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 ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥

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Elizabeth Middleford
noble
Elizabeth Middleford

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Localisation : Avec Shieru!^^-

Feuille de personnage
Nom/prénom: Elizabeth Esel Cordelia Middleford
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♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 31 Oct - 13:34

[HS: Ouais, et tout ça à cause de la jalousie d'Hanni! Il va avoir des soucis, le pauvre... Mais on l'aime comme ça, ce serait pas drôle sinon! Tant qu'on va pas droit à l'incident diplomatique, moi, hein... Et qu'il coupe pas les cheveux de ma Amy...XD]


On en demandait beaucoup des gens. Beaucoup trop, peut-être, pour les fragiles épaules de certains. Mais c'était ainsi que les choses allaient, et elles n'auraient su souffrir la moindre exception. Elizabeth, qui était avant tout une personne de noble naissance, comprenait aisément ces principes. On ne buvait pas n'importe comment, on ne marchait pas n'importe comment, on ne se coiffait pas n'importe comment, on ne s'habillait pas n'importe comment, on ne parlait pas n'importe comment, bref, on faisait toute sorte de chose dans le plus absolu respect des règles imposées. Plus le temps passait, et plus l'impression qu'il y en avait pour tout, fut-ce les choses les plus anodines et stupides, se renforçait dans son cœur. Pas que cela la dérangeât outre mesure; après tout, ce n'était pas pour rien qu'on les leur apprenait dès petit! Impossible de comprendre que l'on puisse délibérément les enfreindre. Honnêtement, ne pas agir et présenter 'comme il faut', c'était comme s'exclure soit-même d'un paradis où tout un chacun voudrait entrer à tout prix. En d'autres termes, c'était insensé et profondément idiot. Or, la jeune demoiselle n'était pas une idiote. Pas sur tous les points du moins. Encore jeune, et bien loin d'avoir le stoïcisme et la maturité de son fiancé, il lui arrivait régulièrement d'y manquer, mais ce n'étaient là que mégardes sans importance. Sa mère lui avait fait répéter au moins un bon million de fois, avant de la laisser partir, tout ce qu'elle devrait faire mais, surtout, ce qu'elle ne devrait pas faire, sous aucun pré-texte, lors de ce grand bal. Jusqu'à être certaine, à la vérité, qu'elle les connaissait sur le bout des doigt. De fait, elle aurait pu les réciter à qui voulait l'entendre sans la moindre difficulté. Tu ne cries pas, tu ne cours pas, tu ne pleures pas, tu ne tombes pas, tu n'embêtes pas les adultes, tu ne t'extasies pas bruyamment sur toutes les tenues et brillantes parures qu'il te sera donné de voir, tu te tiens correctement, tu ne plains pas, tu ne casses rien, tu ceci, tu cela... Quelque part, elle aurait pu se sentir vexée qu'on ne lui porte qu'une confiance si modérée, mais au contraire, elle comprenait. Et cautionnait. Une grande occasion comme celle-ci, elle ne pouvait pas décemment se permettre le moindre faux pas, s'était-elle dit alors. La petite blonde aux cheveux bouclés ne prétendait pas être capable de tout respecter; quelques accrocs étaient de toute façon inéluctables, la connaissant. Elle n'était tout à fait la petite fille irréprochable que chacun désirerait avoir, à son plus grand dam. Mais elle n'était ni méchante, ni masochiste. Alors, elle se démenait, faisait de son mieux pour ne pas se faire remarquer pour de mauvaises raisons. D'autant qu'en plus d'être répréhensible, cela aurait été très loin de plaire à sa mère et la rendre fière. Cette grande dame stricte ne semblait pas avoir de défauts aux yeux de sa fille, mais la réciproque n'était pas vraie. Pas encore, se corrigea la jeune fille. Cela finirait bien par l'être un jour. Le pire dans cette histoire n'était toutefois pas ses parents, mais Shieru. Lui, ne ratait jamais rien. A croire qu'il ne le pouvait pas, que c'était mathématiquement impossible. Pas qu'elle s'en plaigne; qu'importe ses agissements, ce n'était jamais grave pour elle. Mais elle tenait fermement à ressembler à l'épouse parfaite plus tard. Ce n'était pas le cas présentement, mais elle se disait être en bonne voie. Elle s'améliorait, pas vrai? Du moins se plaisait-elle à le penser. Ne pas le faire eût été bien trop déprimant, et Elizabeth était tout sauf déprimée. Et n'avait pas besoin de cela. Jusqu'ici, elle n'avait pas vraiment fait de faute. Certes, elle avait peut-être parlé un peu trop fort une ou deux fois, avait peut-être regardé trop fixement certaines robes finement ouvragées et d'excellente facture, mais guère plus. On lui avait lancé des regards amusés plus qu'outrés, et elle savait qu'elle jouissait de l'avantage de l'enfance. Difficile de la juger aussi durement qu'une personne plus âgée, en effet. Elle ressemblait à une petite poupée pleine de rubans colorés, et souriait sans cesse. Somme toute, dans l'ensemble, elle était assez fière d'elle. D'aucuns n'en auraient pas vu la raison. Mais ce n'était pas ce qui comptait; du moment que elle s'en rendait compte... Tous ces efforts, elle les faisait pour l'élu de son cœur. Elle n'aurait pas voulu qu'il la déteste à cause de quelque maladresse que sa légendaire inattention aurait causé, ça non! Au moins, si elle dansait, aucun souci ne poindrait à priori à l'horizon. C'était quelque chose de simple, qu'elle savait faire correctement alors, elle n'avait pas trop d'inquiétude à ce sujet. Elle pouvait donc se laisser complètement aller, bercée par le rythme de la musique, à ses pensées et à la contemplation de l'œil unique du jeune Phantomhive. Lorsqu'il lui répondit qu'il le savait et n'était pas prêt de l'oublier, elle dût se retenir de le serrer dans ses bras à l'en étouffer. Tiens, songea-t-elle, ce ne devait pas être ma première fois de la soirée. Ce n'aurait pas été très vraisemblable... Mais elle ne devait pas relâcher ses efforts maintenant! C'était une bonne soirée, et elle le serait pour tout le monde.

En effet, la jeune demoiselle Middleford était d'un naturel naïf et optimiste. Cela contrastait énormément avec celui de son cavalier mais elle ne s'en souciait guère. Au bout de tant d'années, si problème il y avait dû avoir, problème il y aurait déjà eu! Son sourire s'agrandit sensiblement. C'était magnifique! Le plus beau jour de sa vie. Il fallait bien préciser qu'elle en avait une véritable collection, et qu'il lui arrivait, occasionnellement, d'en oublier un ou deux. Ce n'était pas une mauvaise chose; juste le signe qu'elle était heureuse. Bonheur qu'elle n'aurait échangé contre rien au monde. Si ce n'était peut-être celui de Shieru; là, elle n'aurait pas plus hésité. Et le sourire qu'il arborait était suffisant pour lui donner envie de rire. Hm, rire au beau milieu de tout n'aurait pas été très bien vu. Aussi ne le fit-elle évidemment pas.

Et il fallut, évidemment, que quelque chose vienne perturber la danse et crever sa bulle.

Sur le coup, elle ne comprit pas pourquoi tous les regards étaient tournés vers un même endroits; mais pour causer un tel murmure, bruissement dans la salle, eh bien ce ne devait pas être anodin. Elle chercha de ses grands yeux émeraudes la cause de toute cette agitation, ou plutôt de ce brusque calme, et ne tarda pas à la remarquer. Un type aux cheveux sombre avait
renversé son verre, mais pas dans un endroit où il serait passé inaperçu. La robe de la cousine de Shieru -puisqu'elle définissait la plupart des gens par rapport à lui, cette appellation n'avait rien d'inhabituel-, ce n'était vraiment pas de chance... Très maladroit, oui. Sa première réaction fut donc, après un certain étonnement, de le plaindre. Puis de s'inquiéter. La soirée était gâchée, alors? Au moins la danse. Quel dommage! Elle se mordit la lèvre inférieure et jeta un regard dérobé à son fiancé. Elle-même ne s'offusquait pas de grand chose. Après tout, ce n'était pas un détail qui risquait de changer la face du monde. Mais en l'occurrence, même l'enfant qu'elle était comprenait que ce n'était pas ce qui pouvait le mieux s'apparenter à un futile 'détail'. Et dans ce cas là, elle ne devait pas être la seule. Tout le monde, même les serviteurs, qui n'avaient pourtant pas tous leurs manières et leur tenue, devaient avoir remarqué que c'était un problème. Et puis, se dit-elle après coup, comme s'il s'agissait là de l'une des plus grandes et atroces fatalités de la scène, une si belle robe! C'était vraiment injuste, inique, nul, et, et... Si elle le prenait ainsi, lui, serait indubitablement pire. Oh, mais cet homme n'aurait-il pas pu faire attention? Il venait d'Oria. Ne leur apprenait-on donc rien, là bas? Elle était beaucoup plus jeune, et elle ne serait pas allée boire sur la piste, ça non. Était-il stupide, alors? Ce devait être cela. Ce n'était pas elle qui aurait pris sa défense; non pas qu'elle ne le plaigne pas, dans une certaine mesure, mais il avait gâché tout une danse. Alors, c'était bien fait pour lui, si tout le monde le détestait. Il n'avait qu'à être moins stupide, ou demander à sa mère de lui répéter ce qu'il ne devait pas faire pendant le bal. A son âge, ç'aurait été malheureux, mais aurait évité bien des déboires... Shieru avait perdu son sourire. Et cela, c'était tout à ait impardonnable. Lorsqu'il parla à nouveau, elle s'empressa de reposer son regard sur lui.

"Que dirais-tu de sortir dehors un moment?"

Elle hocha la tête. Cela ne la dérangeait pas vraiment, les jardins étaient un très bel endroit. D'autant que sous la neige, ce ne serait que plus romantique encore. Enfin, elle ne tombait pas sur l'instant, mais recouvrait les chemins malgré tout. L'ambiance ici était, soudainement, devenue bien plus lourde que quelques secondes plus tôt. Lizzy trouvait toujours tout ce décors très joli, mais il ne collait plus du tout à l'atmosphère, lourde comme avant un orage. Quand tout cela serait passé, tout redeviendrait parfait, mais l'incident était véritablement fort malvenu. Elle songea que le feu d'artifice serait encore plus beau vu de dehors, en particulier en compagnie de la personne à laquelle elle tenait le plus au monde. Ce serait magnifique et, avec un peu de chance, la pluie de couleur et le vacarme qui l'accompagnerait assurément sauraient faire oublier ça et changer les idées des différents protagonistes de la scène. Elle en avait tout du moins l'espoir. Pour un meilleur effet, la neige aurait dû tomber par la suite. Cela n'aurait pas semblé exceptionnel aux Moriens, car à Premaris, proche des montagnes, elle n'était pas rare en hiver, mais les habitants de la contrée du soleil seraient sans nul doute distraits par ce phénomène. Le bal reprendrait son cours, se dit-elle avec conviction. Cela tenait plus de l'auto-persuasion qu'autre chose, mais avait ses bons côtés. Il fallait savoir voir le verre à moitié plein sans trop se forcer et, lorsque cela semblait compliqué et que les bons côtés ne sautaient pas aux yeux, il fallait faire de son mieux pour prendre son mal en patience. Ni plus, ni moins. La température au dehors ne devait pas être bien haute; tant pis, pensa-t-elle. Ce ne serait pas grand chose. Force était de reconnaître qu'elle aurait éprouvé toutes les peines du monde à refuser quelque chose à son interlocuteur, et que le résultat n'aurait pas été garanti.

« Si tu veux! Et puis, on pourra voir le feu d'artifice. Ce sera sûrement bientôt. »

Elle ne fit pas plus de commentaire sur la situation. La visée n'étant pas d'attiser son indignation, qu'il devait se démener pour étouffer, sans doute, en parler n'aurait, du point de vue de la fille en rouge, pas été une excellente idée. Pas la pire qu'elle aurait pu avoir, mais pas la meilleure non plus, cela allait sans dire. Elle jeta un dernier regard vers l'objet de l'attention de tous. Mère, se dit-elle alors, je n'aurais peut-être pas été irréprochable, mais vous voyez, il y a bien pire que moi. Ses maladresses passaient inaperçues et ne fâchaient personne. Là, c'était autre chose...
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Amy Grimm
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Amy Grimm

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Localisation : Au château. En train de remplir des papiers probablement...

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Lun 1 Nov - 13:46

Ce genre de choses n'étaient pas ce à quoi la princesse de Moria était accoutumée. Et elle aurait espéré de tout son cœur que cela n'arrive point, si elle y avait tout simplement pensé. Ce qui n'avait malheureusement pas été le cas. Il fallait bien dire qu'aller imaginer qu'un noble de la cour d'Oria aille renverser le contenu de son verre sur sa robe au beau milieu d'une danse aurait plus relevé du domaine des élucubrations de mauvais augure que de la prévoyance. Elle insistait pour qu'on le lui reconnaisse. Tout avait parfaitement été organisé, à la minute près. Le moindre détail avait été soigneusement étudié pour que tout se passe sans un accroc et, malheureusement, cela n'avait pas été possible. Elle ne prétendait pas avoir été persuadée dès le départ que quelque chose clocherait; elle avait même sérieusement cru le contraire, en particulier une fois la première danse entamée. Et elle s'était lourdement leurrée. Habituée à avoir tous les regards braqués sur elle, ce n'était pas tant cela qui la dérangeait. Les grands évènements qu'elle présidait remplissaient tout aussi bien cette condition. Qu'on la regarde, puisque de toute manière, elle agirait de la manière que l'on attendait d'elle qu'elle agisse. Et pas autrement. Ce n'était par conséquent pas un problème, bien que les circonstances diffèrent légèrement de ce à quoi elle se serait attendue. Elle n'était pas celle qui en souffrirait le plus, dans cette pièce. Certes oui, c'était affreusement embarrassant. Après tout, elle était leur hôte et le bon déroulement de la soirée dépendait donc d'elle et d'elle seule, en principe. Elle était donc fautive, et avait l'amère impression que l'on ne tarderait pas à s'en rappeler. C'était injuste, mais c'était ainsi. Plus gênant encore, la tâche sur sa robe, qui ne serait pas partie, peu importait la conviction avec laquelle on aurait frotté. C'était peine perdue. Le fait qu'elle aie réussi à la cacher n'enlevait rien, mais elle se félicitait malgré tout d'avoir jeté son dévolu sur celle-ci. Une autre n'aurait peut-être pas fait l'affaire. Et si elle avait dû, durant tout le reste du bal, se promener avec une robe salie, nul doute que cela n'aurait fait qu'empirer les choses et les envenimer plus encore. Or, elle ne jugeait absolument pas avoir besoin de cela, elle vivait mieux sans. Elle poussa un discret soupir, espérant qu'il passerait inaperçu. Quelle misère... Posant ses yeux bleus sur le jeune homme face à elle, elle eut un pincement au cœur. Pauvre homme! Elle n'était pas énervée contre lui, bien à l'inverse. Elle le plaignait. Elle concédait qu'il ne fallait vraiment pas être très malin pour traverser la piste de danse, un verre plein à la main, sans regarder où l'on mettait les pieds mais, tout de même... Comme il allait se faire détester pour cette simple maladresse. Elle-même n'était pas rancunière, et si elle ne comprenait pas très bien ce qui avait poussé cet homme à faire preuve de tant d'imprudence, elle était également capable de reconnaître sa part de malchance là dedans. La tenue d'une autre personne aurait été moins grave, se dit-elle. Cela n'aurait peut-être pas empêché un scandale mais, si l'autre avait fait preuve d'un minimum de présence d'esprit, elle n'aurait pas poussé de grands cris indignés, ne désirant pas se faire remarquer. Mais le sort avait voulu qu'il en soit autrement, et il risquait fort d'en faire les frais sous peu. Les regards accusateurs des différents protagonistes de la scène en disaient suffisamment long sur ce qu'ils en pensaient. Il allait regretter quelque chose dont il ne s'était pas volontairement rendu coupable... C'était bien cruel. Amy ne niait pas qu'elle ressentait aussi quelque agacement au fond d'elle. C'était bien le moment! Une grande fête comme celle-ci! Là où elle avait mis tant d'efforts! Mais elle ne maudissait pas le brun; elle se contentait de maudire sa bêtise qui, elle l'espérait, n'était pas toujours aussi importante. Sans cela, il aurait été plus prudent de le reléguer au placard, sans vouloir être insultante. Il n'avait pas l'air d'un simple d'esprit; alors pourquoi diable avait-il traversé cette piste de danse? Elle avouait ne pas comprendre, mais savait aussi que l'heure n'était pas à cela, pas plus qu'elle ne l'était aux explications. Les choses étant ce qu'elles étaient, ce n'était pas cela qui allait les faire gracieusement revenir en arrière. Il allait falloir s'en accommoder et espérer que le froid inévitablement tombé ne fasse pas ressentir sa présence de manière aussi pesante pour longtemps encore. Elle trouvait cela tout à fait intenable. Son sourire, comme figé sur son visage, n'avait pas disparu, et elle prenait garde à ne pas le laisser faner. S'en accommoder, oui... Ce n'était pas comme si d'autres possibilités s'offraient à eux, pensa-t-elle avec un énième soupir intérieur. Un coup d'œil au dirigeant du pays limitrophe la conforta dans son hypothèse qu'elle 'était définitivement pas la plus lésée de l'histoire. C'était lui qui paierait les pots cassés. Et cela, c'était encore plus regrettable... Elle ne souhaitait surtout pas qu'il se sente plus mal encore, et pouvait tenter de faire oublier l'incident. Une telle maladresse n'était pas coutumière des nobles mais cela pouvait arriver, n'était-il pas...?

