♥♠♣♦~ouverture du bal~♦♣♠♥

Mais que diable nous, nobles, étions nous censé faire lors de soirée ?

Sincèrement, Yuuki n’avait aucun intérêt à venir dans un bal. A part pour passer le temps, être polie et se montrer, en même temps que montrer son statut. Oui, c’était bien cela, ce qu’elle venait faire ici. Et sincèrement, le château d’Oria devait certainement être vide à présent. Elle ce serait tellement ennuyer… Mais à part cela, elle n’avait aucune affaire à régler, aucun business à faire. Ces parents n’étaient plus là pour la marier ou faire des accords, parler affaires… Parler affaires. Yuuki ne pouvait pas parler affaire parce qu’elle en savait pas complètement ce que cela pouvait bien vouloir dire. Son entrer dans ce monde sans pitié avait été fait un peu trop tôt, peut-être. Du coup, elle ne savait pas tout. Et puis, les études n’étaient pas non plus son truc… Dès qu’elle devait résoudre un problème, elle finissait par s’endormir. Peut-être était-elle un peu bête… Oui, peut-être. Pour être sincère, elle le pensait assez fortement. Mais ça ne changeait rien au fait que rester deux heures sur une chaise sans réellement réfléchir, ça devenait très endormant… De toute manière, même en couture, elle trouvait le moyen de se piquer le doigt par inattention. A chaque fois, elle en ressortait avec une perlette de sang. Elle n’était réellement pas très forte pour ce genre de travaux manuels. Au final, elle avait prit l’habitude de se faire traiter d’idiote. C’était tellement habituel que cela ne lui faisait absolument plus rien. Elle avait sa façon de faire, ses centres d’intérêt, et c’était bien ainsi. Même si elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait pas vivre comme cela éternellement. Peut-être qu’un jour elle se marierait avec quelqu’un qu’elle n’aimait pas. C’était l’option que toutes nobles ce devait de prendre. Yuuki avait rarement vu une noble se marier avec la personne qu’elle aimait. Parfois c’était une connaissance, parfois même un ami… Mais rarement plus. De ce que la jeune fille savait, c’était tellement rare…
De toute manière, elle n’espérait pas non plus tomber amoureuse, alors… Si elle le faisait, il serait obligé de traverser plus de souffrance qu’elle n’en voulait. De toute manière, elle connaissait peu de gens qui voudrait souffrir.
Et puis… Elle savait bien aussi que la mort pouvait tomber ainsi, sans que l’on soit en fin de vie et que l’on fasse la guerre visiblement. Même chez les nobles, c’était incontrôlable. Et d’une certaine manière, c’était peut-être aussi bien ainsi.

Tout comme on ne pouvait évidemment pas prévoir un incident, un accident de parcours.

Ca aussi, c’était tout à fait commun. Et a moins d’avoir parfaitement calculé une vengeance ou quelque chose du genre, pour attirer l’attention, c’était inévitable. Ca avait beau être stupide ainsi, visiblement, on n’y peut pas grand-chose. Tout est dans l’attitude et les gestes. Quelqu’un de maladroit à qui l’on donne un plat, on peut être quasiment certain qu’une catastrophe arrive. La encore, il y a le facteur chance qui tombe, mais c’est difficilement évitable. Il y aussi la malchance, bien entendu. Mais ça encore, on ne pouvait pas le prévenir. Ce n’est pas comme si on avait un panneau devant nous avec marqué : « Attention, aujourd’hui, malchance ! ». Et encore, si cela arrivait, Yuuki ne serait pas certaine de la fiabilité de ce genre de chose. Elle s’en méfierait comme de la peste, à l’occasion. Généralement, elle avait beau être un peu naïve, elle croyait en bien peu de chose. Certaines choses dont elle ne croyait pas l’existence, ou dont elle ne comprenait pas l’intérêt. C’était cela. Et il y en avait pas mal, croyez moi. Parfois même, en y mettant un peu de mauvaise fois sans doute, dans des choses dont elle ne comprenait pas le fonctionnement. Et c’était assez souvent, tout de même. Il est vrai que parfois, elle prenait bien son temps pour réfléchir. Souvent même. Mais quand elle réfléchissait, le geste ou les paroles qu’elle avait dites… Trop tard, c’était déjà fait, ou dit.
Et là, il n’y avait que les excuses. Et parfois même, pas franchise, elle allait à ne pas les dires, ces excuses. Et ce n’était pas toujours top, top… C’était bien pour cela qu’en présence de personnes importantes, elle ne parlait pas beaucoup.

Et là, ce serait sans doute bien mieux si elle n’avait rien fait. Le facteur de la malchance semblait être passé de son côté, aujourd’hui.

Yuuki continuait de se mordiller la lèvre, sans oser plus lever les yeux. Du coup, ses yeux balayait nerveusement la salle. Maintenant qu’elle était en plein milieu de la salle, elle était bien tranquille. Mais visiblement, ce n’était pas elle qui était au centre de l’attention, alors, tout allait bien. Tout le monde discutait de son côté. Des rires, des bavardages un peu plus bruyants que d’autre, des gloussements, des retrouvailles, des rencontres… Il y avait de tout lors des bals, généralement. Et là, c’était bien une bonne partie de ce qui se passait en ce début de soirée. Mais bien peu de gens se tapaient dessus, bien entendu. Yuuki devait faire exception à la règle, même si ce n’était pas intentionnel du tout. A côté d’elle, le grand homme aux cheveux bouclés ne l’avait pas frappé ou quelque chose du genre, il l’avait juste bousculé sans le vouloir. Et cela aurait pu être bien pire, elle le supposait bien. Là encore, c’était un garçon d’Oria… D’une certaine manière, elle était rassurée que ce ne soit pas l’un de ces hôtes, d’une autre, elle l’était à peine, du fait qu’ils vivaient certainement tout deux dans le château. Mais vu le sourire que le jeune homme affichât, lorsqu’elle redressa un peu la tête, la noble pensa que, dans l’immédiat, sa vie n’était pas en danger. A moins que cet homme soit un comédien né et qu’il aille prévu de la tuer après cette soirée, elle ne risquait pas grand-chose.
Ensuite, il se mit à agiter les bras, en signe qu’il allait bien. Elle était soulagé de savoir qu’elle ne lui avait fait mal, même si il avait peu de risque avec ses petits points et sa force assez minime. Mais ça pouvait faire mal tout de même.

«Oh, ne vous excusez pas, ce n'est pas grave, je vous assure que ce n'est rien. Votre bras a l'air en parfait état, en tout cas..., [Il eu un léger rire, elle eu un léger sourire un peu gênée de son côté,]. Et tant mieux si je ne vous aie pas fait mal, je n'aurais pas aimé savoir que vous alliez avoir mal tout le long de la soirée par ma faute..., encore toute mes excuses.»

Décidément, elle appréciait la gentillesse de ce grand garçon. Elle qui d’habitude fuyait les grandes hauteurs, tout semblait aller pour le mieux avec lui. A son avis, il n’était pas non plus tel un agneau, mais il n’avait rien d’un loup non plus. C’était rassurant et Yuuki pu se détendre un peu plus, sans non plus en devenir mollaçonne. Elle continuait de se tenir droite et à sourire. C’était bien l’une des meilleurs options qu’elle avait pour l’instant. Se tenir à carreau pour chasser la malchance. Voici donc là sa « bonne » recette pour ne plus faire de bourde…. Mais c’était bien aussi une chose impossible pour elle. C’était comme si elle était assise sur des punaises [même si on disait généralement cela pour une autre situation]. Au moment ou allait dire quelque chose pour laisser ce pauvre homme vaquer à ses occupations plus passionnantes que de discuter avec elle, une voix se fit entendre juste à côté d’eux deux. Et visiblement, ce n’était pas au voisin d’à côté que le garçon vêtu de rouge parlait…

Vous allez bien…. ?

Et ce n’était sans doute pas non plus à elle que le garçon parlait. Mais il venait de lui piquer son occasion de ne plus faire de bourde pour aller se coller dans un coin. Partir maintenant aurait été d’une impolitesse… Yuuki ne voulait pas non plus être impolie après avoir frapper ce pauvre homme. Du coup, elle se décida à ne pas bouger de là, se contentant de les regarder, dans rien dire. De toute manière, que pouvait-elle bien dire ? Rien. Rien qui ne fasse pas… Tache, oui, c’était un peu le mot. Tout de même, l’espace d’un instant, la brune se demanda si le brun avait l’air d’aller mal. Ou si il avait mal, c’était la même chose. A peu près. Mais pour elle, il ne semblait pas aller mal, non, pas du tout. Après, il y avait plusieurs opinion. Par exemple, dès qu’elle était sérieuse, on lui demandait si elle n’était pas malade… Mais ça, c’était elle, il ne fallait pas s’y fier non plus…
Yuuki écouté distraitement la première partie de réponse du garçon, comme quoi il allait bien. Elle ne se sentait pas concerner par cette discussion. Un peu, mais pas des masses. En revanche, la deuxième partie l’intéressa un peu plus.

«Maintenant que j'y pense, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Hannibal Winter, Noble au château d'Oria. Puis-je savoir qui vous êtes?»

Oh ? Hannibal Winter… Oui, sans doute avait-elle ouïe son nom quelque part. Certainement, effectivement. Donc, c’était bien un noble d’Oria, elle ne s’était pas trompée. Sait-on jamais… On n’est jamais trop sûr, n’est ce pas ? Ensuite, elle se demanda vaguement si la question lui était adressée aussi. Mais en réfléchissant un minimum, elle se dit qu’elle était certainement aussi bien pour elle que pour le garçon. Oui, enfin, après… Ce n’était pas si grave, tant qu’elle ne retentait pas de le frapper lui aussi, elle pouvait bien donner une réponse assez claire et sans aucune erreur dedans. Peut-être… Ou pas. Mais elle devait être optimiste. Alors, elle se lança avec un éternel grand sourire aux lèvres.

« Je suis Yuuki Kowasma, également une noble du château d’Oria. Enchantée, Mr. Winter. Et… »

Par cette fin de phrase, elle attendait bien entendu que l’autre garçon se présente. Ce serait stupide, sinon, de finir son dialogue avec un « et » étrange… Non ? Bien sûr que si, bien sûr que si…

Invité

Au final,peut être cette soirée n’était t-elle pas si ennuyeuse que cela,si ?Aprés tout,Lloyd savait que la majorité des Nobles restaient tous des archétypes,que tout les villageois,comme cette charmante Magalie rencontrée a la capitale (yeah,pas put m’en empêcher.8D) semblait le penser.Il savait que tous,ou tout du moins,la plupart,ne voyait pas du tout en cette soirée le moyen de se divertir,ou de se faire des amis pour avoir quelques contacts a Moria,se tenir informé de ce qui se déroule au dela des frontiéres du pays…Certaines personnes dans l’assemblée ici présente avaient certainement ce type d’idée en tête,oui,c’était sûr.Lui même l’avait,de toutes maniéres.Mais il savait aussi pertinemment que la grande majorité des riches présents ce soit,ne voyait ce bal du Solstice d’hiver qu’uniquement comme une occasion de mieux affilier ses branches d’entreprise,d’avoir plus de personnages importants dans son catalogue de connaissance,d’avoir plus de notoriété,d’affiner sa réputation probable en dehors des frontiéres de son pays,en bref,trouver le moyen d’emmagasiner encore,et encore plus d’argent,toujours plus.Comme si ils n’en avaient pas assez.Lloyd était d’un milieu très aisé.Il avait tant d’argent,qu’il ne faisait pas de véritable travail,ou il n’en gagnait pas comme les autres.C’était sa famille,ses multiples oncles et ses quelques cousins qui subvenaient a ses besoins,en lui envoyant le strict minimum…..Multiplié par Quatorze.Trop,trop d’argent.Il en avait tellement que ca n’en devenait pas ettonant qu’il s’amuse a le depenser.Mais cela ettonait souvent la cour de voir de quelle facon il s’y prenait.Il partait le plus souvent dans la capitale,allait dans les petit commerce,achetait des breloques,tout cela dans le but de se familiariser avec les gens des Quartiers pauvres et en même temps,de se faire plaisir.A ses yeux,rien n’avait le même goût que l’authenticité.Ca n’était pas pour rien qu’il portait incessement cette tenue ecarlate si différente de la tenue du Noble habituel.Il la portait parce que,contraîrement aux apparences,elle avait coûté très,très cher.Véritablement cher.En fait,elle vallait presque le prix d’une ferme.Il l’avait acheté,pour trois raisons.Dabord,parce qu’il en avait les moyens,ensuite parce qu’elle lui plaisait,et enfin,parce que son tisserant avait le besoin desesperant de cette somme pour pouvoir nourrir enfin sa nombreuse famille.Comme d’habitude,le cœur d’artichaut du jeune Noble a la coupe de cheveux légérement décoifée avait flanché,et il s’était senti obligé d’aider ce pauvre homme dans le besoin.Par moment,il allait même louer les services d’un maître d’arme dans la capitale.Pas quelqu’un de fauché,tout de même,mais quelqu’un qu’il estimait plus compétent que les espéces de vieillards sans cervelle qui aprennent aux enfants riches a tenir leur fleuret.Il trouvait toujours cela un peu ridicule,que la Noblesse devait pour la majorité se cantonner au maniement basique de l’épée.Lui,il était trop terre a terre pour cela,beaucoup trop simpliste.Pourquoi utilisait t-il deux épées en combat ?Parce qu’il trouvait que sa main gauche devait servir a quelque chose,plutôt que de devoir rester pendouiller bêtement,a tenir un manche trop court déjà pour une seule main.Il trouvait cela idiot.Qui plus est,il avait tendance a oublier un peu ses origines en combat,alors son style général résultait de quelque chose de…Assez brouillon,c’est vrai.Lloyd agite souvent ses épées,avec dextérité,rapidité,certes….Mais toujours de maniére irréfléchie.Et cela,il en était fier.Et puis,il tentait de le corriger,non ?Son professeur n’avait rien a voir avec ces vieillards au fleuret,a la discipline de fer et la barbiche pointue qu’il voyait parfois entraîner les enfants dans la cour du château d’Oria.Non,le sien,était un ancien soldat vétéran de la guerre d’Hatès,décoré pour plusieurs faits héroiques,mais d’une origine,hélas trop pauvre,pour pouvoir accéder a la véritable gloire.Alors il s’était reconverti en maître d’arme dans la capitale.Dhao,qu’il s’apellait.Lloyd l’aimait bien,c’était un brave homme.Un peu sévére,souvent exigeant avec ses éléves,mais il était gentil,Lloyd passait souvent boire du thé avec lui.Ou autre chose,en fait.Mais rarement de l’alcool.Lloyd eu un leger soupir.Dhao….Que faisait t-il en ce moment ?Au vut de l’heure,il devait sûrement rentrer a son domicile pour devorer a belle dents le repas préparé par sa jeune épouse.Une excellente cuisiniére,dailleurs.Elle faisait un ragoût de porc vraiment excellent.En revanche,elle n’avait aucune compétence pâtissiére.Les aliments sucrés qu’elle préparait donnait parfois des maux d’estomac.Mais le jeune Noble n’en avait rien a cirer.Il aimait cette petite famille,ces plats,et il allait parfois manger chez la famille de son maître.

Il repensa ensuite a sa rencontre avec cette jeune fille,dans la rue (et rebelote,décidement,je suis déséspéré.XD) .Il n’aurait jamais,pour rien au monde,effacé cette journée.Il fallait vraiment qu’il la revoit,un de ces jours,cette jeune fille.Vraiment,il espérait la retrouver un jour.Peut être pourrait t-ils de nouveau profiter des joies simples de la vie,ensembles,comme la premiére fois ?Aller manger chez Dhao,peut être.Ou aller regarder les oiseaux dans les jardins du château,ou aller voir les tableaux dans les musées de la capitale,ou les echoppes des Artisans,ou s’entraîner au Tir a l’Arc,ou a l’équitation….Les divers projets se bousculaient dans la tête de Lloyd.Il imagina Magalie a cheval,un cheval gentil,mais impressionant.Il eu un petit rire.Elle devrait être assez intimidée par l’animal.Ou peut être pas ?Il se rendit compte qu’il ne savait pas grand-chose d’elle,au final.Il fallait vraiment qu’il la revoit,alors,c’était même une priorité.Il ignorait pourquoi,mais son cerveau se refuser a oublier Magalie.C’était etrange,comme sensation,un visage qui change sans arrêt de perspective pour revenir aux moments ou on s’y attends le moins.vraiment etrange.Mais le jeune Noble en rouge ne pouvait pas vraiment permettre a son esprit léger de vagabonder pour le moment,après tout,non ?Il était au beau milieu d’une fête,il se trouvait a coté de quelques personnes,dont une qui se tenait le souffle un peu coupé,et il avait naturellement décidé de venir voir si il allait bien.Aprés tout,les autres,de l’autre coté,il ne les avaient pas biens vut,mais ils avaient simplement fait une chute,c’est tout.Rien de bien méchant,il savait,par une experience certaine,qu’une chute c’était bien moins grave qu’avoir la respiration coupée.Alors il avait preferer venir du coté de cet homme en noir.Et puis,pour une raison ou une autre,il se sentait plus en sécurité a coté de la Noble Brune a sa gauche.Pas qu’elle ne l’attirait physiquement ou quoi que ce soit,simplement qu’elle avait une sorte….D’aura ?En tout cas,elle degageait une impression que Lloyd aimait bien.Et puis,elle était un peu comme lui,dans l’immédiat,a peine habillée pour un bal.Elle était un peu decoiffée,et ne portait pas trop de bijoux,voire pas du tout.Il se sentait assez bien,de ce coté.Plus que de l’autre,au milieu des dentelles et des vêtements hors de prix.

Le jeune Homme aux sombres cheveux ondulés releva la tête pour faire face a Lloyd,en souriant gentiment.Il hocha la tête de gauche a droite,revelant une sorte de catogan qui maintenait ses cheveux vers l’arriére.Apparemment,il allait bien.Tant mieux,Lloyd n’avait pas la moindre envie que la soirée ai un blessé dans son déroulement.

