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 ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥

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Rywan Lie
stratège de Moria
Rywan Lie

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Inscrit depuis le : 16/03/2009
Age : 33
Localisation : Au bord de la mer.

Feuille de personnage
Nom/prénom: Lie Rywan.
Arme: Deux Katana.
fonction: Stratège de Moria.

♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Ven 23 Juil - 20:22

Oh, tiens. Rywan aurait bien aimé rencontrer son homologue, ça aurait pu être assez intéressant.

Il observa vaguement autour de lui, mais dû bien vite abandonner de peur de ne rentrer dans quelqu'invité se trouvant devant lui s'il avait le malheur de ne pas regarder où il mettait les pieds. Ou pire : il aurait pu perdre une des deux jeune fille qu'il accompagnait, et ç'aurait été à proprement parler catastrophique. Celle aux longs cheveux violets, sur sa gauche, devait rester avec lui sous peine de se faire réprimander par leur Conseiller ; et celle sur sa droite, avec de longs cheveux roses, se sentait assez mal et il ne tenait pas à l'abandonner au milieu de tout de la sorte. Ce n'aurait pas été très sympathique, n'est-il pas? Peu digne d'un gentleman, et Rywan était tout à fait correct avec ces demoiselles, quelles qu'elles soient. Qu'importe, s'il tenait à discuter avec d'autres personnes il aurait encore tout le temps pour cela, et ces braves Oriens ne partiraient pas dès la soirée terminée, ils resteraient encore jusqu'au lendemain, s'il avait bien compris ce qu'on lui en avait dit. Moralité, aucun soucis à se faire de ce côté là. Faisant de toute façon parti des personnes 'haut placées' de cette soirée, il pourrait de toute façon s'entretenir sans mal avec les autres militaires, par exemple. Pour beaucoup 'parler affaire' était synonyme d'ennui et de longues discussions pointilleuses et trop ciblées pour être intéressante, mais ce n'était pas son cas. Il adorait partager son point de vue avec quelqu'un exerçant le même métier que lui, surtout quand ils n'étaient vraiment que très peu dans ce pays. Sûrement quatre dans l'intégralité de Lysandre, selon toute logique? Et s'il pouvait parler avec le Stratège d'Oria, il ne pourrait jamais s''entretenir de quoi que ce soit avec les deux autres. Allons bon, ils n'étaient peut-être pas en guerre contre eux mais ça revenait strictement au même. Aucune information concernant la stratégie des armées du Royaume du vent ne filtrerait, pas même à Oria. S'il discutait sans mal avec quelques colonels, le Général ou autres figures importantes de l'armée, il ne divulguait rien qui devait être gardé sous clé. Quand on était dans sa position il fallait prendre bien garde à ne pas dévoiler ce qui devait rester caché, c'était une des choses les plus importante qu'il avait apprit au cours de sa carrière militaire. Motus et bouche cousue, il en allait de la sécurité d'un pays et il était très à cheval là-dessus. Mais s'il ne s'agissait que de simples discussions, dont sûrement eux-seuls pourraient réellement comprendre tout les enjeux, c'était au contraire très agréable. Après tout ce n'était pas pour rien que deux personnes exerçant la même matière auraient tendance à parler plus facilement, heureux sans nul doute de pouvoir se comprendre sans mal. Et, du reste, il était certain que tout Stratège était quelqu'un de très intelligent, exactement comme lui. Or si c'était loin d'être un fardeau que d'être doué d'une capacité de réflexion au-dessus de la moyenne, c'était parfois un peu contraignant. Pourquoi? Eh bien, parce qu'il se sentait seul! Il était vrai qu'il connaissait des personnages fichtrement intelligent dans cette coure, et c'était bien pour cela qu'il leur parlait volontiers, mais il n'y en avait pas tant malheureusement. Et parfois, quelques petites fois, le jeune homme aux cheveux noirs oubliait que tout le monde ne pouvait pas suivre ses raisonnements et que, au contraire, ils auraient eu tendance à aller vers des solutions que lui trouvait absurde et totalement grotesques. Parler à quelqu'un de bien moins intelligent que vous était difficile dans le sens où il fallait trouver les sujets qui ne fâcheraient ni l'un ni l'autre, sans trop approfondir, sans laisser l'autre dans le flou mais sans lui expliquer trop longuement de peur qu'il ne se vexe. Un grand nombre de personnes dans ce monde se vexait à une vitesse impressionnante, et un nombre encore plus important n'aimaient pas être pris pour des imbéciles. Or c'était bien vite ce qui arrivait, quand on tentait d'expliquer quelque chose de compliqué à quelqu'un d'un peu simple. Ah..., être intelligent sans être condescendant était un emploi à plein temps, il n'aurait souhaité cela à personne. Heureusement pour lui, chaque être Humain, Elfique ou Démoniaque qui habitait ce grand et majestueux château n'était pas sombre et ennuyeux, et beaucoup d'entre eux étaient enclin à rire et à plaisanter. Or pour cela, pas besoin d'être un génie, très loin de là. S'il était en présence d'un Noble ayant une bonne capacité de réflexion, il lui parlerait donc plus posément, de choses plus sérieuses et générales. S'il discutait avec un soldat d'une quelconque section, il pourrait plaisanter sans crainte de tout et n'importe quoi. Restait que tout les Grands de ce monde n'étaient pas des génies, et que chaque soldat n'était pas un imbécile. Évidemment, les exceptions étaient tellement intéressantes, on en apprenait bien plus à les observer elles que les autres, cette masse qui avait tendance à ne plus former qu'une seule personne aux pensées embrouillées au bout d'un certain temps.

Par exemple, il ne pensait pas que Léa Stonh soit une imbécile, pas plus que la demoiselle aux cheveux roses. Comment s'appelait-elle, déjà? Le savait-il seulement? Quel imbécile, n'était-ce pas la première chose qu'il fallait demander à une jeune fille, quand on la rencontrait? Il était sûrement pardonnable dans la mesure où cette jeune servante n'était pas une de ses connaissances et que, en tout état de cause, il n'avait techniquement pas à le lui demander, mais tout de même. Enfin. Comme il l'avait dit, il ne les pensait pas fondamentalement stupide. Elles n'avaient pas l'air de deux grandes demeurées passant leur temps à courir après les papillons ou à lire avec difficultés les enseignes sur lesquelles leurs yeux se posaient dans la rue, et si leur allure pouvait ne pas sembler être un critère aux yeux d'autres personnes s'en était un pour lui. Sérieusement..., un manant n'avait en général pas la prestance d'un Noble, une personne gentille n'avait pas la même expression qu'un cruel guerrier et, de la même façon, les personnes intelligentes avaient en général quelque chose que les idiots n'avaient pas. Oui, un idiot avait bien souvent l'air idiot, c'était tout. Peut-être n'étaient-elles pas des génies, mais sans doute n'étaient-elles pas complètement abruties. Pourtant l'une était colonel, l'autre était servante. Ces deux métiers, plus particulièrement le second, ne demandaient pas des capacités de réflexions énormes. Ce n'était pas pour rien que la plupart des personnes pensaient que les soldats étaient des imbéciles tout juste bon à taper quand on le leur disait : pour l'être il fallait savoir se battre, mais aucun test purement intellectuel ne leur était présenté. De même pour devenir serviteur, il suffisait de ne pas être terriblement maladroit et d'être poli et respectueux, voilà tout. Facile d'accès donc réservé aux imbéciles, terriblement difficile à atteindre donc réservé aux élites. C'était un mode de pensée très manichéen que Rywan n'appréciait que peu, mais il avait le mérite de faire un premier tri. Ah, quelqu'un de très intelligent pouvait toujours se débrouiller, mais s'il était terriblement pauvre? Dès lors ça n'avait plus aucune importance, et lui-même aurait peut-être pu devenir un vulgaire serviteur en d'autres circonstance. Injuste, mais difficilement modulable. C'était ainsi, il fallait pouvoir vivre avec. En tout cas, la jeune servante aux cheveux roses n'allait pas bien, c'était un fait, et celle aux cheveux violets ne se sentait pas bien, c'était peu difficile à deviner. Il aurait réellement aimé pouvoir leur ébouriffer les cheveux et leur dire que ça passerait, que c'était passager et que demain tout serait oublié, mais il ne pouvait pas le faire, bien entendu. Il espérait simplement que l'une ne se monterait pas la tête pour sa maladresse et que l'autre ne s'évanouirait pas au milieu de tout, auquel cas il aurait du la sortir de la salle, ou appeler quelqu'un pour le faire. Ça n'aurait pas été très agréable, non. Ça l'avait presque fait rire, tiens, qu'elle dise plus ou moins que ce n'était que trois fois rien. Il avait posé sa main sur son front, il pouvait lui assurer qu'elle en avait pour un petit moment à voir les lumières tourner autour d'elle. Qu'est-ce qu'elle avait exactement, il n'aurait su le dire ; il était Stratège, pas docteur. Mais cette demoiselle était malade, sans le moindre doute possible. Brûlante. Et sûrement glacée à l'intérieur. Quelle galère, honnêtement..., ce n'était pas le jour pour se sentir mal, clairement.

« Euh. Et bien, oui, si vous le dîtes. Eh bien, Merci de votre aide.»


Rywan esquissa un sourire à l'adresse de la servante, passant entre les personnes avec une facilité toute liée à l'habitude des foules, sans lâcher la taille des deux jeunes filles. Elles l'auraient suivies, aucun doute là-dessus : mais c'était aussi bien ainsi, de son point de vue. Ce n'était pas comme s'il avait eu un quelconque geste déplacé à leur égard, de toute façon, il ne faisait que les conduire là où il voulait aller-et ce n'était que près d'une fenêtre, de plus. Alors, où était cette maudite fenêtre..., quelle plaie que d'être petit! Enfin, il ne se plaignait pas. Presque pas. Un mètre soixante-quinze ce n'était pas si petit que ça, et il connaissait des personnes de son âge qui pouvaient faire cinq à huit centimètres de moins, ça ne voulait strictement rien dire. Le Prince Shan'haron par exemple, de ce qu'il avait pu en constater en le voyant à côté de sa Princesse, devait être plus petit que lui. Et il savait de source sûre qu'il en était de même pour Sir Bellanca, donc pas de quoi s'en faire. Mais tout de même..., ce qu'il enviait ceux qui avaient un jour pu déclarer gaiement qu'ils avaient atteint le mètre quatre-vingt! Lui, c'était fini, plus aucun espoir n'était permis. Il resterait à jamais à cette barre, sans jamais la dépasser. Peut-être pouvait-il espérer gagner un, deux centimètres maximum durant les prochaines années, mais guère plus. Enfin. Du reste, ses deux compagnes n'étaient pas extrêmement grandes non plus, même si elles n'étaient-malheureusement-pas vraiment petite pour autant. Et avec les talons, indispensables aux tenues féminines lors de Bals comme celui-ci, elles étaient encore plus grandes. Certaines avoisinaien clairement la taille de leur conjoint, qui pouvait parfois mesurer plus d'un mètre quatre-vingt. Il n'était pas tant perturbant de parler avec un homme plus grand que soi, mais une femme..., c'était toujours plus perturbant. Le stratège ne put retenir une sorte de très léger rire tout en se disant qu'il allait scier quelques talons en sortant de cette pièce, ce soir-là.

Il lâcha un petit 'Ah' quand, quelques secondes après, il fut arrivé là où il tenait à aller en premier lieu. La fenêtre était ici, en face de lui, et il y avait une grande table couverte de plats et boissons en tout genre non loin. Et, surtout, beaucoup moins de monde. Le jeune homme aux yeux bleus consentait finalement à lâcher les deux demoiselles qu'il tenait jusqu'à maintenant, s'adossant près de la fenêtre, et leur sourit.

«Bien, nous y voilà, dit-il en souriant, comme s'il venait d'arriver dans un endroit totalement merveilleux. D'ailleurs, Mademoiselle, excusez moi mais je ne connais pas votre prénom, n'est-ce pas?»

Il avait bien cru entendre la colonelle l'appeler 'Mademoiselle Aï', mais ça ne lui donnait de toute façon pas son prénom. En tout cas, cette soirée s'annonçait pleine de rebondissement, il ne doutait pas qu'elle allait s'avérer très intéressante. Un bref coup d'œil près des instruments lui assura que Logan, le clown, s'y était installé. Il aurait bien été lui parler, trouvant le jeune homme sympathique, mais se voyait mal promener les deux jeunes filles partout en espérant qu'elles ne le détesteraient pas à la fin de la soirée. Et il ne tenait pas plus à le déconcentrer et à faire sursauter tout les couples en train de danser à l'entente de la pire fausse note possible, donc il s'abstint de tout mouvement superflu et se retourna vers les demoiselles en question.

«Eh bien, c'est une bien jolie musique en tout cas. Vous croyez que vous allez pouvoir rester ici, ou vous allez devoir sortir? Si vous n'allez réellement pas bien, ne vous forcez pas. Ce serait dommage de rater le feu d'artifice, mais que voulez-vous. Je n'ai pas tant envie de vous voir vous évanouir ici...»

Un léger soupir s'échappa d'entre ses lèvres, et il eut un sourire compatissant à l'adresse de la jeune fille aux longs cheveux roses, pour finalement poser ses yeux bleus sur le visage de sa subordonnée-puisque d'une manière ou d'une autre, il était certain que c'était sa subordonnée.

«Ah, et Mlle Stonh, tant que j'y pense! Si ma compagnie vous importune, je vous assure que vous n'êtes en aucun cas obligé de rester ici. Je ne tiens réellement pas à gâcher votre soirée, alors si d'aventure vous préfériez aller ailleurs, soyez sûr que j'expliquerais à M. Xuan pourquoi vous n'êtes plus en ma charmante compagnie.»


Il rit légèrement et croisa les bras, retenant une grimace. Hm, il allait avoir au moins un bleu, c'était inévitable.


«Même s'il est tout à fait impossible qu'on ne veuille pas rester près de moi, bien au contraire. Enfin, mieux vaut parer à toute éventualité, n'est-ce pas?»

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Willow Xuan
conseiller d'Amy Grimm
Willow Xuan

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Lun 26 Juil - 5:32

Willow aimait beaucoup parler aux autres. Avoir des contact était toujours utile, et voir de nouvelles têtes, entendre le son de nouvelles voix, c'était là quelque chose que le Conseiller affectionnait tout particulièrement. Étant le Conseiller de la Princesse de Moria, il semblait de toute manière plus qu'évident que l'homme aux cheveux trop clairs possédait une vie sociale bien remplie, et connaissait la plupart des habitants du château aussi bien que les couloirs dallés qui composaient ce dernier. Aller vers les autres, engager la conversation, être aimable au point que ses interlocuteurs veuille le revoir par la suite, c'était quelque chose qui était devenu naturel chez Willow, quelque chose qu'il faisait sans parfois même s'en rendre compte. Il n'y avait pas à dire, être charismatique et intelligent servait beaucoup dans ce genre de situation, il était évident qu'une personne qui bégayait ou était disgracieuse dans un quelconque sens que ce soit n'allait pas laisser dans notre mémoire la même empreinte que quelqu'un de beau et qui s'exprimait avec une aisance et une politesse frôlant la perfection. Ces trois personnes allaient très certainement laisser une trace notable dans la mémoire de Willow, et ce rien que pour leur apparence. La demoiselle Kowasma était une jeune fille habillée bien plus simplement que beaucoup de ces dames de la Cour, et sa coiffure était loin d'être aussi recherchée que celles des Dames qui discutaient à leur droite, mais rien de tout cela ne paraissait pourtant déplacé. Elle se fondait parfaitement dans ce riche décor, et personne n'aurait pu décemment aller la trouver pour lui demander ce qu'elle faisait ici. Il était évident, en la regardant, qu'elle était Noble, et si elle n'était peut-être pas aussi raffinée que ses semblables, elle appartenait indéniablement à ce milieu. Elle ne faisait pas tache, belle pomme rouge sur un pommier dans un somptueux jardin. Le Sieur Winter, quant à lui, était le parfait stéréotype du Noble qui faisait la fierté de sa famille. Bel homme, costume sobre et élégant à la fois, le sourire, ni trop timoré ni au contraire trop effronté...Et, que dire de plus, sinon qu'il était le genre de personne avec qui l'on avait immédiatement envie de discuter? Lorsque l'on savait mettre en valeur les atouts naturels dont ont nous avait dotés à la naissance, alors l'on pouvait faire de véritables merveilles. Hannibal tout comme lui-même semblaient bien avoir compris cela et mettait cette thèse en application, mais certains semblaient eux ne pas avoir saisit ne serait-ce que la véritable signification du mot 'élégance', ou même 'intelligence'. Oh, Willow ne voulait pas être méchant et piquant, ce n'était pas du tout son genre que de se laisser aller à d'aussi viles critiques, basées uniquement sur les apparences et les préjugés, mais...Ah, il ne pouvait décidément pas s'en empêcher sur le moment. Cette tenue rouge, totalement en décalage avec les gracieuses et pompeuses tenues de ses voisins, lui blessait les yeux à un tel point que ne faire aucune critique dessus relevait de l'impossible. Sérieusement...Si cet accoutrement-Il ne parvenait pas même à mettre d'autres mots sur les chiffons que portait le jeune Ana'nké-l'avait quelque peu surpris lorsqu'il avait pour la première fois posé son regards sombre dessus, ils le scandalisaient proprement à présent. Mais où cet homme se croyait-il? A une fête de villageois? Il aurait mieux été à sa place dans les rues de Premaris, qui devaient être bien animées à cette heure de la soirée, d'ailleurs. Là-bas, au moins, il se serait fondu dans la foule, et sa tenue n'aurait dérangé personne, personne n'aurait levé un sourcil à la fois surpris et dégoûté en le détaillant lorsqu'il passait. A le regarder ainsi, et bien qu'il puisse faire fausse route, l'on n'était jamais à l'abri d'une erreur, Lloyd Ana'nké ne devait pas être le genre de personne que l'on aimait à compter parmi nos amis. Tel le le vilain oisillon recueilli par les splendides cygnes, il devait être rejeté des siens, et ne pas avoir une très bonne réputation entre les murs du grand château du pays du soleil. Il n'en aurait pas mit sa main à couper, mais il était pratiquement sûr de ce qu'il avançait. Willow Xuan ne se trompait de toute façon que très rarement, arrivant à interpréter le moindre mouvement de son interlocuteur, et réagir en conséquence. Faculté qu'il avait perfectionné au fil des ans, et qu'il maîtrisait à présent parfaitement, mieux que, il l'avançait là en étant sûr et certain de ne pas se tromper, quiconque en cette salle. Oui, certes, le Conseiller aux cheveux courts se vantait souvent, mais c'était justifié. Il était beau, intelligent, fort, que demander de plus? Il était un idéal, tout simplement, que des hommes communs s'efforçaient d'atteindre toute leur vie durant, au prix de nombreux sacrifices, et qu'à la fin ils ne parvenaient pas même à atteindre. C'était terrible, tout de même, d'être aussi parfait naturellement, et avoir si peu à faire pour maintenir un si bon niveau. Willow était conscient de la chance qu'il avait, évidemment, et était également conscient du fait que tout le monde n'avait pas eu sa chance. Mais même en étant handicapé de certaines qualités à la naissance, il était de notre devoir, surtout lorsque l'on était de Noble lignée, de palier à ces qualités qui nous manquaient du mieux qu'on le pouvait. Hors, lorsqu'il regardait le costume tout sauf approprié de Lloyd Ana'nké, il ne pouvait s'empêcher de penser que cet homme était loin de faire de son mieux pour masquer ses défauts. Il ne s'agissait pas là de mentir, en plus, seulement de faire ressortir assez les qualités que nous avions afin qu'elles puissent cacher sous leur perfection ces vilaines manies qui faisaient notre désespoir. Mais, Willow l'avait déjà précisé, il pouvait fort bien se tromper, et le garçon vêtu de rouge pouvait très bien déjà tenter de mettre ses qualités en valeur afin de subtiliser à la vue ses vices. Il espérait toutefois que ce n'était pas le cas, car c'était dans ce cas là fort mal réussi, et à ce stade là, mieux valait ne pas avoir essayé plutôt que s'acharner à paraitre ridicule sans même le vouloir.

Quoique, pour avoir enfilé pareils vêtements, il devait s'attendre à ce qu'on lui fasse d'acides remarques. Ça ne servait à rien de se déguiser en paysan lorsque l'on se rendait à une fête organisée par les hautes sphères de deux Royaumes, c'était comme sortir en costume du dimanche pour aller se rouler dans la boue. Willow aurait pu grimacer, mais par respect pour Lloyd, il ne fit rien, se contentant de garder sur sa figure ce masque de politesse et d'amabilité, qui n'avait pas bougé d'un millimètre durant sa longue réflexion. Willow était passé professionnel dans l'art de mentir et manipuler, et cela requérait évidemment une maitrise parfaite des expressions faciales. A moins de n'être devin, personne n'aurait pu deviner que derrière son sourire, le Conseiller pensait des choses si horribles. Mais c'était là quelque chose d'évident, sinon, il n'aurai jamais possédé une aussi bonne réputation dans le château du pays occidental de Lysandre. Tout le monde le connaissait, beaucoup l'admiraient, et ce grâce au rôle qu'il endossait chaque matin en se levant, parfaitement costumé et jouant sans faille la comédie. Personne, excepté lui, n'avait connaissance de ce qu'il pensait réellement, et personne n'en aurait jamais connaissance, car à moins qu'il ne le révèle lui-même, il était absolument impossible de deviner ce qu'il pensait.

Son visage reflétait le contraire de ce qu'il pensait bien souvent, mais cette expression fausse semblait tellement vraie que tout le monde tombait dans le piège sans rien voir. Willow ne les blâmait cependant pas pour cela. Ce n'était pas eux qui avaient une intelligence ou une perspicacité en dessous de la moyenne, non, parmi les gens qu'il côtoyait, il y en avait même qui se trouvaient au dessus de la moyenne. C'était tout simplement sa propre intelligence qui était bien, bien au delà de la moyenne. On ne pouvait pas rivaliser contre.

«Oui, je comprend que ça puisse paraître étrange...Je suis sûr que le feu d'artifice sera très réussi, réellement. Cependant..., je n'ai jamais vu de neige pour ma part, et je ne sais pas si j'aurais l'occasion d'en voir avant un long moment par la suite. Mais on ne peut pas avoir les deux, j'imagine. Enfin. Quoi qu'il arrive, ce sera forcément très agréable à regarder, neige ou feu d'artifice.»

Hannibal Winter avait répondu le premier, et sans qu'il sache pourquoi, Willow pensa que ça allait être la même ritournelle pour la demoiselle Kowasma et le Sieur Ana'nké. Ils n'avaient jamais vu de neige, et par conséquent, ils désiraient en voir ici et maintenant, car après tout, ils n'en auraient sans doute plus jamais le privilège par la suite. Bien, Willow ne trouvait pas cette raison stupide, au moins avaient-ils une raison de préférer la poudreuse aux vives lumières colorées, mais il trouvait cela légèrement stupide malgré tout. De la neige, ils auraient l'occasion d'en revoir par la suite, il en était intimement persuadé. Et puis, n'aurait-il pas été plus positif de vouloir voir le Feu d'artifice, puis vouloir ensuite voir la neige tomber, comme un écho en noir et blanc au précédent spectacle? Il n'était pas Orien, voyait la neige depuis qu'il était tout petit, aussi ne parvenait-il pas à totalement se mettre à leur place et partager leurs sentiments, mais tout cela lui paraissait exagéré. C'était là son avis, un autre aurait pu penser autrement. Lui, pour sa part, avait très envie de voir le déluge de couleurs qui s'apprêtait à être lancé dans le ciel depuis le château illuminer pour un temps les alentours actuellement plongés dans le noir, et discuter ainsi avec des personnes qui voulaient qu'il soit annulé pour cause de chute de neige était assez déprimant.

