♪♫...Let it snow...♪♫ (PV Claid, quelqu'un de sympa quoi, parce que bon.xD)

La neige. Un élément qui, quand on y pensait, faisait partie intégrante du paysage d'Hatès. Où qu'on tourne la tête, on ne voyait que cette poudreuse blanche, recouvrant la plupart des choses. Les toits en étaient encombrés, seuls des pins et autre rbres du même genre arrivaient à pousser, et ce même en été. Les saisons, bien que peu marquées pour certains, apparaissaient pourtan claires comme de l'eau de roche à Mithos: en été, un peu de soleil et pas de température qui tombaient dans le négatif, en général. Au prinntemps, une ou deux fleurs des neiges et en hiver, des températures froides. Et largement au dessous du grand zéro, celles-ci... D'ailleurs, de sa vie entière, le jeune garçon ne se souvenait pas avoir une seule fois vu un paysage sans cette éternelle neige, et ça ne lui manquait pas. Après tout, s'il voulait avoir chaud, il rentrait chez lui, pas besoin d'un grand soleil pour ça... Et puis il aimait bien cette neige. Il la trouvait amusante, au final.

C'était donc sans manteau que Mithos Areh'temoeë était sorti de chez lui, jugeant le temps parfait pour une petite escapade. Bien entendu, il ne comptait pas aller très loin, étant donné qu'arrivé au beau milieu de l'après midi, il lui aurait été difficile de marcher longtemps et de revenir à temps pour ne pas être surpris par la nuit. Faute de mieux, le blond s'était donc dirigé vers la place de la ville. La capitale d'Hatès, avec ses rues à angle droit, n'était guère très joyeuse. Néanmoins, ce manque cruel d'imagination et de fantasie dans la structure de la ville, la position des bâtiments, n'allait pas l'empêcher de rire! Sûrement pas. Perdre le moral pour des choses aussi simplettes, hors de question. Si les autres se plaisient dans leur mutisme et leur mauvaise humeur, soit, à leur guise. Lui, ne se laisserait pas abattre.

Arrivé à la place enneigée, Mithos laissa son regard errer autour de lui. Ayant longuement trainé en chemin, la soirée devaitêtre bien avancée, pas assez néanmoins pour que les gens soient rentrés de leur travail pour la plupart, mais assez pour que ceux qui ne travaillaient pas restent tranquillement chez eux. Il n'était pas seul, certes, mais la place n'état pas aussi bondée que lors des heures de pointes, c'était un fait avéré et irrécusables.

Se baissant, le blond ramassa une boule de neige, avant de ne jeter un regard à la statue imposante qui trônait au milieu de l'endroit. Si la neige avait cesser de tomber lorsqu'l était sorti, quelques flocons commençaient d'ores et déjà à tomber du ciel. Jetant la dite boule de neige vers le haut de la statue, essayant de la faire s'écraser exactement sur le visage de la personne représentée dessus, le jeune garçon ne réussit pas à viser juste. Le second éssai ne fut pas plus concluant, mais comme Mithos avait du tempsà tuer avant de rentrer, pourquoi pas ça plutôt qu'autre chose? Quiconque serait passé l'aurait dit idiot, mais au fond, il s'en fichait pas mal. Ces ghens ne le connaissait pas, et même s'ls l'avaient fait, ils n'auraient surement pas changé leur opinion sur lui, de toute façon. Il s'en fichait.

Sa légendaire poisse, cependant, ne semblait pas décidée à le lâcher puisque, en se relevant après avoir préparé un troisième projectile, il manqua de tomber tête la première au sol? Manqua seulement, car il se raccrocha de justesse à une personne passant par là, n'ayant pas même le réflexe de lâcher immédiatement son bras, les débris de neige tombant au sol.

"Ah... Je suis désolé, j'ai pas fait exprès! dit-il, l'air désolé, mais avec un sourire jusqu'aux oreilles malgré tout, qu'il auit en revanche à coup sur perdu s'il s'était écrasé dans la neige.

Et encore une belle journée enneigée plein de problème qui allait se terminer pour Claid. Il s'était fait à ce travail qui, une fois qu'on a compris comment ça marche, était plutôt répétitif... Mais être envoyé à la capitale, c'était encore autre chose, la population était beaucoup plus vivace. Le seul bon côté, c'était qu'il n'était pas loin du château, il arrivait même à le voir de là où il se trouvait, de la grande place de la ville.
Le soldat tournait sa tête dans différente direction, son maillet de la taille d'une lance dans une main, il avait croisé plusieurs de ses "collègues", mais ceux-ci n'inspirait pas la sympathie, certains aimait bien leur job juste pour pour la bagarre, le fait qu'elle soit omniprésente dans chaque rue... Est-ce qu'il y avait tant de problème dans les autre pays? Sans compter Sal'ahë qui était une exception, les pays alentour étaient sereins, il ne devait pas être obligé de poster des gardes partout pour éviter que la population s'entretue... Mais en même temps, Hates était le pays où les démons et les humains cohabitaient le plus, et les métisses comme lui, était juste un peu plus respectés...
Claid leva la tête vers la statue qui dominait la place. C'était un homme aux allures de chevalier, la tête haute, le buste en avant, triomphant d'un de ses ennemi qui se trouvait à la place du gibier, c'est-à-dire sous son pied...
Le rouquin soupira mais finit par sourire... Pourquoi ça le l'étonnait pas plus que ça?
La question était maintenant de savoir qui était ce personnage. Sincèrement, il se voyait mal aller à une agence touristique -si toutefois il en existait ici- pour demander un renseignement... C'était ses fonctions de soldat qui lui obliger à ne pas paraître ridicule devant les autres, devant montrer un minimum l'honneur de l'armée d'Hates... Il irait encore faire un tour à la bibliothèque avant de se coucher ce soir, en espérant de ne pas y rester la nuit...
La tête toujours dirigeait vers celle de la statue, il se concentra toutefois sur le second plan: un ciel grisâtre qui n'allait pas tarder à libérait ses nombreux flocons encore une fois... C'était fréquent, mais ça ne durait jamais trop longtemps... On aurait dit que le temps voulait simplement réinitialiser la neige chaque heure, par précaution qu'il y en ait toujours, qu'il ne veuille pas céder à la verdure...
Une boule de neige brisa ses pensés, passant justement à l'endroit où il observait les nuages. Ne le préoccupant pas plus que ça, surtout pour un projectile aussi peu dangereux, il rabaissa la tête... Il avait de la chance d'être arrivé dans ce pays en été, il se faisait doucement au climat, n'affrontant pas l'hiver tout de suite...
Soudain, il sentit une main s'accrochait à son avant-bras l'entrainant vers le sol. Par chance, le poids n'étant pas très lourd, il réussit à rester sur ses deux pieds, freinant juste un peu la chute de cette personne. En se retournant, il aperçut une jeune garçon au long cheveux blond. Celui-ci était agenouillé, content de ne pas être tomber entièrement dans la neige, il leva son regard vers le rouquin qui remarqua tout de suite la jolie couleur bleu qui contournait ses iris. Le soldat fut d'autant plus bluffé lorsque ce garçon lui adressa un merveilleux sourire, quoi que affreusement gêné.

"Ah... Je suis désolé, j'ai pas fait exprès!" S'excusa rapidement le blondinet, sachant qu'il était en faute.

Oui, ce sourire le bluffé... Quand il y repensait, c'était même le premier vraiment sincère qu'il croisait à Hates. Mais c'était quand même normal pour quelqu'un de cet âge... Cependant, Claid cligna de son unique œil plusieurs fois, si il avait eu les mains libres, il l'aurait même frotter pour plus de netteté.

"Hé ben gamin?"

Il se ressaisit de cet instant d'inactivité, rétrécit son maillet et le rangea à sa cuisse. Sans demander l'avis du garçonnet, il l'empoigna par le bras et le redressa pour le remettre sur pied.

"T'en fait pas pour si peu... Ça va aller pour toi?" Lui demanda-t-il en lui adressant un sourire rassurant pour essayer de calmer sa nervosité.

