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 Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )

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Mikail Leheren
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Mikail Leheren

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Sam 9 Juil - 12:35

[Ils sont très bien comme ça, ses cheveux, merde à la fin !XD
Tiens, il les avait court quand il était petit, après il avait une sorte de carré, ensuite il les a eu long normal, et maintenant comme ça. Oui, on s'en fout, mais j'aime dire des trucs pas importants.XD]
Parfois, pour ne pas dire fort souvent, la désagréable impression d’être demeuré hantait l’esprit de Mikail. Il suffisait à cet insidieux sentiment pour s’installer que le jeune homme baisse les yeux sur une feuille remplie de lignes interminables sur les clauses et conditions à impérativement respecter au sujet de la prolongation de tel ou tel contrat, de l’amélioration de la productivité de ce secteur-ci ou de ce secteur-là, de nombres astronomiques destinés à être tantôt soustraits aux bénéfices, additionnés aux dépenses, divisés entre les différents acteurs influents de l’affaire, tantôt multipliés par d’autres données encore qui n’avaient guère plus de sens à ses yeux que l’absurde agrégat de mots sans rimes et de chiffres juxtaposé dans un ordre lui échappant qu’ils étaient. Cela lui arrachait invariablement un involontaire froncement de sourcils, et sa belle volonté se voyait balayée par le vent de l’incompréhension plus aisément qu’un fétu de paille par une tempête. Il n’y comprenait rien, son cerveau semblait hermétique à toute tentative, fut-elle réfléchie et bien tournée, de lui inculquer durablement la moindre de ces valeurs. Ce n’était pas faute d’avoir essayé ! Mais collectionner les échecs était déprimant, les personnes positives elles-mêmes ne dérogeaient pas à cette règle. Aussi était-il parvenu à la lamentable conclusion que quelque chose devait clocher chez lui : si tel n’avait pas été le cas, pourquoi chacun autour de lui était-il au moins capable de manipuler peu ou prou ces données ? Ou à tout le moins à donner le change…, exploit pour lui impossible à accomplir en dépit de sa petite envergure. Peut-être qu’enfant, se disait-il lorsqu’il était à court d’idées plus innovantes, aurait-il été dans son intérêt de s’acharner un peu plus, quitte à perdre du temps. Juste « au cas où ». D’un autre côté, il ne pouvait blâmer le petit qu’il était à l’époque ; deviner les évènements dont serait composé son avenir n’aurait été possible pour personne. Qui plus était, le blond jeune homme était à l’époque plus crédule et naïf qu’il l’était à présent ! Difficile de croire qu’une telle chose fut possible, pourtant il aurait pu en témoigner. Lui, et sans doute quelques amis de ces années terriblement lointaines à ses yeux qu’il n’avait pas perdus de vue. Il fallait comprendre par-là que la faute ne lui était que moins imputable encore. S’il se dédouanait de quelques responsabilités, il ne les rejetait pas sur d’autres non plus ; la faute à pas de chance, au mauvais sort, à un cahot du chemin, un caprice du destin ou un dessein de Dieu qu’il n’avait pas compris ou, tout du moins, pas pour l’instant. Ses voies étaient impénétrables, et Ses choix nous semblaient par conséquent parfois injustes. Mais tout avait un sens, en ce monde, et Mikail restait persuadé qu’Il agissait au mieux avec tout ce sur quoi Il avait un ascendant, aussi ténu fut-il. Après, de là à savoir si le Tout-Puissant en avait un grand sur ses capacités en algèbre et négociations, il s’agissait d’une toute autre affaire de laquelle il n’avait absolument aucun moyen de traiter… Il se voyait mal demander à un prêtre une aussi triviale question, qui aurait sûrement pu être résolue par une longue introspection et un cheminement intérieur.

Mais tout de même. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir nul dans ces moments-là. Il n’y avait guère qu’en compagnie de ces demoiselles qu’il n’y avait aucune crainte à avoir quant au sujet abordé, quant aux mots qui seraient lancés. Elles ne lui reprochaient pas une chose qu’elles ne savaient pas faire plus que lui, tout au plus trouvaient-elles ceci étrange sans plus insister. Changeaient habilement de conversation, pour le soulagement commun qu’occasionnait immanquablement l’esquive d’une gêne pesante sur le dialogue, quel qu’il fut. Sauf que, bien entendu, chaque être de ce monde étant né différent de ses pairs, il existait des exceptions. Alexandra lui avait confié être intéressée par les cours de son frère, qu’il avait de suite identifiés comme de la science ou de la politique. Evidemment, il n’excluait pas l’hypothèse selon laquelle elle s’y serait grandement intéressée sans la comprendre pour autant. Lui-même était victime de ce triste phénomène, en ce qui concernait par exemple la sculpture : si les aplats de couleurs et coups de pinceaux, tracés au fusain, esquisses et chevalets lui étaient plus familiers que la réalité même, il ne savait plus comment s’y prendre dès qu’il était question de volumes. Et pourtant, il se penchait sur la question… Peut-être la demoiselle Emery se retrouvait-elle face à un cas sensiblement similaire dans un autre domaine ? Qu’en savait-il, au fond ? Il en doutait, mais après tout, il avait à l’égard des sciences une fâcheuse tendance : au vu du mystère insoluble qu’elle représentait à ses yeux, le blond la qualifiait trop souvent d’unanimement incompréhensible, et imputait ses propres difficultés aux autres. Il tentait néanmoins de corriger ce travers.

« Je sais que cela peut paraitre étonnant mais en effet, la science m'a toujours beaucoup attirée. La plupart des gens ne qualifient pas cela d'impressionnant, toutefois...Allant même jusqu'à trouver cela étrange. Mais je les comprends. »

Un sourire compatissant étira les lèvres de Mikail. Il ne la comprenait que trop bien, ce sentiment lui ayant été par mille fois familier. Au mieux, la peinture aurait dû être pour lui une distraction futile, aux yeux si durs et froids de la société. Quand lui en aurait volontiers vécu, quitte à ne pas posséder tant de richesses, une si grande maison… La vie nous jouait parfois de bien mauvais tours, et s’il fallait s’en accommoder, savoir les affronter la tête haute, ce n’était pas toujours si simple. Il ne voulait pas se laisser aller à se penser trop faible ; chacun avait la force de réaliser ses rêves, en soi. La complexité résidait en deux points : s’en rendre compte et savoir la puiser au fond de son cœur, ni plus ni moins.

« Ah, si j'avais su peindre, on ne m'aurait certainement pas regardé de travers! »

Le jeune Leheren eut une moue désolée ; aussi triste que cela soit à reconnaitre, cette affirmation n’avait rien d’une affabulation. Cependant, ce propos, loin de le déprimer, ne fit que renforcer sa volonté d’être fidèle à lui-même plutôt qu’à une société créée de toute pièce par l’Homme. Contrairement à leur âme, dont chaque désir avait été délibérément choisi par un Etre dont le savoir dépassait l’entendement.
Oui, ce ne pouvait qu’être vrai !

