussi simple que ça. Et s'il voulait absolument obtenir quelque chose, et bien il se débrouillait tout simplement par lui-même pour l'avoir. Ce n'était pas franchement pessimiste, comme raisonnement, non? Il n'en avait pas l'impression. C'était toujours mieux que de se reposer sur le destin et toutes ces choses idiotes, et beaucoup plus sûr aussi. Ce n'était pas parce qu'il demandait à Dieu de lui apporter ses vêtements le matin qu'ils allaient voler jusqu'à lui, pour ce qu'il en savait. Ou alors il était la seule personne à qui ça n'arrivait pas, mais il en doutait. D'ailleurs, il ne croyait pas non plus aux superstitions et tout ce que s'en rapprochait : au contraire, ça le faisait même rire. Rien que pour prouver que ce n'était que des aprioris stupides, il aurait été capable d'aller casser un miroir sous une échelle tout en portant une famille de chats noirs dans ses bras. Mais bon, avec sa chance il aurait réussi à se prendre quelque chose sur la tête, et ça n'aurait absolument rien démontré à ces crétins. Peut-être que c'était lui qui avait tort, au final : mais ça lui était profondément égal. Il ne changerait pas de point de vue. Il fallait savoir prendre des décision, dans la vie, et c'était exactement ce qu'il faisait.

Marielle acquiesça vivement à sa question, ce qui voulait sans doute dire qu'elle n'était pas pressée, en effet. Ça aurait aussi pu dire le contraire, sait-on jamais. Il n'était pas très doué sur les signes comme ça, sans savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il avait des amis arriérés qui passaient leur temps à faire oui de la tête pour lui dire non? Difficile à dire. Peut-être était-ce aussi parce qu'il préférait dire les choses clairement, lui. Ça ne coûtait pas grand chose de dire 'oui' ou 'non', encore une fois, et ça avait le mérite d'être universel, comme réponse. Quoi que, là encore, il connaissait des abrutis pour dire 'non non, j'ai le temps' et d'autre pour dire 'oui, j'ai le temps'. Il ne savait même plus quelle formulation était la bonne et laquelle était complètement débile, à force. De toute façon, qu'elle réponde par l'affirmative ou non, ça lui était assez égal. Ça n'allait pas changer sa vie de lui parler pendant deux minutes, ça n'allait pas non plus changer sa vie de ne pas le faire. Mais au moins, il ne s'ennuierait pas autant qu'avant s'il lui parlait. Ce qui, mine de rien, n'était pas négligeable. Il aurait été prêt à faire à peu près n'importe quoi pour ne pas s'ennuyer ; or mieux valait qu'il parle de manière totalement inoffensive plutôt qu'il aille tirer les cheveux d'il ne savait quelle idiote pour passer le temps. Enfin, pour la fille dont il aurait tiré les cheveux, par pour lui. Lui, les deux lui semblaient aussi prometteur.


« Bien sûr ! Mais tu sais, je ne sors pas si souvent que ça, moi… Et je passe encore moins souvent par ici ! Alors, moi je dis que ça doit quand même être le destin. Il faut bien que ce qui nous arrive ait un sens, de toute façon, tu crois pas ? »

Le destin? Jayden poussa un bref soupir et haussa les épaules. Le destin... Il avait bon dos, lui. Si ça lui plaisait de croire que tout ce qui arrivait avait un sens, libre à elle. Lui, il n'était pas de cet avis. Très loin de là, même. Pourtant il n'avait rien vécu de dramatique, n'avait pas perdu ses parents ni un frère ou une sœur en bas-âge, comme cela arrivait souvent. Il n'avait pas eu de déception amoureuse particulièrement douloureuse, n'avait pas de maladie grave. Rien de tout ça. Il n'était même pas pauvre, se situant dans une juste moyenne qui lui permettait de vivre à sa guise sans être obsédé par ce qu'il allait manger ou non au dîner. Non, il n'y avait vraiment rien dans sa vie qui justifiait un tel fatalisme face aux évènements. Ça faisait parti de sa façon d'être, sûrement. Il ne savait pas trop et n'y accordait aucune importance. Là encore, il était comme il était, voilà tout. Pourquoi il faisait ceci et cela, il s'en fichait royalement.

«Je crois pas, non, répondit-il simplement, les bras toujours croisés. Si ce qui nous arrivait avait un sens, ça se saurait. Ça nous arrive, c'est tout. Après si ça t'amuse de le croire, c'est ta vie hein...»

