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 ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥

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Hannibal Winter
noble
Hannibal Winter

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Localisation : Dans la chambre de Sean.

Feuille de personnage
Nom/prénom: Winter Hannibal.
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Lun 19 Avr - 19:29

Hannibal fut pris de l'envie de partir d'un long rire solitaire, mais fort heureusement pour lui, il se retint juste à temps.

D'ailleurs, il ne savait même pas pourquoi il avait envie de rire. Ça aurait tout aussi pu bien être pour une raison réelle que parce que ses nerfs allait lâcher, il n'en savait strictement rien. Le jeune homme avait envie de laisser ses pensées dériver au hasard, rien que pour voir jusqu'où ça pourrait le mener, s'il faisait ça. Il savait de source sûre-et par expérience-qu'en parlant d'un élément, tout banal qu'il soit, d'un décors quelconque, on peut arriver à quelque chose de grotesque, sans aucun rapport avec l'objet de départ. Et, faute de mieux, il se sentait bien l'envie d'essayer cela. Il regarda les personnes autour de lui, qui discutaient avec animation, et jugea qu'il serait plus intéressant de partir de quelque chose de plus proche. Le jeune homme, toujours souriant, parcourut ses interlocuteurs du regard, et s'arrêta sur les yeux de Yuuki. Voilà, c'était un très bon point de départ. Ses yeux étaient d'un joli vert, qui n'étaient pas sans lui rappeler ceux de ce cher Prince, qui devait maintenant danser plus loin. Devait, parce qu'il n'avait vraiment pas envie de se détourner à nouveau vers lui pour vérifier que ce qu'il pensait était vrai. Il cligna des yeux un instant, et chercha à se souvenir précisément dans quelles circonstances il avait rencontré le jeune homme aux cheveux blonds. Tout de suite, comme ça, sans réfléchir, il aurait eu envie de dire dans la Salle à Manger, ce fameux soir ; mais quand il s'y attardait un peu plus, il se souvenait l'avoir rencontré avant, dans le labyrinthe. Il avait du se blesser à la cheville, d'ailleurs. C'est qu'il n'était pas des plus dégourdi, il le trouvait même assez maladroit dans son genre, finalement. Enfin, lui-même n'était pas un modèle d'agilité, mais il pouvait se vanter de ne jamais s'être foulé la cheville en marchant dans ce labyrinthe qu'il connaissait par cœur. Ça devait faire mal, d'ailleurs, une cheville foulée..., il n'espérait ça à personne. Ou sauf peut-être à la jeune Amy Grimm, depuis quelques minutes. Il ne se l'expliquait pas, mais le jeune Noble aux cheveux foncés aurait a-do-ré la voir s'écrouler au sol, se plaignant d'une vive douleur à la cheville. Bien fait, elle n'avait pas qu'à porter de talons. Enfin, elle n'aurait pas eu qu'à..., ou quelque chose dans ce goût là, puisque ce n'était pas arrivé et que malheureusement, il doutait fort que ça arrive. A cette idée, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Uh. De toute façon, ce n'était jamais ceux qui le méritaient qui se faisaient punir. Pourtant, il était persuadé qu'il y avait des dizaines et des dizaines de moyens de se blesser, en dansant..., il aurait été vraiment injuste que la jeune fille aux yeux bleus ne réussisse pas à ne serait-ce que se faire un tout petit mal, à cause de ceci ou cela. Et puis d'abord, quelle âge avait cette jeune fille? Quinze ans, c'était cela? Il lui semblait, en tout cas. Quinze, seize, dix-sept..., trois ans, c'était beaucoup trop. C'était encore une enfant, et Dail, lui, était un adulte. Ou presque. Un presque-adulte qui était déjà avec quelqu'un, de surcroit : il était ridicule de penser qu'il puisse jamais y avoir quoi que ce soit entre eux. Non, ridicule. A cette idée, il se sentit presque rassuré et fut pris de l'envie stupide d'enlacer la jeune fille pour la remercier-mais une fois encore, il ne le fit pas. C'aurait été inconvenant, stupide, incompréhensible pour qui que ce soit d'autre que lui. Et d'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, est-ce que la demoiselle avait un fiancé? Peut-être, à son âge, c'était possible. Et le garçon aux cheveux bruns? Lui aussi pouvait tout à fait être fiancé. Mais ce n'était pas bien grave, puisqu'il ne comptait pas l'enlacer pour le remercier, lui. D'ailleurs ses yeux à lui étaient plutôt marrons, ça ne lui aurait jamais fait penser à Dail, et il n'aurait pas pu suivre ce raisonnement. Et l'autre homme qui les avait rejoints les avait rouges, lui. Ou marrons aussi? Il n'aurait su le dire tant leur nuance n'était pas clairement définie à ses yeux. En tout cas il avait les cheveux clairs, ça ne pouvait pas être un Démon, ce à quoi des iris rouges le ramenait invariablement. Enfin, il ne pensait pas : en général ils avaient les cheveux plutôt foncés, de ce qu'il en savait et pour le peu qu'il en connaissait. Mais ce n'était pas un indice déterminant : Yuuki et lui-même avaient les cheveux noirs, et lui en tout cas n'était pas un Démon. Tout-à-fait humain, dans les moindre détails. Il ne savait pas si c'était rassurant dans une quelconque mesure, mais c'était le cas. La seule jeune fille présente à ses côtés, en revanche, il ne savait pas. Elle avait les cheveux noirs, mais les yeux verts. Il s'arrêta un instant, observant de nouveau son interlocutrice : oh, tiens. Il n'y avait pas pensé avant, mais elle avait ses cheveux, et les yeux de Dail. Amusant. Il n'y avait pas prêté attention jusque là, trop occupé qu'il était à surveiller les deux dirigeants ; et, se disant cela, il se jura de ne plus faire attention qu'à la conversation. Cultiver ses doutes ou craintes quelconques ne servait à rien. Il verrait Dail ensuite, de toute façon, ce n'était pas comme s'il n'aurait plus jamais l'occasion de lui parler...

Voilà à quoi pouvait bien lui faire penser les yeux de la demoiselle. C'était fou, tout ce à quoi ça pouvait l'amener, dans le genre raisonnement sans rapport.

Il retint un petit soupir, craignant qu'il ne soit interprété comme un signe d'ennui, et continua de faire bonne figure, suivant du mieux qu'il le pouvait le semblant de conversation qui s'était installé dans le petit groupe de personne qu'ils formaient. Faire bonne figure, oui : ça, il savait le faire à la perfection. Il n'était guère compliqué de se tenir droit et de sourire à la personne qui vous parlait, même si vous n'aviez rien suivi à ce qui se disait ou que vous ne participiez pas réellement à la conversation. Enfin, en tout cas lui ne trouvait pas cela d'un compliqué extrême, bien au contraire. Les apparences comptaient beaucoup, il le savait, et quitte à ressembler à quelque chose autant que ça soit utile, dans une certaine mesure. Être beau était quelque chose qu'on ne pouvait inventer, et il plaignait sincèrement les personnes qui naissaient avec un visage disgracieux, avec des infirmités quelconque ou tout simplement avec une propension naturelle à prendre du poids. C'était une manière simple et relativement efficace, bien que totalement arbitraire et superficielle, de se détacher d'un lot. Ceux qui avaient la chance d'avoir un visage plus agréable à regarder que la moyenne avaient forcément un avantage sur les autres, et ce dans bien des domaines-même si on pouvait penser le contraire au premier abord. Hannibal n'avait jamais eu à se plaindre de ce côté là, il le savait plus que bien : il était beau. Non pas qu'il avait une opinion plus que bonne de lui-même mais il ne comptait pas se mentir : il le savait, c'était le cas, voilà. Mais finalement, aucune des trois personnes qui l'entouraient à présent n'avaient vraiment à se plaindre de ce côté là, de son point de vue. Ils n'étaient pas laids, certainement pas. C'était les aléas de la génétique qui voulaient ça, on ne choisissait pas. Cela étant et en restant objectif, il n'aurait jamais pu dire que ses parents étaient laids, au contraire. Étant jeunes ils devaient former un couple de personnes fort charmantes, beaux et assortis. Et pourtant, il les trouvait laids et sans intérêt, à présent, et ce même s'il était leur fils. Il ne se souvenait pas avoir jamais eu des rapports fusionnels avec ses parents un jour, de toute façon. Étant enfant il désobéissait sans arrêt, et était à proprement parler insupportable. Ensuite, il avait tout simplement démontré des centaines de fois qu'il n'était pas bon à grand chose. Il ne savait pas se battre, était lâche, n'avait aucun intérêt pour la politique, aimait les hommes..., le jeune homme aux cheveux sombres admettait volontiers ne pas être le fils dont ils avaient rêvés, et pouvait comprendre dans une certaine mesure les avoir déçu-et à plus forte raison encore puisqu'il était leur unique enfant, et qu'ils n'en auraient à présent plus. Pourtant, il ne pourrait jamais leur pardonner et ne plus leur en vouloir. Il n'avait jamais espéré qu'ils le comprennent, de toute façon, et ils n'avaient fait strictement aucun effort en ce sens. Ils se voyaient quand c'était nécessaire, ou quand ils avaient à lui parler. Voilà tout, point final. Et si extérieurement il respectait ses parents et ils avaient de l'affection pour leur fils unique, ce n'était réellement que pour sauver les apparences, ces fichues apparences. Alors oui, il savait faire bonne figure, c'était une des rare choses qu'il avait toujours su faire. Même s'il n'était plus d'humeur à rire et à discuter de tout et de rien, il n'avait guère le choix ; alors il souriait, et acquiesçait de temps à autre.

Lorsque leur hôte leur demanda s'ils avaient réellement souffert du froid, Hannibal ne jugea pas important de répondre, laissant ce soin aux deux personnes avec lui. Il ne tenait vraiment pas à monopoliser la conversation, d'autant plus que s'il répondait toujours du Tac au Tac les autres attendraient simplement qu'il réponde, ensuite, pour n'y ajouter qu'une vague précision. Or il ne voulait pas, ça ne l'intéressait pas. Il ne s'était pas adressé nécessairement à lui de toute façon, et ils étaient trois : s'il se taisait, quelqu'un d'autre prendrait la parole. Ils discouraient sur la différence de température, ce n'était pas gravissime s'il ne parlait pas, de toute façon-bien qu'il était le premier à l'avoir souligné. Le Noble aux yeux dorés retint un nouveau soupir, jetant un bref coup d'œil vers la piste de danse. Il n'aimait pas danser, de toute façon. Danser, c'était un moment qu'il jugeait privilégié, entre deux personnes qui, au minimum, s'appréciaient. Partager une danse avec une inconnue ne lui avait jamais plu, et d'ailleurs il n'y voyait pas d'intérêt. Oui, il imaginait sans mal que toute femme voulait danser avec l'homme qu'elle aimait, ce devait être des plus agréable. Mais lui, il ne savait pas. Il ne se souvenait pas avoir jamais dansé avec la personne qu'il aimait, lui. Ou, si, une fois : il avait déjà du danser avec son âme-sœur-puisqu'à ce moment là ce devait être son âme-sœur, évidemment-dans une salle vide, un soir. Il se souvenait de la personne et du moment, mais c'était tellement flou..., ça devait bien remonter à trois ans, et il ne savait même plus pourquoi ni comment ils en étaient arrivé à danser là-bas. Sans doute que, sur le moment, il avait du trouver cette danse magnifique. Les danses étaient éphémères, et ne traduisaient que trop bien le précaire de toute situation : il aurait aimé avoir le même cavalier pour toutes les danses, comme n'importe qui rêvant de trouver le grand amour. Pourtant, il n'avait même pas le droit de danser avec cette personne. Et ce n'était pas près de changer.

« Ne parliez vous pas de neige à l'instant? Je suis curieux, je dois le dire, de savoir pourquoi vous voudriez voir des flocons tomber à la place du feux d'artifice prévu. »

Hannibal détacha son regard de la piste de danse et du vague où il l'avait plongé, et cligna plusieurs fois des yeux. Il fit mine de réfléchir un instant, puis arbora finalement un sourire désolé.

«Oui, je comprend que ça puisse paraître étrange..., répondit-il au dénommé Willow Xuan, opinant doucement du chef. Je suis sûr que le feu d'artifice sera très réussi, réellement. Cependant..., je n'ai jamais vu de neige pour ma part, et je ne sais pas si j'aurais l'occasion d'en voir avant un long moment par la suite.»

Le jeune homme ne pouvait parler pour les autres ; Il restait prudent, ne tenant pas à embarquer qui que ce soit dans ses affirmations. Et, finalement, il poussa ce soupir qu'il avait retenu si longtemps.

«Mais on ne peut pas avoir les deux, j'imagine. Enfin. Quoi qu'il arrive, ce sera forcément très agréable à regarder, neige ou feu d'artifice.»
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Amy Grimm
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Amy Grimm

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Localisation : Au château. En train de remplir des papiers probablement...

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Nom/prénom: Grimm Amy
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Dim 9 Mai - 17:26

Amy ne savait que dire, que faire, son regard bleu, un peu plus sombre qu'un ciel d'été mais plus clair que la nuit qui était à présent tombée au dehors sur le reste du monde, dans celui émeraude du Prince devant elle. Ils allaient danser et, étrangement, cela lui donnait envie de sourire. Il y avait de ces personnes près desquelles vous aviez l'impression que rien ne pourrait vous arriver, aux côtés desquelles vous aviez une réconfortante impression de sécurité. Cela pouvait venir d'un rien; une expression qu'ils prenaient parfois, un sourire sincère chaque fois que vous en aviez besoin, ou même quelque chose dont vous ne vous rendiez pas même compte. Et de toute évidence, pour elle, Dail Shan'haron en faisait partie. Cela elle ne se l'expliquait pas et n'en ressentait guère le besoin. Tout ce dont elle avait envie d'avoir conscience concernant ce fait, en ce moment précis, était qu'il était présent et le serait probablement toujours. La demoiselle Grimm avait de nombreux soucis, des problèmes tant sur le plan personnel que pour le royaume. L'un primait bien évidemment sur l'autre, et son temps, sa motivation, sa personne elle-même s'en allaient vers elle. Elle n'avait pas de réel choix quant aux décisions qu'elle devrait prendre et, malgré cela, la peur de manquer quelque chose, de causer du tort à son peuple ou une personne de son entourage, était devenue sa compagne de tout instant. Omniprésente, ne se distinguant pas, se contentant d'être là, enfermée quelque part au fond de son cœur, à un tel point que sa présence en finissait presque par passer tout à fait inaperçue. C'était triste à dire mais, on s'habituait aux mauvaises choses autant qu'aux bonnes. Être sûr de soit était donc une indispensable et grande qualité. Qu'elle ne possédait malheureusement pas. Ce sentiment d'incapacité totale à gérer la situation sitôt qu'elle commençait à devenir dangereuse et oppressante s'était encore accentué avec les récents troubles ayant pris place à Lysandre. Magnifique pays. Constamment ravagé par quelque guerre intestine lorsqu'ils avaient de la chance, plusieurs lorsque cette dernière ne leur souriait pas. Autrement dit souvent. Et la jeune fille aux longs cheveux blonds foncés avait peur de ne pas être à la hauteur. Et cette même peur lui serrait la gorge, et plus elle se savait en dessous de ce qu'elle devrait théoriquement être, et de ce qu'elle affichait d'être. Un cercle vicieux qui n'en finirait jamais, chemin qu'elle suivrait sa vie durant sans l'ombre d'un doute. Le désagréable sentiment aussi de sentir que tout se passait sans que vous puissiez saisir l'occasion de prendre part à quoi que ce fut. Tout se passait vite et pourtant, parallèlement, les secondes semblaient parfois s'éterniser en de longues heures, à la fin d'une journée trop remplie par exemple, ou d'une pluvieuse matinée, accompagnée de ce ciel anthracite caractéristique de ces moments-là. Et ces sombres pensées, d'un gris presque noir, hantaient son esprit aussi sûrement que les rivières se jetaient à la mer. Et ce n'était pas là ce qui rendait votre vie plus belle et légère, plus douce et apaisante. Alors comment justifier ce sourire qui étirait ses fines lèvres décorée d'un discret rouge à lèvres? Il n'y avait aucune véritable raison, lui semblait-il. Mais cela n'était pas nécessaire non plus, à son sens. Oh, elle aurait pu trouver des millions de petites choses qui auraient pu convenir parfaitement; elle était de bonne humeur car la fête se déroulait sans incident notoire -si l'on exceptait bien entendu les quelques chutes qui, se le dirait-elle après coup, avec un peu de recul, n'avaient pas la moindre importance pour elle, n'avaient nuit qu'à ses acteurs et à nul autre. Joviale car les relations entre leurs deux pays, l'Ensoleillée Oria et la Venteuse, et froide surtout en cet hiver pour la grande capitale, située si près des montagnes les séparant d'Hatès, Moria, étaient particulièrement bonnes ces derniers temps. Cela aurait convenu à tout un chacun, et il était vrai qu'Amy aurait pu se satisfaire de ces vagues réponses et cesser de se poser de telles questions, qui ne changeraient ni le chemin de sa vie, ni l'ordre des choses mais elle ne le pouvait pas. Parce que ces raisons, aussi convenables soient-elles, ne faisaient pas tout. Ces problèmes qu'elle avait, cette angoisse de mal faire aussi, avaient disparus progressivement, au fil des minutes qui se succédaient, des secondes qui s'égrainaient. La présence du blond Prince n'y était pas étrangère, de cela elle aurait pu jurer.

Un nouveau coup d'œil à l'extérieur par les immenses fenêtres lui indiqua la présence de nouvelles étoiles dans le ciel d'encre, point lumineux éclairant faiblement la cour enneigée. La piste de danse était encore vide. Ils ouvriraient le bal. A cette simple pensée, un nouveau sourire naquit lui aussi sur son visage, à l'image des astres lointains s'allumant dans le ciel sans que l'on ne s'en rende compte. La jeune dirigeante sentit la main de Dail se resserrer légèrement sur la sienne, tandis qu'il l'entrainait doucement vers la piste. La musique, lente et douce, mélodieuse, résonnait à ses oreilles, mélangée aux voix des convives, proches ou éloignés, le tout formant une harmonieuse cacophonie(...Oxymore, yeah!XD). L'espace d'un court instant, elle ferma les yeux, closant ses paupières. Une simple seconde toutefois; il n'était pas question de rester ainsi à rêvasser, à ressasser des pensées, des songes plus ou moins agréables, souvenirs lointains, alors que quelqu'un, et qui plus était une personne avec laquelle elle ne parlait non pas comme aux autres mais bel et bien d'égal à égal, avec le plus grand respect qui fusse, lui adressait la parole. La moindre impolitesse, le premier manquement -mis à part une fois de plus ceux des personnes tombées un peu plus tôt ou, c'était d'ailleurs étrange qu'elle ne l'ai pas vu, les excentricités qu'aurait à coup sûr commises Willow, quoique, elle le savait, pas à outrance, du moins pour lui- serait une faute de la plus haute importance. La demoiselle Grimm doutait plus que fortement que cette soirée se termine sur la note si positive d'une déclaration de guerre suite à tel ou tel incident avec telle ou telle personne mais, prudence était mère de sureté. Toutes ces réflexions, elle se les tenait seule, comme par habitude, un pli qu'elle aurait pris à mesure que les jours depuis son ascension au trône s'accumulaient derrière elle. Et pourtant, pourtant, bien qu'elle l'aurait dû et en avait parfaitement conscience, elle n'était nullement inquiète.

Parce que c'était Dail, n'était-il pas? Et il ne ferait rien de tel. Et parce qu'il faisait partie de ces personnes avec lesquelles elle ne craignait rien. Et c'était tout.