Oui, décidément, cette personne n'avait rien d'antipathique, et Mithos doutait fort qu'il se mette à lui hurler dessus, à le frapper ou quoi que ce soit du genre. Certains soldats ne se gênaient pas. Lui, du peu qu'il l'avait vu, ne semblait pas être de ceux là, chose qui réjouissait le jeune Areh'temoeë. C'était une bonne chose que de ne pas être tombé sur quelqu'un comme ça, un grand coup de chance pour lui. Il gardait les yeux fixés sur son interlocuteur, allant jusqu'à se demander pourquoi entrer dans l'armée. C'était la dernière des choses qu'il auait faite, lui. Il préférait encore aller mendier près de l'église, ou n'importe quoi d'autre. Mais pas ça, pas l'armée. La discipline, les prises de risques, finir tout seul sur un fichu champ de bataille, très peu pour lui. Ca lui faisait peur, et il l'avouait sans aucune honte. Peut-être parce qu'il y avait encore des gens auxquels il tenait ici, et des gens qui tenait à lui. Et ça, c'était une raison largement suffisante pour vouloir continuer à vivre, pas vrai?

Par vivre, il n'entendait pas obéir à des ordres qu'on lui donnerait, pour on ne savait quelles raisons... Dont il se fichait passablement. Se rendant compte que ses pensées s'étaient une fois de plus égarées loin du sujet de base, il secoua la tête, faisant voler ses cheveux blonds, qui allèrent sagement se reposer de chaque côté de son visage.

"Tant mieux si ça va, j'ai eu peur un moment pour toi, ce n'est pas gentil mais tout bonnement naturel! Je m'appelle Claid Firestone, enchanté! Et toi c'est quoi ton p'tit nom? Je te tutoie depuis le début, fais pareil c'est mieux! Je suis un soldat dans l'armée d'Hates, pourquoi? T'as des problèmes avec la loi? Moi non plus je ne sais pas, c'est bien pour cela que je te le demande..."

Claid Firestone, alors. Il se souviendrait de ce nom, sans doute. Tant qu'il n'avait pas de bonnes raisons pour l'oublier, il le garderait en mémoire... Qui plus était, il s'était inquiété pour lui. Que le rouquin accepte d'emblée de passer au tutoiement lui arracha un sourire sincère. Avec l'armée, Mithos ne savait jamais vraiment comment réagir, ce qui entre s'excuser platement ou courir serait la meilleure solution. Pas une seule fois le blondinet avait ne serait-ce que penser rester tranquillement à parler, enfin, les préjugés, il n'aimait pas ça. Regrouper des personnes dans la même catégorie, les cataloguer sous le simple prétexte qu'elles présentent quelques point communs, il trouvait ça stupide. Parce que chacun était un peu pareil, et un peu différent à la fois. C'était pour ça qu'on ne pouvait juger les gens qu'en les connaissant vraiment, de son avis.

Quant au fait qu'il dise être soldat ne fit que confirmer le fond de sa pensée. Très honnêtement, il aurait été difficile de se tromprer à ce sujet là, de toute façon, et Mithos ne s'accordait pas un bien grand mériteà l'avoir deviné. Cependant, il hésitait à dire clairement que oui, il passait son temps à faire n'importe quoi et que les gardiens de l'ordre de cette ville toute grise et fade n'aimaient pas toujours ça, voir carrément jamais. S'il décidait que c'était le moment de lui faire la morale, hein? Les traits de son visage reflétaient à merveille ses pensées pour le moins hésitantes du moment, qui devait répondre à sa question aussi sûrement qu'un "oui!" très enthousiaste. Une remarque du borgne sur les femmes et leurs réactions lui arracha cette fois-ci un rire clair, il était tout à fait d'accord avec lui sur ce point. Les filles étaient vraiment snob et réactive, quand on touchait à leurs vêtements.

"Juste par curiosité, tu as des problèmes avec des gens comme moi?"

De toute évidence, cette question lui tenait à coeur. Baissant les yeux, il chercha ses mots, avant de planter son regard azur dans celui d'émeraude de Claid. Hochant les épaules, il passa brièvement une main dans ses cheveux, l'air de rien. Toujours souriant, il lança sa réponse comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.

Il voulait la vérité, il l'aurait. On l'appréciait comme il était ou on ne l'appréciait pas, point. Ce n'était pas pour les autres qu'il changerait sa façon d'être ou de penser, de parler. Il était lui, et changer signifiait abandonner ce qu'il était. Et ça, il le refusait.

"Ben, en fait, pour tout dire, j'ai quelques... Ennuis, voila, ennuis, c'est le bon mot, ennuis... Avec l'autorité... C'est pas ma faute, tout est si strict que je peux pas m'empêcher, mais j'y peux rien... C'est parce qu'ils ne me comprennent pas, et tout et tout, alors les relations entre l'armée et moi sont assez... Oh, euum... Tendues? Mais je cours vite, aha.^^ "

Se rendant compte qu'il n'avait pas répondu en ce qui concernait on nom, le jeune garçon lâcha un léger "oups" avant e ne rattrapper cette stupide erreur de suite. Le problème avec son nom, c'est que certaines personnes avaient du mal à le prononcer... Il avat pris l'habitude qu'on l'écorche en le lisant, alors bon, ce na lui faisait plus grand chose à présent.

"Mithos Areh'temoeë, c'est un peu compliqué, mais... Bah, j'y peux rien non plus,, en fait, et... ah, aussi, que j'ai des problèmes avec certains soldats ne veut pas dire que je les hais tous, je n'aime pas généraliser. "

Une autre question lui vint à l'esprit, cette fois ci, elle concernait le cache oeil de Claid. Le regardant un moment, il se demanda si ce n'était qu'un accessoire fantaisite qui lui donnait des airs de pirate, ou bien encore véritablement fait pour cacher quelque blessure. La gardant dans un coin de sa tête, Mithos décida de la poser plus tard, peut-être. Mais pas là, pas tout de suite, savait-on jamais...

Sa question semblait mettre la personne en face de lui mal à l'aise, mais lorsque son sourire se refit une place sur ses lèvres, il en conclut que cela ne devait pas être si grave, aucune raison de lâcher cette interrogation qui lui tenait à cœur dans ce cas. Après avoir trahie son inquiétude avec le simple geste de se remettre une mèche en place, le blondinet aspira une bouffé d'air pour répondre.

"Ben, en fait, pour tout dire, j'ai quelques... Ennuis, voila, ennuis, c'est le bon mot, ennuis... Avec l'autorité... C'est pas ma faute, tout est si strict que je peux pas m'empêcher, mais j'y peux rien... C'est parce qu'ils ne me comprennent pas, et tout et tout, alors les relations entre l'armée et moi sont assez... Oh, euum... Tendues? Mais je cours vite, aha.^^ "

Ça c'était bien vrai... Tellement de règle a respecter, était-il possible de ne pas faire une seule faute? Il fallait un don pour ça, ou bien un défaut et ça serait alors le cas des deux garçons...
Claid se frotta le nez quand son interlocuteur eut fini... Des 'ennuis'? Pourtant, a vu d'œil, ce garçon n'avait pas l'air bien méchant pour dire inoffensif, son épée ne semblait pas abimée à cause d'une utilisation fréquente... Il en conclut qu'il posait des problèmes mineurs, avec au pire, des cassages de vitre, tapage nocturne... Mais il pouvait aussi très bien se tromper, ce blondinet pouvait bien être le petit caïd d'Imura, mais sérieusement, Claid doutait fort que tout les amis de sa bande rappliquent pour lui sauter dessus et ainsi se faire remarquer par l'armée...
Le rouquin ne voulut pas approfondir le sujet, sans doute que le garçonnet ne confierait pas tout à un soldat de l'armée avec lesquels il ne possédait pas une très bonne entente... Autant abandonner de suite. Un petit 'oups' capta son attention qui c'était d'ailleurs légèrement éloignée...