« Oh, à ce propos… Disons que je… Ou nous plutôt car il me semble qu’il soit de même pour mes deux camarades, n’avons jamais vu de neige tombé. Ce doit être magnifique, non ? Ah, mais je n’ai absolument rien contre le feu d’artifice, il doit être splendide, c’est juste que… j’ai déjà eu l’occasion d’en voir un… Simple curiosité, je suppose ? »

Willow posa son regard sur la jeune fille qui venait à son tour de prendre la parole, levant ensuite les yeux au plafond, comme s'il réfléchissait à ce qui venait d'être dit. Comme il l'avait songé à peine quelques secondes auparavant, c'était la même raison qui revenait, et qui reviendrait sans aucun doute une troisième fois. Ah, mais qu'avaient-ils à tous vouloir voir la neige tomber? C'était bien moins beau qu'un feu d'artifice, il pouvait leur assurer, bien qu'il ne le fit pas, gardant ce sourire plaqué sur ses lèvres alors que Lloyd répondait à son tour. Oui, bien évidemment, il ne convenait, rare étaient ceux qui avaient un jour eu la chance de voir les flocons de neige tomber sur le sol en une gracieuse danse dont eux seuls avaient le secret. Mais il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi ils avaient tellement envie d'en voir. S'il avait pu se glisser dans leurs pensées, il aurait pu comprendre, et Dieu savait qu'il aurait aimé! Suivant sans vraiment s'en rendre compte le regard de la Demoiselle Kowasma, le regard foncé de l'Humain aux cheveux clairs se posa sur sa Princesse et Dail Shan'haron, qui menaient la danse au centre de la pièce. Il détourna bien vite son regard en s'apercevant que Mademoiselle Grimm souriait, songeant confusément à passer près d'elle dans l'unique but qu'elle voit sa superbe et originale tenue et cesse immédiatement de sourire comme elle le faisait en ce moment-même. Sûrement devait-il être masochiste pour ainsi chercher à déstabiliser sa Princesse et s'attirer les remontrances de cette dernière une fois le bal terminé, mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'en empêcher. Dès que l'occasion se présenterait, il passerait près d'elle, l'air de rien, et elle serait alors forcée contrainte de voir sa tenue. Ce n'était pas comme s'il passait inaperçue, loin de là. Qu'on le regarde était tout ce qu'il désirait, et il était par conséquent normal qu'il choisisse un habillement qui attire les regards, sans pour autant paraître choquant ou déplacé.
Créer des scandales n'était pas son but, ça non.

"En tout cas, que ce soit feu d'artifice ou neige du ciel, le final sera très agréable a suivre, tout comme le reste de ce bal d'ailleurs. Mais dîtes moi M.Xuan...Je brûle d'envie de connaître les spécialités culinaires de votre pays. A dire vrai, je commence a avoir un creux dans l'estomac depuis quelques minutes, et je ne sais par quel plat commencer...Peut être pourriez vous orienter mon choix?"

Non, de la neige de la terre, ça aurait été bien plus beau, songea Willow avec ironie, ne laissant toutefois filtrer aucune trace de son amusement sur son visage, dont l'expression resta inchangée. Visiblement, le sujet 'neige et feu d'artifice' ne plaisait pas à Lloyd, et ce dernier essayait de détourner la conversation pour la rediriger sur un sujet qui devait être à ses yeux bien plus digne d'intérêt. Les spécialités culinaires du pays...Il n'avait qu'à aller à la rencontre du buffet et prendre de n'importe quel plat, et il goûterait à une spécialité culinaire du pays. Willow Xuan était le Conseiller de la Princesse, non pas un consultant en nourriture traditionnelle Morienne. Rien n'était à priori empoisonné ici, et il pouvait goûter de n'importe quoi sans avoir peur de se retrouver à convulser sur le sol d'ici une heure ou deux. De toute manière, qu'importe le plat par lequel il commencerait, ce serait toujours une découverte. Mieux valait s'appuyer sur ses propres envies que sur les connaissances d'un grand inconnu pour choisir son plat. Lui, tout du moins, s'y serait prit de cette façon.

Décidant néanmoins de réagir à tous les commentaires fait par ses interlocuteurs et amis d'un soir, Willow laissa son sourire s'élargir quelque peu, élevant sa voix dans un petit rire, qui ne sonnait ni malpoli ni moqueur, simplement amusé:


« Quand bien même, je trouverais vraiment cela dommage que la neige ne vienne gâcher le clou du spectacle. Mais je vous comprend, voir tomber de la neige doit-être pour vous un grand événement. Je prierais donc pour que les flocons daignent bien faire leur chemin jusqu'à nous une fois le feu d'artifice terminé. »

Ayant dit cela, il tourna sa tête souriante vers le plus petit des garçons, ajoutant, pour répondre à la question posée par ce dernier:

« Vous m'en voyez désolé, mais je serais bien en mal de vous conseiller sur un plat en particulier. Ah, c'est le comble pour un Conseiller, vraiment, mais je ne saurais pas quoi vous répondre. En revanche, beaucoup des serviteurs qui sillonnent la salle pourront sans aucun doute vous renseigner sur ce sujet. »

Tout en prononçant ses paroles, il fit un bref mouvement du menton vers une jeune domestique aux cheveux châtains qui passaient non loin d'eux, et également vers celui qu'il avait renversé un peu plus tôt, qui semblait s'être remit de son plateau brisé et recommençait à apporter nourriture et boisson à ceux qui contemplaient les danses.

« J'imagine que le feu d'artifice va bientôt débuter. Ajouta-t-il, remettant de nouveau son haut de forme en place d'un habile geste de la main, avec un petit rire encore, J'espère que vous n'en serez pas déçus, nous avons travaillés très dur pour préparer un spectacle à la hauteur de vos espérances. »

Par 'nous', Willow désignait le Royaume de Moria, et par 'vos', il désignait les Nobles d'Oria venus participer au bal. Dans ce genre d'évènements, il n'y avait guère plus que l'identité commune qui importait. Les prénoms, les noms de familles, tous ces visages anonymes...Séparément, ils ne servaient à rien.

[Okay, je hais mon poste.x'DDD]
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Iris Hillyane
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Iris Hillyane

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Mar 27 Juil - 14:16

Iris Hillyane était une jeune noble tout ce qu'il y avait de plus gentille et propre sur elle. Courtoise et ne manquant guère de beauté, elle se trouvait donc tout à fait à sa place dans un grand bal comme celui-ci, faisant office de lien entre leur deux royaumes limitrophes, à savoir Oria et Moria. Férue de ce genre d'occasion, c'était avec une bonne humeur certaine qu'elle s'y était rendue, un sourire étirant ses fines lèvres maquillées de rouge à lèvre cinabre. Au départ d'Oria, elle s'était montrée si excitée qu'il avait fallu que ses parents la rappèlent à l'ordre plus d'une fois, lui disent de se presser quelque peu si elle ne voulait pas être laissée en arrière, et de cesser de gesticuler en tous les sens sans aucune raison apparente, si ce n'était un long voyage. Si on lui avait alors demandé ce pourquoi ils se rendaient à Oria, elle n'aurait été sûre de sa réponse. Ils allaient à un bal oui, et c'était bien là ce qui, à ses yeux, était le plus important. De là à savoir pourquoi, exactement, il était tenu... Le solstice d'hiver, lui avait-on dit. Bien, parfait. Même si elle ne voyait honnêtement pas réellement l'utilité de fêter le passage à la saison froide et détestable de l'hiver... Le printemps avec ses fleurs, l'été avec sa chaleur écrasante et ses promenades, l'automne avec ses feuilles tombantes et colorées, rouges, oranges, jaune sale, marron. Mais l'hiver, lui? Qu'avait-il pour lui? Une brise tout sauf agréable? De la pluie? Longtemps quand elle était petite, elle s'était accoudée à une fenêtre, attendant la neige, poudre blanche tombant du ciel, qu'elle pensait alors être des morceaux de nuages cotonneux lancés par les anges pour que les enfants puissent aller s'amuser à l'extérieur. Et elle avait arrêté de compter le nombre de fois où il avait fallu lui expliquer qu'au pays le plus à l'est de Lysandre, ce genre de choses n'arrivait pas, point final. La proximité du désert, les rayons du soleil, faisaient qu'excepté au nord, où là, de temps à autre, une petite entorse à la sempiternelle règle était possible, elle ne recouvrait jamais les toits des maisons et l'herbe verdoyante du parc encerclant le château. Du reste, jamais la jeune elfe n'avait mis les pieds à Moria, ou alors était si petite que ce souvenir l'avait quittée, le résultat étant de toute façon, au final, du pareil au même. Or, le simple principe de 'nouveauté' suffisait à follement l'amuser. Ajoutez à cela un bal, et une hypothétique neige, et voyez ce que cela pouvait donner chez elle. Un mélange pour le moins explosif, pour sûr. Elle avait donc pris tout son temps pour se préparer -et tout le temps de deux ou trois servantes, qui ne devaient visiblement avoir que cela à faire, du point de vue d'Iris- et être la plus belle et gracieuse possible. Elle avait également sollicité l'aide d'une amie, ainsi que celle de sa mère, pour savoir quelle couleur irait le mieux avec l'autre, quel collier s'accorderait le mieux avec quelles boucles d'oreilles, leur demander si elles pensaient qu'elle pourrait tenir toute la soirée en resserrant encore un peu plus son corset déjà étouffant, quelles chaussures seraient du plus bel effet et quel maquillage mettrait le plus ses yeux en valeur. Car évidemment, ce n'était pas de simples manants, sans insultes, vraiment, mais c'était un fait avéré et incontestable, qui allaient pouvoir la renseigner sur ce genre de détails. Il fallait être raffiné et avoir beaucoup de goût, l'habitude aussi, de ce style de discussion, se justifiait-elle. Et une fois terminée, en se regardant dans le grand miroir bordé d'argent de ses appartements, elle avait bien dû avouer être relativement satisfaite de l'image qu'il lui renvoyait. Après avoir longuement hésité sur le maquillage -prune, violet rose ou gris, auraient été parfaits, mais cela avait laissé du choix...- elle avait finit par jeter son dévolu sur ce premier choix. Qui s'accordait décidément beaucoup mieux avec sa robe. Et de la poudre avait fait sembler sa peau bien plus pâle qu'elle ne l'était en réalité; quoiqu'elle évitât au mieux de s'exposer trop au soleil ardent à l'aide d'ombrelles en tout genre, il avait au moins fallu cela. Ses cheveux quant à eux, avaient conservé leur bonne vieille coiffure, d'ores et déjà suffisamment compliquée à faire au sens de la jeune fille. Agrémenté tout de même d'un bandeau mauve clair, oscillant entre deux teintes, tirant vaguement vers le rose, lui-même orné d'une fleur et d'un ruban sur le côté gauche. Pour le reste de sa tenue, elle avait opté pour une couleur dominante assez sombre sans être triste pour autant, à savoir un violet ressemblant grandement à celui qu'elle avait utilisé pour son maquillage. Une belle et grande robe, avec des dentelles d'un coloris semblable à celui de son serre-tête, s'arrêtant juste au dessus des genoux, malgré les vives protestations de sa mère à ce sujet. Iris elle, trouvait cela bien plus élégant. Extrêmement serrée à la taille, elle avait, et pourtant, Dieu savait que la demoiselle Hillyane n'était pas grosse, vraiment cru qu'elle allait mourir au moment de serrer ce fichu corset ou, dans une moindre mesure, d'étouffer. Mais elle s'y était plus ou moins faite à présent, et il fallait reconnaitre que cela faisait tout de même bien plus joli ainsi mis. Un ras du cou, lui même orné d'un ruban, des boucles d'oreilles, venaient compléter le tout. Les manches étant courtes quoique bouffantes, elle portait de longs gants s'arrêtant tout juste avant le coude, et des bracelets de pierreries brillants. Un décolleté, présent sans être indécent, mettait en valeur ses formes. Elle avait ajouté des collants et des chaussures avec aux environs de huit centimètres de talons – ce qui lui conférait donc une grande taille, chose qu'elle n'avait remarqué qu'au moment de partir, alors qu'elle se tenait à côté de son père et se disant que d'ordinaire, elle ne lui arrivait pas à l'épaule...- et le tour était joué.

Heureusement pour son entourage, son agitation était retombée durant le voyage, qu'elle n'avait guère imaginé si long. Les paysages se succédant devant ses yeux d'émeraude, elle avait finit par s'assoupir, pour n'ouvrir les paupières que lors de leur arrivée au magnifique château de la demoiselle Grimm. Et si elle n'avait pas dû se dépêcher d'entrer, et que le froid ne lui avait pas gelé jusqu'aux os, alors sans nul doute serait-elle restée dehors, à regarder avec des yeux curieux et ronds d'étonnement le sol, blanc, sous ses pieds. Elle se souvint à ce moment là, qu'ils étaient en effet à Premaris, et que la capitale se situait près des montagnes, et par extension, de la belliqueuse Hatès. La capitale au nord, pourquoi pas? Mais cette neige avait capté toute son attention, quoiqu'elle ne détonnât pas le moins du monde avait le paysage à l'apparence éthérée de l'endroit, à la nuit tombante. Ce ne fut qu'en entrant dans la salle de bal, richement décorée pour l'occasion, d'ores et déjà emplies de tous ces gens formant la cour de Moria, et notamment leur toute jeune Princesse, Amy Grimm, et quelques personnalités qu'il lui sembla reconnaître dans la masse colorée de nobles, que la jeune elfe aux cheveux sombres réalisa pleinement où elle était, et ce qu'elle faisait. Et ce fut une agitation sans pareil qui, une fois de plus, s'empara de son cœur, lui faisait faire des bonds dans sa poitrine, et battre le sang à ses oreilles. Elle affichait une expression polie et réjouie, souriante, comme toutes les personnes présentes dans la salle. Des serviteurs, que l'on reconnaissait à leurs uniformes et leur apparence, de l'avis d'Iris, plus quelconque, assureraient le service. Elle avait également ouï dire à propos d'un feu d'artifice, qu'elle attendrait avec impatience, pluie de couleurs se déversant dans un ciel d'encre, alors que la lune brillerait, se reflétant sur la neige ayant endormi les fleurs sur le sol, dans le parc en contre-bas. Pendant un moment, elle s'était d'ailleurs laissée allée à la contemplation de ce dernier, en collant presque son visage à l'une des grandes fenêtres de verre, écoutant la superbe et mélodieuse musique d'une oreille distraite. Et, comme si souvent, elle avait commencé à rêvasser, se retournant, son regard parcourant sans la voir la foule de personnes, certains qu'elle ne connaissait que de vue, d'autres de noms, d'autres qu'elle appréciait et d'autres qu'elle haïssait.

Il y avait des Démons, ici, bien plus qu'à Oria... C'en était quelque peu perturbant, elle n 'y était pas habituée. La peau pâle comme la mort, les cheveux sombres, les yeux en majorité noirs ou écarlates. Les vieilles rancunes de sa race et de celle-ci étaient toujours présentes, quoique n'étant pas non plus une véritable discrimination. Pas ici tout du moins; enfin, se dit-elle, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus important, si? Son regard s'arrêta un instant sur un drôle d'énergumène, aux cheveux gris clair et au costume pour le moins étrange, le sourire aux lèvres. Cela, se dit-elle, ce devait être indubitablement quelqu'un de Moria; elle se serait souvenue de quelqu'un comme cela; elle reconnaissait en revanche les personnes avec qui il semblait en pleine discussion, au moins de nom, faute de mieux. Comme ils avaient à peu près le même âge qu'elle et faisaient partie de la noblesse, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Le jeune homme avec les yeux dorés devait être 'Quelque-chose Winter'. Celui habillé comme l'as de pique, se dit-elle, n'ayant pas peur des mots, était Ana'nké Quelque-chose. Elle eut quelque difficulté pour la demoiselle, mais finit par se rappeler de son prénom, au moins. Muki? Yuuki. Oui, voilà, Yuuki Ko-quelque chose. Eh bien, si l'on exceptait la tenue assez... Rudimentaire de l'un, les garçons, quoique la tenue du Morien lui semble toujours aussi bizarre, semblaient bien élevés et la jeune fille, gentille. Elle secoua imperceptiblement la tête, se disant qu'elle avait surestimé sa capacité à retenir les noms; il lui en manquait toujours a moins une partie. Elle croisa, un bref instant le regard de sa mère, qui lui rendit son sourire. Elle reconnu d'autres personnes, un baron, notamment, et sa toute jeune femme. Une duchesse et une marquise, probablement en train de médire sur tel ou tel accessoire, ou tel ou tel comportement de telle ou telle personne. Tournant la tête de droite à gauche, elle posa cette fois-ci son regard vert sur un serviteur, qui parlait quant à lui à une fort jolie jeune femme, et un homme, avec de longs cheveux, presque aussi grand que son père. Hm, plus petit, tout de même. Le contraire l'aurait étonnée, bien qu'avec la distance, elle eut du mal à savoir. Bref, le Démon quant à lui, grand, impeccable, un sourire plaqué sur son visage, les yeux rouges comme le sang et les cheveux noir comme la nuit. Sans trop savoir pourquoi, elle continua de le fixer un moment, jusqu'à ce que les deux autres nobles aient tiré leur révérence et soient allés danser, au grand dam d'Iris, qui serait sans doute allée leur parler au final, dans le cas contraire . Hésitant un instant, elle s'approcha du jeune homme à la peau pâle.

« Hmmm... Pardon, vous... »

Si Iris commença sa phrase sans la terminer, ce fut pour la simple mais non moins excellente raison qu'elle n'avait absolument pas la moindre idée de ce qu'elle comptait bien lui dire. Elle n'en fit toutefois pas grand cas; la demoiselle avait une fois de plus succombé à sa fâcheuse tendance à juger absolument tout le monde sur les apparences, et avait en l'occurrence trouvé que cette personne avait l'air aimable, impeccable, bref, intéressant. Chercher une raison de lui parler, elle avait trouvé cela tout à fait secondaire. Ou tout du moins, elle avait pensé de la sorte jusqu'à ce qu'elle se retrouve face à lui. Là, évidemment, c'était plus embêtant. Mais ce n'était pas non plus demain la veille que la jeune elfe changerait, et donc, il y avait fort à parier que si elle avait dû recommencer cela, plus tard, elle l'aurait fait. Oh, et puis, ce n'était pas un noble, de toute façon,s e dit-elle. Il ne lui tiendrait pas rigueur de son hésitation... Enfin, sans doute.

[HS: Sebby, c'est son idole, et en ce moment je fais un kiffe sur les bals... Ajoutez à ça qu'il fallait qu'Iris poste, et hop, voilà le résultat. Sebbyyyyyyyyy...XDDDDDDDD]
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Dail Shan'haron
dirigeant d'Oria
Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Dim 8 Aoû - 17:24

Dail ne s'y habituerait certainement jamais. Encore aujourd'hui, être reçu au pays de Moria en tant que 'Dirigeant' était quelque chose qu'il trouvait étrange et déplacé, comme s'il n'était pas à sa place, simple poupée que l'on aurait posé ici et habillé ainsi dans l'optique de remplacer quelqu'un pour un temps. Comme si cette place n'était que temporaire, que dans quelques mois, il devrait rendre sa couronne à celui à qui elle revenait de droit. Il fallait dire qu'étant le second fils du Roi, il n'avait jamais été prédestiné à reprendre le trône à la suite de son père. Oh, bien évidemment, on lui avait enseigné tout ce qu'un Roi devait savoir, surtout après la mort simultanée de ses deux parents, au cas où un accident arriverait à son frère et qu'il soit amené à devoir gouverner à son tour ce grand Royaume qu'était Oria, la Terre ensoleillée. Oui, on lui avait apprit à gérer les plaintes, remplir tous ces papiers ennuyeux mais néanmoins vitaux pour son peuple, à parler le mieux possible, à s'habiller avec goût et élégance, à avoir un charisme avec lequel personne d'autre ne pouvait rivaliser. A devenir, en quelques mots, quelqu'un que l'on avait envie de suivre et en lequel on plaçait facilement une confiance aveugle. Un modèle pour tous. Mais ça, ça n'était jamais resté, jusqu'à ses quinze ans, qu'une deuxième option, un second avenir qui deviendrait réalité uniquement si personne d'autre n'était là pour gouverner à sa place. Car ce n'était un secret pour personne, c'était Erwann qui avait toujours été désigné pour reprendre la suite de leur père en tant que Souverain d'Oria. A cette décision, jamais Dail ne s'était opposé, la trouvant parfaitement justifiée et à son goût. Erwann était l'aîné d'entre eux d'eux, et comme le voulait cette vieille coutume qui créait tant de conflits, c'était l'aîné qui se devait de prendre les plus lourdes charges et remplacer son père en tant que 'chef de la famille' si ce dernier venait à mourir. Le second, lui, avait droit à un rôle plus modeste, mais le jeune homme blond l'avait toujours trouvé à sa convenance. Si tout s'était déroulé sans le moindre soucis, alors Erwann serait toujours à la tête du pays en ce moment même, et lui serait certainement général des armées, ou quelque chose de ce genre. Son père lui avait apprit dès qu'il avait su tenir entre ses petites mains une épée sans chanceler à combattre, à savoir manier des armes diverses et variées, afin de ne pas être en reste en ce qui concernait l'art du combat et de la stratégie. Il avait eu une éducation plus militaire que son frère, et n'avait pas à s'en plaindre. En ces temps troubles, ses capacités au combat lui seraient assurément dans le futur d'une bien grande utilité. Pas que ce dernier point lui plaisait particulièrement, mais...Dail n'était un idéaliste qui se voilait la face de stupides et inutiles chimères. De l'autre côté des frontière constituées d'immenses montagnes aux neiges éternelles se trouvait un Royaume dont une partie avait jadis appartenu à celui d'Oria. Et afin de récupérer ce qui lui revenait de droit, Dail se devait de guerroyer, comme l'avait précédemment fait ses ancêtres. Rien ne s'obtenait par la douceur et la diplomatie avec les Bellanca, il le savait depuis bien longtemps déjà. Ces personnes ne résonnaient que par le sang, les guerres et les combats, et il fallait leur répondre de la même manière, avec la même violence, si l'on voulait parvenir à un résultat notable. Sans ça, on se faisait ignorer et marcher sur les pieds, et c'était tout ce que Dail ne voulait pas. Il était un Roi calme, tranquille et bon, mais face aux Bellanca, il n'y avait plus aucune bonté ni gentillesse qui tenait. Dur, sévère...Si pour se faire entendre de cet imbécile qui gouvernait Hatès il fallait qu'il le soit, alors il le serait. Il n'était pas un adversaire facile, et il tenait à ce qu'il le sache.