Et il n'en démordrait pas. D'ailleurs, il était persuadé que les mères ayant perdu leur enfant très jeune seraient totalement de son avis. Comment ça pouvait avoir un sens, ça? Ça n'en avait pas. C'était un des mauvais côté de la vie, et ça devait bien arriver à quelqu'un. Les gens avaient une fâcheuse tendance à penser que la vie leur donnerait ce dont ils avaient besoin s'ils étaient bons et généreux, mais peu devaient être les tueurs et les profiteurs qui attendaient sagement d'être punis. Voir inexistants. Et puis si tout avait un sens, alors c'était bien trop compliqué et emmêlé pour que quelqu'un comme lui soit capable de tout relier et d'expliquer que si ceci n'était pas arrivé alors cela non plus ne serait jamais arrivé. Si ça amusait certains, grand bien leur en fasse! Lui, il se contenterait de vivre sa vie bien gentiment, sans se mêler des affaires du destin et de tous ces trucs-là.

Il se retourna un instant, l'air de chercher quelque chose, et fit un signe de tête à Marielle.

«Tu crois que tu vas pouvoir marcher trente secondes? C'est ça ou rester mourir de chaud au soleil, au choix.»

Bon, personnellement, il ne se serait pas suivi. Mais ce n'était pas comme s'il comptait aller dans une ruelle étrange et mal famée, non plus. Et puis si elle tenait à cramer en continu et à faire un malaise, c'était aussi son problème. Il se demandait dans quelle mesure rester debout au soleil avec des manches longues, quand on avait la peau pâle et qu'on supportait à l'évidence mal les températures trop hautes, n'était pas une sorte d'acte suicidaire. Il devrait pouvoir trouver un papier et un crayon, remarque, si elle voulait écrire son testament.

De toute façon, ce n'était pas comme s'il lui laissait vraiment le choix. Lui, personnellement, n'avait aucune envie d'attraper une insolation – et aucune envie de mettre un chapeau non plus, alors c'était vite vu. Il décroisa ses bras et passa le gauche dans le dos de Marielle, appuyant légèrement sur ses épaules pour la pousser à avancer. Ce qui lui rappela très brillamment que, contrairement à Nate, elle faisait vingt bons centimètres de moins que lui. Enfin, avec sa mère, il était habitué aux modèles réduits.

«T'habites qu'au château, au fait? Demanda-t-il en fronçant les sourcils, sans véritable raison autre que l'habitude. T'as pas de maison en ville?»
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Mar 26 Juil - 13:18

[Bah, si tu veux du HS pour du HS en voilà, mais j'ai rien à dire quoi...XD
Enfin si, rabattons-nous sur deux valeurs sûres :
1) JAYRIELLE !XD
2)Posté.clown ]
Les yeux rivés dans ceux de son vis-à-vis, Marielle haussa les sourcils dans une parfaite expression de stupéfaction mêlée d’une pointe de désapprobation. Ce curieux sentiment fait allégorie sur son visage trop pâle pour ces contrées. Eh bien, ce qu’il pouvait être cynique ! La servante sourit intérieurement, amusée de cette remarque pour le moins terre-à-terre. Pas que ce soit réellement une bonne chose, dans les faits : quelque individu peu adepte du hasard, croyant aux saintes Ecritures et à la prédestination de toute chose serait indubitablement plus facile à manipuler. Quoiqu’il se passe, il ne chercherait pas à savoir, pas plus qu’il ne verrait le mal. Il ne se poserait pas de questions. Si je passais par là et que je t’y ai vu ? Destin ! Si je cuisinais et que tous les gâteaux ont disparus ? Destin ! Si je marchais et qu’un couteau m’est passé en travers des poumons ? Mais bien sûr, c’était le destin ! Ils brandissaient ce mot comme un sésame, un passe-partout que l’Aelan ne trouvait pas franchement très efficace, ne fut-ce que pour faire illusion. Les seules portes qu’il ouvrait étaient celles du grand n’importe quoi à son sens. Penseraient-ils une seule petite seconde avoir été suivis ? Penseraient-ils avoir été volés, froidement assassiné par un commanditaire réfléchi et pas un simple voleur à la tire trop ambitieux ? La réponse était non. Aussi Marielle affectionnait-elle ces pauvres âmes crédules, tandis qu’une vague de pitié menaçait souvent de submerger ces bons sentiments. Pour autant entendre des gens comme Jayden défendre leur opinion avait quelque chose de charmant qu’elle ne niait guère. Peut-être était-ce parce qu’au fond, elle pensait pareil ? Ou à tout le moins, d’une façon comportant… oh, pas grand-chose, quelques petites similarités qui rendait le point de vue de son vis-à-vis tout de suite beaucoup plus intéressant. Et puis, ce n’était pas comme si elle risquait de se lancer dans quelque délicate manœuvre que ce fut, alors il n’y avait pas de problème. L’idiote pour laquelle elle devait passer, tout de même ! Marielle songea qu’il faudrait peut-être quand-même tenter de rattraper le coup plus tard, discrètement. Cela tenait plus du caprice que de la fierté mal placée, elle y tenait : ce n’était donc pas un défaut constant mais juste un petit, de passage. Invisible et négligeable ne méritant pas plus d’attention que ce qu’elle lui accordait, à savoir bien peu de choses.