Hm. Il allait falloir qu'elle revoie ses arguments si elle désirait convaincre qui que ce fut parce que là, elle n'était pas près d'y arriver. Loin s'en fallait. Apaiser les gens, voilà. Trouver autre chose pouvant attirer leur attention. Toutefois, elle savait d'expérience que cela n'aurait pas duré; ils avaient envie de cracher leur venin et elle n'airait pas mis sa main au feu que le feu d'artifice ou la neige le leur ferait oublier. C'était un pari à prendre. Et elle n'en avait aucun autre sous la main, qui plus était. Une nouvelle fois, elle n'avait qu'un simulacre de choix. Eh bien, en ce cas, parfait. Elle se comporterait comme la dirigeante d'un royaume se devait de le faire, et avec autant de dignité qu'elle le pouvait. Cet homme avait commis une erreur? Très bien. Elle laissait aux autres le soin de faire en sorte qu'il n'aie plus envie de recommencer. Le pauvre allait avoir des ennuis... Et subitement moins d'amis, sans doute. Elle le plaignait mais pas autant que le Prince. Lui n'avait strictement rien fait, et allait se trouver dans une position délicate par la faute d'une tierce personne. La blonde ne s'en insurgea cependant pas; c'était ainsi depuis la nuit des temps, et c'était surtout normal. Elle aurait pu, de son côté, faire le plus grand scandale que cette salle aie connu. Mais quelle piètre Princesse elle aurait été, pas vrai? Elle ne voyait nul besoin de leur tenir rigueur de cette maladresse; à voir le visage du Prince, et les regards braqués sur l'autre noble, il y en avait d'ores et déjà bien assez. Elle n'était pas sadique, et savait qu'il pouvait arriver à n'importe qui de renverser quelque chose. Quoique la malchance de ce noble-ci tienne presque du comique... Ou tout du moins cela l'aurait-il été s'ils n'avaient pas été au beau milieu d'un bal. Vraiment, se répéta Amy, il ne méritait pas cela et, bien que sachant que se fier aux apparences constituait une belle méprise potentielle dans ce milieu, il n'avait pas l'air bien méchant.

Elle n'aurait souhaité cette situation à personne.

« Je suis extrêmement confus, dit Dail avec un air profondément désolé. Mr.Winter n'a en aucun cas voulu ce qui vient de se passer, j'ose espérer que vous ne lui en tiendrez pas rigueur. Ni à lui, ni à moi, ni à qui que ce soit d'autre. »

A ces mots, Amy hocha vaguement la tête. Évidemment, il était désolé. De ce qu'avait fait quelqu'un d'autre. Le regard qu'il avait lancé à ce 'Monsieur Winter' voulait bien dire ce qu'il voulait dire; le pauvre allait vraiment en voir de toutes les couleurs. Elle ne se sentait nullement coupable; après tout, elle n'avait strictement rien fait et était, théoriquement et selon toutes les langues de la salle, la victime à la robe fichue. Mais lui devait se sentir tellement mal... Sans parler de Dail, qui ne devait pas être logé à meilleure enseigne! Ses paroles le lui confirmaient. La jolie blonde détailla une nouvelle fois 'Monsieur Winter', jugeant que, lui aussi, avait l'air de se sentir bien mal. Et ce n'était que le début... Et dire que cette soirée aurait dû être bénéfique à tous! Elle ne le serait pas pour lui. Ni pour Dail, songea-t-elle non sans regrets. Enfin, plus particulièrement au brun aux beaux yeux dorés. Elle fit de son mieux pour se détendre, sachant que la suite des évènements dépendraient en grande partie d'elle. Les évènements dans un avenir plus ou moins proche, pour être exact, puisque ce qui serait dit à Oria plus tard ne la regardait plus en rien. Elle n'avait pas encore abattu toutes ses cartes, et se prit à penser qu'elle n'avait jamais espéré le feu d'artifice aussi proche. Faire trainer cette situation gênante au possible était très loin de lui plaire mais, si elle se montrait trop désinvolte, c'était sur elle que retomberait la faute. On la dirait trop laxiste, on dirait qu'elle n'avait pas de manières. Il fallait, comme si souvent, trouver un juste milieu et ne plus en bouger. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Amy chercha du regard dans la foule quelques personnes de sa connaissance; c'était bien suffisant, généralement, pour savoir ce qu'elles en pensaient. Bien qu'ici, le deviner ne fut par réellement un défis hors du commun... C'était désespérant. Mais parmi tous ces visages, elle ne les distingua pas. Elle espéra que Shieru ne leur en voudrait pas trop; savait que demander à une pierre d'apprendre le tir à l'arc et à un aveugle les couleurs aurait été tout aussi efficace. Elle aurait également aimé trouver Willow Xuan, son conseiller, mais abandonna très vite. Ce qui était assez étonnant, d'ailleurs, remarquerait-elle plus tard, car avec sa tenue, il n'aurait pas dû être si difficile à repérer. La Princesse du royaume des vents reporta donc son attention pleine et entière sur ses deux compagnons d'infortune. Dail s'excusa derechef, lui faisant à nouveau part de son désarroi. Elle lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, mais ne remplissant sa fonction qu'à demi. Elle-même se sentait trop embarrassée pour cela, tout en n'en laissant paraître que le moins possible. Bien. Il fallait être absolument parfaite à présent. Le dos très droit, elle tourna la tête vers 'monsieur Winter' lorsque celui-ci prit la parole.

«Je suis sincèrement désolé, répondit-il avec une révérence. Mon but n'était en aucun cas de vous causer du tort. Veuillez accepter mes excuses, je..., je suis vraiment confus.»

Amy lui savait gré de ne pas empirer son cas avec d'inutiles explications, fort malvenues ici. Des excuses étaient amplement suffisantes pour l'heure. Quelque chose pour apaiser les esprits et, possiblement, sa conscience. Elle songea que, de toute façon, elle était au pied du mur. Pas que cela la dérange; elle aurait accepté les excuses de toute manières mais, à moins de vouloir gâcher ce qu'elle-même s'était donné tant de mal à organiser, elle n'allait pas les rejeter. C'aurait été complètement stupide. Son visage se fendit donc d'un sourire qui se voulut affable, avant qu'elle ne réponde, assez fort pour que chacun puisse entendre. Ces paroles étaient autant destinées au Prince et à monsieur Winter qu'aux autres nobles. Et e message, qui tenait plus de la supplication qu'autre chose, était clair.

« Je les accepte. Cette erreur a beau être très regrettable, il ne s'agissait là justement de rien d'autre qu'une maladresse. Et il serait vraiment dommage de sanctionner quelqu'un par une soirée comme celle-ci, pas vrai? »

Malgré toutes ces belles paroles, elle restait agacée pour sa robe, pour la situation, pour la gêne occasionnée, pour le travail ruiné. Et cela avait dû transparaitre, fut-ce un minimum, dans le ton de sa voix. Elle en était désolée. Mais honnêtement, si elle l'avait voulu, elle aurait pu faire bien pire. Sa visée n'était que de minimiser la chose, aux yeux de tous comme aux siens. Et cette question promettait de hanter son esprit pour encore longtemps: mais pourquoi avoir traversé la piste avec un verre s'il n'avait aucun équilibre, et qu'il était aveugle de surcroit? Voilà un fait qui était tout de même plus qu'intrigant. Et dans sa voix s'étaient donc disputés l'incertitude, l'agacement t la désinvolture. Vraiment..., quelle misère, oui. Quelle misère.
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Sebastian Leatherby
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Lun 1 Nov - 18:45

{Insultez Hanni' tant que vous voulez, je l'aime quand même! Et puis je l'aime!>___<

D'abord, c'est de la pagaille organisée. Le pogo et l'incident diplomatique avec coupage de cheveux, c'est pour plus tard!>XD}

On ne pourrait pas lui reprocher d'avoir espéré, se dit Sebastian en retenant un soupir agacé. Il comprenait très bien que tout le monde se tourne vers le couple royal, c'était inévitable ; mais il aurait été grandement préférable que tout à chacun reprenne sa conversation et fasse comme si de rien n'était, dans les faits. Impossible, à l'évidence. De nombreux visages étaient tournés dans la même exacte direction, et s'ils ne le faisaient pas ils se contentaient de jeter de curieux coup d'œil tout en discutant avec leur voisin d'un air outré ou fataliste. Il allait falloir attendre que cette histoire se tasse, à présent. Quel malheur..., ce genre de petites bévues, bien insignifiantes en réalité, prenaient des proportions gigantesques dans ce genre d'occasion. Eh bien oui : était-ce grave que de trébucher, dans la vie de tout les jours? Était-ce grave d'être tête en l'air et de ne pas faire attention à l'endroit où l'on mettait ses pieds? Bien sûr que non. Cela pouvait arriver et était bien entendu pardonnable. Mais dès que ce genre de choses arrivaient lors d'une grande occasion, quand tout le monde regardait tout le monde à la recherche de quelque chose à critiquer, d'un sujet de médisance, que le moindre faux-pas serait remarqué et pointé du doigt..., et bien c'était la catastrophe. Alors si l'incident en question touchait l'une des personnes les plus importantes de la soirée, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre ce qui pouvait arriver. Comme Sebastian l'avait dit, il ne connaissait pas ce jeune homme, et il venait sans doute d'Oria ; mais même sans le connaître et sans savoir quoi que ce soit de lui, il pouvait aisément imaginer sa gêne à cet instant précis de sa vie. Si c'était bel et bien un accident-et qu'est-ce que ça aurait pu être d'autre, après tout? Il n'allait pas l'accuser de tout et n'importe quoi sans preuve-alors il ne devait plus savoir où se mettre. Et encore, si ce n'était qu'une honte du moment, qu'un sentiment passager qui partirait sitôt qu'il était venu : mais le Majordome aux yeux rouges avait assez vu de déboires dans sa vie pour pouvoir affirmer que ça ne s'en tiendrait pas à cela. Les Nobles de sa coure s'en souviendraient certainement longtemps encore après cette soirée, et ce Feu d'artifice ou pas, neige ou pas. Il serait catalogué et honnêtement, il faudrait un certain temps avant que l'on ne cesse de parler de lui dans son dos. Un autre évènement de ce genre, sans doute, marquerait la fin de son calvaire. Autant dire que ça allait être long et tout sauf agréable, comme expérience. Et tout cela à cause d'une maladresse. Eh bien, eh bien..., c'étaient parfois les plus petits des rouages qui entrainaient les plus gigantesques réactions en chaîne, après tout. L'important dans cette histoire, aux yeux du jeune homme, était que la soirée n'en fut pas gâchée. La Princesse saurait certainement reprendre cette histoire et la faire oublier un temps, et il y avait toujours le feu d'artifice, sur lequel tout à chacun pouvait compter pour divertir les esprits, ne serait-ce que le temps qu'il durerait. La diplomatie, dans ce type de cas, était la seule solution valable. Que pouvait-on faire d'autre? Un scandale? Il aurait été fort mal venu, honnêtement! Si l'on y réfléchissait suffisamment, mieux valait pour tout le monde que leur dirigeante sache garder son sang-froid et ne pardonne la faute commise, quelle qu'elle soit. Premièrement, cela décoincerait la situation et les danses pourraient reprendre. Deuxièmement, cela éviterait un conflit à plus grande échelle, et les invités ne se feraient pas excessivement regarder de travers par leurs hôtes. C'aurait été la pire des issues, qu'Oria et Moria en viennent à entretenir une haine sourde l'un envers l'autre, et que les uns pensent des autres qu'ils étaient des rustres sans éducation quand les autres penseraient des uns qu'ils étaient des imbéciles trop portés sur l'étiquette et cherchant le conflit dès qu'ils pouvaient le trouver. Non, ce n'était vraiment pas souhaitable. C'était bien pour cela qu'il devinait sans peine que les protagonistes de la scène allaient se remettre à sourire bientôt et que les danses reprendraient, que le feu d'artifice serait déclenché et que la plupart iraient aux fenêtres ou bien même dans les Jardins pour observer les lumières colorer le ciel d'Hiver. Il fallait bien qu'une telle chose arrive, oui. Il y avait toujours un moment critique, durant de tels événements, où l'on avait l'impression que tout allait basculer et que la soirée allait virer au cauchemar. Le principal étant, bien sûr, que ce ne soit pas le cas et que l'on sache rattraper ce qui menaçait de tomber avant qu'il n'ait éclaté au sol et ne souille définitivement un sol jusque là immaculé. Ce n'était pas pour rien, après tout, que l'on apprenait à tout enfant de Noble naissance à se tenir correctement, à manger proprement, à se tenir droit et à faire preuve de courtoisie, à masquer leurs émotions pour ne pas créer de scandale, à garder secret ce qui devait l'être, à ne parfois pas être eux-même pour 'leur propre bien', en quelque sorte. Il fallait savoir s'adapter. Tout tenait à un fil, ici. Le casser était dangereux, mieux valait s'en tenir éloigné. Être le plus parfait possible, en somme. Ne pas se faire remarquer. Ça n'avait pas été le maitre mot de la soirée, à l'évidence. La tenue.

Enfin, qu'importe. L'important était que tout cela ne prenne pas trop d'ampleur, et malheureusement Sebastian ne pouvait absolument rien faire, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Comme toutes les personnes se tenant dans cette salle il ne pouvait qu'observer et attendre de voir ce qui se passait. Et personnellement, il préférait concentrer son attention sur autre chose plutôt que de donner raison à tout ceux qui fixaient l'incident comme s'il avait été un spectacle. Certes, qu'il ne le fasse pas ne changerait rien au fait que bien d'autres le faisaient : mais au moins, il serait en paix avec lui-même. Qu'une action isolée ne change rien n'empêchait pas de la faire, c'était une certitude et il fallait savoir l'appliquer, aussi inutile que cela puisse paraître parfois. Il posa ses yeux rubis sur la jeune femme en face de lui, se demandant distraitement ce qu'elle pouvait bien penser de la situation, étant certainement une Orienne, pour sa part. Être du côté de celui qui avait commis la faute nous mettait bien souvent dans le même panier, en quelque sorte, et elle ne devait donc pas avoir le même point de vue sur la chose que lui. Enfin, ce n'était qu'une supposition, et peut-être n'en pensait-elle absolument rien. Il n'avait aucun moyen de le savoir. Lui-même ne faisait pas parti de ceux qui aimaient les généralisations trop faciles, mais il était facile de deviner que si cette jeune fille aux oreilles pointues venait à discuter avec un de ses hôtes, et bien ils pourraient lui lancer des regards de travers ou faire des sous-entendus malvenus. De quoi gâcher réellement l'ambiance de cette fête, qui, ne l'oublions pas, était placée sous le signe de l'entente entre leurs deux pays. Créer des tensions était tout sauf leur but, ce soir ; et ce n'était pas plus celui de leurs invités, il pouvait l'assurer. Il aurait fallu être quelqu'un de bien curieux, pour décider de venir mettre le désordre dans une soirée à laquelle l'on avait été convié en tant qu'invités d'honneur. C'était l'occasion de rencontrer de nouveaux visages et, qui sait, peut-être même de nouer des amitiés qui dureraient : envoyer des lettres n'était guère compliqué, pour des personnes qui n'avaient pas le moindre problème d'argent et qui étaient tous dans leur intégralité lettrés. Pour des personnes de plus modestes conditions, garder le contact aurait été bien plus ardu. Il aurait fallu savoir écrire, ou connaître quelqu'un qui pourrait écrire pour nous, puis envoyer la lettre et espérer que l'autre la recevrait, qu'il saurait la lire et écrire en retour de même. Mais ici, aucun problème de ce genre : un nom et un peu de volonté suffisaient. Le jeune Démon aux cheveux noirs espérait, en tout cas, que certains trouveraient dans cette salle des amis avec qui ils garderaient le contact. Son sourire toujours présent sur son visage, ses bras sagement tendus le long de son corps, il attendit une réponse de la part de la jeune femme. Si elle avait besoin de quelque chose d'autre, certainement qu'il ferait son possible pour le lui fournir. Il jeta un coup d'œil circulaire, cherchant le jeune homme au cache-œil et à la sombre tenue à travers les visages pâles de la salle de Bal. Et fut fortement contrarié de ne pas le trouver, au premier abord. Au bout de quelques secondes il finit par poser ses yeux écarlates sur lui et sa fiancée, toujours ensemble, légèrement à l'écart. Bien.

« Parfait, oui. Merci, c'était très aimable à vous. Et, disons que... »

Formule de politesse tout ce qu'il y avait de plus banale, en soit. Disons que? Il saisit un coup d'œil, qu'il imagina destiné à la piste de danse, et haussa un sourcil. Il ne comptait pas bouger avant qu'elle n'ait finit sa phrase, de toute façon. Et à plus grande échelle, avant qu'elle ne le lui ait permis. Même s'il n'était pas un serviteur à proprement parler et que, pour être clair, le service ne dépendait pas réellement de lui, il restait quelqu'un de moindre importance et de rang nul. Si on demandait son aide, il acceptait de l'offrir. Ce n'était pas plus compliqué que cela, de toute façon. Il était vrai que s'il restait près de son jeune maître, en général, on ne l'abordait pas de la sorte. Certainement qu'il était plus aisé de deviner qu'il était son Majordome s'il restait à ses côtés ; ainsi seul, il ressemblait à un membre plus haut placé du personnel, voilà tout. Il n'avait pas l'uniforme des serviteurs, mais son costume n'avait pas la prestance de ceux des Nobles : cela devait suffire à laisser sous-tendre sa fonction.

« Oui. Savez-vous exactement ce qui se passe, par là bas? La situation est quelque peu figée et je me demandais pourquoi. »

Oh. Et bien..., voilà une question fort pertinente, s'il en est. Il sourit à la jeune femme et détourna lui-même son regard vers la piste de danse, où il lui semblait que la Princesse venait de hausser légèrement le ton, sûrement dans le but de défiger la situation, justement. Cela n'allait pas durer éternellement, de toute façon, et il y aurait bien un moment où l'orchestre serait rejoint par les danseurs, qui en auraient assez de parler de cet incident et reprendraient ce qu'ils faisaient avant de se faire interrompre. Peut-être cette jeune Elfe voulait-elle danser? Ou était-elle tout simplement curieuse? Les possibilités étaient multiples, et ne le regardaient pas réellement. Il pouvait répondre à sa question, et le ferait. Étant plus grand qu'elle de quelques bons centimètres, tout de même, il lui était plus aisé de voir par-dessus la foule et de deviner la raison des regards inquisiteurs vers la piste de danse. Pas assez malheureusement pour pouvoir jouir d'une réelle précision, mais certainement se contenterait-elle de ce qu'il pourrait lui dire.

