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 Let's play a game.XD-TERMINE

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Dail Shan'haron
dirigeant d'Oria
Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Mar 9 Juin - 0:37

Dail serra plus fort le bras d'Hannibal contre lui, tentant toujours en vain de ne pas entendre la conversation que tenaient toujours Hannibal et Marielle, juste à côté de lui. Ce n'était pas que cette conversation ne l'intéréssait pas, mais les mots qui s'élevaient dans la grande pièce où l'on servait les repas résonnaient d'une horrible manière dans sa tête, formant une bouillie de mots proprement incompréhensibles. Alors comme la tête du jeune blond allait déjà assez mal comme cela, il préférait tenter de ne pas écouter ce que les autres disaient, afin de s'éviter d'inutiles souffrances en plus. Mais de toute évidence, il était incapable d'assez se concentrer pour les ignorer, car leurs paroles l'atteignait tout de même, lui faisant resserer le bras d'Hannibal d'une façon variable. Marielle parlait, Hannibal rétorquait, et au milieu de tout cela, Dail ne savait même plus quoi penser. Il ne voulait pas parler, parceque de toutes manières, qu'aurait-il pu leur dire? Rien du tout. A Hannibal, encore, peut-être. Mais à Marielle, il n'avait strictement rien à lui dire. Tout ce que le jeune homme aux yeux d'émeraude désirait sur le moment, c'était que la demoiselle aux cheveux blancs et à la peau trop pâle se retire de la pièce, et les laissent seuls, l'homme aux cheveux bouclés et lui. Cette fille, il ne l'aimait vraiment pas. Pourquoi? Il n'y avait pas de raisons valables, seulement le fait qu'elle était entrée au mauvais endroit au mauvais moment, très certainement. Elle les avaient dérangés, Hannibal et lui, dans leur "jeu", et ça n'avait pas plû du tout à Dail sur le moment, il fallait l'avouer. Cela l'avait même rendu furieux, en vérité. Et heureusement pour la servante que sa tête et sa cheville l'avaienr rapellées à l'ordre, sinon, il n'aurait pas juré que le chandelier posé sur la table où il se trouvait toujours assis serait toujours à sa place en ce moment même.

Enfin...Le fait était que là, il aurait proprement été incapable de saisir un objet et de correctement le lancer sur Marielle par la suite. L'atrapper du premier coup aurait déà été un exploit, alors viser correctement aprèsC'était une autre histoire.

Un frisson glacial parcouru l'échine de Dail au moment où une main se posa doucement sur son épaule. Très doucement. Encore confus, le prince de la région Est de Lysandre releva son visage vers Hannibal, plantant ses yeux verts dans ceux dorés de son compagnon, qui venait de lui demander s'il voulait aller se reposer à présent. Se reposer...Ah, oui, ce serait effectivement une bonne idée, d'après Dail. Il ne tenait plus assis, ni debout, il n'arrivait même plus à coordiner ses pensées d'une manière plus ou moins cohérente. Dormir devrait donc lui faire le plus grand bien, de toute évidence...

Le jeune garçon tourna tout de même sa tête vers Marielle, approuvant la décision de son Noble compagnon d'un petit signe de tête. Rien de plus. Il ne voulait pas lui adrésser la parole. Elle devrait prendre ça comme un "oui, vous pouvez vous retirer". C'est tout.

Les yeux de Dail quittèrent le fin visage pâle de Marielle pour venir se reposer sur celui d'Hannibal, et, serrant une dernière fois son bras entre les siens, il le lâcha pour venir enrouler ses deux bras autour du cou d'Hannibal, reposant sa tête sur l'épaule de l'homme aux yeux d'or. Il soupira, fatigué, et lui dit, d'une toute petite voix:

"Oui, je pense que ce serait une bonne idée..."

Il ne ou toutefois réprimer une légère grimace. Sa cheville le lançait atrocement, et sa tête ne semblait pas vouloir rester en reste, et le tout donnait un résultat assez horrible et dure à supporter, surtout pour quelqu'un dans son état...
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Marielle Aelan
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Marielle Aelan

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Jeu 2 Juil - 19:58

[HS:wouhou, serait-on en passe de terminer ce post, mes petits amis?XD ]


Se retirer devenait un,e envie de plus en plus pressante pour Marielle. Quelque chose, dans la situation si insolite la pressait de s'en aller. Tout ça était si... Etrange, au fond. Et, si, certes, quelque chose ne tournait pas rond, elle ne parvenait toujours pas à mettre le doigt dessus. Elt savait pertinemment qu'elle n'y arriverait pas, pas maintenant, ni plus tard dans la oirée d'ores et déjà bien avancée. De même, elle doutait fortement que le noble la retienne. Dail Sha'haron, de son côté, restait aussi muet qu'une tombe depuis un moment déjà, alors, il n'y avait aucune raison, au moins à premièe vue, qui l'aurai poussé à lui dire de rester encore un moment. Somme toute, à moins que ses interlocuteurs -qui, d'ailleurs, étaient toujours aussi proches depuis quelques minutes déjà- ne fassent preuve d'un grand manque de logique, elle pourrait reveni de lamême manière qu'elle était partie.

Oui, de la même manière... Elle aurait juste un magnifique renseignement en plus dans son esprit en poassant la porte dans le sens inverse de la première fois et en regagnant la chambre. Le reste de la nuit devrait, à propris, se dérouler sans encombres, et la jeune fille pourraoit dormir du someil du juste et de l'innocent... Parce qu'elle n'aurait rien fait de mal, si? Peut-être, plus tard, déciderait-elle qu'il lui serait extrêmement bénéfique d'ébruiter cette histoire mais, sur l'instant, la réponse était non. Si toutes les informations pouvaient tomber du ciel de la sorte, alors elmle n'aurait plus rien d'autreà faire que de passer sa journée à arpenter les couloirs. Cette perspective n'aurait pas té si mauvaise si le soleil avait moins brillé, ces derniers temps.

Alors, comment diable pourrait-elle tirer profit de ce qu'elle savait, et garder ce si précieux avantage?

"Pour ma part je ne pense pas avoir quoi que ce soit de plus à ajouter, répondit-il en soupirant. Cela étant je ne compte pas oublier votre visage sitôt sorti, donc si vous décidiez de changer d'avis je le saurais. En d'autres circonstances j'aurais sans doute préféré être sûr de votre silence, mais comme vous l'avez dit, nous sommes tous exténués, hm..."

Il avait raison. Il connaissait son visage, savait parfaitement à quoi elle ressemblait et ne devait pas êtree des plus disposé à l'oublier. En soit, ça ne gênait as tant que cela l'espionne. Bien entendu, elle aurait préféré, dans un certain sens, l'anonymat total mais, dans cas de figure précis, ce n'était pas plus mal. De un, parce qu'il n'était pas dans ses objectfs du moment de changer d'avis, à moins qu'un brusque retournement de situation ne ly encourage grandement. Et de deux, parxce que cela signifiait en même temps qu'il ne lui ferait rien de mal, et que, si elle lui demandait quelque chose avec plusou moins d'insistance, il serait plus enclin à accepter que si la demande avait été proférée par mademoiselle tout le monde. Avec ce qu'elle pourrait répéter, ce serait vraiment trop bête de la contarrier, n'est-ce pas?

De cela néanmoins, elle ne comptait pas abuser. Ce genre de très léger chantage fonctionnait plutôt bien tant qu'on ne tirait pas trop sur la corde. Quant au Prince des lieux, et bien... Et bien, elle ne savait pas trop qu'en penser, du fait qu'il ne lui parle pas beaucoup, et que ses chances de le recroiser et, à plus forte raison, de lui adresser à nouveau la parole soient très faibles, à la limite de l'inexistantes. Il ne l'appréciait pas, et la demoiselle Aelan le savait, il e fallait pas être extralucide pour l'avoir remarqué. Apès, se souviendrait-il d'elle? Possible. Mais, comme elle l'avait pensé précédemment, quelque chose ne tournait pas rond avec lui. Et ce simple fait suffisait à semer le doute dans son esprit.

Au moins était-il d'accord pour qu'elle se retire. Bien, très bien, même. Mais, plus que l'approbation du noble ax yeux dorés, c'était celle de Dail qu'elle recherchait, dont elle avait besoin. C'était la personne la plus gradée dans tout le royaume et, dans une moindre mesure, dans cette pièce. Alors c'était bel et bien ce jeune homme, l'air plus que fatigué et peu amical, accroché au bras de l'autre, sans doute un peu dans la lune, qui prenait les décisions et à qui on devait obéissance.

Quelle plaie, sérieusement...

"Je pense me retirer, alors... Je vous souhaite de passer une...agréable... Fin de soirée? Mon Prince, Monsieur... "

Le noble avait eporté son attention sur le Prince, et Marielle laissa à nouveau échapper un imperceptible soupire. Ces deux là, qu'y avait-ils précisment entre eux? C'était frustrant de ne pas connaitre la nature exacte de leurs relations, bien qu'lle les devinait relativement aisément... Lorsqu'il lui répondit que, oui, il voudrait se reposer, non sans aoir adressé un signe de tête à Marielle, cette dernière décida que le moment était venu opour elle de s'en aller. Esquissant une dernière révérence ) leur attention, bien qu'étant sûre et ceraine que des personnes de leur condition ne devait pas avoir grand chose à faire d'elle, la pseudo servante fit demi tour et entreprit de regagner sa chambre.

Décidément, ce qui n'aurait dû être, à la ase, qu'une simple promenade dans les couloirs sombres du château par une belle soirée beaucoup trop chauide avait pris une toute autre allure, et qui lui plaisait bien mieux...



[Pas d'inspi aujourd'hui, mais sinon j'aurais jamais répondu, alors bon...XD ]
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Hannibal Winter
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Hannibal Winter

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Jeu 16 Juil - 0:58

Une étrange soirée. Hannibal ne voyait pas comment qualifier cette nuit là autrement que par le mot étrange, ou un de ses synonyme, quel qu'il soit : étrange, bizarre, spéciale. Il est vrai qu'en tant que Noble, il ne vivait que très peu de moments sortant de l'ordinaire à ce point là. Hannibal était né riche, avait grandi dans ce climat, et vivait toujours plus qu'aisément. C'était ainsi, une question de chance sans doute. Toujours est-il que de par l'argent qu'il possédait d'ors et déjà sans rien avoir eu à faire, il ne travaillait pas. Alors ses journées se ressemblaient pour la plupart toutes, avec des différences mais pas fondamentales. Quand on naissait dans un foyer pauvre ou tout du moins éprouvant quelques difficultés, on n'avait pas le loisir de s'ennuyer. On devait travailler, gagner de l'argent pour vivre. Alors que quand on n'avait jamais eu l'occasion de se demander même si on pouvait ou pas prendre ceci ou cela, la notion de 'travailler pour vivre' n'existait pas. le jeune homme aux yeux dorés ne se voyait pas devoir faire quoi que ce soit pour gagner de l'argent, c'était tout simplement quelque chose à laquelle il n'avait jamais eu à songer. S'il voulait quelque chose, le seul hypothétique barrage à cette volonté avait toujours été l'unique possible refus de ses parents. Financièrement parlant, non. Les Bourgeois aussi étaient riches et vivaient très aisément, même s'ils ne possédaient pas de titres de Noblesse : mais clairement, ce n'était pas comparable. Eux avaient basés sur leur fortune sur du travail, du commerce ou des entreprises quelconques. Les Nobles qui logeaient au château, ce n'était pas la même chose. Enfin, cette vie avait toujours convenu à Hannibal. Elle lui convenait toujours, d'ailleurs. Qui aurait décemment échangé une vie telle que la sienne avec celle de quelqu'un de pauvre? Sa vie n'était pas parfaite, mais elle lui allait très bien. Il y était habitué, bien sûr, et n'en connaissait pas d'autre. Seulement, même étant enfant, jamais il ne s'était imaginé vivre dans un autre cadre que celui dans lequel il avait évolué jusque là. Il n'avait plus grand chose en commun avec le petit garçon qui menait la vie dure aux doméstiques et à ses parents, mais ça, ça n'avait pas changé. Et ça ne changerait sans doute jamais, maintenant. Hannibal avait une vague idée de ce que pouvait être la vie de personnes n'ayant que le minimum pour vivre, et même de personnes vivant juste correctement. Mais c'était trop..., loin de lui pour l'atteindre réellement. Comme sa vie ne les atteignait sans doute pas vraiment non plus, d'ailleurs.

Cela étant, ça incluait la possibilité majeure de s'ennuyer, ou de vivre des journées 'sans plus' plus que souvent. Mais quelque part, sans doute mieux valait-il vivre des journées qu'il aurait qualifiées de normales plus que de journées telles que celle qu'il avait connu, que ce soir là précisément. Tout ce dont il avait envie était de retourner dormir, et que les autres personnes présentes dans cette salle en fasse autant. Que Marielle Aelan rentre dans chambre et oublie tout de cette étrange soirée, qu'elle en oublie les moindres détails. Que Dail Shan'haron accepte d'aller se reposer, et qu'en se réveillant il n'ait gardé aucun souvenir de sa soirée. Puis, finalement, que lui-même réussisse à trouver ce sommeil tant recherché et n'ait plus à se poser mille questions sans réelles importances, trop importantes. Seulement ça, c'était à proprement parler impossible. Alors tout ce qu'il pouvait éspérer de cette fin de 'soirée', c'était qu'elle soit sans plus d'encombre et qu'elle finisse dans les meilleurs conditions possibles. Il aurait bien aimé par exemple être certain que la domestique ne parlerait pas. Seulement s'il y avait bien une chose que jamais rien ne pourrait faire césser de marcher, c'était bien l'imagination et la parole. Celle des doméstiques n'avait pas une grande importance, aux yeux des personnes haut placées qu'ils servaient. Seulement entre eux, elle valait autant que celle de n'importe qui. Et les petites vengeances discrètes étaient parfois les plus douloureuses. Dans ce château, les murs répercutaient les moindres paroles mal placées, leur donnant l'effet d'un éternel écho. Et dans ce genre de cas, peu importait votre rang social, vous n'échappiez pas aux rumeurs. Or, uen réputation ça vous suivait partout, toute votre vie. Donc mieux valait que la demoiselle Aelan ne sache pas que son Prince était saoul, ce serait déjà ça de pris. Qu'elle croit qu'il y ait quelque chose entre eux était déjà assez dérangeant en soit, mais moins que si elle avait cru qu'il buvait de l'alcool régulièrement. Déjà qu'elle ne semblait pas le porter dans son coeur, mieux valait ne pas lui donner des raisons de le haïr plus encore. Oui..., le mieux aurait été qu'il accepte dès le début d'aller se reposer, au lieu de vouloir 'jouer' de la sorte. Ainsi ils auraient sans doute évité la servante. Probablement. Mais c'était trop tard, de toute façon, alors le jeune noble aux cheveux ondulés n'avait plus qu'à éspérer qu'il veuille bien partir. Qu'elle veuille bien partir.