« Peut-être ; mais je ne crois pas qu’il nous faille regretter d’être ce que nous sommes, et d’aimer ce que nous aimons. Moins encore sous prétexte que cela ne convient pas exactement à ce que la société attend de nous. Au fond, continua-t-il après une brève pause tout en jetant un coup d’œil involontaire au ciel, Dieu nous a fait comme Il désirait que nous soyons. Ce serait Lui manquer de respect que d’en dévier, ne trouvez-vous pas ? »

Il se demanda sur le coup s’il n’avait pas encore trop parlé. C’était tout lui, ça ! Deux fois en une si courte durée, son record était battu. Etourdi, convaincu et inconscient, voilà qui le définissait pour le mieux pour qui était amateur d’euphémisme et désireux d’enjoliver la toile. Il reprit, avec un sourire rassurant à l’adresse de la jeune fille à ces côtés :

« Alors, moi, je vous trouve impressionnante. (Il ajouta avec une brève hésitation). Même si vous ne savez pas peindre. »
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Lun 5 Sep - 1:22

Aucun doute là-dessus; Si son entourage déplaisait à Alexandra, c'était car elle n'arrivait pas à y passer inaperçue, à s'y fondre complètement. Elle était la jonquille dans le bouquet de roses: Constamment un train derrière et trop différente. Enfin, elle exagérait un petit peu. Quand elle ne disait rien et souriait, elle avait l'air parfaitement normale. Seulement, dès qu'elle ouvrait la bouche, elle avait tendance à s'emporter et oublier toute bienséance, à son plus grand malheur, et encore plus lorsqu'elle se sentait en confiance avec son interlocuteur. Pour cela, nul besoin qu'il soit de sa famille, ou un ami proche; S'il lui adressait un sourire qu'elle estimait sincère et s'intéressait à elle, alors elle se laissait complètement aller. Alexandra savait qu'avec des efforts, elle aurait pu corriger ce petit défaut, mais elle n'en avait pas envie. Sa mère pouvait pousser tous les soupirs qu'elle voulait, elle ne lui ferait jamais le plaisir d'être une femme différente, juste parce que 'la société le voulait'. On pouvait la considérer comme on le voulait, elle n'allait pas exécuter mille courbettes pour mieux se faire voir. Si elle avait été une jeune femme niaise, romantique qui aurait passé ses journées à peindre et faire de la broderie, elle se serait certainement sentie bien dans son univers. Elle aurait été comme toutes les autres, l'image même de la norme. Personne ne l'aurait critiquée et alors, elle se serait dire qu'elle devait être une fille bien et sûrement intelligente, puisqu'on ne lui reprochait jamais rien. Cette pensée suffit à faire frissonner Alexandra, tant cela ne lui ressemblait pas. La jeune femme aux longs cheveux blonds ne prétendait pas être la plus intelligente ou la plus rusée personne en ce monde: Elle se disait simplement que, sur certains points, elle avait un train d'avance sur beaucoup de ses connaissances.

Enfin, train d'avance...Certains n'auraient pas hésité à la rectifier en disant 'train de retard'. Heureusement pour la Bourgeoise aux yeux verts, Mikail ne semblait pas la considérer avec dédain. Il n'aurait plus manqué que ça! C'est qu'elle avait apprit à se méfier des apparences, comme n'importe qui en ce monde. Aussi aimable que Mikail Leheren puisse paraître, peut-être n'était-il qu'un menteur et un manipulateur, qui osait s'affubler d'un masque d'innocence dans le but de mystifier ses interlocuteurs. Tant de personnes le faisaient, c'en était effrayant. Mais comme il semblait sincère, Alexandra ne voyait aucune raison de s'inquiéter. Pourquoi lui aurait-il lui aussi dévoilé ses faiblesses, dans le cas contraire?

« Peut-être ; mais je ne crois pas qu’il nous faille regretter d’être ce que nous sommes, et d’aimer ce que nous aimons. Moins encore sous prétexte que cela ne convient pas exactement à ce que la société attend de nous. Au fond, Dieu nous a fait comme Il désirait que nous soyons. Ce serait Lui manquer de respect que d’en dévier, ne trouvez-vous pas ? »

Alexandra se tendit légèrement en l'entendant évoquer le nom de Dieu, et acquiesça d'un simple mouvement de la tête. Oui, quel manque de respect ce serait...Même si, personnellement, la demoiselle aux cheveux clairs aurait bien aimé le contrarier, ce soi disant Dieu qui habitait les Cieux. Le provoquer un peu, histoire qu'il sache bien qu'elle ne serait plus jamais sous sa coupe. Qu'elle ne le croirait plus, n'irait plus le prier, ne lui adresserait plus le moindre mot. Bon, s'il désirait qu'elle soit ainsi, aussi fort son esprit de contradiction envers lui puisse-t-il être, elle ne changerait pas pour autant. Se rendre malheureuse au nom du Tout-Puissant, quel intérêt cela aurait-il eu? Elle était fière de ce qu'elle était et ce qu'elle faisait, quoi qu'on puisse en dire.

« Alors, moi, je vous trouve impressionnante. Même si vous ne savez pas peindre. »

Alexandra sourit, amusée. Elle était rassurée que le fait qu'elle ne parvienne pas à peindre ne fasse pas d'elle une moins que rien aux yeux de Mikail! Elle avait beau s'entraîner, elle stagnait au même niveau, à savoir celui d'un enfant de huit ans. Peut-être était-ce du au fait qu'elle ne parvenait jamais vraiment à se concentrer sur sa toile, se levant toutes les dix minutes pour aller faire ceci ou cela. Parfois, la patience lui faisait cruellement défaut! Elle ne serait jamais une grande peintre, elle ne se faisait pas d'illusion.

« Je vous remercie. Je suis rassurée que vous ne me trouviez pas minable, fit-elle sur un ton léger, plaisantant, Je pense que je ne parviendrais jamais à peindre. Oh, ce n'est pas comme si ça me dérangeait vraiment, bien entendu. Toutes les personnes ayant déjà vu mes toiles savent à quel point mon cas est désespéré. »

Et c'était peu dire. Mais comme l'on disait souvent, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.

[Il aurait du les garder au carré.8D]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Dim 18 Sep - 13:27

[La réflexion d'un gamin de dix ans et celle de Mikail, y a pas grande différence... Plus ça va plus il devient bête et niais, le pauvre.XD
Et non, il veut pas se refaire un carré, ça fait trop gamin, il trouve. Les cheveux comme ça, il aime bien, tant pis pour toi. D'ailleurs, s'il devait changer de coupe, il les aurait..., bah, courts, quoi.>;^D
Posté.Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 110805123045455675]


Cette idée, songea Mikail, était fort séduisante. Pourtant, nombre de personnes plus pointilleuses que lui y auraient trouvé à redire ; si Dieu choisissait ce qu’Il désirait que nous soyons, alors le destin des voleurs avait-il été scellé de Son auguste main, lui aussi ? Allons, ce n’était pas très logique, toute cette histoire ! Et à cela, Leheren n’aurait su que répondre, comme bien souvent d’ailleurs. Qu’y pouvait-il, s’il ne pouvait tout expliquer ? Se rengorger d’en être capable aurait été, à son sens, pêcher par orgueil ; il voulait l’éviter autant que possible l’était. Un prêtre, s’il s’était penché sur cette question, aurait sans doute compris, mais Son Heureuse Naïveté se refusait à les déranger. Et puis, n’aurait-ce pas été prendre le risque de voir sa belle hypothèse voler en éclats, alors qu’elle lui paraissait…, si belle ? Non, décidément, il se contenterait d’y réfléchir seul. Tiens, s’interrompit-il dans son train de pensée, peut-être pouvons-nous corrompre notre nature, à travers le libre-arbitre dont Le Créateur de toutes choses nous a fait l’honneur, le cadeau ? Toutefois cette idée le dérangeait, dans la mesure où en ce cas, il n’était plus si simple de faire le distinguo, chez lui, entre ce qui était sain et ce qui était malade, mauvais. Et si seules les activités innocentes étaient d’essence divine ? Enfin, se coupa-t-il une nouvelle fois, la subjectivité profonde de la vie rendait ce calcul compliqué… Après tout, en « perdant son précieux temps à de, quoique beaux, bien inutiles barbouillages », comme lui disait à longueur de temps son associé, ne lui rajoutait-il pas du travail ? Ne l’empêchait-il pas d’être auprès de ses deux fils, de sa femme ? Etait-ce réellement bon, de se reposer ainsi sur lui en prétextant qu’il ne pouvait décemment tenter de modifier Son œuvre ? Oh, comme il avait été arrogant d’envisager une seule seconde être parfait ! Voilà, Dieu les avait créés perfectibles, ne leur restait qu’à entreprendre les bonnes démarche ; Mikail décida de s’excuser de ne pas y avoir pensé plus tôt, dans sa prière du soir. Il faudrait bien que le Père lui pardonne de toute façon, puisqu’il avait réalisé son erreur.