«Et bien, il semblerait qu'il y ait eu un léger incident sur la piste de danse, répondit-il d'un air qui se voulait désolé. J'imagine que ce jeune homme a commis une maladresse quelconque incluant nos Dirigeants. Rien de grave, sans doute. La situation devrait se débloquer sous peu, ne vous en faites pas. Sitôt que ce léger incident sera passé, les danses reprendront certainement.»

Il sourit à son interlocutrice, puis inclina légèrement la tête.

«Autre chose?»
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Iris Hillyane
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Iris Hillyane

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Jeu 11 Nov - 13:09

[HS: Mais oui, nous aussi on l'aime!x)
Mais je l'aimerais tout de suite beaucoup moins s'il touche aux magnifiques cheveux de ma Amy!XD]


Il allait devenir nécessaire de faire preuve de beaucoup d'imagination. Ce n'était pas un problème en soit; après tout, ce ne devrait pas être une entreprise trop ardue. De petites gymnastiques spirituelles n'avaient jamais tué personne, dans le fond. A moins, se dit-elle alors, de se torturer trop, de fixer avec un peu trop d'insistance ses propres pensées et songes en tout genre, et d'en arriver à une funeste et mauvaise conclusion. Laquelle? Elle n'en savait rien. N'ayant elle-même jamais tenté l'expérience, elle n'aurait su répondre de manière satisfaisante à cette question ci. Comme personne n'allait la lui poser toutefois, nul besoin de s'en inquiéter outre mesure; Iris connaissait sur le bout des doigts la moindre des réponses qu'elle était susceptible de devoir fournir à ses hypothétiques interlocuteurs durant la soirée. On les lui avait apprises pour l'occasion, exception faite de celles qu'elle connaissait de longue date. De la plus élémentaire et cruciale à la plus superficielle et vide de sens profond, elle n'avait pas un seul trou de mémoire. Or, lui avait répété sa mère, il y avait bien peu de risque qu'elle aie à aborder des sujets desquels elle n'aie pas une connaissance suffisante pour ne pas passer pour stupide. Parler aux amies qu'elle possédait déjà était hors de propos, selon cette grande et belle dame qu'était sa génitrice. Il allait aller vers les autres et se faire de nouvelles connaissances, non point rester en groupes constitués à l'avance. C'était une bien belle idée, vraiment. Qui excluait certes tout dialogue à cœur ouvert et obligeait les divers protagonistes de la scène à adopter des comportements dont l'honnêteté était si bien feinte qu'elle forçait l'admiration. Ce n'était pas une réelle gêne, dans les faits, mais la demoiselle aux très longs cheveux sombres devait bien reconnaitre ne pas avoir trop su que faire en premier lieu. Parler à d'autres nobles? Allons, ce ne devait pas être si compliqué. Elle était à la recherche de l'ami idéal, à la vérité, mais avait sérieusement pensé ne rencontrer personne d'assez charmant, affable, souriant, sincère, gentil, pour remplir cet office. Jusqu'à ce qu'elle voie l'homme aux yeux rouges. Lui, possédait toutes ces qualités selon toute apparence. Et en plus de cela, songea-t-elle dans le but avoué de se donner bonne conscience, elle faisait d'une pierre deux coups. Une bonne rencontre, agréable et détendue, et l'obéissance à la demande expresse de ses respectables parents. Bon, elle accordait n'être qu'à demi franche avec elle-même sur ce dernier point. Il était aussi contrefait que le sourire édenté de cette vieille marquise trop sèche qu'elle n'aimait pas. Et dont le nom lui échappait, encore une fois. Sa mémoire se plaisait décidément à lui jouer de bien mauvais tours, durant cette soirée. A croire que son cerveau, trop occupés à traiter les données qu'envoyaient ses yeux -les décors, le blanc des jardins, la fraicheur hivernale de l'air qui lui avait brûlé la gorge en sortant, la musique, le détail du visage de l'homme qui lui faisait face, le faste et l'opulence déployés- pour se consacrer à une autre tâche que celle-ci. A savoir en l'occurrence, se souvenir des prénoms qui allaient avec les patronymes, les visages et les titres. Ce n'aurait pas été si mal, vraiment... Mais on ne pouvait malheureusement pas tout avoir. Enfin, bref. La jeune elfe tenta de rassembler les morceau épars de sa pensée; que disait-elle, déjà? Ses parents. Ils n'auraient pas été ravis de voir de quelle manière elle interprétait leurs si sages paroles. Oh, et puis, s'emporta-t-elle, ils n'auraient qu'à préciser, la prochaine fois, s'ils tenaient à ce qu'elle se trouve un cavalier de son rang! La précision était une qualité discrète mais fort utile quand venait son temps. Ceci dit, un simple vague regard vers la piste de danse suffisait à la faire douter de la véracité de ses dires. Car finalement, peut-être n'y aurait-il pas de 'prochaine fois' avant très, très, très longtemps. La curiosité l'amenait à fixer de ses grands yeux verts les danseurs figés, et à se poser une multitude de questions allant de paire avec ce geste. Il y avait un problème. Lequel? Aurait-ce été impoli que de se frayer un passage vers eux pour s'enquérir de la situation avec plus d'exactitude? Mieux, le simple fait de tenir ces questionnements la condamnait-il? Comment les autres allaient-ils réagir? Pour tout dire, elle ne connaissait pas réellement la Princesse de Moria. Son nom, bien entendu, tout comme son visage, quoique celui-ci soit déjà bien plus flou et que maints détails en aient été évincés faute de connaissance. Elle devait être gentille? De ce qu'elle en savait, de toute façon... Iris n'avait jamais habité le pays des vents alors, elle n'aurait su faire que des suppositions fragiles et quelques présomptions. Mais mis à part ceci, elle savait plus de choses sur Dail Shan'haron. Il ne se mettait pas en colère pour un rien. Il était calme et, loin s'en fallait, Iris était heureuse d'habiter à Oria. Elle le trouvait rassurant, peut-être pour son calme, qu'en savait-elle. Il arrangerait la situation en moins de deux petites secondes, c'était une évidence. Les dirigeants étaient entrainés à gérer ce genre de problèmes, elle avait pour cela une confiance aveugle en leur Prince.

Et qu'aurait-elle pu faire d'autre que s'en remettre au prétendu génie des deux monarques? De sa petite place, elle n'avait guère voix au chapitre. Et quand bien même l'aurait-elle eu qu'elle n'aurait rein trouvé à dire. Ce n'était pas à elle de faire ceci; d'autant qu'elle n'était pas la fautive de l'histoire. A moins que vouloir danser avec quelqu'un d'autre qu'un noble fut lourdement sanctionné? Elle entendait par là, par des personnes autres que ses très chers parents. Avec le maintien et l'allure de ce Démon, il passerait inaperçu. Ses vêtements, se corrigea-t-elle, auraient eu vite fait de le trahir. Mais perdus au milieu de cette myriade de velours, de soie, de ce déploiement de luxe brillant, ils auraient vite été perdus dans la masse. Ni vus ni connus. Que le Prince et la demoiselle, ainsi que le sombre idiot aux cheveux noirs, laissent les danses reprendre. Et vite. C'était une question de vie ou de mort.

Bon, elle le concédait, il y avait là sans nul doute un léger excès d'hyperboles et une petite dramatisation qui n'avaient absolument pas lieu d'être, mais cela ne dérangerait personne. D'autant qu'il s'agissait là bel et bien de la manière dont elle percevait les choses. Car plus le temps filerait, les rapprochant du feu d'artifice et autres, et plus elle devrait trouver d'excuses pour faire rester son interlocuteur. Elle ne pensa pas même à lui demander son nom, tout absorbée qu'elle était dans sa réflexion intense. A force de chercher trop compliqué, les solutions pourtant simples se dérobaient à nos yeux. Ce qui était vraiment dommage, dans son cas. Elle aurait pu gagner de précieuses secondes et, dans le même temps, des informations intéressantes sur lui.

«Et bien, il semblerait qu'il y ait eu un léger incident sur la piste de danse.. J'imagine que ce jeune homme a commis une maladresse quelconque incluant nos Dirigeants. Rien de grave, sans doute. La situation devrait se débloquer sous peu, ne vous en faites pas. Sitôt que ce léger incident sera passé, les danses reprendront certainement.»

Oui, elle s'en serait doutée. Ils n'auraient pas cessé de danser juste pour le plaisir d'une petite conversation avec Hannibal Winter. A moins qu'ils n'aient perdu l'esprit, ou...? Soudainement, une pensée lui vint en tête: ce n'était que le début de la soirée, mais l'hypothèse restait vraisemblable. Peut-être que ce jeune homme avait trop bu? Et que, par conséquent, il avait traversé en tanguant la piste de danse, puis avait fait elle-ne-savait-trop-quoi pour se faire remarquer ans le mauvais sens du terme. Elle-même ne tenant pas très bien l'alcool, elle avait astucieusement évité de prendre trop de ces boissons, tout simplement. Et chacun, de son point de vue, aurait dû faire de même. Il permettait certes de délier les langues et de rendre l'atmosphère plus conviviale, mais à une certaine dose seulement. Pas au point de faire des stupidités pareilles... Vraiment, ce n'était pas croyable. Iris ne put retenir un sourire discret lorsqu'il lui assura que les danses reprendraient dans bien peu de temps. Tant mieux, tant mieux. Ainsi, avec un peu de chance, elle pourrait danser avec lui. Il ne fallait néanmoins pas prendre ce caprice comme la preuve d'une quelconque forme d'amour; juste une intrigue et une grande admiration. La vision qu'elle avait de 'tomber amoureuse' ne ressemblait pas, de près ou de loin, à ceci. Elle ne croyait pas au halo lumineux et au chœur derrière, n'étant pas totalement stupide et niaise, mais elle pensait bien le reconnaître de suite. D'autant que ce n'était pas le souci: un membre du personnel doublé d'un Démon, la recette n'était pas fantastique pour un fiancé. En revanche, en revanche... Pour le modèle de toute une vie, on ne lui avait jamais rien précisé de tel. Elle but une autre gorgée, tout en promenant son regard sur le sol de la salle. Elle allait devoir se hâter de trouver autre chose à dire, à demander. Une bonne raison de le faire rester, juste encore un peu de temps. Presque rien, s'il ne s'était pas leurré et que tout suivait à nouveau son cours normal. Lorsqu'un 'autre chose?' se fit entendre, cela ne fit confirmer ses craintes. Elle devait gagner du temps, finir son verre rapidement, et demander autre chose à boire peu après cela. Mais elle ne pouvait décemment boire tout d'une traite, ce n'était pas très élégant. Or, elle était toujours d'une grâce exemplaire, sans aucune faute ou imperfection.

« Dites, il neige toujours autant ici? Oh, et, enchaina-t-elle, j'ai entendu parler d'un feu d'artifice. Il y en aura réellement un? »

Habilement, elle avait trouvé une nouvelle question. Pas vraiment pertinent, mais déjà mieux que rien. Elle en était à la moitié de son verre; mais elle pouvait toujours prétendre s'en être lassée plus vite qu'elle ne le croyait et en demander une seconde. Les caprices de cet acabit lui étaient malheureusement somme toute assez coutumier; n'importe qui aurait pu en témoigner. Enfin, n'importe qui la connaissant autrement que de vue, évidemment. Généralement, elle parvenait au résultat escompté rapidement. Une fois même, elle avait refusé d'adresser le moindre mot à ses parents s'ils ne faisaient pas revenir Kevin au château. Raté. Elle avait appris ce jour là que parfois, on ne pouvait rien changer avec des demandes insistantes. Cependant, si le jeune homme refusait de l'accompagner sur la piste, alors c'était exactement ce qu'elle ferait. Était certaine de rencontrer, ce faisant, un succès particulièrement probant. Il y avait de grandes chances que ça fonctionne, pas vrai? En règle générale c'était le cas, aussi ne s'en inquiétait-elle pas trop. Peut-être aurait-elle dû, au final. Elle rive derechef son regard sur le Démon. Pour un peu, elle aurait fait elle-même tourner les aiguilles pour que le temps passe plus vite. Puéril, certes oui, mais au moins elle aurait eu l'impression de faire quelque chose d'un brin utile. Enfin. Il ne partait pas tant qu'elle avait quelque chose à lui demander, non? Eh bien, il allait être servi. Que ce fut parler du temps qu'il faisait à l'extérieur ou de la programmation de la soirée, ou de tout autre chose même, elle trouverait des questions. Et autant dire de suite qu'elle ne désirait pas que les réponses viennent de quelqu'un d'autre que lui. C'était tout à fait hors de propos.
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 26 Déc - 19:50

[HS: J'ai rédigé ce post, comme la très chère narratrice d'Arysa, malgré les demandes répétes, n'a pas eu l'air très décidée à répondre et bloquait l'action, ce qui était TRES dérangeant. Je la remercie donc au passage de me refiler le travail qu'elle ne veut pas faire, alors que 20 minutes dans une vie, c'est franchement pas grand chose et qu'un post aussi court ne demande pas beaucoup d'efforts... Celui-ci n'est pas génial, il manque des choses, mais au moins ceux avec qui elle postait ne sont plus bloqués faute de réactions.
J'ai fait partir Arysa avant l'accident avec la robe d'Amy pour éviter d'avoir à lui faire plus de réactions que possible, je connais son caractère mais ce n'est pas mon personnage et de fait, je préfère ne pas risquer de l'écorcher.
SI, et je dis bien SI, même si honnêtement j'en serais plus qu'étonnée, mademoiselle 'je n'écoute pas quand on me dit que je devrais répondre relativement vite si je poste ici' décide de faire revenir Arysa, je lui en ai laissé la possibilité. Ma magnanimité m'étonne moi-même. Maintenant, MPDT, Ayu, je compte sur vous pour rattraper et répondre vite, d'accord? Ca a déjà assez trainé, je pense que vous en conviendrez.^^]


Arysa ne se sentait vraiment pas bien. Un instant, elle se demanda comment l'état d'une personne pouvait se dégrader autant en un laps de temps si limité. Était-ce seulement possible? Une poignée de minutes à peine plus tôt, elle se portait comme un charme, prête à accomplir son travail lors de la grande soirée, à laquelle elle s'était faite une joie d'assister, fut-ce en tant que simple servante. Et maintenant, la voilà qui restait debout, mobilisant toute son attention pour ce faire! En compagnie du stratège de son pays, qui plus était. Ce n'était pas rien..., et même malade, elle s'en rendait bien compte. Sans doute importunait-elle aussi l'autre demoiselle! Ah, ce qu'elle pouvait ne pas avoir de chance... Il avait fallu qu'elle attrape une mauvaise fièvre, ce jour là entre tous! Un soupir franchit la barrière rosée de ses lèvres, qui se tendaient en un laborieux sourire. Sans doute dans une dernière volonté de paraître aller suffisamment bien pour déambuler dans la pièce avec un plateau sur les bras sans risquer de le renverser sur l'un des convives à chaque pas. Elle jeta un coup d'œil dehors; la vision du noir d'encre qui avait envahi le ciel lui rappela un fait qui ne la réjouissait pas vraiment: elle allait rater le feu d'artifice... Ceci dit, l'initiative du jeune homme n'avait pas été mauvaise. Il y avait un peu moins de monde, et si le bruit continuait de résonner à ses oreilles dans la plus anarchique des cacophonies, au moins ne sentait-elle plus si oppressée. Elle releva la tête vers lui lorsqu'il éleva la voix, bien que le sol lui parut bien plus immobile que les taches colorées que formaient les robes des invités dansant dans la pièce.

«Bien, nous y voilà.. D'ailleurs, Mademoiselle, excusez moi mais je ne connais pas votre prénom, n'est-ce pas?»

Elle ouvrit de grands yeux en se rendant compte que c'était à elle qu'il s'adressait. Oh, bien sûr, elle ne lui avait pas dit son prénom..., enfin, c'était quelqu'un d'important alors, elle n'avait pas non plus pensé qu'il s'en soucierait. Mais faisait décidément preuve d'une grande gentillesse, et elle ne pu que s'en réjouir. Qu'un homme pareil occupe d'aussi hautes fonctions était rassurant; entre lady Grimm et lui, le royaume était entre de bonnes mains. Restaient juste celles du conseiller..., mais bon, il ne risquait pas de faire grand mal. Elle n'avait pas encore répondu qu'il reprit:

«Eh bien, c'est une bien jolie musique en tout cas. Vous croyez que vous allez pouvoir rester ici, ou vous allez devoir sortir? Si vous n'allez réellement pas bien, ne vous forcez pas. Ce serait dommage de rater le feu d'artifice, mais que voulez-vous. Je n'ai pas tant envie de vous voir vous évanouir ici...»