"Mithos Areh'temoeë, c'est un peu compliqué, mais... Bah, j'y peux rien non plus, en fait, et... Ah, aussi, que j'ai des problèmes avec certains soldats ne veut pas dire que je les hais tous, je n'aime pas généraliser. "

Le prénom du jeune garçon était alors Mithos? En effet, Claid n'avait pas tellement saisie l'orthographe de son nom, mais il ne comptait pas lui envoyait de lettre qu'il sache, tant qu'il connaissait la prononciation, il s'en contenterait pour le moment...
Claid ne désirait en rien au monde dire au garçon que son maillet pouvait s'allonger et attendre une vitesse plutôt correct lors d'une poursuite... Il ne souhaitait pas non plus rencontrer de nouveau ce Mithos lors d'une garde à vue... Au moins, le bon côté était que Mithos l'accepterait sans aucun problème dans ses connaissances, et ce, même si il fait parti des gens dont il apprécie très peu la compagnie... Oui, une bonne chose!
Après ces quelques mots échangeaient, Claid était assez content de sa fin de journée, pour une fois qu'elle se terminait avec une bonne surprise à la clef, il devait avoué qu'il aimerait bien rencontrer ce genre de cas plus souvent! Lui qui pensait que le fait que son métier soit assez social et l'oblige à sortir dehors, devrait lui apporter pas mal de d'avantage au niveau relationnel... Car plus il restait à Hates, plus il pensait que la vie devait être plus agréable ailleurs... Mais malgré tout, il ne voulait pas quitter le pays enneigé, trop attaché à celui-ci par il ne sait quelle raison... La seule fois où il franchirait les frontières du pays serait pour aller faire la guerre chez un autre, alors autant s'estimer heureux de rester chez soi!
Chez soi... Qu'est-ce c'était? Une sensation de toujours pouvoir retourner à un endroit nous appartenant en cas de problème? Il n'en savait fichtrement rien... Claid ne possédait rien d'autre que les vêtements qu'il portait... Son seul espoir pour devenir quelqu'un, aurait été qu'un de ses oncles inconnus lui lègue ce qu'il a, mais il ne valait mieux pas compter là-dessus... Le problème était qu'il n'avait aucun but... Sans projet.
Il remua la tête de gauche à droite, chassant de sa tête ces pensées inutiles. Pourquoi il pensait à des choses aussi obscures alors qu'il ferait mieux de profiter de l'instant présent qu'il passait avec Mithos?
Il se re-concentra sur celui-ci, mettant ses problèmes sans importance de côté, laissant de côté sa face maussade pour être remplacé par un sourire. Il ne put s'empêcher de repenser à lui-même lorsqu'il avait son âge... Sans presque aucun souci à part celui de savoir ce qu'il allait bien pouvoir faire aujourd'hui pour passer le temps.

"C'est une bonne chose de pas mettre tout le monde dans le même sac... C'est une qualité que peu de gens possèdent..." Il rajouta d'un air joueur: "Tu es bien originaire d'Hates? Tu es tellement différent des personnes que j'ai rencontré jusque là..."

Certes, il ne fallait pas mettre les gens dans le même sac... Et c'était tant mieux.

Mithos, à présent, se balançait légèrement d'un pied sur l'autre, toujours souriant. Il aurait été plus simple de chercher quand son visage se renbrunissait que quand il n'était pas éclairé de ce sourire, qui reflétait à merveille sa bonne humeur. Le verre, il le voyait plutôt à moitié plein qu'à moitié vide, chose dont certaines personnes communément nommées les "pessimistes" ne comprenaient pas très bien... D'ailleurs, le blond ne les comprenait pas non plus, voir le mauvais côté des choses n'apportait jamais rien d'autre que du malheur. De ce qu'il en savait, du moins. Lui aussi, avait eu son lot de tristesse, et savait par conséquent qu l'optimisme était le meilleur et surtout le seul remède contre la peine et l'inquiétude. Laissant son regard errer sur les bâtiments, il ne dénota rien qui vaille la peine qu'il s'y attarde plus que ça, qui réussisse à capter son attention. Parce que, sur le moment, elle était focalisée sur son tout nouvel "ami". Lorsqu'il était seul en revanche, il pouvait s'extasier sur un simple cailloux, sous prétexte qu'il avait une forme originale.

Il y avait encore une tonne de questions qui lui venaient à l'esprit, interrogations parfois étranges et inutiles, sans autre but que de les poser, et sans arrière pensées. Ennuyeuses, idiotes, mais présentes tout de même. Sa curiosité naturelle lui donnait envie de tout savoir sur tout le monde, raison la plus probable expliqua,t qu'il aime à ce point les potins circulants et ragots en tout genre...

"C'est une bonne chose de pas mettre tout le monde dans le même sac... C'est une qualité que peu de gens possèdent... Tu es bien originaire d'Hates? Tu es tellement différent des personnes que j'ai rencontré jusque là..."

Une qualité, peut-être, oui. Chacun était différent, alors on ne pouvait pas dire "parce que tu es ceci, tu es forcément cela." . C'était idiot, et il y avait toujours des exceptions, quand bien même parfois un critère serait commun à une grande majorité de personnes. A l'énonciation de sa possible venue d'un autre pays qu'Hatès, Mithos se mit à rire. Pas pour se moquer, mais réellement parce qu'il trouvait ça drôle. En effet, lui, il ne pouvait pas dire ne pas trouver les gens d'Hatès différents, puisqu'il ne connaissait qu'eux. Et encore. De ce qu'il en savait, Dahrenn Bellanca n'était pas franchement très affecteux et démonstratif d'autre chose que de son perpetuel agacement, qui semblait toujours dirigé contre tout le monde. Mais il savait aussi qu'il y avait des gens comme sa soeur, ou comme... comme des amis.
Il suffiisait de tomber sur les mauvaises personnes au mauvais moment pour avoir une mauvaise opinion d'un endroit, et ça, c'était franchement dommage... Des autres pays, des autres horizons que les siennes, il ne connaissait pas grand chose. Jamais il n'avait mis les pieds en dehors du pays enneigé, jamais. Sa famille devait travailler dur, et par conséquent, un voyage était tout simplement inenvisageable. Le jeune garçon n'avait vu que les murs de sa ville et de quelques autres, la neige blanche, les fleuves et lacs couverts de glace qui ne coulaient plus depuis longtemps, des paysages comme figés dans le temps, qui semblaient ne jamais changer.

Et le blondinet ne s'en plaignait pas. Cela lui suffisait, lui convenait parfaitement. Le changement c'est bien, quand on peut. Et quand on ne peut pas, on doit se satisfaire de ce qu'on a, point. Chse qu'il faisait depuis toujours, d'autre part. Et puis, ce royaume, c'était sa patrie, le sien. Il lui aurait manqué, s'il était parti, vraiment.

Mais peut-être que cela signifiait que le rouquin avait voyagé? Oh, peut-être avait-il vu des monrtagnes sans neige, peut-être des collines vertes plutôt que blanches! Cela devait être étrange, qu'il fasse très chaud. Que le thermomètre monte jusqu'à plus de vingts degrés lui paraissait déjà follement utopique!

"Moi, je viens d'Hatès. Je suis né là, alors, tu vois... Je n'ai même jamais quitté le pays, rarement la ville. Je peux pas. Mais, toi, alors, dis... Tu as voyagé? Parce que, je me demandais... Dans ce cas, est-ce que tu as déjà vu la mer? Ca doit être joli, une fois, quelqu'un m'a dit que c'était vraiment très grand! Il n'y a pas de mer ici, alors j'éssaie d'imaginer. "

La mer. Vaste étendue d'eau salée, c'était la définition du dictionnaire. Mère de toute vie, celle des marins. Là où se retrouvent toutes les larmes versées celle des poètes. Mais, lui, il ne savait pas à quoi elle ressemblait. Cela pouvait être marrant de tenter de se la représenter, d'imaginer à quoi elle pouvait bien ressembler. Certaines personnes voyaient tous ces paysages à la fois, et ne connaissaient même pas leur chance. Enfin, au moins, ici, il pouvait faire les deux choses les plus amusantes au monde où et quand il voulait: les bonhommes et batailles de boules de neige.

Vision certes assez simpliste des choses et évènement, mais toute cette histoire d'Antarrs, de pierre étrange, d'accords entre les royaumes, le destin de Lysandre... Il n'y comprenait pas grand chose, et ça lui passait largement au dessus de la tête. Les puissants se chargeaient de résoudre leurs querelles intestines pour le pouvoir, et lui, il se contentait de vivre tranquillement.

Se remettant à rire, il tourna une fois sur lui même, fixant une poignée de secondes son attention sur le ciel, avant de ne reporter son regard bleu vers Claid.