Marielle baissa les yeux, trop timorée pour imposer sa version des faits : c’était évident, enfin, que ce qui arrivait avait un sens ! Les gens se massacraient et compagnie, mais il y avait un but derrière toute cette mascarade. Il y en avait sûrement un, oui, parce que sans ça, rien n’en aurait et mourir pour rien c’était juste trop triste. Au moins, commenta-t-elle, le rouquin laissait les gens penser ce qu’ils voulaient. Ce n’était néanmoins pas comme ça qu’il se ferait entendre, il fallait pour ça taper du pieds, réveiller les autres. Enfin, tout le monde pouvait faire semblant d’être tolérant, il suffisait de ne pas être né de la dernière pluie… Quoiqu’à la réflexion, à Oria, même ça pouvait être largement assez vu leur fréquence. Jayden tourna un instant la tête avant de répondre, tandis que Marielle récupérait un sourire, plus gêné cette fois-ci :

«Tu crois que tu vas pouvoir marcher trente secondes? C'est ça ou rester mourir de chaud au soleil, au choix.»

Oh, quelle aimable proposition ! Mais y avait-il seulement un endroit dans cette fichue ville où on ne cuise pas sur place ? C’était pire que l’enfer, ici, ou tout du moins de l’idée qu’elle s’en faisait… Que n’aurait-elle pas donné pour une bise fraiche à cet instant ! Le temps d’Hatès lui aurait sans doute paru glacial après avoir passé du temps ici, mais au Diable ces considérations ! Là, tout de suite, elle s’en contrefichait pour la simple et bonne raison qu’un glaçon était préférable à un petit tas de cendres. Ou à une viande rôtie, mais alors, bien trop. Eternelle insatisfaite, envieuse invétérée, la servante se mit même à jalouser les gens d’ici qui supportaient le climat. Son interlocuteur, par exemple. Et inévitablement, elle se mit à le détester de cette haine puérile et inoffensive que pouvait parfois être la sienne. Pourquoi devait-elle être la seule à comprendre qu’il faisait trop chaud ? Ah, mais quels imbéciles, on ne plantait pas un château à côté du désert ! « Bandes d’idiots arriérés » fut encore l’insulte la moins violente qu’elle trouva à adresser aux ancêtres Shan’haron. Elle fut interrompue par Jayden, qui la poussa légèrement dans le dos. Oui, bon, conclut-elle pour mettre les choses au clair avec elle-même, elle ne lui faisait pas confiance mais ça aurait eu du mal à être pire qu’ici. Elle décida donc d’avancer avant de fondre et de s’évaporer.

«T'habites qu'au château, au fait? T'as pas de maison en ville?»

Marielle lui lança un regard interloqué. Eh bien quoi, il comptait venir prendre le thé avec elle à l’improviste, ou quelque chose comme ça ? Une fille lambda un peu précautionneuse ne lui en aurait pas plus dit non plus, pensa-t-elle. Enfin, un peu trop précautionneuse, mais pêcher par excès de prudence était plus difficile que par manque. Une maison en ville…, pas de raison de cacher qu’elle n’en avait pas. Qui plus était, ç’aurait été prendre le risque inconsidéré de se contredire, ou s’exposer à d’autres questions encore et la pile de ses mensonges ne tiendrait que sur un équilibre bien précaire. La vérité devait faire office de joint et là, elle aurait eu du mal à en caser où que ce fut, le mieux était encore de ne pas aller s’empêtrer dans ce genre d’inextricable situation qui ne ferait que lui créer des difficultés for malvenues. La seule autre maison qu’elle avait était bien loin maintenant, et elle doutait de toute façon que la porte lui serait grande ouverte si elle avait voulu en passer le seuil. Une intuition, comme ça. Et puis, ça n’avait aucun intérêt d’y penser ; ce n’était pas la question qui lui était posée.

« En fait, c’est ça, acquiesça-t-elle avec un hochement de tête avant de s’empresser de continuer. Mais c’est pas plus mal, le château est grand, et puis se dire qu’on habite avec des nobles c’est quand même… Gratifiant ? Surtout que j’ai des amies, là-bas, du coup on ne se quitte pas et on n’a pas le temps de s’ennuyer ! »
Dans les faits, ce n’était pas faux.