Elle hocha la tête. La musique, oui, ah... Bien entendu. Au milieu du capharnaüm qui se jouait dans sa tête, les bruits de pas se mêlant aux conversations diverses, à ses pensées et à ladite musique, elle avait du mal à juger d'elle-même, mais s'en remettait à son avis. Et puis, elle devait vraiment être belle. Quel dommage qu'elle se sente si mal! Juste ce jour, vraiment... Le sort s'acharnait contre elle d'une bien méchante manière. Elle haussa vaguement les épaules, peu sûre de ce qu'elle devrait faire. Il souleva la possibilité qu'elle s'évanouisse, et elle eut de suite un haut le cœur. Se faire remarquer, encore une fois? La Princesse ne lui en aurait-elle pas voulu? N'aurait-elle pas dérangé les autres? Aurait-elle eut l'air ridicule? Se serait-on moqué d'elle ou l'aurait-on aidée? Les deux, sans doute. Elle préférait éviter qu'une telle chose se produise, et se mordit la lèvre inférieure en fermant les yeux. Le noir était toujours plus rassérénant que cette pièce qui semblait tourner sur elle-même! La jeune fille aux grands yeux verts devina toutefois que le problème venait plutôt de sa propre personne, sans quoi ce phénomène n'aurait pas incommodé qu'elle. Rywan Lie semblait soucieux de son état. Voilà qu'elle causait du souci aux gens, maintenant... Mais quelle sotte elle faisait! Elle entendit le stratège s'adresser à la jeune fille, mais n'y prêta pas attention. Pas parce qu'elle n'était pas intéressée, mais parce qu'elle sentait que ses jambes n'allaient pas tarder à ne plus obéir à sa belle volonté et se dérober sous elle si elle ne se focalisait pas sur cette simple tâche. N'attendant pas plus, elle prit la décision qui s'imposait: elle ne pouvait pas s'évanouir ici, comme l'avait dit le militaire aux longs cheveux.

« Je m'apelle Arysa Aï. Je crois que vous avez raison...Je vais me reposer, si ça ne dérange personne... Juste quelque temps, et je reviendrais si je me sens mieux, au cours de la soirée... Je suis vraiment désolée, je ne voudrais pas que vous vous inquiétiez. »

Elle esquissa un nouveau sourire peu convaincant, avant de s'incliner comme elle le put devant l'une et l'autre des personnes qui lui tenaient jusqu'ici compagnie. Il était l'heure pour elle de tirer sa révérence, mais c'était tellement dommage! Peut-être irait-elle mieux plus tard et pourrait-elle revenir, ou regarder le feu d'artifice d'une fenêtre près de sa chambre? Elle l'espérait de tout son cœur! Mais créer plus de dégats en restant ici n'était pas une bonne idée.

« Je vous remercie de votre... Sollicitude, dit-elle pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Mais ça va aller! Ne vous gênez pas pour moi, profitez de la soirée! »

Elle fit un pas en arrière, tentant de se stabiliser puis, jugeant l'entreprise trop risquée -traverser la piste de danse était la pire des mauvaises idées et en faire le tour trop long-, elle décida de longer le mur, prête à s'appuyer sur la table en cas de besoin. Elle ne tarda pas à parvenir à la porte, et dès qu'elle eut passé son seuil, se sentit mieux. Le silence relatif du couloir était une bénédiction pour sa migraine, et le noir de sa chambre l'y aiderait mieux encore. Elle s'y dirigea donc, espérant toujours que ce n'était que passager et qu'elle pourrait retourner travailler dans quelque temps.
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Léa Stonh
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Localisation : En train d'empoisonner sa t'ite tribu...-Ayu!-Bah... C'est vrai 8D.

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Nom/prénom: Stonh Léa- C'est super simple, c'est fun^^.- T'as vu? xD -... TROP simple! Je peux rien dire dessus, c'est atroce! O___O- Eh ~.
Arme: Des fils, un fusil, deux ou trois autres artifices ~. XD-... J'ai toujours du mal à comprendre l'utilité du fil, quand même 8D. -Tu veux tester peut-être 8D?- N...non ^^'.
fonction: Colonelle!- Wah! Ca fait peur ça xD.Mais t'es trop cutiiie!-Ah? Si tu le dis... Je ne pense pas être cute du tout! XD -Mais si, c'est clair, t'es trop mimi! Tu fais vraiment pas ton âge... @__@-Je ne vais pas te contredire, si tu le dis O___O.

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Jeu 27 Oct - 2:39

[HS: Ok; je suis ultra-désolée, je n'ai pas su répondre vite Grand-Concombre masqué que nous vénérons. D'ailleurs, je suis aussi désolée d'avoir RP maintenant, et j'espère que ça ne te dérange pas puisque je suis censée être partie, mais je me suis dit que tant que j'étais là, je pouvais quoi... Voila, c'est dit.
Maintenant je me suis tuée à faire ce poste, et la longueur en témoigne. Et Léa est l'incarnation du bordel mental. XD]


Léa ne doutait pas qu’elle était pleine de qualités, mais parfois, elle ne pouvait s’ôter la pensée que ses défauts effaçaient de loin ses qualités, et c’était un résonnement plutôt ennuyant.

Il est vrai que personne n’est parfait, on le lui avait répété assez souvent pour qu’elle puisse retenir au moins ceci, mais il n’était pas rare qu’elle trouve cette phrase fausse, puisqu’il faut bien l’avouer, certaines personnes ont juste l’air parfaites, peu importe comment on les regarde. Par exemple, il y avait Amy Grimm, la Princesse. Léa savait pertinemment que cette jeune femme avait des défauts pour l’avoir déjà vu bien des fois, mais elle ne pouvait se défaire de l’idée que cela la rendait parfaite, et de toute manière, elle avait si peu de défauts que ce n’était pas vraiment un problème. Selon-elle du moins, et comme il est bien connu que Léa l’apprécie beaucoup, c’est aussi un jugement purement subjectif. Cependant, Amy Grimm n’était pas la seule que Léa pensait si parfaite, et comme elle avait tendance à exagérer les choses – ce qui était aussi l’un de ses défauts-, il y avait aussi une nuée de nobles, de haut-gradés, de personnes travaillant seulement au château, de soldats et même de paysans qu’elle admirait pour être ce qu’elle aurait voulu être – parfaite. Léa ne se cache pas d’envié le caractère doux d’une noble sans nom par rapport au brusque et étrange sien, ni la force d’un de ces soldats qu’elle aurait rêvé d’avoir. Léa était donc quelqu’un qui se faisait facilement aveuglée par une caractéristique forte d’une personne. Bien entendu, elle ne trouvait pas tout le monde parfait et elle nulle, mais il est vrai que si elle n’apprend pas à connaître la personne et la voie faire une bonne chose, elle aura déjà caractérisé cette personne comme son nouvel idol. Bon, elle n’idolisait pas non plus tout le château, tout de même, elle avait certains critères compliqués qu’il est inutile de développé, à moins que vous ne souhaiteriez rentrer dans ses bonnes grâces. Léa n’est pas non plus une boule de jalousie ou d’envie, loin de là, c’est même une personne qui n’est point jalouse et tolérante – il ne faut pas non plus exagérer, si elle sortait avec quelqu’un, sous prétexte qu’elle n’est pas jalouse et tolérante, il ne faudrait pas la trompée tous les soirs, où un tigre vous attendra dans votre chambre le soir même.

Quoi qu’il en soit, au final, Léa est une personne avec peu de confiance en elle, aussi étrange que cela puisse paraître à la plupart des gens qui la côtoie généralement, et surtout son régiment. Bien entendu encore, elle n’est pas non plus toujours en train de se rabaisser et son manque d’estime pour elle-même est peu notable dans la vie de tous les jours, à l’extérieur, ce qui n’est pas le cas à l’intérieur d’elle. En même temps, si vous tentez de comparer ce qui se passe dans sa tête et ce qu’elle raconte, il y a une énorme différence. Pour une raison inconnue, tout son raisonnement intelligent reste souvent coincé dans son cerveau et ne sortent que des phrases étranges, ce qui fait baisser sa confiance en elle, bien sûr, ce serait trop simple autrement. Le fonctionnement en lui-même de Léa était déjà bien troublant, alors si elle-même n’y comprenait rien, personne n’y comprendrait jamais rien. Tout comme cette longue explication n’a absolument aucun sens, à part celui d’allonger un texte, et il faut bien avouer, celui fonctionne parfaitement. Tous les moyens sont bons pour parvenir à son but, et c’est bien quelque chose que Léa soutient, en supprimant le fait d’avoir une relation ou de se faire totalement pistonné. Léa n’avait fait aucun des deux, preuve que son dur travaillait avait fonctionné. Après, elle a bien eu une relation avec un supérieur, mais ce n’est certainement pas cela qu’il l’avait aidé à grimper les échellons. Cependant, c’est quelque chose qu’elle ne referait jamais – oui, il ne faut jamais dire jamais, mais honnêtement, Léa ne voulait vraiment pas refaire la même erreur, quitte à finir vieille fille avec seulement quelques aventures par ci par là. Avoir une relation intime avec quelqu’un de plus haut-gradé ou moins gradé est définitivement terrible puisqu’il ne faut absolument pas que cela se sache, ce qui réduit considérablement les chances pour Léa de se marier ou même d’avoir une relation stable puisqu’elle pouvait considérer plus du tiers des résidents du château comme ses supérieurs ou collègues, et comme elle vivait exclusivement au château… Il ne lui restait plus grand-chose, car même être en couple avec quelqu’un du même grade était plutôt risqué. Après, c’était la vie qu’elle avait choisie, et Léa assumait totalement cela, et elle n’excluait pas quelques petites aventures peu sérieuses si elles venaient à se présenter, mais certainement pas une relation aussi sérieuse qu’elle avait eu. Elle avait beau être forte, elle n’en restait pas moins une femme, ou même tout simplement un être vivant et elle souffrait aussi, comme n’importe qui. De plus, elle ne possédait pas de tendances masochistes –elle était plutôt sadique à en écouter son régiment- et donc elle détestait la souffrance.

En conclusion, elle détestait également le fait de souffrir du genou actuellement en plein milieu d’un gigantesque et grandiose bal. Le fait d’être blessé la rendait folle parce qu’elle se trouvait automatiquement comme faible et pathétique – ce qui était certainement ce que n’importe quel soldat ressentait en étant blessé, comme il était de son devoir d’être fort en permanence. Léa détestait se sentir vulnérable et manipulé plus qu’elle ne détestait la tarte au pomme, et c’était dire, puisque Léa haïssait avec tant de passion ce plat que la dernière fois qu’on lui en avait offert une, elle avait entarté cette personne, pensant que c’était une blague – et ce que je viens de dire n’est pas une blague non plus. Et oui, Léa n’est pas à prendre à la légère, peu importe ce que beaucoup pensent en la voyant. Il est vrai qu’elle en avait entendu des choses sur elle, et pas forcément des plus agréables, venant de différents rangs, même des rangs que l’on penserait plus distingué, mais cela la blessait tout autant. Après, Léa n’est pas une femme qui se laissait abattre facilement et même si cela restait et baissait encore sa confiance en tout, elle savait rebondir aisément.

Aujourd’hui, la situation était plus complexe, et elle doutait qu’elle arriverait à rebondir sur quoi que ce soit avec la pensée du magnifique bleu qu’elle allait avoir sur le genou- voir même sur les deux genoux- dès ce soir et pour une bonne semaine au moins. La vie est magnifique.
Les pensées de Léa se refocussèrent peu-à-peu sur la soirée et ses deux camarades lorsque Rywan Lie s’arrêta net devant leur destination finale, soit, la grande fenêtre que trônait dans un coin de la salle, étonnement bien entourée de tables et le coin peu peuplé. En fait, c’était comme si en les voyant, tout le monde à part deux ou trois courageux avait disparu- ou du moins, déguerpi. Mais Léa était sûre que son imagination lui jouait des tours, et que son cerveau était juste en surchauffe, par conséquence, ce soir elle devait arrêter de réfléchir, elle ne travaillait pas. Enfin, si, elle travaillait à essayer d’illuminer son image après l’accident.
Le stratège lâcha un petit « Ah », ainsi que leur tailles à elle et à la jeune servante avant de se tourné vers elle, et plus particulièrement la servante rose.


«Bien, nous y voilà. D'ailleurs, Mademoiselle, excusez moi mais je ne connais pas votre prénom, n'est-ce pas? »

Léa déposa son regard violet sur la servante après avoir lancé un regard au souriant stratège. Elle-même souriait, parce qu’elle souriait en permanence depuis tout à l’heure de toute façon. Quant à la seconde demoiselle, elle n’en menait pas large et commençait à inquiéter sérieusement la colonel. Ce n’était pas parce qu’elle ne la connaissait pas vraiment qu’elle ne pouvait pas s’inquiétée. Elle n’écouta qu’à peine les paroles du brun puisqu’elles ne lui étaient destinées en aucune manière. Elle extirpa seulement le fait qu’il parlait de la musique. Oui, elle l’avouait volontiers, la musique était magnifique, et elle était heureuse d’en faire profiter ses oreilles. En revanche, la jeune servante ne devait pas être du même avis qu’elle en en juger pas sa tête et le teint de sa peau à ce moment même. Du coup, Léa centra son attention sur la jeune femme et… Et bien elle resta comme cela un petit moment, la regardant avec inquiétude, oubliant elle-même tous ses mots, en se disant réellement chanceuse.
Et puis elle retourna son attention au stratège lorsque lui-même tourna la sienne vers elle. Pas qu’elle se fichait éperdument de tout ce qu’il faisait ne la concernant pas, mais elle ne trouvait pas cela totalement utile. Et de toute manière, elle-même était concentrée sur le premier objet de son attention à ce moment, et donc elle pouvait se passer de la voix du garçon quelques instants.


«Ah, et Mlle Stonh, tant que j'y pense! Si ma compagnie vous importune, je vous assure que vous n'êtes en aucun cas obligé de rester ici. Je ne tiens réellement pas à gâcher votre soirée, alors si d'aventure vous préfériez aller ailleurs, soyez sûr que j'expliquerais à M. Xuan pourquoi vous n'êtes plus en ma charmante compagnie.»

Il croisa les bras, et grâce à sa supervision de colonel et parce qu’elle passait évidement toutes ses journées à retenir les expressions du stratège – ceci est un blague, Léa était toujours bien plus fascinée par les cheveux du stratège quand elle le croisait, et c’était plutôt rare-, elle remarqua une légère grimace de sa part, et ne put s’empêcher de grimacer en même temps et de se blâmer de nouveau. Voilà qu’elle avait réduit le stratège en bouilli !

«Même s'il est tout à fait impossible qu'on ne veuille pas rester près de moi, bien au contraire. Enfin, mieux vaut parer à toute éventualité, n'est-ce pas?»

Elle rit légèrement, absorbant la totalité de ces paroles. Honnêtement, elle se pensait la plus dérangeante.
Cependant, elle ne dit rien, attendant que la jeune rose parle avant elle, respectant ainsi un ordre de parole qu’elle n’aimerait pas briser. En revanche, même si elle aurait dû s’y attendre, elle fut surprise des paroles de la jeune servante, Arysa Aï donc.


« Je m'apelle Arysa Aï. Je crois que vous avez raison...Je vais me reposer, si ça ne dérange personne... Juste quelque temps, et je reviendrais si je me sens mieux, au cours de la soirée... Je suis vraiment désolée, je ne voudrais pas que vous vous inquiétiez. »

Léa fut tellement surprise lorsque la jeune fille se courba qu’elle en fit de même, par pur réflexe et surprise, le visage figé. D’une certaine manière, elle était heureuse que cette jeune fille soit raisonnable et qu’elle décide d’aller se reposer un peu, d’un autre elle était toujours inquiète et d’un autre encore, elle ne voulait absolument pas la laisser partir, pour des raisons plus étranges que diverses. Arysa parla encore et Léa murmura quelque chose qui ressemblait à un « Attention, reposez-vous bien en au revoir » mais en version inaudible et raccourcie. Léa eu aussi l’étrange réflexe de faire un pas et tendre le bras en avant lorsqu’elle crut voir la demoiselle trébuché avant de la suivre du regard quelque peu déconcertée.
Et puis elle se tourna vers Rywan. Maintenant, la raison pourquoi elle ne voulait pas voir la servante partir, la raison principale, était devant ses yeux. Ce n’était pas que Léa avait peur du stratège, ou qu’elle le détestait, ou même qu’elle se sentait trop inférieure pour être en sa compagnie, ou encore que sa réputation la dégoutait totalement.
Non, c’était tout simplement pour le fait que Léa ne s’était jamais une seule fois retrouvée seule – bon, ils étaient dans le coin d’une salle remplie de personnes, mais pour Léa, c’était tout comme, spécialement puisque presque tout le monde regardait la piste de danse en murmurant pour des raisons qui lui étaient totalement inconnus et qui ne la préoccupait pas réellement actuellement- en présence du stratège, et surtout après un accident aussi embarrassant que peu avant. Du coup, Léa l’avouait, elle était intimidée. Elle n’avait aucun préjugé sur le stratège et elle respectait beaucoup son travail et tuerait pour son intelligence, et c’est pas non plus parce qu’il avait un réputation plutôt frivole, puisqu’elle n’en avait pour faire simple, totalement rien à faire, tant qu’il faisait un bon travail et ne l’importunait en aucune manière. Et puis si elle faisait confiance à tout ce que les gens lui racontaient, elle verrait tout le monde en noir.

Enfin bon, toujours est-il, elle n’en menait pas large, et elle alla même jusqu’à s’en mordre la lèvre. Léa n’était pas nécessairement quelqu’un de nerveux mais l’embarra dominait le tout maintenant. Mais elle devait parler. Elle devait au moins dire quelque chose d’intelligent.


« Umh. Et bien, nous ne sommes plus que tous les deux maintenant. »

Elle eut un rire plus nerveux que réellement joyeux avant de continuer, essayant de paraitre le plus détendue possible.

« J’espère que mademoiselle Aï va bien se reposer et s’en remettre ! Et honnêtement, je pensais plutôt être le fardeau pour vous qu’autre chose, et votre présence ne m’importune point. En revanche, je suis toujours aussi désolée de ce qu’il s’est passé et… Je vous rends votre liberté ? »

Léa eut un nouveau rire, mais celui-ci était un peu gêné et bloqué, déjà parce qu’elle venait de dire quelque chose de totalement étrange et déplacé et aussi parce qu’elle se demandait comment se rattrapée.