Pourtant, il restait persuadé qu’essayer de changer ce qu’il ne pouvait véritablement considérer comme un défaut aurait été mal. Que décider, en ce cas ? Pour un peu, il aurait fait part de ses doutes à sa compagne de marche, mais s’en abstint : ces songes étaient trop personnels pour être étalés aux yeux d’autrui, fussent-il aussi empreints de tolérance que ceux de la demoiselle Emery. Qui plus était, Leheren répugnait à passer pour un hérétique remettant en cause la moindre petite parcelle de Son autorité. Parce que, vraiment, ce n’était pas le cas… Que cela pouvait être dommage quand l’entourage de quelque individu se trompait sur sa personne ! Puis, Mikail sursauta presque –tout juste parvint-il à ne pas arborer une expression de pure panique lorsqu’il se rendit compte que, à son plus grand déplaisir, il devait avoir manqué quelque parole d’Alexandra. Oh, mais quel idiot il faisait, parfois ! Se perdre ainsi dans ses propres réflexions jusqu’à en oublier qu’à ses côtés, un tierce lui parlait ! Il méritait des gifles. Son regard se déporta immédiatement au sol ; les pavés, eux, s’enchaînaient sous ses pieds à une vitesse régulière sans qu’il dû plus s’en soucier. Inquiet de toujours faire au mieux pour ceux qui l’entouraient, le blond tenta de retrouver une constance : lui pour qui ne rien laisser paraitre tenait de l’utopie ! Eh bien, avec un peu de chance il pourrait raccrocher le wagon en marche sans que la jeune fille ne remarquât quoi que ce fût. Il lui suffisait d’espérer ne pas être passé à côté de quelque importante déclaration, auquel cas il se serait trouvé bien embêté. Une vague de soulagement l’envahit lorsque la blonde reprit la parole, tout sourire :

« …minable. Je pense que je ne parviendrais jamais à peindre. Oh, ce n'est pas comme si ça me dérangeait vraiment, bien entendu. Toutes les personnes ayant déjà vu mes toiles savent à quel point mon cas est désespéré. »

Oh, commenta-t-il intérieurement, il ne fallait pas penser ça ! Dire d’un cas qu’il était désespéré ne pouvait être exact : il y avait toujours de l’espoir. Même entre les chiffres et lui, quoiqu’il doutât sérieusement qu’à moins de s’y mettre nuit et jour il obtînt un résultat satisfaisant. Mais cela, poursuivit-il, s’expliquait par là même que l’arithmétique était une affaire d’intelligence, quand au contraire la peinture était plus axée sur l’expression des sentiments. Certes, il fallait acquérir un peu de technique, mais le plus beau des portraits ne resterait jamais qu’une image muette s’il n’y avait pas, en lui, les sentiments de l’artiste et du modèle mêlés jusqu’à se confondre. Mikail s’avoua soulagé, même s’il ne comprenait pas vraiment ce qui était minable –c’était de sa faute, il se promettait d’écouter tout très attentivement et de penser à Dieu ce soir, avant de dormir, cela serait plus approprié.
Un sourire aimable dont la sincérité n’était guère à remettre en doute fleurit à nouveau sur les lèvres du jeune homme lorsqu’il répondit à Alexandra :

« Il ne faut pas dire cela, voyons ! Ce qui compte avant tout dans un tableau, ce sont les sentiments. Les dessins des enfants sont toujours magnifiques, même s’ils ne respectent ni proportions, ni perspectives. Vous savez, ajouta-t-il sans vraiment s’en rendre compte, ce que je peignais il y a quelques années ne ressemblait strictement à rien ; mon professeur m’avait conseillé de « passer à autre chose », et pourtant voilà où j’en suis. Peut-être qu'un jour, vous serez une artiste reconnue dans ce domaine ; les voies du Seigneur sont impénétrables... »

Il se rappelait encore de cette ligne bleu uniforme, droite, avec une vaste étendue rose au-dessus et un point jaune au milieu : le froncement de sourcils perplexe de son professeur se rappelait encore à son bon souvenir, tant cet homme bon sinon sévère avait semblé dérouté par son « gribouillage » ! Il n’avait pu que constater ses progrès, ce qui n’était pas si mal. L’un des rares points positifs lorsque l’on a touché le fond du gouffre…
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Sam 15 Oct - 20:13

Il fut un temps où Alexandra se préoccupait beaucoup de ce que Dieu pouvait penser d'elle et de ses actes. Il fut un temps où, chaque fois qu'elle levait les yeux vers le ciel, elle y trouvait une présence invisible mais réconfortante. Oui, encore enfant, elle ne mangeait pas avant d'avoir adressé une prière à Dieu, et ne se couchait pas sans l'avoir fait une nouvelle fois. Ses parents, sa mère en particulier, avaient toujours insisté sur ce point, et jamais elle n'aurait pu passer à côté de la religion, même si elle l'avait voulu. Son frère, tout comme elle, avait reçu un un enseignement religieux, et avait appris à bien prier Dieu et le remercier pour tout ce qu'il apportait aux hommes dans leur vie jonchée de difficultés. Sa mère aimait que ses deux enfants insistent sur la chance qu'ils avaient d'être nés dans une famille riche et de pouvoir de ce fait manger à leur faim tous les jours. Alexandra se rappelait, elle devait alors avoir sept ou huit ans, que leur père leur faisait de longs discours sur la pauvreté qui ne cessait de s'étendre. Le malheur touchait, semblait-il, de plus en plus de gens, et le seul moyen de se mettre à l'abri de la faim et du froid était de prier Dieu de leur accord pour une année encore le calme des hommes honnêtes. Petite, la jeune femme aux yeux verts n'avait rien trouvé à redire à cette évidence, et s'était contenté de prier un peut plus fort chaque soir. Elle avait trop peur de perdre sa jolie maison et ses jolis vêtements, ses jolis livres et ses poupées. C'étaient là de purs besoins matériels, mais qui apportaient, selon elle, un confort non négligeable qui permettait à sa famille d'être encore plus heureuse et soudée. En cela, elle n'avait pas tout à fait tort, elle s'en rendait compte même maintenant.

Puis elle avait rencontré David. Lui aussi avait de jolis vêtements, de jolis livres et une jolie maison; Mais lorsqu'il priait, il ne fermait jamais ses yeux, qui brillaient d'une colère à peine contenue. Alexandra l'avait remarqué, un jour où elle avait jeté un rapide coup d'œil à la table lors de la prière. Innocemment, après le repas, elle lui avait demandé pourquoi il semblait si contrarié alors. Il ne lui avait pas répondu, mais elle avait eut le temps de voir l'ombre couvrir ses yeux si clairs. Puis un jour, il lui avait tout expliqué, et elle avait compris pourquoi prier n'avait aucun sens à ses yeux. Sa Foi en avait été ébranlée, quelque peu abîmée, mais pas entièrement. Lorsqu'il était mort, en revanche, elle avait abandonné ces prières qui ne lui avaient servies qu'à se rendre un peu plus malade. Ses anciennes croyances, qui avaient hantées son enfance, ne lui permettaient pas de complètement nier l'existence d'un Dieu qui serait aux Cieux; Mais s'il existait, il était inutile. Il ne leur offrait aucune aide, seulement l'illusion que se mettre à genoux pouvait les aider à vaincre les petits tracas de la vie.

Elle voulait qu'il existe aussi pour pouvoir le haïr. Se dire en quelque sorte que David était mort de ses mains, et non des mains d'un hasard pervers et cruel. Néanmoins, Alexandra savait qu'elle ne pourrait jamais dire ça à quelqu'un; Elle n'avait que moyennement envie de se retrouver avec l'Église sur le dos. Mais quand même, ça la titillait vraiment de lancer une pique acérée à l'adresse de Dieu, là maintenant, sur le champ. Mikail en aurait à coup sûr été profondément choqué, et c'était la seule chose qui la retenait de le faire, vraiment.