Virevoltant au son de la musique qui continuait d'emplir la pièce de son agréable présence, Dail se dit que décidément, ça ne passerait jamais. Il avait déjà plusieurs fois été convié à Moria en compagnie de sa famille, mais toujours en tant que 'Dail Shan'haron, second fils du Roi'. Un petit garçon à l'avenir tout tracé, tellement différent de celui de la jeune fille blonde avec laquelle il dansait. Elle, avait été élevée dans l'optique d'une reprise du trône à la mort de ses parents, avait toujours été présentée comme l'héritière du trône de Moria. Dail avait toujours trouvé admirable, par ailleurs, qu'à un si jeune âge, elle ai été en mesure de marcher sur les traces de son père. Sans aucun doute, Amy Grimm était une jeune fille courageuse, qui ne baissait jamais les bras et se relevait chaque fois qu'elle avait le malheur de tomber à terre. Lorsque l'on se trouvait à leur place, contraint de porter tant de responsabilités sur nos épaules encore frêles, on ne pouvait décemment pas se permettre d'être faible. Esquissant un pas sur le côté, Dail laissa l'espace de quelques secondes son regard vert se poser sur la foule anonyme des personnes qui les entouraient, cherchant confusément un visage connu parmi tous ceux quelconques des invités. Au bout de quelques secondes à peine, il parvint à apercevoir, de loin cela étant, la silhouette d'Hannibal, qui semblait toujours en pleine discussion avec ses compagnons de la dernière fois. Il cru également voir une quatrième silhouette debout avec eux, mais il ne parvint pas à distinguer le visage de cette personne, il était trop loin d'eux pour le pouvoir. Il reposa ensuite son regard dans celui bleu d'Amy, ravi du fait que son petit-ami semblait apprécier ce bal à sa juste valeur et ne s'ennuyait pas seul dans un coin de la pièce. De ce qu'il avait pu en voir, Hannibal n'était de toute façon pas quelqu'un qui se complaisait dans la solitude et le silence, il était donc tout à fait normal qu'il soit en train de discuter avec nombre de jeunes hommes et de jeunes filles. Dail n'était pas jaloux, pas à moins d'avoir une bonne raison de l'être. Une très bonne raison. Enfin, c'est ce qu'il avait toujours cru, jusqu'ici. Visiblement, n'avoir jamais eu de relations amoureuses avait altéré son point de vue sur la chose, très légèrement ceci dit. Oui, très légèrement. Dail eu toutes les peines du monde à réprimer un soupir et une mine irritée d'étirer ses fins traits, et garda plaqué sur son visage ce sourire qu'il arborait avec perfection depuis qu'il était entré en compagnie des autres Nobles dans l'immense Salle de bal du château de Moria. Il discutait, tout simplement, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. S'il commençait à douter de tous les proches et amis d'Hannibal, il n'était pas sorti de l'auberge, et Dail pensait que cela finirait par énerver le jeune homme aux cheveux noirs, de toute manière, qu'il fronce les sourcils chaque fois que quelqu'un était trop proche de lui.

Il fallait savoir être mature, dans ce genre de situation. Tout contenir en soi, et ne jamais déverser cette colère sur les autres. Si Hannibal pouvait le faire-XD-, alors lui également se devait de le faire. C'était une question de principes et de respect.

« Je vous remercie de ce compliment. Néanmoins...Néanmoins, cela n'aurait été possible sans votre présence. Ou sans les musiciens, sans les autres nobles, sans tous ces gens. Je ne pense pas être la personne la plus méritante de cette soirée... Mais cela me rassure de savoir que cela vous plait. »

Bien évidemment. Rien n'aurait été possible sans l'aide de toutes ces personnes qu'elle avait cité, dont lui et sa Cour, mais rien n'aurait été possible non plus sans elle, et tous les préparatifs qu'elle avait du ordonner. L'être vivant ne pouvait guère accomplir de grandes choses seul, et c'était la raison pour laquelle les hommes se réunissaient en société, dans des villes, dans des pays, afin de se soutenir et se permettre de pouvoir vivre une vie la plus confortable possible. Personne n'était capable de vivre seul et isolé de tous, à moins de n'être complètement fou. On avait besoin de parler, d'échanger des conseils, des nouvelles avec nos amis, de savoir que l'on était entouré et soutenu dans notre vie de tous les jours. Un nombre conséquent de serviteurs parcouraient la salle, obéissant à la moindre demande des invités et des hôtes, sans émettre de protestation d'aucune sorte. Les musiciens s'appliquaient, sur le devant de la scène, à jouer la plus belle mélodie qui soit, afin que tout le monde puisse rêver et danser sur cette musique devenue omniprésente et presque irréelle. Les Nobles, quant à eux, se chargeaient de maintenir en place cette fragile chimère, se permettaient, ne serait-ce que le temps d'une soirée, de s'évader et s'envoler dans un monde plus beau et plus coloré. C'était grâce à toutes ces personnes que Dail pouvait sourire en ce moment même en voyant les grands sourires de ceux qui l'entouraient. Mais...Sans Amy, rien de tout ça n'aurait été possible. Et Dail aurait jugé déplacé de ne pas la remercier de lui faire passer, à lui et sa Noble Cour, un si bon moment, loin de la guerre que son Royaume menait contre le pays qui étalait au Nord sa toute puissance.

C'était la moindre des choses, que de complimenter ce bal qu'elle et tous leurs hôtes avaient mit tant de mal à mettre en place. Il espérait simplement maintenant que plus aucun incident ne viendrait perturber la douce quiétude qui s'était installée.


« J'en conviens, vous n'auriez certainement jamais pu réussir ce colossale travail seule, répondit-il, toujours souriant, Et j'aurais bien remercié toutes ces personnes d'avoir aussi bien préparé ce bal, mais je crains de ne pas en avoir le temps. (Il laissa filtrer un petit rire, avant de rependre) C'est donc à vous que j'adresse toute mon admiration. »

La pensée d'aller remercier tous les serviteurs, musiciens, Nobles, et tous ceux qui n'avaient pu venir pour X raison ou qui travaillait dans l'ombre des grandes lumières, fit s'élargir sensiblement le Prince de la contrée où le soleil dictait sa loi. Cette soirée était définitivement superbe. Il aimait danser, il aimait les bals, il aimait les feux d'artifices, il aimait tout de cette soirée. Il en garderait un très bon souvenir, c'était certain. Mais, pensa-t-il sur le moment, qui n'en aurait pas gardé un bon souvenir, tant ce bal était réussi?

[...RIP.XD]
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Lun 16 Aoû - 19:22

Oh, Hannibal était heureux. Plus qu'heureux.

Et si on lui avait posé la question, c'était ce qu'il aurait dit, avec un gentil sourire et un léger signe de tête. Il fallait juste ne pas insister sur le sujet. Parce que s'il était heureux, insister sur la question aurait juste laissé paraître ce qu'il cherchait justement à masquer : à savoir qu'il était tout sauf satisfait de la tournure des évènements. C'était absolument horrible à dire, mais il aurait honnêtement préféré que quelqu'un meure en plein milieu du Bal et y mette un terme plutôt que d'avoir à endurer encore de longues heures de torture-oui, de torture. Il avait beau éviter de regarder du côté de la piste de danse, i avait beau tenter de se concentrer sur les personnes avec qui il parlait, rien à faire. Et il se connaissait, il se connaissait à la perfection : parti comme il l'était, il n'arriverait plus à se sentir bien avant de n'être parti du royaume des vents-et encore. Et si cela continuait, s'il ne réussissait pas à se focaliser sur autre chose et à oublier ce qui l'énervait, il allait devenir vraiment désagréable. Oui, il se connaissait. Et dans ce genre de configuration, c'était ses pauvres personnes avec qui il parlait qui allaient en pâtir en premier. Et il les trouvait vraiment sympathique, il n'avait pas envie de se mettre à penser du mal d'eux simplement parce qu'il était d'une humeur exécrable. Heureusement pour lui,; son éducation avait fait de lui quelqu'un capable de ne pas montrer toutes ses émotions, capable der ester poli avec des personnes qu'il trouvait pire qu'insupportable. Mais là, pour le moment, tout ce dont il avait envie était d'aller près de la piste de danse, d'attraper Dail et de lui tirer le bras en lui demandant ce qu'il croyait qu'il était en train de faire. Scénario sur lequel son esprit réussissait encore à faire une croix rouge en lui disant que c'était la pire idée qu'il ait jamais eu, donc c'était qu'il allait encore assez bien, pour le moment. Parce que pour être tout à fait honnête, il n'était pas sûr que dans quelques minutes il ne trouverait pas l'idée tout à fait recevable, en oubliant presque qu'il n'était pas même censé connaître mieux que cela le Prince de son pays. Ils n'étaient même pas censé être amis, sans doute que tout le monde pensait que sa relation avec lui était..., et bien, rien. Qu'ils ne se parlaient pas, ou simplement par nécessité, parce qu'ils avaient des amis en commun ou Dieu seul savait quoi. Mais franchement..., s'il avait pu, il aurait été le chercher et il l'aurait sorti de la salle, aucun problème là-dessus. Seulement voilà, il ne pouvait pas. Et ça l'énervait encore plus, de ne pas pouvoir aller lui signifier son mécontentement, lui expliquer qu'il y avait un problème. Parce que oui, de son côté, il y avait un problème. Il ne se sentait ni serein ni en sécurité, et il n'aimait pas du tout, pas du tout, mais alors pas du tout la manière dont les choses avaient tournées. Il savait, bien entendu, que ça se passerait sûrement comme ceci ou comme cela. Mais dans son esprit, c'était tout de même légèrement différent. Et les si minuscules différences qui existaient entre ce qu'il avait anticipé de ce Bal et ce qu'il en voyait ne lui plaisaient pas le moins du monde. Alors voilà, il était de mauvaise humeur. Il afficha tout de même un sourire amical sur ses lèvres, comme il le faisait toujours dans ces cas là. Il n'y avait, fort heureusement, personne qui le connaissait très bien dans les parages, encore moins parmi les personnes avec qui il avait la chance de parler. N'importe qui le connaissant suffisamment aurait vite remarqué que quelque chose n'allait pas, qu'il était tendu et énervé. Mais en l'occurrence, il était satisfait de constater que personne ne pouvait lire quoi que ce soit sur ses traits, si ce n'était un très léger soupçon d'agacement qui pouvait être dû à un bon nombre de choses dans cette salle ou même dans son esprit. Moralité, il était tranquille. Enfin, à peu près. Il jeta un bref coup d'œil vers la piste de danse, mais reporta son regard vers la jeune fille et les deux hommes près de lui en apercevant Dail. Non, il ne voulait pas le voir. Il n'en avait vraiment pas envie, et, en cet instant, il aurait surtout aimé aller lui expliquer sa façon de penser. Le jeune homme aux yeux dorés savait bien qu'il était trop jaloux, que c'en était presque ridicule..., mais il n'y pouvait rien. Que pouvait-il faire contre ce qu'il ressentait? Rien, strictement rien. Il n'y pouvait rien. Il voulait juste que la Princesse de Moria meure sur le champ, mais ça n'arriverait pas, il s'en doutait.

Quel dommage. Ça lui aurait rendu le sourire, ça.

Hannibal entendit distraitement Yuuki Kowasma répondre de même à la question que leur avait posé leur hôte, mais n'écouta pas ce qu'elle répondit. Il entendit 'neige', 'feu d'artifice', et devina qu'elle avait dû plus ou moins répéter ce que lui-même avait dit quelques secondes auparavant. Que c'était agaçant, que c'était agaçant..., il avait envie d'envoyer tout le monde promener, histoire d'évacuer un peu de la tension qu'il accumulait lentement, mais il se doutait bien que cela n'aurait été ni correct ni justifié. Il se retint donc, perdant son sourire tout de même. Il le laissa doucement faner sur ses lèvres, jusqu'à retrouver une expression tout à fait neutre qui, de son avis, allait tout aussi bien à la conversation. De toute façon il valait bien mieux qu'il ait l'air ni heureux ni en colère plutôt que d'afficher un sourire clairement faux, crispé et désagréable. Non, mieux valait rester ainsi, neutre et sans avis. Il tiqua légèrement de la lèvre, posant ses yeux sur chaque personne qui passait devant lui, essayant de déterminer si elles venaient d'Oria ou de Moria. Il fallait qu'il pense à autre chose, à autre chose, n'importe quoi mais autre chose. Et d'un autre côté, il ne se sentait pas du tout l'envie de poursuivre la conversation, il aurait nettement préféré s'en aller et s'énerver seul dans son coin, histoire de ne causer de préjudice à personne. Seulement voilà, ça n'aurait guère été poli de quitter leur petit cercle de la sorte, ça aurait même été tout à fait grossier à vrai dire. Et il n'avait aucune raison de s'en aller, même s'il pensait bien qu'il aurait pu en trouver une, en cherchant bien. Il aurait de toute façon dû attendre une brèche pour s'y engouffrer et pouvoir sortir, et il n'était pas d'humeur à jouer à ça. Alors il attendit, l'air sans doute vaguement dans les nuages, à observer les robes des Moriennes, les comparant à celles des Oriennes. Ça n'avait aucun intérêt, mais à défaut de mieux, il s'en contentait très bien. Il entendit Lloyd ajouter quelque chose, mais ne l'écouta pas plus. Ils n'avaient pas besoin de lui pour dire ce qu'ils pensaient après tout, et il n'avait pas vraiment besoin de les écouter puisqu'il connaissait déjà leur point de vue sur la question-à savoir le même que le sien. Ils discutaient très bien sans qu'il ait à écouter toutes leurs répliques pour autant, tant qu'aucunes d'elle ne s'adressait à lui. Et pour l'instant, à regarder discrètement leurs visages, aucun ne semblaient attendre de réponse de sa part, ce qui tombait plutôt bien, il devait l'avouer. Il retint un soupir, levant les yeux au plafond, observant les jolies décorations qui le recouvraient. Il n'y avait pas, il préférait Oria. A choisir, après coup, il aurait préféré ne jamais mettre les pieds dans cette maudite calèche. Il aurait même préféré être en guerre avec le pays des Vents, sur l'instant. Eux et leur Princesse stupide qui-il jeta un bref regard vers la piste de danse-continuait de sourire niaisement. Enfin, il imaginait qu'elle souriait niaisement, il n'était pas assez près pour le dire.
Le jeune homme entendit Lloyd prendre de nouveau la parole, et crut comprendre qu'il parlait de nourriture. Doute qui se confirma quand M.Xuan lui répondit, parlant de conseiller quelqu'un de quelque chose, de serviteur et de il ne savait trop quoi. Il trouvait qu'il y avait bien trop de bruit ici, subitement. Que c'était agaçant. Le silence ne lui aurait pas plus convenu, mais au moins il aurait pu entendre de quoi les deux dirigeants pouvaient bien se parler tandis qu'ils dansaient. Hmmmm. Il serra doucement les poings, souriant aux trois autres l'espace d'un bref instant pour prouver qu'il était toujours là, oui, qu'il coutait, oui, et qu'il était de leur avis et très heureux d'être ici. Aha. Il écouta un instant la musique, et fut pris de l'envie stupide qu'un instrument se casse et ne coupe court à toutes les danses dans le même temps. Il haussa un sourcil, agacé, tout en se disant qu'il devrait arrêter de vouloir que tout se casse et que tout le monde meure, ce n'était pas très charitable. Alors juste Amy Grimm. Il espérait sincèrement que ce Bal serait le pire auquel elle aurait bien pû assister, et tenait à ce qu'elle ait honte pour le restant de ses jours. Malheureusement, ce n'était pas gagné. Tout se passait pour le mieux, pour l'instant. S'en était affligeant, honnêtement. Hannibal tenait à faire quelque chose, il aurait aimé attirer l'attention de Dail et aller tirer les cheveux de la jeune fille, mais savait que c'était impossible. Oh. Nourriture, nourriture. Boisson?
Tiens. Il mourrait de soif.

« J'imagine que le feu d'artifice va bientôt débuter. J'espère que vous n'en serez pas déçus, nous avons travaillés très dur pour préparer un spectacle à la hauteur de vos espérances. »

Hannibal laissa un grand sourire retrouver place sur son visage, et laissa même s'échapper un léger rire, comme s'il était entendu qu'il était impossible qu'il ne trouve pas le spectacle magnifique-bien qu'il aurait aimé qu'il neige à torrent, ou à flocon, bref, et que personne ne puisse sortir. Le feu d'artifice allait bientôt débuter? Alors, oui, il mourrait de soif. Il allait le regretter, il allait le regretter ensuite, il en était sûr. Mais sur le moment, Hannibal pensait autant aux conséquences du geste qu'il allait faire qu'un enfant de huit ans regardant un joli vase, sur le point de le faire tomber et de le briser. Il avait déjà bousculé Mlle Kowasma, preuve était faite qu'il était maladroit. Alors maintenant, s'il avait un verre dans les mains...

«Oh, je ne doute pas que ce sera magnifique, ne vous en faites pas. Je suis certain que vos efforts seront appréciés à leur juste valeur.»

Il sembla se souvenir de quelque chose, et fit un léger signe de tête à ses interlocuteurs.
«Si vous voulez bien m'excusez, dit-il en inclinant doucement la tête, je vais aller chercher quelque chose à boire, justement. Ça ne prendra qu'un court instant.»

Oui, il aurait pu appeler un serviteur. Mais ce n'était pas le but. Il fit un rapide demi-tour, et s'éloigna à un rythme le plus normal possible, bien qu'il aurait aimé courir, s'il l'avait pu. Il compta ses pas, histoire de s'occuper les méninge, et quand il fut suffisamment éloigné il attrapa un verre sur le plateau d'un serviteur, ne se préoccupant guère de ce qu'il y avait dedans. Il le porta à ses lèvres, goûtant quelques gouttes de ce qu'il avait pris. Il retint une grimace et toussota doucement en constatant que ce n,'était pas tout à fait à son goût, mais se remit bien vite de ses émotions. Il regarda autour de lui, saluant au passage une jeune femme de sa connaissance ainsi que son mari, et reprit doucement sa marche. Quand il fut arrivé près e la piste de danse, à la limite de l'endroit où les couples virevoltaient gracieusement, il ne put s'empêcher de sourire légèrement. Alors, alors..., son regard s'arrêta sur Amy Grimm et Dail Shan'haron, qu'un groupe de jeunes filles suivaient des yeux. Il dut se retenir de faire un commentaire bien..., poli, disons, à leur égard, en les entendant dire qu'ils faisaient un beau couple. Mon Dieu, certainement pas! Il était déjà en couple, d'ailleurs, se dit-il en portant le verre à ses lèvres de nouveau, retenant une grimace supplémentaire. Il se remit en marche, comme si de rien n'était, quand le 'couple'-qui n'en était pas un, très loin de là-arriva presque à sa hauteur. Il allait le regretter, pour sûr. Mais honnêtement?


Il n'en avait stri-cte-ment. rien à faire.


Le jeune homme fit mine de trébucher, et sans que son verre lui échappe des mains pour autant le contenu, lui, s'échappa du contenant. Pour aller sur la magnifique-hm hm-robe de la Princesse de Moria. Bien. Maintenant il était officiellement l'ennemi numéro un de ce beau pays. Et le pire, dans tout ça, était qu'il se sentait presque fier de lui. Même s'il savait qu'il allait le regretter tout de même, dans quelques secondes, quand absolument tout les regards se porteraient sur lui. Ça lui était égal, complètement égal sur l'instant.


Il posa sa main sur sa bouche, l'air confus. Au moins, il savait jouer la comédie. CE qui était plus que nécessaire quand on faisait ce qu'il venait de faire. Il aurait bien aimé salir la tenue de Dail de même, mais malheureusement il ne savait pas aussi bien viser que cela les cibles en mouvement. Et puis c'était un accident. N'est-ce pas?


«Oh, mon Dieu..., je suis confus, vraiment..., veuillez m'excuser, je suis vraiment désolé, je...»

Il ouvrit de grands yeux, arqua ses sourcils. Hop, voilà. Il était désolé et personne ne pourrait dire le contraire. Si ce n'était peut-être le garçon aux yeux verts, à qui il lança un regard des plus noirs. Ça ne dura certes qu'une seconde, à peine plus, à peine moins, mais il savait qu'il le remarquerait. Bien. Qu'il ait honte de son pays et de sa coure, maintenant.

Ça l'occuperait.

{..., Voilà. On en parlait tellement, maintenant c'est fait les enfants~! Bon courage à Dail.ù__û

Oria peut défintivement avoir honte, et Shieru et Amy peuvent défintivement dire que ce sont des sauvages sans éducation. Ou des bras cassés, au choix.|D}
{*}
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Sebastian Leatherby
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Sam 21 Aoû - 17:44

{On viole pas Sebby, il est qu'à Shieru! Punaise...Y'a deux Elfes entre Oria et Moria! Il aura parlé avec tout les Elfes possible, là!X'DD

Et j'aime pas mon poste, alors je vous le donne. .__.}

Honnêtement, Sebastian n'exécrait pas grand chose.

Et si beaucoup prenaient cela pour de la maitrise de soi et un brin d'hypocrisie, ce n'était pas le cas. O0u plutôt, ce n'était pas entièrement le cas. Il fallait, certes, lorsque l'on était dans sa position, savoir mentir pour ne pas se montrer irrespectueux. Mais d'une manière très générale, le jeune homme était simplement comme cela. Il était naturellement patient, avait toujours été extrêmement poli et bien élevé, bien qu'ayant grandi dans un cadre assez modeste. Il n'avait jamais été quelqu'un de difficile ou d'insupportable, et même durant son adolescence il était resté présent aux côtés de ses parents, les avaient toujours aidés. En somme, c'était quelqu'un d'assez particulier ; c'était pour cela, sans nul doute, que ce métier lui convenait mieux que n'importe lequel autre qu'il aurait pu être tenté d'essayer. Il était, en quelque sorte, 'fait pour ça'. Ça le faisait rire que l'on puisse penser cela de lui, à peu près autant que les personnes qui se demandaient s'il pouvait faire autre chose que sourire et être poli. C'était presque comme si, en somme, son image avait supplanté sa propre personne. Amusant. Le démon aux yeux rouges pensait bien que toutes ces personnes qu'il côtoyait au château ne l'avaient, pour la plupart, jamais vu habillé autrement qu'en uniforme. Et que la plupart, là encore, n'étaient pas assez proches de lui pour savoir même s'il était possible qu'il s'énerve ou qu'il s'attriste de quelque chose. Et bien, il pouvait les rassurer, il en était tout à fait capable. Il était, comme toutes les personnes qui parlaient ou dansaient dans cette salle, fait de sang, de chair et d'os. Il ressentait des émotions, et son point de vue pouvait totalement différer de ce lui de ses interlocuteurs. Mais cela, ça n'avait pas grande importance. Ce que l'on apprenait extrêmement vite, quand on travaillait en tant que serviteur quelconque, c'était que toutes les personnes que l'on côtoyaient avaient plus d'argent qu'ils ne pourraient même espérer en avoir en économisant toute leur vie durant. Et plus de pouvoir de même. Un titre. Un nom, et des droits dont ils ne jouissaient pas. De fait, on leur demandait le plus grand respect et une obéissance totale. On ne leur demandait en général pas de réfléchir mis plutôt d'exécuter. Le cas de Sebastian était cela étant un peu particulier, puisqu'il était Majordome, et non simple serviteur-et Majordome du cousin de la Princesse, qui plus est. Le jeune homme aux cheveux noirs de jais avait de par cela une place légèrement plus importante que les autres, et n'exécutait tout bonnement pas les même tâches que les autres. Il avait plus de libre-arbitre, en quelque sorte. Mais il n'en restait pas moins qu'il n'était qu'un serviteur parmi tant d'autres dans ce château-et donc remplaçable-qui n'avait nullement le droit de manquer de respect à qui que ce soit. Et cela, quand on vivait au château depuis que l'on est enfant, on l'intègre plus vite encore que les autres. Le démon aux yeux écarlates avait pour ainsi dire toujours vécu entre ces murs, il avait suivi sa mère dans son travail de servante et l'avait aidé dès qu'il avait pu le faire. Il était tellement habitué à cette vie qu'en changer lui paraissait tout simplement impossible-et il n'y tenait pas, qui plus est. Il avait entendu beaucoup d'autres domestiques protester et s'énerver contre les Nobles parce qu'ils portaient sans cesse un masque et qu'ils les forçaient à faire de même. Qu'ils ne pouvaient pas dire ce qu'ils voulaient et que quoi qu'on leur demande, même s'ils n'avaient aucune envie de le faire, et bien ils devaient le faire. Que c'était de l'hypocrisie et que c'était donc condamnable. Pour sa part, le Majordome n'avait jamais eu l'impression d'être hypocrite en quoi que ce soit. Il exécutait son travail, et il n'avait jamais menti à personne ; on ne lui demandait pas son avis, voilà tout. Et quelle importance? Il était évident qu'en faisant ce métier on devait s'accommoder des inconvénients. Il y en avait partout, et il en serait toujours ainsi. Et puis n'était-il pas agréable de pouvoir côtoyer la Noblesse? Si beaucoup critiquaient ce monde, Sebastian, lui, le trouvait plutôt intéressant. Ce n'était pas son genre de critiquer sans connaître quelque chose sur le bout des doigts, et même quand c'était le cas il était rare qu'il arrête un avis catégorique sur quelque chose. C'était quelqu'un de très compréhensifs, et il admettait totalement que deux personnes puissent voir la même chose sous un angle très différent, qui pouvait rendre cette chose belle ou totalement horrible. Comprendre, il n'allait pas toujours jusque là. Mais accepter, voilà qui était tout à fait dans ses cordes. Il fallait savoir se montrer tolérant. Même si, il en convenait, l'entreprise pouvait parfois s'avérer plutôt difficile. Et tout le monde ne parvenait pas à rester calme dans la plupart des circonstances. Ça aussi, ça s'apprenait.