« Pourquoi tu demandes ça ? Hm, ajouta-t-elle sur le ton plus léger de la plaisanterie, tu ne voulais pas venir me kidnapper, quand même ? Parce que dans ce cas, je devrais m’inquiéter même au château, vu que tu y étais la dernière fois… »
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Jayden Sied
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Dim 4 Sep - 18:01

{Ouais ouais ouais! Jayrielle, posté, lammas lammas ovce.8DDD

Le HS, c'est le bien. Savais-tu que j'ai faim? et que j'écoute Dreaming Wide Awake? Et que je suis connectée à MSN? Et que j'ai actuellement..., neuf onglets d'ouverts sur Firefox? Un seul sur IE? Et que maintenant j'écoute du Daughtry? Et qu'à la radio c'est France Culture? Tu le savais pas, aha! Mais maintenant c'est immortalisé grâce à mon HS!*D}

Marielle ne répondit rien, mais elle ne semblait pas particulièrement d'accord non plus. Quoi que, peut-être qu'au contraire elle tirait la tête qui voulait dire qu'elle était tout à fait d'accord avec lui. Il avait du mal à déchiffrer ce qui se passait sur le visage des autres, et ce n'était visiblement pas prêt de changer. Il arrivait à voir quand quelqu'un était vraiment triste ou qu'au contraire il jubilait, bien sûr : il n'était pas stupide à ce point là. Mais quand c'était quelque chose de plus compliqué, des mimiques qui pouvaient vouloir dire mille choses ou des sourires un peu crispés, rien à faire. Pas que ce soit vraiment important : personne ne le forçait à décrypter les émotions de ses interlocuteurs, et qu'il les comprenne ou non, ça ne faisait pas grande différence. Qu'elle pense ou non comme lui, c'était son choix ; ça ne le regardait pas. Elle avait dit quelque chose, il avait répondu, il ne la forçait pas à adhérer. D'autant plus que c'était peine perdu, si elle croyait vraiment au destin et au sens évident de toute chose. Parce qu'en général, ces personnes là étaient plutôt difficile à convaincre. Le jeune homme ne parvenait pas imaginer comment on pouvait penser un truc pareil, mais il savait que c'était possible. Trop possible, même. Peut-être que ça les rassurait. Il ne voyait pas en quoi c'était rassurant de savoir que si machin était mort c'était dû à une volonté implacable, mais bon. Mieux valait se dire que c'était un accident et que personne n'aurait pu le prédire, plutôt que se dire que Dieu avait eu quelque chose contre cette pauvre personne. Ils étaient peut-être masochiste. Peut-être, ouais.

La servante lui emboîta le pas, et il laissa retomber son bras le long de son corps. Il allait pas l'escorter tout du long, non plus. Il ne la forçait pas à le suivre, elle le faisait de son plein gré, donc pas besoin de la retenir d'une façon ou d'une autre. Qu'elle veuille soudain s'enfuir aurait été aussi bizarre qu'inattendu, mais il ne comptait pas la retenir si c'était le cas. Il n'était pas encore un dangereux psychopathe, merci bien. Et si ça ne le dérangeait pas de passer pour ce genre de personnes auprès de ceux qu'il n'aimait pas – c'était toujours marrant de les voir douter, franchement – il n'aimait en revanche pas que les autres le pensent. Il admettait qu'il n'avait pas forcément l'air avenant ou aimable, mais quand même. Qu'on pense de lui qu'il était une mauvais fréquentation, il s'en moquait éperdument : ce n'était pas tout à fait faux, et il ne tenait pas à avoir l'air de quelqu'un de 'bien'. Pour lui, ça aurait tout simplement voulu dire avoir l'air stupide, ou arriéré, ou trop conforme aux normes, ce qui ne lui plaisait pas plus que d'avoir l'air d'un trépané. Mais un psychopathe, fallait pas abuser. Ni un vandale, d'ailleurs. Si la garde le regardait d'un mauvais œil, c'était juste parce qu'il aimait s'introduire au château, pas parce qu'il passait son temps à agresser des personnes âgées ou à voler.

Mais ça, vous aviez rarement l'occasion de le préciser dans une conversation. Sinon, on pensait que vous en étiez un, justement. Comme ces personnes qui disaient 'tu peux me faire confiance, tu sais'. Si on a besoin de le préciser, c'est mauvais.

« En fait, c’est ça. Mais c’est pas plus mal, le château est grand, et puis se dire qu’on habite avec des nobles c’est quand même… Gratifiant ? Surtout que j’ai des amies, là-bas, du coup on ne se quitte pas et on n’a pas le temps de s’ennuyer ! »

Jayden écouta la réponse de son interlocutrice, et hocha distraitement la tête. Elle habitait au château, alors? Elle avait beau dire que c'était gratifiant et qu'elle avait ses amies à proximité, lui n'aurait pas supporté. Ça voulait aussi dire ne pas vraiment avoir de chez soi, vivre au château. A part une chambre, qui ne devait pas être immense, le reste appartenait plus aux Nobles qu'aux serviteurs. Mais le simple fait qu'elle trouve que vivre auprès d'eux était gratifiant montrait à quel point leurs points de vue différaient, aussi décida-t-il de ne pas chercher plus loin. Ils ne pensaient vraisemblablement pas de la même façon.