« Il ne faut pas dire cela, voyons ! Ce qui compte avant tout dans un tableau, ce sont les sentiments. Les dessins des enfants sont toujours magnifiques, même s’ils ne respectent ni proportions, ni perspectives. Vous savez, ce que je peignais il y a quelques années ne ressemblait strictement à rien ; mon professeur m’avait conseillé de « passer à autre chose », et pourtant voilà où j’en suis. Peut-être qu'un jour, vous serez une artiste reconnue dans ce domaine ; les voies du Seigneur sont impénétrables... »

Les voies du Seigneur, hein...Alexandra grimaça imperceptiblement. Si c'était ça, le Seigneur en question ne lui apportait aucune aide, se contentant de la laisser stagner à ce niveau plus que médiocre. Mais ça lui convenait; Elle ne s'était jamais destinée à une carrière artistique, sinon pour diriger la construction de monuments splendides. Passer à autre chose, Mikail ne l'avait de toute évidence pas fait, et ce malgré les recommandations de son professeur, ce qui amena Alexandra à penser qu'il devait décidément beaucoup aimer la peinture. Pourquoi s'acharner ainsi, sinon? S'il était arrivé à quelque chose, la jeune Bourgeoise aurait trouvé plus juste qu'il se félicite lui-même, car le Seigneur n'avait certainement rien à voir dans tout ça.

Mais elle se garderait bien de le dire à voix haute. Depuis l'enfance, son don en peinture n'avait guère évolué, elle en avait peur...Et même si elle y mettait tous ses sentiments, elle ne voyait rien de particulier dans ses toiles. Même celles d'Alexandre étaient plus réussies, c'était dire! Et il avait seulement deux ans. Les enfants parvenaient plus facilement à faire passer leurs sentiments à travers leurs œuvres. Les adultes, eux, avaient tendance à devenir bien plus imperméables à tout ceci avec le temps.


« Certes, mon neveu fait de très beaux dessins. Bien mieux que les miens, je dois l'avouer. (Elle jeta rapidement un coup d'œil à une fort belle maison à sa droite, avant de reprendre) Mais vous savez, si l'un de nous doit un jour être reconnu dans ce domaine, je pense que ce devrait être vous. Ce serait bien plus juste, ne trouvez vous pas? »

Elle lui sourit, repoussant d'un petit geste une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille ornée d'une boucle d'oreille en perle. Elle se demanda, amusée, si sa mauvaise volonté transpirait de façon visible à travers se œuvres. Si c'était le cas, ça pouvait être drôle à contempler, en fin de compte.


[Il y en a, comme ça, qui n'évoluent jamais. Ça arrive.8D]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Jeu 27 Oct - 16:52

[HS : bah c'est triste, quand même, de ne jamais évoluer...XD
Même moi j'évolue, regarde : avant je faisais des têtes effrayantes, puis des clowns, et maintenant de petits lammas, ovce.~XD
Posté.Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 110805123045455675]



Mikail adorait les enfants et, de manière générale, ces derniers le lui rendaient bien. Plus tard, songeait-il parfois, il aurait aimé en avoir beaucoup, et ainsi leur offrir tout l’amour dont ils pourraient rêver, en faire de bonnes personnes, croyantes et altruistes, aux valeurs tranchées mais tout de même fort tolérants parce que, vraiment, il ne fallait pas dénigrer autrui sous prétexte qu’ils ne partageaient pas exactement nos opinions. Il aurait voulu une fille à qui un professeur ni trop laxiste ni trop sévère aurait enseigné la peinture et la broderie, ou encore tout autre chose si elle l’avait désiré –sans négliger ces quelques apprentissages basiques qui faisaient tout le succès d’une demoiselle dans la société. Elle aurait eu du caractère, la force d’exprimer ses pensées, l’imagination assez fertile pour engendrer de jolis songes pastel, conjugués à la douceur de ne jamais les imposer à quiconque parmi ses pairs. Elle aurait été tout à la fois gentille et décidée, exigeante et conciliante. Mikail aurait aussi voulu un fils pour apprendre l’arithmétique et l’histoire s’il s’en sentait l’âme, capable d’endosser de grosses responsabilités, à qui l’on n’aurait pas peur de faire confiance, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession. Un petit garçon capable mais aimant, droit, honnête et se souciant du bien-être de sa famille, de ses amis autant que de celui du monde entier, de tous ces gens dont il ne saurait rien mais qu’il serait malgré tout désireux d’aider. Mikail aurait voulu d’autres enfants encore, pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves, même les plus démesurés, même les plus grands, les plus ambitieux et difficiles, même les plus simples. Idéalement, une famille ainsi composée lui aurait beaucoup plu. Avec une femme gentille, avec qui il pourrait parler de tout et de rien, de sujets aussi désinvoltes que le goût de tel ou tel thé aussi bien que de choses fort sérieuses, comme par exemple le sermon du Père ce matin, qu’il n’avait pas entièrement compris ou qu’ils auraient interprété différemment. Un de leurs enfants rejoindrait les ordres, pour servir Dieu, mais sans y être contraint : ce ne serait pas la cadette comme dans bien des familles, à moins que celle-ci n’en fît la demande. Sans doute pourrait-il adopter un petit aussi, pour le sauver de la misère ; non pas par pitié mais par besoin d’aider son prochain, par gentillesse. Ce projet-ci lui tenait à cœur, tant son importance était indéniable.

Force était de reconnaitre néanmoins que, furent-ils des voleurs, des assassins ou des brutes épaisses que Mikail n’aurait pas été capable de détester des enfants, à plus forte raison encore s’ils étaient les siens. Ne représentaient-ils pas l’innocence même, la joie de vivre, le futur et l’espoir de ce monde ? Ils incarnaient un nombre incalculable –à tout le moins pour lui, dont l’esprit restait imperméable à toute tentative d’apprentissage des chiffres– de valeurs importantes. Il ne fallait pas les blâmer de leurs erreurs, mais chercher à les comprendre. Les réprimander, oui : mais surtout faire de son mieux pour les écouter. Pour qu’ils ne se sentent ni seuls ni abandonnés. On pouvait pardonner à un enfant, on pouvait laisser passer ce qui aurait valu la potence à quelque adulte. On aurait pu le traiter de naïf, de mièvre garçon trop fragile, mais pour rien au monde il n’aurait troqué ces convictions : et quelque part, les joyeux bambins devaient le sentir. La fille de sept ans de l’une de ces amis, Hélène-Sophie de son prénom, tenait toujours à accompagner sa mère lorsqu’elle venait le voir et Leheren ne concevait pas de plus grand bonheur que celui de voir son joli visage éclairé d’un sourire sincère. Les enfants ne songent pas à mentir s’ils sont bien élevés ou, en ce cas, ce ne seraient que de pieux mensonges sans importance.

Cet amour inconditionnel qu’il leur portait fut la raison du grand sourire qui étira ses lèvres lorsqu’Alexandra reprit la parole :


« Certes, mon neveu fait de très beaux dessins. Bien mieux que les miens, je dois l'avouer. »

Les dessins d’un enfant, se répéta-t-il, ne peuvent être que magnifiques. Ils utilisent les couleurs que leur dicte leur cœur et non leurs yeux, ils voient un cœur là où d’autres ne verraient qu’un banal nuage, du bonheur dans un gâteau, un ciel dans des yeux bleus et une prairie verdoyante dans des iris émeraude. Ils dessinaient toute sorte de choses et, avec du temps et beaucoup de volonté, cette faculté ne se perdait pas en grandissant : pour Mikail, c’était à ce détail que l’on distinguait les artistes des génies, les grands peintres des géants.

« Mais vous savez, si l'un de nous doit un jour être reconnu dans ce domaine, je pense que ce devrait être vous. Ce serait bien plus juste, ne trouvez-vous pas? »

A ces mots le blond répondit d’un simple haussement d’épaules. Plus juste ? Peut-être. Il était vrai que depuis bien des années il ne comptait plus le temps passé devant un chevalet, une palette à la main. Néanmoins, qu’importe sous quel angle il le prenait, il ne pouvait se convaincre de mériter quelque reconnaissance que ce fut. Eh bien quoi ? Il peignait, oui. Il s’améliorait, faisait ce qu’il pouvait pour tendre vers cette visée lointaine. Mais pas une fois il n’avait tenté d’exposer, de vendre, de réaliser quelque commande inintéressante. En de telles conditions, il devait être difficile de plaire et d’être reconnu, pas vrai ? La renommée venait avec l’ambition, dont il ignorait jusqu’aux plus basiques fondements. La pierre angulaire de la tour manquait à l’appel : ce n’était pas tant une question de talent que d’envie d’aller plus loin, aux yeux de toujours plus de gens. Lui voulait juste rendre le sourire, un sourire franc et joyeux, pas déclencher l’admiration de ses pairs.