« Je suis réellement heureux d'être venu ici. Excusez moi si par maladresse je manque quelques pas lors de cette danse. »

Amy haussa vaguement ses minces épaules. Il n'était pas exclu qu'elle-même ne se trompe une ou deux fois, bien qu'à son avis il y avait bien peu de risques que, si cela arrivait, ce soit d'une capitale importance. A priori, cela ne se remarquerait pas même, et elle pensait donc qu'il en irait de même pour son partenaire. Du moment, se dit-elle à elle-même, qu'ils n'en arrivaient pas à s'écraser les pieds l'un de l'autre. Auquel cas en effet, cela deviendrait un peu plus grave... Cette simple pensée manqua de la faire rire; tous les nobles apprenaient à danser. Certains étaient naturellement doués et d'autres pas, mais eux autres dirigeants avaient tout intérêt à l'être. Le peuple les suivait et les imitait. Si l'on partait donc de cette idée, Amy se demanda ce qu'il adviendrait de cette soirée s'ils commençaient à faire absolument n'importe quoi. C'était malheureusement aussi vrai dans une mesure bien plus sérieuse: il était malheureux de voir à quel point on jugeait un pays sur la personne qui en était à la tête. Par exemple, elle ne pensait pas que chaque personne vivant à Hatès, du plus riche des nobles jusqu'au plus pauvre des artisans, soient mauvais. Elle pensait, non, savait que Bellanca l'était. Et que son pays n'était pas un pays de saints, pas plus que Moria ou Oria d'ailleurs; mais la criminalité ne devait pas être plus haute là bas qu'ailleurs. Sal'ahë, c'était encore autre chose, commenta-t-elle intérieurement. Oh, comme Melfia aurait aimé ce genre de fêtes, dans le temps. Amy l'avait toujours admirée; elle qui était si belle, elle dont les manières étaient si parfaites, elle dont la grâce n'avait d'égale que la magnificence de son sourire et son intelligence. Elle qui n'était pas née pour aller sur le trône mais qui, par la force des choses, certaines circonstances jouant en sa faveur, s'y était malgré tout retrouvée. Toutes deux partageaient si peu de points commun, s'était-elle alors dit. Dieu avait parfois de bien étranges desseins quant au sort de ses œuvres; et Dieu ne devait pas être aussi miséricordieux qu'on le prétendait dans les églises à l'heure de la messe, pour avoir laissé détruire, ou détruit lui même peut-être, de ses mains millénaires et sages de cette science qu'a seul celui qui passe sa vie entière à observer les autres sans jamais agir, l'une des plus belles peintures qu'il eût jamais faite. Oui, ce qu'il faisait semblait souvent bien vain, et cette fois-ci plus que toute autre, aux grands yeux bleus de la demoiselle Grimm. Et d'un autre côté, même si à présent cette personne à laquelle elle avait à tout prix voulu ressembler, vers laquelle elle s'était si souvent tournée, n'était plus là et avait laissé sa place à un diable aux traits fins du plus bel ange déchu, échoué sur cette terre, aux ailes salies par la poussières et le sang, sa propre vie n'était pas si mauvaise. En particulier si elle la comparait par exemple à celle du jeune Prince devant elle; lui avait, en plus de la juridiction d'un royaume, à régler les conflits avec le royaume septentrional limitrophe au sien, avec lequel les problèmes existaient depuis bien longtemps et, de cela elle était certaine, une de ces certitudes que rien ne parviendrait à balayer, pour encore longtemps. Elle n'avait plus ses parents, mais elle avait encore son cousin. Et des amis, et des proches. Alors, sa vie n'était pas si mauvaise. Et en cette soirée placée sous l'immaculé symbole de la paix, loin des visions écarlates auxquelles on ne s'habituait de la guerre, éclairée par la lune et une poignée d'étoiles sous la neige, en compagnie d'une personne qu'elle appréciait alors, il lui semblait même qu'elle n'aurait su être meilleure. Son esprit lui sussurait que si, son cœur lui chantait que non, suivant le rythme doux de la musique. Et si elle n'avait pas coutume de le faire, elle écouta cette fois ci ce dernier; nul besoin de larmes en cette fin de soirée, ce début de nuit aux allures de conte de fées.

''Vous ferez alors de même pour moi? Je suis moi-même comblée de votre venue à tous, vous savez.'' dit-elle sans perdre son sourire.

Dail prit alors sa main dans la sienne, plaça l'autre dans son dos. Amy connaissait les pas de cette danse par cœur, sa longue robe bleutée frôlant le sol, deux mèches de cheveux lui encadrant le visage. Combien de temps cela faisait-il depuis qu'ils ne s'étaient point vus, et avaient dansé ainsi? Longtemps sans doute, se dit la blonde jeune fille. Ou en tout cas, c'était bel et bien l'impression qu'elle en avait. Trop longtemps?

''Vraiment.'', ajouta-t-elle à mi-voix, sans que ces paroles ne soient réellement destinées à rencontrer de véritable écho, à être entendues.

[HS: P*t*in, la vache, j'ai l'impression d'avoir fait de la niaiserie tout de long du post... Enfin, c'est Amy quoi, alors on lui pardonne...XD]
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Dim 9 Mai - 20:20

Un bal entre deux pays voisins ? Au début, cela n’avait pas fait un grand effet sur Megumi, cette annonce.

Au début. A présent, elle se retrouvait à adorer cette brillante idée de… De Amy ou du Prince d’Oria –voir même des deux- elle n’en savait rien. Elle savait juste qu’elle commençait réellement à apprécier ce bal. Après, pour la raison de ce brusque changement entre son attitude « je m’en fiche » et celle « j’adore ! », et bien, c’était simple, très simple. Il ne devait y avoir qu’un seul facteur, ou en tout cas, c’était le plus gros pour l’instant, et le plus présent. Un facteur qui se trouvait juste en face d’elle – ouais, il va lui livrer le courrier… Pardon XD -, avec des cheveux blonds foncés, plus grand qu’elle, plus masculin aussi, et possédant des yeux à tuer pour. Ce facteur était donc un bel homme, qui, en plus de tout, devait avoir aux alentours de son âge, était très aimable et gentil, appréciable… Tout ce que l’on souhaiterait chez un homme, le mari parfait. Le mari, hein… Cette pensée la surpris elle-même, sans qu’elle n’arrive réellement à comprendre pourquoi, parce qu’il n’y avait rien de gênant dans cette pensée. Elle pensait juste, sans aucune arrière pensée, que ce jeune homme ferait un mari parfait, et que n’importe quelle demoiselle serait comblée de se marier avec un jeune homme aussi bien dans sa peau qu’à l’extérieur, et visiblement, un bon parti aussi. D’ailleurs, n’importe quel parent s’en ferait une joie aussi, Megumi en était persuadée… Autant qu’elle l’était qu’elle devrait se fiancer dans 3 au plus… Si cela s’arrangeait. Non, parce que ça non plus, ça ne risquait pas d’arriver dans la seconde qui viendrait, ni dans l’heure, ni dans les jours, ni dans les mois, certainement. Ce n’était pas que cela la laissait indifférence, ou qu’il s’y était habituée, loin de la. En réalité, sa famille lui manquait énormément, malgré le fait qu’elle le cachait aussi bien qu’un professionnel… Aussi bien qu’un acteur dans un théâtre ! Et pour cela, la jeune demoiselle s’y connaissait pas mal, parce qu’elle avait déjà assisté à plusieurs pièces de théâtre. Elle avait beaucoup admiré ces personnes qui arrivaient à transmettre des émotions qu’ils n’éprouvaient pas pour de vrai. Au début, elle avait trouvé cela d’une hypocrisie sans fin, c’est vrai. Elle s’était demander avec beaucoup de sérieux à quoi cela pouvait bien servir, à part de se moquer secrètement des autres, et après, elle s’en était amusé, et avait compris que ce n’était que pour distraire et faire rire les gens, la plupart du temps. Ces personnes n’étaient pas hypocrites, ou menteuse, au encore moqueuse, non. A l’origine, elles faisaient juste leur métier, elles étaient emplies de bonnes intentions –ou pas- et s’amusaient innocemment en amusant les autres ! En tout cas, c’était la description que Megumi avait tiré de ces personnes. Elle avait tout de même du suivre un long chemin pour en arriver à là… Et d’une certaine manière, elle en était fière, parce qu’elle y était arrivé seule. Elle avait pris une bonne bouffée d’indépendance depuis ce temps là, elle pensait. La jeune femme faisait tout d’elle-même à présent, elle était devenue tellement plus grande que lorsqu’elle suivait bêtement ses parents… C’était une fierté, autant qu’un boulet qu’elle devait trainer. C’était dur, malgré toutes les libertés et le temps que cela apportait, de vivre seule, d’un seul coup, sans rien avoir prévu, sans s’y être préparé. Cela faisait mal, c’était vexant, on devait faire tout de soit même, élever la voix dans ce milieu oppressant, se faire une place –même minime- entre ces magnifiques femmes et ses hommes imposants autant par leur carrure, leur voix que par leur argent, ces personnes qui se croient tout permis, faire attention à n’importe quel coup bas… C’était dur, très dur, trop dur. Elle avait faillit abandonner toute fierté et retourner les lèvres closes chez elle, « la queue entre les jambes » comme on le disait si bien, la tête basse. Oui, elle avait bien faillit craquer, parce qu’elle était une jeune femme, et de surcroit, timide et souvent sur les qui-vive. Mais surtout, elle était incroyablement naïve, et elle ne le savait pas forcément. Mais être naïve, en même temps qu’être timide et gentille… C’était facilement problématique. A vrai dire, Megumi se laissait facilement émouvoir, ne montait que rarement la voix et avait si peu confiance en elle-même qu’elle n’arrivait pas à remettre la parole des autres en question. Il n’était pas rare qu’elle gobe une absurdité plus grosse qu’un bœuf, pour de vrai ! Bien entendu, cela s’était sensiblement amélioré dans sa vie de solitaire, mais il arrivait encore souvent qu’elle se fasse avoir sans même s’en apercevoir. Pour ceux qui veulent en tirer profit c’était, bien entendu, une excellente chose de « faire affaire » avec elle… Et c’était aussi l’une des raisons principales pour lesquelles elle ne pouvait absolument pas aller dans la ville toute seule. Effectivement, ce n’était pas parce que son sens de l’orientation lui faisait défaut –au contraire, il était rare de voir une fille avec un tel sens de l’orientation même !- mais plutôt qu’elle était bien trop gentille pour son propre bien. C’était embêtant, et c’était ici que sa liberté s’arrêtait. Elle n’était pas folle non plus, elle n’allait pas se jeter ouvertement dans le gueule du loup… Mais quelques mauvaises expériences, et la voila complètement paniquée dès qu’on lui adressait la parole ! Déjà que ca n’avait jamais été le top au niveau social, mais là, c’était quasiment mort. Du coup, elle doutait, et encore plus quand on lui faisait des compliments, mais là encore… Elle se faisait si facilement embobinée par des jolis mots et un air doux que sa méfiance n’aboutissait jamais à rien, et ne ressemblait à rien aussi. Et ça, elle le savait, au contraire de tout. Elle savait qu’elle se faisait avoir, et pourtant, profitait innocemment de tous les moments qui se présentaient à elle, sans se soucier de rien. Ca, c’était peut-être bien hypocrite en revanche, mais… Elle aussi y avait le droit, un peu, à sa dose d’hypocrisie, d’égoïsme. Mais certainement pas de trop !

Megumi cligna de nouveau légèrement les yeux, sortant de ses douces pensées un instant, pour relever son délicat regard sur son interlocuteur, et quasiment cavalier. En y repensant, lui aussi, il avait été très gentil avec elle depuis le début, et cela sonnait presque comme un piège. A cause de cela, elle aurait du se méfier plus que jamais, non ? et pourtant, elle ne souhaitait absolument pas redescendre de son petit nuage pour des pensés paranoïaque, solidement encordée à ce joli petit coin blanc et doux, qui n’existait probablement que dans sa tête. C’était doux et chaud, l’endroit où elle était. Elle adorait cette sensation, bien que ce soit… Vraiment chaud, peut-être plus qu’à Oria, elle ne savait pas, n’y étant jamais aller. C’était agréable en réalité, elle n’y aurait jamais cru. Elle se sentait aussi légère, comme si elle avait été malade ! Et pourtant, elle pouvait jurer qu’elle était en parfaite santé. Ses yeux se fixèrent un instant sur le Van Kardell, sans s’en lasser. Elle y serait restée un moment, à le contempler ainsi, en écoutant une petite voix qui lui hurlait qu’il était beau, en écoutant sa propre voix même… Elle planait totalement à ce moment là. Et cela ne s’arrangea même pas lorsqu’il lui adressa un nouveau doux sourire et qu’il reprit la parole. Pire, cela s’aggrava même ! Ses yeux grands ouverts comme si on venait de lui annoncer une nouvelle particulièrement réjouissante, un large sourire –totalement niais, elle en convenait-, une expression joyeuse sur le visage… Comme si l’on venait d’annoncer à un enfant que noël venait d’être avancer… Et c’était un peu cela, pour elle, ce soir.


« Je le veux. Je serais ravi d'être votre cavalier, même si c'est juste pour le temps d'une soirée. Alors si cela ne vous gêne pas... »

Et sa surprise ne fit que continuer lorsque se présenta, face à elle, la main du jeune homme. Autant le dire tout de suite, elle en loucha dessus. Elle du avoir un air particulièrement stupide, qu’elle ne niera pas d’ailleurs, qui ne pu s’effacer immédiatement, malheureusement. Combien de fois clignât-elle des yeux, ou se demanda si elle ne rêvait réellement pas ? Elle entendit à peine les mots qui suivirent, mais en extirpât quelques mots.


« … l'honneur…accorder… danse…demoiselle? »


S’en fut bien assez pour qu’elle comprenne le sens général de la phrase, bien heureusement. Elle mit quelques autres instants pour récupérer de son moment d’égarement, ses yeux brillants toujours rivés sur la main du noble. Au bout de quelques secondes, digérant enfin les paroles de son interlocuteur, elle prit une grande, très grande inspiration. Elle était finalement décidée de bouger et parler un peu, avant de s’enfoncer dans les néants du rouge tomate. Honnêtement, elle avait déjà du passer par toutes les teintes de rouge possible, alors cela ne pouvait pas être pire à présent, elle en était quasiment certaine… Quasiment, un doute subsistait. Et si elle marchait sur son pied ? Si elle se prenait les pieds dans une robe ? Si… ? Trop de si tuait son courage. Oh, non, elle devait arrêter un peu avec ça ! Profiter, profiter, profiter, elle le devait, point… Il n’allait pas être là éternellement, il allait bien finir par partir, retourner à Oria, peut-être qu’elle ne reverrait même pas… Cette pensée finit de la décider –enfin !-. Elle expira et reprit une bouffée d’air, fermant, puis rouvrant ses yeux changeants. Elle les leva vers le visage de son –a présent- cavalier, avec un grand sourire joyeux, le rouge aux joues. Et bien oui, il allait devoir rester lui… Parce qu’elle ne pouvait pas faire sans cette chaleur sur ses joues qui se répercutait au fond d’elle-même. Elle répondit juste d’une voix légère et douce, quelque peu troublée tout de même.

« J’en serais honorée mon cher… »


Doucement –presque au ralenti, ouais XD- elle posa sa fine main, qui lui sembla étrangement lourde et petite sur le coup, dans celle plus grande et forte du garçon. Elle n’avait pas vraiment hésité, elle avait juste voulu savourer ce moment. Elle sera doucement et fébrilement la main du jeune homme, comme si elle avait peur qu’il s’en aille en poussière, mais qu’elle avait aussi peur de briser le moment. Ah, elle avait les mains moites… Pas grave, elle n’y pouvait rien. Elle pensait qu’elle tremblait, mais elle ne le faisait certainement pas. C’était vraiment une étrange sensation qu’elle avait là, et c’en était presque dérangeant, sans l’être… Ah, elle ne pouvait pas le décrire. Elle se contenta de sourire joyeusement et de garder ses doigts fermés sur la main de son cavalier.

Elle devait profiter, comme si elle était Cendrillon, et que tout allait disparaitre à minuit…


[Ouais, ouais, j'ai vaincu! XD
La niaiserie de l'amour les atteint tout les deux, quelle horreur... et sérieusement, oui, j'aurais pu garder Cendrillon dans ma tête xD.]
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Sarah Edenweiss
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Sarah Edenweiss

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Nom/prénom: Edenweiss Sarah. Oui, je suis mariée.
Arme: Une épée. C'est mon père qui m'a apprit à m'en servir, et je lui en suis infiniment reconnaissante.^^
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Lun 10 Mai - 22:38

Sarah voulait un enfant. Autant que pour fonder une famille avec Luis et être heureuse, c'était également pour se prouver à elle-même qu'elle était capable d'être une mère attentionnée et à l'écoute de ses enfants. On voulait toujours donner à nos enfants ce que nous n'avions jamais eu la chance d'avoir, n'est-ce pas? Sarah s'était jurée, il y a bien longtemps déjà, que ses enfants jamais ne manqueraient d'amour maternel. Elle voulait être présente à leurs côtés, sans pour autant les étouffer, et ne jamais les laisser tomber. Elle refusait de reproduire le même schéma que sa mère, elle le refusait catégoriquement. Et si elle avait été sûre de ne pas agir comme elle envers ses enfants, jamais elle n'aurait été aussi pressée d'en avoir. Elle voulait prouver quelque chose à sa famille, à son père, à Luis, à sa mère. Prouver à toutes ces personnes qu'elle était parfaitement capable de construire une famille et l'empêcher de s'écrouler si de gros problèmes survenaient. De telles pensées étaient idiotes, pourtant, elle en convenait, elle n'avait rien à prouver à personne. Personne à qui elle tenait, tout du moins. Ni son mari ni son père ne doutait d'elle ou de sa capacité à faire une bonne épouse et mère le moment venu, non. Ils ne doutaient pas d'elle, ils lui faisaient entièrement confiance. Mais même en sachant cela, ce sentiment amer ne voulait pas cesser d'écraser sa poitrine, comprimant son cœur dans un étau de doute et d'incertitude. Elle avait lu des livres traitant de la maltraitance, écrits par des savants, des gens qui avaient étudiés des années durant le comportement des êtres vivants comme elle. Des personnes qui s'y connaissaient, tout sauf ignorantes, et qui maîtrisaient parfaitement le sujet qu'ils traitaient dans leurs œuvres. Ce qu'ils écrivaient n'était pas sans fondement. Elle ne pouvait qu'avouer son trouble lorsqu'elle avait fini un de ces dits livres. Et bien que cela fasse déjà cinq bonnes années, elle ne cessait d'y repenser, les lignes noires lui revenant en tête à la manière d'une comptine, en boucle, sans lui laisser le moindre répit, lui apparaissant lorsqu'elle s'y attendait le moins. Et ces maudites lignes avaient décidées de venir jouer avec son esprit en ce moment même, alors qu'elle s'apprêtait à partager une danse avec Luis, au rythme de l'orchestre et de leurs notes si justes et belles. Comme la vie était injuste, parfois! Sarah n'avait pas envie de penser à ça maintenant. Pas alors qu'elle était heureuse et souriait. Cette réception était magnifique et n'arrivait pas tous les jours, elle voulait en profiter un maximum avant de devoir se retirer dans ses appartements en compagnie de son époux. Toutes ces pensées noires pouvaient bien venir l'embêter après, n'est-ce pas? Elle s'était juré, juré...Qu'elle ne serait jamais comme sa mère. Elle ne ferait pas de mal à ses enfants comme elle lui avait fait du mal. Les livres pouvaient parler de caractères héréditaires s'ils le voulaient, elle s'en contrefichait, ce soir du moins. Elle rangerait dans un coin de sa tête, si cela était possible, la rancune et l'amertume, laissant pour une fois son esprit totalement libre de se laisser aller à de quelconques rêveries. Dieu savait pourtant que Sarah Edenweiss n'était pas une jeune femme qui s'autorisait à trop rêver! Elle restait toujours assez terre à terre, ne boulant pas se bercer de douces d'illusions si c'était pour violemment tomber à terre ensuite, poussé de ce confortable berceau par une trop brusque réalité. Il n'était pas bon pour un adulte de rêver de cette manière, ils n'étaient plus des enfants. C'était à eux que revenait le devoir de construire un monde dans lequel les enfants pourraient encore être capables de s'endormir en souriant, et rêver dans l'herbe verte sans avoir à s'inquiéter de quoi que ce soit. Leurs parents leur avaient construits un monde dans lequel ils avaient pu rire avec insouciance, à leur tour de montrer leur gratitude en faisant la même chose que leur aînés. Mais si rien que pour ce soir...Elle pouvait oublier toutes ces responsabilités qui reposaient sur leurs épaules, et danser comme si le monde ne serait plus là demain...Alors ce serait tout simplement merveilleux. Les lumières, les décorations, tout ce qui entouraient les convives étincelait comme mille soleils, et le sourire de la métisse aux cheveux verts s'agrandit sensiblement, alors que Luis la conduisait loin du Démon, là où tant de couples comme eux prenaient place pour débuter la danse, au son de la musique de l'orchestre.

Sarah regarda une dernière fois le majordome, mais détourna rapidement son regard de cette silhouette sombre, qui disparue bientôt, masquée par les robes de ces dames et la masse des couples qui s'amassaient au centre pour pouvoir eux aussi entamer une danse. Elle se demanda vaguement ce que cela pouvait bien faire, de regarder les autres danser sans pouvoir en faire autant, obligé de servir au lieu de parler et rire. Il était rare qu'elle porte un quelconque intérêt aux serviteurs, mais elle devait avouer que sur le coup, cela l'avait intriguée. Oh, rien de bien grave, elle aurait très certainement oublié qu'elle s'était posé cette question dans quelques minutes à peine, mais...Elle n'avait jamais été à leur place-et elle remerciait d'ailleurs le ciel de ça-, et elle avait le plus grand mal à essayer de deviner ce que rester debout là sans rien faire pouvait procurer comme sensation. Injustice, ennuie? Admiration? Elle n'en savait rien, elle ne parvenait pas à en avoir la plus petite idée. Sûrement que si elle avait été une demoiselle sans manières, elle serait sans détours allée demander aux dits serviteurs comment ils faisaient pour ne pas se mettre à hurler ou à soupirer sans cesse, mais ce n'était pas le cas. Elle était une femme respectable, mariée de surcroît, et dont la réputation ne devait surtout pas être tâchée d'un quelconque façon que ce soit. Se faire remarquer par ce genre de débordement était hors de question, et la seule manière dont-elle se démarquerait aujourd'hui serait par ses beauté et ses beaux habits. C'était tout. Promenant son regard rouge autour d'elle, elle parvint, par un caprice de la foule qui les entouraient, à apercevoir la Princesse de leur pays et le Prince de a contrée d'Oria danser. Ce n'est pas comme si cela l'étonnait particulièrement, il était évident qu'ils danseraient ensemble en cette froide soirée d'hiver. Mais à les voir sourire comme ça, elle se rendit compte à quel point ils étaient jeunes encore. Quand elle pensait que chaque pays de Lysandre était à présent dirigé par un jeune homme ou une jeune fille plus jeune qu'elle et Luis...Elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela dérangeant, oui. Sarah se souvenait encore du règne de Feu le Père de Mademoiselle Grimm, et qu'à cette période, jamais elle n'aurait pensé que sa petite fille, si jeune, devrait reprendre sa suite.