« Pourquoi tu demandes ça ? Hm, tu ne voulais pas venir me kidnapper, quand même ? Parce que dans ce cas, je devrais m’inquiéter même au château, vu que tu y étais la dernière fois… »


Le jeune homme, un peu surpris, se contenta d'un rire moqueur. Bien sûr, il comptait l'enlever! Elle aurait du soucis à se faire, s'il avait eu cette idée en tête, pour sûr. Il aurait pu venir l'enlever au château sans problème, aucun doute là-dessus. Rentrer incognito, il y arrivait, parfois. Mais sortir de la même façon, ça, c'était pas possible. Alors sortir incognito avec une fille sous le bras, même pas en rêve. Et puis il n'avait aucune raison de l'enlever. S'il avait voulu le faire, il l'aurait fait la dernière fois. Ou plutôt, songea-t-il avec un sourire, il le ferait maintenant. Il l'emmènerait quelque part, exactement comme il était en train de le faire, et une fois arrivé dans une rue moins fréquentée il la..., eh bien, il l'enlèverait. Il ne savait pas exactement comment on procédait dans ce genre de cas, mais ça ne devait pas être bien compliqué.

Il leva les yeux vers le ciel, puis les posa sur la jeune fille à ses côtés.

« Si je voulais t'enlever, je m'embêterais pas à venir chez toi, répondit-il sur un ton détaché, comme si l'idée lui avait au moins traversé l'esprit – ce qui n'était pas faux, dans un sens : il venait d'y penser à l'instant. Je te kidnapperais là, maintenant. Ce serait beaucoup plus simple. »

Beaucoup plus pratique, oui. Le rouquin observa autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose. Et pas un endroit propice à l'enlèvement, bien sûr. Cette idée le fit sourire, et il fit claquer sa langue contre son palais.

« Mais je compte pas le faire. Je vois pas ce que ça me rapporterait, lâcha-t-il avec un amusement perceptible, à part de sacrés ennuis. J'ai juste demandé ça parce que je me posais la question. Pourquoi, tu trouves que j'ai une tête à vouloir t'enlever? Je le prends mal. »

Pas du tout, mais peu importe. Elle n'avait pas l'air vraiment convaincue qu'il allait l'enlever non plus, quand elle l'avait dit. Remarque elle aurait moins été d'humeur à plaisanter, peut-être, s'il lui avait sourit de manière bizarre avant de lui dire qu'au moindre mouvement il sortait le couteau caché dans sa ceinture. Quelle chance elle avait de ne pas être tombé sur un malade mental, n'est-ce pas? Il devait bien en avoir deux-trois qui se promenaient dans les rues d'Eloria, pour ce qu'il en savait. Lui-même n'était qu'un citoyen lambda, sans problèmes mentaux. Et il s'en portait tout aussi bien.

« Et au château ton chevalier servant te protège, ajouta-t-il avec un froncement de sourcil agacé. Pas de quoi s'inquiéter. »

Urgh. Rien que de repenser à lui lui donnait de l'urticaire. Mais ça devait tout de même être drôlement difficile d'enlever un des habitants du château, néanmoins. Quoi qu'il se serait plût à dire, on y entrait pas comme dans un moulin. Et on en sortait pas en claquant des doigts non plus.




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Marielle Aelan
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Lun 5 Sep - 13:45

[Pfiou, voyez comme je me suis défoncée ce matin pour répondre le plus possible !>___<
J'essaie d'évacuer mon stres par le RP, mais ça fonctionne pas trop du feu de Dieu, si tu vois ce que je veux dire... Je crois que je vais aller RP avec Hans quand même, juste commencer quoi. Hm.
Et ce que tu me dis est d'un intérêt sans limite, je sais pas si j'aurais survécu sans. Merci le HS.XD
Allez, posté. Lammas lammas, ovce ovce, Jayrielle Jayrielle...In like Flynn~ { Marielle } 110805123045455675]
L’enlever, se dit Marielle, ici et maintenant ? Très sincèrement, elle n’y croyait pas deux petites secondes. Contrairement à ce qu’en disait l’opinion publique, les plus dangereux individus ne s’affichaient pas comme ça. Dans l’imaginaire commun, peut-être portaient-ils de lourdes capes noires et capuche jusqu’au menton, caché au coin d’une rue, dans l’ombre où il se fondait et où personne ne pourrait le voir, à guetter sa prochaine victime. De même que les voleurs devaient fureter devant les échoppes, jeter de rapides coups d’œil, les mains dans les poches et le visage à moitié masqué : du grand n’importe quoi ! Quand on voulait vraiment commettre quelque méfait, à quoi bon avoir l’air d’un de ces parfaits stéréotypes ? Il suffisait d’un brin d’intelligence pour s’en rendre compte : on passait bien plus inaperçu dans une foule que seul, à attendre sans rien faire ! Ceux dont il fallait se méfier, songea Marielle, ceux qui pouvaient bien faire ce qui leur chantait sans être ennuyés, ne devaient pas être aussi « m’as-tu-vu » que Jayden. Oh, pas qu’il détonne particulièrement ! Mais il n’hésitait pas à s’introduire au château, se faisait ainsi connaitre de la garde. Il exposait des opinions un rien cyniques sans arrondir les angles. En somme, il n’avait pas peur de se faire remarquer et, à priori, de ne pas inspirer une totale confiance. Si tel avait été le cas, il aurait fait preuve de plus de politesse, d’une grande affabilité, histoire qu’on n’ait pas peur de le suivre dans une rue moins fréquentée. Certes, s’il lui avait appuyé la pointe d’un couteau dans le dos et l’avait forcée à avancer sous la menace, elle n’aurait, au moins en théorie, rien pu faire d’autre qu’obtempérer. Mais ç’aurait été tellement stupide ! Or, si l’espionne le savait loin en-deçà de ses propres capacités de réflexion –elle ne se portait pas injustement aux nues, enfin, mais elle avait bien le droit de s’octroyer la reconnaissance que personne d’autre ne pouvait lui donner ! – elle ne le pensait pas complètement demeuré non plus, il ne fallait rien exagérer. Ceci dit, elle trouvait tout le monde un peu stupide, parfois. Façon de parler, dirons-nous : il devait y avoir plus bête que Jayden, tout comme d’ailleurs il devait y avoir plus intelligent qu’elle, quoiqu’elle ne s’y résolût qu’avec une certaine amertume qui n’avait pourtant pas lieu d’être.