«Oui, je vais très bien, merci de vous en soucier..., répondit-il, regardant alternativement la jeune fille et le garçon. Maintenant que j'y pense, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Hannibal Winter, Noble au château d'Oria. Puis-je savoir qui vous êtes?»

Lloyd eu un leger soupir de soulagement,avant de sourire a belle dents.Il avait les dents blanches,surtout pour quelqu’un qui appréciait autant la nourriture.Et une haleine frâiche.Même si il n’aimait pas la Noblesse,il trouvait que l’hygiêne était très importante,pour quelqu’un de n’importe quel statut.Pauvre,riche,pour lui,un sourire devait toujours être beau,et agréable.Alors oui,il tenait l’hygiéne en haute estime.Il se tourna vers la demoiselle a coté de lui.Apparemment,il parlait a elle,pas vraiment a lui,il n’avait fait que s’introduire dans leur conversation….

« Je suis Yuuki Kowasma, également une noble du château d’Oria. Enchantée, Mr. Winter. Et… »

Lloyd,honnêtement,eu un haussement de cils surprit.Apparemment,on lui parlait.Il eu un leger hoquet de surprise,puis un sourire.Visiblement,ces deux Nobles n’etaient pas de la catégorie des corrompus qu’il evitait en général de croiser.Et en plus,ils lui offraient un échappatoire bienvenue a la solitude qui se profilait dans l’ombre de la fête.Ce fut avec un nouveau sourire sincére qu’il acceuillit les presentations,avant de courber légérement la tête vers ses deux nouveaux compagnons.

Je m’apelle Lloyd Ana’nké….Et je suis aussi un Noble d’Oria,c’est une coincidence étrange,n’est ce pas ?

Il eu un tout petit rire,avant de regarder alternativement la jeune fille et le jeune homme semblant un peu perdu,puis,tendit la main au milieu,au final,n’arrivant pas a se décider lequel saluer dignement en premier.

Je suis…Egalement ravi de vous connaître,M.Winter,Mlle Kowasma.^^’

Il ne l'avait réellement pas fait exprès, mais qui à part lui aurait pu en juger? C'était si simple de dire quelque chose de son propre chef sur unes de ses actions, mais c'était loin d'être vrai ou crébible parfois, il avait pu en faire de nombreuses fois l'expérience. Willow Xuan était bien d'accord avec les gens qui prétendaient que mentir était tout un art, il n'y avait qu'à voir certains personnes vainement essayer de dissimuler quelque chose à une autre pour s'en rendre compte. Il était simple de dire, mais paraître convaincant en le disant, c'était quelque chose qui s'apprenait. De ce qu'il s'en rapellait, le jeune Conseiller avait toujours su bien mentir, sur quelques sujets que ce soit. Il était passé du petit mensonge quand il était enfant, une banale histoire de vase brisé sur le sol, aux vêtements déchirés de ses parents peu après et son jeune frère, pour finalement se retrouver face à des inspecteurs, et mentir encore. Pour Willow, mentir n'était pas quelque chose de forcément mal, mais qui n'était pas à faire tous les jours de sa vie, juste pour le plaisir. Celui qui s'amusait à modifier des détails de sa vie, aussi petits soient-ils, juste pour s'amuser, ne s'en sortirait plus, et continuerait encore et encore de mentir, allant jusqu'à s'inventer une seconde vie dans certains cas. Mentir sur son identité, sa vie, juste parceque ça nous plaisait, ce n'était pas bon du tout. La réalité n'était pas quelque chose qu'il était bon de modifier et essayer de modeler à sa façon, car elle revenait toujours à sa forme initiale tôt ou tard, et le boomerang vous revenait plus durement que prévu dans la figure. Mentir si cela pouvait nous aider, de temps en temps, l'humain aux yeux aux reflets rouges n'en voyait par contre pas le mal. Si un petit-ou gros- mensonge pouvait vous aider à vous sortir de situations gênantes ou dangereuses, alors où était le problème? La vérité faisait souvent plus de mal que le mensonge, et chacun n'était pas sans avoir que l'être vivant évitait plus que tout le mal, choisissant la solution qui faisait le moins de peine. C'était une réaction typique, donc devenue naturelle, ce genre de comportement ne choquait plus personne. Et puis quand vous mentiez, personne n'était censé le savoir, non? A condition que vous ayez l'air convaincant, bien évidemment. Même pour le plus petit des mensonges, le visage pouvait se transformer, les mains trahir un geste nerveux qui n'avait pu être contenu. C'était bien pour cela que Willow pensait que mentir était un Art particulièrement difficile. Paraître aussi calme que lorsque l'on dit la vérité, c'est difficile.

Mais que de divagations, à nouveau. Décidement, le Conseiller laissait son esprit s'égarer bien loin du lieu où il était de plus en plus souvent. L'ambiance festive et la situation dans laquelle il s'était lui même mit étaient sans doute pir quelque chose là-dedans. Mais il allait devoir faire attention malgré tout, car même si l'heure était à la fête et aux rires, quelque chose pouvait arriver à tout instant. Willow n'était certes pas là pour protéger qui que ce soit, mais si quelque chose se passait, il serait quand même peut-être solicité, que ce soit volontaire ou non, d'ailleurs. C'était dans ces moments, et beaucoup semblaient l'oublier, les instants où l'on oubli que l'on est une société en danger et que l'on s'abandonne aux petits plaisirs de la vie, que les pires choses arrivent. Willow restait donc tout à fait sur ses gardes, même si cela ne semblait pas trop être le cas. Il allait donc devoir s'empêcher de repartir dans de tels réfléxions mentales s'il ne voulair pas devenir à son tour une cible facile pour les prédateurs qui pouvaient rôder aux alentours. Pas qu'il était paranoïaque, hmm, mais le cadre dans lequel il avait grandit, en particulier ces trois dernières annnées, lui avaient forgé ce caractère en constant éveil, qui jamais ne baisse sa garde. Sans mentir, her, c'était facile de mourir si l'on n'adoptait pas ce point de vue. Il n'était pas encore en vie pour rien, non? Il aurait pu mourir plusieurs fois, pourtant. Sa méthode marchait, il le savait. Avoir toujours un oeil ouvert sur un éventuel danger, même lorsqu'il paraissait impossible qu'il y en est, sans en avoir l'air, permettait de sauver sa vie d'une manière assez efficace. C'était vraiment trop bête de mourir par la faute d'un bête moment d'innatention, de l'avis de Willow.

Alors que le jeune homme aux cheveux blancs continuait de sourire au jeune homme qui nettoyait consciencieusement le bazar dont-il était à l'origine, se rendant soudain compte d'une chose qui lui paru assez ironique sur le coup. Il aurait pu en rire, s'il avait voulu perdre la dernière once de crédibilité qu'il avait. Alors que quand il mentait, il avait toujours l'air atrocement sincère, lorsqu'il disait la vérité, il paraissait toujours se moquer des gens, et tout particulièrement en ce moment précis. Il lui disait la vérité, il n'avait pas fait exprès de lui rentrer dedans, et il était vraiment désolé de lui avoir crée des problèmes. Malheureusement, au ton qu'il avait employé, ça n'aurait pas étonné Willow que le serviteur aux grands yeux bleus ne pense le contraire. C'était malheureux, mais il n'y pouvait pas grand-chose...Enfin, si le doute s'imposait vraiment et qu'il le ressentait, il clarifierait la situation du mieux qu'il le pourrait. Cela devrait marcher, et le jeune homme se sentirait automatiquement mieux. Qu'on doute de lui quand il mentait-ce qui n'arrivait presque jamais-ne le dérangeait pas trop, mais qu'on doute de la véracité de ses paroles quand justement il disait la vérité, il détestait ça.

«Je vais bien, ce n'est pas grave...,Je ne regardais pas où j'allais, de toute façon...»

Willow haussa légèrement un sourcil à la remarque du domestique qui avait finit de tout nettoyer, et avait rendu au plancher carellé l'allure qu'il avait avant qu'un plateau ne vienne malencontreusement se briser contre sa surface lisse. D'eux deux, le seul qui n'avait pas regardé où il allait et causé cet accident était lui, bien évidemment, et tout le monde le savait, malgré que tous les regards désaprobateurs aient été dirigés presque automatiquement vers le serviteur. Le jeune garçon aux cheveux bleus n'était pas en faute, mais il était d'un rang inférieur au siens, et par conséquent, c'était lui qu'on réprimandait. Les plus faibles et les moins importants devaient porter tous les fardeaux des plus hauts placés, même si ce n'était pas juste. Enfin, même si ces gens étaient habitués à ce qu'on rejette la faute sur eux et l'acceptaient en silence, ce n'était pas pour autant qu'ils le supportait bien forcément...Willow se demanda l'espace d'une seconde si le serviteur était en colère contre lui en ce moment même.

«Je suis désolé, vous n'êtes pas tâché...? Si c'est le cas je m'excuse encore, je n'aurais pas du laisser tomber ce plateau. Je suis vraiment désolé.»

Encore des excuses. C'était lui qui aurait du dire ceci avec tant d'insistance, en temps normal, mais il ne s'en inquièta pas vraiment. Après tout, il n'allait pas s'excuser de nouveau à son tour, il n'avait pas envie que cet échange de politesse ne s'éternise d'une manière aussi ridicule. Le jeune homme garda son grand sourir plaqué sur ses lèvres, alors qu'il rétorqua au serviteur devant lui:

"Je ne pense pas m'être tâché, je vous remercie néammoins de votre inquiètude."

Cette inquiètude n'était que de la politesse, que tous les serviteurs se devaient d'avoir durant leur service, il le savait très bien. Mais la phrase qu'il avait lui même dit n'était-elle pas seulement elle aussi une simple formule de politesse?

"Ce n'est pas vraiment votre faute si le plateau vous est tombé des mains." reprit le Conseiller avec un petit geste de la main. Il s'arrêta juste un moment, penchant légèrement sa tête sur le côté, son regard prenant une lueur curieuse sans pour autant que son sourire ne le quitte, lui donnant cet habituel air malicieux qui ne le quittait que très peu quelle que soient les situations. Il reprit la parole quelques secondes à peine après, sur le même ton:

"Vous pourriez me donner votre nom, s'il vous plaît? Ce n'est pas pour vous faire sermonner par la suite, je vous rassures. C'est juste que je n'aime pas parler à quelqu'un sans savoir son nom, même pour ne serait-ce que quelques minutes."

La fin de la phrase de Willow avait légèrement été coupée par un bruit de chute sur sa droite, et un mouvement massif des oinvités dans sa direction afin d'éviter la bombe qui venait de violement percuter deux autres personnes. Il se décala vers la droite avec un petit soupir que quelqu'un près de lui aurait pu interprêter comme exaspéré. Le colonel Stonh faisait fort en début de soirée, il se demanda vraiment pour le coup ce qui allait se passer par la suite avec la jeune femme, qui enchaînait courament catastrophes sur catastrophes au château de Moria ou en dehors, d'ailleurs. Si lui aimait bien se faire remarquer, avec ses vêtements exentriques et sa personnalité décalée, il savait au moins se retenir dans ce genre de situation où l'on devait surveiller chaque parole et geste que l'on faisait avec une attention toute particulière. Il était certains que la jeune femme allait s'attirer les foudres de la Princesse, et si elle ne la réprimandait pas, il irait le faire avec plaisir une fois la fête terminée. Ou en tout cas, si elle continuait ses bêtises de la sorte. Si elle savait se tenir tranquille le reste du bal et paraître normale un moment, alors peut-être passerait-elle outre le blâme monumentale qui l'attendait pour l'instant. Enfin...Ce n'était pas le moment de se prendre la tête pour ce genre de choses, les erreurs seraient évoquées à la fin, ainsi que les excuses.

Willow se retourna vers le jeune serviteur, lui adressant de nouveau un sourire.

"Vous voyez? Vous n'êtes pas le seul à faire tomber des choses, aujourd'hui..."

Un sourire. A mi-chemin entre une simple politesse et l'expression d'un véritable sentiment, venant du fond du coeur, il était difficile de définir ce qu'il signifiait pour autant. Il pouvait tout aussi bien être hypocrite qu'honnête, cruel que gentil, et toutes ces nuances, toutes ces déclinaisons d'un geste pourtant identique. C'était assez ironique, en soit, de ne pas pouvoir décrypter cette action, alors même qu'on le voulait. Amy ne savait pas trop que penser des sourires des autres. Ils pouvaient être fades, mensongers, ils pouvaient être n'importe quoi, et les croire au moment où il n'aurait pas fallu pouvait s'avérer catastrophique. La confiance, dans le milieu dans lequel elle évoluait, n'avait pas franchement lieu d'être. Ou tout du moins, pas avec n'importe qui, pas même des personnes qu'on pouvait connaitre depuis longtemps. Alors, si quelqu'un lui souriait, elle ne le prenait pas forcément en compte. Elle avait plus ou moins été élevée comme ça, et ne s'en portait que mieux... Quiconque croyait que la jeune fille éait d'une nature pa'rticulièrement naïve aurait été bien mal avisé, car ce n'était pas le cas. Bien entendu, elle accordait sa confiance à certaines personnes, et elles pouvaient s'estimer heureuse. De même, elle n'en était pas inquiète, non, pas du tout. Justement parce qu'elle ne doutait pas d'eux, qu'elle savait qu'ils ne lui feraient jamais faux-bond. Aucun soupçon de trahison ne devait venir tacher une véritable relation, et l'absence de ce doute faisait toujours naître ce qu'on pouvait appeler une amitié. Et les amis, à plus forte raison lorsqu'on n'avait plus ses parents, pas plus qu'on ai de frères ou de soeurs, c'était véritablement important. Ce n'était pas elle qui allait dire le contraire...

Et, parmis les gens à qui elle faisait confiance, il y avait le jeune homme blond qui se tenait devant elle, à qui elle venait d'adresser la parole. Certes, il était le dirigeant d'un royaume voisin, et donc un potentiel ennemi. Mais elle lui faisait confiance, point final. Elle ne ressentait pas le besoin préssant de ne pas le croire, et quand bien même elle l'aurait voulu, elle n'était pas sûre qu'elle l'aurait pu. Une faiblesse, peut-être. Elle n'en savait pas grand-chose, au fond, et n'avait pas envie de savoir, de toute manière. Parce qu'elle n'aurait pas besoin d'y réfléchir, pas vrai? Sans qu'elle le cotoie si souvent que ça, elle savait ce genre de choses. Mais elle ne le faisait pas tout le temps, loin de là. C'était une... Exception, voila tout. Comme on le disait si bien, l'exception qui confirme la règle. Ce sourire qui étirait ses lèvres fines la quasi totalité du temps y trouvait à cet instant sa place aussi. Il aurait été très imoli de ne pas etre de bonne humeur ce soir là, et qui plus était, la demoiselle Grimm n'avait aucune raison, aucun prétexte, pour ne pas l'être. Cela allait être une bonne soirée, durant laquelle le roayume oriental et l'occidental se mélangeraient dans la bonne humeur. Cela ne se passerait pas autrement, il n'y urait aucun imprévu notable, et tout serait parfait. La jeune fille aux grands yeux bleus aurait bien aimé pouvoir dire qu'elle s'en lavait les mains si ce n'était pas le cas, mais elle ne pourrait malheureusement pas. Ce serait elle, et nul autre, qui devrait assumer les incidents intervenus parmi les noble de son pays. Aussi comptait-elle sur leur discrétion et savoir vivre, enfin, elle n'avait pa trop à s'en faire de ce côté là, en principe... Les nobles avaient une certaine éducation, tout de même, et les serviteurs ne feraient rien de répréhensible, c'était là une évidence.

Alors oui, sur le coup, elle était plutôt tranquille et relativement confiante. Et persuadée d'avoir raison de l'être.

Dail se pencha, avant de saisir sa main et d'y poser un léger baiser. Un geste souvent accompli lors de grande réception, c'était vrai. Ce n'était ni la première, ni la dernière personne à le faire, mais cela n'empêcha pas Amy de rougir quelque peu, de manière presque imperceptible, pour être exact. De un, grâce à la couche assez impressionnante de maquillage sur son visage, et de deux, parce qu'il n'était pas dans sa nature de rougir à tort et à travers, sans raison apparente en plus de ça. Si elle perdait ses moyens en n'importe quelle occasion, elle ne serait pas sortie de l'auberge... Alors non, ce ne fut qu'une prise de couleur fugace et très peu marqué. Le jeune dirigeant d'Oria prit ensuite la parole, d'une voix distincte et forte, de sorte que les autres l'entendent, à l'instar de celle qu'elle même avait prononcé une poignée de secondes plus tôt.

"Je puis vous assurer que c'est un immense honneur pour nous que d'être invité en votre royaume en l'occasion de cette fête. Nous profiterons de cette soirée comme il se doit."

Evidemment, que ce soit la cour d'Oria ou de Moria, ils allaient tous, au moins en principe et en apparence (pour la plupart sincèrement, les quelques "cas" qui détestaient les fêtes mais n'avaient vraisemblablement pas trouvé de prétexte satisfaisant pour ne pas se montrer sans offenser telle ou telle personne devant faire bonne figure , bon gré mal gré. ) profiter un maximum de cette soirée. Il était fort probable qu'ils ne se revoient pas avant un assez long moment, de toute manière, mais les lettres et autres arrangements pouvant résulter de certaines discussions ne manqueraient pas de faire des heureux. Oui, chacun devait apprécier ce genre d'occasion à sa manière, pour ses propres raisons. Ce n'était pas l'éssentiel, l'important était juste qu'ils en aient une. Le sourire sur le visage de la jeune princesse du pays des vents ne l'avait pas quittée une seule seconde et était, cette fois-ci, tout ce qu'il y avait de sincère. C'était une magnifique soirée, n'était-il pas? Le bruit reprenait peu à peu ses droits, résonnant à ses oreilles andis qu'elle n'en captait qu'une petite partie, ne comprenant rien de ce qu'ils pouvaient bien se dire. Toutes ces voix et ces sons, une fois mélangés, n'avaient soudain plus autant de sens que pris un à un. La jeune fille aux longs cheveux blonds concentra son attention sur son interlocuteur, qui prit une nouvelle fois la parole, s'adressant en revanche cette fois ci à elle seule.