Perdue dans ses pensées, la voix de Luis fit sursauter Sarah, quand elle s'éleva à travers le joyeux brouhaha. Ses grands yeux se reposèrent alors immédiatement sur le visage de son mari, se plaçant sans plus attendre pour commencer la danse. Luis et elle étant deux Nobles, comme, selon toute logique, toutes les personnes présentes dans cette pièce, leur danse serait impeccable et sans aucune faute. L'Art de la danse, avec celui de la tenue, était un des tout premier que Sarah avait du apprendre, et cela allait sans dire qu'elle le maîtrisait tout à fait à présent. Elle n'était plus la petite fille qui était obligée de surveiller ses pas pour voir si elle ne faisait pas d'erreurs. C'était difficile, malgré ce que l'on pouvait croire! A moins de n'avoir des prédestinations particulières à la danse, c'était un travail de longue haleine, qui demandait beaucoup d'attention et de patience. Luis pouvait en témoigner, ça n'avait pas toujours été une partie de plaisir, ces leçons de danse! Tiens, maintenant qu'elle y pensait, certaines personnes plus jeunes s'étaient également avancées sur la piste, avec de grands sourires, prêts eux aussi à danser. Ils étaient nettement moins que les adultes,n mais ça n'avait rien d'étonnant en soi; En général, les plus jeunes attendaient d'être plus vieux pour se joindre aux danses. Ça avait en tout cas été le cas de Sarah, qui n'aurait pu compter sur les doigts de la main le nombre de fois où elle était restée assise sur une chaise, à regarder ses parents danser. Les seuls moments où elle avait eu l'occasion de voir sa mère sourire.


« Je ne peux que l'apprécier. Je suis avec toi, après tout. » Fit Sarah, adressant un immense et sincère sourire à son mari, alors qu'autour d'eux, tout le monde se mettait en marche, tournant et tournant au gré de la musique.

Eux aussi tournaient avec les autres, pour le plus grand plaisir de Sarah. Danser avec Luis était toujours agréable, et ce dans n'importe quelles occasions que ce soient. Elle ne pouvait qu'être heureuse en ce moment même, ses pensées noires s'étant envolées. Elle garderait un bon souvenir de ce bal avec le Royaume d'Oria, à n'en point douter.
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Mar 11 Mai - 14:57

Luis etait un bon danseur,c'etait un fait.En réalité,il trouvait cela plutôt normal,il suffisait de voir comment sa vie avait été organisée pour comprendre qu'il ne pouvait que exceller dans la plupart des domaines propres aux Nobles.Ou peut être pas réellement exceller,mais au moins se débrouiller dignement,de maniére a rendre la famille Edenweiss fiére de lui.Depuis qu'il etait un tout jeune enfant,Luis etait en effet soumis a des divers cours,tous plus variés les uns que les autres,et chacun représentant un aspect de la vie que tout Noble de la cour distingué se devait de maîtriser.La bonne tenue,les bonnes maniéres,l'art du combat,celui de la stratégie.Les habillages sophistiqués,les court de gastronomie et de cuisine,ceux pour entretenir son ménage,ceux pour s'afficher en public,ou encore les cours de danse et de musique.Toute l'éducation necessaire aux gens de bonnes famille,Luis l'avait assimilée,et vécue de son plein gré.Il n'avait pas,comme la plupart des Nobles,été contraint a ce genre de chose,il avait choisit et ce,en toute âme et conscience.Parce qu'il en était fier,et qu'il s'estimait chanceux d'avoir eu le droit de vivre ainsi,dans un monde ou tant de personnes vivent dans la misére et l'ignorance.Il se félicitait,et remerciait le ciel de l'avoir fait naître dans une famille riche et cultivée,lui donnant l'occasion de devenir quelqu'un d'important,et non de ne rester qu'un anonyme dans l'histoire.Au moins,en tant que aîné de la famille Edenweiss et futur patriarche de celle ci,il pouvait vivre sereinement en sachant que son nom serait de toutes maniéres fixé a l'arbre généalogique de sa famille,et qu'il serait gravé sur sa tombe,a sa mort.Il ne mourrait peut être pas en homme célébre,mais il ne mourras pas non plus en homme inconnu.Il mourras en Noble,et comme chaque Noble qui décéde,on ne l'oublieras pas totalement.Sa famille etait,de surcroit,une famille influente dans le pays de Moria.Les Edenweiss n'etaient pas des Nobles de pacotille,ils avaient de l'argent,des titres et des terres.Véritablement,l'aîné des fils de cette famille,en l'occurence Luis,s'estimait particuliérement chanceux d'avoir eu le bonnheur de naître dans une famille pareille.Ca aurait été le cas pour tout le monde,se disait-t'il.Il etait de son devoir de rendre la pareille au destin,en faisant honneur a la famille dans laquelle il grandirait.C'etait sans doute pour cela qu'il s'etait autant investit dans toutes ces activités qui l'avait formées pour en faire le jeune homme qu'il etait aujourdhui.Ca aurait été le cas de tout le monde.N'importe qui aurait été heureux de vivre dans une famille riche,de pouvoir faire sa vie en toute tranquilité,en ayant un avenir assuré.N'importe qui aurait dut estimer qu'il etait de son devoir de racheter cette chance qu'on avait eu,de la remercier,en travaillant dûrement pour mériter la place qu'ils avaient acquis par la naissance.C'etait ce que Luis pensait,il y'a longtemps.Très longtemps.Il avait eu très tôt la preuve que ce n'etait pas vrai,et qu'il existait en ce monde des êtres suffisamment lâches et immondes pour estimer qu'être nés dans une famille riche n'etait pas convenable,et que cela ne leur suffisait pas.Rolland,son jeune frére etait de ceux la.Luis le detestait,en fait,ce frére rejeté par sa famille,et il avait bien raison,selon la plupart de ses connaissances.Il etait impertinent,arrogant et égoïste.Son point de vue etait complétement anarchique,pour lui,il aurait souhaité être le maître absolu.Un coup d'êtat,probablement.De telles pensées n'auraient pas été vraiment prises au sérieux en temps normal,mais il s'etait avéré que Rolland Edenweiss etait on-ne-peu-plus sérieux avec ses idées.Mortellement sérieux,même.Luis pensait qu'a l'heure actuelle,son frére avait probablement commis un nombre incalculable d'atrocités,uniquement dans le but d'affirmer son opinion ridicule.Il etait idiot,cet homme.Jamais il n'aurait put renverser le pays,même si celui ci etait déja affaiblit par la découverte de la Kara-Xanthe,même si il etait le voisin direct de deux pays en guerre.Peut être prévoyait t-il tout dabord de s'emparer d'un autre royaume?Luis n'en savait rien.Tout ce qu'il savait,c'etait que Rolland ne s'arrêterait jamais avant d'avoir réussi son objectif,ou de mourir,et il etait fort probable que la deuxiéme option arrive bien plus tôt que prévu.En fait,il etait physiquement impossible de renverser un pays pour un simple homme comme son frére.Impossible,tout le monde le pensait.Mais même si ca l'etait,Rolland etait determiné.Il ne s'arrêtetait pas,et irrémédiablement,cela entraînerait des sacrifices.Il tuerait une partie de sa cible,pour mourir ensuite,a s'être attaqué a trop fort pour lui.Sa cible,ensuite affaiblie serait alors le pays en disgrâce de Lysandre.Voila pourquoi Luis haïssait Rolland.Outre avoir apporté la honte sur sa famille,il avait également un projet qui pouvait faire d'un des royaumes monarchiques de Lysandre,un pays dénigré,et rejeté par un conflit interne,alors qu'une guerre cachée se déroulait.Le jeune homme ne devait plus penser a son frére.Cela le mettait d'une humeur massacrante,a chaque fois que son nom etait prononcé Luis etait capable de se mettre en colére.Et il n'aimait pas ca.Dans l'instant,il etait Luis Edenweiss,fils aîné d'une famille de deux enfants,marié avec des projets paternels,et en train de parfaire la réputation de sa famille.


Il etait heureux,il avait tout pour l'être.Cette soirée,son argent qui lui permettait de vivre sereinement,sa notoriété qui lui permettait de ne pas se faire dévisager par les autres Nobles,son statut qui lui permettait de participer a cet événement mondain,et sa cavaliére,qui arrivait a faire pâlir de jalousie les autres femmes de la cour,tandis que son physique attirait également les regards d'une généreuse quantité de Nobles.Il avait tout pour être heureux,alors il devait l'être.Il allait danser avec sa femme de plus.Que demander d'autre?Sarah etait vraiment quelqu'un d'extraordinaire en tout cas.Malgré le fait qu'elle ai eu une enfance difficile,son charisme et sa prestance palliaient toutes les mauvaises images qu'on aurait put avoir d'elle.On avait une jeune femme de Noble lignée en face de soi,quand on parlait a Sarah Edenweiss,et personne ne contredirait ce point.Et Luis l'aimait.Il trouvait cela étonnant,dailleurs,d'être amoureux de son épouse,alors qu'il connaissait tellement de Nobles qui ne pouvaient tout simplement pas supporter leur conjoint arrangé...Lui,avait réussi.La nature l'avait encore une fois gâté,en le mariant avec la femme qu'il aurait aimé épousé.Belle,généreuse en un sens,digne et gentille avec ceux qui le méritait.Il aimait sa femme,c'etait une évidence,et c'etait sans doute pour cela aussi qu'il etait toujours aussi heureux quand un événement la concernant se produisait.En l'occurence,cette danse.Le jeune Noble aux longs cheveux argentés poussa un soupir,ajusta légérement ses mains pour prendre une posture qui siégeait le mieux a la danse que tout les autres couples pratiquaient alors,et commenca a légérement tourner,en tenant son épouse entre ses mains.Il tournait,et elle tournait avec lui,les yeux bleux-gris de Luis dans ceux,rouges de Sarah.Ces yeux rouges ne l'avait jamais dérangé,bien au contraire.Bien entendu,cela pouvait rapeller les démons,et par conséquent pour un Elfe aussi carré que lui,cela pouvait engendrer des tensions,mais pour autant,Luis aimait la couleur rouge.Pas necessairement pour la quelque brutalité qu'elle representait,non,simplement parce qu'elle etait jolie,et qu'il trouvait cette couleur assortie a de nombreuses occasions.Le rouge ne devait pas être dénigré parce qu'il avait la particularité d'être associé aux démons.Et inversement,les êtres avec les yeux rouges ne devaient pas être dénigrés,sous pretextes que leurs yeux pouvaient être associés a ces des démons.Certes,au vut des origines biologiques de Sarah,sans doute ces yeux avaient une connotation différente,et pourtant il aimait ces yeux rouges.Elle sans doute,ne les aimait pas.Mais lui,les trouvaient beaux,et assortis avec ses beaux cheveux verts.Il aimait ces yeux rouges,non seulement pour la couleur qu'il trouvait esthétique,mais aussi parce qu'ils allaient superbements avec le visage un peu rond de sa jeune femme.Elle etait belle,a n'en point douter.Peut être elle même ne se rendait pas compte a quel point elle etait désirable,en un sens.Il etait heureux,très heureux de vivre a ses cotés.C'est sans doute pourquoi il joua un instant avec les doigts de sa compagne,tandis qu'ils continuaient de danser,sur le rythme de la musique,délivrée par l'orchestre.Un très très bel orchestre,a n'en point douter.Ils jouaient divinement.A un tel point que le jeune homme se demanda si ils ne devaient pas un peu se sentir incompris.Tout le monde dansait,mais personne n'ecoutait vraiment leur produit artistique.C'etait une erreur,et Luis se promit d'applaudir a tout rompre l'orchestre les ayant accompagnés jusque la,une fois le bal terminé.Il regarda sa femme lui sourire.Elle lui répondit quelque chose qui toucha Luis au fond de son coeur,avant de sourire de nouveau.Un beau sourire,très très beau.Elle souriait rarement,il prit conscience qu'il etait en cet instant,un privilégié pour elle.Elle etait heureuse,sans doute.Il lui rendit son sourire,sans rien dire toutefois,sa voix aurait de toutes maniére été probablement couverte par le son de l'orchestre;resistant a l'envie de l'embrasser comme ca,devant tout le monde au milieu d'une piste de danse.Cela ne se faisait pas,et ils etaient en train de danser.Il attendrait de toutes maniéres.Et puis,ce n'etait pas comme si danser avec son épouse etait désagréable de toutes maniéres.


Avec un geste fluide,témoignant de son long apprentissage dans le domaine de la danse dans une reception mondaine,Luis fit doucement passer sa femme sous son bras,la faisant tourner comme le prince charmant fait tourner sa bien aimée en lui faisant descendre des escaliers de marbre (ce qui me rapelle vaguement quelque chose,mais passons.XD),après quoi il la ramena contre lui,se serra un instant contre elle dans un elan affectif et toujours avec fluidité,pour ensuite reprendre le cours normal de la danse,en tournant,et en effectuant des pas sur les cotés.Ils n'etaient pas seuls,d'autres couples dansaient,mais pourtant la ou certains avaient des maladresses et se cognaient légérement entre eux,le couple Edenweiss,malgré la proximité de tant de semblables,ne commettait aucune erreur.Ils etaient heureux,un couple qui s'aimait,et qui etait de plus arrangé.Un couple qui avait déja traversé ce genre d'epreuve,et qui etait rodé a la danse,ou tout du moins a toutes les difficultés qu'elle pouvait imposer.Luis ne ressentait plus aucune difficulté ou epreuve dans cette activité.C'etait un pur,et unique divertissement,avec la personne qui partageait sa vie,et probablement celle qui comptait le plus pour lui,a l'exception peut être de sa jeune soeur Chizu.Il tourna encore,continuant de danser sans le moindre faux pas,et rapprocha doucement son visage de sa compagne.Il ne pouvait rien dire,elle ne l'entendrait pas,mais a cette distance,sans doute comprendrait t-elle en regardant ses lévres bouger.

Les mots "je t'aime" sortirent de sa bouche,et se perdirent dans la musique délicieuse autour d'eux,sans la perturber,sans avoir atteint les oreilles de qui que ce soit.Néanmoins,Luis etait sur que sa femme avait compris cette déclaration a moitiée en public et a moitiée cachée.La danse se poursuivait.Il etait heureux,et avait toutes les raisons de l'être.




[P*tain,Yann et Megumi m'ont influencé!Ca devient de la niaiserie absolue,sur la fin...!xD]
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Shieru Phantomhive
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Nom/prénom: Phantomhive Shieru, mais reflexion faite, il s'est mis d'accord avec Sebas-chan pour prendre le nom Michaels au mariage... -__û - C'est faux, je compte garder mon nom qui fait toute ma fierté... De plus, je ne compte pas me marier avec Sebastian mais avec Lizzie. ==''
Arme: C'est le uke, il en a pas besoin! -__ù - Le fait que je n'en possède pas ne signifie en aucun cas qu'elle a raison...
fonction: Ancien détenu de l'île des froids! @__@ - Gérant de l'entreprise Phantom... - C'est moins excitant d'un seul coup! xD - Disons que cela est d'avantage censé. - Ah! o__O' - Quoi en-core...? =='' - L'image choc! TT.TT - Que...?! Mais enlève ça au lieu de pleurer!! - Ne t'en fais pas, tu lui feras payer plus tard! == - Je ne compte pas le punir! --* - Ton bon cœur te perdra... X3 - Enlève cette image!! ==**

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Ven 28 Mai - 2:00

[Shieru et ses problèmes... Même durant un bal, j'arriverai jamais à faire un post entièrement gai avec lui... Xd]

Shieru ne cachait pas que lors de ce genre d'évènement, il aurait préféré faire parti de l'orchestre qui était certes un peu effacé, mais indispensable. C'était ce genre de rôle qui lui plaisait. Hors, voir la cousin de la reine en uniforme au milieu de musiciens banals lors d'une fête aussi importante relevait de la fiction pure. Même le principal concerné en question avait du mal à se l'imaginer, sinon, sans doute que cela lui aurait fait ressentir une émotion quelconque, qu'elle soit agréable ou non. Durant cette soirée, on ne lui avait pas demandé de faire quoi que ce soit de particuliers, juste d'être présent. Après, on comptait sur lui pour bien se tenir, être accueillant envers les invités d'Oria ou de sourire... Quoique la dernière chose serait peut-être trop lui en demander. Mais on parlait des choses en général, et dont il était inutile de le rappeler comme les bonnes manières, surtout à des Nobles, ayant vécus dans ce genre d'atmosphère où tout doit être au plus proche du parfait. Car oui, depuis la mort de ses parents, Shieru faisait beaucoup plus attention dans tout ce qu'il entreprenait. Il ignorait si il devait croire que ces derniers étaient heureux et veillaient sur lui de là où ils se trouvaient, ou si ils étaient tout simplement décédés, disparus à jamais, et qu'il ne les reverrait qu'à travers des rêves... Des rêves, tout ce qu'il y a de plus fictifs... Les gens croyaient en Dieu lorsque ça les arrangeaient, doutant toujours qu'une force divine fasse attention à eux et leur viennent en aide par pure générosité. Si il y avait une chose que le dernier Phantomhive avait retenu, c'est que la générosité était tout aussi fictif que les rêves... Et que les personnes qui en montreraient à son égard voudraient en tirer un profit plus tard. L'Homme est juste égoïste, il n'y a pas en lui en vouloir, c'est sa nature, c'est comme ça et pas autrement. Celui qui est tout en haut en à décider ainsi apparemment et n'accordait pas beaucoup d'exceptions... Shieru l'avouait plutôt facilement, il se trouvait tout aussi égoïste que ses semblables. Il aurait pu donner des jouets et des friandises aux enfants pauvres de Moria pour avoir droit à des sourires reconnaissants, mais rien n'y faisait, il ne les vendait seulement qu'aux plus offrants. Le jeune aristocrate n'avait pas besoin de se soulager le cœur en offrant la charité. Tout le monde était égoïste au fond, pourquoi devrait-il être différent et sortir du lot? On lui avait bien pris ce qu'il chérissait sans jamais les lui rendre, il n'avait pas à être redevable de quoi que ce soit. Le 'Tout-Puissant' l'avait bien abandonné au moment où il avait réellement besoin de son aide, pourquoi n'aurait-il pas le droit de faire la même chose? Depuis peu, Shieru avait donc une mentalité dure envers les autres. Mise à part les rares personnes qu'il appréciait un minimum, il ne vivait que pour lui-même. En vouloir au monde entier n'était pas très malin certes, mais que faire d'autre...?
Le cousin de la reine releva son regard bleuté et le planta dans le vert de sa promise, un peu nostalgique. Elizabeth ne connaitra jamais ses beaux-parents autrement que par quelques souvenirs de leur enfance en partie commune. Le jeune couple pouvait bien sûr vivre sans, mais quelque part, cela avait le don de peiné le plus jeune des deux. Son comportement serait tellement différent de l'actuel si seulement... Se juger sévèrement était son point fort, et maintenant encore, il se demandé bien pourquoi la jeune Middleford lui souriait sans cesse, particulièrement lui. Mais qu'importait au fond, ce genre de privilège n'était pas donné à tout le monde, même si l'on parlait d'une certaine demoiselle en particuliers. Aussi, lorsque le borgne sentit la main de sa compagne sur la sienne pour y exercer une légère pression et un nouveau sourire naitre sur son visage serein, il ne pu rien faire d'autre que de lui offrir à son tour une expression de son visage nettement plus détendu, accompagner d'un demi-sourire.


''Bien sûr, j'en serais honorée.''

Il ne doutait pas une seule seconde que Lizzie puisse décliner son invitation à danser, mais le fait que cela soit prouver à l'instant même faisait que le noble se sentait plus léger, comme si il venait de réussir la moitié d'une épreuve. La jeune demoiselle se rapprocha donc lui, n'arrivant pas à dissimuler sa gaieté et à garder un air tout à fait sérieux, oh et puis à quoi bon? La main de Shieru caressa doucement celle gantée de la jeune fille aux yeux émeraude, paume contre paume, pour les élever légèrement ensemble tandis que son autre se plaçait en automatiquement au bas de son dos. Les musiciens ne les avaient bien sûr pas attendus, et c'est donc au beau milieu d'un morceau que le jeune sang-bleu engagea la danse. Il ne savait plus très bien de quel pied il avait commencé, autant le dire, il n'en savait rien et en n'avait cure tellement il était le seul à faire attention à ce genre de détail. Il en aurait fallu bien plus pour détruire la bonne humeur de son ainée qui semblait visiblement aux anges. Le jeune garçon l'avait invité à partager un moment rien que tout les deux par l'intermédiaire d'une danse et ignorait totalement comment il pourrait faire mieux par la suite. Lizzie avait dû attendre toute la journée en attendant un moment comme celui-ci, et maintenant qu'il était sur le point de se réaliser, Shieru ne voyait rien qui pourrait lui faire d'avantage plaisir. À côté de ça, tout semblait si peu important pour elle...
Après une minute à peine, alors qu'ils continuaient au rythme du décor qui les entouraient, le jeune homme aux cheveux couleur cendre semblait soulagé, moins crispé, ses gestes plus fluides... Jusque là, ils n'avaient heurtés personne, il ne lui avait pas marché une seule fois sur le pied ou même sur sa robe, le tout en restant le plus concentré possible. Il n'avait que très rarement dirigé son regard saphir autre part que sur elle, observant à chaque seconde qui passaient les plus infimes détails de ses iris d'un vert vif, du fait qu'il n'avait pas fait l'effort. Toutes les lumières de la salle semblaient étinceler dans ses yeux, ce qui laissa Shieru sans voix malgré le fait qu'aucune parole n'avait été échangées, mais sans doute que Lizzie aurait fait une rencontre avec le mutisme de son fiancé si elle lui avait adressé la parole à ce moment là. Malgré ça, cela faisait longtemps que cousin de la dirigeante de Moria n'avait eu le cœur aussi léger. Durant un bal, il était coutume d'oublier ses soucis de la vie quotidienne... Le descendant de la famille royale trouvait cela stupide, néanmoins, il s'était laissé gagné et ne pensait à rien d'autre qu'à sa jeune fiancée. Il ne riait pas de bon cœur, mais son visage n'avait jamais été aussi adouci depuis bien longtemps. Après un court moment d'évasion comme celui-ci, le dirigeant de l'entreprise Phantom remua discrètement la tête pour se remettre dans les idées au clair, remettant dans ce mouvement par la même occasion quelques unes de ses mèches tombantes grises se plaçaient sur son cache-œil noir, où elles gênaient bien évidemment moins que sur son œil valide. Son regard dériva un court instant, dans la vague.