Certaines choses nous paraissaient parfois injustes, mais elles entraient toujours dans ce grand tableau par Dieu composé, où chacun avait sa place, près de siens, de ses échecs et de ses succès. L’intérêt ne nous était certes pas toujours évident mais Ses desseins étaient d’une beauté et d’une précision inégalable. Que l’on figure au premier plan, là où convergeaient tous les axes de construction, ou loin dans le décor, nous avions un rôle à jouer, ainsi que chaque trait, chaque expérience, bonne ou mauvaise, qui contribuait à nous façonner. Il ne prétendait pas être Dieu, mais c’était une toile de ce genre que Mikail aurait désiré réaliser : où tout aurait sa place et qui justifierait leurs malheurs aux yeux des gens.
Seulement, avec ceci pour seule ambition, il n’irait sûrement jamais bien loin.


« Je n’en suis pas si sûr, voyez-vous. Je ne suis pas fait pour la renommée, je crois. D’autant que rien n’est vraiment injuste ; ne pas voir l’intérêt de quelque chose ne signifie pas qu’elle en soit dépourvue. »

Il se tut un instant, puis reprit :

« Alors comme cela, vous avez un neveu ? Quelle chance vous avez ! Les enfants sont vraiment mignons, n’est-ce pas ?»
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Alexandra Emery
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Mer 2 Nov - 21:34

Si Dieu avait bien voulu se rattraper, alors peut-être qu'Alexandra ne l'aurait pas tant détesté. Elle voulait dire, il lui avait prit David: N'aurait-il pas du lui redonner une petite lueur d'espoir en échange de cet amour perdu? S'il avait été un Dieu foncièrement bon et qui se préoccupait de chacune de ses créations, alors, pensait la jeune fille aux cheveux blonds, c'était la moindre des choses. La moindre des politesses, pour ainsi dire. Peut-être que la mort de David était nécessaire ou écrite, elle voulait bien l'admettre. C'était difficile, mais pas improbable, savait-on jamais. Seulement, en quoi avait-elle été utile? Qu'avait-elle changée, si ce n'était qu'elle avait détruit un futur qu'Alexandra avait tant espéré, jusqu'à la dernière minute, voir se réaliser? Non. Ça n'avait rien changé, rien donné. Elle s'était noyée dans sa tristesse et seule sa volonté l'en avait sorti, et certainement pas celle de cet...Autre, là-haut. Lui, il n'avait rien fait. Tout au mieux s'était-il contenté de la regarder souffrir en silence. Ah! Si ça c'était un être supérieur qui les aidait et les surveillait tous des régions inaccessibles du ciel! Il n'était pas plus utile qu'un homme ordinaire. Il prenait injustement sans rien donner en retour. Alexandra ne comprenait pas comment certains pouvaient persister à trouver ça juste ou nécessaire dans une quelconque mesure que ce soit. Même en ayant tout perdu, certains continuaient de prier et y trouvaient du réconfort. C'était tout simplement pitoyable. La prochaine fois qu'on lui dirait que la mort de David devait être, elle hurlerait à cette personne en quoi exactement elle devait être. Qu'est-ce que ça avait apporté, qu'est-ce que ça avait changé? Rien, rien, rien. Ça n'avait rien changé, rien du tout. Qu'ils lui mettent la preuve sous le nez, et elle les croirait, mais pas avant. C'était trop facile d'affirmer sans rien avoir pour le prouver à côté.

Alexandra jurait par la logique, et n'avait cure de toutes ces manifestations divines qu'on contait parfois de ci de là. Mais comme tout le monde n'était pas de son avis, elle se gardait de le dire. Elle ne voulait pas qu'on lui jette des pierres dessus en hurlant à l'hérétique. Ne pas croire en Dieu était une chose; Le détester en était une autre. Mais elle s'égarait encore; Cette haine inconditionnelle qu'elle portait à l'égard de toute chose se rapportant à la religion embrumait souvent ses pensées et ses propos lorsqu'elle était trop forte. Elle allait devoir faire un peu plus attention, à l'avenir.


« Je n’en suis pas si sûr, voyez-vous. Je ne suis pas fait pour la renommée, je crois. D’autant que rien n’est vraiment injuste ; ne pas voir l’intérêt de quelque chose ne signifie pas qu’elle en soit dépourvue. »


Hmm...Alexandra songea que si tout à coup elle s'était retrouvée affublée d'un don aussi étrange qu'impressionnant pour la peinture, alors qu'une de ses amies, qui s'acharnait depuis des années à peindre, n'obtenait toujours pas la moindre amélioration, elle se serait sentie extrêmement mal. Honteuse, presque, car elle n'aurait rien fait pour. Son amie, au contraire, qui faisait tout pour s'améliorer et à qui la peinture plaisait plus que sa propre vie, n'aurait rien eut. Est-ce qu'on pouvait dire que ce n'était pas injuste? Elle, elle aurait détesté que son frère, par exemple, soit un génie du bâtiment et puisse créer des merveilles sans y penser, mais qu'il ne désire pas exploiter ce don. Pire, qu'il le néglige ou cherche à s'en débarrasser. Elle aurait été jalouse, tout naturellement.

Mikail avait l'air d'aimer la peinture. Elle, elle ne s'y intéressait que très occasionnellement, et encore! Il méritait plus qu'elle d'un jour pouvoir être encore plus fier de son travail. Enfin, après, tout dépendait de ce qu'il désirait en faire, en effet...


« Alors comme cela, vous avez un neveu ? Quelle chance vous avez ! Les enfants sont vraiment mignons, n’est-ce pas ?»

Ah! L'évocation des enfants, et plus particulièrement de son neveu, fit fleurir un sourire plus grand sur les lèvres d'Alexandra. Les enfants étaient adorables, sur ce sujet là, elle partageait son opinion. Petite, elle avait toujours été déçue que sa mère ne veuille pas avoir d'autre enfant qu'elle et Valentin. Deux semblait être un nombre suffisant à ses yeux, mais qui ne l'était pas à ceux de sa fille. Elle aurait aimé avoir un petit frère ou une petite sœur à qui elle aurait pu tout apprendre. Ainsi, elle aurait pu s'habituer au contact des tous petits, afin de ne pas être trop déboussolée une fois mère à son tour. Mais elle n'en avait jamais eu. Tant pis, elle avait son neveu, qui était la chose la plus mignonne qu'elle ait jamais vu. Son frère et sa belle-sœur le gâtaient énormément, par contre, et Alexandra espérait souvent qu'ils aient bientôt un autre enfant, pour pouvoir, disons...Équilibrer et partager leur amour. Loïca, de toute manière, avait dit en vouloir au moins quatre. Elle avait grandit dans une famille très nombreuse, car elle avait trois frères et six sœurs, et elle avait l'air d'en avoir gardé un très bon souvenir. Il était vrai que dans cette famille, de ce qu'elle avait pu voir, ils étaient très soudés et pieux.