Les trois quarts du temps, ce n'était pas Amy Grimm qui parlait avec Dail Shan'haron, mais la dirigeante de Moria qui s'adressait au Prince d'Oria. On aurait pu croire à une belle contradiction, dans cette phrase, mais elle ne voyait pas les choses sous cet angle.

"Malgré la distance, je n'aurais manqué cet évenement pour rien au monde. Je suis heureux d'être ici en ce moment même, et je peux vous assurer que mon Royaume l'est tout autant que moi."

La distance... Pour sûr, le voyage avait véritablement dû être épuisant, pour eux. La distance entre Premaris et Elorìa n'était pas à négliger. A vrai dire, la capitale de son beau royaume se trouvait -dangereusement- plus près de celle d'Hatès que de celle du pays du soleil... Ce qu'elle déplorait, d'ailleurs. Le contraire lui aurait bien mieux sied. Enfin, il était heureux d'être ici, après tout, non? Amy pouvait en dire autant pour elle, cette soirée ne lui inspirait rien de mauvais. En fait, elle le voyait même plutôt bien. Un autre point, néanmoins, retint son attention. Maintenant qu'elle y pensait, ils ne devaient pas avoir déjà vu beaucoup de neige. Pour certain sans doute même était-ce la toute première fois. Le château se situant plus au Nord de Lysandre, la demoiselle en avait vu à mainte et maintes reprises, mais ce ne devait pas être le cas de leurs illustres invités. A cette pensée, son sourire s'agrandit encore. Ils devaient avoir eu froid, surement.

"J'espère que cette soirée se déroulera sans heurt notable, même si je doute qu'il y en ai de toute façon..."dit-elle.

Au même moment, comme pour démentir ses paroles, un bruit de choc se fit entendre dans la grande salle de bal. Intriguée, Amy tourna la tête vers la source du bruit, qu'elle ne tarda pas à identifier: le colonel Stohn, Arysa, et le sratège des armées étaient tous trois au sol, dont deux d'entre eux dans une position on ne peut plus embarassante. Sur le coup, la Princesse faillit se passer la main sur le visage, mais se ravisa bien vite. Cela n'aurait fait qu'ajouter à la gêne naissante que lui procurait cette situation. Comme s'ils ne pouvaient pas se tenir tranquille, ne pas faire les idiots, pourquoi maintenant...? N'auraient-ils pas pu tomber quelques minutes plus tôt, juste avant l'arrivée des invités? Qu'ils ne l'aient pas fait exprès (elle n'avait pas besoin que l'on lui précise pour qu'elle devine que c'était le cas.) elle n'en avait cure, pour l'instant. Son sourire se figea, devint un rien forcé, et les principaux intéressés se prirent un regard noir de sa part. Ce genre d'incident, on s'en passait allègrement, et faire un peu attention à l'endroit où on mettait les pieds n'était pas excluou interdi, voir même était fortement recommandé. Et s'ils ne comprenaient pas avec un regard pareil, eh bien elle aurait une petite discussion avec eux à la fin du bal. Avec un peu de chance, ils se tiendraient tranquilles, sans quoi, ce seraient de vraies remontrances qu'ils obtiendraient.

Parce que dès lors, elle se sentait affreusement gênée. Elle se retourna à nouveau vers Dail, un air en parfait accord avec ce qu'elle ressentait affiché sur son visage.

"Je... Suis profondément désolée. "

C'était bien là tout ce qu'elle avait trouvé à redire. S'ils faisaient des "chutes" pareilles maintenant, Amy se demandait s'il était prudent de leur laisser le libre accès pour danser...

Shieru poussa un petit soupir.
Même si il n'avait rien fait d'extraordinaire jusque là, il devait avouer que l'atmosphère qui régnait dans la grande salle de bal était loin d'être désagréable. En fait, il était bien là, tout de suite, maintenant. Il était après tout toujours mieux de rester ici que tout seul dans ses appartements. Au moins, ici il y avait de l'ambiance, elle était loin d'être parfaite bien sûr, mais pour le jeune garçon, elle était tout à fait satisfaisante. D'un côté, le bruit des pas, des rires, de diverses paroles, des verres qui s'entrechoquaient... Tout cela avait le don de le faire se sentir à l'aise, s'en était même rassurant. Mais au fur et à mesure que son regard bleuté passait sur tous ces Nobles, il ressentait comme de l'angoisse. Être entouré par tant de gens aussi bien vêtus et rieur installait en lui un certain malaise. Un sentiment inexplicable lui noua le ventre. Il était à la fois dans un bien être complet, mais en même temps, mort de peur. Son cœur battait plus vite que la normale dans sa poitrine. Il ne comprenait pas lui-même ce qui lui arrivait... Il essaya de se calmer, en vain. Est-ce qu'il arriverait lui aussi à rire de bon cœur comme le faisaient tous ces gens sous son unique œil d'enfant? Sans s'en rendre compte, un petit gémissement sortit d'entre ses fines lèvres fermées. Ce n'était pas le moment de penser à des choses aussi néfastes... Avec de la volonté, on pouvait arrivé à tout et n'importe quoi. Il n'y avait aucune raison que Shieru Phantomhive ne se fasse pas à la vie de Noble, aucune. Il était né dans ce milieu, ses parents avaient été eux-même Noble, il était obligatoire qu'il s'y fasse sans la moindre difficulté, du moins, il l'espérait.
Le dernier Phantomhive passa une main sur son front légèrement humide avant de croiser les bras. Appuyé contre le mur sur lequel il avait décidé de rester pour rester éloigné de la foule un petit moment. Il n'avait rien à craindre, si il y avait bien un endroit où il était en sécurité, c'était ici et nul part ailleurs. Il bascula sa tête en arrière jusqu'à à rentrer en contact avec le mur. Son regard d'abord rêveur, se concentra d'avantage sur le plafond. Il cilla quelque fois avant de commencer à l'étudier. Les immenses lustres qui auraient pu éclairer la pièce entière à eux-seuls suffirent à le faire penser à autres choses. Maintenant qu'il le remarquait, Shieru n'avait jamais vraiment fait attention au plafond de la salle de bal, pourtant il avait tout pour plaire. De jolies peintures recouvraient son intégralité, montrant par la même occasion le savoir-faire du peintre. À chaque coins, fenêtres, portes, un cadre de marbre en relief contournaient chacune des œuvres. Durant un moment, le jeune comte se laissa aller à la contemplation, laissant de côté tous les autres détails qui animaient l'endroit, pour simplement faire le vide dans sa tête. Il sursauta en entendant un bruit de verre brisé, suivit du métal fin qui rencontre le sol dur. Sans même porter un regard vers la source de ce boucan, il put sans mal deviner que cela avait été provoquer à cause d'une petite maladresse.
En ramenant sa tête correctement, il se remit à observer, n'ayant rien à faire d'autre pour le moment, et en même temps, rechercher des visages connus tel que celui de sa fiancée ou bien de son majordome. Mais pour l'instant, sa solitude ne lui posait aucun problème, même si on ne pouvait pas parler tout à fait de solitude dans ce cas là, car il était loin d'être seul. Son regard se focalisa un moment sur un jeune homme blond qui semblait avoir bousculé une jeune fille sans bien sûr l'avoir fait exprès. Un tout petit peu plus loin, la même scène entre deux jeunes gens aux cheveux sombres rejoint par un Noble tout de rouge vêtu, de l'inquiétude sur le visage. Ces gens là étaient tous originaire d'Oria, déjà, parce que le jeune garçon n'en connaissait de vue aucun, mais de plus, leur bronzage était beaucoup plus prononcé. Shieru haussa un de ses fin sourcil gris. Décidément, les habitants du pays du soleil ne savaient pas se tenir correctement... Au moins, le peuple de Moria avait des manières qu'il savait mettre à profit lors d'un rassemblement comme celui-ci. Au moment où le borgne eu ses pensés, son regard se stoppa sur une visage bien familier, Willow qui dialoguer avec un jeune serviteur qui semblait avoir eu une petite expérience avec l'apesanteur. À quelques pas d'eux, Shieru remarqua une scène pour le moins insolite. Effectivement, qui dit insolite dit Rywan Lie. Le gérant de l'entreprise de jouet avait déjà eu le 'privilège' de tomber sur le stratège au sens propre du terme par maladresse. Mais cette fois-ci, il semblait que c'était au tour de la colonelle Stonh, dans une position beaucoup plus gênante que celle à laquelle il avait eu droit. Cela était sans bien sûr oublié la jeune servante, elle aussi renversée, avec qui le jeune garçon avait eu le loisir de parler quelques instants plus tôt... À croire que le sol était une véritable patinoire.
Comment dire... Ce bal était bien parti niveau rencontre, catastrophique pour tout le reste. Son regard dériva sur sa cousine, qui jusque là était resté aux côtés du roi Dail. Il put clairement lire de la gêne sur le visage de cette dernière. Son cousin se sentit mal pour elle, ce n'était pas la meilleur façon de briller devant un autre pays, allié soit-il. Les deux dirigeants devaient être embarrassé par le comportement de leur cour, nul doute. Le jeune garçon ne bougea pas, les sourcils légèrement froncés. Lui au moins, avait fait l'effort de tomber sur le stratège dans un moment beaucoup moins important que celui. Toutefois, il ne se fit pas de souci pour les fautifs, sa cousine étant une personne particulièrement clémente et compréhensif, et malgré sa colère sur le moment, elle devait bien se douter que ce n'étaient pas entièrement leur faute, et auraient évité une pareille situation si toutefois cela avait été possible.
De son côté, le le jeune Phantomhive garda le visage neutre, tranquillement adossé à son mur. Ce n'était pas lui qui allé causer des soucis à sa reine, surtout en restant inactif comme il le faisait. Rester ici à ne rien faire lui plaisait de plus en plus quand il voyait ce que vivaient les autres en étant mêlés à la foule. De là, il pouvait voir tout ce qu'il se passait, et d'un côté, ça lui faisait passer le temps. Shieru hoqueta en apercevant Logan, assit devant un piano. Le garçon aux cheveux grisâtre ignorait que ce dernier savait jouer d'un instrument de musique. D'un instant à l'autre, le bouffon semblait avoir capter l'attention du Noble qui adorait la musique et en jouait lui aussi. Mais maintenant, allez savoir si le jeune homme aux cheveux de neige savait en jouer correctement. Le cousin de la reine se décolla lentement du mur, dans l'optique d'aller de nouveau à la rencontre du clown qui, au premier regard, il faut bien l'avouer, l'avait terrifié, mais qui maintenant semblait de plus en plus intéressant.
Mais à peine eut-il le temps de faire un pas en avant qu'une tête blonde se pointa devant lui, les poings sur les hanches. Il s'arrêta net, légèrement surpris de ne pas l'avoir vu arriver plus tôt.

"Hum? Li... Lizzie?" Dit-il s'en vraiment s'en rendre compte sur le coup.

En général, l'entrée en scène d'Elizabeth ne passait jamais inaperçu pour le jeune comte. Soit elle lui sautait dessus toute réjouie, soit elle criait son prénom pour qu'il soit prévenue de son arrivé. Mais pour une fois, cela s'était déroulé plutôt calmement, peut-être le fait qu'ils soient à un bal, il n'en savait rien. Bref, de toute évidence, c'était encore elle qui l'avait trouvé.
Shieru rougit très légèrement en la voyant vêtue si joliment, non que sa fiancée ne s'habillait jamais bien, mais disons qu'il la trouvait plus jolie une fois qu'elle était dans le décor qui lui correspondait, après tout ce qu'il avait eu l'occasion de voir en ce début de soirée. En fait, sa façon de se vêtir correspondait tout à fait aux goûts du jeune garçon. Vouloir être présentable s'en vouloir en faire trop.
Une fois sa surprise passée, Shieru laissa un faible sourire passait sur ses lèvres, bien sûr, il était content de la voir. Toutefois, il s'estompa aussitôt en voyant l'air contrarié qu'arborait la jeune fille. Il n'eut même pas besoin de lui demander ce qui clochait que la réponse se fit immédiate.

"Shieru... C'est bizarre, ce n'est pas la jolie tenue que je t'avais donnée!"

C'est à ce moment précis que le borgne cru connaître la sensation de se prendre une flèche en pleine poitrine. Son visage se figea avant de vivement détourner les yeux au sol. Cette tenue... La bleu... L'ensemble. Sebastian lui avait fait la remarque et il ne l'avait pas écouté. Non que cette tenue offerte par sa fiancée ne lui plaisait pas, mais pour lui, elle était beaucoup trop voyante... Il était tellement plus à l'aise avec des couleurs sombres, de plus, on avait beau dire que le bleu lui allait à merveille, refaisant sortir la couleur de son unique iris, il n'avait pas le caractère à porter des couleurs débordante de vitalité.
Il dû avouer qu'il aurait préféré les phrases lui demandant si il s'amusait et comment se dérouler cette soirée pour lui. Les phrases banales en fait... Au pire, si vraiment ça la tourmentait, elle aurait pu le lui glisser à l'oreille à un autre moment... Mais bon, au moins, elle était franche et directe, il ne pouvait donc pas lui en vouloir. Il espérait seulement qu'elle ne fasse pas un caprice, même si elle ne semblait pas partie pour, elle restait imprévisible. Et de toute évidence, Shieru ne lui aurait pas céder, il se voyait mal rechercher Sebastian pour qu'il le change de nouveau et ainsi s'absenter un moment où cette fête aboutirait à n'importe quoi d'intéressant. Il préférait nettement passé du temps agréable en compagnie de sa fiancée, plutôt que de partir pour lui faire plaisir, mais ça, il ne lui dirait pas.

"Ah, cette tenue? Hé bien, je ne voulais la salir, j'ai préféré mettre quelque chose de sombre au cas où on me tacherait... Vu que, il semblerait que les gens soient particulièrement agités ce soir..." Finit-il en jetant un regard circulaire à la salle.

Il y avait du vrai dans ce qu'il avait dit. Si il venait à lui-même ce faire une petite tache, cela se verrait moins sur du gris que sur du bleu. Sauf si bien sûr, la tâche en question est d'une couleur claire, ce qui aurait vraiment été de la malchance à l'état pure. Mais au fond de lui, il savait qu'il n'avait pas été convaincant. Aussi, il espéra seulement qu'Elizabeth passe l'éponge là-dessus, il serait regrettable qu'elle lui fasse la tête pour un si petit détail, du moins, à son avis.

"Mais je serai plus que ravi de la porter la prochaine fois que je te verrai." Continua le jeune garçon, sincère. "Enfin. Tu ne t'ennuies pas au moins?" Lui demanda-t-il aimablement après un court silence pour changer de sujet.

Invité

Une belle soirée s’annonçait là. Tous les invités doivent être maintenant arrivés, à l’exception de quelques retardataires…. Ce qui n’est pas un mal, en soi, On peut avoir tout à fait la liberté d’arriver une ou deux heures après le commencement du bal si l’envie nous en prend… A condition de franchir le barrage d’yeux qui nous scrutent dès notre arrivée dans la salle. Cette dernière était tout simplement bondée de nobles, serviteurs, souverains…Même si, en ce moment, il n’y en avait que deux… la jeune servante connaissait très bien la reine, Amy, qui est plus une amie pour Arysa… Sans son aide, la jeune femme aux cheveux roses aurait dû mourir, et c’est pour cela qu’elle est entièrement reconnaissante envers sa souveraine. Cette dernière pouvait avoir confiance en elle, car la jeune fille avait appris qu’une certaine servante nommée Helen avait tuée ses deux parent…Son père par l’acte, et sa mère, indirectement, car elle est morte de chagrin, après la disparition de son mari, le roi… Cette histoire restera jamais à gravée dans l’esprit de la jeune souveraine, et y repenser devait la faire terriblement souffrir. Mais en ce moment, la reine de Moria discutait aimablement avec le roi d’Oria. Ils semblaient bien s’entendre, d’ailleurs… La jeune fille avait toujours autant mal à la tête… Mais le brouhaha de la salle n’arrangerait rien, cela était clair, et elle s’est promit de rester au moins jusqu’au feu d’artifice, qui allait être lancé dans la nuit, certainement... Elle rejeta une mèche qui gagnait peu à peu ses yeux...Et dirigea son regard vers le ciel, qui était à présent constellé d’étoiles… Très agréable à regarder, elle ne lâcha pas son regard des ses points lumineux qui dansaient dans le ciel sans nuages…Elle en conclut que demain serait une belle journée ensoleillée. Mais restons au présent, nous sommes dans une salle de bal, et non dans le ciel. Le stratège, Rywan Lie, répondait à la question insignifiante qu’elle lui avait posée :

« Non, pour l’instant, je crois que cela va al-… »

Le stratège ne put finir sa phrase. Tout s’était déroulé bien vite ! Etant debout, Arysa était une spectatrice d’une scène qui lui semblait bien familière… (x’D). Les yeux écarquillés, la jeune servante avait compris ce qui s’était passé en moins de quelques secondes. Une jeune femme, qu’elle n’avait pas encore identifiée était tombée sur le haut stratège, qui était lui-même tombé. Un peu comme un château de carte qui s’écroule, ou encore le jeu des dominos, que l’on poussait, pour faire tomber une file de dominos, qui se suivaient. Mais cette fois, la file n’était composée que de deux personnes, bien heureusement que deux, car la partie de dominos pouvaient se rallonger aisément, dans cette grande salle… Un autre point positif, personne n’était blessé, à part peut être le stratège qui se massait le coude, Pour amortir sa chute, il a dû se retenir avec le bras. Voilà toute la conclusion d’Arysa, qui connaissait ce genre de scène par cœur ! Pour en avoir vécue une dans les jardins, avec la souveraine elle-même ! (d’ailleurs, j’en profite là, Never, tu réponds quand ?? 8D) Avec un faible sourire, elle se remémora ce qui s’était passé…Elle est Amy s’étaient percutées, une en scrutant le sol avec attention, l’autre le ciel…Et cela avait finit avec deux jeunes filles au sol… Quand le conseillé avait décidé d’intervenir, en passant à travers un rosier, l’ai parfaitement calme, en voyant deux jeunes filles à terre… Enfin, passons de cette nostalgie assez comique… Elle reconnut la jeune fille sur le sol, qui n’était d’autre que la colonelle en personne ! Cela ne devait pas être son jour ! Elle était très bien habillée ; d’une robe de couleur en majorité violette, avec du blanc, et de l’or, il n’y avait rien à dire, cette robe était superbe. La colonelle lui tendit la main, en quête d’aide. La jeune servante lui prit délicatement la main, et la releva doucement. La jeune fille était désolée, cela se voyait sur son visage. Encore une expression qu’Arysa avait prise souvent ! La colonelle aux cheveux violets prit la parole.