Il rendit son sourire au Noble à la longue tresse quand il lui adressa de nouveau la parole. Sebastian n'avait réellement rien contre les Elfes, et se moquait bien de connaître la race de ses interlocuteurs. Il y avait, à Moria, des Elfes, des Humains et des Démons. Sans nul doute qu'avoir grandi dans un pays où toutes les races étaient présentes lui avait enseigné la tolérance ; ses parents ne lui avaient jamais dit quoi que ce soit de mauvais concernant les êtres aux longues oreilles non plus. Pourtant, il savait pertinemment qu'ils ne les aimaient pas particulièrement non plus. Mais eux avaient vécus à Hatès, cela y avait peut-être fait. Il ne comprenait pas pourquoi les deux races se détestaient et n'en avait que faire, ne comptant pas changer d'opinion pour le moment ; mais il devait avouer qu'il pouvait être légèrement pesant de voir des regards suspicieux posés sur lui, comme s'il risquait à tout moment de les assassiner ou Dieu seul savait quoi. Il était loin d'être le seul Démon dans la salle, mais il se doutait bien qu'il ne passait pas le moins du monde inaperçu, de par sa taille et ses caractéristiques typiques des Démons. Une vraie caricature, oui : il n'aurait pas pu faire mieux. A part peut-être lancer des regards dédaigneux et agacés à tout ceux qui avaient les oreilles pointues et qui avaient le malheur de passer trop près de lui. Mais ça, ce n'était pas près d'arriver.

« J'espère que vous passerez également de vôtre côté une excellente soirée. Lors d'un bal si réussi il serait dommage de ne pas en profiter, même si notre bonheur se limite à contempler tout ce beau monde. »

Sebastian sourit de nouveau au couple, leur adressant une nouvelle révérence polie. Certes, il se contentait de regarder. Pour sa part, ça lui convenait tout à fait. Danser aurait été tout à fait déplacé, il ne faisait nullement parti des invités-et à vrai dire, l'idée ne lui avait pas même effleuré l'esprit. Il avait déjà assisté à des Bals, même si en général il n'y avait pas d'invités comme la Coure d'Oria pour se joindre à eux. Et, d'aussi loin qu'il se souvienne, simplement regarder les personnes autour de lui lui avait toujours suffit. Il était toujours agréable d'observer de si jolies tenues, amusant de voir les enfants courir dans les jambes des adultes, sachant très bien qu'il se feraient gronder plus tard. Tout autant que sa présence était nécessaire, puisque Shieru Phantomhive se trouvait dans la pièce-avec la jeune Elizabeth, d'ailleurs. Il y avait une grande part d'apparence dans ce genre d'évènements, c'était toujours une sorte de parade pour voir qui avait les plus jolis tenues, les plus jolies coiffures, les couples qui semblaient les plus épanouis. Même si parfois ce n'étaient pas des couples à proprement parler, ça ne changeait guère grand chose. Les mariages arrangés étaient souvent considérés par les gens de plus basse conditions-et par les Nobles eux-même-comme étant des évènements atroces, des passages obligés qu'ils auraient préférés pouvoir esquiver. Mais pour avoir vécu toute sa vie dans ce monde, Sebastian pouvait assurer que la plupart des couples ne se détestaient pas fondamentalement. Il était à peu près certain, en vérité, qu'ils étaient une minorité. La plupart se considéraient sans nul doute plus comme des amis et confidents que comme des amants à proprement parler, mais il n'en restait pas moins qu'ils s'entendaient. Le couple d'Elfe qui lui avait adressé la parole, pour prendre un exemple concret, avait l'air de s'entendre. Et le cousin de la Princesse s'entendait avec sa fiancée de même-et elle, de son côté, semblait s'entendre plus que bien avec lui. Enfin. Quoi qu'il en soit, c'était toujours des soirées très agréables, même si, comme la jeune femme lui avait fait remarquer avant de se retirer, il ne faisait que contempler tout ce beau monde. Il jeta un bref coup d'œil à travers la foule, cherchant des yeux le garçon au cache-œil et sa jeune fiancée. Ah, il avait toujours ce ruban, d'ailleurs. Il soupira légèrement, secouant doucement sa tête de gauche à droite. Et bien, au moins il ne manquait plus de couleur, il devrait peut-être la remercier plus tard. Il cligna un instant des yeux, et se tourna sur le côté en remarquant que quelqu'un s'était approché de lui. Une jeune Elfe, avec de très jolis yeux verts. Adolescente encore, peut-être dix-huit ans, pas beaucoup plus, pas beaucoup moins. Oh, encore une Elfe? Il haussa un sourcil un court instant, puis lui sourit en constatant qu'elle voulait visiblement lui parler. S'il pouvait lui être utile...

« Hmmm... Pardon, vous... »

Sebastian l'observa un instant, se demandant ce qu'elle pouvait bien avoir. Avait-elle perdu quelque chose? Quelqu'un? Ou peut-être voulait-elle un renseignement. Il n'avait aucun moyen de savoir ce qui pouvait bien la tracasser si elle ne le disait pas. Mais elle semblait bloquée, peut-être perdue dans ses pensées : en tout cas, elle avait beau lui avoir adressé la parole, il ne savait toujours pas pourquoi ce qui l'avait poussé à le faire. Il la regarda brièvement, et en conclut qu'il n'avait jamais dû la voir marcher dans ces couloirs. Moralité, il était presque certain que cette jeune fille venait d'Oria, et non du pays des vents. Il pouvait se tromper cela étant, mais ça n'avait pour l'instant pas une importance capitale. Il se tourna tout à fait vers elle, ses bras le long du corps, et lui offrit un sourire rassurant.

«Mademoiselle? Vous avez besoin de quelque chose? Je peux vous aider, peut-être?»

Tout dépendait de ce qu'elle voulait, au final. Il n'était sûrement pas le plus qualifié pour l'aider, un serviteur l'aurait été bien plus que lui ; mais pour l'heure, ce n'était pas le genre de considérations sur lesquelles il avait le loisir de s'attarder. Si elle s'était adressée à lui, la moindre des choses était de savoir ce qu'elle voulait ou ce qui pouvait bien la tracasser. Quand il s'agissait d'aider les autres, le jeune homme aux cheveux sombres n'avait jamais refusé de tendre une main secourable, surtout si ça ne lui coûtait rien. En l'occurrence, rien ne l'empêchait de lui répondre. Il ne pensait pas avoir fait quoi que ce fut de mal, de toute façon, et il était presque certain de ne pas reconnaître cette jeune fille-et il avait une plutôt bonne mémoire, de plus.

Quelle ironie. Il avait l'impression que tout les Elfes en avaient après lui, ce soir là.
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Amy Grimm
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Amy Grimm

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 14:37

Il était juste déplorable que ce genre d'évènements ne puissent avoir lieu plus souvent, se dit alors Amy. Par là évidemment, elle n'entendait pas les bals, quoiqu'ils soient une parfaite illustration de ce qu'elle voulait dire; beaux, calmes, parfaits, dépourvu de la moindre ou faute et du moindre inconvénient. Juste ce qu'il fallait à tout un chacun pour se convaincre que les choses iraient toujours bien si l'on s'en donnait la peine. Mais ce dont l'absence la décevait plus que tout n'était guère les fêtes de ce style, mais plutôt l'absence d'alliance entre leurs deux nations. Combien de fois avait-elle pensé que, sans doute, si Moria et Oria faisaient bloc contre Hatès, ils gagneraient la partie haut la main? Innombrables sans doute. C'était un songe récurrent, vers lequel son esprit ne pouvait s'empêcher de régulièrement dériver. Cet avenir rendu flou par sa totale impossibilité aurait pourtant semblé radieux. Avec la force du royaume des neiges éternelles, la menace dormante que constituait Sal'ahë aurait été amoindrie faute de disparaître. Ils auraient pu faire front et ainsi avoir même une maigre chance de les battre, un mince filet d'espoir. Les petits ruisseaux ne formaient-ils après tout pas les grandes rivières? Cette solution aurait été envisageable si elle n'avait guère été parasitée par de trop nombreuses incohérences et impossibilités. Ceci dit, il n'y avait aucune réponse idéale à tous ses problèmes dont l'importance était plus que conséquentes, et influerait sur la vie de milliers de personnes. Moria ne pouvait s'allier avec Oria sous peine de déclarer ouvertement la guerre à Hatès; or, sans se mentir et se voiler la face, la partie de Lysandre dirigée par lord Bellanca avait toujours été hautement plus militarisée que les autres. Si Moria s'opposait à Hatès, il aurait fallu garder tous les fronts, tout surveiller. Ils étaient limitrophes, après tout. Il aurait donc fallu s'étendre sur toute la longueur du nord notamment, et aider le pays du soleil dans de telles conditions aurait été non seulement délicat, mais aussi dangereux. D'autant que rien n'aurait garantit qu'ils gagnent pour autant. Ce n'était pas pour rien que le conflit s'éternisait encore et encore sur plusieurs générations. Il y avait une vraie raison à tout cela. En plus d'êtres charismatiques, chaque côté avait bénéficié de chefs d'état avec de bonnes capacités, stratèges hors-pairs. Plus que la force et le nombre, c'était la technique qui comptait. Le terrain. Les conditions. Et il aurait suffit d'un rien pour que ce bel mais bien fragile équilibre soit bouleversé et balance d'un côté ou de l'autre. Moria aurait pu être cette perturbation. Mais si, pour telle ou telle raison, Hatès parvenait à tenir et leur tenir tête, voir même les battre, qu'en savait-elle, eh bien alors, la contrée des Vents aurait de sérieux ennuis sur les bras. Ennuis qui lui incomberaient pour ne pas avoir su prendre les bonnes décisions au bon moment. Sans compter qu'Hatès était à l'extrême Nord de Lysandre, touchant à d'autres pays au-delà de leurs frontières. En règle générale, ils les avaient toujours laissés tranquilles; ce grand empire au dessus d'eux avait ses propres problèmes, et s'il y avait bien une chose pour laquelle leur magnifique était célèbre depuis des lustres, c'était bien pour ses guerres intestines et son instabilité, ses multiples changements de souverains et, plus récemment, sa 'contrée maudite'. Mais on n'était jamais trop sûr de rien; le pouvoir appelait le pouvoir, l'envie appelait l'envie. Et la Kara-Xanthe, aussi effrayante fut-elle, était très bien capable de cela. Les défauts et dangers se noyaient dans les innombrables possibilités merveilleuses. Et bien que les Bellanca n'aient jamais semblé être particulièrement férus d'alliance, ils avaient d'ores et déjà prouvé par le passé que, lorsque cela s'imposait, ils en étaient capables. Et retournaient, avec cela, la situation à leur avantage. Moria, et donc la demoiselle Grimm également, étaient pieds et poings liés. Aussi fort que fut son propre désir d'aider Dail, elle ne l'aurait pas fait. Trop dangereux. Trop imprévisibles. De trop graves conséquences. Assurer le bonheur d'un peuple était déjà une entreprise ardue en elle-même. Ce n'était pas pour amener sur le tapis d'hasardeux grands changements. Lysandre était quatre et non une, et il en serait à priori ainsi pour encore longtemps. Jusqu'à ce que les Shan'haron ou les Bellanca mettent un terme à leur querelle et parviennent à la noyer dans tout ce sang versé. Ou jusqu'à ce que Melfia décide d'attaquer et qu'indubitablement, aucun d'eux ne soit prêts, trop occupés à se disputer droits et terres pour songer une brève seconde à faire une trêve et s'allier. Avec de la chance, ils avaient encore du temps. La meilleure perspective aurait été, pour elle, qu'Oria gagne et qu'elle puisse, de fait, s'allier et lutter contre Sal'ahë avec Dail. L'autre, moins réjouissante pour elle-même mais ne changeant que peu pour son peuple, aurait été de s'allier avec Bellanca si Dail perdait. Simplement. Mais la pire, et pourtant celle qui se profilait à l'horizon à la fois lointain et atrocement proche, était que la situation ne change guère. Et que la jeune Hider décide de faire bouger les choses d'elle-même. Ils n'avaient jamais été capables de s'unir dans la difficulté.

De son côté, ce n'était pas faute de volonté, ni de courage. Car si on l'avait cru peureuse, on se serait trompé; il fallait du courage pour pouvoir rester à attendre alors que tout notre être nous hurlait de venir en aide à quelqu'un, de le regarder se débattre sans pouvoir lever le petit doigt sous prétexte qu'elle n'était pas 'Amy' mais 'la princesse de Moria, fille unique des Grimm et dernière à porter ce prestigieux nom'. Il fallait du courage pour se rendre compte que ce serait stupide, et préférer sa propre souffrance à celle de tout un peuple. Faire passer les autres avant soit-même? Non, ce n'était pas tout à fait cela, pas exactement. Substituer les autres à soit-même, sans doute, aurait été plus exact. Substituer leur bonheur au sien. Il fallait de la bravoure pour cela, lui avait-on souvent dit et répété. Elle se devait de l'être. Pas pour elle; juste pour les autres.

Mais elle devait avouer que, lors de moments comme cette danse, où elle se sentait si bien, elle regrettait cette réalité qui semblait lui courir après pour ne pas qu'elle l'oublie. Ses lèvres étaient étirées en un sourire qui n'avait rien de factice; pas maintenant, pas alors que ses soucis, quoique toujours présents, semblaient s'amenuiser et perdre de leur importance. Tout en perdait en dehors de cette salle. Elle ne se serait pas risquée à en chercher précisément les raisons; la bonne humeur générale l'ambiance festive?

Autre chose?

« J'en conviens, vous n'auriez certainement jamais pu réussir ce colossale travail seule, dit-il, Et j'aurais bien remercié toutes ces personnes d'avoir aussi bien préparé ce bal, mais je crains de ne pas en avoir le temps. C'est donc à vous que j'adresse toute mon admiration. »

Et cela lui allait très bien. Le temps était une chose précieuse, et le tout était de ne pas le gâcher. Les remerciements n'étaient pas une perte de ce dernier, bien entendu que non. Mais chacun se voyait d'ores et déjà récompensé de son travail par le résultat même de celui-ci. Cela en avait valu la peine et plus encore. Si la blonde demoiselle avait dû y mettre plus d'efforts encore, si elle l'avait tout bonnement pu, alors elle l'aurait fait sans la moindre hésitation. Tout devait être parfait. Le travail requis avait certes été grand et laborieux, mais ce n'était rien comparé à l'instant présent. Comparé aux rires des convives, à la musique belle et aux nuances mélancoliques, à cette main dans la sienne aussi, et à cette danse. A tout cela. Comparé aussi aux battements somme toute saccadés de son cœur qui battait sans raison ma chamade dans sa poitrine, semblant vouloir s'en évader. Tout aurait peut-être pu être mieux; Erwann aurait pu être là, son père et sa mère auraient pu l'être également. Ce qu'ils auraient été fiers! Mais malgré leur absence pensante, plus marquée encore en cette occasion, elle se sentait bien. Pour ce qui devait être une des premières fois depuis longtemps, elle pouvait penser à 'avant' sans avoir à se forcer à sourire. Elle suivait le rythme, sa longue robe masquant ses pieds donnant l'impression qu'elle glissait sur le sol poli reflétant l'intérieur de la grande salle. Elle aurait pu continuer longtemps encore mais, alors qu'elle s'apprêtait à répondre à son cavalier, quelque événement vint la couper net dans sa réflexion: un noble.

Elle ne l'avait absolument pas vu arriver, et ne s'était rendue compte de sa présence que lorsqu'ils s'étaient légèrement bousculés. Ce n'aurait pas eu la moindre importance d'aucune sorte que ce fut si ce dernier n'avait pas eu, à la main, un verre, dont le contenu était allé atterrir directement sur sa robe. Bleue pâle. Le dit noble se lança dans un flot d'excuses, à profusion, et la jeune fille avait ouvert en grand se yeux bleus. Étonnement d'abord, puis vague irritation. Mais ce n'était pas de la faute de cette personne; alors, se dit-elle, elle se devait de ne pas lui en vouloir. Il avait d'ailleurs de beaux cheveux noirs, et des yeux d'un joli doré. Une belle tenue, cela allait sans dire. En d'autres termes, il était beau, ou tout du moins, au moins au sens d'Amy. Lorsqu'elle balaya l'assistance du regard, ce fut pour se rendre compte que de nombreuses paires d'yeux étaient braquées sur eux. Un noble de la cour d'Oria venait d'outrageusement salir la magnifique robe de leur dirigeante? Quelle honte! Elle n'avait nul besoin de demander l'avis des convives ou de lire leurs pensées pour être parfaitement au courant de leur opinion sur le sujet. Une jeune servante, cherchant à bien faire sans doute, s'était approchée et avait vaguement tenté d'enlever la tâche avec un mouchoir, mais c'était peine perdue. Même après avoir été lavée une bonne dizaine de fois, il y avait peu de chances qu'elle la revoie dans le même état que celui dan lequel elle l'avait, pour la première fois, mise. Avec cela, leur danse s'était brutalement stoppée... L'orchestre, dont le professionnalisme frôlait l'exploit, n'avait pas cessé de jouer. Ceux là, se dit la Princesse, devaient avoir des nerfs d'acier.

« Oh, ce... Ce n'est pas grave. Ne laissons pas quelque... Maladresse... Gâcher cette soirée, n'est-ce pas...? »

Sa voix avait été quelque peu hésitante, dans la mesure où l'incongruité de la situation était relativement surprenante. Elle avait repris son habituel sourire, quoique cette fois-ci visiblement crispé. Avait-elle eu le choix de ses paroles, de toute manières? Bien sûr que non. Le but n'était ni de créer un scandale en se mettant à hurler, à crier à qui voudrait l'entendre que sa robe était fichue et sa vie finie, ni de créer un incident diplomatique en suivant à peu près le même procédé, mais en se mettant, avec cela, à critiquer les manières, ou plutôt justement leur cruelle absence, chez les gens d'Oria. Ni encore de créer des tensions entre habitants de l'Est et de l'Ouest. De fait, elle se devait de conserver un sourire à toute épreuve, et de faire preuve d'une certaine désinvolture. Accorder son pardon sans faire d'histoires, en quelques sortes. Ce n'était pas comme si elle avait eu envie de crier, mais elle devait avouer une certaine déception. Tout allait si bien il y avait de cela une poignée de secondes à peine! Elle s'autorisa un imperceptible soupire, avant de ne se pencher sur le problème principal; à savoir, sa robe. Rapidement, elle détacha l'un des nombreux tissus plus foncés orné de dentelles, avant de ne le replacer de sorte à ce qu'il cache le 'désastre'. Personne ici n'était ignorant du temps qu'il fallait à une jeune fille de bonne famille pour se changer; si elle partait avec cette visée en tête, alors elle reviendrait lorsque tout serait fini depuis longtemps. Or, elle ne pouvait se le permettre. Elle se tourna un instant vers Dail, déstabilisée, avant de reporter son regard sur l'autre noble qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Ève.

Sourire crispé, sourire crispé.