Que cette salle à Manger retrouve le calme qui lui siait à cette heure-ci.

"Je pense me retirer, alors... Je vous souhaite de passer une...agréable... Fin de soirée? Mon Prince, Monsieur... "

Hannibal acquiesca moralement à cette phrase, et poussa un vague soupir. Bien, bien. Ca voulait au moins dire qu'elle ne comptait pas rester ici indéfiniment, ce qui quelque part était plus que compréhensible. Elle devait aussi avoir envie de repartir, peut-être était-elle fatiguée aussi, peut-être n'attendait-elle que l'occasion de pouvoir retourner dans sa chambre. C'était même probable. Alors il ne lui manquait sans doute plus que l'accord de son prince pour pouvoir tourner les talons, non? Seulement s'il ne lui donnait pas son accord, sans doute partirait-elle quand même. Ou peut-être pas? Hannibal n'eut pas à se poser cette question longtemps, puisque le jeune blond fit un léger mouvement de tête. Un très léger mouvement de tête. Mouvement de tête qui pouvait dire bien des choses, mais qui siéait très bien à la situation et qui convenait parfaitement au Noble. Bien, très bien. La jeune servante sembla prendre ceci comme ce qui devait être la façon au Prince de lui dire qu'elle pouvait y aller, et après une dernière révérence il la vit séloigner. Il ne pensait pas qu'elle irait parler, pas cette nuit en tout cas. Peut-être pas avant un bon moment, il ne savait pas. Il ne saurait pas.

Le jeune homme aux cheveux bruns fut arrêté dans ses reflexions de nouveau quand son interlocuteur passa ses bras autour de son cou, et posa sa tête sur son épaule. Il avait l'air fatigué, bien sûr. Ca n'avait rien d'étonnant. Sa tête et sa cheville devaient se battre pour savoir laquelle des deux ferait le plus mal, et la fatigue en elle-même devait avoir son rôle à jouer. Il était tard, il valait vraiment mieux aller dormir. Il y avait un moment où le corps et l'esprits se mettaient d'accord là-dessus, et Hannibal sentait qu'il était temps pour lui de même d'aller se reposer. Marielle était partie le faire sans nul doute, restait juste eux. Lui s'était déjà concerté, il ne restait donc que le Prince des lieux.

"Oui, je pense que ce serait une bonne idée..."

Hannibal entrouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne sortit. C'était soulageant de savoir qu'il accéptait d'aller dormir, d'une part. D'autre part, il ne pouvait s'empêcher de se sentir gêné, quand il s'accrochait à lui de la sorte. Ca n'avait rien d'étonnant. Oui, sans doute, après tout c'était normal comme réaction ; c'était la situation, qui ne l'était pas.

"D'accord..., commença-t-il, sans savoir trop que faire. Vous allez réussir à marcher, vous voulez que je vous aide, ou...?"
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Dail Shan'haron
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Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Mer 7 Oct - 20:25

C'était désagréable, la façon dont chaque bruit se repercutait dans sa tête, se déformait, pour former un tout autre son, différent de ce qu'il était à la base. Un peu comme si le bruit de couverts s'entrechoquant en un petit bruit métallique se déformait pour au final vous donner l'impression que c'étaient une véritable assemblée de cloches de bronze qui avaient élu domicile dans votre crâne et se disputaient la place de celle qui résonnerait le plus et le mieux. C'était très désagréable, ce qui expliquait les petites grimaces qui passaient furtivement sur le visage de Dail parfois, et qui se faisaient de plus en plus fréquentes plus les minutes s'éternisaient, soigneusement marquées par une pendule accrochée au mur, et dont même le petit cliquetis se repercutait, rebondissait dans son crâne d'une manière encore plus désagréable que les paroles des deux autres personnes autour de lui. Ce n'était pas agréable, mais d'un certain côté, Dail trouvait cela assez amusant dans l'ensemble. Pourquoi? Il aurait bien été en mal de répondre si quelqu'un lui avait posé cette question. Pas parcequ'il était incapable de former une phrase entière sans s'emmêler les pinceaux et échanger les mots, non. C'était car, tout simplement, il n'y avait pas de réponse à cette interrogation. Pourquoi il trouvait ça drôle, tellement que cela le fit sourire l'espace de quelques secondes, il ne le savait pas. Sûrement n'y avait-il aucune raison. N'était-il pas saoul, après tout? Tout ce qu'il ressentait, tout ce à quoi il pensait, toutes ces choses étaient rendues incompréhensibles et floues par l'alcool. Il était incapable de raisonner logiquement. Il était incapable de marcher seul, et même s'il n'avait pas eu sa cheville bléssée, ce n'était pas en ligne droite que le jeune dirigeant aurait avancé. Alors qu'il ne puisse fournir ne serait-ce qu'une réponse autre que le 'je ne sais pas' à une question ne paraissait pas si étonnant, en fin de compte. Dans son état, ceci aurait même été considéré comme quelque chose de normal...sûrement.

Toujours accroché au jeune homme aux cheveux noirs près de lui, Dail ne tourna même pas sa tête vers Marielle lorsque cette dernière quitta la pièce, le bruit de ses chaussures s'éteignant lentement au loin plus elle s'éloignait de la pièce ou les deux garçons étaient toujours Il ne voulait pas voir cette fille, il ne l'aimait pas. Il ne la trouvait pas honnête, et en plus, il n'aimait pas son visage. Elle pouvait bien mourir en rentrant dans sa chambre, ce n'était pas ça qui allait chagriner le jeune garçon aux cheveux dorés. Sur le moment, il était même fort probable que ça l'aurait rendu euphorique plutôt qu'autre chose. Evidemment, après, il n'en aurait plus été si content, mais dans sa tête, en ce moment précis, le mot 'après' n'existait pas. Il n'y avait pas d'après, il y avait juste 'maintenant'. Et, là, tout de suite, il voulait dormir. Ou juste s'allonger. Bref, ne pas rester assis ici une seconde de plus. L'emprise qu'il exerçait sur le brun se raffermit, trahissant cette impatience presque enfantine dont-il était maintenant l'hôte. Quasiment au même moment, Hannibal avait élevé la voix, qui avait un ton assez gêné.

"D'accord... Vous allez réussir à marcher, vous voulez que je vous aide, ou...?"

A cette question, Dail ne pu empêcher son visage de prendre une expression surprise, comme si la question l'avait étonné au plus haut point. Bien, c'était peut-être vraiment le cas, qui savait. Dans son état, on ne pouvait plus jurer de rien, et surtout pas de ses réactions complètement illogiques et disproportionnées faces aux situations qu'il rencontrait ce soir là. Détachant lentement ses bras du garçon qu'il avait accroché, Dail se recula un peu sur le côté. Il resta peut-être une petite minute là, à balancer ses jambes dans le vide, les yeux fixés sur le sol carrelé de la salle à manger comme si ç'eu été la chose la plus intéréssant qu'il avait jamais vu de toute sa vie. Passé ce délais, d'un mouvement encore assez souple pour quelquu'n dans son état, le roi aux yeux verts quitta sa tranquille position assise pour essayer de se tenir debout sur le sol. Malheureusement, avec la fatigue combinée aux effets de l'alcool, le jeune garçon ne resta pas boen longtemps sur ses deux jambes: Au bout d'à peine quelques secondes, ces dernières se dérobèrent sous lieu, et Dail fut obligé de largement se raccrocher à la veste d'Hannibal pour ne pas complètement s'écrouler à terre. Il leva la tête vers l'homme aux cheveux bouclés lorsqu'il fut à moitié stabilisé-précaire stabilité-, avec une visage à la fois désolé et confus, comme si quelque chose dans ce qui s'était passé lui avait échappé.

"Je ne peux pas marcher. Si je marche, je tombe, tu as vu?"

Il serra le pan de la veste d'Hannibal qu'il avait accroché encore plus fort dans sa fine main. Il n'arrivait pas à marcher, il allait être obligé de le porter. Et s'il étrait trop loutd, et bien...peut-être devrait-il rentrer en rampant?
Cette pensée laissa s'échapper des lèvres entrouvertes de Dail un petit rire. Ah non, vraiment...ce ne serait pas pratique, mais tellement drôle...

[Désolée si ce poste est bizarre, mais j'étais shootée en l'écrivant, alors...X'D]
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Hannibal Winter
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Hannibal Winter

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Mer 21 Oct - 20:18

[T'es toujours shootée, J-J...-___ù]

Déconcerté.

Voilà, Hannibal était déconcerté, complètement perdu. Il fallait dire que la situation n'était pas des plus banales, mais tout de même il n'en était pas à ce point d'incompréhension, tout à l'heure. Ça lui semblait plus clair, et là c'était de plus en plus flou, de moins en moins net-et il était sobre, lui. La jeune servante était partie, il était seul avec le Prince, et curieusement il se sentait la brusque envie de s'en aller rapidement. Il n'avait qu'une hâte, c'était que tout cela se termine: il avait été suffisamment mis à l'épreuve pour ce soir, de son point de vue. Bine sûr ça n'avait rien de désagréable d'être avec Dail Shan'haron-il ne voyait pas bien comme ça pouvait l'être d'une quelconque manière de toute façon-mais la fatigue et la situation dans son intégralité en elle-même avaient fini de le perturber. Il avait besoin de dormir, mais d'abord il devait s'assurer que le jeune homme aux yeux émeraude regagne bien sa chambre et prenne du repos. Beaucoup de repos. Bien sûr le Noble aux cheveux bruns avait le choix, il aurait pu s'en aller comme si de rien n'était et s'en aller. Mais quel genre de personne aurait-il été en faisant cela? De plus il était évident que dans son état il aurait eu du mal à retrouver le chemin de sa chambre, et encore plus à le retrouver sans faire de bruit. Est-ce que même il était capable de marcher seul, sans aide? Hannibal était loin d'en être sûr. Tout ce qu'il savait c'était que si quelqu'un le trouvait dans cet état, il n'avait pas fini d'en entendre parler. Si ç'avait été quelqu'un occupant un poste important à la limite, peut-être que ça n'aurait pas eu de conséquences notables. Mais à cette heure-ci, ce serait sans doute les serviteurs qui arriveraient en premier s'ils entendaient du bruit. Et là, il préférait ne pas s'imaginer ce qui pourrait bien arriver si un serviteur ou une servante trouvait leur Prince saoul à une heure pareille. Le jeune homme aux yeux dorés ne savait même pas pourquoi il avait bu, à vrai dire. Ça ne le regardait peut-être pas, bien sûr..., et puis ce n'était pas ses affaires, et il était évident qu'il ne lui répondrait pas s'il lui posait la question maintenant. Il doutait même qu'il réponde à cette question, quel que soit le moment à venir où il lui demanderait. Donc autant laisser tomber, et se concentrer sur la situation actuelle.

Après lui avoir demandé s'il pouvait marcher, il observa le garçon aux cheveux blonds et son air surpris un instant, attendant patiemment une réponse, ou quelque chose qui pouvait y ressembler. Il compta comme 'quelque chose qui pouvait y ressembler' le fait qu'il lâche son bras, et attendit de nouveau lorsqu'il sembla trouver un intérêt particulier dans le balancement régulier de ses jambes dans le vide. Ou bien regardait-il le sol? Hannibal ne savait même pas s'il regardait quelque chose en particulier, s'il réfléchissait ou s'il dormait à moitié. Difficile à dire, voire même complètement impossible en l'état des lieux. Il n'arrivait même pas à savoir ce qu'il faisait exactement, alors chercher à quoi il pouvait bien penser, ce n'était même pas la peine d'essayer. Le jeune Noble aux cheveux ondulés ne se souvenait pas avoir jamais été dans cet état là-ou pas depuis un moment en tout cas-et c'était le mystère le plus total quant- ce qui se passait dans la tête du Prince d'Oria. Rien de bien logique sans doute. Peut-être-sûrement même en y réfléchissant bien-que lui-même n'aurait pas réussi à expliquer ce qui le fascinait tant au sol. On pouvait assimiler cela au comportement d'un enfant, dans le fond : fixer des choses sans que l'on comprenne pourquoi, rire ou s'énerver pour un rien, faire des choses sans vraiment se poser la question de savoir si c'était bien ou mal, autorisé ou pas..., seulement ce n'était pas vraiment pratique, pour le moment. Et puis Hannibal n'avait jamais tellement aimé les enfants, alors ce n'était pas ça qui allait l'aider.

Il retint un mouvement en voyant le jeune homme se lever à présent, pour tenir ce qui dut être quelques secondes à peine debout avant de ne se rattraper à sa veste, manquant de tomber. Hannibal avait posé sa main sur son bras, craignant qu'il ne tombe de nouveau. Mais pour l'instant il semblait réussir à tenir en équilibre, accroché de la sorte. D'un certain côté, il était sûr de ne jamais vivre cette scène plus d'une fois dans sa vie, elle serait sans nul doute unique-et heureusement, quelque part. En tout cas ça allait lui passer l'envie de boire un peu trop pour un long moment, c'était certain. En l'occurrence, le dirigeant de la contrée du Soleil ne se rendait absolument pas compte de ce qu'il faisait, et sans doute que ses souvenirs le lendemain seraient embrouillés par les vapeurs de l'alcool et un affreux mal de tête. Pour autant ça ce serait passé, c'était indéniable. Heureusement pour lui qu'il n'avait croisé que sa route et celle d'une servante ; si plus de monde-ou quelqu'un de mal intentionné, dans n'importe quel sens que ce soit-était passé ici, ça aurait vite pu tourner au drame. Enfin...

"Je ne peux pas marcher. Si je marche, je tombe, tu as vu?"