"Merci." Dit-il de sorte à ce que seule sa fiancée l'entende.

Le dernier survivant de la famille Phantomhive eu un léger hoquet avant de reporter son attention sur la jeune fille qui l'accompagnait, comme si c'était elle qui avait prononcé ce simple mot. Il arrivait à se surprendre lui-même par des mots égarés n'ayant rien à faire ici et maintenant. En cas d'une éventuelle interrogation venant de la part de son amie, le borgne ne saurait justifier sa prise de parole qu'il trouvait lui-même insensée. Pourquoi l'avait-il remercié? Non qu'elle ne mérite aucun remerciement, mais que cela était inexplicable pour le moment. Son cœur dans sa poitrine battait normalement, et pourtant, ses joues lui semblèrent plus chaudes pour une raison sur laquelle il n'arrivait pas à mettre le doigt. Ce n'est pas comme si une simple danse le fatigué physiquement. Le jeune garçon ne quitta pas les yeux d'Elizabeth dans les secondes qui suivirent, cherchant toujours une réponse qui ne venait pas. Il se renfrogna légèrement. Quelle importance? Parler inutilement n'était pas dans ses habitudes, et il avouait facilement qu'il avait eu affaire à un 'problème technique', hé bien passons... Ses pas de danse devinrent au fur et à mesure plus lents. Maintenant, il suffisait à Lizzie de le lui faire comprendre, pour arrêter et se placer à nouveau sur le côté, parce que lui n'oserait pas le faire de peur de la vexer d'une quelconque manière.
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Dail Shan'haron
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Mer 2 Juin - 17:32

Si parfois il y avait dans sa vie des moments durant lesquels il aurait voulu tout abandonner et tout jeter par terre, Dail se rendait compte, dans ce genre d'occasion plus qu'à tout autre moment, qu'il était nécessaire qu'il tienne bon et ne lâche pas prise, c'était primordial. Toutes ces personnes qui dansaient et riaient, au son cristallin que produisait sans la moindre faute l'orchestre, si elles pouvaient danser aujourd'hui, c'était grâce à eux, qui étaient à la tête des pays Oriental et Occidental de Lysandre. Si les habitants d'Oria pouvaient encore rire et être libres, épargnés par la stricte domination du Royaume Septentrional, c'était grâce à lui, qui avait su reprendre les rennes du pouvoir et redresser ce royaume choqué par la perte de deux de ses souverains en si peu de temps. Le peuple pouvait penser ce qu'il voulait d'eux, les trouver inutiles pour leurs grandes fêtes telle que celle-ci, donnée en l'honneur du solstice d'hiver. Ils pouvaient les trouver superficiels et uniquement intéressés par l'argent, ils pouvaient penser tout ce qu'ils voulaient, ça ne les empêcherait pas d'avoir totalement faux sur toute la ligne. Sur toute la ligne. Les gens du peuple pouvaient se vanter d'en savoir plus sur les conditions de vie difficiles qu'ils pouvaient rencontrer au long de leur vie, de mieux 'connaître la vie' en quelque sorte, mais s'il y avait bien une chose qu'il ne savait pas, c'était comment eux vivaient. Ils ne connaissaient rien d'eux et ne se reposaient que sur des préjugés acquis au cours des siècles passés à vivre sous la domination de plus riches qu'eux pour les juger. Mais ils n'avaient strictement aucun droit de faire une telle chose. Dail ne voulait évidemment pas dire par là qu'ils faisaient tout ça, loin de là. Mais la plupart des personnes qui vivaient dans les rues les plus étroites de la capitale et ailleurs possédaient cette rancune à l'écart des Nobles. Parce qu'ils étaient plus riches et jetaient à leurs yeux l'argent par les fenêtres, ils parlaient de ces personnes bien habillées avec mépris, tellement que Dail, pour avoir par certains concours de circonstances entendu des bouts de leurs conversations, se demandait qui méprisait le plus qui. Certes, les Nobles agissaient pour la plupart de manière condescendante avec le peuple, mais comme les deux partis ne se mélangeaient que très rarement, le jeune homme aux cheveux blonds n'avait jamais vu à cela de problèmes particuliers qui auraient pu entraîner de notables conséquences. Les choses étaient ainsi faites depuis des décennies, et étaient loin de changer, il ne pensait donc pas qu'il y avait de quoi s'inquiéter ou de quoi s'y intéresser. Mais...on pouvait dire ce que l'on voulait, même s'il était Roi, Dail restait avant tout un homme, qui ressentait, comme n'importe quel autre homme, des sentiments divers, tels que la colère, la joie, la jalousie...Et entendre certains villageois dirent que les Nobles et les hautes sphères de la société en général passaient leur temps à se prélasser et dépenser de l'argent lui faisait mal. Qu'en savaient-ils, au fond, de leur mode de vie? Rien du tout. Tout comme eux, ils avaient des problèmes, perdaient des proches, pleuraient, se débattaient pour pouvoir rester la tête hors de l'eau. Et si l'argent aidait à garder un équilibre économique, il n'empêchait pas la tristesse d'envahir les esprits. Le garçon aux yeux verts faisait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre à son peuple la vie plus facile et agréable, et malgré tous les efforts qu'il fournissait, ce n'était toujours pas suffisant. Alors oui, il lui arrivait de dire que ces remarques étaient profondément injustes et blessantes et de s'en plaindre. Qui ne l'aurait pas fait, à sa place? Il ne cachait pas dans un coffre fort la formule magique qui aurait pu effacer tous les problèmes économiques et sociaux du pays du soleil, le laissant volontairement tel qu'il était sans rien tenter. Si seulement tout son peuple pouvait le comprendre...

Le jeune Prince aux cheveux dorés poussa un très discret soupir, se rencontrant sur la danse et sa partenaire avant de ne faire un faux pas et de gâcher ce moment. Il fallait qu'il chasse toutes ces noires pensées de son esprit pour le reste du bal, car aujourd'hui n'était pas une soirée où il pouvait décemment se laisser aller aux plaintes, même muettes. L'ambiance était festive, et il pouvait toujours entendre, de là où il était, les rires des quelques enfants qui participaient au bal, et celui des adultes, qui continuaient pour ceux qui ne voulaient danser leur discussion. Beaucoup d'autres couples les avaient rejoins au centre de l'immense pièce, et c'est dans un tourbillon de couleurs dans lequel les deux jeunes dirigeants tournoyaient à présent. Dail ne pu s'empêcher de penser, à cette vision qui vint étirer encore plus son sourire, qu'il avait toujours apprécié les bals, où qu'ils se passent et quels qu'ils soient. Dès qu'il avait su tenir sans aide sur ses deux jambes, ses parents l'avaient emmené à toutes les réceptions qui s'étaient données dans leur grande demeure. Si pour un enfant, autant de visages inconnus pouvait être effrayant, il avait vite apprit à les reconnaître tous, et à ne plus se cacher derrière sa mère ou son frère lorsqu'on le regardait ou lui adressait la parole. En tant que Prince, il avait du vite s'intégrer dans cette société privilégiée, et il se félicitait de n'avoir eu aucune difficulté à le faire. Chaque Noble devait passer par là pour pouvoir être accepté dans ce cercle fermé et impitoyable envers ceux qui sortaient un peu trop du lot. Dans les villes, la différence passait beaucoup mieux que dans les châteaux, où les Nobles, surtout les femmes, scrutaient chaque personne qu'ils croisaient afin d'en trouver les tares physiques, tout ce qui aurait pu les faire rire et dont-ils auraient pu se moquer. Dail n'était pas fier de ce côté là de la Noblesse, mais comme pour les préjugés, il doutait que cela change un jour. On pouvait changer la forme de l'argile, mais pas celle des esprits façonnés par la même éducation, répétée encore et toujours dans chaque famille depuis des siècles, ou presque. Le monde aurait été beaucoup plus simple, dans le cas contraire.

La nuit devait avoir à présent jeté son ténébreux voile sur le pays si souvent secoué par les vents, et même s'il ne pouvait se retourner pour s'en assurer, Dail le devinait rempli d'étoiles plus lumineuses les unes que les autres. Et dans quelques temps, il ne savait pas exactement à quelle heure Amy avait prévu de le lancer, le feu d'artifice éclairerait le ciel nocturne d'une lueur nouvelle et colorée, qui ravirait les yeux des danseurs pour quelques minutes. Sûrement y aurait-il alors beaucoup de monde amassé près des fenêtres, et le Prince aux yeux verts ne pouvait s'empêcher de penser que ce serait bien dommage. Malgré le fait qu'elles étaient larges et nombreuses, il y avait également un nombre impressionnant de personnes réunies dans cette sale aux lustres de cristal, et elles auraient vite fait de ne plus laisser aucun espace libre pour pouvoir contempler la pluie de couleurs qui se déverseraient dans l'encre de cette froide nuit d'hiver. Les feux d'artifices étaient rares, n'étant donnés que lors de grandes occasions, et Dail ne pouvait que les savourer lorsqu'ils étaient au programme de la fête. Ces immenses lumières qui illuminaient l'éther de leur présence colorée l'avaient toujours fasciné, et c'est également pour cette raison que Dail préférait nettement voir dans le ciel le feu d'artifice plutôt que la poudreuse qui était tombée quelques temps plus tôt. Il comprenait que certains habitants d'Oria, qui n'avaient jamais vu de leur vie cet étrange fantôme froid, soient curieux d'en voir pour la première fois, mais ils pouvaient toujours espérer en voir après le feu d'artifice, non? Quand tout serait fini et que le bal continuerait jusqu'à ce ce que les danseurs, fatigués, ne se retirent dans leurs appartements, et que l'on escorte les invités jusqu'à leurs logements temporaires. A ce moment-là, oui, en voir serait plaisant, sans aucun doute. Enfin, pour eux, pas pour lui. A ses yeux, la neige avait toujours cette désagréable connotation de malheur et de haine.

« Certainement êtes vous plus douée que moi pour aligner deux ou trois pas sans faire d'erreurs. Je ne pense pas avoir à vous pardonner quoi que ce soit. » Répondit Dail à la précédente phrase d'Amy, qu'elle avait prononcée avant qu'ils ne se mettent à danser.

C'était vrai, s'il ne faisait pas attention, il était persuadé qu'il allait réussir à glisser, et tomber sur la jeune demoiselle dans une position toute sauf agréable et gracieuse. C'était quand il dansait qu'il devait faire le plus attention à ce que ses jambes suivent bien le rythme et n'en inventent pas un nouveau comme elles semblaient en avoir si souvent l'habitude. Mais comme danser était facile, quand on avait apprit les bases depuis sa plus tendre enfance, il n'avait alors aucun problème à suivre la musique tout en parlant. Et il était sûr qu'il devait en être de même pour la plupart des invités qui avaient rejoins le centre de la pièce avec leur compagne.


« Cette soirée est magnifique, ajouta-t-il sans perdre son sourire, qui donnait à son visage cette expression chaleureuse qu'il avait arboré depuis qu'il était entré dans la grande pièce où se trouvaient leurs hôtes, Vous n'auriez su mieux faire, de mon humble avis. »

Ce compliment était sincère, le bal était magnifique, tellement que l'incident qui s'était produit quelques minutes auparavant lui était totalement sorti de la tête, et il ne s'en souvenait même plus alors qu'il continuait de danser en compagnie d'Amy, au rythme de la musique de l'orchestre, qui était aussi à remercier pour jouer aussi bien. Tout allait pour le mieux, plus qu'il n'avait pu l'espérer, et il voulait que cela dur jusqu'au bout.

[Je n'aime pas mon poste. Mais...Vous ferez avec.8D]
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Yanougat Van Kardell
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Lun 7 Juin - 0:51

Ce bal était magnifique, à n'en point douter. Mais Yann n'aurait pu s'attendre à moins de la part d'un bal donné en l'honneur du solstice d'Hiver, bal qui plus est, réunissait en sa festive ambiance deux Royaumes différents. Ça ne dérangeait pas le jeune Van Kardell de s'ennuyer, il était habitué depuis son enfance à rester debout près de son père, ne prêtant qu'une distraite attention à la conversation en cours, promenant son regard bleu sur la foule qui l'entourait. C'était une routine, depuis qu'il avait quatre ou cinq ans, et jamais elle ne l'avait dérangée. En bon fils bien élevé, il ne pouvait de toute manière rien dire, comme bien des Nobles de sa condition, il devait suivre le principe de 'tais toi et obéis'. La seule différence était que lui suivait ce principe naturellement, et que personne n'avait besoin de lui rappeler pour qu'il s'exécute. Il pensait que, malheureusement pour certains parents, ce n'était pas partout la même chose. Il s'en rendait compte, et son père aussi devait se rendre compte qu'il avait de la chance, il était un jeune homme plutôt agréable à vivre et qui ne rechignait jamais à faire son travail et ce qu'on lui demandait de faire. Yann avait rencontré un jour un de ses voisins, qui possédait un fils du nom de Yoann. La similitude de leurs prénoms avait d'abord amusé le jeune homme aux cheveux clairs, qui s'était dit que peut-être ils pourraient devenir amis. Mais cette idée s'en était vite allée de son esprit lorsqu'il avait vu le fils en question; Tout sauf ouvert à la conversation, des sourcils froncés, un langage grossier, un respect à la limite du raisonnable envers ses parents. Il y avait une multitude de personnes comme lui, mais pour Yann, qui n'était alors jamais sorti de sa grande demeure autrement que pour se rendre à des réceptions organisées par son père, cette rencontre l'avait réellement choqué. Il n'avait jamais côtoyé dans sa vie que des jeunes hommes et des jeunes femmes possédant de bonnes manières, un grand sourire, et beaucoup de respect à l'égard des autres. Alors voir quelqu'un comme ça...Il avait été choqué et effrayé, oui. Tellement qu'il n'avait jamais voulu le revoir par la suite, et il se demanda sur l'instant ce qu'il avait bien pu devenir, ce jeune homme aux cheveux trop clairs. Était-il parti de chez lui, s'était-il assagit, était-il fiancé? Il se promit d'aller le voir la prochaine fois qu'il rentrerait chez lui. Yann faisait souvent beaucoup de promesses sous le coup d'une quelconque émotion, et avait bien du mal à les tenir une fois le moment venu. C'était mal, il le savait, mais il ne pensait pas qu'il pourrait un jour changer cette facette de sa personnalité. Chaque personne en ce monde avait son lot de défauts et de qualité, et devait vivre avec. L'entourage également devait composer avec, et à moins de ne devenir une autre personne, il n'y avait aucun moyen d'y échapper. Yann ne pensait pas que jouer un rôle convenait, ça n'apportait que malheur et désillusion, il avait eu le loisir de l'observer bien trop souvent. On était une personne sur scène, et une fois les rideaux tirés, on enlevait le masque qu'on avait enfilé, pleurant sur toutes ces choses qu'on avait été forcé de faire et que l'on n'avait jamais voulu faire. Dire 'oui' alors que votre cœur hurlait 'non', simplement pour plaire à ceux qui vous entouraient, simplement pour bien se faire voir des autres, simplement pour accéder aux plus hautes classes de la société, celles dans lequel le moindre faux pas vous coûtait tout votre honneur, que vous aviez mit si longtemps à bâtir. Une vie d'effort gâchée en une seule seconde, en somme. Pour ça, Yann enviait les villageois, et la liberté que les gens comme lui ne posséderaient jamais, à moins d'abandonner argent et famille, comme sa propre sœur l'avait fait quelques années plus tôt. Mais ce n'était une solution que pour les personnes fortes, et la plupart des Nobles étaient loin d'être aussi forts qu'ils voulaient le faire croire. Lui ne faisait pas exception à la règle, il savait pertinemment qu'il n'aurait pas pu vivre sans son confort quotidien, ses coûteuses leçons et les belles plumes dont-il se servait pour écrire. C'était facile de clamer que l'on ne tenait pas à son argent, mais dans les faits, vivre sans était impossible pour la grosse majorité d'entre eux.

Une fois qu'on avait goûté au luxe, il était très difficile de s'en détacher, et pire encore lorsque l'on était né avec une petite cuiller en or dans les mains. On ne connaissait rien de la vie qui se déroulait de l'autre côté du miroir. On la voyait, on la sentait, on pouvait la toucher si l'on tendait la main, et pourtant, on ne le faisait jamais. Parce que dans notre esprit, elle était bien trop lointaine et différente. Les Nobles jouaient tous un rôle, ils étaient obligés d'agir selon certaines conventions s'ils voulaient être acceptés dans cette société très privée. Et bien que parfois Yann trouvait cela pénible, il s'y pliait sans protester. Après tout, une fois qu'on en avait l'habitude, cela ne nous faisait guère plus d'effet. On était tellement habitué à tout garder caché en nous et ne rien faire transparaître qu'on ne s'apercevait même plus que l'on n'était en désaccord avec ce que l'on faisait.

Heureusement pour Yann, ces sentiments cachés ne tuaient pas l'âme et la bonne humeur. La jeune fille devant lui était passée par toutes les teintes de rouge possible en l'espace de quelques secondes à peine après qu'il eu fait sa proposition, et l'embarras de Megumi faillit le faire rire. Il se retint fort heureusement, et aucun son ne passa le pas de ses lèvres, et son sourire qui s'agrandit sensiblement fut le seul témoin visible de sa passagère hilarité. Megumi Voluison était décidément une jeune fille avec qui parler était fort agréable et divertissant. Et il le pensait sincèrement, ce n'était pas simplement de la politesse. Elle était jeune, belle, douce, rieuse...Ses yeux qui semblaient changer de couleur en fonction de l'éclairage reflétaient une sincérité qu'il avait rarement vu dans les yeux de ces jeunes femmes, et il pensa alors qu'elle devait être aussi enchantée qu'il ne l'était de discuter avec lui. Ne dit-on pas que les yeux brillent plus fort lorsque l'on parle avec l'être aimé? Suite à cette pensée, qui s'était introduite dans son esprit comme une intruse, Yann faillit prendre la même couleur que sa cavalière. Mais que, mais qu'était-il en train de penser...?! Il était vrai qu'il se sentait comme flotter lorsqu'il parlait avec la jeune fille aux longs cheveux châtains, mais ce n'était pas une raison pour tirer de si hâtives conclusions, c'était bien trop rapide...Le jeune homme aux yeux bleus n'avait jamais été amoureux, il ne savait donc pas comment l'on savait que l'on aimait quelqu'un, ni comment lui faire comprendre, ni si cela prenait du temps ou pas...Il était réellement perturbé, maintenant. Il aurait aimé savoir, mais dans ce domaine, il était complètement ignorant. Et Dieu savait qu'il n'était pas habitué à ne pas comprendre!

« J’en serais honorée mon cher… »

Yann sortit de ses pensées en sentant la main de Megumi dans la sienne, et retrouva immédiatement le sourire qu'il avait perdu quelques temps plus tôt. Elle acceptait, et il en fut soulagé. Jetant un rapide coup d'œil au centre la pièce, il pu voir que les couples se pressaient pour aller danser, au son de la musique de l'orchestre, qui continuait d'envahir agréablement leurs oreilles. Yann avait cru au début que cette soirée serait comme toutes les autres, se déroulerait et se terminerait comme toutes les autres, et il s'était bien trompé en pensant cela. La présence de Megumi rendait cette soirée plus belle et plus magique, comme s'il avait été en plein rêve. D'ailleurs, en parlant de rêve, il se demanda sur le coup s'il n'était pas en train de rêver. Tout cela paraissait trop beau, et cette impression de flottement, comme s'il planait loin, au dessus des nuages...Mais il s'égarait, et s'il restait là, à tenir Megumi par la main sans rien dire, il allait avoir l'air d'un parfait imbécile. Il hocha la tête, et doucement, entraîna la Noble aux beaux yeux changeants vers le centre de la pièce, avec ces mots:

« La soirée s'annonce plus belle qu'il ne me semblait qu'elle serait. Mais peut-être est-ce juste moi. »

Tenant toujours Megumi par la main, Il se mit face à elle, et posant son autre main sur la taille de la demoiselle, il commença à tourner, prenant bien garde à ne pas faire de faux pas. Ce moment était si magique, il ne voulait en aucun cas le gâcher. Il s'en serait voulu à vie s'il l'avait fait. Il voulait simplement profiter le plus possible du temps qu'il lui restait à passer en compagnie de la demoiselle Voluison. Il voulait savoir si...Ce qu'il ressentait présentement avait une véritable signification, ou si ce n'était qu'un mauvais tour que lui jouait son esprit embrouillé par la musique et les rires des convives. Même s'il pensait toutefois qu'il possédait déjà la réponse.

[C'est de pire en pire...Yann commence à se rendre compte que quelque chose se passe.x'D]
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Sarah Edenweiss
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Sarah Edenweiss

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Localisation : Quelque part au château. Dans mes appartements, très certainement.