« Oh, pardon, pardon, pardon, je suis désolée, je… »

Tomber arrive à tout le monde, et de tout temps. Il est vrai que quand ce genre de mésaventure arrive lors d’un bal, tous les regards sont comme attirés vers vous, alors que ce n’est qu’une petite erreur, rien de plus… Mais attirer l’attention, certain aimait cette « spécialisation », et Arysa ne faisait pas partie de ces personnes. Elle ne connaissait pas assez bien le stratège et la colonelle pour tirer aussi vite des conclusions sur eux. Tout pouvait arriver. Même tomber sur quelqu’un dans une salle de bal. En entendant le bris de verres cassés, de plateaux qui tombent… Ce genre de choses devait se reproduire très souvent, ce soir. Ce petit évènement avait attiré nombre de regards curieux. En fait, tous les gens qui étaient à proximité s’étaient retournés. Tous ces regards mettaient mal à l’aise Arysa, bien qu’elle ne soit pas dans le centre de l’affaire… Rywan Lie se massait toujours le coude. Ce devait un choc assez brutal, tout de même, mais l faut dire aussi que le sol n’est pas matelassé ! D’ailleurs, pourquoi le serait-il ? Une question totalement absurde. Tout simplement parce que la salle aurait été d’une moindre beauté. Mais beaucoup de gens se feraient moins mal… Alors qu’elle s’enfonce dans des propos qu’elle ne peut même suivre, Léa Stonh reprit la parole :

« Franchement, je suis tellement maladroite… Pardon, encore et encore pardon …»

Les regards étaient encore tournés vers eux. Cela dérangeait fortement Arysa. Ne pouvaient-ils pas détourner le regard, pour la tranquillité de son esprit !! Son mal de tête s’intensifiait. Un marteau piqueur tapait contre son crâne, semblait-il. Rywan s’était relevé, commença à parler :

« Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave…, Si personne ne s’est fait mal, c’est le principal, je crois. »

Et il a tout à fait raison. Mais lui, il s’était fait mal au bras, alors c’est comme si il s’était mentit lui-même, alors Arysa ne manqua pas de lui faire remarquer son erreur…
« Mais, il me semble que vous vous êtes fait mal au bras, n’est-ce-pas ? »
Les regards s’étaient peu à peu détournés de leur situation…embarrassante. Cela avait déjà soulagée d’un poids la servante. De plus, le stratège reprit, plus bas, assez bas même pour que seules les deux filles l’entendent :

« Maintenant on a juste plus qu’à ne plus se faire remarquer du tout du reste de la soirée … »

Ces phrases avaient été prononcées avec une pointe d’humour, suffisante pour qu’Arysa ait un léger rire. Un rire, tout à fait honnête et vrai. Pas pour cacher son embarras, qui diminua peu à peu. La soirée sera longue, et Arysa le pensait. Son mal de tête n’arrêtait pas de la faire souffrir, mais elle n’en montra aucun signe visible. Avec une pointe d’humour, elle aussi, elle déclara ceci… :

« Alors, reprenons ou nous en étions, maintenant, ma question vous concernera tous les deux, commença t-t-elle, avec un assez grand sourire. Avez-vous besoin de quelque chose, à présent ? Un rafraichissement...de la crème ? Elle eut un regard furtif vers le bras du stratège. Ou autre chose ? »

Elle regarda de nouveau à travers là fenêtre. Le ciel était toujours aussi dégagé, et illuminé d’étoiles. Le temps sera idéal pour grand feu d’artifice. Cependant, il risquait d’y avoir d’y faire un peu froid. La nuit prenaient ses marques. La vraie soirée débutait.

Dans la noblesse, les mariages étaient arrangés longtemps avant ce fameux jour. C'était un fait avéré, une chose qui ne changerait jamais, n'avait aucune raison de changer, et ne semblait déranger personne. Enfin, personne, c'était un bien grand mot. Il y avait toujours, bien entendu, des gens qui étaient mécontents du système selon lequel se déroulaient les choses, se rebelleraient contre cela parfois. C'était tout simplement rare, voila tout. Les seuls qui étaient véritablements à plaindre étaient ceux qui ne pouvaient aboslument pas se supporter l'un l'autre, se voir, et encore moins tenir une conversation, sans même parler d'avoir l'air d'être heureux en plublic. D'entre toutes les personnes, tomber juste sur celle qu'on déteste le plus au monde, c'était un grand manque de chance, une ironie du sort ou du hasard, contre lesquelles on ne pouvait malheureusement rien, à part peut-être faire de son mieux pour voir les bons côtés de la dite personne, et ignorer autant que possible les mauvais. Entrepris ardue mais qui devait spurement être réalisable, avec beaucoup de bonne volonté. Après tout, n'était-ce pas la personne avec qui nous étions destiné à passer le restant de nos jours? Cela apparaissait comme étant une évidence qu'il valait mieux trouver des compromis. Ainsi alaient les choses, de toute manière. D'autant que, la plupart du temps, les fiancés étaient choisis très jeunes, et se connaissaient par conséquent relativement bien, ce qui aidait dans la majeure partie des cas.

C'était en tout cas ce que la jeune Elizabeth pensait. Pour les autres personnes, cela devait se passer comme ça, de ce qu'elle savait. Mais de son avis, elle-même n'aurait jamais à avoir de telles pensées la concernant, puisque ce genre de problèmes ne la coincernait pas le moins du monde. Simplement parce que son fiancé, elle l'aimait. Y avait-il besoin d'explications supplémentaires, quand tout était si clair pour elle, elle en doutait fort. Si on lui laissait le choix, elle répondrait que la personne avec qui elle souhaiterait se marier plus tard serait Shieru Phantomhive, point final. La blonde ne le prenait plus -voir même pas plutôt que plus- pour un devoir, mais plutôt comme un choix qu'elle aurait fait même sans qu'on l'y contraigne. Elle n'était pas obligée de le serrer contre elle dès la première seconde où elle l'apercevait, et pourtant elle le faisait tout de même. Comme quoi, qu'importe le mauvais oeil dont les personnes n'ayant pas de nobles origines puissent voir le principe du marriage arrangé, il s'avérait parfois être une vraie bénédiction. Pour elle au moins, en tout cas, et c'était bien là ce qui comptait.

Et c'était ce même sentiment qui était à l'origine de la mine contrariée qu'elle affichait à présent, en fixant de ses grands yeux verts émeraude le jeune borgne devant elle. Si elle voulait qu'il porte la tenue qu'elle lui avait préparée, c'était avant tout pour être sûre et certaine, sans l'ombre d'un doute, qu'elle lui avait plue. Quand on porte les cadeaux de quelqu'un, c'est qu'ils nous font plaisir, pas vrai? Et, lorsque la jeune Middleford apprécait quelqu'un, à quelque degré que ce soit, elle aimait lui faire plaisir. Elle n'aimait que très moyennement l'idée que ce qu'elle fasse ne plaise pas, ou ne soit pas une bonne chose. Aussi ne se rendait-elle pas compte qu'en agissant de la sorte, elle devenait quelque peu égoïste. Pas méchante, certes, juste un peu trop concentrée sur ce que elle voulait, allant de temps à autre jusqu'à oublier que les autres aussi avaient leur mot à dire. Elle n'y pouvait pas grand chose, en soit: c'était dans son caractère, et un caractère ne change pas au gré de nos envies ou de celles des personnes qui nous entourent. En plus de cela, du fait qu'elle ne s'en rendait pas réellement compte, elle ne risquait pas de faire le moindre fort pour corriger ce tort dont elle n'avait pas connaissance.

Elle fixait donc Shieru, dans l'attente d'une réponse de sa part. Ce n'était pas comme si elle allait rester fâchée contre lui, de toute manière. En règle générale, elle ne povait pas le rester plus d'une ou deux minutes, et ce en y mettant une inconsidérable volonté. Que ces dites explications soient convainquantes ou pas, qu'il en ait ou non, le résultat ne changerait pas vraiment, dans l'immédiat.

"Ah, cette tenue? Hé bien, je ne voulais la salir, j'ai préféré mettre quelque chose de sombre au cas où on me tacherait... Vu que, il semblerait que les gens soient particulièrement agités ce soir..."

Il ne voulait donc pas abîmer ce qu'elle lui avait offert? Un grand sourire étira les lèvres de la jeune Middlefordà l'entente de cette phrase. Croisant les mains dans son dos, jeta un regard à l'entour, notant au passage que les trois personnes aperçues un peu plus tôt au sol s'étaient relevées. Agitées, oui, c'était le bon mot. Les gens se pressaient, se parlaient, à l'occasion se bousculaient un peu et, parfois, chutaient. Ce dernier point cependant n'était pas si fréquent, et heureusement. La salle de bal était grande, sans doute l'une des plus grandes pièces du château qu'elle ai eu l'occasion de visiter. Et ce n'était pas peu dire, si on prenait en considération la taille complètement démesurée de chaque endroit du palais. Les appartements étaient grands, les couloirs étaient hauts et larges, il en allait demême pour le salon, la salle à manger et toutes autres sortes de lieux qu'on trouvait ici. Le nombre de personnes y vivant devait y être pour quelque chose, mais il fallait bien avouer que, même en prenant en compte ce facteur, tout restait très grand. Néanmoins, au vu du nombre de personnes présentes en ce jour, cela était très loin de l'être trop. Absolument tous les nobles et personnages important de la cour de Moria, ainsi que de celle d'Oria. On aurait sûrement pu compter le nombre de personnes présentes mais, bien que sans l'avoir fait, Lizzie l'imaginait à merveille. Alors, avec autant de monde, il était évident qu'il y ai quelques "incidents", pour ainsi dire. Ce que disait son fiancé tenait donc parfaitement la route.

Enfin, les fois où il disait des choses n'ayant pas de sens se comptaient sur les doigts d'une main, de l'avis de la jeune demoiselle.

"Mais je serai plus que ravi de la porter la prochaine fois que je te verrai."

Ce fut cette dernière phrase qui termina de remonter le moral à Elizabeth. S'il acceptait de la porter en une autre occasion, alors cela signifiait qu'il l'avait bien aimée. Un léger soupir de soulagement passa la barrière de ses lèvres sans que son sourire ne se fane pour autant. Cette soirée allait être une belle et joyeuse soirée, qu'elle passerait à s'amuser et parler. Pour couronner le tout, elle pouvat la passer avec Shieru, alors elle ne pouvait pas décemment se vexer. Pas ce soir, alors que tout s'annonçait si bien. Les fêtes s'annonçaient toujours bien, dans l'optique où on n'en faisait que lorsque tout allait bien, ou au moins pour s'en donner l'illusion. Certes, quand tout allait de travers dans un pays, il y avait de temps en temps des réjouissances organisées, et ce dans l'unique but que tout aille de nouveau correctement au moins durant ce laps de temps. Alors non, elle ne se fâcherais pas, même s'il elle aurait aimé qu'il porte cette fameuse tenue, pour la simple et bonne raison qu'elle était persuadée qu'elle lui irait comme un gant.

Du moment qu'il ne détestait pas l'habit, ça lui allait. Après tout, les cadeaux étaient faits pour faire plaisir, non?

"Enfin. Tu ne t'ennuies pas au moins?" demanda-t-il.

A ces mots, Elizabeth lâcha un léger rire. Si elle s'était ennyuée en un tel évènement, alors elle l'aurait fait toute sa vie durant. Ou presque, à la réflexion, elle avait peut-être un peu exagéré, mais l'idée était là. Elle attrapa la main du jeune Phantomhive, et pencha légèrement sa tête vers a droite. En temps normal, il n'aurait fait aucun doute qu'elle l'aurait serré contre elle plus ou moins délicatement, et n'aurait pas hésité à monter le ton d'une bonne dose de décibels. Néanmoins, en pareille occasion, c'aurait été assez... Malvenu, pour ainsi dire. Aussi se contenta-t-elle de lui répondre, avec une apparente bonne humeur:

"Bien sûr que non, je ne pourrais pas m'ennuyer, je suis sûre que cette soirée va être fantastique!" déclara-t-elle. "En plus de cela, je peux être avec toi, alors ça ne pourrais pas aller mieux!^^ "

Hannibal n'aimait pas particulièrement faire des entrées remarquées, mais pour une fois il n'avait pas réussi à y échapper. Ça aurait pu être pire, certes, certes. Pour autant, ça aurait pu être bien mieux-il n'avait jamais considéré d'ailleurs que bousculer une jeune fille était un bon moyen d'entamer une discussion sur de bonnes bases. Heureusement pour lui, quelque part, la demoiselle n'avait rien de cassé, rien d'abimé, ne s'était pas fait mal. C'était le principale aux yeux du jeune homme, vraiment ; si elle avait eu quelques maux, quels qu'ils soient, par sa faute, il se serait tout de même senti coupable de lui avoir infligé cela sans raison apparente. Si encore elle lui avait fait quelque chose, s'il ne l'avait pas apprécié pour un motif quelconque, là son geste aurait eu un semblant de sens-même s'il n'aurait pas été justifié ou pardonnable pour autant. Enfin, ce n'était de toute manière pas la peine de se poser ce genre de question et de partir dans ce genre de raisonnements, puisque comme il l'avait souligné elle allait bien. Ou tout du moins elle lui avait dit qu'elle allait bien. Il se doutait bien que si c'était quelqu'un d'un peu timide comme elle en avait l'air, alors elle n'aurait pas dit qu'il l'avait blessé même si ça avait été réellement le cas. Cependant Hannibal ne trouvait pas que cette jeune fille donnait l'impression d'aller mal, et ça lui suffisait pour se persuader que c'était réellement le cas. De toute façon le jeune homme n'était pas quelqu'un de méchant ou de sadique, et il ne lui aurait jamais fait mal autrement qu'accidentellement. Mais ça bien sûr elle ne pouvait pas le savoir, ne le connaissant pas. De manière générale cependant, il ne dégageait pas une impression de méchanceté. S'il avait été contrarié encore, peut-être aurait-elle pu penser qu'il était désagréable et qu'il se fichait bien de l'avoir bousculé ; mais il était vrai que quand il n'était pas en colère, il avait plutôt l'air gentil. Et encore plus que gentil peut-être, inoffensif. C'était du sans nul doute au fait avéré que pour lui, manier des armes ou même frapper à main nu était quelque chose auquel il était totalement étranger. Et à cause de cela, il était plus faible que la plupart des personnes qu'il côtoyait chaque jour- des hommes bien sûr, mais de certaines femmes aussi. Et quand vous étiez plus faible, il était évident que vous développiez des réflexes différents de ceux qui se savaient forts et qui savaient se défendre à la perfection. Et il était intimement persuadé qu'il n'aurait pas fallu très longtemps pour que quelqu'un d'entraîné à combattre ne remarque que lui y était totalement étranger, plus particulièrement suivant les circonstances.

Il détourna son regard vers la jeune fille qu'il avait bousculé, gardant le jeune homme qui était arrivé en cours de route dans leur pseudo-conversation dans son angle de vue tout de même pour ne pas paraître impoli. En tout cas, il lui paraissait plus ou moins clair que la jeune fille n'était pas particulièrement à l'aise, ici. Était-ce du au bal, était-ce du à lui ou à l'autre garçon, était-ce du à la situation qu'il avait engendré? Il n'aurait su le dire sans hésiter. Peut-être un savant mélange de tout ces facteurs. En tout les cas, malgré son joli sourire il n'avait pas l'impression qu'elle soit à l'aise. Nerveuse, peut-être? Il ne voyait pas très bien pourquoi, mais il y en avait toujours que la foule impressionnait, que les Bals ennuyaient, ou quoi que ce fut de ce goût là. Ils n'avaient pas vraiment eu le choix de venir participer à ce bal, mais s'ils l'avaient eu Hannibal aurait sans nul doute été de ceux qui y seraient allé tout de même, de leur propre chef. Peut-être cette jeune fille ne serait pas venu, si on lui avait laissé le choix et qu'on lui avait promis qu'elle n'aurait pas de problèmes par la suite? Il y aurait toujours des personnes qui ne seraient pas satisfaites des moules dans lesquels ils devaient se placer, de toute façon. Oui, toujours. Le jeune homme aux cheveux bruns qui était à côté d'eux, il n'arrivait pas à dire si'' était détendu, ennuyé, stressé, agacé, ou quoi que ce soit d'autres qui entre dans la palette des sentiments et ressentis quelconques qu'il aurait pu avoir aux vues de cette fête. Non pas que ça le dérangeait outre-mesure ; savoir ce que les autres pensaient rien qu'en les regardant, ça n'avait jamais été un don qu'il aurait voulu avoir, en y réfléchissant bien.

« Je suis Yuuki Kowasma, également une noble du château d’Oria. Enchantée, Mr. Winter. Et… »

Le jeune homme aux cheveux ondulés sourit doucement à Yuuki, donc, qui venait de répondre. Le Et qui avait finit sa phrase ouvrait sans doute sur une réponse de la troisième personne près d'eux, il n'y avait aucun doute là-dessus. En tout les cas, elle venait elle aussi d'Oria. Quelque part, tant mieux ; au moins il n'aurait pas renversé un de leurs hôtes, même si ça n'excusait en rien sa maladresse. Il ne se souvenait pas de l'avoir déjà vue auparavant et son nom ne lui disait en soit pas grand chose non plus, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle mentait, et il la croyait au contraire volontiers ; il y avait tellement de personnes de sang Noble qu'il lui aurait été difficile de connaître tout les noms.