Le garçon aux yeux dorés resta un moment sans rien dire, à juste le regarder. Ah, marcher..., en effet, s'il y allait en tombant tout les trois pas ou en se prenant tout les murs ou meubles qui jalonnaient le chemin ils n'allaient pas aller bien loin. Enfin Hannibal si, mais Dail non, or le but était tout de même de le ramener dans ses appartements-et tout cela en espérant ne croiser absolument personne, ce qui devait être plus que jouable à cette heure-ci. Peu après avoir prit la parole, le jeune roi laissa s'échapper un léger rire, dont il ne comprit pas les raisons. Cela étant aux vues de la situation, un rire qui s'égarait était loin d'être ce qui le préoccupait le plus. S'il n'arrivait pas à marcher correctement, il allait devoir le porter. Oh, il ne doutait pas qu'il y arriverait, ça ne devrait même pas lui poser trop de problème sans doute. Le problème était plus de le porter en soit. Parce que tout simplement il ne se voyait pas l'espace d'un sel court instant porter le Prince. Enfin, l'idée lui paraissait étrange, c'était tout. Et évidemment, on ne leur apprenait pas comment se conduire dans ce genre de situation. Comment faire ci ou ça, des choses qui parfois ne leur servirait jamais, oui, mais il n'avait jamais apprit comment se comporter s'il croisait Dail Shan'haron saoul dans la Salle à Manger du château, en pleine nuit, et qu'il ne pouvait visiblement pas marcher jusqu'à ses appartements. Non, bien sûr, ça lui aurait été on ne peut plus utile pourtant, au moins pour l'instant...

«Oui, je vois, dit-il avec un léger sourire, toujours en pleine réflexion. Vous ne pouvez pas marcher...»

De toute façon il n'y avait pas trente-six solutions s'il n'arrivait pas à marcher, c'était aussi simple que ça. Et puis le jeune homme accroché une fois de plus à lui devait aller dormir, maintenant, ça devenait assez urgent. Lui-même devait aller se reposer, après tout. Plus vite ils gagneraient leurs appartements, plus vite ils pourraient s'exécuter. Seulement il fallait reconnaître que réfléchir correctement quand il s'accrochait ne serait-ce qu'à son manteau devenait quelque chose d'assez complexe. Hannibal retira sa main de son bras, et raccrocha sur son visage le sourire qu'il avait perdu un instant.

«Alors je pense qu'il va falloir que je vous porte, ajouta-t-il dans un soupir, l'air passablement embarrassé une fois de plus. Enfin, si vous acceptez, bien sûr. Comme ça je pourrais vous emmener dans vos appartements, et je regagnerais les miens.»
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Dim 27 Déc - 4:41

Dail se sentait mal, et bien à la fois. C'était une drôle de sensation que d'éprouver ces deux sentiments opposés à la fois, et son esprit n'arrivait guère plus à distinguer ce qui était bien de ce qui était déplaisant. S'il s'enfonçait une fourchette dans la main, cela lui fairait-il mal ou cela lui fairait-il du bien? Il était proprement incapable de répondre à cette interrogation à la solution pourtant évidente sans essayer. Et la seule chose qui retint de le faire à ce moment là fut l'absence de fourchette dans son champ de vision et dans les environs. C'était dommage, il aurait bien voulu savoir si c'était agréable ou non, sur le coup. Ses jambes tremblaient sous lui, refusant de porter son poids plus longtemps, et il finit de s'écrouler à terre, la veste d'Hannibal toujours dans sa main. C'était étrange, pourquoi ne pouvait-il pas rester debout? Pourquoi? Ses jambes le portaient bien, d'habitude, non? Il arrivait à marcher, d'habitude, alors pourquoi...? C'était à cause de l'alcool? Dail pencha sa tête sur le côté, un air intrigué peint sur son visage. Comment une boisson pouvait-elle empêcher ses jambes de fonctionner? En y repensant bien, ses jambes ne semblaient pas être les seules parties de son corps à ne pas fonctionner comme elles le faisaient normalement. Tendant sa main devant lui, il regarda cette dernière trembler et son bras refuser de se lever à la hauteur voulue. Il poussa un soupir sonore, l'air clairement contrarié. Pourquoi son corps ne lui obéissait plus? Il aurait du lui obéir, c'était lui qui décidait! Tournant sa tête vetrs l'horloge, il eu un hocquet de surprise. Elle lui semblait faire dix fois sa taille réelle, et était déformée, comme si elle était faite de tôle ondulée...Les aiguilles, grandes comme des bras, résonnaient avec un bruit de cloche, et cela lui fit encore plus mal à la tête. Rien ne semblait à sa place, aujourd'hui, rien ne semblait fonctionner comme cela aurait du. Lui, les objets, tout semblait déformé et différent, effrayant. Il ne voulait plus rien voir. Il détourna sa tête de l'énorme horloge, juste au moment où Hannibal éleva la voix, et son regard émeraude chercha maladroitement celui doré de son interlocuteur alors que les mots résonnaient doucement dans la salle:

«Oui, je vois, Vous ne pouvez pas marcher...»

Dail, à la manière d'un petit enfant, hocha énergiquement sa tête, les yeux toujours dirigés vers ceux d'Hannibal. Il ne pouvait pas marcher, et il ne voulait pas ramper non plus. Qu'allait-il faire? S'il avait pu voler, il l'aurait fait, et serait allé jusqu'à ses appartements seul, mais là, il était dans la plus complète impossibilité de se déplacer seul. De toutes manières, en revenant sur ses pensées, il n'était pas sûr de vouloir y aller seul. Le moindre objet semblait à ses yeux prendre une forme monstrueuse et titanesque, et il aurait sans doute crié à chaque fois qu'un vase ou une table se serait présenté à lui. Non, il voulait qu'Hannibal l'accompagne, avec lui, il n'aurait pas peur de ces ombres et formes fuyantes, et il ne réveillerait personne sur son passage. Quoique...Est-ce qu'il y avait bien des personnes dans les chambres? Elles étaient peut-être vides? Peut-être que personne n'était là? il ressera sensiblement ses doigts sur l'étoffe à cette pensée. Allait-il disparaître aussi quand il s'endormirait seul dans son lit, une fois rentré dans ses appartements...?

«Alors je pense qu'il va falloir que je vous porte. Enfin, si vous acceptez, bien sûr. Comme ça je pourrais vous emmener dans vos appartements, et je regagnerais les miens.»

La main qu'Hannibal avait posé sur son bras lorsqu'il avait manqué de s'écrouler sur le sol s'était doucement retirée, et Dail eu immédiatement envie de la ratrapper pour qu'il ne le lâche pas. Il ne voulait pas qu'il le lâche, il avait peur. Il lui semblait à présent que la pièce était remplie d'ombres plus étranges et tordues les unes que les autres, et il faillit hurler lorsqu'il vu à la place d'un chandelier posé sur la table une main tentant de sortir du bois d'unes des tables massives de la salle à manger. Ses yeux verts grands ouverts, il tourna légèrement sa tête blonde vers la porte d'entrée de la salle où il se trouvait, comme s'il avait eu peur qu'elle ne disparaisse. Elle était toujours là, et ne semblait attendre que leur sortie afin de prendre un repos bien mérité après tant d'agitation. Il poussa une sorte de petit soupir soulagé, sans lâcher pour autant la veste d'Hannibal, toujours fermement sérrée entre ses fins doigts tremblants. Oui, il allait le porter, ils ne pouvaient pas faire autrement. Mais il ne voulait pas qu'il le quitte après. C'était trop terrifiant, tout seul, il préférait rester avec lui. Il ne pouvait pas s'en aller, n'est-ce pas? Confusément, Dail se rendait compte qu'il adoptait une attitude de petit enfant, mais cela ne le dérangea pas outre-mesure. Il n'y avait de toutes manières pas grand chose qui aurait pu le déranger en cet instant, où toutes limites avaient été éffacées de son esprit, la raison mise à rude épreuve par la faute de l'alcool ingurgité plus tôt. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement, c'était sûr. Mais il ne s'en rendait pas compte. Et c'était peut-être ça le pire.

"Je veux bien que tu me portes, fit-il en regardant de nouveau Hannibal, toujours assis à terre, mais je ne veux pas que tu me laisses après. Tu restera avec moi, hein? Tu ne va pas me laisser seul après, dis moi que tu ne vas pas me laisser seul..."

Ses yeux prirent une lueur suppliante, teintée de tristesse, alors qu'il continuait de le fixer, en attente de sa réponse. Il continuait de serrer le bout de veste qu'il tenait, autant pour prévenir une fuite possible que pour se rassurer. il n'était pas seul dans le noir, oui, il n'avait pas à s'inquiéter. Hannibal ne le laisserait pas seul, il n'oserait pas. Ilne pouvait pas, non? Il l'aimait, il n'allait pas le laisser seul...
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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Sam 23 Jan - 3:00

Qu'y avait-il à faire en présence de quelqu'un qui ne semblait pas vraiment avoir conscience de son propre état? C'était un peu comme dire à un fou qu'il était fou, ou dire à un animal qu'on aimait bien la couleur de son pelage : au final, ça ne servait à rien. Hannibal était pour l'instant intimement persuadé que quoi qu'il dise au jeune homme en face de lui, ça lui passerait complètement au-dessus de la tête. Peut-être comprendrait-il, peut-être pas ; finalement il n'en avait aucune idée. Il ne simulait pas, c'était la seule chose dont il était sûr. Pour autant il pouvait très bien le comprendre à la perfection, mais juste avoir un comportement bien plus simpliste et infantile qu'à l'accoutumée, ses émotions et gestes exacerbés par l'alcool. La personne en face de lui, Dail Shan'haron, n'était plus tout-à-fait maître de lui-même. Il laissait l'alcool se diffuser dans son organisme et guider ses gestes, sans doute sans vraiment savoir de quoi il retournait. Oui, il y avait peu de risques qu'il comprenne son propre état, et c'était bien pour ça que le Noble aux cheveux foncés avait décrété qu'essayer de discuter réellement avec lui était inutile, une perte de temps et des efforts sans finalité aucune. Son but pour l'instant devait être de le ramener dans ses appartements sans être vu, et seulement cela. Parce qu'une fois là-bas il s'endormirait sans doute comme une masse-ou tout du moins l'espérait-il ardemment-et il pourrait se reposer, tout oublier. Oublierait-il tout de cette soirée, juste partie ou même se souviendrait-il de la moindre minute, du moindre détail sans importance? Difficile à dire, il n'était pas à sa place et ne pouvait donc pas juger. Hannibal réfléchit un instant, tentant de se remémorer ce dont il se souvenait des soirées où il avait un peu trop bu ; mais rien à faire, il ne voyait pas. Certes, ce n'était pas un ivrogne et quand il buvait il le faisait en général dans des proportions raisonnables, mais il savait que certaines fois, principalement durant son adolescence, il avait..., disons quelque peu outrepassé la limite autorisée par la bienséance. Comme un peu tout le monde, dans le fond. Mais il n'arrivait pas à déterminer son état en se levant, si ce n'était un horrible mal de tête et une impression désagréable. Mais du reste, il ne savait pas. Ce qui était peut-être révélateur dans le fond, s'il ne s'en souvenait pas c'était sans doute que soit ça ne l'avait pas marqué, soit l'alcool avait effacé ces souvenirs de sa mémoire. Et tandis que durant ces quelques secondes il laissait son esprit s'égarer quelques peu sur ce sujet, il ne put s'empêcher de se demander s'il était comme ça, lui aussi, après quelques verres d'alcool. Il en aurait fallu sûrement plus que ça pour le mettre dans pareil état, mais le jeune homme aux yeux dorés aurait pu jurer que son état ne devait pas être plus brillant que celui de son souverain en de telles circonstances. Et quelque part il était heureux de ne pas pouvoir se voir dans ce genre de cas.

Une chose était sûre, il allait réfléchir à deux fois avant de prendre la moindre goutte d'alcool, maintenant. Un bon point dans cette histoire, sans doute.

Le Noble aux cheveux ondulés regarda le jeune Prince se laisser choir, plus ou moins, sur le sol. Pour sûr, il ne rendait pas une très bonne image de lui-même, sur le moment. Cela étant ce n'était pas très grave, il n'y avait qu'eux qui seraient témoin de cela, rien qu'eux. Enfin, si tout se passait bien. La jeune servante qui était rentrée dans la salle à Manger n'avait-il espérait-pas remarqué que son roi n'était pas dans son état normal ; et dans ce cas ils étaient bien les seuls à être au courant de ce qui s'était passé ici. Ce qui n'était pas plus mal, une fois encore. Hannibal n'avait pas envie que qui que ce soit ne répande de rumeurs dégradantes sur le garçon aux yeux émeraudes et aux cheveux blonds, surtout que c'était un événement plus que probablement isolé, qui ne se reproduirait plus. Se faire coller une étiquette sur la foi de quelque chose de faux et infondé. Il était difficile de dire si en tant que personne et non personnalité politique Dail Shan'haron était quelqu'un de bien à moins d'être proche de lui, mais Hannibal restait persuadé que c'était le cas. Ce n'était pas le genre de personnes qu'il s'imaginait mauvaises ou cruelles, ou quoi que ce soit de ce genre ; bien sûr son avis restait son avis, et il ne savait pas s'il s'avérait être vrai ou pas. Mais il ne pouvait pas croire qu'en le connaissant mieux il se rendrait compte qu'il était détestable. Évidemment, difficile d'imaginer cette personne tentant de lever son bras devant lui comme quelqu'un de mauvais, mais ça ce n'était pas du tout objectif. Il ressemblait tellement à un enfant perdu, à agir de la sorte, serrant sa veste entre ses doigts...


"Je veux bien que tu me portes, mais je ne veux pas que tu me laisses après. Tu restera avec moi, hein? Tu ne va pas me laisser seul après, dis moi que tu ne vas pas me laisser seul..."