"S'il neige cette nuit, ce sera encore plus blanc demain, et je suis sûr que je pourrais trouver quelque chose de drôle à faire... Ca ne doit pas toujours être drôle, de devoir rester travailler quand les autres s'amusent. "

Simple constation, sans but aucun, lancée sur un ton léger et avec un léger haussement d'épaule. Le jour où Mithos se déciderait à être sérieux, ce n'était pas demain la veille. Si tant était que ce jour vienne....

Mithos émit un petit rire lorsque le soldat lui posa la question si il était vraiment né à Hatès, il avait dit cela avec un petit sourire surpris, mais la question était vraiment sérieuse, ça ne faisait pas très longtemps que Claid était arrivé dans le pays de l'éternel hiver, revoir des gens qui parlent avec tant de joie... Il se demandait si ça existait encore...
Le blond ne cessait de se balancer d'une jambe sur l'autre, s'amusant avec la neige à ses pieds. Le rouquin se demanda si il était à ce point intimidant pour provoquer une telle gène, ou si Mithos était hyperactif, ne pouvant s'empêcher de rester totalement immobile.

"Moi, je viens d'Hatès. Je suis né là, alors, tu vois... Je n'ai même jamais quitté le pays, rarement la ville. Je peux pas. Mais, toi, alors, dis... Tu as voyagé? Parce que, je me demandais... Dans ce cas, est-ce que tu as déjà vu la mer? Ça doit être joli, une fois, quelqu'un m'a dit que c'était vraiment très grand! Il n'y a pas de mer ici, alors j'essaie d'imaginer."

La tête de Claid eu un geste de recul, étonné, une fois de plus. Il suffisait de pauser une seule petite question au garçon pour en recevoir une autre ainsi que tout les détails pour la justifier, si cela était toutefois nécessaire, ce qui semblait être le cas dans cette situation. Cela ne le dérangeait vraiment pas le jeune homme d'en parler, tant que ça ne concerné pas directement sa vie privée et ce qui pouvait être en mesure de lui apporter des problèmes... En tout cas, Claid avait maintenant réponse à sa question... Okay, né à Hatès, mais alors c'était les parents qui devaient venir d'autre part, non? Comment se fait-il que le blondinet soit si différent des autres enfants turbulents qu'il avait eu la malchance de croiser durant ses services? Mais qu'importe en fin de compte... Ils venaient de parler qu'il ne fallait pas généraliser, et bien mettons cela à exécution, et cessons de nous tourmenter...
Claid fit un sourire émerveillé lorsque Mithos prononça le mot "mer". Alors comme ça, il ne l'avait jamais vu? En même temps, si il était resté à Hatès, c'était hélas le seul pays à ne pas avoir un accès sur cette étendue magique... Mais un autre pays, loin de là, possédant l'océan tout proche, devait se plaindre de ne pas avoir les montagnes... Le pêcheur enviait le montagnard, et vis-versa... On ne possède jamais ce que l'on veut, nous ne sommes jamais satisfait de ce que nous possédons, ou très rarement... Mais Claid avait eu la chance d'avoir admiré la mer, il s'estimait très chanceux de l'avoir aperçue, d'avoir même trempé ses pieds dedans, mais cela remontait à loin maintenant, du temps où son grand-père et lui abordaient les routes... À cette époque, il en fallait très peu au rouquin pour être heureux, être avec quelqu'un qu'il aime dans diverses endroits était ce qu'il avait le plus apprécié dans sa vie... C'est ainsi, Dieu plaçait la meilleure partie de la vie au tout début... Mais maintenant, tellement de choses avaient changé, des choses qu'on aurait souhaité qu'elles se passent autrement...
Mithos ne l'avait certes jamais vu, mais il ne souhaitait que ça, même un imbécile l'aurait deviné. Pour avoir la bonne idée de se l'imaginer pour ne pas désespéré. Il était obligé que le jeune Firestone lui décrive ce panorama, mais il ne pouvait pas lui dire "du sable, de l'eau et des vagues"... Cela ne mènerait à rien... Le soldat eu alors une idée pour lui décrire simplement, il releva la tête, et pointa son pouce sur son buste.

"Oui, j'ai beaucoup voyagé, et j'ai eu la chance de voir la mer! L'eau est aussi brillante que la neige quand il y a du soleil, on n'en voit jamais le bout mais on sait qu'il existe comme le pic d'une montagne qu'on veut atteindre, les vagues ont le pouvoir de te renverser, parfois aussi puissantes qu'une avalanche! Mais je n'ai vu que la plage d'Oria, tu comprends donc que la vision d'une plage peut être très différente... Il faudra que tu l'as vois un jour, de telles choses doivent être vécues au moins une fois."

Oui, pour lui, il n'y avait qu'un mot: magique, pouvant même s'associer avec "inoubliable"...
Son ami en face lui fit un tour sur lui même, le regard vers le haut. Il s'arrêta face à Claid, ses cheveux blonds finissant leur ronde avant de revenir se posaient sur ses épaules.

"S'il neige cette nuit, ce sera encore plus blanc demain, et je suis sûr que je pourrais trouver quelque chose de drôle à faire... Ça ne doit pas toujours être drôle, de devoir rester travailler quand les autres s'amusent."

Le métisse garda son sourire. Certes, voir des familles, des couples, des amis se baladaient joyeusement quand lui devait arpenter chaque rue pour voir si tout était en ordre, était parfois démoralisant... Le rouquin éprouvait parfois une certaine jalousie, il ne vivrait pas ce genre de chose de si tôt... Mais qu'importe? C'était tant mieux pour ces gens-là, tant pis pour lui.

"Moui... C'est pas faux... Mais il en faut...!" Dit-il, comme pour se consoler lui-même, préférant positiver que s'apitoyer sur son sort...

Ah, vraiment, Mithos n'aimait pas causer de la peine aux gens. Même avec ceux qu'il ne connaissait pas, déjà, il n'appréciait pas le faire. Alors, avec les gens qu'il connaissait plus ou moins, et appréciait en prime de ça, c'était un vrai crève-coeur. Mais jamais il ne rélféchissait à ce qu'il disait avant, justement, que les mots aient été prononcés. Parfois, c'était bien. D'autres fois, le résultat s'avérait être terrible, de son point de vue. Et comme on ne retirait pas des paroles comme on retirait une épine de son pied, on était obligé de faire avec. Et pourtant, très rapidement, le blond compris qu'il n'aurait pas dû parler de famille. Tout aussi rapidement, il voulu ne pas avoir abordé le sujet. Mais ce qui était fait était fait, les regrets n'étaient bons qu'à vous alourdir le coeur, ne servaient à rien d'autre. Alors, pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher d'en avoir...?

Claid avait saisi ses mains, et Mithos constata qu'il devait avoir plus chaud que lui. Le rouquin fixait le sol, à présent. Et Mithos ne souriait plus du tout, de son côté. Parce que sourire quand quelqu'un allait mal, ce n'était pas son style. Lui même ayant eu une période dans sa vie où il ne souriait plus du tout, il savait pourtant que marcher sur des oeufs avec les personnes tristes n'arrangeait rien, mais c'était comme ça. Il ne pouvait pas véritablement s'en empêcher, de toute façon. Un sourire, s'il était sincère, pouvait valoir tout l'or du monde. Mais s'il était hypocrite, il ne valait guère plus qu'une vulgaire poussière. Alors, s'il ne se sentait pas heureux, ill ne souriait pas. Et puis, il n'en avait pas envie, pas maintenant. Plus maintenant. Si un ami avait de la peine, dans ce cas, c'était la même chose pour lui, comme si ce genre de chose était communicatif et contagieux. Néanmoins, le jeune garçon se tu, le regard rivé sur le borgne, dans l'attente d'une possible réponse, qui tardait à venir. Tenir sa langue, il aurait du tenir sa langue, ou réfléchir deux secondes. Ca leur aurait évité bien des déboires, à lui comme à Claid.

"Je... C'est juste que... Je n'ai plus la force de voyager... Être à Oria ou à Hatès n'a plus d'importance pour moi... Et ma famille est... Je ne sais pas où elle est."