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Nom/prénom: Edenweiss Sarah. Oui, je suis mariée.
Arme: Une épée. C'est mon père qui m'a apprit à m'en servir, et je lui en suis infiniment reconnaissante.^^
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Sam 12 Juin - 3:45

Sarah était fille unique, et remerciait chaque jour le ciel de n'avoir jamais eu de petit frère ou de petite sœur. Sa mère avait été bien trop traumatisée pour pouvoir faire un deuxième enfant, et de ce qu'elle avait plus tard compris, elle n'avait même jamais osé retoucher son père dans ce sens du terme. C'était incroyable, non, de ne pas même oser toucher son propre mari, quelqu'un qui ne lui avait jamais fait de mal et avait toujours été bienveillant à son égard? Sarah avait beau profondément détester cette femme qu'elle était obligée d'appeler 'Mère' en société, elle devait tout de même avouer que ce qu'elle avait vécu avait été particulièrement horrible. Aux rouges yeux de la Métisse aux cheveux verts, cela ne justifiait pas tout ce qu'elle lui avait dit et fait durant son enfance, mais cet événement avait changé sa personnalité, c'était sûr. Sarah avait un jour demandé à son père comment était sa mère avant qu'elle ne tombe enceinte d'elle (c'était la manière dont-elle se référait couramment au viol, soucieuse de ne pas retourner le couteau dans la plaie. Méprisante, elle n'était pas adepte de la méchanceté gratuite pour autant.), et ce qu'il lui avait répondu l'avait grandement surprise. Il s'avérait qu'avant de perdre le sourire qui avait tant illuminé son visage durant sa jeunesse, Florencia Gabrillian était une jeune fille agréable à vivre, qui riait et plaisantait beaucoup, heureuse de vivre. Sarah avait eu beau essayer de superposer dans sa tête le sévère et fermé visage de celle qui l'avait élevée avec l'image que lui en donnait son père, elle ne parvenait tout simplement pas à se l'imaginer. Pour elle, sa mère était une personne méprisable, sévère, injuste et qui se mettait en colère pour un rien. Enfin, quand cela concernait sa fille, elle se mettait en colère pour un rien, c'était certain. La jeune femme aux longs cheveux ne parvenait pas à s'imaginer sa mère gentille et souriante, c'était au dessus de ses moyens. Et d'un certain côté, elle le regrettait. Si sa mère était restée comme elle était par le passé, sa vie aurait été bien plus belle. Sarah ne se plaignait que très rarement de la manière dont s'était déroulée son enfance et son adolescence, se contentant de changer de sujet quand quelqu'un se mettait à poser des questions un peu trop précises, et qui ne les regardaient d'aucune manière. Oui, sa vie ne regardait personne à part elle, sa famille, et évidemment sa belle-famille. Si elle avait pu avoir une mère comme celle de Luis, alors elle aurait été comblée. Douce, aimable, polie, toujours un sourire accroché sur ses lèvres...La famille de son mari lui paraissait parfaite en tous points, si l'on exceptait bien entendu Rolland de l'histoire. Sarah était fière d'être entrée dans la famille Edenweiss et de porter ce nom, son mariage avec Luis avait été pour elle la chance d'un nouveau départ, une nouvelle chance, celle de construire une famille solide et aimante et d'oublier les années passées à faire semblant d'aimer sa situation familiale. Elle ne voulait pas que sa famille soit malheureuse comme elle l'avait été, elle ne voulait pas que ses enfants renient leur mère car cette dernière aurait été trop dure avec eux. Jamais, jamais elle ne laisserait les choses se passer de la sorte, elle s'en faisait la promesse. Si son passé n'avait pas été parfait, son présent lui l'était, et elle ferait en sorte que son futur soit encore plus merveilleux que son présent. Aux côtés de Luis, elle voulait vivre une vie placée sous le signe du bonheur et des rires, loin, loin de toutes les larmes de haine et de tristesse qu'elle avait pu verser jusqu'ici. Chaque génération traçait son propre chemin, choisissait les graines des fleurs qu'elle souhaitait voir pousser le long de ce chemin, choisissait d'avancer rapidement ou non. Si Sarah pouvait faire pousser des murs et des murs de fleurs pour encadrer et parfumer sa vie, alors elle serait la femme la plus heureuse du monde.

La danse continuait au son de l'orchestre, qui jouait admirablement bien. Les cheveux de Sarah s'agitaient dans les airs alors qu'elle et Luis continuaient à tourner sur eux-mêmes, comme tant d'autres couples autour d'eux, dont certains ne pouvaient s'empêcher de rire toutes les trois minutes. Cela ne dérangeait pas Sarah outre-mesure, après tout, n'était-elle pas un peu comme ça, dans le fond? Son sourire s'agrandit encore plus à cette pensée, si toutefois c'était possible. On avait beau dire, la métisse aux yeux grenats aimait sourire, même si l'on ne la voyait pas forcément sourire beaucoup. Qu'y pouvait-elle, si à chaque fois qu'elle parlait à quelqu'un d'autre que son père ou Luis-dans les grandes lignes-, elle se sentait immédiatement ennuyée et avait envie de se retirer pour rejoindre ses appartements ou celui de ses parents? Sarah n'avait guère d'amis, sa personnalité relativement froide et distante ainsi que les 'rumeurs' qui l'accompagnaient partout où elle allait l'empêchant de réellement se lier d'amitié avec quelqu'un. Toutefois, et heureusement pour elle, Luis et leurs familles respectives, les rumeurs s'étaient sensiblement atténuées avec le temps et son mariage, et elle n'en souffrait plus autant qu'auparavant. Certes, les paroles et les injures crachées à son visage, elle ne les oublieraient jamais, et sa peau serait à jamais marquée des coups qu'on lui avait porté, mais elle s'en portait bien. Les cicatrices ne disparaissaient jamais, mais elles ne saignaient plus, et pour la jeune femme, c'était l'essentiel. Elle pouvait vivre couverte de cicatrices à partir du moment où ces blessures refermées et pourtant visibles ne la lançaient plus. Oui, n'importe quel être vivant pouvait vivre avec son passé, si celui-ci avait arrêté de revenir dans la tête de son propriétaire chaque jour que Dieu faisait. Il fallait savoir vivre avec, de toute manière: Si l'on restait constamment penché sur son passé, refusant obstinément de se tourner vers le futur, alors l'on n'était pas en mesure de voir ce que la vie pouvait nous apporter de bien par la suite. A chaque malheur un bonheur suit, n'est-ce pas? Il fallait simplement avoir le courage d'attendre ce bonheur, qui pouvait mettre un certain temps à pointer le bout de son nez. Il fallait avoir la patience d'attendre, le courage de souffrir dans l'attente de jours meilleurs et plus colorés que ces grises journées que l'on vivait sans s'en vraiment s'en rendre compte, comme un automatisme.

Sarah fut légèrement surprise par le soudain mouvement de Luis, qui la serra brièvement contre lui, avant de reprendre normalement le cours de la danse. Surprise, certes, mais très vite, un sourire sincère et heureux vint étirer ses fines lèvres rendues brillantes par le rouge à lèvre. Danser avec Luis était toujours agréable, quoi qu'elle fasse avec lui, tout lui paraissait incroyablement intéressant, et elle ne voyait jamais le temps passer. Elle était certaine qu'il aurait pu lui parler deux heures consécutives de la reproduction des mammifères des neiges des montagnes qui séparaient Hatès de Moria qu'elle n'aurait pas baillé une seule fois! C'était ainsi, Luis avait cette capacité à l'intéresser quoi qu'il fasse et quoi qu'il dise. Sarah avait cherché, depuis qu'elle l'avait rencontré, les défauts qu'aurait pu posséder l'Elfe aux longs cheveux, mais elle n'en avait jamais trouvé aucun. En tous points de vue, Luis était un homme fort, beau, intelligent, compréhensif, soucieux de son prochain, tant de choses qui le rendaient si irrésistible à ses yeux. Sarah avait apprécié son fiancé dès leur première rencontre, et ce sentiment s'était avéré réciproque, pour son plus grand plaisir. Dieu savait comme elle avait appréhendé le jour où elle devrait rencontrer l'homme qui partagerait sa vie! Elle était jolie et avait tout pour faire une épouse parfaite, mais là encore, son métissage et les rumeurs qui circulaient à son sujet avaient réussis à la rendre inquiète, à un tel point qu'elle en avait eu l'estomac tellement serré qu'elle avait faillit vomir. Mais finalement, cette rencontre n'avait apporté que du bonheur dans sa vie assombrie par cet événement tragique qui avait frappé sa famille.

Oui, Luis était quelqu'un de très important à son cœur, quelqu'un en qui elle avait une aveugle confiance, quelqu'un dont-elle était certaine de la présence si elle venait à s'effondrer d'une quelconque manière. Il serait toujours là pour la soutenir, elle le savait. Après tout n'avait-il pas juré pour le meilleur, mais aussi pour le pire? Ces mots, Sarah les avaient jurés, avec son cœur. Et elle s'y tiendrait, quoi qu'il arrive. Lorsqu'elle vit les lèvres de son mari bouger, et son visage se rapprocher du sien, elle su exactement ce qu'il avait dit. Elle ne trouva pas utile de rétorquer quoi que ce soit, se contentant d'un sourire plus grand encore, et qu'elle espérait tout aussi expressif de ses sentiments. Autour d'eux, les autres couples continuaient leur danse, et l'orchestre continuait de déverser dans la salle sa splendide musique. C'était vraiment une belle soirée, oui.


[J'ai eu du mal à faire ce poste, alors...Respectez le!X'D]
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Sam 12 Juin - 14:23

Luis savait que sa femme n'était pas quelqu'un qui attirait la sympathie au premier abord.C'était assez évident,lui même l'avait ressenti lors de leur premiére rencontre.Il faut dire qu'il était arrivé dans la piéce avec pas mal d'apréhension.Certes,ses parents lui avaient bien donné l'ordre de trouver la jeune fille a son goût,et lui avaient répété depuis pratiquement sa naissance que si il désirait faire la fierté de sa famille,il faudrait afficher toujours une expression radieuse aux cotés de celle qui partagerait sa vie,mais cela ne l'avait pas emêché d'être fort anxieux a l'idée que la fille que ses parents lui choisiraient ne serait peut être pas du tout en accord avec ce qu'il était lui même.Il n'avait jamais été amoureux avant Sarah,jamais.Dailleurs,il se l'était formellement interdit.Il savait depuis toujours qu'il aurait dut a un moment ou a un autre,épouser une jeune fille qu'il ne choisirait pas,par marriage arrangé,et pour porter encore plus haut les couleurs de sa famille.Il l'avait toujours sût,et par conséquent,tomber amoureux de quelqu'un d'autre ou courtiser qui que ce soit d'autre aurait été totalement indécent de sa part.Il se devait de placer le plus d'espoirs possible en celle qui aurait fait l'objet du choix de ses géniteurs.Alors evidemment,il avait une totale confiance en ces derniers.Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il avait rencontré Sarah avec le coeur léger pour la premiére fois.Dailleurs,il ne connaissait personne qui allait le coeur léger a la rencontre avec la personne qui était censée partager le reste de l'existence avec vous.Il aurait vraiment fallut être...Très confiant envers ses parents pour cela.Ou avoir eu la possibilité de choisir soi même cette personne.C'était rare comme possibilité,même les parents décédés,il y'aurait toujours quelqu'un pour dire que tel personne doit épouser telle personne.Luis n'avait rien contre ce systéme,après tout il était très heureux comme cela,mais en voyant la quasi totalité des autres mariages de Nobles autour de lui,il ne pouvait s'empêcher qu'il y'avait là une forme d'injustice.Pour lui,le systéme ne donnait tout simplement pas asser de liberté aux enfants.Les parents choisissaient et leur choix était absolu.Lui,il n'avait rien contre,attention.Simplement,il prenait parfois en pitié les autres personnes malheureuses qu'il croisait au fil du temps passé dans le château.Il trouvait cela un peu idiot en fait.Regardez,si il avait été obligé d'épouser...La jeune fille a sa droite ou la demoiselle plus mature a sa gauche...Il aurait forcément été moins heureux que maintenant.Alors que pourtant,il y'avait dans la Noblesse une femme qui lui correspondait tout a fait,une femme avec quelqu'un il était particuliérement heureux de se marier.C'était la preuve que si on laissait le choix aux enfants,les mariages pouvaient très bien prendre une meilleure tournure.Il y'avait tellement de Nobles masculins et féminins....L'homologue de l'autre devait forcément se trouver dans le tas,non?Ou au moins quelqu'un de correct qui partageait notre vision des choses,et avec lequel il serait possible de bien s'entendre.Oui,si l'enfant aurait une liberté de choix assez agrandie,Luis trouvait que cela serait plus juste.Plus juste,mais pour autant,voulait t-il vraiment instaurer ce genre de systéme?Pas vraiment.Lui,il était heureux.Même si les autres ne l'étaient pas,lui l'était,et c'était au final tout ce qui comptait.C'était égoïste a souhait comme pensée,non?Lui même trouvait ce genre de reflexion particuliérement minable,et avait donc une mauvaise opinion de lui a ce sujet.Mais c'était normal,se disait t-il.Tout le monde pensait de la même maniére.Avant d'aider quelqu'un d'autre,on pensait d'abord a s'aider soi même.C'était valable dans tout les cas,même pour quelqu'un qui préférait sauver la peau de quelqu'un d'autre.Lui,par exemple,si on lui avait donné le choix entre risquer sa vie pour sauver Sarah ou repartir chez lui sans risque mais condamner son épouse,il aurait choisit la premiére solution.Mais c'était quand même purement égoïste.Car il le faisait plus pour lui que pour elle.Elle comptait pour lui,plus que n'importe qui d'autre,et la secourir était donc un acte qu'il aurait accompli autant pour sa propre satisfaction que pour elle même.C'était normal,non?Tout le monde se souciait de soi,et de ses proches,avant de se soucier des autres.Et même si Luis était plutôt altruiste de nature,il n'échappait pas a la régle.Il était lui aussi quelqu'un d'égoïste qui n'aurait rien fait pour un inconnu si sa femme avait un probléme.C'était comme ça.Et c'était pour cela que le systéme actuel lui convenait parfaitement.Peu de gens étaient heureux dans leur ménage,il faisait parti de ceux là.Peu de gens voulaient d'enfants auprès de leur compagne,et il faisait parti de ceux là.Peu de gens aimaient leur compagne,et il faisait parti de ceux là.Il était donc heureux pour lui,oui.Et il savait que Sarah était aussi heureuse a ses cotés,ce qui le réjouissait encore plus,comme un cercle vicieux,mais qui était bien moins vicieux que d'habitude.Un cercle de bonnheur,en quelque sortes.En tout cas,il était heureux.


Même si Sarah avait cette attitude un peu distante avec les autres,il n'en avait rien a faire.Elle pouvait très bien agir de la sorte avec les autres,tant qu'avec lui elle était tout ce qu'il y'a de plus sincére et agréable.Là encore,c'était des plus égoïstes comme pensée.Mais c'était la vérité.Dailleurs,ca l'arrangeait dans un sens,que Sarah ne s'entende pas vraiment avec d'autres personnes.Comme ça,il était plus sûr de la fidélité de son épouse.Oh,il lui faisait confiance presque aveuglément,hein.Il ne doutait aucunement de la fidélité de Sarah a son égard,comme elle n'avait aucune raison de douter de la sienne.Simplement,comme tout les maris,il préférait tout de même prendre certaines précautions.Et celle ci en valait bien une,juste histoire d'éviter les mauvaises surprises.Sarah avait beau avoir un visage très agréable,une silouette très bien déssinée et des lévres qui représentaient des invitations aux embrassades,son attitude n'en restait pas moins assez distante,oui.Et il l'avait ressenti la premiére fois.QUand il avait croisé pour la premiére fois le regard rouge de sa femme,outre l'etonemment de la couleur des iris de la jeune fille,il avait été surpris par le fait qu'elle ne semblait pas disposée a dialoguer très longtemps.Pour autant,il avait été conquis.Pourquoi?Comment?Elle était belle,certes,mais il fallait creuser un peu pour trouver les qualités qu'il appréciait tant chez sa femme.Pourtant,il avait été conquis dès le premier regard.Pourquoi?Sans doute parce qu'il savait qu'elle était la femme de sa vie.Qu'il le veuilel ou non,et par bonnheur,il était amoureux d'elle.C'était vraiment un don du ciel que cela,et il avait donc saisit sa chance en tentant de l'approcher.En la "draguant" comme on dirait vulgairement.Dans toute sa vie,il ne se souvenait d'aucun autre instant de flirt avec une demoiselle.Il n'avait jamais courtisé quelqu'un d'autre que sa fiancée le jour de leur rencontre.Et même si il manquait d'experience en la matiére,cela s'était soldé par une victoire puisque elle aussi semblait être tombée amoureuse de lui.Du moins l'éspérait t-il.Il n'avait aucun moyen de savoir,même si elle lui disait autant de formule d'amour que lui,si elle disait bien la vérité.Mais il la croyait,et espérait que c'était le cas.Lui,était amoureux.Il était heureux.Elle,elle sourait,elle aimait passer du temps avec lui,voulait un enfant de lui.Il estimait que cela apportait suffisament de preuves d'amour.Vouloir un enfant de son compagnon de vie était aux yeux de l'Elfe aux cheveux gris,une des plus belles preuves d'amour qui existait.Même si il y'avait des inconvénients,et que Luis n'aimait pas trop l'idée de partager Sarah avec quelqu'un,ce quelqu'un fût t-il son propre enfant,il trouvait néanmoins la perspective d'être pére des plus réjouissantes.Et Sarah avait un air si maternel avec lui parfois,qu'elle ne pouvait faire qu'une mére formidable.Elle était une épouse formidable de toutes maniéres.Il n'avait jamais eu a se plaindre d'elle,de quelque maniére que ce soit.Oh,bien sur,il y'avait toujours les mauvaises langues qui jasaient sur le chemin du couple,ceux qui se posaient d'indiscrétes questions sur la provenance des yeux rouges de Sarah,et qui avaient été témoins du manque d'amour apporté par la mére de cette derniére au cours de son enfance...Oui,il y'avait toujours ces personnes là.Mais Luis se moquait bien d'eux.Si ils n'avaient rien de mieux a faire que de répandre des rumeurs sur une femme bien plus respectable qu'eux,c'était leur probléme.Lui,il était heureux d'être Luis Edenweiss,le mari de Sarah Edenweiss,et fier de pouvoir brandir son alliance qui le liait pour le reste de sa vie a son épouse.Il en était fier,car il était heureux avec elle,et savait qu'il ne l'aurait sûrement jamais été autant avec une autre.Sarah faisait de son mieux pour être l'épouse idéale,que demander de plus?Elle s'en sortait très bien.Il n'avait rien a lui reprocher.Elle était véritablement l'épouse idéale.Un couple des plus heureux que le couple Edenweiss,donc.Comme d'autres rares exceptions dans la salle.Il entendait des rires,voyait des sourires se former autour de lui,voyait des jeunes gens,sans doute fiancés,rougir en souriant sur la piste de danse.Il avait lui aussi envie de rire.De rougir.Il ne vallait peut être mieux pas se faire remarquer,en même temps.Il vallait mieux sourire.Il était heureux,alors il souriait,comme son épouse en face de lui.Elle aussi,souriait.Elle était vraiment en beauté ce soir là.A sourire comme ça,elle finirait par le rendre fou.


Ils continuaient de tourner.Encore,et encore,leurs longs cheveux s'agitant autour d'eux tandis qu'ils dansaient,manifestant leur bonnheur respectif par des sourires.Il décela quelques regards jaloux autour d'eux,quelques comméres qui étaient prêtes a saisir n'importe quelle occasion pour jaser dans tout les recoins du château.Il n'en avait rien a faire.Lui,il était heureux,Sarah était heureuse,et il n'en était qu'encore plus heureux.Le cercle du bonnheur,encore une fois.Luis remarquait quand même qu'elle ne répondait pas a sa déclaration.Bon,elle souriait encore plus,cela voulait bien dire ce que ca voulait dire.Elle était heureuse.Au moins,pendant cette soirée,il aurait le plaisir de pouvoir montrer a tout le monde autour d'eux comme sa femme était irrésistible lorsqu'elle souriait sincérement.Il aurait suffit de les voir pour se rendre compte qu'ils étaient contents,dailleurs.Luis avait l'impression qu'ils irradiaient un peu.Il ne savait pas quoi dire.En l'occurence,mieux vallait peut être se taire.Le jeune marié évita souplement un pied maladroit,envoyé par un Noble tout aussi maladroit dans leur sillage.Il fallait faire attention,un peu.Ils commencaient a être nombreux sur cette piste,et même si lui,était un bon danseur,cela ne semblait pas être le cas de tout le monde.L'Elfe aux yeux gris poussa un léger soupir,en entraînant sa femme un peu plus loin de ce couple qui avait faillit le faire trébucher.Il vallait mieux s'en éloigner,il sentait que d'ici peu,ces deux là finiraient par déclencher une catastrophe.Il avanca donc vers Sarah,et finit par placer ses distances avec le couple de maladroits.Bien,maintenant,c'était nettement plus simple.Luis raffermit doucement sa prise sur la main de la jeune femme qui partageait sa vie,et se servit de son autre main sur la hanche de Sarah pour la carresser doucement en rythme avec la musique.Tout ceci le rendait heureux,oui.Peut être le serait t-il encore un peu plus si la musique se ferait plus douce et qu'il pourrait donc agir avec plus de proximité envers sa femme,mais tout allait déja très bien en l'instant précis.Il aimait sa femme.Sa femme l'aimait.Ils s'aimaient,et ils étaient heureux.Que demander de plus?Peut être la tranquilité.Car même si il s'en était éloigné,Luis avait toujours la crainte de prendre entre leurs jambes,les pieds d'un mauvais danseur.Il éspérait que personne d'autre d'incompétent ne s'engage sur la piste.Cela pourrait ruiner le bonnheur d'un couple comme le sien.