[HS: beurk, j'aime pas ce post, j'ai l'impression que c'est pas moi qu'ai écrit la fin... Bref. Et Hannibal est méchant, bouh! Il a cassé Amy dans ses pensées très niaises sur Dail, méchant!XD]
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Iris Hillyane
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Mar 31 Aoû - 13:46

Iris se plaisait souvent à se dire que, contrairement à tant d'autres personnes en ce monde, particulièrement ses pairs, elle n'était pas raciste du tout. Bien entendu, bien sûr que non. A quoi bon juger quelqu'un sur sa race? Ce n'était pas ce qui faisait de lui ou d'elle une mauvaise personne. Un Démon pouvait très bien faire preuve d'une grande courtoisie et d'une belle magnanimité. Vraiment, sans le moindre soupçon d'ironie, elle n'hésitait pas une seule seconde et aurait bien été la première, si on lui avait demandé son avis, à prôner les vertus de la tolérance et de l'acceptation des différences. C'était très important, après tout. A quoi bon se lancer des regards en biais, être chargés de préjugés et autres, alors qu'ils auraient peut-être pu bien s'entendre? Alors oui, elle était certaine de ne pas faire de différences. C'était admirable, non? Oui, seulement voilà, ce genre de beaux discours, c'était en théorie, et en théorie seulement. Comme tout un chacun, laissez-là dans une pièce avec un elfe mal luné et des Démons affables, elle marquerait un temps de pause et ne saurait pas trop que faire, comment agir et surtout, à qui aller parler. Les uns faisaient indubitablement meilleure impression que l'autre, 'mais'. Alors, si en plus l'elfe en question n'avait pas l'air méchant, c'était immédiatement vers lui que son attention se serait tournée en premier lieu, et probablement même après. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas ces êtres aux cheveux si sombres, contrastant avec leur peau étrangement pâle, 'mais'. Tout de même, c'était toujours mieux d'aller voir les gens de sa propre race, ou les Humains parce que, eux, il aurait de toute manière été impossible de les éviter. Elle ne voulait pas se l'avouer, et ne l'aurait de fait sûrement jamais reconnu, mais elle préférait généralement, non pas garder ses distances, mais que son cercle de connaissances, et à plus forte raison d'amis, soit majoritairement constitué d'êtres aux longues oreilles pointues. Pourquoi? Elle n'en savait rien et ne cherchait pas à approfondir le sujet non plus. Elle ne voulait même pas le savoir, à la vérité. Et sans doute même, n'y avait-il juste pas de raison, pas d'explication, de justification valable. La jeune fille aux longs cheveux pouvait leur parler, et elle le faisait parfois, quand elle en voyait et que, par tel ou tel concours de circonstances, elle était amenée et lui adresser la parole. Elle n'y rechignait pas particulièrement et savait pertinemment que la race n'aurait rien changé à son caractère, à priori. Mais c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'en empêcher: entre un elfe, un humain et un démon, aussi semblables auraient-ils pu être, elle aurait trouvé l'elfe 'mieux ceci' ou 'plus cela', que ce soit véridique ou non. Ce n'aurait pas été de la mauvaise foi, dans la mesure où elle aurait véritablement cru à ses paroles. On ne pouvait pas, de son point de vue, le lui reprocher. Parce que ce n'était pas du racisme, non, non et non. Elle ne les disait pas pas assez ceci ou trop cela, elle se serait trouvée incapable de dire, même, ce qu'ils avaient de moins. Évidemment, vu la quantité de ces derniers à Oria, elle n'en connaissait que peu et on avait vite fait de se faire une opinion, mais bon. Ce n'était pas de sa faute si, instinctivement, elle allait plus vers ses congénères, pas vrai? Ce devait être naturel. On appartenait à une race, alors les membres de celle-ci nous étaient plus familiers, on les comprenait mieux peut-être, ou... Ou elle ne savait pas, mais quelque chose. Elle se dédiait de toute responsabilité, et ne jetait pas la pierre aux Démons. Elle se contentait... De leur parler moins, de manière générale, voilà. De leur parler moins. A part cela, elle n'avait absolument rien contre eux! 'Mais'. Ce malheureux 'mais' ne pouvait s'empêcher de revenir à la fin de chaque phrase. Elle n'avait pas d'explication logique... Ses parents ne lui avaient jamais inculqué de mauvaises valeurs. Bon, ç'aurait été gravement enjoliver les choses que de dire qu'ils lui avaient dit d'aller faire ami-ami avec tous les gens aux yeux rouges ou noirs qu'elle croisait, mais ils ne lui avaient pas répété à tort et à travers de les éviter comme la peste non plus. Elle s'était plus ou moins forgée une opinion toute seule et, somme toute, si elle n'en était pas arrivée à une mauvaise conclusion, mettre ses pensées en application relevait juste de l'impossible pour elle. Et pourtant, elle était allée, de son plein gré, alors que rien ne l'y obligeait, parler à un Démon... Eh bien, que l'on aurait pas prendre pour autre chose, de cela au moins, elle pouvait se permettre de ne pas douter... C'en était un, point final. Et la petite note de déception ne dura pas bien longtemps. Pourquoi donc, aller le voir en ce cas? Si ce n'était pas dans ses habitudes? Iris n'aurait pas trop su que répondre. Ce n'était pas par défaut qu'elle était venue le voir, mais parce qu'elle en avait eu envie. Elle avait trouvé qu'il faisait forte impression et qu'en plus, détail non négligeable, il était souriant et beau. La demoiselle ne savait pas trop si elle était intriguée ou si elle avait juste agi sur un coup de tête mais, tant pis. Elle était devant lui, à présent. Tiens, d'ailleurs, il était plutôt grand.

Elle avait donc son regard d'émeraude rivé sur lui, les mains croisées dans son dos. Qu'allait-elle bien pouvoir lui demander? Là, c'était urgent, il fallait qu'elle trouve. Sans quoi elle serait obligée de rester à le fixer avec des yeux de merlan fris pendant une durée un peu trop incertain e à son goût, et elle passerait soit pour une originale, soit pour une attardée mentale. Tant qu'à faire, elle ne savait même pas laquelle de ces deux options était préférable à l'autre... Bon, ce n'était pas non plus un souci, elle trouverait bien quelque chose. Ce n'était qu'un prétexte de toute façon alors, ça n'avait pas à être très évolué... N'importe quoi, tant que cela restait crédible, aurait fait l'affaire. Il fallait parfois se satisfaire de ce qu'on avait et, en l'occurrence, si elle n'avait pas d'idée de génie, elle saurait se satisfaire des autres. Ce n'était pas comme si elle était devant l'ambassadeur d'un grand pays, non plus... Ce n'était pas un noble. Donc, il devait être ici pour servir. Donc, donc...

«Mademoiselle? Vous avez besoin de quelque chose? Je peux vous aider, peut-être?»

Il avait sourit en prononçant ces quelques mots, et elle fit de même. On lui avait toujours appris à conserver un ravissant et radieux sourire en toutes circonstances et, qui plus était, elle avait envie de sourire. Alors, de toute façon... Elle se mit donc à réfléchir le plus vite possible. Elle aurait voulu lui demander de danser avec elle, mais cela ne se faisait pas... Vraiment pas. Enfin, elle aurait pu essayer, mais il aurait surement refusé et elle n'aurait plus pu lui parler. Par contre, si elle avait besoin, par exemple, de quelque chose à boire, il pourrait peut-être le lui apporter. C'était une excellente idée, non? Et puis, elle n'aurait pas l'air stupide de l'avoir abordé pour une requête comme celle-ci. Fière de sa trouvaille, qu'elle qualifiait définitivement de 'bonne idée', son sourire s'agrandit un peu. Elle avait eu le nez creux, cette personne était aimable. Enfin, comme l'étaient, en principe, toutes les personnes présentes en ces lieux. Courtoisie était de mise ici. Personne n'aurait osé commettre la moindre faute, de peur d'attirer tous les regards sur eux, et pour de mauvaises raisons. De très mauvaise. Une erreur suffisait alors, vraisemblablement, tout le monde était parfait. Même les serviteurs. Mais celui-ci devait être encore plus parfait que les autres. C'était tout du moins ce qu'elle pensait, et si Iris n'étaient pas 'amie' avec les gens de classe moyenne, il lui arrivait de les apprécier vraiment beaucoup. Et de parler avec eux, ce genre de choses. Pas énormément, mais un peu tout de même.
« Je ne voudrais pas vous déranger, mais je me demandais si vous pourriez m'apporter quelque chose à... »

Si elle stoppa net cette fois, ce fut pour de bonnes raisons. Les visages s'étaient tournés vers la piste de danse, et le sien aussi, suivant le mouvement. Elle ne comprit au début pas pourquoi, mais ne tarda pas à le savoir; en effet, la demoiselle Grimm et le Prince Shan'haron avaient cessé de danser, et un homme, un noble, était avec eux. Elle ne voyait pas bien ce qu'il se passait, mais on n'interrompait pas une danse pour aller parler à quelqu'un... Plus encore si ce quelqu'un était le Prince ou la Princesse, ce n'était pas... Habituel, non. Elle cru reconnaître ce très cher 'Quelque-chose Winter', aperçu à peine plus tôt. Si problème il y avait, cela venait d'Oria. Donc par extension, d'eux. Merci, Quelque-chose, merci. Les bras cassés, on ne les emmenait pas, et le tour était joué... Quelle misère. Elle n'avait pas tout vu, pour être honnête, elle n'avait même rien vu du tout; mais ce n'était pas l'important. Il y avait un problème par là bas, et c'était de la faute de... Quelque-chose Winter, dont le prénom ne lui revenait décidément pas. Ce qui commençait vaguement à l'embêter, d'ailleurs, ceci dit en passant. Il fallait être soit profondément masochiste, soit profondément idiot pour aller, au beau milieu de tout, déranger les deux personnes les plus importantes de la soirée... Ou les deux, mais elle préférait croire que ce n'était que l'un ou l'autre. Pauvre homme, ce n'aurait pas été très gentil de lui imputer tous les maux et défauts du monde... Même si ç'aurait été justifié.

« ...Boire. »

Elle avait secoué la tête et avait terminé sa phrase. Ce n'était pas comme si elle pouvait vraiment faire quelque chose, de toute façon... Elle tournait successivement la tête vers la piste de danse et le démon auquel elle avait parlé, se demandant lequel des deux méritait le plus son attention. Les deux, sans doute? Intérieurement, elle pria pour que rien de ne dégénère. C'aurait été très mal venu, surtout le manquement aux règles si strictes de l'étiquette venait d'Oria. Cela la gênait, et elle refusait qu'ils passent pour des personnes impolies et dépourvues de la moindre manière. Elle ne savait pas ce qui s'était passé, mais tout de même, elle en avait vu suffisamment pour savoir que ce n'était sûrement pas une bonne chose. Elle reposa son regard sur l'homme aux cheveux noirs et aux yeux rouges, tout en se surprenant à songer que 'Quelque-chose Winter' aurait dû aller brûler en enfer. Il n'y avait pas intérêt à ce que les gens de Moria -et le jeune homme avec qui elle parlait, cela allait de soit- pensent du mal de leur pays à cause de lui. Tout le monde n'était pas comme cela, et... Oh, et tant pis. Advienne que pourra, se dit-elle bon gré mal gré. Elle verrait bien ce qu'il en serait... S'ils étaient chanceux, et quoi qu'il ai pu se produire un peu plus loin, ce ne serait rien de grave et on oublierait aussi vite que l'on s'en était indigné. Bon, c'était peut-être un peu improbable, mais l'espoir faisait vivre. D'autant que l'ambiance était légère et festive, que ce n'était pas tous les jours qu'ils se retrouvaient tous ainsi, et que par conséquent, faire des histoires n'aurait pas été une bonne idée. Avec de la chance, voilà. C'était tout ce qu'elle demandait... Enfin non, pour être exacte, elle avait aussi demandé à boire. Et elle aurait voulu danser avec son interlocuteur, avant que cela ne tourne à l'idée fixe. Or, s'il y avait trop de problèmes, ce ne serait pas possible. C'était peut-être un détail aux yeux de tous, voir même rien du tout, mais cela comptait quand même. Enfin. Ce ne devait pas être si important, ce serait vite réglé.

[HS: c'est moi ou sur cette page, c'est que du 'moi, Never et MPDT'?XD]
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Megumi Voluison
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Dim 5 Sep - 15:11

Megumi Voluison était un très grande timide… Refoulée. Ou presque.

En réalité, elle essayait réellement, le plus possible, d’une force démoniaque de terrasser cette timidité, mais honnêtement, cela ne fonctionnait absolument pas, excepté lorsqu’elle était seule –ce qui ne servait à rien, je vous le concéderais. Et le pire, c’était que c’était entièrement de sa faute, si les prédispositions naturelles étaient de sa faute – en gros, elle était née avec un caractère timide et le restait, malgré tout ses efforts, à son grand damne. Elle était elle-même horrifiée de cette timidité, mais à cause de celle-ci, elle ne pouvait pas changer, justement. Elle devait juste vivre avec. Le plus gros problème avec cela était au niveau de ses relations, parce que du coup, elle n'avait que peu de personnes dont elle était proche, et encore moins maintenant. Parce que Megumi ne pouvait pas approcher les gens, et encore moins leur parler, et que les gens ne venaient pas la voir, généralement, à cause de son air un peu plus sombre qu'elle ne voudrait le faire paraitre. Il faut dire qu'on avait pas forcément envie de parler à une jeune fille cachée par ses longs cheveux raides et pas vraiment très soignée, et cela aussi, c'était la faute à sa timidité, qui faisait qu'elle n'assumait pas du tout son physique -mis-à part ses cheveux. D'ailleurs, c'était presque un miracle qu'elle soit aussi bien habillée et coiffée ce soir là, et ce miracle était du à de gentilles, très généreuses et surtout très patientes servantes, qu'elle remerciait à présent mentalement en voyant sa situation actuelle. Honnêtement, elle se serait sentie étrangement ridicule et gênée si elle s'était juste habillé un peu mieux que d'habitude, et pas comme elle était actuellement, alors elle était très heureuse. Yann était une personne avec pas mal d'allure et parfaitement habillé, alors elle n'aurait pas voulu faire tache avec une ridicule petit robe un peu hideuse, elle été certaine à presque 99% que Yann se serait sauvé juste après l'avoir bousculé. Il avait beau était l'une des plus gentilles personnes qu'elle avait rencontré, il l'aurait probablement fait, et elle ne l'aurait pas blâmé pour cela. Techniquement, elle n'aurait pas pu regretter, puisqu'elle n'aurait pas eu le pouvoir de lui parler, mais laisser partir un si bel homme... c'était presque impensable, et elle aurait pu faire coucou à la mort. Enfin, pas à ce point, sans doute, mais maintenant qu'elle le connaissait, elle se disait qu’elle pourrait effectivement le faire. Manquer de connaître un tel garçon, qui lui en faisait joyeusement voir de toutes les couleurs –d’un côté positif-, ça aurait été un assez cruel coup du destin, sincèrement… Mais le destin avait déjà été cruel, alors cela ne l’aurait peut-être pas tant étonnée.
Il avait été cruel en la rendant si timide, non ? Parce qu’honnêtement toujours, elle voyait cela comme un énorme défaut et n’était pas la seule, vu comment ses parents avaient toujours agis avec elle… Elle soupçonnait sa timidité d’en être le principal facteur, à son plus grand damne encore une fois. Elle devait se répéter, mais cela ne faisait que signifier qu’elle était désespérée de cela. Elle qui était si sociable et aimait tant les gens ne pouvaient même pas leur adresser la parole de peur de dire une bêtise, de peur de paraître ridicule, peur d’eux, tout simplement ! Elle qui était si gentille, douce et souriante qui se cachait derrière ses longs cheveux châtains, par manque de confiance flagrant. C’était une situation assez étrange et ennuyante dans laquelle elle se trouvait, et le pire était certainement qu’elle s’en rendait compte, ce qui s’ajoutait au dessus de tout, comme la cerise sur le gâteau, celle qu’elle ne voulait jamais et laissait toujours les autres l’avoir, par peur qu’on la regarde étrangement. Pour une fois qu’elle l’avait, elle ne pouvait pas la manger et sourire de toute ses dents à tout les autres en riant doucement. Non, elle restait juste devant son nez, comme une part de gâteau que l’on n’ose pas prendre de peur qu’on vous regarde étrangement ou que l’on fasse des commentaires… Megumi se rendit compte alors qu’elle n’était pas seulement très timide, et qu’elle ne manquait pas seulement de confiance en elle non plus, non ! Elle avait peur des gens, peur de ce qu’ils pouvaient pensés, peur du rejet, peur de tout ce genre de choses. Ah, c’était encore pire que ce qu’elle pensait, Dieu… Elle ferait avec, elle n’avait pas non plus trop le choix, et puis… Elle était courageuse, non ?
C’était déjà une bonne chose, elle n’était pas totalement lâche et assumait ses actes, totalement. D’un coup, Megumi se demanda tout de même ce dont Yann Van Kardell pensait d’elle, et cela la fit angoisser instantanément. La trouvait-il ennuyante et peu convenable, indigne d’être noble ? Umh… Elle ne pensait pas du tout qu’il pensait cela d’elle, ou il ne l’aurait certainement pas demandée pour cette danse, alors ce ne devait pas être cela. La jeune femme était un peu apeurée de ne pas savoir ce qu’il pensait d’elle, mais en même temps, elle n’était pas sûre de vouloir le savoir. En tout cas, il ne semblait pas la détester ou la mépriser, loin de là ! Il devait bien l’aimer, l’apprécier un minimum pour lui tendre la main ainsi… Honnêtement, même si il avait été très ennuyé, elle doutait que le jeune homme serait assez fou pour danser avec une personne qu’il n’aimait pas, et pour une fois, elle était certaine que ce n’était pas à cause de son père ou d’un quelconque membre de la famille qu’il faisait cela –parce qu’elle avait parfois danser avec des personnes qui ne faisaient cela que pour leur familles- et cela lui faisait encore plus plaisir. Elle cru même qu’elle allait prendre feu tellement la température de son corps devait être montée du stade normal au stade « enflammé ». Le rouge sur ses joues était là pour en attester, et cela ne venait nullement de la seule chaleur de la pièce ou du maquillage, elle en était certaine.
Oh, et elle pouvait le dire maintenant, elle n’avait jamais ressenti quelque chose de semblable avant. C’était tellement étrange et enivrant, elle aimait tout simplement cette sensation… Quand à savoir ce que c’était… Elle ne voulait pas s’avancer, mais sa pensé se retrouva violemment sur la couleur rouge vive de ses joues, et elle n’osa plus lever la tête pendant quelques instant –déjà qu’elle ne le faisait pas beaucoup avant… C’était tellement fou qu’elle pensait honnêtement rêver, mais dans ce cas là, elle ne voulait pas voir ce rêve se terminer maintenant, alors elle allait faire une grasse matinée. Le bal était magnifique, la musique était magnifique, sa robe était magnifique, son cavalier était magnifique, la soirée était magnifique… Rien ne pouvait être plus beau pour elle. Et puis, sincèrement, le bal aurait pu être atrocement nul, la musique absente, sa robe atroce et il pourrait pleuvoir et ils auraient pu être dehors, Megumi était persuadée que temps qu’elle avait Yann Van Kardell à ses côtés, ce soir aurait toujours été la plus belle soirée de toute sa vie. Il lui en fallait peu, vous direz-vous, mais en soit, c’était déjà gigantesque.
Megumi se laissa faire tranquillement lorsque son cavalier posa une main sur sa taille et qu’il se mit face à elle, un grand sourire béa scotché sur ses lèvres, totalement dans son rêve. Elle leva cependant les yeux et écouta sa voix, décidant qu’elle allait quitter la terre ferme si cela continuait.


« La soirée s'annonce plus belle qu'il ne me semblait qu'elle serait. Mais peut-être est-ce juste moi. »

La jeune noble était juste en train de fondre et il aurait pu dire une chose aussi banale que « il fait beau non ? », sa voix aurait eu le même effet sur elle. Oh, non, ce n’était pas que lui, elle pensait exactement la même chose pendant qu’il commençait à tourner en l’entrainant doucement. Elle était tellement heureuse qu’elle aurait pu lui marcher sur le pied sans s’en rendre compte –sans le faire, bien entendu, elle savait danser et c’était plus un réflexe qu’autre chose actuellement. Bon, elle n’était pas si sûre qu’il ne s’en rende pas compte, mais l’essentiel était qu’elle était ailleurs. Pas ailleurs dans le sens qu’elle s’en fichait, mais plutôt dans le sens qu’elle était s’en préoccupait trop. Megumi releva son menton légèrement pour croiser un instant le regard de son cavalier, et même si elle cru qu’elle allait finir par vraiment fondre alors que ses jambes faisaient de leur maximum pour la supporter, elle ne détourna pas le regard et répondit simplement, un grand sourire barrant la moitié de son visage, l’obligeant à plisser les yeux jusqu’à presque les fermés.

« Cela n’est pas juste vous, je peux vous l’assurer ! »

Elle eu un léger rire, un rire un peu gêné, angoisser et joyeux, ce qui donnait un étrange mélange détonnant. Megumi se dit qu’elle devait avoir fait une chose vraiment géniale dans la semaine précédente pour avoir autant de chances et de bonheur ce soir. Mais en tout cas, elle devait profiter maintenant, et profiter un maximum. Posant l’une de ses mains sur l’épaule du Van Kardell, elle sera innocemment son autre main dans la sienne un peu plus fort. Honnêtement toujours, elle ne s’aperçut même pas de l’agitation derrière eux.

Elle devait avoir déjà quitté la terre ferme.



[Her, her, je viens casser cela, MCDM =P.
Bon, okay, maintenant, je peux vous le dire, c'est NIAIS A MORT! J'ai vraiment cru que j'allais mourir de rire ou d'embarras avec ça... Bon, au moins, c'est fait! XDDDD]
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Jeu 23 Sep - 1:24

Il y avait certaines fois où, Dail ne le cachait pas, il aurait voulu faire abstraction de ses bonnes manières et étrangler purement et simplement quelques personnes de sa connaissance. Quelques personnes qu'il avait cru jusqu'ici bien élevées et possédant un tant soit peu de sens commun, ce qui n'était vraisemblablement pas le cas, en fin de compte. Ne disait-on pas connaître au jour le jour les personnes que l'on côtoyaient au quotidien, après tout? Dail aurait sérieusement du mieux considérer cette phrase, que ce soit maintenant ou dans le passé, avant de n'apposer un avis qu'il avait pensé définitif et juste sur telle ou telle personne. Quelle grossière erreur! En tant que Roi, il se devait de ne pas se laisser aller à de si rapides jugements, et il s'en blâmait, bien évidemment, mais quand l'affection dépassait quelque peu la raison, une faute était vite commise.

Dail Shan'haron était quelqu'un d'assez calme de nature, qui ne se mettait que rarement en colère, et pour le mettre sérieusement en colère, il fallait avoir du courage et du temps devant soi. Ayant toujours apprit de ses parents que le calme et la gentillesse étaient de rigueur pour être apprécié, il avait appliqué à la lettre les sages recommandations de Feu ses parents, et avait apprit à être calme quelle que soit la situation. Et Dieu savait que parfois, c'était une véritable épreuve que ne pas sortir de ses gonds face aux stupidités de certains de ses subalternes. Il avait simplement envie de se taper la tête contre la surface solide la plus proche dans ces moments-là, et sans doute ce léger énervement se lisait-il dans son sourire plus crispé que d'ordinaire alors, à voir le regard fuyant de celui qui lui faisait face quand une telle chose se produisait. Et là, en ce moment précis, le sourire de Dail, qui quelques secondes auparavant était encore détendu et sincère, venait de successivement laisser place à une mine profondément surprise, désolée, puis à un sourire crispé. Celui qu'il affichait quand le cœur n'y était pas. Sérieusement, sérieusement...Dail jurait que s'il n'avait été qu'un paysan sans titre ni responsabilités, il aurait étranglé Hannibal sur le champ, et sans autre forme de procès. Ce genre d'évènement n'était pas juste organisé pour que les Nobles se divertissent le temps d'une soirée, c'était autant faire à ce niveau-là un bal au château où ils habitaient, c'était tout aussi pratique et économique. Et cela donnait le même résultat, à la différence près qu'ils n'étaient qu'entre eux, ce qui finalement était peut-être mieux, dans le fond, voir de nouveaux horizons ayant visiblement le don de leur faire oublier leurs bonnes manières et de faire faiblirent de manière étonnante les muscles de leurs bras et de leurs jambes. Ve Bal, c'était également et avant tout l'opportunité de resserrer les liens qui unissaient Oria et Moria, et Dail savait pertinemment que tous les Nobles savaient ce que des gaffes à répétition pouvaient avoir comme effets sur le déroulement le de la soirée. Ils n'étaient pas stupides, et on leur répétait la même ritournelle depuis l'enfance; Soit beau, tais toi, ne fais pas un pas de côté, reste bien tranquille, et aucun mot de travers. Si on disait ça aux enfants, ce n'était pas pour rien. Dail pouvait comprendre que tous ces protocoles et ces règles étaient parfois difficiles à appliquer, mais la Noblesse était faite de contraintes, et être apprécié et reconnu dans le milieu n'était pas chose aisée, alors que se faire d&tester et mal voir de ses pairs était si simple qu'il suffisait bien souvent d'un seul mot pour faire s'écrouler des années et des années de dur labeur à entretenir une parfaite réputation. De ce que Dail se rappelait, il ne lui semblait pas que la famille Winter soit une famille à plaindre; Relativement bien vue des autres, un couple sans histoires, possédant un fils unique, ayant perdu il y avait quatorze ans de cela un enfant tout jeune encore, elle jouissait d'une position plutôt enviable dans la hiérarchie sociale du château du beau pays d'Oria. Non, vraiment, faire quelque chose de ce genre n'était pas du tout à leur avantage, leur réputation pouvant dramatiquement chuter si cela prenait trop d'ampleur par la suite. Alors pourquoi, pourquoi...Hannibal avait-il renversé ce verre sur la robe d'Amy? C'était la question qui hantait l'esprit à présent embrouillé du jeune blond aux yeux verts depuis que ce dernier lui avait adressé le plus noir dans regards, sans qu'il sache ce qu'il avait pu faire pour mériter tel regard de la part du Noble aux yeux dorés.