Hannibal cligna un instant des yeux, plantant ses yeux dorés dans ceux presque suppliants de son interlocuteur. Rester? Comment ça, rester? Quelle drôle d'idée, avait-il envie de dire ; il ne pouvait absolument pas rester dans ses appartements, c'était tout bonnement hors de question. Il aurait de la chance si personne ne les voyait d'ici à là-bas, alors de là à faire le pied de grue dans la pièce même pour qu'il n'ait pas peur, c'était autre chose. Et..., et puis même, il ne pouvait pas! Enfin si, techniquement et selon toute logique il le pouvait tout-à-fait. Ce serait même bien plus responsable que de l'abandonner dans sa chambre, seul, dans cet état. Ça, il le savait. Seulement ça ne réglait en rien le problème, il ne pouvait pas rester avec lui. Il ne savait pas exactement à quel niveau cette interdiction, cette impossibilité s'appliquait, mais il savait que ce n'était pas possible. Voilà tout, il ne pouvait pas. Ça lui parut soudain extrêmement clair, tant et si bien qu'il s'apprêtait même à le dire à son interlocuteur, tout à fait sérieux, histoire qu'il comprenne bien ce qu'il allait avancer. Seulement rien qu'à regarder le jeune Prince il sentit sa belle détermination s'envoler, et poussa un soupir frustré. Dieu que c'était agaçant..., comment était-il censé faire, maintenant? Il ne pouvait ni rester avec lui, ni lui dire qu'il ne pouvait pas rester. Hannibal était dans une impasse, coincé, sans issue de secours. Que faire, que faire..., il lui apparaissait trop clair que s'il ne voulait pas rester avec lui, ils allaient frôler la crise. Pourquoi, ça c'était un grand mystère, mais il pressentait que Dail Shan'haron n'était pas d'humeur à dire 'd'accord, tant pis dans ce cas'. C'aurait été trop simple, bien sûr. Et pourtant il ne pouvait se résoudre à simplement lui dire qu'il allait rester avec lui pour le laisser seul une fois dans sa chambre. Parce que techniquement, une fois qu'il l'aurait conduit à sa chambre et posé dans son lit, il aurait pu partir et aller dormir, l'oubliant là, n'y prêtant plus la moindre attention. Et dans ce cas de figure, même s'il avait crié ou pleuré ça ne l'aurait plus regardé. Mais voilà, ça c'était hors de ses cordes. Allez savoir, c'était Dail Shan'haron après tout. S'il ne l'avait pas aimé, il n'arrivait pas à savoir ce qu'il aurait dit.

Mais ce n'était pas la peine de se poser ce genre de questions, puisque c'était le cas.

Le Noble aux cheveux sombres posa un genoux à terre, décrétant que se mettre à sa hauteur serait plus simple que de l'élever à la sienne. Se débrouiller, il fallait se débrouiller. Pas le choix, il fallait bien trouver une solution pour se sortir de là de toute façon.

«Je ne peux pas rester avec vous..., répondit-il en fronçant légèrement les sourcils, soucieux. Je peux vous emmener jusqu'à vos appartements, mais je ne vais pas pouvoir rester là-bas très longtemps, vous comprenez?»

Hannibal doutait fort qu'il comprenne, et il se demandait d'ailleurs pourquoi il avait ajouté cette formulation. Par habitude, sans doute. Il doutait fort que cette réponse lui convienne mais pour l'instant il ne voyait guère quoi faire d'autre. Rester quelque peu, il pouvait ; mais pas très longtemps. S'il s'endormait rapidement il pourrait peut-être attendre qu'il s'endorme, mais sûrement pas rester plus longtemps. Il ne manquerait plus que quelqu'un rentre et ce serait la catastrophe totale. Parce que bien évidemment s'il ne tenait pas à voir des rumeurs circuler sur le Prince, il ne tenait pas à être le sujet de conversation des serviteurs le lendemain. C'était quelque chose de profondément désagréable, même sil ne l'avait jamais réellement subit. Il avait connu certaines personnes sur lesquelles avaient couru des rumeurs, et il pouvait témoigner et assurer que de sentir des regards dans son dos, de voir des personnes se retourner sur votre passage ou rire dans votre dos, ça avait l'air loin d'être amusant. Très loin, en fait. C'était pour ça que l'arrivée de cette Marielle l'avait dérangée, principalement. Il n'avait rien à se reprocher, ils ne faisaient absolument rien quand elle était arrivée, et il n'y avait-malheureusement-rien entre eux. Absolument rien. Le garçon aux fins yeux dorés doutait même qu'il ne connut ne serait-ce que son, à vrai dire. Mais peu importait, parce que c'était ce que les autres en déduirait qui serait important et véritable aux yeux de tous. On pouvait protester tant qu'on voulait, ça ne changeait rien.

Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle tienne sa langue sur ce qu'elle avait interprété. Vraiment.

«Mais vous n'avez pas à avoir peur, ajouta-t-il brusquement en posant son regard clair sur le visage de son interlocuteur. Il n'y a rien à craindre, et... (il regarda brièvement autour de lui, mais finit par se retourner vers le jeune homme aux cheveux blonds.) ..., et je suis là pour l'instant, de toute façon. Mais vous allez devoir dormir, je ne pourrais pas rester, à ce moment là...»

Ça ne servait à rien de se justifier, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait l'impression qu'il venait de lui dire quelque chose d'affreux, sans vraiment savoir pourquoi.

Enfin, ce n'était pas comme si ça changeait grand chose.
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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Mer 10 Fév - 17:53

C'était impossible, impossible, il ne pouvait pas rester tout seul. Les ombres semblaient fondre sur lui telles des monstres assoiffés de sang, et il du retenir un sanglot alors qu'il avait fermé pour un instant ses grands yeux verts, ne voulant plus regarder cet affreux spectacle. Mais l'intérieur de ses paupières, noir comme un gouffre sans fond, ne le rassurait pas plus, et il ne savait plus quoi faire pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de sécurité. Le monde tournait autour de lui, le sol se dérobait sous ses pieds, et il avait l'impression d'être absorbé dans une spirale infernale, un énorme tourniquet qui refuserait de s'arrêter malgré ses cris, ses pleurs et ses supplications. Il n'osait pas réouvrir les yeux, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, tout lui faisait peur, et il n'avait pas envie de faire face à ces ombres sorties de nulle part, qui glissaient silencieusement le long des murs afin de surprendre leurs victimes. Il y en avait trop, beaucoup trop sur les murs, et Dail était persuadé qu'elles lui voulaient du mal. Elles voulaient le tuer, c'était certain, sinon, pourquoi danseraient-elles cette chorégraphie macabre sur les tapisseries éclairées seulement par la lumière de la lune au dehors? Des bruits de discussions envahirent bientôt ses oreilles, et il du là aussi retenir un sanglot, qui faillit bien cette fois passer le cap de ses lèvres tremblantes. Qu'est ce qui avait été dit, qu'est ce qui avait été dit? Le jeune homme blond ne parvenait pas à saisir le sens des phrases prononcées par des voix tellement faibles qu'il aurait fallut tendre l'oreille pour bien les entendre. Il entendait seulement des noms, des noms qu'il ne connaissait pas, des noms sans sens, auxquels il n'arrivait pas à associer de visages. Il ne connaissait pas ces personnes dont on lui parlait, pourquoi lui en parlait-on? Le jeune homme aux cheveux blonds ne comprenait plus rien. Il allait si bien quelques minutes auparavant, il avait rit, puis pleuré, puis rit encore, et pourquoi maintenant avait-il peur? Cela n'avait aucun sens, comme toutes ces ombres qui couraient sur les murs et ces noms prononcés à ses oreilles. Rien n'avait plus de sens, présentement, et il se serait sans aucun doute mit à pleurer s'il n'avait pas sentit Hannibal s'agenouiller devant lui, la main qui tenait encore un pan de sa veste se posant soudain sur le sol froid et dur de la salle à manger. Il réouvrit alors ses grands yeux, les posant sur Hannibal, cette lueur craintive toujours présente dans ses deux orbes d'émeraude, qui s'accentua d'ailleurs lorsqu'il entendit les paroles de celui qui lui faisait face:

«Je ne peux pas rester avec vous...Je peux vous emmener jusqu'à vos appartements, mais je ne vais pas pouvoir rester là-bas très longtemps, vous comprenez?»

Dail ne bougea pas, comme complètement pétrifié. Il se contentait juste de fixer Hannibal, comme s'il n'avait pas bien compris ce qu'il avait voulu lui dire. Ça n'avait pourtant été, au contraire, que bien trop clair! Il voulait le laisser dans ses appartements, seul, à la merci de ses peurs et des ombres qui rôdaient toujours, guettant le moment propice afin de le déchirer en deux et l'entraîner avec elles dans les ténèbres. Il ne voulait pas partir avec elles, il ne voulait pas voir leurs visages tordus et inhumains animés par la haine. Il ne savait pas pourquoi elles lui en voulaient, ni pourquoi elles voulaient lui faire subir toutes ces tortures, mais il refusait de savoir, il ne voulait pas savoir, il désirait simplement qu'elles se retirent et le laissent tranquille. Était-ce trop demander, qu'elles partent et le laissent tranquille? Hannibal ne comprenait pas qu'il avait peur, il le voyait bien à son regard, son expression soucieuse, la manière dont-il s'était mit à sa hauteur pour lui parler. Il ne saisissait pas, il ne comprenait pas, et cela ne faisait qu'encore plus accentuer sa peur, qui s'extériorisait principalement par des tremblements dans tout son corps, et un regard complètement habité par la peur désormais. Il se demandait pourquoi le Noble aux yeux dorés refusait de rester avec lui, ce n'était pas interdit, non? Il lui avait demandé, de plus, il le voulait, ce n'était pas comme s'il était récalcitrant à l'idée. Ne voyait-il pas comme il avait besoin de lui? Il ne pouvait pas se défiler maintenant après être resté tant de temps avec lui, il ne pouvait pas, c'était insensé...

Insensé...Le dernier des Shan'haron avait fait beaucoup de choses insensées depuis qu'il avait saisit cette bouteille entre ses mains. Lui à qui on avait apprit à porter tant de responsabilités sur ses fines épaules, qu'auraient dit ces personnes qui avaient placé tant d'espoir en lui? S'il avait pu assister à cette scène dont-il était lui-même le personnage principal, il en aurait très certainement rougit de honte tellement c'était embarrassant. Comment pouvait-on céder de cette manière lorsque l'on était aussi important pour tout un peuple? Il fallait savoir tenir même si l'on était désespéré, car à la place de Dail, on ne pouvait décemment pas craquer et laisser le monde savoir ce que l'on ressentait. Il fallait être un modèle de droiture, ne jamais faire de faux pas, et c'était bien là ce qui était le plus dur à faire, maintenir cette image d'un Dirigeant intouchable, bon et juste, sans aucun défaut. Mais à force de se reposer en permanence sur cette figure à la tête du pays, on en oubliait souvent qu'il n'était pas différent des autres, un simple être vivant, un humain, qui possédait des sentiments, et des défauts, qui ne pouvait pas être parfait, et ce juste car il ne l'était pas.


«Mais vous n'avez pas à avoir peur. Il n'y a rien à craindre, et...Et je suis là pour l'instant, de toute façon. Mais vous allez devoir dormir, je ne pourrais pas rester, à ce moment là...»

A ces mots, Dail sembla sortir d'une longue et pénible transe, lâchant la veste d'Hannibal, qu'il avait continuer d'étroitement serrer jusque là. Son visage avait gardé cette expression terrifiée qui ne semblait plus vouloir le quitter depuis qu'il était descendu de cette table dans l'optique de retourner dans ses appartements. Il y retournerait, il l'avait dit, il avait envie de dormir, de se reposer, mais pas seul. Il n'arriverait jamais à dormir en voyant toujours ces ombres sur les murs, et il était certain qu'à la fin, il ne pourrait pas s'empêcher de hurler ou se rendre dans les chambres voisines pour vérifier si les personnes qui étaient censées être à l'intérieur n'avaient pas disparues. Il n'entendait plus aucune voix, maintenant, peut-être était-ce finit? Ou bien n'était-ce simplement que le calme avant la tempête, et toutes ces voix qui s'exprimaient dans le désordre le plus complet reviendraient-elles le hanter par la suite, quand il serait seul? Dail fut secoué par un violent frisson, laissant une larme qu'il n'avait pu retenir couler le long de sa joue rouge. Non, il ne voulait pas rester seul, il ne le voulait pas...

Ne faisait plus attention à tout ses muscles qui lui ordonnaient de rester immobile, le jeune homme aux yeux verts passa ses bras autour du cou d'Hannibal, l'étreignant de toutes ses forces, l'empêchant ainsi de bouger. S'il le tenait comme cela, il ne pourrait pas partir, il ne pourrait pas passer la porte d'entrée et le laisser seul avec ses démons. Laissant libre cours à ses sanglots, il balbutia une phrase entrecoupée par ses larmes, sans pour autant lâcher Hannibal, autour duquel il resserra même son étreinte:


"Tu veux me laisser seul, alors que j'ai peur? Tu n'as pas le droit..." Il du s'arrêter un moment, ses sanglots l'empêchant de continuer correctement sa phrase. Une fois que le flot de ses larmes se fut calmé, il reprit, sur ce même ton effrayé qu'il avait utilisé peu avant: "Tu n'as pas le droit, je ne veux pas que tu me laisses..."

Il resta serré contre lui, tremblant de tout son être, ses yeux fermés, ne voulant pas voir ce qui l'entourait. Hannibal avait chaud, et son contact était rassurant. Il ne voulait pas qu'il s'en aille. Il avait trop besoin de lui.
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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Sam 27 Mar - 18:25

Faire le bien ou faire le mal, ce n'était guère différent parfois.