Jayden jeta un coup d’œil alentours, et Aelan ne put s’empêcher de penser qu’il aurait pu vérifier que personne ne les regardait pour la trainer plus loin. Ce délire d’enlèvement lui plaisait bien, c’était amusant : comme s’il aurait été capable d’une chose pareille ! Mentalement, elle ne s’avançait pas trop, après tout on ne pouvait être sûr de rien et elle le connaissait à peine. Mais, allons, il n’aurait plus bénéficié de l’effet de surprise et elle aurait crié. Quelqu’un serait bien intervenu, que diable ! La servante aimait à se penser en sécurité en toutes circonstances, et prouver par A plus B que chaque danger n’était en réalité qu’une perspective irréalisable était un exercice auquel elle s’adonnait de temps en temps. Par exemple, il lui arrivait de songer qu’elle ne se ferait jamais prendre, puisqu’Oria ne pouvait enquêter sur tout le personnel –pas plus qu’Hatès ne le pouvait, d’ailleurs, c’était une question de moyens et personne ne les avait. Puisque ses impairs restaient le plus souvent hypothétiques. Puisque ceci, puisque cela, et ainsi de suite la liste s’allongeait jusqu’à ce que Marielle se trouve complètement rassurée, ne conservant en elle que cette braise de doute qui s’enflammerait au moindre vent de suspicion.

« Mais je compte pas le faire. Je vois pas ce que ça me rapporterait, à part de sacrés ennuis. J'ai juste demandé ça parce que je me posais la question. Pourquoi, tu trouves que j'ai une tête à vouloir t'enlever? Je le prends mal. »

Un discret sourire fleurit sur ses lèvres. Justement, elle trouvait que non, il n’avait pas l’air d’un kidnappeur en série. Mais bon, elle n’en avait jamais vu non plus alors il était compliqué pour elle de s’en faire une idée précise. Des critères, pas plus. Sans compter que s’il l’avait réellement mal pris, commenta Marielle pour elle-même, il aurait eu l’air plus vexé que ça. Sans doute. Et puis, quitte à enlever quelqu’un, il aurait pu mieux choisir : elle, personne ne s’en occupait assez pour payer une rançon, sinon quelques amies malheureusement très près de leurs sous –qu’elles n’avaient pas nombreux, détail qui les dédouanait aux yeux gris de leur très chère collègue.

« Et au château ton chevalier servant te protège. Pas de quoi s'inquiéter. »

A ces mots, le sourire de Marielle se mua en une moue gênée cependant qu’elle reportait expressément son regard sur le sol qu’elle foulait. Oh, son chevalier servant, oui. Jing, nomma-t-elle avec un certain fatalisme. Il semblait avoir un faible pour elle, ou au moins s’intéresser un minimum à sa personne. Un peu trop pour qu’elle soit tout à fait tranquille ; quiconque cherchait à en savoir trop sur elle la mettait mal à l’aise, ce qui pouvait aisément se comprendre. Elle jugeait néanmoins se débrouiller correctement et n’en rien laisser paraitre. Les amitiés se nouaient au fil du temps, à force de se croiser, de se parler, les caractères finissaient par s’accorder l’un à l’autre, les gens par se comprendre. Sans prendre de démarche particulière. La vision des choses de Marielle était ainsi faite et elle ne s’en plaignait pas. Après tout, c’était tout de même étrange que d’un coup d’un seul, un tierce vous porte un intérêt démesuré –on ne s’attache pas aussitôt rencontrés, c’était impossible. A moins que l’autre nous frappe au premier coup d’œil : l’Hatéienne n’avait pas un physique frappant, ce ne pouvait donc être l’explication. Son caractère la faisait passer pour une de ces greluches insignifiantes et elle peinait à croire que ce dernier eût pu déclencher une once d’intérêt chez l’autre serviteur, du moins pas sans lui avoir parlé plusieurs fois, sans avoir au préalable fait connaissance.