« J'aime beaucoup les enfants. Je n'ai pas eu la chance d'avoir un petit frère ou une petite sœur, mais même si je le regrette, je n'y peux plus rien. J'espère simplement que mon frère pourra avoir d'autres enfants. Il porte à Alexandre un amour trop...Exclusif. »

Alexandra réfléchit raidement, puis décidant que la question ne pourrait pas faire de mal, s'adressa à son tour à Mikail:

« Vous n'avez pas de neveu ou de nièce? »

[Cette évolution n'est peut-être pas bonne pour tout le monde...X'D]
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Mikail Leheren
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Ven 11 Nov - 17:17

[J'avais pas d'inspi, c't'horrible... Mais bon, vu le nombre de post que j'ai à faire, bah tant pis, vous aurez sans doute parfois droit à des grosses et inénarrables m*rdes mais tant pis...-~-
Mais si enfin, l'est génial mon petit mouton !XD
Moi je l'aime, et je dis... Postéééé.Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 110805123045455675
Un petit coup de nostalgie ? Allez, posté. What a Face ]




Alexandra était donc la cadette de sa fratrie, songea Mikail avec un sourire, et avait au moins un aîné. La manière dont elle en parlait l’amenait à penser qu’il était le seul mais il pouvait tout aussi bien se tromper : après tout, qu’elle n’ai qu’un neveu ne signifiait pas obligatoirement qu’une sœur à peine plus âgée qu’elle par exemple, existât sans être encore mariée ou enceinte. Lui non plus, n’avait eu ni petit frère, ni petite sœur ! Mais ils étaient d’ores et déjà une nombreuse famille alors ; et lui avait toujours aimé être le dernier. Les autres s’empressaient autour de lui, le pensaient plus incapable qu’il n’était en réalité et, certes, ce n’était pas une situation des plus plaisantes. Néanmoins, les responsabilités qui lui incombaient, si à présent elles reposaient sur ses seules épaules, étaient supportées par ses aînés plus que sa personne et cela, il ne l’eût échangé pour rien au monde. Oh, bien entendu, il allait sans dire qu’Alexandra n’avait guère été confrontée à ce côté des choses ! Elle était une femme et de fait, n’aurait en tous les cas rien eu à faire pour gérer la fortune familiale. Lui ne pouvait s’empêcher d’envier cette liberté qui avait fini par lui échapper, lui glisser entre les doigts. Comment aurait-ce été, se demanda-t-il, que d’avoir une petite sœur ou un petit frère duquel s’occuper, à choyer, à aimer ? Nul doute que toute la famille l’aurait protégé, ç’aurait été un trésor précieux et fragile : peut-être sa grand-mère aurait-elle enfin laissé un peu d’air à cette pauvre Marie, avec une autre petite-fille ? Leheren sourit à l’évocation de la vieille dame : il avait toujours beaucoup aimé sa Grand-mère, aussi gentille avec lui qu’elle était ridée. Très à cheval sur les règles, elle n’en était pas moins restée compréhensive quand il l’avait fallu, et les histoires sur l’aïeul dont Mikail n’avait pas souvenir l’avaient bien souvent fait rire plus qu’à son tour –il était mort d’une mauvaise maladie il y avait longtemps, lui avait-on rapporté, et ne s’était jamais entendu avec sa femme qui ne s’était apparemment prise d’affection pour lui qu’après sa mort dans ses vieux jours, à travers des souvenirs sans doute très édulcorés.

Enfin, un petit frère, une petite sœur…, ç’aurait été amusant, sans doute. Des neveux et des nièces l’auraient tout autant été à son sens mais, malheureusement, le destin en avait décidé autrement. Loin de déprimer comme ç’aurait pu être le cas, le blond faisait contre mauvaise fortune bon cœur, en se disant que lui-même aurait des enfants et qu’il les aimerait plus encore puisqu’ils seraient les seuls de sa vie. Oui, c’était cela qui comptait ! Lui qui les adorait tant déplorait de devoir encore attendre, attendre de trouver son âme sœur, attendre de se marier avec elle, attendre, toujours et encore, mais il se faisait à cette idée, se consolait très bien. Et puis, il aidait les enfants à l’église, aussi, ceux que l’on avait laissé sur les bancs –c’était vraiment trop triste, mais c’était ainsi, et cela valait mieux que la plupart des orphelinats à son sens, ou qu’une vie de misère. Tant pis, se disait-il, regarder en arrière avec une foule de regrets n’apportera rien à personne, il faut savoir aller de l’avant et se contenter de ce que l’on a pour en profiter un maximum. Volontaire et optimiste, Mikail aimait cette façon de voir les choses : le verre était à moitié plein, c’était déjà une bonne chose.


« J'espère simplement que mon frère pourra avoir d'autres enfants. Il porte à Alexandre un amour trop...Exclusif. »

Leheren rit de bon cœur à cette petite précision. Les parents aimaient leurs enfants, c’était tout naturel ! Ces petits êtres étaient à la fois si innocents et si prometteurs, si gentils, difficile de ne pas éprouver le besoin de les soutenir en tout, de les protéger des attaques que ce monde ne manquerait pas de leur asséner ! Lui, comprenait, et comprendrait bien mieux encore lorsqu’il en aurait, décida-t-il. Le prénom du petit garçon attira toutefois son attention : Alexandre ? Sans doute en hommage à sa sœur Alexandra, ici présente. C’était très mignon. La famille était une valeur particulièrement chère au cœur du bourgeois, et ce détail mettait en exergue l’importance que les Emery lui accordaient eux aussi, ce qui lui fit plaisir. Il ne les connaissait certes pas, mais savoir qu’une famille était unie et très liée lui faisait au chaud au cœur : à son avis, ç’aurait dû être le cas pour tout le monde, et il ne pouvait dès lors que se réjouir des mots d’Alexandra.

« Vous n'avez pas de neveu ou de nièce? »

Mikail secoua la tête une fois de gauche à droite : non, pas le moindre ! Il le regrettait mais, à quoi bon s’attarder à ce qu’il ne pouvait changer ? Au point où il en était, la situation ne risquait plus d’évoluer à ce niveau pour lui. Il ne perdit rien de son sourire ou de sa bonne humeur, positivant comme à son habitude, se concentrant sur les points positifs pour éluder ce qui ne lui plaisait guère ; d’aucuns auraient pu se dire que dans une autre vie, Mikail avait été une autruche. Il était certain qu’un tel commentaire l’aurait fait beaucoup rire sans entrainer grande réflexion de sa part.

« Malheureusement non, répondit-il, bien qu’il soit vrai que j’aurais beaucoup aimé en avoir. Je souhaite en tout cas à votre frère et votre belle-sœur d’en avoir encore ; vous savez, je crois que les enfants se sentent seuls sans frères et sœurs avec qui jouer. »

Il ne pouvait en être certain car, après tout, lui n’avait jamais traversé pareille épreuve durant son enfance : toujours bien entouré, il ne s’était que très rarement ennuyé.
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MessageSujet: ient    Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Jeu 15 Déc - 21:25

Alexandra aimait beaucoup les enfants, bien que parfois ils soient bruyants. Se dire que l'on avait un jour été aussi petit et avide de découverte fascinait nombre de gens, car de cette période, on ne se rappelait pas grand chose, hormis ce que nos proches, plus particulièrement nos parents, voulaient bien nous en dire. Alexandra avait plusieurs fois posé la question à ses parents, ce qui n'avait fait que la conforter dans l'idée que sa mère devait détester les enfants. Ou à défaut de les détester, ne pas savoir comment s'y prendre avec eux. Pour son père, elle avait été dès ses premiers pas une petite fille curieuse de tout, éveillée et agréable, qui avait prononcé ses premiers mots plus tôt que les autres enfants de son âge. Pour sa mère, elle n'avait été qu'une source d'embarras sur pattes, ne devenant supportable qu'à l'adolescence, période durant laquelle elle avait cessé de courir d'un couloir à l'autre en riant. Enfin, songea Alexandra, si sa mère n'aimait pas la joie de vivre des plus jeunes, c'était son problème. Elle n'aurait plus d'enfants de toute manière, et si elle ne voulait pas voir ses petits enfants, Alexandra lui épargnerait cette épreuve. Si un jour elle avait des enfants, ça allait de soi. Depuis la mort de David, elle n'était plus certaine de ce que l'avenir lui réservait, si un jour elle trouverait la force de se fiancer de nouveau et enfiler la blanche robe des mariées. La jeune femme aux yeux verts n'aurait pas d'enfants si elle ne se mariait pas, elle refusait catégoriquement de devenir une fille-mère, c'était trop honteux. On la regarderait de haut, et Alexandra n'avait guère envie de se faire mépriser pour avoir porté un enfant sans avoir de mari. Il fallait penser à l'avenir d'une telle progéniture: Un enfant méritait-il qu'on lui donne des claques pour l'erreur de ses parents ? Ce n'était pas juste pour lui, il fallait y songer.