Je m'appelle Lloyd Ana’nké….Et je suis aussi un Noble d’Oria,c’est une coïncidence étrange,n’est ce pas ?

Hannibal acquiesça en silence, sans retirer ce léger sourire de ses lèvres. Il n'était pas feint, bien sûr ; Hannibal n'avait juste aucune raison de ne pas sourire, voilà tout. Hm, il n'en avait peut-être aucune d'être vraiment heureux, mais n'en avoir aucune de ne pas l'être lui suffisait pour l'instant. Après tout ils étaient ici pour plus ou moins s'amuser, non? Et s'ils ne s'amusaient pas, au moins pour se changer les idées. Or c'était exactement ce qu'il comptait faire, se changer les idées. Sur ces belles pensées il se dit durant l'espace d'un instant que ce nom non plus, il ne lui disait rien. Mais après tout s'il avait connu leur nom il aurait aussi connu leurs visages, du moins en théorie. Et comme il ne lui semblait pas avoir jamais discuté avec ces personnes là auparavant, il ne trouvait pas cela étrange le moins du monde qu'il ne se souvienne pas d'eux. Quant-au fait qu'ils soient trois nobles d'Oria.., et bien Hannibal ayant bousculé Lady Yuuki peu après que tout le monde ait commencé à se disperser, ça n'avait en vérité rien d'étonnant, puisque les Nobles d'Oria étaient encore majoritairement près de lui et de l'entrée. Pour Lloyd, et bien là il s'agissait d'une coïncidence en revanche, oui. A moins qu'il n'ait connu l'un ou l'autre de ses interlocuteurs? Il ne lui semblait pas de par leurs attitudes que ces deux là se soient déjà vu, et il était certain de ne pas avoir déjà vu ce garçon. Alors sans doute pouvait-on parler de coïncidence, oui. Pour autant, ce n'était pas tant important.

Je suis…Également ravi de vous connaître,M. Winter,Mlle Kowasma.^^’

Le jeune homme aux yeux bruns avait tendu sa main..., un peu en zone neutre. Disons qu'il n'avait pas franchement penché d'un côté ou de l'autre, et que dans cette configuration et Hannibal et la jeune fille aux yeux verts à côté de lui pouvait penser que le geste leur était destiné. Ne tenant pas à laisser de 'blanc gênant' en regardant pendant deux bonnes minutes la main avec un air d'imbécile, il la serra brièvement, sans cesser de sourire.

«De même, Mr Ana'nké. Plus qu'une coïncidence, je dirais que c'est dommage que je rencontre des personnes qui habitent au même endroit que moi dans un château étranger, mais que voulez-vous...», ajouta-t-il avec un léger rire.

L'attention d'Hannibal fut attiré non pas par un bruit-il n'avait pas vraiment prêté attention aux bruits ambiants, de toute façon-mais à un court silence, au contraire. C'est le genre de courts silences qui veulent dire qu'il s'est passé quelque chose, et lorsque les conversations reprennent doucement c'est le plus souvent pour éviter que l'attention générale ne se concentre sur un point délicat. Il détourna donc discrètement son regard sur le côté, juste assez pour apercevoir vaguement que plusieurs personnes devaient être tombées. Il n'arrivait pas à voir qui c'était, cependant ; mais au visage clairement embarrassé de la Princesse de Moria, il décréta assez rapidement que ce devait être des personnes du pays du vent plus que du sien. C'était toujours gênant, quand ce genre de choses arrivait, et il compatissait volontiers.

«Encore désolé, Mlle Kowasma, dit Hannibal en reportant son attention sur la jeune fille. Mais j'y pense, vous aviez peut-être quelque chose à faire, ou peut-être alliez vous rejoindre quelqu'un? Si c'est le cas ne vous sentez pas obligé de rester, je m'en voudrais de vous retenir alors que vous avez mieux à faire. Oh, bien sûr de même pour vous, Mr Ana'nké, si vous avez quelque chose à faire...»

Hannibal s'arrêta, et eut un autre rire discret.

«Je n'essaie pas de me débarrasser de vous bien sûr, qu'il n'y ait pas de malentendu...», ajouta-t-il, conscient que ses paroles auraient pu être mal interprétées-et il ne tenait pas à ce que ces deux personnes croient qu'il leur demandait de partir.

La fête devait bien se passer. Voilà ce qu'on avait cessé de répéter-de leur répéter-avant que la salle de Bal n'ouvre ses portes. Ce n'était pas tant une formule pour s'attirer la bonne fortune qu'un ordre, dans le fond : il fallait que tout se passe bien. Autrement dit, aucune erreur ou presque ne serait permise venant des serviteurs. Le moins possible de choses devaient tomber, tout le monde devait être servi en le moins de temps possible..., en bref, il était clair qu'il valait mieux pour les personnes chargées de servir ne pas commettre d'impair. Il en allait bien sûr de même avec les invités, mais les ordres à leur encontre étaient beaucoup plus implicites, et les conséquences de leurs actes moins concrètes, dans le fond. Admettons qu'un Noble ne laisse tomber un verre. Que se passerait-il pour lui à la fin de la soirée? Rien, absolument rien. Ce serait tout au plus une anecdote, un moment d'égarement lors de la soirée. Si un serviteur faisait tomber un verre, et qu'un responsable jugeait que c'était sa faute? Il serait sans doute dans de bien plus beaux draps que s'il avait eu un quelconque titre. Pour l'heure, Tanatos s'estimait plus ou moins chanceux. Oui, il avait fait tomber son plateau, mais ça aurait pu être bien pire. Il aurait pu tâcher quelqu'un, quelqu'un aurait pu se blesser avec un morceau de verre, quelqu'un aurait pu se mettre à rire, la personne qui l'avait bousculé rejeter de manière assez brutale la faute sur lui..., non, il n'était pas si mal tombé. Tout du moins c'était ce qu'il disait, pour essayer de relativiser en quelque sorte. Mais clairement, il n'aimait pas ce genre de situation. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait tomber quelque chose, et ce n'était certainement pas la dernière fois qu'il commettrait une maladresse quelconque ; mais pour autant à chaque fois c'était aussi désagréable. En particulier lorsque c'était lors de soirées de ce type, où dès que quelque chose chutait et heurtait le sol tout les regards se braquaient instantanément sur vous. Et quand vous faisiez une erreur et que tout le monde vous fixait, c'était on ne peut plus gênant, embarrassant. Détestable.

Tanatos poussa un petit soupir, vérifiant qu'il n'avait pas laissé de liquide au sol ou que des morceaux de verre auraient glissés plus loin sur le sol. Il ne valait mieux pas qu'un bout de verre ne se plante dans la chaussure de quelqu'un, auquel cas ça aurait bien plus qu'embarrassant, pour le coup. Il n'adorait pas tout le monde ici, loin de là, mais pour autant il ne voulait pas qu'ils se plantent quelque chose dans le pied. Il n'était pas dérangé ou sadique-en tout cas il n'en avait pas l'impression, tout du moins-et vouloir le malheur des autres ne lui arrivait pas sans raison. En tout cas pas sans raisons qui lui paraissent valable, et il ne mettait presque jamais ses envies de meurtres passagères en place, bien entendu. Il était évident qu'aller assassiner un Noble ou même un autre serviteur n'était pas un acte qu'il aurait franchement été faire sur un coup de tête, comme ça..., et même après y avoir réfléchi longuement et avoir décidé que le monde se porterait bien mieux sans telle ou telle personne sur terre, et bien il n'aurait rien fait. Même pas volontairement mal fait son travail. Ce faisant il entendit son interlocuteur lui dire qu'il ne s'était pas tâché, mais qu'il le remerciait de s'inquiéter. S'inquiéter sincèrement, bien sûr, ce n'était pas le cas. Mais ce n'était pas compliqué à deviner, et il ne doutait pas que le conseiller l'ait déjà deviné. Le vide social qu'il y avait entre eux faisait que, de toute manière, il ne pouvait que s'excuser et être désolé de l'avoir bousculé, quand bien même ce n'avait pas été le cas. Il n'aurait pas pu l'accuser, il aurait pu à l'extrême limite exprimer son mécontentement en répondant rapidement, sèchement. Mais très honnêtement, il n'en avait pas envie. Ça n'aurait servi rien, et après tout il doutait que l'homme aux cheveux clairs ne l'ait réellement fait exprès.

"Ce n'est pas vraiment votre faute si le plateau vous est tombé des mains."

Après un bref regard circulaire, il finit par conclure qu'il ne devait pas y avoir de risque que qui que ce soit ne se blesse par sa faute, alors il se redressa, reposant ses yeux bleus sur le jeune homme qui l'avait rencontré de manière inopiné. Oui, il se doutait bien que ce n'était pas de sa faute, techniquement. Il aurait bien sûr pu voir que quelqu'un arrivait sur le côté, mais il n'avait pas un cerveau assez développé pour deviner que quelqu'un pourrait arriver en marchant à reculons...; non, ça ne faisait pas parti des scénarios qu'il avait envisagé lorsqu'il avait passé les portes de la salle de bal. Plus de peur que de mal de toute façon, il n'y avait pas trop de soucis à se faire. Ça aurait pu être bien pire, comme il l'avait déjà souligné précédemment.

"Vous pourriez me donner votre nom, s'il vous plaît? Ce n'est pas pour vous faire sermonner par la suite, je vous rassures. C'est juste que je n'aime pas parler à quelqu'un sans savoir son nom, même pour ne serait-ce que quelques minutes."

Tanatos haussa un sourcil l'espace d'un instant, serrant le plateau à présent vide contre lui. Hm, son nom? De toute façon, qu'il veuille le sermonner ou pas, il se voyait mal lui répondre qu'il n'avait pas envie de lui dire avant de ne tourner les talons. Ça aurait pu être drôle sur le moment, mais ce n'était pas franchement une bonne idée. De toute façon il était à peu près certain qu'il ne serait pas la seule personne à faire tomber quelque chose durant cette soirée, et il y aurait sans doute de plus gros accidents d'ici la fin du bal. Et puis comme il l'avait souligné, 'ne serait-ce que pour quelques minutes'. Il y avait de fortes chances pour qu'il s'en souvienne quelques temps encore s'il avait une bonne mémoire, mais de là à ne pas l'oublier..., Tanatos était un serviteur, et il ne pensait pas qu'un Noble qu'il servait ait déjà retenu son nom, mis à part s'il le voyait souvent.

Il aurait bien répondu, mais un bruit sourd non loin avait coupé un bout de la phrase de son interlocuteur, l'empêchant par la même de répondre. Il détourna son regard vers la source du bruit, cherchant ce qui avait bien pu provoquer ce chahut momentané. Il en eut bien vite la réponse en voyant ceux qu'il identifia sans mal comme le stratège, ce qui devait être un général et une autre servante, Arysa Ai, tout trois au sol dans un bel ensemble. Hm. Il était évident que ça, c'était bien pire que de faire tomber un plateau. Pour peu il aurait été content de ce léger divertissement, puisqu'au moins grâce à cela les derniers regards encore tourné vers lui avaient changé de direction. Il ne pouvait s'empêcher de penser que ce devait être la jeune fille aux cheveux violets qui avaient du créer tout ce vacarme, mais il ne pouvait en être complètement sûr, n'ayant pas assisté à l'intégralité de la scène. Cela étant, il plaignait volontiers la jeune femme aux longs cheveux roses ; il doutait fort que cela vienne d'elle d'une quelconque manière, et pour avoir expérimenté cela quelques minutes à peine auparavant, ce n'était pas une situation enviable. Ce devait même être pire, en quelque sorte, puisque le bruit provoqué par la chute-puisqu'ils étaient réellement et de tout leur long tombé, pour le coup-avait été bien plus conséquent que celui du contenu de son plateau. Et ce ne devait pas non plus être quelque chose d'agréable pour leur Princesse, puisqu'il était garanti que de là où elle était avec le Prince Shan'haron, ils l'auraient entendu. Et les accidents, on devait au mieux les éviter, coûte que coûte, pour ne pas donner une mauvaise impression de son pays. Les invités devaient repartir avec dans l'idée que cette soirée avait été parfaite, pas un fiasco. Sinon ils auraient tout perdu, pour le coup...

"Vous voyez? Vous n'êtes pas le seul à faire tomber des choses, aujourd'hui..."

Tanatos reposa son regard sur le jeune homme aux cheveux blancs en face de lui, et acquiesça en silence. Oui, il n'était pas le seul, c'était vrai. Ce n'était pas non plus lui qui faisait ce qu'il y avait de plus grave ou remarqué non plus, il voulait bien l'admettre. Mais aussi petites étaient les fautes, il ne pouvait mieux le ressentir que quand c'était lui qui en était à l'origine et qui en ressentait les conséquences.

«Je m'appelle Tanatos Kyrian, répondit-il laconiquement , jetant un dernier coup d'œil vers les trois personnes qui venaient de chuter. Et ça ne m'excuse pas pour autant..., j'aimerais que cette soirée se passe sans plus de problèmes, dans le meilleur de cas.»

Il ne put retenir un léger soupir en disant cela. Dans le meilleur des cas, oui. Tout d'abord parce qu'il ne tenait pas à ce que la Princesse Grimm ait à avoir honte de son pays, et ensuite parce que dans le cas où il y aurait beaucoup d'accidents de ce type-impliquant des serviteurs et des servantes, donc-il doutait fort qu'ils notent sur un carnet toute les personnes qui avaient commis des impairs. Ils iraient à l'essentiel, et ça leur retomberait fatalement dessus, quoi qu'il arrive et même si d'autres seraient sans doute inquiétés-comme cette jeune fille qui était allègrement tombée, là-bas. Et le jeune homme aux grands yeux bleus ne tenait pas particulièrement à se faire sermonner, bien sûr.

«Il vaudrait mieux..., enfin, reprit-il,sortant de ses pensées avec un léger sourire, nous verrons bien.»

Tanatos resta muet un instant, regardant de nouveau les lieux du 'terrible premier réel accident de la soirée', avant de n'avoir l'air de se rappeler quelque chose, et de ne se détourner une fois de plus vers Xuan Willow.

«Hm, puisque je suis là, vous avez besoin de quelque chose, peut-être?»Demanda-t-il machinalement, habitué à demander cela une bonne centaine de fois durant ce genre d'événements.

[Hs: Je suis trop forte, 1 mois de retard... Pour ça 8D!]

Une catastrophe. Voici bien là le mot qui qualifiait ce début de soirée pour elle. Et au passage, peut-être bien ce qu’elle était.

Léa n’avait jamais été très chanceuse. Sa vie avait été une longue suite de malheurs et catastrophes en tout genre. Si on lui demandait un jour d’énoncer un de ces plus heureux souvenirs, elle ne saurait pas trop quoi répondre. Peut-être répondrait-elle que c’était quand elle est devenue soldat, ou quand elle avait rencontré sa famille d’adoption… Ou peut-être même qu’elle ne saurait absolument pas quoi répondre. En revanche, elle pourrait énumérer bons nombres de malheurs. Parfois même, on se demanderait comment elle a pu survivre avec un tel manque de pot ! C’est assez impressionnant. De un, elle est très maladroite, de deux, elle a un caractère assez spéciale, et de trois… Bah… Elle n’a pas de chance. Peut-être avait-elle fait quelque chose de mal ou un truc du genre… En fait, lorsque l’on la rencontre, qu’elle soit dans une des ses trois humeurs, il vaut mieux la fuir. Elle a beau être bien sympathique et pleine de bonne fois la plupart du temps, il fauta avouer que d’être aussi maladroit… Est-ce permis ? Et être aussi froide, agressive et aussi peu causante à certains moment… Naturellement, on est bien plus apte à fuir dans ce cas là. Et surtout, surtout, le moment ou il faut prier, c’est pour ne pas l’avoir comme colonel… la première personne qui prierait pour l’avoir, ce serait sincèrement un malade mental ou quelqu’un qui n’a rien compris à la vie. Et était, certes, talentueuse, mais vivre en communauté n’a jamais été son fort. De plus, elle a un goût très prononcé vers les animaux et les entrainements dangereux, ainsi qu’un goût beaucoup moins prononcé pour tout ce qui touche à la nourriture. Elle pourrait très bien offrir des champignons vénéneux ou du lait périmé à un de ces amis… Sans le vouloir, promis !

En réalité, cette jeune demoiselle est dangereuse sans le vouloir réellement. Elle serait une redoutable arme, il faut bien l’avouer !

Pour être honnête, elle n’était pas très heureuse de tout cela. Elle aurait juste voulu être un soldat normal dans l’armée, voir même une fille du peuple totalement normale, sans histoire. Un peu de calme dans sa vie aurait été bien. Même avoir une vie sans rebondissement lui paraissait bien plus intéressant que la sienne. Du moins, intéressant de son point de vue. Il était certain que certaines personnes comme cela rêveraient d’avoir une vie aussi aventureuse que Léa. Comme quoi, tout le monde était bien différent de l’autre. Mais la jeune fille possédait un esprit de contraction assez élevé sans même le vouloir, puisqu’elle faisait bien souvent le contraire des autres. De toute manière, elle avait toujours été imprévisible. Et cela ne changerais probablement pas en claquant des doigts. Malgré le fait qu’elle puisse rêver d’une vie tranquille, ce qui faisait Léa Stonh avait toujours été cet étrange caractère aussi changeant que le ciel. Comme si elle avait elle-même des horaires. Il est certains qu’à certains horaires, il ne faut pas trop l’embêter. Comme lorsqu’elle dort, si on ne veut pas se prendre un malheureux coup de point perdu, sait-on jamais… Et le réveil, aussi. Un vrai ours-polaire, elle a froid le matin xD- qui sait où est son manger ! D’ailleurs, il y a fort à parier que si on la laissait faire, le quotidien de Léa serait dodo-miam-dodo… Parfois, le boulot pourrait être inclus. Et avec cela, on se demande où elle puise sa belle énergie pour faire tant de catastrophe en une seule journée… Et bien, c’est du beau ! Mais il ne faut pas lui en vouloir, c’est dans sa nature. Ce serait comme nager contre le courant, c’est compliqué, voir impossible, à part si l’on veut faire du sur-place et s’épuiser… Pour pas grand-chose, puisque le résultat reste le même ou mène à la chute.