Alors, oui, elle trouvait toute cette histoire bizarre, elle qui détestait que quoi que ce fut sorte de l’ordinaire au niveau si délicat de ses relations aux autres. Et puis, elle n’avait pas besoin d’être protégée ! Ça, elle devrait s’abstenir de le préciser, pauvre petite fille fragile et sans défense. Mais tout de même, « chevalier servant », c’était un peu exagéré, non ?

« Ce, ce n’est pas… Enfin, non, baragouina-t-elle en martyrisant derechef ses pauvres mains sacrifiées sur l’autel de l’embarras, ce n’est pas mon… Mon chevalier servant, je… C’est un ami, je l’aime bien et c’est tout… Lui aussi, d’ailleurs, ce n’est pas… Enfin, tu sais, voilà, hm… »
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MessageSujet: Re: In like Flynn~ { Marielle }   In like Flynn~ { Marielle } Icon_minitime1Jeu 20 Oct - 17:38

{Jayden peut violer Marielle?\o/

En plus il a un avatar plus que sexy maintenant. Tu ne peux pas dire non. C'est Kawori Tsubaki qu'il faut engueuler, elle avait pas qu'à tuer Sakura si tôt.8DD

Et hmmmmm... Lammas ovce ovce Jayrielle lammas? Et DESOLEE POUR LE RETARD. Je suis nulle, pendez moi.OTL}


Jayden jeta un regard en biais à Marielle après avoir parlé, juste au cas où. Parce que même s'il pensait que l'ironie dans ses paroles avait été claire, on ne sait jamais ; il connaissait des névrosés qui auraient été capables de le frapper et de s'enfuir en courant. Or ça ne lui aurait pas, mais alors vraiment pas plût. D'ailleurs, quel kidnappeur sain d'esprit (enfin, s'ils pouvaient l'être) aurait annoncé clairement ses intentions? Pas lui, en tout cas. S'il en avait été un, d'ailleurs, il aurait été incapable de plaisanter là-dessus. Quand il cachait quelque chose, le jeune homme aux cheveux roux était toujours extrêmement tendu, et ça se voyait. Résultat, si quelqu'un tapait sur le sujet sensible, il ouvrait la bouche sans savoir quoi dire. Et se grillait. Ou grillait l'ami qui lui avait confié le secret en question. Mais dans la mesure où peu de personnes s'amusaient à lui confier des choses de première importance en insistant bien pour qu'il ne le répète à personne, il se retrouvait rarement dans ce genre de situations. Ce qui ne devait, à première vue, pas être le cas de la servante. Elle était plutôt calme et banale, c'était une fille, pas bien vieille, et surtout discrète : avec un profil pareil, elle devait attirer les confidences à coup sûr. Les confidences et les ragots. Ce qui pouvait être un inconvénient autant qu'un avantage, sûrement... Lui, ça l'aurait saoulé. A part s'il avait pu glaner quelque chose d'intéressant sur un type qu'il détestait, entendre unetelle raconter qu'untel lui a dit que machin avait dit à truc que bidule était en fait avec chouette qui lui-même avait fait en sorte que – non mais stop quoi. Pitié. Quel genre d'intérêt ça avait? Les occupations des filles étaient vraiment bizarres, parfois. Oui, parce qu'il ne comptait pas dans le lot les garçons plus qu'étranges qui prenaient part à ce genre d'activités totalement stupides. Eux, ils étaient des traitres à leur genre, voilà ce qu'ils étaient. Comme les garçons qui aimaient coudre ou les filles qui voulaient se battre, comme une fille qui traine dans les bars ou un homme niais et impressionnable. Non pas qu'il soit machistes, mais sérieusement... C'était bizarre, non?

Par exemple, si Marielle avait été un garçon, là... Eh bien, il ne lui aurait pas parlé. Tout simplement. Ça ne voulait pas dire qu'il lui avait adressé la parole juste parce qu'elle était une fille : mais s'il pouvait devenir ami avec des demoiselles à fort caractère, il ne pensait pas un jour pouvoir s'entendre avec un garçon..., comment dire..., un garçon trop efféminé. Ça le dérangeait. A croire qu'il avait peur d'être contaminé, ou quelque chose de ce genre. Ce qui n'était pas tout à fait faux, dans un sens. Heureusement pour lui Marielle était une fille – et il ne comptait pas remettre ça en doute, merci bien – et lui parler ne posait en conséquent aucun problème. Tant qu'elle ne pensait pas qu'il allait subitement l'enlever, en tout cas. Mais vu qu'elle n'avait pas l'air effrayée, peu probable qu'elle pense un truc pareil. Ou alors elle était drôlement maitresse de ses émotions. Or, jusque là, elle lui avait plus donné l'impression d'une fille banale et timide plutôt qu'une super guerrière capable de masquer tout ce qu'elle ressentait. A moins qu'elle ne puisse cacher la peur mais pas le reste? Franchement, ça paraissait incroyablement stupide.