« Je veux dire… Vous pouvez partir, si c’est ma compagnie qui vous importune, je ne pense pas que monsieur Xuan vous en portera rigueur. Je ne pense pas que passer une soirée en ma présence est le meilleur plan qu’il puisse y avoir, honnêtement ! »

Léa finit tout cela sur un grand sourire, le regardant d’un air perdu – elle devait ressembler à un chien mouillé, et cela l’ennuyait. Elle n’avait pas l’habitude de se sentir aussi inconfortable avec quelqu’un, mais l’accident avait comme jeté un froid. Et puis, elle ne se pensait pas au même niveau que le stratège, et donc tenir une conversation intéressante lui semblait impossible. Pas qu’elle soit stupide, mais elle n’avait pas un rang de conversations intéressantes énormes, et parler de guerre et de rivalités, ou encore d’entrainement au milieu d’un bal ne lui semblait pas être une si bonne idée. Et puis, si elle ne trouvait pas de quoi parler, elle allait finir par parler de choses aussi hasardeuses qu’étranges.

Elle devait se taire maintenant, et peut-être espérer que soit le stratège trouve un moyen d’évacué l’inconfort ou d’évacué ses côtés. Enfin, elle ne voulait pas non plus se retrouver toute seule, alors le choix était compliqué… Et voilà qu’elle regrettait le départ d’Arysa ! Et cela n’avait rien d’attaquant contre Rywan Lie.
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Yuuki Kowasma
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Yuuki Kowasma

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 30 Oct - 3:43

[Hs: Je ne vais pas me répété... XD Bon, c'est bien pourri, mais c'est fait~.
Merci Hannibal pour me donner quelque chose à écrire! XD]


Yuuki ne pensait pas du tout sortir de la masse.

Honnêtement, elle se sentait très banale, et cela ne lui déplaisait pas forcément, sans toujours lui plaire pour autant. Il était vrai qu’être un peu en dehors de l’ordinaire pouvait aider, mais il allait de même pour le fait d’être dans ce que l’on pourrait considérer ‘la norme’. Yuuki était donc plutôt – voir totalement- dans la deuxième catégorie. Non, elle ne voyait vraiment pas ce qui la différenciait des autres nobles. A vrai dire, elle n’était pas très grande, pas non plus d’une beauté ravageuse, elle avait de longs cheveux noirs et de yeux verts tout à fait typiques… Elle n’était pas non plus laide et petite, ni mignonne comme une enfant, ni forte comme un soldat, ni intelligente comme un stratège, mais aussi stupide qu’une retardée… Elle était banale, totalement banale. Que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, elle s’en fichait et pensait elle-même que s’en était une plutôt mauvaise. Yuuki avait toujours voulu être un peu spéciale, mais peu importe ce qu’elle entreprenait, elle restait la même, totalement banale, et c’était plutôt dur pour elle, de se répéter tous les jours qu’elle n’arriverait à rien parce qu’elle n’avait aucun talent particulier. C’était même très dur.
Elle savait pertinemment qu’elle était noble et que peu importait si elle n’avait pas de talent, son futur serait le même. Cependant, le fait qu’elle soit à présent orpheline l’avait totalement bouleversée, et c’est à partir de ce moment qu’elle avait commencé à se demander si elle allait s’en sortir seule parce que justement, elle ne sortait pas du commun. Yuuki avait toujours pensé que comme elle était seule, elle ne pouvait plus vivre tranquillement en étant seulement elle, ce n’était plus suffisant au bout d’un moment, parce que ses parents ne seraient plus là pour la couvrir. C’était un sentiment ennuyeux, de devoir se prouver au monde, et elle aurait espéré avoir une vie normale de noble. Si il y avait bien une chose hors du commun chez elle, c’était sa vie, et ce n’était pas non plus une bonne chose. Au fond, Yuuki n’avait pas grand-chose de bien, elle n’avait pas tant de qualités- ni même tant de défauts d’ailleurs.

Aujourd’hui, elle se sentait toujours aussi banale, et encore plus au milieu de toutes ces magnifiques femmes de la noblesse. Elle qui avait abandonné une partie de son ‘attirail’ lors du voyage se sentait quelque peu nue au milieu des lourdes parures de la plupart des nobles. En même temps, elle se sentait différente, et beaucoup plus naturelle, alors cela valait certainement le coup d’abandonner sa propre parure et de laisser ses cheveux tomber pour une fois. Elle avait toujours détesté les longues et lourdes robes, ainsi que les bijoux clinquants… De ce fait, elle était bien plus tranquille.

Et c’est d’ailleurs en jouant avec une longue mèche de ses cheveux qu’elle écouta patiemment le dialogue de ses nouveaux camarades de soirée. Du moins, elle essaya.


"Rares sont les habitants d'Oria a avoir un jour vut tomber la neige du ciel,et de ce qu'on en dit,il s'agit d'un spectacle fascinant."

Elle décrocha lorsqu’il reprit la parole, puisque c’était de toute évidence, l’exacte même réponse qu’elle et Hannibal avait donné quelques temps auparavant, à quelques différences près. A part pour le fait qu’il relançait le sujet sur la nourriture, et Yuuki avait beau être plutôt gourmande, elle n’en avait pas grand-chose à faire ce soir. Elle-même n’était pas compliquée lorsque cela touchait à la nourriture, et les plats simples la satisfaisaient autant que les plats compliqués aux noms interminables.
Non, Yuuki était bien plus occupée à regarder la Princesse de Moria et le Prince d’Oria danser, du coin de l’œil – ou du mieux qu’elle le pouvait en tout cas. C’était magnifique, réellement, et elle ne put s’empêcher de penser que ces deux-là formeraient un sublime couple. Cette pensée la fit sourire, et elle ne doutait pas un instant que c’était ce que beaucoup pensait aussi, probablement. Elle se demanda aussi comment on pouvait parraître aussi gracieuse de loin, car comparée à la belle princesse de Moria, elle était pratiquement persuadée de ressembler à un ramassis de cheveux noirs de loin et de rideaux verts – non pas que sa robe était atroce, loin de là. En fait, elle en était certaine. Et elle s’étonnait de ne trouver personne !

Et non, elle n’était pas jalouse.

Trop occupée à comparer à la sublime princesse de Moria, elle n’écouta que vaguement son conseiller, mais compris que basicalement, il proposait une sorte de compromis entre la neige et le feu d’artifice, compromis qui lui sembla totalement juste de ce qu’elle en avait ouïe, bien entendu. Et puis il parla à Lloyd, ce dont elle n’avait pas grand-chose à faire. Yuuki se trouva réellement indisciplinée à ce moment-là, se rendant compte qu’elle ne faisait absolument pas attention à la conversation et reportant on regard et la plupart de son attention sur ses trois interlocuteurs- tous de sexes masculins, si elle ne l’avait pas assez précisé. Le problème avec ces trois-là était qu’elle se sentait réellement minuscule au milieu d’eux, même hissée sur quelques centimètres de talons. Honnêtement, l’espace d’un instant, elle contempla le fait de donner un coup de pied aux trois pour qu’ils soient à la même hauteur qu’elle au moins un instant. Bien entendu, elle abandonna cette idée très vite et se demanda même comment elle avait pu avoir pareilles idée. Elle qui était d’habitude si gentille… Quelque chose clochait aujourd’hui.

« J'imagine que le feu d'artifice va bientôt débuter. J'espère que vous n'en serez pas déçus, nous avons travaillés très dur pour préparer un spectacle à la hauteur de vos espérances. »

Yuuki sourit doucement au conseiller de Moria, puisqu’elle avait tout de même assez de présence d’esprit pour réagir lorsqu’il faisait un commentaire aussi général. Elle ne voulait pas se montrer rude non plus, cela gâcherait le visage de son pays natal… Et cela n’était absolument pas une bonne idée. Si elle voulait se faire remarquer, il y avait des tas d’autres façons bien plus distinguées de le faire…
Quant au sens des paroles du Willow, il fallut que Hannibal Winter parle pour qu’elle absorbe bien le tout.


«Oh, je ne doute pas que ce sera magnifique, ne vous en faites pas. Je suis certain que vos efforts seront appréciés à leur juste valeur.»

Elle hocha la tête, en signe d’approbation. Il n’y avait réellement aucune raison pour que quelque chose se passe mal, si la neige voulait bien attendre la fin du magnifique feu d’artifice avant de tomber sur eux- elle l’espérait. Et puis le grand noble s’éclipsa, sous prétexte d’aller chercher une boisson. Yuuki lui rendit un signe de tête en signe de reconnaissance de ces paroles avant de se retourner vers le conseiller et l’autre jeune noble. Et bien, il ne restait plus qu’eux, et Yuuki n’avait aucune idée de quoi parler. Pourtant, elle devait bien meubler un peu… Du coup, elle se contenta d’appuyer les paroles des autres, au risque d’être lourde.

« Je ne vois honnêtement aucune raison pour que ce spectacle ne soit pas magnifique, et je pense qu’il serait effectivement parfait si la neige pouvait ‘attendre’ la fin de celui-ci avant de tomber. Nous serions comblés alors. »

Yuuki afficha un nouveau grand sourire qu’elle espéra intelligent avant de reposer ses yeux dans la foule, et plus particulièrement sur Dail et Amy. Elle chercha aussi Hannibal des yeux et le vit non loin de là, au milieu de la foule, un verre à la main. Tout en gardant un œil sur le couple royal, elle retourna le reste de son attention sur ses deux camarades et décida de finir en beauté sa petite tirade.

« Honnêtement, je ne vois rien qui puisse mal tourner à présent ce-… »

Bam, Hannibal renversait son verre sur la robe de la Princesse. Il avait certainement trébuché. Mais Yuuki ne put s’empêcher de se dire qu’elle avait parlé trop vite. Néanmoins, elle acheva sa phrase d’un air désemparé à voix beaucoup plus basse.

« … soir. »

Il suffisait d’en parler, apparemment. Les yeux verts de la demoiselles ne purent quitter la scène à partir de ce moment-là, et tant pis si elle paraissait impolie.
Honnêtement, elle avait très envie de rire, même si elle essayait de garder un air calme mais débité à la fois. La scène semblait tellement ridicule… Et ce n’était pas si grave que cela… Enfin, si, ça l’était, probablement. Yuuki trouvait juste cela hilarant, et pour une fois, elle pensa que même la Princesse avait quelques inconvénients dans la vie, et qu’elle était donc parfois dans la norme.

C’était rassurant, d’une certaine manière.

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Megumi Voluison
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 30 Oct - 4:58

Megumi se demandait s’il était vraiment possible de se sentir ainsi.

Tout était comme dans un livre, et c’était le plus troublant. Ce soir, Megumi vivait un conte de fée, pour sûr, et elle espérait très fort que ce n’était pas juste son imagination qui lui jouait des tours ou que lorsque minuit sonnera, son Prince se transformera en sorcière, ou quelque chose du genre. De quoi la dégouté du ravissant visage de son cavalier, en gros. Il est vrai qu’après avoir eu cette pensée saugrenue, regarder le visage du jeune noble lui sembla d’un seul coup peu ragoutant, mais elle se retint de grimacer parce que ce n’était de toute évidence pas la bonne chose à faire, et surtout pas maintenant. Plus tard peut-être, s’ils avaient un jour un concours de grimace, elle pourrait lui montrer tout l’étendue de sa maîtrise… Mais de quoi parlait-elle ? Pourquoi diable auraient-ils un concours de grimace ? La pensée en elle-même était absurde, et en même temps, elle ne l’était pas tant que cela, dû à son état. Son état ? Il était grave, peu importe la maladie qu’elle pouvait bien avoir. De un, elle avait chaud, bien trop chaud pour que cela soit normal. De deux, elle avait du mal à discerné ce qu’il pouvait bien arriver autour d’elle. De trois, elle disait des choses qui lui semblaient étrangement stupides mais qui sortaient toutes seules. De quatre, elle fondait dès que son cavalier parlait, la touchait, ou tout simplement la regardait. De cinq, elle se sentait fébrile et ses jambes n’en avaient plus pour très longtemps avant de lâcher, mais au final, puisqu’elle se sentait pousser des ailes, l’usage de ses jambes semblait dérisoire. C’était à peu près tout, mais il fallait aussi savoir que ces symptômes n’étaient apparus que lorsque M. Van Kardell était arrivé. Megumi ne s’était absolument jamais sentie ainsi depuis le jour même de sa naissance, et même avant – si cela était possible-, et pourtant, elle était plutôt une enfant fragile. Mais que ce passait-il ?

Elle était tellement troublée qu’elle manqua de trébuché sur son cavalier lorsque celui-ci s’arrêta subitement, sans aucun avertissement – à moins qu’elle aille manquer celui-ci, ce qui ne la surprendrais pas vraiment. Heureusement, grâce à son équilibre légendaire – ahem- elle put retrouver sa place sans causer de problèmes supplémentaires. Et visiblement, c’était une bonne chose puisque ce n’était pas les accidents qui manquaient à cette soirée, à en croire ce qui semblait être la cause de l’arrêt brutal du jeune noble. Megumi tenta de détecter l’origine du problème en regardant derrière et autour d’elle. Beaucoup de couples- si ce n’étaient tous en raison d’un effet papillon- s’étaient eux aussi arrêté de valser et regardait un peu plus loin dans la foule en murmurant à voix basse et quasiment inaudible pour la plupart. Parce que Megumi n’était pas très grande, elle ne put voir l’objet du problème, mais parce qu’elle avait une bonne ouïe, elle comprit qu’il s’agissait d’un accident de verre renversé. De ce qu’elle pouvait entendre, le fautif était un noble de la cour d’Oria – elle s’estimait heureuse que la cour de Moria ne posait plus de problème depuis le premier accident- qui aurait renversé par accident son verre toujours rempli de boisson sur leur Princesse. Voici un incident qui ferait plus jazzé que celui de ces compagnons de Moria, puisqu’au moins, chez eux, ils faisaient tout en communauté.

Elle n’eut pas plus le temps de s’attardée sur cet incident puisque Yann reprit aussi subitement la dance. Cette fois ci, elle ne se laissa pas prendre au dépourvu et lorsqu’elle sentit une légère pression de la main de son cavalier, elle reprit la danse d’elle-même. Elle se promit d’être plus attentive elle-même au cours de la soirée afin de ne pas causer d’accident, qu’il soit majeur ou même mineur. Visiblement, le fait de trébuché avec un verre dans la main était mal vu, voire très mal vu. Bon, après, il était certain qu’il y avait des cibles plus adaptées que les autres. Vous pouvez très bien renverser un verre sur un servant, ce n’était pas la fin du monde, mais sur l’un des souverains… C’était effectivement beaucoup plus problématique et cela pourrait même être sujet à une dispute, si les deux partis concernés n’avait pas été Oria et Moria. Honnêtement, il n’y avait aucun risque de guerre entre ces deux pays. Les nobles d’Oria avaient tous l’air très sympathique, de ce qu’elle en avait. Ou peut-être était-elle seulement tombée sur le meilleur du lot ? Megumi n’en avait aucune idée, mais elle n’en était pas mécontente, au contraire.

D’ailleurs, elle releva le regard vers l’objet de son contentement et le vit sourire. Oh, ciel, non, pas cela encore ! Elle allait un peu mieux, voilà qu’elle sentait ses jambes flageolées de nouveau ! Et son cœur, son cœur était le pire. Elle avait un peu l’impression d’avoir couru le marathon en réalité, et surtout qu’elle était arrivée première, ce qui expliquerait le sentiment de joie et le feu qui brûlait à l’intérieure d’elle. Voilà, Megumi avait gagné un marathon, et le prix était plus qu’intéressant. D’ailleurs, le prix se remit à parler, et Megumi fondit encore un peu plus.


« Cela me rassure, je me serais inquiété d'être le seul à le penser. Peut-être n'en avais-je pas attendu autant de ce bal. Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien lors d'un évènement de ce genre. La chose est devenue tellement banale pour moi à présent. »

Il marqua une pause et elle en profita pour respirer. Ce n’était qu’une façon de parler, mais elle avait vraiment l’impression d’être en apnée lorsqu’il parlait, de peur de mêlé sa respiration à ses paroles et de gâcher sa magnifique voix. Voilà, elle recommençait avec tout le mélioratif… Cette maladie était vraiment une étrange chose. Megumi se dit qu’elle réfléchirait à ses paroles lorsqu’il aura fini de parler entièrement, parce qu’elle sentait la suite venir, et elle avait raison.

« En tout cas, il est plaisant de constater que vous vous amusez également. Je m'en serais voulu de vous ennuyer, sincèrement. »

Cette phrasa la fit sourire et rougir en même temps de nouveau. En réalité, l’intégralité de ses paroles la faisait rougir et sourire, puisqu’il n’y avait pas grand-chose à rougir de dans cette dernière tirade. En revanche, il y en avait plus dans sa première. C’était étrange, mais elle pouvait lui retourner toute ses phrases sans problème. Elle releva la tête de nouveau, et croisa son regard. Elle n’osa pas détourner les yeux cette fois, et elle sentit le feu en elle reprendre de plus bel. Ce garçon devait bien là avoir l’un des plus beaux regards que le monde entier connaissait, et cela ne manquait jamais de faire chavirer son cœur. Il ne fallait pas lui faire ce genre de choses, elle était fragile, et elle se pensait cardiaque à présent.
Elle ne put s’empêcher de sourire, et sans quitter son regard bleu, elle parla elle aussi, de sa voix douce et aussi posée qu’elle le pouvait.


« Vous savez, c’est plutôt ennuyeux, je ne sais absolument pas quoi vous répondre. C’est plutôt stupide en réalité. Je pourrais vous retourner toutes vos phrases, mais j’ai peur que cela me donne l’air d’une femme sans conversation. D’habitude, je suis plutôt bavarde lorsque je me sens à l’aise avec quelqu’un… »

Elle marqua elle aussi une pause, un sourire doux et sincère collé aux lèvres alors qu’elle espérait que son visage ne soit pas aussi rouge qu’une tomate. Megumi n’avait toujours pas quitté le yeux du jeune noble, et plus le temps passait, plus elle les trouvaient fascinant. Elle reprit, et fut surprise de constaté que sa voix avait un ton plus restreint, comme si les mots avaient du mal à sortir.