[Ouais,respect total!Ca devient de plus en plus dur de RP en dansant,il se passe pas grand chose en fait...XD]
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Léa Stonh
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Léa Stonh

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Dim 20 Juin - 2:55

Si Léa n’était pas la personne la plus compliqué au monde, mais n’était pas non plus la personne la plus simple à comprendre.

Et tout cela, elle le savait, et faisait tout pour rester ainsi, parce qu’être trop facile à lire, c’était aussi problématique qu’être compliqué. Elle pensait avoir trouvé le juste milieu, alors c’était bien… Quoi qu’elle était compliqué tout ce même, et elle l’avouait très volontiers ! Elle avait un caractère plutôt composé, disons. Un, deux, voir trois parties plus ou moins différentes, c’était assez peu compréhensible, mais l’on cernait facilement où elle en était, c’était déjà pas mal ! Léa en avait connu des personnes, totalement imprévisibles, plus que surprenantes et incompréhensible, mais vraiment jusqu’au bout ! Elle en avait connu un peu trop, et cela avait trop influé sur elle, visiblement, malgré le fait qu’elle ne s’en plaignait pas. Mais après avoir été autant surprise, il est difficile d’être surprise, que ce soit agréablement autant que désagréablement, par une personne. Elle était ainsi, de marbre face aux gens, parfois légèrement surprise par leurs paroles ou leur attitudes, mais jamais entièrement. Elle l’avait été, beaucoup, beaucoup trois de fois. En bien ou en mal, mais trop souvent en mal aussi. Elle ne s’en plaignait pas, elle ne faisait pas partie de ce genre de personnes qui se lamentait pour un oui ou pour un non, même lorsqu’il y avait un oui d’ailleurs. Elle en était fière, parce qu’elle ne trouvait pas que se plaindre toute la journée était quelque chose d’admirable, et encore moins venant de la part d’une personne haut gradée dans l’armée, alors… Pourtant, elle en avait entendu, des plaintes venant de gens de son niveau, beaucoup, vraiment. C’était lamentable, non ? Il y avait certainement des gens dans ce bas-monde qui souffraient plus qu’eux, ils ne devaient pas se lamenter ainsi, ils n’étaient pas malheureux, et ils pouvaient vivre tranquillement… D’ailleurs, elle trouvait cela parfaitement injuste vis-à-vis de ces paysans, alors que les nobles vivaient dans le luxe un peu en claquant des doigts, bien qu’elle-même ne s’en plaignait pas le moins du monde. Léa pensait juste qu’il fallait se donner les moyens de réussir et que dans ce cas là, ils pourraient tous s’en sortir un peu mieux. Mais elle savait aussi parfaitement que certaines personne ne pouvaient pas s’en sortir, même en y mettant tout ce qu’ils pouvaient, parce qu’ils n’en avaient pas la force, le pouvoir, voir même le droit ! Certaines personnes étaient trop âgés, trop faibles, influencés, trop jeunes, trop pauvres, trop petits, trop arrogants… Il y avait beaucoup de facteurs qui comptaient la dedans, et c’était un peu comme si elle les avait appris par cœur. Par exemple, pour une femme, c’était déjà largement plus compliqué que pour un homme, de réussir, et c’était certainement, la raison pour laquelle elle était aussi masculine que féminine. Il valait mieux naitre en garçon en réalité, dans cette société où la naissance décidait pratiquement de la vie future des enfants. Elle devait se contredire, mais au fond, tout se rejoignait… Enfin, elle le pensait.

Il fallait bien dire que Léa avait aussi la faculté de ne pas se comprendre autant que les autres ne la comprennent pas. C’était certainement à cause de ses personnalités différentes. D’ailleurs, d’où viennent ces étranges facettes, c’est aussi une bonne question. Peut-être est-ce à cause de sa troublante enfance et de ces expériences difficiles, qui lui ont forgés plusieurs façons d’être toutes bien distinctes les unes que les autres ? Ou tout simplement le fait d’extérioriser plus clairement que d’autres ses personnalités ressortant le plus de sa personnalité principale. Ce qui est aussi vrai, parce qu’une personne n’est ni toute blanche, ni toute noire, clairement ! Ce ne pourrait pas arriver, il y a toujours une once de bonté chez tout le monde. Une personne ne peux pas être que souriante, elle peut aussi pleurer et tout pleins d’autres choses… Personne n’a un caractère vraiment centré, c’était exactement ce qu’elle voulait dire et ce dont elle était la preuve d’ailleurs. On pouvait parler de dédoublement de personnalité, de folie ou d’autres choses encore, cela ne la dérangeait pas. Elle-même se trouvait assez étrange dans son genre, de toute façon… Elle n’avait contre cela, elle était un personnage, mais elle n’accepterait pas de se faire enfermer dans un cirque, c’était tout, le point final. Au moins, elle en avait conscience, alors c’était un souci de moins pour son entourage, aussi réduit soit-il. Oui, car aussi, s’accordant avec son caractère, il avait très peu de personnes, voir quasiment personne de qui elle était proche. Parce que les gens étaient ennuyeux et toujours aussi peu loyaux. Dès qu’il y avait une meilleur opportunité, ou de peur d’avoir honte, ils lâchaient toujours ceux qui les avaient considérer comme amis… C’était ridicule, et atroce, et totalement lâche. Ces personnes là pouvaient-elles encore se regarder dans un miroir après avoir abandonner ainsi quelqu’un ? Avaient-ils même tenu à cette personne ? C’était regrettable, et Léa s’en voudrait d’être comme cela. Pourtant, ne l’était-elle pas un peu elle-même ? Elle arrivait toujours comme cela, parlait, s’amusait un moment, et puis se lassait… Non, ce n’était pas la même chose. Elle n’avait jamais prétendu être amie avec ces personnes, et ne s’y attachait pas. Cela pouvait aussi sembler cruel, mais ce n’était pas vraiment de sa faute si les gens s’attachaient à elle, et cela n’arrivait que rarement aussi, alors elle ne se sentait pas coupable de cela. Et généralement, elle ne s’attardait pas trop longtemps sur la même personne, à part si elle était obligée de la côtoyer. Oh, mais elle ne les connaissait pas forcément mieux non plus, et ne s’attardait pas non plus sur eux : c’était souvent de courtes discussions et puis voila, l’essentiel était dit. Elle était bavarde, et faisait d’ailleurs souvent la discussion seule, mais rarement avec la même personne. Les gens étaient… Ennuyeux. Ils réagissaient tous de la même manière, ou approximativement. C’était pour cela que Léa passait son temps à voyager entre les personnes, pour essayer de s’étonner de ces approximativement.

Mais ils y avaient bien quelques personnes qui sortaient du lot, et avec qui elle serait contente de discuter un peu plus longtemps, parce que leurs réactions étaient différentes. C’était rarement des nobles, parce que ces personnes étaient presque toujours pareilles, et c’en était stressant d’ailleurs, mais parfois des soldats, des paysans, ou des personnes plus haut gradées qui avaient le loisir d’avoir un peu de différence dans leurs propos, et dont les caractères étaient souvent plus marqués et extravaguant. Par exemple, il y avait Willow Xuan, ce cher conseiller. C’était une personne quelque peu fascinante, et si elle n’en avait pas autant peur – pour une question de travail, bien entendu, il n’avait pas l’air d’être si atroce à part cela – cela lui ferait très plaisir de lui parler un peu plus… Mais pas ce soir, non, c’était certain, elle avait eu sa dose, elle n’en voulait pas plus… A part ce conseiller, elle avait croisés quelques personnes qui semblaient intéressantes dans cette soirée, sans avoir même le loisir de leur parler, mais ce n’était pas si grave. Il y avait aussi quelques soldats de son régiment qui étaient plutôt passionnants, avec des réactions qui l’avaient fait parfois se rouler sur le sol… mais de rire. Ses soldats étaient les meilleurs à ce niveau, parce que la plupart n’étaient pas des nobles –il n’y avait presque pas de nobles dans l’armées de toute façon -, et n’avait pas non plus la meilleur éducation, alors ils laissaient plus facilement filtrer ce qu’ils ressentaient, et ne se retenait pas. Léa les appréciait, ces personnes. Les servants… Ils étaient tous fait sur le même model. Oh, elle en avait croisé quelques uns, qui lui semblaient plus ou moins différents, mais c’était rare, très rare. Généralement, avec des personnes hautes comme elle, ils étaient différents qu’avec les autres servants, alors elle ne pouvait pas vraiment juger… Par exemple, cette jeune fille avait l’air plutôt douce, mais peu surprenante pour l’instant, mis à part le fait qu’elle soit malade en plein milieu d’un bal, mais cela arrivait à tout le monde. Elle ne la connaissait pas, et ne pouvait pas juger. Elle verrait, voila. Et il y avait aussi d’autres personnes du château et de l’armée. Et d’ailleurs, les personnes qu’elle appréciait le plus venait souvent de cette catégorie, que ce soit des plus hauts gradés comme elle l’avait dit en haut, ou plusieurs personnes diverses. Elle avait notamment connu une personne qui l’avait étonnée d’une bonne, puis d’une mauvaise manière. Lui… Elle n’aurait pas pu dire si c’était un lâche ou pas, parce qu’il était parti avant qu’elle ne puisse réellement savoir. Il l’avait déçue, mais elle s’était aussi déçue. Elle aurait peut-être du écouter ce qu’il voulait lui dire après… Mais elle avait eu peur, peur d’avoir encore plus mal, peur qu’elle se soit trompée, peur de tombée de haut… Ah, ah… N’était-ce pas ironique ? Elle avait été lâche, terriblement lâche… Elle ne pouvait que s’en vouloir à elle-même. Triste, mais tellement vrai.

Mais ce soir, ce n’était pas le moment de penser au passé, mais plutôt à son avenir, avec ce que lui avait très gentiment dit ce cher conseiller. Elle n’avait pas peur, mais en même temps, si, énormément. Il était puissant, et il décidait de son sort, en quelque sorte. Et en même temps, tant qu’elle faisait ce qu’il disait, elle s’en sortirait, alors… Elle ne s’inquiétait que moyennement. Son attention se reporta pleinement sur les deux personnes à ses côtés. Bien qu’elle aille déjà parler de cette servante du nom de… Arysa, si elle se souvenait bien, elle n’avait rien dit sur Rywan Lie. Ah, le stratège… Elle n’avait pas d’avis particulier sur Rywan, elle ne le connaissait pas vraiment, lui avait rarement adressé la parole... Il avait pourtant l’air… Spécial. De ce qu’elle avait entendu, c’était un grand dragueur et qu’il était intelligent, que c’était une personne gentille et drôle. Techniquement, c’était une personne avec qui elle pourrait s’entendre, mais elle était toujours passée à côté de lui, pour une raison quelconque. C’était un stratège, elle n’aurait pas grand-chose de très intéressant à lui raconter, de toute façon, alors… C’était assez étrange de parler avec une personne que l’on savait très intelligente, alors qu’on était juste dans la normale. Léa n’était pas spécialement intelligente, mais en avait tout de même dans la tête, ou elle n’y arriverait jamais dans sa vie.
La jeune femme sorti finalement de ses pensés en même temps que la voix du stratège s’élevait de nouveau.


«Oh, ne me dites pas que vous avez de la fièvre, vous aussi? Ça expliquerait votre air désolé, et..., si vous n'êtes pas malade en revanche, je refuse de vous voir faire cette tête là. Vous seriez beaucoup plus jolie avec un vrai sourire, honnêtement. Votre présence ne me dérange pas, de toute façon! Et je ne voudrais pas contrarier Notre Très Respecté Conseiller ; je le trouve assez effrayant, en fait...»


Léa cligna très légèrement des yeux. En même temps, on l’avait prévenue : Rywan avait le sens de l’humour. Et c’était un dragueur, bien qu’elle n’arrivait pas réellement à saisir si ce qu’il disait était tirer de la drague ou juste de son humour, ou de sa façon de la rassurer. Quoi qu’il en soit, elle était assez surprise, et cela eu le mérite de lui arracher un léger sourire. Au moins, ils avaient le même avis sur ce cher Willow, c’était quelque chose ! mais qui n’avait pas le même ? Peut-être la princesse, et ce devait être tout… La violette n’eu pas le loisir de sourire bien plus longtemps du stratège, puisqu’elle reporta son attention sur la jeune servante, ne perdant pas pour autant son sourire. Ah, elle n’allait réellement pas très bien, n’est-ce pas ? Peu étonnant, cela se voyait à sa tête, et à des kilomètres ! Il serait mauvais qu’elle travaille maintenant, parce que dans ce cas, Léa était persuadée qu’elle serait aussi douée qu’elle l’était elle-même à l’origine, et les accidents tripleraient…

«Oui, effectivement, je ne me sens pas très bien...J'ai très mal à la tête, et un peu froid, mais rien de grave, merci de vous inquiéter ^^.»

Rien de grave ? Léa faillit presque en rire, honnêtement, mais elle s’en empêcha, trouvant que cela serait réellement déplacé à ce moment là. Cependant, elle ne pu empêcher son sourire de s’agrandir autant que ses yeux. Tiens, tiens, voila une personne aussi intéressante, bien que ce fut une réaction plutôt normale venant d’une servante. Pour une quelconque raison, la colonelle appréciait déjà Arysa, parce qu’elle avait l’air plus naturelle que beaucoup d’autres. Après, elle pouvait se tromper, mais elle ne relevait aucune fausseté et pas d’hypocrisie –elle le savait parce qu’elle était devenue une sorte de détecteur depuis quelques temps. Du coup, elle en était particulière. Bien, bien, elle était entourée de gens intéressants ce soir là !
Soudainement, elle eu la désagréable impression d’être observé, mais elle n’eu pas à tourner la tête pour comprendre qui était cette personne. Ah, ce diable de conseiller… Elle était vraiment tombée au mauvais endroit au mauvais moment ce soir. Enfin, ce n’était pas si grave, elle s’en sortait avec des dégâts minimes, comme un simple mal de genoux, mais elle savait qu’il passerait rapidement, alors elle ne devait pas se fatiguer à penser à cette minuscule douleur.

D’un coup, d’un seul, Rywan décida visiblement qu’il était temps de bouger, et pour cela, il passa l’un de ses bras autour de sa taille pour la pousser légèrement en avant. Sincèrement, si elle n’avait pas eu de la retenue, du contrôle d’elle-même ou encore un esprit qui raisonnait normalement, elle lui aurait retourné une magnifique claque, tellement elle avait été surprise par ce geste. Elle ne l’avait pas du tout vu venir, et que ce soit elle ou lui, ils pouvaient s’estimer heureux que la jeune violette soit dans son esprit civilisé, parce que cela ne l’aurait pas fait si elle avait été dans l’esprit de combattante. En tout cas, elle avait faillit faire une crise cardiaque. Elle fit glisser son regard de Rywan à Arysa. Bon, au moins, elle n’était pas la seule surprise par ce geste qui l’avait fait sursautée. Elle ne savait pas réellement où il voulait les emmenées pour l’instant, mais elle n’allait pas tardé à le savoir.


«Bien,bien bien..., comme ma charmante protégée et moi-même sommes d'accord pour dire que vous êtes malade, je propose qu'on aille par,...là-bas. Il y a moins de monde, une fenêtre, à boire..., vous pourrez recommencer à travailler si vous vous sentez mieux. Je ne pense pas que vous absenter durant quelques minutes tuera qui que ce soit, n'est-ce-pas? Considérez ça comme un ordre, si vous n'êtes pas d'accord.
Et puis, vous risqueriez de faire tomber quelque chose si vous vous sentez mal.»


Ah, okay, la fenêtre… Elle comprenait mieux maintenant. Elle sourit de nouveau, montant ses yeux un instant sur le stratège avant de les rabaisser doucement sur la jeune servante. La pauvre… Ce ne devait pas être très drôle tout cela. Léa n’avait jamais été réellement malade, alors elle ne pouvait pas savoir ce que cela faisait. Elle avait surtout eu des blessures physique et mentales, mais pas de maladies, parce qu’elle avait toujours été très forte de ce côté-là. Les virus et bactéries ne passaient pas ! Cette pensée faillit la faire rire, mais ce ne fut qu’un hoquet de rire étouffé qui ressortit de cette pensée. Elle toussota légèrement, retournant ses yeux d’améthyste sur la foule, faisant très attention où elle posait ses pieds, se laissant guider par Rywan. Elle n’avait rien à craindre venant de lui, elle n’y pensait pas. Et encore moins venant d’Arysa. Elle lui adressa un léger sourire lorsqu’elle répondit plutôt faiblement au stratège. Et elle… Elle n’avait rien à dire, alors elle ne disait rien. Elle se contenta de garder le silence en bougeant ses jambes, pratiquement en rythme avec les deux autres personne ses côtés. Se frayer un chemin accompagné d’un garçon était bien plus simple que seule, visiblement… En tout cas, les gens les regardaient étrangement. Léa en avait l’habitude, que ce soit à cause de ses cheveux ou à cause de sa place qui est plutôt étrange pour une jeune femme. Mais aujourd’hui, c’était plus à cause de la façon dont Rywan déambulait joyeusement avec deux jeunes femmes aux cheveux étrangement pâles, du moins, elle pensait.

Cela devait être un sublime tableau, réellement…



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Elizabeth Middleford
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Elizabeth Middleford

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Dim 27 Juin - 15:23

Il y avait des choses qui ne pouvaient s'acheter avec de l'argent; des choses qui, quoi que l'on fasse pour les avoir, n'avaient de cesse de se dérober à notre regard, se cacher hors de portée de nos mains se tendant misérablement vers elles, n'aspirant qu'à ne fut-ce que les effleurer du bout des doigts l'espace d'une brève seconde. Il n'était guère donné à tous l'immense faveur que d'y parvenir. Du point de vue de la jeune demoiselle Middleford à vrai dire, c'était même plus que rare, et à chérir plus que tout au monde. Quelque chose qui n'entre pas dans le quotidien malgré le fait qu'elle soit toujours là, omniprésente, dans l'air, et jusque dans le dernier de vos sourires. Quelque chose de spécial, quelque chose d'éternel, de doux et de fort à la fois. Qui fasse battre votre cœur la chamade tout en vous calmant, qui vous donne envie de rester éveillé et de chanter vos joies et vos peines au monde entier et dans le même temps vous repose comme la plus belle des berceuses. Dès lors que vous aviez trouvé ce 'quelque chose', votre vie vous semblait mille fois plus colorée que la veille. Il y avait un avant et un après, comme une sorte de trop long prologue précédant le commencement véritable de votre vie. Indubitablement, Elizabeth était une incorrigible romantique, persuadée que l'amour durait toujours, constamment habitée de ces idées de petite fille, à l'esprit embrouillé d'images de la réalité mêlées à des idéaux de princesses et de contes de fées et, par conséquent, avait une vision des choses qui n'appartenait qu'à elle et à elle seule. Qui n'était pas ce qu'il y avait de plus fidèle à la vérité, mais qu'importait. Pour elle, ce qu'il y avait de plus précieux pouvait tout aussi bien être trouvé par une dame de bonne condition que par la dernière des paysanne passant sa journée au champ. Et elle, elle l'avait trouvée en la personne de son fiancé, qui réunissait à lui seul tous ces critères essentiels au bonheur et à l'épanouissement d'une personne qu'elle s'était mentalement cités. Grâce à lui, elle pourrait, songea-t-elle, se faire de mirifiques souvenirs, plus brillants que les étoiles ou les diamants de quelque splendide parure, pour ses vieux jours, lointains certes, mais qu'elle imaginait heureux et agréables, en compagnie de ses enfants, de ses petits enfants et de tous ses proches. Elle ne comptait pas oublier une seule minute qu'elle passait en compagnie de celui qui lui était le plus cher; après leur mariage, ils fonderaient une grande et exemplaire famille. Des enfants, au moins trois. Trois était un bon chiffre: un et il se sentirait seul. Deux ils finiraient par s'ennuyer, ou on avait deux filles, ou on avait deux garçons. Mais trois, cela lui paraissait plus qu'acceptable. Ils auraient des yeux semblables à ceux -celui, si elle tenait à faire preuve d'une rigueur certaine; mais cela n'avait jamais été son fort, au diable aille celle-ci- de leur père. Bleu comme un ciel d'été dont on chasserait la pluie d'une main rassurante les jours de mauvais temps, d'où on chasserait le chagrin comme le vent chassait les nuages. La jeune noble aurait aimé être capable d'agir de même avec Shieru: mais plus elle essayait, plus elle essuyait de cuisants échecs. Loin de se décourager toutefois, elle persévérait, certaine de sa réussite prochaine. Si ce n'était le lendemain, alors ce serait le surlendemain. Et si cette tristesse du jeune Phantomhive n'était pas balayée ce jour, elle attendrait, elle continuerait. Se formaliser de quelque déboire n'était pas dans ses habitudes, de loin s'en fallait. Et de loin s'en faudrait jusqu'à sa mort, de cela au moins on ne pouvait point douter.