Alors autant rester soit même et ne pas tenter le diable en s’aventurant sur un terrain inconnu, malgré le fait que ce soit cela qui rythme son quotidien. Ironique, non ?

En revenant au bal, la colonelle venait encore une fois de mettre son art en exposition. Et qu’elle chute ! Ses genoux avaient subi un choc assez impressionnant, il fallait bien l’avouer. Si elle s’en était cassé un, elle aurait su d’où cela venait… Oui, car généralement, lorsqu’elle se blesse, Léa ne s’en rend pas compte de suite et cherche ensuite à savoir du cela vient… Ou elle s’en aperçoit deux jours après, quand elle ne peut plus se servir d’un membre ou quelque chose du genre… [A part ça, je vous assure qu’elle est réellement humaine 8D] Enfin bon. La jeune femme n’osait pas regarder autour d’elle. Tous ces regards… Elle s’y était habituer, mais elle était assez mal à l’aise. Et elle pensa soudainement que sa dirigeante devait l’être tout autant qu’elle, devant le Prince. Et elle l’était aussi pour ces deux compères. La servante dont elle ne connaissait pas le nom et le stratège, Rywan Lie. Sur le coup, elle espérait juste ne pas leur avoir ruiner la soirée. Elle s’en voudrait sincèrement si c’était le cas. Et si Amy Grimm avait besoin d’une explication ou quoi que ce soit, elle irait la voir, pour ne pas causer de problèmes aux autres. Elle était comme ça aussi. Responsable. Encore heureux, ou le fiasco serait complet !

« Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave…, Si personne ne s’est fait mal, c’est le principal, je crois. »

Rywan se voulait certainement rassurant. Mais il se massait le coude. Peut-être s’était-il fait mal pendant la chute ? Elle jeta un coup d’œil soupçonneux au garçon, avant de regarder un instant la jeune fille à coté d’eux. Visiblement, pas de bobos pour elle. Heureusement. Qu’elle aille mal aux genoux, s’était autre chose. Elle avait provoqué leur chute, elle s’en voudrait qu’elle les aille, en plus de cela, blessés. Léa continua de fixer le bras du stratège un instant. Elle s’apprêtait à lui dire quelque chose, mais la rose fut plus rapide et lui demanda si lui ne s’était pas, par hasard, fait mal au bras. La colonelle ne pu s’empêcher de sourire. Elle avait visiblement pensé à la même chose qu’elle, ce qui voulait dire que cette jeune fille était, ou du moins, lui semblait être, une bonne personne. Ou alors c’était juste pour paraître bien dans son travail. Mais Léa pensait que dans le naturel, ce devait être une jeune fille bien. Mais ce n’était pas le correct moment pour se demander si la servante était quelqu’un de bien, mais de savoir si tout le monde allait bien. Et c’était globalement le cas, si on ne comptait pas le bras de Rywan. Et ses genoux endoloris venaient après. Pas important, affaire classée.

« Maintenant on a juste plus qu’à ne plus se faire remarquer du tout du reste de la soirée … »

Ahah… De l’humour. Voila donc ce qui manquait à cette situation, qui semblait pour le moins catastrophique du côté de Léa. Elle eu tout de même un grand sourire, comme à sa habitude. Mais ce qu’avait dit le garçon lui raisonnait en tête… Effectivement, ne pas se faire remarquer chez elle… C’était comme demander à un enfant de tuer le père noël… Qui n’existe pas-désolée pour ceux qui y croyait, Léa balance ! xD-. Donc, ce serait assez impossible, à moins qu’elle ne passe sa soirée dans un coin à ruminer toutes ces pensées noires du jour…

Mais quelles pensées noires ? C’était une excellente question, ça aussi. Pour une fois, la jeune femme se mit à réfléchir de ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa soirée. La voix de la jeune servante la coupa dans sa longue réflexion, mais il aurait été impoli de ne pas l’écouter.

« Alors, reprenons ou nous en étions, maintenant, ma question vous concernera tous les deux. Avez-vous besoin de quelque chose, à présent ? Un rafraichissement...de la crème ? Ou autre chose ? »

Léa saisit bien le regard de la jeune demoiselle sur le bras de Rywan et étendit un peu plus son sourire. Elle fut soudainement rappeler à l’ordre par une douleur furtive dans les genoux. Non mais vraiment… Une véritable petite vieille ! Cependant, ceci lui rappela qu’elle ferait bien mieux de finir sa soirée dans le calme. Toujours dans la même salle, certes, mais dans un coin, histoire de ne pas causer d’autres problèmes à ces deux personnes, ou à d’autres encore. Tout de même… Pourquoi avoir une si longue robe a part pour faire tomber une tête en l’air comme elle ? La colonelle jeta un nouveau regard à ces deux camarades, leur adressant un sourire toujours un peu gêné et désolé.

« Je ne pense pas avoir la nécessité de quoi que ce soit, je vous en remercie tout de même, mlle. En revanche, je pense qu’il est préférable pour vous et toute cette belle compagnie que j’aille calmer mes élans maladroits dans un coin. Histoire de ne pas reproduire mon exploit, elle eu un léger sourire et laissa un petit silence. Je suis désolée de vous fausser compagnie ainsi, mais il est dans ce cas préférable de dire que c’est pour votre bien.^^ »

Elle s’inclina légèrement une dernière fois en signe d’excuse, son doux sourire toujours coller aux lèvres. C’était plus prudent de les laisser ainsi. Elle se détourna des deux personnes, manquant à l’occasion de se tordre la cheville, d’on ne sait quelle manière. Léa se dit encore une fois qu’elle était forte, très forte… Mais pas réellement dans le bon sens du terme. Les regards des gens s’étaient peu à peu détourner, mais elle ne pouvait s’empêcher de baisser la tête. Surtout pour regarder où elle mettait les pieds, d’ailleurs. Ses genoux se pliaient douloureusement à l’effort que la jeune femme semblait leur demander. Tout était si beau et éblouissant autour… Parfois, elle se demandait ce qu’elle faisait ici, en vivant si bien… En pensant, elle faillit une nouvelle fois marcher sur une robe qu’elle évita de justesse.

Quelle galère, ce bal…

Tout le monde faisait des erreurs. C’était bien une pensée censée.

Car il était vrai que de rencontrer une personne qui n’avait jamais fait d’erreur de sa vie, pas un seul faux pas… C’était comme rencontrer le prince charmant, la personne parfaite. Et cela n’existait. Parce que tout le monde avait un minimum d’humanité en lui, de vie. A part bien sur des nourrissons qui meurent à la naissance, tout le monde commet au moins une erreur. Et encore, ces pauvres bébés, on aurait pu dire que leur erreur fut de naitre. Pauvres petites choses… Yuuki était quelqu’un qui était pas mal sentimentale, alors ce genre de drame la touchait toujours énormément. C’était peut-être aussi une erreur d’être aussi sentimentale. Mais pour elle, ce serait une bonne erreur. Pour elle, il y avait deux, voir trois types d’erreurs. Les accidents, les paroles et les actes. Il y en avait des bonnes, des sans plus et des moins bonnes. Il est étrange de qualifier des erreurs de bonnes. Mais ce sont plutôt les conséquences. Un incident peu aidé à beaucoup de chose, autant qu’une décision qui semblait mauvaise au début. Même un acte. Comme… Dire à quelqu’un que son petit ami ne viendra pas par pur jalousie ou quelque chose comme cela. Certes, ce n’est pas quelque chose que Yuuki ferait… Et qui ne semble pas très juste et bon. Mais imaginez que le petit ami était en réalité un dépravé ? Dans ce cas là, ce serait une bonne action. Bien entendu, ce genre de cas n’est pas non plus très courant. Mais qui sait… Cela peut toujours arriver, ce n’est pas impossible. Peu de chose son impossible par ailleurs. Mais ceci est encore autre chose. Donc, il y a certaines « erreurs » dont les conséquences sont bonnes. Mais aussi celles qui n’ont pas de conséquences, neutres. Mais aussi les mauvaises. Que quelqu’un meurt, que l’on brise quelque chose… Généralement, ce n’est pas une bonne chose. Mais c’est malheureusement ce qui arrive le plus souvent. C’est ce qui a aussi le plus souvent le plus de conséquence. Certains pouvaient se faire exécuter, aller en prison, mourir… Plein de chose comme cela. Mais cela dépendait du point de vue. Il y avait des personnes qui trouvaient que la mort de quelqu’un était une chose bien, que leur acte n’était absolument pas une erreur, qu’ils ne regrettaient pas. Enfin, voici encore un sujet sur lequel l’on pouvait argumenter et se disputer avec son voisin pendant des heures. Aborder ce sujet, comme tant d’autre, avec tant d’opinions différentes, c’était peut-être bien une erreur aussi.

Ce soir là, l’erreur de Yuuki… C’était juste qu’elle ait accidentellement frappé un jeune noble de son château. Mais visiblement, il ne lui en voulait pas. Justement parce qu’il l’avait percuté juste avant. Mais cela avait des conséquences moindres, puisque aucun des deux n’étaient blessé. Finalement, ils avaient même finis par discuter un peu. Bien que le sujet ne tournait qu’autour des excuses. Et puis, quelqu’un d’autre était venu. Un autre noble d’Oria. Tout était bien finalement. Pour la jeune fille, c’était un bon début de soirée. Certes, elle n’allait pas non plus passer sa soirée avec ces deux là, elle pensait bien qu’ils avaient d’autres choses à faire. Et d’autres choses sans doute plus intéressante que de parler avec elle. Retrouver des connaissances, des amis, rencontrer d’autres personnes… Tout ce beau programme semblait plus passionnant que de discutailler avec une autre personne du même château alors qu’ils peuvent se voir dès qu’ils le veulent. Ils n’étaient certainement pas tous comme elle qui n’avait rien à faire durant ce genre de soirée que de… De regarder les autres, manger et discuter par ci, par là. Lors de bals, elle n’avait jamais dansé encore. Avec qui de toute manière ? Elle était assez gauche au niveau de la danse, après tant d’années passées sans danser. Oh, comme toutes nobles, elle avait bel et bien appris l’art de la danse, du moins, de la valse. Mais après, la mettre en pratique à chaque bal lui semblait nettement plus complexe. Le jeu du hasard ne lui convenait pas et elle n’aimait pas spécialement danser sur la demande d’un quelconque inconnu qu’elle ne connaissait pas.
Et ce n’était, sans doute, pas près de changer… De ce qu’elle sache au moins, ce ne serait pas pour ce soir là !

Yuuki continuait de sourire. Elle était nerveuse, pour une raison qui lui était elle-même inconnue. Peut-être que le fait d’être entouré de deux hommes y faisait… Mais ce n’était pas non plus la première fois que cela arrivait. Il était vrai que la dernière fois que c’était arrivé, elle avait été plus que nerveuse au début, en vue de la personnalité avec qui elle s’était trouvé. Elle s’en serait mordue les doigts, tiens !
Non, sérieusement, cette fois ci, c’était un peu différent. De simples nobles qui parlaient a un bal… Tout ce qu’il y a de plus normal ! Le truc qui clochait, c’était certainement le fait qu’elle avait un peu peur de la hauteur. Et que justement, le garçon aux cheveux bouclés la dépassait largement en taille. Pas qu’elle en ait peur, ce n’était pas cela ! De plus, il paraissait très gentil et tout, et tout… Mais c’était juste sa carrure qui la bloquait en un sens. Mais ça allait, elle s’y habituerait. Le garçon en rouge n’était pas très grand, il était dans son « standard » de taille. Il fallait juste qu’elle se calme et fasse le vide un peu. Le fait de venir à ce bal et de sortir de son paix avait un peu du la stressé, l’angoisser. Mais maintenant qu’elle y était, elle ne pouvait absolument pas reculer. Yuuki devait juste se mettre dans le bain, tout doucement… Et hop ! Cela irait comme sur des roulettes !
Du moins, elle l’espérait ^^’.

Je m’appelle Lloyd Ana’nké….Et je suis aussi un Noble d’Oria, c’est une coïncidence étrange, n’est ce pas ?

Tout comme Hannibal, la jeune fille se contenta de garder le sourire et de hocher doucement la tête. Coïncidence, effectivement. Bonne ou mauvaise, elle ne pouvait le dire. Mais selon elle, elle n’était pas mauvaise. Pour elle, peut de rencontres sont mauvaises. Il y en avait, certes, elle ne pouvait le nier. Mais la noble pensait tout simplement que se faire de nouvelles connaissances ne pouvait pas être quelque chose de mal. Le contact humain était une bonne chose en elle-même. Il apportait beaucoup dans une vie. Remarquez, il est extrêmement compliqué de vivre sans contact humain, puisque l’on en fait minimum un avec sa chère mère… Donc c’est impossible de vivre sans cela. Mais il y en avait qui faisait tout pour minimiser les contacts, que ce soit physique ou oral. Et elle en avait connue, il fallait bien l’avouer. Mais au grand dieu, jamais elle ne serait devenue ainsi. C’était trop triste et désespérant comme vie ! Elle aurait très vite sombrer et serait morte de dépression…
Enfin, éloignons ces pensées assez peu sympathiques… Pour suivre le cours de la conversation plus animée.

Je suis…Egalement ravi de vous connaître,M.Winter,Mlle Kowasma.^^’

Et elle aussi… Lloyd, puisque c’était bien ainsi qu’il se nommait, tendis soudainement sa main… Au milieu des deux. Yuuki faillit même en rire, mais se retint. Effectivement, il était assez compliqué de choisir à qui des deux serer la main sans paraître impoli. C’était tout à fait logique et compréhensible. Cela prouvait aussi que c’était quelqu’un d’assez intentionné et de poli. C’était une qualité que trop peu de gens avait, selon elle. Beaucoup tentait la main directement vers les hommes, les plus utiles en affaires. Elle avait remarqué cela, au fur et à mesure. Elle loucha un instant sur la main du garçon. Elle laissait le Winter s’occuper de la main du garçon en rouge. Ce fut bref, mais au moins, c’était cela. Elle récupéra ensuite le relais, serrant chaleureusement la main de Lloyd. Sans quitter son sourire. Elle pensa qu’il serait inutile de serrer celle d’Hannibal. Il n’allait pas s’en plaindre, tout de même…

«De même, Mr Ana'nké. Plus qu'une coïncidence, je dirais que c'est dommage que je rencontre des personnes qui habitent au même endroit que moi dans un château étranger, mais que voulez-vous...»

Yuuki fut soudainement surprise par un bruit et le silence qui suivit. Oh… Un incident avait du arriver. Elle ne savait pas ou, mais… Visiblement, ce soir, pas mal de chose se passait. Les incidents s’enchainaient. Trop de monde, peut-être… Elle-même, si on la laissait ainsi, elle ne savait pas si elle n’allait pas provoquer une catastrophe. Casser ce qu’il y a sur un plateau, se cogner contre quelqu’un, glissé… Toutes ces choses pouvaient arriver. Et elle en connaissait un rayon. Pas forcément que cela lui soit arrivée, mais à force d’assister à ces sortes de regroupement, elle commençait à s’y habituer. Mais ce n’était pas très grave, la plupart du temps. Elle avait rarement vu de blessés dans un bal. Encore heureux, d’ailleurs…

«Encore désolé, Mlle Kowasma. Mais j'y pense, vous aviez peut-être quelque chose à faire, ou peut-être alliez vous rejoindre quelqu'un? Si c'est le cas ne vous sentez pas obligé de rester, je m'en voudrais de vous retenir alors que vous avez mieux à faire. Oh, bien sûr de même pour vous, Mr Ana'nké, si vous avez quelque chose à faire...»

Yuuki fut légèrement surprise que le noble s’adresse à elle. Elle acquiesça en premier lieu avec la tête. Et ensuite, elle ne fit qu’écoutez. Quelque chose à faire ? Non, il ne lui semblait pas. Peut-être qui lui avait quelque chose… Et peut être que Lloyd aussi… Mais elle, rien du tout. Mais dit comme ça, il aurait pu sembler à beaucoup de gens qu’Hannibal les congédier, ce qui la fit doucement sourire. Suite à cela, celui-ci se mit à rire légèrement.

«Je n'essaie pas de me débarrasser de vous bien sûr, qu'il n'y ait pas de malentendu...»

Elle-même eu un léger rire. Il était entendu qu’il ne cherchait pas à se débarrasser d’eux, elle l’avait assez bien compris. Yuuki n’était pas non plus stupide au point de ne pas comprendre ce genre chose. Il n’avait pas l’air du tout ennuyé de leur présence, comme beaucoup l’aurait très délicatement fait voir. Ensuite, elle ne pouvait pas immiscer dans sa tête, c’était certain. Elle reprit son sourire joyeux, à présent un peu plus détendue.

« Ne vous en faites pas, je n’ai personnellement pas grand-chose à faire. A part tourner comme un lion en cage, je n’ai strictement rien à faire en réalité. Je mène une vie passionnante, comme vous pouvez le voir ! »

Elle eu de nouveau un léger rire, avant de reprendre plus sérieusement la parole.

« Mais si vous avez quelque chose à faire, ne vous gênez pas pour moi, je suis pleine de ressource! »

La jeune brune parlait aux deux garçons, bien entendu. Elle avait toujours son grand sourire accroché aux lèvres. Effectivement, elle n’allait pas les retenir si ils avaient des choses plus intéressantes à faire… Ils n’étaient pas comme elle.