Voila que la réponse était tombée, donc. La confirmation qu'il avait fait une bourde, aussi. Il ne savait pas où était sa famille, comme ça. Le jeune Areh'temoeë, lui, en revanche, savait que sa famille l'anttendait à quelques rues d'ici, que des amis étaient un peu partout en ville, et que son meilleur ami l'attendait depuis fort longtemps dans le cimetière. Il savait tout ça, et c'était beaucoup mieux ainsi. Ne pas savoir ce qui était advenu des personnes qui comptaient le plus pour soi devatêtre horrible, être maintenu dans le doute sans autre choix que de continuer à vivre de la sorte. Se résigner à ne jamais avoir d'information ou de pistes. Non, non, il n'aurait pas pu, quand bien même cela laissait place à un ultime espoir que l'on avait pas lorsquon savait les gens morts. Un espoir de les revoir, peut-être, ou ne serait-ce qu'ils soient en vie, quelque part. Mais un espoir, à force d'être bafoué, finit par semuer en désillusion totale.Alors être au courant était préférable.

Le soldat lui tourna le dos, le regard éteint. Alors, Mithos eut une pensée, un peu égoïste, certes, dans le fond. Il ne pouvait pas le laisser partir sans s'être au moins excusé, sans se savoir excusé, sans quoi, il aurait toujours ces mêmes regrets qu'il haïssait tant. Sans doute que l'autre ne voulait plus lui parler. Sans doute, oui.Mais lui, il voulait s'excuser. Et tant pis s'il ne voulait pas l'entendre, il le ferait quand même. A l'instar des sourires, les excuses valaient très cher lorsqu'on les pensait vraiment, et seulement dans ce cas là. Les siennes, il les penserait.

Où était l'intéret de mentir sur des excuses?

"Je suis désolé... C'est stupide comme encouragement... J'espère pour toi que tu voyageras, sincèrement."

Stupide, non. Loin de là. Tout encoragelment était bon à prendre, de toute manière. Voyager, il en doutait fortement, vraiment. Parce que la vie qu'il avait ne le lui permettrait probablement pas. Parce que son caractère l'attachait trop à son "chez lui" pour qu'il en parte bien longtemps. Parce que tant que quelqu'un attendrait son retour tous les soirs à la maison, cela signifierait qu'il avait bien un endroit à appeler "chez lui". Aggripant le bras de Claid, Mithos agita la tête de droite à gauche, sans même ne serait-ce que l'ombre d'un sourire sur les lèvres, lamine réjjouie qu'il arborait une poignée de minutes plus tôt comme volatilisée. Il n'avait pas voulu lui faire de la peine, en fait. Il ne l'avait... Pas fait exprès? Quelle bien piètre justification, quand on y regardait de plus près... Mais une justification nulle, c'était mieux que pas de justification du tout, pas question de sombrer dans le pessimisme pour autant.

"Ah... Attend! Je ne voulais pas, enfin, je... Je suis désolé. Je ne savais pas, je... Je devrais vraiment réléchir avant de poser des questions aussi bêtes, je ne voulais pas... Te rendre triste, tu sais? Je comprendrais que tu sois fâché, mais je voulais m'excuser, je ne..." dit-il, l'air contri.

Il n'acheva pas sa phrase, n'en voyant pas franchement d'intéret. Très honnêtement, il ne voyait pas non plus ce qu'il aurait pu dire d'autre. A part qu'il était désolé, et qu'il ne savais pas que cette question pourrait être blessante. Et ça, il l'avait déjà dit et redit, alors... Enfin, le répéter une derni_re fois ne le tuerai pas, non plus. Il y avait toujours des choses qu'on ne disait jamais assez, et ce n'était que dès lors qu'on ne pouvait plus les dire à la personne voulue qu'on s'en rendait compte. Donc, mieux valait limiter ce risque là en n'héistant pas à dire encore et encore les choses qu'on savait importantes. Mithos lâcha le bras du rouquin, et baissa la tête vers le sol. Des marques de pas, appartenant à lui autant qu'à Claid, marquaient le sol, et le lendemain, il n'y en aurait déjà plus trace. La neige éphémère rendait elle-même les autres choses tout aussi éphémère qu'elle, tient. Bah, elle devrait faire pareil avec les remords. Hop, elle les gèlerait sur place, comme ça, d'un seul coup. Si cette pensée n'arracha pas un sourire au blond comme ellel'aurait fait un peu auparavant, elle parvint tout au moins à lui remonter un peu le moral. Ah, c'était lui qui avait posé les mauvaises questions, et c'était lui qui tirait une tête d'enterrement.

Il fallait toujours qu'il réagisse au quart de tour, et qu'il ne prenne pas de demies-mesures. Quelle poisse...

"Je suis désolé. "

Pour dire vrai, Mithos avait réveillé quelques souvenirs que Claid s'efforçait d'oublier pour aller de l'avant, même si ce n'était aucunement sa faute. Le passé nous rattrape toujours, c'est connu, on ne peut pas lui échapper aussi facilement, pour ne pas dire du tout. Pourquoi le jeune homme n'avait pas grand chose à se reprocher, peut-être que son caractère immature n'avait pas plu au vieil homme qu'était son grand-père, il est répandu que les personnes âgées appréciaient et souhaitaient du calme... Seulement, cette hypothèse était un poil ironique dans le cas où son grand-père n'avait pas de lieu d'attache et voyageait sans cesse... Mais en même temps, Claid n'avait que 14ans quand il a été livré à lui-même... Moui, à peu près l'âge de Mithos, en fait...
Le soldat lui avait tourner le dos, dans l'espoir qu'il comprenne qu'il devait poursuivre son travail... Une fausse excuse en somme, car l'envi lui manqué... Mais juste avant qu'il ne puisse faire un pas en avant, prêt à lui faire un au revoir de la main. Seulement il hésita entre le mot 'malheureusement' ou 'heureusement' pour continuer dans sa pensée lorsque le blond fit prisonnier son bras, s'appuyant dessus pour essayer de le retenir. Le plus âgé des deux n'eut pas vraiment le choix et s'arrêta de nouveau, pour le peu qu'il avait parcouru. Le garçon remuait sa tête de droite à gauche, semblant affreusement confus d'avoir causé de la peine à quelqu'un... Cette réaction était tout à fait normal, mais cela eu encore le don de surprendre Claid.

"Ah... Attend! Je ne voulais pas, enfin, je... Je suis désolé. Je ne savais pas, je... Je devrais vraiment réfléchir avant de poser des questions aussi bêtes, je ne voulais pas... Te rendre triste, tu sais? Je comprendrais que tu sois fâché, mais je voulais m'excuser, je ne..."

L'homme aux cheveux de feu détourna le regard en se mordant doucement sa lèvre inférieur, déjà souffrante à cause du froid. Il n'avait pas voulu être désagréable, ce n'était pas dans ses intentions, même si cela était un peu loupé... Mais il avait juste eu peur qu'une parole jeté d'un air froid puisse sortir de sa bouche, il ne se contrôlait pas toujours et sortir une phrase gentille avec un ton agacé avait encore plus de chance d'être mal prise...
Était-ce une excuse valable? Sérieusement, le combattant en douté... Les excuses minables, on les reconnaissait facilement, et même si elles permettaient de se sortir de toute les situations, elles laissaient derrière elles, comme un vide, une situation incomplète... Seule la conscience s'en souviendra...
Mithos était une personne curieuse, hé bien tant mieux, on ne pouvait pas lui reprocher, ou du moins, pas Claid... Après tout, le garçon aux yeux de saphir n'aurait pas pu deviner que son interlocuteur avait des rapports quasi-inexistants avec sa famille. La nouvelle recrue se tourna vers lui, un autre sourire abordant ses lèvres, même si ses sourcils fléchirent vers le ciel. Il se sentait lui-même coupable d'avoir tant inquiété son compagnon.

"Je suis désolé." Ajouta l'habitant d'Imura, comme pour résumer ce qu'il avait bégayé.

Claid montra la paume de sa main libre, mine gênée, insistant le jeune à s'arrêter de parler. "Non, non, ne t'excuse pas! Ce n'est rien après tout, tu ne pouvais pas deviner, c'est ma faute! Excuse moi d'avoir réagi comme ça, sache que je ne suis pas du tout en colère contre toi, hein!"