« Mais je dois vous avouer qu’aujourd’hui, je suis sans voix… »

Et elle l’était réellement. Tout autour d’elle l’éblouissait, et même ce bal qu’elle avait cru banal la laissait sans voix par sa beauté et sans grandeur. Elle ne doutait pas non plus que le clou du spectacle, un sublime feu d’artifice, la laisserait sans voix aussi. Megumi n’aimait pas habituellement avoir une extinction de voix – qui aimait cela-, mais elle était sûre d’apprécier celle-ci pleinement, tout comme elle appréciait son étrange malade.

Et surtout, ce qui la laissait le plus sans voix, et qu’elle appréciait le plus, c’était son cavalier.



[HS: Et voila pour le trio! Bon, c'était dur... XD
Et c'est niais à mort. Heureusement que j'écris à cette heure là ou j'aurais fait le tour de l'appart' trois fois en hurlant à la niaiserie. XD]
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Dail Shan'haron
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Dail Shan'haron

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 6 Nov - 20:59

Il fallait être réaliste, songea Dail en se retenant de faire une superbe grimace; Ils pourraient s'excuser autant de fois qu'ils le voulaient, lui et Hannibal, et Amy pourrait leur accorder autant de fois son pardon que ça ne changerait rien à leur embarrassante situation. Hannibal avait commis une erreur qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves, et s'il s'estimait heureux que l'affaire n'aille de toute évidence pas plus loin, il aurait bien voulu apprendre au Noble aux yeux dorés qu'une telle chose ne se faisait pas. Que c'était même impensable, inimaginable. Quel homme sain d'esprit aurait décemment pu se dire, tout à coup, que ce serait amusant d'aller renverser son verre sur la robe de la Princesse de Moria, en plein bal du solstice d'Hiver? Plus Dail se représentait leur situation, plus il la trouvait grotesque et ridicule. Aux yeux des autres, il ne s'agirait jamais que d'une maladresse, une grave maladresse certes, mais une maladresse tout de même. Un geste qui n'avait pas été voulu, mais que le mouvement pourtant rythmé des danses avait provoqué. Le jeune homme aux cheveux blonds, pourtant habitué à cause de ses chutes récurrentes aux regards rieurs et aux sourires moqueurs, éprouvait le plus grand mal à garder une attitude digne et un visage parfaitement composé. Il avait envie d'étrangler Hannibal, de lui crier dessus, de lui demander ce qui avait pu lui passer par la tête pour qu'il fasse une chose pareille, de le gifler, il ne savait quoi encore... Mais ils ne pouvaient pas remonter le temps, il ne le savait que trop bien. Ce qui était fait était fait, le regretter n'amenait jamais à rien. Maintenant qu'un Noble de sa Cour avait renversé un verre sur la robe d'Amy Grimm, cet incident resterait à jamais dans les mémoires des deux peuples. Ouch... Hannibal allait avoir des problèmes avec sa famille et ses amis, à n'en point douter.

Et Dail en fut presque satisfait. Il allait aussi avoir des problèmes avec lui, qu'il ne s'attende pas à autre chose de sa part. Il était furieux, bien que ce sentiment ne transparaissait pas sur son visage. Extérieurement, il avait peut-être l'air désolé et calme: Mais à l'intérieur, c'était la plus grande agitation qui régnait, et ce n'était pas agréable. Vraiment pas agréable.


«Je suis sincèrement désolé. Mon but n'était en aucun cas de vous causer du tort. Veuillez accepter mes excuses, je..., je suis vraiment confus.»


Il avait plutôt intérêt à l'être, confus, pensa Dail avec colère. Il venait non seulement de se ridiculiser lui et sa famille, mais également la Cour d'Oria au grand complet. Si après ça ils parvenaient à garder un tant soit peu de dignité et de crédibilité aux yeux des Nobles originaires de la terre des vents, alors ce serait un miracle en soi! Dail imaginait avec une aisance surprenante tous le visages rougis de honte de ses sujets, et eut mal pour eux, qui n'avaient rien fait et avaient tout fait pour se comporter au mieux durant cette soirée. Tous leurs efforts allaient être gâchés par une ridicule et incompréhensible pulsion de la part d'un seul des leurs. Hannibal pouvait se vanter d'avoir fait quelque chose d'impressionnant: Il était certain que personne ne pouvait se rengorger d'avoir été aussi maladroit ou d'avoir été le centre d'attention d'autant de personnes. Bravo, bravo.

Ça méritait décidément une place d'honneur dans la liste des immenses bêtises à ne reproduire sous aucun prétexte.


« Je les accepte. Cette erreur a beau être très regrettable, il ne s'agissait là justement de rien d'autre qu'une maladresse. Et il serait vraiment dommage de sanctionner quelqu'un par une soirée comme celle-ci, pas vrai? »

Le Prince aux yeux verts regarda Amy, qui souriait malgré tout, et ne pu s'empêcher de se dire qu'elle devait être déçue. Ce bal, ce n'était pas Oria qui l'avait préparé, après tout. Ce n'était pas lui qui avait du décorer la salle, tout organiser, sans oublier le feu d'artifice qui ne tarderait pas à être tiré. Certes, le voyage n'avait pas été une mince affaire à entreprendre, et c'était lui qui s'en était chargé, mais ce n'était rien à côté de tout ce qu'Amy et les siens avaient du faire pour pouvoir convenablement les accueillir. Dail se sentait honteux de ne pas leur faire honneur comme il se devait. Au lieu de ça, un Noble de sa Cour venait gaiment arroser sa robe pour la remercier de tous les efforts qu'elle avait du faire. Quelle gentillesse, Hannibal, songea-t-il, non sans ironie. Avec un homme tel que lui dans son Royaume, il n'avait même plus besoin de la remercier de lui-même pour qu'elle sache à quel point ils appréciaient son hospitalité. Enfin, Dail avait beau être en colère contre Hannibal, il ne pouvait pas lui crier dessus. Il devait faire comme si de rien n'était, et faire de son mieux pour passer sur ce regrettable incident. Une fois que les danses reprendraient, il se sentirait mieux, mais pas avant. Tous ces regards posés sur lui commençaient à sérieusement l'irriter, il devait l'avouer.

« En effet, il serait dommage de gâcher inutilement tous ces efforts et cette bonne humeur. Espérons simplement que tout le monde pourra faire abstraction de ce qui vient de se passer, au moins pour le reste de la soirée. »


Au moins, oui. Parce que Dail ne se faisait aucune illusion, il n'était pas naïf, pas même un peu: Toute la Cour d'Oria allait en vouloir à Hannibal, et c'était là leur droit le plus stricte. Lorsque l'on faisait un pas de travers, dans ce milieu, il était rare que les autres ne nous le fassent pas remarquer. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un si grand... Faux pas.

[OMG. Ça a même pas été si difficile, au final. Après, j'espère que j'ai pas marqué d'énormités, quoi.\o/]
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Yanougat Van Kardell
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Yanougat Van Kardell

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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Dim 13 Nov - 0:09

Yann s'étonnait sincèrement de se trouver aussi détendu et heureux. D'ordinaire, il n'était pas quelqu'un qui se laissait facilement aller à ce genre de sentiments. D'un naturel plutôt distant et secret, il subissait sa vie plus qu'il ne la vivait, et ne trouvait aucun plaisir particulier à danser avec une jeune femme lors d'une fête comme celle-ci. C'était un rituel, presque quotidien, auquel il était habitué. Yann n'aurait pu compter le nombre de fois où il avait dansé avec des jeunes filles, dont certaines très belles, sans ressentir quoi que ce soit d'autre qu'un profond calme et une résignation à attendre que le temps passe. Chaque fois c'était la même chose, et il avait pris l'habitude ne plus y faire attention. Pourquoi fallait-il que cette soirée là soit différente, en ce cas ? Elle était à l'image des précédentes, pleine de lumière et de parures magnifiques, de conversations joyeuses et de visages maquillés. Il lui semblait pourtant que quelque chose flottait dans cette immense salle, quelque chose qui n'avait jamais été présent lors des autres réceptions auxquelles il s'était rendu. Quelque chose que même les maladresses répétées de quelques convives n'étaient pas parvenu à faire disparaître. Et Yann souriait, encore et encore, sans pouvoir s'en empêcher. Il avait l'impression que s'il s'arrêtait de sourire, toute la magie du moment disparaitrait, et qu'il se retrouverait seul au milieu de tous ces couples en train de danser. Pour quelqu'un d'aussi pragmatique que lui, cette pensée était au delà du ridicule, mais elle l'effrayait tout de même. N'était-ce pas stupide ? Il pouvait arborer un visage impassible que la face du monde n'en aurait pas été changée.

Mais sans doute le sourire de sa partenaire aurait-il disparu, et ça, c'était pire que si le monde entier s'évanouissait ce soir là. Yann se surpris lui-même avec cette comparaison des plus audacieuses: Voilà qu'il mettait le sourire d'une presque inconnue au même niveau que le monde, voir plus haut ! Ce n'était pas très... Rationnel, comme pensée. Pourtant, regardant le joli visage de Megumi, que colorait une touche de rose, il songea qu'il détesterait vraiment voir se ternir cet éclat de soleil. Ses propres pensées l'amusèrent, et son sourire s'étira un peu plus encore. Il ne devait pas tout à fait être le même, ce soir là, décidément. Sinon, de tels songes l'auraient agacé, car bien trop mielleux et peu réalistes. Mais qu'importe? Il se sentait bien, là. Inutile de se compliquer la vie, pour une fois. Personne n'allait lui en vouloir de profiter de sa soirée.

« Vous savez, c’est plutôt ennuyeux, je ne sais absolument pas quoi vous répondre. C’est plutôt stupide en réalité. Je pourrais vous retourner toutes vos phrases, mais j’ai peur que cela me donne l’air d’une femme sans conversation. D’habitude, je suis plutôt bavarde lorsque je me sens à l’aise avec quelqu’un… »

Yann ne perdit pas son sourire, s'efforçant de se concentrer sur la danse pour ne pas faire de faux pas. Il ne désirait pas embarrasser la demoiselle Voluison en glissant ou faisant une malheureuse rencontre avec un autre couple de danseurs. Quoi que Megumi fasse ou dise, à ses yeux, jamais elle ne passerait pour une femme sans conversation ou quoi que ce soit d'autre. Parfois, les mots ne pouvaient véhiculer exactement ce que l'on ressentait, et le silence devenait notre allié le plus sûr. Yann connaissait un nombre impressionnant de personnes qui vous fascinaient dès qu'elles commençaient à parler: Par leur intelligence, leur voix, le don qu'elles avaient pour capter votre attention et vous accrocher à leurs paroles. Mais il en existaient d'autres qui vous fascinaient sans avoir à parler ou dire des choses extraordinaires pour ce faire. Megumi en faisait partie, de l'avis de Yann; Sinon, pourquoi restait-il là, à danser avec elle et la contempler comme si elle était un paysage d'une grande beauté ?

« Mais je dois vous avouer qu’aujourd’hui, je suis sans voix… »

Sans voix... Le jeune homme aux yeux clairs suivit le mouvement de la danse sans aucun problème, habitué. Lui non plus ne sut plus quoi dire, sur le coup. Il fallait bien qu'il parle, pourtant. S'il se taisait, Megumi le trouverait sans doute ennuyeux, et ça lui ferait... De la peine ? Yann chassa cette pensée importune de son esprit, se concentrant entièrement sur la conversation. Était-ce une bonne chose qu'elle soit sans voix, alors qu'habituellement elle ne semblait pas l'être ? Afin de ne pas se torturer l'esprit avec de vaines interrogations, Yann se décida à élever la voix, quitte à passer pour stupide ou sans esprit. Pour une fois dans sa vie, ça lui importait peu, au final. Et quand il disait que c'était la première fois, il pesait ses mots.

« Ce n'est pas grave. Vous savez, votre sourire et vos yeux expriment aussi bien que vos paroles ce que vous ressentez. (Il se tu un instant, avant d'ajouter, sans savoir si ça plairait ou non à Megumi) Je trouve ça très beau. »

Yann ne savait pas si Megumi prendrait bien ou non ce compliment, et donc ne savait pas s'il prenait des risques ou non. Gardant collé à son visage un grand sourire, il continua de danser comme si de rien n'était. Il avait déjà flatté des jeunes femmes, avec un sourire parfois, mais rien qui soit très sincère ou passionné. Des phrases apprises par cœur, pour faire plaisir, rien de plus. Ce compliment là, au contraire, avait été spontané. Yann ne savait pas pourquoi il avait dit ça, au lieu de repartir sur de brefs et banales badinages. Peut-être simplement parce que la jeune fille le méritait. Ça devait être une raison suffisante.

[...ROTFL. Voilà. Yann est perdu, quelque part loin d'ici. Très loin.X'D]
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Rywan Lie
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Jeu 24 Nov - 20:06

{AHA j'ai eu du mal les enfants. Mais j'ai réussi. Ca fait longtemps, donc ça doit être normal.>8D

*Agite un drapeau en direction de Yann* Yaaaa~aaaann? Yann? Revieeeeens! C'est ici, le Bal!}


« Je m'apelle Arysa Aï. Je crois que vous avez raison... Je vais me reposer, si ça ne dérange personne... Juste quelque temps, et je reviendrais si je me sens mieux, au cours de la soirée... Je suis vraiment désolée, je ne voudrais pas que vous vous inquiétiez. »

A la bonne heure! Il était grand temps d'être raisonnable. Rywan acquiesça, un sourire désolé aux lèvres, en réponse à la révérence de la jeune servante. Il fut surpris de voir la colonel faire de même mais, parce que la regarder de travers ou lui demander le pourquoi de ce geste aurait été impoli, il garda un silence bienvenu. S'incliner devant une servante, aussi jolie soit-elle, ne lui serait jamais passé par l'esprit – à moins qu'il ne lui ait causé un tort incommensurable, et encore. Quoi qu'il en soit... Si elle se sentait mal, mieux valait en effet qu'elle aille s'allonger quelques temps, ne serait-ce que l'espace de quelques minutes. S'absenter au beau milieu de son travail, surtout dans pareilles circonstances, n'était bien sûr pas une bonne idée ; marcher entre les invités avec un plateau sur chaque main, des talons aux pieds et quarante de fièvre l'était encore moins. Le stratège lui avait en quelque sorte donné l'autorisation de partir se reposer, elle n'avait donc pas à s'en faire de ce côté-là. Si quelqu'un lui reprochait d'être partie sans prévenir, intercéder en la faveur d'Arysa ne le dérangerait pas le moins du monde. Et puis il ne pouvait se montrer qu'aimable et galant envers ces Dames, quoi qu'il arrive. Que voulez-vous? Chacun ses faiblesses. Dans le cas du jeune homme, les femmes arrivaient en tête de liste.

La malade présumée s'excusa à nouveau, puis esquissa un pas en arrière pour finalement repartir en longeant le mur. Les yeux rivés sur la fenêtre, un brin mélancolique, il fallut quelques secondes à Rywan pour enregistrer la disparition totale de la servante et enfin reposer ses yeux foncés sur la cause de sa douleur au bras droit. Il lui sourit quand leurs regards se croisèrent et, comme s'il avait vu une connaissance ou quelque chose de familier derrière elle, il déporta très légèrement son regard sur le côté. Il semblait y avoir de l'agitation, du côté de la piste de danse – ou plutôt un étrange silence et des murmures étouffés plus qu'éloquents. Cela dit, pour avoir lui-même été le centre de l'attention au début de la soirée, il savait à quel point l'on faisait cas de peu de choses et à quel point ces regards insistants pouvait être désagréable ; il cessa donc d'y prêter de l'attention. De toute façon, il était déjà en pleine conversation avec Mlle Stonh. Qu'elle soit pour l'instant inexistante ne le dérangeait pas le moins du monde : ne pas parler n'était pas un problème. La gêne ou le stress étaient deux notions qu'il ne ressentaient pas, ou bien très rarement. Se sentir sous pression lui arrivait dans le cadre de son travail, mais quand on a une fonction aussi importante que la sienne il ne pouvait décemment pas en être autrement. Gêne, en revanche, il ne l'était jamais. Le stratège se sentait à l'aise en presque toutes circonstances, et celle-là ne faisait pas exception.
Son interlocutrice ne semblait pas du même avis que lui, pourtant. Elle paraissait bien nerveuse, tout à coup, et l'idée qu'elle puisse elle aussi avoir de la fièvre lui retraversa brusquement l'esprit. Peut-être était-elle malade? Il ne l'avait pas vue tomber, mais il se pouvait que ce soit dû à de la fatigue ou à un malaise quelconque, non? Honnêtement, il priait pour que ce ne soit pas le cas. Il n'aurait plus manqué que ça.


« Umh. Et bien, nous ne sommes plus que tous les deux maintenant. »

En effet. Le jeune homme acquiesça, haussant un sourcil en l'entendant rire. Malgré tout, il ne lui coupa pas la parole et la laissa poursuivre. Après sa chute et le départ précipité de la servante, il était sans doute normal qu'elle se sente mal à l'aise. Elle n'avait pas attiré la chance, depuis le début de la soirée.

Il profita du court laps de temps qui suivit cette réplique pour détourner son regard, et se pencha sur le côté pour saisir un des verres posé sur la longue table qui s'étendait sur sa gauche. La soirée n'avait certes pas très bien commencé pour eux, mais ce n'était pas non plus une raison pour se laisser mourir de soif. Ils auraient tout le temps de remplacer ces mauvais souvenirs par des bien meilleurs ; et il ne doutait pas un seul instant qu'à la fin de ce Bal, il se souviendrait de l'éclat du feu d'artifice dans un ciel qu'il espérait dégagé, et parlerait de cette chute en riant et sans la moindre méchanceté. Son bras le lançait toujours, mais il était suffisamment habitué aux blessures et chocs légers pour savoir que ça n'allait pas durer longtemps encore. Inutile de se prendre la tête pour rien, surtout dans une soirée comme celle-ci.
La colonel reprit rapidement la parole, et il l'écouta avec une attention polie. Oui, lui aussi espérait que Mademoiselle Aï allait s'en remettre. Un sourire amusé étira ses lèvres quand il y porta le verre, avalant quelques gorgées qu'il jugea agréable. Pensait-elle à ce point être un fardeau? Ce devait être la deuxième ou troisième fois qu'elle disait vouloir partir ou répétait que sa présence devait être ennuyeuse. Son sourire le quitta pour une mine interrogative quand elle finit sa phrase par une question, son verre serré dans sa main gauche au niveau de sa taille. Lui rendre sa liberté? Hm?