Se replongeant pleinement dans ses réflexions, aussi profondes que creuses, sur leurs enfants à venir, sur la couleur de leurs cheveux et leurs probables caractères respectifs, son sourire demeura sur ses lèvres, rêveur, son esprit partant si loin et pourtant, restant ancré dans la salle aux grandes fenêtres, éclairée d'une lumière éthérée, emplie de toutes sortes de sons parvenant de manière diffuse à ses oreilles. Pour la simple et bonne raison que la seule voix qu'elle désirât réellement entendre, à ce moment précis comme à tant d'autres, était celle du jeune borgne qui lui faisait face. Quelle chance elle avait, ne cessait-elle de se répéter. Quelle chance. Elle l'était tellement que cela faisait presque mal, lorsqu'elle pensait aux autres. Au principal intéressé notamment. Elizabeth, bien que certains en la regardant auraient eu une toute autre conclusion, n'était pas stupide. Et sûrement pas au point de se laisser aller à penser que l'on pouvait oublier ce qui nous avait tant chagriné. On se relevait des épreuves que nous infligeait la vie, la seule partie compliquée était de ne pas la détester pour cela par la suite. Il fallait savoir pardonner et abandonner ses regrets pour pouvoir vivre le cœur léger et, en l'occurrence, s'il n'y parvenait pas alors elle tenait, de tout son être, à en porter au moins la moitié. N'était-ce pas normal? En échange de tout ce qu'il lui donnait, si elle ne pouvait pas même faire ce si peu, alors elle devenait complètement inutile. Lorsque même l'ombre d'un sourire passait sur le visage de son fiancé étaient les moments où Elizabeth était la plus heureuse. Il avait du travail, elle n'en disconvenait pas; mais il n'en restait pas moins un enfant, responsabilités d'adulte ou pas. Lizzie scruta de ses grands yeux verts le reste de l'immense salle un quart de seconde, constatant que chacun avait l'air de bien s'amuser. Mais, se dit-elle, elle devait être la personne la plus heureuse de cette pièce malgré tout. Le contraire n'était tour simplement pas imaginable, pas envisageable. Elle dansait, avec Shieru, et tout allait pour le mieux. Si tous les jours avaient pu être comme celui-ci. Quel avenir radieux cela aurait été. Se reprenant brusquement, elle se corrigea aussitôt: soirées de fête ou pas soirées de fêtes, neige ou pas neige, danse ou pas danse, du moment qu'elle restait aux côtés de Shieru, quel radieux avenir cela
serait.

Elizabeth n'avait pas réellement besoin de penser aux pas à exécuter pour les appliquer correctement; les longues, interminables heures passées avec un maître à danser, alors même qu'elle aurait préféré aller s'amuser dans les corridors du château ou avec l'un de ses trop nombreux jouets, payaient finalement. C'était donc une moitié de son cerveau pour la danse, s'amusa-t-elle, et l'autre pour le reste. Et ce fut alors qu'elle entendit, alors même qu'elle ne s'y serait pas attendue le moins du monde, retentir, peu fort, mais suffisamment pour qu'elle l'entende distinctement, la voix de son fiancé, lui disant 'merci'. Shieru était d'ordinaire silencieux, aussi causant qu'une fleur des champs. La comparaison était sans nul doute largement exagérée, certes oui, mais il n'en restait pas moins qu'il ne faisait pas partie de ceux qui, comme la blonde à la robe cinabre, parlaient pour ne rien dire à la première occasion se présentant à eux. Ce fut donc une expression surprise qu'elle arbora à la suite de ce mot. Merci oui. Mais merci pour quoi? Au sens de la demoiselle, elle n'avait rien fait méritant de remerciements quelconque. Chaque jour qui passait, elle se contentait d'être gentille et jolie, et souriante et polie, d'être heureuse et de donner un peu de cette joie aux autres. Une bonne humeur communicative qui semblait d'ailleurs avoir un mal fou à prendre sur le jeune homme qu'elle aurait pourtant le plus voulu voir s'amuser comme devaient le faire tous les enfants de leur âge. Il avait perdu ses parents, et elle savait à merveille qu'on ne pourrait jamais, ô grand jamais, les remplacer. Mais elle, elle ne désirait juste qu'il sourit sincèrement encore, comme avant. Elle ne prétendait pas non plus être capable de le comprendre: aussi fort qu'elle eût pu essayer, se figurer ce que lui aurait fait la perte de sa famille, l'impacte que cela aurait eu sur son caractère lui restait impossible. Pouvait-on aider quelqu'un sans le comprendre? Elle espérait que oui. Elle se sentait bien, quand elle était avec lui; elle avouait peiner à trouver des mots à mettre sur ce qu'elle ressentait, non pas par manque de vocabulaire, mais parce qu'elle avait du mal à l'identifier. Cela ne ressemblait à rien d'autre, cela n'avait pas son pareil. Cela n'avait pas de nom, ce n'était pas de l'amour. Car celui-ci, elle le ressentait tout le temps, à chaque fois qu'elle y pensait. Ce sentiment qu'elle avait quand elle était près de lui était encore mieux que cela, quoique indéfinissable. Ce n'était pas comme si elle se devait de l'expliquer à qui que ce fut d'autre qu'elle-même. Certaines choses ne nécessitent guère d'explication et se suffisent à elles-mêmes. Force était de croire que cela en faisait partie. N'aurait-ce pas été en ce cas à elle de le remercier? La jeune noble toutefois sourit de nouveau, laissant cette mine surprise de côté. Elle aurait aimé savoir pourquoi il avait prononcé ce mot; il devait y avoir une raison. Merci d'avoir accepté de danser, peut-être? Elle n'en avait pas la moindre idée mais ce mot lui donnait tout de même envie de sourire.

Et puis, on lui avait toujours dit qu'elle était tellement plus belle quand elle souriait.

La jeune fille savait que si elle souhaitait une réponse, elle devait poser la question. Quoiqu'à en juger de part l'expression de Shieru, il devait savoir qu'elle se la posait, faite de peut-être même se la poser à lui-même. Elle le connaissait par cœur, ou tout du moins, du mieux qu'elle le pouvait. Il y avait bien des fois où elle ne le comprenait pas, ce qui ne l'empêchait pas de l'aimer de toute façon. Cependant elle ne posa pas la question qui hantait son esprit. Elle avait bien de nombreuses hypothèses, et le fait de savoir que la vérité devait bien résider, sans doute, dans l'une d'entre elles, voir peut-être même dans plusieurs ou toutes, lui suffisait amplement. Avait-elle besoin de plus? Elle ne le pensait pas. Aurait-elle même obtenu une réponse en le lui demandant? Rien n'était moins sûr. Et pour toutes ces raisons à la fois, et même d'autres encore qu'elle ne prenait pas la peine d'énumérer, elle ne dit rien, ne répondant que par un sourire. Lizzie laissa s'installer le silence. Des gens parlaient, l'orchestre continuait à jouer et pourtant, à son sens, c'était bien le silence. Puis elle dit, sans vraiment savoir pourquoi elle le faisait:

« Dis, Shieru? Tu sais que je t'aime, hein? »

Une question stupide, se dit-elle après coup. Au vu du nombre de fois qu'elle le lui répétait par jour, s'il n'avait pas compris, cela signifiait que ou il ne l'écoutait jamais, ou il était juste complètement sourd. Et comme ni l'un ni l'autre n'était vrai, se dit Elizabeth, cela devenait stupide de le lui redire. Qui plus était, elle n'était guère sûre de vouloir une réponse en bonne et due forme. Mais elle avait eu envie de le lui répéter, comme toujours, c'était tout. Elle le lui disait déjà bien assez autrement, mais cela ne la gardait pas de le faire encore et encore. Cela faisait toujours plaisir à entendre, non? Même quand on le savait. C'était en tout ce qu'elle pensait, et de fait, elle ne se privait donc pas d'agir de la sorte. Lizzie aimait dire aux gens qu'elle aimait qu'elle les aimait, quel mal y avait-il à cela? Ses parents, ses amis, Shieru. On ne disait jamais suffisamment aux gens à quel point ils comptaient et quand ils partaient, on ne faisait que s'en repentir et se lamenter. Oh, certes elle était sûre que ses proches ne partiraient jamais. Mais tout de même.

Non, on ne le disait jamais assez.


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Amy Grimm
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Lun 5 Juil - 14:58

Je suis, s'était souvent dit Amy, une vieille dame de quinze ans. Cette simple phrase semblait avoir le don de faire sourire quiconque l'entendait, de par son incongruité sans doute, mais aussi à cause de l'air sérieux qu'elle se plaisait arborer lorsqu'elle la prononçait. La demoiselle n'en voulait pas aux autres de ne pas comprendre; comment auraient-ils pu? Il était on ne pouvait plus vrai que l'on était tout sauf âgé, à seulement quinze printemps. On était jeune et insouciant, on était gentil et désinvolte et l'on aimait les choses simples tout en restant toujours insatisfait. On prenait plus de droits que nous n'en avions à la base, nous riions en regardant des adultes à la mine sombre et désabusée passer, allant même jusqu'à se demander, se poser cette ultime question, ce fatal pourquoi. Pourquoi étaient-ils si soucieux, pourquoi leurs traits étaient-ils si tirés? La vie n'offrait-elle pas de magnifiques possibilités, des milliers de perspectives? La leur était-elle donc déjà finie pour qu'ils soient si résolus? C'était là la manière que l'on avait de penser lorsque la vie ne s'était pas abattue comme un couperet sur le long fleuve tranquille de votre existence, vous écrasant de sa fatalité, de ces conflits inéluctables, vous disant avec un semblant de sourire 'c'est fini maintenant, voilà ton chemin, voilà ce que tu feras, tu n'as plus le choix de rien'. Et ces simples considérations faisaient de la jeune fille aux longs cheveux blonds une vieille dame. Parce que depuis longtemps elle avait compris comment le destin fonctionnait, parce que depuis longtemps ces vagues idées d'aventures, de fleurs colorées sans épines et de félicité éternelle avaient été balayées, emportées par un vent funeste causé par la disparition d'êtres chers à son cœur, suivi d'une tempête éblouissante qui n'avait de cesse de faire rage en elle. Pas d'éclaircie, non. Un soleil froid le plus souvent, occulté par de trop nombreux nuages, ou ceux se profilant à l'horizon, lointains mais présents. Que faire, lorsqu'inévitablement, les Antarrs marcheront sur Moria? La guerre perdue d'avance qu'ils mèneraient ne serait-elle que futilité? Hatès et Oria finiraient-elles par se détruire mutuellement? Tels étaient les lettres mortes, prières non formulées présentes dans les milliards de gouttes de pluie qu'ils contenaient. On faisait avec comme on disait, on s'accommodait des désagréments que l'on rencontrait. Car dès lors que nous sommes devenus 'vieux', le choix s'impose à nous. Nous ne pouvons ni faire demi-tour, ni reculer, ni tourner sans tomber dans un vide noir et vertigineux. On ne pouvait qu'avancer en ligne droite, la tête haute, s'accordant de temps à autre un bref mais intense coup d'œil nostalgique en arrière. Et dans ces moments là souvent, on se disait que l'on aurait mieux fait de changer de chemin quand on le pouvait encore. La demoiselle Grimm était dans ce cas. Certes oui elle prenait des décisions, elle n'en disconvenait point. Mais au final, avec du recul, elle savait pertinemment qu'elle n'aurait guère pu dire autre chose, guère pu même penser ou jeter son dévolu sur une autre option. Réglé comme un calendrier, avançant de manière aussi régulière que les aiguilles d'une montre. On savait que dans une heure, elle aurait fait soixante fois le tour du cadran. Et si ce n'était pas vrai eh bien, cela signifiait qu'elle ne fonctionnait plus correctement. Cassée. Et on avait nul besoin d'une horloge incapable d'indiquer l'heure correcte. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose au fond, se rassurait-elle. C'était normal, c'était dans l'ordre des choses. Mais tout de même. C'était le lot de tout un chacun de baigner dans un océan de regrets; le tout était juste de sortir la tête hors de l'eau, et de pouvoir contempler le ciel, azur, profond et infini. La mer avait par endroits sensiblement la même teinte, on se disait. Et alors il suffisait de se convaincre que nous nagions dans cette voûte au dessus de nous pour être heureux.

Dit ainsi, cela semblait si facile.

Ce raisonnement, sa mère le lui avait souvent tenu, tant qu'à force même, elle avait fini par le comprendre. L'approuver? Qu'en savait-elle? Mais le comprendre. Mais il fallait posséder une certaine force pour l'appliquer, être capable de faire abstraction de sa propre douleur pour avancer. Et la présente Princesse du royaume où soufflaient tant de brises n'était pas aussi forte que sa mère, pas plus qu'elle n'avait l'apparente force tranquille de son père. Ni la ferme résolution de la jeune Hider. Ou la haine brûlante de Bellanca. La calme capacité d'analyse de Dail. Alors, lorsque l'on savait toutes ces choses, et que l'on ajoutait à cela la période difficile, belliqueuse et dangereuse dans laquelle ils avaient eu l'atroce malchance ne voir le jour, on comprenait qu'il soit difficile d'être pleinement heureux et de respirer la joie de vivre. Pas dans ces conditions. Pas lorsque l'on était à la tête d'un pays entouré de nations ne semblant chercher qu'à détruire sa voisine de toujours, dans de sempiternelles batailles aux issues hasardeuse. Même Oria. Quoique la situation de ce royaume ci soit légèrement différente, il n'en restait pas moins que cette partie de Lysandre était en guerre aussi. Mais, se dit alors la jeune blonde à la robe bleutée, on avait tous besoin de souffler de temps à autre. On avait besoin d'une échappatoire, d'une main tendue vers ce ciel dont elle parlait plus tôt. Comme ce bal, pour ne pas citer d'exemple. Pas oublier définitivement ses soucis, pas lorsqu'ils étaient si importants que les leurs, à eux autres, à elle et au Prince notamment, mais momentanément les repousser plus loin, là où on ne les verrait pas et où ils n'importuneraient plus personne. Probablement, songea la jeune Princesse, n'en aurait-elle pas été capable en temps normal. Mais si elle dansait avec Dail, alors peut-être... Alors sûrement... Les critiques et demandes en tout genre des villageois, les menaces que représentaient le nord et le sud, les papiers sous lesquels son bureau semblait crouler en permanence, et même son père, et même sa très chère mère. Peut-être que tout cela pouvait disparaitre le temps de quelque danse, d'un feu d'artifice, pluie de feu colorée. Le sourire qui illuminait son visage en témoignait. Et elle se surprit à penser à combien il serait agréable que cette danse dure bien plus longtemps que prévu.

Quelles pensées idiotes, honnêtement.

Lorsque le Prince de la contrée voisine lui assura qu'il n'aurait rien à lui pardonner, elle sourit à nouveau. Elle allait devoir faire plus attention, en ce cas, se promit-elle. Si on la pensait si douée alors elle se devait de l'être, coûte que coûte. Ce n'était pas comme si elle avait le choix; et la danse était facile, fluide, répétée. Elle avançait selon le rythme de la douce musique, la suivre était un plaisir. La demoiselle Grimm n'avait, du plus loin qu'elle se souvienne, jamais eu de problème avec la valse. Simple et élégant à la fois. Ce qu'il y avait de mieux à ses yeux. Son regard rencontra celui de son cavalier, souriant. Irréprochable comme il se devait de l'être. Pas un mot, pas un pas de travers, plus encore que toutes les autres personnes présentes en ces lieux. Chacune tendait à sa manière vers la perfection. Les serviteurs se pressaient entre les différentes personnes, sans se heurter ni même effleurer les convives aux robes colorées et tenues sans un faux pli, portant des plateaux sans rien renverser, avec une habileté s'approchant de l'art qu'Amy leur enviait. Pas de fautes chez eux non plus, de touter évidence. Tout était parfait. Tout fonctionnait à merveille dans une magnifique illusion de désinvolture où l'on surveillait pourtant jusqu'à la dernière de nos paroles, jusqu'à l'intonation avec laquelle on prononçait chaque mot. L'expression selon laquelle l'erreur était humaine trouvait ici tout son sens; elle était humaine, certes oui, mais les nobles ici présents étaient au dessus de ces considérations. Se tromper était passable de sombrer au niveau peu enviable des bourgeois, simples manants tentant de se hisser à leur niveau. Personne ne l'aurait dit directement ou même sous-entendu. Mais pensé. Ce n'était pas de l'hypocrisie, ou en tout cas la jeune dirigeante se plaisait à le croire. Il y avait une part de vérité dans tout mensonge, ici bas.

« Cette soirée est magnifique, continua le jeune Shan'haron alors qu'Amy baissait son regard vers le sol, priant que le maquillage cache la légère teinte rosée de ses joues. Vous n'auriez su mieux faire, de mon humble avis. »

Elle releva son joli visage, ravie que tout se passe aussi bien, sans accrochage de quelque nature que ce soit. C'était étrange, ce qu'un rien pouvait vous rendre heureux. Ou peut-être était-ce juste elle, après tout? Elle esquissa n pas sur le côté, comme l'exigeait la danse. Réfléchir aux pas qu'elle se devait d'accomplir lui évitait de penser à autre chose, ce qui était ici bien pratique.

« Je vous remercie de ce compliment. Néanmoins... elle laissa son regard, l'espace d'un instant, dériver autour d'elle avant de ne le reporter sur Dail. Néanmoins, cela n'aurait été possible sans votre présence. Ou sans les musiciens, sans les autres nobles, sans tous ces gens. Je ne pense pas être la personne la plus méritante de cette soirée... Mais cela me rassure de savoir que cela vous plait. »

Elle n'avait guère perdu son sourire en prononçant ces quelques phrases. Ce qu'elle disait était on ne pouvait plus vrai; cela avait certes représenté beaucoup de travail pour elle, mais il avait dû en aller de même pour les autres. Cela avait valu la peine, se dit-elle en regardant Dail dans les yeux. Cela en avait valu la peine.

[HS: Inspi: 0%. Mais tant pis, je dois bien répondre, ça fait longtemps, alors... On me pardonnera, je ferais mieux la prochaine fois, sur mon ordi j'espère! Cia les gens, et j'aime vraiment pas mon post...XD]
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Yuuki Kowasma
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Yuuki Kowasma

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Mer 7 Juil - 18:58

Yuuki… Et bien Yuuki était une noble, c’était aussi simple que cela.

A cela, elle aurait presque envie de dire « Et alors ? », mais ‘noble’ n’était pas seulement un mot que l’on disait en l’air, comme cela, parce que cela nous faisait plaisir, très loin de là. Honnêtement, Yuuki ne se plaignait pas d’être noble, parce que les paysans avaient certainement une vie très compliquée et dure, et que de son côté, cela n’avait jamais été très dur physiquement. Et puis, être noble, c’est un grand privilège, tout de même… Le problème n’était absolument pas là, si problème il y avait. Les nobles n’avaient pas réellement de contraintes physiques –surtout le filles- et n’avaient pas à endurer de dures conditions qu’elles soient climatiques ou autres- comme manquer de nourriture et tout ces besoins vitaux-, non, tout cela, ils ne l’avaient pas. L’argent n’étaient pas un problème pour eux, enfin, pas dans un sens. Parce que dans un autre, s’en était un tout de même, puisque tout, absolument tout –ou presque, hein…- tournait autour d’une seule et même chose : l’argent. Ah, mais c’était peut-être bien le problème du monde, même si il était beaucoup plus rassemblé chez les nobles. Pourtant, bien que l’argent soit quelque chose, pour Yuuki, ce n’était pas le plus dérangeant dans sa vie de noble. Les nobles sont toujours déterminés par les paysans comme sans problèmes, joyeux, riches, heureux… Certes, il y avait des choses aux quelles elle ne pouvait pas dire non, mais il y en avait quelque unes auxquelles elle disait non, très nettement. L’argent n’avait jamais fait le bonheur –pas pour une vie entière- et ne suffisait pas à tout combler. Pour sa part, cela ne comblerait jamais le vide qu’à laissé la malheureuse disparition de sa famille. Rien ne le comblerait d’ailleurs, mais elle n’en était pas venue à ce sujet pour se lamenter. Beaucoup de nobles n’avaient pas vécu dans l’amour de leurs parents, et ne les voyaient pas très souvent non plus. Yuuki ne se rappelait pas être souvent fourrée avec son père, même lorsqu’elle était jeune, et même si elle voyait plus souvent sa mère, ce n’était pas plus de 6 heures par jour. Ou alors, elle était vraiment petite à ces moments là. Parce qu’après, il devient plus dur d’avoir assez de temps libre pour voir sa famille ou des amis tout court ! C’était bien là, le problème : les nobles n’avaient pratiquement pas de temps libre –surtout dans leur enfance et adolescence- parce qu’ils sont en apprentissage de toutes le basses de la politesse ou des choses qui pourraient leur être utile –bien que Yuuki n’aille toujours pas trouver l’utilité des maths dans sa vie, surtout dans la géométrie- dans leur vie future. Et puis, de toute manière, s’ils avaient eu le temps, ils n’auraient pas pu faire grand chose non plus, parce que la liberté des nobles étaient aussi très restreinte-du moins, chez elle, elle n’avait jamais été voir chez les autres, mais cela semblait assez ressemblant. C’était plutôt ennuyeux et c’était la pire chose, peut-être à égalité avec la sensation d’être constamment surveillé. D’ailleurs, elle ne pensait plus que c’était une sensation depuis un certain temps, puisqu’elle avait la certitude d’être sous surveillance absolument tout le temps ! Et puis, on devenait assez vite paranoïaque avec tout cela… Elle ne comptait plus le nombre de fois qu’elle s’était sentie traquée –et où elle avait été traquée par quelques servantes. C’était aussi très angoissant. Bon, c’était bien que l’on s’occupe d’elle, qu’on fasse attention à elle –bien qu’elle pensait aussi que certaines personnes avaient très envie de la tuer d’une quelconque manière- et tout, mais qu’est-ce que c’était étouffant ! Parfois, Yuuki avait très envie de tout planter, mais ce n’était pas non plus réellement possible, parce qu’elle ne pensait pas y survivre. Après tout, elle était une jeune demoiselle de la noblesse qui ne savait pas franchement à quoi ressemblait le vrai monde en dehors du château, et qui plus est, ne savait pas vraiment se défendre –à part deux ou trois bottes secrètes et un katana presque inutile, c’était bien tout ce qu’elle avait. Enfin, se connaissant, elle aurait bien pu faire cette sublime boulette de partir à l’aventure sans rien prévoir du tout… Elle serait revenue en courant immédiatement ! La jeune devait quand même admettre que ce n’était pas si horrible, et elle finissait par s’y habituer, au bout d’un certain temps… Un très long temps même, mais l’important était qu’elle avait fini par accepter tout cela.