Parce qu'en effet, il fallait avouer que dans certaines situations la limite entre ces deux notions-totalement abstraites, par ailleurs-était très mince, voire presque inexistante. Parce qu'en faisant du mal à quelqu'un on pouvait faire du bien à un autre, qu'en lésant un ami on pouvait faire profiter quelqu'un qui avait plus besoin que l'autre de ce qu'on venait de dérober. Dire que untel était le méchant de l'histoire alors que untel était blanc comme neige, c'était très risqué ; très peu se montraient aussi catégorique. Il fallait toujours dire, 'oui, mais...'. Oui, mais il avait ses raisons pour avoir fait ça. Oui, mais il l'avait cherché aussi, quelque part. Ceux qui restaient vagues étaient mieux vus que ceux qui disaient clairement que ce que cette personne avait fait était impardonnable, ou que rien ne l'excusait. Bien sûr cependant, il y avait certains sujets sur lesquels tout le monde pouvait se mettre d'accord, se conformaient aux schémas réconfortants et rassurants des clichés pré-établis. Tuer quelqu'un n'était jamais la solution, frapper plus faible que soi non plus. Tromper son mari était criminel, et avoir un enfant hors mariage ne saurait être toléré. Ça, c'était consensuel. Pas besoin de réfléchir pour se placer du côté qui nous avantageait le plus. Les raisons, on ne voulait pas les connaître : un raisonnement manichéen est toujours plus simple et plus propre que quand on se met à diluer les deux, à les mélanger en y ajoutant des tâches de gris un peu partout. Plus noir que blanc, ça veut dire noir. Plus blanc que noir, ça veut dire blanc. Gris, ça n'existe pas. A plus de deux inconnu on commence à se sentir perdu, et on ne sait plus où donner de la tête. Cette personne avait-elle fait quelque chose de si mal qu'elle méritait la mort? L'autre était-il totalement responsable? Autant de questions qu'on ne voulait pas chercher à se poser parce que, le plus simplement du monde, ce n'était pas nos affaires. Curiosité mal placée qui se rangeait sans scrupules dès que la situation l'exigeait, personne ne chercherait jamais à fouiner trop loin quand il y avait plus de risques que de réponses satisfaisantes à la clé. En revanche, on ne pouvait y échapper quand ça nous concernait directement. Bien, ou mal? Est-ce que c'était permis? Est-ce qu'on n'allait pas le regretter? Et à hésiter ainsi, est-ce qu'on allait arriver où que ce soit? C'était exactement le type de conflit intérieur dans lequel s'était lancé Hannibal, tentant en corollaire de chasser la fatigue qu'il commençait à ressentir-et qui n'était jamais là quand on avait besoin d'elle, comme d'habitude. Il n'avait pas exactement la sensation d'avoir fait quoi que ce soit de mal, mais savait aussi ne rien avoir fait de vraiment bien. Un œil objectif sur la situation aurait su mieux juger que lui, il en était certain ; seulement voilà, en l'absence d'un troisième lui avec lequel il pourrait converser en toute amabilité, il devait bien se contenter de ce qu'il avait. Le problème ne venait pas de ce qu'il avait pu faire, mais plutôt de ce qu'il n'avait pas fait, à ce niveau. Ce n'était pas comme s'il avait fait quoi que ce soit de préjudiciable au jeune Prince aux grands yeux verts, non. Ou en tout cas il ne lui semblait pas. Pourtant et d'une manière inexplicable, il se sentait profondément coupable. Coupable de quoi, ça, il ne le savait pas. Mais c'était un fait, c'était le cas, il se sentait coupable.

Et l'air qu'arborait son interlocuteur ne l'aidait pas, vraiment pas.

Était-il vraiment le roi d'Oria, ou un simple adolescent égaré au beau milieu du château? Honnêtement, s'il n'avait pas été certain de qui il était en réalité, il aurait été tenté de se mettre à rire et de chercher s'il ne l'avait pas déjà vu, histoire de savoir où le ramener et de remettre un nom sur son visage. Difficile de s'imaginer qu'un jour il le verrait dans cet état là. Non pas qu'il pensait que le garçon aux cheveux blonds était alcoolique, loin de lui cette idée saugrenue : simplement que l'imaginer même un seul instant sans aucun contrôle sur ce qu'il pensait ou faisait lui semblait impossible. C'était le roi, tout était dans le dernier mot. Un roi, un Prince, un dirigeant quelconque était une figure respectable. Pas forcément terriblement impressionnante par son allure physique, mais quelqu'un dont on savait qu'il était responsable. Quelqu'un sur qui on pouvait compter, et qui portait le poids de tout un royaume sur ses épaules. Alors boire, non, forcément..., même si c'était ridicule, puisqu'au final c'était un être humain comme les autres. Hannibal aimait bien cette idée. Un humain comme les autres, avec simplement plus de responsabilité. C'était bien, ça. Le Noble aux cheveux ondulés aurait bien aimé faire plus ample connaissance avec lui-en tant qu'humain, pas que roi-mais là ça risquait d'être assez compliqué. Très, même. Non pas qu'il pensait la conversation vouée à l'échec, plutôt au fiasco et au ridicule le plus total. Et il était fatigué. Et sans doute que l'autre aussi, était fatigué. Ils devaient l'être tout deux. Et la seule maudite chose qui les empêchait d'aller se reposer, de regagner leurs appartements respectifs, c'était..., eh bien, c'était Dail Shan'haron. Hannibal ne parvenait pas vraiment à comprendre son mode de pensée, ni son raisonnement-si tant est qu'il en avait un, bien entendu. De quoi avait-il peur, que pouvait-il bien craindre dans son propre château? Il était saoul, sans doute que ça ne devait pas être très concret. Peut-être même ne savait-il pas vraiment lui-même, pour ce qu'il en savait. Tout ce dont il était sûr pour l'heure était qu'il avait peur, et que pourtant il ne pouvait pas rester avec lui. Le jeune homme aux yeux ambrés n'avait pas dit ça dans un élan de pur sadisme et de cruauté malsaine, évidemment. Mais c'était qu'il ne tenait pas à compliquer la chose plus qu'elle ne l'était déjà, et tout cela était suffisamment tordu à son goût pour vouloir la tordre plus encore. Il ne pouvait mesurer l'ampleur de la soi-disant peur de son interlocuteur, il ne pouvait que la lire sur son visage sans vraiment savoir si c'était un sentiment réel, de la comédie ou un mélange des deux. Ça pouvait être un simple caprice, même s'il commençait à en douter. Mais, même à cette heure-ci, somme toute tardive, n'importe qui pouvait pousser la porte de la salle à manger-ils en avaient déjà fait la triste expérience il y avait quelques minutes. N'importe qui pouvait marcher dans les même couloirs qu'eux, quand ils se dirigeraient vers les appartements. Alors si en plus de cela il devait rester dans la chambre du jeune homme aux iris émeraudes, c'était jouer à chat avec les ennuis. Or, il n'était plus l'heure de jouer. Il ne voulait pas qu'on les voit, qu'on se fasse la mauvaise idée de la situation, qu'on voit le dirigeant du royaume du soleil dans cet état...

Comme quoi même si on disait s'en moquer, l'avis des autres était plus qu'important.

"Tu veux me laisser seul, alors que j'ai peur? Tu n'as pas le droit..."

Hannibal ne bougea pas quand il passa ses bras autour de son cou, l'étreignant contre lui. Il sanglotait, comme si la perspective qu'il le laisse lui paraissait réellement terrifiante. On aurait plus dit un enfant craignant le noir qu'autre chose, sur le moment. Et c'était assez perturbant, en soit. Hannibal n'était pas quelqu'un de foncièrement mauvais, et en cela il n'aimait pas entendre les gens pleurer-à moins qu'il ne les déteste réellement. Le jeune homme aux cheveux noirs détestait entendre le Prince pleurer, fut-ce pour quelque chose d'aussi futile et à cause de, et uniquement de l'alcool. Il aurait aimé le rassurer et lui dire qu'il ne pouvait rien lui arriver, qu'il ne le laisserait pas seul, mais rien ne lui venait. Il n'avait jamais été très doué pour consoler les autres, de toute manière. Il pouvait rester là, mais en général il ne trouvait jamais quoi dire pour les calmer ou apaiser un tant soit peu la douleur ou la peine qu'ils ressentaient. Alors si en plus c'était de sa faute si l'autre pleurait, il ne risquait pas de trouver quoi que ce soit. C'était lui-même qui avait dit qu'il ne pourrait pas rester, maintenant il fallait assumer, non?

"Tu n'as pas le droit, je ne veux pas que tu me laisses..."

Hannibal ne put empêcher ses sourcils de s'arquer, levant les yeux au plafond comme s'il y avait eu quoi que ce soit d'écrit sur celui-ci qui aurait pu l'aider. C'était assez atroce, comme sentiment. Il avait réellement l'impression d'avoir fait quelque chose d'inhumain, tout en sachant qu'il n'en était absolument rien. Il avait réfléchi calmement, posément, et avait tiré de cette réflexion la solution qui lui semblait la plus adaptée, la plus logique, la plus pratique. Dire qu'il ne pouvait pas rester était logique, ce n'était pas cruel d'une quelconque manière. Et pourtant le jeune homme accroché à lui avait une telle façon de tourner les choses qu'en effet, c'en devenait vraiment un acte abominable. Il avait peur, alors lui dire qu'il ne pouvait pas rester était méchant, d'une certaine façon. Mais d'un autre côté, il ne pouvait réellement pas se permettre de rester avec lui trop longtemps..., et d'un autre côté encore, ça ne lui demanderait pas beaucoup d'effort, de rester. C'était énervant, c'était agaçant, il aurait préféré ne jamais se lever et être en train de dormir. Voilà. Et même si ce genre de raisonnement ou de regret ne servait fichtrement à rien, il ne pouvait pas les empêcher de lui venir à l'esprit. C'était agréable aussi, dans un sens. Parce qu'il doutait franchement pouvoir le serrer contre lui dans d'autre circonstances et à l'avenir, quoi qu'il arrive.

Le Noble aux yeux dorés passa sa main dans le dos de son interlocuteur, souriant légèrement bien que l'autre ne pouvait pas le voir. Réflexe, sans doute.

«Ne pleurez pas, enfin..., répondit-il, tout en cherchant ce qu'il pourrait bien dire ensuite. Si vous avez vraiment peur, je ne vais pas vous laisser seul...»

Oui, il n'avait pas vraiment le choix de toute façon. Il doutait fort qu'il puisse le forcer à s'endormir calmement et à ne réveiller personne s'il était dans cet état. Et encore fallait-il qu'il le lâche, maintenant. Tout cela était d'un compliqué, en vérité..., et il fallait aussi qu'il lui fasse comprendre qu'il allait devoir partir, à un moment ou à un autre. Rester à côté de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme pouvait déjà s'avérer compliqué-ou éprouvant-en soit, mais c'était possible. Tant qu'il ne se réveillait pas à chaque fois qu'il voulait partir, par exemple. Et tant qu'il ne s'endormait pas lui-même sur place. Et tant qu'ils ne croisaient personne, bien évidemment.

Oh, et puis il verrait bien. Chaque chose en son temps.

«..., mais je ne pourrais pas rester avec vous tout le temps. Quand vous serez..., moins effrayé, il faudra que j'aille dormir, moi aussi. D'accord?»
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Dail Shan'haron
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Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Sam 8 Mai - 18:20

Dail avait décidé qu'il ne s'en irait pas. Il était le seul qui pouvait le rassurer et chasser cette peur qui lui étreignait le cœur, il était hors de question qu'il ne consente, ne serait-ce que pour quelques instants, à défaire son étreinte qui se raffermissait plus les secondes passaient. Rapides et sans bruit en vérité, mais terriblement douloureuses et bruyantes pour lui. L'horloge continuait de gémir, comptant chaque seconde qui passait. Tic, tac...Il aurait vraiment voulu qu'elle s'arrête, et s'il en avait eu la force, il serait allé décrocher cet objet du mur, l'aurait fracassé à terre, écraser sous ses pieds. Éparpillée en mille et un morceaux sur le sol sombre, elle ne pourrait pus faire de bruit, n'est-ce pas? Chaque écho sonnait faux, comme un glas qui se serait mit à se balancer, faisant le compte à rebours des jours qui lui restait à vivre. C'était sa vie, que Dail avait l'impression d'entendre se répercuter dans le silence morbide de la pièce. Avait-il fait quelque chose d'horrible pour mériter pareil traitement? Ah, même les prisonniers captifs de cette Prison de glace au large des côtes de Sal'ahë avaient du moins souffrir que lui souffrait en ce moment même. Il marchait sur un chemin tortueux dont-il n'arrivait pas à voir le bout, incapable, incapable de voir lorsque ce dernier tournerait brusquement. A force d'avancer à tâtons, sans savoir où il allait, il finirait par perdre l'équilibre et tomberait, soit par la faute d'une pierre, enfoncée à demi dans cette route poussiéreuse et nue, soit par la faute d'un trop brusque tournant. Dail n'avait jamais aimé le changement qui arrivait sans prévenir, soudain et bien trop triste. Il n'aimait pas quand on lui reprochait d'avoir fait quelque chose, surtout s'il avait fait ce quelque chose pour le bien de tous, et non pour un son propre plaisir. Il n'était pas égoïste, non. IL ne savait pas pourquoi il se disait tout cela, son esprit de plus en plus embrouillé, mais il se sentait le besoin de le dire. Il voulait le dire à Hannibal, mais aucun son ne sortait de sa bouche, refusant de passer le cap de ses lèvres entrouvertes et tremblantes. Il avait l'impression d'avoir quelque chose à prouver au noble aux yeux dorés, mais il ignorait totalement quoi. Il-n'était-pas-égoïste. Il donnait à ceux qui n'avaient rien, et passer en deuxième n'était pas du tout un problème pour lui. Il avait l'habitude d'être relégué au second plan, de toute manière. N'était-ce pas ce qu'un Roi devait faire, s'effacer pour le bien de son peuple? Il se souvenait confusément avoir entendu son frère lui dire ça. Se sacrifier, en quelque sorte? Était-ce pour cette raison qu'il avait décidé de ce combat en face à face avec l'horrible usurpateur qui habitait au delà des montagnes enneigées du nord du pays? Ça avait marché, alors il avait du faire le bon choix à ce moment-là. Mais il était mort. Il était mort. Mais tout le monde avait pu continuer à vivre dans la paix grâce à lui. Mais il était mort. Mort, mort...Mort? Il n'aimait pas ce mot. Oh, qu'il ne l'aimait pas. Il arrivait à le faire trembler plus qu'il ne tremblait déjà, il lui faisait peur, lui donnait envie de reculer et s'enfuir à toutes jambes sans rien ajouter de plus. Dail n'aimait pas ce mot, il évoquait bien trop de choses, toutes plus négatives les unes que les autres. Il y avait la mort, partout autour de lui, autour d'eux...Une fois qu'elle vous avait choisit, vous ne pouviez plus lui échapper, et elle vous poursuivait jusqu'à ce que vos jambes ne puissent plus vous porter. Et une fois à terre, elle vous porterait ce coup fatal, celui qui vous enverrait dix pieds sous terre, sans aucune chance de faire demi-tour un jour. Cette pensée effraya le Prince aux yeux verts, qui, ayant ouvert ses yeux l'espace d'un instant, les referma aussitôt, comme s'il avait eu peur de voir, face à lui, cette chose et sa cape bien trop longue, sa faux dans une de ses mains squelettiques. Il avait peur, il voulait quitter cet endroit, il voulait courir à travers le couloir, s'enfermer dans une pièce sans aucun meuble, pleurer, hurler, s'endormir...Que savait-il encore. Son esprit lui commandait de faire dix mille choses à la fois, et son cerveau confus ne savait plus quel ordre exécuter en premier lieu. Il restait donc immobile, toujours serré contre Hannibal, les larmes ne cessant de couler sur ses joues rougies, à attendre quelque chose, mais quoi, il ne le savait même pas. Cela pouvait être n'importe quoi, comme cela pouvait ne rien être.