« Je veux dire… Vous pouvez partir, si c’est ma compagnie qui vous importune, je ne pense pas que monsieur Xuan vous en portera rigueur. Je ne pense pas que passer une soirée en ma présence est le meilleur plan qu’il puisse y avoir, honnêtement ! »

Oh. Le sourire du jeune homme refit son apparition, plus discret, involontairement amusé par l'air qu'arborait sa vis-à-vis. C'était ironique, dans un sens. Il arrivait à comprendre et anticiper des actions d'une complexité parfois inimaginable, mais dès qu'il s'agissait de contact humain tout lui semblait compliqué, à la limite de l'incompréhensible. Difficile à croire venant de quelqu'un qui avait le contact si facile, mais pas moins vrai pour autant. Et en ce moment, il ne comprenait pas Léa Stonh. Il prit une seconde pour réfléchir, les yeux dans le vague, puis les reposa sur la jeune femme.

« Ai-je l'air d'être importuné par quoi que ce soit? demanda-t-il avec un haussement de sourcil amusé. Par ailleurs, je n'ai pas assez peur de M.Xuan pour lui obéir sans discuter. Ce qui signifie, comme je vous l'ai déjà dit, que votre présence ne me dérange pas. Si c'était le cas, ne croyez vous pas que j'aurais trouvé un moyen de m'échapper par moi-même? »

Et il l'aurait fait, sans hésitation. La politesse était une notion que Rywan connaissait par cœur, mais il n'était pas non plus d'une patience à toute épreuve. S'il avait été coincé avec une personne jugée hautement ennuyeuse par ses soins, il aurait établit une stratégie subtile et efficace de lui fausser compagnie.

Un soupir fit s'affaisser ses épaules, sans effacer ce perpétuel sourire de ses lèvres. Cette situation ne le dérangeait pas, non ; au contraire, elle l'amusait. Heureusement que l'auto-dérision était quelque chose que le jeune homme maniait à la perfection.


«
Je vous en prie, cessez de penser que vous m'importunez parce que c'est cela, voyez-vous, qui m'importune, ajouta-t-il avec un amusement perceptible. Est-ce cette histoire de chute qui vous ennuie? Ou bien était-ce une manière déguisée de me signifier que vous voulez être seule, peut-être? Avez vous un parent, un fiancé, une amie à retrouver? »

Si la cause de son malaise était la chute, sans doute se dissiperait-il avec le temps ; si c'était quelque chose en lui qui la dérangeait, elle n'avait plus qu'à s'éclipser poliment. Il avait beau se considérer comme quelqu'un d'appréciable, il n'était pas sans savoir qu'une partie des personnes dans cette salle ne l'aimaient pas, le méprisaient ou parlaient de lui avec dédain. Si son interlocutrice en faisait partie, elle n'avait définitivement pas de chance d'être tombée sur lui en particulier avant de n'être redirigée vers lui par le Conseiller. Le destin s'acharnait sur elle, la pauvre.

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Hannibal Winter
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Sam 10 Déc - 20:03

{Ploup.n___n}


Si on avait posé la question à Hannibal il aurait répondu que, oui, les regards furieux ou outrés dirigés vers lui étaient profondément injustes et injustifiés. Pas parce que sa faute était minime ; il savait pertinemment que ce qu'il avait fait était grave, du moins vu les circonstances, et qu'il allait en entendre parler pendant encore un long moment. Ça, d'accord. Il avait fait quelque chose de profondément stupide – ou maladroit, pour la quasi-totalité de la salle qui ne se douterait pas un seul instant qu'il avait renversé ce verre de son plein gré. Cela dit, non, il ne se sentait pas plus en faute que cela. Il n'avait pas pensé que ce serait amusant d'aller salir la robe de la Princesse, n'avait pas été pris d'une soudaine et courte folie, n'avait pas voulu attirer toute l'attention sur lui. Il avait ses raisons d'avoir fait cela, et s'il était le seul à les connaître elles n'en existaient pas moins pour autant. Et à ses yeux, elles justifiaient sans mal l'agression qu'il venait de commettre. Non, il ne regrettait pas. Oui, il était fier de lui. Et non, si ç'avait été à refaire, il ne l'aurait pas refait. Il se serait contenté de rester dans ses Appartements au lieu de venir ici, prétextant un mal quelconque pour rester allongé. Personne n'aurait décemment pu l'obliger à venir s'il était malade, et ça aurait été mieux pour tout le monde – y compris lui. Il suffisait de voir les airs désolés et confus des deux Dirigeants et tous les yeux qu'il devinait posés sur son dos pour en être tout à fait convaincu. Qu'il ait salit son image ne l'ennuierait que plus tard : pour l'heure, la seule chose qu'il avait envie de faire était de partir en claquant la porte, comme à chaque fois qu'il était contrarié. Faire face aux problèmes, les régler en adulte responsable et ne pas s'énerver pour rien, il en était tout bonnement incapable. Sinon il aurait pris son mal en patience, attendu la fin du Bal et un moment propice à cela pour discuter avec Dail. Sans élever la voix, sans dire n'importe quoi, sans accuser qui que ce soit à tort. Mais non. A la place, il avait préféré renverser devant les coures conjuguées d'Oria et de Moria un verre plein sur la oh combien magnifique robe de la Princesse du pays qui avait eu la gentillesse extrême de les recevoir.


Difficile de dire qu'il avait été adulte et responsable, en effet.

Hannibal, dont le visage gardait cette même expression confuse et désolée, fulminait intérieurement. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait jeté un regard meurtrier au Prince avant de ne partir dans l'autre sens et sortir de la pièce sans se retourner, quitte à se faire haïr des autres par la suite. Seulement il lui restait encore un peu de bon sens, et ce bon sens lui soufflait de ne pas empirer son cas. Le pire, dans tout cela, était que Dail devait lui en vouloir d'avoir fait une chose pareille. C'était lui, pourtant, qui aurait dû lui en vouloir! Et il lui en voulait, d'ailleurs. S'il n'avait pas été suffisamment énervé pour ça, il n'aurait jamais été jusque là. Son regard passa discrètement de l'un à l'autre de ses interlocuteurs, nullement gêné par le lourd silence qui enveloppait la salle autour d'eux. Comment pouvait-on dire qu'ils faisaient un beau couple? Ils n'avaient rien en commun, c'en était ridicule. Et s'il ne comptait pas faire la liste de leur différences et probables incompatibilités de peur qu'elle ne soit pas assez longue, il n'en démordrait pas pour autant. Jaloux d'une jeune fille de quatre ans sa cadette ; il n'était pas sûr d'avoir déjà fait mieux. Peut-être avait-il exagéré. Peut-être, peut-être. Il était même probable qu'il ait simplement vu ce qu'il voulait voir, qu'il ait une fois de plus tout interprété de travers. Vraiment, il ne demandait pas mieux que de pouvoir faire confiance à Dail. Il fallait croire qu'il en était incapable.

Et ce n'est pas l'espèce de sourire qui éclaira le visage d'Amy Grimm qui améliora son humeur. S'il avait pu, il le lui aurait fait manger. N'importe quoi venant d'elle – et ce pour de longues heures encore – l'irriterait de toute façon au plus haut point. Inutile d'insister.

« Je les accepte. Cette erreur a beau être très regrettable, il ne s'agissait là justement de rien d'autre qu'une maladresse. Et il serait vraiment dommage de sanctionner quelqu'un par une soirée comme celle-ci, pas vrai? »

Le Noble aux yeux dorés sourit à son tour, toujours aussi désolé. Une maladresse, bien sûr. Il était frustrant, en un sens, d'avoir conscience que jamais elle ne saurait qu'il avait sali sa belle robe à dessein. Quel dommage. Il aurait aimé voir son visage passer d'une émotion à l'autre s'il lui avait dit, le plus calmement du monde, qu'il la détestait et avait fait exprès de renverser son verre sur elle. Mais la sécurité avant tout ; il ne voulait pas empirer son cas. Alors il se contenta de sourire, aussi désolé qu'il devait l'être dans ce genre de cas, les bras le long du corps, la tête légèrement inclinée. Cela faisait un long moment que savoir jouer la comédie ne lui avait plus été aussi utile.

« En effet, il serait dommage de gâcher inutilement tous ces efforts et cette bonne humeur. Espérons simplement que tout le monde pourra faire abstraction de ce qui vient de se passer, au moins pour le reste de la soirée. »

A nouveau, il acquiesça et s'inclina poliment. Inutile d'ajouter quoi que ce soit. Quand il serait certain d'avoir la permission de se retirer – et il l'aurait – il pourrait se permettre de relâcher légèrement ses muscles faciaux. Avoir l'air calme, réellement embarrassé et inquiet quand on avait simplement envie de taper du pied par terre était bien plus difficile qu'il ne pouvait y paraître. Reprendre une conversation tranquille et normale serait, après ça, une véritable épreuve. Il allait devoir passer le reste de la soirée à essuyer des remarques ou des regards peu amènes, c'était évident. Tant pis ; il devrait pouvoir faire avec. De toute façon, sa soirée était déjà gâchée. Un peu plus ou un peu moins, quelle importance? Si celle des autres pouvait l'être aussi, eh bien tant mieux.

Tiens. Maintenant, il espérait réellement de tout son cœur qu'il allait neiger.
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Megumi Voluison
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Lun 27 Fév - 5:04

[C'est cuit. Je n'en peux plus. Mon dieu. Comment est-ce possible?
Meg' pourrait voir des licornes et des lapins partout, ça ne m'étonnerais pas... Qu'avons nous fait, Never? XD]



Megumi pensait avoir atteint le sommet de la niaiserie ce soir.

Ce n’était pas dans son habitude de sourire comme un soleil en permanence, bien qu’elle souriait assez souvent. D’habitude, c’était plutôt quelqu’un qui se cachait et regardait de loin, un tout petit sourire collé aux lèvres, mais là, c’était comme si elle sortait de chez le dentiste et tentait d’exhiber son sourire blanchit afin que quelqu’un le remarque et le lui dise, vous savez, ce genre de moment où vous voulez absolument que quelqu’un remarque que quelque chose avait changé ? Megumi ne faisait jamais cela – elle ne se coupait jamais les cheveux, et ses dents allaient bien- mais ce soir, elle se sentait exactement comme cela. Elle se devait de sourire comme ça, ce soir, c’était comme ça. Et honnêtement, ça ne la dérangeait pas. Peut-être que quelque chose avait vraiment changé, et que son sourire était une manière de montrer ce changement ? Non, ça n’avait aucun sens, mais honnêtement, il n’y avait rien qui avait du sens ce soir. Tout le monde semblait tomber un peu partout, discutait de choses aussi futiles que très sérieuses parfois, comme du business, dansait, chantait même… Ce genre de choses semblait si peu intéressant à présent pour Megumi…
Elle qui ne faisait qu’observer avant trouvait soudainement beaucoup mieux de se retrouver dans l’action du bal. Elle s’était déjà surprise avant à regarder quelqu’un et avoir l’envie de danser avec cette personne, de se sentir un peu comme une princesse parfois, et elle avait dansé avec des personnes aussi, mais jamais elle n’avait ressenti cela. Pour une fois, elle était une princesse, et elle se fichait des regards que l’on pouvait lui porter si jamais quelqu’un jetait un regard dans leur direction – ce qui était honnêtement très peu probable puisque tout le monde était plus ou moins occupé-, tant que le regard si magnifique de son partenaire ne lui portait pas un jugement négatif. Tout ce qu’il lui importait, c’était le sourire et le regard de ce jeune homme, et ce n’était pas désagréable, pas comme elle craignait le jugement de sa mère. Elle ne craignait pas le jugement du Van Kardell, elle était contente de celui-ci, elle l’attendait, parce que cela voulait dire qu’il lui accordait son attention. Megumi n’avait jamais été aussi heureuse d’avoir le regard de quelqu’un sur elle, même si elle fondait d’une manière tout à fait ridicule dès qu’elle croisait celui-ci. C’était magique ce soir, et elle s’attendait presque à se réveiller dans son lit d’un moment à l’autre, avec des servantes hystériques lui disant qu’elle est en retard pour le bal. Et là, tout recommencerait, mais il ne la bousculerait jamais. Sur le coup, la pensée la paniqua un peu, et elle pensa à se gifler, mais d’une certaine manière, elle aurait l’air vraiment folle si elle se giflait d’un seul coup, et surtout que tout cela était vrai. Elle devait trouver un moyen utile de ne pas avoir l’air totalement tarée tout en confirmant que tout cela était réel, et non pas le fruit de son imagination de jeune demoiselle.
Puis elle réfléchissait, plus tout avait de sens, si c’était un rêve. Enfin, les jambes en coton, la chaleur… C’était juste parce que c’était un rêve ! Et puis, un cavalier aussi beau et galant qui apparait au milieu de nulle part, ce n’était pas possible que tout cela lui arrive comme ça, d’un coup, comme si Dieu venait tout juste de remarquer son existence et c’était dit qu’il était temps de lui faire un petit cadeau avant qu’elle ne fonce droit dans le mur. Non, c’était un vraiment très beau, et très réel rêve, mais c’était faux, ce n’était que le fruit de son imagination, et elle se retrouverait seule en se levant, un sourire stupide et triste aux lèvres parce qu’elle voulait absolument que cela soit réel.
Ce genre de choses ne lui arrivait jamais, alors pourquoi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui sortait de l’ordinaire aujourd’hui ? Elle avait fait tellement de bals, même avec Oria, et jamais rien de tel ne lui était arrivé. Oui, c’était vraiment irréel, et pourtant…

Elle devait confirmer cela, parce qu’une partie d’elle était persuadée que c’était la réalité. Megumi ne savait même pas s’il valait mieux pour elle que ce soit la réalité qu’un rêve parce qu’elle devait avoir l’air vraiment ridicule depuis un petit moment déjà.


« Ce n'est pas grave. Vous savez, votre sourire et vos yeux expriment aussi bien que vos paroles ce que vous ressentez. Je trouve ça très beau. »

Lorsque la voix du garçon s’était de nouveau élevée, Megumi était prête à tout sauf cela. Vraiment à tout, un rire ou quelque chose du genre, mais ce genre de phrase… Jamais. Vous savez, de la bouche d’une personne quelconque, cela aurait juste une consonance de dragueur, mais lorsque que cela venait de lui et qu’elle croisait son regard, c’était sincère, c’était touchant, et c’était vrai, elle ressentait juste exactement la même chose rien qu’en le regardant ! Elle se sentit rougir de plus belle et pensa qu’on avait plus qu’à la cueillir et la mettre dans un vase, elle devait être de la même couleur que les tulipes. C’était réellement… Etrange.
Etait-ce réellement juste le fruit de son imagination ? Tout allait si bien ! La danse était sans accroc, ses paroles parfaites, son sourire magnifique et encore une fois, ses yeux, ses yeux… Elle n’avait toujours pas de mot pour décrire tout cela. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de le regarder dans les yeux en essayant de tenir fermement sur ses jambes, bouche bée, à se demander si elle ne rêvait.


« Umh… Et bien… Je… Merci ? »

Sa voix était stable, mais son ton peu sûr. Elle n’avait réellement aucune idée de ce qu’elle pouvait dire. Elle était gênée et tellement heureuse en même temps, tous ses sentiments se mélangeaient et son cœur bondissait dans sa poitrine tandis que son estomac faisait des tours. Elle… Rêvait-elle ?

Et puis, elle en eu marre de se demander si c’était un rêve. Elle devait faire quelque chose, quitte à se faire prendre pour une folle, du moment qu’elle ne le devenait vraiment pas. Et pour confirmer qu’elle ne rêvait pas, elle n’avait qu’une vraie option, peu importe ce qu’il en coûtait, elle prenait le risque de le voir s’enfuir si c’était réel, et de se réveiller si c’était faux
.

« Excusez-moi, monsieur Van Kardell, mais il y a quelque chose que je dois absolument vérifié, c’est juste… »

Elle s’immobilisa un moment, consciente de sa stupidité, et se défit de son cavalier avec énorme regret, pour… Pour se pincer. Elle laissa échapper un petit « aie » qui lui confirma que c’était sans aucun doute la réalité. Cependant, quand elle posa ses yeux sur le jeune homme, elle eut de nouveau un doute. C’était… Trop beau pour être vrai, sans rire. Rien que de croiser son regard ou de se rappeler ses paroles…
Non, elle devait en être sûre.

Et du coup, c’est lui qu’elle pinça cette fois. Oh, elle ne lui tourna pas la peau, mais une réaction de lui lui suffirait à réaliser qu’elle ne rêvait pas, qu’il était réel. Sa peau lui sembla… Plus que réel, et elle regretta son geste presque immédiatement et enleva très vite sa main de son bras, presque scandalisée elle-même d’avoir osé faire cela.


"Pa-... Pardonnez-moi!"

C’était stupide, mais honnêtement, cette soirée lui semblait si parfaite avec lui que cela aurait bien pu être irréel… Elle n’avait jamais été aussi heureuse d’avoir mal.
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Léa Stonh
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Léa Stonh

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Nom/prénom: Stonh Léa- C'est super simple, c'est fun^^.- T'as vu? xD -... TROP simple! Je peux rien dire dessus, c'est atroce! O___O- Eh ~.
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Ven 2 Mar - 22:00

[And I'm like 'Hot damn! Let me make you my boo'~♪♫
Vous pouvez officiellement charié Léa, et rire. C'est juste énorme, c'est crack à mort, et j'adore faire des RP avec Léa. Je prend rarement autant de plaisir!
Tout ça pour rien dire. C'est un long poste qui consiste à annoncer la lubie de Léa sur les cheveux de Rywan. Cool, hein? 8D]



Pour être tout à fait honnête, Léa n’avait jamais accordé autant d’attention aux cheveux des gens jusqu’à aujourd’hui.