Les danses s'étaient pratiquement toutes arrêtées à partir du moment où lui et Amy avaient cessés de danser, la grosse majorité des regards dirigés vers eux, et plus particulièrement sur Hannibal, qui affichait de nouveau un air désolé sur son visage. L'orchestre continuait lui de jouer sa si belle musique, qui ne lui parvenait plus qu'en une symphonie incompréhensibles de sons, une symphonie qui avait tout à coup perdue toute sa grâce et sa beauté. Une jeune servante s'était approchée d'Amy, tentant vainement, l'air paniqué, d'ôter de la robe de cette dernière l'importune tâche, et Dail ne pu s'empêcher de penser que c'était là bien inutile, il y avait fort peu de chances que la tâche ne parte, même après de nombreux lavages. Il n'avait lui, bien évidemment, jamais porté de robes, mais à entendre sa mère ou une de ses amies pester contre leur propre maladresse ou celle de serviteurs anonymes maintenant, il avait depuis longtemps compris qu'une robe tâchée équivaut à une robe fichue. C'était un peu la même chose pour ses costumes, de plus: Une tâche trop persistante ou mal placée, et il pouvait dire Adieu au dit costume. Le jeune homme aux yeux verts poussa un discret petit soupir, songeant que la réputation de la Cour d'Oria n'allait pas être des meilleure aux yeux de certains Nobles de Moria...Ah, comme ça, ils marquaient tous deux un point, n'est-ce pas? Les deux jeunes gens de Moria qui avaient fait une chute particulièrement sonore il y avait quelques minutes, puis le verre gentiment renversé sur la Robe d'Amy à présent, des mains si habiles d'un Noble de sa Cour...Hmm. Peut-être menait-il la danse tout de même.

Entre une chute et le contenu d'un verre à présent sur la Robe de la Princesse, il y avait de la marge. Récupérant son sourire à la fois crispé et gêné, Dail se tourna vers Amy, juste après avoir froncé ses sourcils en regardant Hannibal. Quoi, qu'avait-il? Il l'avait fait exprès, il n'était pas dupe. Et le regard noir qu'il lui avait lancé juste après, ce regard que seul lui avait pu intercepter ne faisait que le conforter dans cette idée. Il allait devoir s'expliquer avec lui après le bal; Car ce geste méritait des explications, de TRES BONNES explications. Et une bonne raison d'avoir fait une chose pareille. Car si ça lui plaisait de les faire passer pour des sauvages sans éducation ou faire honte à sa famille, à lui, le Dirigeant de cette Nation que les Nobles de sa Cour représentaient ce soir-même, ça ne lui plaisait pas du tout, pas du tout. Jamais Dail n'aurait pensé pouvoir avoir autant honte qu'en cet instant précis. C'était pire que gênant, comme situation. Pire que gênant. Et pas seulement pour Hannibal, loin de là.


« Oh, ce... Ce n'est pas grave. Ne laissons pas quelque... Maladresse... Gâcher cette soirée, n'est-ce pas...? »

La voix d'Amy était hésitante, et elle avait récupéré son sourire, bien qu'il paraissait clairement crispé et forcé, à présent. Lui luttait pour garder le sien accroché à ses lèvres, et c'était bien plus dur qu'il n'y paraissait. Il était habitué à sourire et garder son calme dans n'importe quelle situation, oui. Mais jamais, jamais on ne lui avait apprit à sourire alors que son petit-ami venait de renverser intentionnellement son verre sur la robe de la Dirigeante de Moria, lors du grand Bal du Solstice d'Hiver. Jamais. Jamais, même dans ses pires cauchemars, il n'aurait cru ça possible. Enfin...Il y a bien un début à tout, et à ce que l'on juge impossible également, alors. Néanmoins, il aurait voulu ne jamais avoir eu à expérimenter les limites de l'imaginable, ce qui venait malheureusement de se produire quelques secondes à peine auparavant. Que fallait-il faire, à présent? S'excuser pour Hannibal? Ses excuses feraient-elles plus d'effet que celles du Noble aux cheveux ondulés? Rendu nerveux par tous ces regards braqués sur eux, Dail se mordit l'intérieur des joues, s'interdisant de prendre une mine désemparée. Ne pas perdre la face, il ne fallait pas perdre la face. Ce n'était pas la fin du monde, tout pouvait encore s'arranger. Il...Maîtrisait la situation, oui.

Il ne maîtrisait rien du tout.

« Je suis extrêmement confus, commença-t-il, laissant son sourire disparaître pour faire place à une mine en parfait accord avec le contenu de ses paroles, Mr.Winter n'a en aucun cas voulu ce qui vient de se passer (à ces mots, il foudroya le dit Mr.Winter du regard, faisant passer dans ce regard tout la colère qu'il éprouvait en cet instant envers lui), j'ose espérer que vous ne lui en tiendrez pas rigueur. Ni à lui, ni à moi, ni à qui que ce soit d'autre. »

Il balaya un instant l'assistance du regard, uniquement pour s'apercevoir que tout le monde les regardaient encore, et qu'un murmure avait commencé à se répondre dans le foule pétrifiée. Bien évidemment...Les Oriens allaient avoir honte, et les Moriens s'en iraient commenter avec un enthousiasme certain ce qui venait de se produire. Ce qui ne les touchait pas eux était soudainement bien plus intéressant, n'est-ce pas? Pour un instant, un si court instant qu'il était presque superficiel de l'énoncer, Dail se prit à les détester, tous autant qu'ils étaient, avec leurs mines étonnés et les sourires qu'il apercevait sur les lèvres de certaines Dames qu'il devinait de Moria. Juger tout un peuple sur l'action d'une personne seulement...Ils étaient arrivés bien bas. Trop bas.

« Sincèrement, reprit-il sans quitter cet air désolé, je ne sais que dire. Ma Cour n'est pas aussi malhabile, d'ordinaire. »

Et il était sincère, en disant cela. Pour de plus minimes occasions, sa Cour se tenait parfaitement bien, et était irréprochable, et jusqu'ici, il n'avait jamais eu à s'en plaindre. Alors pourquoi Diable quand l'enjeu était grand faisait-elle tout pour se faire remarquer, et dans le mauvais sens du terme, encore? Passant son regard vert d'Amy à Hannibal, il s'attarda un peu plus sur Hannibal, l'incitant à présenter de nouvelles excuses à Amy. La tâche était cachée, mais n'avait pas pour autant disparue. Le fait était toujours là. Et il ne disparaîtrait pas. Qu'est-ce qu'une simple tâche pouvaient engendrer comme conséquences, tout de même. Si les choses n'avaient pas été ce qu'elles étaient, Dail se serait surpris à penser que c'était là admirable et fort curieux. Mais pour l'instant, il n'était pas d'humeur à philosopher. Pas du tout.
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Sebastian Leatherby
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Dim 3 Oct - 17:55

{J'aime toujours pas mon poste. Mais tiens, j'avais envie de crier 'SEBASTIAN X SHIERUUUU!~'-sans trop savoir pourquoi.8D

Alors je le fais! WOUUUH!>XD

D'ailleurs, ça vous fait pas bizarre de parler de vos personnages avec un autre de vos personnages? Moi ça me fait tout bizarre.Ô__O}



Sebastian avait une vie qu'il aurait qualifié de plutôt banale, pour sa part. Pas particulièrement triste, pas heureuse pour autant. Il aurait été égoïste et égocentrique que de dire qu'il était une des personnes les plus triste de ce monde, et il n'avait jamais prétendu l'être de ce fait. Après tout il avait un travail, de l'argent, des personnes sur qui il pouvait compter et d'autres pour lesquelles il s'appliquait à être cette même personne sur qui ils pouvaient compter en toute circonstance. Il n'avait jamais vécu dans une extrême pauvreté, pas plus qu'il n'avait vécu dans un luxe outrageux. Il n'avait jamais été maltraité, que ce soit par ses parents ou par les personnes qu'il avait côtoyé, et n'avait jamais eu à se plaindre des personnes qui l'entouraient. Comme toute personne il avait eu des problèmes, qu'ils soient petits ou plus important, et malheureusement, comme beaucoup d'autres personnes, il avait perdu quelqu'un qui lui était cher bien trop tôt. Les épreuves qu'il avait pu traverser ne l'avaient pas rendu particulièrement plus fort, elles l'avaient plus attristé et déprimé qu'autre chose : pourtant, comme tout le monde, il vivait et souriait aux personnes qui l'entouraient. Ce n'était pas une question de prise sur soi, c'était malheureusement une question d'habitude. : au bout de plusieurs années la peine s'atténuait, on apprenait à vivre avec et à la laisser s'exprimer de temps à autre, quand elle se faisait plus présente qu'à l'accoutumée. On ne pouvait jamais vraiment se faire à ce genre de perte, on ne pouvait qu'accepter le départ de l'autre et, tant bien que mal, reprendre le cours de sa vie sans elle. Dans le cas du Démon aux yeux rouges, ça avait été bien entendu très difficile ; pourtant, il savait qu'il y en avait beaucoup d'autres qui avaient vécu des choses bien pire que lui, et cela l'incitait à ne pas se plaindre, à ne jamais dire un mot de trop. Il côtoyait des personnes qui avaient une vie quasiment parfaite, qui étaient heureux et pour lesquels tout allait mieux que bien ; mais en corollaire, il connaissait aussi des personnes pour qui la vie ne tenait plus à grand chose. Son amie la plus proche avait perdu sa mère quand elle était très jeune, son père avait été déraciné et avait perdu sa femme, et il ne parlait même pas du jeune Shieru Phantomhive, qui avait pour ainsi dire tout perdu il n'y avait pas encore si longtemps de cela. Oui, il était certain que l'on pouvait toujours trouver plus malheureux que soi, et Sebastian en avait fait l'expérience il y avait bien longtemps déjà. Si tout à chacun dans cette salle avait dû décrire sa vie, il aurait parié que bien peu n'auraient rien eu à dire ; pourtant, quand il jetait un regard circulaire dans cette grande salle de Bal, il n'y avait que des visages souriants et amicaux, des couples enlacés et des enfants qui couraient entre les invités magnifiquement vêtus. Que ce soit par pudeur, parce que c'était encore trop douloureux ou tout simplement par habitude, personne ne parlait de ce genre de choses, personne ne le laissait transparaître. Chacun continuait à vivre et avançait tant bien que mal, et c'était bien tout ce qu'il y avait à faire. Ils n'auraient pas été loin, si dès que quelqu'un mourrait cela entrainait invariablement une dizaine d'autres morts. Le Démon aux cheveux noirs savait observer les autres et arrivait à lire leurs expressions sans trop de mal, habitué à vivre avec les visages fermés et hermétiques de ceux qui ne voulaient rien laisser paraître de ce qu'ils ressentaient réellement. Il ne pouvait savoir s'ils allaient mal, s'ils se sentaient seuls ou s'ils avaient envie de partir loin d'ici pour tout recommencer à zéro, mais il aurait parié sans la moindre hésitation que si c'était possible, plus de la moitié des personnes ici auraient aimé refaire un passage de leur vie pour qu'elle ne prenne pas ce tournant. Il en avait toujours été ainsi, après tout. Sebastian avait toujours été très doué pour écouter les autres, et s'il y avait bien une chose qu'il s'appliquait à faire c'était d'être présent pour les personnes auxquelles il tenait. Il avait l'espoir égoïste et naïf qu'il n'aurait plus à voir partir une seule des personnes qui lui étaient chères, et aurait honnêtement accepté de donner sa vie pour certaines d'entre elles : il était malheureusement peu probable que cela arrive, toutefois. Son regard rubis se posa un instant sur la foule de Moriens et Oriens confondus, et un léger soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Pour bien faire, il aurait fallu ne rien ressentir du tout : aucune peine n'aurait su trouver le chemin de leur cœur et, selon toute logique, cela aurait été d'un grand secours à beaucoup de personnes. Pourtant, parfois, il lui arrivait de se dire qu'aussi douloureuse puisse être la peine ressentie quand on perdait ceux auxquels on tenait, elle n'équivalait pas un seul instant au bonheur que l'on pouvait ressentir quand on était en présence de ces même personnes. Il y avait des instants qui restaient gravés dans la mémoire et qui, il en était sûr, resteraient de très beaux souvenirs même si cette personne venait à disparaître. Enfin. La meilleure des solutions contre la peur de mourir était bien de ne pas y penser, quoi que ça n'aurait su empêcher qui que ce soit de ne rencontrer son destin.

Sebastian reposa ses yeux sur son interlocutrice, qui semblait pour sa part aller tout à fait bien. Sûrement qu'elle aussi devait avoir connu des choses plus ou moins tristes dans sa vie mais, quoi qu'il en soit, cela ne le regardait en rien. Il ne comptait pas non plus lui raconter ce à quoi il pouvait bien penser dans la mesure où, là aussi, cela ne la regardait en rien. En tout cas il était à présent plus que certain que la jeune fille était une Elfe ; elle pouvait tout aussi bien être un métissage quelconque de la race aux longues oreilles, mais il n'en avait pas l'impression. Elle souriait et, somme toute, n'avait pas l'air de quelqu'un de particulièrement mesquin ou cruel. Là en revanche, ce n'était guère qu'une impression, et il savait qu'il devrait faire avec : les Nobles plus que tous autres avaient cette faculté aussi fascinante que déroutante de savoir tout cacher derrière un sourire poli et des phrases préconçues d'une efficacité redoutable qui faisait que, finalement, il était bien souvent impossible de deviner le fond de leur pensée. A moins qu'ils ne la laissent clairement transparaître ou que leur attitude ou regard ne les trahisse, bien entendu. Si cette jeune femme était intenable et totalement insupportable, elle ne le laissait en tout cas pas transparaître sur elle-ce qui était en soit une bonne chose, elle n'aurait pas eu beaucoup d'amis dans le cas contraire. Il n'y avait pas quoi que ce soit de particulièrement choquant dans le fait qu'une Noble vienne lui adresser la parole, puisqu'il était aisé de deviner qu'il faisait parti du personnel, bien qu'il n'était pas à proprement parler un serviteur lambda-ce qui devait aussi se voir, étant donné qu'il n'avait pas l'uniforme caractéristique de ces derniers. Ça ne l'était pas si elle avait un service ou un renseignement à lui demander, en tout cas. Le seul léger détail qui lui faisait sensiblement douter de cette hypothèse était tout bonnement sa race, et le fait qu'en quelques minutes ce soit la deuxième Elfe qui lui ait adressé la parole-volontairement ou non, d'ailleurs. Ça ne l'inquiétait pas outre mesure, mais tout de même. Le jeune homme aux cheveux foncés savait qu'Oria, en plus d'être caractérisé par son soleil de plomb, était aussi la patrie principale des Elfes, et donc l'endroit connu pour comporter le moins de Démons dans sa population, au contraire parfait de la froide Hatès. Cela étant constaté, il ne pouvait que prévoir les regards de travers que pouvaient lui lancer les invités aux oreilles pointus, peu accoutumés à voir des personnes comme lui aussi près d'eux. Il ne les blâmait pas, les Démons avaient peut-être pour eux une connotation très sombre et négative et, finalement, ça n'avait rien de particulièrement étonnant quand ils étaient si peu nombreux chez eux et présents en si grand nombre chez leur ennemi. Et puis il plaidait coupable, il avait l'allure typique du parfait Démon, impossible de se tromper de ce côté là : ses cheveux, ses yeux et même la pâleur caractéristique de sa peau étaient plus éloquents que les plus pointues des oreilles. C'était simplement pour cela qu'il trouvait aussi étrange qu'amusant que depuis le début de la soirée il ait parlé à autant d'Elfes. Tant qu'elles ne lui voulaient pas de mal, personnellement, ça ne lui était en aucune façon désagréable, bien entendu. Il ne faisait pas le tri quant-aux personnes à qui il rendait service, bien entendu.

« Je ne voudrais pas vous déranger, mais je me demandais si vous pourriez m'apporter quelque chose à... »

Sans doute que la jeune fille aux longs cheveux violets aurait poursuivi sa phrase-des plus banales, s'il en est, et nullement agressive-si les visages ne s'étaient pas au même instant tournés vers la piste de danse. Oh. Sebastian se retourna, sourcils froncés, vers la source de l'agitation silencieuse. Les deux dirigeants avaient visiblement cessés de danser et, pour ce qu'il pouvait en voir, un incident avait dû se produire. Il pouvait voir un jeune homme se tenir debout près d'eux, et bien qu'il était trop loin pour en être sûr il pensait ne jamais l'avoir vu ; moralité, ce devait être un Orien. Impossible d'être plus précis sur la nature de l'incident cependant, il aurait pour cela fallu se rapprocher et c'était tout bonnement hors de question. Il espérait simplement que ce n'était pas trop grave, dans le cas contraire cela aurait été très embêtant, autant pour ce jeune homme que pour les deux dirigeants. Il pouvait sans mal imaginer la gêne du Prince aux cheveux blonds et pour rien au monde il n'aurait aimé être à sa place. Eh bien, eh bien..., il fallait que ça arrive, n'est-ce pas? C'était bien triste que la soirée n'ait pu se dérouler sans incident, mais ce qui était fait était fait. Il ne comptait pas en rajouter pour sa part, il pensait bien qu'ils sauraient se débrouiller le mieux du monde. Ce qu'il fallait faire, en revanche, était cesser de les fixer de la sorte. Attirer l'attention ailleurs était exclue, alors il allait falloir espérer que chaque invité de cette salle serait suffisamment intelligent pour reprendre ses activités et laisse l'incident passer et se faire oublier de façon à ce que la soirée puisse continuer sereinement. C'était dommage, vraiment, que les choses ne puissent jamais se passer comme prévu. Il espérait sincèrement que la Princesse ne serait pas trop embarrassée et humiliée, c'était bien la dernière des choses dont elle avait besoin ce soir.

« ...Boire. »

Sebastian détourna son regard vers la jeune Elfe aux yeux verts, lui adressant un sourire confus. Enfin. Il fallait laisser passer quelques minutes et il espérait que les curieux en auraient suffisamment vu pour avoir la présence d'esprit de ne pas en rajouter encore et encore. La jeune Elfe ne devait pas être particulièrement à l'aise, et il la comprenait sans mal : elle n'était pas originaire de Moria elle non plus, et si la personne à l'origine du problème venait bel et bien d'Oria..., et bien, tout les habitants du royaume du soleil devaient se sentir plus ou moins embarrassé, c'était évident. Ce n'était pas comme si lui-même lui en voulait, de toute façon : cette jeune fille n'était nullement responsable de ce qui venait se produire sur la piste de danse, et il n'avait pas à lui imputer quoi que ce soit. Elle voulait à boire. Voilà qui était tout à fait dans ses cordes.

«Vous ne me dérangez absolument pas, répondit-il avec son sourire de nouveau impeccable. Si vous voulez bien m'excuser un court instant, je pense pouvoir vous trouver quelque chose à boire.»

Le Démon se fendit d'une révérence polie, s'éloigna quelque peu puis jeta de rapides et efficaces coup d'œil autour de lui. C'était dans des moments comme celui-ci qu'être grand était un réel avantage ; il pouvait balayer les environs sans mal et trouver rapidement ce qu'il cherchait. En l'occurrence, à boire. Les serviteurs portant des plateaux étaient très nombreux ici, et il n'était pas bien difficile de trouver ce que l'on cherchait, quand on savait où regarder. Sebastian connaissait par cœur l'uniforme des serviteurs de Moria, et en trouver un ne relevait vraiment pas de l'exploit. Il avisa une jeune femme qui portait un plateau de verre, et en saisit un avec un sourire rassurant à l'égard de la servante. Tout le monde avait l'air beaucoup plus tendu, depuis quelques minutes. A présent, plus la moindre erreur ne saurait être tolérée : le seuil de tolérance avait été atteint et dépassé, la pression qui reposait sur les épaules de chacun en était donc doublée. Quelle galère, honnêtement : ils n'avaient vraiment pas besoin de cela. Il fit demi-tour, prenant bien garde à revenir correctement sur ses pas-il ne tenait pas plus que cela à ne pas retrouver la jeune fille qui lui avait demandé à boire, ça aurait été franchement gênant-et avança à pas plus assurés quand il l'aperçue. Il n'avait pas eu à s'éloigner de plus de quelques mètres de toute façon, et s'était ainsi assuré qu'elle n'aurait pas à attendre trop longtemps. Le cas échéant, elle aurait tout aussi bien pu aller chercher elle-même ce dont elle avait besoin, et il tenait à éviter cela. Tout devait, comme il l'avait déjà fait remarquer, être parfait. Plus le droit à l'erreur. D'aucun des deux côté, d'ailleurs.