Il cru entendre un craquement, et Dail rouvrit soudain ses yeux, qui se posèrent sans qu'il s'en rende compte sur une des immenses fenêtres qu'il pouvait apercevoir de là où il se trouvait. Il avait entendu un bruit, un craquement, un frôlement, peut-être? Non, un grincement...Il aurait pu se retourner vers la porte afin de voir si personne n'était entré, mais au lieu de ça, ses yeux restèrent fixement tournés vers la grande vitre de verre, comme s'il ne pouvait en détourner le regard sous peine de mourir. Il y avait tellement d'étoiles dans le ciel d'encre...Et la lune, où était la lune? Il ne la voyait pas. Il était pourtant sûr qu'il l'avait vu là, quelques minutes plus tôt! Un sentiment de panique confus s'empara de lui, alors qu'il continuait de scruter le ciel où dansaient des millions de points lumineux. Il l'avait vue, il l'avait VUE...Pourquoi n'était-elle plus à sa place, là où elle se trouvait auparavant? La lune ne pouvait pas changer de place, elle ne pouvait pas se déplacer. Il l'avait toujours cru. Personne n'avait eu besoin de lui dire, tellement c'était évident. Mais ce soir là, de toute évidence, le monde qui l'entourait avait décidé de jouer avec son esprit, et la lune s'était déplacée. Elle s'était déplacée, et maintenant, il ne voyait plus sa rassurante présence. Il lui sembla que la pièce était devenue tout à coup plus sombre, et que des ombres sortaient de chaque recoin, ondulant vers lui en une étrange danse macabre. Il voulu reculer, mais son corps, bien trop lourd pour lui, demeura immobile, contre sa volonté. Ah, maintenant qu'il y pensait, il n'était plus certain d'avoir voulu reculer. Qu'avait-il voulu faire? Bouger, non, oui? Son esprit était un tel chantier que même une question aussi simple ne parvenait pas à trouver de réponse. C'était affligeant.

Il voulu crier, mais il senti la main d'Hannibal se poser dans son dos, et ses yeux s'ouvrirent, s'illuminant d'une lueur surprise. Il écouta la voix de l'homme aux cheveux noirs, et cessa alors de sangloter, comme un enfant que ses parents seraient venus rassurer après un horrible cauchemar, ce qui était plus ou moins le cas, dans sa situation actuelle. Il allait rester avec lui, vraiment? Dail détourna son regard de la fenêtre, le posant sur le sol carrelé sous lui. Il se sentait rassuré, mais avait encore peur. La voix d'Hannibal l'avait empêché de crier son désespoir, mais n'avait pas pour autant fait partir les ombres qui continuaient de le pointer du doigt, cachées derrière les tables ou les meubles. Elles se cachaient, pour ne pas qu'Hannibal les voient. Elles ne se souciaient pas de lui, il n'avait rien fait qui puisse susciter leur colère. Elles étaient ses propres regrets et ses peurs, revenus le hanter pour le ramener à la réalité, alors que tout ce qu'il avait voulu faire était oublier cette fameuse réalité. Était-ce un crime de vouloir chasser de notre mémoire quelque chose de douloureux? Alors qu'il continuait de promener son regard d'où les larmes avaient arrêtées de s'échapper, ses yeux tombèrent nez à nez avec les morceaux de la bouteille qu'il avait jeté à terre au début de sa conversation avec le Noble aux cheveux noirs. Le liquide restant s'était étalé sur le sol, le rendant plus luisant à cet endroit. Dans chaque morceau, il avait l'impression de voir se refléter un visage qui lui était familier. Son père, sa mère, son frère, Hannibal, Marielle, Haseo, une servante à qui il avait parlé dans la journée, un des jardiniers, Amy Grimm, un ami d'enfance dont-il avait oublié le nom, une Noble qu'il avait croisé dans les couloirs qui avait les mêmes yeux que lui...Qui étaient-ils tous pour lui? La sensation d'avoir gâché, oublié quelque chose lui fit une nouvelle fois fermer les yeux. Si c'était pour voir face à lui quelque chose qu'il avait brisé, il préférait encore ne rien voir du tout. Le noir était bien plus rassurant que toutes ces choses qu'ils n'avaient pas su et ne sauraient pas garder à ses côtés. A la fin, c'était toujours lui qui détruisait tout. Il eu envie de demander à Hannibal si c'était la même chose pour lui. Mais les mots restèrent de nouveau coincés dans sa gorge, et il ne parvint pas à les prononcer.


«..., mais je ne pourrais pas rester avec vous tout le temps. Quand vous serez..., moins effrayé, il faudra que j'aille dormir, moi aussi. D'accord?»

Il garda ses yeux fermés, trop effrayé pour les ouvrir. Il ne serait jamais moins effrayé, il le savait! Il aurait toujours peur de découvrir quelque chose sous son lit, un monstre aux traits déformés, qui n'attendait que qu'il se penche pour vérifier afin de le dévorer. C'était toujours comme ça. Quand on pensait le danger écarté, c'était toujours qu'en vérité, il était si proche de vous que vous ne pouviez pas le voir. Alors même si les ombres disparaissaient, il était persuadé que c'était uniquement car elles s'étaient cachées, et réapparaitraient une fois qu'Hannibal l'aurait quitté. Et il était sûr, sûr que sans lui, elles lui feraient du mal! Non, non, il ne le laisserait pas partir, il devait rester à ses côtés jusqu'à ce que le jour se lève et que les pâles rayons du jour ne les fassent définitivement disparaître. Parce que sinon, il ne serait plus là le lendemain. Il ne serait plus jamais là. Hannibal l'aimait, il ne devait pas vouloir qu'il disparaisse, n'est-ce pas? Il fallait qu'il reste à côté de lui, qu'il le serre contre lui, et tout irait bien. Était-ce trop demander que de souhaiter avoir du réconfort? Trop d'interrogations se bousculaient dans sa tête, cela lui faisait mal. Et cette maudite pendule qui ne cessait de faire du bruit...

Tic, tac, tic...Tac.


« Tu ne comprend pas? Dit-il finalement, la voix toujours entrecoupée, les mots sortant difficilement de sa bouche, Si tu me laisses, je vais mourir. Et je ne veux pas mourir, je ne veux pas. Tu ne veux pas non plus que je meurs, n'est-ce pas? »

Même en parlant, il ne s'était pas détaché d'Hannibal, restant fermement serré contre lui, sa tête posée sur son épaule. Il y avait tellement de choses qu'il voulait faire, encore...Il ne voulait pas mourir. C'était impensable. Il voulait rire, tout de suite, mais tout ce qu'il réussit à produire comme son fut un petit sanglot étouffé. Oui, c'était logique, il était triste, il ne pouvait donc pas rire. A moins que ce soit le contraire? Non, non, quand on était triste, on pleurait, on ne souriait pas. On ne pouvait pas faire les deux. Il se sentit soulagé de penser avoir résolu ce dilemme. Finalement, le jeune homme aux cheveux d'or ouvrit pour la énième fois ses grands yeux verts, promenant sans but son regard perdu sur ce qui l'entourait. Par un pur hasard, il se posa de nouveau sur la fenêtre qu'il avait observé peu avant, et ses orbes de la couleur de l'émeraude s'agrandirent d'effrois. Il lâcha Hannibal, se reculant avec un cri. Un cri qui, sans être trop perçant ni fort, se répercuta désagréablement sur les murs de la Salle à Manger. Quelqu'un aurait pu l'entendre. Mais depuis qu'il était descendu de cette table, c'était le cadet de ses soucis. A genoux tout près d'Hannibal, il mit ses mains sur sa tête, comme pour se protéger. Il murmura une suite incompréhensible de mots, d'un ton rapide, clairement effrayé. Peu de gens auraient été capables de reconnaître en ce charabia une prière que les croyants avaient coutumes de prononcer pour demander de l'aide à Dieu. Après quoi, il enleva ses mains de sa tête, et se penchant en avant, comme il le pouvait, agrippa de sa main le bras gauche de son compagnon, le fixant de ses grands yeux apeurés. Il avait peur, peur! Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie.

« La lune, la lune, répéta-t-il, comme s'il eu peur qu'Hannibal ne l'ai pas entendu, La lune... »

La suite ne voulu pas sortir, alors que Dail secouait le bras d'Hannibal. Il avait regardé par la fenêtre avant, et la lune n'y était pas. Il avait regardé par la fenêtre maintenant, et la Lune était revenue. Elle n'était pas là avant! Elle était partie, puis revenue, en grinçant, c'était elle qui avait provoqué ce grincement qu'il avait entendu...Ah, sa tête lui faisait vraiment trop mal. Il ne savait plus ce qu'il disait ou pensait, ses phrases et ses pensées rendues confuses par l'alcool qu'il avait ingurgité.

Mais il savait ce qu'il voyait. Ses yeux...Ses yeux ne le trompaient jamais. Jamais.


[C'est cool, j'ai l'impression d'avoir raconté n'importe quoi. La lecture va être intéréssante.x'D]
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Lun 31 Mai - 1:45

Hannibal aurait voulu être normal, mais il ne l'était pas. Voilà.

C'était le genre de réflexion qu'il avait de temps à autre, à cause d'une remarque ou d'un regard qu'il avait mal interprété. D'une discussion avec ses parents ou son jeune cousin, Sean. De personnes qu'il affectionnait tout particulièrement et qui le lui rendait tellement bien, simplement à cause de ce petit détail de sa personne. Être résumé à une seule partie de soi pouvait être très mal vécu, il ne souhaitait franchement cela à personne. Ou à presque personne, tout du moins. Oh, fort heureusement il n'y avait pas tant de personnes qui étaient au courant qu'il aimait les hommes, et donc peu de personnes qui pouvaient le regarder de travers, peu de personnes qui arrêtaient brusquement de parler quand il entrait dans la pièce. Très peu, il aurait sûrement pu les compter sur les doigts de sa main. Enfin, de ses mains. Enfin, il y avait son père, sa mère, sans doute son oncle et sa tante, son cousin bien entendu, et les personnes avec qui il avait été, quoi que ceux-ci ne risquaient pas de lui lancer des regards en biais, puisqu'ils étaient exactement comme lui..., enfin, il pouvait les compter de même. Hm. De fait, peut-être un peu plus que ce qu'il aurait pu compter avec ses doigts, mais qu'importe : il n'y en avait pas tant, et c'était l'idée qu'il tenait à faire passer. Parmi ceux-ci, ceux qui l'insupportaient le plus étant bien entendu ses géniteurs et son charmant petit cousin-et quand il disait charmant, il le pensait bien sûr. C-h-a-r-m-a-n-t. A chaque fois qu'il le voyait il ne pouvait que se dire que la ressemblance entre eux était flagrante, et ce malgré la différence conséquente d'âge qu'il y avait entre eux. C'était un peu comme un modèle réduit de sa personne, comme s'il s'était regardé quelques années en arrière. C'était étrange, pour sûr, mais il pensait bien que ce devait être quelque chose de tout à fait normal quand leurs pères se ressemblaient comme deux gouttes d'eau et que lui-même ressemblait à son père de manière troublante. Ça faisait son effet, pour sûr. Enfin, combien de fois n'avait-il pas entendu que ce charmant Sean lui ressemblait et était adorable? C'était ce genre de phrases qui lui arrachaient des sourires forcés ou des rires nerveux, sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Ce gamin était insupportable au plus haut point, tout-à-fait comme lui à son âge-ceci étant loin, très loin d'être un compliment quand il se souvenait de ce qu'il avait pu faire étant plus jeune. Et surtout, il ne supportait pas ses remarques quand à son orientation et aux 'personnes comme lui', qui ne devaient pas être bien haut dans son estime. Le jeune homme aux cheveux bruns détestait ceux qui jugeaient sans connaître, exécrait ceux qui faisaient des remarques stupides juste parce que tout le monde pensait et parlait comme ça. C'était énervant, et blessant sous tout rapport. Il avait très vite compris qu'il était différent de la majorité, il avait aussi très vite compris qu'il ne devait pas en parler et éviter que ça se sache. Non pas pour la réputation de sa famille, mais simplement pour pouvoir vivre correctement et tranquillement dans ce château le plus longtemps possible. Il y avait tellement de rumeurs stupides, tellement de méchanceté qui courait entre ses murs, tellement d'intolérance et de phobies latentes qu'il aurait été suicidaire de s'afficher dans son cas. Et puis on s'y faisait, au bout d'un moment. Certes, ce n'était pas si simple, mais il n'était pas non plus la seule personne dans son cas-ce qui en soit était rassurant, évidemment. Il était comme il était parce que les autres étaient comme ils étaient. Mais pas le contraire, attention : c'était très différent. Il était comme il était parce que les autres étaient comme ils étaient. Si le monde avait été plus tolérant, il se serait porté beaucoup mieux. Enfin, enfin. Qu'importe, après tout. Pour l'instant, même si ce n'était pas ce à quoi il aurait du penser, il se demandait quel aurait été le point de vue du Prince sur la question. Ça l'aurait franchement étonné qu'il y ait jamais vraiment songé, il y avait bien d'autres problèmes autrement plus importants desquels il devait se soucier. Vrai qu'au final il ne le connaissait pas, il ne le connaissait pas du tout. Loin de le décourager pour autant, ça ne lui donnait que plus envie encore de se rapprocher de lui. Ne serait-ce qu'un peu, rien qu'un peu. Il ne demandait pas la lune, il avait beau adorer se reposer et se perdre dans ses rêveries il restait tout de même un minimum vraisemblable, et savait garder les pieds sur terre.

Même si là, il avait la terrible et irrépressible envie de s'endormir et d'attendre le matin, simplement pour voir si ce n'était pas simplement un joli rêve, un mauvais rêve.