Le bal était comme une réunion de cheveux avec des coiffures toutes plus extravagantes les unes que les autres, et Léa se sentait un peu ‘dénudée’ au milieu de tout cela. Sa tenue, par rapport aux autres, était aussi plutôt légère, ce qui expliquait peut-être cette sensation, mais en même temps, c’était un soldat, elle ne pouvait pas se permettre de porter des choses si extravagantes, aussi féminine soit-elle en plus d’être colonel dans l’armée de Moria. Et puis, puisqu’elle était honnête, elle n’avait jamais vraiment apprécié les longues et lourdes robes nobles, qu’elle trouvait même plutôt ridicule, la plupart du temps. Mais aujourd’hui, elle avait fait un effort considérable sur sa tenue ! Elle ne se trouvait pas laide, au moins. Après, il est certain que ses cheveux n’avaient peut-être pas reçus toute l’attention qu’ils auraient dû, et qu’il semblait négligé de les laisser librement flotter sur ses épaules et son dos, mais en même temps, au moins, elle sortait du lot de chignons qui servait d’anti-ride tellement ils étaient tirés, ou des choses du genre. Léa aimait se sentir à l’aise, et c’était les cheveux libres qu’elle était le plus à l’aise. Bon, après, lorsqu’il s’agissait de se battre, ils devenaient plutôt encombrant, d’où les nattes qu’elle faisait la plupart du temps pour les tenir en place –ce n’était pas aisé de se battre avec les cheveux dans les yeux, croyez là. Elle avait beau avoir des sens très développés, cherché une cible à l’aveuglette ou à travers un filet de cheveux, ce n’était pas une partie de plaisir, loin de là, pour en avoir fait l’expérience de nombreuses fois !
Mais pourquoi parlait-elle donc de cheveux ? Certainement parce que devant elle se tenait un garçon aux cheveux longs, et parce qu’elle était particulièrement honnête ce soir, elle trouvait cela étrangement fascinant. Pas qu’elle n’avait jamais vu des cheveux longs sur un garçon, qu’ils soient d’une couleur particulièrement flashy – elle en avait vu, des couleurs…- ou même particulièrement splendides, mais tout simplement parce qu’on était ce soir, et que ce soir, il fallait qu’elle se trouve quelque chose à regarder que le visage du garçon lorsqu’elle parlait parce qu’il se trouve qu’elle l’avait renversé peu avant, et que du coup, elle était plus ou moins nerveuse à l’idée de se retrouver tout à fait nez-à-nez avec ce dit jeune homme. Regardez ses cheveux était la meilleure alternative à ses yeux qu’elle avait pu trouver, puisque que ce n’était pas loin, et beaucoup moins gênant que de regarder son torse. Ou ses jambes. Ou juste au milieu. Vous comprenez le truc. Bien que bon, ce n’était pas une fille, alors regarder la poitrine ne serait pas trop gênant, mais elle aurait à baisser la tête très légèrement – considérant le fait qu’elle était plutôt grande et avec des talons et qu’il n’était, disons, pas la personne la plus grande qu’elle connaissait- et c’était beaucoup moins simple que de juste lever les yeux un peu. Un tout petit peu. Ainsi, elle s’épargnait l’air totalement débile et gardait un peu de sa composante, bien qu’elle devait toujours ressembler à un chien mouillé, et qu’elle s’amputerait volontiers du genou si cela arrêtait la douleur – bien qu’elle en doutait, les amputations étant généralement très douloureuses.

Voici donc, en gros, la raison de sa nouvelle lubie sur les cheveux du stratège. Elle suivait des yeux absolument tous les mouvements de tête du garçon et « s’extasiait » dès que ses longs cheveux ondulaient. Non, il avait vraiment de très beaux cheveux, et elle pensait qu’ils devaient être très doux à toucher, et bien démélés aussi. Il devait en prendre bien soin, puisqu’ils brillaient et ils semblaient si fluides… Elle pouvait parier qu’ils sentaient bon aussi, et si ça sentait l’homme en prime, c’était encore mieux. Et mince, elle avait des envies bizarres maintenant. Elle n’était pas folle non plus, tout le monde avait un jour ce genre de lubie de vouloir sentir les cheveux de quelqu’un, passer ses doigts dans ceux-ci et juste… Les peigner, les laver, les toucher quoi ! Ce genre de choses arrivait, et malencontreusement, ce soir, c’était au tour de Léa de subir cela. Pourquoi Rywan n’était-il pas chauve, ou n’avait pas les cheveux, genre, ultra-gras ? Ça aurait simplifié les choses, vraiment. D’habitude, c’était plutôt des cheveux de filles que Léa voulait absolument toucher, c’était juste tellement doux, fin, et appréciable… Léa n’avait pas un fétichisme des cheveux, non, juste des envies, par-ci, par-là, comme les cheveux de la Princesse. En réalité, Léa préférait bien souvent les yeux aux cheveux, mais vraiment, les yeux, ce soir… Non, elle n’en serait pas capable, et de toute manière, les siens avaient du mal à se détacher de cheveux noirs-bleutés de son interlocuteur. C’était étrange comme elle pouvait se trouver ce genre de penchants d’un seul coup, en plein milieu d’un bal.
Félicitation Léa, tu es complétement barrée !


« Ai-je l'air d'être importuné par quoi que ce soit? Par ailleurs, je n'ai pas assez peur de M.Xuan pour lui obéir sans discuter. Ce qui signifie, comme je vous l'ai déjà dit, que votre présence ne me dérange pas. Si c'était le cas, ne croyez vous pas que j'aurais trouvé un moyen de m'échapper par moi-même? »

Le fait que la voix du stratège avait une intonation amusée la relaxa, et elle baissa les yeux un instant pour voir un sourire sur son visage, qu’elle rendit, quelque peu nerveusement, par pur réflexe. On lui souriait, elle souriait, elle n’allait cracher dessus. Et oui, c’était cool de sourire. Elle remonta ses yeux presque immédiatement lorsqu’elle l’entendit soupirer. Ses cheveux avaient bougés~.
Et puis, en réfléchissant rapidement à ce qu’il disait, c’était effectivement intelligent, et cela avait du sens. Rywan est le stratège de Moria, ce serait stupide qu’il ne trouve pas un plan pour se débarrasser d’elle s’il ne l’aimait pas, ou du moins n’appréciait pas sa compagnie ce soir-là. En revanche, s’il n’avait pas peur du conseiller, elle-même devait avouer qu’elle n’était pas vraiment joyeuse à l’idée de lui parler. Elle… L’aimait bien, tant qu’elle n’avait rien à se reprocher, oui, mais ce soir, ce n’était pas vraiment cela. Et puis, pour une curieuse raison, elle avait la sensation qu’il la poursuivrait toute la soirée s’il ne la voyait pas en compagnie du stratège. Curieuse impression, n’est-ce pas ? Il n’avait pourtant probablement pas que ça à faire de sa soirée, de surveiller la jeune femme…


« Je vous en prie, cessez de penser que vous m'importunez parce que c'est cela, voyez-vous, qui m'importune. Est-ce cette histoire de chute qui vous ennuie? Ou bien était-ce une manière déguisée de me signifier que vous voulez être seule, peut-être? Avez vous un parent, un fiancé, une amie à retrouver? »

Oui, la voix du stratège laissait transparaître un amusement perceptible qui ne trompait pas, et Léa était réellement soulagée qu’il ne prenne pas mal des paroles qu’il aurait pu très mal interprété. Il ne semblait pas vraiment dérangé par l’accident, et c’est pour cela que Léa se trouva quelque peu ridicule, peut-être avait-elle vraiment exagérer l’accident, et même surement. Son sourire s’élargit largement alors qu’il prononçait ses derniers mots, et elle faillit même rire, se mordant la lèvre pour réprimer cette envie rapidement, fixant toujours les cheveux du garçon. Elle ? Un fiancé ? Même un parent ou une amie lui semblait ridicule. Pas que Léa soit insociable, mais maintenant, elle s’en rendait compte : à part des soldats et collègues, elle ne connaissait pas grand monde dans ce monde de luxe, à part quelques nobles et hauts placés, de ci, de là… Elle se sentait bien seule, et petite maintenant. Et puis, elle n’était pas prête de se fiancée, et n’avait pas de parents à sa connaissance ! Ah, quelle belle vie…
Remarquant que le garçon avait pris un verre et que si elle continuait à rester immobile, elle allait avoir l’air complétement débile, elle prit elle-même un verre. Un peu d’alcool ne lui ferait pas de mal, vraiment. Elle porta le liquide à ses lèvres, se détachant momentanément des cheveux du stratège. Elle bu deux ou trois gorgés avant de sourire pleinement à son partenaire de soirée, visiblement. Sa nervosité était futile, elle devait s’en débarrasser. Elle était certaine qu’après deux ou trois verres, il n’en resterait rien sans qu’elle ait l’air d’une dévergondée.


« Oh ! Non, rien de tout cela ! Enfin, à vrai dire, je dois bien avouer que cette chute m’a un peu… Coupée dans mon élan, disons. »

Elle eut un léger rire et essaya de détacher de nouveau ses yeux des cheveux du Rie – ce qui fut un échec, puisqu’elle baissa le regard pour regarder sa queue de cheval. Brillant Léa, brillant. Elle se demanda soudainement s’il avait remarqué qu’elle ne le regardait pas vraiment son visage –faute de le regarder dans ses yeux. Ce serait franchement gênant. Malheureusement, elle doutait qu’il n’aille pas remarquer cela…

« Vous ne m’importunez pas, je ne vous importune pas également. J’imagine que j’ai bien trop dramatisé la situation ! En réalité, vu que j’allais passer la soirée seule, dans un coin à analyser tout le monde, un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. Je n’aime pas vraiment la solitude, mais il semble que par un concours de circonstance, je n’aille rien de ce que vous avez cité ! Pas ici et maintenant, en tous les cas. »

Léa lui offrit de nouveau un grand sourire et sirota de nouveau sa boisson. L’alcool l’avait toujours réchauffé, et le liquide était bon et pas désagréable. Le choix était parfait ! Elle se demanda un instant qui goutait tous ses vins et champagnes… Non, mieux ne valait pas réfléchir là-dessus.

« Je ne vais donc pas vous fausser compagnie. Pas jusqu’à temps que vous n’en ayez assez de moi et que vous trouviez un stratagème digne de vous pour vous évader ! »

Elle rit de nouveau, gentiment, calmement. Sa nervosité s’était un peu évaporée – pas la douleur, mais elle n’y pouvait rien, dans quelques minutes, elle ne sera plus qu’un vague souvenir, à moins qu’elle ne se cogne. Honnêtement, discuter avec le stratège n’était pas forcément une mauvaise chose, même pas du tout. C’était une personne amusante qui savait rire et certainement pas ennuyante à pleurer, tant qu’elle serait avec lui, elle passerait certainement une bonne soirée.

Elle espérait juste ne pas être prise d’une pulsion soudaine consistant à passer sa main dans ses cheveux.

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Yanougat Van Kardell
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MessageSujet: Re: ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥   ♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥ - Page 9 Icon_minitime1Mar 13 Mar - 3:53

Parfois il arrivait à son père de lui demander s'il avait rencontré une jeune fille qui lui plaisait. Yann, à cette interrogation qui lui faisait à coup sûr prendre quelques couleurs, répondait toujours par la négative. Non, jamais il n'avait rencontré une telle femme, et n'avait jamais pensé la rencontrer un jour. L'amour... Ce n'était pas vraiment quelque chose qu'il avait beaucoup connu. Oh, bien entendu, lorsqu'il parlait de l'amour, il parlait de cet amour que les Contes de fées se plaisaient à dépeindre avec de grands mots et de belles promesses. L'amour fraternel, l'amour d'un père ou d'une mère, lui, il le connaissait. Son père l'avait toujours protégé et s'occupait bien de lui. Il l'aimait, il n'y avait aucun doute là-dessus. Salomé aussi l'avait aimé, sinon pourquoi aurait-elle fait l'effort de le prévenir de la situation qui avait causé son départ et de la manière dont-elle avait vécue après sa fuite ? Non, Yann parlait bien de l'Amour avec un grand A, celui-là dont il doutait bien trop. Ses parents n'avaient pas été, il fallait dire, u,n modèle en la matière. Mariage de raison, silences froids, aucune tendresse dans les gestes et la voix de sa mère, quand bien même son père avait fait de son mieux pour lui offrir la meilleure vie possible. Et finalement, le départ sans aucun au revoir. Aimer d'amour, qu'est-ce que c'était ? Les aventures dont se vantaient certains de ses camarades de classe, le lien qui unissait sa cousine Maïssa et son mari ? Qu'est-ce que c'était ? Il ne savait pas, ne voulait pas savoir, car il semblait que l'amour finissait irrémédiablement par amener des larmes dans les yeux des gens que l'on aimait. Yann ne voulait ni pleurer ni voir les autres pleurer. Au fond, il était heureux que Salomé ait eu le courage de partir, car s'il avait du lui parler tout en sachant qu'elle était malheureuse comme une pierre, il ne l'aurait pas supporté. Il aurait fini par aller mettre un coup de poing à son mari, et ça n'aurait rien arrangé.

Alors pour lui, avait-il décidé à treize ans, un mariage de raison, avec une femme sympathique et discrète, qu'il aimerait bien et qui l'aimerait bien. Aucun besoin de s'insupporter ou de s'aimer, juste de s'entendre assez bien pour fonder une famille et vivre dans la même demeure. Ce n'était pas trop demander, n'est-ce pas ? Yann n'avait jamais été exigeant avec quelqu'un d'autre que lui-même. Cette femme à qui il passerait un jour la bague au doigt pouvait être n'importe qui, ressembler à n'importe quoi. Qu'elle soit brune, blonde, rousse, aux yeux verts, bruns, dorés, laide ou séduisante... Il n'en avait que faire. Pourtant, dans son esprit, cette femme qui se tournait vers lui, toute de blanc habillée et qui lui souriait avec un visage précis. Un vrai visage. Un visage qui, il en était certain, il admirerait toujours dans vingt ans. C'était la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Il en était perturbé, et ne saisissait pas encore toute la portée de ses sentiments. Parce que les sentiments, c'était plus compliqué à comprendre que des équations. Mais en lui laissant le temps, il s'en rendrait mieux compte que n'importe qui.

« Umh… Et bien… Je… Merci ? »

Yann ne pu s'empêcher de sourire bêtement, et s'il tenta de rendre son expression moins imbécile, ce fut en vain. Il n'avait jamais autant sourit, il en avait même peur d'attraper une bonne crampe ! Mais ce serait pour la bonne cause, songea-t-il avec une bonne humeur qui ne lui était guère coutumière. Si un de ses amis l'avait vu en ce moment-même, quelle tête aurait-il fait ! Yann Van Kardell, le jeune homme si studieux et qui ne souriait que rarement, ne s'intéressant ni à la boisson ni aux femmes, en train de sourire à une jeune femme comme si sa vie en dépendait ! Et de bonne grâce, en plus. Il ne faisait pas semblant. Cette joie qui le prenait au cœur était authentique. Jamais il n'aurait pu ni n'aurait voulu, de toute manière, pousser aussi loin la comédie.

« Excusez-moi, monsieur Van Kardell, mais il y a quelque chose que je dois absolument vérifié, c’est juste… »

Megumi s'arrêta à ces mots, et se détacha de lui. Yann du se retenir pour ne pas l'attirer de nouveau contre lui, se disant qu'il aurait eut l'air d'un pervers en la forçant à rester dans ses bras. Il eut peur un instant qu'elle ne veuille s'échapper, mais au lieu de cela, elle se pinça. Simplement. Yann la regard avec étonnement, les sourcils levés. Pourquoi diable avait-elle arrêté la danse pour se pincer ? Le jeune homme aux yeux bleus lui aurait bien posé question, si elle ne l'avait pas à son tour pincé. Elle le pinça à peine, mais Yann sursauta, la fixant avec effarement. Il ne comprenait pas bien ce qu'elle était en train de faire.

"Pa-... Pardonnez-moi!"

Yann la considéra un moment, avant de secouer la tête, nullement dérangé. Elle était toute excusée, il ne lui en tiendrait pas rigueur, il était de trop bonne humeur pour cela. Il aurait seulement aimé savoir pourquoi... Oh. Soudain, son visage redevint sérieux, et il prit doucement Megumi par le bras pour l'attirer à l'écart, loin du cercle où se déroulaient les danses. Il fit de son mieux pour ne déranger personne, et s'arrêta finalement près d'une horloge (OH OUI) qui émettait un tic-tac rassurant. Éloignés de l'effervescence du bal, ils pouvaient goûter à un silence relatif et une certaine tranquillité. C'est là que Yann lâcha Megumi, et se tourna vers elle avec un air préoccupé.

« C'est moi qui suis désolé. Vous ne vous sentez pas bien, c'est cela ? Vous auriez du me le dire, j'aurais interrompu la danse. Vous n'avez mal nulle part, au moins? »

La bousculade du début lui revint en mémoire, et il se senti coupable. Si jamais elle s'était forcée à danser alors qu'elle s'était fait mal ? Il aurait aimé ne pas y penser, mais c'était plus fort que lui. Il se sentait coupable. Il continua de la regarder avec le même air, inquiet. Ah, ce n'était pas dans ses habitudes, mais... Au diable les habitudes. Il voulait simplement savoir si Megumi allait bien.

[Allez, vous pouvez lire mon poste et rire. J'ai réussi à placer l'horloge, hin hin... Allez, au prochain poste, il l'embrasse!x'D]
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