Incroyablement stupide, oui. Elle venait de baisser les yeux, l'air gênée, et ce simple geste suffit à le convaincre : question 'tout-ce-que-je-pense-passe-sur-mon-visage', elle était douée. Quoi qu'il en soit, la jeune fille semblait embarasséééée. Sans rire? Il avait toujours eu du mal à comprendre les réactions des filles, mais il espérait sincèrement que ça ne voulait pas dire qu'il avait touché un point sensible. Enfin, elle faisait ce qu'elle voulait, soit. Mais aimer un type pareil – ils parlaient de Jing, quand même - ça lui semblait... Impossible? Incroyable? Dégoutant? Horrible? Déroutant, peut-être? Impossible, ouais. Ça convenait très bien. Cela dit, rien ne lui disait qu'ils ne s'étaient pas revus depuis leur petite entrevue, et il n'avait aucune idée de la façon dont les choses avaient pu évoluer entre eux.

Il esquissa une grimace tandis qu'il empruntait une rue un peu moins large sur leur droite, vérifiant que Marielle suivait bien. Non parce qu'à regarder par terre, elle allait finir par suivre d'autre chaussures que celles de son guide. Ce qui aurait été passablement embêtant.

« Ce, ce n’est pas… Enfin, non, ce n’est pas mon… Mon chevalier servant, je… C’est un ami, je l’aime bien et c’est tout… Lui aussi, d’ailleurs, ce n’est pas… Enfin, tu sais, voilà, hm… »


Ah ah ah. Un ami? Jayden lâcha un petit 'Ah' cynique en entendant sa réponse, et secoua sa tête de gauche à droite en signe de dépit. Sérieusement, ça crevait les yeux que ce crétin était intéressé. Et il ne disait pas ça parce qu'il le détestait, bien sûr. Ça crevait les yeux, point. Qu'il l'aime ou veuille tirer quelque chose d'elle, dans tous les cas il restait intéressé. A moins qu'il n'agisse pas comme le commun des mortels – ce qui n'aurait pas été plus étonnant que ça – Jayden était sûr de son coup. Et s'il se trompait, grand bien lui en fasse : il ne le saurait probablement jamais, de toute façon. Jing aime Marielle? Trop cool. Jing n'aime pas Marielle? Trop cool. Sa vie n'en serait pas changée, sa façon de penser non plus, donc il n'en avait rien à faire.

Malgré tout, il aimait bien avoir raison. Ou, tout du moins, faire passer son point de vue.

« Oh arrête, sérieux, répondit-il avec une nouvelle grimace. 'Marielle, tu veux que je t'aide?', 'n'insulte pas Marielle', 'Marielle, je peux ceci' 'Marielle, tu veux cela' blah, blah, blah. S'il est pas intéressé, je veux pas savoir ce que ça donne quand il l'est. »

Urgh. Il ne voulait pas savoir, non. Le nain qui se demandait comment il avait pu se perdre dans le château depuis la capitale, merci mais non merci. Rien que d'y penser l'énervait.

Il s'arrêta assez brusquement devant une petite maison sur leur droite, encastrée entre deux autres. Attrapa une clef dans la poche de son pantalon, la tourna dans la serrure et ouvrit la porte d'entrée. Parce que oui, il s'invitait chez les autres en leur absence. Théoriquement, il n'avait pas le droit de faire ça ; maaais, s'il ne rentrait pas à proprement parler, son ami ne le tuerait pas. Et puis il n'était pas censé le savoir. Non?

Il s'assit dans l'entrée, les pieds sur la marche du perron, empêchant ainsi la porte, rabattue vers l'intérieure, de se refermer. Le toit au-dessus de lui produisait une ombre bienvenue – hormis pour ses jambes, mais elles n'allaient pas se plaindre, non plus. Rester en plein soleil toute la journée, mauvais. S'il attrapait une insolation ou quoi que ce soit de ce genre là, sa mère allait le forcer à porter un chapeau, et divers autres accessoires horribles qui iraient avec une tenue qu'elle aurait elle-même choisie pour l'empêcher de tomber malade. Ce qui voulait dire suicide social plus honte intégrale. Veronika Sied était une mère abominable.

Jayden jeta un coup d'œil à Marielle, et haussa les épaules.

« J'avais les clefs, je suis pas rentré par effraction,
signala-t-il, parant à toute remarque éventuelle de sa part. Et y'a de l'ombre, ici. »


Dernière édition par Jayden Sied le Ven 25 Nov - 20:25, édité 1 fois
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