«Tenez, Mademoiselle, dit Sebastian en tendant le verre à la jeune Elfe de sa main gauche-ne tenant pas plus que cela à montrer à tout va le magnifique ruban qu'il portait au bras droit. J'espère que ce sera à votre convenance. Avez-vous besoin d'autre chose?»
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Yanougat Van Kardell
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Yanougat Van Kardell

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Dim 10 Oct - 3:10

Yann ne cherchait pas, et ce même si certains pouvaient penser le contraire, à être quelqu'un d'extraordinaire, et ce dans un quelconque sens que ce soit. Certes, il travaillait beaucoup et était intelligent, mais s'il faisait tout ces efforts, c'était uniquement dans le but de rendre son père fier de lui, et être digne de plus tard représenter sa famille en portant ce nom devenu si cher à son cœur. Jamais une fois dans sa vie le jeune homme aux yeux bleus n'avait songé à devenir quelqu'un de remarquable, un célèbre mathématicien par exemple, qui se serait fait connaître en résolvant des équations compliquées ou un architecte de renom, où son génie reposait dans ses constructions originales, magnifiques et gigantesques à la fois. La plupart des étudiants qui étudiaient dans son académie avaient d'ambitieux projets, même si le cadet des Van Kardell savait parfois pertinemment que certains n'atteindraient jamais leurs objectifs, et lui et les quelques autres qui étaient simplement là-bas pour parfaire leurs connaissances faisaient offices d'exceptions et de 'tâches dans le paysage', s'il pouvait se permettre de parler ainsi. Oh, pas que Yann ne se sentait pas à sa place dans cette belle et prestigieuse académie, certainement pas. Il y avait quelques amis et quelques connaissances, d'excellents professeurs et des cours qui étaient tout simplement parfaits. Il s'y sentait très bien, et pour rien au monde n'aurait voulu la quitter tant que son cursus n'était pas terminé. Son éducation avait toujours été très bien faite et décidée par son père, il ne voyait donc pas de raison pour que cela change, et lorsqu'il lui avait dit il y avait quelque temps de cela qu'il allait devoir aller étudier dans une académie à Oria, il n'avait fait que hocher la tête, ne trouvant strictement rien à redire à cette décision qui aurait pu pourtant paraître difficile à n'importe qui. C'était bien évidemment dur d'être séparé de sa famille par tant de kilomètres, dans un pays autre que le sien qui plus est, mais Yann s'y était vite accoutumé, et puis ce n'était pas comme s'il avait le choix, de toute façon. Il avait une confiance aveugle en son Père, qui était à ses yeux un modèle à imiter à tout prix. S'il avait décidé de l'envoyer là-bas, ça ne pouvait être qu'une bonne décision qu'il se devait d'honorer. N'était-ce pas normal pour un fils de vouloir que sa famille soit fière de lui? Ou ce qu'il lui en restait, tout du moins. Cela faisait longtemps que le jeune homme aux cheveux clairs n'avait pas revu sa mère, et il se demandait comment elle pouvait bien se porter. Il était pratiquement certain qu'il ne reverrait jamais cette dernière, mais cela ne l'empêchait pas pour autant de cesser de se demander ce qu'elle pouvait bien faire, si elle était heureuse...Depuis qu'il était petit, Yann avait surtout été accompagné par son père, et n'avait guère eu de véritables contacts avec sa mère. Mais en écoutant ses amis parler, il se rendait compte que pour beaucoup d'entre eux, c'était la même histoire. Le souvenir que Yann avait de sa mère était celui d'une femme terriblement belle, silencieuse, qui arborait sans cesse un sourire, mais un sourire mélancolique et comme emplit de regrets. Lorsqu'ils avaient été amenés à se parler, elle lui avait toujours parlé d'un ton formel et lointain, distant, comme si elle ne voulait pas s'attacher trop à lui d'une quelconque sorte. Elle avait été bien plus proche de Salomé, et il se souvenait que son père lui avait dit que c'était là quelque chose de normal, qu'une mère et sa fille sont toujours très proches, au contraire d'une mère et son fils qui, ayant moins de points communs, sont plus distants l'un envers l'autre. Cette phrase amenait souvent Yann à se demander si effectivement sa mère et lui avaient eu si peu de points communs par le passé. Mais n'ayant qu'à peine une dizaine d'années lorsque cette dernière avait passé le pas de la porte pour ne plus jamais revenir, il peinait à se souvenir de ce qu'elle aimait faire alors, ou même de ce que lui faisait de ses journées à cette époque. Étudier, lire? Probablement. Il avait toujours été une personne calme et discrète de nature, pas du tout le genre à aller en ville pour exhiber ses tout nouveaux vêtements. C'était certain que dans ce cas là, ils ne devaient en effet n'avoir presque rien en commun.

La si claire couleur de ses yeux semblait être la seule chose qu'il avait hérité de sa mère. Dans un sens, ça le rendait triste. Il ne savait presque rien de sa mère, qui avait partagé sa vie pendant dix ans. Et il ne pouvait pas questionner son père sur elle, ne voulant pas réveiller une veille blessure qui n'était pas encore cicatrisée. Quant à Salomé...Et bien, lui demander aurait été dur, n'est-il pas? Il y avait vraiment des jours où il souhaitait qu'elle ne soit pas partie et se soit mariée avec cet homme qu'elle détestait tant. Pensée profondément injuste et cruelle, mais qu'il ne pouvait empêcher de désagréablement hanter son esprit. Si elle avait fait ça, au moins, elle ne serait pas à Sal'ahë en ce moment même, dans cet état dans lequel tous les habitants du pays de la pluie étaient plongés depuis maintenant trois ans. Elle serait toujours ici, et il pourrait la voir quand il le voudrait. S'imaginer cela réussissait à le rendre réellement triste et désireux de remonter le temps. Il espérait que la Princesse Grimm réussirait à réunir assez de morceaux de la Kara-Xanthe pour tenter de ramener le peuple de la belle Melfia à la raison. Si cela marchait, et bien, et bien...Il pourrait revoir sa soeur. Son père aussi, aurait été heureux de la revoir, elle lui manquait. Et quand il avait su qu'elle était à Sal'ahë, il avait aussi pleuré. Même s'il avait eu quelques désaccords avec elle, il l'aimait néanmoins toujours énormément.

Parce qu'il avait déjà perdu un enfant, peut-être de façon irrémédiable, Yann ne voulait pas le décevoir. Il le rendrait fier de lui, aussi fier qu'un père puisse l'être de son fils. Il aurait une vie exemplaire, et comblerait sa famille. Un objectif modeste mais qui lui convenait parfaitement. Pas de gloire, pas de célébrité; juste une vaste maison dans les alentours d'Akita, et une vie heureuse. Il n'en demandait pas plus: Il n'en avait jamais demandé plus.


« Cela n’est pas juste vous, je peux vous l’assurer ! »

Yann reporta sa pleine et entière attention sur Megumi aux mots de la jeune femme aux longs cheveux châtains, laissant son sourire s'élargir un peu plus, si toutefois c'était chose possible. Il se demanda si cette jeune fille qui était maintenant sa cavalière attendait de la vie qu'elle fasse d'elle quelqu'un d'exceptionnel ou si elle aussi elle se complaisait dans la simplicité. Enfin, si on pouvait qualifier de simple le décor dans lequel les Nobles évoluaient, bien évidemment. Yann espéra sans qu'il sache trop pourquoi qu'elle n'attendait rien de trop extraordinaire et se serait satisfaite d'une vie placée sous le signe de la quiétude et du bonheur. Peut-être car lui n'aurait jamais pu lui offrir une vie digne de celle d'une Princesse? Peut-être. Yann aimait beaucoup le sourire de la demoiselle Voluison, et il voulait sur l'instant qu'elle ne s'arrête jamais de sourire. Et si elle souriait grâce à lui, c'était encore mieux. Étranges pensées, n'est-ce pas? Surtout quand on savait qu'il ne connaissait la dite jeune fille que depuis quelques minutes, un quart d'heure tout au plus. Il avait connu beaucoup de filles tout au long de sa vie, mais jamais il n'avait ressenti pour l'une d'entre elles quelque chose de particulier. De l'amitié, oui. Mais pas ce sentiment qui s'empare de notre être tout entier et nous laisse là, muet, sans rien trouver quoi dire. Oui, jusqu'à présent, jamais il n'avait ressenti pareille chose. Mais là, au milieu des rires des convives et de la sublime musique de l'orchestre, il lui semblait que son cœur battait plus vite que de coutume. Peut-être était-ce juste son imagination, mais en tout les cas, cette sensation était agréable, et il voulait qu'elle dure éternellement. Ce n'était pas dans son genre de formuler de tels vœux, mais sur le coup, il s'en fichait bien. La musique, l'ambiance, les rires...Il avait l'impression de se retrouver à l'intérieur d'un conte de Fées, aussi niais que cela puisse sembler. Ah! Il aurait bien rit de lui-même s'il l'avait pu. C'était tellement stupide, tellement stupide...

Un murmure parcourut soudain la foule, et le jeune homme fut brutalement tiré de ses pensées par les danses qui s'étaient arrêtées. Il s'arrêta lui-même, autant pour voir ce qu'il se passait que pour ne pas se faire remarquer en étant le seul à continuer de danser comme si de rien n'était. Il chercha des yeux la source du drame qui avait fait s'arrêter les danses, mais la foule était trop compact pour qu'il puisse voir quoi que ce soit. Sans doute était-il trop éloigné. Toutefois, une jeune femme blonde et un jeune homme aux cheveux noirs, qui discutaient non loin devant eux; lui apportèrent quelques bribes de réponses: Un Noble de la Cour d'Oria aurait apparemment renversé quelque chose sur la robe de la Princesse, et c'était ceci qui aurait brutalement arrêté les danses. Yann grimaça légèrement, se remettant néanmoins en mouvement peu après, quelques couples ayant reprit les danses comme si de rien n'était. Tout était toutefois beaucoup plus silencieux à présent, et une sorte de malaise avait jeté son voile sur le grande salle éclairée de mille bougies. Mais le jeune homme aux cheveux blonds, reposant son clair regard sur sa partenaire, se remit à sourire. Ciel, quel malheur...Pour une soirée censée se passer sans encombres, il trouvait qu'il y avait déjà eu beaucoup de maladresses de la part des deux Royaumes! Rien de bien grave cependant, et ça, il ne pouvait que s'en féliciter. Le verre-soi disant- renversé sur le Robe de la Princesse n'apporterait pas la guerre, ils n'étaient pas à Hatès, après tout. Jugeant que s'attarder sur les possibles débouchés des diverses maladresses de cette soirée était profondément inutile, Yann prit enfin la parole, répondant à Megumi de cette voix calme et posée qu'il utilisait en général, quoi qu'elle fut plus douce que d'habitude:

« Cela me rassure, je me serais inquiété d'être le seul à le penser. Peut-être n'en avais-je pas attendu autant de ce bal. Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien lors d'un évènement de ce genre. La chose est devenue tellement banale pour moi à présent. »

Il marqua un léger temps d'arrêt, pour reprendre, toujours sur le même ton:

« En tout cas, il est plaisant de constater que vous vous amusez également. Je m'en serais voulu de vous ennuyer, sincèrement. »

Sincèrement, oui. Décidément, bien des choses étaient sincères, ce soir! Repensant soudain au feu d'artifices, qui ne devrait normalement pas tarder d'ailleurs, il se demanda si Megumi aimait ce genre de choses. Lui pour sa part trouvait cela magnifique, et admirait les personnes qui l'organisait, car ce n'était sûrement pas simple à mettre en place. Cela faisait certes beaucoup de bruit, mais le résultat final était de toute beauté. On ne pouvait trouver mieux. Des milliers de fleurs qui éclosaient dans un désert d'encre. Pouvait-on faire mieux? Replongeant son regard dans celui de sa compagne, il n'en fut finalement plus si certain.

[O.M.G...La niaise attitude ON! La honte.XDDDD]
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Iris Hillyane
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Mer 13 Oct - 17:19

Iris rêvait beaucoup trop pour être considérée comme une jeune fille idéale et parfaite. D'accord, très bien, elle le concevait largement, reconnaissant ses torts avec une sorte de fatalité qui, poussée à un certain point, aurait presque pu relever du comique. Garder les pieds sur terre sans plonger la tête dans les nuages était une entreprise bien plus difficile qu'il n'y paraissait, surtout lorsque le décors dans lequel vous évoluiez en permanence ressemblait en tout point à un château de conte de fées. Selon les personnes, l'endroit avait une allure bien différente et elle le savait: comme elle était de bonne humeur et que son esprit ne pouvait s'empêcher de dériver vers de joyeuses pensées de prince charmant et de danse, de coups de foudre et de mets à en tomber sur le sol eh bien, il était plus ou moins évident que tout ceci lui apparaissait... Disons, adapté à la situation. Elle avait besoin de cela, tout comme d'oxygène, d'air. Sans songes parfois quelque peu irréalistes, elle serait morte d'ennui et de tristesse en moins de deux semaines, et encore, au bas mot, elle en était sincèrement persuadée. La grisaille de l'horizon ne valait pas l'azur du ciel, non. Et de fait, elle préférait se plonger à corps perdu dans ce dernier qu'ailleurs, dans la mesure où rien ne serait jamais aussi beau que se phantasmes. On s'imaginait ce que l'on désirait, et les formes abstraites des nuages pouvaient représenter n'importe quoi. Les étoiles également, dans une moindre mesure toutefois. Elles étaient belles et la faisaient rêver, ce qui était déjà bien suffisant. D'autant qu'elles ne faisaient qu'ajouter à la féérie du moment. Tout comme l'homme qui se tenait devant elle, droit, un affable sourire qu'elle savait -espérait, à la vérité mais, pour elle, la différence n'était que bien maigre...- honnête et pensé. Pas qu'elle s'imaginât qu'il s'agît là de son Prince si longtemps attendu, bien entendu que non! Mais il fallait bien avouer qu'elle ne s'était jamais, ô grand jamais, représenté les Démons de cette manière. Cela, c'était un point certain duquel elle pouvait se permettre de ne pas douter. Il était grand, plus qu'elle, et pour sa part, elle le trouvait beau. Et puis, il avait une jolie voix. Et une manière de dire les choses qui, eh bien... Bon, très bien, elle avouait ne lui avoir qu'à peine adressé la parole. Mais ce devait être suffisant, non? Suffisant pour juger de ce qu'il était fondamentalement et de ce qu'il n'était pas et ne serait probablement jamais. La première impression vue par la demoiselle Hillyane avait encore frappé. Il avait l'air tellement et parfait du premier coup d'œil que, forcément, dans son esprit, il devait obligatoirement l'être. C'était axiomatique, c'était... Obligé. Même s'il n'y avait guère bien que pour elle que les choses fonctionnaient de la sorte, cela lui allait tout aussi bien en la présente situation. Après tout, elle n'avait franchement pas la moindre envie de se méfier de lui. Lorsqu'elle était petite, ses parents s'étaient souvent demandé si elle n'aurait pas suivi n'importe quel inconnu lui promettant monts et merveilles, ou même juste un tour de balançoire... On lui avait rabâché, encore et encore, de ne pas 'faire confiance à tout le monde'. Elle avait intégré l'idée mais son cerveau, apparemment rétif à tout semblant de défiance quel qu'il fut, avait quelque peu modifié les propos de ses respectables géniteurs. Elle ne faisait donc à présent 'pas confiance à tout le monde', sauf s'ils avaient l'air de bonne foi. Et cette personne rendait très bien et lui laissait une impression qui n'avait rien de mauvais. Voire même tout de bon. Ah, vraiment, il lui arrivait d'être trop naïve et encore de s'étonner, après dix-sept ans de leçon, de se trouver bien bête et déçue par la suite. Comme si c'était de sa faute! Les autres n'avaient qu'à pas mentir et à afficher une apparence qui reflète à la perfection leur âme. Et tout le monde serait content. A en juger par le temps qu'eux autres passaient à se préparer, n'importe laquelle de ces dames aurait été soudainement capable d'aller faire la charité aux pauvres dans les plus bas quartiers juste pour avoir le plus beau faciès d'entre toutes. Avec amusement, elle se dit que c'était peine perdu tant qu'elle serait de ce monde. Elle se demanda, de but en blanc, si cet homme la trouvait jolie. Il le devait, non? Après tout, elle s'était bien préparée pour cette occasion. Pas le rencontrer, n'était-il pas. Mais pour le grand bal. Et si l'on agissait ainsi, redoublant de pierreries diverses et variées, allant mettre des talons nous blessant les pieds, c'était bien pour se faire remarquer, ne fut-ce qu'un peu plus que les autres, pas vrai? Alors, que ce soit par pure politesse ou non, il devait penser qu'elle était fort accorte et élégante dans cette robe. Parce que, décidément, elle était très serrée et n'était définitivement pas des plus agréable à porter. En effet, Iris croyait dur comme fer que l'on se devait de surveiller ses pensées au moins autant que ses paroles. Le tout n'était pas de bien paraitre, mais également de bien être. Pour le salut de son âme, déjà. Et pour ne pas se transformer en affreux menteur que personne n'aimait pour ce qu'il était.

Et la demoiselle aux très longs cheveux violets tenait à ce que ce serviteur qui n'en était pas exactement un l'apprécie pour autre chose que d'hypothétiques mensonges emportés par le vent. Et ceci dit en passant, elle était bien décidée à danser avec lui, à présent. Incident ou pas incident, elle tenait à sa danse avec cet homme. Sans justification aucune, simplement parce qu'elle le voulait. Elle devinait qu'il répondait directement aux ordres d'une tierce personne, d'un statut relativement influant sans nul doute mais, à son sens, ce n'était pas s'absenter le temps d'une valse qui allait faire de mal à quiconque. N'était-il pas? S'il refusait, elle n'en aurait que faire; premièrement, elle n'aurait qu'à en donner l'ordre et il n'aurait plus de porte de sortie. Cela faisait peste dit ainsi, mais aux grands maux les grands remèdes. Et si quelqu'un s'était avisé de lui faire la pertinente remarque que lez problème auquel elle risquait fortement de devoir faire face n'était en rien un de ces 'grands maux', elle l'aurait fait taire sans lui accorder plus d'attention que nécessaire. Et alors quoi, son bonheur personnel, ce n'était pas important, peut-être? Et s'il tenait à cette danse, n'en devenait-elle pas juste plus cruciale encore? Si, bien entendu, si. Et c'était exactement la manière, très personnelle, certes, qu'elle avait de décrire le terme 'vital', 'essentiel' ou encore 'capital' et 'critique'. Ce n'était en rien de l'égoïsme; c'était du réalisme, nuance. On pensait tous à soit d'abord. D'autant qu'elle n'était pas un immonde cageot, et qu'elle connaissait les pas. Danser avec elle n'aurait pas dû être pris comme une corvée. A vrai dire, elle n'aurait pas même dû y songer de la sorte.

«Vous ne me dérangez absolument pas, répondit son interlocuteur, irréprochable sur tous les plans, lui semblait-il. Si vous voulez bien m'excuser un court instant, je pense pouvoir vous trouver quelque chose à boire.»

La jeune Elfe hocha la tête, croisant pour le coup les mains dans son dos, suivant le presque inconnu de regard jusqu'à ce qu'il se fonde totalement dans la foule compacte, brillante, illustre et colorée. Que de belles choses! C'en était presque incroyable, un tel déploiement de richesse et de luxe. Ils auraient dû en organiser plus souvent. Les dirigeants ne comprenaient vraiment pas ce qui importait, dans la vie... Les bals, devaient-ils penser, étaient moins importants que les réunions militaires. Oui, très bien, les accords marchands et autres étaient peut-être follement amusants pour leurs cerveaux sur-développés mais, pour elle qui n'y avait jamais rien compris, si ce n'était que tous ce qu'elle mangeait venait d'ici ou là et que tel ou tel couturier étranger avait tissé cette étoffe, c'était vraiment purement facultatif comparé aux grandes occasions comme celle-ci. D'autant qu'elle venait tout juste de leur trouver un tout nouvel intérêt. Intérêt à la peau pâle et aux yeux rouges, qui était justement parti lui chercher quelque chose à boire. La prochaine fois, se jura-t-elle à elle-même, Kevin serait là. Il lui manquait tellement... Iris songeait d'ailleurs à s'enfermer dans sa chambre jusqu'à ce qu'il revienne. Après tout, ses parents n'auraient plus pu rien dire. Elle n'était plus une enfant irresponsable, elle avait compris la leçon et n'aurait pas recommencé. A croire qu'ils ne lui faisaient pas du tout confiance. C'était consternant, vraiment. La jeune fille aux jolis yeux d'émeraude ne pensa pas un seul instant, aussi bref fut-il, que si un inconnu comme celui de tout à l'heure lui avait demandé de le suivre dans tel ou tel couloir du château, avec une excuse aussi convaincante que de la neige à Oria, elle se serait empressée d'accepter avec un grand sourire peint sur ses lèvres rouges. Aussi adulte puisse-t-elle se prétendre, elle n'en restait pas moins à surveiller de près. Il ne lui semblait pas que le majordome -puisque c'était ce qu'il devait être, de toute évidence- soit animé de mauvaises intentions alors, tant mieux.
Parce qu'elle tenait véritablement à danser avec lui. Ne restait à présent qu'à gagner du temps le temps que l'agitation passe, et tout irait mieux. Il suffisait de le retenir, juste un court moment... Pas longtemps, juste un peu. Ce devait être dans ses cordes; elle y parviendrait, vaille que vaille. Elle n'était pas n'importe qui alors, quelque chose d'aussi trivial était à sa portée. Surtout que d'ordinaire, les garçons étaient loin de fuir sa présence, que les raisons fussent ou non avouables ne changeaient strictement rien à ce fait avéré.

Elle chercha l'homme en noir un instant des yeux, avant de le voir s'avancer de nouveau vers elle, un verre à la main. Cela n'avait pas pris beaucoup de temps ou, tout du moins, moins qu'elle l'aurait espéré en premier lieu. Elle ne se serait néanmoins pas attendu à une moindre performance de quelqu'un semblant si efficace et appliqué. Naturellement, on se devait de correspondre à l'idée que l'autre se faisait de nous et, dès lors que l'on avait, pour une raison ou une autre, habitué à la perfection, on ne pouvait décemment échouer sans décevoir.


«Tenez, Mademoiselle. J'espère que ce sera à votre convenance. Avez-vous besoin d'autre chose?»

Il avait prononcé ces quelques mots en lui tendant ledit verre, qu'elle attrapa sans précipitation, avant de le porter à ses lèvres. Pas qu'elle aie réellement eu soif, mais cette boisson avait un goût très plaisant, et elle se surpris à espérer qu'elle n'était guère alcoolisée. C'aurait été une belle affaire... Dont elle se passait aisément, amen et merci. Elle n'en but toutefois qu'un gorgée, reportant son regard vers son interlocuteur. Deux choix s'offraient à elle: ou elle lui répondait sincèrement que non, tout allait très bien pour elle et qu'il pouvait se retirer, ou elle mentait de manière éhontée et trouvait autre chose. Cela devait pouvoir se faire et, l'un dans l'autre, la première l'aurait de suite forcée à renoncer à lui parler plus. Ce qui était proprement inacceptable. Optant donc pour la seconde par préférence, elle réfléchit à toute vitesse à ce qu'elle pourrait bien dire. Si elle s'était penchée avec autant de ferveur sur ses cours, sans doute eût-elle obtenu de bien meilleurs résultats. Seulement voilà, entre son vieux professeur aux rares cheveux blancs et aux paisses lunettes rondes, et le majordome, il n'y avait pas de comparaison à faire pour se rendre compte de l'état des choses.

« Parfait, oui. Merci, c'était très aimable à vous, commença-t-elle, cherchant plus à gagner du temps qu'autre chose. Et, disons que... »

Elle jeta un rapide coup d'œil à la piste de danse, où la situation ne semblait pas vouloir se débloquer, ce qui n'aidait pas les curieux au regard inquisiteur à déporter leur attention vers, disons, ailleurs, ne fut-ce que le temps d'une danse. Elle maudit intérieurement Quelque chose. Hannibal, oui, voilà. Elle maudit donc Hannibal en son for intérieur, songeant qu'il était bien plus simple de mettre un nom sur un visage pour surtout ne pas recommander quelqu'un au bon Dieu. Mais enfin, comment un personnage aussi beau que lui pouvait-il être d'un tel sans gêne? Quelle misère... Quel dommage, oui.