Mais si elle parvenait un jour à oublier David, à le laisser s'échapper définitivement, et se mariait, elle aimerait avoir plusieurs enfants. Une fratrie de garçons et de filles, car il aurait été dommage de n'avoir que des enfants d'un seul sexe, de son point de vue tout du moins. Mais même si le sort s'acharnait et ne lui offrait que des filles ou garçons, elle s'en occuperait avec le même amour; Alexandra n'était pas femme à se vexer de si petits détails. Son mari devrait être tout aussi tolérant, sinon jamais ils ne pourraient se supporter. C'était là la principale origine de son doute, à vrai dire: David l'avait accepté telle qu'elle était, allant même jusqu'à plaisanter avec elle. Seulement, des hommes aussi ouverts d'esprit, ça n'existait pas partout. Pourrait-elle trouver quelqu'un qui ne la condamne pas pour ses lubies... Elle se le demandait sérieusement.

Du coin de l'œil, la Bourgeoise vit Mikail secouer la tête de gauche à droite, lui donnant la réponse à sa question avant même de parler. C'est pourquoi Alexandra ne s'étonna pas des mots qui sortirent de sa bouche quelques instants plus tard.

« Malheureusement non, bien qu’il soit vrai que j’aurais beaucoup aimé en avoir. Je souhaite en tout cas à votre frère et votre belle-sœur d’en avoir encore ; vous savez, je crois que les enfants se sentent seuls sans frères et sœurs avec qui jouer. »

Alexandra hocha la tête pour le remercier de sa gentillesse (Loïca et Valentin l'auraient beaucoup aimé, c'était chose certaine), pensive. Il aurait bien aimé en avoir... Était-il fils unique ? Sa dernière remarque pouvait être interprétée dans plusieurs sens. Il pouvait également avoir des frères ou des sœurs qui ne pouvaient pas avoir d'enfants, pour diverses raisons. Alexandra ne pensait pas qu'il ait des frères ou sœurs plus jeunes que lui qui n'étaient pas encore en âge d'en avoir: Sa formulation indiquait un état plutôt définitif. Il n'était pas non plus impossible que quelques membres de sa famille soient morts, après tout, il avait parlé de son père au passé. Mais comme Alexandra n'aimait guère toutes ces histoires morbides bien que courantes, elle se décida à ne pas se torturer plus l'esprit avec tout ça. Elle le saurait s'ils en venaient là dans la conversation, et sinon, elle pourrait toujours demander aux personnes de son entourage si elles connaissaient le jeune Leheren. Peut-être l'une d'entre elles, née ici, en avait-elle déjà entendu parler.

Quoi que, réflexion faite, s'il avait perdu de la famille, mieux valait ne pas en arriver là dans la conversation. Ce n'était pas... Elle voulait dire, ce ne serait sans doute pas très agréable pour Mikail d'en parler, si c'était effectivement le cas.

« Effectivement, fit Alexandra avec un air un peu plus concentré que précédemment, je pense que si j'avais été enfant unique, je me serais sentie seule. Bien que ce soit difficile à imaginer pour moi, mon frère a toujours été très présent. »

Elle et Valentin n'avaient jamais été séparés jusqu'à ce qu'elle parte pour Premaris. Ça avait été douloureux, mais néanmoins nécessaire. Et puis elle ne partait pas pour toujours; Un jour, elle reviendrait dans sa ville natale, et ils pourraient se raconter tout ce qu'ils avaient vécus, chacun de leur côté. Alexandra avait trop confiance en son frère pour craindre que leur lien ne se détériore, même avec le temps.

« C'est pour cette raison que si un jour je fonde une famille, il me plairait d'avoir plusieurs enfants. Sans doute pas quinze... Mais assez pour qu'ils ne puissent pas se plaindre de la solitude. »

Et pour qu'elle n'ait plus aucune minute à elle. L'image de cette jeune femme blonde un tantinet irresponsable quand elle s'emportait courant derrière trois bambins fit sourire Alexandra. Un jour, peut-être. En attendant, d'autres choses attendaient qu'elle leur porte son attention, dans un futur bien plus proche que celui qu'elle se plaisait à imaginer en ce moment-même.

[Ce n'est pas que je n'ai pas d'inspiration... Mais j'ai peur de me répéter, entre ce qui a été dit ou pas... Galère! Moi aussi je peux le faire, na. What a Face]
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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Dim 1 Jan - 17:27

[Avoue, ça fait un super effet de poster un petit truc comme ça à la in d'un HS. En plus, ça me donne une de ces classes... Cool
Tu sais au pire, hein, ils peuvent radoter... D'ailleurs en relisant les paroles depuis le début, je me suis rendue compte que Mikky avait de vrais tics de langage, va falloir que je calme ça... Bref.XD
Posté.Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 110805123045455675]



La solitude pouvait peser aux enfants uniques, songea le blond, mais ce n’était toutefois pas non plus une fatalité : lui-même avait beau ne plus voir sa famille, il ne passait pas non plus ses journées à ne rien dire et à ne rien faire. Il en allait de même pour les petits : il en connaissait bon nombre qui riaient d’autant plus que certains de leurs camarades et qui pourtant n’avaient ni frères, ni sœurs. Ils n’avaient pas eu l’air de s’ennuyer, ou à tout le moins n’était-ce pas le cas dans ses souvenirs, qu’il pensait exacts sans pouvoir en être tout à fait sûr. L’explication était du reste on ne pouvait plus simple : outre l’habitude qui nous conditionnait à merveille et facilitait la vie de tout un chacun, les amis avaient également leur rôle à jouer dans cette histoire. De notre âge le plus souvent, il n’était pas rare de se sentir aussi proche d’eux que de son propre sang, et dès lors le temps libre qui eût pu être employé à se morfondre et broyer du noir se transformait en une immense récréation. Les amitiés étaient importantes aux yeux de Leheren, et pour cause : que serait devenu le monde sans elles ? La solidarité et l’amour pour son prochain devaient être accessibles à tous, il n’aurait plus manqué que cela se limitât à son cercle familial quand tant d’individus au dehors nous ouvraient grand les bras et leur cœur ! Les relations n’étaient pas exactement les mêmes, il devait le reconnaitre quoi que ce fut à contrecœur. L’un comme l’autre pourtant restait très important et, dans le malheureux cas où l’un manquerait de chaleur, il était toujours possible de se réfugier dans les bras de l’autre, qui pallierait sans nul doute à ce manque. Mikail sourit à cette pensée : non seulement ses enfants auraient une grande famille, mais en plus de cela maints amis pour les soutenir en cas de coup dur !

Oh, pas qu’il pensât sérieusement que les petits purent réellement se disputer entre eux ou avec leurs parents –l’identité de la mère lui passant par ailleurs complètement au-dessus de la tête la plupart du temps– mais l’amour ne devait à son sens pas être exclusif. Plus nombreuses étaient les personnes prêtes à nous rattraper, moins on avait peur de tomber, c’était une évidence qui le remplissait de joie. On vivait mieux si l’on n’avait pas peur de grand-chose, pas vrai ? Et puis il aurait Dieu, aussi, prêt à les aider en cas de problème insolvable par eux autres mortels. Oui, des amis si l’on n’avait pas beaucoup de famille, et vice versa ! Et la religion comme liant indestructible. Fier de sa solution, il continua de sourire ; personne n’était prédestiné à la solitude, moins encore de par les décisions de ses parents. Il y avait toujours un bon moyen de s’en sortir et d’être vraiment heureux, bien entouré. Quoiqu’on en dît, il n’aurait pas bougé de ses positions d’un iota : le contraire n’aurait-il après tout pas été bien trop déprimant, trop horrible et fataliste ? Enfin tout de même, on restait sans doute plus à l’aise avec un frère ou une sœur avec qui tout partager, et il fut heureux de constater qu’Alexandra partageait son opinion lorsqu’elle reprit la parole :


« Effectivement, je pense que si j'avais été enfant unique, je me serais sentie seule. Bien que ce soit difficile à imaginer pour moi, mon frère a toujours été très présent. »

Mikail hocha la tête. Le frère d’Alexandra devait être un homme très bien, il n’en doutait pas une seule seconde –mais à ses yeux, qui ne l’eût pas été ? Un frère qui prenait grand soin de sa petite sœur ne pouvait décemment être mauvais. Et, pour donner à son enfant un tel nom, ce devait être qu’il aimait beaucoup Alexandra. Ce que cela pouvait faire chaud au cœur ! Apprendre que des familles se déchiraient, que des frères se battaient pour trois sous et une maison quand il aurait été si simple d’équitablement partager, le blond avouait se sentir mal. Pas en colère, que cela soit entendu : mais triste, oui, sans aucun doute. Ce n’était pas là l’image qu’il se faisait de la vie, des valeurs à mettre en exergue, de ces concepts qui comptaient et de ces idées préconçues dont il était si difficile parfois de dessiller les yeux de ses pairs. Sur le coup, il n’y pensa même pas, tout à sa bonne humeur coutumière.