Hannibal n'osait pas bouger, ne sachant pas quelle pourrait être la réaction du jeune homme aux cheveux blonds s'il l'avait repoussé et qu'il s'était relevé. Peut-être l'aurait-il très mal pris, peut-être se serait-il mis à pleurer ou à crier? Difficile à dire, sans doute que même lui n'aurait pu dire quelle aurait été sa réaction. Aléatoire, totalement imprévisible et peut-être différente à chaque seconde qui passait. L'alcool était comme une grande roulette russe, et si certains avaient des réactions peu dérangeantes ou dangereuses d'autres en revanche n'avaient plus conscience de rien, n'étaient plus le moins du monde maitre de leurs actes. A l'évidence Dail Shan'haron ne buvait pas souvent-ce qui était assez rassurant, en soi...-et était donc particulièrement sensible aux effluves sucrées de ce genre de liquides. Est-ce qu'il se souviendrait de cette soirée, il en doutait franchement. Le jeune homme aux yeux dorés s'imaginait qu'il aurait de vagues souvenirs, très imprécis et embués, mais qu'il ne saurait en aucun cas les interpréter. C'était peut-être mieux ainsi : au moins pourrait-il sortir de sa chambre sans se dire qu'il avait fait quelque chose de terrible, d'horrible, d'impardonnable, bref : ne correspondant pas à son image de dirigeant. Il ne le voyait pas, mais sans doute devait-il toujours avoir l'air complètement terrifié pour des raisons qui leur échappait à tout deux. Comment le rassurer s'il ne savait même pas ce qui pouvait bien lui faire peur à ce point? Il ne savait pas, il ne savait vraiment pas. Quelqu'un d'autre aurait sûrement su d'instant quoi lui dire pour le calmer, lui ne trouvait rien à dire, pas la moindre petite parole censée et agréable. Le jeune Noble avait l'impression que sa tête était vide et trop remplie à la fois, avait envie de dormir et ne pouvait pas, aurait préféré ne jamais se lever et ne pouvait le regretter pourtant. Compliqué, ce que c'était compliqué..., trop compliqué. Tellement qu'il commençait à s'en demander lequel des deux avait bu, au final.

« Tu ne comprend pas? Si tu me laisses, je vais mourir. Et je ne veux pas mourir, je ne veux pas. Tu ne veux pas non plus que je meurs, n'est-ce pas? »

Hannibal détourna légèrement son regard vers son interlocuteur, sans pouvoir croiser son regard aux vues de leur position. Mourir? Qui parlait de mourir? Il retint un soupir, cherchant quoi dire. Pourquoi diable croyait-il qu'il mourrait, s'il le laissait seul? C'était normal qu'il ne veuille pas mourir, mais ça ne l'était pas qu'il pense qu'il était en danger. Enfin, il y avait des personnes mal intentionnées dans ce château, très certainement, mais il doutait qu'elles parviennent un jour à leurs fins d'une manière ou d'une autre. Si c'était simple, il aurait déjà passé l'arme à gauche depuis longtemps, c'était une certitude. En tout cas ce n'était pas lui qui risquait de le protéger, ni d'un éventuel agresseur, ni d'une ombre, ni d'une table, ni de quoi que ce soit qu'il eut qualifié de dangereux dans l'état où il était. Oh, il ne niait pas que, même en l'état actuel des choses, la situation avait quelque chose d'indéfinissablement agréable. C'était une pensée fort peu charitable étant donné qu'il était complètement terrifié et en larmes, mais c'était la vérité pourtant : qu'y pouvait-il? Ce n'était pas de sa faute, ce n'était de la faute de personne. C'était juste ainsi. Ça avait quelque chose d'agréable, mais ça ne durerait pas. Comme un peu tout, malheureusement.

Il allait répondre-ou essayer de répondre, tout du moins-quand le garçon aux yeux émeraudes le lâcha, recula, cria. Cria. Ce fut ce qui le frappa le plus, parce que la pièce était très silencieuse depuis que la jeune fille aux yeux argentés était partie ; le briser ainsi avait quelque chose d'effrayant, en plus d'être inattendu et totalement irresponsable. Si quelqu'un l'entendait, qu'auraient-ils fait? Hannibal resta le regarder, ne sachant que dire devant cet excès d'inquiétude brutale, ne pouvant que le regarder en se demandant ce qui pouvait bien lui être arrivé pour qu'il crie de la sorte. Qu'il le lâche, de même. Il balbutiait une suite de mots qui, pour Hannibal, était incompréhensibles-et avaient-ils seulement un sens, d'ailleurs? Il voulut esquisser un geste vers lui, pour le rassurer, pour ne serait-ce que manifester sa présence, mais il agrippa son bras gauche avant qu'il ne puisse aller plus loin. Il avait peur, oui. C'était certain. Pourquoi, en revanche, il n'aurait su le dire. Le jeune homme aux cheveux ondulés ne put que hausser des sourcils lorsqu'il se mit à parler de la lune, ne semblant capable que de répéter cet unique mot, la lune. La lune. Quoi, la lune? Hannibal se retourna un bref instant vers la fenêtre, mais n'y vit rien de particulier. Qu'avait-il pu voir à propos de la lune qui l'avait tant effrayé, il aurait été bien incapable de le dire. Et c'était bien ça qui rendait la conversation si difficile. Comment faire puisqu'ils ne voyaient pas les même choses, ne comprenaient pas les même choses, ne pensaient pas aux même choses? Ils étaient comme dans deux mondes différents, pour ne pas dire opposés. Et ça, c'était très troublant.

Le jeune Noble agrippa l'épaule gauche du Prince de sa main libre, et la serra légèrement. Il aurait beau secouer son bras en parlant de la lune toute la nuit durant, il ne pourrait jamais comprendre ce qu'il voulait lui dire, ce qu'il avait vu. Il fronça légèrement les sourcils, ne détournant pas son regard de son interlocuteur.

«Calmez vous, il ne va rien vous arriver! Si vous avez peur de la lune ne regardez pas par là, vous voulez bien?»

Quelques secondes s'écoulèrent, après lesquelles il poussa un très léger soupir. Ils pourraient bientôt partir, c'était un fait. Bientôt, bientôt. Normalement.

«..., et je ne veux pas que vous mourriez, je ne compte pas vous laisser mourir. Mais il n'y a rien de dangereux dans votre chambre, je vous l'assure. Je vérifierais moi-même si vous y tenez, je resterais avec vous et vous ne mourrez pas. Je vous le promets.»

Voilà, ainsi les choses étaient posées. Il n'aurait plus manqué qu'il y ait un assassin sous son lit, ça aurait bien été son jour de chance. Si lui voyait des choses effrayantes tout autour de lui, elles n'étaient heureusement que dans son esprit. Il n'y avait rien de dangereux ici, et ça, il en était certain.
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Dail Shan'haron
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Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Sam 3 Juil - 4:41

Dail n'était pas fou. Ah ça non, il ne l'était pas! Et même avec l'alcool bloquant sa capacité à réfléchir correctement, il parvenait encore à s'en rendre compte, fronçant légèrement ses sourcils à cette unique pensée qu'il avait réussi à dégager du brouillard qui rendait floue ses idées. Il n'était pas fou, non, il n'était pas fou. Le jeune homme aux cheveux blonds répéta en boucle cette phrase dans sa tête, s'y accrochant comme se serait accroché un naufragé à une bouée de sauvetage. Il était perdu au milieu d'une mer d'encre déchaînée, et la seule bouée qu'il était parvenue à attraper dans ces courants trop fort, il s'y accrochait fermement, plus fermement qu'il ne s'était jamais accroché à quelque chose par le passé. Sa vie en dépendait, après tout, de cette bouée. C'était grâce à elle qu'il serait en mesure de rester la tête hors de l'eau, et même s'il buvait quelques fois la tasse, il parvenait toujours à respirer l'air frais par la suite. A cause de cette bouée à laquelle il s'accrochait. Il ne fallait pas qu'il la lâche, sinon, il allait mourir. Cette pensée fit ouvrir au Prince de grands yeux effrayés, terrorisés, si toutefois c'était possible qu'il le soit plus qu'il ne l'était déjà, effrayé. La main qui tenait prisonnière de son étreinte le bras d'Hannibal se crispa nerveusement sur le tissu foncé, et Dail du se faire violence pour empêcher de nouvelles larmes de couleur à flot sur ses joues ravagées par la tristesse, trace physique laissée par les précédentes gouttes salées qui avaient dévalées le long de son visage déformé par la peur. Il n'était pas fou, non non. Il était parfaitement censé, il savait ce qu'il faisait, il savait ce qu'il pensait...Un violent mal de tête le coupa court dans sa pseudo réflexion, et il se demanda, grimaçant légèrement, s'il était aussi lucide qu'il prétendait l'être. Il voulait se lever, il voulait partir, il voulait crier, il voulait étreindre Hannibal aussi fort que possible, ne jamais le laisser s'en aller, ne jamais le laisser l'abandonner...Dail avait bien essayé de se concentrer sur une seule et même réflexion, mais il avait, pour son plus grand désarroi, lamentablement échoué. S'il avait été en mesure de résonner correctement, sûrement aur ait-il pensé qu'être désolé de ne pas pouvoir se concentrer sur une si simple chose était signe qu'il n'avait pas perdu toute sa capacité à réfléchir, mais son esprit enveloppé dans la dense brume créée par l'alcool, il lui était impossible de relever un si subtil indice. Dail réprima un sanglot dans un bruit étouffé, faisant de son mieux pour ne pas laisser son regard dériver de nouveau vers une des grandes fenêtres qui apportaient, lorsque le soleil remplaçait la lune dans l'éther redevenu clair, la lumière à l'immense Salle à manger du palais d'Oria. Qui savait ce que son regard pourrait croiser d'effrayant s'il s'aventurait de ce côté...Le jeune homme aux yeux verts ne savait pas si la lune était toujours à sa place, ou si elle s'était de nouveau déplacée, mais ça lui était égal. Il ne voulait pas savoir ce que cette entité avait décidé de faire ce soir, dans l'unique but de jouer avec ses nerfs et lui faire perdre encore plus la tête. Comme s'il ne se sentait déjà pas assez mal comme ça, il fallait que la nature ne se décide à s'amuser avec lui. Mais il ne voulait pas, il ne voulait pas jouer avec elle, pas ce soir. Il désirait simplement qu'Hannibal le porte jusqu'à sa chambre, et reste avec lui le temps que le soleil se lève et chasse les ombres menaçantes qui continuaient leur silencieuse parade le long des murs peints de la couleur de la nuit. Dail poussa un profond et tremblant soupir, continuant de resserrer sans s'en apercevoir l'étreinte qu'il exerçait sur le bras de l'homme aux yeux dorés. Il avait peur, Dieu qu'il avait peur...Il ne pouvait pas en jurer, sa mémoire drastiquement limitée sur le moment, mais il pensait n'avoir jamais eu aussi peur que maintenant. Avec toutes ces ombres qui glissaient sans bruit le long des murs, n'attendant qu'un faux pas de sa part pour se dégager des arabesques d'or des tapisseries et venir dévorer sans retenu son âme...Non, décidément, c'était trop effrayant. S'il continuait d'y penser, il allait crier, hurler, déranger tout le monde, il le savait. Et Hannibal n'avait pas l'air de vouloir qu'il réveille les autres.

Pourquoi ne le voulait-il pas, d'ailleurs? Dail trouvait, sur la seconde, que c'était une excellente idée, que de réveiller tout le château, ne serait-ce que pour s'assurer qu'ils étaient tous en vie, et qu'il ne manquait personne, que tout le monde était bien dans chambre, que personne n'avait disparu...C'était son rôle, de veiller sur ceux qui habitaient cet endroit, et il ne voulait pas qu'on le critique sous prétexte qu'il n'aurait pas assumé comme il le devait son rôle de Dirigeant. Uh...Était-il bien le Dirigeant, d'ailleurs? Ou était-ce son frère qui dirigeait le grand pays d'Oria? Mais non, il était mort, on l'avait tué, il...Son père aussi, était mort, sa mère aussi. Il n'y avait plus personne autour de lui, ils étaient tous partis. Ils étaient tous partis, sans se retourner, sans même lui dire Adieux. Dail aurait voulu, pourtant, qu'ils lui disent Adieux. Ou bien qu'ils l'emmènent avec eux, car il était persuadé qu'au moins, là-bas, loin dans les nuages, dans un Royaume constamment éclairée par la douce lumière du jour, il aurait trouvé la paix et la sérénité. Ici, il n'y avait que souffrance et peine, souffrance et peine, et cet affreux schéma se répétait encore et encore, machine de mort qui ne semblait pas pouvoir s'arrêter un jour. Ah...Il senti une poigne aussi dure que le fer et aussi froide que la plus pure des glaces lui étreindre le cœur, tellement fort qu'il en eu le souffle coupé l'espace de quelques secondes, durant lesquelles ses yeux de la même couleur que les émeraudes fixèrent le sol, sans pour autant vraiment le voir. La douleur, la douleur d'être vivant alors que tout était mort autour de vous. Puis une autre poigne, cette fois-ci chaud et ferme sans trop l'être, lui agrippa l'épaule gauche. Ou était-ce la droite? Ah, il ne savait même plus. Mais cela n'avait guère d'importance, finalement. Droite, gauche, c'était la même chose.

Dail releva son visage effrayé vers Hannibal, juste au moment où ce dernier prenait la parole, et il du faire un effort herculéen pour comprendre le sens des paroles du Noble aux cheveux d'ébène, qui s'infiltrait dans son cerveau embrumé sans vraiment prendre la peine de bien décortiquer leur message au préalable:


«Calmez vous, il ne va rien vous arriver! Si vous avez peur de la lune ne regardez pas par là, vous voulez bien?»

Si, si, il allait lui arriver quelque chose, il le savait! S'il le laissait seul, il allait lui arriver malheur, il lui avait déjà dit et répété. Pourquoi s'obstinait-il de la sorte à ne pas le croire? Dail hoqueta, son visage prenant malgré lui une expression à la fois outrée et vexée. Il ne le croyait pas, il ne le croyait pas, il allait le laisser seul, il allait le laisser mourir, il allait le laisser se noyer dans sa souffrance sans rien faire...La chaleur de sa main sur son épaule n'était-elle qu'une illusion? Il espérait ardemment que non, mais plus les secondes passaient, bien trop lentement à son goût, plus il était persuadé que c'en était bien une, d'illusion. Tout ce qui l'entourait n'était-il constitué que de chimères? Il voulait tellement qu'Hannibal soit réel, et veuille bien rester avec lui afin de le rassurer et le protéger...Il le voulait tellement...Sans qu'il s'en apercevoir, les larmes avaient recommencées à rouler le long de ses joues, les humidifiant de sel pour la énième fois cette soirée. Ah, il avait tellement envie de dormir, mais il avait tellement peur...