Maintenant, le métisse s'en voulait réellement d'avoir plombé cette ambiance si agréable qui régnait quelques minutes auparavant...
C'est vrai que parler famille ne l'enchantait jamais. Petit déjà, quand certain de ses connaissances lui demandait où était son papa et sa maman, il ne savait quoi répondre, mais essayait de rattraper cette différence en disant haut et fort qu'il possédait un grand-père et que ça lui convenait parfaitement. C'était vrai, il n'y avait pas de quoi se plaindre, avoir l'un de ses grands-parent en vie était une grande chance! Le problème était que Claid ne savait pas si il l'était 'en vie'...
Mais ce n'était pas le sujet! Il devait reprendre confiance en lui-même, cesser ses enfantillages qui de toute façon, ne le mènerait nul part.
Il fit face à Mithos, reprenant un visage joueur, voulant montrer que cette mauvaise passe était déjà oubliée. Il soupira en dehors de son écharpe orangée, un nuage de vapeur eut vite fait de disparaître aussitôt apparu. Il prit la parole, sérieux, on ne peut plus calme.

"T'es un vrai curieux dans ton genre, tu le sais? Cela ne t'as jamais joué des tours? Moi sincèrement, je m'en fiche pas mal, tu peux me poser toutes les questions que tu veux, tu peux tout savoir sur moi, il n'y a rien de bien bien intéressant... Mais certaine personne peuvent le prendre très mal... Juste pour te dire de faire attention."

Le rouquin haussa un sourcil, étonné de ses propres paroles. Il se prenait lui-même en train de faire la morale à quelqu'un alors qu'il ne valait guère mieux, ayant fait exactement le même genre de gaffe lors de la rencontre avec son nouveau roi. Oui, on pouvait dire qu'il n'était pas, mais pas du tout, l'exemple à suivre...!
Il enfonça son visage jusqu'au nez dans le col que formait son écharpe, cachant un petit rictus qu'il lui aurait été impossible d'éviter... L'erreur est humaine après tout, que serait la vie si les remords, la honte et tout les tracas qui vont avec n'existaient pas...? Tout le monde souhaite un monde parfait, mais si justement, il était 'trop parfait', on s'en lasserait vite, non? Jugeant l'ambiance lourde, n'importe qui aurait eu le sentiment de se séparer pour redémarrer du bon pied un autre jour... Mais ceci n'est pas le cas de tout le monde...
Claid eut comme un sursaut et leva soudainement son index, imitant celui qui venait de réfléchir, l'œil devenu joueur.

"Mais bien sûr! Après tout, ce n'est pas pour rien que tu m'as prévenu que tu courais vite et que tu connaissais toute les cachettes du coin...! J'ai vu juste?"

Rater des choses, Mithos le faisait souvent. Ou du moins, s'il ne faisait pas forcément mal de son point de vue, ses paroles pouvaient être blessantes. Pas blessantes dans le sens où il le ferait exprès, mais plutôt dans celui où tout le monde n'avait pas la même vie plus ou moins heureuse que lui. Famille Claid=mauvais. Au moins, en mémorisant cela, et si bien sûr le nouveau soldat acceptait de lui reparler par la suite, il saurait ce qu'il valait mieux ne pas dire, et quels sujets éviter à tout prix. Ou, plus exactement, il en connaissait un, les membre d'une hypothétique famille. Oui, car au final, le blond n'était pas plus renseigné que ça sur le pourquoi du comment de la raison pour laquelle le rouquin avait eu l'air peiné... Il ne savait pas où elle était, il ne savait pas où elle était... On perd une montre, on perd un objet, une photo, une peluche, une pièce de monnaie, des fois même, on pouvait perdre un petit chat ou un chien. Mais pas une famille entière, non.

Alors, l'explication devait être ailleurs, et ce ne devait pas être perdu dans ce sens là. Oui, les mots avaient souvent des double sens, et significations ou connotations en tout genre. Alors, l'habitant de la capitale du pays gelé ne chercherait pas à savoir. Quand on voulait parler, on parlait. Quand on ne voulait pas, on se taisait, point. On ne forçait pas quelqu'un à parler, c'était mal. Sauf dans l'optique où cela s'avérerait plus que nécéssaire. Et puis, là, quelques secondes auparavant, Claid n'avait pas l'air d'aller si mal, non? Donc, ce ne devait pas être "urgent et plus que nécéssaire", et donc, pas la peine de le rendre triste justye pour assouvir une fichue curiosité franchement mal placée.

De ça, même Mithos pouvait s'en rendre compte.

Le soldat leva sa main, et eut l'air gêné.

"Non, non, ne t'excuse pas! Ce n'est rien après tout, tu ne pouvais pas deviner, c'est ma faute! Excuse moi d'avoir réagi comme ça, sache que je ne suis pas du tout en colère contre toi, hein!"

A ces mots, le jeune Areh'temoeë ouvrit de grands yeux ronds. Certes, il ne pouvait peut-être pas savoir, mais il n'aurait pas dû demander, non plus. Il avait fait la bêtise, et c'était Claid qui s'excusait. Il y avait vraioment des fois où le monde ne tournait sérieusement pas rond...Ou qu'il tournait, mais à l'envers. Et cela le rendait d'autant plus perturbant... Mais au moins n'était-il pas fâché contre lui. Un poids se retira immédiatement de la poitrine de Mithos, comme un leste qui se serait retiré au moment où son nouvel ami prononçait ces mots. Même s'il ne le connaissait que depuis peu de temps, ç'avait été suffisamment de minutes pour savoir qu'il s'agissait probablement d'une personne bien. Qui ne devait pas aimer voir les autres souffrir non plus.

Un grand sourire revint donc à la charge sur les lèvres du jeune garçon, bien qu'un peu hésitant malgré tout. Il poivait se réjouir que Claid n'ai pas été plus blessé et touché que ça, ou du moins, s'il l'avait été très sérieusement, qu'il ne lui en tienne pas rigueur. Maintenant qu'il savait qu'on ne parlait pas de famille en présence du rouquin, tout irait mieux, en principe. Sa famille à lui allait très bien, aussi ne comprenait-il pas vraiment ce que cela pouvait faire de devoir vivre sans.

Mais ce devait-être horrible, de perdre tous ses pairs, n'est-ce pas?

Quand Claid reprt la parole d'ailleurs, ce fut le ton sérieux, mais le visage plus similaire à celui qu'il arborait avant que Mithos ne parte sur un sujet apparemment un peu trop déilcat, ce qui acheva de lui rendre un certain sourire.

"T'es un vrai curieux dans ton genre, tu le sais? Cela ne t'as jamais joué des tours? Moi sincèrement, je m'en fiche pas mal, tu peux me poser toutes les questions que tu veux, tu peux tout savoir sur moi, il n'y a rien de bien bien intéressant... Mais certaine personne peuvent le prendre très mal... Juste pour te dire de faire attention."

Un curieux, voila. C'était bel et bien le mot. Et, en effet, le soldat d'Hatès avait vu juste: certaine personne n'appréciaient que très moyennement qu'on s'intéresse à leur vie et rétorquaient avec un lagnifique "en quoi ça te concerne?" et d'autres "Occupe toi de tes affaires!" en tous genres. Les temps étaient troubles, et nomre de personne ne menaient plus une bien belle vie... Rien que ceux qui connaissaient des gens à Sal'ahë, tiens. Il suffisait qu'il parte pour il ne savait trop quelle raison sur un ujet s'y rapportant plus ou moins, et les personnes partaient sans mot dire.

Et pourtant, il recommençait la même bêtise à chaque fois. Comme une habitude, une tare, un vice duquel on ne pourrait se séparer, fut-ce avec toute la volonté du monde ou l'opération même du saint-esprit. Toujours, il avait été comme ça. Les habitudes de quatorze années durant, on ne les perd pas comme çàa. On ne les perd plus tant elles sont ancrées dans la manère de vivre et d'interprêter les choses... Enfin, pas quatorze ans, pas tout à fait. Il fallait enlever six longs mois pendant lesquels il ne pensait plus à rien de tout ça et que ses habitudes avaient changées, et...

Non, ce n'était pas le moment de penser à des choses tristes. A quoi bon? Les souvenirs sont là, pas besoin de sans cesse les ressasser pour ne pas les oublier. Ils ne vont pas s'envoler, alors autant les laisser tranquille, le passé chez le passé. On vivait plus heureux et plus longtemps, comme ça.