« C'est pour cette raison que si un jour je fonde une famille, il me plairait d'avoir plusieurs enfants. Sans doute pas quinze... Mais assez pour qu'ils ne puissent pas se plaindre de la solitude. »

Quinze, c’était en effet peut-être un peu exagéré et pourtant, cela ne lui aurait pas déplu, à lui. D’un autre côté, ce ne serait pas à lui de les porter, aussi était-il un bien moins bon juge que la jolie blonde dans cette belle affaire ! Sa mère l’avait suffisamment dit pour qu’il s’en souvînt aussi parfaitement que si elle avait été là, à le lui répéter encore une fois : quatre enfants, ç’avait déjà été difficile, alors plus ! Ce n’était pas un véritable souci pour lui ; s’il s’était écouté, Mikail aurait ramené chez lui tous les petits orphelins, tous les enfants malheureux de ce bas-monde pour s’en occuper comme des siens. On lui avait fait comprendre que ce ne saurait être une excellente idée et, d’ailleurs, il n’arrivait pas à se la retirer de l’esprit. S’il lui apportait quelque nuance, quelque modération, alors peut-être cela serait-il possible ? Il repoussa la question à plus tard, décidant que ce n’était pas le moment de s’y pencher plus avant.

« Et je suis certain que vous le ferez ; après tout, il faut savoir envisager l’avenir avec optimisme, « aide toi et le ciel t’aidera », comme on le dit. »

Il suffisait bien souvent de peu de choses . Du courage, de la volonté et de l’espoir. Et un rêve dans lequel les investir ; Alexandra ne semblait manquer de rien de tout cela, songea le blond, il n’y avait donc guère de raisons qu’elle n’ait pas d’enfants. Dieu n’était pas si cruel. Mikail s’interrompit une seconde, avant de reprendre :

« Vous m’avez dit venir d’Akita, alors peut-être votre frère y réside-t-il toujours ? »
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Alexandra Emery
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Alexandra Emery

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MessageSujet: Re: Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD )   Promenade en ville...xD (Libre, bien entendu.XD  ) - Page 3 Icon_minitime1Jeu 26 Jan - 4:51

C'était fou comme l'avenir lui paraissait lointain, à présent. Alexandra, qui n'avait auparavant jamais eu de mal à se visualiser sa future vie, était bien en mal de se représenter quoi que ce soit à long terme. Que serait sa vie dans trois ou quatre ans ? Où serait-elle, et avec qui ? Quels souvenirs hanteraient son esprit, seraient-ce les mêmes que maintenant, ou d'autres plus heureux et colorés ? Sa vie pouvait basculer en bien comme en mal, elle n'était plus une enfant, et s'en rendait très bien compte. La réalité des adultes était souvent sombre, car ils avaient l'habitude d'être plus pessimistes qu'optimistes. La bourgeoise aux yeux verts ne voulait pas d'un avenir effrayant: Comme chaque personne en ce monde, elle voulait de la joie et du bonheur, et s'appliquait à agir en conséquence, du moins le pensait-elle. Si elle s'était éloignée de son foyer, ça avait bien été pour se débarrasser de tous ces souvenirs de David et pouvoir recommencer une vie nouvelle. Même si, pour le moment, elle ne parvenait pas à s'imaginer sa vie future, elle ne comptait pas abandonner, ni relâcher ses efforts. On ne faisait pas d'omelette sans casser des œufs, et si les sacrifices et les douleurs venaient la frapper de plein fouet une nouvelle fois, elle les supporterait avec bravoure. Alexandra n'était pas vantarde ni trop fière, mais elle connaissait ses limites. Elle était capable d'endurer beaucoup de choses avant de se briser, tel le roseau qui se courbe sous la tempête mais jamais ne se brise. Elle était forcément forte, car sinon, à l'image de tant de femmes éplorées, n'aurait-elle pas choisit de rejoindre David dans la mort ? La douleur avait été insupportable, mais il avait bien fallut passer outre. Pour sa famille, ses amis, et surtout, surtout pour elle.

Elle voulait continuer de vivre. Et quoi de mieux pour faire passer le chagrin que de changer de paysage, d'environnement, d'amis ? Une bonne petite discussion avec un jeune homme respectueux et charmant était aussi un bon moyen de faire fuir la mélancolie. L'évocation d'enfants la faisait songer à ce futur incertain, bien évidemment, mais c'était une douce pensée. Si elle se mariait, elle ne laisserait pas le choix à son mari d'en avoir. Ils fonderaient tous deux une belle famille, pour qu'une fois vieille et aux portes de la mort, elle puisse se retourner et contempler ce qui avait été sa vie avec une immense fierté. On laissait derrière nous en partant des traces de notre existence qui subsistaient à jamais, et la plus importante de ces traces résidaient en nos enfants. Plus importants qu'un monument ou un Royaume qui portait notre nom, ils étaient ce à quoi on devait consacrer notre vie... Lorsque l'on était de bons parents, ça allait de soi.

« Et je suis certain que vous le ferez ; après tout, il faut savoir envisager l’avenir avec optimisme, « aide toi et le ciel t’aidera », comme on le dit. »

Ces paroles encourageantes redonnèrent espoir à Alexandra, qui se senti soudainement emplie d'assurance et de détermination. Envisager l'avenir avec optimisme était loin d'être une tache aisée, mais nous aidait dans les moments les plus difficiles. Rien n'était perdu d'avance et, en essayant, on avait tout à gagner. Si tout le monde avait pu le comprendre, le monde s'en serait certainement porté bien mieux ! Mais venant d'une jeune femme qui parfois broyait du noir, cette remarque pouvait paraître hypocrite. Il y avait un bon côté à tout, c'est ce que la demoiselle aux cheveux blonds s'efforçait de penser. Comme se marier avec une personne pour laquelle l'on n'entretenait guère plus qu'une vague amitié: Le temps aidait à combler les trous dans cette relation. Et qui savait, pouvait même allumer le feu de l'amour dans certains cas. Décidément, songea Alexandra avec une pointe d'ironie, ses pensées dérivaient souvent vers le mariage, l'amour et les enfants. Elle devait être une grande romantique dans l'âme, il fallait croire !

« Vous m’avez dit venir d’Akita, alors peut-être votre frère y réside-t-il toujours ? »

Alexandra sorti de ses rêveries pour se concentrer sur la situation présente. Romantique ou pas, si elle n'écoutait pas, elle ne risquait pas de pouvoir répondre à ses questions ! Heureusement, elle avait une bonne oreille. Elle n'osait imaginer ce qui se serait passé si ça n'avait pas été le cas. Et pas seulement avec le jeune Leheren... Parfois, elle se désolait. Écouter ce que les autres avaient à lui dire était la moindre des politesses. Elle hocha donc discrètement la tête avant de prendre la parole, laissant pour plus tard ses remontrances acides envers sa propre personne:

« Mon frère vit effectivement à Akita. Presque toute ma famille y vit, à vrai dire. Mes cousins et cousines ne semblent pas non plus décidés à quitter leur ville. »

Alexandra pensait, disant cela, particulièrement à sa cousine Sybiline, de laquelle elle avait toujours été très proche, et ce malgré les cinq ans qui les séparaient. Sybiline qui devait maintenant attendre son deuxième enfant... Les bouilles adorables d'Alexandre et Manon lui manquaient. Elle tenta de s'imaginer, toujours souriante, combien ils auraient grandis lorsqu'elle reviendrait les voir.

[Alexandra aussi. Je viens de voir combien de fois elle avait dit à la suite 'En effet'... Je suis pas douée!XD]
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