« Oui. Savez-vous exactement ce qui se passe, par là bas? La situation est quelque peu figée et je me demandais pourquoi. »

S'il comptait tirer rapidement sa révérence, c'était peine perdue. Autant qu'il renonce; quand Iris avait une idée en tête, elle n'abandonnait pas si facilement. Et le nombre de prétexte qu'elle pouvait trouver en moins de trente seconde pour le faire rester ne fut-ce qu'une minute de plus était, somme toute, relativement impressionnant. Ou suffisant en tout cas pour l'occuper un moment durant.
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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Mer 20 Oct - 19:44

{C'est officiellement un des postes contenant le plus de mauvaise foi et de méchanceté que j'ai écris. Hannibal est un monstre. Mais un gentil monstre. Très jaloux et hyper possessif.X'D

Rhalala. Grand-Concombre masqué que nous vénérons, ce poste est rempli d'amour à l'égard d'Amy, WARNING.XD}

Comme n'importe qui d'à peu près sain d'esprit, Hannibal n'aimait pas se retrouver dans des situations délicates. Il n'aimait pas que tout les regards soient tournés vers lui pour quelque mauvaises raisons, n'aimait pas que l'on se moque de lui, n'aimait pas commettre une maladresse en public, n'aimait pas que l'on parle de lui en mal dans son dos. Tout cela était naturel, des plus naturel. Il était donc tout à fait normal qu'il cherche, comme tout le monde, à éviter ce genre de désagréables situations, qu'il se tienne à carreau et ne fasse rien de gênant. La plupart du temps, c'était ce qu'il faisait. La force de l'habitude, certainement, aidant, il n'avait pas trop de problèmes pour être présentable quelque soit l'occasion et avoir une attitude irréprochable, même envers les personnes qu'il détestait pour une raison ou une autre. Raison pour laquelle personne n'aurait vraisemblablement compris la raison si ridicule qui l'avait poussé à tâcher la robe de la Princesse d'un royaume voisin ainsi que sa réputation. Ces deux tâches ne partiraient sûrement jamais, et il le savait pertinemment au moment où il avait décidé d'aller renverser son verre et mettre son grain de sel dans la soirée-qui se déroulait visiblement trop bien à son goût. N'aurait-il pas pu attendre, prendre son mal en patience et expliquer au Prince ce qu'il n'avait pas apprécié une fois qu'ils auraient été seuls? Si, sans nul doute. N'aurait-il pas pu se retenir de faire une chose si stupide? Si, bien entendu. Rien ni personne ne l'y avait forcé, bien au contraire : il était persuadé qu'à peu près tout le monde dans cette salle aurait cherché à l'en dissuader, sans toutefois bien comprendre de quoi il retournait pour autant. Lui-même, s'il avait été plus réfléchi et posé, se serait secoué en se disant que c'était une des plus stupides idées qu'il avait eu jusque là. Et pourtant il l'avait fait, et le résultat était bel et bien là. Il sentait bien tout les regards posés sur lui, pouvait lire la honte, l'agacement, l'effroi et même l'amusement ou le dédain dans les yeux de tous ceux qui s'étaient arrêtés pour le fixer. Ce n'était pas comme si cela avait quoi que ce soit d'étonnant : lui-même aurait agi de la sorte si ça n'avait été lui, le fauteur de trouble. Tout cela, sur le moment, lui était complètement égal. Par la suite il viendrait sans doute à le regretter, et se dirait qu'il avait peut-être agi un peu trop brusquement, sans assez réfléchir aux conséquences-graves-que pouvaient avoir ce genre d'actes inconsidérés. Mais là encore, sur le moment, il s'en fichait. Et s'il ne lui restait pas un minimum de savoir vivre et de raison, il aurait sans aucun problème fait une scène là, sur le champ, au milieu de tous ces idiots aux grands yeux écarquillés par toutes sortes de sentiments. Pour sûr, le jeune homme était loin d'être quelqu'un de particulièrement actif aimant courir à droite à gauche et passer d'activités en activité : au contraire, il se serait lui-même décrit comme quelqu'un de fondamentalement paresseux, en faisant le moins possible et ne tenant pas à s'énerver ou à rire à tort et à travers. Seulement s'il pouvait se montrer extrêmement flegmatique et calme par instants, quand il était énervé ce n'était pas simplement grogner et froncer les sourcils, c'était beaucoup plus violent que cela. Dès lors, difficile de dire ce qu'il allait faire : jeter un vase au sol n'avait rien d'inhabituel quand il piquait une crise quelconque, et dans ces moments là il se fichait bien de ce que l'on pouvait penser de lui. Il ne pouvait pas faire plusieurs choses en même temps, or se contenir pour ne pas assassiner directement quelqu'un et en même temps réfléchir aux conséquences de ses actes et paroles, c'était bien trop compliqué pour lui. Il n'essayait à vrai dire même pas, tant ça lui importait peu. C'était pour cela, principalement, qu'il n'avait pas songé que ce serait une très, très, très mauvaise idée que d'aller arroser la jolie plante qu'était Amy Grimm. Au contraire, il avait plutôt vu cela comme une obligation, un passage forcé dans la soirée sans lequel il n'aurait pu survivre. A partir du moment où l'idée avait fait le chemin jusqu'à son esprit, tenter de la refouler n'avait servi à rien : cela aurait viré à l'obsession et il n'aurait su se contenir tout le long du Bal. Maintenant que c'était fait, il se sentait presque mieux. Pour un peu, à vrai dire, il aurait attrapé un gâteau sur un quelconque plateau et se serait mis à chantonner, un grand sourire sur son visage. La seule chose qui l'empêchait de faire une chose pareille était son sens de la survie et son envie de vivre encore de très longues années en toute tranquillité, et non de finir la tête au bout d'un pique ou exilé Dieu seul savait où, loin de tout, à finir en ermite aigri et acariâtre. Il gardait donc son air profondément désolé et gêné, aussi convainquant que possible. Mais interieurement, il riait de ce qu'il venait de faire. Et ce n'était ni les regards posés sur lui, ni le sentiment de honte qu'il aurait dû ressentir ni la pensée des conséquences de son geste qui auraient pu gâcher ce moment de grande et paisible solitude. Il fallait croire que le jeune homme aux cheveux bouclés avait bien trop confiance en lui pour être touché par les regards des autres. C'était un défaut, certes. Mais il ne comptait pas le corriger. Encore moins maintenant.

En voyant l'air de la jeune fille quand il renversa le liquide-sans le faire exprès, soit entendu...-sur sa jolie robe pleine de rubans et de choses inutiles la faisant plus ressembler à une idiote sans aucun intérêt qu'autre chose, il ne put s'empêcher de se sentir pleinement satisfait. Tout en voulant lui couper les cheveux, sans bien savoir pourquoi. Sans doute était-ce là l'agression la plus pacifique qu'il aurait pu lui porter. Il ne voulait pas la tuer, non ; avait-on tué quelqu'un parce qu'il dansait trop près de la personne qu'on aimait, avec un air un peu trop heureux pour être honnête? Eh bien, non. Et il n'était pas un tel sauvage sans éducation pour penser à une telle chose. La défigurer, en revanche, ne l'aurait pas plus dérangé que cela. Ou la lapider. Ou autre chose, il ne savait pas exactement : de toute façon il était clair que toutes ces merveilleuses idées resteraient du domaine de son imagination, bien qu'il aurait réellement voulu qu'elles se passent dans cette réalité-ci. Quel dommage. Si elle n'avait pas été la Princesse les choses auraient été bien différentes ; mais s'il n'avait pas été le Prince, elles l'auraient été tout autant. Il n'aurait jamais dû venir à ce stupide Bal, il le savait! Ça ne lui attirait que des ennuis, et sa soirée aurait été bien meilleur seul au château que dans cette horrible bâtisse balayée par les vents où il n'avait certainement pas sa place. D'un seul coup, toutes les décorations de la salle lui semblaient artificielles, vides de sens, sans aucun intérêt. Il avait l'impression de se retrouver dans un endroit qu'il ne connaissait pas et qu'il n'aimait pas, d'être prisonnier de cette grande salle de Bal préparée à leur intention. Comme si c'était un piège et qu'ils avaient couru dedans, en quelque sorte. Ces pensées étaient-elles totalement exagérées et ridicules? Hannibal ne le savait pas et ne tenait pas à le savoir. Les robes des femmes autour de lui étaient toutes laides désormais, et elles semblaient toutes empâquetées grossièrement dans des tissus trop vifs pour elles, avec des talons qui tenaient plus des échasses que des chaussures et des coiffures qui dessinaient de ridicules formes sur leurs têtes. Il détestait ce Bal, réellement. Il aurait aimé s'en aller, mais sachant que ce n'était pas possible il ne faisait que le détester un peu plus à chaque seconde qui passait et qui lui rappelait qu'il devait rester là, qu'il devrait rester là et faire bonne figure malgré tout jusqu'à la fin. Il écouta distraitement la Princesse répondre, ne prêtant pas la moindre importance à ses mots, se contentant d'avoir l'air affecté et de noter qu'il détestait aussi sa voix. Le jeune homme aux yeux dorés retint un soupir, tenant à faire bonne impression tout de même auprès de la jeune fille-s'il pouvait réellement la décrire comme telle, au vue de son apparence on n'aurait pu lui en vouloir d'avoir quelques doutes sur le sujet...-qui venait de placer une dentelle sur la tâche. Ooooh. Elle pouvait cacher ce qu'elle voulait sous ce qu'elle voulait, ce serait toujours là. Qu'elle sourit aimablement, il la trouvait toujours désagréable au plus haut point. Le jeune homme savait qu'il n'était pas objectif, bien loin de là, mais ça ne l'empêchait pas de continuer à être de la pire des mauvaises foi envers lui-même. Dail, lui, n'était pas laid. Mais il le détestait tout autant, sur le moment. Qu'il s'estime heureux de ne pas avoir été la victime de ce pauvre verre transparent, tiens! La seule chose qui avait fait que son choix s'était porté sur la jeune fille était que c'était, selon lui, la plus fautive des deux-quoi que cela restait à discuter-et que venant lui-même d'Oria, le jeune homme aux yeux verts n'en aurait que plus honte. Bien. Qu'il ait honte, il s'en moquait. Au contraire, c'était même le but de la manœuvre. Sa soirée était gâchée par sa faute, il aurait été injuste que la réciproque ne soit pas valable. Voilà tout. Hannibal savait qu'il était bien trop possessif et que ses réactions étaient complètement disproportionnées, on le lui avait déjà dit à plusieurs reprises : mais ce qu'il fallait savoir était que sur l'instant, tout cela lui semblait tellement justifié que se poser plus de questions lui semblaient inutile.

« Je suis extrêmement confus. Mr.Winter n'a en aucun cas voulu ce qui vient de se passer , j'ose espérer que vous ne lui en tiendrez pas rigueur. Ni à lui, ni à moi, ni à qui que ce soit d'autre. »

Oh, il l'espérait aussi. Ou non, il s'en moquait. Il l'espèrerait par la suite, mais sur l'instant il avait juste envie de foudroyer le Prince aux beaux cheveux blonds des yeux jusqu'à ce qu'il ne forme plus qu'une flaque au sol de la salle de Bal. Il retint un regard indigné, en revanche, en le voyant lui lancer un regard noir. Her? C'était lui, dans l'histoire, la victime! Qu'il lance des regards aussi noirs qu'il le pouvait tant qu'il le voulait, il n'en avait que faire : c'était lui qui le détestait, et il n'avait fait que lui faire comprendre d'une manière un peu violente qu'il n'était pas satisfait de la tournure des évènements, voilà tout. Mais ça, il ne pouvait pas le lui dire, évidemment. Mais il devrait déjà le savoir, non? Ce que c'était agaçant. Qu'il sourit encore une seule fois à cette il-ne-savait-trop-quoi et il jurait qu'il allait commettre un incident diplomatique. Là, de quoi pourrait-il se plaindre? Plus personne ne penserait à la tâche qu'il avait fait sur sa robe, s'il repartait chercher un verre et qu'il le renversait cette fois sur sa tête, un large sourire aux lèvres. Ça ne ferait pas de tâche, et elle serait toujours aussi laide qu'elle l'était quelques secondes auparavant. Hannibal avait cette faculté déroutante, pour ses dix-neuf ans révolus, d'agir comme le pire des enfants quand il n'était pas de bonne humeur. Là, en l'occurrence, on lui avait volé son jouet et il mourrait d'envie de tirer sur les cheveux de la petite fille qui était à l'origine du larcin-et ce jusqu'à ce qu'elle en pleure. Comment savait-il si elle l'avait réellement volé? Aucune idée. Mais quand il s'était retourné elle l'avait dans les mains, et cela lui suffisait pour en faire une véritable affaire d'état. Que la petite fille soit une Princesse de quinze ans et le jouet la personne qu'il aimait, ça n'avait que peu d'importance : le raisonnement était peu ou prou le même, et sa colère était similaire.

« Sincèrement, je ne sais que dire. Ma Cour n'est pas aussi malhabile, d'ordinaire. »

'Sincèrement, je ne sais que dire. Bla bla...' Hannibal serra les dents, retenant une remarque cinglante qui aurait été du plus mauvais effet dans la bouche de quelqu'un se repentant de son acte. Il sentit les yeux émeraude du jeune homme sur lui et se retourna finalement vers lui, plus heureux que jamais. Quoi? Devait-il s'excuser de nouveau, peut-être? Comme si cela ne lui avait pas suffit. Elle pouvait s'estimer heureuse d'être fille de Roi. Mis à part cela, elle était d'une banalité affligeante, et n'avait strictement rien pour elle. Personne n'aurait pu trouver quoi que ce soit à une gamine insupportable avec un sourire si faux que le sien. N'est-ce pas? Surtout pas quelqu'un se prétendant sincère et intelligent. Non?
Ce qu'il la détestait, il la détestait, il la détestait...


«Je suis sincèrement désolé, répéta-t-il en s'inclinant, tentant de garder un air confus malgré sa colère-ce qui était fichtrement plus simple à penser qu'à faire, dans les faits. Mon but n'était en aucun cas de vous causer du tort. Veuillez accepter mes excuses, je..., je suis vraiment confus.»



Dernière édition par Hannibal Winter le Sam 10 Déc - 19:21, édité 1 fois
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Shieru Phantomhive
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Shieru Phantomhive

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Localisation : N'en possède plus, il squatte chez sa couz'! XD - 'Squatte'...? =='' - Ouais, tu grattes l'amitié quoi! Xd - Ce n'est pas vrai! --*

Feuille de personnage
Nom/prénom: Phantomhive Shieru, mais reflexion faite, il s'est mis d'accord avec Sebas-chan pour prendre le nom Michaels au mariage... -__û - C'est faux, je compte garder mon nom qui fait toute ma fierté... De plus, je ne compte pas me marier avec Sebastian mais avec Lizzie. ==''
Arme: C'est le uke, il en a pas besoin! -__ù - Le fait que je n'en possède pas ne signifie en aucun cas qu'elle a raison...
fonction: Ancien détenu de l'île des froids! @__@ - Gérant de l'entreprise Phantom... - C'est moins excitant d'un seul coup! xD - Disons que cela est d'avantage censé. - Ah! o__O' - Quoi en-core...? =='' - L'image choc! TT.TT - Que...?! Mais enlève ça au lieu de pleurer!! - Ne t'en fais pas, tu lui feras payer plus tard! == - Je ne compte pas le punir! --* - Ton bon cœur te perdra... X3 - Enlève cette image!! ==**

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 8 Icon_minitime1Jeu 21 Oct - 0:39

[Nan mais c'est le wy complet cette soirée! Vous avez qu'à organiser un pogo tant que vous y êtes!! XDD]

Encore maintenant, le jeune Noble se demandait pourquoi 'merci' avait franchi la limite de ses lèvres. Si il avait été seul dans sa chambre ou un endroit tout simplement désert, il était quasiment certain qu'il se serait pris la tête entre les mains ou se serait taper cette dernière contre un mur. Non, vraiment, il n'aimait pas l'idée de ne plus savoir se contrôler, et encore plus quand il s'agissait d'une prise de parole. Il était du genre à se prendre la tête pour un rien qu'il ne jugeait pas si 'rien' que ça. Pour lui, tout devait être parfait, et la première personne à l'avoir compris était Sebastian qui s'appliquer à ne pas faire la moindre petite bavure, comme un pli qui n'avait pas sa place ou une minuscule tâche sur une nappe. Des choses à peine visible mais qui avait un effet énorme sur Shieru. À entendre ça, on pouvait se faire à l'idée que le dernier Phantomhive était comme les personnes âgées qui ne supportaient pas le moindre défaut et risqueraient une crise cardiaque en tombant sur l'un d'eux par hasard. Bien sûr, dans son cas, il était loin d'avoir un cœur fragile, surtout à son âge, et si ça ne le ferait pas péricliter sur place, peut-être que cela aurait un tout autre effet. Par exemple, prendre le thé avec une personne quelconque, le simple fait qu'un goutte de thé se trouve sur la coupelle pouvait le rendre irascible, colérique, impatient, susceptible... Bref, un changement radical d'humeur, et ce sans qu'il ne s'en rende compte, ignorant alors pourquoi une discutions l'ennuie profondément et le rendant encore plus énervé qu'il ne pourrait l'être. À partir de cela, on pouvait plaindre la personne en face de lui qui aurait pu le trouver tout à fait charmant avant cette brutale saute d'humeur dont elle ne devinerait jamais la cause, et encore moins la comprendrait si on le lui expliquait. Et ensuite, tout s'enchainerait, les rumeurs sur le fait que l'enfant qui dirige la société Phantom serait un vrai tyran avec qui il est difficile d'avoir une conversations agréable. Au départ, le jeune patron n'était pas si perfectionniste. Vous vous doutez bien que Shieru avait beau être un jeune garçon très en avance sur son âge, il en restait que néanmoins, à ses 6ans, il était comme tout les autres qui se fichait que plusieurs jouets jonchent le sol de sa chambre au point de ne plus pouvoir y marcher de manière droite. Dans ce cas là, c'était ses parents qui s'occupaient de lui faire comprendre que chaque chose avait sa place et donc, un endroit où les ranger. Ainsi devient-on responsable... Mais hélas maintenant, plus personne n'était là pour lui dicter sa conduite, et si il le souhaitait, il pouvait mener la vie dure à sa cousine et discuter plus longtemps que les autres les ordres qu'elle lui donnerait. Fort heureusement, Shieru avait plutôt bien su se mettre lui-même dans le droit chemin, et donc, c'était à lui d'ordonner aux autres de mettre les choses à leur place. Alors oui, il était perfectionniste. Et c'était normal, du moins, il le penser. À force de baigner dedans, il avait fini par l'être au plus profond de lui-même. Pourquoi? Parce que peut-être que malgré le fait qu'il se fichait des autres, vivre dans un milieu comme le sien le rendait très exigeant, et ce, sûrement malgré lui... Alors pour en revenir à la situation actuelle, "merci" était loin d'être un mot honteux qu'il aurait bredouillé. Il l'avait dit convenablement, juste un petit peu bas. Mais il n'avait pas sa place ici, et ça, ça l'énervé au plus haut point. Néanmoins, il était hors de question qu'Elizabeth s'en aperçoive et s'inquiète pour encore pas grand chose, jusque là, elle s'était tenue convenablement sans trop élevé la voix, souriante à son habitude. Tout allait donc pour le mieux, c'est ce qu'il fallait se dire et oublier le reste. "Le monde il est beau, le monde il est gentil." Dans la plus noire des solitude, un abominable rictus aurait vu le jour sur son visage angélique tellement il trouvait ça faux. C'est ainsi qu'une idée lui vint, plutôt étrange en soit. Pourquoi vouloir être parfait dans un monde qui est loin de l'être?

« Dis, Shieru? Tu sais que je t'aime, hein? »

Les lèvres de de l'interpellé s'ouvrirent doucement avant de se refermer pour déglutir difficilement. Il pensait avoir la réponse, mais pas encore la parole pour la donner. Ça, il l'avait compris à force, mais cette fois-ci, ce n'était pas lancé comme ça en coup de vent dans une discutions, c'était comme plus sérieux... Quoique non, en fait, ça se voulait rassurant, autant pour l'un que pour l'autre. Or, ce n'est pas que Shieru ne le savait pas, il la croyait quand elle lui disait cela, mais disons qu'il n'arrivait pas à le comprendre. Que pouvait-il répondre autre chose que positivement de peur que la jeune fille lui fasse une crise? Savoir n'était pas le verbe le plus approprié, il ne pouvait répondre oui, c'était l'évidence même. On aurait pris au hasard un noble de la cour de Moria, sans connaître en profondeur la jeune Middleford, il aurait pu certifier que celle-ci avait un amour sans égal pour son futur époux, à n'en point douter. Toutefois, Shieru aurait passé plus de temps sur la question si à la place de "savoir", il y avait eu "comprendre"... Elizabeth ne se demandait donc jamais si ses sentiments si puissants étaient réciproques? Parce que aussi loin qu'il se souvienne, le jeune aristocrate ne lui avait jamais dit "je t'aime" avec un air d'amoureux transi ou bien de timide en puissance. Cela ne voulait pas dire qu'il se fichait d'elle comme de ses premières chaussettes, il l'appréciait beaucoup pour ne pas dire énormément, et des personnes qui avaient droit à ce genre de place dans le petit cœur de Shieru, elles se comptaient sur les doigts d'une seule main.
D'un léger coup de tête, il rabattit sa mèche tombante sur son cache-œil pour ne pas gêner sa vision déjà assez difficile en soit. Fixant sa fiancée sans émotion apparente, avant de hausser un sourcil, l'interrogeant d'un regard sur ce où elle voulait en venir exactement. Ce n'est qu'une demi-seconde plus tard qu'il réalisa qu'il avait été dans le même cas il n'y a même pas un instant, aussi, il préféra ne plus y penser... À croire que le jeune couple testait leur complicité. "Toi comprendre moi?" Teste, oui ou non? Malgré cette attitude, le borgne était loin d'être insensible au sujet, pour être franc, il y était très, très, très mal à l'aise. Autant abréger, il ne demandait que ça. Toutefois, il fallait trouver les mots justes sans être vexant. Aussi son œil bleuté n'avait pas cillé une seule fois, mais cette expression inquiétante, capable de vous faire arrêter de respirer une minute, pris aussitôt fin. Shieru avait sûrement un petit côté sadique, mais ô grand jamais il ne le montrerait à Lizzy, autant aller rejoindre le tombeau familiale. Aussi, ses fines lèvres s'étirèrent en un sourire plus ou moins chaleureux.


"Oui, je le sais, et je ne suis pas prêt de l'oublier, rassure toi."

C'était impossible de toute manière.
Le regard saphir de cousin de la dirigeante s'égara encore une fois vers le reste de la lumineuse salle de balle. Et ce fut bien sûr à ce moment précis qu'il vit un noble d'Oria aux cheveux ébène et ondulés s'approchaient un peu trop du binôme royal. Devinez la suite, il aurait été trop beau et surréaliste de croire maintenant que tout se passerait bien. Personne ne s'était retrouvé à même le sol cette fois-ci. Pire, Shieru cru voir la scène au ralenti tellement cela l'énerva sur le moment. Le noble en question, dans la petite bousculade qu'il avait causé, avait renversé la moitié du contenu de son verre sur la robe de soirée de sa cousine. ..., mais quel crétin celui la! Il n'a jamais appris à boire tranquillement sur le côté et à longer les murs pour ne pas déranger la piste de danse? Autant le sang-bleu avait un immense respect pour Shan'haron et sa cour, autant le niveau baissait... Enfin, ce n'était pas le moment d'envenimer les choses, c'était fait. Que pouvait-il faire, gonfler le torse et aller sermonner cet homme qui faisait deux fois sa taille? L'idée lui aurait tenté, mais la peur de paraître ridicule le stoppa net, laissant place à une mine de désespéré de la vie. Il soupira d'agacement tout en serrant les dents, avant de relever un regard un peu dur vers sa fiancée.


"Que dirais-tu de sortir dehors un moment?" Proposa le dernier Phantomhive à sa compagne en tentant en vain de paraître poli.

Sûrement devait-il faire un peu froid dehors, mais sûrement que ça le calmerait. Juste un moment, et si le feu d'artifice commençait bientôt, ils auraient juste le bon timing. Et il en avait besoin, vraiment, l'ambiance ici l'étouffait.
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