Ce furent une fois de plus les paroles de son apiné qui le sortirent de ses réflexions, alors même que ce curieux voile de tristesse fugace désertait ses yeux bleus,laissant place à sempiternelle joie de vivre.

"Mais bien sûr! Après tout, ce n'est pas pour rien que tu m'as prévenu que tu courais vite et que tu connaissais toute les cachettes du coin...! J'ai vu juste?"

Le blondinet se mit encore à rire. Oui, il les connaissait toutes, sans exception. Ca pouvait toujours servir, hein... D'ailleurs, les dites cachettes lui servaient même assez souvent pour diverses raisons. Se cacher vallait mieux que courir, parce que mêm s'il courait vite, en règle générale, quand il courait, il tombait inexorablement. Par exemple aussi, il se souvenait d'un soldat qui avait des médailles, de la moustache, et l'air particulièrement désagréable. Ce qu'il avait d'ailleurs été. Et quand les gens sont désagréables, c'est toujors mille fois plus amusant de les enquiquiner... Mais il fallait savoir se cacher, après.

Alors oui, le borgne avait plus ou moins vu juste... En quelque sorte. Ramassant une autre boule de neige, il la jetta à nouveau vers la statue -sans tomber cette foix-ci- et sans atteindre la tête, encore et toujours. Ce devait être la taille qui lui faisait défaut, pensait-il. C'état forcément ça, parce que c'était forcélent ça. Sans raison, c'étai ce qu'il pensait, point.

"Bah, disons que tout le monde n'aime pas recevoir des boules de neige derrière la tête ou que je leur pose deux ou trois questions, alors quand ils font peur, je cours me cacher! Je te les apprendrais si tu veux, quand tu auras le temps, ou quand la guerre sera finie et que tu auras enore plus de temps!^^ "

Il marqua une pause, replaçant une mèche de cheveux dorés dèrrière son oreille, et haussant les épaules. Toutes les guerres avaient une fin, et celle ci en aurait une aussi, indubitablement. Et Claid serait sûrement encore là après, parce que c'était son ami. Et que Mithos s'était jué que ses amis ne devaient plus jamais mourir. Pensée puérile, lmais à laquelle il tenait.

"Pas toutes, hein, j'en ai des trop secrètes, et on sait jamais, si tu devais me retrouver... Mais je sais me battre aussi... il eut un nouveau rire, jugeant que de toute façon sa force n'était pas vriment son plus grand atout... Mais qu'un petit peu. Tu sais te battre, toi, hein, puisque t'es un soldat? Moi je préfère me cacher et attendre, ça fait oins mal..^^' "

Dire le fond de sa pensée, toujours. Se battre n'intéressait pas véritablement Mithos, lui, aspirait juste à une "vie super géniale" où il voyagerait un peu, et verrait oujours sa famille e ses amis. Alors, à uoi une épée servait-elle dans le monde duquel il rêvait? A ce qu'un soiseau se pose dessus, peut-être.

À peine le métisse eut fini sa phrase que le blond reprit un air joyeux à l'énonciation de sa remarque. Tant mieux, il ne manquait que Mithos en train de se lamenter plus longtemps pour réduire à néant l'espérance que Claid avait de faire une rencontre qui durerait au moins le temps d'avoir une vie qui ne varie pas du jour au lendemain... Car okay, il était un soldat à la solde de Dahrenn, mais il ignorait combien de temps cela allait durer... Un empêchement, n'importe quoi, tout pouvait arriver... Mais il est sûr que, si il était comme obligé de quitter Hatès, il ne reviendrait probablement jamais, car si son roi le retrouvait, il ne ferait pas de vieux os... Ce dernier avait été très clair sur le sujet et Claid n'était pas aussi curieux que Mithos pour demander ce qui lui arriverait si il faisait l'inverse de ce qui lui avait été déconseillé de faire... Ou en tout cas, des os nettoyer et bien blanc enterrait dans la terre froide recouverte par de la neige brillante... Autrement dit, un choix peut enviable... Mais de toute façon, pour l'instant, l'idée de partir d'ici ne lui avait effleuré l'esprit qu'une ou deux fois et ne l'avait jamais pris au sérieux, donc, il estimait que l'envie de s'en aller ne devait pas être bien forte, alors il demeure ici, point.
Non à cause du froid, le rouquin fut parcouru d'un petit frisson. Oui, sa curiosité s'abstiendrait grandement de cette information. Du coup, celle-ci se contenta de suivre la boule d'eau cristallisée des yeux. Mithos avait retenté la manœuvre de toucher la tête de la personne représentée dans la pierre, sans grand résultat...
Claid poussa un petit soupir, entre l'exaspération et l'amusement avant de prendre lui-même une dose suffisante de neige pour lui faire prendre une forme qui se rapprocher de la sphère, rentrant lui aussi dans le jeu de son cadet. Il jeta des coups d'œil dans différentes directions, prudent, avant de lancer sa boule avec puissance. Son écharpe orangé s'agita en même que son bras, retombant doucement une fois fait.
La distance n'étant pas très grande, le rouquin ne fut pas étonné de voir son projectile percutait la cible là où il fallait... La personne représenté avait l'air si fier quelques secondes auparavant, mais maintenant, son visage de pierre couvert de neige... Dès que se fut fait, Claid tourna vite le dos, espérant qu'on ne lui fasse aucune remarque et se concentra de nouveau sur le garçon aux yeux bleu.

"Bah, disons que tout le monde n'aime pas recevoir des boules de neige derrière la tête ou que je leur pose deux ou trois questions, alors quand ils font peur, je cours me cacher! Je te les apprendrais si tu veux, quand tu auras le temps, ou quand la guerre sera finie et que tu auras encore plus de temps!^^ "

La guerre? Finie? Il en doutait sérieusement... Il avait suffisamment voyagé pour affirmer qu'elle était partout, avec certes des degrés plus ou moins importants, heureusement. Toutefois, la proposition du villageois lui fit chaud au cœur. Il ne réussit pas à cacher qu'il était touché, il n'essaya même pas de le faire à vrai dire... Il se gratta l'arrière de la tête, passant doucement sur son bandeau pour ensuite s'ébouriffer les cheveux, un peu gêné...

"Mithos, je ne crois pas que..."

"Pas toutes, hein, j'en ai des trop secrètes, et on sait jamais, si tu devais me retrouver... Mais je sais me battre aussi... Mais qu'un petit peu. Tu sais te battre, toi, hein, puisque t'es un soldat? Moi je préfère me cacher et attendre, ça fait moins mal... ^^' "

Claid le laissa finir entièrement avant d'acquiescer avec un petit ricanement. Bien sûr, il ne se moquait pas de sa nouvelle rencontre mais bien du fait qu'il comprenait parfaitement le raisonnement du jeune garçon au reflet d'or... À son âge, il aurait fait la même chose si il ne l'avait pas déjà fait, et même maintenant d'ailleurs, sauf que son nouveau métier lui interdisait formellement...
Claid reprit néanmoins sans le faire exprès une mine sombre. Il serait horrible de gâcher une telle joie par des propos qui ne viennent que de lui, autant garder le silence sur ce point... Et même en étant soldat, le jeune homme n'était pas si renseigner que ça sur la situation du pays... Lui-même étant plutôt optimiste, qu'importe, une guerre s'arrête un jour ou l'autre, même si une nouvelle doit faire une apparition sous peu de temps... De plus, les autres contrées de Lysandre avaient beau ne pas s'entendre entre elles, aucune vraie guerre n'était prévue pour le moment et tant mieux pour le soldat troisième classe qu'était Claid, parce que en général, c'est eux qu'on envoie en pâture pour mesurer la puissance de l'ennemi... Et cernant un peu la mentalité de son dirigeant, une trêve ou même une alliance n'était pas au programme... Keith avait beau lui dire que le pays gelé ne s'entendait avec personne et surtout pas avec Oria, qu'importait, le rôle de soldat était le même... Peut-être que même Mithos devrait se battre un jour pour protéger la terre qu'il aime tant...
Le garçon au regard émeraude chassa de sa tête toutes pensées où la couleur sang régnait en tant que maitresse... Il releva fièrement la tête, en souriant.