Oui, oui et oui, la noblesse n’était pas un univers tout rose où tout le monde était heureux, no stress et tout encore… Ce n’était pas non plus le cauchemar absolu, elle n’avait pas le droit de dire cela vis-à-vis des paysans qui vivaient certainement pire… Cependant, ces mêmes paysans l’exaspéraient parfois avec ce genre de remarques totalement fausses sur la noblesse. Elle n’allait pas leur demander de prendre leur place, mais c’était tout comme ! Elle n’arrivait pas à comprendre –à son niveau- que l’on puisse préférer l’argent à la liberté. La couleur de l’or était bien trop belle, n’est-ce pas ? L’objet du démon, la pomme et le serpent, voila à quoi elle pensait soudainement. C’était assez étrange pour une noble de penser cela, et elle-même se disait la même chose, et elle-même se trouvait étrange. Pourtant, c’était à peu près ses pensées actuelles envers l’argent. Comble de l’ironie, elle vivait et nageait en plein dedans ! Et même si elle disait cela, elle savait dans un coin de sa tête que sans cet argent, elle serait bien démunie…
Le diable y avait bien fait son affaire ici, en rendant cet objet totalement indispensable au commun des mortels ! Finalement, Yuuki le trouvait désespérément trop intelligent ce beau diable… Ou plutôt, diaboliquement intelligent, si elle jouait bien sur les mots. Oui,oui, c’était beau ceci ! La jeune noble aux longs cheveux bruns se sourit à elle-même de ce fait, ce délectant de sa nouvelle trouvaille…

Avant de reporter son attention vers le bal et ses interlocuteurs. En même temps, il aurait été assez compliqué de les ignorer, d’autant plus que l’homme qui possédait un style plus ou moins étrange avait entreprit de tout faire poliment, après l’avoir joyeusement bousculée. Bien que le fait d’être poli fût tout à fait naturel, elle avait toujours du mal à comprendre l’intérêt du baisemain ou ce genre de choses. Enfin, ce n’était pas très important, une simple formule… Elle n’y répondit rien, se contentant d’afficher un sourire qui ce voulait détendu. Raté, pensa-t-elle tout de suite. En réalité, elle était vraiment crispée, pour une raison qu’elle ne connaissait qu’à moitié. En réalité, le plus embêtant, c’est qu’elle n’avait absolument aucune raison d’être aussi crispé, parce qu’il ne lui semblait pas que les trois garçons allaient se jeter sur elle d’un seul coup, et en plus, ils étaient tout à fait correct et gentils, alors il ne devrait pas y avoir de problème… Peut-être était-ce à cause de son nouveau interlocuteur et hôte, qui avaient fait une entrée très remarquée à leurs côtés, ou du moins aux siens. Elle entendit à peine de quoi il parla ensuite, mais compris qu’ils parlaient toujours de climat. Cela eu le don de la faire sourire, et elle faillit même rire. Parler de la pluie et du beau temps, hein ? Dans une autre situation, cela aurait pu être presque comique. Généralement, c’était le sujet que l’on engageait lorsque l’on n’avait absolument rien à dire. Un sujet que Yuuki connaissait vraiment très bien, à force. La plupart du temps, elle parlait tellement et de tout qu’elle finissait par en venir au temps qu’il faisait ou à ce genre de choses. Enfin, là, c’était assez particulier, puisqu’ils parlaient plutôt du temps d’un pays dont elle n’était –et dont ses deux camarades Oriens- n’étaient pas originaires. Alors bien entendu, la conversation était bien plus intéressante.

Yuuki écouta la réponse de Lloyd plus ou moins distraitement. Elle connaissait déjà les noms de ses camarades Oriens, alors elle n’avait pas vraiment à les écouter. Par pur politesse, mais aussi pour ne pas se perdre, elle écoutait tout de même leur conversation. Oh, elle n’était pas ennuyée, loin de là ! Elle était même plutôt heureuse d’avoir trouvé un peu de compagnie, faute de passer la soirée seule… c’était de la bonne compagnie qui plus est, des gens qu’elle trouvait intéressant, particulier et vraiment différents. Oh, tiens, il était vrai qu’aucun d’entre eux ne se ressemblaient, c’était surprenant. Ah, si, point commun : ils étaient tout les trois plus grand qu’elle. Aaaah… Dieu, quelle horreur. Ce n’était pas de leur faute –et de toute manière, c’était rare qu’un garçon ne soit pas grand-, mais elle avait plutôt peur des personnes de grandes tailles. Lloyd était le plus petit des trois, puis venait Hannibal, et enfin l’étrange homme aux cheveux blancs. Belle brochette pour les tailles honnêtement. Ce qui n’est pas génial lorsque c’est ainsi, c’est qu’on se sent tout de suite assez ridicule et menacé, pour une raison totalement folle. Mais elle n’y pouvait pas grand-chose, c’était ainsi. Oh, à présent, il n’était pas réellement le temps de se lamenter sur ce genre de choses !


« Je ne doute pas du fait que je mourrais certainement de chaud dans votre pays. Les Hivers d'Oria doivent sans aucun doute être bien plus doux que ceux de Moria, j'en conviens. »


Cela la fit sursauter, c’était incontournable. Elle ne c’était pas vraiment attendu à ce qu’il réponde en riant et en tapant sa canne sur le sol. Elle cligna des yeux quelque temps avant de réafficher un sourire qui faisait bonne mine sur son visage. Elle posa son regard émeraude sur Wilow et ne le quitta plus des yeux pendant un moment. Ainsi, elle espérait qu’il ne la surprenne plus comme cela, pas une troisième fois. Il semblerait que rien de bon ne lui arrive réellement ce soir, alors autant faire attention. Qui, sait, elle aurait pu faire une crise cardiaque ? Quand à la conversation… Il était certain qu’il faisait bien plus doux en hiver à Oria qu’à Moria, bien que ce soit le contraire en été, puisqu’à ce moment là, ils cramaient à Oria, pour faire simple… La jeune femme se contenta de sourire un peu plus, avant de faire glisser ses yeux sur les deux autres garçons. Cependant, cette fois ci, la voix de leur hôte ne la surprit pas de nouveau, et bien heureusement.

« Ne parliez vous pas de neige à l'instant? Je suis curieux, je dois le dire, de savoir pourquoi vous voudriez voir des flocons tomber à la place du feux d'artifice prévu. »

Son sourire s’évada un instant, avant de revenir à la charge sur son fin visage. De la curiosité, c’était absolument tout. Elle joignit ses mains devant elle avant de se retourner de nouveau légèrement vers l’homme qui venait de parler. A ça, au moins, elle pouvait répondre sans aucune crainte, bien qu’elle n’ait déjà rien à craindre.

« Oh, à ce propos… Disons que je… Ou nous plutôt car il me semble qu’il soit de même pour mes deux camarades, n’avons jamais vu de neige tombé. Ce doit être magnifique, non ? Elle marqua une légère pose, réfléchissant, avant de finir assez précipitamment. Ah, mais je n’ai absolument rien contre le feu d’artifice, il doit être splendide, c’est juste que… j’ai déjà eu l’occasion d’en voir un… Simple curiosité, je suppose ? »

Ce n’était pas vraiment une question normale, mais pas non plus une question rhétorique, plus une question à elle-même. Oui, réellement, elle souhaiterait beaucoup, beaucoup voir de la neige. Aujourd’hui serait bien, mais ce ne semblait pas être dans les plans des Moriens, ou du moins de leur souveraine. Yuuki reposa son regard vert pétillant sur le couple royal qui s’était finalement mis à danser gracieusement au milieu d’autres couples. Ils étaient durs à voir maintenant, mais elle arriva à percevoir un peu de blondeur au milieu.

Ca aussi, ce devait être charmant à voir, bien que cela n’ait pas l’air aussi enchantant que cela, au fond.



[... Applaudissement là, j'ai fait un truc de fou... XD]
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 7 Icon_minitime1Mer 7 Juil - 21:06

[C'est moi, ou j'ai l'impression que le mot "Réthorique" revient souvent,en ce moment?XDD]


Oh,mais c'est vrai,Lloyd était l'homme le plus petit de ce groupe.Il le remarquait a peine,et pour dire la vérité,c'était loin de lui faire très plaisir.Oh bien sur,il n'allait pas se mettre en colére simplement parce qu'il était la personne avec les plus petites jambes du quatuor peu commun qui s'était formé a l'instant,mais tout de même,n'importe quel homme normalement constitué aurait forcément trouvé déasgréable d'être la personne la plus petite,hormis les personnes féminines,dans son groupe actuel.Oui,n'importe quel homme,a moins que ce dernier n'ai pas une très haute opinion de lui,ou plus simplement qu'il soit habitué a ce genre de situation.Habitué a être le plus petit d'une assemblée depuis longtemps.Mais cela faisait toujours du bien d'être le plus grand,non?Lui même n'était pas un humain des plus petits,c'était chose certaine.Non,Lloyd avait une taille tout a fait convenable,il n'était pas particuliérement grand,mais n'était pas l'humain le plus petit d'Oria non plus.Non,il était...De taille tout ce qu'il y'a de plus normale,ni trop grand ni trop petit.Et pourtant,les deux autres étaient plus grands que lui,ce qui laissait une seule échappatoire.Hannibal et Willow Xuan étaient tout les deux des hommes plus grands que la moyenne.Et cela,sans enerver réellement Lloyd,le mettait légérement mal a l'aise.Etant d'une taille plutôt correcte,voire même assez grand pour son âge,il avait l'habitude de converser avec des personnes lui arrivant en face du visage,pas au niveau de son menton,ou en regardant leur pomme d'adam.Il avait l'habitude que seul son pére soit véritablement plus grand que lui.Mais bon,pour son pére,c'était normal.Marduk Ana'nké avait tout de même pas mal d'années de jeunesse derriére lui,ainsi qu'un corps en très bon êtat pour un pére de bonne famille.Oui,il était naturel que le pére de Lloyd soit plus grand que son jeune fils pour l'heure actuelle.Mais est ce qu'il était vraiment tout a fait normal que les deux autres membres du petit groupe qui s'était formé en paralléle de la piste de danse,soient aussi grands,eux?Lloyd en doutait un petit peu,en fait.Hannibal ne semblait pas plus vieux que Lloyd lui même,et Willow,même si sa couleur de cheveux pouvait prêter a conusion,n'avait pas non plus l'air d'avoir plus de....Hum,22,25 ans?Peut être un peu plus,un peu moins?Bon,il était assez agé,quand même,sans doute avait t-il dépassé la vingtaine.Peut être même entrait t-il dans la trentaine?Hum,c'était là une hyppothése audacieuse.Même si il avait les cheveux exceptionellements clairs et l'air plutôt mature et agé,trente ans paraissait tout de même un peu trop pour lui.Mais malgré cela,c'était plausible.La mére de Lloyd,Diane Ana'nké,ne faisait pas du tout son âge non plus.Elle avait plus de trente ans largement,elle aussi,pourtant elle n'en faisait pas plus de vingt huit.Oui,il y'avait des personnes comme ça,qui ne faisaient pas leur âge,d'autres qui parraissaient plus agés qu'ils ne l'étaient...Lloyd n'était pas vraiment dans l'un ou l'autre.Il avait dix neuf ans,tout rond,ce n'était pas un âge ou le visage est très particulier,ou a beaucoup changé par rapport aux dix sept et dix huit ans précédents.Non,Lloyd...Peut être qu'il parraissait un peu plus jeune qu'il aurait dût l'être,mais sincérement,il doutait que ce soit si évocateur.Si il avait demandé a Hannibal ou Yuuki de lui donner un âge au hasard,il aurait été persuadé que le chiffre dix neuf ou dix huit serait sorti.Il n'avait pas encore tout a fait vingt ans,et cela se voyait,il n'était pas non plus un jeune adolescent,comme l'était Yuuki,par exemple.Sans doute la jeune fille était la plus jeune du groupe,dailleurs.Et la plus petite,aussi.Mais en régle générale,les femmes sont plus petites que les hommes,c'était un fait génétique avéré.De tout les coupes que Lloyd connaissait,pas une seule épouse ne s'était avérée plus grande que son mari.Yuuki était plus petite que les trois hommes avec lesquels elle se trouvait,et Magalie était aussi plus petite que Lloyd.Les femmes sont en général plus petites,oui c'était un fait.Il y'avait des exceptions bien sur.Il y'a toujours des exceptions.Mais malgré tout,c'était un fait courant,comme le fait qu'un pére aux yeux bleux avait des chances d'avoir un fils aux yeux bleux.Exceptions ou pas,il y'avait des régles dans la nature,et personne ne pouvait les briser.Lui ne le pouvait pas non plus,et l'une de ces régles fut finalement le fait que Lloyd soit l'homme le plus petit de ce petit groupe.Oui,cela l'enervait un tantinet,mais cela n'était ni de sa faute,ni de celle de son hôte,ni de celles de ses compatriotes.Alors pourquoi faire la fine bouche?De toutes maniéres,ce n'était pas comme si il aurait aimé être le plus grand.Il était sûr d'être le moins mature du quatuor,en tout cas.Ou peut être pas sur a 100%,mais il y'avait de bonnes chances en tout cas.Hannibal semblait être quelqu'un de très calme,de très posé.Yuuki semblait une jeune fille assez timide,reservée,un peu nerveuse,mais très gentille et très douce.Willow Xuan,quand a lui...Il dégageait quelque chose,c'était certain.Pas de l'immaturité,non,mais....Autre chose.Quelque chose....D'étrange.D'extravagant,de...D'étrange.Lloyd n'arrivait pas trop a mettre le doigt dessus,mais en même temps,ca n'était pas d'une importance capitale.Non vraiment c'était peu important.Mieux vallait oublier cela,sans doute.Dailleurs,les couples avaient commencés a danser depuis un bon moment,déja.


Lloyd tourna son regard de la couleur du chocolat vers la piste de danse,regardant avec un air assez heureux les couples en train de se prouver leur amour,dans une danse au son d'un magnifique orchestre.Ce dernier jouait formidablement bien,c'était indéniable,a un tel point que le Noble en rouge aurait volontier invité n'importe quelle dame dans l'assemblée,uniquement pour pouvoir apprécier en direct la beauté de la musique délivrée.Il se contint,toutefois.Il n'était pas le genre de personne a inviter a danser une inconnue,même une connaissance,dailleurs.Il y'avait quelques exceptions,mais en régle générale,Lloyd ne dansait qu'avec les femmes qu'il appréciait au point de vouloir commencer "quelque chose" avec elles.En clair,il ne dansait pratiquement qu'avec ses actuelles ou futures petites amies.Il en avait eu quelques unes,parmis elles des Nobles auxquelles ses parents auraient voulut le fiancer,mais toutes avaient finalement finit par échouer.Lloyd était quelqu'un d'assez difficile a satisfaire.Il recherchait beaucoup chez une femme,autant de la pudeur que de la candeur,autant de la beauté que de la gentillesse....Peu de femmes avaient toutes ces qualités,et ce petit plus qui faisait que Lloyd pouvait tomber amoureux.Oui,peu de femmes.Une d'entre elles en avait,en tout cas.Oui,Magalie,exactement.Il aurait adoré danser avec cette jeune fille,sur cette piste,au son de cet orchestre.Mais il ne pouvait pas,elle n'était pas venue,elle n'en avait pas eu le droit.C'était normal,elle n'était que paysanne,après tout.Mais bon,il ne pouvait rien y faire.Sans elle,sans cette simplicité naïve,il se sentait un peu seul.Fort heureusement,il avait trouvé quelques Nobles tout auss perdus que lui pour passer le temps.C'était bien aimable a eux de lui tenir ainsi compagnie,dailleurs.Hannibal semblait être quelqu'un de relativement...Sociable?Ou en tout cas,il avait l'air de quelqu'un de sérieux,et de responsable,le genre de personne qui apprécie un bal pour les amis,mais qui sait se tenir tout de même.Yuuki,elle semblait plus dans la veine des Nobles comme Lloyd.Le genre de Noble qui,sans être dégoûté de sa vie actuelle,aurait tout de même préféré un systéme plus équitable et plus juste envers les pauvres.Elle avait l'air plus...Plus simple qu'Hannibal.Il semblait au jeune homme en rouge que Yuuki aurait put se trouver aussi bien dans un bal de la Noblesse que dans une fête organisée au village d'a coté avec la même aisance.Elle siégeait aussi bien dans l'un que l'autre,c'était une qualité rare,surtout chez quelqu'un de la Noblesse.Oui,les deux Nobles avec lesquels il se trouvait actuellement étaient décidément des personnes bien sympathiques,Lloyd doutait de pouvoir trouver meilleure compagnie parmis tout les invités.Mais il fallait tout de même qu'ils soient tout trois Oriens...Ca,c'était un petit probléme.Si Lloyd était venu,c'était dans l'espoir d'au moins un peu s'amuser,de voir le pays de Moria,de sympathiser avec les habitants du pays de Grimm.Mais pourtant,maintenant que ce bal avait commencé,il n'avait pas été fichu de trouver un Morien,les deux seuls personnes avec qui il se trouvait étaient des Nobles d'Oria,et sans le faire totalement déprimer,il trouvait cela un petit peu fort,tout de même.Heureusement,un habitant de Moria venait de leur rendre visite,si l'on peut dire.Il semblait avoir parfaitement compris la situation,en tout cas.Quelqu'un d'intelligent.Willow Xuan,un personnage très interessant,oui.Lloyd l'aimait bien,cet homme.Il semblait assez sympathique,unique en son genre,et intelligent par dessus le marché.Mais en même temps,Lloyd n'avait d'a priori mauvais que sur très peu de gens.Vraiment très peu de gens,il fallait même le vouloir pour se faire mal voir de Lloyd Ana'nké.Et comme personne autout de lui ne semblait le vouloir,il appréciait les trois personnages avec lesquels il se trouvait.Oui,au final,il s'amusait bien ici.Finalement.Même si il y'avait toujours une absence assez lourde dans son coeur.Mais il finirait par la combler,de toutes maniéres.Même si il fallait attendre le retour au pays Solaire.


« Ne parliez vous pas de neige à l'instant? Je suis curieux, je dois le dire, de savoir pourquoi vous voudriez voir des flocons tomber à la place du feux d'artifice prévu. »

Lloyd reposa son regard marron sur le Morien,qui venait de parler.Ah,encore le sujet de la neige....Décidément,il allait le hanter toute la soirée,celui là!Tout avait été dit,pourtant non?Enfin,si Willow revenait pour le reposer sur le devant de la scéne,c'est qu'il y'avait encore quelque chose a en tirer....Les deux autres Nobles d'Oria parlérent a leur tour,exprimant leurs points de vue respectifs,que Lloyd connaissait déja.Il avait le même qu'eux,de toutes maniéres.Ils avaient déja eu cette conversation de toutes maniéres,non?Après que les deux jeunes Nobles du pays de Dail eurent encore une fois exposé leur avis sur la suite de la soirée,ainsi que leurs préférences,Lloyd haussa les épaules lorsque vint son tour de répondre.Il avait le même avis que les deux autres,un avis qui n'avait pas changé.Il ne voyait pas pourquoi il aurait dut changer,dailleurs.


"Rares sont les habitants d'Oria a avoir un jour vut tomber la neige du ciel,et de ce qu'on en dit,il s'agit d'un spectacle fascinant."

Il cessa quelques minutes de parler pour poser son regard sur la fenêtre,sentant le froid reccomencer a l'envahir.Heureusement que sa tenue était bien plus chaude que la grande majorité de celles d'autres personnes dans toute la piéce,quand même.Il n'osait même pas imaginer ce que devait ressentir ceux qui ne portaient qu'une simple robe.Brr!Qu'est ce qu'ils devaient avoir froid!


"En tout cas,que ce soit feu d'artifice ou neige du ciel,le final sera très agréable a suivre,tout comme le reste de ce bal dailleurs.Mais dîtes moi M.Xuan...Je brûle d'envie de connaître les spécialités culinaires de votre pays.A dire vrai,je commence a avoir un creux dans l'estomac depuis quelques minutes,et je ne sais par quel plat commencer...Peut être pourriez vous orienté mon choix?"

Il laissa un sourire parfaitement sincére,ainsi qu'un petit rire s'échapper de son visage et de ses lévres.Oui,il avait faim,et se demandait si en mangeant ce petit carré rose posé sur du pain,il n'aurait pas une intoxication alimentaire.Mais il l'avait simplement reformulé en des termes plus polis,et cela n'avait pas perdu de son humour,de toutes maniéres.Après tout,la conversation sur le théme de la neige était plus qu'épuisée maintenant.Mieux vallait sans doute se concentrer sur autre chose.

Oui,la nourriture était un sujet diaboliquement plus interessant,oui.


[P*tain la vache c'est dur depuis la derniére fois!Ca fait longteeeemps...o__o]
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