Invité

Peut être que la soirée ne serait pas si ennuyeuse que ca,au final,après tout.Il fallait simplement trouver de quoi s’occuper,plutôt que de rester la,les bras ballants a ne rien faire et a bêtement regarder les autres membres de la cour d’Oria et de Moria se rencontrer et echanger des politesses.Il y’avait forcément mieux a faire,de toutes maniéres,non ?Après tout,c’était la logique même de penser ca.Cet événement de bal entre deux royaumes était en lui-même,totalement exceptionnel,et jamais Lloyd n’aurait réellement songé qu’il y participerait en temps qu’invité…En fait,il se connaissait bien.Il n’avait jamais réellement apprécié ce genre de divertissement mondains,dont les gens auquel il appartient raffolent,pourtant.Il n’avait jamais vraiment….Eprouvé autre chose que de l’ennui dans les cas comme celui-ci.Il n’en était pas a son premier bal,après tout.En fait,c’était son cinquiéme,pour être précis.Enfin,cinquiéme en tant que Noble majeur,il entendait.Il avait,bien sur,participé a un nombre incalculable de bal dans sa jeunesse,quand il était encore en dessous des dix huit ans,et quand il avait enfin passé le cap de la majorité,il en avait jusque la dénuméré cinq.Tous avec le même sentiment de vide et d’inutilité profonde.Oui,pour Lloyd,ce bal était tout,sauf utile.Et le pire dans tout ca,c’est qu’il le savait déjà avant de venir.Pourquoi était t-il venu,alors ?Lui même n’arrivait pas a fournir une réponse compréhensible,ou ne serait-ce qu’un tant soi peu logique.La seule chose qui le taraudait,dans l’immédiat,c’était de rapidement en finir avec ce bal,comme ca,il pourrait rentrer,et raconter ce qu’il avait vut de Moria a ses amis une fois de retour dans le Royaume du Soleil.Il raconterait sûrement cela a Magalie,tient.A vrai dire,la jeune blondine lui manquait cruellement,il ne savait pas trop pourquoi.Mais en tout cas,son absence lui pesait,pour le moment,bien plus que lorsqu’il était encore a Oria.Peut être la distance entre eux deux augmentait l’effet de manque que ressentait le jeune homme en rouge…En tout cas,une chose était sûre,Magalie lui manquait.En fin de compte,il aurait peut être dut passé cette soirée avec elle…Mais il savait pertinemment qu’il ne pouvait ni emmener Magalie dans un endroit pareil,ni passer tout son temps avec la jeune fille.Elle n’était pas Noble,elle n’était pas riche,elle n’était même pas de Noble naissance,comme les Bourgeois ou ces autres citoyens de classe assez haute.Elle était pauvre et du petit peuple.En même temps,le jeune garcon brun savait pertinemment que son temperament aurait sûrement changé si elle avait vécu dans la luxure,mais il ne faisait que peu de cas a propos de cette eventualité.Enfin bref,tout ca pour dire que la jeune blonde manquait au Noble en rouge,et que cette absence se ressentait.Il se lécha légérement les lévres,repensant encore une fois au sourire timide de Magalie,avant de redescendre sur terre,et dans la salle de bal de Moria.Il avait beau s’ennuyer,au moins,il en aurait des choses a raconter,une fois revenu chez lui.Il savait que au moins,il n’avait pas fait le déplacement pour rien.Et puis,maintenant qu’il était la,ca ne servait a rien de s’occuper du passé,non ?

C’est donc pour cela que Lloyd décidé de faire un petit effort et de sourire a belle dents a ses deux nouveaux interlocuteurs,qu’il avait accosté,au départ d’une maniére totalement altruiste,puisqu’il était simplement venu leur proposer de l’aide tandis que tout le monde avait les yeux rivés sur le groupe un peu plus loin,et que les deux Nobles en face de lui se trouvaient être,comme lui,des membres de la cour d’Oria.Enfin,tout cela avait beau dire,Hannibal et Yuuki n’avaient,ni l’un ni l’autre,l’air de follement s’amuser.A vrai dire,Lloyd devait sûrement faire une tête qui montrait l’exact opposé de son ressenti,c'est-à-dire un sourire s’étirant presque jusqu’aux oreilles et des sourcils légérement haussés.Bien qu’en fait,il s’ennuyait plus qu’autre chose.Mais après tout,puisqu’il avait trouvé quelqu’un a qui parler,autant exploiter le filon,non ?Il n’allait pas se plaindre de la situation,elle aurait put être largement pire que maintenant ca au moins,c’était sûr.Il aurait très bien put passé la soirée dans un coin,a ruminer ses sentiments et son ennui.Oh,ca pouvait paraître un peu surexagéré,surtout qu’on parle de Lloyd,alors qu’il est surtout connu pour ne jamais s’ennuyer,seulement voila,cette soirée ne l’amusait pas plus que ca.Il était même d’un temperament un peu vide,cette soirée,toujours pour une mystérieuse raison.Il n’avait pas la moindre idée d’où était passée son habituelle énérgie,la seule chose qu’il voulait pour le moment,et qu’il voulait d’une maniére particuliérement forte,c’était rapidement retourner près de Magalie pour tout lui raconter.Peut être que c’était le fait d’être loin d’elle,encore une fois,qui le rendait aussi mou.Le jeune homme se secoua les méninges.Allons,ce n’était sans doute pas le moment de se laisser abattre.La meilleure chose a faire pour l’instant,c’était de faire bonne figure,et laisser les choses se dérouler comme elles le devaient.

Lloyd,donc,continua de faire bonne figure devant ses deux nouveaux compagnons de fortune,tout en continuant de tendre la main entre les deux.Apparemment,son geste avait déclenché une petite polémique dans l’esprit des deux autres Nobles,mais il ne s’agissait la que de pronostics.Après tout,Lloyd ne pouvait pas savoir a quoi pensait les deux jeunes gens a sa droite et a sa gauche…Il se pouvait tout aussi bien que Hannibal refléchisse a la meilleure maniére de s’enfuir du bal,et Yuuki a ce qu’elle pourrait bien manger au buffer,tout pouvait se tenir,après tout,il s’agissait la des pensées de quelqu’un d’autre,et par conséquent,quelque chose que jamais on ne pourrait vérifier avec certitude.Lloyd remarqua toutefois que les deux semblaient hésiter en regardant la main rouge de Lloyd tendue au milieu de Yuuki et Hannibal.Il savait que lui-même,a leur place,se serait dabord interrogé quelques minutes sur la demarche a suivre.

Hannibal fut le premier a saisir l’occasion,et la main de Lloyd,donc.

«De même, Mr Ana'nké. Plus qu'une coïncidence, je dirais que c'est dommage que je rencontre des personnes qui habitent au même endroit que moi dans un château étranger, mais que voulez-vous...»

Après quoi,Yuuki se mit a son tour a serrer la main de Lloyd,sans faire de geste équivoque vers le Noble aux cheveux ondulés.Oh,le jeune Ana’nké comprenait parfaitement,il n’était pas utilede se donner une poignée de main,surtout après s’être rentré dedans,du moins c’est ce que pensait Lloyd pour l’heure.Après quoi,Hannibal eu un air un peu las,mais toujours sympathique,ce qui fit penser a Lloyd que le Noble en noir devait être troublé…Enfin,c’était encore une simple supposition.Hannibal pouvait avoir l’esprit libre ou perturbé,rien ne permettait a Lloyd de le savoir vraiment.

«Encore désolé, Mlle Kowasma. Mais j'y pense, vous aviez peut-être quelque chose à faire, ou peut-être alliez vous rejoindre quelqu'un? Si c'est le cas ne vous sentez pas obligé de rester, je m'en voudrais de vous retenir alors que vous avez mieux à faire. Oh, bien sûr de même pour vous, Mr Ana'nké, si vous avez quelque chose à faire...»

Lloyd,pour la permiére fois,afficha un air un peu surpris au visage.Il était vrai que c’était une réponse normale,néanmoins,il trouvait quand même que le Noble en noir allait bien vite en besogne.Ou était donc la politesse de conversation ?Pour Lloyd,il convenait au moins de prendre quelque chose a manger ensemble,quand on echangeait des présentations,c’était au moins une sorte de coutume qu’il avait.Peut être son éstomac béant en était il egalement la cause,mais il faut dire que même si Lloyd est plutôt un bon mangeur,il n’est pas non plus un glouton invétéré.Enfin bref,tout ca pour dire que sur le coup,il n’avait rien de mieux a faire que poursuivre la conversation avec ses deux nouveaux compagnons.

«Je n'essaie pas de me débarrasser de vous bien sûr, qu'il n'y ait pas de malentendu...»

« Ne vous en faites pas, je n’ai personnellement pas grand-chose à faire. A part tourner comme un lion en cage, je n’ai strictement rien à faire en réalité. Je mène une vie passionnante, comme vous pouvez le voir ! »

Lloyd eu un petit rire,pas méchant après la courte phrase de yuuki.Elle avait donc exactement la même situation que lui,visiblement.

« Mais si vous avez quelque chose à faire, ne vous gênez pas pour moi, je suis pleine de ressource! »

Yuuki avait parlé plus serieusement,cette fois,et il était clair que elle n’allait pas retenir Hannibal pour des raisons personnelles.Lloyd,quand a lui,commenca a se gratter le menton légérement,faisant mine de refléchir,avant de hausser légérement les épaules.

Oh…Moi non plus,je n’ai absolument rien de particulier,a part peut être aller dévaliser le buffet.^^’.

Il avait dit cela sur un ton rieur,mais il n’avait pas vraiment plaisanté…Après tout,il avait très clairement l’intention d’aller voir ce qu’il pouvait aller manger,pas qu’il ai faim,simplement…de la curiosité gustative,dirons nous.

Mais bon,comme l’as dit Mlle Kowasma…Ou Yuuki,si vous préférez que je vous appelle ainsi,si vous avez quelque chose a faire,je ne vous retiendrais pas non plus...

Il se gratta la tête,puis regarda systématiquement Hannibal,puis Yuuki,en attente d’une réponse.

Beaucoup de personnes superstitieuses auraient dit à Yann que ce bal ayant commencé par une telle bousculade ayant quasiment entraînée une chute, il allait encore lui arriver bon nombre de malheurs et malchances en tout genre au cours de la soirée. S'il avait lui-même été superstitieux, cette pensée n'aurait sans doute pas cessé de torturer son esprit tout au long du bal, lui faisant faire diverses erreurs inutiles. Fort heureusement pour lui et les personnes qui l'entouraient, le jeune Yann Van Kardell ne croyait pas du tout en toutes ces légendes passablement stupides que l'on se racontait entres femmes de bonnes familles, et qui sevissaient dans les campagnes, à la veillée au coin du feu. C'était une représentation assez classique et 'cliché' qu'il avait des 'superstitions' et leurs origines, mais c'était ainsi qu'on lui avait montré, apprit, c'était ainsi qu'elles étaient décrites dans les livres. Yann se souvenait encore avoir demandé à sa soeur et sa mère-Pas à son père, il aurait sûrement été fâché contre lui-, si c'était vrai que lorsqu'un certain oiseau venait cogner à votre fenêtre, cela annonçait la mort d'un de vos proches. L'éclat de rire de sa mère et l'air amusé de sa soeur, il s'en souvient encore aujourd'hui. Non, ça n'existe pas, ce ne sont que de stupides racontards, quelqu'un comme toi ne devrait pas y croire...Elevé dans un monde ou le doute et les chimères n'avaient pas leur place, il était maintenant normal qu'il n'y croive plus du tout. Un oiseau n'était qu'un oiseau, et pas l'annonciateur de la mort et du malheur. Un chat ne pouvait pas annoncer la mort non plus, il n'y avait rien de l'autre côté l'arc-en-ciel, aussi séduisante que cette idée puisse paraître. Oui, Yann trouvait ce genre de racontards stupides, mais le jeune pragmatique ne serait pas aller le crier à toutes les portes. Il avait apprit le respect, et ce dernier le forçait à taire ses opinions devant des personnes persuadées du contraire de ce qu'il pensait, quand cela touchait à ce genre de domaine. Il n'allait pas s'amuser à briser les rêves des enfants ou forcer son avis sur celui des adultes, c'eut été stupide et irrespectueux. Enfin...Qu'il ai commencé ce bal par une 'rencontre éclair' avec une jeune fille ne signifiait pas que ce bal allait mal se continuer, au contraire: Il était persuadé qu'il lui arriverait en ce jour plus de choses agréables qu'il ne lui était arrivé en deux semaines. Après, ce n'était qu'une impression, et cette impression pouvait s'avérer être fausse, mais Yann éspérait franchement que non. Il n'avait pas la moindre envie de vivre ici de désagréables expériences...C'était censé être une fête de paix, non?

Sortant de ses passagères rêveries, le jeune homme aux yeux bleus reporta son attention sur la jeune fille qu'il avait bousculée, et qui avait légèrement baissé la tête, les joues colorées d'une jolie teinte rosée. Elle semblait gênée, mais Yann la comprenait tout à fait, il était après tout dans le même cas, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Une bousculade était déjà gênante en soit, alors quand il s'agissait d'une bousculade suivie d'une pseudo chute, ça l'était encore plus. Sans compter la manière dont-elle s'était ratrappé à lui, qui était encore plus gênante. Et si on y ajoutait les gloussements poussés suite à cette scène assez cocasse, c'était...réellement gênant, oui, autant pour lui que pour cette jeune fille, dont-il ne connaissait d'ailleurs pas le nom. Il faudrait qu'il songe à lui demander, rester ainsi à parler à une jeune femme sans lui avoir au préalable demandé son nom était assez malpoli.

« Ne vous en fait point, ce n’est pas grave. Oublions juste cela, je me doute que vous n’aviez nullement l’intention de me bousculer, et je n’ai rien, vous n’avez rien. Tout est parfait ! »

La jeune fille souriait toujours, dissimulant de son avis une certaine timidité derrière ce sourire chaleureux. Il était chaleureux, et il aurait aussi pu être faux, Yann le savait. Faire semblant, dissimuler pour se faire accepter et ne pas avoir d'ennuis, tirer profit, c'était la spécialité de cette classe de la société apellée Noblesse. Le blond n'avait pas de 'superpouvoirs' lui permettant de détecter le niveau de sincérité d'un sourire, mais il pensait sans trop se tromper que la jeune fille ne simulait pas ce sourire. Il avait l'air sincère, et bien que certaines personnes mentaient à la perfection, il ne pensait pas que c'était le cas de la demoiselle. Et si elle lui adressait un sourire sincère, alors elle méritait également un sourire sincère en retour, non?

« Et bien, voyez-vous, ses braves gens nous couvrent. Je ne le remercierai jamais assez ! »

Yann avait également tourné sa tête vers le bruit de la chute avant que la demoiselle ne lui réadresse la parole. De là où il était, il ne pouvait voir qui avait chuté à en provoquer un tel bruit, mais il pouvait aisément deviner que la chute avait entraîné plusieurs personnes à terre. Avec un brin d'ironie, le jeune homme se demanda quel souverain allait rougir de l'attitude de ses sujets. Dans les deux cas, il était presque certain que ces personnes allaient passer un mauvais quart d'heure après le bal. Il s'estima heureux de ne pas en faire parti, sur le moment. Les malheurs lui arrachaient parfois un rire, mais pas lorsqu'ils s'abbataient sur lui, évidemment. Redirigeant pour la énième fois son attention vers la jeune fille aux cheveux châtains, il pu voir qu'elle souriait toujours, entre deux éclats de rire légèrement dissimulés. Il sourit à son tour, incapable de faire autrement. La joie et le rire étaient communicatifs, et ce ne fut donc pas étonnant de le voir rire à son tour. Il rit un temps, puis s'arrêta pour pouvoir adrésser la parole à la jeune femme adossée contre le mur, toujours souriant, l'air aimable:

"Il est en effet bien aimable à eux de nous couvrir de la sorte, nous ne nous prendrons au moins pas les réprimandes de Lady Grimm ou Sir Shan'haron." fit-il.

Le jeune homme se décala légèrement vers la droite, se plaçant près du mur également, évitant une colision qui aurait sans aucun doute était douloureuse avec trois hommes en costumes visiblement préssés passant par là. Puis il reprit, redirigeant son visage souriant vers la demoiselle:

"Je me nomme Yann Van Kardell. Et vous, charmante demoiselle?"

Pas plus une formule de flatterie que de politesse. Dans le Bourgeoisie et la Noblesse, il était courant de faire connaissance par une phrase de ce genre, elle n'aurait pu paraître éxcéssive que pour un villageois n'ayant jamais participé à ce genre de soirée. Elevé dans un milieu clôt, sans contact avec les autres, il était parfois bien difficile de comprendre les coutumes et habitudes de chaque milieu.

On pourrait dire ce que l'on voudrait, toutes ces classes sociales étaient comme plusieurs mondes différents.