"Ouais... Pas de problème. Dès que j'aurais du temps libre, on passera du temps ensemble, tu me montreras les environs, car mine de rien, je ne connais pas trop ici...! Et bien sûr les cachettes où je suis censé te trouver au cas où une statue aurait subi une dégradation, hein? Qu'est-ce que t'en dis?"

Quel étrange sentiment que celui d'avoir l'impression d'être apprécié par quelqu'un au point que cette personne veut vous revoir. Pour dire vrai, le combattant éprouvait plus cela pour les autres, que les autres pour lui, ou du moins, ce qu'il en savait...
Mithos avait vu juste en demandant ce qu'il savait déjà d'avance sur le fait si Claid savait se battre... Mais normalement, l'habitant d'Imura devait bien savoir un minimum se débrouiller avec une arme, vu qu'il possédait sur lui une épée, même si il préférait se cacher pour fuir le face-à-face...

"Tout les soldats protègent les citoyens, c'est donc normal qu'ils savent manier une arme, non?" Annonça la jeune recrue sur le ton de la plaisanterie.

C'est étrange, mais il avait l'impression de mentir à Mithos sur ce coup-là, il eut un petit rire nerveux. Bah... Lui, en tout cas, c'est ce qu'il s'efforçait de faire, après, si c'était une généralité, il n'en savait rien... Communiquer avec les autres gardes n'avaient pas été son passe-temps durant son temps libre...
Un moment, le rouquin croisa les bras et pencha la tête sur le côté...

"Et toi? Tu sais te défendre?"

Fichue statue. Elle ne servait à rien, à rien du tout, en fait. C'était un fait établi dans l'esprit du jeune garçon aux yeux bleus. La raison de cette soudaine haine? Il n'arrivait pas à lui balancer une boule de neige dessus. Et ça, c'était quand même frustrant. Ce n'était pas une question d'honneur, non, il n'irait pas jusque là, simplement qu'il mourait d'envie qu'elle se prenne un projectile glacé en pleine tête. Tout simplement. Et, quelques secondes plus tard, il vit Claid ramasser à son tour de la neige, et en faire une boule. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'il comptait, l'instar de Mithos, viser l'imposante sculpture de la grande place... Peut-être qu'il l'atteindrait? Ce nbe serait pas si surprenant, c'était quelqu'uun qui devait être fort, surement. Et puis, il était plus grand, et visait sans doute mieux. D'ailleurs, le jeune Areh'temoeë fut coupé dans sa reflexion -qui consistait à énumérer toutes les raisons pour lesquelles le soldat devrait y arriver- par un petit bruit sec.

Gagné. Ah, il avait l'air bien moins hautain et fier, maintenant, avec la tête enneigée! Tant mieux pour lui, ça lui apprendrait. L'espace d'une seconde, l'habitant de la capitale se demanda qui pouvait bien être représenté, histoire de savoir à qui lui et son ami venairent de cruellement manquer de respect... Avant de ne juger cette interrogation comme étant superflue et idiote, le passé devant rester dans le passé. Qui plus était, la conversation du moment le préoccupait bien plus. Parler zvec les gens était souvent intéressant, de toute manière. Quand ils accpetaient de converser, en tout cas...

La solitude, ce n'était vraiment pas son fort. Tout seul, on se morfond, on croit devenir sage mais en fait on ne fait que passer son temps à se remettre en question et, à force de n'entendre que ses propres opinions et idées, on finit par en arriver à ne plus croire qu'elles seules et on devenait borné.

Claid n'avait pas l'air méchant et borné. Donc Claid ne devait être resté seul trop longtemps, si...?

"Ouais... Pas de problème. Dès que j'aurais du temps libre, on passera du temps ensemble, tu me montreras les environs, car mine de rien, je ne connais pas trop ici...! Et bien sûr les cachettes où je suis censé te trouver au cas où une statue aurait subi une dégradation, hein? Qu'est-ce que t'en dis?"

Dégrader les statues? Ah, ce pourrait être très amusant, oui! Pas les abîmer trop, juste un petit peu, histoire de voir les réactions des gens. Tant qu'il ne s'approchait pas trop près du château... Il devrait essayer d'entrer dedans, un de ces quatre. Il verrait s'il se perdrait à travers les couloirs, et s'il croisait des gens importants. Au fond, la grande bâtisse haustère devait être un des seuls endroit en ville qu'il n'ai jamais eu l'occasion de visiter... Il essayrait, oui. Mais pas maintenant, c'était risqué, ce genre d'entreprise.

Du temps libre, lui, il n'avait que ça, ou presque. Il ne travaillait pas, et ne fréquentait d'ores et déjà plus les salles de classes, puisque sa soeur lui faisait les cours. Alors, somme toute, il n'avait pas envie plus que ça d'avoir ubn poste, où que ce soit. Cela signifierait qu'il ne ferait plus exactement ce qu'il voulait... Quelle poisse. Enfin, quand le rouquin aurait du temps, ils feraient ça, donc. Ce serait amusant et, en plus, le blond était curieux de voir s'i arriverait à le suivre et se faufiler à travers le moindre trou de souris. Lui était plus petit, c'était donc plus simple. Bah, il verrait bien. Il pouvait bien attendre un peu, pas vrai?N Oui, il pouvait attendre. Mais un peu, pas beaucoup.

"Tout les soldats protègent les citoyens, c'est donc normal qu'ils savent manier une arme, non?"

Protéger les citoyens... C'est vrai que c'était la mission de l'armée, au final. Mais se protéger de quoi? Pourquoi partaient-ils à la guerre, dans ce cas? Les autres royaumes laissaient Hatès tranquille, et ils ne craignaient pas grand chose d'eux puisque, de fait, ni Moria ni Oria n'étaient particulièrement bellliquex. Sal'ahë... Sal'ahë, c'était autre chose, mais cette partie là de Lysandre se trouvait si loin de chez lui. Commen des personnes résidant à des kilomètres et des kilomètres de là pourraient-elles lui faire du mal, à lui et sa famille? Et lancer de la neige sur une statue ou entrer dans un lieu, ce n'était pas si dangereux, il n'y avait aucune raison d'empêcher ça. Si aider les gens devait être leur principale occupation, alors les abus d'autorité n'existeraient pas.

Ah, peut-être protégaient-ils juste les riches bourgeois et les nobles? C'était idiot de penser comme ça, mais bon... Il fallait bien des hypthèses, et c'en était une. Idiote, mais c'en était une.

"Et toi? Tu sais te défendre?"

S'il savait se battre, hein? Et bien, oui. Plus ou moins, disons. Comparé à quelqu'un dont se battre était le métier, ou pire, au dirigeant du pays glacé, il ne tenait même pas la comparaison une seule seconde. Il en allait ainsi également pour ces êtres nommés "Antarrs" ou autres mercenaires en tout genre. Mais s'il le voulait vraiment, alors oui, il pourrait battre quelqu'un. Seulement voila, se battre contre un faible n'est pas bien, et contre un fort, c'est suicidaire. Alors, contre qui se battre, au juste?

En plus de cela, il fallait bien préciser qu'il évitait généralement l'affrontement, lui préférant la plupart du temps la fuite ou les excuses. C'était plus simple, plus civilisé, moins risqué, enfin, en bref, mieux. L'épée à son côté n'aurait jamais eu sa place en temps de paix et parfaitement calme, et attestait du caratère troublé du moment. La sortant de son fourreau, il la fit tourner avec un léger mouvement du poignet avant de la ranger à nouveau. Maladroit comme il était, il allait se blesser quelqu'un, Claid selon toute apparence, ou se blesser lui même...Sans l'avoir voulu.

"Bien sûr, que je sais me défendre, il faut bien...>__<
Mais j'aime pas trop me battre. Je veux bien défendre les autres, par contre!^^ "

Sauver des gens, mais sans devoir obéir à quique ce soit pour autant. Une sorte de justicier... Le rêve de tout un chacun, en quelques sortes! Cependant, une pensée lui vint brusquement à l'esprit.

"Mais bon, il y a des gens qu'on ne peut pas sauver avec une lame... (Le blond s'interrompit un instant, puis fit de grands gestes argumentant la phrase qui suivit.)
Dis, tu es super fort, quand même, t'as shooté la statue!^^ "