«..., et je ne veux pas que vous mourriez, je ne compte pas vous laisser mourir. Mais il n'y a rien de dangereux dans votre chambre, je vous l'assure. Je vérifierais moi-même si vous y tenez, je resterais avec vous et vous ne mourrez pas. Je vous le promets.»

Le Prince aux blonds cheveux laissa s'échapper un sanglot de ses lèvres entrouvertes, tentant tant bien que mal d'essuyer les dernières larmes qui s'échappaient encore de ses grands yeux verts et brillants à l'aide des manches de sa veste. Une fois que ce fut chose faire, sommairement cela étant, il releva sa tête vers Hannibal, laissant quelques hoquets le secouer avant de prendre la parole. S'il restait avec lui, alors il ne mourrait pas, il le savait, il pourrait repousser tous ces regrets qui tentaient de le faire plier sous leur poids. Mais vérifier ne servirait à rien, les ombres pouvaient se cacher, dans chaque recoin, sous chaque meuble, se déplacer d'un endroit à un autre, pour que jamais il ne les remarquent.

« Tu vas rester avec moi, tu me le promets? Fit-il, sa voix toujours si peu assurée et tremblante, tu vas rester avec moi? Tu ne vas pas me quitter, n'est-ce pas? Puis, après quelques secondes de silence, Je te fais confiance, tu ne me quitteras pas. »

Après avoir dit cela, un petit sourire satisfait étira les lèvres du jeune homme, qui se colla tout contre Hannibal avec un petit soupir. Il ferma ses yeux, l'étreinte qu'il exerçait sur le bras de ce dernier se défaisant petit à petit. Oui, avec Hannibal à ses côtés, il allait pouvoir dormir tranquille. Oui, dormir...Il n'eut pas le temps de penser davantage, ses pensées absorbées une à une par le sommeil qui le gagnait à présent qu'il se sentait en sécurité.

[Done.XD]
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Hannibal Winter
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Hannibal Winter

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MessageSujet: Re: Let's play a game.XD-TERMINE   Let's play a game.XD-TERMINE - Page 4 Icon_minitime1Dim 4 Juil - 6:47

{...O__Ô

Oh bha ce poste est trop bizarre et vraiment..., nul. Disons les choses comme elles sont, assumons nous et levons bien haut notre étendard, JE CRAINS VRAIMENT SUR CE COUP LA.X'DDDD

Mais alors je sais pas pourquoi. Avouez le, ce poste est bizarre..., remarquez, bon, c'était le dernier..., ça laisse toujours une impression amère...

Et j'ai eu un mal de chien-waf-à finir ce poste. Sérieux, impressionnant.
Sans compter que pour une raison inconnue j'ai pas arrêté de vouloir décapiter Dail tout le long du poste, que je voulais mettre pourrir au lieu de sourire et que au lieu de 'jeune homme', mon ordi' voulait mettre 'jeune homosexuel'. Allez savoir...X'DD

Il est 05.48, Voice vient de se reveiller, j'ai pas sommeil. Cool.~__~'
}

Fatigué. Hannibal était fatigué.

Ce qui, en d'autre circonstances, l'aurait rendu plus qu'heureux. N'était-ce pas le sommeil qu'il était venu chercher lorsqu'il était sorti de ses appartements, préférant les couloirs sombres au confort de son lit? Maintenant qu'il avait envie de dormir, il aurait été tout à fait sage et approprié de retourner s'allonger et tenter de sombrer dans un profond sommeil réparateur comme il les aimait tant. Mais, en l'occurrence, il devait attendre que le jeune homme à côté de lui ne décide d'en faire autant. Non pas qu'il ne pouvait pas l'abandonner ici et marcher rapidement jusqu'à ne plus entendre ses plaintes ou pleurs : techniquement, c'était tout à fait à sa portée. Il ne lui aurait pas été difficile de se lever et s'en aller, envoyer valser toute promesse ou parole rassurante qu'il avait pu prononcer auparavant pour le calmer et l'apaiser. Malheureusement-ou heureusement-le Noble aux yeux dorés n'était pas comme ça, et même s'il n'était pas du genre à trop en faire il ne l'aurait jamais laissé seul dans cette grande Salle à Manger. Pourquoi? Et bien, premièrement le jeune homme avait un cœur, et laisser quelqu'un effrayé et complètement seul ne lui serait même pas passé par la tête. De plus, il ne tenait pas à ce quelqu'un d'autre le voit dans cet état-excepté la servante qui était déjà rentrée dans cette pièce quelques minutes auparavant-et devait donc, pour cela, veiller à ce qu'il ne réveille pas tout le monde en criant ou pleurant trop fort. Tant qu'il se tenait tranquille et n'avait pas de mauvaises idées, il avait plus l'air d'un enfant qu'autre chose, dans le fond. Quelle chance, il n'arrivait jamais à rien avec les enfants. Enfin, tout du moins était-il sûr qu'au final, ils finissaient tous par aller gentiment se coucher, trop fatigués par leurs gesticulations et protestations sans fins. Ce devait être la même chose ici, Dail Shan'haron ne pouvait pas avoir des ressources illimitées et il finirait sûrement par se calmer de lui-même. Tout ce qu'il pouvait faire, en attendant, était essayer de répondre à ses demandes et rester à côté de lui-puisqu'il semblait évident que c'était là une de ses principales craintes, rester seul. Il n'avait jamais compté partir comme un voleur, certes, mais il ne pensait pas que le Prince puisse saisir les nuances en cet instant. Il se voyait mal lui expliquer d'un air vexé qu'il ne l'aurait jamais laissé seul dans la mesure où il ne lui voulait pas du mal, bien au contraire. Il n'aurait pas compris, de toute façon. Il ne pouvait pas comprendre, certainement pas dans son état et après avoir bu le verre de trop. L'heure n'était pas aux discussions, et ce sur quelque sujet que ce soit : le silence était bien plus propice à la réflexion, et ça avait le mérite d'éviter les migraines. Parce que, mine de rien, les dilemmes passés dix heures du soir, ce n'était pas conseillé pour avoir une bonne nuit de sommeil par la suite. Enfin, ce n'était pas lui qui aurait de véritables problèmes au réveil : on viendrait le réveiller, comme tout les matins, et il refuserait de se lever. Comme tout les matins. Les serviteurs étaient habitués et vraiment patients quand il s'agissait de réussir à le sortir de son lit, de toute façon ; c'était un véritable combat, et il arrivait régulièrement que devant leur insistance il ne leur lance un coussin ou deux dessus, histoire d'être clair. Il perdait tout le temps, mais c'était sûrement mieux comme ça après tout. Pour une fois, les personnes qui iraient réveiller le jeune homme aux yeux émeraudes auraient bien plus de mal qu'à l'accoutumée, à priori. Et ledit jeune homme aurait sans doute d'atroces maux de tête, l'estomac sans dessus dessous..., en clair, ça n'allait pas être agréable, très loin de là. Surtout si ça ne lui était jamais arrivé par le passé. Oui, ça n'allait pas être une partie de plaisir. Aussi cruel que ça puisse paraître, Hannibal se réjouit à l'idée que son réveil et la journée qui suivrait seraient infernaux. Au moins, si ça l'était à ce point, il n'aurait pas l'idée saugrenue de recommencer-à moins qu'il n'aime souffrir, mais la probabilité restait tout de même assez faible, il fallait bien l'avouer. Oria ne serait pas allé loin avec un Roi alcoolique, c'était plus qu'évident : et plus que cela, le Noble aux cheveux ondulés ne tenait pas à ce que Dail Shan'haron doive faire face à de tels problèmes. Qu'il boive trop une fois, que ça lui serve de leçon, qu'il ne recommence pas. Trop de monde avait besoin de lui, beaucoup trop, et ce qu'il le veuille ou non. Quand on était quelqu'un d'aussi important qu'un Dirigeant on ne pouvait se permettre d'avoir des faiblesses, il s'agissait de faire attention, de faire les bons choix, de prendre les bonnes décisions : on ne pouvait se permettre de déraper sous peine de n'entrainer des milliers de personnes dans sa chute. Ce qui était complètement effrayant, dans le fond, quand on savait que le jeune homme qui tenait les rênes du pays du Soleil était plus que maladroit.

Ses sourcils ne purent s'empêcher de s'arquer quand il vit que Dail se remettait à pleurer. Avait-il dit quelque chose de mal? Ou fait quelque chose qu'il n'aurait pas du? Il ne savait pas, il ne savait vraiment pas. Que faire, quoi dire..., il ne savait pas. Tout ce qu'il pouvait faire était espérer en silence qu'il allait arrêter de sangloter, et prier pour qu'il ne se souvienne de rien. Il avait l'air perdu et effrayé, complètement différent de l'attitude qu'il adoptait en société-et sobre, surtout ; pour sûr, il allait avoir mal à la tête et à l'estomac. Pour sûr, il saurait qu'il avait bu. Mais se souviendrait-il de ce qui s'était passé après qu'il ait bu? Là était toute la question et l'objet des prières du brun. Faites qu'il ne s'en souvienne pas, faites qu'il ne s'en souvienne pas..., parce que ce n'était pas la meilleure manière d'aborder quelqu'un, ça ne risquait sûrement pas de les rapprocher d'une quelconque manière. S'il se souvenait ne serait-ce que de sa présence, alors il l'éviterait. Quelle galère, réellement..., d'autant plus que dans l'histoire, celui qui avait été le plus inconvenant envers l'autre n'avait pas été lui, loin de là. Le seul moment où peut-être il aurait du s'abstenir était quand il l'avait embrassé-bien que ce fut sur demande de l'autre, et principalement pour obtenir son calme. Uniquement pour obtenir son calme, rectifia-t-il rapidement, ne tenant pas réellement à se rappeler de la scène dans son exactitude pour autant. Et peut-être qu'il n'aurait pas du passer sa main dans ses cheveux, et sans doute que..., Hannibal chassa toute image parasite de son esprit, persuadé que s'il ne le faisait pas il mourrait de honte sur l'instant, et soupira en silence. Il s'était légèrement laissé aller, mais rien de si grave. Rien qui mérite qu'il le déteste, non? Enfin, il aurait plutôt du s'en vouloir à lui-même, pas à lui..., lui n'avait pas fait grand chose, une fois encore, ne faisant que répondre plus ou moins. Il fallait, il fallait qu'il ne se souvienne de rien, ce n'était réellement pas possible autrement. Impossible, totalement impossible, inacceptable, non. Sans doute aurait-il été gêné et n'aurait-il plus jamais voulu le revoir..., ou aurait-il mal interprété la situation et pensé qu'il avait pu en tirer avantage. Rien qu'à cette idée, le jeune homme retint un hoquet d'indignation. Non, il ne voulait même pas penser à cette possibilité. Il n'allait pas se souvenir, voilà tout, il allait avoir de vagues souvenirs seulement, parce qu'il ne voulait pas qu'il en soit autrement. En attendant, il devrait le ramener dans ses appartements-discrètement, cela allait de soi-et repartir dans les siens. S'il s'endormait, l'entreprise serait possible. Il n'avait pas vraiment le choix, de toute façon : il devait y arriver, c'était comme ça.

« Tu vas rester avec moi, tu me le promets? Tu vas rester avec moi? Tu ne vas pas me quitter, n'est-ce pas?»

Hannibal sourit doucement à son interlocuteur, constatant avec soulagement qu'il semblait se calmer. Il acquiesça en silence, ne jugeant pas utile de préciser une fois de plus qu'il ne pourrait pas rester près de lui toute la nuit. Il ne le remarquerait sans doute même pas, de toute façon. Non, il ne s'en rendrait sûrement pas compte. C'était sûrement le principal, la solution qui les arrangeait tout deux le plus simplement. Le quitter, il le ferait quand il serait endormi, une fois qu'il aurait sombré dans les bras de Morphée et que ses yeux seraient clos, qu'il aurait l'air tranquille. Ensuite, il pourrait aller lui-même dormir. Et la vie reprendrait son cours, comme si absolument rien ne s'était passé, comme si cette soirée n'était jamais arrivée. Elle n'aurait existé que pour eux et pour celle qui était entré dans la pièce, et pour personne d'autre. Personne ne s'inquiéterait de le voir plus fatigué qu'à l'accoutumée, le Prince s'en remettrait sans doute assez rapidement de même. Pas de quoi s'en faire, en somme. Vraiment pas de quoi s'en faire. Jusqu'à ce qu'il le recroise, tout du moins.

«Je te fais confiance, tu ne me quitteras pas. »


Hannibal cligna des yeux un instant quand Dail se colla contre lui, l'air beaucoup plus détendu qu'auparavant, mais ne put retenir un soupir soulagé. Il avait l'air fatigué, vraiment. Peut-être s'endormait-il? Dans tout les cas, c'était le signe qu'il attendait, qui marquait la fin de cette étrange soirée, qui lui soufflait qu'il allait pouvoir le ramener tranquillement dans ses appartements-en espérant ne croiser personne. Il sourit lui-même de nouveau, passant sa main dans les cheveux blonds du jeune homme. Oui, en espérant ne croiser personne. Qu'on ne croie pas qu'il avait assassiné qui que ce soit. Une chance qu'il connaisse ce château par cœur, depuis le temps, n'est-ce pas? Hannibal saisit doucement le Prince dans ses bras, prenant bien garde à éviter tout geste possiblement trop brusque, et observa la Salle à Manger dans laquelle il était depuis un certain temps déjà, à présent. Au moins n'était-il pas trop lourd : le contraire n'aurait fait qu'ajouter au compliqué de la situation, et c'était loin d'être le but. Le jeune homme appuya sur la clenche avec son coude, passa dans le couloir-sans cogner la tête de Dail contre le mur, ce n'est tentant que pour nous, pas pour lui-et la referma doucement, appuyant dessus avec son épaule. Bon. Les appartements de Dail, les appartements de Dail...
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