Ce Bal serait un bon moment parmi tant d'autre. C 'était dans cet esprit qu'Hannibal était venu dans le château de Moria. En se disant que ce serait tout simplement un moment agréable dont il garderait le souvenir, au milieu de beaucoup d'autres. A partir du moment où ce genre d'évènement n'arrivait pas souvent, il fallait en profiter. Chacun pouvait le faire à sa manière mais c'était stupide de venir ici avec dans l'idée que de toute façon on allait s'ennuyer, que de toute façon les Bals ne servaient à rien et qu'on se refusait à faire de la figuration. C'était certain que si vous souriez à ceux qui vous saluait par pure politesse, que vous faisiez la tête tout du long et que vous n'attendiez que le moment où vous pourriez sortir, là vous auriez fait de la figuration. Précisément. Mais est-ce que c'était plus utile de sortir se promener que d'aller à un Bal dans un royaume étranger? Le Noble aux cheveux foncés ne le pensait pas, tout du moins. Ce n'était pas fait pour être utile, de toute façon ; c'était plus pour se détendre ou pour discuter qu'autre chose, à vrai dire. Et en soit ça n'avait rien de mal ou de vraiment difficile en soit de se détendre un minimum et d'oublier l'espace d'un instant les hypothétiques aprioris qu'on pouvait avoir envers ce genre d''événements-sommes toute assez rare de toute façon. En tout cas ça ne dérangeait pas Hannibal de se rendre dans le royaume voisin pour fêter le Solstice d'Hiver. C'était même une bonne idée dans la mesure où ça consolidait les liens entre Oria et Moria, et qu'en temps de tension ça ne pouvait que leur être bénéfique. Il suffisait de voir autour d'eux toutes ces personnes qui discutaient de tout et de rien, ces femmes ravies de montrer leurs magnifiques tenues et ces jeunes personnes intimidées et impressionnées par tout ces adultes en costumes. Le jeune homme observait doucement la foule autour de lui, sans y chercher quoi que ce soit de précis. C'était agréable d'être entouré de personnes, même quand en connaissait pas la moitié. Il n'y avait pour lui de visages connus que parmi quelques Nobles de son Royaume natal, particulièrement ceux qui avaient plus ou moins son âge et qu'il connaissait depuis bien longtemps maintenant. Oui, quand on vivait dans le même château qu'autant de personnes on ne pouvait que connaître les enfants du même âge que nous, à plus forte raison quand c'était le fils ou la fille d'amis de nos parents, par exemple. Pourtant ce Lloyd Ana'nké devait avoir son âge, et cette Yuuki Kowasma deux ou trois ans de moins tout au plus. C'était pour cela que ne pas les connaître-ou même ne pas se souvenir les avoir déjà vu-lui avait tout d'abord semblé étrange. D'un autre côté il n'avait pas parlé à tout les résidents du château, et il était probable qu'il les ai déjà croisés sans vraiment y prêter attention. Qui sait s'il ne les avait pas déjà salué, au détour d'un couloir? Le jeune Noble aurait été bien en peine de le dire. Tout ce qu'il savait d'eux était qu'ils étaient deux Nobles issus du même royaume que lui. Voilà tout. Il ne pouvait pas juger rien qu'en les regardant, mais d'après lui ils ne devaient pas avoir grand chose à faire-ou ne voyaient pas ce qu'ils faisaient ici, au choix. Si ça n'avait pas été le cas ils auraient été en train de parler avec des connaissances ou des amis, peut-être même un-ou une-éventuelle fiancée. Ils pouvaient tout aussi bien avoir quelque chose à faire, ça ne l'aurait à vrai dire même pas étonné. La demoiselle aux yeux verts et lui s'étaient 'accrochés' sans le vouloir, et ils ne se parlaient à vrai dire que pour cette unique raison. Le garçon aux cheveux bruns n'était venu que parce qu'il avait cru qu'il allait mal, ce n'était rien de plus que de la politesse-ou une inquiétude réelle, il n'aurait su le dire. Alors s'ils avaient quelque chose à faire, il se voyait mal les retenir plus longtemps qu'il ne l'avait déjà fait. C'eut été inconvenant.

« Ne vous en faites pas, je n’ai personnellement pas grand-chose à faire. A part tourner comme un lion en cage, je n’ai strictement rien à faire en réalité. Je mène une vie passionnante, comme vous pouvez le voir ! »

Hannibal répondit à la jeune fille par un léger sourire, acquiesçant en silence en quelque sorte. Une vie passionnante, hun? A vrai dire et par expérience Hannibal avait envie de dire que c'était toujours les premiers temps de chaque chose qui pouvaient être ennuyeux ou inintéressants. Il suffisait en vérité de trouver quelque chose à faire pour s'occuper, et ensuite on n'avait plus du tout la même perception du temps. Alors oui, c'était toujours ces même minutes-secondes ou même heures suivant les fois-de flottement durant lesquelles on changeait d'activité qui pouvaient paraître longues. Très longues parfois même. Et puis qu'en savait-il au fond? Peut-être que la demoiselle à côté de lui avait une sainte horreur des fêtes ou des Bals, ou bien encore de la foule ou même des hommes, des tables..., il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas savoir. C'était pour cela qu'il ne jugeait pas, finalement.

« Mais si vous avez quelque chose à faire, ne vous gênez pas pour moi, je suis pleine de ressource! »

Ah. Bien entendu. Il s'était plus ou moins attendu à ce qu'on lui retourne la remarque, même s'il lui paraissait évident que ce n'était pas le cas. En réalité s'il avait eu quelque chose à faire maintenant, il serait parti avant de ne leur demander s'ils voulaient s'en aller. Il se serait excusé, et aurait expliqué en quelques mots qu'il avait à faire ailleurs, mais qu'il était très heureux d'avoir fait leur connaissance. Il leur aurait sans doute aussi souhaité une bonne soirée, pour ce qu'il en savait. Il y avait des milliers de moyens de prendre congé de quelqu'un tout en restant irréprochablement poli, et Hannibal comme tout le monde en connaissait un certain nombre. Non, ça aurait été pour le moins idiot de sa part de demander plus ou moins explicitement si rester les dérangeait pour ensuite s'en aller. De son point de vue en tout cas c'eut été stupide.

Oh…Moi non plus,je n’ai absolument rien de particulier,a part peut être aller dévaliser le buffet.^^’.

Le Noble aux cheveux ondulés ne rit pas à cette remarque, mais ne put empêcher son sourire de s'élargir quelque peu. Dévaliser le buffet, hein? Ce n'était pas une remarque qu'Hannibal aurait faite, pour la bonne et simple raison qu'il n'avait pas l'habitude de manger des montagnes de nourriture, surtout quand il se rendait chez quelqu'un d'autre-et c'était un peu le cas, ici. En fait il devait beaucoup plus se désaltérer que manger, dans le fond. Pour autant la remarque avait semblé si spontanée que ça lui avait arraché ce sourire. Cela étant on ne commençait pas la soirée en allant manger-de son point de vue, tout du moins. S'ils avaient quelque peu faim ou même soif ils pouvaient de toute façon faire signe à un serviteur, ce n'était pas bien compliqué en soit.

Mais bon,comme l’as dit Mlle Kowasma…Ou Yuuki,si vous préférez que je vous appelle ainsi,si vous avez quelque chose a faire,je ne vous retiendrais pas non plus...

Si Hannibal avait voulu il aurait pu dire que pour le coup c'était lui qui pouvait avoir l'impression qu'on voulait se débarrasser de lui. Il ne le fit pas pour la simple et bonne raison qu'il doutait fortement que ce soit le cas, tout simplement. Si ça l'était de toute façon ils devraient le faire savoir clairement, auquel cas il ne le ferait pas. Ensuite..., ce Lloyd Ana'nké et cette Yuuki Kowasma- comme il l'avait déjà remarqué auparavant-n'avaient pas l'air d'avoir grand chose à faire de la soirée. En fait comme ça, sans chercher bien loin, il aurait même été jusqu'à dire que ça ne les enchantait pas plus que ça. De plus la jeune fille aux longs cheveux sombres avait une toilette bien simple comparée à celle de bien d'autres femmes, et ça en disait plus long que ce qu'elle pouvait bien croire. De ce qu'il en avait vu-ou entendu-les femmes qui étaient toute excitées et agitées à l'idée de se rendre au château de la Princesse Grimm avaient mis un temps infini à se préparer, à essayer, à se parer de bijoux pour les enlever quelques minutes plus tard et se remettre en quête de la coiffure qui irait le mieux avec cette robe et ce collier ensuite. Pour les hommes c'était toujours moins visible bien sûr, ils n'étaient de toute façon pas là pour attirer l'attention : les femmes à leur bras le faisait pour eux. D'ailleurs maintenant qu'il y pensait, les deux Nobles en face de lui ne donnaient pas plus l'impression d'avoir une ou un fiancé dans la salle pour la simple et bonne raison qu'ils venaient d'arriver, et que si c'était le cas ils devraient encore être ensemble. Lui-même n'avait pas de fiancée après tout, ça n'avait rien d'étrange..., mais pour ce qu'il en savait, cette liberté était complètement précaire. Et si ce Lloyd avait son âge et que cette Yuuki était à peine plus jeune, ils devraient se fiancer bientôt. Tout dépendait de leurs parents, ensuite...

Hannibal sortit de ses pensées et secoua doucement sa tête de gauche à droite, ne regardant pas plus l'un de ses interlocuteurs que l'autre.

«Je n'ai moi-même rien à faire pour l'instant, en fait..., répondit-il en jetant un bref regard autour de lui, avant de ne se concentrer sur ses interlocuteurs. Mais vous savez Mlle Kowasma, je suis persuadé que votre vie est plus intéressante que la mienne, vous n'avez pas de souci à vous faire...»

Hannibal sourit à la jeune fille, et croisa ses bras. Il avait une sainte horreur de les laisser le long de son corps, il ne pouvait pas s'empêcher de les bouger sans cesse, même quand il n'était pas nerveux. Il n'avait aucune raison de l'être pour l'instant d'ailleurs, ça n'aurait eu aucun sens ; c'était juste une sorte de manie. Le Noble aux yeux dorés n'avait jamais compris cette faculté que certains avaient de rester dans la même position sans bouger, les bras ballants. Tout simplement inimaginable.

«Et bien si aucun de nous n'a rien à faire, j'aimerais beaucoup parler quelques instants avec vous, si ça ne vous fait rien. A vrai dire je n'ai pas encore vu qui que ce soit qui me soit familier pour l'instant. Mis à part Mlle Grimm et notre Prince bien entendu, mais ce n'est pas tout à fait la même chose..., ajouta-t-il en se détournant vaguement vers eux. Je me vois mal aller leur parler de toute façon, n'est-ce pas?»

Hannibal eut de nouveau un très léger sourire. Il était évident que les deux dirigeants allaient rester ensemble la majeure partie de la soirée, et dans tout les cas le Noble aux yeux dorés ne serait pas allé les voir, quoi qu'il en soit.

«Mais dites moi, que pensez-vous de ce Bal? J'espère que vous ne vous ennuyez pas déjà, au moins?», demanda-t-il avec un léger rire.

Si Megumi avait bien quelque chose à faire dans un bal ou une occasion semblable, c’était de décorer, peut-être.

Parce qu’il fallait bien avouer qu’elle n’avait pas grand-chose à faire pendant une de ces grandes occasions. Faire bonne impression, si l’on voulait. En réalité, comme elle n’était plus réellement proche de ces parents, elle n’avait pas grand-chose à faire puisque d’habitude, les filles devaient suivre leur mère qui allaient les emmener discuter avec des personnes barbantes, présenter de potentiels fiancés et autres tandis que le père parlait affaire. De ce qu’elle savait, c’était toujours ainsi, dans ce riche milieu. On pouvait dire, mais là dedans, on n’y voyait la plupart du temps qu’un atout pour les affaires. C’était là la triste vérité. Enfin, triste. On ne pouvait pas non plus porter de jugement là-dessus. Certaines personnes étaient réellement heureuses de faire des bals. Il était toujours très intéressant de rencontrer de nouvelles personnes, être au contact des autres…
Megumi appréciait cette partie là. Mais malheureusement, elle était plutôt du genre timide et préférait bien se cacher qu’autre chose. Du coup, pour elle, les bals n’avaient aucun intérêt, la plupart du temps. Ce soir ne lui avait pas réellement semblé différent, au début. Mais à l’arrivé des invités d’Oria, tout avait été très vite. Et pour elle, ce qui s’était passé était un peu comme une bénédiction. Parce qu’elle n’aurait jamais osé aller parler à quelqu’un et personne ne lui aurait probablement parlé sinon. Bien que ce soit assez malheureux et gênant, le fait est qu’elle avait au moins parlé à une personne qu’elle ne connaissait pas. Et c’était quelque chose de bien, elle le pensait. La jeune noble n’était pas quelqu’un d’extrêmement courageux et de plutôt discret. Il était rare de l’entendre crier ou se fâcher contre quelque chose ou quelqu’un. C’était une jeune fille très délicate, sachant à peine manier une arme, pour un minimum de protection. Et elle n’avait pas beaucoup de force, non plus. En fait, c’était une véritable fille comme il le fallait. Beaucoup aurait pu rêver d’avoir une fille pareille. La fiancée rapidement et hop, tout est régler. Mais le fait est que Megumi avait eu un ‘léger’ différent avec sa famille. Par ce fait, pour l’instant tout du moins, elle n’était pas prête de ce fiancé, ce qui lui convenait parfaitement. Parce que sincèrement, tout cela lui faisait peur. Tous ces grands mots… Elle avait beau y avoir été habituée à force qu’on les lui répète, cela l’effrayait toujours autant. Parfois, elle enviait ces villageois, dont la vie devait être si fluide. Bien remplie, toujours quelque chose à faire, des amis sans intentions doubles derrières, des mariages normaux, avec de l’amour… Non, sincèrement, ce devait être quelque chose de bien… Qui sait ? Nous ne sommes jamais satisfaits de ce que nous avons. Cette phrase était belle et bien vraie.

Quoi qu’il en soit, Megumi n’allait pas changer en un minable claquement de doigt. Elle resterait timide comme cela. Sa confiance n’était pas une chose qui était réellement compliqué en soit à avoir… Mais le plus compliqué était déjà de réussir à parler avec elle. Qu’elle surmonte un peu son envie de s’enfoncer six pieds sous terre, quoi… Et dieu seul sait ce que cela pouvait être dur lorsque l’on est timide ou gêner. Elle le savait bien et en faisait l’expérience aujourd’hui. Si les gens avaient persisté de la regarder, elle aurait finit par courir aller se cacher par embarras. Pauvre jeune fille qu’elle était…
Et à ce moment même, pour tenter de chasser sa timidité à toute épreuve, elle s’était mise en tête de ne pas arrêter de sourire. Bonjours les crampes et l’air béat et stupide, mais au revoir –elle l’espérait- l’envie de se cacher et sa timidité.

Et puis… Pouvait-on avoir des crampes en souriant ?
C’était la question très instructive que se posait la jeune demoiselle à cet instant même alors qu’elle aurait pu s’en poser un tas d’autre beaucoup plus intéressante. Disons que c’était un bon moyen de distraction… Meilleur peut-être que de regarder en direction du bruit de chute qui était parvenu à ces oreilles quelques temps auparavant, alors qu’elle ne pouvait absolument pas distinguer qui cela pouvait être, ce que tant de gens faisait déjà. C’était bien assez, non ?

"Il est en effet bien aimable à eux de nous couvrir de la sorte, nous ne nous prendrons au moins pas les réprimandes de Lady Grimm ou Sir Shan'haron."

La voix du jeune homme l’avait légèrement surprise. Pas qu’il fut brusque et qu’elle ne s’attende pas non plus à ce qu’il reste muet comme une carpe, mais elle était tellement perdue dans ces pensés qu’elle n’avait pas remarqué qu’il allait lui répondre. Elle avait à peine ouïe le rire qu’il avait eu juste avant. Elle ne faisait décidément pas assez attention à ce qui ce passait autour d’elle. En redressant la tête et en levant ses yeux –bleu turquoise ou vert, elle ne saurait trop dire leur couleur à cet instant même- vers le jeune homme, elle s’aperçue qu’il souriait, tout comme elle. Oh, certes, il devait faire peut-être moins stupide qu’elle. Parce qu’elle ne devait pas avoir l’air très brillant à sourire tout le temps… Heureusement qu’elle avait un jolie sourire, ou ce ne serait certainement pas passé. Là, elle pouvait être fière d’un aspect de son physique, c’était déjà pas mal. Elle rit légèrement à la suite de la remarque du noble ou… Ou d’un quelconque tenant d’un autre titre.
Megumi eu soudainement un éclair de génie qui lui fait clairement penser qu’elle ne connaissait pas ce jeune garçon, et du coup, elle ne savait pas comment il se nommait. Et réciproquement. Elle n’avait réellement pas l’habitude, hein… Mais le châtain la pris de court.

"Je me nomme Yann Van Kardell. Et vous, charmante demoiselle?"

Ah ! Le ‘charmante demoiselle’ lui avait fait un choc. A force, elle en avait presque oublié que c’était plus un signe de politesse qu’autre chose. Sur le coup, elle avait eu une tête assez surprise, ouvrant plus grand les yeux et hottant son sourire de ses lèvres. Mais au bout de quelque seconde, elle avait finalement compris et avait repris de sourire. Yann… Oui, Yann Van Kardell.. Peut-être avait-elle entendu ce nom, elle ne se souvenait plus réellement. Quoi qu’il en soit, Yann s’était décaler vers sa gauche, plus vers le mur. De ce fait, elle devait à présent tourner la tête pour l’avoir complètement dans son champ de vision.
Son sourire revenu sur ses fines lèvres, elle se décida à répondre au jeune Van Kardell. Mais un problème prônait. Et bien oui, elle ne savait pas si elle devait dire Megumi ou Blanche… A l’origine, sa mère préférait qu’elle dise seulement Blanche… Tant pis, elle dirait les deux !

« Je suis Megumi Blanche Voluison. Enchantée de vous rencontrez, Mr. Van Kardell. »

Elle continuait de sourire. Elle ne savait pas si elle devait lui serer la main ou pas. Peut-être pas, pour une fille, tout de même… Et en même temps, elle réfléchissait à autre chose. Megumi Blanche, c’était assez lourd, non ? Cela la tracassait et l’empéchait de réfléchir correctement à autre chose. Du coup, elle releva sa tête avec un grand sourire scotché aux lèvres, laissant s’échapper un air un peu gêné.

« Mais en réalité, je préfère Megumi Voluison. C’est plus léger, je pense… Veuillez m'excusez si je suis maladroite dans mes dires, j'ai toujours été assez... Étrangère à mon éducation, je crois bien! ^^»

La jeune châtain eu de nouveau un petit rire discret. Rire devant des gens n'était pas non plus quelque chose qui lui semblait simple. Elle n’avait pas l’habitude de tout cela. C’était assez étranger pour elle. Megumi avait beau avoir assisté à beaucoup de grandes occasion, elle ne s’y habituerait jamais réellement. Elle n’avait pas le caractère pour. En tout cas, elle avait décidé d’être franche et… Bon, pas totalement elle-même, mais ce qui s’y approchait le plus.

En tout cas, ce bal n’était pas aussi ennuyant qu’elle l’aurait cru…